Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-29
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Description : 29 août 1878 29 août 1878
Description : 1878/08/29. 1878/08/29.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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JOliviiL II Ili N IlLltilS
POLITIHUES ET LITTÉRAIRES
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JEUDI 29 AOUT
̃̃•̃. :•
ON 8'itBOMNE
me des Pretres-SaintGermain-rAuxerrois, ti.
..puis. de Ei'Amoniïmmwm
Un an. Six moie^ Trois mol»
Dèpanemeas. 80 fr. 40 Cr. 20 tt.
Paris. 72 fr. "36 fr. « fr,
Les abonsemens partent des' i« eî « da fr.,
chaque mois. "̃'
Parte, u numéro.. !•««»&.
Bépartemen*, nB'raïunép»» S 6 e«ist»
mlLondon, àpply to Oowlearid C», foreign nevs-
papers office, 17, Gresham street, G. P., 0.;
Hftfi. Blellsy, IBavics et O, ljjFincû larie Cornhiu,
E. G., London UN. W.-H. Smitlt et S»n.
186 Strand, W C. London., •
4 Bruxelles, à VOffla ds p*blieiU, 46, rue de 1k
Madeleine, dans les kiosques et dans les* bi-
bliothàaues des gares d" chemins de fer belges,
A Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tornero."
JEUDI 29 AOUT
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`` •n ''Belgique, • en toits.,
dans le Luxembourg, en Turquie,
«S Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans te*
régences du Maroc et de la Tunisie. •̃'
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable a Paris ou de
Mandats-poste, soit internationaux, soif, français*
«n Allemagne, en Autriche, en Russie!
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
gM l'cnrol d'une TtOeur payable t> es 1&J
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Les annonces sont reçues
place de la Bourse,
et auj>ureau,du, *©PRWAE
eGfsdoivent tonjouîsfitrfîagréêespar sa rètJ.aoUcï.
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expire le 31 août sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal. °
/r-= FAftIS. -;̃̃̃̃;
MERCREDI 28 AOUT
Les journaux de la droite continuent à
discuter vivement l'arrêté par lequel
M. Spuller, préfet de Vaucluse, a suspendu
pour deux mois le maire d'Avignon, M. Du
Demaine, et ses adjoints, MM. Zéphirin
Silvestre et Ernest de Millaudon. Cet arrêté
est rédigé avec une rare vigueur et il vise
nettement des faits auxquels il est pres-
que difficile de croire, tant ils sont é( ranges
et scandaleux. Il faut bien y croire cepen-
dant, puisqu'ils nous sonteertifiés, nonseu-
lement par M. Spuller, mais encore par la
Cour d'appel de Nîmes. Appelée àse pronon-
cer sur les actes de MM. Du Demaine, Zé-
phirin Silvestre et Ernest Millaudon, cette
Cour a reconnu que tous ces actes avaient
été réellement accomplis dans les cir-
constances signalées par M. Spuller. Seu-
lement, voyez la variété prodigieuse des
jugemens humains! ce qui a indigné
M. SpuUVr, ce qui lui a inspiré une me-
sure de juste répression à laquelle la
conscience publique a applaudi, ce qui a
paru grandement répréhensible à tous les
esprits que la cas u-stique judiciaire n'a
poirt déformés, n'a inspiré aux magistrats
de Nîmes qu'un sentiment d'indulgence* et
presque d'admiration. Il s'agissait d'un
employé de la mairie d'Avignon, jadis
condamné pour escroquerie, lequel émar-
geait au budget sous un faux nom, ou plu-
tôt sous plusieurs faux noms, avec la
connivence et l'approbation du maire,
des adjoints et des chefs de bu-
reau. Que pensez-vous de ce. ipro-
cédé administratif? Vous le trouvez peut-
être coupable. Quelle idée Est-il donc
défendu de se servir «. d'un peeudo
nyme » quand on a des créanciers dés-
agréables et quand on est poursuivi par
les journaux qui risquent de vous donner
des « ennuis? » Pourquoi protester contre
un bon tour aussi spirituel? Pourquoi
vouloir bannir de nos mœurs publiques
des manœuvres sans lesquelles il n'y au-
rait plus de vaudeville possible,, et sans
lesquelles la gaîté française disparaîtrait
bientôt? ̃•̃ •
Nous supplions nos lecteurs d'être
persuadés que nous ne plaisantons point.
La Cour d'appel de Nîmes a décidé qu'il
était permis à un employé d'émar-
ger sous un nom supposé au bud-
get in'vin ici pal, et à un maire de4 si-
gner régulièrement ce budget. Tout cela,
en dépit des idées courantes, ne constitue
pas un faux. Il y a chose jugée, la Cour
de Nîmes a prononcé. C'est même à tort
que certains journaux ont annoncé que le 3
garde d^s sceaux allait en appeler à la Cour ;I
de. cassation. Quelle que soit l'opinion
personnelle de M. Dufaure sur l'arrêt
de la Cour de Nîmes, il ne servirait à rien
de le déférer à la Cour de cassation. La 1
Cour de cassation ne statue que sur i
les questions de droit, et l'arrêt porte il
sur une question de fait. Il ne reste t
plus qu'un seul tribunal qui puisse révi- ]
ser les décisions de la Cour de Nîmes. Ce J
tribunal, supérieur à tous les autres, c'est
l'opinion publique. Nous ne sommes point
en peine de son verdict. il
On connaît les détails de cette affaire :1
qui a été longuement débattue-dans les s
journau'x. Aux élections générales der- i
nières, M. Du Demaine, maire d'Avignon, (
FEUILLETON DU J0UR1L DES DÉBATS
DU "29, août 1878.
EXPOSITION UNIVERSELLE (<)
Y..IX.. '̃
̃̃̃ ̃̃• jeiw jl.'J^.h:ï«. ̃̃̃̃̃̃••
lie ballon eaptif. L'ascenseur du*
Trocadéro.
Il deviendra légendaire, le ballon des
Tuileries 1
On l'aperçoit de tous les coins de
l'horizon, profilant sa silhouette colos-
sale sur le ciel de Paris. On dirait d'un
immense fantôme qui plane doucement
au-dessus des maisons il se dresse au-
dessus de la ville comme une apparition
fantastique. On le voit tout à coup étin-
celer au soleil et jeter de toutes parts des
reflets d'argent puis, tout aussi brusque-
ment, son éclat miroitant s'éteint il de-
vient terne, ses contours s'effacent, et il
paraît s'évanouir dans l'espace au milieu
des nuages. Lorsque le temps est couvert,
lorsque la brume baigne nos édifices, le
ballon fantôme s'élève comme une ombre
à travers les vapeurs grises. On le croirait
parti pour un autre monde. Mais le pas-
sant qui survient aperçoit bientôt au-
!l) Voir le Journal des Débats des 20, 27 juin,
t$, iR, 36 juillet, 8, M et X août,
avait confié la rédaction des listes électo-
rales à un sieur Isnard qui, comme la vé-
rification des pouvoirs l'a prouvé, était
doué d'un talent particulier pour ce genre
de travail. Cet Isnard, ancien protégé
4e M. Du Demaine, avait eu dés malheuis,
Il avait dû, à la suite d'une condamna-
lion à un mois de prison pour escroque-
rie, où il occupait un poste im-
portant. Il était en outre poursuivi
par de nombreux créanciers, prêts,
en toutes circonstances, à mettre opposi-
tion sur son traitement. Un pareil homme
ne pouvait, on le conçoit, rentrer avec
un titre officiel à la mairie, C'est en
vain que, dans son ardente sollicitude,
M. Du Demaine avait essayé de le faire
réhabiliter. Le préfet de Vaucluse, M. de
Brancion, « s'était refusé à cette de-
» mande, par la raison que les rap-
» ports de la police municipale représen-
» talent Isnard comme indigne de tout
» intérêt à cause de sa conduite privée,
» et avait enjoint à M. Du Demaine, qui
» lui promit de le faire, de renvoyer Is-
» nard de la mairie. » II fallait donc trou-
ver un moyen de conserver Isnard, tout
en ayant l'air de l'avoir renvoyé, et sans
étaler aux yeux du public un scandale
qui aurait produit une trop vive indigna-
tion. Il paraît que c'est Isnard lui-même
qui a trouvé ce moyen. Il s'est affublé
tour à tour de plusieurs noms divers sous
lesquels. ] il remplissait à la mairie des
fondions aussi lucratives que délicates.
Supercherie habile à laquelle le maire et
ses adjoints se sont prêtés avec la plus en-
tière complaisance! Que ne fait-on pas, en
temps d'élections, pour garder auprès
de soi un homme utile, surtout lorsque
cet homme, d'ailleurs escroc et chargé
de dettes., est un support de l'ordre
moral?
