Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-09-02
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Description : 02 septembre 1878 02 septembre 1878
Description : 1878/09/02. 1878/09/02.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION ÛJE ~ARIS.
MSMi SEPTEMBRE
M78.
0~ S'ÀBONNB
ntt dM P~etres-Sai~Germ~~n-l'A.u~~~tttx mz t
"<, 1 1 ~-1,~ un an. Stx nw. TroM moM.
DêpMtemeM. Mff. 40tr. Mtr.
Paru. Mtf. 36 &. t<&.
t~e tboBaemt~téïH.dès i" wt i)
chaque mois.
Pa~MtMnt! S~.M~
Mt 2 SEPTEMBRE
i878.
JMJMAL DES DEBATS
«m Beigi<ïue, en Italie,
dans ïe Luxembourg, en Turquie,
Wt Snisse, en Syrie, en Roumanie et daM tM
régences du M&roc et de là Tunisie,
en Chine et* ah Japon,
'M moyen d'une valeur payable a Paris en d<
tMBdatiit-poste, soit internationaux, soit CraBç~
et dans tou~ les pays du Nord
'chez tous les directeurs de pMtM;
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t~tt~t~t~ M t~Tt~RAtM~
~VLJui~~iio lii LHâimAinno
m !Lpapers omce, n, Gresham atrept, G. P. 0~
MM. Bethy, it)t~et G', itFimch.tMe CoBoMN,
E.C,,Ld~don; XHH..W.-M. WN~Sh ttSèS! t
E. C~ Ltiiçl~o~ I~IC. W I~. lllptitl~ et ~1;
iS6. Strand.w. C. London.
à. Bn~~és, & I<0/~ ~tMMM, «, Me de t*
Madeteine, dans t6s Masques et oams les bi.
bUothequesdes Kafes d* chenUms deJer belgea.
A.VaIpaHaSa(am!9,c!tëïN. O~SMx L. Tometo.
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,at~'timL tfMtèttèy, &~m«'? <,ptttct
KttmbaK)tmttu-it~t!!tMWA)Lt
~
PAMS
EMMANCHE i' SEPtEMBRB
Lès nouvelles de Bosnie et d'Herzègo-
viëe sont toujours bien rares. Il est pro-
bable; comme le suppose le ~V< que lie
général Philippovitch ne continuera sa
marche vers le Sud que lorsque la nou*
velle armée dont il a le commandement
sera au complet. En attendant,, ies
opérations se poursuivent avec lenteur.
II ne faut pas s'étonner d'ailleurs
d'être si peu et si mal renseigné
sur les détails de l'occupation autri-
chienne. On se rappelle l'accueil dé-
favorable que les Russes ont fait aux
journalistes pendant la dernière guerre;
les Autrichiens ont suivi cet exemple
en, l'aggravant. Il n'y a pas de cor-
reSpôndàns étrangers dans l'armée du
général P&ilippovitch, et les journaux
de Vienne oui ont ~ulu donner des in-
formations trop précises sur la marche
des opérations millta;res ont été immé-
diatement et impitoyablement saisis.
Ajoutons que les fausser nouvelles ne
nous manquent pas, si les vraies sont
rares. Comme à l'époque de la première
insurrection d'Herzégovine et de Bos-
nie, il faut se mener des dépêches d'ori-
gine suspecte qui nous arrivent de Ra-
guse ?. d'ailleurs. Le temps et les évé-
nemens nous éclaireront sur les épisodes
d'une campagne qu'il nous est défendu
de suivre pas à pas aujourd'hui.
~oas voudrions croire que la nouvelle
de la conclusion prochaine d'une conven-
tion entre la. Turquie et l'Autriche n'est
pas ~n de ces bruits peu sûrs auxquels il
serait imprudent d'ajouter foi. Il est clair
qu'en ~e rapprochant de Novi-Bazar, l'ar-
mée autrichienne se heurtera à des diffi-
cultés plus graves encore que celles dont
eUR a eu tant de peine à venir & bout jus-
qu'ici. Les insurgés se préparent à une
terrible résistance. Le P~c~ Z~oy~ raconte
que la « Ligué albanaise grossie par un
grand nombre de détachemens de troupes
régulières turques et par des bandes d'in-
surgés bosniaques, attend l'ennemi dans
des positions formidables, défendues par
une puissante artillerie. Nous sommes
convaincus que l'Autriche viendra à bout
de ce nouvel obstacle, grâce aux: forces
considérables qu'elle met en ce moment
en ligne; mais elle paiera le succès au
prix d'un bien grand enbrt Dans d'aussi
critiques circonstances, son intérêt n'est-
il pas de se rapprocher de la Turquie et
d'obtenir l'appui moral du Sultan contre
l'insurrection ? Les journaux autrichiens
qui accusent la Porte d'avoir provoqué et
entretenu la révolte se trompent. Tout
au plus la Porte n'a-t-elle rien fait
pour l'empêcher de naître. Mais il de-
vient évident, pour tout observateur im-
partial, que la Bosnie et l'Herzégovine se
sont transformées peu à peu en une sorte
de foyer insurrectionnel où tout ce qu'il
y a dans Ta presqu'île des Balkans d'a-
gitateurs et de révolutionnaires s'est
donné rendez-vous. L'état social et politi-
que si souvent décrit de ces deux
contrées n'était que trop favorable au
développement de cette organisation bel-
liqueuse. On s'exagère la puissance du
gouvernement de Constantinople et l'au-
torité qu'il exerce, au moyen de ses fonc-
tionnaires, sur les différentes parties de
l'empire. Le maréchal Marmont, qui avait
été à même, pendant son séjour en Dal-
matie, d'étudier de près les provinces ot-
tomanes, et en particulier la Bosnie et
l'Herzégovine, traçait dans ses Mémoires
MM DU j
DU 2 SKPMMBRB 1878,
PMMMde rn~Me à traders l'ExpMiiiM
m.
]HapKaM9t –~<'TaKt''etM~Mf ~tM~Mt~nceo
et trAMoteB~tten.
pepuisprès d'un siècle les médecins
élèvent leur voix pour réclamer la créa-
tion d'hôpi~ux bygiémqucs. C'est, à peine
si depuis dix ans on commence à les
écouter. V&rs le initieu du siècle précé-
dent, l'Hôtel-Dieu de Paris se trou~'aU
d&ns des conditions hygiéniques tetle-
ment déplorables que Iss malades fuyaient
la. capitale pour aller demander secours
aux hôpitaux de province. L'Institut s'é-
mut de cette -situation déplorable, et les
Tapporteurs de la commission académi-
que, Baitiy et Tenon, concluaient en di-
sant a Les mata.aes manquent d'air dans
les hôpitaux.)) En puet, les malades, les
blessés, les opérés, les femmes en couches,
les enfans, les fous étaient entassés pêle-
mêle dans les salles. A la suite de ces
rapports, la situation hygiénique de THô-
(i) t'cf le TbM~M~ ~s 2M~a~ des <û et M août.
un taMeam de ces provinces qui n'a pas
cessé d'êtrevrai:
< L'empire ottoman, en Europe, ressemble
beaucoup à l'état où était la France & la 6n
de la seconde race et au commencement de
la troisième tout est anarchie, et la province
de Bosnie est celle où l'on retrouve davan-
tage l'exemple de la féodalité dû Moyen-Âge.
Deux espèces de pachas existent en Turquie.
Premièrement, ceux qui se sont élevés eux-:
mômes à ce pouvoir par le brigandage, la révolte
et les usurpations successives, d'abord d'un
petit territoire, ecsuite d'un plus .grand, puis~
d'un plus étendu, et qui, ~yant obtenu à.
Constantinople, par la corruption, des titres
de possession légitime,. ont fait disparaître
xinsi le scandale de leur rébe)lion. Ces pa-<
chas-là sontpuissans chez eux et n'obéissent:
guère au Grand Seigneur qui ne leur donne
des ordres que rarement; de ce nombre
sont le pacha de Seutari Mehemet-AJi,
pacha d'Egypte; et autrefois Ali, pacha de
Janina, et Djezzar, pacha à Acre. EosùiCè
viennent les pachas de cour, envoyés dans
les provinces soumises. OfQciers de la Torte,
ils viennent résider pendant quinze mois.
pendant deux ans et demi, quelquefois pen-
dant trois ans, sont respectés et .reçus avec
égards, touchent un tribut plus ou moins con-
sidérable, mais restentétrangersàtout ce qui
regarde la province etne sontobéis en rien. Us
cèdent leur place à d'autres qui sont traités
de même, et la province est entre les mains
des propriétaires des fiefs ou ~MaWo~s, des
possesseurs des châteaux fortifies. Quand leurs
intérêts communs sont en souffrance, ces
derniers se réunissent et y pourvoient. Ainsi,
dans les pachaliks où les pachas sont les
maîtres, les pachas n'obéissent pas au Grand
Seigneur, et, là où les pachas sont soumis au
Grand Seigneur, ils sont sans pouvoir dans
les provinces qu'ils sont censés gouverner.
