Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-09-04
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Description : 04 septembre 1878 04 septembre 1878
Description : 1878/09/04. 1878/09/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JËDITÏON RE PARÏS.
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V~pMttise (CNH), chez ?. Ore~te* Tomt!
JMJMAL DES DEBATS
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en Belgique, en Italie,
dans le Lutembou* en Turquie,
m Suisse, en Syrie, en Roumanie et daM Mtt
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon,
_jM moyen d'une valeur payable a Paris cm a<
XtMdats-Msto, soit internationaux, soit trMt~tt
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs do postes;
et dans tous :es autres pays,
~tH'tàToi d'une Talenr payàN~ -M~
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t, place
OUmbWeattda~~maM~ttt:
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POUTRES ET MTTËMIMS
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~A~MS SEPTEMBRE
L'A.ub'iehe épjouvé u.ne ei ~ve dé-
aepHon en trouvant en Bosnie et en
Herzégovine âne ïésistance à laquelle
personne ne s'attendit, qu'elle est bien
près de se croire et que l'Europe est
bien près de la croire victime d'un mal-
heur pans compensation. Il M faudrait
pourtant pas se laisser aller à un pessi-
misme exagère. Les plus grandBS et les
meUleufes armées, exposées aux épreuves
q)je l'armée autrichienne suttit en ce mo-
ment, n'y auraient certainement pas résisté
avec plus de courage, de constance et de fer-
meté. A~ milieu de crtiels embarras, l'Au-
triche peut se consoler en constatant que
la réforme militaire à laquelle elle tra-
vaille depuis onze ou douze ans à plei-
nement réussi et que l'expérience justifie
toutes ses espérances. L'iotroduction du
service militaire universel et obligatoire
risquait de détruire les qualités bien con-
nues dusoldatautrichien. Ï) n'enarten été.
Tous les renseignemens qui nous arrivent
du théâtre de la guerre prouvent que
l'Autriche possède une armée sérieuse et
respectable Btlë a d'autant plus de
mérite à cela que la Délégation du
Keichsrath a toujours été loin de
montrer la libéralité inépuisable qui
caractérise nos Chambres dès qu'il
X'agtt du grand intérêt de Id rédrga-
msation des forces nationales. On se ferait
difncilement l'idée chez nous de ce qu'est
la discussion du budget de la guerre à
Vienne. Toutes les propositions du mi-
nistre sont étudiée8 ~vec t{n étontiant
esprit de lésinerie; quatre députés en
particulier, MM.Herbst, Giskra, Sturm
etpemel, se sont attiré le nom de qua-
tuor des biSeurs (~M~M) par
l'ardeur avec laquelle ils s'appliquent à
rogner le~ ehinres les plus insigniiians
dans les chapitres du budget de la guerre.
Eh bien! malgré la parcimonie du
R~chsrath un travail sérieux s'est fait
en A'itriohe depuis Sa~wa, et les résul-
tai, comme on peut le constater aujour-
d'hui, en sont excellons. Si l'on considère
dans quelle Coùtréë détestable opèrent. les
troupes autrichiennes, dans quelles cir-r
constances démoratisantes elles combat-
tent, on admirera leur force de résistance,
leur entrain, leur solidité. 11 n'y a en
Bosnie ni Mates, ni chemins dé fer, ni ri-
vjtëres navigables, ni canaux, ni rien de
ce que les armées ont l'habitude de ren-
contrer à notre époque lorsqu'elles s'a-
vancent dans un pays ennemi. C'est sur
un terrain semé de rochers, dépourvu de
communications, environné d'embûches,
qu'il faut lutter contre un adversaire in
Ëaisissable. Et cependant les opérations
«ont si bie!i exécutées que SerajéWo a,
été prise, presque jour pour jour, au mo-
ment indiqué par les plans de la campa-
gne. La mobilisation de l'armée s'est faite
d'une manière très remarquable. La ma-
chine fonctionnait si bien, qu'aucun frot-
tement ne s'y est produit. Les hommes se
i~nt rendus à l'appel avec une étonnante
ponctualité presque personne ne man-
quait au rendez-vous. Quelques divisions
ont été mobilisées en douze jours, ce qui
est un minimum très respectable pour une
opération aussi déMcate. D'après tous les
témoignages, cette troupe, composée de
soldats très jeunes ou de réservistes ma-
riée et appartenant aux professions bour-
geoises, se comporte admirablement au
feu. Aumitieu de combats partiels, d'em-
buscades, de guet-apens continuels, la
discipline, le bon esprit, la soumission au
commandement ne se sont pas détoeH-
tis un seul instant. Les nouveaux sol-
dats autrichiens valent les anciens. Plaise
au Ciel que les nouveaux officiers vaillent
mieux que leurs prédécesseurs
On paraît avoir été frappé en Allema-
gne pays où l'on va au fond des choses
et où l'on ne juge pas sur les apparences
de cette bonne tenue de l'armée autri-
chienne. La 6"~Nord en parle longuement et avec une
vive saHsfa.ction. En revanche, du côté
serbe~ et italien, on met tout. en œuvre
pour discréditer l'Autriche et pour faire
courir des bruits désavantageux sur l'état
de ses troupea. C'est sur la 20" division, la
division Szapary, composée principale-
ment de Hongrois, que les faiseurs de cou-
teUes ont concentré tous les enbrt~ de leur
génie inventif. On a représenté plusieurs
fois déjà cette division comme dispersée,
ohé fois même comme faite prisonnière; on
& dit qu'elle avait perdu toute une batterie
de canons Pchatius, des milliers d'hom-
mes tués ou blessés; qu'eue n'avait pas
pu emporter ces derniers, et qu'ils avaient
été anreusement mutilés par les in-
surgés qu'elle avait égaré son train,
et qu'elle était prête à mourir de
faim. Si la moitié seulement de ces
renseignemens était exacte, il est clair que
la division Szapary, isolée et sans renfoits,
aurait été écrasée, et qu.e le général Phi-
ïippovitch aurait vu ses communications
avec sa base d'opérations sérieusement
menacées. Tout cela ce repose donc que
sur des suppositions pleines de fantaisie.
La vérité est que la division Szapary a
subi les con&équences de la faute qui
a présidé à toute l'occupation. Comme on
n'avait pas prévu à Vienne la tbrce de
la résistance qu'on allait rencontrer, on.
avait envoyé sur le théâtre de la lutte
~es forces insuffisantes. « La. M' t' vision, dit le Z~o~ de Pesth, se
p trouve aujourd'hui en présence d'au
p ~noins 23,000 mahométians. Selon des ia-
formations assez dignes 4e foi, ces der-
hiers disposent de 1~,000 fusils système
p Henry Martini, de 800 fusils système
Snyders, et de 3,000 fusils defabrication
belge. Les insurgé.:) se composent de
f rédifs et de niza.ms bosniaques (avec
ic 16 bou.che.s à feu dont 6 krupp),
? et en majorité de mahométaas de
la Fosavina. Le gênerai Szapary
?" n'avait à leur opposer, au commence-
") ment de la lutte, que 6,840 hommes. On
admire la retraite de ce général plus
~que mainte victoire, n 1) En effet,
cette retraite n'a pas été sans mérite.
Oblige de se retirer sur Doboï et
d'y attendre des renforts, le général
S~apar~ s'y est implanté si vigoureuse-
ment qu'il a pu, avec sa petite troupe,
repousser toutes les attaques des forces
supérieures de l'ennemi et mettre en échec
tes insurgés musulmans, grossis par des
bandés serbes révolutionnairëa. Il tient
bon jusqu'ici, et, d'après les dernières
tKMveUés, ayant reçu du secours, il se-
rait prêt à reprendre l'onensive. « Les
? nouvelles officielles, dit la G~~c <~
M ~~wM~<* ~M 2V< nous apprennent
M qu'il n'a perdu ni un canon, ni un cha-
riot, ni un blessé; aucun homme vi-
vant n'est resté dans les mains des in-
M surgés; tous ont été ramenés, et si
les Bosniaques ont voulu exercer leur
M cruauté, ils n'ont pu mutiler que des
cadavres. M On a fort exagéré, d'ail-
leurs, les pertes générales de l'armée. La
des listes contenant les noms et qualités
de toutes les victimes de la guerre, tant
tuées que blessées. Les pertes totales,
jusqu'à la prise de Serajewo inclusive-
ment, ne dépassent pas i,SOO hommes.
Le courant pessimiste est tellement
fort contre l'Autriche, qu'on a prétendu en-
core que les approvisionnemens avaient
été Mis d'une manière déplorable et que
les troupes avaient failli manquer de tout.
D'après les réci's du théâtre de la guerre,
U y a eu en enet, au premier moment,
une confusion trop naturelle mais bientôt
tout s'est régularisé. Il était impossible
quil en fût autrement. On ne saurait com-
parer l'œuvre que l'intendance autri-
chienne a dû accomplir avec la tâche or-
dinaire des intendances. Les difficultés
abondent dans un pays où il faut faire
traîner les vivres par des milliers de
chariots dans des chemins à peine tra-
cés, à travers des gorges et des défilés rem-
plis d'obstacles. Il paraît cependant que
les soldats n'ont pas beaucoup souffert.
Les journaux de Vienne enregistrent,
parmi les plaintes les plus vives, celle de
réservistes qui ont été condamnés à vivre
debiscuit pendant troisjours. Est-ce donc là
un sort si rigoureux pour des soldats en
campagne? L'Â-utriche a du malheur de-
puis quelques années aussi est-on tou-
jours disposé à désespérer d'elle. Peut-
être même n'a-t-elle pas plus de confiance
que les autres dans sa propre fortune. Il
nous semble pourtant qu'il lui reste ce
qui fait la force d'un pays, une armée
solide et capable de résister à de cruelles
épreuves.
BOURSE DE PARIS
CMtnre te 2 te 3 Htmoxe. Mettate.
a e/w
Comptant. M 73 T! S .30
Fin courte 80 TH8.30.
ao/e
amortissable.
Comptant. 8Û. 80<5.i5.
Fincour.80i0. 8Q15. B.
At/ee/o
Gomptantl092S.t08'7tJ. .M.
