Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-07-12
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Description : 12 juillet 1878 12 juillet 1878
Description : 1878/07/12. 1878/07/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËPITION DE PARI$.
MM~~JNW
~78, i
ON S~OKM!
un gelgiP~ue, en Italie,
d~M te J..uM!nbowg, em Tarqcte,
0; Suisse, em Syrie,' eh Roun~Mup et 4ana ttt
t~eïtceâ du 'M&roc et dé !& Tumisîf
',C em OMna et &n Japon.
tm moye~ d'une vate~r payable & ~&tts oc dt
I~andât&po~éte, soit internation'au:, aoit tranç~
tMBda:ta-po6t6, soit intern&Qohànx, soit&Me'M
et dans tous ~s pays da Nord
cae~ tou~ les directeur~ de poste*;
ci d&na tons les antres pays,
?! l'~nToi d'âne TtIeHJ' payaNe & PM!<
MmMN~MUET
jm~-
$'ABON~
me de? PtStre~-S~in~&ermMD-rAaïcrPCis,
~< tL'ABjaMM)BawB}W~'
~an. ~BMip. trois !~q~
papaMtimeM. ?0. *o&. 26 &
Ms. ?atr~ Mtr. M ah
iues MOB~emeM paneat ae* M M 1 tthMM~
''JR<)~M!H~e~surtei~'B~ mt~é~o. «é«$*
ïn !t~!sden, &pp!y M Cav'e tmd C'.foreiNB
Bè~pàitpèM ~66, <7, Gmsha.oi~reett G. P..Ô.;
t)tM. ~?B~)~~.G.Lnt~M. W.-B. <<~ ~6,-Strand.W.C..Lopdon. f
ABruxeUes, & 1'0/%
'*it&dMeiBè, dans IM Mos~M e: dama IM b!;f i
Mo<,M,~<~Mi~{GhU~, ch~ OMS~ L. To~M.~
.-xittjtf. j~~L ~MMM~itan~WMt' Ntt Itttr '*tMrt~tM~s~ 'wtt~iMabMTNti~' <& ))~~f~ ~Stf
JONMAL DES DEBATS
PÛLÏTK~ES ET UTTERAtRES
t~esaBDONceasontr~ce)!
Stpl&cedtt~Bourse,
Mh~u~p dn.t9~na~A&t
~~if~~q~ ~j~B~t~
t.e8 souscripteurs dont rabonnemeat
expire te 1S juiUet sont prîês de le
renouvelé!' ~Us ne veulent pa.3 ~prouTer
de retard dan? renvoi du JournaL
MRtS
jËpBÏ il JtHHET
La convention an~o-turquë au 4 juin
sera. longtemps encore l'objet de tous les
comment aires; elle provoquera desjnge-
mëns très divers, elle soulèvera. de vives
polémiques. Nous ne pouvons pas dire
(M~ la promise nouveUe en aijt, ~té ac-
cueillie en France avec favetir; @n Italie.
la. surprise et l'appréhension j&ot <Été, à Ge
(tù'il paraSt, aussi graadee. L'Allemagne est
~lus désintéressée dans la question; aussi
~Journaux allemands, dont rien ne gêne
l'impartialité, s'empressent-ils de re-
connaître ce qu'il y & eu de profoùd dans,
}a conception de lord Beaconsûeld et
d'habile da&e l'exécution. Les journaux
a~chiœs ont une attitude qui mérite
d'être signalée; non seulement ils approu-
vent, mais ils ne Bont~as ékngnés de ma.
nifester quelque enthousiasme. L'extrait
suivant4é~ ~~M ~e Viehaë donhera
une idée des seniimena de 1& presse autri-
chienne et de la manière dont elle les ex-
Drune « Nous autres autrichiens,
~.nous Be -pouvons, en Dous plaçant,
.~notM point de vue, qu'enregis~er
B aam jalousie ni mauvaise hwaeur.
maiB ~utôt avec une sincère sa-
.tistaction, cette victoire Temportëe
~ans eSusion de s&ng de la pohtique
angla~e d~sia question dOnent. On~
Peut dire en enet dès ~ourd'hm que'
ravenir prochain de cette question prend
de la Turquie, si douteuse~ sicadu-
que lorsque la Turquie estseule à
défendre, poutra~ous réne~qM di-
rection de l'Angleterre, être Maintenue
~âe longues années. Là Russie ne peut
~uJouyd'lim à l'excitdCioil'
.& sentiment naiMnal et rehg~ux, el~.
..e p~t p!~ employer ces moye~ d a-
.~tàion~an~ u~ d~pu~
~e.: Taûpanchissement des chrétien
des~B~~e ~t .un Mt~GCompit;
puis que-ïes petite Etats !'ur~Ma8D~
nubeet dans les Montagnes Noires ont
Mpri&qn'unMité~e paix tel que cetm~
S San~tetan-o ne .pourrait jamais ob-
~en. d~t des victoire ru lè_
MtMt~& .l'Europe, Si &1 avenu, un
MUvSu conQit survient en Oncnt. il
rea~ntrera d'autres puissances -et~au-.
très .disposition d'e~it qù'~ujourd hM.<
L~ùtriche, si: eUe comprend ~miB-
sion, ne se lai~era pas arracher dans
levant les moyens d'inÛuencequ'eUe
~cnt. de-ressaisir. ~ete<-re~ mon-
tM-unerésolution, sérieuse de maintenir
S position pn Orient, -armée~usqu aux,
dents et avec les~mmanses ressources
~i lui permeMent de résister à toute
Sréssioû nouve!le de la~Russie. La
~ance. l'Italie et mêmelaRomnante et
~~& Grèce veilleront désormaisa&Tnaintian
N ~M ~térêts ~éBéraux en_Qneat, car
..M<&!a.BM ~a~pé~, .q~ ~o~
~ne peut ~ouh~iter que la~P-
~S~n t~qae ~ede p~ce à
.~tre~omM~ P~t~ c~ac~,
B~ei'orig~e~y.~a.ntme.~
C'est ~M.queil~le~ peu près tous
les~Mr~m M~ch~s, et on ne ~aurait.
oe qu'il y & de vrm dans leurs
M~M M~MAL M~ BMS
D'8 ï'2 faimET 1878.
-P~MK'ï~yJ~S~L~
~n.
'~S;~t-A~DLt-r~'OCAÛÈRO.J
{~~M~ D~~ dea~O et 27 juin.)
