Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-11
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 11 octobre 1878 11 octobre 1878
Description : 1878/10/11. 1878/10/11.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
` YENMEMH CCMME
1878
J ON S'ABONNE
rue des Prêtros-Sault-Germam-rAuxerroïs, 17.
PKtXmE~AB
iroismois. Mxmois. unan
Paris. 18 fr. 36 fr. 7a:&.
Départ.emens. Mfr. 40fr. 8~&~ 1
'ttmon postale
~europëenne. 2tfr. 42 fr. 84 tr. Il
–d'ntitre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 ff.
Les abonnemens partent des 1" et 16 do;
chaque mois.
rafïS) Mo mnntéro Xû cent*
B~artemens~nmnnméfo. XSeem~.
In tbonden, apply to Ccwte and C", ibrëiam
newspapers ofUce, 17, Gresham street, G. P. 0~
]H!Wt. MeMzv, m~vieo et C', l, FiDch lane ComMl},
~E'. C. London; MHM. 'W.-M. SmKh et at86,Strand,W.C.London. <
A BruxeUes, à l'O/~M p~MiC! ~6, rue de M y
Madeleine, dans les kiosques et dans les t<-
Niothèques des gares de cnemins de fer belge~
YE~MBM ii OCTOBRE
Ï878 r
ONSABONNEf
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc'et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,.
au moyen d'une valeur payable à. Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français.
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
Les annonces sont reçues
Chez MM. fauchey, t
8, place de la Bourse,
etaubureauduMtJn~A~; s
elles doivent toujours être agréées par la rédaction.
~HMAL MES MMTS
PM~T~UES ET MTTÊRAiCES
PAMS
JEUDI 10 OCTOBRE
Les nouvelles de Berlin prouvent que
M. de Bismarck poursuit avec la plus
'vive ardeur le succès de son projet de loi
contre les démocrates-socialistes. Il n'a
hésité hier, dans le discours qu'il a pro-
noncé au Reichstag, devant aucun des
gros argumens~de polémique qu'en tout
temps et par tous pays emploient en pa-
reille occurrence les orateurs officiels.
Après avoir adressé aux trois partis con-
servateurs, sans distinction d'origine ou
d'opinion/un éloquent appel, il les a sup-
pliés de ne faire aucune attention aux
questions de détail qui les divisent, et de
se tendre franchement la main c< pour
N constituer un 'solide rempart contre
tous les orages auxquels l'empire alle-
B mand est exposé. » Nous connaissons
ce procédé oratoire on s'en est souvent
servi contre nous; et, pour être parfaite-
ment sincères, nous nous en sommes aussi
quelquefois servis contre nos adver-
saires. C'est une des règles les plus
constantes de la rhétorique parlemen-
taire, quand un gouvernement éprouve
quelques difficultés à défendre devant
une Chambre un point spécial de sa
politique, de s'écrier avec émotion
Mais à quoi bon s'arrêter aux objections
secondaires ? La question est trop élevée
pour la laisser s'émietter ainsi. Il s'agit
de savoir si la majorité a connance en
nous, ou si elle a plus peur de nous que de
ceux qui menacent à la fois son existence
et sa liberté. Le but que nous visons dé-
passe toutes les lois particulières. Nous
voudrions que chacun s'unît à nous pour
conjurer les périls qui menacent le pays
Or, parmi ces périls, il est également de
règle de mettre en ligne le ~éril étranger.'
M. de Bismarck s'est soumis à la tradi-
tion, et la France a figuré, indirectement
d'ailleurs, dans son argumentation comme
moyen de rallier sous un même drapeau
tous les partis conservateurs et natio-
naux. Nous n'avons été nullement sur-
pris de nous voir mêlés à cette affaire;
quoiqu'en vérité nous y eussions pris
aussi peu de part que possible. Les jour-
naux français ne se sont occupés de la loi
allemande contre les socialistes qu'en ter-'
mes très généraux les uns l'ont critiqué'e,
les autres l'ont approuvée; pour notre
~art,' nous avons gardé un juste mi-
lieu entre la critique et l'approbation, et,
en Sn-de compte, nous Tious sommes mon"
erésplutôtStVorablesaMprojetdëM. deBis-
màrckqu'&celuidel~cpmmission.Il paraît
cependant que la presse officieuse française~
coïncidence singulière s'est trouvée
toutàfait d'accord avec la 6'<ï~c~e~F~Me-
et que le rédacteur de"cettele député Sonnemann, a parle dans le
Reichstag comme aurait pu le faire un.
Français partisan de. la revanche. C'est
M. de Bismarck qui nous l'a appris, et il
a ajouté « La 6'Mc/o~pubUe
» souvent, plusieurs jours d'avance, des
~communications qui plus tard se ré-
B vêlent pa! les rapports, diplomatiques s
comme exprimant l'opinion dù'gouyer-
? nement français. Aussi le discours' du
? député Sonnemann sëtnble-t-il être-un
D symptôme digne d'attention des vues
B du gouvernement français sur la siM~-
ticn'intérieure de l'Allemagne, e ;r;
M. de Bismarck, qui paraît'~tre en
verye et qui avait fait, dans là première
lecture de la loi, un discours si original,
n'a pas voulu sans doute rester au-des-
sous de lui-même à la seconde lecture.
Nous avons en trop haute estime les
diplomates allemands, quelques uns
d'entre eux nous ont donné trop de preu-
ves de finesse et. de perspicacité, poujr
cï'oire facilement qu'ils représentent,
dans leurs rapports officiels les opinionsj
du gouvernement français comme parfai-
tement conformes aux icfqrtnations de Ya
6~M~de temps en'temps la 6'~c~6 <~ \Z'MC-
/b~, nous connaissons ses idées, nous
ayons suM sa polémique, et nous n'avons
jamais remarqué qu'elle ressemblât aux
journaux officieux français, à moins que
M. de Bismarck ne regarde Ia~M<'et
la ZA la vérité, nos partis réactionnaires répè-
tent tous les jours~ue la. ~~y~t~Mc et la
Zchesne durant, sa courte existence, sonUës
organes les plus autorisés du cabinet.;
mais nous ne pensons pas que cette ma-
nière de voir soit généralement répandue j
en Allemagne, et que M. de Bis-
marck en particulier ait la naïveté.
de la partager. Il est. probable que le <
passage de son discours auquel nous ¡
façons altusion et que l'on trouvera p!us J
loin s'adressait beaucoup plus à M. Sou~ <
nemann qu'à notre pays, et que le i
chanceUer., suivant une de ses plus'an- E
cicnnes coutumes, n'a reculé devant, rien 1
pour compromettre un adversaire dép!ai- c
sant. Nous n'avons ni a dëfen'dre ni a atta-
quer M. Sonnemann. Q"~ °ous~ nous r
ne voulons retenir qu'une chose dans r
les paroles de M. de Bismarck l'aveu i
que la France est délivrée du fléau du so-
cialisme. Qn.els~qu'aiënt étéles remèdes e.in-
ployés pour guérir le m al, ce mal a disparu.
n a~émigré en Allemagne, en Russie et .ail- c
leur?? 'Nbùs l'avions souvent dit, mais
nous sommer heureux de voir qu'on'"
s'enrëBd"ct!mpte au dehors. Il nous est
donc permis de répéter plus que jamais
que notre état intérieur est excellent, que
nous ne courons personnellement aucun
dàngeret que nous n'en faisons couril
aucun à nos voisins.
On lira plus loin une lettre dans laquelle
notre correspondant de Vienne prend en
main la défense de la politique du comte
Andrassy. Cette politique n'est pas heu-
reuse en ce moment,; elle traverse de
cruelles épreuves et elle est jugée partout
avec la sévérité que provoquent toujours
le malheur et l'insuccès. Nous ne lui
avons pas ménagé nous-mêmes les cri-
tiques. Il est donc juste que nous met-
tions sous les yeux de nos lecteurs un
essai de justification qui contient beau-
coup de vérité, quoique nous ne puis-
sions certainement pas en accepter toutes
les conclusions. L'heure est d'autant
mieux choisie pour donner la parole aux
défenseurs du comte Andrassy que les re-
présentations de la Porte au sujet de l'oc-
cupation de la Bosnie et de l'Herzégovine
et contre la conduite des troupes autri-
chiennes vont ajouter un embarras de plus
à tous ceux dans lesquels se débat le ca-
binet de Vienne.
BOURSE DE PARIS
CMtnre te 9 te 10 BtMMe. B~txxe.
ee/o
Comptant. 7!; 85. tS85.
Fincour.7!!871/Z 1S9Ï1/2 S.
aw/o
AnlortissaLMo.
Comptant. 78 80 79.20.
Fincour.788S. 788S.
At/XO/O
Comptantl0573~.t06M.M.~
" Comptanm3'?0.m80.lû.
FiBCOur.H38B.H387i/2 212
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. tl3fr.82t/2, 8S, 8i t/4.
Banque ottomane.. <8t fr. 87, 480 fr. 62~2.
Florins (or).6i'16, 3/8.
Egyptiennes60/0.. 284fr.,285fr..
Hongroise 0/0. 'MS/8. `
5 0/0 turc. H fr.S21/2.
