Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-04
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Description : 04 août 1878 04 août 1878
Description : 1878/08/04. 1878/08/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITIONDE PARIS.
JCCMAL MES DEBATS
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PtHtMtES ET 1 UttËMtMS
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'ON S'ÀBONSfB.
tnxt'RïX mB ~'ÀBéMMÈM!BtW)r
Un an. Stx moia. Tïois mon.
DepartemeM. M tr. 40 fr. 20 ?.
FMis. T:fr. Mtr. <, t8tf.
Les ~onnemens p&TMin dos 1" chaque mois.
MNMCME4AMT
i8?8. ".?
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie~
dans le Luxembourg, en Turquie,
t& Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tM
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
atMidats-posto, soit-internationaux., soit &&ncai.t,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays
~renvoi d'une valeut payabis & Bt
~ttNJMMmtHPO, ~o M StpmFteMeN*, mn aaméf
ia.X.ea~Mt. apply te Cewte anct C°, toreign mow~-
t'apérB o{Sce. n, 6reshani street, Cr. P. 0.;
MM. Metezy, Bturtc* et G', i~Finch tMie CotmhiB.
E. C., London, ,M!N. ~)B. 8mtth tt Wèm,
tM Strand, W. &. Loitdon.
A BfuxoHes, & ro/)!M ~< ptM&deleine, dans les kiosqtMg.et (tM* ias M-
Mtpt&equM des earee d' ~hemims de fer betats.
vapapNmo~~ ëhM M. OrèttM L. T~nKM.
j~Mamoonces soBtraçQM
.ettM:)tt!Nta.ytmohcy,.N~m
!,pIacedetaBou?se,
eMMdot~tpt toojoarsStreasïëëespar !& r~&Mtts&.
PARïS;
· ~AMEMS AobT
La di~cussionsoulevée dans la. Chambre
des Communes par la proposition, da mar-
quis de Hartingtoa a pris fin hier soir, et
le vote, comme nous l'avions pressenti, a
été favorable au gouvernement. La majo-
rité a été écrasante Ole s'est éle-
vée à 143 voix. Tout était, d'ailleurs, prévu
dans ce débat les phases qu'il traverse-
rait, les argumens qu'it provoquerait de
part et d'autre, enfin la conclusion à la-
quelle il aboutirait. Aussi l'opinion, en
Angleterre même, s'en est-elle presque
complètement désintéressée. Tous les
journaux en ont constaté la monotonie et
l'insigmGa.nce, à peine rompues le jour où
M. Gladstone a fait entendre son long dis-
cours. La vraie lutte n'était pas dans le Par-
lement elle s'est produite dans les clubs,
dans les meetings, dans les conversations,
en Su dans la correspondance d'homme à
homme que lord Beaconstield et M. Glad-
stone ent échangée au-dessus des barriè-
res parlementaires. Tels sont les incidens
auxquels l'esprit public s'est attaché, plu-
t6t qu'à la discussion obligatoire mais un
peu terne dont la Chambre des Commu-
nes a été le théâtre. Il est inutile de ré-
sumer cette discussion. L~ dernière
séance, dont le télégraphe nous apporte
aujourd'hui le résumé, donne une idée
exacte de celles qui ont précédé. L'Oppo- -t
sition y & parlé avec colère, avec violence, <
~ans mesure dans les idées ni dans les ¡
expressions. C'est, ainsi que sir Wilfrid r
Lawson a qualifié les troupes réunies à t
Malte de troupes sauvages expression (
qu'il aété obligé de retirer, mais qui montre
à quel point la défaite morale qu'ils
viennent d'éprouver est amère pour les
whigs ils ne font plus maîtres de leur
langage, .et les chefs comme les soldats t
laissent entraîner à, des égaremens qui
~aet aient pas tolérés'chez nous. Eure- (
floche, le gouvernement, a.u moins dans t
l;t Chambre daf! Communes, a eu toujours
une altitude froide, et calme, et un lan-
g~g~ simple et sensé. Ses orateurs dans t
ja. seconde Chambre, M, Cross et sir Staf- 1
~'dNoTthcote, ont plus de solidité que
d'éotat. Ltiurs déclarations ont. été fermes t
et. nettes. Interrogé formellement sur la
quf's'iun de savoir si le gouvernement ne
c"n~ervait. pas dans le secret du porte-
f.-uHit; quelque nouveau traité encore
ignoré, Sir Stan'ord Northcote a déciaré
que aon. 11 existe à la vérité, a-t-il t
dit, bica des arrangemens très con-
fidentiels entre les dilrérences puis- 1
sa.noes. européennes sur des questions (
d'une importance considérable mais tous t
Ct'ux de ces engagcmehs dans lesquels
l'Angleterre est entrée et par lesquels elle
e~.t liée sont connus, Cette déclaration
e~t peut-être le seul trait qui mérite 1
d'être cité. et retenu à, la suite de ce débat.
11 n'c&t pas inutile de reproduire ict lé
t)&xt& de la propoattion du marquis de 1
Harungton et celui de l'amendement de Î
M. Pluakett, qui a été adopté. Nous avons (
toujours l'eudu justice au marquis de
HartiD'gtOM U est le leader otHciel de son ]
parti, et il le dirige avec prudence. Ses
adversaires le ménagent lui-même, parce t
qu'ils senteut eu lui un homme de gou- (
vérnement, auquel le pouvoir appartien-
dra &an9 doute un jour ou l'autre, et c
qu'H cou'icut dès lors de traiter comme
un huuuue d'Etat et non pas comme un c
tribun. La situation du marquis de Har- d
tittg.ou a été dirScile dans ces derniers â
tentps. Un ehei' e.t tOHJours ptus ou moins 2,
obtigé de suivre son parti, en essayant e
parfois de le rcLenir. Les attaques pet son-
nnUes et directes doat.M. Gladstone a. par
uejjatureltcs représailles, été l'objet, B
avaient exalté à l'extrêun! ef irrité l'ima-
gination de ses amis. Néanmoins, le mar-
qua de IIartington, qui avait proposé déjà
une Résolution modérée dans les termes,
l'a. soutenue dans un discours plein de
circonspection. Il s'attendait à être battu,
iU'a été. Voici i.e tex'c de s.à Résolution n
« Quoique h ChMnbre ait appris avec sa- l<
tts&cii~n que- ie8 tj-oubte~ qui se sont màui- e
it;t-(.ps d~UH i'Kst. de rEurûpcont 6'6 termiûés e
par le t.Mité de Berlin, saas autre t~euurs p
aux armfs, et tout en se rouissant de !'fx- ci
t~hstun de !'be)t& et de gouyerBcoifnt propre
dénuée s plusMurs ~oputations européennes
'te I& Turquie, elie r ii'.nt. pas pu répondre d'une fa~Qn plus satis-
f~i'-ame a.x réclamations du royaume de
~t'e c' a CeUe~ d''s populations grecques de la
!& Turquif.
La Chambre regrette qu en as&umant de d u
carnutir l'm~rité des territoires restaut à
Porte en -ie oh ait dû nécessairement q
~n~'inutitement les obligations militaires
t, tai les obligations si
t! ptv- ,j
tlu prenaeÿ d~s enga~pmerts indëfinis au d
~Hi prenant d~-senga~emeasindéilDis au
fui' t d'une meUteure. admiHtstration de ces
t." "in'es Te goùvernempntdeS.M. a imposé
T.& !n)~e r~;wjnsabittté à l'Etat, parce que fr
dH'= 'u~!f <'uE)i~. ia Cha.mbye regrette que Ion a)t n
Tjn~ d~ pareils cpgagemens et que l'on ait
ttS~me ces re~pocsabUités Baus en avoir
dM~ prealab~ment comna.issance au Par- M
l~jm~.u.t., q~
t)ès ~'début de la discussMO, M. Plun-
<. keit n. déposé un amendement dont voici y
également le texte:
a Convaincu que le gouvernement a suivi d:
une poMtiqHe sa~e et avisée, je propose de
dmme~au miDi~éreun vote dM confiance, et a;
ft-~éi-e q'~ I& résuttat du débat actuellement, re
wga~. montMi-a. à rEurope et au mopde
rAcgteterre uoie au. sujet des a..(!a!rcs étraB til
gerça. n
On & maiBtenant le cadre du débat, le e'
point de départ et, le point d'arrivée. La
Résolution du marquis de Hartington a été
rejetée par 338 voix contre 195. L'amen-
dement de M. Plunkett a ensuite été
.adopté sans voté. C'est ainsi que la poli-
tique du ministère a traversé l'épreuve
parlementaire. Nous n'avons pas à re-
gretter ce résultat. Quant à la. politique.
en elle-même, on sait ce que nous eh
pensons. Nous nous sommes plaints de
certains procédés de l'Angleterre, et nous
les regrettons toujours parce qu'ils man-
quent de cette franchise qui rend faci-
les et sûrs les rapports des grandes
nations les unes avec les autres. Quant
à l'acquisition de Chypre et à la politique
qui en sera la conséquence, nous n'avons
aucune objection à y faire nous désirons
au contraire que cette politique se déve-
loppe et trouve des imitateurs en d'au-
tres termes, que l'Autriche fasse en Eu-
rope ce que l'Angleterre fait en Asie. Au
total, la situation générale nous paraît,
meilleure à là suite de la révélation de la
convention anglo-turque du 4 juin qu'elle
ne l'aurait été à la suite du traité pur et
simple de Berlin. Il reste encore bien des
difficultés à régler ou à vaincre, et l'An-
gleterre en a, pour son compte, assumé
une large part. C'est à ceux qui ont pris
une responsabilité d'en subir les consé-
quences bonnesoumauvaises,et,danslecas
dont il s'agit, nous espérons qu'elles seront
bonnes. Il ne nous dépMt. donc pas que le
ministère de lord Beaconsueldait été con-
solidé par le vote du Parlement, comme
it i'avait été déjà par l'adhésion publique
mais il ne faut pas que l'Angleterre perde
de vue qu'elle est au commencement
d'une entreprise grande et complexe, et'
non pas à la fin.
