Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-28
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Type : texte texte
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Description : 28 août 1878 28 août 1878
Description : 1878/08/28. 1878/08/28.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
EDITION DE PARIS.
a NERCRENMA~T
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ON S'ABCMS
Me des PrStres-Samt-Germatn-1'Anxerrois, t?.
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Un an. Six mois. Trois m&m
DépMtemens. Mfr. <0& ` M&.
t'aris. 72 &. 36 6-. tSff;
i<chaque mois.
JMMAL BES BEBATS
NEM8EM M A~T
eaf ~AB~NNE'
6nBe!6ique,enItatie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
régences du Maroc et. de ta Tunisif
en Chine et au Japon,
~a moyen d'une valeur payaMe à Paris on da"
Stmdats-poste, soit internationaux, soit francai"
i et dans tous tes pays du Nord
chez tous tes directeurs de postM;
et dans ~ous tes autres pays,
tm? !'s&Tot d'une Tateur payable PM«<
Paurht, ~pM'te!«
POLITIQUES ET LITTERAIRES
ta ~wmdM, appty to Cewle and c\ toMiena
newapamets of&ce, t7, Gresham street, G. P o
*?' ~cft et CM.FiBchtMeCoKnh!f'
~io~
186. Stradd, S(V.'C.; 7.ondon.
A.BrnMUes, A rcWM ~M<~ M, rme de
Madeleine, dans tes Mosques et dans !es bi-
b!iotM A T~paraiBo (CM!}, c~et M. Oreste: L. TorMM-
~s annonces sent re~aes
0:~S,ptacad<:&Bot~Be,
et ttt bureau d~ Jt~HDKMA&t a
6!i:c!TeEHouio~ïs.ët?e&xrêÉ63 par ia fMMt!a&.
.t.i.c. A
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi, du Journal.
r'~ 'PAMS–
MARDÏ27 AOUT
Les dépêches d'es journaux anglais par-
lent de tiraUlemens qui se seraient pro-
duits dans !e cabinet austro-hongrois. Les
partisans d'une alliance russe et les dé-
fenseurs de la.politique nationale seraient
en désaccord. Les uns voudraient donner
à l'occupation de l'Herzégovine et de la
B 'snieun caractère entièrement slave; les
autres seraient d'avis, au contraire, que
l'armée autrichienne ne doit rester dans
les provinces turques que pour y combat-
tre et y contre-balancer l'influence russe.
Ce qu'il y a de plus fâcheux, c'est que ce
n'est pas seulement dans les sphères offi-
cielles qu'éclatent de pareiHes divisions.
Sous l'émotion des premières nouvelles
de la guerre, une partie des popula-
tions de l'empire a éprouvé des sentimens
de douleur et de colère qu'il n'est pas
difficile de s'expliquer. En Hongrie, .en
particulier, le.mécontentement s'est mani-
festé de la manière la plus grave. Des
comitats ont refusé de se soumettre
aux ordonnances de réquisition du mini-
stère de la guerre. Un journal a même
adressé un appel aux régimens hongrois
pour le~ inviter à déserter l'armée du gé-
néral PhiHppovitchetà former une légion
au service de la Turquie.
Ces démonstrations sont restées heu-
reusement isolées, mais elles n'en sont
pas moins un signe de l'état des'esprits
dans l'empire austro-hongrois. Si elles ve-
naient'à se généraliser, l'occupation de
l'Hetzégovine et de* !a Bosnie serait
peut-être pour l'Autriche le commen-
cement d'une irrémédiable ruine. H
faut que les Hongrois y prennent garde,
car là chute de l'Autriche amènerait
immédiatement leur propre chute, et,
dans cette grande secousse dont toute
l'Europe sentirait le 'contre coup i)s
seraient atteints directement et mortel-
lement. Leur existence nationale est
liée àceUe de l'empire austro-hongrois.
Le jour où cet empire se disloque-
rait, les AI!emands et les Slaves ne se-
raient point en peine de leur avenir les
uns e~ les autres seraient.. recueiHis par
de puissantes et glorieuses nations. Mais
les Hongrois, placés entre des races en-
nemies, seraient bientôt étouffés par el-
les, et ce n'est pas une alliance avec les
débris de la Turquie qui pourrait les sau-
ver. Sans doute, ils auraient le droit, de
se plaindre de la politique qui a lancé
l'empire austro-hongrois dans une entre-
pr;s~ ~aventureuse; mais, ~.près ce qui
8'e&t'passé en Herzégovine et en Bosnie,
le temps n'est plus aux récriminations.
A quoi servirait de discuter encore la
question de savoir si on a eu tort
ou raison d'atler en Bosnie et en
Herzégovine ? Il est trop. tard pour
revenir sur les faits accomplis. Les des-
tinées mêmes de, l'Autriche sont enga-
gées aujourd'hui dans le succès d'une
entreprise .qui a pu être mal commen-
cée, mais qu'elle doit mener à bonne
fin' sous peine de périr. Tous les
peuples de la ~monarchie, sans exception,
ont le devoir de concourir à cette œuvre
de salut. Comprenant la faute qu'il avait
commise lorsqu'il s'était imaginé, sur les
rapports de ses consuls, que l'Herzégo-
vine et la Bosnie accueilleraient ses trou-
pes avec enthousiasme, le gouverne-
ment de Vienne s'est ennn décidé à je-
ter des forces considérables sur. le théâ-
tre de la guerre. Au lieu d'un corps
d'armée, c'est une armée entière, qui
MM eu MML m Mm
Du28Aûuti878.
i, .`
REVUE AGMCOLE,
Les produits agricoles de l'Algérie céréales, oli-
ves, légumes secs et verts; exportations et
importa) ions le bétail et les Chevaux; la vi-
gne; produits des forêts de l'Algérie; l'euca-
iyptus.–L immigration en Algérie; insuffi-
sance du capita) agricole. Les produits des
colonies françaises. 'Les machines xgricples
& i'E~Eposition~ progrès des constructeurs fran-
çais. Les machines agrico!es anglaises et
américaines; )es défrichemens du duc de Su-
therland. Les machines dans tes champs
essais de moissonneuses-lieuses et d'une mois-
sonneuse à vapeur a Mormant; le labourage &
Tapeur à Petit-Bourg les appareils Fowler et
le nouveau système Debaina.
Nos visites à. l'Exposition agricole se-
raient bien incomplètes si nous laissions
de côté les colonies, et surtout rAlgérie.
dont t'élêgant pavilton orne la pente du
TrocaiKro.
L'Exposition' des produits de l'agricul-
ture algérienne est remarquable et mon-
tre les progrès accomplis depuis 1867. Ces
produits, dont l'exportation commence à
devenir importante sont de plus en plus
estimes ducommerce. w
Les fromens de l'Algérie jouissent d'une
fa.venr partioulièra à 'jaLU&e de I& propor-
prendra le nom de « seconde armée »
et qui sera composée de quatre corps s'é-
levant à 160.000 hommes, que nous al-
lons voir désormais manœuvrer contre
l'insurrection pour achever promptement
l'occupation.
Nous souhaitons vivement que l'Autri-
che vienne sans retard à bout des difficul-
tés qu'elle a rencontrées dans son œuvre,
pour qu'il ne paisse pas être dit plus
longtemps que les résolutions d'un Con-
grès européen ont été à la merci de popu-
lations révoltées et de bandes insurrec-
tionnelles. L'Europe a d'ailleurs un grand
intérêt à ce que l'Autriche occupe
dans la. péninsule des Balkans une
position qui, quelles que soient les vel-
léités russophites du.parti de la cour et
les tendances panslavistes des hautes
sphères militaires, la mettra tôt ou tard
en situation de neutraliser la Russie et
le panslavisme. Comment les Hongrois,
qui sont des esprits si déliés, ne voient-ils
pas que la nature des choses sera plus
forte que les projets des généraux slaves et
croates ? En agissant promptement et en
frappant de grands coups, l'Autriche ar-
rêtera le flot panslaviste et se rendra maî-
tresse incontestable de la région du Da-
nube. On peut être sûr que des popula-
tions habituées à ne respecter que la force
se soumettront à elle dès qu'elle leur aura
fait sentir lapesanteurde son bras. C'est le
seul argument qui puisse leur faire com-
prendre combien leur prétendue indépen-
dance est un pur fantôme, un jouet que
risquent de brisera chaque heure les mains
puissantes de redoutables voisins. La
Serbie, le Montenegro, la Roumanie elle-
même n'ont qu'un moyen de conser-
ver leur nationalité, leur liberté reli-
gieuse, leur autonomie, le progrès, le
repos et une existence honorable c'est
de s'appuyer sur l'Autriche et de chercher
dans sa protection .une garantie contre
les aventures auxquelles ils sont sans
cesse exposés. L'insuccès de l'Autriche
dans l'entreprise où elle est engagée en
ce moment serait donc d'une extrême gra-
vité pour l'avenir de l'Orient. L'armée au-
trichienne ne peut ni reculer ni capitu-
ler.,Si les forces du panslavisme par-
venaient à la tenir en échec, elles ne
~'arrêteraient point en si beau chemin.