)m/
Comptante 40.«28a.5.
Pinceur. ~& 70 113 10 .40.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt H 00. H3fr.05,H3fr.,113fr.tS,
H3M33/4.
30/0. 77fr.OS,77fr.l5.
SO/Oturc. i4fr.,13fr.95.
Egyptiennes 6 0/0.. 280 fr.. 278 fr., 280 fr. 621/2.
La vente par le Trésor du 3 0/0 amortis-
sable ayant atteint te chiffre de 90 mitliona.
les guichets du Trésor seront très prochaine-
ment fermés.
TéMgfapMe pftv~e
(Sarrtce tConstantinople, le 1" septembre.
Le Sultan a adressé à l'empereur Alexandre
une lettre relative au sort des matheureux mu-
sulmans de la Ro.umelie et de la Bulgarie, par
su~te de la persécution des Bulgares, et priant le
czar de donner des ordres afin de mettre fin à
cette persécution.
La réponse de l'empereur Alexandre manifeste
de l'étonn~ment. EUe dit que les rapports ont été
exagérés. Les commandans ont l'ordre de faire
respecter la tranquillité de tous, sans distinction
de race. Les coupables seront sévèrement punis.
Vendredi dernier, le Sultan a appelé Halim Pa-
cha au palais; l'entrevue a duré deux heures.
Londres, le 3 septembre.
On télégraphie de Constantinople au y~m~
« Le bruit que les troupes russes auraient cessé
de s'embarquer est complètement faux. »
Le journal là ?*w~M e publie une Note indi-
quant que la Porte a lintention d'introduire
en Asie-Mineure les réformes suggérées par
M. Layard.
Le Dde' Péra, que la Cotte anglaise doit quitter Gaili-
poli la semaine prochaine,
B~après une dépêche de BerMn adressée au
M~fM!~ .?M<, le gouvernement russe est extrê-
mement indigné du rapport, d'enquête présente
par la commission des monts Rhodope. Il est
spéeiatement très irrité contre le délégué qui a
Écrit ce rapport.
On télégraphie de Constantinop!e au S~M~sr~
< Des négociations ont été ouvertes entre le
prince Labanof et Safvet Pacha retatirement à
t'indemnité de guerre et aux frais occasionnés
par l'entretien des prisonniers turcs.
& Les demandes de la Russie sont modérées.
Le même journal, dans une autre autre dépê-
che de Oonstantinopte, apprend de source otn-
icielle que. par suite de l'extension de l'insurrec-
tion musulmane d'Adana, la Porte a accepté les
(propositions de l'Autriche pour une convention, s
Londres, le 3 septembre.
On télégraphie de Trébizonde au .Da~y ~~M.'
« Une tentative des Lazes pbur obtenir des
approvisionnemens et des nmmtions a échoué.
s Les Russes n'ont plus accordé de délai pour
t'évacuation de Batoum à laqueUe on procède, s
Londres, le 3 septembre.
Le Daily .A~M, dans une dépêche de Rome,
annonce que la (?velte que des volontaires italiens sont allés re-
joindre les insurgés bosniaques.
Berlin, le 3 septembre.
C'est le comte Stolberg qui ouvrira la prochaine
session du Rëichstag.
Le Caire, le 3 septembre.
Riast Pacha ~es~&bmmé .ministre des ananoes
par intérihi.
Washington, le 2 septembre, soir.
Pendant le mois d'août, la dette publique a été
diminuée de 6,476.f'00 dollars. L'encaisse métal-
tique du Trésor s'élevait, au 31 août, à238.Mi,0()0
dollars; et la réserve de papier-monnaie était de
z,l22,000 doUara.
Midhat Pacha est attendu à Paris demain
soir.
Avant do quitter Londres, il a dîné à l'am-
bassade ottomane.
SERVICE ADVERSAIRE DE M. THtERS.
Cette grande tournée de deuil national du
3 septembre 1877 est loin d'avoir été oubliée
par la population parisienne on a pu le voir
aujourd'hui en présence de l'immense cortége
qui se pressait à t'ihtérieur et autour de
Notre-Dame pour rendre un nouvel hommage
à la mémoire de M. Thiers. Chacun, dans
cette foule où toute la France était si digne-
ment représentée, a apporté l'expression res-
pectueuse de regrets sincères et d'une môme
pensée d'admiration et de reconnaissance. Le
spectaeto de ces miniers' d'hommes, calmes
et recueillis, a été certainement aussi tou-
chant, aussi imposant que celui' des funé-
railles du grand citoyen que la France a
perdu. Nous avons assisté, comme l'année
dernière, à une véritable explosion du senti-
ment poputaire.
Midi précis avait été Ëxé pour le service
solennel céiébré à l'église métropolitaine en
l'honneur de M. Thiers. Dès dix heures et
demie, les commissaires chargés de la forma-
tion du cortège, les délégations des départe
mens et des villes, les députations particu-
lières, ces dernières comprenant entre au-
tres les députations de l'Ecole normale su-
périeure, de l'Ecole polytechnique, de l'Ecole
de Droit, de l'Ecole des Hautes Etudes, de
l'Ecole centrale, de l'Ecole dos Beaux-Arts, de
l'Ecole d'Alfort, de l'Ecole de Cluny, de
t'Ecole des Arts-et-Métiers, des lycées de
Paria, de l'Association phiiotochnique, de la
Société française de bienfaisance de Londres,
d<-s membres du Congrès franco-américain,
des graveurs de Montmartre, des usines Leven,
Bertrand, Cogniet, Claparëde. des Alsaciens-
Lorrains restés Français, du Cobden Club de
Londres, se réunissaient sur la place du
Carrousel {côté du pavillon MoIIien). Les
commissaires portaient comme insigne~ un
brassard de crêpe noir frangé d'argent. A
onze heures et demie, aprèd avoir suivi la
rue de Rivoli, la place du Ch&telet, le pont
Saint-Michel, le boulevard du Palais et l'ave-
nue do Constantine, les délégations et les dé-
putatious arrivaient sur le parvis de Notre-
Dame, où des escouades de gardiens de la
paix et des gardes républicains à cheval con-
tenaient difficilement la foule.
Vue de la place qui précède le portail occi-
dental, l'église avec ses immenses draperies
de deuil offrait l'aspect le plus majestueux.
On s~it que trois portes perçent la façade de
Notre-Dame celle du miiieu ou du Juge-
ment, celte du nord ou de la Vierge, et code
du midi ou de Sainte-Anne. Ces trois portes
en ogive s'ouvrent sous des voussures pro-
fondes ornées avec un art iuSnietsurmontées
de tympans sculptés. Les tentures s'élevaient
bien au-dessus de ces trois entrées de la ba-
silique, car elles atteignaient l'étage supé-
rieur ou cordon dentelé des niches royales,
dit galerie des rois, c'est-à-dire une hauteur
de 18 mètres. Du pied des 28 statues de cette
galerie qu'abritent des arceaux trilobés pen-
daient dt*s tentures noires couronnées d'un
énorme bandeau rehaussé de franges et de
galons en argent brillant et en argent oxydé.
Sur ces tentures on apercevait des écussons
d'une grandeur proportionnée à celle da l'é-
dince.et sur lesqueisselisaiententrelacéésies
lettres A et T au-dessus d'un ruban flottant et
portant la devise PatriamCo~M~. De lourdes portières doubles, plafon-
nées d'étoites et relevées par des câblés à
nœuds alsaciens et à crépines d'argent, gar-
nissaient chacune des portes. De distance en
distance étaient placées de gigantesques pal-
mes en argent.
L'intérieur de l'église présentait le coup
d'œil le plus grandiose qui se puisse ima-
giuer. Depuis des siècles, de magnifiques so-
lennités, des baptêmes de priuces, des ma-
riages et des funéraiUes de rois, des services
pontificaux ont été célébrés à Notre-Dame;
mais jamais on n'avait vu dans la vieille ba-
silique une pareille splendeur jamais on n'y
avait entrepris un travail de décoration aussi
étendu. La mise en place des échafauda-
ges a duré plusieurs jours et présenté de sé-
rieuses difficultés. On a pu constaterqu'aucun
accident ne s'était produit aucune sculpture,
aucune pierre du majestueux édifice n'a subi
la moindre détériora'ioa.
Los grands piliers qui soutiennent le poids
des angles des tours, et qui montent d'un
seut jet jusqu'aux voûtes, les pilastres, les
colonnes, les nefs latérales, les chapelles et
la grande nef jusqu'à 33 mètres de hauteur,
étaient tendus de draperies noires agrémen-
tées de motifs ea argent, et relevés par des
embrasses accrochées à d'énormes patères
également en argent. Dans la grande nef, sur
la « litre B en velours et en hermine, étaient
suspendus, à intervalles égaux, de superbes
éeussons portant au centre les initiales A T,
des palmes croisées obliquement,etlalégende.
comme ceux du grand portail. Les tribunes
avec leur triple ogive, supportées par de
sveltes colonnettes, et qui forment pour ainsi
dire une seconde cathédrale, suspendue aux
flancs de la première, les transepts avec leurs
énormes piiiers étaient également recouverts
de draperies de deuil sur lesquelles la dé-
coration rappelait l'ogive du monument. Les
bas-côtés, divisés en galeries pardes files déco-
lonnes entourées do colonnettes détachées
du fût principal, avaient aussi été envelop-
pés de tentures noires avec étoiles Manches
et croix romanes; ce qui n'avait pas été fait
pour le service de Pie IX. Il en était de môme
des travées, des piliers et des quatorze co-
lonnes libres qui supportent les arcs du
chœur et du double collatéral qui environne
le chevet autour duquel rayonnent quinze
chapelles que l'on avait laissées à découvert
au moyen de longs rideaux retenus par des
embrasses en cordelière blanche se rejoignant
aux chefs des arcades.
Un baldaquin funéraire, formé d'écharpes
parsemées d'étoiles blanches, et relevées et
accrochées aux quatre grands pilastres des
transepts, tombait du sommet de'la voûte et
Couronnait le catafa!que, véritable chef-d'œu-
vre artistique. Ce catafalque, d'un modèle
spécial, inspiré d'un dessin de M. Visconti,
et qui n'avait, par~conséquent.ifiguré dans au-
cune cérémonie, se composait de plusieurs
corps et mesurait 8 mètres HO centimètres de
hauteur, sur H mètres de largeur et 6 mètres
40 centimètres de profondeur.
