Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-09-17
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Description : 17 septembre 1878 17 septembre 1878
Description : 1878/09/17. 1878/09/17.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
EDITION DE PARIS
r n 1
JMJMAL DES DEBATS
MunMES Et HTTtmm
r~L. ~.i.
MAMH 7 SEPTEMBRE
~m
ON S'AB~MKE
en Belgique, en HaUti.
dans te Luxembou~, en Turquie,
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
' mandats-poste, soit internatMnaux, sott français,
et dans tous les pays du Nord
chez tous tes directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
?M !'es?oi d'une valeur payable & t: 't~'
MM 17 SEPTEMBRE
i878.
ON SABOPMB
mw dez Pratres-Samt-Germain-rAuxerrols, n.
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Un an. Stx moia. Ttois meu.
DépartemeM. Mir. <0&. Mfr.
PMis. ~&. 36&. 1S&.
Les Monmemens partent des 1" chaque mots.
PM~~Mt'MMméMt~pM'temeM,
intt~mdwn.apply to Cewie and C", foreign news-
papers omoe, 0, Gresham street, G. P. 0.;
MM. BeMzy, Mttwteo et C', t.Fimch lano CornhiN,
E.C.,London; MM. W.-M. Smtth iM Strand,'W C. London.
BmMUes. & t'0/?:M <<< ywM«Madeleine, dams les Mosques et dans les bt-
bUothéquea des Kares d" chemins de fer beiges.
A. Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tornero.
Le* Minonces son); reçues 1.1
ehOE NtOat. Wamehey, ~~ins
M bureau da~etnatMA~; Il
'Ë!~dc{?sBt to~OTTTs6trea)îré6espat t< FédMH&at
PARIS
LUNDI i6 SEPTEMBRE
Malgré la gravité des événemens qui
se passent en Orient, l'attention publique,
cassée, épuisée par une longue série de
faits militaires et diplomatiques dont il est
toujours impossible de prévoir la fin, se
détourne d'un spectacle qui n'a pourtant
jamais été plus digne d'un intérêt sérieux.
Si la situation actuelle s'était produite
plus tôt, tous les esprits en auraient été
émus et se seraient mis en travail; mais
aujourd'hui nous traversons une phase
de découragement et d'épuisement, et tout
le. inonde semble disposé à laisser les
choses aller comme elles pourront jus-
qu'au jour où elles prendront une tour-
mûre plus clairement signincative. On sent
.bien que le traité de Berlin n'a rien ter-
xniné, qu'il n'est même pas un point d'ar-
Têt et qu'il a fait naître des difScultés nou-
velles sans avoir résolu celles qui s'impo-
saient immédiatement à ses travaux mais
on s'en remet au temps pour suppléer à
ce qui a manqué à la sagesse des hom-
mes. Il est à craindre que le temps ne soit
qu'un médiocre remède à un mal qui est
dë()à passé à l'état chronique et qui ne
peut que s'aggraver de jour en jour.
Pendant que les Autrichiens s'efforcent
d'opérer, en ce qui les concerne, l'exécu-
tion du traité de Berlin, les Grecs se
plaignent avec impatience et vivacité de
-ce que la Porte n'a encore rien fait en
Yeur faveur. Le Congrès, pourtant, a for-
mellement conseillé à la Porte d'être gé-
néreuse envers la Grèce et lui a même
indiqué dans quelle mesure, il désirait
que cette générosité s'exerçât. Mais la
Porte fait la sourde oreille. Elle est habi-
tuée à traîner les aSaires en longueur. De
plus, elle se demande jusqu'à quel point
elle est obligée d'obéir à une exhortation
purement platonique. Il est certain, en ef-
fet, que de toutes les questions que le Con-
grès a plus ou moins résolues, la ques-
tion grecque est celle qu'il à le plus né-
gligée. et finalement il en a remis, ou peu
s'en faut, la solution à la bonne volonté
de la Porte. On ne saurait assez regretter
que la France et l'Italie, qui avaient pris
plus énergiquement en main la cause
grecque, aient été si peu écoutées dans
cette circonstance. Personne n'a oublié
.comment l'Angleterre, qui avait placé
aMIeurs ses préoccupations et ses intérêts,
& abandonné la Grèce au moment même
'où elle aurait dû la soutenir davantage. La
~Grèce a sans doute perdu beaucoup à cet
abandon, mais il est à craindre que
la paix générale n'y ait pas gagné.
Les esprits sont en ce moment très
surexcités à Athènes. Les uns regrettent
de n'avoir pas pris part a la lutte pen-
dant qu'elle durait encore, les autres
croient qu'il ne faut pas attendre plus
longtemps et que, si on a manqué une
occasion meilleure, l'occasion actuelle
est encore bonne et doit être saisie avec
audace.
Nous n'avons pas besoin de dire
que tel n'est pas notre sentiment.
Nous avons conseillé à la Grèce de se te-
nir tranquille pendant la guerre, et, bien
que sa réserve n'ait pas été récompensée
comme elle aurait dû l'être, nous persis-
tons à croire que le conseil était excel-
lent. S'il l'était alors, il l'est bien plus
aujourd'hui. La Grèce ne peut comp-
ter sur l'appui effectif d'aucune puis-
MMLLETM BU mm MS MMTS
DU 17 SEPTEMBRE 1878.
!tM MMtries chmiqces à l'EYpostttOB amerseue.
)Lm t<*Mde et le têt m~rtm. t-e aeufre et
t~etdeoutfariqne
Les industries chimiques sont représen-
tées à l'Exposition par trois classes. La
classe 47 comprend tous les produits e~t-
M~MM ~A~~MeeM~MM. La classe 48
renferme les spécimens des procédés chi-
miques de M<ïKc~MK<, de ~M~'c, d'im-
prcMMM et d' Enfin, la classe 53 est
formée du MM~M~ des a?'~ cAï~MM,
la ~Avoulons certes pas donner une description
complète de ces trois classes; cette étude
serait trop longue et fatiguerait le
lecteur. Du reste, même si nous le
voulions, nous ne le pourrions pas, et
ceci pour deux raisons. D'abord l'absten-
tion de l'Allemagne au milieu de la lutte
pacifique de toutes les nations; car ce pays
tient une des plus grandes places dans l'in-
dustrie chimique. Son absence dan s les ga)e-
riesdu Champ-de-Mars nous forcera de lais-
ser bien des lacunes dans notre revue som-
maire. Mais, en outre, nous serons forcés
de passer sous silence plusieurs industries
qui ont envoyé leurs produits, parce que
nous n'avons aucun détail précis sur leur
fabrication.
A la prochaine Exposition, il faudra ab-
solument, tout au moins pour les produits
chimiques et pour les machines, introduire
une réforme nécessaire. Elle consistera à
forcer tous les exposans à placer d'une la-
sance de l'Europe, et, malgré le courage
de ses soldats et de ses citoyens, un duel
entre elle et la Porte est trop dispropor-
tionné pour tourner à son avantage. Si les
Grecs franchissaient la frontière, comme
ils menacent de le faire, s'ils portaient la
révolution et la guerre en Epire et en
Thessalie, ils trouveraient dans ces pro-
vinces la résistance obstinée des popula-
tions musulmanes, et peut-être quelque
chose de semblable à ce que les Autri-
chiens ont trouvé en Herzégovine et en
Bosnie. Mais en supposant que les Grecs
viennent à boutde ces obstacles, ce qui n'est
pas certain, ils trouveront devant eux
toute l'armée régulière de la Porte, armée
considérable qui s'est reformée autour de
Constantinople et qui s'est fortement
aguerrie à travers de si longues épreuves.
On accuse la Porte d'entretenir la rési-
stance dans les provinces de l'Ouest, re-
proche qui, fondé ou non, n'a jamais été
prouvé, mais il est clair qu'elle n'hési-
terait pas à la provoquer, & l'entre-
tenir et à la diriger contre la Grèce, puis-
qu'elle aurait cette fois les traités en
sa faveur. La Ligue albanaise elle-même
voit d'un œil inquiet ce qui se prépare sur
!a frontière grecque, et viendrait, s'il le
fallait, au secours des forces turques.
Tels sont les obstacles, à notre avis in-
surmontables, que la Grèce trouverait
devant elle. Elle compromettrait dans une
folle aventure ses nuances et son armée,
l'une et l'autre faciles à compromettre.
La Porte, après tant de vexations qui
ont révolté le sentiment musulman, la
Porte poussée à bout ferait probablement
retomber sur un seul, et sur le plus petit,
les effets du ressentiment qu'elle éprouve
contre tous. La Grèce paierait pour tout
le monde, et même alors elle n'obtien-
drait peut-être pas de l'intervention de
~'Europe plus qu'elle n'obtiendra si elle
sait prendre patience.