Les pachas de Bosnie sont dans cette der-
nière catégorie, f
Ce ne sont donc pas les pachas, c'est-
à-dire les agens de la Porte, qui se sont
opposés à l'entrée des Autrichiens en
Bosnie et en Herzégovine ce sont les
propriétaires féodaux, les chefs de bandes
révolutionnaires, les agitateurs auxquels
l'Autriche s'était chargée de faire la guerre
au nom de l'Europe. Aussi n'est-il pas
exact de dire, comme le font certains
journaux de Vienne, que l'armée du gé-
néral Philippovitch ait « conquis a ces
deux provinces sur la Turquie elle les a
conquises sur l'insurrection, ce qui esttout
différent. Dès lors l'Autriche a tout
simplement rempli le mandat que le
Congrès de Berlin lui avait donné, et il
ne lui est pas permis de le transformer en
droit de conquête. Puisque les puissances
avaient jugé la Turquie incapable de faire
la police en Bosnie et en Herzégovine, cela
prouve sans doute qu'elles jugeaient cette
police pleine de difficultés. Ces difficultés
ont été plus considérables encore qu'on
ne Tavait cru mais qu'importe ? Est-ce
que l'Autriche, qui a accepté de bon cœur
la mission qu'on lui offrait, pourrait sans
injustice en modifier de sa seule au-
torité le caractère et la portée ? Q Il
est de son devoir de respecter les déci-
sions de l'Europe enfaisant une convention
avec la Turquie « Il ne sera pas impos-
H sible, dit avec raison le Z~/a! de Pestb,
B de trouver des bases pratiques pour un
)' MO~M~ pM~maM conciliant le maintien
') des droits de souveraineté du Sultan
M sur les provinces occupées avec la
B remise de toute l'administration aux
a mains de l'Autriche-Hongrie, et nous
a ne voyons pas quel motif on pour-
c rait invoquer pour repousser un arran-
gement de cette nature, si toutefois on
reste sur le terrain du droit, et si l'on ne
» tient pas absolument à rompre avec la
a politique suivie jusqu'ici. »
TéMgrapMe pptvée
{Sarrice t6t&t!Faph!?n~ de t't~Bc* HConstantinopLe, le 31 août.
Le départ d'une partie de l'armée russe conti-
tel-Pieu fut sensiblement améliorée. En
1190, on supprima l'abattoir et la fabrique
de chandelles qui y étaient installés. En
1801, on évacua les aliénés sur Charen-
ton. Les femmes en couches, les enfans,
les malades atteints d'aSections spécifi-
ques furent envoyés dans des hôpitaux
spéciaux. Le nombre des malades en trai-
tement fut réduit de 2,000 a 1,000; on
supprima les lits a deux places, les sexes
furent séparés et les blessés isolés dans
des galles spéciales. On fit ainsi de l'an-
cien Hôtel-Dieu un hôpital d'une salu-
brité moyenne, due surtout, à notre avis,
au courant d'air de la Seine qui séparait
les deux b&timens et procurait une aéra-
tion constante. Mais la science moderne
avait fait d'immenses progrès depuis cette
époque. Et quand le gouvernement impé-
rial décréta la création d'un nouvel Hô-
tel-Dieu, tous les médecins pensaient
qu'on a'iait eunn avoir un hôpital mo-
dèle. Quelle déception quand on apprit
qu'on allait élever au centre de Paris un
immense monument à trois étages) La
nouvelle municipalité a bien fait d'abattre
un étage; elle a limité le nombre des lits;
malgré tout, la création du nouvel Hôtel-
Dieu restera une des plus grandes fautes
hygiéniques des temps modernes.
Cependant les exemples et les conseils
n'avaient pas manqué à nos gouvernans.
En Angleterre, l'hygiène hospitalière s'é-
tait sensiblement améliorée. L'hôpital de
Biackburn, près de Manchester, était
formé de pavillons séparés, reliés par un
corridor central il n'y avait que huit lits
par salle, et chaque malade disposait de
50 mètres cubes d'air; les opérés en
avaient 72. L'hôpital militaire de Wool-
wich et l'hôpital Saint-Thomas, de Lon-
dres, étaient construits sur des modèles
nue; mais, les environs de Constantinople n'etan
pas évacués, ta flotte anglaise ne partira pas
encore.
Les modifications proposées par la Turquie au
projet de convention relative a la Bosnie n'ont
pas encore été acceptées par l'Autriche.
La Porte a renouvelé l'ordre d'évacuer Ba-
toum.
Une dépêche de Sienitxa annonce que Hadji-
Lodja a été grièvement blesse.
Rome, le M août, 8 h. SO m. soir.
L'T~Ki* dit que le ministre des afTaires étran-
gères a reçu du vice-amiral d'Italie a Sërajèwo le
~télégramme suivant
.'< Le bruit se confirme a Serâjewo que M. Per-
rod, consul d'Italie, a été assassiné.)) »
~L'J~M, toutefois, ajoute que cette nouvelle
n'est pas encore certaine.
Madrid, le Si août.
Le'Gdmité de salubrité publique de Madrid à
demandé au gouvernement de mettre en qua-
rantaine, comme mesure de précaution, tous les
navit'es provenant des colonies espagnoles en
Afrique.
Bruxelles, le l" septembre.
L''P)t!OK ?* C~a~~ot. organe catholique,
confirme la dépêche de la Cs~f Co~o~Kf
d'après laquelle un des évêqùes de Belgique au-
rait recommandé au clergé de s'abstenir soigneu-
sement de toute attaque contre la Constitution, et
ajoute qu'une instruction venue de Rome aurait
la même portée.
Petite BeMrec
EmpruM 5 0.0. 112 fr. 22 1/2, 25, 23 3/4.
30/0. 76fr.65.
50/OtuM. <4fr. 021/2.
Banque ottomane.. Sl6fr.2S. G y
Hongroise 0/0. 758/16.
Egyptiennes 6 0/0.. 283 fr.. 285 fr., 283 fr. 12.
Russe. 859/16.
On se rappelle le concours énergique,
loyal, courageux que M. de Montalivet
nous a donné dans la dernière campagne
électorale. De cette main amaigrie qui a
été si admirablement peinte par Bonnat,
il a écrit des lettres qui ressemblaient au
testament de M. Thiers. Quand on a vu
des hommes qui non seulement étaient
les vieux partisans de la royauté, mais
les amispersonnels des tamilles royales,
comme l'ancien ministre du roi Louis-
Philippe, comme celui de nos confrères
qui faisait hier le pathétique éloge de
M. Thiers, quand on a vu de tels hommes
se rallier résolument à la république, on
s'est dit que la république était devenue
désormais le refuge de l'ordre en même
temps que de la liberté. Par son âge, par
sa. situation, par l'accomplissement de sa
vie puMique.M.e Montalivet est à l'abri
de tout soupçon d'ambition. Il n'a plus
que celle d'un bon citoyen, et il nous en
donne de nouvelles preuves.
Dans ces derniers temps, nous avons
sans relâche appelé la sollicitude et l'ef-
fort du pays sur les futures élections sé-
natoriales. Nous n'avons pas cessé dédire
et de répéter que, pour faire du Sénat un
corps véritablement modérateur, il fallait
commencer par y constituer une majo-
rité véritablement républicaine, et que
l'élément conservateur ne pourrait avoir
sa part légitime d'influence que lorsqu'il
serait devenu gouvernemental et au-
rait accepté la forme définitive des
institutions. Nous avons été heu-
reux de voir M. le ministre de l'inté-
rieur et M. le ministre des affaires étran-
gères porter sur le même terrain tout le
poids de leur éloquence et de Jeur auto-
rité, et c'est ce que fait aussi M. de Mon-
ta)ivet.n faut, en effet, bien clairement
établir ce point, c'est qu'un parti conser-
vateur est celui qui cherche à conserver
et & amétiorer le régime dans lequel il vit
mais, s'il ne cherche qu'à le renverser, il
devient un parti révolutionnaire. Or, ceux
qui dans le Sénat d'aujourd'hui s'appel-
lent conservateurs ne dissimulent pas que
analogues. En même temps, le j9/h?6 j% gnés les uns des autres et reliés seule-
ment par des galeries couvertes. En
France même, l'hôpital LaRiboisière avait
été formé de pavillons séparés et se faisant
face. Mais on avait eu le grand tort de
réunir ces pavillons ensemble par des ga-
leries qui font tout le tour du monument.
Le mot « monument est placé ici à des-
sein. Malgré tous les avertissemens des
hygiénistes, on tient à placer les malades
dans des monumens. On arrive à faire
grand, mais à faire mal. C'est ce qui est
arrivé à La Riboisière. Malgaigne pou-
vait appeler avec raison cet hôpital « le
Versailles de la misère. » Mais les mala-
des y mouraient plus que dans les autres
hôpitaux. On n'avait pas encore trouvé le
type idéal de l'hospitalisation.
