Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-01
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Type : texte texte
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Description : 01 août 1878 01 août 1878
Description : 1878/08/01. 1878/08/01.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARÏS.
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'S'ABû'NNE'
fae dae Pr6tres-Saîn!~Germain-l'Amerrois, U.
'B's'ax'.m'E.ABWMMMaEMnp.? i
y Un M. Six mois. TtOis mou.
Mpànemèns. 80 fr.0 fr..20 ,tr.
PM~ ~fr. 36 &. t8ft.
Les ~bonmemens partent des 1" $t i6 M
chaque mois. mois.
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i~ ~newspaipèrs omce, t7, Gresham street, Cr. P. 0.;
MNB. meutzy, M~vteo et G", ~.Einch laneCorBMl,
.,E. C. L ndon. MM. W.-M. NmKh et )Ben,
t86, Strand, w. C., Londoa.
~.Bru-Miles, à t'0/~
Madeleine, dans les casques et dans tes b~
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A Vtiparaiso (ChiUJ, chez M. Orestes L. Toraero.
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CSÏ S'ABONNB
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dans te Luxembourg, en Turquie,
an Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans KM
régences du Maroc et de la Tunisie
en Chine et au Japon.
t&n moyen d'une valeur payable a Parts on 1'
tMnd~ts-poste, soit internationaux, soit trancM*
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de poste):;
et dans tous les autres pays,
tM t'MYOl d'une Yateur payable a PMM.
POMT~UES ET LITTËMMÈS
<" ij~es Mmomces eont recaett
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PAMS
MERCREDI 51 Jt~LMST
La sëahce d'hier à là Chambre des Com-
munes a été remplie par deux discours,
l'un de lord Sandon et l'autre de M. Glad-
stone. Le gouvernement ayant voulu ré-
pondre à M. Gladstone par l'intermédiaire
de M. Cross, la suite de la discussion a été
remise à jeudi. Le discours de M. Glad-
stone paraît avoir fait une grande im-
pression sur ses amis le télégraphe noua
rapporte en outre qu'il a duré deux
heures et demie, ce qui est peu pour l'ho-
norable orateur et ce qui montre qu'il a
voulu résumer et condenser sa pensée
~afin de lui donner plus de précision et
de vigueur qu'à l'ordinaire. Y est-il
parvenu ? C'est ce que nous saurons
lorsque les journaux anglais nous au-
ront apporté le texte même de cette
.longue harangue. Nous y reviendrons
alors si cela est utile. En atten-
dant, et d'après les résumés qui nous
sont parvenus, nous sommes obligés
'de donner à lord Sandon la palme du bon
.sens, sinon de la rhétorique. Lord Sandon
a jeté un coup d'œil sur l'Europe, sur !es
nations amies de l'Angleterre et capables
de juger avec impartialité, les derniers
actes de sa politique. Il s'est demandé
comment cette politique de lord Beacons-
neld et du marquis de Salisbury était ju-
gée à l'étranger et particulièrement en
France. Il a trouvé partout une adhésion
presque unanime. La récente conversa-
tion de M. Gambetta avec le Correspon-
dant parisien du ~'îKt<~ lui a servi d'argu-
ment; Non pas que M. Gambetta, ni que
reparti républicain en France ait tout
approuvé dans la conduite de l'Angle-
terre, la forme et le fond, le moyen
et la nn; mais, au total, il a fallu re-
connaître ce qu'il y avait dans cette
conduite de ferme, de sage et de conforme
à l'intérêt général. Toutes réserves faites
sur certains points de détail, les hommes
et les journaux qui ne sont pas aveu-
glés chez nous par l'esprit de parti le plus
étroit se sont à peu près tous rangés à la
politique anglaise.
M. Gladstone fait donc fausse route
lorsqu'il cherche à exciter contre son
pays les susceptibilités du nôtre. Il
n'y réussira pas. Il a rappelé, en les
enveniinajit les griefs que nous
avons énumérês nous-mêmes, et par
exemple l'attitude de l'Angleterre à notre
~o'ard lors de; l'annexion de Nice et de la
Savoie. Nous n'avons rien oublié, mais
nous faisons ici de la politique et non
pas du sentiment. Nous calculons,
nous pesons froidement nos intérêts
et ceux des autres, et nous parlons, nous
agissons en conséquence de ces calculs.
C'est pourquoi nous sommes heureux que
"le gouvernement anglais ait' été dirigé
pendant ces derniers, mois par lord Bëa-
consûeld et non pas par M. Gladstone.
«:Le ministère, a dit ce dernier, doit
éprouver quelque nonte lorsqu'il exa-
D mine le résultat obtenu, et qu'il se
B rend compte'dë ce qu'on aurait pu ôb-
tenir sans~tant de sang versé il y a
N deux ans, s'il ne s'était pas séparé de
H la Russiecomme il l'a iait. Si le mi-
nistère ressent, en effet, la honte que
Gladstone. Veut'Iut infliger,, c'est qu'il
jest fort tendre à l'intimidation. La politi-
que "de M. Gladstone consistàit.il faut
bien le croire puisqu'il l'assure, à s'en-
tendre avec la Russie et à marcher
.accord .avec elle? Etrange politique
J~. Gladstope, imagine-t-il .sérieusement
que cette espèce d'églogue àdeux interlo-
cuteurs l'Angleterre et la Russie .s'api-
toyant l'une après l'autre sur les malheurs
des Bulgares et des autres chrétiens d'O-
rient se serait terminée par un
accord parfait? Nous comprenons dans
une certaine mesure que M. le duc De-
càzea ait pu croire que là France et
la. Russie étaient faites l'une pour l'au-
tre et qu'un sentiment commun devait
tps diriger jusqu'au bout; mais de.la
part de M. Gladstone, de la part d'un
''Anglais, la simplicité d'une telle illusion
dépasse vraiment les bornes permises.
Bi~n ~'ëst plus Mhgulier que le spec-
tacle. que .nous donnent .en ce. moment
ces deux hommes, lord Beaconsneld
et M. Gl~dstoue l'un ayant écrit dés~ro-
maDS, se croit dispensé d'en faire, il a
soulagé spn imagination sur le papier;
l'autre, qui a passé sa vie dans l'économie
politique et dans la préoccupation des
intérêts matées, se livre sûr ses vieux
jours au mysticisme ~théologique. aux
conceptions humanitaires et. à la di-
plomatie- fantaisiste. Comment se 6M',
après cela, aux apparences les mieux
établies? M. Gladstone, s'il avait été mi-
nistre pendant la crise d'Orient, auMt.
~.donc noué un roman sentimental avec la
Russie. Quelle qu'eût été, pomme dit Aï-
geste, « la beauté du fait M, nous ne som-
mes pas fâchés de ne l'avoir pas vu. Nous
savons au reste puisque M, Gladstone
rappelle ~si volontiers le passé, c& que
nous ont coûté les faiblesses de l'Angleterre
pour la Russie. M. Gladstone était .pre-
mier ministre en 1870-71. Après nos dé-
faites, lorsque~ nous ayons cherché un
appui en Europe, lorsque.M. Thiers a en-
trepris ce voyage si généreux et si vain
dont la postérité lui tiendra compte, où
a-t-il été d'abord?' En Angleterre. Et
qu'y a-t-il trouvé? L'égoïsme lé plus
froid et le plus imprévoyant. On l'aYbien
su à Saint Pétersbourg. Et lorsque
M. Thiërs s'est présenté dans la capitale de
la Russie, qu'y a-t-il trouvé? L'accueil le
plus parfait et le plus aimable, mais une
résolution très arrêtée de ne rien faire
en notre faveur, puisque l'Angleterre, qui
seule aurait pu rompre la ligne des neutres,
s'abstenait obstinément. Enfin, quel a été
le résultat? Pour nous, une chute pro-
fonde pour l'Angleterre, qui ne.s'est pas
séparée alors de la Russie, la dénoncia-
tion du traité de Paris et de la clause re-
lative à la mer Noire. Voilà donc la, poli-
tique de M. Gladstone C'est le « laisser-
faire » des économistes appliqué à la di-
plomatie. Nous Savons aucun motif d'en
souhaiter le triomphe.
Quant aux argumens développés par
l'orateur, nous n'en dirons rien ils
sont connus, débattus, réfutés depuis
.longtemps déjà. Non pas que M. Glad-
stone ait-toujours été dans le faux et
qu'il ait eu tort sur tous les points il
a parlé fort bien de la Grèce, il a critiqué
ingénieusement les procédés diplomati-
ques de ses adversaires, il a fait ressortir
habilement les charges dont le fardeau
allait être imposé à l'Angleterre sans qu'elle
l'eût préalablement accepté. Tout cela est
de la bonne discussion. M. Gladstone est, à
coup sûr, un homme de 'grand mérite
nous n'avons garde de le contester: mais:
plus un esprit est vigoureux et puis-
sant, plus il est regrettable de le voir
s'égarer dans le sophisme. Après ce
discours, on peut dire que la discussion est
épuisée dans la Chambre des Communes,
au moins du côté de l'Opposition. Le
gouvernement répondra et si le débat
continue encore, il perdra beaucoup de
son importance. Nous l'avons dit d'ail-
leurs, c'est un débat de pure parade, et
le dénoûment seul a de l'intérêt. L'opinion
est faite en Angleterre comme en Europe.
