Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-14
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Type : texte texte
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Description : 14 octobre 1878 14 octobre 1878
Description : 1878/10/14. 1878/10/14.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËD~TÏQN DE PARIS.
m! 14 MTME
~?8
.ON S'ABONNE'
me des Prêtres-Saint-Germa.in-l'Auxerrots, n.
° .H.tMJ&. JMM t.'AMW~iMMJMH'.M'f
Trois mois. Six mois. Un an.
s Paris. 18 fr. 36 fr. '!2fr.
Départemens. 20 fr. 40 fr. 80fr.
Union postale
européenne. 21 fr. 42 ft'. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr.
Les abonnemens partent des l'~ et 16 de
chaque mois.
Jfa~Ss, Mn mMn*ë)po 30 cent.
BMpafteMtems, Km mMmtépe %5 cent.
In tL-ondon, apply to Cowie and C°, foreign
'newspapers oflice, 17, Gresham street, -G. P. ô,;
MM. MeMzy, ttavt~s et C', 1, Finch iane ComhiU,
E. C. London; JMM. ~V.-M. 8)tm!(h et Sem,
t86, Strand, W. C. Vondon.
A Bruxelles, &ro/~eleme, dans les kiosques et dans tes MMiotM-
ques de gares de chemins de fer belges.-
?' r; i
mH4 ~BRE
i878
JMJMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
enBe)gique,enIta!ic,
dans le Luxembourg, en Turquie.
en Smssc, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen' d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous ~es pays du Nord
chez tous tes directeurs de postes;
et dans tous les -autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à. Pai'i~. `
POUTRES ET MTTËMMES
1
Les annonces sont reçues
chez MM. FtMtchey, ~aMte et C',
8, place de la Bourse,
etaubureauduMMMTAt~
elles doivent toujours être agréées par la rédaction.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 1S octobre sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
DIMANCHE i5 OCTOBRE
Les dépêches relatives aux événemens
d'Orient que nous recevons depuis quel-
ques jours se passent, croyons-nous, de
commentaires. En même temps que la
Serbie met la Porte en demeure de se
soumettre aux prescriptions du trait.é de
Bertin, la Grèce s'agite plus vivement que
jamais et les troupes russes suspendent
leur mouvement de retraite. S'il faut s'en
rapporter aux explications du Nord, c'est
encore sous prétexte de réprimer les
soustrait aux obligations qu'elle a con-
tractées envers l'Europe. Nuus n'en som-
mes point surpris ;mais ce qui nous étonne,
c'est que ta Porte, voyant tout le monde
autour d'elle user et abuser des ~oe~
ait cru qu'elle pouvait retourner contre
les autres l'arme dont on se sert sans
cesse contre elle depuis trois ans.
Les hommes d'Etat turcs nous avaient
habitués à plus de 6nesse. Il est clair
que la circulaire ottomane sur les atroci-
tés autrichiennes a déjà fait long feu. Fort
mat reçue en Allemagne, elle a provoqué
en Angleterre un véritable mécontente-
ment. L'Europe est blasée, et le moment
est assez mal choisi pour essayer de sou-
lever une agitation philanthropique au
sujet du sort des « bergers bosniaques
soi-disant persécutés par les soldats au-
trichiens. Ce qui explique peut-être la
maladresse de la Pbrte, c'est le réveil de
l'influence russe à Constantinople. Il pa-
raît que, dans un des derniers conseils,
Abdul-Hamid, irrité déprogramme anglais
de réformés, s'est écrié tout à coup Si
Mahmoud Pacha était ici, jamais des
» étrangers n'eussent osé nous faire des
propositions semblables, ou du moins
jamais elles n'eussent été portées à
ma connaissance a et le premier cham-
bellan du Sultan, qui se tenait derrière
son maître, a ajouté ce commentaire
édifiant « Votre Majesté a raison.
M Mahmoud était un bon et fidèle ser-
M viteur. » On connaît le rô!e de Mah-
ïnoud Pacha, le grand-vizir dévoué à la
Russie, qui a perdu le malheureux Abdul-
Aziz et qui a déchaîné sur son pays les
calamités au milieu desquelles la Turquie
se débat depuis si longtemps. Les paroles
d'Abdul-Hamid et de son chambellan
'sont donc très instructives. Le F'M
et là~Co~~oM~Mce~~MC racontent
également que, dans une des séances de
la commission de Roumélie où l'on dis-
cutait la question de savoir s'il fallait
consulter le traité de San-Stefano ou le
traité de Berlin pour organiser l'ad-
ministration de la province, le commis-
saire russe a dit tout a coup « Ne par-
B Ions pas du traité de-Berlin. Nous ne
? le prenons guère plus au sérieux que
M la musique d'Onenbach » Voilà où
nous en sommes quelques mois aprè&
le Congrès Nous ne nous permettrons
pour le moment qu'une observation, c'est
qu'il n'y a rien d'aussi atroce que l'usage
qu'on prend l'habitude de faire des atro-
cités, et rien de plus triste que le sort
des traités dans un siècle qui a la pré-
tention d'avoir fait singulièrement avan-
cer le droit international. C'est la
morale la moins contestable qui ressorte
des événemens contemporains.
Mnm~MJOUMALMS DEBATS
DU 14 OCTOBRE 1878.
.<
LA SEMAINE DRAMATIQUE
THEATRE DES BoUFFES-PAMSIENS Reprise
de 6'~K~s-Z'MC~~c, opéra bouffe
en trois actes, de MM. Meilhac et Ha-
lévy, musique de M. Onenbàch.
THÉÂTRE DE L'ÂMBî
reprise de y~MKCM~ ZoMM JTTV,
comédie en cinq actes, d'Alexandre 'Du-
'mas.M~~ y~ .S~~c, tome I", par M. Frédéric
Faber(l).
J'ai eu. U y a déjà longtemps, l'occasion
de d!re que quelques unes des opérettes
de MM. Meilhac et Hatévy contenaient
nne très vive satire du régime impéria!.
Sans doute, ces hommes d'esprit servaient
l'Empire en poussant le théâtre dans une
voie agréable aux puissans du jour. Mais
comme i!s le bafouaient en même temps
en le peignant au naturel « Avec quelle
a observation impitoyable, disais-je, ils
m ont mis en scène et livré à la risée pu-
? blique ces diplomates de cour, ces gé-
B néraux de c&ur, ces nnanciers, tout ce
? monde de folie et de plaisir, tous ces
« étrangers qui, obéissant à l'invitation
s d'un préfet célèbre, venaient à Paris,
B comme on va ~ànsun lieu de débauche,
B l'or à la main et le sourire du mépris
(i) B-uxeUes. J. OiUvmr. éditeur, H, rue ~es
r~rolesl tis Paris, maison Tre~s'e, Pahus-Roya!'
le
M.deR~smarck.onle sait, a dit dans
son réc.eht discours « Il y a en Alle-
H magne beaucoup plus d'individus sa-
M chant lire qu'en France et en Angle-
H terre mais il y en a beaucoup moins
» qui sachent tirer un profit pratique de
» leurs lectures. Cette phrase a pro-
duit chez nous une véritable impression
de surprise, tant nous sommes habi-
tués à croire que les Allemands sont
doués d'une science infaillible Nous
sommes convaincus surtout qu'on
ne saurait les prendre en défaut
sur les législations étrangères et sur la
géographie. La discussion du Reichstag
nous a prouvé cependant qu'ils étaient,
même sur ces matières essentielles, su-
jets, comme tout le monde, à l'erreur.
Ainsi M. Sonnemann, parlant de la ré-
pression de la Commune, a parlé des con-
seils de guerre comme de véritables jurys,
ce qui était à coup sûr une confusion écla-
tante. M. de Bismarck l'en a repris
avec vivacité; mais, un instant .après.
il a commis à son tour une faute
que les géographes allemands de-
vraient relever s'ils exerçaient sur leurs
compatriotes la critique sévère qu'ils ne
ménagent pas aux étrangers. Dans un
mouvement d'éloquence peu flatteur
pour les Français, il a parlé de « la plaine
H de Grenelle fumant encore du sang des
c membres de la Commune. » Le grand-
chancelier a pris le plateau de Satory
pour la plaine de Grenelle. Confusion peu
importante à nos yeux, mais que nous
signalons aux maîtres d'école allemands,
personnages trop importans et trop scru-
puleux, depuis qu'ils ont .gagné la ba-
taille de Sadowa, pour laisser passer sans
protester la plus mince incorrection, iût-
elle tombée d'une bouche dont toutes les
paroles sont sacrées.