Jamais construction ne "fut suivie avec'
T.Ms d'intérêt et même plus d'engoue-
ment. On se r~peUë encore 1 empreMe-
mât que metéent Ms TaMSiens à aller
~m~chëTOirso~de;~ te~>té lë~s ~~i=~
ses'du monument. iry:~Tt:~ute~ le
qu~;plus'del~00;p:er8pnnes;~ ~ren=~
~ent souvent. deY.ànt les o~ntiers L~
pr6jets"avaient été e~o~s quat Ma!a-~
~uàts; .les plana avaient.,séduit Jes~re-
S~ ~.t~r.; on en disait mervedie.
Le'paMs devait se dresser sur Ummen~e
terras~eduTrocadéro.iLyavaitsiIoBgtemps
~h'on rêvait un paUis -sur Cette _plae-
Se ~i 'domme Taris M c~
~nâit c.ertainemént ,-X Un dMr ~ite
de~ population. La satis-faction~t~
Mie Tandon apprit que, par suite des
inventions prises avec l'Etat et l~!le,
rédiBce ne serait pas temporaire, majs
bien définitif, ~ussi, avant même que
l'é~uce n'eut projeté ses grandes, li-
Més Sur les hauteurs du Tfoeadéro, il
étSt~déja- favon de la foule Aujour-
d'hui, iÏ'~ait le ~jet- de l'admiration
Lruvante des visiteurs du dimanche, et,
signe des temps'on emporte en province,
comme 1~8 beau ?ouvemr d6 iEx-
yo~ion. le dessm coloné du p~ts du
~Nca~f~
appréciations. La convention anglo-turque
renouvelle la iace de la question d'Orient.
Jusqu'ici l'existence et l'intégrité territo-
riale de la Turquie avaient été mises sous
la sauvegarde de garanties collectives, F ex-
périence a montré que ce genre de garan-
ties était plus ~ctifqu~réel. B~at toujours
facile à l'agresseur de choisir le mo-
ment où les puissances garantes sont di-
visées, &8aib)ies, empêchées, pour se
lancer à propos dans une tentative qui
ne rencontre aucun obstacle. Les res-
ponsabilités collectives n'ont pasiajnème
valeur que les responsabilités indivi-
duelles; elles sont sujettes a d'étranges
défaiHjMiGes, et l'histoire de l'Europe pen-
dant ces dernières années nous R donné
de Ce fait une démonstration convain-
cant. Jamais traité n'a été plus solennel
que le traité de Paria, et jamais traité n'a
eu un plus triste sort; il a été abandonné
par tous ses signataires qui, précisément
parce qu'ils étaient tous également obligés
aie défendre, n'ont rien. fait pour cela ni
les uns ni les autres. Une garantie indivi-
duelle a une force obligatoire bien autre-
ment efficace. Depuis la convention du 4
jj uin, l'Angleterre et ta Porte font corps en'
quelque aorte dans la Turquie d'Asie. Le
moindre mouvement. oS'ensif des Russes'
constituerait un eRussie trouverait en face d'elle non plus
ta Porte épuisée, découragée, soutenue
seulement par cette vertu de résistance
que le musulman puise dans le fatalisme,
mais la Grande-Bretagne tout entière. Bès
lers, là Russiey regardera sûrement à deux
fois avant de s'engager dans une aventure
qui pourrait lui coûter cher. La Porte a
ieédé, il est vrai, une île à l'Angleterre;
mais, en échange de cette ~e.TAngle-
~e C~o~, K p~te ~a porte tonte sa
puissance. B Au moindre mouvement
qu'elle ferait pour sortir de ses fron-
tières, la Russie tenicontrëra le ~M ~o britannique. Une nouvelle guerre lo-
calisée entre la Russie et la Turquie est
dbrénavant;imp<:is6ib!e..Quelques persôn-
pesjélèyënt des doutes sur la persévérance
de ~Angleterre à tenir les engagemens
qu'~e vient~de çontraot.er. Aujourd'hui,
d~ent-jBll~8,!e6 tories sont au pouvoir
biais qa'arrivera-t-iisi, par 'uû de t!ë& A
changemen's ministériels qui sont 'fré-
quens dans les pays parlementaires, le
,gtt~ns dans -es pays ires, le
~buvoir .tbmbe dans tes mains des
whigs?' On v& même' jusqu'à nommer
MM. GJadstone;Brigbt,etc. Ceux qui çon- 1
naissën.tTîiistotl'e'politique de l'Angleterre'
savent bien que 4~s luttes des ~partis 'et
leurs triomphes alternatifs n'inûuent que
faiblement sur la conduite des 'a;n'aires
yf aiment aatiOBales. H 'est d'ailleurs nn
genre d'honnêt~té'qu'on lie saurait Tefu-
ser aux Anglais, c~estl'hënnèteté comtner-~
ciale, et elle sufnrait daùsia circonstance
qu.e l'oh prévoie L'Angleterre, en prenant
un gage, s'oblige trop formellement pour:
pouvoir échapper Aux cooséquences de
ses promesses. 11 est évident, de plus, que
son établissement Chypre et son proteo-
torat sur ~a, Turquie d'Agée lui créeront
biëntotilaBrscette contrée dësintérëts mul-
tiples très étroits. On peut àpprëcier
diversement la eoîa~enti~ ~a ~uin~
ma~a,.da~s. tous les cas., H~ut.Ja pcendre
au~sérieux et'ne pa~ la mettre aujrang de
ces papjtera que ,1e yent d~ j Oiur empotte
comme une feuille morte. No.us répétons
que si la guerre éclate de nouveau eutre
la Porte et la R~sie, celle-ci trouvera
l'Angleterre debout ~put le ~Qng;de~a fron-
tière turque en Asie, et que cette perspee-~
On sait que te palais a été destiné &
l'Exposition des Arts rétrospectifs, aux
Conférences, auxCongrès et à l'audition
des grandes oeuvres musicales. Il man-
quait évidemment à Paris, ruelle que soit
l'opinion qu'on se fasse del'œuvre de
MM.'Davmud et Bourdais, la construc-'
tion en ~lie-même mérite uns mention
spéciale elle on'fe un exemple peut-être
unique; c'est làpremiêre fois, en éSet,
'qu~oh aura élevé un édinëe de cette im-
portance d'une solidité' a. toute épreuve,
déSant là durée des temps et .J'incendie, J
dans des conditiona aussi économiques et
dansundéM~au~St circonscrit. 11 a fallu
vaincre des obstacles considérables et ré- j
soudre~ën chemm plusieurs problèmes
intéressans.