BOURSE DE PARIS
Ctature !e~. ht3 HanMe.B!~t
a o/e
Comptant. 76 60 M ~1/3 <2 t a
Fin cour. ~8~ ':882i2 2~3
a e/o
Amortissable.
Comptant.t!0. 8t3S.1S.
Fin cour. 8)20. 81H! S.
àt/ee/o
ComptanHC'! .tO'!M /30
;&e/e.
GomptanH)t80.ntt;6'30.
FincQur.uziO.iDM. ;3S.
PKTitB MURSK BTf SOm. 1
Emprunt )i 0/0. tu fr. 76 30/0. 76 fr. 921/2,871/2,90.
Banque ottomane.. 520 fr., S21 fr., 520 fr.
Ottomane 1873. 86 fr. 75, M.
Egyptiennes 6 0/0.. 2M fr. 28, 260 fr.
Nous recevons d'un de nos correspondana
la dépechesuivante
« Berlin, le 3 août, 7 h. 40 m. soir.
B Les seruls résultats définitifs des élections
publiés ot'ficiel!emént aujourd'hui à Bertin
sont ceux des six circonscriptions de la ville.
Le résultat général ne sera exactement connu
que demain.
r L'échange des rati6cations a eu lieu au-
jourd'hui à trois heures au palais du chance-
lier, entre les ambassadeurs et les chargés
d'atia.ires des puissances signataires, M. de
Badcwitz (Allemagne), le baron de Mayr
(Autriche-Hongrie), le comredeMouy (France),
lord Odo Rus~el! (Grande-Bretagne), le comte
d-o Launay (ItaUe), d'AjapofP (Russie), et
Sadoullah Bey (Turquie).
Un protocole rédigé d'avance à la chan-~
cellfrie a été signé et scellé. L'ambassadeur
df Turquie à exprimé le regret de ne pou-
voir encore présenter Fon exemplaire, mais il
a d'~ctaré que son maître et seieneur a ratifié
le traité et te considère comme des à présent
en vigueur. Chacun de ces messieurs est venu
avec six exemplaires pareils et s'en est re-
tourné avec six exemplaires diHerens. Seul,
SadouUah Bey. qui n'avait rien apporté,
n'arien emporté non plus.
TéMgrapMe pftv~e
(S«"Hc< 'élO~mptuque de t'agence HtVM.)
Rome, le 3 août.
Le Vatican a fait savoir aux nonces que la
mort du cardinal Franchi ne changerait en rien
ta politique du Saint-Siège.
On assure positivement que le cardinal de Luoa
est nocmé secrétaire d'Etat.
On assure également que le bruit de la sup-
pression de la légation beige auprès du Vatican
estprématuré.
Londres, le 3 août.
Le .S<la Chine va ètre immédiatement réduite.
On télégraphie de Ueriin au /? <( L'amhast-adéur ottoman à Berlin n'a pas reçu
la ratiBcation formelle du traité, mais il a, reçu
un télégramme lui annonçant que le Sultan avait
donné saratitication.~ »
On té'.égraphie de Rome au même journal
qu'on désigne les cardinaux Nixa et de Luca
comme réunissant les plus grandes chances de
succéder au cardinal Franchi dans ses fonctions
de-secrétaire d'Etat.
Raguse,Iei"août,7h.50m.soir.
Aujourd'hui les trou"es autrichiennea ont
franchi, la frontière près do Vergorza et sont ar-
rivées à Liuhuski sans rencontrer de résistance.
Plusieu's autres divisions sont entrées en Bos-
nie, où eUes ont Été reçues avec enthousiasme.
Constanùnople, le 2 août. soir.
Les notables maronites ont envoyé aux ambas-
sadeurs a Constantinopie un Mémoire concernant
l'administration du Liban et demandant une en-
nù~.ë i;ur l'emprisonnement de l'é~êque et~ur
d'antres griefs.
La' Sublime-Porte aurait décidé d'évacuer
Varna: la semaine prochaine; la vilte serait re-
mise aux Russes qui s'engageraient simultané-
ment à évacuer les environs de Cbnstantihople
dans la quinzaine.
Aujourd'hui, il y a une nouvelle réunion aes
ambassadeurs relativement au rapatriement des
réfugiés. Constantinopic, le 3 août.
Server Pacha, qui a négocié comme plérupoteo-
UMre les conditions de l'armistice à Andrinople,
est nommé ministre de ta justice.
Le Sultan a ratine jeudi to traite de BerUn. s
ri 'i",
Les troupes de Choumta sont arrivées à Con-
stantinople.
Vienne, le 3 août.
L'~[~~<~o~< constate que les colonnes du t3*
corps d'armée ont continue hier leur marche en
avant.
La t8' division a occupé hier à midi. sans ren-
contrer de résistance, ia place de Lioubo.ùski,
sur la route de Mostar.
Des députations de mahometans et de catho-
liques du pays sont venues faire ieur soumission.
Bucharest, le 2 août, soir.
8,000 Russes du lt° corps sont passés dans
les environs de Bucharest, retournant en
Russie.
Le général Dreutehi passe en revue chacun des
dëtachemens qui part.
Une pluie persistante menace d'entraver ces
mouvemens de retraite.
Les chefs d'étapes ont reçu l'ordre d'adresser
des rapports au générai Totleben sur l'état des
routes en Bulgarie et en Roumanie.
On dit que~e général Lecca sera nommé gou-
verneur général de !a Dobrutscha.
.Trois régimens de cavalerie, deux 'régimens
d'infanterie et quelques batteries de l'armée rou-
maine occuperont cette province.
Rome., le 3 août.
Le Livre Vert, contenant matiques sur les nS'aires d'Orient.. aUant du
3 mai 1877 au t; juin 1878. a été distribué au-
jourd'hui.
Le'premier do ces document est le Mémoire
des délégués bulgares, et le dernier est une Note
du comte Corti au chevaher Nigra, dans laquelle
le président du conseil constate que l'Italie ira
au Congrès, libre de tout engagement.
Londres, le 3 août.
Le Times exprime une grande satisfaction du
résuttat des débats a la Chambre des Communes.
La majorité écrasante qu'a obtenue )e gouver-
nement doit résoudre la question aux yeux du
pays, et él!e doit permettre au gouvernement
d'assurer la juste mituence de ~Angleterre.
Londres, le 3 août.
La remise des titres conférant au comte Bea-
consfieid et au marquis d~Salisbury ifs droits de
bourgeoisie a eu jien cette après-midi au milieu
d'une nombreuse et briHantc assf'mb'ée.
Les plénipotentiaires ont répondu quelques pa-
roles qui ont été fréquemment et chaleureuse-
ment applaudies.
New-York, le 2 août, soir.
Les démocrates ont obtenu une grande ma-
jorité dans la législature de la Caroline du
Nord.
Ce succès assurera l'élection des démocrates
au Sénat des Etats-Unis.
Divers journaux du soir oublient la. Note
suivante:
~« Lps délégués des groupes conservateurs
des deux Chambres qui ont ét6 désignés en
vue des élections sénatoriales se sont réunis
hier et ge sont consdtués..
Il a 6~6 décidé que le comité se mettrait
le p)us )6t possible pn rflation avec les co-
mités conservateurs des départemens. f
Certains journaux assurent que te erouver-
DetBt-nt a reçu méa.. Aucune dépêche postérieure àcsilésqui
ont été communiquées aux journaux n'fSt
parvenue au département de la marine.
(Co~M~OH~aM Fa~.)
Nous avons dit que les reformes partiel-
les opérées depuis ~871 dans l'enseigne-
ment supérieur rendaient impossible une
réforme radicale qui renverserait ce qui
existe, pour reconstruire l'édifice universi-
taire sur des fondemens entièrement nou-
veaux. En effet, plusieurs Facultés im-
portantes ont été créées dans ces der-
nières années. Nancy,' Lyon, Bordeaux
ont reçu de nouvelles Facultés de Méde-
cine. Un certain, nombre de chaires ont
été fondées dans les Facultés existantes.
Pour nous en tenir à l'enseignement lit-
téraire, des chaires d'archéologie, de lan-
gues romanes, d'épigraphie, d'antiquités
chrétiennes, etc., ont été établies à Paris,
à Lyon et à Bordeaux. Les Chambres ont
voté des crédits qui vont permettre d'or-
ganiser partout un service de conféren-
ces régulières soixante-dix maîtres de
conférences environ ont été nommés ou
sont sur le point de l'être. Nous ne parlons
pas de la création de l'Ecole de Rome,
malgré les grands services que cette Ecole
a déjà rendus, parce que nous ne voulons
pas sortir des frontières de la France. Il
s.ufSt de s'y renfermer pour constater que
si les espérances un peu démesurées de
1871 n'ont pas été remplies, des progrès
considérables ont été accomplis et des
réparations urgentes sont venues boucher
les brèches plus visibles dé notre ensei-
gnement supérieur.
II serait a coup sûr fort téméraire de
revenir sur les progrès acquis et de dé-
molir le travail de sept années pour le
recommencer d'après une méthode nou-
velle. La sagesse la plus vulgaire conseille
de suivre une inarche toute différente.