L'CT~M?~ nous consacre deux colonnes
en réponse aux quelques lignes que nous
lui~avions adressées sur la question des
changemens d'écoles. Nous lui avions de-
mandé un texte formel et précis de loi. Il
nous en cite plusieurs mais qui ne sont
ni formels ni précis. En pareille matière,
Mus le regrettons pour notre confrère,
la quantité ne vaut pas la qualité. L'U-
MM?~ reproduit d'abord divers articles
de la loi de 1850 et du décret-loi de 1852,
danslesquels le droit des conseils munici-
paux à choisir les instituteurs communaux
est proclamé en termes éclatans. I! ajoute
un article de la loi.de 1854 par lequel,
dans un des trois cas de vacance fortuite
(décès, démission ou révocation de l'in-
stituteur), le préfet est chargé de pourvoir
immédiatement à la vacance toujours
avec l'avis du conseil municipal. Com-
ment une mesure d'urgence et nettement
transitoire pourrait-elle être transformée
en règle générale ?L'C/MM~.? ne nous a donc
pas fourni le texte décisif que nous lui de-
mandions. Nous attendrons qu'il l'ait fait
pour continuer notre polémique avec lui.
Notre confrère prétend d'ailleurs que s'il
n'a pas maintenu son cbinre de 300
écoles congréganistes qui seraient mena-
cées d'être transformées en écoles laï-
ques, c'est parce que ce chiffre est
aujourd'hui dépassé de beaucoup. Dès
qu'on a pris le parti de ne tenir aucun
compte de la vérité, il n'y a pas de raison
pour reculer devant les exagérations les
plus insoutenables. Nous mettons l'~M-
ples dont il parle, mais seulement les 60
qui se sont, à ce qu'il dit, pourvues de-
vant le Conseil d'Etat. Quand nous avons,
de notre côté, avancé des chiures, nous
avons indiqué à l'm~e~ les statistiques
ofncielles où il pourrait en trouver
la confirmation. Au lieu de l'y cher-
» sur les lèvres M Cette remarque si
simple attira alors sur ma tête une ava-
lanche d'injures, et toute la presse bona-
partiste se déchaînacontremoi. La preuve
cependant que j'étais dans le vrai, c'est
que l'on s'est un peu étonné de voir les
Bounes-Parisiens reprendre 6'~M~-Z'K-
va-t-il accueillir cette opérette d'un ac-
cent si vif et en quelque sorte prophéti-
que, puisque les auteurs semblent avoir
prévu en 1863 les malheurs qui devaient
nous frapper trois ans plus tard ?
Peut-être eût-il mieux valu, en effet, la
laisser dormir dans les cartons, cette pièce
amère qui réveille aujourd'hui tant de
souvenirs pénibles, et l'on assure que les
auteurs eux-mêmes ne s'y seraient pas
opposés. Mais enfin la chose est faite, et
nous souhaitons que 6'6-.DMe~M6
procure de bonnes recettes à un théâtre
qui en a certainement besoin. A ne la
considérer qu'au point de vue purement
dramatique, cette opérette est le chef-
d'œuvre de Meilhac et Halévy. Elle est
bien supérieure à 2?< ~7~c qui n'est,
à tout prendre, qu'une parodie. L'esprit
coule à pleins bords dans ces scènes libres
et fantasques où la raison se cache sous
le masque de la folie, où l'ironie s'aiguise
d'autant mieux qu'elle semble faire patte de
velours. Nous nous trouvons en présence
d'une comédie véritable et profonde sous
une forme extravagante. Mais, encore une
fois, il ne faut pas insister sur ce point.
Parlons seulement de l'interprétation.
Elle est très différente aujourd'hui de
ce qu'elle fut à l'origine, je veux dire très
inférieure à certains égards, et supérieure
8'o'us d'autres rapports. Comme tous les
cher, notre confrère reproduit ses af-
firmations parfaitement inexactes. Lors-
qu'un journal en est réduit à employer ces
procédés de discussion, sa cause est ju-
gée et perdue. Il n'y a plus de discussion
possible du moment qu'on renonce à
toute sincérité.
feMte Bonrae dm dtmfmehe.
Emprunt S 0/0. H3fr.321/2, 361/4, 33 3/4.
30/0. 7Sfr.47i/2.
30/OamortîssaMe. 78fr.40.
S 0/0 turc. iOfr.7S,8S,80.
Banque ottomane.. 467 fr. 58, 470 fr., 468 &. 78.
Hongrois 6 0/0. 72,721/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 287fr.BO.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse le télégramme suivant:
Berlin, le 13 octobre, 8 h. soir.
o On s'attend pour demain Iundi<& de viff
débats sur le paragraphe 6, amendé par la
com'nission. Ce paragraphe n'autorise la sup-
pression d'un journal qu'après la saisie du
numéro. Le gouvernement exige la suppres-
sion sans condition, afin de pouvoir couper
la retraite à ta presse socialiste qui espérait
échapper & ta loi sous uu déguisement quel-
conque, économique ou littéraire. S'il leur
faut céder sur ce point, comme ils ont cédé
déjà. sur le droit de réunion électorale, les
libéraux-natiot aux espèrent que ce ne sera
qu'en échange du terme de deux ans et demi
pour la durée de la loi. En attendant, cer-
tains journaux ofScieux ne leur laissent en-
core le choix qu'entre un minimum de cinq
ans ou la dissolution, a
TTéMg~aphïe pftvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Bude-Pesth, le 13 octobre.
Le journal officiel publie une lettre autographe
de l'empereur qui charge M. Tisza de la direc-
tion provisoire du ministère des finances, et
M. de Wenckheim de la direction provisoire du
ministère de l'intérieur.
M. Szell est déchargé définitivement de la di-
rection provisoire des Nuances.
Dresde, te 13 octobre.
Le deuxième Congrès des travailleurs alte-
man'is antisocialistes est très nombreux.
Le Congrès a élu MM. Max Hirsch. de Berlin,
président; Roth, de Chemnitz, premier vice~
président; Walter, de Dresde, deuxième vice-
président. Constantinople, le 13 octobre.
Constantinople, le 13 octobre.
En ce qui concerne )es prisonniers de guerre,
le Monténégro a déclaré qu'il les rendrait seule-
ment torsque le traité de Berlin serait exécuté.
La Roumanie, de son côté, s'est déclarée prête
à les rendre contre le remboursement des frais
de leur entretien. E.le accepterait comme com-
pensation le matériel de guerre de Widdin.
Matzar est parti pour Andrinople. Carathéodory
est arrivé.
Relati emunt à la Roumélie, la Porte proposera
d'appliquer le dernier projet de loi sur les vilayets.
La commission do rapatriement des réfugiés a
recommencé ses travaux.
Constantinople, le 12 octobre, soir.
Dans la réunion de la commission de la Rou-
mélie, tenue aujourd'hui, le commissaire russe
ayant demandé à la Porte de communiquer a la
commission les projets de règlement à appliquer
aux autres provinces de la Turquie d'Europe, le
commissaire turc a répiiqué que. d'après l'ar-
ticle 23 du traité de Berfm, la question ne devait
être examinée qu'après l'adoption par la Porte de
ces réglemens.
La prochaine séance aura lieu jeudi.
Constantinopio, le 12 octobre, soir.
MM. Layard et Fournier conseillent à Safvet
Pacha, afin d'éviter un conflit la conclusion
d'une convention militaire avec l'Autriche, ajour-
nant la conclusion de la convention politique.
Taïk. commandant do Bayazid, a été dégradé.
Mahmoud, commandant d'Aladjadagh, a été ar-
rêté.
Le Sultan a confirmé les sentences de mort
prononcées contre plusieurs begs kurdes pour
les atrocités qu'ils ont commises.
M. Wolff, commissaire nngtais, a déclaré que
l'Angleterre insiste sur l'application du traité de
Berim pour !a Roumélie; les autres commissaires
ont appuyé cette déclaration.
Le commissaire russe a retiré sa motion au
sujet de l'article 23.
Les commissaires sont partis pour une dizaine
de jours. °
Constantinople, le 12 octobre, soir.
M. Palgrave. agent politique anglais en Bulga-
rie, est arrivé; il résidera à. Sofia.
auteurs qui créent un genre, Meilhac et
Halévy ont créé des acteurs à leur
image. Les rôles de Fritz et de la grande-
duchesse avaient été écrits tout exprès
pour Dupuis et M"" Schneider qui y
étaient excellens et ne pourront jamais
être remplacés. H en est ainsi, du reste,
pour toutes les pièces d'un ordre secon-
daire, composées en vue de certains inter-
prètes dont les façons d'être, la diction, le
jeu, les qualités et même les défauts ont
été habilement exploités par les auteurs.
Quand on les reprend avec une autre in-
terprétation, elles perdent beaucoup de
leur valeur, ou du moins de leur attrait.
Le C~MM~e~m~T~M par exemple,
quoique toujours très amusant à la lec-
ture qu'il supporte fort bien, ne fait plus
d'effet à la scène, parce qu'il est insépa-
rable du souvenir de Ravel et de Gras-
sot, l'inimitable beau-père au pot de
myrte qui lançait d'une voix dont il avait
seul le secret son fameux « Mon gen-
dre, tout est rompu! D Z~aussi un autre chef-d'œuvre n'ont
jamais été repris avec succès depuis Odry.