Nous le répétons, tous les faits que nous
venons de résumer sont confirmés par
jarret de la Cour de Nîmes. Cet arrêt re-
connaît d'abord qu'1-.nard « était employé
» auxiliaire au bureau des élections, et
» que, vivement attaqué ,par une partie
» de la presse, il avait prié le maire, vers
» la fin de 1876, de laisser porter sur les
» états et surles mandats des noms sup-
j» posés » puis il ajoute « Cette auto-
;» risation lui fut accordée dans la pensée
.» de lui éviter autant que possible les
i» ennuis que les, journaux lui causaient,
,» et à. partir, du mois de décembre
j» jusqu'au mois de mars 1878 il figura
!» sur les pièces ci dessus mention-
» nées sous divers pseudonymes, et ap-
j» posa lui-même sur ces pièces les noms
,» qu'il avait pris, et que Guérin, Rode,
;» et Du Demaine certifièrent conformes,
» Guérin une fois, les autres plusieurs
,» fois. » Que pensez-vous de cette ingé-
nieuse manière d'échapper aux « en-
nuis » de la presse? Que pensez-vous sur-
tout de l'introduction des « pseudonymes »
dans nos mœurs administratives comme
moyen de mystifier les journaux, sans
parler des créanciers ? Nos confrères de
[Vaucluse ont dû être bien attrapés en
cherchant sur les listes d'émargement de
la mairie le nomd'Isnard et en y rencon-
trant ceux de Dupont, Durand, Dupuy,
ou de tout aulre personnage imaginaire.
Le tour est si joli, que la Cour de-
Nîmes, cela se voit, en a été charmée. Ces
pauvres journalistes ont-ils été bernés
Ah ils croyaient peut-être qu'on ne sau-
rait échapper à leurs regards qu'ils se
détrompent Désormais, tous les fonc-
tionnaires exposés à de désagréables cri-
tiques sauront se couvrir d'un masque
sous lequel on ne les retrouvera pas. On
voit d'ici les heureuses conséquences de
cette innovation. Lorsqu'un maire, un
dessus de sa tête un noir lambeau qui
pend dans l'espace assombri; la vision
devient plus nette. Le grand dôme grisâ-
tre perce les nues fauves et s'abaisse len-
tement. On a bientôt l'illusion d'un
monument qui descendrait du ciel. Il
vient se poser fièrement devant les ruines
de notre vieux palais des Tuileries. L'édi-
fice aérien se balance majestueusement
comme s'il saluait le passé, et s'arrête
immobile dans sa muraille soyeuse devant
le vieux palais incendié.
Le grand ballon cesse ses allées et ve-
nues avant la fin du jour. Il descend avec
les vapeurs du crépuscule. et ne re-
monte plus. Pourquoi? Il serait cepen-
dant si beau à contempler quand la lune
jette sur l'horizon ses teintes blanches et
nacrées. Le soir, sa cuirasse argentée bril-
lerait d'un éclat si doux dans le sombre
de la nuit, au milieu des petites étoiles aux
reflets mystérieux. Le soir, n'est-ce pas
l'heure propice aux apparitions? Que de
Parisiennes l'ont cherché inutilement au-
dessus des ombres de la grande ville, et
le cherchent encore dans le bleu des hau-
tes régions! « Anne, ma sœur Anne, ne
vois-tu rien venir? » Rien ne vient; mais
l'heure a-t-elle sonné?
Il nous manquerait maintenant, le grand
ballon, s'il venait à s'envoler. Nous som-
mes si habitués à le voir monter et des-
cendre sur nos têtes. Il nous est devenu
un peu ce qu'est le Puy-de-Dôme pour
les habitans de^ Clermont. Il a conquis
droit de cité. « Il a son chapeau, disent les
habitans de Clermont quand les nuages
cachent le sommet de la montagne le
temps est pris. » Lorsque le grand ballon
ne s'aperçoit pas de tous les coins de
Paris» on est bien certain qwr le tenaps
sous-préfet, un garde champêtre aura
commis quelque grosse faute, il n'attendra
point que la presse ameute contre lui les
colères publiques et le mécontentement du
gouvernement. Il changera de nom, et il se
trouvera pur comme neige. C'est en vain
qu'un blâme sévère ou même une révoca-
tion tomberait sur lui. Partie de Paris pour
atteindre M. un tel, cette révocation trou-
verait en province une toute autre per-
sonne, et si M. Du Demaine et ses deux
adjoints étaient là, ils certifieraient, foi de
magistrats municipaux et de gentils-
hommes, que cette nouvelle personne
existe réellement et occupe à bon droit
ses fonctions.
Franchement, nous devons des remer-
cîmens à la Cour de Nîmes pour avoir
sanctionné de son autorité une réforme
qui, sans cela," aurait eu quelque peine à
se faire accepter par l'opinion. Le juge,
d'instruction de l'arrondissement d'Avi-
gnon, qui avait rendu une ordonnance de
poursuites contre M. Du Demaine et ses
adjoints le subs"tîtùt'dÏÏpTtbèureur géné-
ral qui, sur des instructions venues de la
chancellerie, avait rédigé un réquisitoire
« tendant à ce qu'il plaise à la Cour de
» déclarer qu'il y a- lieu de mettre en ac-
» cusation lesdits Du Demaine, etc. »
étaient sans doute des esprits timorés et
trop étroits pour comprendre la beauté
du système des pseudonymes administra-
tifs. Il leur avait semblé, dans leur naï-
veté, qu'un maire et des adjoints qui met-
taient leur signature au bas d'un état faux
se rendaient eux-mêmes complices de
faux et comme ce pays, quoique fort
révolutionnaire, ainsi qu'on le sait, est
cependant très attaché aux idées reçues,
la grande majorité des Français avait été
de l'avis du juge dlinstruclion d'Avignon
et du substitut de Nîmes. Il est. bon qu'une
autorité élevée vienne rassurer les con-
sciences timides et faire savoir à tous les
employés de France qu'il leur est permis
de déjouer la malice des journalistes trop
ennuyeux au moyen d'une série de trans-
formations qui les rendront absolument
insaisissables.
}i!1
̃ ̃ BOURSE DE PARIS •
Clôture le 27 le 28 Hanase. Baisse
S, O/O
Comptant. 76 70 76 93 25 .̃•'
Fin cour. 76 72 1/2 76 80 7 i/2
8 O/O
Amortissable.
Comptant. 80 25 80 25
Fin cour. 80 30 80 38 5
4 1/8 O/O >
Comptant 109 109 so 80
5 O/O
Comptant 112 42 1/2 112 65 22 1 2
Fin cour. 112 M) 112 77 1/2 27 1,2
,x PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0 0 112 fr. 77 1/2, 71 1/4, 80, 70.
3 0/0 76 fr. 75, 72 1/2, 77 1/2, 75.
5 0/0 turc 14 fr. 05, 02 1/2.
Ottomane 1873. 80 fr.
Hongrois- 6 0/0 76, fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 290 fr., 288 l'r., 289 fr.
Chemins égyptiens. 390 fr.
-•̃
Télégpapisîp privée.
{S«r«c« t^kgrAplnque de. S'agaaca Hawij
Berlin, le 28 août.
L'échange des documens turcs concernant la
ratification du traité de Berlin a eu lieu aujour-
d'hui au palais du chancelier de l'empire.
Semlin, le 28 août.
Par décision souveraine, tous les ministres dé-
missionnaires resteront en fonctions jusqu'au re-
tour du prince de son voyage à Nisch, au Pirot,
à Leskovatz et à Vranja, qui aura lieu probable-
ment samedi.
menace et que le' vent secoue la cime
des arbres. Il peut servir d'indicateur aux
Parisiens, à la façon d'un gigantesque ba-
romètre.
Le ballon captif de 1878 devait, dans le
principe, être installé au Champ-de-Mars;
faute de place, on lui a donné la cour des
Tuileries. Il n'a pas perdu au change. Il
plane, détail bizarre, précisément à quel-
ques dizaines de mètres de l'emplacement
où Charles et Robert gonflèrent, dans le
jardin des Tuileries, le lor décembre 1783,
le premier, aérostat à gaz hydrogène.
Jamais encore on n'avait osé donner à
un ballon des dimensions aussi considé-
rables. Le Géant mesurait 6,000 mètres
cubes environ; V Aigle, la grande montgol-
fière d'Eugène Godard,lLe premier ballon captif construit par
M. Giffard en 1867 ne cubait que 5,000 mè-
tres cubes. Le ballon de 1878 a un volume
de 25,000 mètres cubes; il constitue une
sphère immense, la plus grande que l'on
ait encore réalisée de 36 mètres de dia-
mètre. L'aérostat amarré à terre forme
au-dessus du sol un dôme monumental
de 55 mètres de hauteur, dépassant de
10 mètres le couronnement de l'Arc-de-
Triomphe de Paris.
