Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-20
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Langue : français
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Description : 20 novembre 1878 20 novembre 1878
Description : 1878/11/20. 1878/11/20.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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"ON'S'ABON~E
Me des K~tres-SaiBtt-Germàm-l'Auxen'oîs, ~7.
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Trois'mois. Six mois. Un an
Paris. t8fp. !36û-. fr: ?~&.
,D.6pajtemëns. 20fr. 40 &. 80 fr. i.'
Utiion postale
européenne. 21 ir. MB*
-–d'0)itre-mër. 24 fr. 48 n'. 96 ?.
~Lesabonhemens partent dés l"eM6 de
j chaque mois.
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'ïa ILïie'wspapers oiHce, 17, Greshàm street, G. P. 0.;
MS. MeM9cy,m~te«et C', i,Fînch lane CorRhin,
I:. C. LoMonj MM. ~H. Smtth et Soh;
lM,Strand,W.C.Lonaon.
A BruxeUes, à ro/Kee ~Met& 46, rue déjà
Madel ç, .àans ~ps kios4u~s et ça. ~n,a"
M~delpinp, .dans Ips kiosques et d~M ~6~ t~
hliothe~ues des gMes de chemins detër, betges~
1. ËDITION DE PARIS.
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enBeIgique,enït&lie,
t .dans le Luxembourg, en Turquie,
j~& Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au imoyen d'une valeur payaMe & Parts ou de
tntmd&ts-poste, soit internattonaux, soit frMicat<.(
en Altemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
cnëz tous tes directeurs de postas;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payaMe à Paris.
j
Les annonces sont reçues
` chez MM. F&uchey, JL~mte et C',
8, place de la Bourse,
et au bureau du JM~UesdoiveBttoujonrsêtreagreees pat iarédacUon.
PAMS .~J
MARDI i9 NOVEMBRE
Lt; Manifeste des droites du Sénat n'àj
point, produit tout l'enet qu'en attendaient
ses auteurâ. On peut l'afQFtnep aujour-
d'hui, d'après l'aveu même des intéressés,
contenu très explicitement dans une Note
communiquée par eux à leurs journaux.
Ils ont senti la nécessité de s'assembler
une fois de plus en réunion plénière et de
compléter leurs déclarations précédentes,
de manière a essayer de faire disparaître
«certains malentendus dont la persistance
pourrait compromettre, le succès.') Ce
qui n'empêche pas là coalition réaction-
naire de constater que « l'union intime
)) des conservateurs s'affirme nette-
nient, a Oh! la .merveilleuse union faite
de malentendus persistans Sur quelles
questions, sur quels principes ces
malentendas déplorables s'obstinent-ils
àj persister'? c'est ce que ne dit point la
Note rédigée en réunion plénière. On
pourrait peut-être le aleviner aisément en
se reportant à la séance de la Chambre
des Députés de samedi. Ce serait donc,
M.Robert Mitchell qui aurait porté le
trouble parmi les droites sénatoriales et
qui aurait nécessité cette nouvelle réunion
si inattendue après la publication de leur
Manifeste. On était autorisé à penser qu'a-
près avoir produit une œuvre aussi par-
laite elles ne croiraient plus désormais
& la nécessité de s'adresser au pays. Mais
un enfant terrible a. parlé, et tout est à.
recommencer. H faut encore une fois s'as-
sembler et affirmer a la nécessité de l'en-
tente parfaite. » La créance à ces affir-
mations a la durée d'une nuit d'été, et la
minorité de la Chambre des Députés se
charge à elle seule de renverser l'édiQce
si péniblememr élevé par la majorité ~u
Sénat. Laissons-les donc Mrë toutes lea~
déclarations qu'il leur plaira. Le pays ne
se trompera pas sur le but d'une coalition
hybride qui est dans l'impossibilité abso-
lue de publier un programme qui con- `;
tienne une simple mention de .l'institution
sur laquelle repose tout notre système
politique c'est-à-dire le suffrage uni-
versel.
M. Robert de Massy, élu il y a quelques
jours président du centre gauche de la
Chambre des Députés, a prononcé hier a
la réunion de ce groupe.parlementaire un
discours qui est jin résumé fidèle des tra-
vaux accomplis 'et des services rendus
depuis huit années par les républicains
conservateurs. Leur politique, a-t-il dit,
se résume en ces mot&:« L'ordre et la
liberté par la république et pour la
N république. s On ne saurait accuser
le centre gauche d'avoir manqué un
seul instant à ce programme. Il a fait
preuve, dans des momens difficiles,
d'une fermeté inébranlable, et tout le
monde sait que, pendant la période du
16 mai, nos institutions républicaines et
libérales n'ont pas trouvé de défenseurs
plus énergiques et plu~ résolus que lui.
Sans .jamais se départir de la modéra-
tion qui est dans sa tradition et dans
son tempérament politique, il a main-
tenu intacte l'union de tous les grou-
pes républicains, et il n'est pas pour une
part peu considérable dans la création
du grand parti de gouvernement qui
a rendu définitive la fondation de la répu-
blique en France. Les élections du S jan-
vier viendront lui donner une assise plus
solide encore, et tout fait prévoir que le
centre gauche profitera, dans de larges
proportions, de la nouvelle répartition des
sièges sénatoriaux..
C'est demain qu'expire le délai accordé
à l'émir de Caboul pour répondre à l'ul-
timatum du vice-roi de l'Inde anglaise.
Rien n'indique qu'une réponse quelcon-
que doive être faite par Sheere-Ali,
et le correspondant du ~M~ à Cal-
cutta, qui passe pour recevoir ses in-
spirations de lord Lytton lui-même~ télé-
graphie à son journal qu'il faut s'attendre
d'unjour a l'autre à la mise en mouve-
ment de l'armée anglo-indienne. Ce mou-
vement pourra, il est vrai, être toujours
arrêté par la soumission de l'émir
mais, si cette soumission ne s'accomplit
pas, Ali-Musjid, le fbrt de Kurum et Can-
dahàrseront occupés cet hiver pour ser-
vir de base aux opérations du printemps
prochain. Cette entrée immédiate en cam-
pagne présente un double avantage mili-
taire et politique un ajournement des hos-
tili'és aurait, en effet, pu passer aux yeux
des populations de l'Inde pour un signe de
faiblesse delà part de l'Angleterre, et plus
que jamais il y a pour cette puissance un
intérêt majeur à ce que son prestige
ne reçoive aucune atteinte dans son
empire indien. Les journaux de Lon-
dres se félicitent donc de cette décision,
quelles que soient les épreuves auxquel-
les elle doive soumettre les troupes
anglaises et quelque élevé que puisse
être le chinre des dépenses qu'elle occa-
sionnera.
L'ouverture des Chambres prussiennes
a ~u lieu aujourd'hui. Le discours du j
Trône, qui a été lu par M. le comte de Stol-
berg-Wernigerode, vice-président du con-~
seil des ministres, traite surtout des ques-
tions économiques et financières. L'idée
que poursuit si opiniâtrement et avec si peu
(te auccès jusqu'ici M. de Bismarck, la
'prise <~ë possession par l'empire détours
les ab~mins de fer allemands) s'y trouve
exprimée par l'annonce de la. présen-
tation probable d'un projet de loi relatif
~Tachât par l'Etat des lignes de chemins
de fer importantes et à l'achèvement du
'réseau. Le programme de la session
qui s'ouvre est complété par des lois
dont le but sera de créer des institu-
tions pour l'amélioration du sort des ou-
vriers et d'organiser des banques agricoles.
Le discours du Trône rappelle également
les attentats quj on tété dirigés contre l'em-
pereur d'Allemagne dans le courant de
l'été et fait appel a toutes les forces con-
~erYa~'ices d% payaj)our faire c&sser ces
thstesë!garemens. C'est,' sur ce point, la
paraphrase des~aroles prononcées il y a
quelques jours à Wiesbaden par l'empe-
reur-Guillaum~
xur~it
BO~tH~; .j~ F.~ :~ia-l MtMMMComptant. 16 7!ift M 75.
Fin cour. ?6-Ht); ?6 6~1,2 12t.2
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Amortissante.
Comptant. ~<0. 19M.10.7. tt.J
Fiacom.79_/?;l~M 8.T. 2i/Z
~t/to/e'
C~mptœ(i.tit66!)&.<~t06S()
'K~~
Compt.antU250FincMu'.tl2S8.me2i.2 71/2 .J.
PKTIfB BOUMR DU SOIR.
Empt<)nt S 0/0. ~2~. 63 3/4, 61 i/4, 63 3/4,
..6tt/4.
30/0" 76fr.~t/2,65..
30/Oamort.issa.Me. 79ir.O!
S 0/0 turc. ~i)-.M,60.
HongMs'6 0/0\48/16,t/~
~yptienne~ 60/0.. ~&.M,M8fr.H.
.'iA-a~ti! M!
Nous ~recevoDS de Q&a CorrespQndaM
lès télégra.mnies suivans
t.! ~U.J.j' .t/
.~8: s'~ ((Londres, ? i9 novembre, midi.
B Une dépêche particulière de Lima an-
nonce que Manuel Pardo, président du Sénat
péruvien et ancien Préaident de la répu-
blique, vient d'être assassiné. s
''Bude-Pe8th,lei9novembre,9h.so!r.