Quel est donc cet idéal? C'est le petit
hôpital temporaire que l'on pourrait dé-
truire tous lea cinq ans. C'est l'hôpital de
l'avenir. Il arrivera un temps où l'on dis-
séminera les malades tout autour des
grandes villes, dans des pavillons bien
aérés, analogues aux baraques dont nous
parlerons plus loin. Mais ce moment n'est
pas encore venu. Contrairement à tou-
tes les lois rationnelies, on veut ré-
unir les malades dans un espace res-
treint, pour des raisons d'ordre purement
administratif, ou, si vous aimez mieux,
par l'impulsion de la routine, cette excrois-
sance greffée sur l'habitude. Aussi il faut
faire contre fortune bon cœur et utiliser
de notre mieux les ressources qu'on nous
laisse. C'est ce qu'a fait la Société de chi-
rurgie dans son rapport remarquable sur
la construction des hôpitaux. Elle veut
que ces établissemens soient formés de
bàtimecs complètement isolés, exposés
'leur but ~eul est de chercher une autre
forme de gouvernement. Tant que cet
état d'hostilité persistera, il sera inutile
de chercher dans le Sénat ce qu'on de-
vrait y trouver, un pouvoir modérateur
et, pour exercer un contrôle efScace, il
faut que te parti conservateur commence
'par faire acte d'adhésion au régime ac-
cepté et commandé par le pays. Nous
sommes tous d'accord pour constituer un
parti conservateur, pourvu qu'il soit con-
servateur de la république et dans la ré-
publique.
JOHN LEMOINNE.
Voici la lettre que M. Te comte de Mon-
talivet a adressée à M"" Thiers
Montallvet-Lagrànge, le 28 août 4878.
D Madame,
Vous connaissez trop les sentimens qui
m'unissaient & M. Thiers, pour ne pas appré-
cier la vivacité des regrets que j'éprouve de
ne pouvoir prendre part au rehgieux hom-
mage qui va lui être rendu le 3 septembre.
Vous recevez de toutes parts, à cette occa-
sion, des témoignages do la reconnaissance
publique. Mais il est une autre occasion que
des millions de Français s'apprêtent à saisir
pour rendre un dernier et décisif hommage
8.u grand citoyen qui a consacré tous les res-
sorts de son génie au relèvement de la France,
la libération du territoire et à la fondation
de la république.
x Les électeurs sénatoriaux s'en chargeront
en constituant au Sénat une majorité répu-
blicaine, la seule qui puisse exercer au be-
soin un contrôle efficace et salutaire sur le
gouvernement. Un contrôle hostile irrite,
passionne et détruit; un contrôle ami calme,
modëre et conserve.
D La présence au Sénat d'une majorité fer-
mement animée des mêmes sentimens que la
majorité de la Chambre des Députés sera le
couronnement del'œuvre républicaineet con-
servatrice léguée à son pays par le grand
homme d'Etat que [a. France a perdu.
Pour vous, Madame, jouissez par avance
de ce suprême hommage national, où vous
trouverez un adoucissement digne de votre
inconsolabie douleur.
B Veuillez agréer, Madame, l'expression de
mon affectueux et respectueux dévouement.
B MONTALTVËT. ? b
On nous écrit d'Alger:
« Le brnit court ici que M. Dufaure vient
d'inviter M. Bastien à se désister du nouveau
procès qu'il a intenté à l'A~rM /~aMCStM
pour la reproduction d'un MticLe du ~MC~
qu'un grand nombre de journaux français et
algériens avaient également reproduit sans
que M. Bastien soi'geâtà les poursuivre. Vous
devez savoir mieux que moi si cette .nou-
ve~e est exacte ;mais*ce que vous ne savez
certainement pas, cequelenunistèl'edela jus-
tice ignore à coup sûr, car il ne l'eût pas
toléré,c'estquedepuis trois mois.àchaeunedes
audiences du tribunal civil d'Alger, retentit
e nom de M. Bastion. Ce n'est pa.-i un pro-
cès, c'est trente procès au moins que cet
étrange magistrat a sur la planche. Avec un
acharnement incroyable, il s'est mis à re-
chercher ce que pouvaiem~posséder. person-
nellement ou non. les journalistes contre
lesquels il a obtenu les condamnations que
l'on sait, et il a mis l'em'.bargo sur tout. Les
actionnaires de la Ft~tc a~~am~ ont été
invités par huissier à ne payer les appeis de
fonds qui pourraient être décrétés par l'as-
semblée générale qu'entre les mains de
M. Bastion les sommes dues au journal pour
annonces faites au compte des départemens,
de la commune d'Atgto-, des simples parti-
culiers même, ont été saisies, arrêtées entre
les mains des débiteurs. M. Bastien a
su que l'une de ses victimes possédait un
petit patrimoine dans un département de
France:–vite hypothèque sur ce champ de
blé t Et les huissiers de marcher, et les irais
de s'accumuler! H suf6t de signaler à M. Bas-
tien une créance, réelle ou non, peu im-
porte, pour qu'il lance aussitôt des liasses
de papier timbré. Invariablement. chaque
audience du tribunal s'ouvre par l'aHa're
.S
sans obstacle au soleil, à la pluie, aux
vents, et séparés par uns distance de
100 mètres. Les salles Be devront pas ren-
fermer plus de 20 liti~, et tout l'hôpital
ne donnera asile qu'à 230 patiens. De cette
façon, on peut obtecir la dispersion des
malades et éviter l'encombrement.
En parcourant l'Exposition, voyons si
ces conseils ont porté leur fruit. Le pa-
villon algérien nous onre le plan du nou-
vel hôpital d'Oran construit par M. Petit,
sur les indications d.e M. le sénateur Po-
mel. Il se compose, de quinze pavillons
indépendacs, séparés par un espace de
23 mètres et reliés seulement entre eux par
des marquises chacun d'eux n'a qu'un
étage et contient 40 lits. Chaque malade a
80 mètres cubes d'air. Cette disposi-
tion est presque parfaite, grâce à l'i-
solement des pavillons; la séparation
de 23 mètres ne nous paraît pas suf-
fisante, et les lits sont trop nom-
breux dans chaque pavillon. Cepen-
dant nous ne retrouvejons pas dans toute
l'Exposition un plan d~hôpitalplus recom-
mandable. Car, pour parer à ces imper-
fections, on a établi un fort bon système
de ventilation. Dans le sous-sol, il existe
des galeries qui prennent jour sur le de-
hors et permettent à l'air d'entrer dans
les sa)les par des bouches établies au mi-
lieu decessalles. Des bouchesd'appelsont
aussi placées derrière chaque tête de lit.
Enfin les prises d'air communiquent avec
les tuyaux de cheminées établies d'après
le système Jolly. De cette façon, chaque
malade reçoit 70 mètres cubes d'air à
l'heure.
La question de la, ventilation et de l'aé-
ration occupe depuis bien longtemps les
hygiénistes, et elle a fait de grands pro-
grès, grâce aux efforts persévérans du
riablement aussi, l'huissier annonce l'aSaire
en ces termes .~Mt~M~tom en caH~M de
M~M-e~M. C'est un scandale dont les magis-
trats eux-mêmes commencent à être fati-
gués.
a Cette étrange avidité de 'M. Bastien
poursuivant dans leur fortune de malheureux
journalistes dont la seule faute est d'avoir
tépétéàAigerce que tout le monde a dit
impunément depuis dix ans en France ne
met-elle pas en lumière un côté, jusqu'ici
peu connu, du caractère de ce magistrat? Les
amis de M. Bastien ne cessent de répéter que
c'est un homme d'une rare abnégation, mais
qui n'a pu supporter plus longtemps les at-
taques dont son honneur était blessé, et qui
s'est servi des moyens ordinaires pour venger~
sa réputation d'outrages immérités. Soit!' l'
Depuis l'arrêt de la Cour de cassation, il n'est
plus possible de discuter la question de fond,
il faut croire les yeux fermés à l'innocence.
de M. Bastien. Mais comment un magistrat
ne comprend-il pas qu'après avoir obtenu
l'arrêt de la Cour de cassation il n'avait plus
rien à demander, que justice entière était
ifaite, et que c'était compromettre en quelque
sorte l'autorité du jugement de la Cour su-
prôme que de s'en servir pour écraser ses ad-
versaires sous des amendes'et sous des dom-
mages-intérêts ? Une pareille conduite ne
donne-t-elle pas raison à ceux qui prétendent
ici que les procès de M. Bastien sont une
excellente spéculation?
a Les iaits que je vous signale ne sont pas
connus en France, En revanche, le garde des
sceaux ne saurait ignorer le rôle imprudent
qu'a joué dans l'affaire Bastien M. Ba-
zot, premier président de la Cour d'Alger.
M.Bazot,quièstun homme faible sur le-'
quel la ûatterie exerce une iniluence déci-
sive, .s'est laissé, dit-on, enguirlander par
M. Bastien. Ce qui est aùr, c'est que,
dès le début de l'affaire, il a pris ouver-
tement parti pour son subordonné. On lui
attribue des propos que je ne veux pas répé-
ter, mais qui dénotent une fâcheuse partia-
lité. Si les bruits qui courent à A)ger sont
exacts, M. Dufaure aurait été sévère pour
M. Bazot dans l'entretien dont ont parlé les
journaux; il l'aurait invité assez durement à
prendre à l'avenir, dans cette anaire, une at-
titude plus réservée. Le premier président
a paru comprendre ses torts. Cela ne
l'empêche pourtant pas de proposer aujour-
d'hui pour la présidence du tribunal de Bli-
dahundes hommes qui ont montré le plus
de complaisance envers M. Bastien. M. Mai-
resse, ami intime de ce dernier et juge
d'instruction à Alger, -n'occupe jamais l'au-
dience. Par une exception encore inexpli-
quée, il a siégé lors du procès de la F~M. Il
serait curieux que le décret qui le nommera
président dû-tribunal de Blidah, si par impos-
sible ce décret était jamais signé, justiiiât
cette faveur au moyen de la formule d6j~
employée par ~L de Broglie lors de la nomi-
nation de M. Bastien comme ofûcier de la
Légion-d'Honneur ~~ptCM Mc~tOM?!