La joute, le combat violent entre deux
hommes tels que lord Beaconsneld et
M. Gladstone peut ainuser la mali-
gnité, mais au fond riemi'cst plus triste.
M. Gladstone a écrit à lord Beacons-
neld pour lui demander la liste des inju-
res qu'il a proférées à son adresse. Celui-
ci a répondu qu'il était très occupé, mais
qu'il ferait faire des recherches. Si la lutte
se prolonge, lord Beacons6eld mettra de
son bord non seulement les gens sensés,
mais les rieurs, car il a de l'esprit, de la
gaîté et de la verve. M. Gladstone n'a que
du talent et un'gros appareil d'une logique
bdnheàt6ut*faire.
`
Une dépêche d'Alger nous a. déjà an-
noncé le K scandale ') qui vient d'avoir
lieu dans cette ville., On n'a pas oublié
l'aSaire Bastien et les surprenantes péri-
péties qu'elle'a'tràversées.Za. F~c ~J-
ger a été condamnée avec une rigueur sans
précédent pour avoir écrit sur M. Bastien
ce quenpus avions écrit nous-mêmes, ce
que tout le monde sait à Sain t-Omer~ce qui
a été dans tousiesjournauxilyaneufans,
ce qui est enfin un fait'de notoriété publi-
que. Il est vrai que M. Bastien a été déclaré
non coupablepar la Cour de cassation il à
un bon billet qui le rend, en droit écrit,
blanc .comme les neiges d'antan. Désor-
~mais, son innocence doit ,étre respectée
à régal des plus respectables. Mais, avant
l'arrêt convaincant de la Cour de cassa-
tion, on pouvait s'y tromper. Ze F~c
~A~iM* s'y était trompée comme tout le:
monde, mais elle a été frappée comme .per-
sonne, Accusée de diffamation, elle a été
condamnée par défaut et pourquoi
avait-elle fait défaut? Pour donner à ses
témoins le temps d'arriver. La-Cour avait
refusé d'accorder ce temps indispensa-
ble-, il a bien fallu recourir aux .dé-
lais de la procédure. On sait que,
'lorsqu'il s'agit de diSamationi, la..bonne
ou la mauvaise foi importe beaucoup.
La ]F~M' se.proposait d'établir sa
bonne foi; rien de pi us, rien de moins.
Quels étaient ces témoins? C'était d'abord
M. Martel, l'un des hommes les~plûs es-
timés de France pour sa loyauté à toute
épreuve. Nul n'a connu M. Martel sans
avoir été frappé du caractère de franchise
honnête et souvent hardi, qui est en 'lui
si fortement inarqué. De' plus, M. Martel
.n'est, pas le premier venu il est un des vété-
rans de nos Assemblées parlementaires,
aujourd'hui sénateur, hier ministre de la
justice. A côté de lui était M. Bozérian,
Tion pas comme ténioin, bien qu'il aurait
peut-être pu l'être, mais comme avocat de
Fï~. M. Bozérian est un de nos meilleurs
avocats, il est sénateur il jouit largement
de l'estime publique. Venaient ensuite des
hommes plus modestes, mais également
honorables, M. Leturgie, M. Poillion,
M. Legrand, qui tous sont bien connus à
Saint-Omer et y ont bien connu aussi
M. Bastien. Cette' évocation d'un passé
déjà .lointain a produit sur lui et sur ses
amis une vive irritation~ Quant à la Cour
d~Iger, il ne nous appartient pas d'ana-
lyser les sentimens auxquels elle a obéi,
mais en voici le résultat elle a re-
fusé dfent.cndre les témoins de F~M/
M. Martel, M. Legrand, M. Poillion,
hommes âgés, venus de si loin pour
obéir à leur conscience et à l'appel d'un
accusé, ont trouvé porte close a leur
arrivée. Tout Alger les a vus et les a
entendus. Une foule immense les a ac-
compagnés au port lorsqu'ils se sont
embarqués. La Cour seule a refusé
de les laisser parler. Bien plus un
avocat quelconque et jusqu'ici peu'connu
les a injuriés en pleine audience et a
qualifié d* « indigne de déposer un
homme comme M. Martel. Le président a
laissé dire.. Nous nous rappelons qu'un
ministre du 1G mai, à la tribune du
Sénat, avait déjà qualifié d' « indigne H
un document révélé par M. Martel.
Il avait été rappelé aux convenances par
M. le duc d'Audinret-Pasquier. Certes, les
avocatsdoiventavoirunegrande liberté de
langage, une liberté ultra-parlementaire
mais à une condition, c'est que, si l'at-
taque est libre, la déiense le soit aussi.
Elle ne l'a pas été à Alger. M, Bozé-
rjan, parune lettre que nous publions
plus loin, a déclaré qu'il lui était im-
possible d'exercer son ministère dans
des conditions semblables. L'indignation
a été profonde dans notre colonie; nous
ne doutons pas qu'elle ne le soit encore
plus en France. `
BOURSE PE PARIS
CMtmre te 30. te 31. BMMwe. B&i«to.
S 0/0
Comptant. 76 8S. 77.15.
Fin cour. 7690. T7.1U.
SC/O)
Amortissable..
Comptant.8425. 84M.2S.
Fin cour. 84'20. 8375.45.
4H./eW/0"
ComptanHO'7'?5.t07M.23.~
&0/0'
Compt.}LntH37S.7.H39"15
Fincour.ii3'!21/2il395.221/2
~jmmm BpuMB Du son.
Emprunt ? 0/0. H4 fr. iû, tS, os, it 1/4.
30/0. ~fr.10,1!]..
K 0/0 turc. iS fr., 1S i'r. n t/2,1!
Banque ottomane.. SIS fr., Ml û' SIS fr.
Ottomane 1873. 87 fr., 89 fr., 88 tr. 73.
R~yptiennes 6 0/C.. 268 fr. 12, 269 fr. 37.
Russe. 863/4.
Nous recevons de hoscorrespondans les
dépêches.suivantes:.
«Berlin, le 30 juillet, minuit.
r Auj ourd'hui ont en lieu les élections pt'ur
le Parlement allemand. A Berlin, les candidats
progressistes l'emportent dans cinq des six
circonscriptions électorales. Dans la 4~ cir-
conscription, le candidat socialiste Fritsche
a obtenu~20,133voix; lecandidat progressiste
Zelle, 16,747, et le ministre de l'instruction
publique et des cultes, docteur Fdlk, 2,998.
Dans cette circonscription il y aura,donc un
second scrutin. Anx élections de janvier 1877.
le chiure des voix socialistes à Berlin montait
A 32,000 il s'est élevé aujourd'hui à -S4,000.
Jamais la.population berlinoise n'avait montré
.pareil empressement autour des urnes. N
T On ne connaît encore qu'imparfaitement
'le résultat dès élections le point capital est
;que, selon toute vraisemblance, il n'y aura
gnero que deux ou trois, socialistes réélus sur
les douze qui faisaient partie de 'l'ancien
Reichstag. bien que le nombre des'voix~so-
cialistes ait augmenté. It est probable~que
.dans les scrutins de ballottage les consérva-
!teurs s'uniront aux libéraux contre le candi-
dat socialiste. Ju.squ'ici.on' ne connait qu'un
seul socialiste réélu, c'es,t M. Bracke, dans le
cercle de Glauchau. >
e Quant aux autres partis, les .conjectures
faitesdernièrementsemblentse connrmer': les
i nationaux-libéraux perdrpnt,un,petit nombre
de sièges dont' bénéucieront les conserva-
teurs, et l~s progressistes seront réélus.
a Les entrevues du none& apostolique Ma-
.selia et du prince de Bismarck occupent .for-
tement les esprits et l'on-parle 'du rôle qui.
.peut être réservé' la fraction du centre dans
le prochain Reichstag.
Voici dans quelles proportions le nombre
des voix socialistes s'ash a.ccm à Berlin' de-
puis onze ans :Ily avait, [aux élections de
1867, 69 voix sociaiistes;~ ~n 1871,' i,961 en
1874, 11,971; en M77, 31,329, et, cette année,
il y en a 86,336.)) a' i
TMMgrapMe ~tftv~e T
~J H-.
iS~rvIce télégMptuqut de Fagenct H&TM.}
E.issmgcn,le3t']uill8t.
Mgr Masella. nonce apostolique,, est'arrivé
ici, venant de Munich. et a ,déjà été reçu plu-
sieurs fois par le prince de Bismarck.'
-Berlin, le 31 juillet.
Les libéraux-nationaux ont triomphé aux élec-
tions pour le Parlement dans,Ie.du.che de Bruns-
wick, ains! qu'a Nureinb'erg et"a Gressen. On a
rééiu à Essear, Dusseldorf,' Crefeld et Wurzboujg
les anciens députés catholiques. H y a ballottage
a Dresde, Mayence/Darmstadt, '~olingen et
Hagen. -Berlin,le3t juillet.. `
Berlin,,Ie 31 juillet.
Le prince impérial a ratine aÏuourd'hui le traité
de Berlin. L'échange des ratincations aura lieu
ioisamedi. "T
Vienne, le 31 juUi.et, soir.
La Co~~OM~<:ae~ ~oM~M publie .'la. dépêche.
suivante de Serajewo:
<: Le commandant militaire HaOz Pacha a. été
ramené prisonnier a Serajewo, ainsi que Ma~har
Pacha, dont la maison a étê'pillée.