'Le'Livre Éou~e sera distribué demain
aux Délégations. H contient dans sa pre-
mière partie le traité de San-Stefano, le
traité de Berlin et les protocoles du Con-
grès, ~avee dés. cartes de la Turquie avant
la guerre, après le traité de San-Ste-
fano et après le traité de Berlin. La seconde
partie contient 269 dépêches du 7 avril 1877
au 3 novembre 4878. Le premier de ces
document est une circulaire du prince Gort-
chakon'annonçant la déclaration de guerre
& la Turquie; viennent ensuite de nom-
breuses depèclies échangées au sujet de la
localisation de la guerre et de la réunion
du Congrès, des rapports consulaires en Bos-
nie, et ItS protocoles des premières péances
de la commission européenne en Rou'aélie.
La commission 'budgétaire des Délégations
a tenu a~ourd'hui sa. première séance:
~t~~<
'MMgfapMe privée*
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
< '<
ConstantinopYe, le 18 novembre, soir.
De nouveaux engagemens ont eu lieu dans les
environs de Djouma entre les insurgés bulgares
et les troupes turques. De nombreux Bulgares
ont été faits prisonniers.
2S,MO musulmans bosniaques se préparent à
iémigrerversConstannnopte.
On assure que la Porte chercherait a s'enten-
dre avec la Grèce pour fixer une frontière en
dehors de celle que le traité de Berlin avait dési-
gnée. La Porte, pour des causes poétiques et
stratégiques, veut garder une partie de l'Ëpireet
Janina mais e!Ie donnerait à la Grèce une com-
pensation en Thessalie.
Le général DonddUkofî-KorsakoN' ne fera qu'un
court séjour à Livàdia.
Bude-Pesth, le t8 novembre, soir.
A la Délégation hongroise, M. Bahnidy a'in-
terpellé le ministre de la guerre sur les mesures
relatives à l'entretien de l'armée en Bosnie pen-
dant l'hiver.
Le comte Apponyi a interpellé le ministre des
affaires étrangères sur Tâttitude du délégué au-
trichien dans la commission des monts Rhodope.
Le comte Andrassy a promis de déposer les
pièces rotatives à cette affaire. « Ces pièces, a dit
îe ministre, prouveront que le gouvernement n'a
donné au délégué autrichien dans cette commis-
sion aucune espèce d'instructions. &
Londres, le t9 novembre.
Un conseil de cabinet sera tenu demain.
On télégraphie d'Erzeroum au Standard que
l'armée russe en Asie-Mineure a été de nouveau
placée sur le pied de guerre.
Une dépêche de Florence, publiée par le 7'trn~,
assure que pendant une manifestation à l'occa-
sion de l'attentat auquel le roi Humbert vient
d'échapper, une bombe a été jetée au milieu du
corps des vétérans qui, formés en cortége d'hon-
neur, déniaient dans la rue Nationale; deux d'en-
tre eux ont été tués, et plusieurs autres blessés
légèrement.
Une autre dépêche, publiée par le même jour-
nal, confirme la nomination de Carathéodory Pa-
cha comme gouverneur général de )a Crète cette
nomination a eu. lieu conformément à l'arrange-
ment survenu entre Mouktar Pacha et les dé-
putés de Crète qui demandaient un gouverneur
chrétien.
On assure que les Russes font des préparatifs
pour quitter le voisinage d'Andrinople et de
YamboM, se rendant à Bourgas où ils doivent
s'embarquer.
Une dépêche de Constantinople annonce au
Standard quela nomination de Carathéodory
comme gouverneur général de la Crète a causé
upe grande satistactioh. EUe est considérée
comme une preuve que l'influence de l'Angle-
terre prévaut dans les conseils de la Porte.
La convention austro-turque sera probablement
conclue d'après le modèle de la convention si-
gnée entre l'Angleterre et la Turquie.
Il est probable que l'Autriche occupera provi-
soirement Novi-Bazar et Mitrovitza.
Le ~fOMtMMPM< publie une dépêche de Berlin
disant que Tentrevue* du prince Gortchàkon'et
du comte Schouvalofî n'a pas eu lieu par suite
ae la répugnanc~du prince à se rencontreravec
le comte, et l'on assure qu'il est parti subitement
pour Stuttgard a0n de l'éviter.
Constantinople, le i8 novembre.
La Porte a été avisée de l'émigration :de SO,OOÛ
BôsniaqT.tes vers Constantinople.
Les négociations entre l'Autriche et la Porte
sont seulement préparatoires. Elles visent, prin-
cipa)e~)ent t'occupation de Novi-Baz~r.
La concentration des pusses dans le voisinage
de Bourgas est interprétée comme dénotant rin-
tentiçn de ta part des Russes de faire évacuer
une partie des troupes de ta Roumêlie.
Rome, }et9 novembre.
Les députés ont adressé au président de ]a.
Chambre une lettre dans laquelle Ns manifestent
l'intention d'aller & la rencontre du souverain jus-
qu'à Ceprano.
Le duc d'Aoste est parti pour Haples.
RomBle~Snovembre,6h.om.s<.iir.
Le corps diplomatique s'est rendu au miniatSre
des affaires étrangères pour présenter les félicita-
tions de leurs gouvernemans respectifs~ l'occa-
sion de l'attentat dont le rai Humberta. failli être
la victime..
Un grand nombre de personnes sont, .allées au-
jourd'hui au Quirinal, demander des nouvelles de
S. M. et présenter leurs félicitations.
Une seconde démonstration aura tieu ce àoir à
Rome. Les étudions iront au Quirinal. Les mu-
siques se feront en tendre.
'M. MaroTda. Petitli,- député du collège où s&
trouve Salvia, patrie de l'assasin, a invité toutes
les communes de sa circonscription & envoyer
une Adresse de félicitations au roi.
Dans toutes les villes d'Italie, les démonstra-
tions continuent. Le patriarche de Venise a
chanté un Te ~«m et a flétri l'attentat dans un
magnifique discours.
Tous les journaux expriment leur horreur do
l'attentat commis.
L'OM~ca~o~ ~OMtrit en termes énergiques la cruauté de l'assas-
sin qui, sans s'émouvoir à la vue de la reine et
du prince royal, n'a pas hésité à. frapper le roi
pendant que S. M. s'inclinait pour recevoir des
~suppliques dans lesquelles un grand nombre de
personnes invoquaient la munificence royale.
L'OM~M~o~ romano reproche également à.
l'assassin, en termes non moins énergiques, d'a-
voir blessé M. Cairoli qui, dans un élan géné-
reux, s'est élancé au-devant du roi pour cou-
vrir de sa poitrine la poitrine de son souve-
rain.
r IL
L'ambassade d'Allemagne fera célébrer, après-
idemain. dans la chapelle de l'ambassade, un ser-
vice religieux d'actions de grâces. Toute la colo-
nie allemande a été invitée.
M. pairoli, répondant aux télégrammes de féli-
citations que les ambassadeurs des puissances
lui avaient adressés par l'entremise de M. de
Keudell, doyen du corps diplomatique, a déclaré
que sa blessure était légère, et qu'il était heu-
reux d'avoir veraô son sang pour défendre
le roi.
Le Pape a envoyé au roi un télégramme de
condoléances, le félicitant d'avoir échappé au
danger. Le Pape prie Dieu de conserver i& santé
de S. M.
Rome, le i8 noveinbro, f h. 25 nu ~.oir.
Lé roi, s'entretenant aujourd'hui avec quel-
ques personnes, leur a dit qu'il avait reçu
deux lettres le prévenant qu'on attenterait à sa
vie.
S. M.. recevant aujourd'hui les députés, leur a
dit que les citoyens de la Basilicate lui avaient
orésenté une Adresse dans laquelle ils expri-
maient leurs profonds regrets.
Le roi a ajouté que l'assassin seul était coupa-
ble, et non la province, et que les assassins nais-
saient partout.
i~bme,Ie ~Snpvembre, soir.
Le prince Amédée a quitté Turin, se rendant a
Naples.Haétësaluéà.son départ par les vives
acclamations de la fouie. ·
Plusieurs députations doivent partir pour Na-
ples..
Y :i~
Rome, le M novembre, 9h.4Jm.soir.
Le roi a reçu ce soir les délégations envoyées
par le Parlement.
S. M.. au cours des réceptions d'aujourd'hui, a
dit qu'elle était heureuse de voir cet attentat être
le signal de nouveaux témoignages d'affection de
son peuple pour lui et pour sa maison.
Les démonstrations sympathiques de la popu-
lation continuent à Naples. La foule qui sta-
tionne devant le palais royal est toujours nom-
breuse.
A Paterme, les démonstrations ont également
eu lieu toute la tournée. Les cris de <: Vivele roi
Vive la maison de Savoie Mort aux assassins 1
Mort au socialisme » n'ont cessé de, se f&ire en-
tendre.
Plusieurs milliers de personnes ont parcouru
les rues de Rome avec des ûambeaux. Les mu-
siques ont joué sur les places publiques. L'en-
thousiasme de la population était immense. Il
est impossible de signaler toutes les démonstra-
tions et toutes les preuves d'affection données
ce soir par la population.
Le bruit court que le roi a conféré à M. Cai-
roli le colder de l'Annonciade.
La santé du roi ne laisse rien à désirer.
La blessure de M. Cairoli a 4 centimètres de
profondeur mais on croit que M. Cairoli pourra
quitter le lit demain.
Les journaux assurent que le coup de couteau
qui a blessé le premier ministre était porté dans
la direction du ventre du roi.
Le roi n'avait pas permis que des agens de
police fussent placés auprès de sa voiture, afin,
aurait-ii dit, de pouvoir être en contact plus in-
time avec les populations.