Une dépêche de Rome annonce que le
gouvernement grec a adressé une Note,
en date du 7 septembre, aux puissances
signataires du traité de Berlin. Cette Note,
dont nous ne connaissons le contenu que
par un très court résumé, signale les len-
teurs calculées de la Porte et les ré-
ponses évasives qu'elle a faites toutes les
fois qu'on lui a parlé de rectification de
frontières. Nous comprenons qu'on ne
tienne pas compte à Athènes des diffi-
cultés intérieures auxquelles la Porte
est en butte, mais l'Europe ne saurait les
méconnaître complétement. La Porte
ne refuse pas de faire une rectification de
sa frontière avec la Grèce, mais elle craint
que le moment ne soit très mal choisi, et
que l'insurrection qui désole les provinces
de l'Ouest ne s'étende dans toute la pénin-
sule à la moindre cession de territoire. La Li-
gue albanaise, comme nous l'avons dit plus
haut, est toute disposée à prolonger ses ra-
mitications vers l'Est et à se substituer
sous une forme révolutionnaire à un gou-
vernement qu'elle accuse de faiblesse
ou d'impuissance. La Porte n'est pas
maîtresse chez elle. L'Europe le lui re-
proche tous les jours, sans rechercher à
qui revient la responsabilité de ce fait que
nous n'avons garde dé contester. Mais ce
n'est pas le moment d'augmenter les diffi-
cultés où elle se trouve, par des exigences
dont il est au moins permis de condamner
l'impatience. Nous ne doutons pas que la
diplomatie européenne ne vienne au
secours des revendications de la Grèce.
La Porte doit sentir elle-même qu'elle
çon très apparente une note reproduisant
tous les renseignemens demandés par le
jury. Sans ces renseignemens, le jury ne
peut se faire aucune opinion sur la valeur
des Expositions, et comment veut-on que
le simple public ait une science infuse
qui manque aux savans eux-mêmes?
Quand vous passez devant les vitrines de
la classe 47, vous voyez des milliers de
Soles renfermant des liquides de toutes
les coureurs, avec de belles étiquettes.
Mais si vous voulez savoir de quelles ma-
tières premières se sert le fabricant,
quel rendement il obtient, comment U
utilise ses résidus, de quelles machines il
se sert, quelle est sa production annuelle,
nous ne pouvons en aucune façon satis-
faire votre Curiosité. De sorte qu'on peut
dire à coup sûr que de telles exposi-
tions sont faites exclusivement pour le
jury et que le public ne peut rien y ap-
prendre. Nous avons pu nous en aperce-
voir nous-même bien souvent. Et si nous
n'avions pas visité ces galeries, soit avec
des membres du jury, soit avec des chi-
mistes industriels de différentes nations,
nous avouons très franchement que cette
nouvelle exposition nous aurait appris
fort peu de chose. Disons aussi que cer-
tains catalogues tels que ceux des Pays-
Bas, de la Suède et de la Norvège nous
ontfourni des renseignemens utiles sur
les diverses fabrications locales,
Parmi tous les produits chimiques,
le plus important est la ~OM< C'est
elle qui est la base des industries du sa-
von et du verre, de la transformation des
matières végétales en papier, de la fabri-
cation de l'aluminium et d'une foule de
petites industries. Jusqu'à la fin du dix-
huitième siècle, on retirait la soude de la
cendre des plantes qui croissent sur les
bords de la mer ou des étangs salés. Mais
cette fabrication ne suffisait guère aux
besoins sans cesse croissans de l'indus-
trie. Aussi, lorsqu'à la Rn du siècle der-
a tout intérêt à faire, de ce côté
comme de tant d'autres, ce qu'on ap-
pelle la part du feu, et à rétablir entre
Athènes et Constantinople des rapports
tolérables. Seulement, tout cela ne peut
pas se faire en un jour, brusquement,
brutalement. Puisque la Grèce s'adresse
à l'Europe, qu'elle attende l'effet de l'ac-
tion européenne ce sera plus sûr et plus
sage que de compter sur la force de ses
armées.
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30/0. 76 fr. 45.
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Banque ottomane.. SOOfr.621/2.
Hongrois 6 0/0. 721/4.
Egyptiennes 6 0/0.. 285 fr.
Russe. 841/16.
TMiégMpMe privée.
(Strvioe t~leg~phiqM de t'~nce HtT*)
Londres, le 16 septembre.
Dans une dépêche de Berlin, le J)fo?wM~ Po~~
annonce que l'empereur Guillaume désire repren-
dre les rênes du gouvernement au mois d'octo-
bre prochain. Raguse, le 15 septembre, soir.
Hier soir. les insurgés ont détruit la route de
Bilek à Trébigne pour empêcher le passage du
général Jovanovitch.
La général Nogy, venant de Trébigne, a occupé
les hauteurs de Goritza avec de l'artillerie. Il ré-
pare la route détruite.
La nuit demiôre, à Trébigne, on entendait la
canonnade du côté du nord. On croit que Jova-
novitch se bat avec les insurgés.
Hier, une compagnie du régiment de Nobili a
été envoyée en.reconnaissance. Près de Pûdi-
vorce. les insurgés ont fait feu sur elle sans at-
teindre personne. Londres, le 16 septembre.
On télégraphie de Belgrade au ft'MM que les
troupes serbes se sont retirées en deçà des limi-
tes territoriales fixées par le traité de Berlin.
On télégraphie de Bude-Pesthau Dat~y .A~M:
< Une convention militaire a été conclue entre
la Russie et la Serbie. Par cette convention, la
Serbie s'engage a maintenir un corps d'armée de
.iU.OOt) hommes sur les frontières d'Albanie, ou sur
tout autre point où les Russes le reconnaîtraient
nécessaire. La Russie, de son côté, s'engage à
payer un subside mensuel de 250,000 roubles
pour le maintien de ces troupes et pour défrayer
la Serbie des dépenses faites pour cette mobili-
sation. »
Londres, le 16 septembre.
On mande de Vienne au Da'7y T~M
<; Il est bien évident que l'Autriche a l'inten-
tion d'écraser l'insurrection de Bosnie par la
masse des troupes employées contre efie. Le
bruit court que la moitié de l'armée autrichienne
sera engagée. &
Le .Dvante:
« Vienne, le 15 septembre. Les Autrichiens
bombardent Bereka sur la Save on pense que
la place se rendra démain. »
Londres, le 16 septembre.
Le .D<: Vienne, le 15. La Russie fait en ce moment
de grands efforts afin d'amener l'Autriche à se
prononcer immédiatement pour l'annexion de la
Bosnie et de l'Herzégovine, cette annexion de-
vant être le meilleur résultat à obtenir pour les
populations de ces deux provinces et pour l'Au-
triche elle-même.
& Cette dernière semble disposée à n'accepter
que l'idée d'une occupation. ))
nier les mers ne furent plus libres, la.
France fut privée des soudes d'Alicante,
de Carthagène et de Malaga l'Académie
des Sciences proposa un prix pour la dé-
couverte du procédé le plus simple pour ex-
traire la soude du chlorure de sodium ou
sel marin. L'Académie pensait avec raison
que les chimistes pourraient bien isoler
cet alcali, puisque les plantes marines le
faisaient. Et, en effet, en 1791, Leblanc
inventait le procédé de fabrication de la
soude artificielle, qui est encore en usage
aujourd'hui et qui produit annuellement
plus de 300 millions de kilogrammes de ma-
tière. Ce procédé consiste à traiter !e chlo-
rure de sodium par l'acide sullurique il se
forme de l'acide chlorhydrique ou muria-
tique et du sulfate de soude. Ce sulfate de
soude est ensuite calciné avec un mé-
lange de charbon et de craie ou carbonate
de chaux. Dans cette opération, le sulfate
de soude est trans-formé en carbonate de
soude ou soude du commerce.
Si Leblanc dota son pays et le monde
entier d'une immense industrie, il n'eut
pas le bonheur de la voir prospérer entre
ses mains. En 1793, fa fabrique qu'il avait
fondée à Saint-Denis fut séquestrée, et le
malheureux inventeur mourut dans la dé-
tresse, à l'âge de cinquante-trois ans. La
Révolution, qui respectait et admirait la
science, n'était pas toujours tendre pour les
savans elle conduisait Lavqisier à l'éclia-
faud et laissait mourir Leblanc dans la
misère. Aussi pouvons-nous répéter avec
M. Frémy « N'avons-nous pas le droit de
dire avec un sentiment d'orgueil que la
science, elle aussi, a ses héros et ses mar-
tyrs (1)? »
C'est donc la France qui a été le berceau
de la fabrication de la soude artificielle.
Et cependant l'Angleterre l'a de beau-
coup dépassée. En 1867, la France con-
(i) Discours d'ouverture prononcé au Congrès
de Paris de l'Association française pour l'avance-
ment des sciences.
Londres, le 16 septembre.
Le .Dvante
d'une armée expéditionnaire qui s'élèvera à
100,000 hommes, x-
Semlin, le 16 septembre.
Le jeune prince de Serbie a été baptisé. H a
reçu le nom de Serge.
La Serbie a décidé de repousser toute coopéra-
tion armée dans le paohatik de Novi-Bazar.
La Serbie a refusé la proposition de l'Autriche
relative à la conclusion d'une tiguc douanière.