& Actueiietnent.iln'y a de communication té-
légraphique qu'entre la forteresse "Me Serajewo et
t a 11 tqi Uneo »
Constantmopîe.~ u Bucharest,le~3l juillet.
Le H* corps d'armée russe, ac~eUementeit
Roumanie, a comfnenco son mouYement de re-t
traite sur la Russie et la Bessarabie.. 1
Une pluie d'insectes est tombée la nuit dernière..
Rome, le 31 juillet, 10 h. 20 m. matin.
Dans plusieurs viUes ou des meetings avaient
été organisés pour r.7ïf:~M!:tM'<'contremandés.
Londres,Ie3ljUtHet.
La reine a remis hier au. marquis de Satisbury~
à0sborne,les in~gnesde rOrdre de;Ia Jarre-
tière.
M. Gennadius, ministre de Grèce a Londres,.
estderetpurà.son poste.
On télégraphie de Berlin au S~~sr<%
Convention semblabte à la convention anglo-tur-~
que sera conctue entre l'Autriche et,"la Porte. >
D'après une dépecne du jOe~y .~MM, le bruit,.
court à Vienne que les Turcs refusent d'évacuer;
Varna, à moins que les troupes; russes ne se reti-
rent à une distance de quarante-huit heures de
Constantinopte.
On télégraphie de Viennent ~MM que tout le
i3* corps d'armée est actuellement sur la rive
bosniaque de la Save. H doit avancer .directement
sur Serajewo, où il se rencontrera le 16 août avec
la division de Datmatie. L'occupation sera alors
complète.
Au premier abord on n'a vu en France
que le côté brillant de la convention an-
'glo-turque. La possession par l'Angleterre
d'une nouvelle île admirablement placée
dans le triangle formé par l'Asie-Mineure,
la Syrie et l'Egypte, a fait un peu perdre
de vue les engagemens considérables que
prenait la Grande-Bretagne relativement
à la partie asiatique de l'empire ottoman.
Il serait tout à fait injuste de dire que
l'Angleterre ait fait un contrat léonin. Sa
situation nouvelle va lui imposer de
lourds sacrifices, et si l'on faisait une ba-
lance financière entre les pertes et les
gains qu'elle retirera de la convention
récente, certainement la balance serait
;du côté des pertes mais il est des mo-
'mens où les nations comme les hommes
doivent savoir s'exposer à de grands ris-
ques et consentir à de grosses dépenses.
Que deviendra sous le contrôle anglais
l'empire asiatique du Sultan? Nous ne
parlons pas ici de l'île de Chypre qui va
se trouver directement soumise à l'auto-
rité de la Grande-Bretagne. L'île de Chypre
est un territoire restreint, grand à peu
près comme deux de nos départemens.
En quatre ou cinq ans, à coup sûr, la
face de cette île sera complétement modi-
fiée, et ce n'est pas de ce côté que les sa-
crifices seront très considérables. Avec
quelques dizaines de millions on aura
créé un port, des routes et même des che-
mins de fer; ce sera là un jeu pour la
puissance financière britannique. La sé-
curité, la bonne justice feront le reste.
Les terres, disait Montesquieu, sont cul-
tivées en raison de la liberté des habitans
le pavillon de l'Angleterre assure à tous
les pays où il flotte la liberté civile, la li-
berté industrielle et la liberté commer-
ciale c'en est assez, quand il y a quelques
ressources naturelles, pour produire une
rapide prospérité. L'Angleterre ne manque
pas non plus de colons et de touristes,
et il est assez probable que les uns et les
autres apprendront bientôt la route de
l'île de Chypre. C'est donc là un nouveau
territoire qui va revenir à- la vie toutes
les nations méditerranéennes y gagne-
ront, pour peu qu'elles le veuillent.. Ce
sera une nouvelle station maritime, un
nouveau marché; les Anglais sans doute
ne s'y rendront pas seuls, .nous sommes
s);$-s qu[e les Italiens et les Grecs y afûue-
ront Dieu veuille que. les navh-esfran-
çaiss'y dirigent aussi! =
Du'côté de Chypre, teut sera. bénéfice
pour'la civilisation générale. Que se pas-
sera-t-il, dans la partie asiatique ûe l'em-
pire ottoman ? Ici,' la question est 'plus
coOipliqù'ée, et la réponse plus difncile.
Déjà, la Po,rte promet de faire appel à
tous les capitaux européens, de leur of-
frir toutes les garanties, de leur concéder
des chemins de fer, l'exploitation de fo-
rêts et de mines. 11 ne manque pas d'es-
prits ardens qui voient'immédiatement
s'accomplir toute une transformation de
la Turquie d'Asie. Le paradis terrestre va
renaître dans cette contrée ce sera le
cha~ip'favori de .l'esprit .il'en~reprise eu-
ropéen. 11 y a quelques jours, ne disser-
tait-on pas au Troca.déi'0. sur le fameux
chemin de fer de la vallée de l'Ëuphrate,
mettant, par des embranchemens et des
ûomplémens, l'Inde en communication di-
recte avec Calais, et un jour, quand le
~innel sous-marin sera fait, avec Londres
tnême? `t
&Toutes ces perspectives,'croyons-nous.
aj&ntun peu trop,brillantes;, pour que ces
grands changemens s'accomplissent, il
faudra bien plus de temps qu'on ne le
~nse; il faudrait surtout une paix qui
fût pas interrompue pendant une lon-
i&e série d'années. `
~Certes, en garantissant l'empire otto-
~a d'Asie, l'Angleterre s'est implicite-
!~nt attribué un droit de contrôle géné-
Jgt sur l'administration du pays. Quand
~promet, de secourir un faible voisin,
déverser pour lui son sang et des mil-
Hards, on a quelque droit d'exiger que ce
voisin, par sa maladresse', ou son intem-
pérance, ne'compromette pas lui-même
sécurité'et sa puissance:~ L'Angleterre
t~donc devenue non seulement le con-
seiller naturel et attitré, mais en quelque
socte ? curateur de la Turquie d'Asie. Il
n'a nul ~oute qu'elle n'intervienne par
ses ~vis, qu'elle ne surveille les pachas,
qu'elle ne se fasse dans une certaine me-
sure le redresseur Jdes-toris..Cette tâche,
toutefois, est toujours' difficile~ exécuter
avecefticacité. Un conseil judiciaire em-~
pêche rarement un mineur de se ruiner
complètement', pour peu que ce mineur
soit persévérant et habile dans ses goûts
ruineux. Or, l'Angleterre n'aura pas les
pouvoirs précis, déiinis d'un conseil ju-
diciaire. Sa voix sera certainement, écou-
tée à la Porte, mais avec toutes lesteujs, tous les faux-fuyans qui compo-
sent le fond.de la politique orientale. Il y
a donc un p eu de précipitation à croire
que la Turquie d'Asie va subitement se
transformer.
Il faut espérer sans doute que les con-
seils de l'Angleterre et aussi les leçons
des derniers événemens amèneront, la
Porte à une administration plus régulière
mais ce n'est qu'à la longue que se fera
sentir l'effet de meilleurs procédés admi-
nistr&tifs. Dans un pays où depuis plu-
sieurs siècles on n'a rien consacré en
œuvres d'utilité générale, où tout est à
créer, les routes et même les chemins les
plus élémentaires, les grandes entreprises
ne peuvent que très lentement se dévei-
lopper. Le budget de la Turquie lui lais'-
sera bien peu de fonds disponibles pour
des travaux publics. Il ne suffit pas de
dire on concédera des mines, on concé-
dera des chemins de fer; il faut encore
que ces mines, en les supposant bonnes,
soient accessibles, et que ces chemins de
fer, en les considérant comme exécuta-
bles, présentent quelque chance de trafic.
L'Angleterre pourra bien, si le Parlement 1t
s'y prête, subventionner ou garantir une
ou deux grandes entreprises mais elle ne
se substituera certainement pas au gou-
vernement indigène pour faire les immen-
ses sacrifices pécuniaires qu'exigerait la
mise en bon état de toute la Turquie
d'Asie.
Parmi les entreprises dont on a parlé,
et qui sont le plus naturellement indi-
quées pour une prochaine exécution, on
a cité le chemin de fer reliant l'Inde au
réseau européen. C'est là, certes, un tra-
vail qui se fera un jour, bientôt peut-être,
puisque ce n'est qu'une affaire de capi-
taux. Mais, quoi qu'en aient dit quelques
enthousiastes, les capitaux engagés dans
la'construction d'une aussi grande œuvre
ne trouveraient, durant de longues an-
nées, aucune espèce de rémunération
dans le trafic de la voie ferrée. Ce trafic
serait insignifiant jusqu'à ce que la Tur-
quie d'Asie ait été vivifiée, ce qui deman-
dera toujours bien un quart de siècle.