Le soubassement était décoré de motifs
d'argent sur fond noir, rosaces, croix, étoiles
les gradins, couverts de velours et de roses
naturelles entrem6)ées, s'élevaient jusqu'à
l'estrade qu'enveloppait un drap mortuaire en
velours de soie noire, orné de crépines, de
broderies et da larmes d'argent, et que sur-
montait un dais magniSque avec colonnes
Louis XVI, patëres, draperies et rideaux à
l'antique, frangés et galonnés d'argent. A
chaque angle on remarquait une statue allé-
gorique en argent, et de chaque côté un pal-
mier naturel. Des torchères, des candélabres,
des cassolettes, des lustres, des chandeliers,
des souches et des appliques entouraient le
catafalque dont la base était jonchée de fleurs,
et composaient, avec les cierges du chœur et
de l'a.utel, le luminaire le plus somptueux
que l'on ait jamais organisé dans une solen-
nité funèbre le nombre total des 'uammes
s'élevait à quatre miUe.
La direction et l'organisation intérieure de
l'église avaient été confiées aux soins de
M. Aldrophe, architecte; plusieurs fois par
jour celui ci prenait les ordres de M" Thiers,
qui s'est occupée de tout jusque dans les
plus petits détails.
Un peu avant midi. M"" Thiers et M"" Dosne,
accompagnées de plusieurs membres de leur
famille, sont entrées par une porte latérale
et se sont assises dans un espace réservé si-
tué à gauche, entre la table de communion et
la grille du chœur, où des chaises avaient été
spécialement disposées pour elles. La partie
opposée, à droite, était réservée à la famille,
aux amis intimes et à la maison. Les fem-
mes des ministres, des ambassadeurs et des
grands dignitaires étaient placées dans le
banc d'œuvre, eh face de la chaire de Vérité.
Au fur et à mesure de l'arrivée des assis-
tans, M. Beurdeley, avocat à la Cour de cas-
sation, assisté de vingt commissaires choisis
parmi les amis de M. Thiers, présidait aux
installations qui ont eu lieu dans l'ordre
suivant
A droite, dans la nef, en face du chœur, les
sénateurs, les députés, l'Institut, les Acade-
Mea, les députations de Paris, Versailles,
Marseille, Aix et Belfort, les villes des autres
départemens par ordre alphabétique, les in-
vités, la musique de la garde républicaine.
A gauche, les ministres, les sous-secrétaires
d'Etat, les membres du corps diplomatique,
du Conseil d'Etat, les grands dignitaires, les
officiers de terre et de mer, les invités.
Le transept de gauche était réservé à la
presse; les tribunes du chœur, coté droit,
étaient occupées par les dames, et celles du
coté gauche, par les commissaires et les délé-
gués de l'Exposition universelle. Ecfin les
tribunes situées au-dessus de la seconde nef,
à droite et à gauche, étaient également ré-
servées aux dames.
La maîtrise de Notre-Dame, 1,200 enfans
de l'orphéon de la vitle de Paris, dirigés par
MM. Danhauser, Pessard et Pauraux, et la
musique de la garde républicaine occupaient
le chœur à gauche. Les familles des orphéo-
nistes avaient pris place tout autour.
A midi un quart, le service religieux a
commencé. La messe de TS~M~i~ à quatre
voix en plain-chant harmonisé, avec accom-
pagnement d'orgues et de musique militaire,
auxquelies on avait adjoint douze harpes et
vingtcontre-basses, a été célébrée par M l'abbé
de Geslin, archiprètre de Notre-Dame, qu'as-
sistait un nombreux clergé. A l'Offertoire, un
.0 composition de M. Vervoitte, inspecteur
général des maîtrises de France, a été exé-
cuté à grand orchestre. Puis la musique de 1~
garde républicaine a joué seul l'andaûte de
Lorelli de Mendeissohn, et l'andante en de
Beethoven~ qu'affectionnait particulièrement
M. Thiers. Enfin, à l'Elévation les 1,200 enfans
d'~ l'orphéon de la ville de Pans oat chaulé un
F~J%~M, solo par M. de Lagéni, etchœur,avec le
concours de la maîtrise de Notre-Dame, des
instrumentistes et de la musique de la garde
républicaine dirigée par M. Sellenick. Cette
dernière partie de la messe a été du plus
grand effet. Jamais l'immense cathédrale n'a-
vait retenti d'accords aussi puissans et aussi
imposans.
Après l'absoute, donnée par l'archipretre
de Notre-Dame, les délégués des départe-
mens et des vitles se sont reformés en cortège,
chacun portant une couronne, et se sont di-
rigés vers le Përe-Lachaise.
Noua avons remarqué parmi les assistana
le général d'Abzac, représentant le maréchal
de Mac-Mahon, Président de la république
MM. Waddington, ministre des àHaires étran-
gères; de Marcère, ministre de l'intérieur, et
Lepère, sous-secrétaire d'Etat; de Freycinet,
ministre des travaux pub.les, et Sadi Carnot,
sous-secrétaire d'Etat; Léon Say, ministre
des finances, et Cochery, sous-secrétaire d'E-
tat Teisserenc de Bort, ministre de l'agri-
culture et du commerce, et Girerd, sous-se-
crétaire d'Etat; Bardoux, ministre de l'in-
struction pub)ique, et Casimir Périer. soUs-
secrétairo d'Etat; Pothuau, ministre de la
marine; Savary, sous-secrétaire d'Etat à la
justice (M. Dufaure est en ce moment dans
la Charente-Inférieure) M. le général Saint-
Cyr Nugues, chef de cabinet de M. le ministre
de la guerre (M. le général Bore! était absent).
Le corps diplomatique était représenté par
le prince de Hohenlohe, ambassadeur d'Al-
lemagne lord Lyons, ambassadeur d'An-
g!t'erre; M. le marquis de Molins, ambassa-
deur d'Espagne le général Cialdini, ambas-
sadeur d'Italie; les ministres de Suède et
du Chili; M. Kern, ministre do Suisse; le
chargé d'affaires d'Autriche remplaçant l'am-
bassadeur absent; les chargés d'affaires des
Etats-Unis dé la Colombie et de la république
de Pan-Salvador, de la Grèce, du Japon et du
Luxembourg; les premiers secré tairas des
ambassades d'Allemagne, de Russie, d'Es-
pagne, de Chine et des Etats-Unis d'Amé-
rique.
En tête dé la députation du Sénats
MM. Duclerc, vice président du Sé-
nat, et Bertauld, Krantz, Guillemaut, Char-
ton, Calmon, Huguet, Lacascade, Feray,
Labiche, Bérenger, Foucher de Careil, Cré-
mieux, Jules Simon, Barthélemy Saint-Hilaire,
Adam, de Lafayette, Martel, Tribert, général
Billot, de Saint-Vallier, colonel d'Andlau,
Humbert, Frébault, de Saint-Pierre, Dau-
pbinot, de Douhet, Testelin, Roger du Nord,
Arbel, Bozerian, Viellard-Migeon, Challemel-
Lacour, Pomel, Laserve, Lucet, Henri Martin,
Gilbert-Boucher, Toupet des Vignes, Mazeau,
Desmazes, Valentin.
En tête de la députation de la Chambre des
Députés, on remarquait M. Rameau, vice-
président MM. de Rémusat, Antonin Proust,
Sputler, Jules Ferry, Christophie, Lévéque,
Noël-Parfait, Farcy, colonel Lahglois.D'' Lioù-
Ville. Devaux, Franck-Chauveau, WUson, Le-
blond, Sourigues, Truelle, Boissy-d'Anglas,
Gasté, Soye, Gagneur, Robertde Massy, Tirard,
Léon Renault, Emile de Girardin, Ribot, Phi-
lippoteaux, Lecomte, Lanel, Pascal Duprat,
Jeuty, deChoiseul, de Mahy, Camille Sée, Se-
nard, Dreux, Logerotte, Papon, Riotteau,
Turquet, Guinot, Joubert, Chiris, Gailly,
Margaine;
Parmi les membres do l'Académie Fran-
çais", MM. Mignet, Camille Doucet, Marmier,
Legouvé, Cuvillier-Fleury, de Sacy, John Le-
moinne, Victorien Sardou, Charles Blanc,
Gaston Boissier;
Parmi tes membres de l'Institut MM. La-
boulaye, Franck, Picot, Emile Perrin, Dau-
brée, Egger, Hauréau, Paul Janet, Quicherat,
l'amiral Mouchez, Frémy, Milne-Edwards,
Cavelier, Lefuel.
Etaient présens le généraljbaron Aymard,
gouverneur de Paris; les généraux Lambert,
de Rivière, Lewal, Béziat et un grand nombre
d'officiers généraux et supérieurs de l'armée;
Le préfet de la Seine, assisté de son
secrétaire général M. Tambour; le préfet de
police, et parmi les préfets MM. Patinot,
Camescasse, Cohn, Paul Cambon, Jules Cam-
bon, Mahias, H~ndté, Herbette, Tenaille-
Saligny, Saisset-Schneider, d'Ormesson, Mo-
no~, Massicault, Lagrange de Langre, Fresne,
Merlin, Gravier, Genouille, Pinède;
Parmi les membres du Conseil d'Etat
MM. Tranchant, Collignon, Aucoc. Béren-
ger, Hély d'Oissel, Vergniaud, JaBxerschmidt
Le procureur de la république de la Seine
et plusieurs de ses substituts; divers magis-
trats, entre autres M. Mano, vice-président
du tribunal civil do la Seine; M. Dittejuge à
Paris; M. Pt'rivier, procureur général à la Cour
de Besançon;
MM. Pallain, directeur du personnel au
ministère des finances; Adrien de Montebello,
sous-chef du cabinet du ministre des finan-
ces Gustave de Montebello, premier secré-
taire d'ambassade à Londres Xavier Char-
mes, chef du cabinet du ministre de l'instruc-
tion publique Georges Berger, directeur ces
sections étrangères à l'Exposition.