On nous écrit des environs de Rome,
le 30 août:
a Le jury de Bénévent vient de rendre un
verdict qui a causé quelque émotion, à ce
point qu'on a prêté au garde des sceaux
l'intention de supprimer l'institution du
jury elle-même, ce qui, d'ailleurs, n'est point
exact.
c II y a environ un an, une bande d'une
vingtaine de personnes envahit la province
de Bénévent, dans le but de proclamer la ré-
publique sociale. Mal accueillie par les pay-
sans, cette bande fut arrêtée après avoir tou-
tefois tué un carabinier et incendié les archives
d'un village. Traduitsdevant les assises de Bc-
névent, les accusés ont été acquittés.
H est vrai qu'il s'était produit depuis leur
expédition un fait considérable le roi, en
montant sur le trône, avait accordé l'amnis-
tie à tous les crimes politiques. Or, il était
difficile de contester à l'échauffourée de
Bénévent un caractère politique. Les
membres de cette bande n'avaient pas
tué le carabinier comme individu, puis-
général Morin. Tout d'abord, on a proscrit
des hôpitaux les poêles ordinaires en
faïence et en fonte. Cette proscription était
demandée depuis 1788 par le Conseil de
santé des armées. On lisait dans cette Ins-
truction K L'ouverture par laquelle l'air
s'introduit dans les poêles, n'ayant que 3
ou 4 pouces, ne peut attirer qu'une co-
lonne d'air de cette dimension, tandis que
l'air qui n'est point sur la route de ce cou-
rant reflue vers le lit et les murs. De
même dans les rivières, l'eau du milieu
de leur lit .coule avec rapidité, tandis que
celle des bords reste & peu près immobile."
Après la suppression des poêles ordinai-
res, on remplaça ceux-ci par des calori-
fères, et on laissa à la ventilation natu-
relle le soin de renouveler l'air des salles.
Dans ce genre d'aération qui s'exécute
par les fenêtres, l'air extérieur pénètre
dans les chambres parce que l'air inté-
rieur échaun'é est devenu plus léger que
le premier. En Angleterre, on use large-
ment de ce moyen en laissant les fe-
nêtres ouvertes nuit et jour. MM. Gos-
se)in et Empis ont ainsi obtenu de
fort bons résultats à la Pitié. Mais,
l'hiver, cette pratique est vraiment cruelle
et peut devenir dangereuse. Aussi dans
les nouveaux hôpitaux on combine l'ap-
pel de l'air avec le chauffage. On con-
struit des cheminées destinées à évacuer
l'air vicié, dans lesquelles viennent péné-
trer les tuyaux des poêles et des four-
naux de cuisine. Pendant l'été, quand les
poêles ne fonctionnent pas, on allume un
bec de gaz placé sur le parcours de la
cheminée. De cette façon, l'air intérieur,
sans cesse chauffé et appelé au dehors, est
remplacé par une atmosphère pure. De
plus, l'appareil ainsi installé peut fonc-
tionner de lui-même sans aucun irais en
qu'ils ne ~!e connaissaient pas, mais coûl~
agent du gouvernement. Le fait n'en était
pas pour cela plus louable, mais il changeait
de caractère. Aussi les accusés ont-ils eu soin
de dire tout haut qu'iis voulaient renverser le
gouvernement, et ce qui les eût fait condam-
ner en autre circonstance les a fait absoudre.
Il est probable que les rédacteurs :du décret
d'amnistie n'ont pas bien compris toutes les
conséquences de ce qu'ils écrivaient. Ce décret
a contribué, dit-on, à la recrudescence des dé-
lits dont on seplamt depuis quelque temps.
L'amnistie a -été accordée à certaines ca-
tégories de droit commun. 11 en est résulté
qu'un certain nombre de gens dangereux ont ''t'
été mis simultanément en liberté, et que, ne
sachant que devenir, ils ont repris le cours
de leurs occupations habituelles.
s Parmi les crimes récens dont on parle, il
eh est un qui rappelle les mfilleurs temps
de l'Opéra-Comique. Ces jours derniers, le
comte X. de Bologne,retournaiten nacre, la
soir. à sa villa située à peu de distance de la
ville. H fut assailli par trois hommes armés
qui lui demandèrent 9,000 fr. Le comte leur
'dSrit les'bijoux qu'il portait et le contenu de
sa bourse, ce qui fut jugé insuffisant. On
parlementa, et il fut décidé qu'on irait à la
villa chercher la rançon. Les voleurs promi-
rent de ne pas faire détruit pour ne pas ef-
frayer la comtesse; tout se passa le mieux
du monde. Les voleurs se conduisirent en
gens de bonne compagnie. Ils se contentè-
rent de 800 fr. et poussèrent la délicatesse
jusqu'à rendre au comte un bijou de famitle
auquel il tenait. Le cocher avait été attaché
à un arbre, et, lorsque, lelendemain,il fut dé-
taché par des passans, il trouva sur la route
sa-voiture et son cheval. Il est impossible de
détrousser les gens d'une façon plus ga-
lante.
D Quant aux carabiniers, ils n'arrivèrent
pas trop trop tard, comme ceux d'Onen-
bach ils n'arrivèrent pas du tout. Ces braves
;gens ne peuvent pas être partout, et, en gé-
néral, ils font bien leur service. Mais on ne
peut prétendre que les gendarmes, desquels
on exige tant de qualités.diverses, aient aussi
le don d'ubiquité.
a Il ne parait pas qua Tanaire do Bosnie
soit près de finir, puisqu'on a installé à
Venise une agence télégraphique ad Aoc.
Dans tes équipées de ce genre, c'est là le
point essentiel. Il ne s'agit pas d'avoir des
armées, mais de faire croire qu'on tes a puis
viennent les atrocités réelles ou non, peu im-
porte.
On ne saurait croire à quel point le
télégraphe de Trieste a contribué à la récente
guerre d'Orient. Le télégraphe de Venise a
l'obligeance de nous faire savoir ce matin
que les insurgés ont réuni deux corps d'ar-
mée de 90,000 hommes chacun, et qu'ils vont
être renforcés par 20,000 Albanais. Pour un
début, ce n'est pas mal, et on voit que l'af-
faire est sérieuse et que les choses sont faitei)
en conscience.
H.-G. MONTFERRIER.
~i nous écrit de Madrid, le 30 août
"'La nouvelle de la mort de la reine Chris-
tine n'a pas produit sur le public de Madrid
l'impression à laquelle on devait s'attendre
en raison du grand rote que cette reine a
joué dans les événemens de son pays EHe
n'habitait plus, il est vrai, depuis long-
temps l'Espagne et ne prenait plus au-
cune part aux auaires publiques; elle
était donc déjà un peu oubliée des gens
qui survivent à la génération de 1830 et
inconnue, pour ainsi dire, à la génération ac-
tuelle. Cependant le rôle qu'a joué la reine
Christine n'a pas été sans importance. On ne
peut en effet oublier qu'en montant sur le
trône d'Espagne en i829, elle apportait l'es-
prit de la révolution moderne au milieu d'une
cour corrompue et dégénérée, dans laquelle
ne régnaient qu& des inûuences absolu-
tistes. Un des actes les plus importans,
au commencement de sa vie politique
fut de pousser le roi Ferdinand 'VII à
confirmer et à promulguer la Pragmatique de
Charles IV, par laquelle ce souverain avait
annulé l'édit de Philippe V qui introduisait
raison des différences delà température
extérieure pendant le jour et pendant la
nuit. Pendant le jour, l'air s'échauSe avec
beaucoup plus de rapidité que la maçon-
nerie elle-même; pendant la nuit, au con-
traire, la pierre peu conductrice se refroi-
dit très lentement. Pendant la nuit, la che-
minée est donc plus chaude que l'air ex-
térieur pendant le jour, elle est plus
froide. Il en résulte que pendant la nuit
la cheminée contient une colonne d'air
ascendante, pendant le jour une colonne
d'air descendante. Ces deux courans in-
verses et naturels se produisent avec la
même régularité que les brises de terre et
de mer sur les rivages Ce système combiné de ventilation et
de chauffage est bien préférable aux che-
minées ventilatrices de DougIas-QaIton et
au système de chauffage à air chaud de
Duvoir, dans lesquels aucun appareU
d'appel ne vient aider le foyer pour la.
ventilation. Aussi est-ce au system&Tmîxte.
que l'ingénieur Ser s'est arrêté pour l'a;-
ménagement de l'hôpital de Mënilmontant
ouvert depuis quelques jours seulement
En outre, M. Ser, par un ingénieux arti-
hce, a rendu cet airhygrométrMu~, c'est-
à-dire chargé suffisamment <& vapeur
d'eau, et l'a filtré à travers des tampons.
de ouate qui arrêtent les germes au pas-
sage.
Le plan du nouvel hôpita.1 de MénîH--
montant est exposé dans le pavillon de. là.
ville de Paris. Il est composé de bâMmens-
àdeux étages séparés par des cours et
reliés seulement par des galeries n'ayant
qu'un rez-de-chaussée. A chaque étag~
il y a deux salles contenant cha-
cune vingt-deux lits. Elles sont MMi<-
des_ bien aérées par de I~rgee fenêtMt
et de vastes cheminées. Leaïnar~e
MSMi SEPTEMBRE
M78.