Nous recevons de noa correapondans les
télégrammes suivans:
«Berlin, le 10 octobre, 8 h. soir.
oLeReichstag~aprèsune séance de cinq
heures vient d'adopter le paragraphe i~ du
projet delà commission où te mot « renverser
est substitué au mots miner)); toutefois avec
un amendement des conservateurs qui élargit
le domaine de la répression et l'étenddes me-
nées qui sont de nature à troubler la paix
publique à celles qui peuvent tfoubler l'ac-
cord entre les classes de la population.
)) Quatre des principaux orateurs du Par-
lement sont montés & la tribune. Le député
Hasselmann a terminé son discours par une
menace qui lui a valu un rappel a l'ordre. '`
< Le député Lœve a soutenu le projet, avec
son bon sens et sa lucidité ordinaires, dans
l'intérêt des ouvriers raisonnables que les
agitateurs de profession tyrannisent, et dans
celùides patrons.
a L'abbé Winterer a repoussé avec chaleur
pour l'Alsace une nouvelle loi d'exception
qui ne ferait qu'ajouter à ses maux.
))M. de Bennigsen à répondu avec habileté
et tact aux avances que le chancelier a faites
hier à son parti. Le prince de Bismarck est
venu auReichstagvers la fin de la. séance tout
exprès poûïëntendie' cette; réponse du chef
de la droite des libéraux-nationaux.
a Londres, le tO octobre, midi.
M parait certain que dans la Routnélio
orientale on ne touchera pas à l'institution
de la Banque ottomane; mais en Bulgarie
elle serait remplacée par une Banque de Bul-
garie.t y
TMMgrapMe pjrtY~e.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Constantinople, le ~0 octobre.
M. Fournier, ambassadeur de Erance, est parti
ce matin pour Brousse.
RotNé, !6 10 octobre.
Le prélat que le Pape a reçu hier soir n'était
pas Mgr Dupanloup, maïs un cardinal espagnol.
L'archevêque de Malines, Mgr Deehamps, est
attendu à Rome.
Son voyage se rapporte àTanairedela léga-
tion belge.
Bude-Pesth, le 9 octobre.
L'empereur ne pouvant venir a Pesth, les mi- v
nistres, M. Tisza et M. de Venckaeim, sont par–
tis-'pour Vienne..
En Bosnie, on rencontre encore quelques ban.
des isolées, mais les Adresses de soumission et
de remercîment arrivent de toutes parts..
'Londres, le i0 octobre.
Le général Ponsonby succède à M. Biddulph
comme trésorier de la reine.
Le colonel Stanley ministre do ta guerre, dans ]
un discours prononcé à Blackpoot, à l'occasion de
l'ouverture d'un ctub coNservateur. a démenti
tous les. bruits exagérés sur ta salubrité de l'ïto
de Chypre. (
Les autorités médicales assurent que cette Ile t
deviendra/entre !es mains du gouvernement.
aussi salubre que l'étaient devenues tes îles
Ioniennes. <
Au Sujet de l'Afghanistan~ le colonel Stanley a
dit que l'Angleterre ne désirait pas se livrer à t
l'esprit d'agression ni de conquête, r
a Bien que l'Angleterre, a dit le ministre, (]
puisse ne rien objecter à ce que la clef de sa pro- t
pre porte soit gardée par son voisin, elle n'en e
conserve pas moins le droit de prendre une dé-
cision quand ce voisin semble vouloir remettre t
la ctet à un autre. & r
L'armée indigène des Indes, a poursuivi le colo- r
nel Stanley, a montré qu'elle était animée des
meitleurs sentimens. Le gouvernement est con- d
vaincu que si le pays devait montrer sa force, (
l'épreuve serait heureuse.
Le Dat~y ~~MpA,. dans une dépêche de M
Vienne, redouté que la dernière dépêche envoyée y;
par Sàfvet Pacha à Carathéodory Pacha pour r
être communiquée au "gouvernement autrichien,
compromette sérieusement, sinon irrévocab~- p
ment, les restions amicales de la. Porte et du c
gouvernement autrichien.
< Lé gouvernement altemsuld, dit ta même dé- t<
t pêche'doit déclarer formellement & la Porte que
cette dépêche est une offense envers toutes les
puissances,
On télégraphie de Vienne au ~MKM
[1 « Le prince Lobanofî a informé Safvct Pacha
que, par ordre du czar, les troupes russes arrê-
tent ieur retraite et qu'elles conservent les lignes
~qu'elles occupent a Tchataidja, à cause des mas-
sacres de chrétiens commis dans les districts
e ~évacués. n
[t Le Da~y ~<~A confirme la nouvelle qui
~précède.
Dans une dépêche de Calcutta, le jMaM~
mentionne le bruit qu'une lettre de l'émir de Ca-
e boul est parvenue au gouvernement.
t On télégraphie de Simla au même journal
que ia colonne commandée par le général Ross
B a dépassé Ali-Musjid, s'avançant vers Dakka
'qui doit être attaqué jeudi.
Constantinople, le-9 octobre.
Hobart Pacha a eu aujourd'hui une troisième
audience chez le Sultan. ;y
Constantinople, le 10 octobre.
L'Anglais Sinclair, chef des Pomaks du Rho-
dope, chassé par les insurgés, est arrivé a Con-
S stantinople.
t Un télégramme officiel de Kozan annonce que
les chefs de l'insurrection ont fait leur soumis-
~:sion.
Bucharest, le 9 octobre.
La commission du Sénat a adopté une motion
tendante a. autoriser le gouvernement à se con-
former au traité de Berlin, à prendre possession
de la Dobrutscha et à la gérer par des réglemens
9 d'administration publique.
La commission conclut à la convocation d'une
Constituante au p!us tard dans les trois mois
de la session actuelle, autant pour la solu-
tion définitive de la Dobrutscha que' pour les
autres questions soulevées par le traité de Ber-
lin.
Le gouvernement a adopté cette motion.
On croit que la commission des députés adop-
tera une motion analogue.
Belgrade, le 9 octobre.
M. Ristitch ne pouvant constituer un nouveau
cabinet sans le concours de la puissante fraction
MikaiIovitch-Gruitch, le prince Milan a prié les
ministres démissionnaires de restera leur poste
jusqu'à la convention de la Skouptchtina.
Les Serbes ont évacué le district de Tern qui
a été remis aux troupes russes. La commission
internationale a commencé à tracer la frontière
entre la Serbie et la Turquie~ à Ropaonik.
Semlin, le 10 octobre.
La du prince Milan fixant les élections générales
triennales pour la Skouptchtina au 10 novembre
prochain.
Le parti russe en Bulgarie cherche à provoquer
un mouvement pour l'élection du prince de Mon-
ténégro comme prince de Bulgarie.
Copenhague, le 9 octobre.
Le gouverneur de Santa-Cruz télégraphie à la
dateduS:
~L'insurrection est réprimée. La moitié de la
ville de Frederikstad et cinquante plantations
sont brûlées. Les dégâts causés dans les su-
creries peuvent être réparés. Vingt plantations
et sucreries sont intactes. L'état de siège est
~proclamé.') o
l
Le journal F~M~-y renonce à son chif-
fre, manifestement inexact, de 300 écoles
congréganistes qui seraient menacées en
ce moment d'être transformées eh écoles
laïques; mais il affirme que la jurispru-
dence par laquelle un changement d'école
ne pourrait avoir lieu que dans les trois
cas, de décès, de démission ou de révo-
cation « repose sur un texte formel de
B loi. a Nous soutenons précisément le
contraire. La question entre lui et nous
se réduit donc à savoir si cette jurispru-
dence repose, en effet, sur des circulaires
ministérielles ou sur un texte de loi. On
comprend sans peine l'intérêt de cette
distinction. Les circulaires passent et se
succèdent très légitimement. Les derniè-
res venues infirment celles qui les ont
précédées un ministre peut avoir mal
interprété la loi, même après s'être aidé
des lumières du Sénat de l'Empire un
autre peut avoir là prétention de s'y
mieux entendre. La circulaire deM.Rou-
land a été remplacée par celle de M. Jules
Simon, et celle de M. Simon a. été com-
plétée par celle de M. Bardoux. Mais, si les
circulaires varient, la loi est et doit rester
immuable. La loi invoquée par l'~TMM~
existe-t-elle ? Si elle .existe, nous nous
inclinons devant son autorité. Seulement,
nous avouons avec humilité que nous ne
la connaissons pas. Nous l'avons cherchée
en vain, sur les indications de TC/MM?~,
qui nous en à cité cinq ou six où nous
n'avons pas trouvé un mot de ce qu'on
nous avait annoncé. A. quel article notre
confrère fait-il allusion ? Voilà ce qu'il
faudrait dire. Dites le donc Il ne
suffit pas d'invoquer une loi en blanc,
il faut la citer mot pour mot. Nous
mettons l'Mt~e~ au défi de le faire,
et, en attendant qu'il réponde, nous
certifions plus que jamais que la ju-
risprudence défendue aujourd'hui par la
presse ultramontaine, après avoir été
partiellement abandonnée dans les der-
nières années de l'Empire, a été compté-
tement rejetée en 1871, ce qui a permis
:depuis lors à l'enseignement congréga-
.niste de s'emparer d'un nombre très con- I
sidérable d'écoles laïques qui n'avaient i
point été rendues vacantes par décès, 1
démission ou révocation. Une erreur type- J
graphique nous avait fait dire que. ces j 1
changemens effectués au profit des con- 1
gréganistes s'étaient élevés, de 4873 à, f
1875, à 422 c'est 433 qu'il aurait fallu 1
dire. L'~M~y conteste le fait et pré- <
tend qu'il n'y a eu à cette époque que c
des destitutions d'instituteurs accomplies c
par les préfets, en vertu des pouvoirs c
qu'ils tiennent de la loi. Notre confrère se c
trompe, pour employer ses propres ex- c
pressions, « volontairement ou non. t 1
Nous l'engageons & consulter, a la page 47 du grand rapport de M. Paul Bert sur les a
COM~M)~ du yee~M~NMM~ ~< ~M /OKCi'M%- C
?~?6~ des MM~M~M~y MM~~nCM t
~M'M' la statistique officielle des trans- j
formations d'école. Il y verra que, dans la î
période triennale dont nous parlons, les d d
conseils municipaux ont demandé 538 u
fois le changement de laïques en con- e
e grégauistes, et que ce changement a été
accorde 433 fois. Ce ne sont pas là des
chiffres inventés, comme ceux de l'~M-
i ~c~ ce sont des chiffres officiels. Ne
prouvent-ils pas de la manière la plus écla-
tante que les ultramontains ont usé large-
s ment de la jurisprudence qu'ils combattent
aujourd'hui, et qu'ils ont commencé seule-
ment à la trouver illégale le jour où il ne
leur a plus été possible de s'en servir,
avec la connivence des préfets et des con-
seils départementaux, pour s'emparer des
écoles laïques?