L'ivresse du triomphe serait trop vive.
Le not révolutionnaire traverserait bien-
tôt les frontières de l'Autriche elle-
même, couvrirait la Hongrie mé-
ridionale, la Dalmatie, la Croatie, met-
trait en mouvement tous les Slaves de
t'empire. L'Autriche prendrait du coup
la place de la Turquie nous assisterions,
sur un autre théâtre, aux scènes que
nous avons vues se dérouler depuis si long-
temps dans la presqu'île des Balkans
les provinces autrichiennes, travaillées par
les troubles intérieurs, seraient comme au-
tant de Bosnie et d'Herzégovine nouveUes
prêtes à réveiller une guerre européenne;
l'empire austro-hongrois serait à la
merci de la Russie, et l'on recommen-
cerait de plus en plus à répéter à
Saint-Pétersbourg que le chemin de
Constantinople passe par Vienne, et peut-
être aussi parPesth. Voilà le danger de
l'avenir, si le mécontentement qu'a in-
spiré à certaines parties de l'empire
austro-hongrois la politique du gouverne-
ment de Vienne entravait les efforts de ce
gouvernement. Ce mécontentement n'est
pas sans doute tout à fait illégitime; mais
est-ce à. l'heure où le fea menace d'em-
braser la maison qu'il convient de dis-
cuter sur l'imprudence de ceux qui l'ont
allumé? 'f
TMMgMpMe pftvée
(Service t~grap&iqna de t'~eaee Hava~.j
Berlin, le T? août.
La C~MMe de ~t.)M dépêche particulière de Vienne portant que le
tion considérable de gluten qu'ils contien-
nent. Les blés tendres sont appréciés
pour la boulangerie de luxe; les blés durs
sont recherchés pour la fabrication des
pâtes..
L'olivier croît spontanément en.Algé-
rie depuis des siècles; il s'y propage de
lui-même, sans culture, et fournit des
.fruits abondans. Les Européens récoltent
annuellement environ 1S millions de ki-
logrammes d'olives qui donnent de 30 à
40,000 hectoiitres d'huile fabriquée; de
leur côté, les indigènes recueillent près
de 100 millions de kitogrammes d'olives
dont le rendement en huile est de
270.000 hectutitres environ.
L'exportation des légumes secs et verts
est une source de .richesse pour la colo-
nie.. Il y a vingt ans, le commerce des
primeurs appartenait à l'Italie aujour-
d'hui, c'est d'Algérie qu'elles se répan-
dent en France et en Earope. Les fruits
secs exportés en grandes quantités sont
les raisins, les Sgues et les dattes. Ces
dernières constituent eu partie la nour-
riture des habitans, de la région sa-
harienne. Le bois du dattier,, ses feuilles,
le& fibres du tronc servent aux construc-
tions, aux ouvrages de vannerie, de cor-
dene la plante, saignée au moment de la
sève, donne une boisson sucrée, l'eM~K,
qu'on distille et qu'on laisse tourner en
vinaigre.
A l'époque de notre conquête, l'Algérie,
qui avait été le grenier de Rome, n'expor-
tait plus que quelques mi!lici'~ de tonnes
comte Andrassy est parvenu, dans la séance du
conseil des ministres de samedi. à convaincre
ses collègues de la nécessite de conclure avec la
Turquie une convention pir laquelle l'Autriche
reconnaî'ra ta souveraineté du Sultan pn Bosnie
et en Herzégovine, mais refusera en même temps
de fixer ia durée du séjour de ses troupes dans
ces provinces et consentira, seulement à admettre
que l'occupation est prdvisoi"e.
Vienne/le 27 août.
Les débris des bandes d'insurgés de la Bosnie
et de l'Herzégovine paraissent se concentrer à
Tachlidje. Plusieurs 'détachemens de troupes
austro-hongroises se dirigent contra eux de di-
vers côtés.
Une contribution de guerre de 100,000 florins
a été imposée à la ville de Stolatz. où une ten-
tative d'insurrection a été sérieusement répri-
mée.
Le général lovanovitch est arrivé à Mostar [e 24,
revenant de Stolatz.
Vienne, le 27 août.
On mande de Serajewo qu'une nouvelle muni-
cipalité. composée de 18 membres nommés par
l'autorité, a été constituée. Elle comprend S mu-
sulmans, C grecs non-unis, 3 catholiques. 4 is-
raélites. °
Londres, le 27 août.
On télégraphie de Constantinople au .D.A~MM
« Dix mille Lazes s'approchent de Batoum avec
1'int.ention de demander à Dervish Pacha quelle
conduite il compte adopter vis-à-vis des Russes. »
Le .D de Constantinople
« Le rapport des commissaires des monts Rho-
dope recommande l'établissement d'une commis-
sion permanente internationale qui exercerait un
contrôle sur Id police locale, dans la Rouméhe
orientale, et qui remplacerait l'administration
russe.
D'après une dépêche de Constantinople. adres-
sée au Times, la principale accusation que les
commissaires des monts Rhodope portent contre
tes Russes est le bombardement et l'incendie de
villages qui avaient refusé de désarmer.
Une zone de plus! urs milles entre Staninaka
et Demotika est complètement dévastée.
On télégraphie de Berlin au JMbHMM~ .Po~:
M Les guuvernemens d'Italie et de France pren-
dront l'initiative pour effectuer une médiation
commune des puissances signataires du traité de
Berlin pour la rectitication des frontières grec-
ques.
La Russie et l'Allemagne ont promis d'ap-
puyer l'initiative de la France.
L'Autriche se montre moins bien disposée
vis-a-vis de la Grèce. s
Constantinople, le 24 août, S h. soir
(arrivée le 27, à 3 h. 45 m. soir).
Par suite du refus du consul d'Allemagne de
"igner le rapport de la commission des monts
Rtiodope, c& rapport serait modifié, sinon dans le
fond, du moins quant à la forme. 1" si non dans e
Les attachés mititaires prendront part aux tra-
vaux dé la commission chargée é de l'organisation
de la Roumélie.
dé la Roumélie: Rome. le 26 août.
Le roi a ordonné a la cour de prendre le deui)
pendant vingt jours, à cause de la mort du roi
du Hanovre.
Madrid, le 27 août.
La 6'aM<de mettre en quarantaine tout vaisseau prove-
nant de~ ports du Maroc où le choléra est ofû–
ciellenient constaté.
New-York, te 26 août, soir.' `
Dans un discours prononcé hier à MansSeId
(Ohio), M. Sherman. secrétaire du Trésor, s'est
montré favorable à la circulation d'une somme
considérable de monnaie d'argent et de green-
backs alln de les maintenir au pair avec l'or.
La Trésorerie a 140 mi lions de dollars en es-
pèces. disponibles pour l'époque de la reprise des
paiemens en espèces.
Le gouvernement a réussi à réduire de dix
millions par an l'intérêt de la dette.
La vente des obligations 4 0/u fait des progrès
rapides. M. Sht'rman espère qu'elle dépassera cette
année 100 millions de dollars, ce qui lui permettra
de rembourser toutes les obligations S/~Odel86S.
BOUR&~ DE PAMS
Ctôture !e26 lett7 Mtmmhe.B&tMe.
.30/0
Comptant. 76 M.y. 76 M.~ .h
Pinceur. 76M. 76721/2 71/2
.30/0
Amortissable.
Comptant. 80 29 80M. S.
Fin cour. 80 15 80.30. ~S.
~t/eo/o
Comptantl0895- 09 S:
?00
Comptanttl22'! 112 42 1/2 1712
Fm cour. 112 37 1/2 112 50 121,2
> PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt H 0/0. H2fr. S6 1/4, Si 1/4.
5 0/0 turc. 13fr.75.8S. 80, u
Ottomane <873. 79 fr. 50, 80 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 28'! fr., 285 fr. 62 i/2.
Banque ottomane.. 515 fr., 513 fr. 75.
Florins (or). 64S/)6.
de blé et un -petit nombre de bestiaux.
En 1831, le chiffre des exportations était
de 1,479.600 fr.; en 1850, il s'est élevé à
19,262,382 fr.; en 1860, à 47,785,982 fr.; en
1870, à 124.455.24'. fr.; actueUement, ce
chinre atteint presque 200 millions.
Les chiures des importations sont plus
élevés; en'1876,ils atteignaient 213,532,396
francs mais ces chinres, qui tendent d'une
façon évidente, chaque année, à être de-
vancés par ceux de l'exportation, sont
eux-mêmes la preuve irrécusable de la
prospérité de la colonie ils indiquent
l'accroissement des besoins d'une popula-
tion active qui s'augmente et s'établit à
demeure.