Parmi les Ottomans arméniens, nous avons
remarqué Odian Effendi, docteur Pechedi-
maldi, Whatchique, Guzel.
Toutes les mesures d'ordre avaient été pri-
ses avec le plus grand soin et étaient diri-
gées par M. Ansart. A l'entrée comme à la
sortie de l'église, tout s'est passé sans la
moindre confusion, et ces excellentes dis-
positions font grand honneur aux-commis-
saires délégués, aux commissaires de poiice
et aux officiers de paix.
Parmi les personnes présentes, nous avons
remarqué MM. Castelar, député aux Certes
Garnier-Pagès. ancien député; Guillaume Gui-
zot Anatole de laForge, directeurde lapresse;
Henry Aron, directeur du Journal o//?CM~'
Jules Bapst, Bérard-Varagnac, E. Legrand,
Gabriel Charmes, de la Madeleine, H. Hows-
saye. Charles Marelle, Khalil Ghanem
Auguste Jacquot, Ruau, directeur de la Mon-
naie Jules Gaillard.
A trois heur. s et demie, les délégués por-
tant des couronnes sont arrivés au cimetière
où une foule considérable occupait les ave-
nues qu'a suivies le cortège. En tête mar-
chaient, précédés de M. Vebin, commissaire,
les délégués de la jeunesse des écoles, sou-
tenant sur des brancards une énorme cou-
ronne de roses et de violettes; venaient en-
suite les délégués de l'Ecole centrale,
de l'Union libérale démocratique de Seine-
et-Oise, do Belfort, de Tarbes, de Saint-
Germain-en-Laye, de l'Orne, etc., etc.
Lorsque M°" Thiers et M"" Dosne, suivis des
membres de leur famille et des amis intimes.
sont descendus do leur voiture à l'entrée
de l'avenue ou se trouve le tomMau de
M. Thisrs, un long frémissement a par-
couru la fou~e qui a salué respectueu-
sement M"* Thiers et M"* Dosne ces
dames se sont avancées jusqu'à la cha-
pelle et sont restées quelques'!instans age
nouillées sur la première marche. Elles
se sont ensuite placées à droite du mo-
nument, et M. Beurdeley, avocat à là Cour
de cassation, qui avait présidé au placement
des autorités et des invités à Notre-Dame, a
prononcé les paroles suivantes
Madame, la jeunesse des écoles de Pa~is
N vous apporte sa'couronne en souvenir du
a grand homme qui a sauvé la France et
a fondé la république. s
M. Emile de Girardin. député du 9~ arron-
dissement, se tournant vers la tombe de
M. Thiers, a prononcé ces quelques paroles
a Recevez mes regrets, vous à qui j'ai auc-
D cédé sans pouvoir vous remplacer, e
Un volumineux registre bordé de noir est
placé à l'entrée du tombeau de M. Thiers. H
est tout chargé de signatures. Sur la garde
du livre sont écrits ces vers adressés par
M. Louis Ratisbonne à M" Thiors
Jtf"" y~t.
C'est l'hommage que Thiers rêvait pour sa mémhtrc
Le pays envahi fut par lui délivré
II y faut ajouter ce mot qu'écrit l'histoire
C'est pourquoi votre deuil aux Français est sacré f
Madame C'est pourquoi d'innombrables étoiles
Font resplendir vos sombres voiles,
Grande veuve avec qui la patrie a pleuré t
3 septembre~. ~HAT,sM~
Les couronnes une fois déposées sur Ja
tombe, Mme Thiers et M"" Dosne ont quitté le
Père-Lachaise au milieu d'une foule profon-
dément émue et respectueuse. Partout n'ont
cessé de régner le plus grand silence et le
plus grand recueillement. `
Voici la liste des délégations présentes a
ta cérémonie avec le nombre des délégués à
AISNE. Saint-Quentin, 7; La Fère 9.
Crépy, 4 Laon (conseil municipal; 2 Chî
teau-Thierry (conseil municipal). 4 Soissnn~
6; Laon (conseil génërat], S;CMtea~n!~
(conseil d'arrondissement), 3. ~erry
ALLIER. Moulins.
ALGÉRIE. Alger, Oran, Guelma.
ALPES (BASSES-). Digne.
ALPES (HAUTES-). Gap
ALpEs-MARiTiMEs. -Nice, 3- Grasse 3.
Cannes, 4 Menton, 3. 'ae, j,
ARDÉCHE.–Privas.
ARpENNES. Bazeilles, 1 Sedan < Re-
~~2, Vouziers, 3 Carignan, 2 °'
ARIÉ&E. FoiX. °
AUDE.–Troyes,S;Bar-sur-Aube2 2.
AUDE. Carcassonne (conseil généra!')
BOUCHES DU-RHÔNE. Aix Marseille
{conseil .généra.) 2; inspectas et i?~
cîpaK~ 6; Marseille (~eU~uS:
cipal), 3.
CANTAL.–AuriIIac.
CALVADOS.–Vire, 4; Trouvi))a M
fleur, 2; Caen, 6; Lis'ieux, ~Fronianch~ 9;
CHARENTE. Run'~c. ~~mancnes, l.
CHARENTE-INFÉRIEURE.–Sainte 9. ~p~
i; Roçhefort, 3. rs,
CHER. Bourges, b; Henriehémont,1-; );é,
'S.f.
cORRÉZE.–TuHe,l;Uzerchoi
CÔTE-D OR. Dijon, 3; Is-sur-Til'Ie
côTES-DU-NORD.-Dinan, ~.Lamnion 1
CREUSE. Guéret. ~triiion, t..
DOUBS. Besançon.
DR6ME.-Va)ef.ce, 3; MoatéUmar, I.
EusE,-Veruéuil, 2; Evreux, 3; lVeuboui'g,
ln~ 2; Louviers, 5; Le
Andelys, 3. 8
Cou~~3~hartres~2~S~ ·
Courville, 3; Chartres, f2; Chateaudun, 5'
Nogent-~Rotro~RonB'enSnér~'
~~TÊRE.-Brest, 2; Quimper, 6; Mor-
laia, 4.
CARONNE (HAUTE-). Toulouse.
Jourd~in" 3; Auch, 2; L'IIe-en-
Jourdain, 1.
g~a'BrM~
gnac, La Brède.
HÉRAULT. Montpellier.
iLLE-ET-viLAiNE. Rennes, 4; Dol, 1
INDRE. Châteauroux, 4; La Vern'eUo t
~NDRE-ET-LoiRE. Tours, S; conseil gén6-
ral, 3.
isÈRE. -Grenoble, i; Saint-MarceIlin 2
Vienne, ë; Meyzieux, J. ~~uu,
JURA. Salins, 3; Dôle, 1 Damparis, 1
~M~t.D~.
LoiRE. Montbrison, 2; Saint-Etienne, 3.
Lom-ET-GHER. B'ois, 6; Vendôme 3.
LOIRE (HAUTE-). Le Puy.
LoiRE-iNFERiEURE. Nantes 7; Fay, 1
LO~'Cano?~ 4; S.
LOT. Cahors.
LOMT-eARONNE Agen, 3; Marmande, 2.
LOZERE.– Mende.
MANCHE. Saint-LÔ, 2; Cherbourg, 3;
Avranches,2;Granvilie,2.
MARNE. Châtons-sur-Marne (conseil c6-
nérat), 6; Châlons-sur-Marne (conseil muni-
cipal), 4; Epernay, 3; Vitry-le-Francois, 2;
Reims. <; Montmirail, 3.
MARNE (HAUTE-).– Langres, S Chaumont, 2
MAYENNE. Laval, 2; Mayenne, 5.
MEURTHE-ET-MOSELLE. Nancy, 20; Luné-
vilie.S; Pont-à-Mousson.2; Tou!,l; impri-
merie Ory, 2; Cercle du Travail 1~
MEUSE. Bar-Ie-Duc. 4; Verdun, 4 Etala
2 SteMy, < Montmédy, 1 Commercy. 2
MORBIHAN.–VanDes. 2; Pontivy 3.
NIÈVRE. -Cosne, 4; Nevers, 1; La GhariM,
l;Clamecy,l;-Douzy,l.
NORD. Lille, 10; Valenciennes, 3; Rou-
baix, 10 Dunkerque, 3; Marchiennes 2; Cam-
brai, 4; Masnières. 1; Avesnes. 3; Fourmies
1 Hazebrouck, 2; comités industriels, 4; m-
nesd'Anzin,3;Anzin,2.
oiSE.–Compiègne, 12;Beauvais, 10-Sen-
lis, 2; S~mt-Vast. 4; Mouy, S; Ctermont. 1
Laneuvillf-Roy, 1.
ORNE. Atençon, 4 Laigle, 2.
pAS-DE-CALAis. Arras, 3; Calais, 4;. Bou-
logne-sur-Mer. 4 MontreuH-snr-Mer, 3; Saint-
Omer,8; Mf'uchy-Ie-Preux,2; Béthune, B-
Saint-Plerre-lès-Catais.K.
PUY-DE-DÔME.Thiers.
PYRÉNÉES (BASSES-).–Pau.
PYRÉNÉES (HAUTES-). Tarbes.
PYRÉNÉES-ORIENTALES. Perpignan
Prades, 1.
RHÔNE. Lyon.
SAÔNE-ET-LÔIRE. Maçon, 2; AntUB. 2'
Mesvres, 3. <
SAÔNE (HAUTE-). Gray, 4 Vesoul, 3 de-
légation du département, 30; Autray-Ies-
Gray, i; Lure, 1 Rioz, I.
SARTHE. Le Mans, Saint-Calais~
SAvoiE (HAUTE-). Sallanches.
SEINE. Asnières, i2; Auberviuiers, i2; et
23 communes.
SEtNE-ET-oiSE. Rueil; les anciens élèves
de l'Ecole centrale; 44 communes.
MMEM4SEPmmE
.ABOKM
tM &M PraMes-Sain~Qenpttin-i'Au~eFfots~ cm0t M ~'Mwanm~MMne'
Unan. pixmeift. '&ot8jaet<.