II serait trop difficile d'accuser Ja li-
berté du commerce d'avoir fait hausser le
prix des denrées. Aussi ses adversaires ne
vont-ils pas jusque-là. Mais ce n'est pas
faute d'en avoir envie, et, en attendant
qu'ils trouvent le moyen de se satisfaire,
il leur a paru piquant de dire aux auteurs
et aux défenseurs des traités de 186D
t ~« GQ est donc cette vie à bon marché que
vous nous promettiez à tous? Ce devait
être la suite nécessaire et la récompense
de l'abaissement des tarifs de douane.
Avez-vous assez reproché au système
protecteur sa barbarie Avez-vous assez
instamment sollicité le législateur de faire
justice au peuple de la cherté factice à
laquelle on le condamnait Les prohibi-
tions ont disparu les traités se sont
donné carrière, et jamais il n'en a tant
coûté pour vivre! a
Complétons leur, pensée. Ils veulent
pour le moins que nous reconnaissions
qu'il était inutile de faire de l'agitation
pour la cause de la liberté graduelle des
échanges, et que nous cessions de pré-
tendre que chaque degré de liberté qui a
été conquis a été toujours accompagné
d'une plus grande facilité d'existence.
C'est ce qu'il est impossible que nous leur
concédions. Notre prétention sera tou-
i ours la même, et nous ne sommes pas
embarrassés pour prouver qu'il n'en est
pas qui se justifient mieux. °
Personne au monde n'a jamais prédit ni pu
prédire que, même avecla liberté absolue du
commerce, on reverrait les poulets à 8 de-
.niers, les septiers de blé à 18 sous et les
bœufs gras à 8 livres du temps de Louis XI,
ni même les prix de 1789, ni même, dans
leur ensemble, les prix de 1830. La France
ne re verra pas davantage le dernier budget
de 1 milliard que M. Thiers a salué en son
temps d'un adieu mélancolique. L'argent
perd de sa valeur primitive et de sa puis-
sance d'achatà chaque instant qui s'écoule,
parce que sans cesse il devient plus abon-
dant et il y aura peut-être une époque
où de quelque autorité que disposent les
économistes, et quelles qu'aient été d'ici là
les conquêtes du travail et de la science,
le septier de blé vaudra 100 écus, les pou-
lets 25 fr. et les boeufs gras 2,000, comme
alors aussi le budget sera doté de 10 mil-
liards de recettes pour répondre à 10 mil-
liards de dépenses. Mais cette diminution
continue de ce qu'on appelle le pouvoir
de l'argent et la hausse corrélative du
prix des objets ne constitue pas la cherté.
C'est pour n'y avoir pas pris garde que
de tout temps les hommes se sont plaints
d'avoir vu l'existence devenir plus difficile
en avançant eh âge. Depuis qu'il y a des
chroniques et des mémoires, on n'y trouve
que des doléances de ce style.
La cherté commence quand l'équilibre
se rompt entre ce que chacun gagne d'or-
dinaire et doit dépenser, et le coût de la
vie diminue au contraire quand, cet équi-
libre se maintenant dans le budget du
plus grand nombre des familles, chacune
d'elles se procure pour une année de la-
beur une plus grande quantité non seule-
ment d'alimens, mais d'objets destinés à
lui donner du bien-être. Pour compa-
rer une époque à une autre, ce n'est donc
pas au prix particulier de telle ou telle
denrée qu'il convient, de s'attacher il faut
tenir compte de tout ce dont on pouvait
jouir à tel moment et de tout ce dont on j
peut jouir à tel autre pour une même
quantité de travail. ]
Ce point réglé, nous voulons faire la
partie belle aux calculateurs qui ne font 1
usage de l'arithmétique que pour mettre (
en défaut les partisans delà libertécommer-
ciale. Il n'est pas douteux que depuis 1
quinze ou vingt ans un très grand nom- <
bre des objets nécessaires à la vie ont <
subi une hausse plus rapide que ne l'exi- <
geait la décroissance naturelle du pouvoir <
d'achat de l'argent. Nous pourrions faire
remarquer que cette hausse n'est pas li- t
mitée à la France, qu'elle est euro-
péenne et s'étend même au delà de l'Eu- 1
ropë mais nous admettons qu'elle s'est <
fait sentir chez nous plus vivement qu'ail- s
leurs. La cause générale de la hausse, il 1
est inutile de la chercher bien loin. Elle t
découle de la facilité des communications t
qu'il nous était réservé de voir prendre un t
développement inconnu à nos pères. Les c
chemins de fer ont fait circuler la ri- f
chesse. Chacun en a reçu sa part, sifai- c
ble qu'elle soit, et chacun à dû payer r
quelque chose pour les avantages qu'il y i
a trouvés. Que personne ne s'en plaigne, 1
car le principal de ces avantages est de
tout payer quelque chose de plus tous les 1
jours pour être sûr de ne jamais rien (
payer trop cher. Nous Sommes délivrés t
des famines et des disettes moyennant 1
une prime d'assurance qui n'a rien d'ex- i
eessif, et nous ue pouvions avoir à moins 1
l'abondance universelle qui à présent nous
environne.
Cette cause générale de hausse était
prévue. Etie eût agi avec plus de force si
les premiers essais de la liberté du com-
merce n'étaient pas venus en modérer
t l'action et faire qu'à côté des objets qui
circulaient en gagnant du prix, la produc-
tion excitée en mît en circulation un plus
grand nombre que la facilité des trans-
ports a permis de produire et de vendre
à bien meilleur compte qu'autrefois.
L'expérience des traités de commerce
ne redoute rien de ce qui peut être dit
d'elle au sujet d'une hausse qu'il n'a pas
dépendu d'elle d'empêcher, et qu'elle a
réussi à amoindrir. Ce n'est pas sa faute
non plus si, au moment où elle ne de-
mandait qu'à suivre son cours pacifique,
le tumulte des guerres a été déchaîné et si
des actes insensés ont compromis le suc-
cès complet qu'elle avait le droit d'atten-
dre du temps. On fait sonner bien haut,
pour assourdir les pouvoirs publics et les
écarter du chemin du progrès régulier, les
750 millions d'impôts nouveaux dont nous
avons été dans la nécessité de prendre la
charge, et l'on s'est même donné le plaisir
d'affirmer que c'était la grande industrie
qui les payait seule, et qu'il fallait, par
conséquent, la protéger d'autant contre la
concurrence de l'étranger. Ces 750 millions
pèsent sur le public tout entier et ont fait
tout renchérir. Ce serait aux amis de la
liberté commerciale à se plaindre le plus
de ce surcroît de mécomptes. Et là ne s'est
pas borné le mal causé par nos désastres
militaires. Après avoir cru à la ruine ab-
solue de la fortune publique et des for-
tunes privées, nous avons, une fois reve-
nus à nous, remplacé l'excès d'abattement
par l'excès de confiance, ou plutôt d'en-
treprise. Une hausse nouvelle du prix des
choses s'en est suivie, et, quoique répri-
mée depuis, elle s'est maintenue sur le
loyer des terres et des bras.