L'interprétation de 6~a donc laissé à désirer ~ous le rapport du
jeu des acteurs, mais elle a été supérieure
sous le rapport musical. M°"' Paola Marié
était trop intelligente pour vouloir imiter
M"' Schneider, dont elle n'a ni la finesse,
ni la verve bouffonne, ni l'élégance. Ce
n'est point une actrice à cascades, comme
on dit dans l'argot des coulisses, mais
c'est une chanteuse qui n'a pas de com-
paraison à craindre avec M"" Schneider.
On l'a bien vu l'autre soir. Il y aurait
peut-être à se demander si la musique
d'opérette doit être chantée comme la.
Hier, a eu lieu le dépouillement de l'élection
au premier degré du patriarche métropolitain sy-
riaque.
Le métropolitain de Salonique, Siéman, est en
tête de la liste; on croit qu'il sera élu.
Matzar, ancien gouverneur de Bosnie, est nommé
commissaire pour les pays évacués de la Turquie
d'Europe.
Raguse, le )2 octobre, soir.
Aujourd'hui lovanovitch est parti pour Mos-
tar ou il va organiser l'administration de l'Her-
zégovine.
Les Mirdites et les Malisors refusent de parti-
ciper à la Ligue albanaise.
Nous n'aurions pas cru, si nous ne l'a-
vions vu, à quel point le décret qui con-
voque les conseils municipaux pour le
27 octobre devait aSoler les pseudo-con
servateurs. A l'apparition de ce décret, un
cri d'angoisse, de désespoir et de colère
est parti de tous les rangs de la droite.
Les journaux se sont divisé la tâche pour
la, mieux remplir; les uns se sont faits
les vengeurs de la Constitution méconnue,
outragée, violée les autres s'appliquent
surtout à évoquer les dangers de tous les
genres que la société ne court pas encore,
mais qu'elle est, paraît-il, sur le point
de courir. C'est de ces derniers surtout
que nous voudrions aujourd'hui dire un
mot.
Au milieu de la détresse générale,
il est impossible de ne pas remarquer
l'air éploré et le soupir particu)ière-
ment plaintif du journal le ~o~. No-
tre confrère va droit au fait, il dédai-
gne les « arguties de Palais et les
controverses de juristes. » Que lui im-
porte la Constitution? E'ie est mal faite,
et il est tout naturel que chacun l'inter-
prète à sa façon. La glose de M. Dufaure
vaut bien cette de M. Delsol. Mais la so-
ciété, la religion, la famille, la propriété
sont choses autrement respectables que
la Constitution, et toutes ces choses sont
en péril!–On cou viendra que cette émo-
tion subite..est de nature à nous surpren-
dre. Quoi! le décret du 8 octobre a-t-it
été vraiment dans le monde politique la
-trompette du jugement dernier ? Mais
ce décret, un peu plus tôt ou un
peu plus tard, ne fallait-il pas le
prendre? Y avait-il moyen de l'éviter?
M. Delsol lui-même, doublé de M. Le-
fèvre-Pontalis, aurait-il pu se dispenser
de le promulguer dans un mois ou deux?
Quel est donc le sujet de leurs plaintes? H
faut croire que, pendant ces deux mois,
M. Delsol et ses amis se proposaient de
sauver la société en préparant & leur ma-
nière les élections des délégués sénato-
riaux. M. Delsol n'est pas ministre ce
n'est donc pas comme membre du gou-
vernement qu'il aurait influé sur les con-
seils municipaux. Il est sénateur, à la vé-
rité, et rien ne l'empêche d'aller, à l'exem-
ple de M. Gambetta, faire une tournée
de propagande en province. Etait-ce là
son projet, et M. Delsol se plaint-il parce
qu'on ne lui a pas donné le temps de le
mettre à exécution? Nous n'en croyons
rien. M. Delsol se connaît, il connaît
le sunrage universel mais il con-
naît aussi le Sénat tel qu'it est en-
core composé, et c'est sur le Sénat
qu'il comptait. Encore une illusion qui
s'envole Nous venons de traverser
une période parfaitement calme et repo-
sée. En dépit des fureurs d'une certaine
presse, le pays est tranquille et il sent
que la situation intérieure est bonne. H
se prépare sans appréhension aux élec-
tions sénatoriales. Tel est le moment que
le ministère a méchamment choisi pour
convoquer les conseils municipaux H
fallait attendre que la Chambre et le
Sénat fassent réunis, que le tournoi
parlementaire fut engagé que des coups
eussent été échangés, qu'une émo-
musique d'opéra-comique mais la pre-
mière, quand elle est bien faite, de bon
goût, et ne tombe pas dans le genre baro-
que, n'est pas trop différente de l'autre.
M. Emmanuel chante mieux, lui aussi,
que Dupuia. M. Jolly, chargé du rôle si
plaisant du prince Paul, est le seul des
nouveaux interprètes de l'œuvre qui se
soit montré vraiment comique.
La réouverture de l'Ambigu a eu lieu
vendredi avec une direction nouvelle qui
paraît remplie de zèle et de bonnes inten.
tions, comme l'ont prouvé les réparations
et les embellissemens de la salle. Ce
théâtre, autrefois enfumé, noir, glacial et
menaçant ruine, où l'on ne pouvait pas
mettre le pied sans songer aux catacom-
bes, est à présent agréable à l'œil, frais
et resplendissant de dorures et de peintu-
res. Il ne lui manque plus que de bonnes
pièces, et il faut espérer qu'il en trouvera.
Mais, pris d'abord au dépourvu et obligé
d'improviser un spectacle de réouverture,
il s'est adressé à l'Odéon, son compère,
qui lui a prêté généreusement une vieille
pièce de son répertoire y$MMCMZ aucun parti, car l'Exposition va finir, et
l'heureuse et si commode période des re-
prises est passée. Avec la comédie d'A-
lexandre Dumas, l'Odéon a prêté à l'Am-
bigu quelques uns de ses pensionnaires.
Tout le monde connaît le sujet de
JcM?MM6 de ZoMM JT7F. C'est un roman
dialogué et habilement arrangé pour la
scène. On y voit le jeune roi qui, ne se
contentant plusd'un vain titre et de l'ombre
du pouvoir, en veut sentir aussi la réalité,
et c'est à l'occasion de 8'es"àmb'urs av~'c Ma-
i tion factice eût été provoquée, qu'une
guerre artificielle eut été fomentée. Soyez-
en sûrs, M. Delsol et ses fidèles n'au-
j raient pas manqué à leur rôle mais, hé-
las! c'est leur rôle même qu'on sup-
prime. A quoi bon troubler, agiter, in-
quiéter, puisque, dès le 27 octobre, les
élections sénatoriales seront virtuelle-
ment faites par la nomination des délé-
gués ? Cela, en effet, ne servirait à rien,
et il n'y a plus de raison maintenant pour
ne pas permettre à la session prochaine
de suivre son cours naturel.
Cette perspective a plongé la droite
dans un découragement profond. Que
faire? A quelle branche de salut se rat-
traper ?' Le ~M tente un dernier effort
et il s'adresse passionnément à M. Du-
faure. Le /S'oM insinue les lauriers de
M. Gambetta sous l'oreiller de M. le pré-
sident du conseil afin d'empêcher celui-
ci de dormir. Il n'y a plus de gouverne-
ment, dit-il. Le Tninistère n'est qu'une
ombre vaine. M. Gambetta seul est
quelque chose. Il tient la majorité
dans sa main et la conduit comme il
veut. II dicte souverainement ses ordres,
et ces ordres sont obéis Certes,
M. Gambetta doit être flatté de la haute
opinion que ses adversaires veulent bien
se faire de lui. Sa gloire et son influence
profitent également et des articles que
les journaux de la droite font en son hon-
neur, et des ovations que les populations
du Midi lui ont décernées. Nous pensons
toutefois que ni le ministère ni la majo-
rité ne se laisseront effrayer par l'intérêt
compatissant que les droites portent à
leur état de vasselage ils savent à quoi
s'en .tenir l'un et l'autre sur ce point déli-
cat, et ils sentent assez leur liberté pour
permettre à la droite de chanter triste-
ment leur prétendue servitude.