D'après le recensement de 1872, l'espèce
chevaline comprend, en Algérie. 159,000 tê-
tes, dont 17,000 seulement appartiennent
aux Européens. H y a 138,000 mulets,
175,000 animaux de l'espèce aMne, 185,000
chameaux, 1,159,683 têtes de l'espèce bo-
vine, plus de 9 minions de moutons.
4 millions de chèvres et environ 60,000
porcs.
La culture de la vigne prend tous les
jours une plus grande extension. En no-
vembre 1877, les quantités de vignes
plantées couvraient une superficie de
18,208 hectares. Mais la vigne n'a encore
qu'un rôle très secondaire en Algérie,
alors qu'elle devrait y régner en souve-
raine. La vigne peut et doit défricher les
déserts stériles de la contrée, car l'Algérie
possède dans ses élémens géologiques,
d.:tns &cn p.p!en4ide soleil. dans oo't-
L'armée autrichienne est entrée à Se-
rajewo (Bosna-Seraï), capitale de la Bos-
nie, après un combat des plus meur-
triers déjà elle occupait Mostar, cbef-
lieu de l'Hfrzégovine. Maîtresse de ces
deux positions centrales et assurée de ses
communications, d'une part au nord avec
l'Esclavonie et. la Croatie, d'autre part au
sud avec la Dalmatie, elle peut considé-
rer comme désormais accomplie l'occupa-
tion, nous ferions mieux de dire la con-
quête des deux provinces que le Con-
grès lui a si libéralement dévolues. Est-ce
à dire pour cela que l'Autriche puisse se
flatter de jouir tranqniHement de cette
pOFsespion si chèrement acquise, et que
l'insurrection contre laquelle ses ar-
mes sont venues se heurter soit définiti-
vement vaincue? Nous ne le pensons pas,
et l'on s'en convaincra facilement quand
on verra, par l'exposé qui va suivre, quel-
'les difficultés inattendue~ elle a dû sur-
monter et combien la résistance des po-
puïa.tions bosniaques et herzégoviniennes
a été énergique.
La campagne qui vient de se terminer par
un succès peut-être éphémère est pleine de
leçons que nous nous efforcerons de faire
ressortir. Le plan de cette campagne, tel
qu'il ressort du détail des opérations, paraît
avoir été habilement conçu. Le 13° corps
de l'armée autrichienne qui était chargé
de l'exécuter sous le commandement gé-
néral du feldzeugmestre Philippovitch
avait été échelonné sur la frontière de la
Save, d'Alt-Gradiska & Szamacz, et sur
celle de l'Unna, de Dubitza à Novi. Ses
trois divisions devaient s'avancer la
7' à gauche (duc de Wurtemberg) de Novi
sur Banialouka, remonter la vallée du Ver-
bas (Verbitza) et marcher de là par Traw-
nik sur Serajewo, point convergent de
toutes les opérations la 6° (Phi)ippo-
vitch) à laquelle étaient attachés l'état-
major et le train d'équipage du 13°
corps, formant le centre, devait pas-
ser la Save à AH-Gradiska et à Brod,
et suivre la vallée de la Bosna. par Ma-
gtaï, Zepce, 'Wranduk, et opérer alors sa
jonction avec la 7" division sur la route de
Trawnik & Serajewo enfin, la 20° division
(général Szapary), formant la gauche, de-
vait partir de Szamacz et se diriger sur
Zwornik, vers la frontière serbe, pour oc-
cuper l'angle de territoire formé par la
Save et la Drina, et habité par'une popula-
tion musulmane fanatique et beUiqueuse
dont on croyait, à bon droit, avoir beau-
coup à redouter.
Voilà pour l'occupation de la Bosnie.
D'autre part, la 18" division (général Iova-
novitch), partie de la Dalmatie, devait
marcher sur Mostar, s'assurer de la pos-
session de l'Herzégovine et au besoin s'a-
vancer aussi sur Serajewo. Diverses co-
lonnes volantes, détachées à son extrême
gauche par les routes de la Dalmatie cen-
trale et septentrionale, avaient pour mis-
sion de contenir la Croatie turque (pays
compris entre le Verbas et l'Unna), au fur
et à mesure que la 7° division s'éloigne-
rait de cette dernière contrée dans sa
marche en avant de Banialouka sur
Trawnik.
Le plan que nous venons d'esquisser
s'effectua, d'abord sans aucun obstacle. Le
29 juillet, tous les corps autrichiens fran-
chirent soit l'Unna, soit la Save, dans l'or-
dre et aux points que nous avons indi-
qués. Mais la résistance ne tarda pas à
s'accentuer. Le t~ août, une cotonne de la
C° division, dont nous allons d'abord ré-
sumer les opérations, se trouva arrêtée à
Maglaï par l'attaque d'un corps exclu-
sivement composé de soldats turcs, ce qui
causa aux Autrichiens un certain étonne
ment qui devait du reste fréquemment se
renouveler. Ils avaient cru qu'ils n'au-
raient affaire qu'à des bandes recrutées
dans la population indigène, mais ils de-
ransde son atmosphère, dans les accidens
de son sol, ces qualités particulières qui
donnent au raisin le ton, l'arôme, la cou-
leur, la délicatesse et la limpidité. Ce
n'est pas seulement dans ses terres mé-
diocres que l'Algérie doit p)anter Ia,vigne;
elle consacrera à cette culture une bonne
partie de ses terres de haute qualité. En
enet, il est démontré que les produits de
la vigne par hectare peuvent donner jus-
qu'à 4,000 ff., tandis que le produit du
froment ne s'élève pas, en moyenne, à
300 fr.
Les produits les plus importans exploi-
tés dans les forêts de l'A)gérie sont les
bois, les liéges, les écorces à tan et l'alfa.
La .quantité des produite ligneux exploi-
tés dans les forêts de la colonie n'est pas
en rapport avec l'étendue de ces forêts.
Ainsi, dans les quatre derrières années,
pour un ensemble de 1,200,000 hectares
soumis au régime iorestier, on n'a vendu
que 75,000 mètres cube~. Cet état de cho-
ses e~-t dû au défaut de voies de commu-
nication et au peu de densité de la popu-
lation les bois de chauffage, qui forment
près de la moitié du matériel exploitable,
ne peuvent être utilisés sur place, ni con-
vertis en charbon à 'cause de l'état des
routes.
L'Etat possède en Algérie 265,132 hec-
tares de forêts de chênes-lièges qui donne-
ront un jour de très beaux revenus au
budget, 5 ou 6 millions par an,
lorsque les travaux d'aménagement de ces
t'orê~aeroaLterminps.
vaient rencontrer désormais des troupes
ottomanes régulières presque toujours
ottomanes régulières .presque toujogr`s
réunies aux Bosniaques.. >
Après cette première rencontre, le ca-
pitaine d'état-major Mitlinkovitch, en-
voyé en reconnaissance jusqu'à Z"pce.
située au sud de Maglaï, fut reçu à coups
de fusi) et obligé de rec~r jusqu'à cette
dernière vilie après avoir perdu 70 hom-
mes d'un escadron de hussards hongrois
(4 aoû)). Le gros de la 6° division mit
quatre jours de marche, retardé par di-
verses escarmouches, pour arriver de Ma-
glaïàZepce.oùcette division livra.Ie? août,
un véritable combat. Le champ de bataille
occupait tout l'espace compris entre ces
deux villes situées toutes deux sur la
Bosna qui coule en cet endroit dans une
gorge étroite et profonde. Sur une lon-
gueur de 64 kilomètres, la route qui longe
la rivière est bordée dé vieux châteaux
ou de blockhaus armés d'ar!.i!Ierie de
montagne et faciles à défendre. Les in-
surgée– on les désigne ainsi dans
les d'épêche~ officielles comme s'ils étaient
de droit les sujets de l'Autriche, au lieu
de dire simplement les Bosniaques, mais
noussuivrons l'usage commun,-les insur-
gés, disons-nous, étaient au nombre de
8 à 10,000, d'après les dépêches de Vienne
et le témoignage d'un officier turc fait
prisonnier dans la bataille. Parmi eux figu-
raient deux bataitions au moins de régu-
tiers turcs, dont l'un était commandé
par le fameux Hadji-Loja. Ils étaient
pourvus de quatre canons de campagne
et d'une batterie volante dont le feu bien
dirigé atteignait avec précision l'endroit
où s'e trouvait le général Philippovitch
qui pendant toute la bataille courut les
plus grands dangers. Trois attaques con-
sécutives qui remplirent toute la journée
fur&at nécessaires pour déloger l'ennemi
de ses fortes positions il se retira sur
Wranduk. La nuit et la nature du terrain
et surtout l'épuisement des troupes autri-
chiennes empêchèrent de le poursuivre.