0~ S'ÀBONNB
ntt dM P~etres-Sai~Germ~~n-l'A.u~~
"<, 1 1 ~-1,~ un an. Stx nw. TroM moM.
DêpMtemeM. Mff. 40tr. Mtr.
Paru. Mtf. 36 &. t<&.
t~e tboBaemt~téïH.dès i" wt i)
chaque mois.
Pa~MtMnt! S~
Mt 2 SEPTEMBRE
i878.
JMJMAL DES DEBATS
«m Beigi<ïue, en Italie,
dans ïe Luxembourg, en Turquie,
Wt Snisse, en Syrie, en Roumanie et daM tM
régences du M&roc et de là Tunisie,
en Chine et* ah Japon,
'M moyen d'une valeur payable a Paris en d<
tMBdatiit-poste, soit internationaux, soit CraBç~
et dans tou~ les pays du Nord
'chez tous les directeurs de pMtM;
t
t~tt~t~t~ M t~Tt~RAtM~
~VLJui~~iio lii LHâimAinno
m !L
MM. Bethy, it)t~et G', itFimch.tMe CoBoMN,
E.C,,Ld~don; XHH..W.-M. WN~Sh ttSèS! t
E. C~ Ltiiçl~o~ I~IC. W I~. lllptitl~ et ~1;
iS6. Strand.w. C. London.
à. Bn~~és, & I<0/~ ~tMMM, «, Me de t*
Madeteine, dans t6s Masques et oams les bi.
bUothequesdes Kafes d* chenUms deJer belgea.
A.VaIpaHaSa(am!9,c!tëïN. O~SMx L. Tometo.
tws
,at~'timL tfMtèttèy, &~m«
KttmbaK)tmttu-it~t!!tMWA)Lt
~
PAMS
EMMANCHE i' SEPtEMBRB
Lès nouvelles de Bosnie et d'Herzègo-
viëe sont toujours bien rares. Il est pro-
bable; comme le suppose le ~V< que lie
général Philippovitch ne continuera sa
marche vers le Sud que lorsque la nou*
velle armée dont il a le commandement
sera au complet. En attendant,, ies
opérations se poursuivent avec lenteur.
II ne faut pas s'étonner d'ailleurs
d'être si peu et si mal renseigné
sur les détails de l'occupation autri-
chienne. On se rappelle l'accueil dé-
favorable que les Russes ont fait aux
journalistes pendant la dernière guerre;
les Autrichiens ont suivi cet exemple
en, l'aggravant. Il n'y a pas de cor-
reSpôndàns étrangers dans l'armée du
général P&ilippovitch, et les journaux
de Vienne oui ont ~ulu donner des in-
formations trop précises sur la marche
des opérations millta;res ont été immé-
diatement et impitoyablement saisis.
Ajoutons que les fausser nouvelles ne
nous manquent pas, si les vraies sont
rares. Comme à l'époque de la première
insurrection d'Herzégovine et de Bos-
nie, il faut se mener des dépêches d'ori-
gine suspecte qui nous arrivent de Ra-
guse ?. d'ailleurs. Le temps et les évé-
nemens nous éclaireront sur les épisodes
d'une campagne qu'il nous est défendu
de suivre pas à pas aujourd'hui.
~oas voudrions croire que la nouvelle
de la conclusion prochaine d'une conven-
tion entre la. Turquie et l'Autriche n'est
pas ~n de ces bruits peu sûrs auxquels il
serait imprudent d'ajouter foi. Il est clair
qu'en ~e rapprochant de Novi-Bazar, l'ar-
mée autrichienne se heurtera à des diffi-
cultés plus graves encore que celles dont
eUR a eu tant de peine à venir & bout jus-
qu'ici. Les insurgés se préparent à une
terrible résistance. Le P~c~ Z~oy~ raconte
que la « Ligué albanaise grossie par un
grand nombre de détachemens de troupes
régulières turques et par des bandes d'in-
surgés bosniaques, attend l'ennemi dans
des positions formidables, défendues par
une puissante artillerie. Nous sommes
convaincus que l'Autriche viendra à bout
de ce nouvel obstacle, grâce aux: forces
considérables qu'elle met en ce moment
en ligne; mais elle paiera le succès au
prix d'un bien grand enbrt Dans d'aussi
critiques circonstances, son intérêt n'est-
il pas de se rapprocher de la Turquie et
d'obtenir l'appui moral du Sultan contre
l'insurrection ? Les journaux autrichiens
qui accusent la Porte d'avoir provoqué et
entretenu la révolte se trompent. Tout
au plus la Porte n'a-t-elle rien fait
pour l'empêcher de naître. Mais il de-
vient évident, pour tout observateur im-
partial, que la Bosnie et l'Herzégovine se
sont transformées peu à peu en une sorte
de foyer insurrectionnel où tout ce qu'il
y a dans Ta presqu'île des Balkans d'a-
gitateurs et de révolutionnaires s'est
donné rendez-vous. L'état social et politi-
que si souvent décrit de ces deux
contrées n'était que trop favorable au
développement de cette organisation bel-
liqueuse. On s'exagère la puissance du
gouvernement de Constantinople et l'au-
torité qu'il exerce, au moyen de ses fonc-
tionnaires, sur les différentes parties de
l'empire. Le maréchal Marmont, qui avait
été à même, pendant son séjour en Dal-
matie, d'étudier de près les provinces ot-
tomanes, et en particulier la Bosnie et
l'Herzégovine, traçait dans ses Mémoires
MM DU j
DU 2 SKPMMBRB 1878,
PMMMde rn~Me à traders l'ExpMiiiM
m.
]HapKaM9t –~<'TaKt''etM~Mf ~tM~Mt~nceo
et tr
pepuisprès d'un siècle les médecins
élèvent leur voix pour réclamer la créa-
tion d'hôpi~ux bygiémqucs. C'est, à peine
si depuis dix ans on commence à les
écouter. V&rs le initieu du siècle précé-
dent, l'Hôtel-Dieu de Paris se trou~'aU
d&ns des conditions hygiéniques tetle-
ment déplorables que Iss malades fuyaient
la. capitale pour aller demander secours
aux hôpitaux de province. L'Institut s'é-
mut de cette -situation déplorable, et les
Tapporteurs de la commission académi-
que, Baitiy et Tenon, concluaient en di-
sant a Les mata.aes manquent d'air dans
les hôpitaux.)) En puet, les malades, les
blessés, les opérés, les femmes en couches,
les enfans, les fous étaient entassés pêle-
mêle dans les salles. A la suite de ces
rapports, la situation hygiénique de THô-
(i) t'cf le TbM~M~ ~s 2M~a~ des <û et M août.
un taMeam de ces provinces qui n'a pas
cessé d'êtrevrai:
< L'empire ottoman, en Europe, ressemble
beaucoup à l'état où était la France & la 6n
de la seconde race et au commencement de
la troisième tout est anarchie, et la province
de Bosnie est celle où l'on retrouve davan-
tage l'exemple de la féodalité dû Moyen-Âge.
Deux espèces de pachas existent en Turquie.
Premièrement, ceux qui se sont élevés eux-:
mômes à ce pouvoir par le brigandage, la révolte
et les usurpations successives, d'abord d'un
petit territoire, ecsuite d'un plus .grand, puis~
d'un plus étendu, et qui, ~yant obtenu à.
Constantinople, par la corruption, des titres
de possession légitime,. ont fait disparaître
xinsi le scandale de leur rébe)lion. Ces pa-<
chas-là sontpuissans chez eux et n'obéissent:
guère au Grand Seigneur qui ne leur donne
des ordres que rarement; de ce nombre
sont le pacha de Seutari Mehemet-AJi,
pacha d'Egypte; et autrefois Ali, pacha de
Janina, et Djezzar, pacha à Acre. EosùiCè
viennent les pachas de cour, envoyés dans
les provinces soumises. OfQciers de la Torte,
ils viennent résider pendant quinze mois.
pendant deux ans et demi, quelquefois pen-
dant trois ans, sont respectés et .reçus avec
égards, touchent un tribut plus ou moins con-
sidérable, mais restentétrangersàtout ce qui
regarde la province etne sontobéis en rien. Us
cèdent leur place à d'autres qui sont traités
de même, et la province est entre les mains
des propriétaires des fiefs ou ~MaWo~s, des
possesseurs des châteaux fortifies. Quand leurs
intérêts communs sont en souffrance, ces
derniers se réunissent et y pourvoient. Ainsi,
dans les pachaliks où les pachas sont les
maîtres, les pachas n'obéissent pas au Grand
Seigneur, et, là où les pachas sont soumis au
Grand Seigneur, ils sont sans pouvoir dans
les provinces qu'ils sont censés gouverner.