Il a été fait~sur le produit de ce chemin
de fer asiatique, des calculs qui ne sup-
portent pas l'examen. On s'est appuyé,
sans les avoir suffisamment examinées et
analysées, sur les statistiques du canal
de Suez, et on a tiré des conclusions tout
à fait fausses. Il passe, à l'heure actuelle,
par le canal de Suez, environ 80,000 passa-
gers par an; ce nombre s'accroît chaque
année de quelques milliers. On peut comp-
ter, disent quelques personnes, sur une
centaine de mille passagers dans quelques
années. Or, lorsque sera fait le chemin de
fer reliant l'Europe aux Indes, est-ce que
tous ces passagers ne préféreront pas la
ligne ferrée, qui ne leur demandera que
onze ou douze jours de voyage, à la voie
de mer qui exige un mois? A tl c, par
kilomètre, ces 100~00 passagers produi-
ront une recette kilométrique ,deH,000 fr.;
supposons que le trafic des marchandises ,s
ddnne~autaht, et voila' déjà ~000 ft-de
revenu.brut,;ce'qui permettrait de rému-
nérer'le capital si la ligne .avait été très
économiquement construite et si les frais
d'exploitation' étaient très modiques.
Nous sommes désolédejeter une douche
glacée sur cet .enthousiasme mais tous
ces calculs sont décevans. Sur les
80,000 passagers qui passent actuellement
par l'isthme de Suez, IL n'y en aurait'as-
surément' pas le quart, 'et' probablement
pas le'dixième qui prendrait le chemin de
fer asiatique. D'abord, sur les 80,000 pas-
sagers de. Suez, il y en ,a,un grand nombre
qui vont non aux Indes, mais à Java,'aux
Philippines, à là Réunion ou à Maurice,
en Australie, à Ceyian, dans la 'presqu'île
de Malacca, en Chine, ou au Japon; il est
certain que tous ceux-là continueraient à
passer par Suez. En second lieu, sur les
80,000 passagers de la voie actuelle, il y a
environ 3~000 'soldats, anglais, -français
hollandais et. espagnols se ngure-t-dn.
ces soldats transportés en train express à
raison/de II c. par kilomètre, ce qui,
pour 7,000 kilomètres, ferait environ
800 fr. pa~homme, non compris la nourri-
ture ? En troisième lieu, un voyage en che-
min de fer de~onze ou douze jours sans dis-
continuité, à travers des pays brûlans, est
encore'plus pénible pour beaucoup de'
personnes qu'un' voyage de .vingt-sept
jours sur un bon bateau où du moins on
peut se mouvoir.' Actuellement, les neuf
dixièmes des,passagers anglais qui vont
aux Indes s'embarquent directement à
Southampton, au lieu de traverser le
continent en chemin de fer jusqu'à Brin-
dM. De .même, ce.qui est plus curieux, là
plupart des Anglais qui vont à Gibraltar
ou en reviennent, pour affaire de service,
prennent~la voie de mer etnou paâ la
voie ferrée qui~cependant, depuis'Calais,'
est cqntin.ue~j usqu'au pied de Gibraltar. ~`
Tous ces calculs pour le transport des
voyageurs des Indes en Europe parle
Central asiatique ou l'Ouest asiatique
sont donc très exagérés, Ils~ s~ntencore
plus pour le transport, des~marchandises.
Un trajet de 7,000 kilomètres en chemin
de fer, à 4 .c~ 'par kilomètre,, ce'qui
est un taux excessivement bas, fait reve-
nir à 280 fr. le prix de transport delà
tonne de marchandise; or, actuellement,
il n'en coûte que 35 ou 40 fr., au maxi-
mum M fr., pour faii'e venir, par le. canal
d& Sue~ une tonne de coton, de blé ou de
riz de Bombay à Liverpool.
Nous nous sommes 'arrêté un instant
sur une des entreprises les .plus "im-
portantes que l'on projette dans. la
Turquie d'Asie, parce qu'il est utile
de détruire les illusions auxquelles sont
enclins beaucoup d'esprits. A l'heure
actuelle, tous'-cés grands travaux seraient
d'une médiocre 'utilité commerciale
quant à l'utilité stratégique~ nous ne
pensons pas non plus qu'immédiatement
elle soit fort grande. Au lieu de se lancer
dans des œuvres aussi gigantesques qui `
seraient prématurées, il importerait beau-
coup plus de vivifier la Turquie d'Asie
par une bonne administration intérieure,
par une bonne justice, et par quelques tra-
vaux publics plus modestes, comme 'un ré-
seaupraticablederoutesetquelquespetites
lignes de chemins de fer reliant à la côte
les villes principales de l'intérieur. Tout
cela déjà coûtera fort cher et est beau-
coup plus pressé qu'une grande voie fer-
rée en vue d'un transit qui d'ici à long-
temps ne se laissera pas détourner du
canal de Suez.
Qu'elle commandite ou non ces entre-
prises asiatiques, l'Angleterre se verra.
imposer, par la convention qu'elle a faite
avec la Turquie, une très grande augmen-
tation de ses dépenses ordinaires. Comme
elle tiendra à honneur que la garantie
qu'elle a accordée àla Turquie d'Asie soit
effective aux heures de péril, il lui faudra.
dévelqpper son état militaire. On a dit
qu'elle n'aurait le choix qu'entre l'établis-
sement de la conscription chez elle et la
création d'une grande armée indienne
destinée au service à l'extérieur; c'est as-
surément pour la seconde alternative que
se prononcera la-Grande-Bretagne.
L'Angleterre trouvera aux Indes autant
de recrues qu'elle en voudra; mais il fau-
dra les payer, les équiper, les transporter,
ce qui n'est pas une modique dépense.
Ce n'est pas au budget besoigneux et pres-
que épuisé de l'Inde que la Grande-Bre-
tagne pourra inscrire ces crédits nou-
veaux ou accrus; ce serait, d'ailleurs,
une injustice. On suppute que la conven-
tion anglo-turque imposera à l'Angleterre `
un sacrifice annuel de 200 ou 300 millions
par an ces chiffres ne nous semblent pas
exagérés, mais ils ne nous alarment point
sur les finances britanniques.
Si l'Angleterre le voulait, ce n'est pas
200 ou 300 millions qu'elle se procurerait
annuellement sans plier sous le faix, c'est
1 milliard, oui milliard 1/2 en plus de
ses recettes actuelles même alors, elle ne
serait guère plus chargée que la France
d'aujourd'hui, et elle le serait beaucoup
moins que l'Angleterre du commencement
de ce siècle.
Le budget anglais n'atteint pas tout à
fait 2 milliards de francs; il s'élevait, en
1876-77, à 78,565,036 livres sterling, soit
1 milliard 96H millions de francs environ;
c'est à peu près 800 millions de francs de
moins que le nôtre, et l'Angleterre est
plus riche que nous. L'impôt sur le re- `
venu est à un taux insignifiant il était à
3 pence par livre sterling, soit àlfr.
23 c. par 100 fr. en 1876-77, et à ce taux
modique, avec des exemptions de toutes
sortes~, il produisait 132 millions de
francs; en le portant à 2 1/2 0/0, ce qui
est encore bien peu, on obtiendrait donc,
d'une manière.permanente, 120 ou 130
millions de.plus que pendant la dernière
année normale.
En fait de contributions indirectes, les
Anglais n'ont guère que des taxes sur
les boissons et ~ir le tabac. La taxe sur
le sucre a été abolie depuis 1874, ~et ce-
pendant elle produisait, il y a seize ans,
160 millions de francs; au même taux w
elle donnerait aujourd'hui 220 ou 2SO mil~
lions.. Les droits sur le thé ont été aussi
réduits de moitié en 1864 et en 1866. Si on
les rétablissait au taux de 1863, on aurait
un surcroît de revenu de 7.S millions de
francs.
Rien neseia.donc plus facile & nos voi-.
sins que de trouver, s'ils le veulent, un ac-
croissement-de.revenu de 200 ou 300 mil- ·
lions par année; pour y parvenir, ils n'au-
ront besoin de rétablir aucune taxe pré-
judiciable à l'industrie et ils resteront en-
core, après ce remaniement, le'pëuple le
plu& faiblement taxé du monde.. Mais,la.
prospérité do~tt ils ont joui depuis 1&15 a
un peu gâté les Anglais et ne les a gaè.re
disposés à supporter de gros'budgets.
Aussi pensons-nous qu'ils n'augmenteront
leurs dépenses~ que. dans là proportion.
absolument indispensable pour être eh
état de maintenir les engagemens qu'ils
ont pris dans la convention~anglo-turque
.mais que, l'Etat Sanglais se gardera bien'Mt~
semer ,à Mégère,'comme beaucoup de~
personnes s'y attendent, les millions ou.
les mUlisn'ds dans la Turquie d'Asie.
~PAUl.LEROY-BEAuÙEU.
On nous écrit de Madrid, le 28 juillet
a Lundi dernier, la célèbre cause dite du
général Prim a~étéappelée devant le tribunal
de première.instance du district du Congrès.
après une instruction qui a duré huit ans et
qui n'a abouti à aucun résultat, malgré les
volumineux* dossiers dont elle se compose.
Le ministère public ,,dans un cou~ réquisi-
toire', a abandonné l'accusation contre le seul
prévenu qui. reste encore en prison, et a de-
mahdé'sa mise~en liberté.'Après ce réquisi-
toiré,*le prévenu "a manifesté l'intention de
parler'et a déclaré qu'en '!873ii s'était en-
gagé à faire'd'importantes révélations, pourvu
qu'on* lui donnâM'assurance qu'il serait à l'a-
bri de tout danger personnel, et que de nou-
veau il .prenait l'engagement, en présence
du tribunal et du public, si on le transpor-
tait* dans une prison sûre où il pourrait se
considérer 'comme suffisamment protégé, de'
faire ces révélations et de présenter toutes les
preuves nécessaires pour qu'on puisse dé-
couvrir et punir les véritables assassins du
général Prim. Le juge ne l'a pas laissé conti-
nuer et lui a fait remarquer que le moment
JEM F AMT
JEtiN i" AMT
~im
'S'ABû'NNE'
fae dae Pr6tres-Saîn!~Germain-l'Amerrois, U.