Les réguliers turcs, armés de carabines
Martini-Henry, se comportèrent dans cette
lutte de manière à rappeler les'plus beaux
jours de l'infanterie ottomane. Les Autri-
chiens n'ont évalué leurs pertes qu'à 58
hommes tués ou b)essés,tand.is que celles
des Turcs auraient été de 500 hommes tués
ou blessés. Un batailton entier de redits
d'Anatolie fut fait prisonnier par le 27° ba-
taillon de chasseurs autrichiens. Le ma-
jor Ahmed Bfy, qui commandait en chef,
et six officiers turcs tombèrent au pou-
voir de l'ennemi. Nous avons insisté sur
cette bataille parce qu'elle peut caracté-
riser le genre de résistance que les Au-
trichiens ont eu à vaincre dans cette cam.
pagne.
Après un jour de repos, le général Phi-
lippovitch se porta sur 'Wraniuk, dont il
franchit le défilé sans trop de résistance,
et, le 11 août, il établissait son quartier gé-
néral à Sénitza ou Zénica. Le même jour,
la '7" division (duc de Wurtemberg) entrait
à Trawnik. Cette dernière division, partie,
comme nous l'avons dit, de Novi sur
l'Unna, le 29 juillet, avait atteint,
le 1°'' août, Banialouka, qui fut le théâtre
des scènes de pillage et de meurtre les
plus révoltantes. Remontant, de là, la
vallée du Verbas, elle avait livré ba-
taille le 5 à Varcar-Vakup et le 7 à Jaïce.
Cette dernière rencontre fut des plus sé-
rieuses les iosurgés comptaient 8 à
10,000 hommes, et l'on se battit pen-
dant neuf heures. Les Autrichiens pri-
rent trois canons et trois drapeaux,
mais ils accusèrent des pertes sérieuses,
6 officiers et 140 hommes blessés et plu-
sieurs morts dont leurs dépêches,à à notre
connaissance du moins, n'indiquent point
le chiffre. De Jaïce. la G° division, quit-
tait la vallée du Verbas, se dirigea sur
Trawnik qu'elle occupa, le 11 août, comme
nous venons de le dire. La prise de cette
L'écorce à tan se recueille dans la pro-
vince d'Alger, sur les taillis chênes-verts;
dans la province d'Oran, sur les chênes-
kermès ou faux kermès; dans la province
de Constantine, sur les pins d'Alep en
partie, et presque en totalité sur les chê-
nes-lièges. -(-
L'alfa, de la famille des graminées, est
une plante vivace formant de larges touf-
fes atteignant parfois 1 mètre de diamètre.
La feuitle, cylindrique, ressemble à un
jonc sa longueur varie de 50 à 80 centi-
mètres elle se récolte sur les toutes
âgées de quinze ans au moins. On s'en
sert pour faire de nombreux ouvrages de
sparterie, des étoffes et surtout de la pâte
à papier. On estime que la moitié des
hauts plateaux, soit environ 5 millions
d'hectares, est peuplée exclusivement en
alfa, et que 1 hectare de ces terrains peut
donner en moyenne une tonne de mar-
chandée utilisable.
N'oublions pas l'eucalyptus, cet arbre
importé d'Australie, qui promet d'attein-
dre en Algérie les dimensions colossales
de son pays d'origine. On dit de l'euca-
lyptus des choses prodigieuses. Il dun-
nera, assure-t-on, un reveau annuel va-
riant de 300 à 2,000 Ir. à l'hectare, et une
plantation de 25,000 pieds représentera à
quinze ans une valeur, nette de tous frais;
de 340,000 fr. Il est certain que cet arbre
croît, en Algérie comme en Australie, avec
une rapidité surprena-nte. Par exemple, à
Mustapha. Inférieur, ~1 y & un eucalyptus
place était d'une importance extrême
pour le succès général de la campagne
elle permettait au duc de 'Wurtemberg
de favoriser la marche eh avant de
Philippovitch de Senitza sur Serajewo
an moyen d'une attaque de Ûanc sui*
)es iusm'gés ét<)b;is entre ces deux
places. Toutefois le duc d". Wurtem-
berg n'emporta les positions entre
Trawnik et Vitès qu'après trois jours de
combats acharnés; il put alors opérer sa.
jonction avec le corps d'armée de Pbilip-
povitch. D'autre part, le général Iova.no-
vitch s'était avancé de Mostar sur Sera-
jewo pour concourir à l'action générale
qui allait se livrer autour de cette ville.
Cette dernière lutte eut pour théâtre tout
l'espace compris entre Visoka, Eisejjak~
Kreschewo et Serajewo; elle l'ut décisive.
Après uu combat des plus sanglant, la
capitale de la Bosnie fut emportée d'as-
saut le 19 août.
Il nous reste à dire quelques mots sur
les opérations accomplies par la 20" divi-
sion dans la partie 'nord-ouest de la Bos-
me, entre la Bo-na et la Dnna, et sur
celles delà 18" division dans l'Herzégo-
vine.
La 20" division (général Szapary), qui
avait pour tâche, comme nous l'avons dit,
de se diriger sur Zwornik et d'y prendre
position, a complètement échoué dans
cette opération. Le 4 août, elle livra un
combat d'avant-garde à Gratchanika, et, le
8, elle attaqua sans succès les insurgés à
Haapirkovacz. Le 9 eMelO, nouveaux en-
gagemens, ce dernier à Tuzla; mais elle
fut obligée de reculer sur Gratchanika et
Doboï, par suite, disent les dépêches au-
trichiennes, de la difficulté de recevoir des
vivres et munitions, les bêtes de somme
étant épuisées de fatigue. D'après une
autre dépêche, la défaite de Tuzla aurait
eu pour cause la supériorité numérique de
t'ennemi. Le .SoM, journal ministériel de
Pesth, attribue cette retraite à des mou-
vemens inquiétaus de l'armée serbe sur
la gauche de cette division. L'ennemi,
poursuivit avec acharnement les Autri-
chiens battant en retraite. Il ,Ieur in-
fligea une nouvelle défaite plus sé-
rieuse et les rfjeta sur la rive droite de
la Bosna qu'il franchit à leur suite. Mais
des renforts arrivés à temps permirent au
général Szapary de le repousser, non
sans avoir subi de grandes pertes. Les
Autrichiens auraient, perdu, dit-on, dans
ces deux batailles de Tuzla et de Doboï,
une grande quantité d'armes, de munitions
et de chevaux, et une batterie entière de
canons Uchatius. Ils ont eu, d'après leur
aveu, 8 ofnciers tués et 16 blessés, dont'.
2 appartenant à l'état-major. Cette partie-
dû plan de la campagne a été ainsi totale-
ment manquée. On assure mais ces cal-
culs doivent être fort exagérés que )tde
nombreux cbrps d'insutgés occupent les
districts voisins de la rive gauche de la.
Drina: 8,000 hommes à Breko, 10.000 à.
Bielina.
En Herzégovine, la 18° division (général
Iovanovitch) avait franchi la frontière à
Vergoraczetàlmoski(t'août),laprincipale.
colonne s'avançant sur Ljubuska. lova-
novitch avait eu de sérieux combats a.
soutenir avant d'arriver à Mostar où toute:
sa division entra le 6 août. Le 10, le co-
lonel Schluderer occupait Stolatz, dont la
garnison turque alla s'embarquer à Klek
pour Constantinople. Mais la lutte conti-
nue dans ce pays, et le corps d'occupation y
est tenu en éveil par des attaques répé-
tées sur les points les plus éloignés de la
province.. 1.1
Telle est dans ses principaux traits cette
campagne qui révèle maintes difficultés
contre lesquelles l'Autriche aura à lutter.
Elle n'avait cru entreprendre qu'une pro-
menade militaire, ou tout au moins elle
ne s'attendait à rencontrer, comme
nous l'avons dit, que des bandes isolées
âgé de douze ans qui présente une
hauteur de 30 mètres et une circonfé"
rence de 2 mètres 12 centimètres à 1 mè-
tre au-dessus du sol. Les 200,000eucalyp-
tus plantés au lac Fatzara et à la mine de
Mokta-el-Hadid fournissaient déjà, au bout
de cinq ans, des poteaux télégraphiques
et des piliers de charpente d'une grande
résistance. Cet arbre, à cinq ans, produit
autant qu'un chêne à quarante; à quinze
ans, autant qu'un chêne d'un siècle. Le
bois de l'eucalyptus est dur, sans nœuds,
incorruptible à l'eau et à l'air, inattaqua-
ble par les insectes. Il fournit des traverses
pour les voies ferrées, des pièces utites à
la marine, au charronnage et à l'ébéftis-
terie. L'écorce, épaisse et Sbreuse, peut
donner des cordes des nattes, une gorte
de feutre imputrescible pour couvertures
légères. La parfumerie, la pharmacie sur-
tout et les entreprises d'éclairage tirent
un excellent parti de l'essence extraite
des feuilles fraîches et des jeunes pousses.