Les pachas de Bosnie sont dans cette der-
nière catégorie, f
Ce ne sont donc pas les pachas, c'est-
à-dire les agens de la Porte, qui se sont
opposés à l'entrée des Autrichiens en
Bosnie et en Herzégovine ce sont les
propriétaires féodaux, les chefs de bandes
révolutionnaires, les agitateurs auxquels
l'Autriche s'était chargée de faire la guerre
au nom de l'Europe. Aussi n'est-il pas
exact de dire, comme le font certains
journaux de Vienne, que l'armée du gé-
néral Philippovitch ait « conquis a ces
deux provinces sur la Turquie elle les a
conquises sur l'insurrection, ce qui esttout
différent. Dès lors l'Autriche a tout
simplement rempli le mandat que le
Congrès de Berlin lui avait donné, et il
ne lui est pas permis de le transformer en
droit de conquête. Puisque les puissances
avaient jugé la Turquie incapable de faire
la police en Bosnie et en Herzégovine, cela
prouve sans doute qu'elles jugeaient cette
police pleine de difficultés. Ces difficultés
ont été plus considérables encore qu'on
ne Tavait cru mais qu'importe ? Est-ce
que l'Autriche, qui a accepté de bon cœur
la mission qu'on lui offrait, pourrait sans
injustice en modifier de sa seule au-
torité le caractère et la portée ? Q Il
est de son devoir de respecter les déci-
sions de l'Europe enfaisant une convention
avec la Turquie « Il ne sera pas impos-
H sible, dit avec raison le Z~/a! de Pestb,
B de trouver des bases pratiques pour un
)' MO~M~ pM~maM conciliant le maintien
') des droits de souveraineté du Sultan
M sur les provinces occupées avec la
B remise de toute l'administration aux
a mains de l'Autriche-Hongrie, et nous
a ne voyons pas quel motif on pour-
c rait invoquer pour repousser un arran-
gement de cette nature, si toutefois on
reste sur le terrain du droit, et si l'on ne
» tient pas absolument à rompre avec la
a politique suivie jusqu'ici. »
TéMgrapMe pptvée
{Sarrice t6t&t!Faph!?n~ de t't~Bc* H
Le départ d'une partie de l'armée russe conti-
tel-Pieu fut sensiblement améliorée. En
1190, on supprima l'abattoir et la fabrique
de chandelles qui y étaient installés. En
1801, on évacua les aliénés sur Charen-
ton. Les femmes en couches, les enfans,
les malades atteints d'aSections spécifi-
ques furent envoyés dans des hôpitaux
spéciaux. Le nombre des malades en trai-
tement fut réduit de 2,000 a 1,000; on
supprima les lits a deux places, les sexes
furent séparés et les blessés isolés dans
des galles spéciales. On fit ainsi de l'an-
cien Hôtel-Dieu un hôpital d'une salu-
brité moyenne, due surtout, à notre avis,
au courant d'air de la Seine qui séparait
les deux b&timens et procurait une aéra-
tion constante. Mais la science moderne
avait fait d'immenses progrès depuis cette
époque. Et quand le gouvernement impé-
rial décréta la création d'un nouvel Hô-
tel-Dieu, tous les médecins pensaient
qu'on a'iait eunn avoir un hôpital mo-
dèle. Quelle déception quand on apprit
qu'on allait élever au centre de Paris un
immense monument à trois étages) La
nouvelle municipalité a bien fait d'abattre
un étage; elle a limité le nombre des lits;
malgré tout, la création du nouvel Hôtel-
Dieu restera une des plus grandes fautes
hygiéniques des temps modernes.
Cependant les exemples et les conseils
n'avaient pas manqué à nos gouvernans.
En Angleterre, l'hygiène hospitalière s'é-
tait sensiblement améliorée. L'hôpital de
Biackburn, près de Manchester, était
formé de pavillons séparés, reliés par un
corridor central il n'y avait que huit lits
par salle, et chaque malade disposait de
50 mètres cubes d'air; les opérés en
avaient 72. L'hôpital militaire de Wool-
wich et l'hôpital Saint-Thomas, de Lon-
dres, étaient construits sur des modèles
nue; mais, les environs de Constantinople n'etan
pas évacués, ta flotte anglaise ne partira pas
encore.
Les modifications proposées par la Turquie au
projet de convention relative a la Bosnie n'ont
pas encore été acceptées par l'Autriche.
La Porte a renouvelé l'ordre d'évacuer Ba-
toum.
Une dépêche de Sienitxa annonce que Hadji-
Lodja a été grièvement blesse.
Rome, le M août, 8 h. SO m. soir.
L'T~Ki* dit que le ministre des afTaires étran-
gères a reçu du vice-amiral d'Italie a Sërajèwo le
~télégramme suivant
.'< Le bruit se confirme a Serâjewo que M. Per-
rod, consul d'Italie, a été assassiné.)) »
~L'J~M, toutefois, ajoute que cette nouvelle
n'est pas encore certaine.
Madrid, le Si août.
Le'Gdmité de salubrité publique de Madrid à
demandé au gouvernement de mettre en qua-
rantaine, comme mesure de précaution, tous les
navit'es provenant des colonies espagnoles en
Afrique.
Bruxelles, le l" septembre.
L''P)t!OK ?* C~a~~ot. organe catholique,
confirme la dépêche de la Cs~f Co~o~Kf
d'après laquelle un des évêqùes de Belgique au-
rait recommandé au clergé de s'abstenir soigneu-
sement de toute attaque contre la Constitution, et
ajoute qu'une instruction venue de Rome aurait
la même portée.
Petite BeMrec
EmpruM 5 0.0. 112 fr. 22 1/2, 25, 23 3/4.
30/0. 76fr.65.
50/OtuM. <4fr. 021/2.
Banque ottomane.. Sl6fr.2S. G y
Hongroise 0/0. 758/16.
Egyptiennes 6 0/0.. 283 fr.. 285 fr., 283 fr. 12.
Russe. 859/16.
On se rappelle le concours énergique,
loyal, courageux que M. de Montalivet
nous a donné dans la dernière campagne
électorale. De cette main amaigrie qui a
été si admirablement peinte par Bonnat,
il a écrit des lettres qui ressemblaient au
testament de M. Thiers. Quand on a vu
des hommes qui non seulement étaient
les vieux partisans de la royauté, mais
les amispersonnels des tamilles royales,
comme l'ancien ministre du roi Louis-
Philippe, comme celui de nos confrères
qui faisait hier le pathétique éloge de
M. Thiers, quand on a vu de tels hommes
se rallier résolument à la république, on
s'est dit que la république était devenue
désormais le refuge de l'ordre en même
temps que de la liberté. Par son âge, par
sa. situation, par l'accomplissement de sa
vie puMique.M.e Montalivet est à l'abri
de tout soupçon d'ambition. Il n'a plus
que celle d'un bon citoyen, et il nous en
donne de nouvelles preuves.
Dans ces derniers temps, nous avons
sans relâche appelé la sollicitude et l'ef-
fort du pays sur les futures élections sé-
natoriales. Nous n'avons pas cessé dédire
et de répéter que, pour faire du Sénat un
corps véritablement modérateur, il fallait
commencer par y constituer une majo-
rité véritablement républicaine, et que
l'élément conservateur ne pourrait avoir
sa part légitime d'influence que lorsqu'il
serait devenu gouvernemental et au-
rait accepté la forme définitive des
institutions. Nous avons été heu-
reux de voir M. le ministre de l'inté-
rieur et M. le ministre des affaires étran-
gères porter sur le même terrain tout le
poids de leur éloquence et de Jeur auto-
rité, et c'est ce que fait aussi M. de Mon-
ta)ivet.n faut, en effet, bien clairement
établir ce point, c'est qu'un parti conser-
vateur est celui qui cherche à conserver
et & amétiorer le régime dans lequel il vit
mais, s'il ne cherche qu'à le renverser, il
devient un parti révolutionnaire. Or, ceux
qui dans le Sénat d'aujourd'hui s'appel-
lent conservateurs ne dissimulent pas que
analogues. En même temps, le j9
ment par des galeries couvertes. En
France même, l'hôpital LaRiboisière avait
été formé de pavillons séparés et se faisant
face. Mais on avait eu le grand tort de
réunir ces pavillons ensemble par des ga-
leries qui font tout le tour du monument.
Le mot « monument est placé ici à des-
sein. Malgré tous les avertissemens des
hygiénistes, on tient à placer les malades
dans des monumens. On arrive à faire
grand, mais à faire mal. C'est ce qui est
arrivé à La Riboisière. Malgaigne pou-
vait appeler avec raison cet hôpital « le
Versailles de la misère. » Mais les mala-
des y mouraient plus que dans les autres
hôpitaux. On n'avait pas encore trouvé le
type idéal de l'hospitalisation.
Quel est donc cet idéal? C'est le petit
hôpital temporaire que l'on pourrait dé-
truire tous lea cinq ans. C'est l'hôpital de
l'avenir. Il arrivera un temps où l'on dis-
séminera les malades tout autour des
grandes villes, dans des pavillons bien
aérés, analogues aux baraques dont nous
parlerons plus loin. Mais ce moment n'est
pas encore venu. Contrairement à tou-
tes les lois rationnelies, on veut ré-
unir les malades dans un espace res-
treint, pour des raisons d'ordre purement
administratif, ou, si vous aimez mieux,
par l'impulsion de la routine, cette excrois-
sance greffée sur l'habitude. Aussi il faut
faire contre fortune bon cœur et utiliser
de notre mieux les ressources qu'on nous
laisse. C'est ce qu'a fait la Société de chi-
rurgie dans son rapport remarquable sur
la construction des hôpitaux. Elle veut
que ces établissemens soient formés de
bàtimecs complètement isolés, exposés
'leur but ~eul est de chercher une autre
forme de gouvernement. Tant que cet
état d'hostilité persistera, il sera inutile
de chercher dans le Sénat ce qu'on de-
vrait y trouver, un pouvoir modérateur
et, pour exercer un contrôle efScace, il
faut que te parti conservateur commence
'par faire acte d'adhésion au régime ac-
cepté et commandé par le pays. Nous
sommes tous d'accord pour constituer un
parti conservateur, pourvu qu'il soit con-
servateur de la république et dans la ré-
publique.