'B's'ax'.m'E.ABWMMMaEMnp.? i
y Un M. Six mois. TtOis mou.
Mpànemèns. 80 fr.0 fr..20 ,tr.
PM~ ~fr. 36 &. t8ft.
Les ~bonmemens partent des 1" $t i6 M
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régences du Maroc et de la Tunisie
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t&n moyen d'une valeur payable a Parts on 1'
tMnd~ts-poste, soit internationaux, soit trancM*
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de poste):;
et dans tous les autres pays,
tM t'MYOl d'une Yateur payable a PMM.
POMT~UES ET LITTËMMÈS
<" ij~es Mmomces eont recaett
<,placedtta;'Bo
tH
PAMS
MERCREDI 51 Jt~LMST
La sëahce d'hier à là Chambre des Com-
munes a été remplie par deux discours,
l'un de lord Sandon et l'autre de M. Glad-
stone. Le gouvernement ayant voulu ré-
pondre à M. Gladstone par l'intermédiaire
de M. Cross, la suite de la discussion a été
remise à jeudi. Le discours de M. Glad-
stone paraît avoir fait une grande im-
pression sur ses amis le télégraphe noua
rapporte en outre qu'il a duré deux
heures et demie, ce qui est peu pour l'ho-
norable orateur et ce qui montre qu'il a
voulu résumer et condenser sa pensée
~afin de lui donner plus de précision et
de vigueur qu'à l'ordinaire. Y est-il
parvenu ? C'est ce que nous saurons
lorsque les journaux anglais nous au-
ront apporté le texte même de cette
.longue harangue. Nous y reviendrons
alors si cela est utile. En atten-
dant, et d'après les résumés qui nous
sont parvenus, nous sommes obligés
'de donner à lord Sandon la palme du bon
.sens, sinon de la rhétorique. Lord Sandon
a jeté un coup d'œil sur l'Europe, sur !es
nations amies de l'Angleterre et capables
de juger avec impartialité, les derniers
actes de sa politique. Il s'est demandé
comment cette politique de lord Beacons-
neld et du marquis de Salisbury était ju-
gée à l'étranger et particulièrement en
France. Il a trouvé partout une adhésion
presque unanime. La récente conversa-
tion de M. Gambetta avec le Correspon-
dant parisien du ~'îKt<~ lui a servi d'argu-
ment; Non pas que M. Gambetta, ni que
reparti républicain en France ait tout
approuvé dans la conduite de l'Angle-
terre, la forme et le fond, le moyen
et la nn; mais, au total, il a fallu re-
connaître ce qu'il y avait dans cette
conduite de ferme, de sage et de conforme
à l'intérêt général. Toutes réserves faites
sur certains points de détail, les hommes
et les journaux qui ne sont pas aveu-
glés chez nous par l'esprit de parti le plus
étroit se sont à peu près tous rangés à la
politique anglaise.
M. Gladstone fait donc fausse route
lorsqu'il cherche à exciter contre son
pays les susceptibilités du nôtre. Il
n'y réussira pas. Il a rappelé, en les
enveniinajit les griefs que nous
avons énumérês nous-mêmes, et par
exemple l'attitude de l'Angleterre à notre
~o'ard lors de; l'annexion de Nice et de la
Savoie. Nous n'avons rien oublié, mais
nous faisons ici de la politique et non
pas du sentiment. Nous calculons,
nous pesons froidement nos intérêts
et ceux des autres, et nous parlons, nous
agissons en conséquence de ces calculs.
C'est pourquoi nous sommes heureux que
"le gouvernement anglais ait' été dirigé
pendant ces derniers, mois par lord Bëa-
consûeld et non pas par M. Gladstone.
«:Le ministère, a dit ce dernier, doit
éprouver quelque nonte lorsqu'il exa-
D mine le résultat obtenu, et qu'il se
B rend compte'dë ce qu'on aurait pu ôb-
tenir sans~tant de sang versé il y a
N deux ans, s'il ne s'était pas séparé de
H la Russiecomme il l'a iait. Si le mi-
nistère ressent, en effet, la honte que
Gladstone. Veut'Iut infliger,, c'est qu'il
jest fort tendre à l'intimidation. La politi-
que "de M. Gladstone consistàit.il faut
bien le croire puisqu'il l'assure, à s'en-
tendre avec la Russie et à marcher
.accord .avec elle? Etrange politique
J~. Gladstope, imagine-t-il .sérieusement
que cette espèce d'églogue àdeux interlo-
cuteurs l'Angleterre et la Russie .s'api-
toyant l'une après l'autre sur les malheurs
des Bulgares et des autres chrétiens d'O-
rient se serait terminée par un
accord parfait? Nous comprenons dans
une certaine mesure que M. le duc De-
càzea ait pu croire que là France et
la. Russie étaient faites l'une pour l'au-
tre et qu'un sentiment commun devait
tps diriger jusqu'au bout; mais de.la
part de M. Gladstone, de la part d'un
''Anglais, la simplicité d'une telle illusion
dépasse vraiment les bornes permises.
Bi~n ~'ëst plus Mhgulier que le spec-
tacle. que .nous donnent .en ce. moment
ces deux hommes, lord Beaconsneld
et M. Gl~dstoue l'un ayant écrit dés~ro-
maDS, se croit dispensé d'en faire, il a
soulagé spn imagination sur le papier;
l'autre, qui a passé sa vie dans l'économie
politique et dans la préoccupation des
intérêts matées, se livre sûr ses vieux
jours au mysticisme ~théologique. aux
conceptions humanitaires et. à la di-
plomatie- fantaisiste. Comment se 6M',
après cela, aux apparences les mieux
établies? M. Gladstone, s'il avait été mi-
nistre pendant la crise d'Orient, auMt.
~.donc noué un roman sentimental avec la
Russie. Quelle qu'eût été, pomme dit Aï-
geste, « la beauté du fait M, nous ne som-
mes pas fâchés de ne l'avoir pas vu. Nous
savons au reste puisque M, Gladstone
rappelle ~si volontiers le passé, c& que
nous ont coûté les faiblesses de l'Angleterre
pour la Russie. M. Gladstone était .pre-
mier ministre en 1870-71. Après nos dé-
faites, lorsque~ nous ayons cherché un
appui en Europe, lorsque.M. Thiers a en-
trepris ce voyage si généreux et si vain
dont la postérité lui tiendra compte, où
a-t-il été d'abord?' En Angleterre. Et
qu'y a-t-il trouvé? L'égoïsme lé plus
froid et le plus imprévoyant. On l'aYbien
su à Saint Pétersbourg. Et lorsque
M. Thiërs s'est présenté dans la capitale de
la Russie, qu'y a-t-il trouvé? L'accueil le
plus parfait et le plus aimable, mais une
résolution très arrêtée de ne rien faire
en notre faveur, puisque l'Angleterre, qui
seule aurait pu rompre la ligne des neutres,
s'abstenait obstinément. Enfin, quel a été
le résultat? Pour nous, une chute pro-
fonde pour l'Angleterre, qui ne.s'est pas
séparée alors de la Russie, la dénoncia-
tion du traité de Paris et de la clause re-
lative à la mer Noire. Voilà donc la, poli-
tique de M. Gladstone C'est le « laisser-
faire » des économistes appliqué à la di-
plomatie. Nous Savons aucun motif d'en
souhaiter le triomphe.
Quant aux argumens développés par
l'orateur, nous n'en dirons rien ils
sont connus, débattus, réfutés depuis
.longtemps déjà. Non pas que M. Glad-
stone ait-toujours été dans le faux et
qu'il ait eu tort sur tous les points il
a parlé fort bien de la Grèce, il a critiqué
ingénieusement les procédés diplomati-
ques de ses adversaires, il a fait ressortir
habilement les charges dont le fardeau
allait être imposé à l'Angleterre sans qu'elle
l'eût préalablement accepté. Tout cela est
de la bonne discussion. M. Gladstone est, à
coup sûr, un homme de 'grand mérite
nous n'avons garde de le contester: mais:
plus un esprit est vigoureux et puis-
sant, plus il est regrettable de le voir
s'égarer dans le sophisme. Après ce
discours, on peut dire que la discussion est
épuisée dans la Chambre des Communes,
au moins du côté de l'Opposition. Le
gouvernement répondra et si le débat
continue encore, il perdra beaucoup de
son importance. Nous l'avons dit d'ail-
leurs, c'est un débat de pure parade, et
le dénoûment seul a de l'intérêt. L'opinion
est faite en Angleterre comme en Europe.
La joute, le combat violent entre deux
hommes tels que lord Beaconsneld et
M. Gladstone peut ainuser la mali-
gnité, mais au fond riemi'cst plus triste.