Le ballon eaptif de 1 8C7 emportait seu-
lement 12 personnes et ne pouvait s'éle-
ver qu'à 250 mètres. Le ballon de 1878
peut élever 50 personnes à une hauteur
de 600 mètres. Il a fallu toute l'expérience
et la science consommée de M. Henry
Giffard pour mener à bonne fin cette œu-
vre audacieuse. Le problème est en effet
complexe, et l'ingénieur érnineut qui l'a
résolu avec succès a dû, pour réussir,
s'entourer sans cesse de toutes les res-
sources de la-m,$cam
MM. Gruitch et Jovanovifch n'acceptent pas de
portefeuille sous la présidence de M. Ristitch.
Le général Bélimarkoviich, ayant refusé le por-
tefeuille de la guerre, a obtenu la permission de
s'absenter.'
Belgrade, le 28 août.
Les Arnautes ont attaqué les avant-poste* ser-
bes près de Vranja, mais ils ont été repoussés.
La ville de Kursiniè, restée sans garnison serbe,
a été rrtoccupée par les Turcs.
L'Espagne et la Belgique ont fait savoir au
gouvernement serbe qu'elles enverraient inces-
samment des représentans diplomatiques à Bel-
grade.
Constantinople, le 24 août
Un télégramme de Novi-Bazar signale une
grande effervescence dans ce district où l'on fait
des préparatifs de résistance.
Celte agitation a été causée par la nouvelle
que les Autrichiens te proposaient d'entrer dans
le district.
Une insurrection, fomentée par l'Union alba-
naibe* a éclaté à Toussova malgré les efforts des
autorités et des troupes régulières qui ont été
débordées. •
Constantinople, le 26 août, soir.
Aucune convention n'a encore été conclue avec
l'Autriche en ce qui concerne la Bosnie.
La Porte a refusé de consentir à l'occupation
du nord de la Macédoine, du côté de Mitrovitza,
par les troupes autrichiennes.
^aainfcjAaftit». ̃̃ ̃ • ̃ ̃ .>̃
On télégraphie de Constantinople, le
23 août, par la voie de Syra, au Standard
« II règne une grande agitation contre les
autorités ottomanes. Une dér utation dt'S ulé-
mas a présenté au Sultan un Mémoire deman-
dant le changement au ministère. »
Le Daily N'êtes, dius une dépèche de Tré-
bizoa-ie, annonce que 300 émigrans do Ba-
toum sont arrivés à Trébizoade. »,
Nous ne savons encore rien de précis
sur les moyens que compte employer le
Kouvernement anglais pour entreprendre
l'œuvre de la régénération de l'Asie-Mi-
neure. Nous ne savons même pas au juste
s'il est bien sérieusement résolu à se
charger de cette œuvre. Le langage des
ministres anglais nous a offert à ce sujet
le plus singulier mélange de promesses
magnitiques et de restrictions peu encou-
rageantes, d'espérances hardies et de réser
ves sceptiques. Tandis que lord Beacons-
field célébrait d'avance, avec tout le pres-
tige de son éloquence, le réveil de l'Asie-
Mineure rendue enfin à la civilisation, au
commerce, à la liberté, et invitait toutes
les puissances à venir prendre leur part,
des richesses innombrables qu'elle allait
Verser fur le monde, sir Stafford Norlh-
cote, plus froid, déclarait dans un discours
tout à fait 'dépourvu d'imagination que
ce n'était pas, après tout, pour le bon-
heur des Asiatiques, mais pour^celui des
Anglais, que l'Angleterre venait de s'éta-
blir à Chypre. « Nous avons pris ces
» arrangemens, disait-il, en vue de nos
» propres intérêts, pour nos communi-
» cations entre une portion de notre
» empire et l'autre, et pour garantir la po-
» silion que nous occupons dans l'Iude. »
Paroles réellement anglaises, pleines de
bon sens et d'égoïsme, où il ne reste rien
des généreuses illusions de lord Beacons-
field e
Nous ne voudrions pas affliger les âmes
charitables, ni décourager les esprits ardens
qui entrevoient dans un avenir prochain
une sorte de résurrection de ces belles
provinces asiatiques qui ont été le ber-
ceau de la civilisation européenne et qui
sont depuis si longtemps couchées sous un
linceul de ruines, de sable et de barbarie.
Maisilnous semble difficile, malgré les dons
merveilleux dont ils sont doués pour ce
genre d'entreprises, que les Anglais vien-
nent rapidement à bout de la tâche dont
ils se .sont chargés. «Nous aurons », a dit
M. Gladstone, et cette fois avec une in-
contesiable prévoyance, « nous aurons à
» réorganiser la police, la magistrature.
» le revenu, le service civil, le traitement
> des gouverneurs et finalement nous
Il fallait d'abord trouver une étoffe im-
perméable au gaz, les ballons ordinaires
se dégonflent en quelques jours, et une
étoffe légère et cependant assez solide
pour ré.-ister aux intempéries de l'atmo-
sphère. L'étoffe combinée par M. Giffard
est formée de plusieurs tissus superposés,
dans l'ordre suivant, en allant de l'inté-
rieur du ballon à l'extérieur f» une
mousseline; 2" une couche de caoutchouc;
3° un tissu de toile de lin 4° une couche
de caoutchouc H° une seconde toile de
lin 6° une couche de caoutchouc vulca-
nisé 7° une mousseline extérieure recou-
verte d'un veruis formé d'huile de lin
cuite avec une petite quantité de li-
tharge. Toute l'étoffe est revêtue d'une
couche de peinture au zinc. La cou-
leur blanche, comme on sait, est celle
qui absorbe le moins la chaleur, et il
importait de réduire au minimum l'effet
de l'insolation sur cette surface énorme.
Il a failli cinq mois de travail de jour et
de nuit' pour fabriquer ce tissu. On a
enduit de caoutchouc 8,000 mètres carrés
de toile de lin et une même surface de
nansouk pour constituer l'étoffe à tissus
superposés de 4,000 mètres carrés.
Le filet qui protège le ballon est fabri-
qué avec des cordes de 11 millimètres de
diamètre. On ne pouvait, avec des cordes
aussi grosses, confectionner le filet à l'aide
de nœuds. Chaque nœudaurait eu le volume
d'un ceufet aurait fatigué et mèmetrouépar
son contact continuel l'étoffe de l'aéros-
tat. On a simplement entre-croisé les cor-
des en reliant les joints au moyen de
morceaux de peau munis d'œillets par
lesquels passent les cordes de- ligature.
Ce travail a été laborieux. La longueur des
cardes est de 2Ç,WJu mètres. Le filet a
» aurons à fermer toutes ces fontaines de
» corruplion qui coulent à Constantinople
» et qui ont empoisonné jusqu'à présent
» les plans de réformes les plus rem-
» plis de bonnes intentions.- » Ce dernier
point est capital. On a tout exagéré dans
les polémiques sur les affaires d'Orient, sauf
la corruption de la bureaucratie turque.
Les preuves d'incapacité et d'immoralité
qu'elle a données sont aussi irrécusables
que nombreuses. Le Palais même n'en est
pas exempt. C'est de là qu'elle tire son
origine, et, si elle prend ensuite les formes
les plus variées pour tâcher de dissimuler
le mal incurable dont elle est atteinte en
naissant, elle: n'en conserve pas moins des
principes de démoralisation qui consti-
tuent pour ainsi dire le levain de cette
mauvaise pâte de fonctionnaiies ottomans,
fléau des populations turques et scandale
de 1 Europe. De grands malheurs, de ter-
ribles catastrophes se sont abattus depuis
deux ans sur laTurquie la bureaucratie
n'a rien appris, rien oublié. Elle continue,
comme par le passé, à pressurer sans pitié le
pays. Tous leschangemensapparehs dans
les mœurs administratives de l'empire
ottoman ne sont que des trompe-l'œil.
Pour guérir un vice aussi profond, il
n'y avait qu'un remède efficace l'ap-
plication sincère de la Constitution
de Midhat Paoha. On nous repro-
chera de revenir sur une vieillerie à la-
quelle personne n'a jamais cru en parlant
de la.Constitution de Midhat Pacha. Soit!