Puisque nous ne pouvons plus agir sur
une table rase, sachons profiter des ré-
sultats obtenus, et, sans renoncer à les
améliorer encore, n'ayons pas la fol'e am-
bition de n'en tenir aucun compte, sous
prétexte qu'Us sont imparfaits et insufu-
sans. Les institutions les meilleures et les
plus durables ne se sont pas élevées tout
d'une pièce elles n'ont pas été coulées dans
un moule unique etn'ensontpointsorties
dans un état de complet développement;
elles, se sont formées graduellement, par
morceaux bien souvent même elles
sont nées de compromis entre de vérita-
bles contradiction?. Respectons les cadres
actuels de notre enseignement supérieur,
et laissons au temps, secondé par des ef-
forts, bien diriges, le soin de les assou-
plir et de les approprier aux besoins de
la science moderne. Les Facultés qui ont
des élémens de vie sérieuse se dévelop-
peront toutes seules les autres dépéri-
rontetsnccomberontd'elles-mêmes.Laplus
grande faute serait d'en créer de nou-
velles, ce qui éparpillerait eocore les for-
ces, déjà: beaucoup trop dispersées, de
l'Université. La fondation de la. Faculté
de Médecine de Nactr~ & ëtë une erreur
patriotique [dont. les motifs étaient for
louatles, mais dont les conséquences on!
été fâcheuses. On a voulu qu'une ville d<
l'Est recueillît l'héritage de Strasbourg
sans faire attention que cet héritage nE
pouvait être accepté que sous bénénce
d'inventaire, attendu que la Faculté deMé-
decinede Strasbourg n'avait dû sa prospé-
rité, d'ailleurs bien précaire, qu'à l'adjonc-
tion de l'Ecole de santé militaire. Nous ne
voudrions pas répondre que la création de
la Faculté de Médecine de Lille ait été une in-
spiration plus heureuse. Dans sonbeaurap-
port sur les Facultés de Médecine, M. Paul
Bert avait placé Lille presque au dernier
rang des vitlesquiméritaient d'être dotées
d'une pareille institution. Il a fallu la
considération un peu mesquine de la
concurrence à faire à l'Université catho-
lique pour que Lille passât du dernier
rang au troisième et fût~ traitée comme
Lyon et Bordeaux.
Qu'on prenne garde désormais à ne plus
commettre des maladresses semblables;
ce serait le moyen de compromettre ab-
solument l'expérience des grandes uni-
versités. Veut-on que cette expérience
réussisse, il faut la borner à un très
petit nombre de villes. Qui trop em-
brasse mal étreint dit un proverbe sage.
Nous serions bien heureux si les trois
grandes universités de Paris, de Lyon et
de Bordeaux, qui existent déjà virtuelle-
ment, acquéraient une vie large, solide,
durable. Les richesses de Paris sont im-
menses. Celles de Lyon ne le sont pas
moins. Sous quelques rapports même, Lyon
est plus iavonsëe que Paris. La Faculté
de Médecine de Paris pourrait envier à
celie de Lyon sa merveilleuse installation.
On est saisi de joie en voyant, dans l'une
des vitrines de l'Exposition universelle,
la reproduction en "miniature des bâ~i-
mens de cette Faculté. Jamais édifice sem-
blable n'avait été construit en France pour
les besoins de l'enseignement. Voita en-
'6n des bâtimens universitaires que pour-
rait nous envier l'étranger. « Situé
» sur la rive gauche du Rb&ne dit
M. Chauffard dans un article sur les
réformes de l'enseignement médical (1),
M il y occupe un terrain de 2C,000 mètres
H carrés qui se couvrent de vastes et
M 'nombreux laboratoires, de salies de
s cours, de galeries destinées aux collec-
B tiens scientifiques diverses, et tout
» cela établi selon )es plus récens perfec-
» tionnemens et avec toutes les dépen-
dances propres à favoriser le travail
» des élevés et celui des maîtres. » Nous
ne parlons que des ressources purement
matérielles de Lyon la place nous man-
querait pour énumérer les ressources in-
tellectuelles de cette ville. La Faculté de
Médecine de Lyon possède déjà des cours
qui n'existent pas à Paris. Nous ne sau-
rions en dire autant de Bordeaux. Tout y
est encore à faire mais le terrain est ad-
mirablement choisi pour une Faculté de
Médecine dans une ville qui joint aux
avantages que donnent un grand com-
merce et une industrie très étendue, ceux
que ne peut manquer de procurer un
grand port où les navires apportent sans
cesse des maladies inconnues à nos
climats.
Ainsi il n'y a plus, pour le moment du
moins, de Facultés nouvelles à créer;
car la médecine était seule insufnsam-
ment dotée. Les lettres, les sciences,
le droit pécheraient plutôt par abondance
de bien. Les réformes doivent porter
surtout sur l'organisation desconrset &ur
le développement de l'enseignement dans
les Facultés existantes. Nous ne répé-
terons pas ce qui a été dit mille fois
au sujet des grandes leçons telles
qu'elles se font aujourd'hui. Le ministre
actuel de l'instruction publique s'est ému
d'ailleurs d'un mal contre lequel tout le
monde protestait, et nous avons lu avec
une grande satisfaction, dans une circu-
laire très remarquable sous tous les rap-
ports qu'il a adressée récemment aux
recteurs, le passage que voici
Facultés des cours ouverts de la ~orte au pu-
b)ic, sans nulle précaution? Les dinérens dé*
p~rt~mena ministerieis. qui ont aussi leurs
écoles, admettent-ils dans leurs suites d'é-
tude des auditeurs de tout sexe, de toute
origine, de tout Age et serait-ce parce qu'il
s'agit chez nous d'enseignement supérieur
que cette liberté d'accès pourrait paraître
mieux justiilée ? Ubjectera-t-on qu'au minis-
tère de la guerre, à la marine, aux trava-ux
publics, etc., il s'agit d'écoles spéciales? Mais
les Facultés de Droit et de Médefine ne sont-
elles pas des écoles spéciales elles au~si, et
les Facultés des Lettres et des Sciences
n'ont-elles pas pour premier mandat de
former des licenciés et des docteurs? Recon-
naissons donc que, par quelque coté qu'on
l'enyisage le régime des leçons publiques
tel qu'il est pratiqué nous est onéreux, qu'il
diminue notre enseignement, qu'il aacriSe
les élèves au public, et cela sans profit pour
aucun intérêt certain. Est-ce à dire. du reste,
que nous devions interdire les grandes leçons
dans nos Facultés? Le statut général du
9 avril ~82S. touiours en vigueur, nous en fe-
rait une obligation; ce'statut admet toutf-
fois que les aw~t~M~)o~&f,pourvusde cartes
délivrées ~)'à côte des étudians. C'ebt la l'exacte mesure
à laquelle il conviendrait de se conformer;
l'usage de la carte gratuite maintiendrait à
toutes les personnes désireuses de s'instruire
une facilité d~aecès complète, et il sufnraità à
nous défendre contie les passant; on cesse-
rait d'entrer dans nos établissemens par ha-
sard et sans but, pour les fréquenter désor-
mais dans une intention résolue. e
Si ces instructions sont suivies; M. Bàr-
~)J?Nw~jP~
doux aura plus fait pour régénérer notre
enseignement supérieur qu'en obte-
nant des Chambres le vote d'un pro-
jet de réorganisation générale. K H suf-
a nt, a dit avec raison notre collègu'-
M. Baudry, qu'un cours supérieur soi)
soustrait .au public de hasard, pou'
H que immédiatement les études s'y relè
H vent et pour qu'il forme des savans di-
gnes d'être comparés à ceux qui sor-
H tent des meilleures universités étran-
gères (2). La création de maîtres de
conférences ne produira pas de moin!-
bons résultats. Lorsqu'on songe à l'im-
mense personnel des universités étran-
gères, on rougit, pour nos Facul-
tés, du nombre dérisoirement res
treint de leurs professeurs. Sous ce
rapport, la plus riche de toutes, la Sor-
bonne, est dans un état de pitoyable infé-
riorité. L'histoire ancienne, par exemple.
n'y a qu'une chaire, en sone que c'est le
même professeur qui doit étudier Rome.
la Grèce et cet Orient mys< érieux dont le
moindre secret exige quelquefois la vie
d'un homme pour être déçouvert. Un
grand nombre de sciences n'y sont
même pas représentées l'anthropo-
logie, la linguistique, vingt autres que
nous pourrions citer. L'archéologie n'y
a fait son apparition que depuis deux
ans à peine. « Il existe dans cha-
» cune de nos Facultés », dit M. Bardoux
dans la circulaire à laquelle nous venons
d'emprunter quelques lignes, « et malgré
M les dédoublemens opérés dans ces der-
niers temps, des chaires qui embras-
M sent un domaine trop étendu pour
qu'un professeur, quels que soient sa
diligence et son talent, puisse le par-
H courir tout entier dans le cours ha-
M bituel de la scolarité. Il peut arriver
quelquefois, du reste, qu'un professeur
M ait ses préférences et s'attarde plus vo-
lontiers sur telle ou telle partie du pro-
B gramme au détriment de telle autre
~que l'élève devra explorer sans autre
B secours que les livres. C'est pour sub-
venir à cet inconvénient que sont ins-
titués les maîtres de conférence adjoints
N aux chaires. B Les maîtres de conféren-
ces ont une autre utilité
« Dans aucune Faculté, dit M. Michel Bréal,
les~ leçons-données du haut de la chaire ne
sufHst-nt. Si, pour les sciences physiques et
chimiques, il faut à la théot'M joindre l'habi-
tude des expériences; si.enmedecinf, la cli-
nique est la moitié de l'enseignement, it
n'est guère moins utile d'habituer l'étudiant
en droit à voir clair dans une question dou-
teuse, ou l'étudiant en lettres à composer une
dissertation où à commenter un texte. Pour
ces exercices pratiques qui demandent du
temps et causent souvent au professeur un
notabte surcroît de travait, le maître de con-
férences sera un précieux auxiHaire. On sait
quel rôle capital ont pris en Allemagne, de-
puis trente ans. ces exercices pratiques aux
cours ordinaires viennent s'ajouter des confé-
rences faites pour des élèves choisis, qui sont
censés composer le ~KMMM'e historique, phi-
losophique, juridique.