Le premier coup e[e pioche fût donné
'le ~"noveml)re''l&76. 'A. peine, avait-on"
commencé les fouIHes qu'on se iièurtà a
des difficultés très gTavës qui fài!l).rent~
compromettt'emt infant rent.repnse. Le'
sôus-sol du .Trpqadërp était .loin d'être
réc.istant; on trouTa~, pour asseoir Ic.s fon-
dations, un terrain tourmenté, excavé dans
tous !es secs par les galeries des cata-
combes par Tcxploitation d'anctenhes
carriëres. On songea d'abord à utiliser
par économie les ancienspiUers des çata-
combeB~.de.spiirers'éleves/par'.Tes'.ate-'
.liers. nationaux en. 18{8. Mais r.étatde ces"
.maçonneries \ne présentant pas de. ~a-
ranUes de solidité suffisantes., on se
décida a. construire, au milieu de ce
dédale de galeries tombant ~n ruines,
de nouveaux murs destinés à suppor-
ter la mt~se entière du 'palais. Les
couches du gous-sol se succédaient elles-
m~mes. souvent saus consisiaoce; il fut
Tiéce'ssairc plusieurs.fois dé pousser les
{omiles à plus de 20 mèYres de protbnde.ur
@a contre-bas du piveau de la place;
tive est parfaitement pMpre & éloigner
les chances de guerre. C'est précisément
le but qu'ont poursuivi les diplomates an-
glais. « La convention, disait le marquis
da Sa.Iisbury dans se~ instructions à
M. Layard, a pour objet~le prévenir l'é-
vénement qui pourrait la mettre en ac-
tion. BSiHntérêt européen, l'intérêt gê-
nera!, qui est aussi l'intérêt français, est
de prévenir de nouvelles adressions de la
Ru&sie qui compromettraient la paix du
monde, nous devons accepter franche-
ment l'unique moyen qui assure ce ré-
sultat.
Nous disions h}er que noue n'avions
qu'un déair, qui étMt de yoir l'Autriche
s'inspirer de l'exemple de l'Angleterre, et
faire en Europe ce que celle-ci a fait en
Asie. Le langage des journaux de Vienne
permet de croire que l'opinion autri-
chienne adopterait cette idée non seule-
ment sans répugna.nce, mais avec em-
pressement. En Hongrie~ surtout, une
convention austro-turque, imitée do 1~,
convention ~agio-turque ~u 4 juin,.se-
ra.it pepul&ira et soulagerait les es-;
prits et ïes c Congrès n'a pas allégé. Il ne faut `
pas se méprendre sur l'impression qu~a
causée l'occupation de l'Herzégovine et de
là Bosnie a Vienne et à Pesth. A Vienne,
~'opinion, a été assez froide. A Peath, le
dêsapppintement a été yif et non sans
amertume. La politique du partage de la
Turquie révolte lea Hongrois et provoque j
che~ eux des ~entim~ns qui pourraient
bien causer au gouvernement desembarras
assez graves en présence des élections
générales qui approchent. Il en serait' é
iMttfenMBt si l'occupation de rHerzé-~
govine et de la Bosnie n'était, comnie
~occupation de Chypre par ~es An-
glais, que le corollajre d'une alliance
défensive avec la Porte. La situa-
tion changerait immédiatement du ~out
au tout et les pires adversaires
de l'oeuvre accomplie & Berlin devra.ient
reconnaître que la paix du monde est du~
moins assurée pour quelques ~nnée~. 6i~
la Russie ne pouvait pas risquer là
guerre avec ta. Turquie sans trouver devant
elle l'Autriche en EutOpe et l'Angleterre
en Asie, croit-on qu'elle oserait là dé-
clarer de longtemps ? C'est la p'oùrtant,
sinon le ~euî danger quî'menacëtEurope,
au moins le plus considérable et le plus
immédiatement inquiétant. Après les an-
nées si crueUes, si éprouvées, 'si agi-
tées que nous tenons de traverser,
dans l'état de lassitude où' soat à peu
près toutes les puissances~'da conti-
nent une combinaison qui" noua as-
surerait quelques années de trâhquil-'
!ité''devrait être et serait généralement
bien vue. Ttans rAutriche~ aura-t-elie la
netteté d'esprit nécessatre pour voir clair
dans" son ~intérêt et. pour agir en consé-
quence? C'est ce que nous. ignorons. La
y~ey F~M~ tradu'it peut-être exacte-
ment TopHiion autrichienne torsqu'elle
dit, si Tious nous en rapporton's du
m'oins à ith fésumé télégraphique
a L'Angleterre se charge, par là con-
vention du 4 ][Uin, dé protéger la Tur-
quie en Asie', et ~Autriche s'engage sans
convention & la protéger en Europe. Nil y
a une certaine naïveté dans, la anamère
don~notre confrère Tait sonner oe mot
sans convention comme le fameux
sans dot! de Molière. Si ~Autriche croit
qu'elle sera plus libre et surtout plus
forte sans convention qu'avec une con-
vention, eHe se trompe. Comment, du
reste, «s'engagera sans convention ? Il faut,
sous l'allé droite et sous Je paillon cen-
trât, les fondations descendent à. une pro-,
fondeur plus grande que la hauteur d'une
maison de Pans. H n'est rien de si sin-~
guller que le dessous du Palais l'aspect
est saisissant. Devant cet enchevêtrement
inextricable de galeries circulaires, de,
puissans contre-forts, de piliers, de voûtes,
d'arceaux, on se croirait dans la crypte
immense d'une vieille basilique en un
certain pointôùla galerie voûtée .est en con-
tre-bas des bancs de rochers qui forment.
.la yo.dte.jdes catacombes, la nartie. visible
des pieds-droits, des pili.ers de soutien, de-
pui§ le~sol résiiStant jusqu'aux naissan-
ces, ne mesure pas moins de 18 mètres de.
hauteur.