15,(K'0 Serbo-Bosniaques se sont joints aux in-
surgés dans le district de Posavina.
Rome, le 15 septembre, soir.
Le ministre d'Italie à Tanger a télégraphié le
13 septembre pour démentir la nouvelle que des
insultes lui auraient été infligées par les Maures.
On lit dans l'O~MMOMc
« Nous apprenons qu'à la suite des observa-
tions échangées entre la France et l'Italie, il ré-
sulte que le député Mussi, pendant son voyage a
Tunis, n'a été chargé d'aucune mission de na-
ture à éveiller les susceptibilités du gouverne-
ment français; les soupçons ont, du reste, été dis-
sipés à la suite des franches explications don-
nées par le gouvernement italien. »
Rome, le <5 septembre.
On lit dans la .?'*
'< Nous apprenons que les bases d'un nouveau
traité qui placerait l'Egypte sous le protectorat
de l'Angleterre auraient été arrêtées entre la Porte
et la Grande-Bretagne. Le gouvernement anglais
assurerait au khédive un fort revenu. On nom-
merait une commission anglo-française chargée
de l'administration des Snances égyptiennes. »
Rome, le 16 septembre, soir.
'LL.MM. ont assisté aujourd'hui, a Monza. a
l'inauguration du monument élevé a la mémoire
de Victor-Emmanuel.
Hier dimanche, comme nous l'avons an-
noncé, Aarifi Pacha, ambassadeur ottoman à
Paris, s'est rendu chez Midhat Pacha, et a
eu avec l'ex-grand-vizir un long entretien.
L'ambassadeur de Turquie a communiqué
à Midhat Pacha un message important du
Sultan.
Il résulte des communications faites à
Midhat Pacha par l'ambassadeur de Turquie
au nom de son souverain, que celui-ci auto-
rise l'ex-grand-vizir à rentrer sur le territoire
ottoman et à séjourner dans l'Ile de Crète, où
Midhat Pacha désire s'établir avec sa famiHe.
Ce message est le second que Midhat
Pacha reçoit du Sultan Abdul-Hamid le pre-
mier lui avait été transmis par Musurus
Pacha, ambassadeur de Turquie à Londres,
vers le 28 août. Le Sultan faisait connaître
alors à son ex-grand-vizir son intention de
le rappeler s'il voulait bien lui en faire la
demande.
Mtdhat avait répondu à cette offre par une
lettre datée du 31 août, dans laquelle il re-
merciait le Sultan de son initiative généreuse,
et exprimait le désir de retourner en Turquie
et de pouvoir s'établir avec sa famille là où il
lui plairait, ne voulant pas, dans les circon-
stances présentes, rentrer à Constantinople.
Dans le second télégramme qu'Aariu Pacha
a communiqué hier à Midhat, le Sultan ex-
prime à ce dernier toute la satisfaction que
lui a causée sa lettre du 31 août, et l'invite
d'une manière pressante à se rendre en Crète,
suivant son désir. Il met & la disposition de
sa famille un bateau de l'Etat pour la con-
duire en Crète lorsqu'il lui plaira, et lui an-
nonce en même temps l'envoi d'un haut
fonctionnaire du palais, qui se rendra en Crète
pour l'y recevoir.
Midhat quittera Paris dans le courant de
cette semaine pour s'embarquer à Marseille
et aller directement en Crète.
Il y a des fleurs en province, même
des fleurs d'éloquence. Nous nous per-
mettons d'en cueillir un petit bouquet
dans les plates-bandes de M. Estancelin,
président équestre des comices agricoles
de son arrondissement. Nous nous défen-
dons de tout sentiment de malveillance
envers M. Estancelin il n'a pas été heu-
sommait pour la fabrication de la soude
107,000 tonnes de sel marin, tandis que
l'Angleterre en utilisait 400,000 tonnes.
En 1875, les proportions étaient à peu
près les mêmes. L'Angleterre tire une
partie de son sel du Portugal; il y a dans
ce pays 1,200 marais salans qui, en 1866,
ont exporté 246 millions de kilogrammes
de sel, représentant une valeur de 1 mil-
lion 400,000 fr. Les échantillons envoyés
par le Portugal et ses colonies sont di
gnes d'attention. Dans l'exposition algé-
rienne, on verra aussi de beaux spéci-
mens de sel marin. Les provinces d'Oran
et de Constantine contiennent de nom-
breuses sources salées et des mines de
sel gemme. Mais, à cause du défaut de
communications, les Arabes sont seuls à
les exploiter; et, dans un des pays les
plus riches en sel, nous voyons qu'en
1~76 il a fallu importer 10,9a7 tonnes de
sel marin. Espérons que, grâce aux
nouvelles routes et aux nouveaux che-
mins de fer, nous verrons le beau sel
d'Algérie lutter avec sucéès sur les mar-
chés européens.
Dans notre pays, les fabriques de soude
sont surtout établies au voisinage des
salines ou des mines de sel gemme.
Pour fabriquer l'acide sulfurique né-
cessaire à là transformation du sel en
sulfate de soude, on re se sert pas de sou-
fre, mais bien des sulfures métalliques ou
pyrites. On emploie surtout les pyrites du
bassin de Lyon. qui sont riches en soufre.
Dans le Nord, on tire les pyrites de Bel-
gique. Pour transformer le sulfate en car-
bonate de soude, on a partout sous la
main le calcaire qui est très abondant
quant au charbon, on le fait venir de Bel-
gique ou d'Angleterre, le nôtre laissant
trop de cendres.
Les matières premières de cette fabri-
cation sont plus chères en France qu'en
Angleterre mais dans ce pays la main-
d'œuvre est beaucoup plus élevée. Cepen-
reux, mais ce n'est pas à ses adversaires
qu'il s'en prend, c'est à ses amis. Il a bien
raison si ses amis lui avaient fait toutes
les promesses qu'il leur reproche d'avoir
violées, il aurait mieux valu pour lui
avoir de sages ennemis. M. Estancelin
déclare qu'il n'en veut pas aux républi-
cains, et, de leur côté, les républicains
le lui rendent bien. Le dissentiment n'est
pas entre lui et nous, il est entre ses pa-
trons et lui.
Nous ne commettons aucune indiscré-
tion, puisque la conversation de M. Es-
tancelin a été publiée avec autorisation,
absolument comme les confidences de
M. de Bismarck aux journalistes anglais.
M. Estancelin a fait au journaliste qui re-
cevait ses confidences cette réponse ma-
jestueuse « J'ai pour habitude de parler
toujours hautement. Tant pis pour ceux
qui ne sont pas contens M »
Eh bien oui, tant pis pour eux Tant
pis pour les conservateurs, tant pis pour
les hommes du 16 mai, tant pis surtout
pour les équilibristes constitutionnels!
C'est à ceux-là particulièrement que s'a-
dresse l'abandonné candidat de la Seine-
Inférieure il les a appelés des lâcheurs,
et il tient à son mot. Simples spectateurs
de cette querelle de famille, nous nous
bornons à la reproduction des pièces. Sic
Jo~M~M~
a J'ai pris dans la lecture de l'histoire de
mon pays, dans les événemens dont j'ai été
témoin, l'horreur des lâcheurs, de ces hommes
que l'on trouve dans toutes les crises prêts à
faire défection et qui, par faiblesse ou par
calcul politique, livrent à ses ennenus un
pouvoir qu ils ont souvent travaillé à com-
promettre.
)) Je n'en veux aucunementaux républicains
de leurs succès. Ce sont des joueurs hardis
et heureux ils ont gagné la partie par la bô-
tise des conservateurs plus encore que par
leur propre valeur. Nous allons les voir à
l'oeuvre maintenant et les juger comme parti
de gouvernement.
a Depuis un siècle nos malheurs ont eu
pour cause beaucoup p)utôt la faiblesse de
nos souverains, de nos chefs d'Etat, que l'au-
dace de nos adversaires.
Tous ont fui devant la révolution, sans la
combattre sérieusement, et ils en ont été ou
en seront les victimes.
Si Louis XVI à la tête de ses gardes-du-
corps et des Suisses fût allé, comme le voulait t
M. de Saint-Priest, recevoir au pont de Sèvres
la visite des faubourgs de Paris, est-ce que la
révolution, déjà pacifiquement accomplie par
le concours du roi et de l'Assemblée, n'aurait
pas donné une pleine satisfaction aux vœux
de la nation, sans que nous ayons à déplorer
les pages sanglantes qui attristent notre his-
toire ? '?