BtpM'temaM. siolr. ~Mac, M&.
PM<6. K &. 36 &. t8 &.
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it~an~M~'M, ~BM t~mm~t~. tMN~t'
in~M~tMt.apply toCMt~e and C*. fore~B nev<"
papers 6fMe; t7, Gresham ~treet, G. P. 0.:
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B. L!a~ ~W, W--«.
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tM, Strand. w- d ~ad~m. <
A Brm< TO/3:~ <<< ~~«M< «, f<' '»;
MaMle}M. daM t~: Mp~qu~! ejt da~ tM
bHothètfne* des MtM d* chemine dt ter ~etfaB
V~pMttise (CNH), chez ?. Ore~te* Tomt!
JMJMAL DES DEBATS
mCEMNSEPÏMBRE
im
ON -S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Lutembou* en Turquie,
m Suisse, en Syrie, en Roumanie et daM Mtt
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon,
_jM moyen d'une valeur payable a Paris cm a<
XtMdats-Msto, soit internationaux, soit trMt~tt
chez tous les directeurs do postes;
et dans tous :es autres pays,
~tH'tàToi d'une Talenr payàN~ -M~
L«
OtM MM. ~Mehey, ~mM«
t, place
OUmbWeattda~~maM~ttt:
t)!fMT
POUTRES ET MTTËMIMS
PAMS
~A~MS SEPTEMBRE
L'A.ub'iehe épjouvé u.ne ei ~ve dé-
aepHon en trouvant en Bosnie et en
Herzégovine âne ïésistance à laquelle
personne ne s'attendit, qu'elle est bien
près de se croire et que l'Europe est
bien près de la croire victime d'un mal-
heur pans compensation. Il M faudrait
pourtant pas se laisser aller à un pessi-
misme exagère. Les plus grandBS et les
meUleufes armées, exposées aux épreuves
q)je l'armée autrichienne suttit en ce mo-
ment, n'y auraient certainement pas résisté
avec plus de courage, de constance et de fer-
meté. A~ milieu de crtiels embarras, l'Au-
triche peut se consoler en constatant que
la réforme militaire à laquelle elle tra-
vaille depuis onze ou douze ans à plei-
nement réussi et que l'expérience justifie
toutes ses espérances. L'iotroduction du
service militaire universel et obligatoire
risquait de détruire les qualités bien con-
nues dusoldatautrichien. Ï) n'enarten été.
Tous les renseignemens qui nous arrivent
du théâtre de la guerre prouvent que
l'Autriche possède une armée sérieuse et
respectable Btlë a d'autant plus de
mérite à cela que la Délégation du
Keichsrath a toujours été loin de
montrer la libéralité inépuisable qui
caractérise nos Chambres dès qu'il
X'agtt du grand intérêt de Id rédrga-
msation des forces nationales. On se ferait
difncilement l'idée chez nous de ce qu'est
la discussion du budget de la guerre à
Vienne. Toutes les propositions du mi-
nistre sont étudiée8 ~vec t{n étontiant
esprit de lésinerie; quatre députés en
particulier, MM.Herbst, Giskra, Sturm
etpemel, se sont attiré le nom de qua-
tuor des biSeurs (~M~M) par
l'ardeur avec laquelle ils s'appliquent à
rogner le~ ehinres les plus insigniiians
dans les chapitres du budget de la guerre.
Eh bien! malgré la parcimonie du
R~chsrath un travail sérieux s'est fait
en A'itriohe depuis Sa~wa, et les résul-
tai, comme on peut le constater aujour-
d'hui, en sont excellons. Si l'on considère
dans quelle Coùtréë détestable opèrent. les
troupes autrichiennes, dans quelles cir-r
constances démoratisantes elles combat-
tent, on admirera leur force de résistance,
leur entrain, leur solidité. 11 n'y a en
Bosnie ni Mates, ni chemins dé fer, ni ri-
vjtëres navigables, ni canaux, ni rien de
ce que les armées ont l'habitude de ren-
contrer à notre époque lorsqu'elles s'a-
vancent dans un pays ennemi. C'est sur
un terrain semé de rochers, dépourvu de
communications, environné d'embûches,
qu'il faut lutter contre un adversaire in
Ëaisissable. Et cependant les opérations
«ont si bie!i exécutées que SerajéWo a,
été prise, presque jour pour jour, au mo-
ment indiqué par les plans de la campa-
gne. La mobilisation de l'armée s'est faite
d'une manière très remarquable. La ma-
chine fonctionnait si bien, qu'aucun frot-
tement ne s'y est produit. Les hommes se
i~nt rendus à l'appel avec une étonnante
ponctualité presque personne ne man-
quait au rendez-vous. Quelques divisions
ont été mobilisées en douze jours, ce qui
est un minimum très respectable pour une
opération aussi déMcate. D'après tous les
témoignages, cette troupe, composée de
soldats très jeunes ou de réservistes ma-
riée et appartenant aux professions bour-
geoises, se comporte admirablement au
feu. Aumitieu de combats partiels, d'em-
buscades, de guet-apens continuels, la
discipline, le bon esprit, la soumission au
commandement ne se sont pas détoeH-
tis un seul instant. Les nouveaux sol-
dats autrichiens valent les anciens. Plaise
au Ciel que les nouveaux officiers vaillent
mieux que leurs prédécesseurs
On paraît avoir été frappé en Allema-
gne pays où l'on va au fond des choses
et où l'on ne juge pas sur les apparences
de cette bonne tenue de l'armée autri-
chienne. La 6"~
vive saHsfa.ction. En revanche, du côté
serbe~ et italien, on met tout. en œuvre
pour discréditer l'Autriche et pour faire
courir des bruits désavantageux sur l'état
de ses troupea. C'est sur la 20" division, la
division Szapary, composée principale-
ment de Hongrois, que les faiseurs de cou-
teUes ont concentré tous les enbrt~ de leur
génie inventif. On a représenté plusieurs
fois déjà cette division comme dispersée,
ohé fois même comme faite prisonnière; on
& dit qu'elle avait perdu toute une batterie
de canons Pchatius, des milliers d'hom-
mes tués ou blessés; qu'eue n'avait pas
pu emporter ces derniers, et qu'ils avaient
été anreusement mutilés par les in-
surgés qu'elle avait égaré son train,
et qu'elle était prête à mourir de
faim. Si la moitié seulement de ces
renseignemens était exacte, il est clair que
la division Szapary, isolée et sans renfoits,
aurait été écrasée, et qu.e le général Phi-
ïippovitch aurait vu ses communications
avec sa base d'opérations sérieusement
menacées. Tout cela ce repose donc que
sur des suppositions pleines de fantaisie.
La vérité est que la division Szapary a
subi les con&équences de la faute qui
a présidé à toute l'occupation. Comme on
n'avait pas prévu à Vienne la tbrce de
la résistance qu'on allait rencontrer, on.
avait envoyé sur le théâtre de la lutte
~es forces insuffisantes. « La. M' t' vision, dit le Z~o~ de Pesth, se
p trouve aujourd'hui en présence d'au
p ~noins 23,000 mahométians. Selon des ia-
formations assez dignes 4e foi, ces der-
hiers disposent de 1~,000 fusils système
p Henry Martini, de 800 fusils système
Snyders, et de 3,000 fusils defabrication
belge. Les insurgé.:) se composent de
f rédifs et de niza.ms bosniaques (avec
ic 16 bou.che.s à feu dont 6 krupp),
? et en majorité de mahométaas de
la Fosavina. Le gênerai Szapary
?" n'avait à leur opposer, au commence-
") ment de la lutte, que 6,840 hommes. On
admire la retraite de ce général plus
~que mainte victoire, n 1) En effet,
cette retraite n'a pas été sans mérite.
Oblige de se retirer sur Doboï et
d'y attendre des renforts, le général
S~apar~ s'y est implanté si vigoureuse-
ment qu'il a pu, avec sa petite troupe,
repousser toutes les attaques des forces
supérieures de l'ennemi et mettre en échec
tes insurgés musulmans, grossis par des
bandés serbes révolutionnairëa. Il tient
bon jusqu'ici, et, d'après les dernières
tKMveUés, ayant reçu du secours, il se-
rait prêt à reprendre l'onensive. « Les
? nouvelles officielles, dit la G~~c <~
M ~~wM~<* ~M 2V< nous apprennent
M qu'il n'a perdu ni un canon, ni un cha-
riot, ni un blessé; aucun homme vi-
vant n'est resté dans les mains des in-
M surgés; tous ont été ramenés, et si
les Bosniaques ont voulu exercer leur
M cruauté, ils n'ont pu mutiler que des
cadavres. M On a fort exagéré, d'ail-
leurs, les pertes générales de l'armée. La
de toutes les victimes de la guerre, tant
tuées que blessées. Les pertes totales,
jusqu'à la prise de Serajewo inclusive-
ment, ne dépassent pas i,SOO hommes.
Le courant pessimiste est tellement
fort contre l'Autriche, qu'on a prétendu en-
core que les approvisionnemens avaient
été Mis d'une manière déplorable et que
les troupes avaient failli manquer de tout.
D'après les réci's du théâtre de la guerre,
U y a eu en enet, au premier moment,
une confusion trop naturelle mais bientôt
tout s'est régularisé. Il était impossible
quil en fût autrement. On ne saurait com-
parer l'œuvre que l'intendance autri-
chienne a dû accomplir avec la tâche or-
dinaire des intendances. Les difficultés
abondent dans un pays où il faut faire
traîner les vivres par des milliers de
chariots dans des chemins à peine tra-
cés, à travers des gorges et des défilés rem-
plis d'obstacles. Il paraît cependant que
les soldats n'ont pas beaucoup souffert.
Les journaux de Vienne enregistrent,
parmi les plaintes les plus vives, celle de
réservistes qui ont été condamnés à vivre
debiscuit pendant troisjours. Est-ce donc là
un sort si rigoureux pour des soldats en
campagne? L'Â-utriche a du malheur de-
puis quelques années aussi est-on tou-
jours disposé à désespérer d'elle. Peut-
être même n'a-t-elle pas plus de confiance
que les autres dans sa propre fortune. Il
nous semble pourtant qu'il lui reste ce
qui fait la force d'un pays, une armée
solide et capable de résister à de cruelles
épreuves.