En .décembre, pendant, le cours du tra-
vail, un nouvel obstacle,se présenta tout
à coup. A peu près à l'endroit où se trouva
aujourd'hui la cascade, il se déclara ce
qu'en style du métier on nommer une
poche. M Un an'aissemënt des terres se
produisit da.os.le sous-.soî; on e&levatt
tes matériaux qui~ltssaient, et tout aus-~
sitôt ilen.tombâit'd'autres des parties su-"
..pémeures. Le.trou avait.la forme d'un
immense entonnoir jde~ mètres de lon-
gueursurl5metresdc large.ur. Tout le
terraih supérieur du Trocadéro aurait
d~pâru peuL "à peu dans le gquHre si ron
.avait continué à retirer les terres qui
i s'au'aissaient. Ii ÏaHut ))'ien se déci-
der à foncer a. travers la masse des
terres glissantes un puits ~avec boi-
séries solides de plus de 20 métrés
de profondeur, allant de la surface/au
soir résistant. Ce trou, d'aumoins 7 mèh'es
d'ouverture, fit ensuite empli do maçon-
nérie et ce bouchon gigantesque mit
t le sous-sol à l'abri des an'aissemens du
terrain. 'Matgré cette perte de temps, le
travail de consolidation fut terminé en fé-
vrier, Du reste, aussitôt que les fonda-
dans les adirés politiques, se rendre par-
faitement cpaipte des choses qu'on accepte
ou qu'on entreprend, et, quand on s'en est
fait une idée juste, ne pas reculer devant
les mots qu~ y correspondent. La supé-
riorité de la politique anglaise vient de ce
qu'elle est une politique concrète, parfai-
tement dcGnie, ctdontle butet les moyens
sont d'accord entre eux. C~est un exemple
que nous prenons la liberté de proposer
au cabinet de Vienne. Si cet exemple
était suivi, l'opinion dans notre pays, qui
désire surtout une paix durable, pour-
rait se réconcilier avec l'œuvre arti-
ScieIIe et si imparfaite du Congrès.
Dans ce cas, en eSet, le traité de Berlin
apparaîtrait flanqué pour ainsi dire de
deux conventions qui seraient comme des
boulevards garantissant l'un eh Asie,
l'autre en Europe, l'exécution sérieuse et
l'inviolabilité de~ eegagemens contractés
etitrelea puissances, c'e.st-di.re 1& paix
dumonde.
BOtJJK.StE T!)Ë, JPA&ïS
ae/e
Comptant. 76M. 76 M.~ S.
T'incdur. '?6 )!(). ~ef). .20.~
'4É/ée/«
ComptanUMM,
&0/0
Con)pt..mtttS3!i~iO,y,f, .M.
Fipcour.~NO.itB~ t20.<.
MïrntBOOMtDSSOOt.
~mpjcant p 0/0. .H~, 33, .0~/a, 1S.
30/0. 76û-.85,45. 45:
jE~~&f~efRa~o~. A9Ht/i6.
~ntërieurB. M8/t6.
ttO/Oturc. Ma'.<0,M.
BMique ottomane.. 4?3fr.;
Ottomane ~8~3. 94 &. N0,75.
Florins (or). 66,66i/8.
Hongroi860/0.97/8.
Egyp~eanes 6 0/0.. 270 2~ & 2M ÎF.
Nous recevons d.e nos correspondans parti-
cuiiers tes d~ëches suivantes:
a BerUn,~ 11 j~liet, 8h. Mm. soir.
La lecture et la diiscusaion de la rédac-
tion d'u..trai:té. de pau~ 'cn.t été;termiBées dans
la séance d'aujourd'hui. L~ ~gnatuBS est
JBxée à samedi..
B Le prince Gortcha~off a fait une motion
invitant les puissances signataires à garantir
Ffxeeution du traité. ~eUe proposition à été
repousaée, mais on a décidé concernant la atediation des puissances pour
te ca9 ouïes gouvernemens deCônstantinopIa
et d'A-th~Besne 6'entend!!&ient pas gérait in-
sérée non seulement dans le protocole, mais.
au~i dans Je. traité ~Ô!ne. JL-a~erbie et 1~
Monténégro' ont étépayaient a la. PortefUnocommissioo. euro-
pëehnë siégeant a Constauttinôpie s~occuperâ
de lâ" a Berlin, le 11 juiilët, 8 1t. 10 m. soir.
B bans les cefcles russes, la cesaion de l'Me
de Chypre et lanouvet~e situation préée par
le pro~ctOEat anglais ont prpduH moins de
surprise etd'émotioa quaiUeurs.parce qu'on
y était préparé. Le texte du Mémorandum
du ~0 mai né laisse aucun doute à cet ~-gard.
L'AngIéterréayantprononcé son attitude,
I,ee malentendus prendront &n. Sa rivalité
avec Russie jéd&te a~ gf&nd jour, mais ta.
Russie n'ayant aucune envie de recommencer
ta guerre et 'ne songeant pas a menacer
l'Iode, l'opinion pubiiqus en Ang~tëcre
croica la route vees cette po~ession a. j~ats
assurée, et .ainsi, avec le temps, les relations
d'amitié entre les deux pays renaîtront pro-
bablement.
La Russie a obtenu de grands résultats
dans la dernière lutte avec la Turquie, te
traité de Berlin en consacre la. majeure partie,
et l'àmour-proprc Dational est ain~i satisfait
de part et d'autre, b Z.
tiens étaient achevées sur un point, on,
commençait immédiatement JA pose d~Sj
premières assises.
Pour rester dans les strictes conditions
des marchés imposés, a fallu accQm-
plu' de véfitables prodiges d'éspnomie,
On.sent dans -toute l'exécution <~e ce tra-
vaJLl ponsidéra~ie uneS'M't consta.ntetsou-
tenu pour ~ire vite et i très boa. compte.
Les dépensas pour ~es fondationsayaient
dépassé les prévisions..On a dû adier }u~-
qu'à. doser Ij.ttéralenMtnt, po~r compenser
mor~ers, et soumËttre à un calcul très
sévère -les épaisseurs des murs de soutè-
nement et des murailles principales.
matière .~é: mépa~ée par les arch~
tecfes .avec une. Mrcim.oaie- à JaqueUe
nous; ne sommes g.uère habitués.
On a employé des moellons durs de
premier choix., mais on a réduit les di-
menatons~ à.la stricte limite utile. Il ne
faut pas tro.P médu'e'des formules dont~e
servept les ingénieurs .elles ont.;é.c&
no misé queîq ues m~pn~ sur p~, de
revieot du Palais7~n e0'et, bien que
j[e règlement des comptes ne soit pas en-
core terminé, on peut afSrmer mainte-
nant que les dépenses atteindront à peines
10 militons; ce qui remet le prix de la;
construct.ioti~ SaO f; environ le mètre
superficiel. IL existe a ]Pat'isdt:s maMons
en~raïKinombre qui. çoûten.t par .mètre,
~carré 1.~0.:fr..
Le palais consiste en une immense ro-
tonde centrale eu deux ailes qui s'é-
tendent àoroite et à gauche en forme de
fer à cheval très ouvert. La rotonde
avec ses deux ailes présente un dévelop-
pement de 500 mètres et couvre 15,000
mètjeR carrés. La rotonde renferme la
Sid!e des: Fêtes, ies vestibules, etc. 1~
sal!e des .Fêtes est assurément une de&
plus vastes qui a.ient~a.ma;8é,téGens~fui).es
'< VÏenao, la 41 juillet, S h. soir.