N Charles X, à Rambouillet, répondait à
M. Odilon Barrot qui lui apportait un sauf-
conduit «Un sauf-conduit? Mais j'ai ma
garde et quarante pièces de canon s Puis le
vieux roi, quelques heures plus tard, cédant
à des considérations que vous savez, et trompé
sur la démonstration parisienne qui se por-
tait sur Rambouillet, quittait, sans s'en être
servi, et sa garde et son artillerie, et, accom-
pagaé seulement de ses fidèles gardes-du-
corps, prenait au pas le chemin de l'exil.
o En 1848, j'étais aux Tuileries au moment
de la révolution. J'aurais peut-être beaucoup
à écrire sur les événemens dont j'ai été té-
moin. J'ai assisté à l'agonie d'une dynastie
que j'aimais. Je l'ai vue, heure par heure,
laisser tomber ses armes, qui lui étaient ar-
rachées par les lâcheurs d'alors. Je l'ai vue
s'abandonner sans défense à l'insurrection.
plus surprise peut-être de sa victoire que le
gouvernement de sa défaite. M
Arrivant à parler des événemens de
l'année dernière et du 16 mai, M. Estan-
celin apprécie ainsi cette période poli-
tique
« Quand on avait débuté par la lettre à
M.JulesSimon et la prorogation des Chambres,
la conséquence logique et immédiate devait
dant nous vendons nos produits à un prix
plus élevé que les Anglais, parce qu'ils sont
de meilleure qualité. Les Anglais, montés
sur un pied gigantesque, travaillent sur
de.grandes masses de matière première à
la fois; aussi leurs réactions sont-elles
moins achevées que d~ns nos appareils
de plus petite dimension. La soude fran-
çaise est peu exportée. Il n'en est pas de
même de la soude anglaise. Son princi-
pal débouché était autrefois l'Amérique;
mais, depuis le traité de Washington, elle
a inondé de ses produits les marchés al-
lemands, et fait si bien qu'en 1873 le gou-
vernement allemand, pour sauver son in-
dustrie nationale d'une ruine inévitable, a
frappé la soude d'un impôt de 90 centimes.
L'industrie anglaise se perfectionne cha-
que jour. MM. Jonës et Walsh ont intro-
duit dans les usines un fourneau mécani-
que qui permet d'employer S 0/0 de moins
d'acide sulfurique pour décomposer le sel
marin et de terminer l'opération en six
heures à 420" au lieu de C30". Dans la sec-
tion anglaise, on verra aussi les appareils
de MM. Hargr.eaves et Robinson, qui dé-
composent directement le sel marin sans
acide sulfurique. Ils font arriver directe-
ment les, vapeurs d'acide sulfureux pro-
duites par le grillage des pyrites dans des
chambres contenant le sel marin, de l'air
et de la vapeur d'eau. Ils évitent ainsi
tous les frais qu'entraîne la fabrication de
l'acide sulfurique. M. Mactear, de Glas-
gow, pour économiser le combustible, em-
ploie des fours tournans très ingénieux.
dont un modèle est à l'Exposition. Il éco-
nomise ainsi 60 0/0.
Malgré tous les perfectionnemens ap-
portés à la fabrication de la soude
par le procédé Leblanc les fabri-
cans ne sont pas sans inquiétude à
la vue des rapides progrès faits par un
procédé tout récent, celui que l'on ap-
pelle dans l'industrie le procédé de la
~o~c à ~WMMCKM~. C'est encore en
être la proclamation de l'état de siège; Don
pas un état de siège platonique, mais l'éta-
blissement d'un régime légal et vigoureuse-
ment autoritaire.
B La proclamation des 363 a paru le mi-
nistère, mis en accusation moralement de-
vant le pays, est resté inerte; le comité des
juriscocsultes s'est installé, a fonctionné, on
l'a laissé faire. Il est vrai qu'on placardait
dans toutes les communes un discours en
8 ou OGO lignes que personne ne lisait, et le
Bulletin <%M <7oHMKMM, qui avait le même
sort, mais dans lequel cependant des cher-
cheurs ont fini par trouver des insolences
parfaitement inutiles à t'adresse des 363.
s On combat des adversaires, on les frappe
si c'est nécessaire on ne s'amuse pas à les
taquiner, à les irriter, sans les afiaibiir. C'est
insensé
» Les élections du H octobre sont arrivées.
C'était un échec pour le ministère, qui. avec
une adorable confiance, se croyait sûr do 100
ou 120 voix de majorité.
a L'Opposition avait perdu une partie de
ses sièges; de formidables minorités mena-
çaient ses élus. Il fallait agir comme si t'en
avait gagné une demi-victoire et se préparer
résolument à la compléter par une seconde
victoire en jouant une partie nouvelle.
D Il fallait renforcer le personnel dans un
sens résolûment conservateur, non en pa-
roles, mais en actions, et d'abord montrer
cette assurance qui est la première condition
d'existence d'un gouvernt'ment.
a Au lieu de ceta, qu'avons-nons vu? S'il y
avait encore un ministère, il n'y avait plus
de ministres. Les plus avisés faisaient leurs
malles; les autres, comme des victimes rési-
gnées, attendaient l'heure du sacrifice et pré-
paraient leur oraison funèbre parlementaire 1
Le maréchal était légèrement éperdu t On di-
sait de tous côtes qu'il ne savait que faire, et
les seules conSdenct s qui sortaient de l'Elysée
étaient des aveux d'hésita'ion, de Mbtesse,
à décourager les esprits tes plus rcso'us
)) Le parti conservateur, sans direction après
la lutte, absolument abandonné, ne compre-
nait rifn à la situation.
a H s'était battu en prenant le nom du ma-
réchal comme drapeau; il croyait à ce cou-
rage qui devait grandir avec le péril, il en
attendait une éclatante manifestation.
"Indulgent pour les républicains, à qui je
n'ai rien à reprocher, je maudis les misérables
lâcheurs qui. appartenant au parti conserva-
teur, sont seuls les criminels auteurs d'une
situation dont les conséquences commencent
à frapper les plus opiniâtrement aveugles.
D C'est leur défection qui a été la cause de
notre défaite, et elle ne sera réparée qu'après
des épreuves dont personne ne peut prévoir
la durée 1
s Ayant une occasion de dire & mes conci-
toyens la vérité sur leur compte, je l'ai sai-
sie, et le retentissement de quelques paroles
prononcées dans un modeste comice agri-
cole m'a prouvé que j'avais frappé juste les
échos du parti conservateur tout entier
m'ont dit que la malédiction qui était sortie
de mes lèvres était dans le cœur de tous. D
En effet, nous avons donné à l'élo-
quence familière de M. Estancelin tout le
retentissement dont nous pouvions dispo-
ser. Rien ne nous réjouit plus que le spec-
tacle de ces récriminations en petit co-
mité les fleurs du candidat du canton d'Eu
ont droit à une médaille, et nous ne
voudrions pas qu'on pût dire d'elles
Ainsi meurent aux champs ces roses passagères
Qu'on ne voit point rougir, et qui, loin des bergères,
D'inutiles parfums embaument les déserts.
Nous ne voulons point laisser dans le.
désert le miel de 1' cawe~oMe nous ai-
mons mieux le faire savourer aux bons amis
de M. Estancelin. On apprend beaucoup
en recueillant ces évaporations des amis
intimes. Ainsi ce pauvre Louis XVI, en
faisant tirer sur le peuple des faubourgs,
aurait empêché la Révolution française.
Ainsi ce pauvre Charles X, en tuant des
Français au lieu de tuer des lapins, au-
rait arrêté le cours de la Révolution. Ainsi
ce pauvre Louis-Philippe, en faisant fu-
siller la garde nationale, composée de ses
électeurs, aurait encore enrayé cette éter-
France qu'il a été imaginé par deux in-
génieurs des manufactures de l'Etat,
MM. Schlœsing et Roltand. Ces deux sa-
vans, voyant que le procédé Leblanc né-
cessitait une grande quantité de combus-
tible et que la France n'est pas très riche
en charbon, résolurent de chercher un
mode de production de la soude par voie
humide. Et, pour y arriver, ils firent agir
au sein de l'eau le bicarbonate d'ammonia-
que sur le sel marin. Par double échange,
il se forme du bicarbonate de soude
peu soluble qui se précipite et du chlor-
hydrate d'ammoniaque ou sel ammoniac
qui reste soluble dans l'eau. Le bicarbonate
desoudeestcalcinéetdonnealors naissance
à de la soude artificielle et àde l'acide car-
bonique. Quant au sel ammoniac, on le
traite par la chaux et il régénère de l'am-
moniaque que l'on recombine avec l'acide
carbonique dégagé dans la première réac-
tion, pour reformer du bicarbonate d'am-
moniaque qui servira à de nouvelles opé-
rations. Il reste du chlorure de calcium
que l'on rejette. On voit quelle économie
apporte cette méthode, qui régénère les
produits dès que leur action est achevée.
MM. Schlœsing et Rolland fondèrent
à Puteaux une usine qui produisait
2o,000 kilogrammes de soude par mois;
mais cette usine fut obligée de s'arrêter, à
cause des exigences du fisc qui percevait
des droits exagérés surleselmarin.Dureste,
à chaque pas nous verrons des industries
nées en France et tuées par les impôts
exorbitans dont on frappe les matières
premières. Nous savons bien que l'état
de nos finances, après nos récens mal-
heurs, nécessite de grands sacrifices mais
il faut convenir aussi que plusieurs in-
dustries chimiques ont été fort atteintes
par les impôts sur le sel et l'alcool et par
les frais de transport. Malgré les pertes es-
suyées, on peut admirer à l'Exposition la
vaillance de nos fabricans car, malgré
toutes les charges qu'ils supportent, ils
r n 1
JMJMAL DES DEBATS
MunMES Et HTTtmm
r~L. ~.i.