Nous savons tout ce que peuvent dire
les gens d'esprit contre une Charte
qui avait l'étrange prétention d'ap-
pliquer aux Kurdes, aux Lazes et aux
Bédouins les délicatesses du régime
parlementaire. Mais, après avoir sous-
crit aux critiques que l'œuvre de. Mi-
dhat Pacha a soulevées, on nous, per-
mettra bien de faire observer qu'elle n'en
avait pas moins le mérite d'amener à
Constantinople, C'esk-à-dire au foyer de la
corruption administrative turque, des re-
présentans des provinces opprimées, dont
la voix, parfois éloquente, poursuivait sans
relâche les fonctionnaires coupable-* de re-
tentissantes accusations. Le Parlement
turc n'a duré que quelques mois d'une
existence singulièrement précaire. Dès
que l'auteur de la Constitution a é^é exilé,
la Constitution, appliquée sans franchise,
est devenue une mauvaise comédie. Et
cependant, tous les méfaits de l'adminis-
tration turque ont été signalés dans le
Parlement ottoman avec une fermeté, une
hardiesse, une netteté dont l'Europe a
été frappée. Ea dépit de la terreur qu'in-
spirait, le Palais, il s'est trouvé parmi, ces
députés élus à Ja hâte, au milieu d'une
crise extérieure terrible, des hommes as-
sez courageux pour dénoncer les exac-
tions sans nombre des gouverneurs et des
agens de la Porte dans les provinces; et si
leurs discours n'ont pas eu plus de re-
tentissement, c'est qu'ils ont été couverts
bientôt par le bruit du canon qui gron-
dait sur les bords du Danube et sur les
hauteurs des Balkans.
On sait que le premier acte des Russes,
en arrivant aux portes de Constantiuople,
a été. de demander que le Parlement fût li-
cencié. Rien de plus naturel, car les Rus-
ses n'ont aucun intérêt à voir finir l'o-
dieux régime administratif qui pèse sur
la Turquie. Plus les provinces que le
Congrès de Berlin a laissées à la Porte
seront mal gouvernées, plus il sera fa-
cile d'y entretenir en permanence une
sourde agitation jusqu'au jour où, la crise
étant devenue trop aiguë, l'heure de la
guerre pourra sonner de nouveau. Ce
qu'on s'explique moins, c'est que l'Angle-
tere n'ait rien fait pour sauver, nous ne
K2,000 mailles. Le nombre des œillets est
de 108,000 (2).
Le filet, après avoir enveloppé lé bal-
lon, se termine en bas par une série d'at-
taches solides qui permettent de le fixer
à un cercle métallique capable de résis-
ter dans tous les sens à des efforts de
100,000 kilogrammes. Ce premier cercle
en acier est relié à un second cercle placé
à un niveau inférieur, et autour duquel
s'attachent les cordes de la nacelle.
La nacelle en bois représente assez bien
un balcon circulaire de 18 mètres de cir-
conférence. Elle a 6 mètres de diamètre.
Le balcpn a 1 mètre de largeur. On l'a
munie a'un double fond dans lequel on a
placé tout le matériel habituel des ascen-
sions libres. On a laissé un vide au centre
pour faire, passer le câble qui retient
l'aérostat captif.
Ce câble de traction est légèrement co-
nique il a 65 millimètres de diamètre
à l'un de ses bouts et 85 à l'autre. Il
avait 600 mètres de longueur; mais, sous
l'action de la traction qu'on lui a fait su-
bir pour l'essayer, il a atteint une lon-
gueur totale de 660 mètres. Pour le rom-
pre à sa partie la plus mince, il faut un
effort de 25,000 kilogrammes, effort qua-
druple de celui auquel il est soumis pen-
dant'les ascensions. La partie la ,plus
grosse supporte sans se rompre 50,000 ki-
logrammes (3). Le câble est relié à l'an-
(2) On trouvera des détails sur la construction
du ballon dans une intéressante brochure publiée
par M. Gaston Tissandir. Le ballon captif à ta-
peur de M. Giffard, avec nombreuses illustrations
par M. Albert Tistandier.
(3) La solidité du câble a été vérifiée à l'aide
d'un appareil combiné par M, Giflàrd, en pré-
sence d'ingénieurs dé*éffués par te' préfecture de
police.
disons pas l'ensemble, mais quelques dé-
bris, comme le principe de la Constitution
Âe Midhat Pacha. Les ministres anglais en
ontmême parlé avec une désinvolture affec-
lée, et lord Salisbury, éctivatit à M. Layard,
l'a traitée « d'innovation législative » peu
appropriét au tempérament de laTurquie.,
Nous serions curieux de savoir si le chef
du Foreign-Office connaît un meilleur,
moyen de détruire la corruption de la bu-
reaucratie ottomane. Personne n'ignore
que la race turque est une des races les
plus honnêtes, les plus loyales, les plus
fidèles aux engagemens qui existent, non
seulement en Orient, mais en Europe.
Le corps de la nation est animé des ver-
tus qui font les grands peuples. Par
malheur, la tête est aussi pervertie que.'les
membres et le tronc le; sont peu. Pour
remédier à un mal de cette. nature, Mi-
dhat Pacha n'avait rien trouvé de mieux
que de faire appel aux forces vives et
intactes du pays, que d'amener à Constan-
tinople cette noblesse et cette bourgeoi-
sie provinciales dont les mœurs sont res-
tées parfaitement pures, que de les placer
en face du Palais et de la bureaucra-
tie, et que de leur accorder un pou-
voir de contrôle sur toute la politi-
que et sur toute l'administration du
gouvernement. C'était donner aux pro-
vinces un organe toujours prêt à
faire entendre leurs plaintes et leurs
revendications c'était percer le' nuage
qui recouvre en ce moment Jes di-
lapidations des fonctionnaires, et mettre
à nu chaque injustice qui se serait
commise sur un point quelconque de
l'empire c'était verser à fluts la lumière
sur des actes qui ne peuvent se commet-
tre que dans l'ombre. Innovation législa-
tive si l'on veut mais sauvera-t-on la
Turquie sans y introduire les plus pro-
fondes et les plus radicales innovations ?
LaConst tution de Midhat Pacha écartée,
nous cherchons. en vain comment l'Angle-
terre s'y prendra pour renverser en Apie-
Mineure cet ancien régime qui a perdu
la Turquie, et qu'on pouvait peut-être
détruire de fond en comble en profitant de
la bonne volonté et de la sincérité de quel-
ques hommes prêts à tous les sacrifices
nécessaires au renouvellement de leur
pays, mais qu'on n'arrivera jamais à mo-
difier graduellement par des mesures de
détail. Comme l'a fort bien dit M. Glad-
stone, c'est- à Constantinople qu'il faut
agir, parce que c'est- là que prend sa
source le fleuve de corruption qui se ré-
pand ensuite par mille canaux dans
toutes les parties de l'empire ottoman.
Essayer de l'arrêter en Asie, si on le w
laisse couler en Europe est une pure chi-
mère. L'Angleterre prodiguera sans doute
ses bons conseils à la Porte, elle exercera
une certaine influence sur le choix des
fonctionnaires; mais comme elle les pren-
dra dans le personnel actuel et non dans le
personnel nouveau qu'une représentation
nationale aurait mis en évidence, ils ne
vaudront pas beaucoup plus que leurs de-
vanciers. Elle sera d'ailleurs obigéedegar-
der les plus grands ménagemens envers son
allié, son ami, son protégé le Sultan. Si elle
voulait agir avec autorité et se char-
ger directement d'épurer l'administra-
tion turque, ;elle ne pourrait pas le faire
sans courir le risque de tout boule-
verser. Chaque changement de gou-
verneur, de magistrat ou de gendarme
deviendrait une affaire d'Etat. Il fau-
drait que l'Angleterre fît elle-même
une enquête sur les fautes du coupable,
puis usât de toute son influence pour dé-
montrer à la Porte que les résultats de
cette enquête exigent une révocation. Le
Sultan résisterait, l'Angleterre insisterait,
neau volumineux encastré dans le cercle
d'acier du filet au moyen d'un peson ou dy^
namomètre formé de ressorts de fer. Le
câble, en tirant sur ces ressorts, fait tour-
ner des aiguilles sur des cadrans; d'a-
près la position de l'aiguille, on apprécie
la tension subie par le câble. On sait tou-
jours ainsi l'effort auquel il est soumis.
Voici les poids des différentes parties de
l'aérostat
Etoffe avec soupapes. 5.3nokilÔ£r
Filet. 3.3HO
Cordes d'attache,cercles,peson,etc. 3.6"0
Nacelle et son arrimage i .600 r
Poids total du matériel fixe.. îs.ssokilog.
Cable, partie en l'air, 60' mètres. 2.S00
Excédant de force ascensionnelle, »
avec le câble indiquant 5.000 kilog.
au peson. 2.500
5:i voyageurs et 2 aéronautes 3.000
Sacs de lest, guide-rope. grappins
placés dans la nacelle 3 ISO •
Force ascensionnelle totale. 25.ûookilog.