L'assassin a subi Mer et aujourd'hui plusieurs
interrogatoires. Il déclare qu'il ne haïssait pas le
roi Humbert personnellement, mais qu'il est l'en-
nemi des rois en général. Il a ajouté qu'il lisait
beaucoup de journaux.
L'assassin a une blessure et une contusion.
Passavanti a le caractère d'un vrai sicaire. Son
testament a été saisi à Viesti.
Londres, le 19 novembre.
Tous les journaux expriment la plus sincère
sympathie pour le roi Humbert. Ils félicitent l'Ita-
lie de la préservation de son roi.
Rome, le 19 novembre.
De nombreux télégrammes racontent les dé-
monstrations qui ont eu lieu partout pour pro-
tester contre l'attentat en acclamant le roi et sa
dynastie.
La population de Florence est très indignée
contre ceux qui ont lancé une bombe hier soir au
milieu de la foule des manifestans, place Signo-
ria.
Diverses Associations de Florence ont envoyé
au roi une Adresse patriotique.
Naples, le 19 novembre.
LL. MM. sont allées hier soir au théâtre San-
Carlo. Elles ont été chaleureusement acclamées.
M. Cairoli a eu cette nuit une fièvre légère; il
va bien aujourd'hui.
Le roi et la reine ont reçu plusieurs milliers de
télégrammes de félicitations.
Les démonstrations continuent.
On lit dans le .ToM'M~ o//?<:MZ sous la date
dulSnovëmbré:
N Le gouvernement arecu cette nuitlanou-
ve)le do l'attentat dirigé contre la vie de S. M.
le roi d'Italie. Le Président de la république
s'est empressé d'adresser au roi, par le tête-
graphe, ses plus sincères félicitations d'avoir
échappé & cette odieuse tentative, et le mi-
nistre des auttires étrangères a, de son côté,
chargé l'ambassadeur de France à Rome de
renouveler dé vive voix à 8. M., ainsi qu'a
M. Cairoli, l'expression des sentimena de
sympathie du gouvernement français, a
L'ouverture solennelle des Chambrer
prussiennes a eu lieu aujourd'hui. Voici
le résumé télégraphique du discours du
Trône qui 'nous est transmis par l'agence
Havaa:
L'empereur et roi rappelle les événemehs qui
se sont produits dans le courant de l'été. Ces,
événemèns sont douloureux, mais Us ont fourni
a )& nation l'occasion do proaverses sentimens
patriotiques.
L'empereur espère qu'il sera. possible de
taire cesser de tristes égaremen.s, grâce à. la
coopération et à la comiance mutuetie des forces
cog~gryaVrjcgs deJ".a~tr lI vjvmiv;ti!te la prirzùi_
coaseryatrices de l'état, H ~o'ne que laprinci-
pà& tache du moment est la ~Motion des dif&-
cultés financières.
H dit que tant que les impôts dont le prélèvement
est confié à l'empire n'auront pas remédié à l'é-
tat actuel des choses, on sera forcé de se procu-
rer par des emprunts les ressources nécessaires.
L'empereur et roi annonce ensuite la présen*
tation de projets de lois tendans amodi&erles at-
tributions des ministres, à améliorer la situation
unanciére des communes, à appliquer dans le
royaume de Prusse la toi judiciaire de l'empire,
à supprimer la juridiction universitaire, à créer
des associations pour l'amélioration du sort des
ouvriers et des banques agricoles.
Le discours du Trône dit en outre que si les
travaux préïmiina.!res pour l'achat des lignes de
chemins de fer importantes par l'Etat et pour là
construction de nouvelles lignes indispensables
peuvent être terminés assez tôt, le gouverne-
ment présentera un projet de loi concernant le
règlement des chemins de fer eti'achèvement du
réseau.
L'empereur ajoute que le gouvernement a l'in-
tention de demander aux Chambres de nouveaux
crédits extraordinaires pour les voies navi-
gables.
Le pauvre homme! Mais aussi/pour-
quoi cet avocat de second ordre et ce mi-
nistre de seconde main s'avise-t-il d'aller
demander au maître du barreau français
et dé la tribune française ce qu'il est et
ce qu'il représente? Mal lui en a pris; il a
mis en ébultition ce tempérament toujours
maître de lui-même; il a provoqué et tait 't
sortir non plus seulement le vieil orateur
a l'ironie cuisante et acérée, mais l'hon-
nête homme irrité, dont cette fois l'in-
dignation a fait la prose, la prose écra-
sante, accablante, impitoyable. M. Du-
faure n'a pas été seulement le mi-
nistre de la justice, il en a été l'exé-
cuteur. If y a, dans les spectacles de
féeries, une opération qui consiste à apla-
tir un homme contre un mur de telle
façon qu'il n'en reste que la silhouette.
C'est ce 'qu'a fait hier la sortie, on pour-
rait dire l'explosion du vieil athlète du
droit et de la liberté. Infortun'é M. de
Fourtou que ses amis ramassent chari-
tablement ses restes mortels, qu'ils les
mettent dans une caisse et les expédient
par le chemin de fer, à Ribérac, en gare.
Bon voyage et paix à ses mânes, si même
il en reste!
Ce sera, il faut l'espérer, une des der-
nières invalidations et si nous exprimons
cet espoir, ce n'est pas que nous ayons à
blâmer aucune de celles qui ont été faites,
mais uniquement parce que le public
commence à se fatiguer de la vue de tout
ce linge qui ne peut malheureusement pas
se laver en farniHe. Dès l'origine, nous
étions partisan de l'invalidation régulière
et juridique de toutes les élections faites
avec l'affiche blanche. Cette intervention
officielle, avouée, publique, de l'adminis-
tration dans les élections constituait, se-
lon nous, un cas de nullité, un vice de fond
et de forme. C'était une violation de la loi,
un attentat contre la liberté du suffrage.
Sans parler de tous les ressorts adminis-
tratifs mis en mouvement au service des
candidatures du gouvernement, il y avait
violation manifeste et matérielle de la loi
dans ce fait que les affiches blanches
étaient autorisées un ou deux jours avant
celles des candidats libres. Ceci n'est
qu'un détail dans la somme des délits
commis en ce temps-là, mais c'était
suffisant pour justifier l'annulation de
toutes les élections faites sous le couvert
d'undéiit.
Les purs royalistes, qui professent à
l'égard du suffrage universel les opinions
qu'ils exprimaient hier encore, et les purs
bonapartistes, qui ont le respect que l'on
sait pour la liberté électorale, attaquent
les invalidations comme une atteinte à la
souveraineté des électeurs. Nous ferons
observer qu'une majorité, si considérable
qu'elle puisse être, ne peut faire par elle-
même la légitimité e~. la légalité d'une
élection. L'invalidation a pour raison, non
pas le chiffre des voix, mais les délits
commis dans le cours des opérations
électorales. Reconnaître à un corps
électoral le droit d'amnistier, de ra-
tifier et de couvrir des actes iné-
gaux, ce serait lui donner le droit qui
n'appartient qu'à la législature. Si l'on
veut admettre dans cette latitude la sou-
veraineté électorale, il n'y a pas de raison
pour que demain un collége quelconque
ne vote pas pour n'importe qui hors la
loi. Ce n'est donc point l'exercice du suf-
frage qui est atteint par les invalidations
elles ne frappent que les a
et les fraudes des opérations et dea man-
œuvres électorales. C'eat une meauTe de
légalité, et non pas de représaille.
De même que l'usagé des afRchës
Maachfs constituait une violation maté-
rielle de la loi, la dissolution de la Cham-
bre des Députés a été un attentat moral.
contre la Constitution. Nous n'en avons
point contesté ni discuté la légalité ju-~
daïque; mais nul ne contestera, même
parmi ceux qui ont arraché au Sénat
cette mesure extrême, qu'elle était diri-
gée contre la république et contre la
Constitution.
C'est pourquoi il nous paraît. que dans
les prochaines élections sénatoriales il
y a à prendre une mesure d'ensemble
comme celle qui aùrâît pu et dû être ad-
optée pour les invalidations. Le vote de
la dissolution équivaut & l'ainche blanche
toas ceux qui y ont participé se sont
rendus complices d'un véritable et
virtuel attentat contre le gouver-
nement établi, et doivent être com-
pris dans le même jugement. II y a
quelques jours encore on aurait pu croire
que certains d'entre eux étaient revenus
à la sagesse, ou tout au moins à cette.
crainte qui en est le commencement mais
le parti sans nom nous a; montré une fois de
plus ce qu'on devait attendre de lui, et à
1& guerr6 il îaùt répondre par la guerre.
JOHN LBM01NNE.
Les six semaines qui nous séparent des
élections sénatoriales appartiennent pour
une bonne part, si nous sommes pré-
voyans, à la polémique qui aura pour
but, dans les journaux de la république
conservatrice, de prémunir les électeurs
contre les pièces tendus tout autour
d'eux par les partis coalisés contre elle.
On vient de voir récemment l'eS'et de
cette coalition dans l'édifiante nomination
des trois sénateurs inamovibles. Il est
donc plus que jamais nécessaire de la sur"
veiller, sinon de la craindre.
Une des machines deguerre I&plus habi-
tuellement employées par 16 parti des coali-
sés réactionnaires, c'estîa peur, lapeurdes
abus prévus et chaque jour prédits au
compte de cette république qui fait mine de
'modération pour mieux cacher son jeu, et
que son tempérament ne peut manquer
d'entraîner bientôt aux derniers excès.