BOURSE DE PARIS
CMtnre te 2 te 3 Htmoxe. Mettate.
a e/w
Comptant. M 73 T! S .30
Fin courte 80 TH8.30.
ao/e
amortissable.
Comptant. 8Û. 80<5.i5.
Fincour.80i0. 8Q15. B.
At/ee/o
Gomptantl092S.t08'7tJ. .M.
)m/
Comptante 40.«28a.5.
Pinceur. ~& 70 113 10 .40.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt H 00. H3fr.05,H3fr.,113fr.tS,
H3M33/4.
30/0. 77fr.OS,77fr.l5.
SO/Oturc. i4fr.,13fr.95.
Egyptiennes 6 0/0.. 280 fr.. 278 fr., 280 fr. 621/2.
La vente par le Trésor du 3 0/0 amortis-
sable ayant atteint te chiffre de 90 mitliona.
les guichets du Trésor seront très prochaine-
ment fermés.
TéMgfapMe pftv~e
(Sarrtce t
Le Sultan a adressé à l'empereur Alexandre
une lettre relative au sort des matheureux mu-
sulmans de la Ro.umelie et de la Bulgarie, par
su~te de la persécution des Bulgares, et priant le
czar de donner des ordres afin de mettre fin à
cette persécution.
La réponse de l'empereur Alexandre manifeste
de l'étonn~ment. EUe dit que les rapports ont été
exagérés. Les commandans ont l'ordre de faire
respecter la tranquillité de tous, sans distinction
de race. Les coupables seront sévèrement punis.
Vendredi dernier, le Sultan a appelé Halim Pa-
cha au palais; l'entrevue a duré deux heures.
Londres, le 3 septembre.
On télégraphie de Constantinople au y~m~
« Le bruit que les troupes russes auraient cessé
de s'embarquer est complètement faux. »
Le journal là ?*w~M e publie une Note indi-
quant que la Porte a lintention d'introduire
en Asie-Mineure les réformes suggérées par
M. Layard.
Le D
poli la semaine prochaine,
B~après une dépêche de BerMn adressée au
M~fM!~ .?M<, le gouvernement russe est extrê-
mement indigné du rapport, d'enquête présente
par la commission des monts Rhodope. Il est
spéeiatement très irrité contre le délégué qui a
Écrit ce rapport.
On télégraphie de Constantinop!e au S~M~sr~
< Des négociations ont été ouvertes entre le
prince Labanof et Safvet Pacha retatirement à
t'indemnité de guerre et aux frais occasionnés
par l'entretien des prisonniers turcs.
& Les demandes de la Russie sont modérées.
Le même journal, dans une autre autre dépê-
che de Oonstantinopte, apprend de source otn-
icielle que. par suite de l'extension de l'insurrec-
tion musulmane d'Adana, la Porte a accepté les
(propositions de l'Autriche pour une convention, s
Londres, le 3 septembre.
On télégraphie de Trébizonde au .Da~y ~~M.'
« Une tentative des Lazes pbur obtenir des
approvisionnemens et des nmmtions a échoué.
s Les Russes n'ont plus accordé de délai pour
t'évacuation de Batoum à laqueUe on procède, s
Londres, le 3 septembre.
Le Daily .A~M, dans une dépêche de Rome,
annonce que la (?
joindre les insurgés bosniaques.
Berlin, le 3 septembre.
C'est le comte Stolberg qui ouvrira la prochaine
session du Rëichstag.
Le Caire, le 3 septembre.
Riast Pacha ~es~&bmmé .ministre des ananoes
par intérihi.
Washington, le 2 septembre, soir.
Pendant le mois d'août, la dette publique a été
diminuée de 6,476.f'00 dollars. L'encaisse métal-
tique du Trésor s'élevait, au 31 août, à238.Mi,0()0
dollars; et la réserve de papier-monnaie était de
z,l22,000 doUara.
Midhat Pacha est attendu à Paris demain
soir.
Avant do quitter Londres, il a dîné à l'am-
bassade ottomane.
SERVICE ADVERSAIRE DE M. THtERS.
Cette grande tournée de deuil national du
3 septembre 1877 est loin d'avoir été oubliée
par la population parisienne on a pu le voir
aujourd'hui en présence de l'immense cortége
qui se pressait à t'ihtérieur et autour de
Notre-Dame pour rendre un nouvel hommage
à la mémoire de M. Thiers. Chacun, dans
cette foule où toute la France était si digne-
ment représentée, a apporté l'expression res-
pectueuse de regrets sincères et d'une môme
pensée d'admiration et de reconnaissance. Le
spectaeto de ces miniers' d'hommes, calmes
et recueillis, a été certainement aussi tou-
chant, aussi imposant que celui' des funé-
railles du grand citoyen que la France a
perdu. Nous avons assisté, comme l'année
dernière, à une véritable explosion du senti-
ment poputaire.
Midi précis avait été Ëxé pour le service
solennel céiébré à l'église métropolitaine en
l'honneur de M. Thiers. Dès dix heures et
demie, les commissaires chargés de la forma-
tion du cortège, les délégations des départe
mens et des villes, les députations particu-
lières, ces dernières comprenant entre au-
tres les députations de l'Ecole normale su-
périeure, de l'Ecole polytechnique, de l'Ecole
de Droit, de l'Ecole des Hautes Etudes, de
l'Ecole centrale, de l'Ecole dos Beaux-Arts, de
l'Ecole d'Alfort, de l'Ecole de Cluny, de
t'Ecole des Arts-et-Métiers, des lycées de
Paria, de l'Association phiiotochnique, de la
Société française de bienfaisance de Londres,
d<-s membres du Congrès franco-américain,
des graveurs de Montmartre, des usines Leven,
Bertrand, Cogniet, Claparëde. des Alsaciens-
Lorrains restés Français, du Cobden Club de
Londres, se réunissaient sur la place du
Carrousel {côté du pavillon MoIIien). Les
commissaires portaient comme insigne~ un
brassard de crêpe noir frangé d'argent. A
onze heures et demie, aprèd avoir suivi la
rue de Rivoli, la place du Ch&telet, le pont
Saint-Michel, le boulevard du Palais et l'ave-
nue do Constantine, les délégations et les dé-
putatious arrivaient sur le parvis de Notre-
Dame, où des escouades de gardiens de la
paix et des gardes républicains à cheval con-
tenaient difficilement la foule.
Vue de la place qui précède le portail occi-
dental, l'église avec ses immenses draperies
de deuil offrait l'aspect le plus majestueux.
On s~it que trois portes perçent la façade de
Notre-Dame celle du miiieu ou du Juge-
ment, celte du nord ou de la Vierge, et code
du midi ou de Sainte-Anne. Ces trois portes
en ogive s'ouvrent sous des voussures pro-
fondes ornées avec un art iuSnietsurmontées
de tympans sculptés. Les tentures s'élevaient
bien au-dessus de ces trois entrées de la ba-
silique, car elles atteignaient l'étage supé-
rieur ou cordon dentelé des niches royales,
dit galerie des rois, c'est-à-dire une hauteur
de 18 mètres. Du pied des 28 statues de cette
galerie qu'abritent des arceaux trilobés pen-
daient dt*s tentures noires couronnées d'un
énorme bandeau rehaussé de franges et de
galons en argent brillant et en argent oxydé.
Sur ces tentures on apercevait des écussons
d'une grandeur proportionnée à celle da l'é-
dince.et sur lesqueisselisaiententrelacéésies
lettres A et T au-dessus d'un ruban flottant et
portant la devise Patriam
nées d'étoites et relevées par des câblés à
nœuds alsaciens et à crépines d'argent, gar-
nissaient chacune des portes. De distance en
distance étaient placées de gigantesques pal-
mes en argent.
L'intérieur de l'église présentait le coup
d'œil le plus grandiose qui se puisse ima-
giuer. Depuis des siècles, de magnifiques so-
lennités, des baptêmes de priuces, des ma-
riages et des funéraiUes de rois, des services
pontificaux ont été célébrés à Notre-Dame;
mais jamais on n'avait vu dans la vieille ba-
silique une pareille splendeur jamais on n'y
avait entrepris un travail de décoration aussi
étendu. La mise en place des échafauda-
ges a duré plusieurs jours et présenté de sé-
rieuses difficultés. On a pu constaterqu'aucun
accident ne s'était produit aucune sculpture,
aucune pierre du majestueux édifice n'a subi
la moindre détériora'ioa.
Los grands piliers qui soutiennent le poids
des angles des tours, et qui montent d'un
seut jet jusqu'aux voûtes, les pilastres, les
colonnes, les nefs latérales, les chapelles et
la grande nef jusqu'à 33 mètres de hauteur,
étaient tendus de draperies noires agrémen-
tées de motifs ea argent, et relevés par des
embrasses accrochées à d'énormes patères
également en argent. Dans la grande nef, sur
la « litre B en velours et en hermine, étaient
suspendus, à intervalles égaux, de superbes
éeussons portant au centre les initiales A T,
des palmes croisées obliquement,etlalégende.
comme ceux du grand portail. Les tribunes
avec leur triple ogive, supportées par de
sveltes colonnettes, et qui forment pour ainsi
dire une seconde cathédrale, suspendue aux
flancs de la première, les transepts avec leurs
énormes piiiers étaient également recouverts
de draperies de deuil sur lesquelles la dé-
coration rappelait l'ogive du monument. Les
bas-côtés, divisés en galeries pardes files déco-
lonnes entourées do colonnettes détachées
du fût principal, avaient aussi été envelop-
pés de tentures noires avec étoiles Manches
et croix romanes; ce qui n'avait pas été fait
pour le service de Pie IX. Il en était de môme
des travées, des piliers et des quatorze co-
lonnes libres qui supportent les arcs du
chœur et du double collatéral qui environne
le chevet autour duquel rayonnent quinze
chapelles que l'on avait laissées à découvert
au moyen de longs rideaux retenus par des
embrasses en cordelière blanche se rejoignant
aux chefs des arcades.