Mais, quelque progrès que la créa-
tion des maîtres de conférences fasse
faire à l'enseignement des Facultés, il y
aura encore bien des lacunes à combler
dans cet enseignement. Par leur situa-
tion même, les maîtres de conférences
n'auront point d'ailleurs assez d'indépen-
dance pour établir contre les professeurs
cette concurrence directe, incessante qui
donne une si grande vie aux universités
allemandes. Il faut que nous nous déci-
dions à emprunter au plus vite à nos voi-
sins une institution à laquelle ils doivent
la prospérité de leur enseignement supé-
rieur. Une foule de sciences qui n'ont pas
accès aujourd'hui dans nos Facultés y
entreront avec les ~M~ ~oeca~x, les
docteurs libres, les professeurs indépen-
dans. Nos programmes, si étroits et si ex-
clusifs, s'élargiront autant que l'activité
intelIectueUe de notre pays. Chaque
homme qui fait faire un pas à la
science doit pouvoir porter sa découverte
dans nos écoles. Voyez ce qui se passe
à l'j6'eo~ libre des ~CMMce-y ~o~~M~ où des
chaires nouvelles viennent sans cesse s'é-
lever à cote de ceUes qui servent de
noyau à cette excellente école. C'est un
bon exemple à suivre, un exemple fécond
dont les résultats seront incalculables.
N'oublions pas non plus qu'il y a ptu-
sieurs manières d'enseigner la même
science. Le professeur en titre en suit
une mais pourquoi interdire à un doc-
teur libre de venir en suivre une autre
auprès de lui aûn de provoquer une com-
paraison où le jugement des élèves trou-
verait le plus vif des stimulans? Cette con-
currence, qui rappellerait les grandes lut-
tes des écoles du moyen-âge, donnerait
à notre enseignement une impulsion nou-
velle, une vie, un mouvement merveil-
leux. Des discussions scientifiques s'é-
lèvera.ient entre professeurs et jt~c~
<~c~ la vérité apparaîtrait ainsi sous
toutes ses faces aux yeux des jeunes gens
témoins et juges du combat. Personne ne
pourrait s'endormir dans sa chaire, comme
on ne le fait que trop aujourd'hui personne
ne pourrait se rouiller sans perdre immédia-
tement la plus grande partie de son audi-
toire. A-t-on trouvé un meilleur moyen de
tenir constamment en laisse l'esprit des
maîtres et des disciples, et de faire de nos
Facultés un foyer toujours brillant d'ac-
tivité intellectuelle et de progrès scienti-
ûque? 9
CH. GABRIEL.
(2) F. Bsudry, 0<«'~ (~) F~s-a~tt~, tOme <9. ]
<
On nous écrit des environs de Rome,
le 31 juillet:
a Le traité de Berlin a été ratifié par le roi,
-*t l'acte de ratification a été emporté par un
courrier extraordiuaire. La question de savoir
~i ce traité serait ratifié ounou n'a jamais
t)té mise en délibération. Le cabinet en-
uer est et se considère comme solidairement
responsable de ce qui s'est fait. puisqu'il n'a.
jamais été même allégué que les plénipoten-
tiaires italiens aient contrevenu à leurs in-
structions en quoi que ce soit. Aussi ne peut-
on admettre les bruits reiatiftt a une modi8-
cation partielle du cabinet. Si. paru" ~-enti-
Tient de délicatesse exagéré, un des ministres
voulait se retirer, 1~ devoir de sfs collègues
serait de s'y opposer, et j'ai lieu de croire
tue telle <'st la pefsée du président du con-
~ei). Lorsque le Partenn'nt aura été mis en
mesure d'apprécier l'œuvre du.Coun:'ès. 'a si-
tuation ne sera plus la même, ft le cabinet
pourra se modifier s'il le juge à propos.
On peut considérer l'agitation en faveur
de l'a: M'~a~ti'a comme définitivement
suspendue. On a compris qu'il était impos-
sible d'aller plus loin; l'agitation ne recom-
mencera que si l'on voit poindre une nou-
velle crise européenne. Il faut espérer que ce
ne sera pas de sitôt.
N M. ~nspi continue à lau'e affirmer par
son journal que la convenance de donner &
l'Italie une compensation ou une garantie
dans le cas où l'Autriche se fortifierait sur
l'Adriatique, avait été reconnue tant par M. de
Bismarck que par lord Beaconsfietd. Il sera.
bien difficile d'éclaircir le fait avant une dis-
cussion contradictoire entre l'ancien ministre
et ses successeurs, et le résultat probable
des explications sera que les ouvertures plus
ou moins formelles faites en octobre d877 ne
pouvaient avoir de suite en juin 1878.
s M. Crispi et son parti paraissent disposes &
réclamer l'application d'une politique ass<-z
scabreuse. Us veulentque l'Italiedévetoppe ses
armemens et se mette sur un pied formidable,
afin d'être en mesure pour des événemens, à
leur avis, prochains. Garibaldi agit dans'le
même sens, puisqu'il engage tous les Italiens
à s'occuper spécialement du tir à la cible:
conseil dont, par parenthèse, on ne voit
pas que personne ait l'air de tenir compte.
s Il est difficile de comprendre comment
cette politique do préparatifs guerriers pourra
seconcilieravcc les réformes financières récla-
mées par la gauche, et spécialement avec l'abo-
litiondudroit de mouture. L'Allemagne el)e-
môme a beaucoup de peine à faire marcher du
même pied le développement de la prospérité
publique et celui de la force militaire.L'Italie
qui n'est point un pays riche, courrait grand
risque de s'épuiser si la crise nouvelle que
beaucoup de gens prévoient se faisait at-
tendre plusieurs années, comme il est fort
possib)e. Rien n'indique, d'ailleurs, que lapo.
litique recommandée par quelques journaux
avancés soit celle du gouvernement. CMui-ci
même vient de donner un congé anticipé a
une classe de soldats, ce qui démontre que
des événemens prochains ne paraissent pas
probables. <
On commence à se préoccuper un peu
des négociations engagées entre le Vatican et
la cour de Berlin. Je trouve sur ce sujet une
correspondance dans l'Q~o~ et un article
dans l'Italie qui témoignent d'une certaine
préoccupation. Toutefois, le langage des feuil-
les religieuses n'indique pas que ces négo'
dations aient beaucoup de chance d'aboutir.
Elles sont conduites avec un grand mystère'
suivant l'usage invariable de la diplomatie
pontificale.
~Aux élections de Naples, le duc de
San-Donato a succombé; sa liste n'a
obtenu~ que 4,000 voix en moyenne, et
la coalition organisée contre lui en a
réuni plus de 6,000. Il est difdeile de
prévoir ce qui résultera pour la ville de ~a.-
pies de cetto petite révolution municipale.
Au point de vue politique, cet incident aug-
mentera la désorganisation de la gauche dont
le duc de San-Donato et ses amis faisaient `
partie. Le ministère paraît satisfait de la vic-
toire des coalisés, ce qui mettra probable-
ment dans l'Opposition ce qu'on appelle à
Naplea les san-donatistes.
"H.-G.MO~TFERMER.)) »
Mercredi, lEco]e pratique des Hautes
Etudes célébrait le dixième anniversaire de
sa création en onra.nt un banquet à son fon-
dateur, M. Duruy. Le banquet a eu lieu
chez Véfour. Il était présidé par M. Léon
Renier, directeur, ayant à ses côtés MM. Lieu.
viUe, vice-président du conseil municipat et
Gaston Boissier. de l'Académie française-'en
face de lui M. Duruy, M. Alfred Maury, M Du
Me~nil, et M. Rambert, délégué de,)a Suisse et
président de section au jury de l'Exposition
universelle. MM. Michel Bréal, Monod, Desjar-
dins. Carrière, Gaston Paris, tous les maîtres.
de l'Ecole, un grand nombre d'élèves et d'an-
ciens élèves assistaient à cette fête.
Dix ans sont peu de chose dans la vie d'une
institution; mais c'est beaucoup d'avoir fran-
chi heureusement les événemens des dix der-
nières années, malgré les difficultés et l'op-
position que rencontre toute idée nouvelle
Le décret qui institua l'Ecole des Hautes
Etudes date du 28 juillet 1868. L'Ecôie
comprenait deux sections celle des scien-
ces physiques et naturelles et celle des
sciences historiques et pbHoiogiques. Mais sa-
fondation n'était quo le prélude d'une réorga-
nisation de l'enseignenn-nt supérieur qui de-
vait ouvrir des carrières à ses élèves. Un a.n
âpres, M. Duruy cessait d'être ministre et la
réorganisation resta à l'état de projet. La sec-
tion scientifique prit très vite un grand d''<-
T~loppement, au point de perdre un peu. le
sentiment de son origine les sciences don-
nent accès à tout; la tection hist n'ayant pas les mêmes débouches resta
en .quelque sorte suspendue en l'air, et
elle n'a été soutenue pendant longtemps
que par le dévouement sans bornes et le dés-
intéressement de ses professeurs. Ette a vécu
et elle a prospéré aujourd'hui, les premiers
savans briguent l'honneur d'y enseigner eUe
reçoit des élèves do tous les pays de l'Eu-
rop'e; aussi M. Rambert ~.MI p~ ~ire e~peret.