Au fond, ce que la droite redoute, ce
n'est pas de voir le ministère tomber sous
le joug, c'est de tomber elle-même dans
l'impuissance finale. Elle essaye donc de
se rattacher à ce ministère, et lorsqu'elle
annonce l'intention de combattre et de
mourir, c'est qu'en réalité elle voudrait
gouverner et vivre avec lui. Levite donc M. Dufaure à parler. M. Gam-
betta parle, lui dit-il, pourquoi ne
parleriez vous pas ? On avait d'a-
bord conseillé à M. Dufaure d'écrire
quelque chose mais le /S'o~ s'est aperçu
que M. le président du conseil n'est pas
K journaliste a, qu'il est plutôt « orateur. »
Voità pourquoi il le supplie de prendre la
parole. Car, enfin, personne en France ne
sait, dit le Soleil, ce que pense M. Du-
faure, ce qu'il veut, ce qu'il espère, s'il est
radical ou s'il est conservateur, s'il est
avec M. Gambetta ou avec M. Delsol,
voire même s'il est avec M. Louis Blanc
ou M. Gambetta. Il faut que la lumière
se fasse. Il faut que M. Dufaure se con-
fesse publiquement. « L'indifférence qu'il
N afft-cte en ce moment est certainement
H une faute; elle peut devenir un crime. H
Demain, sans doute, M. Dufaure sera
traité « de sinistre vieillard. ') Il doit s'y
attendre, car sa situation ressemble de
plus en plus à celle où M. Thiers se trou-
vait lorsqu'il s'est attiré ces aimables ap-
pellations des partis. A M. Thiers aussi
on enjoignait, avec une hypocrisie arro-
gante, de dire s'il était ou non radical.
M. Thiers n'a pas consenti à répondre sa
vie tout entière répondait pour lui.
Nous ne pensons pas que M. Dufaure
montre moins de fierté; il a le droit
de ne pas entendre les interrogations
qu'on lui adresse et de renvoyer ceux
qui voudraient lui faire subir un exa-
men à l'étude de sa longue car- j
rière. De plus, en agissant ainsi,
M. Dufaure n'a rien à craindre, car, si sa ]
rie de Mancini qu'il commence à entrer
en lutte avec le cardinal Mazarin et Anne
d'Autriche, sa mère. On sent déjà dans ce
jeune prince l'homme qui devait être plus
tard la plus haute pergonniScatiou de la
royauté le roi-soleil Les premiers ac-
tes sont vagues etquatrième et le cinquième, l'action se res-
serre et prend de la consistance; ce sont
les meilleurs de la pièce, quoique le qua-
trième acte ait tout à fait des allures d'o-
péra-comique mais on y retrouve la mer-
veilleuse dextérité de Dumas père et la
grâce piquante qu'il répandait à profu-
sion dans ses combinaisons dramatiques.
La scène se passe dans la cour du châ-
teau de Vincennes. Il est nuit. Louis XIV,
qui est venu rôder comme un amoureux
vulgaire sons les fenêtres de Marie de
Mancini, prend la casaque du mousque-
taire de service, M. de Bouchavanne~, et
monte la garde à sa place. Sous ce dé-
guisement improvisé qui le rend mécon-
naissable, il surprend plusieurs secrets
qui ne l'intéressent pas tous au même
point et ne lui sont pas également agréa-
bles. C'est d'abord une demoiselle d'hon-
neur qui, le prenant pour Bouchavannes
à qui elle avait accordé un rendez-vous,
lui saute au cou et le comble de protesta-
tions d'amour. Il assiste ensuite à un en-
tretien secret entre Charles II d'Angleterre
et Madame Henriette, celle qui devait inspi-
rer plus tard à Bossuet une si. éloquente
oraison funèbre. Il voit enfin s'ouvrir la
fenêtre de Marie qui le prend pour le
comte de Guiche et lui redemande pea
lettres. Le jeune roi découvre ainsi qu'un
autre que lui a déjà fait battre le cœur de
la nië'c'e du cardnia.1, et qu'il succè'dë sëu-
situation ressemble sous quelques rap-
ports à celle de M. Thiers, la situation des
adversaires du gouvernement n'est plus
ce qu'elle était autrefois. Ces mes-
sieurs se répètent, mais l'histoire ne sj
repète pas. Nous ne sommes plus à la
i veille du 24 mai, et si nous remontons le
cours de ces tristes événemens, c'est pour
les elfacer et les réparer un à un. M. Du-
faure a donc raison de répondre par des
actes à ceux qui lui demandent d'inutiles
paroles. Le décret du 8 octobre a été un
acte, et la France, quoi qu'en dise le
très clair.
FRANCIS CHARMES.
On nous écrit de Londres le 2 oc-
tobre
« Le calme ne semble pas, près de se faire.
L'exécution du traité de Berlin est décidé-
ment moins facile que la création de ce com-
promis diplomatique ne l'a été. Voilà trois
mois écoul.s depuis la signature, et seuls
certains articles concernant d'une façon di-
recte et immédiate !<~s deux belligf-rans ont
reçu un commencement de satisfaction.
s Sous l'influence de c" malaise politique,
les imaginations s'échaufTent. On attribue à
quelques membres influons du parti belli-
queux. à ceux qui étaient connus sous le nom
de Jingoes lors de la dernière crise, toute une
série de projets. Ces adversaires de la Russie
voudraient faire prévaloir une ligne de con-
duite plus énergique, et l'un des rêves qu'ils
caressent, ce serait l'occupation militaire de
la Mésopotamie. En établissant des garnisons
anglaises au centre de l'Asie-Mineure, ils
tiendraient en échec la Russie, contreferaient
la Per. les maîtres absolus de la seconde route de
l'Iode. Chypre ne leur parait pas réunir les
avantages stratégiques indispensables, et un
pas en avant dans la route si hsrdiment ou-
verte par lord Beaconsfield est de toute né-
cessité.
Ces idées ont-elles chance d'être accueil-
lies par les mpmbfes du cabinet? II est diffi-
cile de le savoir. Etips sourient peut-être à
qu"Iques esprhs plus aventureux que le reste.
Mais, une fois de plus. l'irrfso)ution, t'mdo-
eiston régnent, dit-on, au sein du ministère
Les tièdes entravent toute politique détermi-
née. Un indice de la difficulté où le gouverne-
ment se trouve, c'estlamarche des anairesdans
linde. On ne s'est encore arrêté à rien de
définitif; on hésite entre une campagne d'hi-
ver et une campagne de printemps. Toutes
les nouvelles annonçant le début des opé-
rations contre l'Afghanistan étaient préma-
turées. On masse des forces de part et
d autre. sans entamer la lutte. L'armée du
Bengale est lentement poussée vers le Nord.
Il n est pas encore question d'envoyer des
renforts d'Angleterre, mais les régimener
stationnés dans l'Inde sont mis sur Je
pied de guerre. Les batteries d'artiilerie qui
se trouvaient à Chypre ont été expédiées
vers l'Inde. Je vous avais annoncé l'ordre
donné aux officiers en congé de se pr~parn'
à partu- afin de rejoindre leurs différens
corps. H y a eu une légère confusion, pa.
rait-U; on a cru un instant que l'ordre s'ap-
pliquait à l'armée anglaise tout entière, et il
s'est répandu, à la suite de cette fausse in-
terprétation, une inquiétude assez vive qui a
Ctssé dès qu'on a connu la portée exacte des
instructions.
L'arrêt subi par la retraite des troupes
russes n'est pas fait pour rassurer l'opinion
Les adversaires de la Russie s'en font une
arme et prétendent que l'ambassadeur du
czar veut arracher la signature du traité dé-
Clorait faux. dit-on. Les feuilles fa-
vorables à la cause moscovite prétendant que
1 explication de cet anét se trouve dans les dé-
sordres commis dans les lieux évacués par les
soldats russe?, les Turcs ayant négtigé de rem-
plir les engagemens convenus et d'occuper au
'uret à mesure les points abandonnés.D'autre
part, le dessein poursuivi serait de forcer la
Porte à exécuter sans perte de temps les stipu-
lations du traité de Berlin dans toute leur éten-
due, notamment en ce qui concerne la Ser-
bie et le Montenegro. Jusqu'ici, ces derniers
lement au comte de Guiche. Encore ne
peut-i! pas savoir au juste si c'est à l'homme
ptutôt qu'aa roi que le comte est obtigé
de céder la place, car Marie s'explique sur
ce point délicat avec la réserve et l'am-
b'guité d'un parfait diplomate. Et voilà
comment, selon M. A. Dumas, les rancu-
nes de l'amant étant venues en aide à la
raison d'Etat, Louis XIV eut la force de
rompre avec Marie et de résister au mot
historique que la jeune fille lui jeta à
travers ses larmes « Vous êtes roi. vous
pleurez et je pars! a
J'ai déjà dit que l'Odéon avait prête à
1 Ambigu, avec la pièce, les acteurs, ou
~?~-r~ tous. en-et,
M"~ Léonide Leblanc qui devait jouer le
rôle de Marie de Mancini; mais elle s'est
trouvée indisposée au dernier moment
et elte a été remplacée par M"" Clairval,
une jeune actrice qui a fait ses premières
armes en province et qui appartient en
ce moment à la troupe de l'Odéon. Quoi-
que prise à l'improviste, M"~ Clairval s'est
très convenablement tirée d'aSaire. Le
cardmat de Mazarin était représenté par
Gil-Naza qui n'avait pas créé le rôle à
1 origine mais qui l'a joué avec succès
après Lafontame. Gil-Naza est bon comé-
dien, mais il est un peu pesant, et il exa-
gère 1 accent italien du cardinal. Abel ne
vaut pas Masset dans le personnage de
Louis XIV, et Rebei n'a pas la finesse de
Porel qui était parvenu à reproduire avec
S~ masque de Molière.