On annonce de ËUcharept <~uo les miais~
très roumains, de~etoûr du Gongrës, onttéuasi
à patmer ~a.git&tioa quifégQa.it dMa te
mond~ parlemcntinr~. Les derniers troubles
qui se sont produits a Serajevo a la nouveUe de
'l'occupation autrichienne sont attribués sur-
tout a rattitude maladroite du gouverneur
turc. Il n'y & eu cependant aucun attentat
comni's contre la vie pu la propriété des
habifaBB.
"Le Schah de Perse, enchante dé son sé-
jour & Vienne, restera ici jusqu'à lundi.
Le !%?&! Publie la dépêche suivante
«Sydney.lcHjuiHet.
B La tribu des Bouloupari et une autre tribu se
sont soutèvées contre le gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie; ils ont massacréi25 habitaiis
blancs, parmi lesquels des cotons, des gendarmes,
des femmes et des ent'ans. Plusieurs cadavres ont
etémutHés.
Deux postes miUtairesont6t6 pris.
Le cotonel GatU-Passe~ossi a été tué à la tet.e
de ses troupes.
On fatt actaen~meat &ax mdigènes une
guerre d'extermiaaMon.
& Les déportés et les forçats sont tranquilles. &
L'agence ilava? a reçu du ministère de ~a
~aarino communiea.tioh do ta No'te suivante
)'e}a.tivèment à !a dépéchéei-dessua
Nous ferona obséf~erq pas un caractère ofnciel.
Le !!nnistre de ta marine n'a reçu jusque ce
moment aucune dépêcha d~ gouverneur de ïa
NoBYelle-Catédonie au su~et d'un événement aussi
Câv.B·
te ministre de ta marine a adressé au consul
de France & Sydney une dépêche ofacteHe lui
demandant des exptioation? et des détai's sur la
nouvelle d'une insurrection en NouvcUe-Calédo-
hie'.f'
~e ~?a~N publie ce soir, à propos de la
convention anglo-turque et de l'émotion
qu'elle a produite, NQ article où sont expri-
tnées avec une grande netteté des idées
qui ne digèrent pas ~sensiblement &es
ttôtres. Voici en entier cet article
a Lfs vues du gouvernement anglais dans
le règlement des effétade~a. guerre tufco-
russe sont maintenant tout entières devant
nous; Lord ~e-MonaMd ~esté ~dèle a,
l'ané~lën,n~' Politique 'de' '$pli p'ay' 8 en à'e~t,r~or
l'ancienne politique de sonpaysenseuor.
çant; dans le grand naufrage de là puissance
turque, d'en sauver le plus de débris pos-
sible-, de maintenir le Suttan & Gonsiah-
tinople, d'~reter a~j[o~;e travail.~ntériear.
de désagrégement et. les envahissemen.s ae
l'ennemi séculaire en plaçant l'empire otto-
man sous le protectorat* brit&nniqae. La rat-
son deicettepolit'queest par&itement iadi-
quée dans la dépêche de lord SaMsburyà à
M. Layard en date du 30 mai dernier. Il ne
s'agissait pas seulement pour l'Angleterre de
la-~arde de Constaatinople il fallait en
outre empêcher que le Sultan no perdît. If
pouvoir et le prestige nécessaires a 1& cohé-
sion de ses possessions d'Asie. Si le sen-
timent de la décadence et de'la TUine pro-
chaine de la domination ottomane .se répan-
dait en Orient, si l'impression taissée par
de récente'; défaites n'était pas contrebalan-
cée par un fait 'nouveau; les populations de'
l'Anatolie, delà Syrie et .de la. Mésopotamie.
'tiequeraient ,de s;e.d~tacüer.:du:gRtavsr~e~e4~.
risquecaient de sa< dé ta.cher.du gouvernement
turc et do tourner ~ca. yeux vers le premier
successeur qui sa présenterait. Seulement,
commenous le disions hî~r.~1 a Mlû faire'lia ;l'à"
part du fau. L'Angteterre été obn~ee
delai-'serà~a Russie une part de conquêtes
dénnitives, et une part, plus grande encore
d'inQueace et d'agrandissement éventuel,
L'Angleterre s'est vue forcée de plus. 'pouf
faire contre-poids à l'ascendant rNMe dans la
p6ninsule< de c')nEentic a' un .démembrement
de la Turquie en faveur de ~Autriche et de
!a Grèce, c'est-à-dire à. une opéra.ttpn con-
traMO & son désir avoué'de ~spcGter 4e
plus possible l'intégrité do l'empire ottoman.
Mais plus ces sacriSces faits à la nécessité
portaient atteinte au pouv6irdu.8u.Itan.pl.us
il étM~néeesaMre de relier ce .pouvoir par
quelque srande mesure, par quelque coupj
d'éclàt.ettM est !e but delà convention
du 4 juin. Onne voit en ee moment qu.e
l'aequisition de me Ae .Chypre dans ce
traité, c'est en vérité faire preuve .dune
grande préoccupation. La convention conclue
avec le Sultan est avant tout rëtablisseme~
éct d.11~ la tutelle'
du protectorat, disons mieux, de la tutelle
,w_rr.~rw
depui~ les Romains, ~lle la forme d'un
demt-cerci~ termine pa.r deux Ugnes droi-
tes 16gèrem6ntobUques.EHemesure 50 mè-
très de diamètre et 3~ mitres de hauteur.
5,000 spectateurs ,,peuvent .s'y asseoir
commodément, ~'est~assea cHre que la
salle du. Grand-Op~ra y danserait à
ra~e. La S~ne a ~O.;m~tr:es ;de
geu! le double, aupsi de, celle, de l'O-
péra. Elle est disposée p~uf recevoir,
jusque !t ,S~O ,exé6Uta.ns. Les grandes or<
guesdela maison Gavaitlé~CoU qui s'é-.
lèyeo~~au .fond .déparent, par la puis-
sance et la multiplicité, des jeux, les or-
gues déjà célèbres de Frihaurg~t de No-
tre-Dame de Par~. Une macbme hydrau-
lique met en mpuvem@nt 1~ soufflets de
cetiastrj.tiaentcolossal.