Pour toutes ces raisons et pour d'autres
encore, l'oeuvre destraités de commerce
s'est trouvée contrariée plus qu'il. n'était
juste. Il ne faut pas oublier non plus que
nous sommes loin d'en être. à la pratique
de la liberté des échanges et au temps où
les douanes ne pourront plus être qu'un
instrument de fiscalité. Il faut remarquer 'r
enfin que, même dans cette expérience
incomplète, le travail a reçu_ppur sa peine
beaucoup plus que la compensation du
supplément de cherté dérivé du cours na-
turel ou du mouvement artificiel des cho-
ses. La gêne véritable n'est que pour le
petit rentier, le petit employé, le petit
commerçant; mais ils seraient bien au-
trement gênés si les éyénemens qui sont
venus nous coûter si cher nous avaient
surpris engagés encore dans les liens de
l'ancienne politique économique.
On confond aussi les conditions dans
lesquelles il a été procédé en Angleterre
et en France à la réforme commerciale.
L'Angleterre allait manquer de pain lors-
que Robert Peel a exigé des. proprié-
taires féodaux qu'ils renonçassent à leur
monopole de fournisseurs insuffisans
de céréales. Le but était d'avoir du
blé au prix qu'il valait sur le conti-
nent. Il a été atteint. C'était de métaux,
nous, c'était de matières premières,
d'outils, d'étoffés que nous avions be-
soin. Nos offres et 't nos demandes
étaient bien différentes de celles des An-
glais, puisque, assez riches en produits
agricoles, c'était avec des produits de la
ferme que nous avions à solder'nos ac-
quisitions de produits industriels. Le blé,
le vin, l'huile, le beurre, les œufs, les
fruits ont été nos moyens d'échange;
ils sont donc devenus plus rares chez
nous, mais l'agriculture ne le regrette pas,
car elle y a gagné plus qu'elle n'espérait.
et l'industrie elle-même ne saurait le re-
gretter, car, sans cette aisance répandue
dana les campagnes, l'agriculture n'eût
pas de sitôt renoncé à la. maxime cato-
nienne de vendre toujours et de n'acheter
jamais.
Les profits qa'ils ont réalisés ont civi-
lisé les paysans dé France. Ils se sont
familiarisés avec le billet de banque, avec
la rente; ils se sont déplacés, ils ont
communiqué avec leurs concitoyens des
villes; ils ont cessé d'être un troupeau à
la merci des spéculateurs de tyrannie,
conséquence inattendue et heureuse du
troc de ce qui provient des herbages ou
des vignes de la France contre ce qui sort
des mines etdea forges de l'Angleterre.
Si les défrichemens, si les méthodes de cul-
ture, les irrigations, les dépôts d'engrais j
étaient chose qui s'improvise, nous n'au-
rions rien à désirer. L'agriculture pourrait
exporter ses produits sans que leur prix <
augmente sur notre propre marché ornais <
la science même languit devant le pro- ]
blême de la transformation rapide de l'a-
telier rustique, et la fécondité de la .terre c
ne s& propage pas avec la même facilité
que l'activité de nos mécanismes. Ce n'est c
qu'avec du temps et de l'argent :que les ¡
champs se fertilisent, et l'argent leur ar- ]
rive encore plus vite que le temps. Mais ]
nous pouvons aller au-devant de lui, et <
nous sommes en route.
Où la science est maîtresse, où elle est.
libre, c'est dans l'industrie proprement
dite. Mais que ferait-elle si la liberté du
commerce n'était pas là pour désencom-
brerses magasins à mesure qu'elle les ]
remplit? Pluselle travaille, plus diminue ]
le prix de ses productions. Nous comp- ¡
tions sur elle, et elle ne nous a point
trompés. Voyez ce que valaient les mé-
taux, les outils, les fils, les tissus, les vê-
[ temens, et voyez ce qu'ils valent. Voyez
combien elle en a fourni, combien elle est
prête à en fournir encore L'aisance qui
dépendait d'elle a partout pénétré main-
tenant, le travail a nourri le travail, et
même en ce moment-ci, où tous les pays
du monde traversent une crise dont les
douanes abaissées sont innocentes, ce
n'est que par exception que les ateliers
chôment ici et que les salaires ne se
maintiennent pas au degré anormal de
hausse où i)s sont parvenus en 1872 et
en 1873.
L'expérience faite n'a donc pas failli.
Le bien-être qu'elle nous a valu à pres-
que tous est au-dessus des dénégations,
et la cherté qu'elle n'a pu éviter quand il
s'agissait des denrées que produit l'agri-
culture a été pour nos campagnes une
source de richesses qui, dans un temps
donné, nous en vaudra l'abondance. Pour
tout le reste nous serions mal venus &
nous plaindre, et, le compte bien établi de
ce qu'une même quantité de travail satis-
faisait de besoins il y a vingt ans et en satis-
fait aujourd'hui, nous sommes suffisam-
ment autorisés à revendiquer pour la li-
berté du commerce le droit de dire qu'elle a.
bien rempli sa tâche. Encore ne parlons-
nous pas du plus éclatant des servicss
qu'elle nous a rendus, celui de placer assez
haut notre crédit pour qu'en 1871 nous
ayons pu commencer sans faiblesse et
bientôt achever sans embarras la liquida-
tion de nos effrayantes infortunes.
Il n'y a qu'à marcher toujours dans le
même sens. La moindre restriction de I&
liberté commerciale nous ferait trop recu-
ler. Débarrassons l'industrie des impôts
qui la gênent le plus, comme le faisait la.
taxe des transports en petite vitesse; fa-
vorisons par tous les moyens la bonne
volonté avec laquelle nos agriculteurs tra-
vaillent la terre; prêtons-nous à ce que
le plus tôt possible s'exécutent les plans
des travaux pubUcs destinés à complé-
ter et à perfectionner notre grand outillage
et notre appareil de circulation, et n'em-
pruntons au socialisme que son goût pour
la diminution du nombre des intermé-
diaires inutiles entre la production et la.
consommation des richesses. Avec ce pro-
gramme, les échanges achèveront ce
qu'ils ont commencé de faire de bien;
mais n'allons pas leur demander ce
qu'ils nous peuvent donner et ce que
n~us ne voudrions pas qu'ils nous don-
nent le retour aux prix nominaux du
Moyen-Age par la suppression des mé-
taux .précieux qui en ont changé le mode
d'évaluation.
PAUL BOITEAU.
On, nous écrit de Londres, le 9~ oc-
tobre
Tandis que les concentrations de troupes
continuent sur la frontière nord-ouest et que
le vice-roi prend les mesures nécessaires pour
assurer le succès de l'entiepriso, Sheere-Ati
ne reste pas oisif. Des forces afghanes ont oc-
cupé le fort d'Ali-Musjid, dans le défilé de
Khaïber, de façon à le mettre à l'abri d'un coup
demain. L'émir semble décidé à ne pas se
laisser devancer, et, si les hostilités véritables
ne doivent commencer qu'au printemps, iJL
harcellera ses adversaires pendant l'hiver au.
moyen d'incursions. Les tribus à demi sou-
mises le long des frontières de l'Inde ne de-
manderont pas mieux que de profiter de
l'occasion, et,ann d'être en mesure de les re-
pousser, les Anglais ne peuvent dégarnir un,~
foule de points stratégiques. 411
Les officiers de l'Inde en congé ont reçt~
l'ordre de regagner leurs postes par le premiet
bateau,– du moins ceux qui appartiennentau~
régimens voisins du théâtre de la lutte. Le
gouvernement trouvera autant de volontaires
qu'il le désirera, si le besoin s'en fait sentir
parmi les officiers.
N Lundi dernier, le bruit de !a prise du fort.
d'Ali-Musjid a circulé un instant, pour être
aussitôt démenti. Les nouvelles de l'Inde sont
encore rares, et les informations précises
manquent un peu. Cependant l'esprit d'en-
treprise particulier à la presse anglaise va
bientôt changer cette disette en abondance~
M. Forbes, du 2)<:tJy A~, serait, dit-on, le.
représentant envoyé par ce journal dana
l'Inde et aurait déjà quitté l'Angleterre.
)) Les nouvelles transmises de Cons tantinet
pie promettent l'adoption prochaine des ré-
fotmes proposées par sir Henry Layard. On
commence à devenir plus ou moins scepti-
que en voyant le temps s'écouler et les cho-
ses rester les mêmes. Le sentimfnt de mal-
aise que cause la situation politique ne di-
minue pas malgré les succès militaires de
l'Autriche. On ne prévoit toujours pas la En
de la crise. Quelques lettres, écrites par des
of8ciers de l'armée d'occupation, ont été re-
çues à Londres et parlent d'atrocités inouïes
cumnii&es par les insurgés en Bosnie et en
Herzégovine.
Certains esprits aventureux du parti libérai
continuent la campagne entreprise contre le
cabinet et contre ks hommes de confiance de.,
loi-dB~aconsnëld. Hsne prennent pas garde
qu'ils peuvent nuire au crédit nationa! une
sorte de fatalité les pousse à prendre la
plume. Comme, avant la guerre, sir Henry
Elliott était l'objet de ces attaques, son suc-
cesseur n'est pas épargné. Le révérend Mac.