L'aérostat a été gonflé en quelques jours
avec de l'hydrogène produit parla réac-
tion de l'acide sulfurique sur de la tour-
nure de fer, dans un appareil combiné par
M. Giffard. On a employé 190,000 kilo-
grammes d'acide sulfurique et 80,000 kilo-
grammes de fer. 0,
Le ballon captif est immobilisé par huit
câbles puissans au milieu de la cour des
Tuileries. La nacelle est au niveau du
eol, suspendue au-dessus d'une grande
cuvette au fond de laquelle on par-
vient par des gradins disposés en am-
p'aithéâtre. AU milieu de la cuvette
on voit une large poulie métallique
qui peut s'incliner dans toutes les di-
rections. Le câble qui descend du bal-
Ittn vtent s'enrtruter sur cette p'o'ulte, et
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expire le 31 août sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal. °
/r-= FAftIS. -;̃̃̃̃;
MERCREDI 28 AOUT
Les journaux de la droite continuent à
discuter vivement l'arrêté par lequel
M. Spuller, préfet de Vaucluse, a suspendu
pour deux mois le maire d'Avignon, M. Du
Demaine, et ses adjoints, MM. Zéphirin
Silvestre et Ernest de Millaudon. Cet arrêté
est rédigé avec une rare vigueur et il vise
nettement des faits auxquels il est pres-
que difficile de croire, tant ils sont é( ranges
et scandaleux. Il faut bien y croire cepen-
dant, puisqu'ils nous sonteertifiés, nonseu-
lement par M. Spuller, mais encore par la
Cour d'appel de Nîmes. Appelée àse pronon-
cer sur les actes de MM. Du Demaine, Zé-
phirin Silvestre et Ernest Millaudon, cette
Cour a reconnu que tous ces actes avaient
été réellement accomplis dans les cir-
constances signalées par M. Spuller. Seu-
lement, voyez la variété prodigieuse des
jugemens humains! ce qui a indigné
M. SpuUVr, ce qui lui a inspiré une me-
sure de juste répression à laquelle la
conscience publique a applaudi, ce qui a
paru grandement répréhensible à tous les
esprits que la cas u-stique judiciaire n'a
poirt déformés, n'a inspiré aux magistrats
de Nîmes qu'un sentiment d'indulgence* et
presque d'admiration. Il s'agissait d'un
employé de la mairie d'Avignon, jadis
condamné pour escroquerie, lequel émar-
geait au budget sous un faux nom, ou plu-
tôt sous plusieurs faux noms, avec la
connivence et l'approbation du maire,
des adjoints et des chefs de bu-
reau. Que pensez-vous de ce. ipro-
cédé administratif? Vous le trouvez peut-
être coupable. Quelle idée Est-il donc
défendu de se servir «. d'un peeudo
nyme » quand on a des créanciers dés-
agréables et quand on est poursuivi par
les journaux qui risquent de vous donner
des « ennuis? » Pourquoi protester contre
un bon tour aussi spirituel? Pourquoi
vouloir bannir de nos mœurs publiques
des manœuvres sans lesquelles il n'y au-
rait plus de vaudeville possible,, et sans
lesquelles la gaîté française disparaîtrait
bientôt? ̃•̃ •
Nous supplions nos lecteurs d'être
persuadés que nous ne plaisantons point.
La Cour d'appel de Nîmes a décidé qu'il
était permis à un employé d'émar-
ger sous un nom supposé au bud-
get in'vin ici pal, et à un maire de4 si-
gner régulièrement ce budget. Tout cela,
en dépit des idées courantes, ne constitue
pas un faux. Il y a chose jugée, la Cour
de Nîmes a prononcé. C'est même à tort
que certains journaux ont annoncé que le 3
garde d^s sceaux allait en appeler à la Cour ;I
de. cassation. Quelle que soit l'opinion
personnelle de M. Dufaure sur l'arrêt
de la Cour de Nîmes, il ne servirait à rien
de le déférer à la Cour de cassation. La 1
Cour de cassation ne statue que sur i
les questions de droit, et l'arrêt porte il
sur une question de fait. Il ne reste t
plus qu'un seul tribunal qui puisse révi- ]
ser les décisions de la Cour de Nîmes. Ce J
tribunal, supérieur à tous les autres, c'est
l'opinion publique. Nous ne sommes point
en peine de son verdict. il
On connaît les détails de cette affaire :1
qui a été longuement débattue-dans les s
journau'x. Aux élections générales der- i
nières, M. Du Demaine, maire d'Avignon, (
FEUILLETON DU J0UR1L DES DÉBATS
DU "29, août 1878.
EXPOSITION UNIVERSELLE (<)
Y..IX.. '̃
̃̃̃ ̃̃• jeiw jl.'J^.h:ï«. ̃̃̃̃̃̃••
lie ballon eaptif. L'ascenseur du*
Trocadéro.
Il deviendra légendaire, le ballon des
Tuileries 1
On l'aperçoit de tous les coins de
l'horizon, profilant sa silhouette colos-
sale sur le ciel de Paris. On dirait d'un
immense fantôme qui plane doucement
au-dessus des maisons il se dresse au-
dessus de la ville comme une apparition
fantastique. On le voit tout à coup étin-
celer au soleil et jeter de toutes parts des
reflets d'argent puis, tout aussi brusque-
ment, son éclat miroitant s'éteint il de-
vient terne, ses contours s'effacent, et il
paraît s'évanouir dans l'espace au milieu
des nuages. Lorsque le temps est couvert,
lorsque la brume baigne nos édifices, le
ballon fantôme s'élève comme une ombre
à travers les vapeurs grises. On le croirait
parti pour un autre monde. Mais le pas-
sant qui survient aperçoit bientôt au-
!l) Voir le Journal des Débats des 20, 27 juin,
t$, iR, 36 juillet, 8, M et X août,
avait confié la rédaction des listes électo-
rales à un sieur Isnard qui, comme la vé-
rification des pouvoirs l'a prouvé, était
doué d'un talent particulier pour ce genre
de travail. Cet Isnard, ancien protégé
4e M. Du Demaine, avait eu dés malheuis,
Il avait dû, à la suite d'une condamna-
lion à un mois de prison pour escroque-
rie, où il occupait un poste im-
portant. Il était en outre poursuivi
par de nombreux créanciers, prêts,
en toutes circonstances, à mettre opposi-
tion sur son traitement. Un pareil homme
ne pouvait, on le conçoit, rentrer avec
un titre officiel à la mairie, C'est en
vain que, dans son ardente sollicitude,
M. Du Demaine avait essayé de le faire
réhabiliter. Le préfet de Vaucluse, M. de
Brancion, « s'était refusé à cette de-
» mande, par la raison que les rap-
» ports de la police municipale représen-
» talent Isnard comme indigne de tout
» intérêt à cause de sa conduite privée,
» et avait enjoint à M. Du Demaine, qui
» lui promit de le faire, de renvoyer Is-
» nard de la mairie. » II fallait donc trou-
ver un moyen de conserver Isnard, tout
en ayant l'air de l'avoir renvoyé, et sans
étaler aux yeux du public un scandale
qui aurait produit une trop vive indigna-
tion. Il paraît que c'est Isnard lui-même
qui a trouvé ce moyen. Il s'est affublé
tour à tour de plusieurs noms divers sous
lesquels. ] il remplissait à la mairie des
fondions aussi lucratives que délicates.
Supercherie habile à laquelle le maire et
ses adjoints se sont prêtés avec la plus en-
tière complaisance! Que ne fait-on pas, en
temps d'élections, pour garder auprès
de soi un homme utile, surtout lorsque
cet homme, d'ailleurs escroc et chargé
de dettes., est un support de l'ordre
moral?
Nous le répétons, tous les faits que nous
venons de résumer sont confirmés par
jarret de la Cour de Nîmes. Cet arrêt re-
connaît d'abord qu'1-.nard « était employé
» auxiliaire au bureau des élections, et
» que, vivement attaqué ,par une partie
» de la presse, il avait prié le maire, vers
» la fin de 1876, de laisser porter sur les
» états et surles mandats des noms sup-
j» posés » puis il ajoute « Cette auto-
;» risation lui fut accordée dans la pensée
.» de lui éviter autant que possible les
i» ennuis que les, journaux lui causaient,
,» et à. partir, du mois de décembre
j» jusqu'au mois de mars 1878 il figura
!» sur les pièces ci dessus mention-
» nées sous divers pseudonymes, et ap-
j» posa lui-même sur ces pièces les noms
,» qu'il avait pris, et que Guérin, Rode,
;» et Du Demaine certifièrent conformes,
» Guérin une fois, les autres plusieurs
,» fois. » Que pensez-vous de cette ingé-
nieuse manière d'échapper aux « en-
nuis » de la presse? Que pensez-vous sur-
tout de l'introduction des « pseudonymes »
dans nos mœurs administratives comme
moyen de mystifier les journaux, sans
parler des créanciers ? Nos confrères de
[Vaucluse ont dû être bien attrapés en
cherchant sur les listes d'émargement de
la mairie le nomd'Isnard et en y rencon-
trant ceux de Dupont, Durand, Dupuy,
ou de tout aulre personnage imaginaire.