JCCMAL MES DEBATS
l~ lr
PtHtMtES ET 1 UttËMtMS
~'n ï<'
imm~î 1
i87SL
'ON S'ÀBONSfB.
tnx
Un an. Stx moia. Tïois mon.
DepartemeM. M tr. 40 fr. 20 ?.
FMis. T:fr. Mtr. <, t8tf.
Les ~onnemens p&TMin dos 1"
MNMCME4AMT
i8?8. ".?
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie~
dans le Luxembourg, en Turquie,
t& Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tM
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays
~renvoi d'une valeut payabis & Bt
~ttNJMMmtHPO, ~o M StpmFteMeN*, mn aaméf
ia.X.ea~Mt. apply te Cewte anct C°, toreign mow~-
t'apérB o{Sce. n, 6reshani street, Cr. P. 0.;
MM. Metezy, Bturtc* et G', i~Finch tMie CotmhiB.
E. C., London, ,M!N. ~)B. 8mtth tt Wèm,
tM Strand, W. &. Loitdon.
A BfuxoHes, & ro/)!M ~< pt
Mtpt&equM des earee d' ~hemims de fer betats.
vapapNmo~~ ëhM M. OrèttM L. T~nKM.
j~Mamoonces soBtraçQM
.ettM:)tt!Nta.ytmohcy,.N~m
!,pIacedetaBou?se,
eMMdot~tpt toojoarsStreasïëëespar !& r~&Mtts&.
PARïS;
· ~AMEMS AobT
La di~cussionsoulevée dans la. Chambre
des Communes par la proposition, da mar-
quis de Hartingtoa a pris fin hier soir, et
le vote, comme nous l'avions pressenti, a
été favorable au gouvernement. La majo-
rité a été écrasante Ole s'est éle-
vée à 143 voix. Tout était, d'ailleurs, prévu
dans ce débat les phases qu'il traverse-
rait, les argumens qu'it provoquerait de
part et d'autre, enfin la conclusion à la-
quelle il aboutirait. Aussi l'opinion, en
Angleterre même, s'en est-elle presque
complètement désintéressée. Tous les
journaux en ont constaté la monotonie et
l'insigmGa.nce, à peine rompues le jour où
M. Gladstone a fait entendre son long dis-
cours. La vraie lutte n'était pas dans le Par-
lement elle s'est produite dans les clubs,
dans les meetings, dans les conversations,
en Su dans la correspondance d'homme à
homme que lord Beaconstield et M. Glad-
stone ent échangée au-dessus des barriè-
res parlementaires. Tels sont les incidens
auxquels l'esprit public s'est attaché, plu-
t6t qu'à la discussion obligatoire mais un
peu terne dont la Chambre des Commu-
nes a été le théâtre. Il est inutile de ré-
sumer cette discussion. L~ dernière
séance, dont le télégraphe nous apporte
aujourd'hui le résumé, donne une idée
exacte de celles qui ont précédé. L'Oppo- -t
sition y & parlé avec colère, avec violence, <
~ans mesure dans les idées ni dans les ¡
expressions. C'est, ainsi que sir Wilfrid r
Lawson a qualifié les troupes réunies à t
Malte de troupes sauvages expression (
qu'il aété obligé de retirer, mais qui montre
à quel point la défaite morale qu'ils
viennent d'éprouver est amère pour les
whigs ils ne font plus maîtres de leur
langage, .et les chefs comme les soldats t
laissent entraîner à, des égaremens qui
~aet aient pas tolérés'chez nous. Eure- (
floche, le gouvernement, a.u moins dans t
l;t Chambre daf! Communes, a eu toujours
une altitude froide, et calme, et un lan-
g~g~ simple et sensé. Ses orateurs dans t
ja. seconde Chambre, M, Cross et sir Staf- 1
~'dNoTthcote, ont plus de solidité que
d'éotat. Ltiurs déclarations ont. été fermes t
et. nettes. Interrogé formellement sur la
quf's'iun de savoir si le gouvernement ne
c"n~ervait. pas dans le secret du porte-
f.-uHit; quelque nouveau traité encore
ignoré, Sir Stan'ord Northcote a déciaré
que aon. 11 existe à la vérité, a-t-il t
dit, bica des arrangemens très con-
fidentiels entre les dilrérences puis- 1
sa.noes. européennes sur des questions (
d'une importance considérable mais tous t
Ct'ux de ces engagcmehs dans lesquels
l'Angleterre est entrée et par lesquels elle
e~.t liée sont connus, Cette déclaration
e~t peut-être le seul trait qui mérite 1
d'être cité. et retenu à, la suite de ce débat.
11 n'c&t pas inutile de reproduire ict lé
t)&xt& de la propoattion du marquis de 1
Harungton et celui de l'amendement de Î
M. Pluakett, qui a été adopté. Nous avons (
toujours l'eudu justice au marquis de
HartiD'gtOM U est le leader otHciel de son ]
parti, et il le dirige avec prudence. Ses
adversaires le ménagent lui-même, parce t
qu'ils senteut eu lui un homme de gou- (
vérnement, auquel le pouvoir appartien-
dra &an9 doute un jour ou l'autre, et c
qu'H cou'icut dès lors de traiter comme
un huuuue d'Etat et non pas comme un c
tribun. La situation du marquis de Har- d
tittg.ou a été dirScile dans ces derniers â
tentps. Un ehei' e.t tOHJours ptus ou moins 2,
obtigé de suivre son parti, en essayant e
parfois de le rcLenir. Les attaques pet son-
nnUes et directes doat.M. Gladstone a. par
uejjatureltcs représailles, été l'objet, B
avaient exalté à l'extrêun! ef irrité l'ima-
gination de ses amis. Néanmoins, le mar-
qua de IIartington, qui avait proposé déjà
une Résolution modérée dans les termes,
l'a. soutenue dans un discours plein de
circonspection. Il s'attendait à être battu,
iU'a été. Voici i.e tex'c de s.à Résolution n
« Quoique h ChMnbre ait appris avec sa- l<
tts&cii~n que- ie8 tj-oubte~ qui se sont màui- e
it;t-(.ps d~UH i'Kst. de rEurûpcont 6'6 termiûés e
par le t.Mité de Berlin, saas autre t~euurs p
aux armfs, et tout en se rouissant de !'fx- ci
t~hstun de !'be)t& et de gouyerBcoifnt propre
dénuée s plusMurs ~oputations européennes
'te I& Turquie, elie r
f~i'-ame a.x réclamations du royaume de
~t'e c' a CeUe~ d''s populations grecques de la
!& Turquif.
La Chambre regrette qu en as&umant de d u
carnutir l'm~rité des territoires restaut à
Porte en -ie oh ait dû nécessairement q
~n~'inutitement les obligations militaires
t, tai les obligations si
t! ptv- ,j
tlu prenaeÿ d~s enga~pmerts indëfinis au d
~Hi prenant d~-senga~emeasindéilDis au
fui' t d'une meUteure. admiHtstration de ces
t." "in'es Te goùvernempntdeS.M. a imposé
T.& !n)~e r~;wjnsabittté à l'Etat, parce que fr
dH'= 'u~!f
Tjn~ d~ pareils cpgagemens et que l'on ait
ttS~me ces re~pocsabUités Baus en avoir
dM~ prealab~ment comna.issance au Par- M
l~jm~.u.t., q~
t)ès ~'début de la discussMO, M. Plun-
<. keit n. déposé un amendement dont voici y
également le texte:
a Convaincu que le gouvernement a suivi d:
une poMtiqHe sa~e et avisée, je propose de
dmme~au miDi~éreun vote dM confiance, et a;
ft-~éi-e q'~ I& résuttat du débat actuellement, re
wga~. montMi-a. à rEurope et au mopde
rAcgteterre uoie au. sujet des a..(!a!rcs étraB til
gerça. n
On & maiBtenant le cadre du débat, le e'
point de départ et, le point d'arrivée. La
Résolution du marquis de Hartington a été
rejetée par 338 voix contre 195. L'amen-
dement de M. Plunkett a ensuite été
.adopté sans voté. C'est ainsi que la poli-
tique du ministère a traversé l'épreuve
parlementaire. Nous n'avons pas à re-
gretter ce résultat. Quant à la. politique.
en elle-même, on sait ce que nous eh
pensons. Nous nous sommes plaints de
certains procédés de l'Angleterre, et nous
les regrettons toujours parce qu'ils man-
quent de cette franchise qui rend faci-
les et sûrs les rapports des grandes
nations les unes avec les autres. Quant
à l'acquisition de Chypre et à la politique
qui en sera la conséquence, nous n'avons
aucune objection à y faire nous désirons
au contraire que cette politique se déve-
loppe et trouve des imitateurs en d'au-
tres termes, que l'Autriche fasse en Eu-
rope ce que l'Angleterre fait en Asie. Au
total, la situation générale nous paraît,
meilleure à là suite de la révélation de la
convention anglo-turque du 4 juin qu'elle
ne l'aurait été à la suite du traité pur et
simple de Berlin. Il reste encore bien des
difficultés à régler ou à vaincre, et l'An-
gleterre en a, pour son compte, assumé
une large part. C'est à ceux qui ont pris
une responsabilité d'en subir les consé-
quences bonnesoumauvaises,et,danslecas
dont il s'agit, nous espérons qu'elles seront
bonnes. Il ne nous dépMt. donc pas que le
ministère de lord Beaconsueldait été con-
solidé par le vote du Parlement, comme
it i'avait été déjà par l'adhésion publique
mais il ne faut pas que l'Angleterre perde
de vue qu'elle est au commencement
d'une entreprise grande et complexe, et'
non pas à la fin.