& (Je que je puis, ce que je dois
a prévoir, disait M. de Mun à la tribune
? il y adéùxjoursa peine, Ce que nous
H avons le droit de dire, c'est que l'heure
s s'avance où!à «république aimable a ne
i N pourra plus même se nommer sans ex-
M citer la pitié; –c'est que l'heure de de-
main<~MH'<M et que vous êtes, vous qui croyez à ce~e
M république aimable, engagés sur une e
route où peut-être vous ne pourrez plus
vous arrêter, mais où chacun de vos
s pas vous ~p~M'oc~ de cVotre ruine, –cela. Vewtt dire en bon
français, et peut-être suivant le vœu du
noble orateur, une belle et bonne révolu-
tion qui plongera de nouveau le pays dans
les horreurs de la guerre civile et dans les
crimes de l'anarchie. Avec ce fantôme de
la ruine prochaine, et une fois à califour-
chon sur le grand cheval de l'Apocalypse,
un bon cavalier va loin sans craindre
d'être démonté et ceux qui ont lu
d'un peu près le récent discours du fon-
dateur chevaleresque des Cercles catholi-
ques d'ouvriers savent avec quelle vi-
gueur et quel entrain, une fois sur sa
gueur et quel entrain, une fois sur sa
bête, il aime à se donner carrière dans
les champs de l'éloquence.
Donc, il faut avoir peur, très peur et
si les délégués sénatoriaux ne partagent
pas avec le vaillant apôtre de la f< contre-
révolution a cette terreurs! française, c'est
qu'ils ont, comme dit la Bible, « des yeux
pour ne point voir, des oreilles pour ne
pas entendre. »
Chose étrange! les Français sont bra-
ves braves à la guerre, braves contre
tous les dangers physiques leurs plus
calamiteuses défaites, depuis Poitiers jus-
qu'à Waterloo, et quoi qu'ait pu faire leur
mauvais destin, sont marquées par des
actes d'insigne valeur qui ont laissé tou-
jours intacte cette renommée de courage
militaire dont le premier témoignage leur
a été rendu par César.
Eh bien chez le même peuple il y a
'des partis qui ne sont accessibles, en po-
litique, qu'à un seul sentiment la peur
et s'ils ne l'éprouvent pas au fond de
l'âme pour eux-mêmes, ils n'ont qu'une
idée l'inoculer au cœur des autres,
l'exploiter au profit de leurs passions,
s'en faire une arme de combat, un
instrument de polémique. Prenez garde 1
Tremblez Le sol est miné sous vos pas ]
Vous allez à l'anarchie, vous courez à
l'abîme Là Commune vous guette et les
chassepots démagogiques sont tout prêts!
Et puis, on énumère à grands frais de
rhétorique les dangers que ces partis du
passé, calomniateurs de l'avenir ont
aperçus à l'horizon. Les gens sen-
sés ne les voient pas, n'y croient
pas mais combien d'âmes timorées, de
caractères timides, d'esprits étroits que
ces fantômes, évoqués par des imagina-
tions malveillantes, troublent, agitent et
inclinent à des opinions déraisonnables
et à des jugemens ridicules Combien de
gens qui, accoutumés à trembler sur la
parole des politiques, se disent le ma-
tin « Voyons de quoi pourrais-je bien
avpir peur aujourd'hui? Ëtce n'esj!;
jamais long, la peur arrive. On la garder
tout le jour, souvent la nuit. On rêve da
&3 et on se voit & la Roquette. C'est la
besogne quotidiëpne des journaux « bien
pensans d'inventer tous les matins
une peur nouvelle et de la bien lan'-
cer. C'est le lot des ~ecteurs faibte~
d'esprit de l'accueiUir et dé lui don-
ner créait. Vous savez? la magistra-
ture inamovible va être abolie le bud"
get des cultes est bien malade il y à.
une ~~CK~% organisée contre les prê-
tres;– on parle de l'impôt sur le revenu; el
–la famille, la'propriété, la religion
n'ont qu'à se bien tenir; la société tout
entière y passera. la république
« aimable menace tout et pren-
dra tout. Et après ?. « Après, ajoute
ingénument l'orateur des Cercles catho-
liques d'puvriers, après, /~M~ /&~
a~e: e~o~. La Révolution se dressera.
chaque jour plus menaçante, et à chacun
de vos dons (?) ette répondra en deman-
dant d'autres victimes. Alors, Messieurs,
au. milieu des rumesque vous aurez fai-
Ëea, nous verrons se lever l'aurore de la
délivrance! a Cette aurore, ne serait-ce
pas quelque rayon de soleil qu'on aperce-
yradu côté de Lourdes ou de Paray-1e-
Monial, à moins que cette lueur n'arrive
par-dessus les Alpes et en droite ligne du.
Vatican ?
Et voilà le langage qu'un orateur dis-
tingué ose tenir & la tribune du peuple le
plus brave de la terre Ayez bien peur,
mes amis Tremblez, Français ) Et yoila.
avec quelles billeveséea vertueuses on
cherche à tromper le bon sens naturel de
cette natipn qu'on appelait aussi autre-
fois la plus spirituelle de la terre Cou-
rage, franchise, vif esprit, goût du pro-
grès, libre-pensée, tous ces produits
naturels du vieux sol gaulois nos
chevaliers de la réaction y mettront
bon ordre N'essayaient-ils pas, il y a
deux jours, d'évoquer à la tribune on ne
sait quel fantôme de théocratie mystique,
destiné à rétablir en France ce que ces
pieux trembleurs appetlent « ~?6 ~e M
'PO~OM~ de Z)MM ~M?' ~MM~ de ~'jB*~ ?MO-
L'État moderne en France respectera le
trône de Dieu. Il n'en relèvera"pas d'autre.
A..
un nous écrit de Versailles (Chambre
des Députes)
« Nous avons assisté aujourd'hui à'une pe-
tite comédie de la droite qui marque bien jus-
qu'où peuvent alier, chez certains adversaires,
la puérilité dans l'attaque et l'audace incroya-
ble du parti-pris. Le ministère est accusé de
violer le principe de la liberté électorale, de faire
de la candidature officielle; et qui l'accuse? les
candidats du 16 mai, les élus des afa'.hesblan-
ches, les partisans de l'empire t On se rappelle
que dans la séance du 8 novembre d< rnier.
à l'ocèasion du débat sur l'élection de M. Dar-
uaudat dans les Hautes-Pyrénées, un des
membres du groupe bonapartiste, député de
ce département.M. Cazeaux.demandait à inter-
peller le ministre de l'intérieur sur des actes
de candidature ofncielle dont le préfet, M. Ri-
vaud, se serait rendu coupable. M. Cazeaux
a donc interpellé le ministre. Sa thèse est la
môme que M. de Fourtou développait hier
avec un à-propos qui lui a valu l'écrasante
réplique de M. Dufaure.–Nous avons institué
la candidature oiRcielle, vous la continuez
s'écriait M. de Eourtou. M. C&zeaux reproche
de môme au gouvernement de contredire ses
déclarations par ses actes. Quels sont donc
les actes coupables qui ont contraint M. Ca-
zeaux non à poser une question, c'était
trop pou soiennel, mais à adresser une in-
terpellation, avec un pompeux ordre du jour?
? Les faits incriminés sont, notez-le, au
nombre de deux, pas un de plus. Le premier,
c'est un toast dans lequel le préfet des Hau-
tes-Pyrénées, à un banquet, aurait a bu au
m succès" du candidat répubiieainM.Desbons,
qui avait échoué contre M. Darnaudat. M. Ca-
zeaux a retracé avec un accent d'indignation
contenue toutesles circonstances de cet atten-
tat à la liberté des électeurs: le préfet arrivant
a officiellement)) dans la commune, a avec
e son; uniforme et, autre fait non moins
grave, a précédé delà musique s, se rendant
à ce banquet*qui a lieu à la mairie, oui, dans
a l'édince municipal e lui-tuôme, et là, oh
scandale t portant ce toast à la future élection
de M. Desbons. N'était-ce pas promettre à l'a-
vance l'invalidation? n'était-ce pas annoncer
et ouvrir la campagne ofncielle?
s Que dire du second fait? Ici, dit M. Ca-
zeaux, je vais vous montrer la candidature
officielle en action. Un maire se rend auprès
du préfet qui lui ~lit M. Darnaudat sera
invalidé H faut nous préparer à assurer l'é-
lection du candidat républicain. Et M. le
préfet aurait voulu se concerter avec le maire
sur les moyens d'y réussir. Mais il avait affaire
à un homme de principe Seandausé, le maire
refuse de s'associer aux desseins du préfet.
Et ce maire, ajoute M. Cazeaux, c'est un des
vôtres, Messieurs, un de nos adversaires
constans, un a vieux républicain D qui n'a
pas varié.
a Voilà les abus, voilà la pression électo-
rale, dont les partisans du 16 mai font
honte au gouvernement. Qu'ils aient l'œil
sur tous les actes du ministère, qu'ils ne
lui passent rien c'est leur rôle seule-
ment, s'il est vrai que la conduite du mims-
tére et de ses agens est si scandateuse; s'il
est vrai que partout ueurit le régime de là
candidature ofncielle, d'où vient donc que,
dans ces derniers mois, plus de cinquante
élections ont eu lieu et ont été validées
sans que la droite ait pu y relever un
seul fait compromettant? Cette simple
remarque suffisait à faire justice des accu-
sâtions de M. Cazeaux. et M. le ministre
de l'intérieur aurait pu, s'il l'eût voulu,
répondre en quelques mots à l'attaque
;jm_'
"ON'S'ABON~E
Me des K~tres-SaiBtt-Germàm-l'Auxen'oîs, ~7.