Enfin, il est démontré qu'une plantation
d'eucalyptus, dans une contrée maréca-
geuse et exposée aux Sèvres, suffit pour
assainir radicalement le pays.
En résumé, notre belle colonie algé-
rienne est en pleine prospérité, et chaque
exposition nouvelle prouve qu'en frap-
pant du pied pour ainsi dire, on peut
faire sortir de cette terre féconde des ri-
chesses incumparables. Malheureusement,
deux élémens très importans sont trop
peu nombreux en Algérie la main-d'œu-
vre etlesca.pita.ux. ..r -h;
a NERCRENMA~T
t~m
ON S'ABCMS
Me des PrStres-Samt-Germatn-1'Anxerrois, t?.
:~tHX CE t.'AMC~'MNBe~W'B'
Un an. Six mois. Trois m&m
DépMtemens. Mfr. <0& ` M&.
t'aris. 72 &. 36 6-. tSff;
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POLITIQUES ET LITTERAIRES
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6!i:c!TeEHouio~ïs.ët?e&xrêÉ63 par ia fMMt!a&.
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Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 31 août sont priés de ~e
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi, du Journal.
r'~ 'PAMS–
MARDÏ27 AOUT
Les dépêches d'es journaux anglais par-
lent de tiraUlemens qui se seraient pro-
duits dans !e cabinet austro-hongrois. Les
partisans d'une alliance russe et les dé-
fenseurs de la.politique nationale seraient
en désaccord. Les uns voudraient donner
à l'occupation de l'Herzégovine et de la
B 'snieun caractère entièrement slave; les
autres seraient d'avis, au contraire, que
l'armée autrichienne ne doit rester dans
les provinces turques que pour y combat-
tre et y contre-balancer l'influence russe.
Ce qu'il y a de plus fâcheux, c'est que ce
n'est pas seulement dans les sphères offi-
cielles qu'éclatent de pareiHes divisions.
Sous l'émotion des premières nouvelles
de la guerre, une partie des popula-
tions de l'empire a éprouvé des sentimens
de douleur et de colère qu'il n'est pas
difficile de s'expliquer. En Hongrie, .en
particulier, le.mécontentement s'est mani-
festé de la manière la plus grave. Des
comitats ont refusé de se soumettre
aux ordonnances de réquisition du mini-
stère de la guerre. Un journal a même
adressé un appel aux régimens hongrois
pour le~ inviter à déserter l'armée du gé-
néral PhiHppovitchetà former une légion
au service de la Turquie.
Ces démonstrations sont restées heu-
reusement isolées, mais elles n'en sont
pas moins un signe de l'état des'esprits
dans l'empire austro-hongrois. Si elles ve-
naient'à se généraliser, l'occupation de
l'Hetzégovine et de* !a Bosnie serait
peut-être pour l'Autriche le commen-
cement d'une irrémédiable ruine. H
faut que les Hongrois y prennent garde,
car là chute de l'Autriche amènerait
immédiatement leur propre chute, et,
dans cette grande secousse dont toute
l'Europe sentirait le 'contre coup i)s
seraient atteints directement et mortel-
lement. Leur existence nationale est
liée àceUe de l'empire austro-hongrois.
Le jour où cet empire se disloque-
rait, les AI!emands et les Slaves ne se-
raient point en peine de leur avenir les
uns e~ les autres seraient.. recueiHis par
de puissantes et glorieuses nations. Mais
les Hongrois, placés entre des races en-
nemies, seraient bientôt étouffés par el-
les, et ce n'est pas une alliance avec les
débris de la Turquie qui pourrait les sau-
ver. Sans doute, ils auraient le droit, de
se plaindre de la politique qui a lancé
l'empire austro-hongrois dans une entre-
pr;s~ ~aventureuse; mais, ~.près ce qui
8'e&t'passé en Herzégovine et en Bosnie,
le temps n'est plus aux récriminations.
A quoi servirait de discuter encore la
question de savoir si on a eu tort
ou raison d'atler en Bosnie et en
Herzégovine ? Il est trop. tard pour
revenir sur les faits accomplis. Les des-
tinées mêmes de, l'Autriche sont enga-
gées aujourd'hui dans le succès d'une
entreprise .qui a pu être mal commen-
cée, mais qu'elle doit mener à bonne
fin' sous peine de périr. Tous les
peuples de la ~monarchie, sans exception,
ont le devoir de concourir à cette œuvre
de salut. Comprenant la faute qu'il avait
commise lorsqu'il s'était imaginé, sur les
rapports de ses consuls, que l'Herzégo-
vine et la Bosnie accueilleraient ses trou-
pes avec enthousiasme, le gouverne-
ment de Vienne s'est ennn décidé à je-
ter des forces considérables sur. le théâ-
tre de la guerre. Au lieu d'un corps
d'armée, c'est une armée entière, qui
MM eu MML m Mm
Du28Aûuti878.
i, .`
REVUE AGMCOLE,
Les produits agricoles de l'Algérie céréales, oli-
ves, légumes secs et verts; exportations et
importa) ions le bétail et les Chevaux; la vi-
gne; produits des forêts de l'Algérie; l'euca-
iyptus.–L immigration en Algérie; insuffi-
sance du capita) agricole. Les produits des
colonies françaises. 'Les machines xgricples
& i'E~Eposition~ progrès des constructeurs fran-
çais. Les machines agrico!es anglaises et
américaines; )es défrichemens du duc de Su-
therland. Les machines dans tes champs
essais de moissonneuses-lieuses et d'une mois-
sonneuse à vapeur a Mormant; le labourage &
Tapeur à Petit-Bourg les appareils Fowler et
le nouveau système Debaina.
Nos visites à. l'Exposition agricole se-
raient bien incomplètes si nous laissions
de côté les colonies, et surtout rAlgérie.
dont t'élêgant pavilton orne la pente du
TrocaiKro.
L'Exposition' des produits de l'agricul-
ture algérienne est remarquable et mon-
tre les progrès accomplis depuis 1867. Ces
produits, dont l'exportation commence à
devenir importante sont de plus en plus
estimes ducommerce. w
Les fromens de l'Algérie jouissent d'une
fa.venr partioulièra à 'jaLU&e de I& propor-
prendra le nom de « seconde armée »
et qui sera composée de quatre corps s'é-
levant à 160.000 hommes, que nous al-
lons voir désormais manœuvrer contre
l'insurrection pour achever promptement
l'occupation.
Nous souhaitons vivement que l'Autri-
che vienne sans retard à bout des difficul-
tés qu'elle a rencontrées dans son œuvre,
pour qu'il ne paisse pas être dit plus
longtemps que les résolutions d'un Con-
grès européen ont été à la merci de popu-
lations révoltées et de bandes insurrec-
tionnelles. L'Europe a d'ailleurs un grand
intérêt à ce que l'Autriche occupe
dans la. péninsule des Balkans une
position qui, quelles que soient les vel-
léités russophites du.parti de la cour et
les tendances panslavistes des hautes
sphères militaires, la mettra tôt ou tard
en situation de neutraliser la Russie et
le panslavisme. Comment les Hongrois,
qui sont des esprits si déliés, ne voient-ils
pas que la nature des choses sera plus
forte que les projets des généraux slaves et
croates ? En agissant promptement et en
frappant de grands coups, l'Autriche ar-
rêtera le flot panslaviste et se rendra maî-
tresse incontestable de la région du Da-
nube. On peut être sûr que des popula-
tions habituées à ne respecter que la force
se soumettront à elle dès qu'elle leur aura
fait sentir lapesanteurde son bras. C'est le
seul argument qui puisse leur faire com-
prendre combien leur prétendue indépen-
dance est un pur fantôme, un jouet que
risquent de brisera chaque heure les mains
puissantes de redoutables voisins. La
Serbie, le Montenegro, la Roumanie elle-
même n'ont qu'un moyen de conser-
ver leur nationalité, leur liberté reli-
gieuse, leur autonomie, le progrès, le
repos et une existence honorable c'est
de s'appuyer sur l'Autriche et de chercher
dans sa protection .une garantie contre
les aventures auxquelles ils sont sans
cesse exposés. L'insuccès de l'Autriche
dans l'entreprise où elle est engagée en
ce moment serait donc d'une extrême gra-
vité pour l'avenir de l'Orient. L'armée au-
trichienne ne peut ni reculer ni capitu-
ler.,Si les forces du panslavisme par-
venaient à la tenir en échec, elles ne
~'arrêteraient point en si beau chemin.
L'ivresse du triomphe serait trop vive.