Les architectes poa!f coase~ver a la
salle ses qualités de sonorité, et MrtQutr
par mesure d'éconj&!nie< ont éxité de' con
struife, e!i..gm;se de plafond, uns voûte
en maçonnerie a~ 80~ mètrei9 de por-
.tée. On a étabtt eur les douze fermes eo
fer qui forment' la. eltarpeate de la salte
une série de tirans qui soutiennent un
vaste .gnilage à marlles larges. TeUe est.
la joarcMse ;de la vëûte. Sur chaque
maille'on appliqué nés panneaux tout~
préparés en stan'~m~auge.de plâtEe et
d'ét&u.'pe~: ~n & Béatisé ainsUrès Eapide<-
me&t:et ~très bon somple une voûte sufn-
.samment solide, d'une.gjRande .hardiesse..
Q'est.une des om~aalit~s de la construc"
tion.
La aoupol~.qu~urmonte j~ .salte a aussi
50 mètres de dtamètre~largeur'supérieure
à celle de la coupole de'Saint-Pierre de
Rome. La lan'.erne q-ui s'buvre a son çen-~
tre a 15 mètfes de diamètt'p. L'éclairage
delasalle est obteuu l'a.ide de n,euf
grandes baies en plein, cmtre il ~est très
suffisant.
1 A droite et à gauche du dôme se d~a?'
de l'Angleterre sur l'empire iprc. Et cett$
tutelle implique deux chosëa la protection
du Sultan contre toute agression, et sa sou-
mission toutes les réformea que lui impo<-
sera le tuteur. Voilà ce qu.'il importe de n$
pas perdre de vne. ~'Angleterre assuma ea
ce moment, devant l'Europe, le devoir de M-
former de ibcd en comble un Etat qui à jus-
qu'ici résisté à toutes les tentatives da TM
genre lesconseilsonttoujoura échoué, onsait
aujpurd'ilui q~e rie~ ne se fera si une puis-
sance européenne ne se charge directement
do ce grand œuvre, et l'Angleterre, pouf
remplir l'engagement solennel qu'elle vient
de prendre, devra, en réalité, administrer et
gouverner lep Etats du Sultap & peu près
commeelle lëfaitpoùr certaines parties de'SB~
possessions de l'Inde. Nous avons prononcé
les mots de protectorat et de tutelle la v6-~
ritable expression serait de dire que l'emp~e.
~.urc est désormais médiatisé.
B Si le point de vue auquel nous nous pla-
çons est juste, on doit ~a Conclure que ré-
motion qui s'est emparée du public en ap<-
prenant la convention du 4 juin est.un,9eaT
timënt irréfléchi. Il serait curieqx d'analyser
lés impressions dont se compose ce premier
mouvement. On y' trouverait probablement,
tout au fond, un reste du vieux levain de ja-~
ïo.isie contée rAngleterre. On y distinguerait.
ensuite de sourdesbieasuresd'amour-proprejft
sentiment pénible que de grandes cnoses s'ac-
complissent dans le monde sans que nous y' ¡
soyons pour rien; nos malheurs, en eHet, ne
bous ont pas si bien guéris de la gloriole na-~
itionale que nous ne risquions de nous y lais"
Mr prendre do nouveau dës'què nous sentons
thts foreea revenir. Quant aux intérêts françaiB
que nous entendons alléguer, et que la coa'-
ventMn anglo-turque aurait lésés, cojnB àt.
tendons qu'on nous les fasse connaître. Ce n'eat
)as apparemment comme agrandissement de
ërritoiré qu'on en veut à rAnglëterre d~
'acquisition d'une M~eurlo eûtes deCarà*
:nanie. Ce n'est pas non plus comme occupa?
tion d'un point stratégique qui menacerait
nos côtes et nos communications, car noua ne
nos côte à et rio'i3 cQromuriicatiops, c~r 1 n
possédons rien dans ces parages. Il ne saurait
être question d'une rupture de l'équilibre
européen, puisqu'il s'>Jt essentiellement iet
de l'Asie et de la rivalité de l'Angleterre et
de la Russie dans des régions éloignées.
a Là seule chose qu'on pourrait alléguer
avec quelque apparence de raison, ~'est~qM
la nouvelle acquisition de l'Anglete)*M can<*
nrmo et accroît la.domination de cette puisr
sance dans la Méditerranée, c'est-a-dirë dans
une inër doat nous sommes les'principaux
riverains. Mais n'est-il pas vraiment un peÉ
tard pour nous dé nous inquiéter de
domination anglaise dans la mer qui bai-
gne notre Provence et notre Algérie ?N'eàtT
il pas un peu étrange d~f6cher des préoccu-
pations pour le canal de Suez et l'Egypte.
lorsqu'il s'agit d'une puissance nayale avec
laqueUe nous n'avons certes pas l'intention
de rivaliser et qui pospëde d~jà 'Malte et Gi-
braltar ? Ajoutons à cela.quel'Angléterrén'est
pas une nation conquérante et agressiTe,
que eon action ne s'exerce aujourd'hui qH9
dans l'intérêt du commerce, de l&paix,
libfrtés pubtiqùes et dé .la civilisation. Mais
cela mêmeh'ëstpaseneôredirë.assèz.Ij'alliancë
de l'Angleterre, q~ie nous ~vons~oujoutsregàp-
dée comme l'allia.ncë naturelie.deia. Frantie,~e
nous a jamais été la fois si indiquée .et ~JL
nécessaire qu'aujourd'hui.. Ce n'est pas lors-
que le tien dés trois eTnpir.es~vient de se res-
serrer par l'ë règlement commun de !a ques~ t
tion turque que nous 'devons .modrer Nea
susceptib.ttités irréfléchies envers une nation
qui a besoin de nous comme noua avons be-
soin d'elle, et de qui nous pouvons beaucoup
àttBndTe~ans xvoirTien'àen craindre.
La question grecque n'a pas été déd"
dée par le. Congrès ,~Ue .reste, encore
ouverte aux discussions.de la presse
comme a.ux délibérations ~es diplomates.