~mtX. mE
Trois'mois. Six mois. Un an
Paris. t8fp. !36û-. fr: ?~&.
,D.6pajtemëns. 20fr. 40 &. 80 fr. i.'
Utiion postale
européenne. 21 ir. MB*
-–d'0)itre-mër. 24 fr. 48 n'. 96 ?.
~Lesabonhemens partent dés l"eM6 de
j chaque mois.
!Pa))~te, NM nmnt~jM~ ~W ~emt.
n'épt~teMens, nm mmméfe. ?& e
'ïa IL
MS. MeM9cy,m~te«et C', i,Fînch lane CorRhin,
I:. C. LoMonj MM. ~H. Smtth et Soh;
lM,Strand,W.C.Lonaon.
A BruxeUes, à ro/Kee ~Met& 46, rue déjà
Madel ç, .àans ~ps kios4u~s et ça. ~n,a"
M~delpinp, .dans Ips kiosques et d~M ~6~ t~
hliothe~ues des gMes de chemins detër, betges~
1. ËDITION DE PARIS.
1
tt~t tftitifM'imc' t?~ f TWrBl'nt~ a ït~iSÛ
fULiTi~iio M Mt i&KAtKJh~
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i878
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.ON S'ABOKNE{"
enBeIgique,enït&lie,
t .dans le Luxembourg, en Turquie,
j~& Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au imoyen d'une valeur payaMe & Parts ou de
tntmd&ts-poste, soit internattonaux, soit frMicat<.(
en Altemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
cnëz tous tes directeurs de postas;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payaMe à Paris.
j
Les annonces sont reçues
` chez MM. F&uchey, JL~mte et C',
8, place de la Bourse,
et au bureau du JM
PAMS .~J
MARDI i9 NOVEMBRE
Lt; Manifeste des droites du Sénat n'àj
point, produit tout l'enet qu'en attendaient
ses auteurâ. On peut l'afQFtnep aujour-
d'hui, d'après l'aveu même des intéressés,
contenu très explicitement dans une Note
communiquée par eux à leurs journaux.
Ils ont senti la nécessité de s'assembler
une fois de plus en réunion plénière et de
compléter leurs déclarations précédentes,
de manière a essayer de faire disparaître
«certains malentendus dont la persistance
pourrait compromettre, le succès.') Ce
qui n'empêche pas là coalition réaction-
naire de constater que « l'union intime
)) des conservateurs s'affirme nette-
nient, a Oh! la .merveilleuse union faite
de malentendus persistans Sur quelles
questions, sur quels principes ces
malentendas déplorables s'obstinent-ils
àj persister'? c'est ce que ne dit point la
Note rédigée en réunion plénière. On
pourrait peut-être le aleviner aisément en
se reportant à la séance de la Chambre
des Députés de samedi. Ce serait donc,
M.Robert Mitchell qui aurait porté le
trouble parmi les droites sénatoriales et
qui aurait nécessité cette nouvelle réunion
si inattendue après la publication de leur
Manifeste. On était autorisé à penser qu'a-
près avoir produit une œuvre aussi par-
laite elles ne croiraient plus désormais
& la nécessité de s'adresser au pays. Mais
un enfant terrible a. parlé, et tout est à.
recommencer. H faut encore une fois s'as-
sembler et affirmer a la nécessité de l'en-
tente parfaite. » La créance à ces affir-
mations a la durée d'une nuit d'été, et la
minorité de la Chambre des Députés se
charge à elle seule de renverser l'édiQce
si péniblememr élevé par la majorité ~u
Sénat. Laissons-les donc Mrë toutes lea~
déclarations qu'il leur plaira. Le pays ne
se trompera pas sur le but d'une coalition
hybride qui est dans l'impossibilité abso-
lue de publier un programme qui con- `;
tienne une simple mention de .l'institution
sur laquelle repose tout notre système
politique c'est-à-dire le suffrage uni-
versel.
M. Robert de Massy, élu il y a quelques
jours président du centre gauche de la
Chambre des Députés, a prononcé hier a
la réunion de ce groupe.parlementaire un
discours qui est jin résumé fidèle des tra-
vaux accomplis 'et des services rendus
depuis huit années par les républicains
conservateurs. Leur politique, a-t-il dit,
se résume en ces mot&:« L'ordre et la
liberté par la république et pour la
N république. s On ne saurait accuser
le centre gauche d'avoir manqué un
seul instant à ce programme. Il a fait
preuve, dans des momens difficiles,
d'une fermeté inébranlable, et tout le
monde sait que, pendant la période du
16 mai, nos institutions républicaines et
libérales n'ont pas trouvé de défenseurs
plus énergiques et plu~ résolus que lui.
Sans .jamais se départir de la modéra-
tion qui est dans sa tradition et dans
son tempérament politique, il a main-
tenu intacte l'union de tous les grou-
pes républicains, et il n'est pas pour une
part peu considérable dans la création
du grand parti de gouvernement qui
a rendu définitive la fondation de la répu-
blique en France. Les élections du S jan-
vier viendront lui donner une assise plus
solide encore, et tout fait prévoir que le
centre gauche profitera, dans de larges
proportions, de la nouvelle répartition des
sièges sénatoriaux..
C'est demain qu'expire le délai accordé
à l'émir de Caboul pour répondre à l'ul-
timatum du vice-roi de l'Inde anglaise.
Rien n'indique qu'une réponse quelcon-
que doive être faite par Sheere-Ali,
et le correspondant du ~M~ à Cal-
cutta, qui passe pour recevoir ses in-
spirations de lord Lytton lui-même~ télé-
graphie à son journal qu'il faut s'attendre
d'unjour a l'autre à la mise en mouve-
ment de l'armée anglo-indienne. Ce mou-
vement pourra, il est vrai, être toujours
arrêté par la soumission de l'émir
mais, si cette soumission ne s'accomplit
pas, Ali-Musjid, le fbrt de Kurum et Can-
dahàrseront occupés cet hiver pour ser-
vir de base aux opérations du printemps
prochain. Cette entrée immédiate en cam-
pagne présente un double avantage mili-
taire et politique un ajournement des hos-
tili'és aurait, en effet, pu passer aux yeux
des populations de l'Inde pour un signe de
faiblesse delà part de l'Angleterre, et plus
que jamais il y a pour cette puissance un
intérêt majeur à ce que son prestige
ne reçoive aucune atteinte dans son
empire indien. Les journaux de Lon-
dres se félicitent donc de cette décision,
quelles que soient les épreuves auxquel-
les elle doive soumettre les troupes
anglaises et quelque élevé que puisse
être le chinre des dépenses qu'elle occa-
sionnera.
L'ouverture des Chambres prussiennes
a ~u lieu aujourd'hui. Le discours du j
Trône, qui a été lu par M. le comte de Stol-
berg-Wernigerode, vice-président du con-~
seil des ministres, traite surtout des ques-
tions économiques et financières. L'idée
que poursuit si opiniâtrement et avec si peu
(te auccès jusqu'ici M. de Bismarck, la
'prise <~ë possession par l'empire détours
les ab~mins de fer allemands) s'y trouve
exprimée par l'annonce de la. présen-
tation probable d'un projet de loi relatif
~Tachât par l'Etat des lignes de chemins
de fer importantes et à l'achèvement du
'réseau. Le programme de la session
qui s'ouvre est complété par des lois
dont le but sera de créer des institu-
tions pour l'amélioration du sort des ou-
vriers et d'organiser des banques agricoles.
Le discours du Trône rappelle également
les attentats quj on tété dirigés contre l'em-
pereur d'Allemagne dans le courant de
l'été et fait appel a toutes les forces con-
~erYa~'ices d% payaj)our faire c&sser ces
thstesë!garemens. C'est,' sur ce point, la
paraphrase des~aroles prononcées il y a
quelques jours à Wiesbaden par l'empe-
reur-Guillaum~
xur~it
B
Fin cour. ?6-Ht); ?6 6~1,2 12t.2
'<<~
Amortissante.
Comptant. ~<0. 19M.10.7. tt.J
Fiacom.79_/?;l~M 8.T. 2i/Z
~t/to/e'
C~mptœ(i.tit66!)&.<~t06S()
'K~~
Compt.antU250
PKTIfB BOUMR DU SOIR.
Empt<)nt S 0/0. ~2~. 63 3/4, 61 i/4, 63 3/4,
..6tt/4.
30/0" 76fr.~t/2,65..
30/Oamort.issa.Me. 79ir.O!
S 0/0 turc. ~i)-.M,60.
HongMs'6 0/0\48/16,t/~
~yptienne~ 60/0.. ~&.M,M8fr.H.
.'iA-a~ti! M!
Nous ~recevoDS de Q&a CorrespQndaM
lès télégra.mnies suivans
t.! ~U.J.j' .t/
.~8: s'~ ((Londres, ? i9 novembre, midi.
B Une dépêche particulière de Lima an-
nonce que Manuel Pardo, président du Sénat
péruvien et ancien Préaident de la répu-
blique, vient d'être assassiné. s
''Bude-Pe8th,lei9novembre,9h.so!r.