Le not révolutionnaire traverserait bien-
tôt les frontières de l'Autriche elle-
même, couvrirait la Hongrie mé-
ridionale, la Dalmatie, la Croatie, met-
trait en mouvement tous les Slaves de
t'empire. L'Autriche prendrait du coup
la place de la Turquie nous assisterions,
sur un autre théâtre, aux scènes que
nous avons vues se dérouler depuis si long-
temps dans la presqu'île des Balkans
les provinces autrichiennes, travaillées par
les troubles intérieurs, seraient comme au-
tant de Bosnie et d'Herzégovine nouveUes
prêtes à réveiller une guerre européenne;
l'empire austro-hongrois serait à la
merci de la Russie, et l'on recommen-
cerait de plus en plus à répéter à
Saint-Pétersbourg que le chemin de
Constantinople passe par Vienne, et peut-
être aussi parPesth. Voilà le danger de
l'avenir, si le mécontentement qu'a in-
spiré à certaines parties de l'empire
austro-hongrois la politique du gouverne-
ment de Vienne entravait les efforts de ce
gouvernement. Ce mécontentement n'est
pas sans doute tout à fait illégitime; mais
est-ce à. l'heure où le fea menace d'em-
braser la maison qu'il convient de dis-
cuter sur l'imprudence de ceux qui l'ont
allumé? 'f
TMMgMpMe pftvée
(Service t~grap&iqna de t'~eaee Hava~.j
Berlin, le T? août.
La C~MMe de ~t.)M
tion considérable de gluten qu'ils contien-
nent. Les blés tendres sont appréciés
pour la boulangerie de luxe; les blés durs
sont recherchés pour la fabrication des
pâtes..
L'olivier croît spontanément en.Algé-
rie depuis des siècles; il s'y propage de
lui-même, sans culture, et fournit des
.fruits abondans. Les Européens récoltent
annuellement environ 1S millions de ki-
logrammes d'olives qui donnent de 30 à
40,000 hectoiitres d'huile fabriquée; de
leur côté, les indigènes recueillent près
de 100 millions de kitogrammes d'olives
dont le rendement en huile est de
270.000 hectutitres environ.
L'exportation des légumes secs et verts
est une source de .richesse pour la colo-
nie.. Il y a vingt ans, le commerce des
primeurs appartenait à l'Italie aujour-
d'hui, c'est d'Algérie qu'elles se répan-
dent en France et en Earope. Les fruits
secs exportés en grandes quantités sont
les raisins, les Sgues et les dattes. Ces
dernières constituent eu partie la nour-
riture des habitans, de la région sa-
harienne. Le bois du dattier,, ses feuilles,
le& fibres du tronc servent aux construc-
tions, aux ouvrages de vannerie, de cor-
dene la plante, saignée au moment de la
sève, donne une boisson sucrée, l'eM~K,
qu'on distille et qu'on laisse tourner en
vinaigre.
A l'époque de notre conquête, l'Algérie,
qui avait été le grenier de Rome, n'expor-
tait plus que quelques mi!lici'~ de tonnes
comte Andrassy est parvenu, dans la séance du
conseil des ministres de samedi. à convaincre
ses collègues de la nécessite de conclure avec la
Turquie une convention pir laquelle l'Autriche
reconnaî'ra ta souveraineté du Sultan pn Bosnie
et en Herzégovine, mais refusera en même temps
de fixer ia durée du séjour de ses troupes dans
ces provinces et consentira, seulement à admettre
que l'occupation est prdvisoi"e.
Vienne/le 27 août.
Les débris des bandes d'insurgés de la Bosnie
et de l'Herzégovine paraissent se concentrer à
Tachlidje. Plusieurs 'détachemens de troupes
austro-hongroises se dirigent contra eux de di-
vers côtés.
Une contribution de guerre de 100,000 florins
a été imposée à la ville de Stolatz. où une ten-
tative d'insurrection a été sérieusement répri-
mée.
Le général lovanovitch est arrivé à Mostar [e 24,
revenant de Stolatz.
Vienne, le 27 août.
On mande de Serajewo qu'une nouvelle muni-
cipalité. composée de 18 membres nommés par
l'autorité, a été constituée. Elle comprend S mu-
sulmans, C grecs non-unis, 3 catholiques. 4 is-
raélites. °
Londres, le 27 août.
On télégraphie de Constantinople au .D
« Dix mille Lazes s'approchent de Batoum avec
1'int.ention de demander à Dervish Pacha quelle
conduite il compte adopter vis-à-vis des Russes. »
Le .D
« Le rapport des commissaires des monts Rho-
dope recommande l'établissement d'une commis-
sion permanente internationale qui exercerait un
contrôle sur Id police locale, dans la Rouméhe
orientale, et qui remplacerait l'administration
russe.
D'après une dépêche de Constantinople. adres-
sée au Times, la principale accusation que les
commissaires des monts Rhodope portent contre
tes Russes est le bombardement et l'incendie de
villages qui avaient refusé de désarmer.
Une zone de plus! urs milles entre Staninaka
et Demotika est complètement dévastée.
On télégraphie de Berlin au JMbHMM~ .Po~:
M Les guuvernemens d'Italie et de France pren-
dront l'initiative pour effectuer une médiation
commune des puissances signataires du traité de
Berlin pour la rectitication des frontières grec-
ques.
La Russie et l'Allemagne ont promis d'ap-
puyer l'initiative de la France.
L'Autriche se montre moins bien disposée
vis-a-vis de la Grèce. s
Constantinople, le 24 août, S h. soir
(arrivée le 27, à 3 h. 45 m. soir).
Par suite du refus du consul d'Allemagne de
"igner le rapport de la commission des monts
Rtiodope, c& rapport serait modifié, sinon dans le
fond, du moins quant à la forme. 1" si non dans e
Les attachés mititaires prendront part aux tra-
vaux dé la commission chargée é de l'organisation
de la Roumélie.
dé la Roumélie: Rome. le 26 août.
Le roi a ordonné a la cour de prendre le deui)
pendant vingt jours, à cause de la mort du roi
du Hanovre.
Madrid, le 27 août.
La 6'aM<de mettre en quarantaine tout vaisseau prove-
nant de~ ports du Maroc où le choléra est ofû–
ciellenient constaté.
New-York, te 26 août, soir.' `
Dans un discours prononcé hier à MansSeId
(Ohio), M. Sherman. secrétaire du Trésor, s'est
montré favorable à la circulation d'une somme
considérable de monnaie d'argent et de green-
backs alln de les maintenir au pair avec l'or.
La Trésorerie a 140 mi lions de dollars en es-
pèces. disponibles pour l'époque de la reprise des
paiemens en espèces.
Le gouvernement a réussi à réduire de dix
millions par an l'intérêt de la dette.
La vente des obligations 4 0/u fait des progrès
rapides. M. Sht'rman espère qu'elle dépassera cette
année 100 millions de dollars, ce qui lui permettra
de rembourser toutes les obligations S/~Odel86S.
BOUR&~ DE PAMS
Ctôture !e26 lett7 Mtmmhe.B&tMe.
.30/0
Comptant. 76 M.y. 76 M.~ .h
Pinceur. 76M. 76721/2 71/2
.30/0
Amortissable.
Comptant. 80 29 80M. S.
Fin cour. 80 15 80.30. ~S.
~t/eo/o
Comptantl0895- 09 S:
?00
Comptanttl22'! 112 42 1/2 1712
Fm cour. 112 37 1/2 112 50 121,2
> PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt H 0/0. H2fr. S6 1/4, Si 1/4.
5 0/0 turc. 13fr.75.8S. 80, u
Ottomane <873. 79 fr. 50, 80 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 28'! fr., 285 fr. 62 i/2.
Banque ottomane.. 515 fr., 513 fr. 75.
Florins (or). 64S/)6.
de blé et un -petit nombre de bestiaux.
En 1831, le chiffre des exportations était
de 1,479.600 fr.; en 1850, il s'est élevé à
19,262,382 fr.; en 1860, à 47,785,982 fr.; en
1870, à 124.455.24'. fr.; actueUement, ce
chinre atteint presque 200 millions.
Les chiures des importations sont plus
élevés; en'1876,ils atteignaient 213,532,396
francs mais ces chinres, qui tendent d'une
façon évidente, chaque année, à être de-
vancés par ceux de l'exportation, sont
eux-mêmes la preuve irrécusable de la
prospérité de la colonie ils indiquent
l'accroissement des besoins d'une popula-
tion active qui s'augmente et s'établit à
demeure.
D'après le recensement de 1872, l'espèce
chevaline comprend, en Algérie. 159,000 tê-
tes, dont 17,000 seulement appartiennent
aux Européens. H y a 138,000 mulets,
175,000 animaux de l'espèce aMne, 185,000
chameaux, 1,159,683 têtes de l'espèce bo-
vine, plus de 9 minions de moutons.
4 millions de chèvres et environ 60,000
porcs.