M. Gladstone a écrit à lord Beacons-
neld pour lui demander la liste des inju-
res qu'il a proférées à son adresse. Celui-
ci a répondu qu'il était très occupé, mais
qu'il ferait faire des recherches. Si la lutte
se prolonge, lord Beacons6eld mettra de
son bord non seulement les gens sensés,
mais les rieurs, car il a de l'esprit, de la
gaîté et de la verve. M. Gladstone n'a que
du talent et un'gros appareil d'une logique
bdnheàt6ut*faire.
`
Une dépêche d'Alger nous a. déjà an-
noncé le K scandale ') qui vient d'avoir
lieu dans cette ville., On n'a pas oublié
l'aSaire Bastien et les surprenantes péri-
péties qu'elle'a'tràversées.Za. F~c ~J-
ger a été condamnée avec une rigueur sans
précédent pour avoir écrit sur M. Bastien
ce quenpus avions écrit nous-mêmes, ce
que tout le monde sait à Sain t-Omer~ce qui
a été dans tousiesjournauxilyaneufans,
ce qui est enfin un fait'de notoriété publi-
que. Il est vrai que M. Bastien a été déclaré
non coupablepar la Cour de cassation il à
un bon billet qui le rend, en droit écrit,
blanc .comme les neiges d'antan. Désor-
~mais, son innocence doit ,étre respectée
à régal des plus respectables. Mais, avant
l'arrêt convaincant de la Cour de cassa-
tion, on pouvait s'y tromper. Ze F~c
~A~iM* s'y était trompée comme tout le:
monde, mais elle a été frappée comme .per-
sonne, Accusée de diffamation, elle a été
condamnée par défaut et pourquoi
avait-elle fait défaut? Pour donner à ses
témoins le temps d'arriver. La-Cour avait
refusé d'accorder ce temps indispensa-
ble-, il a bien fallu recourir aux .dé-
lais de la procédure. On sait que,
'lorsqu'il s'agit de diSamationi, la..bonne
ou la mauvaise foi importe beaucoup.
La ]F~M' se.proposait d'établir sa
bonne foi; rien de pi us, rien de moins.
Quels étaient ces témoins? C'était d'abord
M. Martel, l'un des hommes les~plûs es-
timés de France pour sa loyauté à toute
épreuve. Nul n'a connu M. Martel sans
avoir été frappé du caractère de franchise
honnête et souvent hardi, qui est en 'lui
si fortement inarqué. De' plus, M. Martel
.n'est, pas le premier venu il est un des vété-
rans de nos Assemblées parlementaires,
aujourd'hui sénateur, hier ministre de la
justice. A côté de lui était M. Bozérian,
Tion pas comme ténioin, bien qu'il aurait
peut-être pu l'être, mais comme avocat de
Fï~. M. Bozérian est un de nos meilleurs
avocats, il est sénateur il jouit largement
de l'estime publique. Venaient ensuite des
hommes plus modestes, mais également
honorables, M. Leturgie, M. Poillion,
M. Legrand, qui tous sont bien connus à
Saint-Omer et y ont bien connu aussi
M. Bastien. Cette' évocation d'un passé
déjà .lointain a produit sur lui et sur ses
amis une vive irritation~ Quant à la Cour
d~Iger, il ne nous appartient pas d'ana-
lyser les sentimens auxquels elle a obéi,
mais en voici le résultat elle a re-
fusé dfent.cndre les témoins de F~M/
M. Martel, M. Legrand, M. Poillion,
hommes âgés, venus de si loin pour
obéir à leur conscience et à l'appel d'un
accusé, ont trouvé porte close a leur
arrivée. Tout Alger les a vus et les a
entendus. Une foule immense les a ac-
compagnés au port lorsqu'ils se sont
embarqués. La Cour seule a refusé
de les laisser parler. Bien plus un
avocat quelconque et jusqu'ici peu'connu
les a injuriés en pleine audience et a
qualifié d* « indigne de déposer un
homme comme M. Martel. Le président a
laissé dire.. Nous nous rappelons qu'un
ministre du 1G mai, à la tribune du
Sénat, avait déjà qualifié d' « indigne H
un document révélé par M. Martel.
Il avait été rappelé aux convenances par
M. le duc d'Audinret-Pasquier. Certes, les
avocatsdoiventavoirunegrande liberté de
langage, une liberté ultra-parlementaire
mais à une condition, c'est que, si l'at-
taque est libre, la déiense le soit aussi.
Elle ne l'a pas été à Alger. M, Bozé-
rjan, parune lettre que nous publions
plus loin, a déclaré qu'il lui était im-
possible d'exercer son ministère dans
des conditions semblables. L'indignation
a été profonde dans notre colonie; nous
ne doutons pas qu'elle ne le soit encore
plus en France. `
BOURSE PE PARIS
CMtmre te 30. te 31. BMMwe. B&i«to.
S 0/0
Comptant. 76 8S. 77.15.
Fin cour. 7690. T7.1U.
SC/O)
Amortissable..
Comptant.8425. 84M.2S.
Fin cour. 84'20. 8375.45.
4H./eW/0"
ComptanHO'7'?5.t07M.23.~
&0/0'
Compt.}LntH37S.7.H39"15
Fincour.ii3'!21/2il395.221/2
~jmmm BpuMB Du son.
Emprunt ? 0/0. H4 fr. iû, tS, os, it 1/4.
30/0. ~fr.10,1!]..
K 0/0 turc. iS fr., 1S i'r. n t/2,1!
Banque ottomane.. SIS fr., Ml û' SIS fr.
Ottomane 1873. 87 fr., 89 fr., 88 tr. 73.
R~yptiennes 6 0/C.. 268 fr. 12, 269 fr. 37.
Russe. 863/4.
Nous recevons de hoscorrespondans les
dépêches.suivantes:.
«Berlin, le 30 juillet, minuit.
r Auj ourd'hui ont en lieu les élections pt'ur
le Parlement allemand. A Berlin, les candidats
progressistes l'emportent dans cinq des six
circonscriptions électorales. Dans la 4~ cir-
conscription, le candidat socialiste Fritsche
a obtenu~20,133voix; lecandidat progressiste
Zelle, 16,747, et le ministre de l'instruction
publique et des cultes, docteur Fdlk, 2,998.
Dans cette circonscription il y aura,donc un
second scrutin. Anx élections de janvier 1877.
le chiure des voix socialistes à Berlin montait
A 32,000 il s'est élevé aujourd'hui à -S4,000.
Jamais la.population berlinoise n'avait montré
.pareil empressement autour des urnes. N
T On ne connaît encore qu'imparfaitement
'le résultat dès élections le point capital est
;que, selon toute vraisemblance, il n'y aura
gnero que deux ou trois, socialistes réélus sur
les douze qui faisaient partie de 'l'ancien
Reichstag. bien que le nombre des'voix~so-
cialistes ait augmenté. It est probable~que
.dans les scrutins de ballottage les consérva-
!teurs s'uniront aux libéraux contre le candi-
dat socialiste. Ju.squ'ici.on' ne connait qu'un
seul socialiste réélu, c'es,t M. Bracke, dans le
cercle de Glauchau. >
e Quant aux autres partis, les .conjectures
faitesdernièrementsemblentse connrmer': les
i nationaux-libéraux perdrpnt,un,petit nombre
de sièges dont' bénéucieront les conserva-
teurs, et l~s progressistes seront réélus.
a Les entrevues du none& apostolique Ma-
.selia et du prince de Bismarck occupent .for-
tement les esprits et l'on-parle 'du rôle qui.
.peut être réservé' la fraction du centre dans
le prochain Reichstag.
Voici dans quelles proportions le nombre
des voix socialistes s'ash a.ccm à Berlin' de-
puis onze ans :Ily avait, [aux élections de
1867, 69 voix sociaiistes;~ ~n 1871,' i,961 en
1874, 11,971; en M77, 31,329, et, cette année,
il y en a 86,336.)) a' i
TMMgrapMe ~tftv~e T
~J H-.
iS~rvIce télégMptuqut de Fagenct H&TM.}
E.issmgcn,le3t']uill8t.
Mgr Masella. nonce apostolique,, est'arrivé
ici, venant de Munich. et a ,déjà été reçu plu-
sieurs fois par le prince de Bismarck.'
-Berlin, le 31 juillet.
Les libéraux-nationaux ont triomphé aux élec-
tions pour le Parlement dans,Ie.du.che de Bruns-
wick, ains! qu'a Nureinb'erg et"a Gressen. On a
rééiu à Essear, Dusseldorf,' Crefeld et Wurzboujg
les anciens députés catholiques. H y a ballottage
a Dresde, Mayence/Darmstadt, '~olingen et
Hagen. -Berlin,le3t juillet.. `
Berlin,,Ie 31 juillet.
Le prince impérial a ratine aÏuourd'hui le traité
de Berlin. L'échange des ratincations aura lieu
ioisamedi. "T
Vienne, le 31 juUi.et, soir.
La Co~~OM~<:ae~ ~oM~M publie .'la. dépêche.
suivante de Serajewo:
<: Le commandant militaire HaOz Pacha a. été
ramené prisonnier a Serajewo, ainsi que Ma~har
Pacha, dont la maison a étê'pillée.
& Actueiietnent.iln'y a de communication té-
légraphique qu'entre la forteresse "Me Serajewo et
t a 11 tqi Uneo »
Constantmopîe.~ u Bucharest,le~3l juillet.