M~Kolb est vive et piquante dans le rôle
de Georgette, créé autrefois par M"" Ba.
retta.
La mise en scéoe est brillante et les
sonnées de trom-pes~t fort agr-é'abTes,
m! 14 MTME
~?8
.ON S'ABONNE'
me des Prêtres-Saint-Germa.in-l'Auxerrots, n.
° .H.tMJ&. JMM t.'AMW~iMMJMH'.M'f
Trois mois. Six mois. Un an.
s Paris. 18 fr. 36 fr. '!2fr.
Départemens. 20 fr. 40 fr. 80fr.
Union postale
européenne. 21 fr. 42 ft'. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr.
Les abonnemens partent des l'~ et 16 de
chaque mois.
Jfa~Ss, Mn mMn*ë)po 30 cent.
BMpafteMtems, Km mMmtépe %5 cent.
In tL-ondon, apply to Cowie and C°, foreign
'newspapers oflice, 17, Gresham street, -G. P. ô,;
MM. MeMzy, ttavt~s et C', 1, Finch iane ComhiU,
E. C. London; JMM. ~V.-M. 8)tm!(h et Sem,
t86, Strand, W. C. Vondon.
A Bruxelles, &ro/~e
ques de gares de chemins de fer belges.-
?' r; i
mH4 ~BRE
i878
JMJMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
enBe)gique,enIta!ic,
dans le Luxembourg, en Turquie.
en Smssc, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen' d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous ~es pays du Nord
chez tous tes directeurs de postes;
et dans tous les -autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à. Pai'i~. `
POUTRES ET MTTËMMES
1
Les annonces sont reçues
chez MM. FtMtchey, ~aMte et C',
8, place de la Bourse,
etaubureauduMMMTAt~
elles doivent toujours être agréées par la rédaction.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 1S octobre sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
DIMANCHE i5 OCTOBRE
Les dépêches relatives aux événemens
d'Orient que nous recevons depuis quel-
ques jours se passent, croyons-nous, de
commentaires. En même temps que la
Serbie met la Porte en demeure de se
soumettre aux prescriptions du trait.é de
Bertin, la Grèce s'agite plus vivement que
jamais et les troupes russes suspendent
leur mouvement de retraite. S'il faut s'en
rapporter aux explications du Nord, c'est
encore sous prétexte de réprimer les
tractées envers l'Europe. Nuus n'en som-
mes point surpris ;mais ce qui nous étonne,
c'est que ta Porte, voyant tout le monde
autour d'elle user et abuser des ~oe~
ait cru qu'elle pouvait retourner contre
les autres l'arme dont on se sert sans
cesse contre elle depuis trois ans.
Les hommes d'Etat turcs nous avaient
habitués à plus de 6nesse. Il est clair
que la circulaire ottomane sur les atroci-
tés autrichiennes a déjà fait long feu. Fort
mat reçue en Allemagne, elle a provoqué
en Angleterre un véritable mécontente-
ment. L'Europe est blasée, et le moment
est assez mal choisi pour essayer de sou-
lever une agitation philanthropique au
sujet du sort des « bergers bosniaques
soi-disant persécutés par les soldats au-
trichiens. Ce qui explique peut-être la
maladresse de la Pbrte, c'est le réveil de
l'influence russe à Constantinople. Il pa-
raît que, dans un des derniers conseils,
Abdul-Hamid, irrité déprogramme anglais
de réformés, s'est écrié tout à coup Si
Mahmoud Pacha était ici, jamais des
» étrangers n'eussent osé nous faire des
propositions semblables, ou du moins
jamais elles n'eussent été portées à
ma connaissance a et le premier cham-
bellan du Sultan, qui se tenait derrière
son maître, a ajouté ce commentaire
édifiant « Votre Majesté a raison.
M Mahmoud était un bon et fidèle ser-
M viteur. » On connaît le rô!e de Mah-
ïnoud Pacha, le grand-vizir dévoué à la
Russie, qui a perdu le malheureux Abdul-
Aziz et qui a déchaîné sur son pays les
calamités au milieu desquelles la Turquie
se débat depuis si longtemps. Les paroles
d'Abdul-Hamid et de son chambellan
'sont donc très instructives. Le F'M
et là~Co~~oM~Mce~~MC racontent
également que, dans une des séances de
la commission de Roumélie où l'on dis-
cutait la question de savoir s'il fallait
consulter le traité de San-Stefano ou le
traité de Berlin pour organiser l'ad-
ministration de la province, le commis-
saire russe a dit tout a coup « Ne par-
B Ions pas du traité de-Berlin. Nous ne
? le prenons guère plus au sérieux que
M la musique d'Onenbach » Voilà où
nous en sommes quelques mois aprè&
le Congrès Nous ne nous permettrons
pour le moment qu'une observation, c'est
qu'il n'y a rien d'aussi atroce que l'usage
qu'on prend l'habitude de faire des atro-
cités, et rien de plus triste que le sort
des traités dans un siècle qui a la pré-
tention d'avoir fait singulièrement avan-
cer le droit international. C'est la
morale la moins contestable qui ressorte
des événemens contemporains.
Mnm~MJOUMALMS DEBATS
DU 14 OCTOBRE 1878.
.<
LA SEMAINE DRAMATIQUE
THEATRE DES BoUFFES-PAMSIENS Reprise
de 6'~K~s-Z'MC~~c, opéra bouffe
en trois actes, de MM. Meilhac et Ha-
lévy, musique de M. Onenbàch.
THÉÂTRE DE L'ÂMBî
reprise de y~MKCM~ ZoMM JTTV,
comédie en cinq actes, d'Alexandre 'Du-
'mas.M~~ y~
Faber(l).
J'ai eu. U y a déjà longtemps, l'occasion
de d!re que quelques unes des opérettes
de MM. Meilhac et Hatévy contenaient
nne très vive satire du régime impéria!.
Sans doute, ces hommes d'esprit servaient
l'Empire en poussant le théâtre dans une
voie agréable aux puissans du jour. Mais
comme i!s le bafouaient en même temps
en le peignant au naturel « Avec quelle
a observation impitoyable, disais-je, ils
m ont mis en scène et livré à la risée pu-
? blique ces diplomates de cour, ces gé-
B néraux de c&ur, ces nnanciers, tout ce
? monde de folie et de plaisir, tous ces
« étrangers qui, obéissant à l'invitation
s d'un préfet célèbre, venaient à Paris,
B comme on va ~ànsun lieu de débauche,
B l'or à la main et le sourire du mépris
(i) B-uxeUes. J. OiUvmr. éditeur, H, rue ~es
r~rolesl tis Paris, maison Tre~s'e, Pahus-Roya!'
le
M.deR~smarck.onle sait, a dit dans
son réc.eht discours « Il y a en Alle-
H magne beaucoup plus d'individus sa-
M chant lire qu'en France et en Angle-
H terre mais il y en a beaucoup moins
» qui sachent tirer un profit pratique de
» leurs lectures. Cette phrase a pro-
duit chez nous une véritable impression
de surprise, tant nous sommes habi-
tués à croire que les Allemands sont
doués d'une science infaillible Nous
sommes convaincus surtout qu'on
ne saurait les prendre en défaut
sur les législations étrangères et sur la
géographie. La discussion du Reichstag
nous a prouvé cependant qu'ils étaient,
même sur ces matières essentielles, su-
jets, comme tout le monde, à l'erreur.
Ainsi M. Sonnemann, parlant de la ré-
pression de la Commune, a parlé des con-
seils de guerre comme de véritables jurys,
ce qui était à coup sûr une confusion écla-
tante. M. de Bismarck l'en a repris
avec vivacité; mais, un instant .après.
il a commis à son tour une faute
que les géographes allemands de-
vraient relever s'ils exerçaient sur leurs
compatriotes la critique sévère qu'ils ne
ménagent pas aux étrangers. Dans un
mouvement d'éloquence peu flatteur
pour les Français, il a parlé de « la plaine
H de Grenelle fumant encore du sang des
c membres de la Commune. » Le grand-
chancelier a pris le plateau de Satory
pour la plaine de Grenelle. Confusion peu
importante à nos yeux, mais que nous
signalons aux maîtres d'école allemands,
personnages trop importans et trop scru-
puleux, depuis qu'ils ont .gagné la ba-
taille de Sadowa, pour laisser passer sans
protester la plus mince incorrection, iût-
elle tombée d'une bouche dont toutes les
paroles sont sacrées.