La culture de la vigne prend tous les
jours une plus grande extension. En no-
vembre 1877, les quantités de vignes
plantées couvraient une superficie de
18,208 hectares. Mais la vigne n'a encore
qu'un rôle très secondaire en Algérie,
alors qu'elle devrait y régner en souve-
raine. La vigne peut et doit défricher les
déserts stériles de la contrée, car l'Algérie
possède dans ses élémens géologiques,
d.:tns &cn p.p!en4ide soleil. dans oo't-
L'armée autrichienne est entrée à Se-
rajewo (Bosna-Seraï), capitale de la Bos-
nie, après un combat des plus meur-
triers déjà elle occupait Mostar, cbef-
lieu de l'Hfrzégovine. Maîtresse de ces
deux positions centrales et assurée de ses
communications, d'une part au nord avec
l'Esclavonie et. la Croatie, d'autre part au
sud avec la Dalmatie, elle peut considé-
rer comme désormais accomplie l'occupa-
tion, nous ferions mieux de dire la con-
quête des deux provinces que le Con-
grès lui a si libéralement dévolues. Est-ce
à dire pour cela que l'Autriche puisse se
flatter de jouir tranqniHement de cette
pOFsespion si chèrement acquise, et que
l'insurrection contre laquelle ses ar-
mes sont venues se heurter soit définiti-
vement vaincue? Nous ne le pensons pas,
et l'on s'en convaincra facilement quand
on verra, par l'exposé qui va suivre, quel-
'les difficultés inattendue~ elle a dû sur-
monter et combien la résistance des po-
puïa.tions bosniaques et herzégoviniennes
a été énergique.
La campagne qui vient de se terminer par
un succès peut-être éphémère est pleine de
leçons que nous nous efforcerons de faire
ressortir. Le plan de cette campagne, tel
qu'il ressort du détail des opérations, paraît
avoir été habilement conçu. Le 13° corps
de l'armée autrichienne qui était chargé
de l'exécuter sous le commandement gé-
néral du feldzeugmestre Philippovitch
avait été échelonné sur la frontière de la
Save, d'Alt-Gradiska & Szamacz, et sur
celle de l'Unna, de Dubitza à Novi. Ses
trois divisions devaient s'avancer la
7' à gauche (duc de Wurtemberg) de Novi
sur Banialouka, remonter la vallée du Ver-
bas (Verbitza) et marcher de là par Traw-
nik sur Serajewo, point convergent de
toutes les opérations la 6° (Phi)ippo-
vitch) à laquelle étaient attachés l'état-
major et le train d'équipage du 13°
corps, formant le centre, devait pas-
ser la Save à AH-Gradiska et à Brod,
et suivre la vallée de la Bosna. par Ma-
gtaï, Zepce, 'Wranduk, et opérer alors sa
jonction avec la 7" division sur la route de
Trawnik & Serajewo enfin, la 20° division
(général Szapary), formant la gauche, de-
vait partir de Szamacz et se diriger sur
Zwornik, vers la frontière serbe, pour oc-
cuper l'angle de territoire formé par la
Save et la Drina, et habité par'une popula-
tion musulmane fanatique et beUiqueuse
dont on croyait, à bon droit, avoir beau-
coup à redouter.
Voilà pour l'occupation de la Bosnie.
D'autre part, la 18" division (général Iova-
novitch), partie de la Dalmatie, devait
marcher sur Mostar, s'assurer de la pos-
session de l'Herzégovine et au besoin s'a-
vancer aussi sur Serajewo. Diverses co-
lonnes volantes, détachées à son extrême
gauche par les routes de la Dalmatie cen-
trale et septentrionale, avaient pour mis-
sion de contenir la Croatie turque (pays
compris entre le Verbas et l'Unna), au fur
et à mesure que la 7° division s'éloigne-
rait de cette dernière contrée dans sa
marche en avant de Banialouka sur
Trawnik.
Le plan que nous venons d'esquisser
s'effectua, d'abord sans aucun obstacle. Le
29 juillet, tous les corps autrichiens fran-
chirent soit l'Unna, soit la Save, dans l'or-
dre et aux points que nous avons indi-
qués. Mais la résistance ne tarda pas à
s'accentuer. Le t~ août, une cotonne de la
C° division, dont nous allons d'abord ré-
sumer les opérations, se trouva arrêtée à
Maglaï par l'attaque d'un corps exclu-
sivement composé de soldats turcs, ce qui
causa aux Autrichiens un certain étonne
ment qui devait du reste fréquemment se
renouveler. Ils avaient cru qu'ils n'au-
raient affaire qu'à des bandes recrutées
dans la population indigène, mais ils de-
ransde son atmosphère, dans les accidens
de son sol, ces qualités particulières qui
donnent au raisin le ton, l'arôme, la cou-
leur, la délicatesse et la limpidité. Ce
n'est pas seulement dans ses terres mé-
diocres que l'Algérie doit p)anter Ia,vigne;
elle consacrera à cette culture une bonne
partie de ses terres de haute qualité. En
enet, il est démontré que les produits de
la vigne par hectare peuvent donner jus-
qu'à 4,000 ff., tandis que le produit du
froment ne s'élève pas, en moyenne, à
300 fr.
Les produits les plus importans exploi-
tés dans les forêts de l'A)gérie sont les
bois, les liéges, les écorces à tan et l'alfa.
La .quantité des produite ligneux exploi-
tés dans les forêts de la colonie n'est pas
en rapport avec l'étendue de ces forêts.
Ainsi, dans les quatre derrières années,
pour un ensemble de 1,200,000 hectares
soumis au régime iorestier, on n'a vendu
que 75,000 mètres cube~. Cet état de cho-
ses e~-t dû au défaut de voies de commu-
nication et au peu de densité de la popu-
lation les bois de chauffage, qui forment
près de la moitié du matériel exploitable,
ne peuvent être utilisés sur place, ni con-
vertis en charbon à 'cause de l'état des
routes.
L'Etat possède en Algérie 265,132 hec-
tares de forêts de chênes-lièges qui donne-
ront un jour de très beaux revenus au
budget, 5 ou 6 millions par an,
lorsque les travaux d'aménagement de ces
t'orê~aeroaLterminps.
vaient rencontrer désormais des troupes
ottomanes régulières presque toujours
ottomanes régulières .presque toujogr`s
réunies aux Bosniaques.. >
Après cette première rencontre, le ca-
pitaine d'état-major Mitlinkovitch, en-
voyé en reconnaissance jusqu'à Z"pce.
située au sud de Maglaï, fut reçu à coups
de fusi) et obligé de rec~r jusqu'à cette
dernière vilie après avoir perdu 70 hom-
mes d'un escadron de hussards hongrois
(4 aoû)). Le gros de la 6° division mit
quatre jours de marche, retardé par di-
verses escarmouches, pour arriver de Ma-
glaïàZepce.oùcette division livra.Ie? août,
un véritable combat. Le champ de bataille
occupait tout l'espace compris entre ces
deux villes situées toutes deux sur la
Bosna qui coule en cet endroit dans une
gorge étroite et profonde. Sur une lon-
gueur de 64 kilomètres, la route qui longe
la rivière est bordée dé vieux châteaux
ou de blockhaus armés d'ar!.i!Ierie de
montagne et faciles à défendre. Les in-
surgée– on les désigne ainsi dans
les d'épêche~ officielles comme s'ils étaient
de droit les sujets de l'Autriche, au lieu
de dire simplement les Bosniaques, mais
noussuivrons l'usage commun,-les insur-
gés, disons-nous, étaient au nombre de
8 à 10,000, d'après les dépêches de Vienne
et le témoignage d'un officier turc fait
prisonnier dans la bataille. Parmi eux figu-
raient deux bataitions au moins de régu-
tiers turcs, dont l'un était commandé
par le fameux Hadji-Loja. Ils étaient
pourvus de quatre canons de campagne
et d'une batterie volante dont le feu bien
dirigé atteignait avec précision l'endroit
où s'e trouvait le général Philippovitch
qui pendant toute la bataille courut les
plus grands dangers. Trois attaques con-
sécutives qui remplirent toute la journée
fur&at nécessaires pour déloger l'ennemi
de ses fortes positions il se retira sur
Wranduk. La nuit et la nature du terrain
et surtout l'épuisement des troupes autri-
chiennes empêchèrent de le poursuivre.
Les réguliers turcs, armés de carabines
Martini-Henry, se comportèrent dans cette
lutte de manière à rappeler les'plus beaux
jours de l'infanterie ottomane. Les Autri-
chiens n'ont évalué leurs pertes qu'à 58
hommes tués ou b)essés,tand.is que celles
des Turcs auraient été de 500 hommes tués
ou blessés. Un batailton entier de redits
d'Anatolie fut fait prisonnier par le 27° ba-
taillon de chasseurs autrichiens. Le ma-
jor Ahmed Bfy, qui commandait en chef,
et six officiers turcs tombèrent au pou-
voir de l'ennemi. Nous avons insisté sur
cette bataille parce qu'elle peut caracté-
riser le genre de résistance que les Au-
trichiens ont eu à vaincre dans cette cam.
pagne.