Un baldaquin funéraire, formé d'écharpes
parsemées d'étoiles blanches, et relevées et
accrochées aux quatre grands pilastres des
transepts, tombait du sommet de'la voûte et
Couronnait le catafa!que, véritable chef-d'œu-
vre artistique. Ce catafalque, d'un modèle
spécial, inspiré d'un dessin de M. Visconti,
et qui n'avait, par~conséquent.ifiguré dans au-
cune cérémonie, se composait de plusieurs
corps et mesurait 8 mètres HO centimètres de
hauteur, sur H mètres de largeur et 6 mètres
40 centimètres de profondeur.
Le soubassement était décoré de motifs
d'argent sur fond noir, rosaces, croix, étoiles
les gradins, couverts de velours et de roses
naturelles entrem6)ées, s'élevaient jusqu'à
l'estrade qu'enveloppait un drap mortuaire en
velours de soie noire, orné de crépines, de
broderies et da larmes d'argent, et que sur-
montait un dais magniSque avec colonnes
Louis XVI, patëres, draperies et rideaux à
l'antique, frangés et galonnés d'argent. A
chaque angle on remarquait une statue allé-
gorique en argent, et de chaque côté un pal-
mier naturel. Des torchères, des candélabres,
des cassolettes, des lustres, des chandeliers,
des souches et des appliques entouraient le
catafalque dont la base était jonchée de fleurs,
et composaient, avec les cierges du chœur et
de l'a.utel, le luminaire le plus somptueux
que l'on ait jamais organisé dans une solen-
nité funèbre le nombre total des 'uammes
s'élevait à quatre miUe.
La direction et l'organisation intérieure de
l'église avaient été confiées aux soins de
M. Aldrophe, architecte; plusieurs fois par
jour celui ci prenait les ordres de M" Thiers,
qui s'est occupée de tout jusque dans les
plus petits détails.
Un peu avant midi. M"" Thiers et M"" Dosne,
accompagnées de plusieurs membres de leur
famille, sont entrées par une porte latérale
et se sont assises dans un espace réservé si-
tué à gauche, entre la table de communion et
la grille du chœur, où des chaises avaient été
spécialement disposées pour elles. La partie
opposée, à droite, était réservée à la famille,
aux amis intimes et à la maison. Les fem-
mes des ministres, des ambassadeurs et des
grands dignitaires étaient placées dans le
banc d'œuvre, eh face de la chaire de Vérité.
Au fur et à mesure de l'arrivée des assis-
tans, M. Beurdeley, avocat à la Cour de cas-
sation, assisté de vingt commissaires choisis
parmi les amis de M. Thiers, présidait aux
installations qui ont eu lieu dans l'ordre
suivant
A droite, dans la nef, en face du chœur, les
sénateurs, les députés, l'Institut, les Acade-
Mea, les députations de Paris, Versailles,
Marseille, Aix et Belfort, les villes des autres
départemens par ordre alphabétique, les in-
vités, la musique de la garde républicaine.
A gauche, les ministres, les sous-secrétaires
d'Etat, les membres du corps diplomatique,
du Conseil d'Etat, les grands dignitaires, les
officiers de terre et de mer, les invités.
Le transept de gauche était réservé à la
presse; les tribunes du chœur, coté droit,
étaient occupées par les dames, et celles du
coté gauche, par les commissaires et les délé-
gués de l'Exposition universelle. Ecfin les
tribunes situées au-dessus de la seconde nef,
à droite et à gauche, étaient également ré-
servées aux dames.
La maîtrise de Notre-Dame, 1,200 enfans
de l'orphéon de la vitle de Paris, dirigés par
MM. Danhauser, Pessard et Pauraux, et la
musique de la garde républicaine occupaient
le chœur à gauche. Les familles des orphéo-
nistes avaient pris place tout autour.
A midi un quart, le service religieux a
commencé. La messe de TS~M~i~ à quatre
voix en plain-chant harmonisé, avec accom-
pagnement d'orgues et de musique militaire,
auxquelies on avait adjoint douze harpes et
vingtcontre-basses, a été célébrée par M l'abbé
de Geslin, archiprètre de Notre-Dame, qu'as-
sistait un nombreux clergé. A l'Offertoire, un
.0
général des maîtrises de France, a été exé-
cuté à grand orchestre. Puis la musique de 1~
garde républicaine a joué seul l'andaûte de
Lorelli de Mendeissohn, et l'andante en de
Beethoven~ qu'affectionnait particulièrement
M. Thiers. Enfin, à l'Elévation les 1,200 enfans
d'~ l'orphéon de la ville de Pans oat chaulé un
F~J%~M, solo par M. de Lagéni, etchœur,avec le
concours de la maîtrise de Notre-Dame, des
instrumentistes et de la musique de la garde
républicaine dirigée par M. Sellenick. Cette
dernière partie de la messe a été du plus
grand effet. Jamais l'immense cathédrale n'a-
vait retenti d'accords aussi puissans et aussi
imposans.
Après l'absoute, donnée par l'archipretre
de Notre-Dame, les délégués des départe-
mens et des vitles se sont reformés en cortège,
chacun portant une couronne, et se sont di-
rigés vers le Përe-Lachaise.
Noua avons remarqué parmi les assistana
le général d'Abzac, représentant le maréchal
de Mac-Mahon, Président de la république
MM. Waddington, ministre des àHaires étran-
gères; de Marcère, ministre de l'intérieur, et
Lepère, sous-secrétaire d'Etat; de Freycinet,
ministre des travaux pub.les, et Sadi Carnot,
sous-secrétaire d'Etat; Léon Say, ministre
des finances, et Cochery, sous-secrétaire d'E-
tat Teisserenc de Bort, ministre de l'agri-
culture et du commerce, et Girerd, sous-se-
crétaire d'Etat; Bardoux, ministre de l'in-
struction pub)ique, et Casimir Périer. soUs-
secrétairo d'Etat; Pothuau, ministre de la
marine; Savary, sous-secrétaire d'Etat à la
justice (M. Dufaure est en ce moment dans
la Charente-Inférieure) M. le général Saint-
Cyr Nugues, chef de cabinet de M. le ministre
de la guerre (M. le général Bore! était absent).
Le corps diplomatique était représenté par
le prince de Hohenlohe, ambassadeur d'Al-
lemagne lord Lyons, ambassadeur d'An-
g!t'erre; M. le marquis de Molins, ambassa-
deur d'Espagne le général Cialdini, ambas-
sadeur d'Italie; les ministres de Suède et
du Chili; M. Kern, ministre do Suisse; le
chargé d'affaires d'Autriche remplaçant l'am-
bassadeur absent; les chargés d'affaires des
Etats-Unis dé la Colombie et de la république
de Pan-Salvador, de la Grèce, du Japon et du
Luxembourg; les premiers secré tairas des
ambassades d'Allemagne, de Russie, d'Es-
pagne, de Chine et des Etats-Unis d'Amé-
rique.
En tête dé la députation du Sénats
MM. Duclerc, vice président du Sé-
nat, et Bertauld, Krantz, Guillemaut, Char-
ton, Calmon, Huguet, Lacascade, Feray,
Labiche, Bérenger, Foucher de Careil, Cré-
mieux, Jules Simon, Barthélemy Saint-Hilaire,
Adam, de Lafayette, Martel, Tribert, général
Billot, de Saint-Vallier, colonel d'Andlau,
Humbert, Frébault, de Saint-Pierre, Dau-
pbinot, de Douhet, Testelin, Roger du Nord,
Arbel, Bozerian, Viellard-Migeon, Challemel-
Lacour, Pomel, Laserve, Lucet, Henri Martin,
Gilbert-Boucher, Toupet des Vignes, Mazeau,
Desmazes, Valentin.
En tête de la députation de la Chambre des
Députés, on remarquait M. Rameau, vice-
président MM. de Rémusat, Antonin Proust,
Sputler, Jules Ferry, Christophie, Lévéque,
Noël-Parfait, Farcy, colonel Lahglois.D'' Lioù-
Ville. Devaux, Franck-Chauveau, WUson, Le-
blond, Sourigues, Truelle, Boissy-d'Anglas,
Gasté, Soye, Gagneur, Robertde Massy, Tirard,
Léon Renault, Emile de Girardin, Ribot, Phi-
lippoteaux, Lecomte, Lanel, Pascal Duprat,
Jeuty, deChoiseul, de Mahy, Camille Sée, Se-
nard, Dreux, Logerotte, Papon, Riotteau,
Turquet, Guinot, Joubert, Chiris, Gailly,
Margaine;
Parmi les membres do l'Académie Fran-
çais", MM. Mignet, Camille Doucet, Marmier,
Legouvé, Cuvillier-Fleury, de Sacy, John Le-
moinne, Victorien Sardou, Charles Blanc,
Gaston Boissier;
Parmi tes membres de l'Institut MM. La-
boulaye, Franck, Picot, Emile Perrin, Dau-
brée, Egger, Hauréau, Paul Janet, Quicherat,
l'amiral Mouchez, Frémy, Milne-Edwards,
Cavelier, Lefuel.
Etaient présens le généraljbaron Aymard,
gouverneur de Paris; les généraux Lambert,
de Rivière, Lewal, Béziat et un grand nombre
d'officiers généraux et supérieurs de l'armée;
Le préfet de la Seine, assisté de son
secrétaire général M. Tambour; le préfet de
police, et parmi les préfets MM. Patinot,
Camescasse, Cohn, Paul Cambon, Jules Cam-
bon, Mahias, H~ndté, Herbette, Tenaille-
Saligny, Saisset-Schneider, d'Ormesson, Mo-
no~, Massicault, Lagrange de Langre, Fresne,
Merlin, Gravier, Genouille, Pinède;
Parmi les membres du Conseil d'Etat
MM. Tranchant, Collignon, Aucoc. Béren-
ger, Hély d'Oissel, Vergniaud, JaBxerschmidt
Le procureur de la république de la Seine
et plusieurs de ses substituts; divers magis-
trats, entre autres M. Mano, vice-président
du tribunal civil do la Seine; M. Dittejuge à
Paris; M. Pt'rivier, procureur général à la Cour
de Besançon;
MM. Pallain, directeur du personnel au
ministère des finances; Adrien de Montebello,
sous-chef du cabinet du ministre des finan-
ces Gustave de Montebello, premier secré-
taire d'ambassade à Londres Xavier Char-
mes, chef du cabinet du ministre de l'instruc-
tion publique Georges Berger, directeur ces
sections étrangères à l'Exposition.