'Le'Livre Éou~e sera distribué demain
aux Délégations. H contient dans sa pre-
mière partie le traité de San-Stefano, le
traité de Berlin et les protocoles du Con-
grès, ~avee dés. cartes de la Turquie avant
la guerre, après le traité de San-Ste-
fano et après le traité de Berlin. La seconde
partie contient 269 dépêches du 7 avril 1877
au 3 novembre 4878. Le premier de ces
document est une circulaire du prince Gort-
chakon'annonçant la déclaration de guerre
& la Turquie; viennent ensuite de nom-
breuses depèclies échangées au sujet de la
localisation de la guerre et de la réunion
du Congrès, des rapports consulaires en Bos-
nie, et ItS protocoles des premières péances
de la commission européenne en Rou'aélie.
La commission 'budgétaire des Délégations
a tenu a~ourd'hui sa. première séance:
~t~~<
'MMgfapMe privée*
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
< '<
ConstantinopYe, le 18 novembre, soir.
De nouveaux engagemens ont eu lieu dans les
environs de Djouma entre les insurgés bulgares
et les troupes turques. De nombreux Bulgares
ont été faits prisonniers.
2S,MO musulmans bosniaques se préparent à
iémigrerversConstannnopte.
On assure que la Porte chercherait a s'enten-
dre avec la Grèce pour fixer une frontière en
dehors de celle que le traité de Berlin avait dési-
gnée. La Porte, pour des causes poétiques et
stratégiques, veut garder une partie de l'Ëpireet
Janina mais e!Ie donnerait à la Grèce une com-
pensation en Thessalie.
Le général DonddUkofî-KorsakoN' ne fera qu'un
court séjour à Livàdia.
Bude-Pesth, le t8 novembre, soir.
A la Délégation hongroise, M. Bahnidy a'in-
terpellé le ministre de la guerre sur les mesures
relatives à l'entretien de l'armée en Bosnie pen-
dant l'hiver.
Le comte Apponyi a interpellé le ministre des
affaires étrangères sur Tâttitude du délégué au-
trichien dans la commission des monts Rhodope.
Le comte Andrassy a promis de déposer les
pièces rotatives à cette affaire. « Ces pièces, a dit
îe ministre, prouveront que le gouvernement n'a
donné au délégué autrichien dans cette commis-
sion aucune espèce d'instructions. &
Londres, le t9 novembre.
Un conseil de cabinet sera tenu demain.
On télégraphie d'Erzeroum au Standard que
l'armée russe en Asie-Mineure a été de nouveau
placée sur le pied de guerre.
Une dépêche de Florence, publiée par le 7'trn~,
assure que pendant une manifestation à l'occa-
sion de l'attentat auquel le roi Humbert vient
d'échapper, une bombe a été jetée au milieu du
corps des vétérans qui, formés en cortége d'hon-
neur, déniaient dans la rue Nationale; deux d'en-
tre eux ont été tués, et plusieurs autres blessés
légèrement.
Une autre dépêche, publiée par le même jour-
nal, confirme la nomination de Carathéodory Pa-
cha comme gouverneur général de )a Crète cette
nomination a eu. lieu conformément à l'arrange-
ment survenu entre Mouktar Pacha et les dé-
putés de Crète qui demandaient un gouverneur
chrétien.
On assure que les Russes font des préparatifs
pour quitter le voisinage d'Andrinople et de
YamboM, se rendant à Bourgas où ils doivent
s'embarquer.
Une dépêche de Constantinople annonce au
Standard quela nomination de Carathéodory
comme gouverneur général de la Crète a causé
upe grande satistactioh. EUe est considérée
comme une preuve que l'influence de l'Angle-
terre prévaut dans les conseils de la Porte.
La convention austro-turque sera probablement
conclue d'après le modèle de la convention si-
gnée entre l'Angleterre et la Turquie.
Il est probable que l'Autriche occupera provi-
soirement Novi-Bazar et Mitrovitza.
Le ~fOMtMMPM< publie une dépêche de Berlin
disant que Tentrevue* du prince Gortchàkon'et
du comte Schouvalofî n'a pas eu lieu par suite
ae la répugnanc~du prince à se rencontreravec
le comte, et l'on assure qu'il est parti subitement
pour Stuttgard a0n de l'éviter.
Constantinople, le i8 novembre.
La Porte a été avisée de l'émigration :de SO,OOÛ
BôsniaqT.tes vers Constantinople.
Les négociations entre l'Autriche et la Porte
sont seulement préparatoires. Elles visent, prin-
cipa)e~)ent t'occupation de Novi-Baz~r.
La concentration des pusses dans le voisinage
de Bourgas est interprétée comme dénotant rin-
tentiçn de ta part des Russes de faire évacuer
une partie des troupes de ta Roumêlie.
Rome, }et9 novembre.
Les députés ont adressé au président de ]a.
Chambre une lettre dans laquelle Ns manifestent
l'intention d'aller & la rencontre du souverain jus-
qu'à Ceprano.
Le duc d'Aoste est parti pour Haples.
RomBle~Snovembre,6h.om.s<.iir.
Le corps diplomatique s'est rendu au miniatSre
des affaires étrangères pour présenter les félicita-
tions de leurs gouvernemans respectifs~ l'occa-
sion de l'attentat dont le rai Humberta. failli être
la victime..
Un grand nombre de personnes sont, .allées au-
jourd'hui au Quirinal, demander des nouvelles de
S. M. et présenter leurs félicitations.
Une seconde démonstration aura tieu ce àoir à
Rome. Les étudions iront au Quirinal. Les mu-
siques se feront en tendre.
'M. MaroTda. Petitli,- député du collège où s&
trouve Salvia, patrie de l'assasin, a invité toutes
les communes de sa circonscription & envoyer
une Adresse de félicitations au roi.
Dans toutes les villes d'Italie, les démonstra-
tions continuent. Le patriarche de Venise a
chanté un Te ~«m et a flétri l'attentat dans un
magnifique discours.
Tous les journaux expriment leur horreur do
l'attentat commis.
L'OM~ca~o~ ~OM
sin qui, sans s'émouvoir à la vue de la reine et
du prince royal, n'a pas hésité à. frapper le roi
pendant que S. M. s'inclinait pour recevoir des
~suppliques dans lesquelles un grand nombre de
personnes invoquaient la munificence royale.
L'OM~M~o~ romano reproche également à.
l'assassin, en termes non moins énergiques, d'a-
voir blessé M. Cairoli qui, dans un élan géné-
reux, s'est élancé au-devant du roi pour cou-
vrir de sa poitrine la poitrine de son souve-
rain.
r IL
L'ambassade d'Allemagne fera célébrer, après-
idemain. dans la chapelle de l'ambassade, un ser-
vice religieux d'actions de grâces. Toute la colo-
nie allemande a été invitée.
M. pairoli, répondant aux télégrammes de féli-
citations que les ambassadeurs des puissances
lui avaient adressés par l'entremise de M. de
Keudell, doyen du corps diplomatique, a déclaré
que sa blessure était légère, et qu'il était heu-
reux d'avoir veraô son sang pour défendre
le roi.
Le Pape a envoyé au roi un télégramme de
condoléances, le félicitant d'avoir échappé au
danger. Le Pape prie Dieu de conserver i& santé
de S. M.
Rome, le i8 noveinbro, f h. 25 nu ~.oir.
Lé roi, s'entretenant aujourd'hui avec quel-
ques personnes, leur a dit qu'il avait reçu
deux lettres le prévenant qu'on attenterait à sa
vie.
S. M.. recevant aujourd'hui les députés, leur a
dit que les citoyens de la Basilicate lui avaient
orésenté une Adresse dans laquelle ils expri-
maient leurs profonds regrets.
Le roi a ajouté que l'assassin seul était coupa-
ble, et non la province, et que les assassins nais-
saient partout.
i~bme,Ie ~Snpvembre, soir.
Le prince Amédée a quitté Turin, se rendant a
Naples.Haétësaluéà.son départ par les vives
acclamations de la fouie. ·
Plusieurs députations doivent partir pour Na-
ples..
Y :i~
Rome, le M novembre, 9h.4Jm.soir.
Le roi a reçu ce soir les délégations envoyées
par le Parlement.
S. M.. au cours des réceptions d'aujourd'hui, a
dit qu'elle était heureuse de voir cet attentat être
le signal de nouveaux témoignages d'affection de
son peuple pour lui et pour sa maison.
Les démonstrations sympathiques de la popu-
lation continuent à Naples. La foule qui sta-
tionne devant le palais royal est toujours nom-
breuse.
A Paterme, les démonstrations ont également
eu lieu toute la tournée. Les cris de <: Vivele roi
Vive la maison de Savoie Mort aux assassins 1
Mort au socialisme » n'ont cessé de, se f&ire en-
tendre.
Plusieurs milliers de personnes ont parcouru
les rues de Rome avec des ûambeaux. Les mu-
siques ont joué sur les places publiques. L'en-
thousiasme de la population était immense. Il
est impossible de signaler toutes les démonstra-
tions et toutes les preuves d'affection données
ce soir par la population.
Le bruit court que le roi a conféré à M. Cai-
roli le colder de l'Annonciade.
La santé du roi ne laisse rien à désirer.
La blessure de M. Cairoli a 4 centimètres de
profondeur mais on croit que M. Cairoli pourra
quitter le lit demain.
Les journaux assurent que le coup de couteau
qui a blessé le premier ministre était porté dans
la direction du ventre du roi.
Le roi n'avait pas permis que des agens de
police fussent placés auprès de sa voiture, afin,
aurait-ii dit, de pouvoir être en contact plus in-
time avec les populations.