Le tour est si joli, que la Cour de-
Nîmes, cela se voit, en a été charmée. Ces
pauvres journalistes ont-ils été bernés
Ah ils croyaient peut-être qu'on ne sau-
rait échapper à leurs regards qu'ils se
détrompent Désormais, tous les fonc-
tionnaires exposés à de désagréables cri-
tiques sauront se couvrir d'un masque
sous lequel on ne les retrouvera pas. On
voit d'ici les heureuses conséquences de
cette innovation. Lorsqu'un maire, un
dessus de sa tête un noir lambeau qui
pend dans l'espace assombri; la vision
devient plus nette. Le grand dôme grisâ-
tre perce les nues fauves et s'abaisse len-
tement. On a bientôt l'illusion d'un
monument qui descendrait du ciel. Il
vient se poser fièrement devant les ruines
de notre vieux palais des Tuileries. L'édi-
fice aérien se balance majestueusement
comme s'il saluait le passé, et s'arrête
immobile dans sa muraille soyeuse devant
le vieux palais incendié.
Le grand ballon cesse ses allées et ve-
nues avant la fin du jour. Il descend avec
les vapeurs du crépuscule. et ne re-
monte plus. Pourquoi? Il serait cepen-
dant si beau à contempler quand la lune
jette sur l'horizon ses teintes blanches et
nacrées. Le soir, sa cuirasse argentée bril-
lerait d'un éclat si doux dans le sombre
de la nuit, au milieu des petites étoiles aux
reflets mystérieux. Le soir, n'est-ce pas
l'heure propice aux apparitions? Que de
Parisiennes l'ont cherché inutilement au-
dessus des ombres de la grande ville, et
le cherchent encore dans le bleu des hau-
tes régions! « Anne, ma sœur Anne, ne
vois-tu rien venir? » Rien ne vient; mais
l'heure a-t-elle sonné?
Il nous manquerait maintenant, le grand
ballon, s'il venait à s'envoler. Nous som-
mes si habitués à le voir monter et des-
cendre sur nos têtes. Il nous est devenu
un peu ce qu'est le Puy-de-Dôme pour
les habitans de^ Clermont. Il a conquis
droit de cité. « Il a son chapeau, disent les
habitans de Clermont quand les nuages
cachent le sommet de la montagne le
temps est pris. » Lorsque le grand ballon
ne s'aperçoit pas de tous les coins de
Paris» on est bien certain qwr le tenaps
sous-préfet, un garde champêtre aura
commis quelque grosse faute, il n'attendra
point que la presse ameute contre lui les
colères publiques et le mécontentement du
gouvernement. Il changera de nom, et il se
trouvera pur comme neige. C'est en vain
qu'un blâme sévère ou même une révoca-
tion tomberait sur lui. Partie de Paris pour
atteindre M. un tel, cette révocation trou-
verait en province une toute autre per-
sonne, et si M. Du Demaine et ses deux
adjoints étaient là, ils certifieraient, foi de
magistrats municipaux et de gentils-
hommes, que cette nouvelle personne
existe réellement et occupe à bon droit
ses fonctions.
Franchement, nous devons des remer-
cîmens à la Cour de Nîmes pour avoir
sanctionné de son autorité une réforme
qui, sans cela," aurait eu quelque peine à
se faire accepter par l'opinion. Le juge,
d'instruction de l'arrondissement d'Avi-
gnon, qui avait rendu une ordonnance de
poursuites contre M. Du Demaine et ses
adjoints le subs"tîtùt'dÏÏpTtbèureur géné-
ral qui, sur des instructions venues de la
chancellerie, avait rédigé un réquisitoire
« tendant à ce qu'il plaise à la Cour de
» déclarer qu'il y a- lieu de mettre en ac-
» cusation lesdits Du Demaine, etc. »
étaient sans doute des esprits timorés et
trop étroits pour comprendre la beauté
du système des pseudonymes administra-
tifs. Il leur avait semblé, dans leur naï-
veté, qu'un maire et des adjoints qui met-
taient leur signature au bas d'un état faux
se rendaient eux-mêmes complices de
faux et comme ce pays, quoique fort
révolutionnaire, ainsi qu'on le sait, est
cependant très attaché aux idées reçues,
la grande majorité des Français avait été
de l'avis du juge dlinstruclion d'Avignon
et du substitut de Nîmes. Il est. bon qu'une
autorité élevée vienne rassurer les con-
sciences timides et faire savoir à tous les
employés de France qu'il leur est permis
de déjouer la malice des journalistes trop
ennuyeux au moyen d'une série de trans-
formations qui les rendront absolument
insaisissables.
}i!1
̃ ̃ BOURSE DE PARIS •
Clôture le 27 le 28 Hanase. Baisse
S, O/O
Comptant. 76 70 76 93 25 .̃•'
Fin cour. 76 72 1/2 76 80 7 i/2
8 O/O
Amortissable.
Comptant. 80 25 80 25
Fin cour. 80 30 80 38 5
4 1/8 O/O >
Comptant 109 109 so 80
5 O/O
Comptant 112 42 1/2 112 65 22 1 2
Fin cour. 112 M) 112 77 1/2 27 1,2
,x PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0 0 112 fr. 77 1/2, 71 1/4, 80, 70.
3 0/0 76 fr. 75, 72 1/2, 77 1/2, 75.
5 0/0 turc 14 fr. 05, 02 1/2.
Ottomane 1873. 80 fr.
Hongrois- 6 0/0 76, fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 290 fr., 288 l'r., 289 fr.
Chemins égyptiens. 390 fr.
-•̃
Télégpapisîp privée.
{S«r«c« t^kgrAplnque de. S'agaaca Hawij
Berlin, le 28 août.
L'échange des documens turcs concernant la
ratification du traité de Berlin a eu lieu aujour-
d'hui au palais du chancelier de l'empire.
Semlin, le 28 août.
Par décision souveraine, tous les ministres dé-
missionnaires resteront en fonctions jusqu'au re-
tour du prince de son voyage à Nisch, au Pirot,
à Leskovatz et à Vranja, qui aura lieu probable-
ment samedi.
menace et que le' vent secoue la cime
des arbres. Il peut servir d'indicateur aux
Parisiens, à la façon d'un gigantesque ba-
romètre.
Le ballon captif de 1878 devait, dans le
principe, être installé au Champ-de-Mars;
faute de place, on lui a donné la cour des
Tuileries. Il n'a pas perdu au change. Il
plane, détail bizarre, précisément à quel-
ques dizaines de mètres de l'emplacement
où Charles et Robert gonflèrent, dans le
jardin des Tuileries, le lor décembre 1783,
le premier, aérostat à gaz hydrogène.
Jamais encore on n'avait osé donner à
un ballon des dimensions aussi considé-
rables. Le Géant mesurait 6,000 mètres
cubes environ; V Aigle, la grande montgol-
fière d'Eugène Godard,l
M. Giffard en 1867 ne cubait que 5,000 mè-
tres cubes. Le ballon de 1878 a un volume
de 25,000 mètres cubes; il constitue une
sphère immense, la plus grande que l'on
ait encore réalisée de 36 mètres de dia-
mètre. L'aérostat amarré à terre forme
au-dessus du sol un dôme monumental
de 55 mètres de hauteur, dépassant de
10 mètres le couronnement de l'Arc-de-
Triomphe de Paris.
Le ballon eaptif de 1 8C7 emportait seu-
lement 12 personnes et ne pouvait s'éle-
ver qu'à 250 mètres. Le ballon de 1878
peut élever 50 personnes à une hauteur
de 600 mètres. Il a fallu toute l'expérience
et la science consommée de M. Henry
Giffard pour mener à bonne fin cette œu-
vre audacieuse. Le problème est en effet
complexe, et l'ingénieur érnineut qui l'a
résolu avec succès a dû, pour réussir,
s'entourer sans cesse de toutes les res-
sources de la-m,$cam
MM. Gruitch et Jovanovifch n'acceptent pas de
portefeuille sous la présidence de M. Ristitch.