MAMH 7 SEPTEMBRE
~m
ON S'AB~MKE
en Belgique, en HaUti.
dans te Luxembou~, en Turquie,
en Chine et au Japon,
'
chez tous tes directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
?M !'es?oi d'une valeur payable & t: 't~'
MM 17 SEPTEMBRE
i878.
ON SABOPMB
mw dez Pratres-Samt-Germain-rAuxerrols, n.
~~tx eB tLAMKMmnMnr
Un an. Stx moia. Ttois meu.
DépartemeM. Mir. <0&. Mfr.
PMis. ~&. 36&. 1S&.
Les Monmemens partent des 1"
PM~~Mt'MMméM
intt~mdwn.apply to Cewie and C", foreign news-
papers omoe, 0, Gresham street, G. P. 0.;
MM. BeMzy, Mttwteo et C', t.Fimch lano CornhiN,
E.C.,London; MM. W.-M. Smtth
BmMUes. & t'0/?:M <<< ywM«
bUothéquea des Kares d" chemins de fer beiges.
A. Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tornero.
Le* Minonces son); reçues 1.1
ehOE NtOat. Wamehey, ~~ins
M bureau da~etnatMA~; Il
'Ë!~dc{?sBt to~OTTTs6trea)îré6espat t< FédMH&at
PARIS
LUNDI i6 SEPTEMBRE
Malgré la gravité des événemens qui
se passent en Orient, l'attention publique,
cassée, épuisée par une longue série de
faits militaires et diplomatiques dont il est
toujours impossible de prévoir la fin, se
détourne d'un spectacle qui n'a pourtant
jamais été plus digne d'un intérêt sérieux.
Si la situation actuelle s'était produite
plus tôt, tous les esprits en auraient été
émus et se seraient mis en travail; mais
aujourd'hui nous traversons une phase
de découragement et d'épuisement, et tout
le. inonde semble disposé à laisser les
choses aller comme elles pourront jus-
qu'au jour où elles prendront une tour-
mûre plus clairement signincative. On sent
.bien que le traité de Berlin n'a rien ter-
xniné, qu'il n'est même pas un point d'ar-
Têt et qu'il a fait naître des difScultés nou-
velles sans avoir résolu celles qui s'impo-
saient immédiatement à ses travaux mais
on s'en remet au temps pour suppléer à
ce qui a manqué à la sagesse des hom-
mes. Il est à craindre que le temps ne soit
qu'un médiocre remède à un mal qui est
dë()à passé à l'état chronique et qui ne
peut que s'aggraver de jour en jour.
Pendant que les Autrichiens s'efforcent
d'opérer, en ce qui les concerne, l'exécu-
tion du traité de Berlin, les Grecs se
plaignent avec impatience et vivacité de
-ce que la Porte n'a encore rien fait en
Yeur faveur. Le Congrès, pourtant, a for-
mellement conseillé à la Porte d'être gé-
néreuse envers la Grèce et lui a même
indiqué dans quelle mesure, il désirait
que cette générosité s'exerçât. Mais la
Porte fait la sourde oreille. Elle est habi-
tuée à traîner les aSaires en longueur. De
plus, elle se demande jusqu'à quel point
elle est obligée d'obéir à une exhortation
purement platonique. Il est certain, en ef-
fet, que de toutes les questions que le Con-
grès a plus ou moins résolues, la ques-
tion grecque est celle qu'il à le plus né-
gligée. et finalement il en a remis, ou peu
s'en faut, la solution à la bonne volonté
de la Porte. On ne saurait assez regretter
que la France et l'Italie, qui avaient pris
plus énergiquement en main la cause
grecque, aient été si peu écoutées dans
cette circonstance. Personne n'a oublié
.comment l'Angleterre, qui avait placé
aMIeurs ses préoccupations et ses intérêts,
& abandonné la Grèce au moment même
'où elle aurait dû la soutenir davantage. La
~Grèce a sans doute perdu beaucoup à cet
abandon, mais il est à craindre que
la paix générale n'y ait pas gagné.
Les esprits sont en ce moment très
surexcités à Athènes. Les uns regrettent
de n'avoir pas pris part a la lutte pen-
dant qu'elle durait encore, les autres
croient qu'il ne faut pas attendre plus
longtemps et que, si on a manqué une
occasion meilleure, l'occasion actuelle
est encore bonne et doit être saisie avec
audace.
Nous n'avons pas besoin de dire
que tel n'est pas notre sentiment.
Nous avons conseillé à la Grèce de se te-
nir tranquille pendant la guerre, et, bien
que sa réserve n'ait pas été récompensée
comme elle aurait dû l'être, nous persis-
tons à croire que le conseil était excel-
lent. S'il l'était alors, il l'est bien plus
aujourd'hui. La Grèce ne peut comp-
ter sur l'appui effectif d'aucune puis-
MMLLETM BU mm MS MMTS
DU 17 SEPTEMBRE 1878.
!tM MMtries chmiqces à l'EYpostttOB amerseue.
)Lm t<*Mde et le têt m~rtm. t-e aeufre et
t~etdeoutfariqne
Les industries chimiques sont représen-
tées à l'Exposition par trois classes. La
classe 47 comprend tous les produits e~t-
M~MM ~A~~MeeM~MM. La classe 48
renferme les spécimens des procédés chi-
miques de M<ïKc~MK<, de ~M~'c, d'im-
prcMMM et d' Enfin, la classe 53 est
formée du MM~M~ des a?'~ cAï~MM,
la ~Avoulons certes pas donner une description
complète de ces trois classes; cette étude
serait trop longue et fatiguerait le
lecteur. Du reste, même si nous le
voulions, nous ne le pourrions pas, et
ceci pour deux raisons. D'abord l'absten-
tion de l'Allemagne au milieu de la lutte
pacifique de toutes les nations; car ce pays
tient une des plus grandes places dans l'in-
dustrie chimique. Son absence dan s les ga)e-
riesdu Champ-de-Mars nous forcera de lais-
ser bien des lacunes dans notre revue som-
maire. Mais, en outre, nous serons forcés
de passer sous silence plusieurs industries
qui ont envoyé leurs produits, parce que
nous n'avons aucun détail précis sur leur
fabrication.
A la prochaine Exposition, il faudra ab-
solument, tout au moins pour les produits
chimiques et pour les machines, introduire
une réforme nécessaire. Elle consistera à
forcer tous les exposans à placer d'une la-
sance de l'Europe, et, malgré le courage
de ses soldats et de ses citoyens, un duel
entre elle et la Porte est trop dispropor-
tionné pour tourner à son avantage. Si les
Grecs franchissaient la frontière, comme
ils menacent de le faire, s'ils portaient la
révolution et la guerre en Epire et en
Thessalie, ils trouveraient dans ces pro-
vinces la résistance obstinée des popula-
tions musulmanes, et peut-être quelque
chose de semblable à ce que les Autri-
chiens ont trouvé en Herzégovine et en
Bosnie. Mais en supposant que les Grecs
viennent à boutde ces obstacles, ce qui n'est
pas certain, ils trouveront devant eux
toute l'armée régulière de la Porte, armée
considérable qui s'est reformée autour de
Constantinople et qui s'est fortement
aguerrie à travers de si longues épreuves.
On accuse la Porte d'entretenir la rési-
stance dans les provinces de l'Ouest, re-
proche qui, fondé ou non, n'a jamais été
prouvé, mais il est clair qu'elle n'hési-
terait pas à la provoquer, & l'entre-
tenir et à la diriger contre la Grèce, puis-
qu'elle aurait cette fois les traités en
sa faveur. La Ligue albanaise elle-même
voit d'un œil inquiet ce qui se prépare sur
!a frontière grecque, et viendrait, s'il le
fallait, au secours des forces turques.
Tels sont les obstacles, à notre avis in-
surmontables, que la Grèce trouverait
devant elle. Elle compromettrait dans une
folle aventure ses nuances et son armée,
l'une et l'autre faciles à compromettre.
La Porte, après tant de vexations qui
ont révolté le sentiment musulman, la
Porte poussée à bout ferait probablement
retomber sur un seul, et sur le plus petit,
les effets du ressentiment qu'elle éprouve
contre tous. La Grèce paierait pour tout
le monde, et même alors elle n'obtien-
drait peut-être pas de l'intervention de
~'Europe plus qu'elle n'obtiendra si elle
sait prendre patience.