Coll a. colieetionné dans les innombrables
~M<* Fdo~ cou sacrés aux affaires d'Orien t
une série d'accusations contre sir Au?-
tin Layard, et do cette compilation p~t
sorti un article intitulé ~M- ~i!~ Z~M~M~ .qui a para dans le der-
nier numéro du 6'~a~MSM'~ ~~Ma<
Beaucoup 'de personnes trouveront d'un
goût douteux ces violentes critiques tou-
` YENMEMH CCMME
1878
J ON S'ABONNE
rue des Prêtros-Sault-Germam-rAuxerroïs, 17.
PKtXmE~AB
iroismois. Mxmois. unan
Paris. 18 fr. 36 fr. 7a:&.
Départ.emens. Mfr. 40fr. 8~&~ 1
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–d'ntitre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 ff.
Les abonnemens partent des 1" et 16 do;
chaque mois.
rafïS) Mo mnntéro Xû cent*
B~artemens~nmnnméfo. XSeem~.
In tbonden, apply to Ccwte and C", ibrëiam
newspapers ofUce, 17, Gresham street, G. P. 0~
]H!Wt. MeMzv, m~vieo et C', l, FiDch lane ComMl},
~E'. C. London; MHM. 'W.-M. SmKh et a
A BruxeUes, à l'O/~M p~MiC! ~6, rue de M y
Madeleine, dans les kiosques et dans les t<-
Niothèques des gares de cnemins de fer belge~
YE~MBM ii OCTOBRE
Ï878 r
ONSABONNEf
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc'et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,.
au moyen d'une valeur payable à. Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français.
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
Les annonces sont reçues
Chez MM. fauchey, t
8, place de la Bourse,
etaubureauduMtJn~A~; s
elles doivent toujours être agréées par la rédaction.
~HMAL MES MMTS
PM~T~UES ET MTTÊRAiCES
PAMS
JEUDI 10 OCTOBRE
Les nouvelles de Berlin prouvent que
M. de Bismarck poursuit avec la plus
'vive ardeur le succès de son projet de loi
contre les démocrates-socialistes. Il n'a
hésité hier, dans le discours qu'il a pro-
noncé au Reichstag, devant aucun des
gros argumens~de polémique qu'en tout
temps et par tous pays emploient en pa-
reille occurrence les orateurs officiels.
Après avoir adressé aux trois partis con-
servateurs, sans distinction d'origine ou
d'opinion/un éloquent appel, il les a sup-
pliés de ne faire aucune attention aux
questions de détail qui les divisent, et de
se tendre franchement la main c< pour
N constituer un 'solide rempart contre
tous les orages auxquels l'empire alle-
B mand est exposé. » Nous connaissons
ce procédé oratoire on s'en est souvent
servi contre nous; et, pour être parfaite-
ment sincères, nous nous en sommes aussi
quelquefois servis contre nos adver-
saires. C'est une des règles les plus
constantes de la rhétorique parlemen-
taire, quand un gouvernement éprouve
quelques difficultés à défendre devant
une Chambre un point spécial de sa
politique, de s'écrier avec émotion
Mais à quoi bon s'arrêter aux objections
secondaires ? La question est trop élevée
pour la laisser s'émietter ainsi. Il s'agit
de savoir si la majorité a connance en
nous, ou si elle a plus peur de nous que de
ceux qui menacent à la fois son existence
et sa liberté. Le but que nous visons dé-
passe toutes les lois particulières. Nous
voudrions que chacun s'unît à nous pour
conjurer les périls qui menacent le pays
Or, parmi ces périls, il est également de
règle de mettre en ligne le ~éril étranger.'
M. de Bismarck s'est soumis à la tradi-
tion, et la France a figuré, indirectement
d'ailleurs, dans son argumentation comme
moyen de rallier sous un même drapeau
tous les partis conservateurs et natio-
naux. Nous n'avons été nullement sur-
pris de nous voir mêlés à cette affaire;
quoiqu'en vérité nous y eussions pris
aussi peu de part que possible. Les jour-
naux français ne se sont occupés de la loi
allemande contre les socialistes qu'en ter-'
mes très généraux les uns l'ont critiqué'e,
les autres l'ont approuvée; pour notre
~art,' nous avons gardé un juste mi-
lieu entre la critique et l'approbation, et,
en Sn-de compte, nous Tious sommes mon"
erésplutôtStVorablesaMprojetdëM. deBis-
màrckqu'&celuidel~cpmmission.Il paraît
cependant que la presse officieuse française~
coïncidence singulière s'est trouvée
toutàfait d'accord avec la 6'<ï~c~e~F~Me-
et que le rédacteur de"cette
Reichstag comme aurait pu le faire un.
Français partisan de. la revanche. C'est
M. de Bismarck qui nous l'a appris, et il
a ajouté « La 6'Mc/o~pubUe
» souvent, plusieurs jours d'avance, des
~communications qui plus tard se ré-
B vêlent pa! les rapports, diplomatiques s
comme exprimant l'opinion dù'gouyer-
? nement français. Aussi le discours' du
? député Sonnemann sëtnble-t-il être-un
D symptôme digne d'attention des vues
B du gouvernement français sur la siM~-
ticn'intérieure de l'Allemagne, e ;r;
M. de Bismarck, qui paraît'~tre en
verye et qui avait fait, dans là première
lecture de la loi, un discours si original,
n'a pas voulu sans doute rester au-des-
sous de lui-même à la seconde lecture.
Nous avons en trop haute estime les
diplomates allemands, quelques uns
d'entre eux nous ont donné trop de preu-
ves de finesse et. de perspicacité, poujr
cï'oire facilement qu'ils représentent,
dans leurs rapports officiels les opinionsj
du gouvernement français comme parfai-
tement conformes aux icfqrtnations de Ya
6~M~de temps en'temps la 6'~c~6 <~ \Z'MC-
/b~, nous connaissons ses idées, nous
ayons suM sa polémique, et nous n'avons
jamais remarqué qu'elle ressemblât aux
journaux officieux français, à moins que
M. de Bismarck ne regarde Ia~M<'et
la Z
tent tous les jours~ue la. ~~y~t~Mc et la
Zchesne durant, sa courte existence, sonUës
organes les plus autorisés du cabinet.;
mais nous ne pensons pas que cette ma-
nière de voir soit généralement répandue j
en Allemagne, et que M. de Bis-
marck en particulier ait la naïveté.
de la partager. Il est. probable que le <
passage de son discours auquel nous ¡
façons altusion et que l'on trouvera p!us J
loin s'adressait beaucoup plus à M. Sou~ <
nemann qu'à notre pays, et que le i
chanceUer., suivant une de ses plus'an- E
cicnnes coutumes, n'a reculé devant, rien 1
pour compromettre un adversaire dép!ai- c
sant. Nous n'avons ni a dëfen'dre ni a atta-
quer M. Sonnemann. Q"~ °ous~ nous r
ne voulons retenir qu'une chose dans r
les paroles de M. de Bismarck l'aveu i
que la France est délivrée du fléau du so-
cialisme. Qn.els~qu'aiënt étéles remèdes e.in-
ployés pour guérir le m al, ce mal a disparu.
n a~émigré en Allemagne, en Russie et .ail- c
leur?? 'Nbùs l'avions souvent dit, mais
nous sommer heureux de voir qu'on'"
s'enrëBd"ct!mpte au dehors. Il nous est
donc permis de répéter plus que jamais
que notre état intérieur est excellent, que
nous ne courons personnellement aucun
dàngeret que nous n'en faisons couril
aucun à nos voisins.
On lira plus loin une lettre dans laquelle
notre correspondant de Vienne prend en
main la défense de la politique du comte
Andrassy. Cette politique n'est pas heu-
reuse en ce moment,; elle traverse de
cruelles épreuves et elle est jugée partout
avec la sévérité que provoquent toujours
le malheur et l'insuccès. Nous ne lui
avons pas ménagé nous-mêmes les cri-
tiques. Il est donc juste que nous met-
tions sous les yeux de nos lecteurs un
essai de justification qui contient beau-
coup de vérité, quoique nous ne puis-
sions certainement pas en accepter toutes
les conclusions. L'heure est d'autant
mieux choisie pour donner la parole aux
défenseurs du comte Andrassy que les re-
présentations de la Porte au sujet de l'oc-
cupation de la Bosnie et de l'Herzégovine
et contre la conduite des troupes autri-
chiennes vont ajouter un embarras de plus
à tous ceux dans lesquels se débat le ca-
binet de Vienne.
BOURSE DE PARIS
CMtnre te 9 te 10 BtMMe. B~txxe.
ee/o
Comptant. 7!; 85. tS85.
Fincour.7!!871/Z 1S9Ï1/2 S.
aw/o
AnlortissaLMo.
Comptant. 78 80 79.20.
Fincour.788S. 788S.
At/XO/O
Comptantl0573~.t06M.M.~
"
FiBCOur.H38B.H387i/2 212
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. tl3fr.82t/2, 8S, 8i t/4.
Banque ottomane.. <8t fr. 87, 480 fr. 62~2.
Florins (or).6i'16, 3/8.
Egyptiennes60/0.. 284fr.,285fr..
Hongroise 0/0. 'MS/8. `
5 0/0 turc. H fr.S21/2.