L'CT~M?~ nous consacre deux colonnes
en réponse aux quelques lignes que nous
lui~avions adressées sur la question des
changemens d'écoles. Nous lui avions de-
mandé un texte formel et précis de loi. Il
nous en cite plusieurs mais qui ne sont
ni formels ni précis. En pareille matière,
Mus le regrettons pour notre confrère,
la quantité ne vaut pas la qualité. L'U-
MM?~ reproduit d'abord divers articles
de la loi de 1850 et du décret-loi de 1852,
danslesquels le droit des conseils munici-
paux à choisir les instituteurs communaux
est proclamé en termes éclatans. I! ajoute
un article de la loi.de 1854 par lequel,
dans un des trois cas de vacance fortuite
(décès, démission ou révocation de l'in-
stituteur), le préfet est chargé de pourvoir
immédiatement à la vacance toujours
avec l'avis du conseil municipal. Com-
ment une mesure d'urgence et nettement
transitoire pourrait-elle être transformée
en règle générale ?L'C/MM~.? ne nous a donc
pas fourni le texte décisif que nous lui de-
mandions. Nous attendrons qu'il l'ait fait
pour continuer notre polémique avec lui.
Notre confrère prétend d'ailleurs que s'il
n'a pas maintenu son cbinre de 300
écoles congréganistes qui seraient mena-
cées d'être transformées en écoles laï-
ques, c'est parce que ce chiffre est
aujourd'hui dépassé de beaucoup. Dès
qu'on a pris le parti de ne tenir aucun
compte de la vérité, il n'y a pas de raison
pour reculer devant les exagérations les
plus insoutenables. Nous mettons l'~M-
p
qui se sont, à ce qu'il dit, pourvues de-
vant le Conseil d'Etat. Quand nous avons,
de notre côté, avancé des chiures, nous
avons indiqué à l'm~e~ les statistiques
ofncielles où il pourrait en trouver
la confirmation. Au lieu de l'y cher-
» sur les lèvres M Cette remarque si
simple attira alors sur ma tête une ava-
lanche d'injures, et toute la presse bona-
partiste se déchaînacontremoi. La preuve
cependant que j'étais dans le vrai, c'est
que l'on s'est un peu étonné de voir les
Bounes-Parisiens reprendre 6'~M~-Z'K-
va-t-il accueillir cette opérette d'un ac-
cent si vif et en quelque sorte prophéti-
que, puisque les auteurs semblent avoir
prévu en 1863 les malheurs qui devaient
nous frapper trois ans plus tard ?
Peut-être eût-il mieux valu, en effet, la
laisser dormir dans les cartons, cette pièce
amère qui réveille aujourd'hui tant de
souvenirs pénibles, et l'on assure que les
auteurs eux-mêmes ne s'y seraient pas
opposés. Mais enfin la chose est faite, et
nous souhaitons que 6'6-.DMe~M6
procure de bonnes recettes à un théâtre
qui en a certainement besoin. A ne la
considérer qu'au point de vue purement
dramatique, cette opérette est le chef-
d'œuvre de Meilhac et Halévy. Elle est
bien supérieure à 2?< ~7~c qui n'est,
à tout prendre, qu'une parodie. L'esprit
coule à pleins bords dans ces scènes libres
et fantasques où la raison se cache sous
le masque de la folie, où l'ironie s'aiguise
d'autant mieux qu'elle semble faire patte de
velours. Nous nous trouvons en présence
d'une comédie véritable et profonde sous
une forme extravagante. Mais, encore une
fois, il ne faut pas insister sur ce point.
Parlons seulement de l'interprétation.
Elle est très différente aujourd'hui de
ce qu'elle fut à l'origine, je veux dire très
inférieure à certains égards, et supérieure
8'o'us d'autres rapports. Comme tous les
cher, notre confrère reproduit ses af-
firmations parfaitement inexactes. Lors-
qu'un journal en est réduit à employer ces
procédés de discussion, sa cause est ju-
gée et perdue. Il n'y a plus de discussion
possible du moment qu'on renonce à
toute sincérité.
feMte Bonrae dm dtmfmehe.
Emprunt S 0/0. H3fr.321/2, 361/4, 33 3/4.
30/0. 7Sfr.47i/2.
30/OamortîssaMe. 78fr.40.
S 0/0 turc. iOfr.7S,8S,80.
Banque ottomane.. 467 fr. 58, 470 fr., 468 &. 78.
Hongrois 6 0/0. 72,721/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 287fr.BO.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse le télégramme suivant:
Berlin, le 13 octobre, 8 h. soir.
o On s'attend pour demain Iundi<& de viff
débats sur le paragraphe 6, amendé par la
com'nission. Ce paragraphe n'autorise la sup-
pression d'un journal qu'après la saisie du
numéro. Le gouvernement exige la suppres-
sion sans condition, afin de pouvoir couper
la retraite à ta presse socialiste qui espérait
échapper & ta loi sous uu déguisement quel-
conque, économique ou littéraire. S'il leur
faut céder sur ce point, comme ils ont cédé
déjà. sur le droit de réunion électorale, les
libéraux-natiot aux espèrent que ce ne sera
qu'en échange du terme de deux ans et demi
pour la durée de la loi. En attendant, cer-
tains journaux ofScieux ne leur laissent en-
core le choix qu'entre un minimum de cinq
ans ou la dissolution, a
TTéMg~aphïe pftvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Bude-Pesth, le 13 octobre.
Le journal officiel publie une lettre autographe
de l'empereur qui charge M. Tisza de la direc-
tion provisoire du ministère des finances, et
M. de Wenckheim de la direction provisoire du
ministère de l'intérieur.
M. Szell est déchargé définitivement de la di-
rection provisoire des Nuances.
Dresde, te 13 octobre.
Le deuxième Congrès des travailleurs alte-
man'is antisocialistes est très nombreux.
Le Congrès a élu MM. Max Hirsch. de Berlin,
président; Roth, de Chemnitz, premier vice~
président; Walter, de Dresde, deuxième vice-
président. Constantinople, le 13 octobre.
Constantinople, le 13 octobre.
En ce qui concerne )es prisonniers de guerre,
le Monténégro a déclaré qu'il les rendrait seule-
ment torsque le traité de Berlin serait exécuté.
La Roumanie, de son côté, s'est déclarée prête
à les rendre contre le remboursement des frais
de leur entretien. E.le accepterait comme com-
pensation le matériel de guerre de Widdin.
Matzar est parti pour Andrinople. Carathéodory
est arrivé.
Relati emunt à la Roumélie, la Porte proposera
d'appliquer le dernier projet de loi sur les vilayets.
La commission do rapatriement des réfugiés a
recommencé ses travaux.
Constantinople, le 12 octobre, soir.
Dans la réunion de la commission de la Rou-
mélie, tenue aujourd'hui, le commissaire russe
ayant demandé à la Porte de communiquer a la
commission les projets de règlement à appliquer
aux autres provinces de la Turquie d'Europe, le
commissaire turc a répiiqué que. d'après l'ar-
ticle 23 du traité de Berfm, la question ne devait
être examinée qu'après l'adoption par la Porte de
ces réglemens.
La prochaine séance aura lieu jeudi.
Constantinopio, le 12 octobre, soir.
MM. Layard et Fournier conseillent à Safvet
Pacha, afin d'éviter un conflit la conclusion
d'une convention militaire avec l'Autriche, ajour-
nant la conclusion de la convention politique.
Taïk. commandant do Bayazid, a été dégradé.
Mahmoud, commandant d'Aladjadagh, a été ar-
rêté.
Le Sultan a confirmé les sentences de mort
prononcées contre plusieurs begs kurdes pour
les atrocités qu'ils ont commises.
M. Wolff, commissaire nngtais, a déclaré que
l'Angleterre insiste sur l'application du traité de
Berim pour !a Roumélie; les autres commissaires
ont appuyé cette déclaration.
Le commissaire russe a retiré sa motion au
sujet de l'article 23.
Les commissaires sont partis pour une dizaine
de jours. °
Constantinople, le 12 octobre, soir.
M. Palgrave. agent politique anglais en Bulga-
rie, est arrivé; il résidera à. Sofia.
auteurs qui créent un genre, Meilhac et
Halévy ont créé des acteurs à leur
image. Les rôles de Fritz et de la grande-
duchesse avaient été écrits tout exprès
pour Dupuis et M"" Schneider qui y
étaient excellens et ne pourront jamais
être remplacés. H en est ainsi, du reste,
pour toutes les pièces d'un ordre secon-
daire, composées en vue de certains inter-
prètes dont les façons d'être, la diction, le
jeu, les qualités et même les défauts ont
été habilement exploités par les auteurs.
Quand on les reprend avec une autre in-
terprétation, elles perdent beaucoup de
leur valeur, ou du moins de leur attrait.
Le C~MM~e~m~T~M par exemple,
quoique toujours très amusant à la lec-
ture qu'il supporte fort bien, ne fait plus
d'effet à la scène, parce qu'il est insépa-
rable du souvenir de Ravel et de Gras-
sot, l'inimitable beau-père au pot de
myrte qui lançait d'une voix dont il avait
seul le secret son fameux « Mon gen-
dre, tout est rompu! D Z~
jamais été repris avec succès depuis Odry.