L'assassin a subi Mer et aujourd'hui plusieurs
interrogatoires. Il déclare qu'il ne haïssait pas le
roi Humbert personnellement, mais qu'il est l'en-
nemi des rois en général. Il a ajouté qu'il lisait
beaucoup de journaux.
L'assassin a une blessure et une contusion.
Passavanti a le caractère d'un vrai sicaire. Son
testament a été saisi à Viesti.
Londres, le 19 novembre.
Tous les journaux expriment la plus sincère
sympathie pour le roi Humbert. Ils félicitent l'Ita-
lie de la préservation de son roi.
Rome, le 19 novembre.
De nombreux télégrammes racontent les dé-
monstrations qui ont eu lieu partout pour pro-
tester contre l'attentat en acclamant le roi et sa
dynastie.
La population de Florence est très indignée
contre ceux qui ont lancé une bombe hier soir au
milieu de la foule des manifestans, place Signo-
ria.
Diverses Associations de Florence ont envoyé
au roi une Adresse patriotique.
Naples, le 19 novembre.
LL. MM. sont allées hier soir au théâtre San-
Carlo. Elles ont été chaleureusement acclamées.
M. Cairoli a eu cette nuit une fièvre légère; il
va bien aujourd'hui.
Le roi et la reine ont reçu plusieurs milliers de
télégrammes de félicitations.
Les démonstrations continuent.
On lit dans le .ToM'M~ o//?<:MZ sous la date
dulSnovëmbré:
N Le gouvernement arecu cette nuitlanou-
ve)le do l'attentat dirigé contre la vie de S. M.
le roi d'Italie. Le Président de la république
s'est empressé d'adresser au roi, par le tête-
graphe, ses plus sincères félicitations d'avoir
échappé & cette odieuse tentative, et le mi-
nistre des auttires étrangères a, de son côté,
chargé l'ambassadeur de France à Rome de
renouveler dé vive voix à 8. M., ainsi qu'a
M. Cairoli, l'expression des sentimena de
sympathie du gouvernement français, a
L'ouverture solennelle des Chambrer
prussiennes a eu lieu aujourd'hui. Voici
le résumé télégraphique du discours du
Trône qui 'nous est transmis par l'agence
Havaa:
L'empereur et roi rappelle les événemehs qui
se sont produits dans le courant de l'été. Ces,
événemèns sont douloureux, mais Us ont fourni
a )& nation l'occasion do proaverses sentimens
patriotiques.
L'empereur espère qu'il sera. possible de
taire cesser de tristes égaremen.s, grâce à. la
coopération et à la comiance mutuetie des forces
cog~gryaVrjcgs deJ".a~tr lI vjvmiv;ti!te la prirzùi_
coaseryatrices de l'état, H ~o'ne que laprinci-
pà& tache du moment est la ~Motion des dif&-
cultés financières.
H dit que tant que les impôts dont le prélèvement
est confié à l'empire n'auront pas remédié à l'é-
tat actuel des choses, on sera forcé de se procu-
rer par des emprunts les ressources nécessaires.
L'empereur et roi annonce ensuite la présen*
tation de projets de lois tendans amodi&erles at-
tributions des ministres, à améliorer la situation
unanciére des communes, à appliquer dans le
royaume de Prusse la toi judiciaire de l'empire,
à supprimer la juridiction universitaire, à créer
des associations pour l'amélioration du sort des
ouvriers et des banques agricoles.
Le discours du Trône dit en outre que si les
travaux préïmiina.!res pour l'achat des lignes de
chemins de fer importantes par l'Etat et pour là
construction de nouvelles lignes indispensables
peuvent être terminés assez tôt, le gouverne-
ment présentera un projet de loi concernant le
règlement des chemins de fer eti'achèvement du
réseau.
L'empereur ajoute que le gouvernement a l'in-
tention de demander aux Chambres de nouveaux
crédits extraordinaires pour les voies navi-
gables.
Le pauvre homme! Mais aussi/pour-
quoi cet avocat de second ordre et ce mi-
nistre de seconde main s'avise-t-il d'aller
demander au maître du barreau français
et dé la tribune française ce qu'il est et
ce qu'il représente? Mal lui en a pris; il a
mis en ébultition ce tempérament toujours
maître de lui-même; il a provoqué et tait 't
sortir non plus seulement le vieil orateur
a l'ironie cuisante et acérée, mais l'hon-
nête homme irrité, dont cette fois l'in-
dignation a fait la prose, la prose écra-
sante, accablante, impitoyable. M. Du-
faure n'a pas été seulement le mi-
nistre de la justice, il en a été l'exé-
cuteur. If y a, dans les spectacles de
féeries, une opération qui consiste à apla-
tir un homme contre un mur de telle
façon qu'il n'en reste que la silhouette.
C'est ce 'qu'a fait hier la sortie, on pour-
rait dire l'explosion du vieil athlète du
droit et de la liberté. Infortun'é M. de
Fourtou que ses amis ramassent chari-
tablement ses restes mortels, qu'ils les
mettent dans une caisse et les expédient
par le chemin de fer, à Ribérac, en gare.
Bon voyage et paix à ses mânes, si même
il en reste!
Ce sera, il faut l'espérer, une des der-
nières invalidations et si nous exprimons
cet espoir, ce n'est pas que nous ayons à
blâmer aucune de celles qui ont été faites,
mais uniquement parce que le public
commence à se fatiguer de la vue de tout
ce linge qui ne peut malheureusement pas
se laver en farniHe. Dès l'origine, nous
étions partisan de l'invalidation régulière
et juridique de toutes les élections faites
avec l'affiche blanche. Cette intervention
officielle, avouée, publique, de l'adminis-
tration dans les élections constituait, se-
lon nous, un cas de nullité, un vice de fond
et de forme. C'était une violation de la loi,
un attentat contre la liberté du suffrage.
Sans parler de tous les ressorts adminis-
tratifs mis en mouvement au service des
candidatures du gouvernement, il y avait
violation manifeste et matérielle de la loi
dans ce fait que les affiches blanches
étaient autorisées un ou deux jours avant
celles des candidats libres. Ceci n'est
qu'un détail dans la somme des délits
commis en ce temps-là, mais c'était
suffisant pour justifier l'annulation de
toutes les élections faites sous le couvert
d'undéiit.
Les purs royalistes, qui professent à
l'égard du suffrage universel les opinions
qu'ils exprimaient hier encore, et les purs
bonapartistes, qui ont le respect que l'on
sait pour la liberté électorale, attaquent
les invalidations comme une atteinte à la
souveraineté des électeurs. Nous ferons
observer qu'une majorité, si considérable
qu'elle puisse être, ne peut faire par elle-
même la légitimité e~. la légalité d'une
élection. L'invalidation a pour raison, non
pas le chiffre des voix, mais les délits
commis dans le cours des opérations
électorales. Reconnaître à un corps
électoral le droit d'amnistier, de ra-
tifier et de couvrir des actes iné-
gaux, ce serait lui donner le droit qui
n'appartient qu'à la législature. Si l'on
veut admettre dans cette latitude la sou-
veraineté électorale, il n'y a pas de raison
pour que demain un collége quelconque
ne vote pas pour n'importe qui hors la
loi. Ce n'est donc point l'exercice du suf-
frage qui est atteint par les invalidations
elles ne frappent que les a
et les fraudes des opérations et dea man-
œuvres électorales. C'eat une meauTe de
légalité, et non pas de représaille.
De même que l'usagé des afRchës
Maachfs constituait une violation maté-
rielle de la loi, la dissolution de la Cham-
bre des Députés a été un attentat moral.
contre la Constitution. Nous n'en avons
point contesté ni discuté la légalité ju-~
daïque; mais nul ne contestera, même
parmi ceux qui ont arraché au Sénat
cette mesure extrême, qu'elle était diri-
gée contre la république et contre la
Constitution.
C'est pourquoi il nous paraît. que dans
les prochaines élections sénatoriales il
y a à prendre une mesure d'ensemble
comme celle qui aùrâît pu et dû être ad-
optée pour les invalidations. Le vote de
la dissolution équivaut & l'ainche blanche
toas ceux qui y ont participé se sont
rendus complices d'un véritable et
virtuel attentat contre le gouver-
nement établi, et doivent être com-
pris dans le même jugement. II y a
quelques jours encore on aurait pu croire
que certains d'entre eux étaient revenus
à la sagesse, ou tout au moins à cette.
crainte qui en est le commencement mais
le parti sans nom nous a; montré une fois de
plus ce qu'on devait attendre de lui, et à
1& guerr6 il îaùt répondre par la guerre.
JOHN LBM01NNE.
Les six semaines qui nous séparent des
élections sénatoriales appartiennent pour
une bonne part, si nous sommes pré-
voyans, à la polémique qui aura pour
but, dans les journaux de la république
conservatrice, de prémunir les électeurs
contre les pièces tendus tout autour
d'eux par les partis coalisés contre elle.
On vient de voir récemment l'eS'et de
cette coalition dans l'édifiante nomination
des trois sénateurs inamovibles. Il est
donc plus que jamais nécessaire de la sur"
veiller, sinon de la craindre.
Une des machines deguerre I&plus habi-
tuellement employées par 16 parti des coali-
sés réactionnaires, c'estîa peur, lapeurdes
abus prévus et chaque jour prédits au
compte de cette république qui fait mine de
'modération pour mieux cacher son jeu, et
que son tempérament ne peut manquer
d'entraîner bientôt aux derniers excès.