Nous recevons de noa correapondans les
télégrammes suivans:
«Berlin, le 10 octobre, 8 h. soir.
oLeReichstag~aprèsune séance de cinq
heures vient d'adopter le paragraphe i~ du
projet delà commission où te mot « renverser
est substitué au mots miner)); toutefois avec
un amendement des conservateurs qui élargit
le domaine de la répression et l'étenddes me-
nées qui sont de nature à troubler la paix
publique à celles qui peuvent tfoubler l'ac-
cord entre les classes de la population.
)) Quatre des principaux orateurs du Par-
lement sont montés & la tribune. Le député
Hasselmann a terminé son discours par une
menace qui lui a valu un rappel a l'ordre. '`
< Le député Lœve a soutenu le projet, avec
son bon sens et sa lucidité ordinaires, dans
l'intérêt des ouvriers raisonnables que les
agitateurs de profession tyrannisent, et dans
celùides patrons.
a L'abbé Winterer a repoussé avec chaleur
pour l'Alsace une nouvelle loi d'exception
qui ne ferait qu'ajouter à ses maux.
))M. de Bennigsen à répondu avec habileté
et tact aux avances que le chancelier a faites
hier à son parti. Le prince de Bismarck est
venu auReichstagvers la fin de la. séance tout
exprès poûïëntendie' cette; réponse du chef
de la droite des libéraux-nationaux.
a Londres, le tO octobre, midi.
M parait certain que dans la Routnélio
orientale on ne touchera pas à l'institution
de la Banque ottomane; mais en Bulgarie
elle serait remplacée par une Banque de Bul-
garie.t y
TMMgrapMe pjrtY~e.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Constantinople, le ~0 octobre.
M. Fournier, ambassadeur de Erance, est parti
ce matin pour Brousse.
RotNé, !6 10 octobre.
Le prélat que le Pape a reçu hier soir n'était
pas Mgr Dupanloup, maïs un cardinal espagnol.
L'archevêque de Malines, Mgr Deehamps, est
attendu à Rome.
Son voyage se rapporte àTanairedela léga-
tion belge.
Bude-Pesth, le 9 octobre.
L'empereur ne pouvant venir a Pesth, les mi- v
nistres, M. Tisza et M. de Venckaeim, sont par–
tis-'pour Vienne..
En Bosnie, on rencontre encore quelques ban.
des isolées, mais les Adresses de soumission et
de remercîment arrivent de toutes parts..
'Londres, le i0 octobre.
Le général Ponsonby succède à M. Biddulph
comme trésorier de la reine.
Le colonel Stanley ministre do ta guerre, dans ]
un discours prononcé à Blackpoot, à l'occasion de
l'ouverture d'un ctub coNservateur. a démenti
tous les. bruits exagérés sur ta salubrité de l'ïto
de Chypre. (
Les autorités médicales assurent que cette Ile t
deviendra/entre !es mains du gouvernement.
aussi salubre que l'étaient devenues tes îles
Ioniennes. <
Au Sujet de l'Afghanistan~ le colonel Stanley a
dit que l'Angleterre ne désirait pas se livrer à t
l'esprit d'agression ni de conquête, r
a Bien que l'Angleterre, a dit le ministre, (]
puisse ne rien objecter à ce que la clef de sa pro- t
pre porte soit gardée par son voisin, elle n'en e
conserve pas moins le droit de prendre une dé-
cision quand ce voisin semble vouloir remettre t
la ctet à un autre. & r
L'armée indigène des Indes, a poursuivi le colo- r
nel Stanley, a montré qu'elle était animée des
meitleurs sentimens. Le gouvernement est con- d
vaincu que si le pays devait montrer sa force, (
l'épreuve serait heureuse.
Le Dat~y ~~MpA,. dans une dépêche de M
Vienne, redouté que la dernière dépêche envoyée y;
par Sàfvet Pacha à Carathéodory Pacha pour r
être communiquée au "gouvernement autrichien,
compromette sérieusement, sinon irrévocab~- p
ment, les restions amicales de la. Porte et du c
gouvernement autrichien.
< Lé gouvernement altemsuld, dit ta même dé- t<
t pêche'doit déclarer formellement & la Porte que
cette dépêche est une offense envers toutes les
puissances,
On télégraphie de Vienne au ~MKM
[1 « Le prince Lobanofî a informé Safvct Pacha
que, par ordre du czar, les troupes russes arrê-
tent ieur retraite et qu'elles conservent les lignes
~qu'elles occupent a Tchataidja, à cause des mas-
sacres de chrétiens commis dans les districts
e ~évacués. n
[t Le Da~y ~<~A confirme la nouvelle qui
~précède.
Dans une dépêche de Calcutta, le jMaM~
mentionne le bruit qu'une lettre de l'émir de Ca-
e boul est parvenue au gouvernement.
t On télégraphie de Simla au même journal
que ia colonne commandée par le général Ross
B a dépassé Ali-Musjid, s'avançant vers Dakka
'qui doit être attaqué jeudi.
Constantinople, le-9 octobre.
Hobart Pacha a eu aujourd'hui une troisième
audience chez le Sultan. ;y
Constantinople, le 10 octobre.
L'Anglais Sinclair, chef des Pomaks du Rho-
dope, chassé par les insurgés, est arrivé a Con-
S stantinople.
t Un télégramme officiel de Kozan annonce que
les chefs de l'insurrection ont fait leur soumis-
~:sion.
Bucharest, le 9 octobre.
La commission du Sénat a adopté une motion
tendante a. autoriser le gouvernement à se con-
former au traité de Berlin, à prendre possession
de la Dobrutscha et à la gérer par des réglemens
9 d'administration publique.
La commission conclut à la convocation d'une
Constituante au p!us tard dans les trois mois
de la session actuelle, autant pour la solu-
tion définitive de la Dobrutscha que' pour les
autres questions soulevées par le traité de Ber-
lin.
Le gouvernement a adopté cette motion.
On croit que la commission des députés adop-
tera une motion analogue.
Belgrade, le 9 octobre.
M. Ristitch ne pouvant constituer un nouveau
cabinet sans le concours de la puissante fraction
MikaiIovitch-Gruitch, le prince Milan a prié les
ministres démissionnaires de restera leur poste
jusqu'à la convention de la Skouptchtina.
Les Serbes ont évacué le district de Tern qui
a été remis aux troupes russes. La commission
internationale a commencé à tracer la frontière
entre la Serbie et la Turquie~ à Ropaonik.
Semlin, le 10 octobre.
La du prince Milan fixant les élections générales
triennales pour la Skouptchtina au 10 novembre
prochain.
Le parti russe en Bulgarie cherche à provoquer
un mouvement pour l'élection du prince de Mon-
ténégro comme prince de Bulgarie.
Copenhague, le 9 octobre.
Le gouverneur de Santa-Cruz télégraphie à la
dateduS:
~L'insurrection est réprimée. La moitié de la
ville de Frederikstad et cinquante plantations
sont brûlées. Les dégâts causés dans les su-
creries peuvent être réparés. Vingt plantations
et sucreries sont intactes. L'état de siège est
~proclamé.') o
l
Le journal F~M~-y renonce à son chif-
fre, manifestement inexact, de 300 écoles
congréganistes qui seraient menacées en
ce moment d'être transformées eh écoles
laïques; mais il affirme que la jurispru-
dence par laquelle un changement d'école
ne pourrait avoir lieu que dans les trois
cas, de décès, de démission ou de révo-
cation « repose sur un texte formel de
B loi. a Nous soutenons précisément le
contraire. La question entre lui et nous
se réduit donc à savoir si cette jurispru-
dence repose, en effet, sur des circulaires
ministérielles ou sur un texte de loi. On
comprend sans peine l'intérêt de cette
distinction. Les circulaires passent et se
succèdent très légitimement. Les derniè-
res venues infirment celles qui les ont
précédées un ministre peut avoir mal
interprété la loi, même après s'être aidé
des lumières du Sénat de l'Empire un
autre peut avoir là prétention de s'y
mieux entendre. La circulaire deM.Rou-
land a été remplacée par celle de M. Jules
Simon, et celle de M. Simon a. été com-
plétée par celle de M. Bardoux. Mais, si les
circulaires varient, la loi est et doit rester
immuable. La loi invoquée par l'~TMM~
existe-t-elle ? Si elle .existe, nous nous
inclinons devant son autorité. Seulement,
nous avouons avec humilité que nous ne
la connaissons pas. Nous l'avons cherchée
en vain, sur les indications de TC/MM?~,
qui nous en à cité cinq ou six où nous
n'avons pas trouvé un mot de ce qu'on
nous avait annoncé. A. quel article notre
confrère fait-il allusion ? Voilà ce qu'il
faudrait dire. Dites le donc Il ne
suffit pas d'invoquer une loi en blanc,
il faut la citer mot pour mot. Nous
mettons l'Mt~e~ au défi de le faire,
et, en attendant qu'il réponde, nous
certifions plus que jamais que la ju-
risprudence défendue aujourd'hui par la
presse ultramontaine, après avoir été
partiellement abandonnée dans les der-
nières années de l'Empire, a été compté-
tement rejetée en 1871, ce qui a permis
:depuis lors à l'enseignement congréga-
.niste de s'emparer d'un nombre très con- I
sidérable d'écoles laïques qui n'avaient i
point été rendues vacantes par décès, 1
démission ou révocation. Une erreur type- J
graphique nous avait fait dire que. ces j 1
changemens effectués au profit des con- 1
gréganistes s'étaient élevés, de 4873 à, f
1875, à 422 c'est 433 qu'il aurait fallu 1
dire. L'~M~y conteste le fait et pré- <
tend qu'il n'y a eu à cette époque que c
des destitutions d'instituteurs accomplies c
par les préfets, en vertu des pouvoirs c
qu'ils tiennent de la loi. Notre confrère se c
trompe, pour employer ses propres ex- c
pressions, « volontairement ou non. t 1
Nous l'engageons & consulter, a la page 47
COM~M)~ du yee~M~NMM~ ~< ~M /OKCi'M%- C
?~?6~ des MM~M~M~y MM~~nCM t
~M'M' la statistique officielle des trans- j
formations d'école. Il y verra que, dans la î
période triennale dont nous parlons, les d d
conseils municipaux ont demandé 538 u
fois le changement de laïques en con- e
e grégauistes, et que ce changement a été
accorde 433 fois. Ce ne sont pas là des
chiffres inventés, comme ceux de l'~M-
i ~c~ ce sont des chiffres officiels. Ne
prouvent-ils pas de la manière la plus écla-
tante que les ultramontains ont usé large-
s ment de la jurisprudence qu'ils combattent
aujourd'hui, et qu'ils ont commencé seule-
ment à la trouver illégale le jour où il ne
leur a plus été possible de s'en servir,
avec la connivence des préfets et des con-
seils départementaux, pour s'emparer des
écoles laïques?