Une dépêche de Rome annonce que le
gouvernement grec a adressé une Note,
en date du 7 septembre, aux puissances
signataires du traité de Berlin. Cette Note,
dont nous ne connaissons le contenu que
par un très court résumé, signale les len-
teurs calculées de la Porte et les ré-
ponses évasives qu'elle a faites toutes les
fois qu'on lui a parlé de rectification de
frontières. Nous comprenons qu'on ne
tienne pas compte à Athènes des diffi-
cultés intérieures auxquelles la Porte
est en butte, mais l'Europe ne saurait les
méconnaître complétement. La Porte
ne refuse pas de faire une rectification de
sa frontière avec la Grèce, mais elle craint
que le moment ne soit très mal choisi, et
que l'insurrection qui désole les provinces
de l'Ouest ne s'étende dans toute la pénin-
sule à la moindre cession de territoire. La Li-
gue albanaise, comme nous l'avons dit plus
haut, est toute disposée à prolonger ses ra-
mitications vers l'Est et à se substituer
sous une forme révolutionnaire à un gou-
vernement qu'elle accuse de faiblesse
ou d'impuissance. La Porte n'est pas
maîtresse chez elle. L'Europe le lui re-
proche tous les jours, sans rechercher à
qui revient la responsabilité de ce fait que
nous n'avons garde dé contester. Mais ce
n'est pas le moment d'augmenter les diffi-
cultés où elle se trouve, par des exigences
dont il est au moins permis de condamner
l'impatience. Nous ne doutons pas que la
diplomatie européenne ne vienne au
secours des revendications de la Grèce.
La Porte doit sentir elle-même qu'elle
çon très apparente une note reproduisant
tous les renseignemens demandés par le
jury. Sans ces renseignemens, le jury ne
peut se faire aucune opinion sur la valeur
des Expositions, et comment veut-on que
le simple public ait une science infuse
qui manque aux savans eux-mêmes?
Quand vous passez devant les vitrines de
la classe 47, vous voyez des milliers de
Soles renfermant des liquides de toutes
les coureurs, avec de belles étiquettes.
Mais si vous voulez savoir de quelles ma-
tières premières se sert le fabricant,
quel rendement il obtient, comment U
utilise ses résidus, de quelles machines il
se sert, quelle est sa production annuelle,
nous ne pouvons en aucune façon satis-
faire votre Curiosité. De sorte qu'on peut
dire à coup sûr que de telles exposi-
tions sont faites exclusivement pour le
jury et que le public ne peut rien y ap-
prendre. Nous avons pu nous en aperce-
voir nous-même bien souvent. Et si nous
n'avions pas visité ces galeries, soit avec
des membres du jury, soit avec des chi-
mistes industriels de différentes nations,
nous avouons très franchement que cette
nouvelle exposition nous aurait appris
fort peu de chose. Disons aussi que cer-
tains catalogues tels que ceux des Pays-
Bas, de la Suède et de la Norvège nous
ontfourni des renseignemens utiles sur
les diverses fabrications locales,
Parmi tous les produits chimiques,
le plus important est la ~OM< C'est
elle qui est la base des industries du sa-
von et du verre, de la transformation des
matières végétales en papier, de la fabri-
cation de l'aluminium et d'une foule de
petites industries. Jusqu'à la fin du dix-
huitième siècle, on retirait la soude de la
cendre des plantes qui croissent sur les
bords de la mer ou des étangs salés. Mais
cette fabrication ne suffisait guère aux
besoins sans cesse croissans de l'indus-
trie. Aussi, lorsqu'à la Rn du siècle der-
a tout intérêt à faire, de ce côté
comme de tant d'autres, ce qu'on ap-
pelle la part du feu, et à rétablir entre
Athènes et Constantinople des rapports
tolérables. Seulement, tout cela ne peut
pas se faire en un jour, brusquement,
brutalement. Puisque la Grèce s'adresse
à l'Europe, qu'elle attende l'effet de l'ac-
tion européenne ce sera plus sûr et plus
sage que de compter sur la force de ses
armées.
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Banque ottomane.. SOOfr.621/2.
Hongrois 6 0/0. 721/4.
Egyptiennes 6 0/0.. 285 fr.
Russe. 841/16.
TMiégMpMe privée.
(Strvioe t~leg~phiqM de t'~nce HtT*)
Londres, le 16 septembre.
Dans une dépêche de Berlin, le J)fo?wM~ Po~~
annonce que l'empereur Guillaume désire repren-
dre les rênes du gouvernement au mois d'octo-
bre prochain. Raguse, le 15 septembre, soir.
Hier soir. les insurgés ont détruit la route de
Bilek à Trébigne pour empêcher le passage du
général Jovanovitch.
La général Nogy, venant de Trébigne, a occupé
les hauteurs de Goritza avec de l'artillerie. Il ré-
pare la route détruite.
La nuit demiôre, à Trébigne, on entendait la
canonnade du côté du nord. On croit que Jova-
novitch se bat avec les insurgés.
Hier, une compagnie du régiment de Nobili a
été envoyée en.reconnaissance. Près de Pûdi-
vorce. les insurgés ont fait feu sur elle sans at-
teindre personne. Londres, le 16 septembre.
On télégraphie de Belgrade au ft'MM que les
troupes serbes se sont retirées en deçà des limi-
tes territoriales fixées par le traité de Berlin.
On télégraphie de Bude-Pesthau Dat~y .A~M:
< Une convention militaire a été conclue entre
la Russie et la Serbie. Par cette convention, la
Serbie s'engage a maintenir un corps d'armée de
.iU.OOt) hommes sur les frontières d'Albanie, ou sur
tout autre point où les Russes le reconnaîtraient
nécessaire. La Russie, de son côté, s'engage à
payer un subside mensuel de 250,000 roubles
pour le maintien de ces troupes et pour défrayer
la Serbie des dépenses faites pour cette mobili-
sation. »
Londres, le 16 septembre.
On mande de Vienne au Da'7y T~M
<; Il est bien évident que l'Autriche a l'inten-
tion d'écraser l'insurrection de Bosnie par la
masse des troupes employées contre efie. Le
bruit court que la moitié de l'armée autrichienne
sera engagée. &
Le .D
« Vienne, le 15 septembre. Les Autrichiens
bombardent Bereka sur la Save on pense que
la place se rendra démain. »
Londres, le 16 septembre.
Le .D
de grands efforts afin d'amener l'Autriche à se
prononcer immédiatement pour l'annexion de la
Bosnie et de l'Herzégovine, cette annexion de-
vant être le meilleur résultat à obtenir pour les
populations de ces deux provinces et pour l'Au-
triche elle-même.
& Cette dernière semble disposée à n'accepter
que l'idée d'une occupation. ))
nier les mers ne furent plus libres, la.
France fut privée des soudes d'Alicante,
de Carthagène et de Malaga l'Académie
des Sciences proposa un prix pour la dé-
couverte du procédé le plus simple pour ex-
traire la soude du chlorure de sodium ou
sel marin. L'Académie pensait avec raison
que les chimistes pourraient bien isoler
cet alcali, puisque les plantes marines le
faisaient. Et, en effet, en 1791, Leblanc
inventait le procédé de fabrication de la
soude artificielle, qui est encore en usage
aujourd'hui et qui produit annuellement
plus de 300 millions de kilogrammes de ma-
tière. Ce procédé consiste à traiter !e chlo-
rure de sodium par l'acide sullurique il se
forme de l'acide chlorhydrique ou muria-
tique et du sulfate de soude. Ce sulfate de
soude est ensuite calciné avec un mé-
lange de charbon et de craie ou carbonate
de chaux. Dans cette opération, le sulfate
de soude est trans-formé en carbonate de
soude ou soude du commerce.
Si Leblanc dota son pays et le monde
entier d'une immense industrie, il n'eut
pas le bonheur de la voir prospérer entre
ses mains. En 1793, fa fabrique qu'il avait
fondée à Saint-Denis fut séquestrée, et le
malheureux inventeur mourut dans la dé-
tresse, à l'âge de cinquante-trois ans. La
Révolution, qui respectait et admirait la
science, n'était pas toujours tendre pour les
savans elle conduisait Lavqisier à l'éclia-
faud et laissait mourir Leblanc dans la
misère. Aussi pouvons-nous répéter avec
M. Frémy « N'avons-nous pas le droit de
dire avec un sentiment d'orgueil que la
science, elle aussi, a ses héros et ses mar-
tyrs (1)? »
C'est donc la France qui a été le berceau
de la fabrication de la soude artificielle.
Et cependant l'Angleterre l'a de beau-
coup dépassée. En 1867, la France con-
(i) Discours d'ouverture prononcé au Congrès
de Paris de l'Association française pour l'avance-
ment des sciences.
Londres, le 16 septembre.
Le .D
100,000 hommes, x-
Semlin, le 16 septembre.
Le jeune prince de Serbie a été baptisé. H a
reçu le nom de Serge.
La Serbie a décidé de repousser toute coopéra-
tion armée dans le paohatik de Novi-Bazar.
La Serbie a refusé la proposition de l'Autriche
relative à la conclusion d'une tiguc douanière.
15,(K'0 Serbo-Bosniaques se sont joints aux in-
surgés dans le district de Posavina.
Rome, le 15 septembre, soir.