Le H* corps d'armée russe, ac~eUementeit
Roumanie, a comfnenco son mouYement de re-t
traite sur la Russie et la Bessarabie.. 1
Une pluie d'insectes est tombée la nuit dernière..
Rome, le 31 juillet, 10 h. 20 m. matin.
Dans plusieurs viUes ou des meetings avaient
été organisés pour r.7ïf:~M!:tM'<'
Londres,Ie3ljUtHet.
La reine a remis hier au. marquis de Satisbury~
à0sborne,les in~gnesde rOrdre de;Ia Jarre-
tière.
M. Gennadius, ministre de Grèce a Londres,.
estderetpurà.son poste.
On télégraphie de Berlin au S~~sr<%
Convention semblabte à la convention anglo-tur-~
que sera conctue entre l'Autriche et,"la Porte. >
D'après une dépecne du jOe~y .~MM, le bruit,.
court à Vienne que les Turcs refusent d'évacuer;
Varna, à moins que les troupes; russes ne se reti-
rent à une distance de quarante-huit heures de
Constantinopte.
On télégraphie de Viennent ~MM que tout le
i3* corps d'armée est actuellement sur la rive
bosniaque de la Save. H doit avancer .directement
sur Serajewo, où il se rencontrera le 16 août avec
la division de Datmatie. L'occupation sera alors
complète.
Au premier abord on n'a vu en France
que le côté brillant de la convention an-
'glo-turque. La possession par l'Angleterre
d'une nouvelle île admirablement placée
dans le triangle formé par l'Asie-Mineure,
la Syrie et l'Egypte, a fait un peu perdre
de vue les engagemens considérables que
prenait la Grande-Bretagne relativement
à la partie asiatique de l'empire ottoman.
Il serait tout à fait injuste de dire que
l'Angleterre ait fait un contrat léonin. Sa
situation nouvelle va lui imposer de
lourds sacrifices, et si l'on faisait une ba-
lance financière entre les pertes et les
gains qu'elle retirera de la convention
récente, certainement la balance serait
;du côté des pertes mais il est des mo-
'mens où les nations comme les hommes
doivent savoir s'exposer à de grands ris-
ques et consentir à de grosses dépenses.
Que deviendra sous le contrôle anglais
l'empire asiatique du Sultan? Nous ne
parlons pas ici de l'île de Chypre qui va
se trouver directement soumise à l'auto-
rité de la Grande-Bretagne. L'île de Chypre
est un territoire restreint, grand à peu
près comme deux de nos départemens.
En quatre ou cinq ans, à coup sûr, la
face de cette île sera complétement modi-
fiée, et ce n'est pas de ce côté que les sa-
crifices seront très considérables. Avec
quelques dizaines de millions on aura
créé un port, des routes et même des che-
mins de fer; ce sera là un jeu pour la
puissance financière britannique. La sé-
curité, la bonne justice feront le reste.
Les terres, disait Montesquieu, sont cul-
tivées en raison de la liberté des habitans
le pavillon de l'Angleterre assure à tous
les pays où il flotte la liberté civile, la li-
berté industrielle et la liberté commer-
ciale c'en est assez, quand il y a quelques
ressources naturelles, pour produire une
rapide prospérité. L'Angleterre ne manque
pas non plus de colons et de touristes,
et il est assez probable que les uns et les
autres apprendront bientôt la route de
l'île de Chypre. C'est donc là un nouveau
territoire qui va revenir à- la vie toutes
les nations méditerranéennes y gagne-
ront, pour peu qu'elles le veuillent.. Ce
sera une nouvelle station maritime, un
nouveau marché; les Anglais sans doute
ne s'y rendront pas seuls, .nous sommes
s);$-s qu[e les Italiens et les Grecs y afûue-
ront Dieu veuille que. les navh-esfran-
çaiss'y dirigent aussi! =
Du'côté de Chypre, teut sera. bénéfice
pour'la civilisation générale. Que se pas-
sera-t-il, dans la partie asiatique ûe l'em-
pire ottoman ? Ici,' la question est 'plus
coOipliqù'ée, et la réponse plus difncile.
Déjà, la Po,rte promet de faire appel à
tous les capitaux européens, de leur of-
frir toutes les garanties, de leur concéder
des chemins de fer, l'exploitation de fo-
rêts et de mines. 11 ne manque pas d'es-
prits ardens qui voient'immédiatement
s'accomplir toute une transformation de
la Turquie d'Asie. Le paradis terrestre va
renaître dans cette contrée ce sera le
cha~ip'favori de .l'esprit .il'en~reprise eu-
ropéen. 11 y a quelques jours, ne disser-
tait-on pas au Troca.déi'0. sur le fameux
chemin de fer de la vallée de l'Ëuphrate,
mettant, par des embranchemens et des
ûomplémens, l'Inde en communication di-
recte avec Calais, et un jour, quand le
~innel sous-marin sera fait, avec Londres
tnême? `t
&Toutes ces perspectives,'croyons-nous.
aj&ntun peu trop,brillantes;, pour que ces
grands changemens s'accomplissent, il
faudra bien plus de temps qu'on ne le
~nse; il faudrait surtout une paix qui
fût pas interrompue pendant une lon-
i&e série d'années. `
~Certes, en garantissant l'empire otto-
~a d'Asie, l'Angleterre s'est implicite-
!~nt attribué un droit de contrôle géné-
Jgt sur l'administration du pays. Quand
~promet, de secourir un faible voisin,
déverser pour lui son sang et des mil-
Hards, on a quelque droit d'exiger que ce
voisin, par sa maladresse', ou son intem-
pérance, ne'compromette pas lui-même
sécurité'et sa puissance:~ L'Angleterre
t~donc devenue non seulement le con-
seiller naturel et attitré, mais en quelque
socte ? curateur de la Turquie d'Asie. Il
n'a nul ~oute qu'elle n'intervienne par
ses ~vis, qu'elle ne surveille les pachas,
qu'elle ne se fasse dans une certaine me-
sure le redresseur Jdes-toris..Cette tâche,
toutefois, est toujours' difficile~ exécuter
avecefticacité. Un conseil judiciaire em-~
pêche rarement un mineur de se ruiner
complètement', pour peu que ce mineur
soit persévérant et habile dans ses goûts
ruineux. Or, l'Angleterre n'aura pas les
pouvoirs précis, déiinis d'un conseil ju-
diciaire. Sa voix sera certainement, écou-
tée à la Porte, mais avec toutes les
sent le fond.de la politique orientale. Il y
a donc un p eu de précipitation à croire
que la Turquie d'Asie va subitement se
transformer.
Il faut espérer sans doute que les con-
seils de l'Angleterre et aussi les leçons
des derniers événemens amèneront, la
Porte à une administration plus régulière
mais ce n'est qu'à la longue que se fera
sentir l'effet de meilleurs procédés admi-
nistr&tifs. Dans un pays où depuis plu-
sieurs siècles on n'a rien consacré en
œuvres d'utilité générale, où tout est à
créer, les routes et même les chemins les
plus élémentaires, les grandes entreprises
ne peuvent que très lentement se dévei-
lopper. Le budget de la Turquie lui lais'-
sera bien peu de fonds disponibles pour
des travaux publics. Il ne suffit pas de
dire on concédera des mines, on concé-
dera des chemins de fer; il faut encore
que ces mines, en les supposant bonnes,
soient accessibles, et que ces chemins de
fer, en les considérant comme exécuta-
bles, présentent quelque chance de trafic.
L'Angleterre pourra bien, si le Parlement 1t
s'y prête, subventionner ou garantir une
ou deux grandes entreprises mais elle ne
se substituera certainement pas au gou-
vernement indigène pour faire les immen-
ses sacrifices pécuniaires qu'exigerait la
mise en bon état de toute la Turquie
d'Asie.
Parmi les entreprises dont on a parlé,
et qui sont le plus naturellement indi-
quées pour une prochaine exécution, on
a cité le chemin de fer reliant l'Inde au
réseau européen. C'est là, certes, un tra-
vail qui se fera un jour, bientôt peut-être,
puisque ce n'est qu'une affaire de capi-
taux. Mais, quoi qu'en aient dit quelques
enthousiastes, les capitaux engagés dans
la'construction d'une aussi grande œuvre
ne trouveraient, durant de longues an-
nées, aucune espèce de rémunération
dans le trafic de la voie ferrée. Ce trafic
serait insignifiant jusqu'à ce que la Tur-
quie d'Asie ait été vivifiée, ce qui deman-
dera toujours bien un quart de siècle.
Il a été fait~sur le produit de ce chemin
de fer asiatique, des calculs qui ne sup-
portent pas l'examen. On s'est appuyé,
sans les avoir suffisamment examinées et
analysées, sur les statistiques du canal
de Suez, et on a tiré des conclusions tout
à fait fausses. Il passe, à l'heure actuelle,
par le canal de Suez, environ 80,000 passa-
gers par an; ce nombre s'accroît chaque
année de quelques milliers. On peut comp-
ter, disent quelques personnes, sur une
centaine de mille passagers dans quelques
années. Or, lorsque sera fait le chemin de
fer reliant l'Europe aux Indes, est-ce que
tous ces passagers ne préféreront pas la
ligne ferrée, qui ne leur demandera que
onze ou douze jours de voyage, à la voie
de mer qui exige un mois? A tl c, par
kilomètre, ces 100~00 passagers produi-
ront une recette kilométrique ,deH,000 fr.;
supposons que le trafic des marchandises ,s
ddnne~autaht, et voila' déjà ~000 ft-de
revenu.brut,;ce'qui permettrait de rému-
nérer'le capital si la ligne .avait été très
économiquement construite et si les frais
d'exploitation' étaient très modiques.