Après un jour de repos, le général Phi-
lippovitch se porta sur 'Wraniuk, dont il
franchit le défilé sans trop de résistance,
et, le 11 août, il établissait son quartier gé-
néral à Sénitza ou Zénica. Le même jour,
la '7" division (duc de Wurtemberg) entrait
à Trawnik. Cette dernière division, partie,
comme nous l'avons dit, de Novi sur
l'Unna, le 29 juillet, avait atteint,
le 1°'' août, Banialouka, qui fut le théâtre
des scènes de pillage et de meurtre les
plus révoltantes. Remontant, de là, la
vallée du Verbas, elle avait livré ba-
taille le 5 à Varcar-Vakup et le 7 à Jaïce.
Cette dernière rencontre fut des plus sé-
rieuses les iosurgés comptaient 8 à
10,000 hommes, et l'on se battit pen-
dant neuf heures. Les Autrichiens pri-
rent trois canons et trois drapeaux,
mais ils accusèrent des pertes sérieuses,
6 officiers et 140 hommes blessés et plu-
sieurs morts dont leurs dépêches,à à notre
connaissance du moins, n'indiquent point
le chiffre. De Jaïce. la G° division, quit-
tait la vallée du Verbas, se dirigea sur
Trawnik qu'elle occupa, le 11 août, comme
nous venons de le dire. La prise de cette
L'écorce à tan se recueille dans la pro-
vince d'Alger, sur les taillis chênes-verts;
dans la province d'Oran, sur les chênes-
kermès ou faux kermès; dans la province
de Constantine, sur les pins d'Alep en
partie, et presque en totalité sur les chê-
nes-lièges. -(-
L'alfa, de la famille des graminées, est
une plante vivace formant de larges touf-
fes atteignant parfois 1 mètre de diamètre.
La feuitle, cylindrique, ressemble à un
jonc sa longueur varie de 50 à 80 centi-
mètres elle se récolte sur les toutes
âgées de quinze ans au moins. On s'en
sert pour faire de nombreux ouvrages de
sparterie, des étoffes et surtout de la pâte
à papier. On estime que la moitié des
hauts plateaux, soit environ 5 millions
d'hectares, est peuplée exclusivement en
alfa, et que 1 hectare de ces terrains peut
donner en moyenne une tonne de mar-
chandée utilisable.
N'oublions pas l'eucalyptus, cet arbre
importé d'Australie, qui promet d'attein-
dre en Algérie les dimensions colossales
de son pays d'origine. On dit de l'euca-
lyptus des choses prodigieuses. Il dun-
nera, assure-t-on, un reveau annuel va-
riant de 300 à 2,000 Ir. à l'hectare, et une
plantation de 25,000 pieds représentera à
quinze ans une valeur, nette de tous frais;
de 340,000 fr. Il est certain que cet arbre
croît, en Algérie comme en Australie, avec
une rapidité surprena-nte. Par exemple, à
Mustapha. Inférieur, ~1 y & un eucalyptus
place était d'une importance extrême
pour le succès général de la campagne
elle permettait au duc de 'Wurtemberg
de favoriser la marche eh avant de
Philippovitch de Senitza sur Serajewo
an moyen d'une attaque de Ûanc sui*
)es iusm'gés ét<)b;is entre ces deux
places. Toutefois le duc d". Wurtem-
berg n'emporta les positions entre
Trawnik et Vitès qu'après trois jours de
combats acharnés; il put alors opérer sa.
jonction avec le corps d'armée de Pbilip-
povitch. D'autre part, le général Iova.no-
vitch s'était avancé de Mostar sur Sera-
jewo pour concourir à l'action générale
qui allait se livrer autour de cette ville.
Cette dernière lutte eut pour théâtre tout
l'espace compris entre Visoka, Eisejjak~
Kreschewo et Serajewo; elle l'ut décisive.
Après uu combat des plus sanglant, la
capitale de la Bosnie fut emportée d'as-
saut le 19 août.
Il nous reste à dire quelques mots sur
les opérations accomplies par la 20" divi-
sion dans la partie 'nord-ouest de la Bos-
me, entre la Bo-na et la Dnna, et sur
celles delà 18" division dans l'Herzégo-
vine.
La 20" division (général Szapary), qui
avait pour tâche, comme nous l'avons dit,
de se diriger sur Zwornik et d'y prendre
position, a complètement échoué dans
cette opération. Le 4 août, elle livra un
combat d'avant-garde à Gratchanika, et, le
8, elle attaqua sans succès les insurgés à
Haapirkovacz. Le 9 eMelO, nouveaux en-
gagemens, ce dernier à Tuzla; mais elle
fut obligée de reculer sur Gratchanika et
Doboï, par suite, disent les dépêches au-
trichiennes, de la difficulté de recevoir des
vivres et munitions, les bêtes de somme
étant épuisées de fatigue. D'après une
autre dépêche, la défaite de Tuzla aurait
eu pour cause la supériorité numérique de
t'ennemi. Le .SoM, journal ministériel de
Pesth, attribue cette retraite à des mou-
vemens inquiétaus de l'armée serbe sur
la gauche de cette division. L'ennemi,
poursuivit avec acharnement les Autri-
chiens battant en retraite. Il ,Ieur in-
fligea une nouvelle défaite plus sé-
rieuse et les rfjeta sur la rive droite de
la Bosna qu'il franchit à leur suite. Mais
des renforts arrivés à temps permirent au
général Szapary de le repousser, non
sans avoir subi de grandes pertes. Les
Autrichiens auraient, perdu, dit-on, dans
ces deux batailles de Tuzla et de Doboï,
une grande quantité d'armes, de munitions
et de chevaux, et une batterie entière de
canons Uchatius. Ils ont eu, d'après leur
aveu, 8 ofnciers tués et 16 blessés, dont'.
2 appartenant à l'état-major. Cette partie-
dû plan de la campagne a été ainsi totale-
ment manquée. On assure mais ces cal-
culs doivent être fort exagérés que )tde
nombreux cbrps d'insutgés occupent les
districts voisins de la rive gauche de la.
Drina: 8,000 hommes à Breko, 10.000 à.
Bielina.
En Herzégovine, la 18° division (général
Iovanovitch) avait franchi la frontière à
Vergoraczetàlmoski(t'août),laprincipale.
colonne s'avançant sur Ljubuska. lova-
novitch avait eu de sérieux combats a.
soutenir avant d'arriver à Mostar où toute:
sa division entra le 6 août. Le 10, le co-
lonel Schluderer occupait Stolatz, dont la
garnison turque alla s'embarquer à Klek
pour Constantinople. Mais la lutte conti-
nue dans ce pays, et le corps d'occupation y
est tenu en éveil par des attaques répé-
tées sur les points les plus éloignés de la
province.. 1.1
Telle est dans ses principaux traits cette
campagne qui révèle maintes difficultés
contre lesquelles l'Autriche aura à lutter.
Elle n'avait cru entreprendre qu'une pro-
menade militaire, ou tout au moins elle
ne s'attendait à rencontrer, comme
nous l'avons dit, que des bandes isolées
âgé de douze ans qui présente une
hauteur de 30 mètres et une circonfé"
rence de 2 mètres 12 centimètres à 1 mè-
tre au-dessus du sol. Les 200,000eucalyp-
tus plantés au lac Fatzara et à la mine de
Mokta-el-Hadid fournissaient déjà, au bout
de cinq ans, des poteaux télégraphiques
et des piliers de charpente d'une grande
résistance. Cet arbre, à cinq ans, produit
autant qu'un chêne à quarante; à quinze
ans, autant qu'un chêne d'un siècle. Le
bois de l'eucalyptus est dur, sans nœuds,
incorruptible à l'eau et à l'air, inattaqua-
ble par les insectes. Il fournit des traverses
pour les voies ferrées, des pièces utites à
la marine, au charronnage et à l'ébéftis-
terie. L'écorce, épaisse et Sbreuse, peut
donner des cordes des nattes, une gorte
de feutre imputrescible pour couvertures
légères. La parfumerie, la pharmacie sur-
tout et les entreprises d'éclairage tirent
un excellent parti de l'essence extraite
des feuilles fraîches et des jeunes pousses.
Enfin, il est démontré qu'une plantation
d'eucalyptus, dans une contrée maréca-
geuse et exposée aux Sèvres, suffit pour
assainir radicalement le pays.
En résumé, notre belle colonie algé-
rienne est en pleine prospérité, et chaque
exposition nouvelle prouve qu'en frap-
pant du pied pour ainsi dire, on peut
faire sortir de cette terre féconde des ri-
chesses incumparables. Malheureusement,
deux élémens très importans sont trop
peu nombreux en Algérie la main-d'œu-
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