L'interprétation de 6~
jeu des acteurs, mais elle a été supérieure
sous le rapport musical. M°"' Paola Marié
était trop intelligente pour vouloir imiter
M"' Schneider, dont elle n'a ni la finesse,
ni la verve bouffonne, ni l'élégance. Ce
n'est point une actrice à cascades, comme
on dit dans l'argot des coulisses, mais
c'est une chanteuse qui n'a pas de com-
paraison à craindre avec M"" Schneider.
On l'a bien vu l'autre soir. Il y aurait
peut-être à se demander si la musique
d'opérette doit être chantée comme la.
Hier, a eu lieu le dépouillement de l'élection
au premier degré du patriarche métropolitain sy-
riaque.
Le métropolitain de Salonique, Siéman, est en
tête de la liste; on croit qu'il sera élu.
Matzar, ancien gouverneur de Bosnie, est nommé
commissaire pour les pays évacués de la Turquie
d'Europe.
Raguse, le )2 octobre, soir.
Aujourd'hui lovanovitch est parti pour Mos-
tar ou il va organiser l'administration de l'Her-
zégovine.
Les Mirdites et les Malisors refusent de parti-
ciper à la Ligue albanaise.
Nous n'aurions pas cru, si nous ne l'a-
vions vu, à quel point le décret qui con-
voque les conseils municipaux pour le
27 octobre devait aSoler les pseudo-con
servateurs. A l'apparition de ce décret, un
cri d'angoisse, de désespoir et de colère
est parti de tous les rangs de la droite.
Les journaux se sont divisé la tâche pour
la, mieux remplir; les uns se sont faits
les vengeurs de la Constitution méconnue,
outragée, violée les autres s'appliquent
surtout à évoquer les dangers de tous les
genres que la société ne court pas encore,
mais qu'elle est, paraît-il, sur le point
de courir. C'est de ces derniers surtout
que nous voudrions aujourd'hui dire un
mot.
Au milieu de la détresse générale,
il est impossible de ne pas remarquer
l'air éploré et le soupir particu)ière-
ment plaintif du journal le ~o~. No-
tre confrère va droit au fait, il dédai-
gne les « arguties de Palais et les
controverses de juristes. » Que lui im-
porte la Constitution? E'ie est mal faite,
et il est tout naturel que chacun l'inter-
prète à sa façon. La glose de M. Dufaure
vaut bien cette de M. Delsol. Mais la so-
ciété, la religion, la famille, la propriété
sont choses autrement respectables que
la Constitution, et toutes ces choses sont
en péril!–On cou viendra que cette émo-
tion subite..est de nature à nous surpren-
dre. Quoi! le décret du 8 octobre a-t-it
été vraiment dans le monde politique la
-trompette du jugement dernier ? Mais
ce décret, un peu plus tôt ou un
peu plus tard, ne fallait-il pas le
prendre? Y avait-il moyen de l'éviter?
M. Delsol lui-même, doublé de M. Le-
fèvre-Pontalis, aurait-il pu se dispenser
de le promulguer dans un mois ou deux?
Quel est donc le sujet de leurs plaintes? H
faut croire que, pendant ces deux mois,
M. Delsol et ses amis se proposaient de
sauver la société en préparant & leur ma-
nière les élections des délégués sénato-
riaux. M. Delsol n'est pas ministre ce
n'est donc pas comme membre du gou-
vernement qu'il aurait influé sur les con-
seils municipaux. Il est sénateur, à la vé-
rité, et rien ne l'empêche d'aller, à l'exem-
ple de M. Gambetta, faire une tournée
de propagande en province. Etait-ce là
son projet, et M. Delsol se plaint-il parce
qu'on ne lui a pas donné le temps de le
mettre à exécution? Nous n'en croyons
rien. M. Delsol se connaît, il connaît
le sunrage universel mais il con-
naît aussi le Sénat tel qu'it est en-
core composé, et c'est sur le Sénat
qu'il comptait. Encore une illusion qui
s'envole Nous venons de traverser
une période parfaitement calme et repo-
sée. En dépit des fureurs d'une certaine
presse, le pays est tranquille et il sent
que la situation intérieure est bonne. H
se prépare sans appréhension aux élec-
tions sénatoriales. Tel est le moment que
le ministère a méchamment choisi pour
convoquer les conseils municipaux H
fallait attendre que la Chambre et le
Sénat fassent réunis, que le tournoi
parlementaire fut engagé que des coups
eussent été échangés, qu'une émo-
musique d'opéra-comique mais la pre-
mière, quand elle est bien faite, de bon
goût, et ne tombe pas dans le genre baro-
que, n'est pas trop différente de l'autre.
M. Emmanuel chante mieux, lui aussi,
que Dupuia. M. Jolly, chargé du rôle si
plaisant du prince Paul, est le seul des
nouveaux interprètes de l'œuvre qui se
soit montré vraiment comique.
La réouverture de l'Ambigu a eu lieu
vendredi avec une direction nouvelle qui
paraît remplie de zèle et de bonnes inten.
tions, comme l'ont prouvé les réparations
et les embellissemens de la salle. Ce
théâtre, autrefois enfumé, noir, glacial et
menaçant ruine, où l'on ne pouvait pas
mettre le pied sans songer aux catacom-
bes, est à présent agréable à l'œil, frais
et resplendissant de dorures et de peintu-
res. Il ne lui manque plus que de bonnes
pièces, et il faut espérer qu'il en trouvera.
Mais, pris d'abord au dépourvu et obligé
d'improviser un spectacle de réouverture,
il s'est adressé à l'Odéon, son compère,
qui lui a prêté généreusement une vieille
pièce de son répertoire y$MMCMZ
l'heureuse et si commode période des re-
prises est passée. Avec la comédie d'A-
lexandre Dumas, l'Odéon a prêté à l'Am-
bigu quelques uns de ses pensionnaires.
Tout le monde connaît le sujet de
JcM?MM6 de ZoMM JT7F. C'est un roman
dialogué et habilement arrangé pour la
scène. On y voit le jeune roi qui, ne se
contentant plusd'un vain titre et de l'ombre
du pouvoir, en veut sentir aussi la réalité,
et c'est à l'occasion de 8'es"àmb'urs av~'c Ma-
i tion factice eût été provoquée, qu'une
guerre artificielle eut été fomentée. Soyez-
en sûrs, M. Delsol et ses fidèles n'au-
j raient pas manqué à leur rôle mais, hé-
las! c'est leur rôle même qu'on sup-
prime. A quoi bon troubler, agiter, in-
quiéter, puisque, dès le 27 octobre, les
élections sénatoriales seront virtuelle-
ment faites par la nomination des délé-
gués ? Cela, en effet, ne servirait à rien,
et il n'y a plus de raison maintenant pour
ne pas permettre à la session prochaine
de suivre son cours naturel.
Cette perspective a plongé la droite
dans un découragement profond. Que
faire? A quelle branche de salut se rat-
traper ?' Le ~M tente un dernier effort
et il s'adresse passionnément à M. Du-
faure. Le /S'oM insinue les lauriers de
M. Gambetta sous l'oreiller de M. le pré-
sident du conseil afin d'empêcher celui-
ci de dormir. Il n'y a plus de gouverne-
ment, dit-il. Le Tninistère n'est qu'une
ombre vaine. M. Gambetta seul est
quelque chose. Il tient la majorité
dans sa main et la conduit comme il
veut. II dicte souverainement ses ordres,
et ces ordres sont obéis Certes,
M. Gambetta doit être flatté de la haute
opinion que ses adversaires veulent bien
se faire de lui. Sa gloire et son influence
profitent également et des articles que
les journaux de la droite font en son hon-
neur, et des ovations que les populations
du Midi lui ont décernées. Nous pensons
toutefois que ni le ministère ni la majo-
rité ne se laisseront effrayer par l'intérêt
compatissant que les droites portent à
leur état de vasselage ils savent à quoi
s'en .tenir l'un et l'autre sur ce point déli-
cat, et ils sentent assez leur liberté pour
permettre à la droite de chanter triste-
ment leur prétendue servitude.
Au fond, ce que la droite redoute, ce
n'est pas de voir le ministère tomber sous
le joug, c'est de tomber elle-même dans
l'impuissance finale. Elle essaye donc de
se rattacher à ce ministère, et lorsqu'elle
annonce l'intention de combattre et de
mourir, c'est qu'en réalité elle voudrait
gouverner et vivre avec lui. Le
betta parle, lui dit-il, pourquoi ne
parleriez vous pas ? On avait d'a-
bord conseillé à M. Dufaure d'écrire
quelque chose mais le /S'o~ s'est aperçu
que M. le président du conseil n'est pas
K journaliste a, qu'il est plutôt « orateur. »
Voità pourquoi il le supplie de prendre la
parole. Car, enfin, personne en France ne
sait, dit le Soleil, ce que pense M. Du-
faure, ce qu'il veut, ce qu'il espère, s'il est
radical ou s'il est conservateur, s'il est
avec M. Gambetta ou avec M. Delsol,
voire même s'il est avec M. Louis Blanc
ou M. Gambetta. Il faut que la lumière
se fasse. Il faut que M. Dufaure se con-
fesse publiquement. « L'indifférence qu'il
N afft-cte en ce moment est certainement
H une faute; elle peut devenir un crime. H
Demain, sans doute, M. Dufaure sera
traité « de sinistre vieillard. ') Il doit s'y
attendre, car sa situation ressemble de
plus en plus à celle où M. Thiers se trou-
vait lorsqu'il s'est attiré ces aimables ap-
pellations des partis. A M. Thiers aussi
on enjoignait, avec une hypocrisie arro-
gante, de dire s'il était ou non radical.