Le général Bélimarkoviich, ayant refusé le por-
tefeuille de la guerre, a obtenu la permission de
s'absenter.'
Belgrade, le 28 août.
Les Arnautes ont attaqué les avant-poste* ser-
bes près de Vranja, mais ils ont été repoussés.
La ville de Kursiniè, restée sans garnison serbe,
a été rrtoccupée par les Turcs.
L'Espagne et la Belgique ont fait savoir au
gouvernement serbe qu'elles enverraient inces-
samment des représentans diplomatiques à Bel-
grade.
Constantinople, le 24 août
Un télégramme de Novi-Bazar signale une
grande effervescence dans ce district où l'on fait
des préparatifs de résistance.
Celte agitation a été causée par la nouvelle
que les Autrichiens te proposaient d'entrer dans
le district.
Une insurrection, fomentée par l'Union alba-
naibe* a éclaté à Toussova malgré les efforts des
autorités et des troupes régulières qui ont été
débordées. •
Constantinople, le 26 août, soir.
Aucune convention n'a encore été conclue avec
l'Autriche en ce qui concerne la Bosnie.
La Porte a refusé de consentir à l'occupation
du nord de la Macédoine, du côté de Mitrovitza,
par les troupes autrichiennes.
^aainfcjAaftit». ̃̃ ̃ • ̃ ̃ .>̃
On télégraphie de Constantinople, le
23 août, par la voie de Syra, au Standard
« II règne une grande agitation contre les
autorités ottomanes. Une dér utation dt'S ulé-
mas a présenté au Sultan un Mémoire deman-
dant le changement au ministère. »
Le Daily N'êtes, dius une dépèche de Tré-
bizoa-ie, annonce que 300 émigrans do Ba-
toum sont arrivés à Trébizoade. »,
Nous ne savons encore rien de précis
sur les moyens que compte employer le
Kouvernement anglais pour entreprendre
l'œuvre de la régénération de l'Asie-Mi-
neure. Nous ne savons même pas au juste
s'il est bien sérieusement résolu à se
charger de cette œuvre. Le langage des
ministres anglais nous a offert à ce sujet
le plus singulier mélange de promesses
magnitiques et de restrictions peu encou-
rageantes, d'espérances hardies et de réser
ves sceptiques. Tandis que lord Beacons-
field célébrait d'avance, avec tout le pres-
tige de son éloquence, le réveil de l'Asie-
Mineure rendue enfin à la civilisation, au
commerce, à la liberté, et invitait toutes
les puissances à venir prendre leur part,
des richesses innombrables qu'elle allait
Verser fur le monde, sir Stafford Norlh-
cote, plus froid, déclarait dans un discours
tout à fait 'dépourvu d'imagination que
ce n'était pas, après tout, pour le bon-
heur des Asiatiques, mais pour^celui des
Anglais, que l'Angleterre venait de s'éta-
blir à Chypre. « Nous avons pris ces
» arrangemens, disait-il, en vue de nos
» propres intérêts, pour nos communi-
» cations entre une portion de notre
» empire et l'autre, et pour garantir la po-
» silion que nous occupons dans l'Iude. »
Paroles réellement anglaises, pleines de
bon sens et d'égoïsme, où il ne reste rien
des généreuses illusions de lord Beacons-
field e
Nous ne voudrions pas affliger les âmes
charitables, ni décourager les esprits ardens
qui entrevoient dans un avenir prochain
une sorte de résurrection de ces belles
provinces asiatiques qui ont été le ber-
ceau de la civilisation européenne et qui
sont depuis si longtemps couchées sous un
linceul de ruines, de sable et de barbarie.
Maisilnous semble difficile, malgré les dons
merveilleux dont ils sont doués pour ce
genre d'entreprises, que les Anglais vien-
nent rapidement à bout de la tâche dont
ils se .sont chargés. «Nous aurons », a dit
M. Gladstone, et cette fois avec une in-
contesiable prévoyance, « nous aurons à
» réorganiser la police, la magistrature.
» le revenu, le service civil, le traitement
> des gouverneurs et finalement nous
Il fallait d'abord trouver une étoffe im-
perméable au gaz, les ballons ordinaires
se dégonflent en quelques jours, et une
étoffe légère et cependant assez solide
pour ré.-ister aux intempéries de l'atmo-
sphère. L'étoffe combinée par M. Giffard
est formée de plusieurs tissus superposés,
dans l'ordre suivant, en allant de l'inté-
rieur du ballon à l'extérieur f» une
mousseline; 2" une couche de caoutchouc;
3° un tissu de toile de lin 4° une couche
de caoutchouc H° une seconde toile de
lin 6° une couche de caoutchouc vulca-
nisé 7° une mousseline extérieure recou-
verte d'un veruis formé d'huile de lin
cuite avec une petite quantité de li-
tharge. Toute l'étoffe est revêtue d'une
couche de peinture au zinc. La cou-
leur blanche, comme on sait, est celle
qui absorbe le moins la chaleur, et il
importait de réduire au minimum l'effet
de l'insolation sur cette surface énorme.
Il a failli cinq mois de travail de jour et
de nuit' pour fabriquer ce tissu. On a
enduit de caoutchouc 8,000 mètres carrés
de toile de lin et une même surface de
nansouk pour constituer l'étoffe à tissus
superposés de 4,000 mètres carrés.
Le filet qui protège le ballon est fabri-
qué avec des cordes de 11 millimètres de
diamètre. On ne pouvait, avec des cordes
aussi grosses, confectionner le filet à l'aide
de nœuds. Chaque nœudaurait eu le volume
d'un ceufet aurait fatigué et mèmetrouépar
son contact continuel l'étoffe de l'aéros-
tat. On a simplement entre-croisé les cor-
des en reliant les joints au moyen de
morceaux de peau munis d'œillets par
lesquels passent les cordes de- ligature.
Ce travail a été laborieux. La longueur des
cardes est de 2Ç,WJu mètres. Le filet a
» aurons à fermer toutes ces fontaines de
» corruplion qui coulent à Constantinople
» et qui ont empoisonné jusqu'à présent
» les plans de réformes les plus rem-
» plis de bonnes intentions.- » Ce dernier
point est capital. On a tout exagéré dans
les polémiques sur les affaires d'Orient, sauf
la corruption de la bureaucratie turque.
Les preuves d'incapacité et d'immoralité
qu'elle a données sont aussi irrécusables
que nombreuses. Le Palais même n'en est
pas exempt. C'est de là qu'elle tire son
origine, et, si elle prend ensuite les formes
les plus variées pour tâcher de dissimuler
le mal incurable dont elle est atteinte en
naissant, elle: n'en conserve pas moins des
principes de démoralisation qui consti-
tuent pour ainsi dire le levain de cette
mauvaise pâte de fonctionnaiies ottomans,
fléau des populations turques et scandale
de 1 Europe. De grands malheurs, de ter-
ribles catastrophes se sont abattus depuis
deux ans sur laTurquie la bureaucratie
n'a rien appris, rien oublié. Elle continue,
comme par le passé, à pressurer sans pitié le
pays. Tous leschangemensapparehs dans
les mœurs administratives de l'empire
ottoman ne sont que des trompe-l'œil.
Pour guérir un vice aussi profond, il
n'y avait qu'un remède efficace l'ap-
plication sincère de la Constitution
de Midhat Paoha. On nous repro-
chera de revenir sur une vieillerie à la-
quelle personne n'a jamais cru en parlant
de la.Constitution de Midhat Pacha. Soit!
Nous savons tout ce que peuvent dire
les gens d'esprit contre une Charte
qui avait l'étrange prétention d'ap-
pliquer aux Kurdes, aux Lazes et aux
Bédouins les délicatesses du régime
parlementaire. Mais, après avoir sous-
crit aux critiques que l'œuvre de. Mi-
dhat Pacha a soulevées, on nous, per-
mettra bien de faire observer qu'elle n'en
avait pas moins le mérite d'amener à
Constantinople, C'esk-à-dire au foyer de la
corruption administrative turque, des re-
présentans des provinces opprimées, dont
la voix, parfois éloquente, poursuivait sans
relâche les fonctionnaires coupable-* de re-
tentissantes accusations. Le Parlement
turc n'a duré que quelques mois d'une
existence singulièrement précaire. Dès
que l'auteur de la Constitution a é^é exilé,
la Constitution, appliquée sans franchise,
est devenue une mauvaise comédie. Et
cependant, tous les méfaits de l'adminis-
tration turque ont été signalés dans le
Parlement ottoman avec une fermeté, une
hardiesse, une netteté dont l'Europe a
été frappée. Ea dépit de la terreur qu'in-
spirait, le Palais, il s'est trouvé parmi, ces
députés élus à Ja hâte, au milieu d'une
crise extérieure terrible, des hommes as-
sez courageux pour dénoncer les exac-
tions sans nombre des gouverneurs et des
agens de la Porte dans les provinces; et si
leurs discours n'ont pas eu plus de re-
tentissement, c'est qu'ils ont été couverts
bientôt par le bruit du canon qui gron-
dait sur les bords du Danube et sur les
hauteurs des Balkans.