II serait trop difficile d'accuser Ja li-
berté du commerce d'avoir fait hausser le
prix des denrées. Aussi ses adversaires ne
vont-ils pas jusque-là. Mais ce n'est pas
faute d'en avoir envie, et, en attendant
qu'ils trouvent le moyen de se satisfaire,
il leur a paru piquant de dire aux auteurs
et aux défenseurs des traités de 186D
t ~« GQ est donc cette vie à bon marché que
vous nous promettiez à tous? Ce devait
être la suite nécessaire et la récompense
de l'abaissement des tarifs de douane.
Avez-vous assez reproché au système
protecteur sa barbarie Avez-vous assez
instamment sollicité le législateur de faire
justice au peuple de la cherté factice à
laquelle on le condamnait Les prohibi-
tions ont disparu les traités se sont
donné carrière, et jamais il n'en a tant
coûté pour vivre! a
Complétons leur, pensée. Ils veulent
pour le moins que nous reconnaissions
qu'il était inutile de faire de l'agitation
pour la cause de la liberté graduelle des
échanges, et que nous cessions de pré-
tendre que chaque degré de liberté qui a
été conquis a été toujours accompagné
d'une plus grande facilité d'existence.
C'est ce qu'il est impossible que nous leur
concédions. Notre prétention sera tou-
i ours la même, et nous ne sommes pas
embarrassés pour prouver qu'il n'en est
pas qui se justifient mieux. °
Personne au monde n'a jamais prédit ni pu
prédire que, même avecla liberté absolue du
commerce, on reverrait les poulets à 8 de-
.niers, les septiers de blé à 18 sous et les
bœufs gras à 8 livres du temps de Louis XI,
ni même les prix de 1789, ni même, dans
leur ensemble, les prix de 1830. La France
ne re verra pas davantage le dernier budget
de 1 milliard que M. Thiers a salué en son
temps d'un adieu mélancolique. L'argent
perd de sa valeur primitive et de sa puis-
sance d'achatà chaque instant qui s'écoule,
parce que sans cesse il devient plus abon-
dant et il y aura peut-être une époque
où de quelque autorité que disposent les
économistes, et quelles qu'aient été d'ici là
les conquêtes du travail et de la science,
le septier de blé vaudra 100 écus, les pou-
lets 25 fr. et les boeufs gras 2,000, comme
alors aussi le budget sera doté de 10 mil-
liards de recettes pour répondre à 10 mil-
liards de dépenses. Mais cette diminution
continue de ce qu'on appelle le pouvoir
de l'argent et la hausse corrélative du
prix des objets ne constitue pas la cherté.
C'est pour n'y avoir pas pris garde que
de tout temps les hommes se sont plaints
d'avoir vu l'existence devenir plus difficile
en avançant eh âge. Depuis qu'il y a des
chroniques et des mémoires, on n'y trouve
que des doléances de ce style.
La cherté commence quand l'équilibre
se rompt entre ce que chacun gagne d'or-
dinaire et doit dépenser, et le coût de la
vie diminue au contraire quand, cet équi-
libre se maintenant dans le budget du
plus grand nombre des familles, chacune
d'elles se procure pour une année de la-
beur une plus grande quantité non seule-
ment d'alimens, mais d'objets destinés à
lui donner du bien-être. Pour compa-
rer une époque à une autre, ce n'est donc
pas au prix particulier de telle ou telle
denrée qu'il convient, de s'attacher il faut
tenir compte de tout ce dont on pouvait
jouir à tel moment et de tout ce dont on j
peut jouir à tel autre pour une même
quantité de travail. ]
Ce point réglé, nous voulons faire la
partie belle aux calculateurs qui ne font 1
usage de l'arithmétique que pour mettre (
en défaut les partisans delà libertécommer-
ciale. Il n'est pas douteux que depuis 1
quinze ou vingt ans un très grand nom- <
bre des objets nécessaires à la vie ont <
subi une hausse plus rapide que ne l'exi- <
geait la décroissance naturelle du pouvoir <
d'achat de l'argent. Nous pourrions faire
remarquer que cette hausse n'est pas li- t
mitée à la France, qu'elle est euro-
péenne et s'étend même au delà de l'Eu- 1
ropë mais nous admettons qu'elle s'est <
fait sentir chez nous plus vivement qu'ail- s
leurs. La cause générale de la hausse, il 1
est inutile de la chercher bien loin. Elle t
découle de la facilité des communications t
qu'il nous était réservé de voir prendre un t
développement inconnu à nos pères. Les c
chemins de fer ont fait circuler la ri- f
chesse. Chacun en a reçu sa part, sifai- c
ble qu'elle soit, et chacun à dû payer r
quelque chose pour les avantages qu'il y i
a trouvés. Que personne ne s'en plaigne, 1
car le principal de ces avantages est de
tout payer quelque chose de plus tous les 1
jours pour être sûr de ne jamais rien (
payer trop cher. Nous Sommes délivrés t
des famines et des disettes moyennant 1
une prime d'assurance qui n'a rien d'ex- i
eessif, et nous ue pouvions avoir à moins 1
l'abondance universelle qui à présent nous
environne.
Cette cause générale de hausse était
prévue. Etie eût agi avec plus de force si
les premiers essais de la liberté du com-
merce n'étaient pas venus en modérer
t l'action et faire qu'à côté des objets qui
circulaient en gagnant du prix, la produc-
tion excitée en mît en circulation un plus
grand nombre que la facilité des trans-
ports a permis de produire et de vendre
à bien meilleur compte qu'autrefois.
L'expérience des traités de commerce
ne redoute rien de ce qui peut être dit
d'elle au sujet d'une hausse qu'il n'a pas
dépendu d'elle d'empêcher, et qu'elle a
réussi à amoindrir. Ce n'est pas sa faute
non plus si, au moment où elle ne de-
mandait qu'à suivre son cours pacifique,
le tumulte des guerres a été déchaîné et si
des actes insensés ont compromis le suc-
cès complet qu'elle avait le droit d'atten-
dre du temps. On fait sonner bien haut,
pour assourdir les pouvoirs publics et les
écarter du chemin du progrès régulier, les
750 millions d'impôts nouveaux dont nous
avons été dans la nécessité de prendre la
charge, et l'on s'est même donné le plaisir
d'affirmer que c'était la grande industrie
qui les payait seule, et qu'il fallait, par
conséquent, la protéger d'autant contre la
concurrence de l'étranger. Ces 750 millions
pèsent sur le public tout entier et ont fait
tout renchérir. Ce serait aux amis de la
liberté commerciale à se plaindre le plus
de ce surcroît de mécomptes. Et là ne s'est
pas borné le mal causé par nos désastres
militaires. Après avoir cru à la ruine ab-
solue de la fortune publique et des for-
tunes privées, nous avons, une fois reve-
nus à nous, remplacé l'excès d'abattement
par l'excès de confiance, ou plutôt d'en-
treprise. Une hausse nouvelle du prix des
choses s'en est suivie, et, quoique répri-
mée depuis, elle s'est maintenue sur le
loyer des terres et des bras.
Pour toutes ces raisons et pour d'autres
encore, l'oeuvre destraités de commerce
s'est trouvée contrariée plus qu'il. n'était
juste. Il ne faut pas oublier non plus que
nous sommes loin d'en être. à la pratique
de la liberté des échanges et au temps où
les douanes ne pourront plus être qu'un
instrument de fiscalité. Il faut remarquer 'r
enfin que, même dans cette expérience
incomplète, le travail a reçu_ppur sa peine
beaucoup plus que la compensation du
supplément de cherté dérivé du cours na-
turel ou du mouvement artificiel des cho-
ses. La gêne véritable n'est que pour le
petit rentier, le petit employé, le petit
commerçant; mais ils seraient bien au-
trement gênés si les éyénemens qui sont
venus nous coûter si cher nous avaient
surpris engagés encore dans les liens de
l'ancienne politique économique.