M. Thiers n'a pas consenti à répondre sa
vie tout entière répondait pour lui.
Nous ne pensons pas que M. Dufaure
montre moins de fierté; il a le droit
de ne pas entendre les interrogations
qu'on lui adresse et de renvoyer ceux
qui voudraient lui faire subir un exa-
men à l'étude de sa longue car- j
rière. De plus, en agissant ainsi,
M. Dufaure n'a rien à craindre, car, si sa ]
rie de Mancini qu'il commence à entrer
en lutte avec le cardinal Mazarin et Anne
d'Autriche, sa mère. On sent déjà dans ce
jeune prince l'homme qui devait être plus
tard la plus haute pergonniScatiou de la
royauté le roi-soleil Les premiers ac-
tes sont vagues et
serre et prend de la consistance; ce sont
les meilleurs de la pièce, quoique le qua-
trième acte ait tout à fait des allures d'o-
péra-comique mais on y retrouve la mer-
veilleuse dextérité de Dumas père et la
grâce piquante qu'il répandait à profu-
sion dans ses combinaisons dramatiques.
La scène se passe dans la cour du châ-
teau de Vincennes. Il est nuit. Louis XIV,
qui est venu rôder comme un amoureux
vulgaire sons les fenêtres de Marie de
Mancini, prend la casaque du mousque-
taire de service, M. de Bouchavanne~, et
monte la garde à sa place. Sous ce dé-
guisement improvisé qui le rend mécon-
naissable, il surprend plusieurs secrets
qui ne l'intéressent pas tous au même
point et ne lui sont pas également agréa-
bles. C'est d'abord une demoiselle d'hon-
neur qui, le prenant pour Bouchavannes
à qui elle avait accordé un rendez-vous,
lui saute au cou et le comble de protesta-
tions d'amour. Il assiste ensuite à un en-
tretien secret entre Charles II d'Angleterre
et Madame Henriette, celle qui devait inspi-
rer plus tard à Bossuet une si. éloquente
oraison funèbre. Il voit enfin s'ouvrir la
fenêtre de Marie qui le prend pour le
comte de Guiche et lui redemande pea
lettres. Le jeune roi découvre ainsi qu'un
autre que lui a déjà fait battre le cœur de
la nië'c'e du cardnia.1, et qu'il succè'dë sëu-
situation ressemble sous quelques rap-
ports à celle de M. Thiers, la situation des
adversaires du gouvernement n'est plus
ce qu'elle était autrefois. Ces mes-
sieurs se répètent, mais l'histoire ne sj
repète pas. Nous ne sommes plus à la
i veille du 24 mai, et si nous remontons le
cours de ces tristes événemens, c'est pour
les elfacer et les réparer un à un. M. Du-
faure a donc raison de répondre par des
actes à ceux qui lui demandent d'inutiles
paroles. Le décret du 8 octobre a été un
acte, et la France, quoi qu'en dise le
FRANCIS CHARMES.
On nous écrit de Londres le 2 oc-
tobre
« Le calme ne semble pas, près de se faire.
L'exécution du traité de Berlin est décidé-
ment moins facile que la création de ce com-
promis diplomatique ne l'a été. Voilà trois
mois écoul.s depuis la signature, et seuls
certains articles concernant d'une façon di-
recte et immédiate !<~s deux belligf-rans ont
reçu un commencement de satisfaction.
s Sous l'influence de c" malaise politique,
les imaginations s'échaufTent. On attribue à
quelques membres influons du parti belli-
queux. à ceux qui étaient connus sous le nom
de Jingoes lors de la dernière crise, toute une
série de projets. Ces adversaires de la Russie
voudraient faire prévaloir une ligne de con-
duite plus énergique, et l'un des rêves qu'ils
caressent, ce serait l'occupation militaire de
la Mésopotamie. En établissant des garnisons
anglaises au centre de l'Asie-Mineure, ils
tiendraient en échec la Russie, contreferaient
la Per.
l'Iode. Chypre ne leur parait pas réunir les
avantages stratégiques indispensables, et un
pas en avant dans la route si hsrdiment ou-
verte par lord Beaconsfield est de toute né-
cessité.
Ces idées ont-elles chance d'être accueil-
lies par les mpmbfes du cabinet? II est diffi-
cile de le savoir. Etips sourient peut-être à
qu"Iques esprhs plus aventureux que le reste.
Mais, une fois de plus. l'irrfso)ution, t'mdo-
eiston régnent, dit-on, au sein du ministère
Les tièdes entravent toute politique détermi-
née. Un indice de la difficulté où le gouverne-
ment se trouve, c'estlamarche des anairesdans
linde. On ne s'est encore arrêté à rien de
définitif; on hésite entre une campagne d'hi-
ver et une campagne de printemps. Toutes
les nouvelles annonçant le début des opé-
rations contre l'Afghanistan étaient préma-
turées. On masse des forces de part et
d autre. sans entamer la lutte. L'armée du
Bengale est lentement poussée vers le Nord.
Il n est pas encore question d'envoyer des
renforts d'Angleterre, mais les régimener
stationnés dans l'Inde sont mis sur Je
pied de guerre. Les batteries d'artiilerie qui
se trouvaient à Chypre ont été expédiées
vers l'Inde. Je vous avais annoncé l'ordre
donné aux officiers en congé de se pr~parn'
à partu- afin de rejoindre leurs différens
corps. H y a eu une légère confusion, pa.
rait-U; on a cru un instant que l'ordre s'ap-
pliquait à l'armée anglaise tout entière, et il
s'est répandu, à la suite de cette fausse in-
terprétation, une inquiétude assez vive qui a
Ctssé dès qu'on a connu la portée exacte des
instructions.
L'arrêt subi par la retraite des troupes
russes n'est pas fait pour rassurer l'opinion
Les adversaires de la Russie s'en font une
arme et prétendent que l'ambassadeur du
czar veut arracher la signature du traité dé-
Clorait faux. dit-on. Les feuilles fa-
vorables à la cause moscovite prétendant que
1 explication de cet anét se trouve dans les dé-
sordres commis dans les lieux évacués par les
soldats russe?, les Turcs ayant négtigé de rem-
plir les engagemens convenus et d'occuper au
'uret à mesure les points abandonnés.D'autre
part, le dessein poursuivi serait de forcer la
Porte à exécuter sans perte de temps les stipu-
lations du traité de Berlin dans toute leur éten-
due, notamment en ce qui concerne la Ser-
bie et le Montenegro. Jusqu'ici, ces derniers
lement au comte de Guiche. Encore ne
peut-i! pas savoir au juste si c'est à l'homme
ptutôt qu'aa roi que le comte est obtigé
de céder la place, car Marie s'explique sur
ce point délicat avec la réserve et l'am-
b'guité d'un parfait diplomate. Et voilà
comment, selon M. A. Dumas, les rancu-
nes de l'amant étant venues en aide à la
raison d'Etat, Louis XIV eut la force de
rompre avec Marie et de résister au mot
historique que la jeune fille lui jeta à
travers ses larmes « Vous êtes roi. vous
pleurez et je pars! a
J'ai déjà dit que l'Odéon avait prête à
1 Ambigu, avec la pièce, les acteurs, ou
~?~-r~ tous. en-et,
M"~ Léonide Leblanc qui devait jouer le
rôle de Marie de Mancini; mais elle s'est
trouvée indisposée au dernier moment
et elte a été remplacée par M"" Clairval,
une jeune actrice qui a fait ses premières
armes en province et qui appartient en
ce moment à la troupe de l'Odéon. Quoi-
que prise à l'improviste, M"~ Clairval s'est
très convenablement tirée d'aSaire. Le
cardmat de Mazarin était représenté par
Gil-Naza qui n'avait pas créé le rôle à
1 origine mais qui l'a joué avec succès
après Lafontame. Gil-Naza est bon comé-
dien, mais il est un peu pesant, et il exa-
gère 1 accent italien du cardinal. Abel ne
vaut pas Masset dans le personnage de
Louis XIV, et Rebei n'a pas la finesse de
Porel qui était parvenu à reproduire avec
S~ masque de Molière.
M~Kolb est vive et piquante dans le rôle
de Georgette, créé autrefois par M"" Ba.
retta.
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