BOURSE DE PARIS
Ctature !e~. ht3 HanMe.B!~t
a o/e
Comptant. 76 60 M ~1/3 <2 t a
Fin cour. ~8~ ':882i2 2~3
a e/o
Amortissable.
Comptant.t!0. 8t3S.1S.
Fin cour. 8)20. 81H! S.
àt/ee/o
ComptanHC'! .tO'!M /30
;&e/e.
GomptanH)t80.ntt;6'30.
FincQur.uziO.iDM. ;3S.
PKTitB MURSK BTf SOm. 1
Emprunt )i 0/0. tu fr. 76 30/0. 76 fr. 921/2,871/2,90.
Banque ottomane.. 520 fr., S21 fr., 520 fr.
Ottomane 1873. 86 fr. 75, M.
Egyptiennes 6 0/0.. 2M fr. 28, 260 fr.
Nous recevons d'un de nos correspondana
la dépechesuivante
« Berlin, le 3 août, 7 h. 40 m. soir.
B Les seruls résultats définitifs des élections
publiés ot'ficiel!emént aujourd'hui à Bertin
sont ceux des six circonscriptions de la ville.
Le résultat général ne sera exactement connu
que demain.
r L'échange des rati6cations a eu lieu au-
jourd'hui à trois heures au palais du chance-
lier, entre les ambassadeurs et les chargés
d'atia.ires des puissances signataires, M. de
Badcwitz (Allemagne), le baron de Mayr
(Autriche-Hongrie), le comredeMouy (France),
lord Odo Rus~el! (Grande-Bretagne), le comte
d-o Launay (ItaUe), d'AjapofP (Russie), et
Sadoullah Bey (Turquie).
Un protocole rédigé d'avance à la chan-~
cellfrie a été signé et scellé. L'ambassadeur
df Turquie à exprimé le regret de ne pou-
voir encore présenter Fon exemplaire, mais il
a d'~ctaré que son maître et seieneur a ratifié
le traité et te considère comme des à présent
en vigueur. Chacun de ces messieurs est venu
avec six exemplaires pareils et s'en est re-
tourné avec six exemplaires diHerens. Seul,
SadouUah Bey. qui n'avait rien apporté,
n'arien emporté non plus.
TéMgrapMe pftv~e
(S«"Hc< 'élO~mptuque de t'agence HtVM.)
Rome, le 3 août.
Le Vatican a fait savoir aux nonces que la
mort du cardinal Franchi ne changerait en rien
ta politique du Saint-Siège.
On assure positivement que le cardinal de Luoa
est nocmé secrétaire d'Etat.
On assure également que le bruit de la sup-
pression de la légation beige auprès du Vatican
estprématuré.
Londres, le 3 août.
Le .S<
On télégraphie de Ueriin au /?
la ratiBcation formelle du traité, mais il a, reçu
un télégramme lui annonçant que le Sultan avait
donné saratitication.~ »
On té'.égraphie de Rome au même journal
qu'on désigne les cardinaux Nixa et de Luca
comme réunissant les plus grandes chances de
succéder au cardinal Franchi dans ses fonctions
de-secrétaire d'Etat.
Raguse,Iei"août,7h.50m.soir.
Aujourd'hui les trou"es autrichiennea ont
franchi, la frontière près do Vergorza et sont ar-
rivées à Liuhuski sans rencontrer de résistance.
Plusieu's autres divisions sont entrées en Bos-
nie, où eUes ont Été reçues avec enthousiasme.
Constanùnople, le 2 août. soir.
Les notables maronites ont envoyé aux ambas-
sadeurs a Constantinopie un Mémoire concernant
l'administration du Liban et demandant une en-
nù~.ë i;ur l'emprisonnement de l'é~êque et~ur
d'antres griefs.
La' Sublime-Porte aurait décidé d'évacuer
Varna: la semaine prochaine; la vilte serait re-
mise aux Russes qui s'engageraient simultané-
ment à évacuer les environs de Cbnstantihople
dans la quinzaine.
Aujourd'hui, il y a une nouvelle réunion aes
ambassadeurs relativement au rapatriement des
réfugiés. Constantinopic, le 3 août.
Server Pacha, qui a négocié comme plérupoteo-
UMre les conditions de l'armistice à Andrinople,
est nommé ministre de ta justice.
Le Sultan a ratine jeudi to traite de BerUn. s
ri 'i",
Les troupes de Choumta sont arrivées à Con-
stantinople.
Vienne, le 3 août.
L'~[~~<~o~< constate que les colonnes du t3*
corps d'armée ont continue hier leur marche en
avant.
La t8' division a occupé hier à midi. sans ren-
contrer de résistance, ia place de Lioubo.ùski,
sur la route de Mostar.
Des députations de mahometans et de catho-
liques du pays sont venues faire ieur soumission.
Bucharest, le 2 août, soir.
8,000 Russes du lt° corps sont passés dans
les environs de Bucharest, retournant en
Russie.
Le général Dreutehi passe en revue chacun des
dëtachemens qui part.
Une pluie persistante menace d'entraver ces
mouvemens de retraite.
Les chefs d'étapes ont reçu l'ordre d'adresser
des rapports au générai Totleben sur l'état des
routes en Bulgarie et en Roumanie.
On dit que~e général Lecca sera nommé gou-
verneur général de !a Dobrutscha.
.Trois régimens de cavalerie, deux 'régimens
d'infanterie et quelques batteries de l'armée rou-
maine occuperont cette province.
Rome., le 3 août.
Le Livre Vert, contenant
3 mai 1877 au t; juin 1878. a été distribué au-
jourd'hui.
Le'premier do ces document est le Mémoire
des délégués bulgares, et le dernier est une Note
du comte Corti au chevaher Nigra, dans laquelle
le président du conseil constate que l'Italie ira
au Congrès, libre de tout engagement.
Londres, le 3 août.
Le Times exprime une grande satisfaction du
résuttat des débats a la Chambre des Communes.
La majorité écrasante qu'a obtenue )e gouver-
nement doit résoudre la question aux yeux du
pays, et él!e doit permettre au gouvernement
d'assurer la juste mituence de ~Angleterre.
Londres, le 3 août.
La remise des titres conférant au comte Bea-
consfieid et au marquis d~Salisbury ifs droits de
bourgeoisie a eu jien cette après-midi au milieu
d'une nombreuse et briHantc assf'mb'ée.
Les plénipotentiaires ont répondu quelques pa-
roles qui ont été fréquemment et chaleureuse-
ment applaudies.
New-York, le 2 août, soir.
Les démocrates ont obtenu une grande ma-
jorité dans la législature de la Caroline du
Nord.
Ce succès assurera l'élection des démocrates
au Sénat des Etats-Unis.
Divers journaux du soir oublient la. Note
suivante:
~« Lps délégués des groupes conservateurs
des deux Chambres qui ont ét6 désignés en
vue des élections sénatoriales se sont réunis
hier et ge sont consdtués..
Il a 6~6 décidé que le comité se mettrait
le p)us )6t possible pn rflation avec les co-
mités conservateurs des départemens. f
Certains journaux assurent que te erouver-
DetBt-nt a reçu méa.. Aucune dépêche postérieure àcsilésqui
ont été communiquées aux journaux n'fSt
parvenue au département de la marine.
(Co~M~OH~aM Fa~.)
Nous avons dit que les reformes partiel-
les opérées depuis ~871 dans l'enseigne-
ment supérieur rendaient impossible une
réforme radicale qui renverserait ce qui
existe, pour reconstruire l'édifice universi-
taire sur des fondemens entièrement nou-
veaux. En effet, plusieurs Facultés im-
portantes ont été créées dans ces der-
nières années. Nancy,' Lyon, Bordeaux
ont reçu de nouvelles Facultés de Méde-
cine. Un certain, nombre de chaires ont
été fondées dans les Facultés existantes.
Pour nous en tenir à l'enseignement lit-
téraire, des chaires d'archéologie, de lan-
gues romanes, d'épigraphie, d'antiquités
chrétiennes, etc., ont été établies à Paris,
à Lyon et à Bordeaux. Les Chambres ont
voté des crédits qui vont permettre d'or-
ganiser partout un service de conféren-
ces régulières soixante-dix maîtres de
conférences environ ont été nommés ou
sont sur le point de l'être. Nous ne parlons
pas de la création de l'Ecole de Rome,
malgré les grands services que cette Ecole
a déjà rendus, parce que nous ne voulons
pas sortir des frontières de la France. Il
s.ufSt de s'y renfermer pour constater que
si les espérances un peu démesurées de
1871 n'ont pas été remplies, des progrès
considérables ont été accomplis et des
réparations urgentes sont venues boucher
les brèches plus visibles dé notre ensei-
gnement supérieur.
II serait a coup sûr fort téméraire de
revenir sur les progrès acquis et de dé-
molir le travail de sept années pour le
recommencer d'après une méthode nou-
velle. La sagesse la plus vulgaire conseille
de suivre une inarche toute différente.