Parmi les Ottomans arméniens, nous avons
remarqué Odian Effendi, docteur Pechedi-
maldi, Whatchique, Guzel.
Toutes les mesures d'ordre avaient été pri-
ses avec le plus grand soin et étaient diri-
gées par M. Ansart. A l'entrée comme à la
sortie de l'église, tout s'est passé sans la
moindre confusion, et ces excellentes dis-
positions font grand honneur aux-commis-
saires délégués, aux commissaires de poiice
et aux officiers de paix.
Parmi les personnes présentes, nous avons
remarqué MM. Castelar, député aux Certes
Garnier-Pagès. ancien député; Guillaume Gui-
zot Anatole de laForge, directeurde lapresse;
Henry Aron, directeur du Journal o//?CM~'
Jules Bapst, Bérard-Varagnac, E. Legrand,
Gabriel Charmes, de la Madeleine, H. Hows-
saye. Charles Marelle, Khalil Ghanem
Auguste Jacquot, Ruau, directeur de la Mon-
naie Jules Gaillard.
A trois heur. s et demie, les délégués por-
tant des couronnes sont arrivés au cimetière
où une foule considérable occupait les ave-
nues qu'a suivies le cortège. En tête mar-
chaient, précédés de M. Vebin, commissaire,
les délégués de la jeunesse des écoles, sou-
tenant sur des brancards une énorme cou-
ronne de roses et de violettes; venaient en-
suite les délégués de l'Ecole centrale,
de l'Union libérale démocratique de Seine-
et-Oise, do Belfort, de Tarbes, de Saint-
Germain-en-Laye, de l'Orne, etc., etc.
Lorsque M°" Thiers et M"" Dosne, suivis des
membres de leur famille et des amis intimes.
sont descendus do leur voiture à l'entrée
de l'avenue ou se trouve le tomMau de
M. Thisrs, un long frémissement a par-
couru la fou~e qui a salué respectueu-
sement M"* Thiers et M"* Dosne ces
dames se sont avancées jusqu'à la cha-
pelle et sont restées quelques'!instans age
nouillées sur la première marche. Elles
se sont ensuite placées à droite du mo-
nument, et M. Beurdeley, avocat à là Cour
de cassation, qui avait présidé au placement
des autorités et des invités à Notre-Dame, a
prononcé les paroles suivantes
Madame, la jeunesse des écoles de Pa~is
N vous apporte sa'couronne en souvenir du
a grand homme qui a sauvé la France et
a fondé la république. s
M. Emile de Girardin. député du 9~ arron-
dissement, se tournant vers la tombe de
M. Thiers, a prononcé ces quelques paroles
a Recevez mes regrets, vous à qui j'ai auc-
D cédé sans pouvoir vous remplacer, e
Un volumineux registre bordé de noir est
placé à l'entrée du tombeau de M. Thiers. H
est tout chargé de signatures. Sur la garde
du livre sont écrits ces vers adressés par
M. Louis Ratisbonne à M" Thiors
Jtf"" y~t.
C'est l'hommage que Thiers rêvait pour sa mémhtrc
Le pays envahi fut par lui délivré
II y faut ajouter ce mot qu'écrit l'histoire
C'est pourquoi votre deuil aux Français est sacré f
Madame C'est pourquoi d'innombrables étoiles
Font resplendir vos sombres voiles,
Grande veuve avec qui la patrie a pleuré t
3 septembre~. ~HAT,sM~
Les couronnes une fois déposées sur Ja
tombe, Mme Thiers et M"" Dosne ont quitté le
Père-Lachaise au milieu d'une foule profon-
dément émue et respectueuse. Partout n'ont
cessé de régner le plus grand silence et le
plus grand recueillement. `
Voici la liste des délégations présentes a
ta cérémonie avec le nombre des délégués à
AISNE. Saint-Quentin, 7; La Fère 9.
Crépy, 4 Laon (conseil municipal; 2 Chî
teau-Thierry (conseil municipal). 4 Soissnn~
6; Laon (conseil génërat], S;CMtea~n!~
(conseil d'arrondissement), 3. ~erry
ALLIER. Moulins.
ALGÉRIE. Alger, Oran, Guelma.
ALPES (BASSES-). Digne.
ALPES (HAUTES-). Gap
ALpEs-MARiTiMEs. -Nice, 3- Grasse 3.
Cannes, 4 Menton, 3. 'ae, j,
ARDÉCHE.–Privas.
ARpENNES. Bazeilles, 1 Sedan < Re-
~~2, Vouziers, 3 Carignan, 2 °'
ARIÉ&E. FoiX. °
AUDE.–Troyes,S;Bar-sur-Aube2 2.
AUDE. Carcassonne (conseil généra!')
BOUCHES DU-RHÔNE. Aix Marseille
{conseil .généra.) 2; inspectas et i?~
cîpaK~ 6; Marseille (~eU~uS:
cipal), 3.
CANTAL.–AuriIIac.
CALVADOS.–Vire, 4; Trouvi))a M
fleur, 2; Caen, 6; Lis'ieux, ~Fronianch~ 9;
CHARENTE. Run'~c. ~~mancnes, l.
CHARENTE-INFÉRIEURE.–Sainte 9.
i; Roçhefort, 3. rs,
CHER. Bourges, b; Henriehémont,1-; );é,
'S.f.
cORRÉZE.–TuHe,l;Uzerchoi
CÔTE-D OR. Dijon, 3; Is-sur-Til'Ie
côTES-DU-NORD.-Dinan, ~.Lamnion 1
CREUSE. Guéret. ~triiion, t..
DOUBS. Besançon.
DR6ME.-Va)ef.ce, 3; MoatéUmar, I.
EusE,-Veruéuil, 2; Evreux, 3; lVeuboui'g,
ln~ 2; Louviers, 5; Le
Andelys, 3. 8
Cou~~3~hartres~2~S~ ·
Courville, 3; Chartres, f2; Chateaudun, 5'
Nogent-~Rotro~RonB'enSnér~'
~~TÊRE.-Brest, 2; Quimper, 6; Mor-
laia, 4.
CARONNE (HAUTE-). Toulouse.
Jourd~in" 3; Auch, 2; L'IIe-en-
Jourdain, 1.
g~a'BrM~
gnac, La Brède.
HÉRAULT. Montpellier.
iLLE-ET-viLAiNE. Rennes, 4; Dol, 1
INDRE. Châteauroux, 4; La Vern'eUo t
~NDRE-ET-LoiRE. Tours, S; conseil gén6-
ral, 3.
isÈRE. -Grenoble, i; Saint-MarceIlin 2
Vienne, ë; Meyzieux, J. ~~uu,
JURA. Salins, 3; Dôle, 1 Damparis, 1
~M~t.D~.
LoiRE. Montbrison, 2; Saint-Etienne, 3.
Lom-ET-GHER. B'ois, 6; Vendôme 3.
LOIRE (HAUTE-). Le Puy.
LoiRE-iNFERiEURE. Nantes 7; Fay, 1
LO~'Cano?~ 4; S.
LOT. Cahors.
LOMT-eARONNE Agen, 3; Marmande, 2.
LOZERE.– Mende.
MANCHE. Saint-LÔ, 2; Cherbourg, 3;
Avranches,2;Granvilie,2.
MARNE. Châtons-sur-Marne (conseil c6-
nérat), 6; Châlons-sur-Marne (conseil muni-
cipal), 4; Epernay, 3; Vitry-le-Francois, 2;
Reims. <; Montmirail, 3.
MARNE (HAUTE-).– Langres, S Chaumont, 2
MAYENNE. Laval, 2; Mayenne, 5.
MEURTHE-ET-MOSELLE. Nancy, 20; Luné-
vilie.S; Pont-à-Mousson.2; Tou!,l; impri-
merie Ory, 2; Cercle du Travail 1~
MEUSE. Bar-Ie-Duc. 4; Verdun, 4 Etala
2 SteMy, < Montmédy, 1 Commercy. 2
MORBIHAN.–VanDes. 2; Pontivy 3.
NIÈVRE. -Cosne, 4; Nevers, 1; La GhariM,
l;Clamecy,l;-Douzy,l.
NORD. Lille, 10; Valenciennes, 3; Rou-
baix, 10 Dunkerque, 3; Marchiennes 2; Cam-
brai, 4; Masnières. 1; Avesnes. 3; Fourmies
1 Hazebrouck, 2; comités industriels, 4; m-
nesd'Anzin,3;Anzin,2.
oiSE.–Compiègne, 12;Beauvais, 10-Sen-
lis, 2; S~mt-Vast. 4; Mouy, S; Ctermont. 1
Laneuvillf-Roy, 1.
ORNE. Atençon, 4 Laigle, 2.
pAS-DE-CALAis. Arras, 3; Calais, 4;. Bou-
logne-sur-Mer. 4 MontreuH-snr-Mer, 3; Saint-
Omer,8; Mf'uchy-Ie-Preux,2; Béthune, B-
Saint-Plerre-lès-Catais.K.
PUY-DE-DÔME.Thiers.
PYRÉNÉES (BASSES-).–Pau.
PYRÉNÉES (HAUTES-). Tarbes.
PYRÉNÉES-ORIENTALES. Perpignan
Prades, 1.
RHÔNE. Lyon.
SAÔNE-ET-LÔIRE. Maçon, 2; AntUB. 2'
Mesvres, 3. <
SAÔNE (HAUTE-). Gray, 4 Vesoul, 3 de-
légation du département, 30; Autray-Ies-
Gray, i; Lure, 1 Rioz, I.
SARTHE. Le Mans, Saint-Calais~
SAvoiE (HAUTE-). Sallanches.
SEINE. Asnières, i2; Auberviuiers, i2; et
23 communes.
SEtNE-ET-oiSE. Rueil; les anciens élèves
de l'Ecole centrale; 44 communes.
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