On confond aussi les conditions dans
lesquelles il a été procédé en Angleterre
et en France à la réforme commerciale.
L'Angleterre allait manquer de pain lors-
que Robert Peel a exigé des. proprié-
taires féodaux qu'ils renonçassent à leur
monopole de fournisseurs insuffisans
de céréales. Le but était d'avoir du
blé au prix qu'il valait sur le conti-
nent. Il a été atteint. C'était de métaux,
nous, c'était de matières premières,
d'outils, d'étoffés que nous avions be-
soin. Nos offres et 't nos demandes
étaient bien différentes de celles des An-
glais, puisque, assez riches en produits
agricoles, c'était avec des produits de la
ferme que nous avions à solder'nos ac-
quisitions de produits industriels. Le blé,
le vin, l'huile, le beurre, les œufs, les
fruits ont été nos moyens d'échange;
ils sont donc devenus plus rares chez
nous, mais l'agriculture ne le regrette pas,
car elle y a gagné plus qu'elle n'espérait.
et l'industrie elle-même ne saurait le re-
gretter, car, sans cette aisance répandue
dana les campagnes, l'agriculture n'eût
pas de sitôt renoncé à la. maxime cato-
nienne de vendre toujours et de n'acheter
jamais.
Les profits qa'ils ont réalisés ont civi-
lisé les paysans dé France. Ils se sont
familiarisés avec le billet de banque, avec
la rente; ils se sont déplacés, ils ont
communiqué avec leurs concitoyens des
villes; ils ont cessé d'être un troupeau à
la merci des spéculateurs de tyrannie,
conséquence inattendue et heureuse du
troc de ce qui provient des herbages ou
des vignes de la France contre ce qui sort
des mines etdea forges de l'Angleterre.
Si les défrichemens, si les méthodes de cul-
ture, les irrigations, les dépôts d'engrais j
étaient chose qui s'improvise, nous n'au-
rions rien à désirer. L'agriculture pourrait
exporter ses produits sans que leur prix <
augmente sur notre propre marché ornais <
la science même languit devant le pro- ]
blême de la transformation rapide de l'a-
telier rustique, et la fécondité de la .terre c
ne s& propage pas avec la même facilité
que l'activité de nos mécanismes. Ce n'est c
qu'avec du temps et de l'argent :que les ¡
champs se fertilisent, et l'argent leur ar- ]
rive encore plus vite que le temps. Mais ]
nous pouvons aller au-devant de lui, et <
nous sommes en route.
Où la science est maîtresse, où elle est.
libre, c'est dans l'industrie proprement
dite. Mais que ferait-elle si la liberté du
commerce n'était pas là pour désencom-
brerses magasins à mesure qu'elle les ]
remplit? Pluselle travaille, plus diminue ]
le prix de ses productions. Nous comp- ¡
tions sur elle, et elle ne nous a point
trompés. Voyez ce que valaient les mé-
taux, les outils, les fils, les tissus, les vê-
[ temens, et voyez ce qu'ils valent. Voyez
combien elle en a fourni, combien elle est
prête à en fournir encore L'aisance qui
dépendait d'elle a partout pénétré main-
tenant, le travail a nourri le travail, et
même en ce moment-ci, où tous les pays
du monde traversent une crise dont les
douanes abaissées sont innocentes, ce
n'est que par exception que les ateliers
chôment ici et que les salaires ne se
maintiennent pas au degré anormal de
hausse où i)s sont parvenus en 1872 et
en 1873.
L'expérience faite n'a donc pas failli.
Le bien-être qu'elle nous a valu à pres-
que tous est au-dessus des dénégations,
et la cherté qu'elle n'a pu éviter quand il
s'agissait des denrées que produit l'agri-
culture a été pour nos campagnes une
source de richesses qui, dans un temps
donné, nous en vaudra l'abondance. Pour
tout le reste nous serions mal venus &
nous plaindre, et, le compte bien établi de
ce qu'une même quantité de travail satis-
faisait de besoins il y a vingt ans et en satis-
fait aujourd'hui, nous sommes suffisam-
ment autorisés à revendiquer pour la li-
berté du commerce le droit de dire qu'elle a.
bien rempli sa tâche. Encore ne parlons-
nous pas du plus éclatant des servicss
qu'elle nous a rendus, celui de placer assez
haut notre crédit pour qu'en 1871 nous
ayons pu commencer sans faiblesse et
bientôt achever sans embarras la liquida-
tion de nos effrayantes infortunes.
Il n'y a qu'à marcher toujours dans le
même sens. La moindre restriction de I&
liberté commerciale nous ferait trop recu-
ler. Débarrassons l'industrie des impôts
qui la gênent le plus, comme le faisait la.
taxe des transports en petite vitesse; fa-
vorisons par tous les moyens la bonne
volonté avec laquelle nos agriculteurs tra-
vaillent la terre; prêtons-nous à ce que
le plus tôt possible s'exécutent les plans
des travaux pubUcs destinés à complé-
ter et à perfectionner notre grand outillage
et notre appareil de circulation, et n'em-
pruntons au socialisme que son goût pour
la diminution du nombre des intermé-
diaires inutiles entre la production et la.
consommation des richesses. Avec ce pro-
gramme, les échanges achèveront ce
qu'ils ont commencé de faire de bien;
mais n'allons pas leur demander ce
qu'ils nous peuvent donner et ce que
n~us ne voudrions pas qu'ils nous don-
nent le retour aux prix nominaux du
Moyen-Age par la suppression des mé-
taux .précieux qui en ont changé le mode
d'évaluation.
PAUL BOITEAU.
On, nous écrit de Londres, le 9~ oc-
tobre
Tandis que les concentrations de troupes
continuent sur la frontière nord-ouest et que
le vice-roi prend les mesures nécessaires pour
assurer le succès de l'entiepriso, Sheere-Ati
ne reste pas oisif. Des forces afghanes ont oc-
cupé le fort d'Ali-Musjid, dans le défilé de
Khaïber, de façon à le mettre à l'abri d'un coup
demain. L'émir semble décidé à ne pas se
laisser devancer, et, si les hostilités véritables
ne doivent commencer qu'au printemps, iJL
harcellera ses adversaires pendant l'hiver au.
moyen d'incursions. Les tribus à demi sou-
mises le long des frontières de l'Inde ne de-
manderont pas mieux que de profiter de
l'occasion, et,ann d'être en mesure de les re-
pousser, les Anglais ne peuvent dégarnir un,~
foule de points stratégiques. 411
Les officiers de l'Inde en congé ont reçt~
l'ordre de regagner leurs postes par le premiet
bateau,– du moins ceux qui appartiennentau~
régimens voisins du théâtre de la lutte. Le
gouvernement trouvera autant de volontaires
qu'il le désirera, si le besoin s'en fait sentir
parmi les officiers.
N Lundi dernier, le bruit de !a prise du fort.
d'Ali-Musjid a circulé un instant, pour être
aussitôt démenti. Les nouvelles de l'Inde sont
encore rares, et les informations précises
manquent un peu. Cependant l'esprit d'en-
treprise particulier à la presse anglaise va
bientôt changer cette disette en abondance~
M. Forbes, du 2)<:tJy A~, serait, dit-on, le.
représentant envoyé par ce journal dana
l'Inde et aurait déjà quitté l'Angleterre.
)) Les nouvelles transmises de Cons tantinet
pie promettent l'adoption prochaine des ré-
fotmes proposées par sir Henry Layard. On
commence à devenir plus ou moins scepti-
que en voyant le temps s'écouler et les cho-
ses rester les mêmes. Le sentimfnt de mal-
aise que cause la situation politique ne di-
minue pas malgré les succès militaires de
l'Autriche. On ne prévoit toujours pas la En
de la crise. Quelques lettres, écrites par des
of8ciers de l'armée d'occupation, ont été re-
çues à Londres et parlent d'atrocités inouïes
cumnii&es par les insurgés en Bosnie et en
Herzégovine.
Certains esprits aventureux du parti libérai
continuent la campagne entreprise contre le
cabinet et contre ks hommes de confiance de.,
loi-dB~aconsnëld. Hsne prennent pas garde
qu'ils peuvent nuire au crédit nationa! une
sorte de fatalité les pousse à prendre la
plume. Comme, avant la guerre, sir Henry
Elliott était l'objet de ces attaques, son suc-
cesseur n'est pas épargné. Le révérend Mac.
Coll a. colieetionné dans les innombrables
~M<* Fdo~ cou sacrés aux affaires d'Orien t
une série d'accusations contre sir Au?-
tin Layard, et do cette compilation p~t
sorti un article intitulé ~M- ~i!~ Z~
nier numéro du 6'~a~MSM'~ ~~Ma<
Beaucoup 'de personnes trouveront d'un
goût douteux ces violentes critiques tou-
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