JOHN LEMOINNE.
Voici la lettre que M. Te comte de Mon-
talivet a adressée à M"" Thiers
Montallvet-Lagrànge, le 28 août 4878.
D Madame,
Vous connaissez trop les sentimens qui
m'unissaient & M. Thiers, pour ne pas appré-
cier la vivacité des regrets que j'éprouve de
ne pouvoir prendre part au rehgieux hom-
mage qui va lui être rendu le 3 septembre.
Vous recevez de toutes parts, à cette occa-
sion, des témoignages do la reconnaissance
publique. Mais il est une autre occasion que
des millions de Français s'apprêtent à saisir
pour rendre un dernier et décisif hommage
8.u grand citoyen qui a consacré tous les res-
sorts de son génie au relèvement de la France,
la libération du territoire et à la fondation
de la république.
x Les électeurs sénatoriaux s'en chargeront
en constituant au Sénat une majorité répu-
blicaine, la seule qui puisse exercer au be-
soin un contrôle efficace et salutaire sur le
gouvernement. Un contrôle hostile irrite,
passionne et détruit; un contrôle ami calme,
modëre et conserve.
D La présence au Sénat d'une majorité fer-
mement animée des mêmes sentimens que la
majorité de la Chambre des Députés sera le
couronnement del'œuvre républicaineet con-
servatrice léguée à son pays par le grand
homme d'Etat que [a. France a perdu.
Pour vous, Madame, jouissez par avance
de ce suprême hommage national, où vous
trouverez un adoucissement digne de votre
inconsolabie douleur.
B Veuillez agréer, Madame, l'expression de
mon affectueux et respectueux dévouement.
B MONTALTVËT. ? b
On nous écrit d'Alger:
« Le brnit court ici que M. Dufaure vient
d'inviter M. Bastien à se désister du nouveau
procès qu'il a intenté à l'A~rM /~aMCStM
pour la reproduction d'un MticLe du ~MC~
qu'un grand nombre de journaux français et
algériens avaient également reproduit sans
que M. Bastien soi'geâtà les poursuivre. Vous
devez savoir mieux que moi si cette .nou-
ve~e est exacte ;mais*ce que vous ne savez
certainement pas, cequelenunistèl'edela jus-
tice ignore à coup sûr, car il ne l'eût pas
toléré,c'estquedepuis trois mois.àchaeunedes
audiences du tribunal civil d'Alger, retentit
e nom de M. Bastion. Ce n'est pa.-i un pro-
cès, c'est trente procès au moins que cet
étrange magistrat a sur la planche. Avec un
acharnement incroyable, il s'est mis à re-
chercher ce que pouvaiem~posséder. person-
nellement ou non. les journalistes contre
lesquels il a obtenu les condamnations que
l'on sait, et il a mis l'em'.bargo sur tout. Les
actionnaires de la Ft~tc a~~am~ ont été
invités par huissier à ne payer les appeis de
fonds qui pourraient être décrétés par l'as-
semblée générale qu'entre les mains de
M. Bastion les sommes dues au journal pour
annonces faites au compte des départemens,
de la commune d'Atgto-, des simples parti-
culiers même, ont été saisies, arrêtées entre
les mains des débiteurs. M. Bastien a
su que l'une de ses victimes possédait un
petit patrimoine dans un département de
France:–vite hypothèque sur ce champ de
blé t Et les huissiers de marcher, et les irais
de s'accumuler! H suf6t de signaler à M. Bas-
tien une créance, réelle ou non, peu im-
porte, pour qu'il lance aussitôt des liasses
de papier timbré. Invariablement. chaque
audience du tribunal s'ouvre par l'aHa're
.S
sans obstacle au soleil, à la pluie, aux
vents, et séparés par uns distance de
100 mètres. Les salles Be devront pas ren-
fermer plus de 20 liti~, et tout l'hôpital
ne donnera asile qu'à 230 patiens. De cette
façon, on peut obtecir la dispersion des
malades et éviter l'encombrement.
En parcourant l'Exposition, voyons si
ces conseils ont porté leur fruit. Le pa-
villon algérien nous onre le plan du nou-
vel hôpital d'Oran construit par M. Petit,
sur les indications d.e M. le sénateur Po-
mel. Il se compose, de quinze pavillons
indépendacs, séparés par un espace de
23 mètres et reliés seulement entre eux par
des marquises chacun d'eux n'a qu'un
étage et contient 40 lits. Chaque malade a
80 mètres cubes d'air. Cette disposi-
tion est presque parfaite, grâce à l'i-
solement des pavillons; la séparation
de 23 mètres ne nous paraît pas suf-
fisante, et les lits sont trop nom-
breux dans chaque pavillon. Cepen-
dant nous ne retrouvejons pas dans toute
l'Exposition un plan d~hôpitalplus recom-
mandable. Car, pour parer à ces imper-
fections, on a établi un fort bon système
de ventilation. Dans le sous-sol, il existe
des galeries qui prennent jour sur le de-
hors et permettent à l'air d'entrer dans
les sa)les par des bouches établies au mi-
lieu decessalles. Des bouchesd'appelsont
aussi placées derrière chaque tête de lit.
Enfin les prises d'air communiquent avec
les tuyaux de cheminées établies d'après
le système Jolly. De cette façon, chaque
malade reçoit 70 mètres cubes d'air à
l'heure.
La question de la, ventilation et de l'aé-
ration occupe depuis bien longtemps les
hygiénistes, et elle a fait de grands pro-
grès, grâce aux efforts persévérans du
riablement aussi, l'huissier annonce l'aSaire
en ces termes .~Mt~M~tom en caH~M de
M~M-e~M. C'est un scandale dont les magis-
trats eux-mêmes commencent à être fati-
gués.
a Cette étrange avidité de 'M. Bastien
poursuivant dans leur fortune de malheureux
journalistes dont la seule faute est d'avoir
tépétéàAigerce que tout le monde a dit
impunément depuis dix ans en France ne
met-elle pas en lumière un côté, jusqu'ici
peu connu, du caractère de ce magistrat? Les
amis de M. Bastien ne cessent de répéter que
c'est un homme d'une rare abnégation, mais
qui n'a pu supporter plus longtemps les at-
taques dont son honneur était blessé, et qui
s'est servi des moyens ordinaires pour venger~
sa réputation d'outrages immérités. Soit!' l'
Depuis l'arrêt de la Cour de cassation, il n'est
plus possible de discuter la question de fond,
il faut croire les yeux fermés à l'innocence.
de M. Bastien. Mais comment un magistrat
ne comprend-il pas qu'après avoir obtenu
l'arrêt de la Cour de cassation il n'avait plus
rien à demander, que justice entière était
ifaite, et que c'était compromettre en quelque
sorte l'autorité du jugement de la Cour su-
prôme que de s'en servir pour écraser ses ad-
versaires sous des amendes'et sous des dom-
mages-intérêts ? Une pareille conduite ne
donne-t-elle pas raison à ceux qui prétendent
ici que les procès de M. Bastien sont une
excellente spéculation?
a Les iaits que je vous signale ne sont pas
connus en France, En revanche, le garde des
sceaux ne saurait ignorer le rôle imprudent
qu'a joué dans l'affaire Bastien M. Ba-
zot, premier président de la Cour d'Alger.
M.Bazot,quièstun homme faible sur le-'
quel la ûatterie exerce une iniluence déci-
sive, .s'est laissé, dit-on, enguirlander par
M. Bastien. Ce qui est aùr, c'est que,
dès le début de l'affaire, il a pris ouver-
tement parti pour son subordonné. On lui
attribue des propos que je ne veux pas répé-
ter, mais qui dénotent une fâcheuse partia-
lité. Si les bruits qui courent à A)ger sont
exacts, M. Dufaure aurait été sévère pour
M. Bazot dans l'entretien dont ont parlé les
journaux; il l'aurait invité assez durement à
prendre à l'avenir, dans cette anaire, une at-
titude plus réservée. Le premier président
a paru comprendre ses torts. Cela ne
l'empêche pourtant pas de proposer aujour-
d'hui pour la présidence du tribunal de Bli-
dahundes hommes qui ont montré le plus
de complaisance envers M. Bastien. M. Mai-
resse, ami intime de ce dernier et juge
d'instruction à Alger, -n'occupe jamais l'au-
dience. Par une exception encore inexpli-
quée, il a siégé lors du procès de la F~M. Il
serait curieux que le décret qui le nommera
président dû-tribunal de Blidah, si par impos-
sible ce décret était jamais signé, justiiiât
cette faveur au moyen de la formule d6j~
employée par ~L de Broglie lors de la nomi-
nation de M. Bastien comme ofûcier de la
Légion-d'Honneur ~~ptCM Mc~tOM?!