Le ministre d'Italie à Tanger a télégraphié le
13 septembre pour démentir la nouvelle que des
insultes lui auraient été infligées par les Maures.
On lit dans l'O~MMOMc
« Nous apprenons qu'à la suite des observa-
tions échangées entre la France et l'Italie, il ré-
sulte que le député Mussi, pendant son voyage a
Tunis, n'a été chargé d'aucune mission de na-
ture à éveiller les susceptibilités du gouverne-
ment français; les soupçons ont, du reste, été dis-
sipés à la suite des franches explications don-
nées par le gouvernement italien. »
Rome, le <5 septembre.
On lit dans la .?'*
'< Nous apprenons que les bases d'un nouveau
traité qui placerait l'Egypte sous le protectorat
de l'Angleterre auraient été arrêtées entre la Porte
et la Grande-Bretagne. Le gouvernement anglais
assurerait au khédive un fort revenu. On nom-
merait une commission anglo-française chargée
de l'administration des Snances égyptiennes. »
Rome, le 16 septembre, soir.
'LL.MM. ont assisté aujourd'hui, a Monza. a
l'inauguration du monument élevé a la mémoire
de Victor-Emmanuel.
Hier dimanche, comme nous l'avons an-
noncé, Aarifi Pacha, ambassadeur ottoman à
Paris, s'est rendu chez Midhat Pacha, et a
eu avec l'ex-grand-vizir un long entretien.
L'ambassadeur de Turquie a communiqué
à Midhat Pacha un message important du
Sultan.
Il résulte des communications faites à
Midhat Pacha par l'ambassadeur de Turquie
au nom de son souverain, que celui-ci auto-
rise l'ex-grand-vizir à rentrer sur le territoire
ottoman et à séjourner dans l'Ile de Crète, où
Midhat Pacha désire s'établir avec sa famiHe.
Ce message est le second que Midhat
Pacha reçoit du Sultan Abdul-Hamid le pre-
mier lui avait été transmis par Musurus
Pacha, ambassadeur de Turquie à Londres,
vers le 28 août. Le Sultan faisait connaître
alors à son ex-grand-vizir son intention de
le rappeler s'il voulait bien lui en faire la
demande.
Mtdhat avait répondu à cette offre par une
lettre datée du 31 août, dans laquelle il re-
merciait le Sultan de son initiative généreuse,
et exprimait le désir de retourner en Turquie
et de pouvoir s'établir avec sa famille là où il
lui plairait, ne voulant pas, dans les circon-
stances présentes, rentrer à Constantinople.
Dans le second télégramme qu'Aariu Pacha
a communiqué hier à Midhat, le Sultan ex-
prime à ce dernier toute la satisfaction que
lui a causée sa lettre du 31 août, et l'invite
d'une manière pressante à se rendre en Crète,
suivant son désir. Il met & la disposition de
sa famille un bateau de l'Etat pour la con-
duire en Crète lorsqu'il lui plaira, et lui an-
nonce en même temps l'envoi d'un haut
fonctionnaire du palais, qui se rendra en Crète
pour l'y recevoir.
Midhat quittera Paris dans le courant de
cette semaine pour s'embarquer à Marseille
et aller directement en Crète.
Il y a des fleurs en province, même
des fleurs d'éloquence. Nous nous per-
mettons d'en cueillir un petit bouquet
dans les plates-bandes de M. Estancelin,
président équestre des comices agricoles
de son arrondissement. Nous nous défen-
dons de tout sentiment de malveillance
envers M. Estancelin il n'a pas été heu-
sommait pour la fabrication de la soude
107,000 tonnes de sel marin, tandis que
l'Angleterre en utilisait 400,000 tonnes.
En 1875, les proportions étaient à peu
près les mêmes. L'Angleterre tire une
partie de son sel du Portugal; il y a dans
ce pays 1,200 marais salans qui, en 1866,
ont exporté 246 millions de kilogrammes
de sel, représentant une valeur de 1 mil-
lion 400,000 fr. Les échantillons envoyés
par le Portugal et ses colonies sont di
gnes d'attention. Dans l'exposition algé-
rienne, on verra aussi de beaux spéci-
mens de sel marin. Les provinces d'Oran
et de Constantine contiennent de nom-
breuses sources salées et des mines de
sel gemme. Mais, à cause du défaut de
communications, les Arabes sont seuls à
les exploiter; et, dans un des pays les
plus riches en sel, nous voyons qu'en
1~76 il a fallu importer 10,9a7 tonnes de
sel marin. Espérons que, grâce aux
nouvelles routes et aux nouveaux che-
mins de fer, nous verrons le beau sel
d'Algérie lutter avec sucéès sur les mar-
chés européens.
Dans notre pays, les fabriques de soude
sont surtout établies au voisinage des
salines ou des mines de sel gemme.
Pour fabriquer l'acide sulfurique né-
cessaire à là transformation du sel en
sulfate de soude, on re se sert pas de sou-
fre, mais bien des sulfures métalliques ou
pyrites. On emploie surtout les pyrites du
bassin de Lyon. qui sont riches en soufre.
Dans le Nord, on tire les pyrites de Bel-
gique. Pour transformer le sulfate en car-
bonate de soude, on a partout sous la
main le calcaire qui est très abondant
quant au charbon, on le fait venir de Bel-
gique ou d'Angleterre, le nôtre laissant
trop de cendres.
Les matières premières de cette fabri-
cation sont plus chères en France qu'en
Angleterre mais dans ce pays la main-
d'œuvre est beaucoup plus élevée. Cepen-
reux, mais ce n'est pas à ses adversaires
qu'il s'en prend, c'est à ses amis. Il a bien
raison si ses amis lui avaient fait toutes
les promesses qu'il leur reproche d'avoir
violées, il aurait mieux valu pour lui
avoir de sages ennemis. M. Estancelin
déclare qu'il n'en veut pas aux républi-
cains, et, de leur côté, les républicains
le lui rendent bien. Le dissentiment n'est
pas entre lui et nous, il est entre ses pa-
trons et lui.
Nous ne commettons aucune indiscré-
tion, puisque la conversation de M. Es-
tancelin a été publiée avec autorisation,
absolument comme les confidences de
M. de Bismarck aux journalistes anglais.
M. Estancelin a fait au journaliste qui re-
cevait ses confidences cette réponse ma-
jestueuse « J'ai pour habitude de parler
toujours hautement. Tant pis pour ceux
qui ne sont pas contens M »
Eh bien oui, tant pis pour eux Tant
pis pour les conservateurs, tant pis pour
les hommes du 16 mai, tant pis surtout
pour les équilibristes constitutionnels!
C'est à ceux-là particulièrement que s'a-
dresse l'abandonné candidat de la Seine-
Inférieure il les a appelés des lâcheurs,
et il tient à son mot. Simples spectateurs
de cette querelle de famille, nous nous
bornons à la reproduction des pièces. Sic
Jo~M~M~
a J'ai pris dans la lecture de l'histoire de
mon pays, dans les événemens dont j'ai été
témoin, l'horreur des lâcheurs, de ces hommes
que l'on trouve dans toutes les crises prêts à
faire défection et qui, par faiblesse ou par
calcul politique, livrent à ses ennenus un
pouvoir qu ils ont souvent travaillé à com-
promettre.
)) Je n'en veux aucunementaux républicains
de leurs succès. Ce sont des joueurs hardis
et heureux ils ont gagné la partie par la bô-
tise des conservateurs plus encore que par
leur propre valeur. Nous allons les voir à
l'oeuvre maintenant et les juger comme parti
de gouvernement.
a Depuis un siècle nos malheurs ont eu
pour cause beaucoup p)utôt la faiblesse de
nos souverains, de nos chefs d'Etat, que l'au-
dace de nos adversaires.
Tous ont fui devant la révolution, sans la
combattre sérieusement, et ils en ont été ou
en seront les victimes.
Si Louis XVI à la tête de ses gardes-du-
corps et des Suisses fût allé, comme le voulait t
M. de Saint-Priest, recevoir au pont de Sèvres
la visite des faubourgs de Paris, est-ce que la
révolution, déjà pacifiquement accomplie par
le concours du roi et de l'Assemblée, n'aurait
pas donné une pleine satisfaction aux vœux
de la nation, sans que nous ayons à déplorer
les pages sanglantes qui attristent notre his-
toire ? '?