Nous sommes désolédejeter une douche
glacée sur cet .enthousiasme mais tous
ces calculs sont décevans. Sur les
80,000 passagers qui passent actuellement
par l'isthme de Suez, IL n'y en aurait'as-
surément' pas le quart, 'et' probablement
pas le'dixième qui prendrait le chemin de
fer asiatique. D'abord, sur les 80,000 pas-
sagers de. Suez, il y en ,a,un grand nombre
qui vont non aux Indes, mais à Java,'aux
Philippines, à là Réunion ou à Maurice,
en Australie, à Ceyian, dans la 'presqu'île
de Malacca, en Chine, ou au Japon; il est
certain que tous ceux-là continueraient à
passer par Suez. En second lieu, sur les
80,000 passagers de la voie actuelle, il y a
environ 3~000 'soldats, anglais, -français
hollandais et. espagnols se ngure-t-dn.
ces soldats transportés en train express à
raison/de II c. par kilomètre, ce qui,
pour 7,000 kilomètres, ferait environ
800 fr. pa~homme, non compris la nourri-
ture ? En troisième lieu, un voyage en che-
min de fer de~onze ou douze jours sans dis-
continuité, à travers des pays brûlans, est
encore'plus pénible pour beaucoup de'
personnes qu'un' voyage de .vingt-sept
jours sur un bon bateau où du moins on
peut se mouvoir.' Actuellement, les neuf
dixièmes des,passagers anglais qui vont
aux Indes s'embarquent directement à
Southampton, au lieu de traverser le
continent en chemin de fer jusqu'à Brin-
dM. De .même, ce.qui est plus curieux, là
plupart des Anglais qui vont à Gibraltar
ou en reviennent, pour affaire de service,
prennent~la voie de mer etnou paâ la
voie ferrée qui~cependant, depuis'Calais,'
est cqntin.ue~j usqu'au pied de Gibraltar. ~`
Tous ces calculs pour le transport des
voyageurs des Indes en Europe parle
Central asiatique ou l'Ouest asiatique
sont donc très exagérés, Ils~ s~ntencore
plus pour le transport, des~marchandises.
Un trajet de 7,000 kilomètres en chemin
de fer, à 4 .c~ 'par kilomètre,, ce'qui
est un taux excessivement bas, fait reve-
nir à 280 fr. le prix de transport delà
tonne de marchandise; or, actuellement,
il n'en coûte que 35 ou 40 fr., au maxi-
mum M fr., pour faii'e venir, par le. canal
d& Sue~ une tonne de coton, de blé ou de
riz de Bombay à Liverpool.
Nous nous sommes 'arrêté un instant
sur une des entreprises les .plus "im-
portantes que l'on projette dans. la
Turquie d'Asie, parce qu'il est utile
de détruire les illusions auxquelles sont
enclins beaucoup d'esprits. A l'heure
actuelle, tous'-cés grands travaux seraient
d'une médiocre 'utilité commerciale
quant à l'utilité stratégique~ nous ne
pensons pas non plus qu'immédiatement
elle soit fort grande. Au lieu de se lancer
dans des œuvres aussi gigantesques qui `
seraient prématurées, il importerait beau-
coup plus de vivifier la Turquie d'Asie
par une bonne administration intérieure,
par une bonne justice, et par quelques tra-
vaux publics plus modestes, comme 'un ré-
seaupraticablederoutesetquelquespetites
lignes de chemins de fer reliant à la côte
les villes principales de l'intérieur. Tout
cela déjà coûtera fort cher et est beau-
coup plus pressé qu'une grande voie fer-
rée en vue d'un transit qui d'ici à long-
temps ne se laissera pas détourner du
canal de Suez.
Qu'elle commandite ou non ces entre-
prises asiatiques, l'Angleterre se verra.
imposer, par la convention qu'elle a faite
avec la Turquie, une très grande augmen-
tation de ses dépenses ordinaires. Comme
elle tiendra à honneur que la garantie
qu'elle a accordée àla Turquie d'Asie soit
effective aux heures de péril, il lui faudra.
dévelqpper son état militaire. On a dit
qu'elle n'aurait le choix qu'entre l'établis-
sement de la conscription chez elle et la
création d'une grande armée indienne
destinée au service à l'extérieur; c'est as-
surément pour la seconde alternative que
se prononcera la-Grande-Bretagne.
L'Angleterre trouvera aux Indes autant
de recrues qu'elle en voudra; mais il fau-
dra les payer, les équiper, les transporter,
ce qui n'est pas une modique dépense.
Ce n'est pas au budget besoigneux et pres-
que épuisé de l'Inde que la Grande-Bre-
tagne pourra inscrire ces crédits nou-
veaux ou accrus; ce serait, d'ailleurs,
une injustice. On suppute que la conven-
tion anglo-turque imposera à l'Angleterre `
un sacrifice annuel de 200 ou 300 millions
par an ces chiffres ne nous semblent pas
exagérés, mais ils ne nous alarment point
sur les finances britanniques.
Si l'Angleterre le voulait, ce n'est pas
200 ou 300 millions qu'elle se procurerait
annuellement sans plier sous le faix, c'est
1 milliard, oui milliard 1/2 en plus de
ses recettes actuelles même alors, elle ne
serait guère plus chargée que la France
d'aujourd'hui, et elle le serait beaucoup
moins que l'Angleterre du commencement
de ce siècle.
Le budget anglais n'atteint pas tout à
fait 2 milliards de francs; il s'élevait, en
1876-77, à 78,565,036 livres sterling, soit
1 milliard 96H millions de francs environ;
c'est à peu près 800 millions de francs de
moins que le nôtre, et l'Angleterre est
plus riche que nous. L'impôt sur le re- `
venu est à un taux insignifiant il était à
3 pence par livre sterling, soit àlfr.
23 c. par 100 fr. en 1876-77, et à ce taux
modique, avec des exemptions de toutes
sortes~, il produisait 132 millions de
francs; en le portant à 2 1/2 0/0, ce qui
est encore bien peu, on obtiendrait donc,
d'une manière.permanente, 120 ou 130
millions de.plus que pendant la dernière
année normale.
En fait de contributions indirectes, les
Anglais n'ont guère que des taxes sur
les boissons et ~ir le tabac. La taxe sur
le sucre a été abolie depuis 1874, ~et ce-
pendant elle produisait, il y a seize ans,
160 millions de francs; au même taux w
elle donnerait aujourd'hui 220 ou 2SO mil~
lions.. Les droits sur le thé ont été aussi
réduits de moitié en 1864 et en 1866. Si on
les rétablissait au taux de 1863, on aurait
un surcroît de revenu de 7.S millions de
francs.
Rien neseia.donc plus facile & nos voi-.
sins que de trouver, s'ils le veulent, un ac-
croissement-de.revenu de 200 ou 300 mil- ·
lions par année; pour y parvenir, ils n'au-
ront besoin de rétablir aucune taxe pré-
judiciable à l'industrie et ils resteront en-
core, après ce remaniement, le'pëuple le
plu& faiblement taxé du monde.. Mais,la.
prospérité do~tt ils ont joui depuis 1&15 a
un peu gâté les Anglais et ne les a gaè.re
disposés à supporter de gros'budgets.
Aussi pensons-nous qu'ils n'augmenteront
leurs dépenses~ que. dans là proportion.
absolument indispensable pour être eh
état de maintenir les engagemens qu'ils
ont pris dans la convention~anglo-turque
.mais que, l'Etat Sanglais se gardera bien'Mt~
semer ,à Mégère,'comme beaucoup de~
personnes s'y attendent, les millions ou.
les mUlisn'ds dans la Turquie d'Asie.
~PAUl.LEROY-BEAuÙEU.
On nous écrit de Madrid, le 28 juillet
a Lundi dernier, la célèbre cause dite du
général Prim a~étéappelée devant le tribunal
de première.instance du district du Congrès.
après une instruction qui a duré huit ans et
qui n'a abouti à aucun résultat, malgré les
volumineux* dossiers dont elle se compose.
Le ministère public ,,dans un cou~ réquisi-
toire', a abandonné l'accusation contre le seul
prévenu qui. reste encore en prison, et a de-
mahdé'sa mise~en liberté.'Après ce réquisi-
toiré,*le prévenu "a manifesté l'intention de
parler'et a déclaré qu'en '!873ii s'était en-
gagé à faire'd'importantes révélations, pourvu
qu'on* lui donnâM'assurance qu'il serait à l'a-
bri de tout danger personnel, et que de nou-
veau il .prenait l'engagement, en présence
du tribunal et du public, si on le transpor-
tait* dans une prison sûre où il pourrait se
considérer 'comme suffisamment protégé, de'
faire ces révélations et de présenter toutes les
preuves nécessaires pour qu'on puisse dé-
couvrir et punir les véritables assassins du
général Prim. Le juge ne l'a pas laissé conti-
nuer et lui a fait remarquer que le moment
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