On nous écrit des environs de Rome,
le 30 août:
a Le jury de Bénévent vient de rendre un
verdict qui a causé quelque émotion, à ce
point qu'on a prêté au garde des sceaux
l'intention de supprimer l'institution du
jury elle-même, ce qui, d'ailleurs, n'est point
exact.
c II y a environ un an, une bande d'une
vingtaine de personnes envahit la province
de Bénévent, dans le but de proclamer la ré-
publique sociale. Mal accueillie par les pay-
sans, cette bande fut arrêtée après avoir tou-
tefois tué un carabinier et incendié les archives
d'un village. Traduitsdevant les assises de Bc-
névent, les accusés ont été acquittés.
H est vrai qu'il s'était produit depuis leur
expédition un fait considérable le roi, en
montant sur le trône, avait accordé l'amnis-
tie à tous les crimes politiques. Or, il était
difficile de contester à l'échauffourée de
Bénévent un caractère politique. Les
membres de cette bande n'avaient pas
tué le carabinier comme individu, puis-
général Morin. Tout d'abord, on a proscrit
des hôpitaux les poêles ordinaires en
faïence et en fonte. Cette proscription était
demandée depuis 1788 par le Conseil de
santé des armées. On lisait dans cette Ins-
truction K L'ouverture par laquelle l'air
s'introduit dans les poêles, n'ayant que 3
ou 4 pouces, ne peut attirer qu'une co-
lonne d'air de cette dimension, tandis que
l'air qui n'est point sur la route de ce cou-
rant reflue vers le lit et les murs. De
même dans les rivières, l'eau du milieu
de leur lit .coule avec rapidité, tandis que
celle des bords reste & peu près immobile."
Après la suppression des poêles ordinai-
res, on remplaça ceux-ci par des calori-
fères, et on laissa à la ventilation natu-
relle le soin de renouveler l'air des salles.
Dans ce genre d'aération qui s'exécute
par les fenêtres, l'air extérieur pénètre
dans les chambres parce que l'air inté-
rieur échaun'é est devenu plus léger que
le premier. En Angleterre, on use large-
ment de ce moyen en laissant les fe-
nêtres ouvertes nuit et jour. MM. Gos-
se)in et Empis ont ainsi obtenu de
fort bons résultats à la Pitié. Mais,
l'hiver, cette pratique est vraiment cruelle
et peut devenir dangereuse. Aussi dans
les nouveaux hôpitaux on combine l'ap-
pel de l'air avec le chauffage. On con-
struit des cheminées destinées à évacuer
l'air vicié, dans lesquelles viennent péné-
trer les tuyaux des poêles et des four-
naux de cuisine. Pendant l'été, quand les
poêles ne fonctionnent pas, on allume un
bec de gaz placé sur le parcours de la
cheminée. De cette façon, l'air intérieur,
sans cesse chauffé et appelé au dehors, est
remplacé par une atmosphère pure. De
plus, l'appareil ainsi installé peut fonc-
tionner de lui-même sans aucun irais en
qu'ils ne ~!e connaissaient pas, mais coûl~
agent du gouvernement. Le fait n'en était
pas pour cela plus louable, mais il changeait
de caractère. Aussi les accusés ont-ils eu soin
de dire tout haut qu'iis voulaient renverser le
gouvernement, et ce qui les eût fait condam-
ner en autre circonstance les a fait absoudre.
Il est probable que les rédacteurs :du décret
d'amnistie n'ont pas bien compris toutes les
conséquences de ce qu'ils écrivaient. Ce décret
a contribué, dit-on, à la recrudescence des dé-
lits dont on seplamt depuis quelque temps.
L'amnistie a -été accordée à certaines ca-
tégories de droit commun. 11 en est résulté
qu'un certain nombre de gens dangereux ont ''t'
été mis simultanément en liberté, et que, ne
sachant que devenir, ils ont repris le cours
de leurs occupations habituelles.
s Parmi les crimes récens dont on parle, il
eh est un qui rappelle les mfilleurs temps
de l'Opéra-Comique. Ces jours derniers, le
comte X. de Bologne,retournaiten nacre, la
soir. à sa villa située à peu de distance de la
ville. H fut assailli par trois hommes armés
qui lui demandèrent 9,000 fr. Le comte leur
'dSrit les'bijoux qu'il portait et le contenu de
sa bourse, ce qui fut jugé insuffisant. On
parlementa, et il fut décidé qu'on irait à la
villa chercher la rançon. Les voleurs promi-
rent de ne pas faire détruit pour ne pas ef-
frayer la comtesse; tout se passa le mieux
du monde. Les voleurs se conduisirent en
gens de bonne compagnie. Ils se contentè-
rent de 800 fr. et poussèrent la délicatesse
jusqu'à rendre au comte un bijou de famitle
auquel il tenait. Le cocher avait été attaché
à un arbre, et, lorsque, lelendemain,il fut dé-
taché par des passans, il trouva sur la route
sa-voiture et son cheval. Il est impossible de
détrousser les gens d'une façon plus ga-
lante.
D Quant aux carabiniers, ils n'arrivèrent
pas trop trop tard, comme ceux d'Onen-
bach ils n'arrivèrent pas du tout. Ces braves
;gens ne peuvent pas être partout, et, en gé-
néral, ils font bien leur service. Mais on ne
peut prétendre que les gendarmes, desquels
on exige tant de qualités.diverses, aient aussi
le don d'ubiquité.
a Il ne parait pas qua Tanaire do Bosnie
soit près de finir, puisqu'on a installé à
Venise une agence télégraphique ad Aoc.
Dans tes équipées de ce genre, c'est là le
point essentiel. Il ne s'agit pas d'avoir des
armées, mais de faire croire qu'on tes a puis
viennent les atrocités réelles ou non, peu im-
porte.
On ne saurait croire à quel point le
télégraphe de Trieste a contribué à la récente
guerre d'Orient. Le télégraphe de Venise a
l'obligeance de nous faire savoir ce matin
que les insurgés ont réuni deux corps d'ar-
mée de 90,000 hommes chacun, et qu'ils vont
être renforcés par 20,000 Albanais. Pour un
début, ce n'est pas mal, et on voit que l'af-
faire est sérieuse et que les choses sont faitei)
en conscience.
H.-G. MONTFERRIER.
~i nous écrit de Madrid, le 30 août
"'La nouvelle de la mort de la reine Chris-
tine n'a pas produit sur le public de Madrid
l'impression à laquelle on devait s'attendre
en raison du grand rote que cette reine a
joué dans les événemens de son pays EHe
n'habitait plus, il est vrai, depuis long-
temps l'Espagne et ne prenait plus au-
cune part aux auaires publiques; elle
était donc déjà un peu oubliée des gens
qui survivent à la génération de 1830 et
inconnue, pour ainsi dire, à la génération ac-
tuelle. Cependant le rôle qu'a joué la reine
Christine n'a pas été sans importance. On ne
peut en effet oublier qu'en montant sur le
trône d'Espagne en i829, elle apportait l'es-
prit de la révolution moderne au milieu d'une
cour corrompue et dégénérée, dans laquelle
ne régnaient qu& des inûuences absolu-
tistes. Un des actes les plus importans,
au commencement de sa vie politique
fut de pousser le roi Ferdinand 'VII à
confirmer et à promulguer la Pragmatique de
Charles IV, par laquelle ce souverain avait
annulé l'édit de Philippe V qui introduisait
raison des différences delà température
extérieure pendant le jour et pendant la
nuit. Pendant le jour, l'air s'échauSe avec
beaucoup plus de rapidité que la maçon-
nerie elle-même; pendant la nuit, au con-
traire, la pierre peu conductrice se refroi-
dit très lentement. Pendant la nuit, la che-
minée est donc plus chaude que l'air ex-
térieur pendant le jour, elle est plus
froide. Il en résulte que pendant la nuit
la cheminée contient une colonne d'air
ascendante, pendant le jour une colonne
d'air descendante. Ces deux courans in-
verses et naturels se produisent avec la
même régularité que les brises de terre et
de mer sur les rivages
de chauffage est bien préférable aux che-
minées ventilatrices de DougIas-QaIton et
au système de chauffage à air chaud de
Duvoir, dans lesquels aucun appareU
d'appel ne vient aider le foyer pour la.
ventilation. Aussi est-ce au system&Tmîxte.
que l'ingénieur Ser s'est arrêté pour l'a;-
ménagement de l'hôpital de Mënilmontant
ouvert depuis quelques jours seulement
En outre, M. Ser, par un ingénieux arti-
hce, a rendu cet airhygrométrMu~, c'est-
à-dire chargé suffisamment <& vapeur
d'eau, et l'a filtré à travers des tampons.
de ouate qui arrêtent les germes au pas-
sage.
Le plan du nouvel hôpita.1 de MénîH--
montant est exposé dans le pavillon de. là.
ville de Paris. Il est composé de bâMmens-
àdeux étages séparés par des cours et
reliés seulement par des galeries n'ayant
qu'un rez-de-chaussée. A chaque étag~
il y a deux salles contenant cha-
cune vingt-deux lits. Elles sont MMi<-
des_ bien aérées par de I~rgee fenêtMt
et de vastes cheminées. Leaïnar~e
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