Nous ne voulons pas en reprendre au-
jourd'hui l'examen dans son ensemble,
car ~ëHe ~est Mne dea:.pln& tCample~.es
p~mi ~eeHaa qu'a ssate~ses. le !Mnû~
oriental. Nous m'en toucherons, pour ~o
moment qu'un ~eai .point qui, e'il n'ar pt~ a
été entièrement négligé, nous paraît avoir
ét~ étudié Avec moins .de <8oin ou de €a-
vear~~ue iea antres; c'est ceM qai touche
& ta.simatioa ?aottMHe.dei'îlede Crète et
sent deux tours d'une hauteur tptaie )de
80 mitres: 60 mè,tres pour les tours, ,2&
mètres pour le belvédère. EUcs s'élèvent,
par conséquent, à 112 mètres environ au-
dessus de la Seine. En tenant ;comptede9
20 mètres de fondation, chaque tour
en réalité 1,00 mitres d'éléYationt La ma'-
gninque rotonde jdel'Exposition-de Vienne
Len 1873 ~n'avait que 76 mètres, d~ 'hau-
teur, depuis le ,60~ jusqu'au sommer dei
la couronne impériale et royafle qui la
surmontait. D~ haut ~es minarets du-
Trpcadéro, la vue est mcpmparabie.pn
y parvient & l'aide d'un escalier ton-
nant en fer. Mais au ml}teu de 1~ cag~
de cet escalier on ~a~ pistallé dan~
-l'espace, vide un gigantesque _AsçjHiseur:
qui élèvera au sommet en deux minutes~
.cinquante personnes à la fois. Le betvé-
dère qui surmonte chaque plate-forme des
tours supporte une cpupote métaULque
.élégante, formée de fermes .arrondies
-recouvertes par u.ne toiture jea. cuivre
~repoussé.'
Les gâteries courbes qui déyelopppnt,
leurs colonnades extérieures/~ur près de
leurs coloùnadas extériçures~r près- dç;.
r2op mètres de part et d'autre de la rotoode,
.centrale sont divisées en trots, partie~
égales par deux pavillons de d~gagejn~nt,.
.surmontés d'élégantes coupoles, (i). Eties.,
ont 12 mètres, de hauteur, environ aut
12. mètres §0 ceQjimètjes ~de .ja~ur,
Biles sont éc)airées par un lauterngau.vi~,
tré surmpntaut la. toiture mët.aHique.&t/.
par des baies en plein cintre percées sur
le,mup qm regarde le Troc~dérp. Ces b~ies
ont été provisoirement bbu~bées dans
le but de gagner la sur~ce utilisée 'en ce
.moment ppurl'expositipn~e vieilles tapis-
series ou de tableaux.
Un des cacactères du nouveau moBu-
T,:
{)) Les gâteries .aSecteot une courbe à .trois
~Pntrés, dont las rs9ons sqnt f~spectnëm_ <~
:jMntreS, dont les ra.yotls sont K'apectiTëtMDt'
tjM~o"ez. -L-
MM~~JNW
~78, i
ON S~OKM!
un gelgiP~ue, en Italie,
d~M te J..uM!nbowg, em Tarqcte,
0; Suisse, em Syrie,' eh Roun~Mup et 4ana ttt
t~eïtceâ du 'M&roc et dé !& Tumisîf
',C em OMna et &n Japon.
tm moye~ d'une vate~r payable & ~&tts oc dt
I~andât&po~éte, soit internation'au:, aoit tranç~
tMBda:ta-po6t6, soit intern&Qohànx, soit&Me'M
cae~ tou~ les directeur~ de poste*;
ci d&na tons les antres pays,
?! l'~nToi d'âne TtIeHJ' payaNe & PM!<
MmMN~MUET
jm~-
$'ABON~
me de? PtStre~-S~in~&ermMD-rAaïcrPCis,
~< tL'ABjaMM)BawB}W~'
~an. ~BMip. trois !~q~
papaMtimeM. ?0. *o&. 26 &
Ms. ?atr~ Mtr. M ah
iues MOB~emeM paneat ae* M M
''JR<)~M!H~
ïn !t~!sden, &pp!y M Cav'e tmd C'.foreiNB
Bè~pàitpèM ~66, <7, Gmsha.oi~reett G. P..Ô.;
t)tM. ~?B~)~
ABruxeUes, & 1'0/%
'*it&dMeiBè, dans IM Mos~M e: dama IM b!;f i
Mo<,M
.-xittjtf. j~~L ~MMM~itan~WMt' Ntt Itttr '*tMrt~tM~s~ 'wtt~iMabMTNti~' <& ))~~f~ ~Stf
JONMAL DES DEBATS
PÛLÏTK~ES ET UTTERAtRES
t~esaBDONceasontr~ce)!
Stpl&cedtt~Bourse,
Mh~u~p dn.t9~na~A&t
~~if~~q~ ~j~B~t~
t.e8 souscripteurs dont rabonnemeat
expire te 1S juiUet sont prîês de le
renouvelé!' ~Us ne veulent pa.3 ~prouTer
de retard dan? renvoi du JournaL
MRtS
jËpBÏ il JtHHET
La convention an~o-turquë au 4 juin
sera. longtemps encore l'objet de tous les
comment aires; elle provoquera desjnge-
mëns très divers, elle soulèvera. de vives
polémiques. Nous ne pouvons pas dire
(M~ la promise nouveUe en aijt, ~té ac-
cueillie en France avec favetir; @n Italie.
la. surprise et l'appréhension j&ot <Été, à Ge
(tù'il paraSt, aussi graadee. L'Allemagne est
~lus désintéressée dans la question; aussi
~Journaux allemands, dont rien ne gêne
l'impartialité, s'empressent-ils de re-
connaître ce qu'il y & eu de profoùd dans,
}a conception de lord Beaconsûeld et
d'habile da&e l'exécution. Les journaux
a~chiœs ont une attitude qui mérite
d'être signalée; non seulement ils approu-
vent, mais ils ne Bont~as ékngnés de ma.
nifester quelque enthousiasme. L'extrait
suivant4é~ ~~M ~e Viehaë donhera
une idée des seniimena de 1& presse autri-
chienne et de la manière dont elle les ex-
Drune « Nous autres autrichiens,
~.nous Be -pouvons, en Dous plaçant,
.~notM point de vue, qu'enregis~er
B aam jalousie ni mauvaise hwaeur.
maiB ~utôt avec une sincère sa-
.tistaction, cette victoire Temportëe
~ans eSusion de s&ng de la pohtique
angla~e d~sia question dOnent. On~
Peut dire en enet dès ~ourd'hm que'
ravenir prochain de cette question prend
que lorsque la Turquie estseule à
défendre, poutra~ous réne~qM di-
rection de l'Angleterre, être Maintenue
~âe longues années. Là Russie ne peut
~uJouyd'lim à l'excitdCioil'
.& sentiment naiMnal et rehg~ux, el~.