Puisque nous ne pouvons plus agir sur
une table rase, sachons profiter des ré-
sultats obtenus, et, sans renoncer à les
améliorer encore, n'ayons pas la fol'e am-
bition de n'en tenir aucun compte, sous
prétexte qu'Us sont imparfaits et insufu-
sans. Les institutions les meilleures et les
plus durables ne se sont pas élevées tout
d'une pièce elles n'ont pas été coulées dans
un moule unique etn'ensontpointsorties
dans un état de complet développement;
elles, se sont formées graduellement, par
morceaux bien souvent même elles
sont nées de compromis entre de vérita-
bles contradiction?. Respectons les cadres
actuels de notre enseignement supérieur,
et laissons au temps, secondé par des ef-
forts, bien diriges, le soin de les assou-
plir et de les approprier aux besoins de
la science moderne. Les Facultés qui ont
des élémens de vie sérieuse se dévelop-
peront toutes seules les autres dépéri-
rontetsnccomberontd'elles-mêmes.Laplus
grande faute serait d'en créer de nou-
velles, ce qui éparpillerait eocore les for-
ces, déjà: beaucoup trop dispersées, de
l'Université. La fondation de la. Faculté
de Médecine de Nactr~ & ëtë une erreur
patriotique [dont. les motifs étaient for
louatles, mais dont les conséquences on!
été fâcheuses. On a voulu qu'une ville d<
l'Est recueillît l'héritage de Strasbourg
sans faire attention que cet héritage nE
pouvait être accepté que sous bénénce
d'inventaire, attendu que la Faculté deMé-
decinede Strasbourg n'avait dû sa prospé-
rité, d'ailleurs bien précaire, qu'à l'adjonc-
tion de l'Ecole de santé militaire. Nous ne
voudrions pas répondre que la création de
la Faculté de Médecine de Lille ait été une in-
spiration plus heureuse. Dans sonbeaurap-
port sur les Facultés de Médecine, M. Paul
Bert avait placé Lille presque au dernier
rang des vitlesquiméritaient d'être dotées
d'une pareille institution. Il a fallu la
considération un peu mesquine de la
concurrence à faire à l'Université catho-
lique pour que Lille passât du dernier
rang au troisième et fût~ traitée comme
Lyon et Bordeaux.
Qu'on prenne garde désormais à ne plus
commettre des maladresses semblables;
ce serait le moyen de compromettre ab-
solument l'expérience des grandes uni-
versités. Veut-on que cette expérience
réussisse, il faut la borner à un très
petit nombre de villes. Qui trop em-
brasse mal étreint dit un proverbe sage.
Nous serions bien heureux si les trois
grandes universités de Paris, de Lyon et
de Bordeaux, qui existent déjà virtuelle-
ment, acquéraient une vie large, solide,
durable. Les richesses de Paris sont im-
menses. Celles de Lyon ne le sont pas
moins. Sous quelques rapports même, Lyon
est plus iavonsëe que Paris. La Faculté
de Médecine de Paris pourrait envier à
celie de Lyon sa merveilleuse installation.
On est saisi de joie en voyant, dans l'une
des vitrines de l'Exposition universelle,
la reproduction en "miniature des bâ~i-
mens de cette Faculté. Jamais édifice sem-
blable n'avait été construit en France pour
les besoins de l'enseignement. Voita en-
'6n des bâtimens universitaires que pour-
rait nous envier l'étranger. « Situé
» sur la rive gauche du Rb&ne dit
M. Chauffard dans un article sur les
réformes de l'enseignement médical (1),
M il y occupe un terrain de 2C,000 mètres
H carrés qui se couvrent de vastes et
M 'nombreux laboratoires, de salies de
s cours, de galeries destinées aux collec-
B tiens scientifiques diverses, et tout
» cela établi selon )es plus récens perfec-
» tionnemens et avec toutes les dépen-
dances propres à favoriser le travail
» des élevés et celui des maîtres. » Nous
ne parlons que des ressources purement
matérielles de Lyon la place nous man-
querait pour énumérer les ressources in-
tellectuelles de cette ville. La Faculté de
Médecine de Lyon possède déjà des cours
qui n'existent pas à Paris. Nous ne sau-
rions en dire autant de Bordeaux. Tout y
est encore à faire mais le terrain est ad-
mirablement choisi pour une Faculté de
Médecine dans une ville qui joint aux
avantages que donnent un grand com-
merce et une industrie très étendue, ceux
que ne peut manquer de procurer un
grand port où les navires apportent sans
cesse des maladies inconnues à nos
climats.
Ainsi il n'y a plus, pour le moment du
moins, de Facultés nouvelles à créer;
car la médecine était seule insufnsam-
ment dotée. Les lettres, les sciences,
le droit pécheraient plutôt par abondance
de bien. Les réformes doivent porter
surtout sur l'organisation desconrset &ur
le développement de l'enseignement dans
les Facultés existantes. Nous ne répé-
terons pas ce qui a été dit mille fois
au sujet des grandes leçons telles
qu'elles se font aujourd'hui. Le ministre
actuel de l'instruction publique s'est ému
d'ailleurs d'un mal contre lequel tout le
monde protestait, et nous avons lu avec
une grande satisfaction, dans une circu-
laire très remarquable sous tous les rap-
ports qu'il a adressée récemment aux
recteurs, le passage que voici
b)ic, sans nulle précaution? Les dinérens dé*
p~rt~mena ministerieis. qui ont aussi leurs
écoles, admettent-ils dans leurs suites d'é-
tude des auditeurs de tout sexe, de toute
origine, de tout Age et serait-ce parce qu'il
s'agit chez nous d'enseignement supérieur
que cette liberté d'accès pourrait paraître
mieux justiilée ? Ubjectera-t-on qu'au minis-
tère de la guerre, à la marine, aux trava-ux
publics, etc., il s'agit d'écoles spéciales? Mais
les Facultés de Droit et de Médefine ne sont-
elles pas des écoles spéciales elles au~si, et
les Facultés des Lettres et des Sciences
n'ont-elles pas pour premier mandat de
former des licenciés et des docteurs? Recon-
naissons donc que, par quelque coté qu'on
l'enyisage le régime des leçons publiques
tel qu'il est pratiqué nous est onéreux, qu'il
diminue notre enseignement, qu'il aacriSe
les élèves au public, et cela sans profit pour
aucun intérêt certain. Est-ce à dire. du reste,
que nous devions interdire les grandes leçons
dans nos Facultés? Le statut général du
9 avril ~82S. touiours en vigueur, nous en fe-
rait une obligation; ce'statut admet toutf-
fois que les aw~t~M~)o~&f,pourvusde cartes
délivrées ~)'
à laquelle il conviendrait de se conformer;
l'usage de la carte gratuite maintiendrait à
toutes les personnes désireuses de s'instruire
une facilité d~aecès complète, et il sufnraità à
nous défendre contie les passant; on cesse-
rait d'entrer dans nos établissemens par ha-
sard et sans but, pour les fréquenter désor-
mais dans une intention résolue. e
Si ces instructions sont suivies; M. Bàr-
~)J?Nw~jP~
doux aura plus fait pour régénérer notre
enseignement supérieur qu'en obte-
nant des Chambres le vote d'un pro-
jet de réorganisation générale. K H suf-
a nt, a dit avec raison notre collègu'-
M. Baudry, qu'un cours supérieur soi)
soustrait .au public de hasard, pou'
H que immédiatement les études s'y relè
H vent et pour qu'il forme des savans di-
gnes d'être comparés à ceux qui sor-
H tent des meilleures universités étran-
gères (2). La création de maîtres de
conférences ne produira pas de moin!-
bons résultats. Lorsqu'on songe à l'im-
mense personnel des universités étran-
gères, on rougit, pour nos Facul-
tés, du nombre dérisoirement res
treint de leurs professeurs. Sous ce
rapport, la plus riche de toutes, la Sor-
bonne, est dans un état de pitoyable infé-
riorité. L'histoire ancienne, par exemple.
n'y a qu'une chaire, en sone que c'est le
même professeur qui doit étudier Rome.
la Grèce et cet Orient mys< érieux dont le
moindre secret exige quelquefois la vie
d'un homme pour être déçouvert. Un
grand nombre de sciences n'y sont
même pas représentées l'anthropo-
logie, la linguistique, vingt autres que
nous pourrions citer. L'archéologie n'y
a fait son apparition que depuis deux
ans à peine. « Il existe dans cha-
» cune de nos Facultés », dit M. Bardoux
dans la circulaire à laquelle nous venons
d'emprunter quelques lignes, « et malgré
M les dédoublemens opérés dans ces der-
niers temps, des chaires qui embras-
M sent un domaine trop étendu pour
qu'un professeur, quels que soient sa
diligence et son talent, puisse le par-
H courir tout entier dans le cours ha-
M bituel de la scolarité. Il peut arriver
quelquefois, du reste, qu'un professeur
M ait ses préférences et s'attarde plus vo-
lontiers sur telle ou telle partie du pro-
B gramme au détriment de telle autre
~que l'élève devra explorer sans autre
B secours que les livres. C'est pour sub-
venir à cet inconvénient que sont ins-
titués les maîtres de conférence adjoints
N aux chaires. B Les maîtres de conféren-
ces ont une autre utilité
« Dans aucune Faculté, dit M. Michel Bréal,
les~ leçons-données du haut de la chaire ne
sufHst-nt. Si, pour les sciences physiques et
chimiques, il faut à la théot'M joindre l'habi-
tude des expériences; si.enmedecinf, la cli-
nique est la moitié de l'enseignement, it
n'est guère moins utile d'habituer l'étudiant
en droit à voir clair dans une question dou-
teuse, ou l'étudiant en lettres à composer une
dissertation où à commenter un texte. Pour
ces exercices pratiques qui demandent du
temps et causent souvent au professeur un
notabte surcroît de travait, le maître de con-
férences sera un précieux auxiHaire. On sait
quel rôle capital ont pris en Allemagne, de-
puis trente ans. ces exercices pratiques aux
cours ordinaires viennent s'ajouter des confé-
rences faites pour des élèves choisis, qui sont
censés composer le ~KMMM'e historique, phi-
losophique, juridique.