& (Je que je puis, ce que je dois
a prévoir, disait M. de Mun à la tribune
? il y adéùxjoursa peine, Ce que nous
H avons le droit de dire, c'est que l'heure
s s'avance où!à «république aimable a ne
i N pourra plus même se nommer sans ex-
M citer la pitié; –c'est que l'heure de de-
main<~MH'<
M république aimable, engagés sur une e
route où peut-être vous ne pourrez plus
vous arrêter, mais où chacun de vos
s pas vous ~p~M'oc~ de cVotre ruine, –cela. Vewtt dire en bon
français, et peut-être suivant le vœu du
noble orateur, une belle et bonne révolu-
tion qui plongera de nouveau le pays dans
les horreurs de la guerre civile et dans les
crimes de l'anarchie. Avec ce fantôme de
la ruine prochaine, et une fois à califour-
chon sur le grand cheval de l'Apocalypse,
un bon cavalier va loin sans craindre
d'être démonté et ceux qui ont lu
d'un peu près le récent discours du fon-
dateur chevaleresque des Cercles catholi-
ques d'ouvriers savent avec quelle vi-
gueur et quel entrain, une fois sur sa
gueur et quel entrain, une fois sur sa
bête, il aime à se donner carrière dans
les champs de l'éloquence.
Donc, il faut avoir peur, très peur et
si les délégués sénatoriaux ne partagent
pas avec le vaillant apôtre de la f< contre-
révolution a cette terreurs! française, c'est
qu'ils ont, comme dit la Bible, « des yeux
pour ne point voir, des oreilles pour ne
pas entendre. »
Chose étrange! les Français sont bra-
ves braves à la guerre, braves contre
tous les dangers physiques leurs plus
calamiteuses défaites, depuis Poitiers jus-
qu'à Waterloo, et quoi qu'ait pu faire leur
mauvais destin, sont marquées par des
actes d'insigne valeur qui ont laissé tou-
jours intacte cette renommée de courage
militaire dont le premier témoignage leur
a été rendu par César.
Eh bien chez le même peuple il y a
'des partis qui ne sont accessibles, en po-
litique, qu'à un seul sentiment la peur
et s'ils ne l'éprouvent pas au fond de
l'âme pour eux-mêmes, ils n'ont qu'une
idée l'inoculer au cœur des autres,
l'exploiter au profit de leurs passions,
s'en faire une arme de combat, un
instrument de polémique. Prenez garde 1
Tremblez Le sol est miné sous vos pas ]
Vous allez à l'anarchie, vous courez à
l'abîme Là Commune vous guette et les
chassepots démagogiques sont tout prêts!
Et puis, on énumère à grands frais de
rhétorique les dangers que ces partis du
passé, calomniateurs de l'avenir ont
aperçus à l'horizon. Les gens sen-
sés ne les voient pas, n'y croient
pas mais combien d'âmes timorées, de
caractères timides, d'esprits étroits que
ces fantômes, évoqués par des imagina-
tions malveillantes, troublent, agitent et
inclinent à des opinions déraisonnables
et à des jugemens ridicules Combien de
gens qui, accoutumés à trembler sur la
parole des politiques, se disent le ma-
tin « Voyons de quoi pourrais-je bien
avpir peur aujourd'hui? Ëtce n'esj!;
jamais long, la peur arrive. On la garder
tout le jour, souvent la nuit. On rêve da
&3 et on se voit & la Roquette. C'est la
besogne quotidiëpne des journaux « bien
pensans d'inventer tous les matins
une peur nouvelle et de la bien lan'-
cer. C'est le lot des ~ecteurs faibte~
d'esprit de l'accueiUir et dé lui don-
ner créait. Vous savez? la magistra-
ture inamovible va être abolie le bud"
get des cultes est bien malade il y à.
une ~~CK~% organisée contre les prê-
tres;– on parle de l'impôt sur le revenu; el
–la famille, la'propriété, la religion
n'ont qu'à se bien tenir; la société tout
entière y passera. la république
« aimable menace tout et pren-
dra tout. Et après ?. « Après, ajoute
ingénument l'orateur des Cercles catho-
liques d'puvriers, après, /~M~ /&~
a~e: e~o~. La Révolution se dressera.
chaque jour plus menaçante, et à chacun
de vos dons (?) ette répondra en deman-
dant d'autres victimes. Alors, Messieurs,
au. milieu des rumesque vous aurez fai-
Ëea, nous verrons se lever l'aurore de la
délivrance! a Cette aurore, ne serait-ce
pas quelque rayon de soleil qu'on aperce-
yradu côté de Lourdes ou de Paray-1e-
Monial, à moins que cette lueur n'arrive
par-dessus les Alpes et en droite ligne du.
Vatican ?
Et voilà le langage qu'un orateur dis-
tingué ose tenir & la tribune du peuple le
plus brave de la terre Ayez bien peur,
mes amis Tremblez, Français ) Et yoila.
avec quelles billeveséea vertueuses on
cherche à tromper le bon sens naturel de
cette natipn qu'on appelait aussi autre-
fois la plus spirituelle de la terre Cou-
rage, franchise, vif esprit, goût du pro-
grès, libre-pensée, tous ces produits
naturels du vieux sol gaulois nos
chevaliers de la réaction y mettront
bon ordre N'essayaient-ils pas, il y a
deux jours, d'évoquer à la tribune on ne
sait quel fantôme de théocratie mystique,
destiné à rétablir en France ce que ces
pieux trembleurs appetlent « ~?6 ~e M
'PO~OM~ de Z)MM ~M?' ~MM~ de ~'jB*~ ?MO-
trône de Dieu. Il n'en relèvera"pas d'autre.
A..
un nous écrit de Versailles (Chambre
des Députes)
« Nous avons assisté aujourd'hui à'une pe-
tite comédie de la droite qui marque bien jus-
qu'où peuvent alier, chez certains adversaires,
la puérilité dans l'attaque et l'audace incroya-
ble du parti-pris. Le ministère est accusé de
violer le principe de la liberté électorale, de faire
de la candidature officielle; et qui l'accuse? les
candidats du 16 mai, les élus des afa'.hesblan-
ches, les partisans de l'empire t On se rappelle
que dans la séance du 8 novembre d< rnier.
à l'ocèasion du débat sur l'élection de M. Dar-
uaudat dans les Hautes-Pyrénées, un des
membres du groupe bonapartiste, député de
ce département.M. Cazeaux.demandait à inter-
peller le ministre de l'intérieur sur des actes
de candidature ofncielle dont le préfet, M. Ri-
vaud, se serait rendu coupable. M. Cazeaux
a donc interpellé le ministre. Sa thèse est la
môme que M. de Fourtou développait hier
avec un à-propos qui lui a valu l'écrasante
réplique de M. Dufaure.–Nous avons institué
la candidature oiRcielle, vous la continuez
s'écriait M. de Eourtou. M. C&zeaux reproche
de môme au gouvernement de contredire ses
déclarations par ses actes. Quels sont donc
les actes coupables qui ont contraint M. Ca-
zeaux non à poser une question, c'était
trop pou soiennel, mais à adresser une in-
terpellation, avec un pompeux ordre du jour?
? Les faits incriminés sont, notez-le, au
nombre de deux, pas un de plus. Le premier,
c'est un toast dans lequel le préfet des Hau-
tes-Pyrénées, à un banquet, aurait a bu au
m succès" du candidat répubiieainM.Desbons,
qui avait échoué contre M. Darnaudat. M. Ca-
zeaux a retracé avec un accent d'indignation
contenue toutesles circonstances de cet atten-
tat à la liberté des électeurs: le préfet arrivant
a officiellement)) dans la commune, a avec
e son; uniforme et, autre fait non moins
grave, a précédé delà musique s, se rendant
à ce banquet*qui a lieu à la mairie, oui, dans
a l'édince municipal e lui-tuôme, et là, oh
scandale t portant ce toast à la future élection
de M. Desbons. N'était-ce pas promettre à l'a-
vance l'invalidation? n'était-ce pas annoncer
et ouvrir la campagne ofncielle?
s Que dire du second fait? Ici, dit M. Ca-
zeaux, je vais vous montrer la candidature
officielle en action. Un maire se rend auprès
du préfet qui lui ~lit M. Darnaudat sera
invalidé H faut nous préparer à assurer l'é-
lection du candidat républicain. Et M. le
préfet aurait voulu se concerter avec le maire
sur les moyens d'y réussir. Mais il avait affaire
à un homme de principe Seandausé, le maire
refuse de s'associer aux desseins du préfet.
Et ce maire, ajoute M. Cazeaux, c'est un des
vôtres, Messieurs, un de nos adversaires
constans, un a vieux républicain D qui n'a
pas varié.
a Voilà les abus, voilà la pression électo-
rale, dont les partisans du 16 mai font
honte au gouvernement. Qu'ils aient l'œil
sur tous les actes du ministère, qu'ils ne
lui passent rien c'est leur rôle seule-
ment, s'il est vrai que la conduite du mims-
tére et de ses agens est si scandateuse; s'il
est vrai que partout ueurit le régime de là
candidature ofncielle, d'où vient donc que,
dans ces derniers mois, plus de cinquante
élections ont eu lieu et ont été validées
sans que la droite ait pu y relever un
seul fait compromettant? Cette simple
remarque suffisait à faire justice des accu-
sâtions de M. Cazeaux. et M. le ministre
de l'intérieur aurait pu, s'il l'eût voulu,
répondre en quelques mots à l'attaque
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