N Charles X, à Rambouillet, répondait à
M. Odilon Barrot qui lui apportait un sauf-
conduit «Un sauf-conduit? Mais j'ai ma
garde et quarante pièces de canon s Puis le
vieux roi, quelques heures plus tard, cédant
à des considérations que vous savez, et trompé
sur la démonstration parisienne qui se por-
tait sur Rambouillet, quittait, sans s'en être
servi, et sa garde et son artillerie, et, accom-
pagaé seulement de ses fidèles gardes-du-
corps, prenait au pas le chemin de l'exil.
o En 1848, j'étais aux Tuileries au moment
de la révolution. J'aurais peut-être beaucoup
à écrire sur les événemens dont j'ai été té-
moin. J'ai assisté à l'agonie d'une dynastie
que j'aimais. Je l'ai vue, heure par heure,
laisser tomber ses armes, qui lui étaient ar-
rachées par les lâcheurs d'alors. Je l'ai vue
s'abandonner sans défense à l'insurrection.
plus surprise peut-être de sa victoire que le
gouvernement de sa défaite. M
Arrivant à parler des événemens de
l'année dernière et du 16 mai, M. Estan-
celin apprécie ainsi cette période poli-
tique
« Quand on avait débuté par la lettre à
M.JulesSimon et la prorogation des Chambres,
la conséquence logique et immédiate devait
dant nous vendons nos produits à un prix
plus élevé que les Anglais, parce qu'ils sont
de meilleure qualité. Les Anglais, montés
sur un pied gigantesque, travaillent sur
de.grandes masses de matière première à
la fois; aussi leurs réactions sont-elles
moins achevées que d~ns nos appareils
de plus petite dimension. La soude fran-
çaise est peu exportée. Il n'en est pas de
même de la soude anglaise. Son princi-
pal débouché était autrefois l'Amérique;
mais, depuis le traité de Washington, elle
a inondé de ses produits les marchés al-
lemands, et fait si bien qu'en 1873 le gou-
vernement allemand, pour sauver son in-
dustrie nationale d'une ruine inévitable, a
frappé la soude d'un impôt de 90 centimes.
L'industrie anglaise se perfectionne cha-
que jour. MM. Jonës et Walsh ont intro-
duit dans les usines un fourneau mécani-
que qui permet d'employer S 0/0 de moins
d'acide sulfurique pour décomposer le sel
marin et de terminer l'opération en six
heures à 420" au lieu de C30". Dans la sec-
tion anglaise, on verra aussi les appareils
de MM. Hargr.eaves et Robinson, qui dé-
composent directement le sel marin sans
acide sulfurique. Ils font arriver directe-
ment les, vapeurs d'acide sulfureux pro-
duites par le grillage des pyrites dans des
chambres contenant le sel marin, de l'air
et de la vapeur d'eau. Ils évitent ainsi
tous les frais qu'entraîne la fabrication de
l'acide sulfurique. M. Mactear, de Glas-
gow, pour économiser le combustible, em-
ploie des fours tournans très ingénieux.
dont un modèle est à l'Exposition. Il éco-
nomise ainsi 60 0/0.
Malgré tous les perfectionnemens ap-
portés à la fabrication de la soude
par le procédé Leblanc les fabri-
cans ne sont pas sans inquiétude à
la vue des rapides progrès faits par un
procédé tout récent, celui que l'on ap-
pelle dans l'industrie le procédé de la
~o~c à ~WMMCKM~. C'est encore en
être la proclamation de l'état de siège; Don
pas un état de siège platonique, mais l'éta-
blissement d'un régime légal et vigoureuse-
ment autoritaire.
B La proclamation des 363 a paru le mi-
nistère, mis en accusation moralement de-
vant le pays, est resté inerte; le comité des
juriscocsultes s'est installé, a fonctionné, on
l'a laissé faire. Il est vrai qu'on placardait
dans toutes les communes un discours en
8 ou OGO lignes que personne ne lisait, et le
Bulletin <%M <7oHMKMM, qui avait le même
sort, mais dans lequel cependant des cher-
cheurs ont fini par trouver des insolences
parfaitement inutiles à t'adresse des 363.
s On combat des adversaires, on les frappe
si c'est nécessaire on ne s'amuse pas à les
taquiner, à les irriter, sans les afiaibiir. C'est
insensé
» Les élections du H octobre sont arrivées.
C'était un échec pour le ministère, qui. avec
une adorable confiance, se croyait sûr do 100
ou 120 voix de majorité.
a L'Opposition avait perdu une partie de
ses sièges; de formidables minorités mena-
çaient ses élus. Il fallait agir comme si t'en
avait gagné une demi-victoire et se préparer
résolument à la compléter par une seconde
victoire en jouant une partie nouvelle.
D Il fallait renforcer le personnel dans un
sens résolûment conservateur, non en pa-
roles, mais en actions, et d'abord montrer
cette assurance qui est la première condition
d'existence d'un gouvernt'ment.
a Au lieu de ceta, qu'avons-nons vu? S'il y
avait encore un ministère, il n'y avait plus
de ministres. Les plus avisés faisaient leurs
malles; les autres, comme des victimes rési-
gnées, attendaient l'heure du sacrifice et pré-
paraient leur oraison funèbre parlementaire 1
Le maréchal était légèrement éperdu t On di-
sait de tous côtes qu'il ne savait que faire, et
les seules conSdenct s qui sortaient de l'Elysée
étaient des aveux d'hésita'ion, de Mbtesse,
à décourager les esprits tes plus rcso'us
)) Le parti conservateur, sans direction après
la lutte, absolument abandonné, ne compre-
nait rifn à la situation.
a H s'était battu en prenant le nom du ma-
réchal comme drapeau; il croyait à ce cou-
rage qui devait grandir avec le péril, il en
attendait une éclatante manifestation.
"Indulgent pour les républicains, à qui je
n'ai rien à reprocher, je maudis les misérables
lâcheurs qui. appartenant au parti conserva-
teur, sont seuls les criminels auteurs d'une
situation dont les conséquences commencent
à frapper les plus opiniâtrement aveugles.
D C'est leur défection qui a été la cause de
notre défaite, et elle ne sera réparée qu'après
des épreuves dont personne ne peut prévoir
la durée 1
s Ayant une occasion de dire & mes conci-
toyens la vérité sur leur compte, je l'ai sai-
sie, et le retentissement de quelques paroles
prononcées dans un modeste comice agri-
cole m'a prouvé que j'avais frappé juste les
échos du parti conservateur tout entier
m'ont dit que la malédiction qui était sortie
de mes lèvres était dans le cœur de tous. D
En effet, nous avons donné à l'élo-
quence familière de M. Estancelin tout le
retentissement dont nous pouvions dispo-
ser. Rien ne nous réjouit plus que le spec-
tacle de ces récriminations en petit co-
mité les fleurs du candidat du canton d'Eu
ont droit à une médaille, et nous ne
voudrions pas qu'on pût dire d'elles
Ainsi meurent aux champs ces roses passagères
Qu'on ne voit point rougir, et qui, loin des bergères,
D'inutiles parfums embaument les déserts.
Nous ne voulons point laisser dans le.
désert le miel de 1' cawe~oMe nous ai-
mons mieux le faire savourer aux bons amis
de M. Estancelin. On apprend beaucoup
en recueillant ces évaporations des amis
intimes. Ainsi ce pauvre Louis XVI, en
faisant tirer sur le peuple des faubourgs,
aurait empêché la Révolution française.
Ainsi ce pauvre Charles X, en tuant des
Français au lieu de tuer des lapins, au-
rait arrêté le cours de la Révolution. Ainsi
ce pauvre Louis-Philippe, en faisant fu-
siller la garde nationale, composée de ses
électeurs, aurait encore enrayé cette éter-
France qu'il a été imaginé par deux in-
génieurs des manufactures de l'Etat,
MM. Schlœsing et Roltand. Ces deux sa-
vans, voyant que le procédé Leblanc né-
cessitait une grande quantité de combus-
tible et que la France n'est pas très riche
en charbon, résolurent de chercher un
mode de production de la soude par voie
humide. Et, pour y arriver, ils firent agir
au sein de l'eau le bicarbonate d'ammonia-
que sur le sel marin. Par double échange,
il se forme du bicarbonate de soude
peu soluble qui se précipite et du chlor-
hydrate d'ammoniaque ou sel ammoniac
qui reste soluble dans l'eau. Le bicarbonate
desoudeestcalcinéetdonnealors naissance
à de la soude artificielle et àde l'acide car-
bonique. Quant au sel ammoniac, on le
traite par la chaux et il régénère de l'am-
moniaque que l'on recombine avec l'acide
carbonique dégagé dans la première réac-
tion, pour reformer du bicarbonate d'am-
moniaque qui servira à de nouvelles opé-
rations. Il reste du chlorure de calcium
que l'on rejette. On voit quelle économie
apporte cette méthode, qui régénère les
produits dès que leur action est achevée.
MM. Schlœsing et Rolland fondèrent
à Puteaux une usine qui produisait
2o,000 kilogrammes de soude par mois;
mais cette usine fut obligée de s'arrêter, à
cause des exigences du fisc qui percevait
des droits exagérés surleselmarin.Dureste,
à chaque pas nous verrons des industries
nées en France et tuées par les impôts
exorbitans dont on frappe les matières
premières. Nous savons bien que l'état
de nos finances, après nos récens mal-
heurs, nécessite de grands sacrifices mais
il faut convenir aussi que plusieurs in-
dustries chimiques ont été fort atteintes
par les impôts sur le sel et l'alcool et par
les frais de transport. Malgré les pertes es-
suyées, on peut admirer à l'Exposition la
vaillance de nos fabricans car, malgré
toutes les charges qu'ils supportent, ils
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