Mais, quelque progrès que la créa-
tion des maîtres de conférences fasse
faire à l'enseignement des Facultés, il y
aura encore bien des lacunes à combler
dans cet enseignement. Par leur situa-
tion même, les maîtres de conférences
n'auront point d'ailleurs assez d'indépen-
dance pour établir contre les professeurs
cette concurrence directe, incessante qui
donne une si grande vie aux universités
allemandes. Il faut que nous nous déci-
dions à emprunter au plus vite à nos voi-
sins une institution à laquelle ils doivent
la prospérité de leur enseignement supé-
rieur. Une foule de sciences qui n'ont pas
accès aujourd'hui dans nos Facultés y
entreront avec les ~M~ ~oeca~x, les
docteurs libres, les professeurs indépen-
dans. Nos programmes, si étroits et si ex-
clusifs, s'élargiront autant que l'activité
intelIectueUe de notre pays. Chaque
homme qui fait faire un pas à la
science doit pouvoir porter sa découverte
dans nos écoles. Voyez ce qui se passe
à l'j6'eo~ libre des ~CMMce-y ~o~~M~ où des
chaires nouvelles viennent sans cesse s'é-
lever à cote de ceUes qui servent de
noyau à cette excellente école. C'est un
bon exemple à suivre, un exemple fécond
dont les résultats seront incalculables.
N'oublions pas non plus qu'il y a ptu-
sieurs manières d'enseigner la même
science. Le professeur en titre en suit
une mais pourquoi interdire à un doc-
teur libre de venir en suivre une autre
auprès de lui aûn de provoquer une com-
paraison où le jugement des élèves trou-
verait le plus vif des stimulans? Cette con-
currence, qui rappellerait les grandes lut-
tes des écoles du moyen-âge, donnerait
à notre enseignement une impulsion nou-
velle, une vie, un mouvement merveil-
leux. Des discussions scientifiques s'é-
lèvera.ient entre professeurs et jt~c~
<~c~ la vérité apparaîtrait ainsi sous
toutes ses faces aux yeux des jeunes gens
témoins et juges du combat. Personne ne
pourrait s'endormir dans sa chaire, comme
on ne le fait que trop aujourd'hui personne
ne pourrait se rouiller sans perdre immédia-
tement la plus grande partie de son audi-
toire. A-t-on trouvé un meilleur moyen de
tenir constamment en laisse l'esprit des
maîtres et des disciples, et de faire de nos
Facultés un foyer toujours brillant d'ac-
tivité intellectuelle et de progrès scienti-
ûque? 9
CH. GABRIEL.
(2) F. Bsudry, 0<«'~
<
On nous écrit des environs de Rome,
le 31 juillet:
a Le traité de Berlin a été ratifié par le roi,
-*t l'acte de ratification a été emporté par un
courrier extraordiuaire. La question de savoir
~i ce traité serait ratifié ounou n'a jamais
t)té mise en délibération. Le cabinet en-
uer est et se considère comme solidairement
responsable de ce qui s'est fait. puisqu'il n'a.
jamais été même allégué que les plénipoten-
tiaires italiens aient contrevenu à leurs in-
structions en quoi que ce soit. Aussi ne peut-
on admettre les bruits reiatiftt a une modi8-
cation partielle du cabinet. Si. paru" ~-enti-
Tient de délicatesse exagéré, un des ministres
voulait se retirer, 1~ devoir de sfs collègues
serait de s'y opposer, et j'ai lieu de croire
tue telle <'st la pefsée du président du con-
~ei). Lorsque le Partenn'nt aura été mis en
mesure d'apprécier l'œuvre du.Coun:'ès. 'a si-
tuation ne sera plus la même, ft le cabinet
pourra se modifier s'il le juge à propos.
On peut considérer l'agitation en faveur
de l'a: M'~a~ti'a comme définitivement
suspendue. On a compris qu'il était impos-
sible d'aller plus loin; l'agitation ne recom-
mencera que si l'on voit poindre une nou-
velle crise européenne. Il faut espérer que ce
ne sera pas de sitôt.
N M. ~nspi continue à lau'e affirmer par
son journal que la convenance de donner &
l'Italie une compensation ou une garantie
dans le cas où l'Autriche se fortifierait sur
l'Adriatique, avait été reconnue tant par M. de
Bismarck que par lord Beaconsfietd. Il sera.
bien difficile d'éclaircir le fait avant une dis-
cussion contradictoire entre l'ancien ministre
et ses successeurs, et le résultat probable
des explications sera que les ouvertures plus
ou moins formelles faites en octobre d877 ne
pouvaient avoir de suite en juin 1878.
s M. Crispi et son parti paraissent disposes &
réclamer l'application d'une politique ass<-z
scabreuse. Us veulentque l'Italiedévetoppe ses
armemens et se mette sur un pied formidable,
afin d'être en mesure pour des événemens, à
leur avis, prochains. Garibaldi agit dans'le
même sens, puisqu'il engage tous les Italiens
à s'occuper spécialement du tir à la cible:
conseil dont, par parenthèse, on ne voit
pas que personne ait l'air de tenir compte.
s Il est difficile de comprendre comment
cette politique do préparatifs guerriers pourra
seconcilieravcc les réformes financières récla-
mées par la gauche, et spécialement avec l'abo-
litiondudroit de mouture. L'Allemagne el)e-
môme a beaucoup de peine à faire marcher du
même pied le développement de la prospérité
publique et celui de la force militaire.L'Italie
qui n'est point un pays riche, courrait grand
risque de s'épuiser si la crise nouvelle que
beaucoup de gens prévoient se faisait at-
tendre plusieurs années, comme il est fort
possib)e. Rien n'indique, d'ailleurs, que lapo.
litique recommandée par quelques journaux
avancés soit celle du gouvernement. CMui-ci
même vient de donner un congé anticipé a
une classe de soldats, ce qui démontre que
des événemens prochains ne paraissent pas
probables. <
On commence à se préoccuper un peu
des négociations engagées entre le Vatican et
la cour de Berlin. Je trouve sur ce sujet une
correspondance dans l'Q~o~ et un article
dans l'Italie qui témoignent d'une certaine
préoccupation. Toutefois, le langage des feuil-
les religieuses n'indique pas que ces négo'
dations aient beaucoup de chance d'aboutir.
Elles sont conduites avec un grand mystère'
suivant l'usage invariable de la diplomatie
pontificale.
~Aux élections de Naples, le duc de
San-Donato a succombé; sa liste n'a
obtenu~ que 4,000 voix en moyenne, et
la coalition organisée contre lui en a
réuni plus de 6,000. Il est difdeile de
prévoir ce qui résultera pour la ville de ~a.-
pies de cetto petite révolution municipale.
Au point de vue politique, cet incident aug-
mentera la désorganisation de la gauche dont
le duc de San-Donato et ses amis faisaient `
partie. Le ministère paraît satisfait de la vic-
toire des coalisés, ce qui mettra probable-
ment dans l'Opposition ce qu'on appelle à
Naplea les san-donatistes.
"H.-G.MO~TFERMER.)) »
Mercredi, lEco]e pratique des Hautes
Etudes célébrait le dixième anniversaire de
sa création en onra.nt un banquet à son fon-
dateur, M. Duruy. Le banquet a eu lieu
chez Véfour. Il était présidé par M. Léon
Renier, directeur, ayant à ses côtés MM. Lieu.
viUe, vice-président du conseil municipat et
Gaston Boissier. de l'Académie française-'en
face de lui M. Duruy, M. Alfred Maury, M Du
Me~nil, et M. Rambert, délégué de,)a Suisse et
président de section au jury de l'Exposition
universelle. MM. Michel Bréal, Monod, Desjar-
dins. Carrière, Gaston Paris, tous les maîtres.
de l'Ecole, un grand nombre d'élèves et d'an-
ciens élèves assistaient à cette fête.
Dix ans sont peu de chose dans la vie d'une
institution; mais c'est beaucoup d'avoir fran-
chi heureusement les événemens des dix der-
nières années, malgré les difficultés et l'op-
position que rencontre toute idée nouvelle
Le décret qui institua l'Ecole des Hautes
Etudes date du 28 juillet 1868. L'Ecôie
comprenait deux sections celle des scien-
ces physiques et naturelles et celle des
sciences historiques et pbHoiogiques. Mais sa-
fondation n'était quo le prélude d'une réorga-
nisation de l'enseignenn-nt supérieur qui de-
vait ouvrir des carrières à ses élèves. Un a.n
âpres, M. Duruy cessait d'être ministre et la
réorganisation resta à l'état de projet. La sec-
tion scientifique prit très vite un grand d''<-
T~loppement, au point de perdre un peu. le
sentiment de son origine les sciences don-
nent accès à tout; la tection hist
en .quelque sorte suspendue en l'air, et
elle n'a été soutenue pendant longtemps
que par le dévouement sans bornes et le dés-
intéressement de ses professeurs. Ette a vécu
et elle a prospéré aujourd'hui, les premiers
savans briguent l'honneur d'y enseigner eUe
reçoit des élèves do tous les pays de l'Eu-
rop'e; aussi M. Rambert ~.MI p~ ~ire e~peret.
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