On sait que le premier acte des Russes,
en arrivant aux portes de Constantiuople,
a été. de demander que le Parlement fût li-
cencié. Rien de plus naturel, car les Rus-
ses n'ont aucun intérêt à voir finir l'o-
dieux régime administratif qui pèse sur
la Turquie. Plus les provinces que le
Congrès de Berlin a laissées à la Porte
seront mal gouvernées, plus il sera fa-
cile d'y entretenir en permanence une
sourde agitation jusqu'au jour où, la crise
étant devenue trop aiguë, l'heure de la
guerre pourra sonner de nouveau. Ce
qu'on s'explique moins, c'est que l'Angle-
tere n'ait rien fait pour sauver, nous ne
K2,000 mailles. Le nombre des œillets est
de 108,000 (2).
Le filet, après avoir enveloppé lé bal-
lon, se termine en bas par une série d'at-
taches solides qui permettent de le fixer
à un cercle métallique capable de résis-
ter dans tous les sens à des efforts de
100,000 kilogrammes. Ce premier cercle
en acier est relié à un second cercle placé
à un niveau inférieur, et autour duquel
s'attachent les cordes de la nacelle.
La nacelle en bois représente assez bien
un balcon circulaire de 18 mètres de cir-
conférence. Elle a 6 mètres de diamètre.
Le balcpn a 1 mètre de largeur. On l'a
munie a'un double fond dans lequel on a
placé tout le matériel habituel des ascen-
sions libres. On a laissé un vide au centre
pour faire, passer le câble qui retient
l'aérostat captif.
Ce câble de traction est légèrement co-
nique il a 65 millimètres de diamètre
à l'un de ses bouts et 85 à l'autre. Il
avait 600 mètres de longueur; mais, sous
l'action de la traction qu'on lui a fait su-
bir pour l'essayer, il a atteint une lon-
gueur totale de 660 mètres. Pour le rom-
pre à sa partie la plus mince, il faut un
effort de 25,000 kilogrammes, effort qua-
druple de celui auquel il est soumis pen-
dant'les ascensions. La partie la ,plus
grosse supporte sans se rompre 50,000 ki-
logrammes (3). Le câble est relié à l'an-
(2) On trouvera des détails sur la construction
du ballon dans une intéressante brochure publiée
par M. Gaston Tissandir. Le ballon captif à ta-
peur de M. Giffard, avec nombreuses illustrations
par M. Albert Tistandier.
(3) La solidité du câble a été vérifiée à l'aide
d'un appareil combiné par M, Giflàrd, en pré-
sence d'ingénieurs dé*éffués par te' préfecture de
police.
disons pas l'ensemble, mais quelques dé-
bris, comme le principe de la Constitution
Âe Midhat Pacha. Les ministres anglais en
ontmême parlé avec une désinvolture affec-
lée, et lord Salisbury, éctivatit à M. Layard,
l'a traitée « d'innovation législative » peu
appropriét au tempérament de laTurquie.,
Nous serions curieux de savoir si le chef
du Foreign-Office connaît un meilleur,
moyen de détruire la corruption de la bu-
reaucratie ottomane. Personne n'ignore
que la race turque est une des races les
plus honnêtes, les plus loyales, les plus
fidèles aux engagemens qui existent, non
seulement en Orient, mais en Europe.
Le corps de la nation est animé des ver-
tus qui font les grands peuples. Par
malheur, la tête est aussi pervertie que.'les
membres et le tronc le; sont peu. Pour
remédier à un mal de cette. nature, Mi-
dhat Pacha n'avait rien trouvé de mieux
que de faire appel aux forces vives et
intactes du pays, que d'amener à Constan-
tinople cette noblesse et cette bourgeoi-
sie provinciales dont les mœurs sont res-
tées parfaitement pures, que de les placer
en face du Palais et de la bureaucra-
tie, et que de leur accorder un pou-
voir de contrôle sur toute la politi-
que et sur toute l'administration du
gouvernement. C'était donner aux pro-
vinces un organe toujours prêt à
faire entendre leurs plaintes et leurs
revendications c'était percer le' nuage
qui recouvre en ce moment Jes di-
lapidations des fonctionnaires, et mettre
à nu chaque injustice qui se serait
commise sur un point quelconque de
l'empire c'était verser à fluts la lumière
sur des actes qui ne peuvent se commet-
tre que dans l'ombre. Innovation législa-
tive si l'on veut mais sauvera-t-on la
Turquie sans y introduire les plus pro-
fondes et les plus radicales innovations ?
LaConst tution de Midhat Pacha écartée,
nous cherchons. en vain comment l'Angle-
terre s'y prendra pour renverser en Apie-
Mineure cet ancien régime qui a perdu
la Turquie, et qu'on pouvait peut-être
détruire de fond en comble en profitant de
la bonne volonté et de la sincérité de quel-
ques hommes prêts à tous les sacrifices
nécessaires au renouvellement de leur
pays, mais qu'on n'arrivera jamais à mo-
difier graduellement par des mesures de
détail. Comme l'a fort bien dit M. Glad-
stone, c'est- à Constantinople qu'il faut
agir, parce que c'est- là que prend sa
source le fleuve de corruption qui se ré-
pand ensuite par mille canaux dans
toutes les parties de l'empire ottoman.
Essayer de l'arrêter en Asie, si on le w
laisse couler en Europe est une pure chi-
mère. L'Angleterre prodiguera sans doute
ses bons conseils à la Porte, elle exercera
une certaine influence sur le choix des
fonctionnaires; mais comme elle les pren-
dra dans le personnel actuel et non dans le
personnel nouveau qu'une représentation
nationale aurait mis en évidence, ils ne
vaudront pas beaucoup plus que leurs de-
vanciers. Elle sera d'ailleurs obigéedegar-
der les plus grands ménagemens envers son
allié, son ami, son protégé le Sultan. Si elle
voulait agir avec autorité et se char-
ger directement d'épurer l'administra-
tion turque, ;elle ne pourrait pas le faire
sans courir le risque de tout boule-
verser. Chaque changement de gou-
verneur, de magistrat ou de gendarme
deviendrait une affaire d'Etat. Il fau-
drait que l'Angleterre fît elle-même
une enquête sur les fautes du coupable,
puis usât de toute son influence pour dé-
montrer à la Porte que les résultats de
cette enquête exigent une révocation. Le
Sultan résisterait, l'Angleterre insisterait,
neau volumineux encastré dans le cercle
d'acier du filet au moyen d'un peson ou dy^
namomètre formé de ressorts de fer. Le
câble, en tirant sur ces ressorts, fait tour-
ner des aiguilles sur des cadrans; d'a-
près la position de l'aiguille, on apprécie
la tension subie par le câble. On sait tou-
jours ainsi l'effort auquel il est soumis.
Voici les poids des différentes parties de
l'aérostat
Etoffe avec soupapes. 5.3nokilÔ£r
Filet. 3.3HO
Cordes d'attache,cercles,peson,etc. 3.6"0
Nacelle et son arrimage i .600 r
Poids total du matériel fixe.. îs.ssokilog.
Cable, partie en l'air, 60' mètres. 2.S00
Excédant de force ascensionnelle, »
avec le câble indiquant 5.000 kilog.
au peson. 2.500
5:i voyageurs et 2 aéronautes 3.000
Sacs de lest, guide-rope. grappins
placés dans la nacelle 3 ISO •
Force ascensionnelle totale. 25.ûookilog.
L'aérostat a été gonflé en quelques jours
avec de l'hydrogène produit parla réac-
tion de l'acide sulfurique sur de la tour-
nure de fer, dans un appareil combiné par
M. Giffard. On a employé 190,000 kilo-
grammes d'acide sulfurique et 80,000 kilo-
grammes de fer. 0,
Le ballon captif est immobilisé par huit
câbles puissans au milieu de la cour des
Tuileries. La nacelle est au niveau du
eol, suspendue au-dessus d'une grande
cuvette au fond de laquelle on par-
vient par des gradins disposés en am-
p'aithéâtre. AU milieu de la cuvette
on voit une large poulie métallique
qui peut s'incliner dans toutes les di-
rections. Le câble qui descend du bal-
Ittn vtent s'enrtruter sur cette p'o'ulte, et
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