..e p~t p!~ employer ces moye~ d a-
.~tàion~an~ u~ d~pu~
~e.: Taûpanchissement des chrétien
des~B~~e ~t .un Mt~GCompit;
puis que-ïes petite Etats !'ur~Ma8D~
nubeet dans les Montagnes Noires ont
Mpri&qn'unMité~e paix tel que cetm~
S San~tetan-o ne .pourrait jamais ob-
~en. d~t des victoire ru lè_
MtMt~& .l'Europe, Si &1 avenu, un
MUvSu conQit survient en Oncnt. il
rea~ntrera d'autres puissances -et~au-.
très .disposition d'e~it qù'~ujourd hM.<
L~ùtriche, si: eUe comprend ~miB-
sion, ne se lai~era pas arracher dans
levant les moyens d'inÛuencequ'eUe
~cnt. de-ressaisir. ~ete<-re~ mon-
tM-unerésolution, sérieuse de maintenir
S position pn Orient, -armée~usqu aux,
dents et avec les~mmanses ressources
~i lui permeMent de résister à toute
Sréssioû nouve!le de la~Russie. La
~ance. l'Italie et mêmelaRomnante et
~~& Grèce veilleront désormaisa&Tnaintian
N ~M ~térêts ~éBéraux en_Qneat, car
..M<&!a.BM ~a~pé~, .q~ ~o~
~ne peut ~ouh~iter que la~P-
~S~n t~qae ~ede p~ce à
.~tre~omM~ P~t~ c~ac~,
B~ei'orig~e~y.~a.ntme.~
C'est ~M.queil~le~ peu près tous
les~Mr~m M~ch~s, et on ne ~aurait.
oe qu'il y & de vrm dans leurs
M~M M~MAL M~ BMS
D'8 ï'2 faimET 1878.
-P~MK'ï~yJ~S~L~
~n.
'~S;~t-A~DLt-r~'OCAÛÈRO.J
{~~M~ D~~ dea~O et 27 juin.)
Jamais construction ne "fut suivie avec'
T.Ms d'intérêt et même plus d'engoue-
ment. On se r~peUë encore 1 empreMe-
mât que metéent Ms TaMSiens à aller
~m~chëTOirso~de;~ te~>té lë~s ~~i=~
ses'du monument. iry:~Tt:~ute~ le
qu~;plus'del~00;p:er8pnnes;~ ~ren=~
~ent souvent. deY.ànt les o~ntiers L~
pr6jets"avaient été e~o~s quat Ma!a-~
~uàts; .les plana avaient.,séduit Jes~re-
S~ ~.t~r.; on en disait mervedie.
Le'paMs devait se dresser sur Ummen~e
terras~eduTrocadéro.iLyavaitsiIoBgtemps
~h'on rêvait un paUis -sur Cette _plae-
Se ~i 'domme Taris M c~
~nâit c.ertainemént ,-X Un dMr ~ite
de~ population. La satis-faction~t~
Mie Tandon apprit que, par suite des
inventions prises avec l'Etat et l~!le,
rédiBce ne serait pas temporaire, majs
bien définitif, ~ussi, avant même que
l'é~uce n'eut projeté ses grandes, li-
Més Sur les hauteurs du Tfoeadéro, il
étSt~déja- favon de la foule Aujour-
d'hui, iÏ'~ait le ~jet- de l'admiration
Lruvante des visiteurs du dimanche, et,
signe des temps'on emporte en province,
comme 1~8 beau ?ouvemr d6 iEx-
yo~ion. le dessm coloné du p~ts du
~Nca~f~
appréciations. La convention anglo-turque
renouvelle la iace de la question d'Orient.
Jusqu'ici l'existence et l'intégrité territo-
riale de la Turquie avaient été mises sous
la sauvegarde de garanties collectives, F ex-
périence a montré que ce genre de garan-
ties était plus ~ctifqu~réel. B~at toujours
facile à l'agresseur de choisir le mo-
ment où les puissances garantes sont di-
visées, &8aib)ies, empêchées, pour se
lancer à propos dans une tentative qui
ne rencontre aucun obstacle. Les res-
ponsabilités collectives n'ont pasiajnème
valeur que les responsabilités indivi-
duelles; elles sont sujettes a d'étranges
défaiHjMiGes, et l'histoire de l'Europe pen-
dant ces dernières années nous R donné
de Ce fait une démonstration convain-
cant. Jamais traité n'a été plus solennel
que le traité de Paria, et jamais traité n'a
eu un plus triste sort; il a été abandonné
par tous ses signataires qui, précisément
parce qu'ils étaient tous également obligés
aie défendre, n'ont rien. fait pour cela ni
les uns ni les autres. Une garantie indivi-
duelle a une force obligatoire bien autre-
ment efficace. Depuis la convention du 4
jj uin, l'Angleterre et ta Porte font corps en'
quelque aorte dans la Turquie d'Asie. Le
moindre mouvement. oS'ensif des Russes'
constituerait un e
ta Porte épuisée, découragée, soutenue
seulement par cette vertu de résistance
que le musulman puise dans le fatalisme,
mais la Grande-Bretagne tout entière. Bès
lers, là Russiey regardera sûrement à deux
fois avant de s'engager dans une aventure
qui pourrait lui coûter cher. La Porte a
ieédé, il est vrai, une île à l'Angleterre;
mais, en échange de cette ~e.TAngle-
puissance. B Au moindre mouvement
qu'elle ferait pour sortir de ses fron-
tières, la Russie tenicontrëra le ~M
calisée entre la Russie et la Turquie est
dbrénavant;imp<:is6ib!e..Quelques persôn-
pesjélèyënt des doutes sur la persévérance
de ~Angleterre à tenir les engagemens
qu'~e vient~de çontraot.er. Aujourd'hui,
d~ent-jBll~8,!e6 tories sont au pouvoir
biais qa'arrivera-t-iisi, par 'uû de t!ë& A
changemen's ministériels qui sont 'fré-
quens dans les pays parlementaires, le
,gtt~ns dans -es pays ires, le
~buvoir .tbmbe dans tes mains des
whigs?' On v& même' jusqu'à nommer
MM. GJadstone;Brigbt,etc. Ceux qui çon- 1
naissën.tTîiistotl'e'politique de l'Angleterre'
savent bien que 4~s luttes des ~partis 'et
leurs triomphes alternatifs n'inûuent que
faiblement sur la conduite des 'a;n'aires
yf aiment aatiOBales. H 'est d'ailleurs nn
genre d'honnêt~té'qu'on lie saurait Tefu-
ser aux Anglais, c~estl'hënnèteté comtner-~
ciale, et elle sufnrait daùsia circonstance
qu.e l'oh prévoie L'Angleterre, en prenant
un gage, s'oblige trop formellement pour:
pouvoir échapper Aux cooséquences de
ses promesses. 11 est évident, de plus, que
son établissement Chypre et son proteo-
torat sur ~a, Turquie d'Agée lui créeront
biëntotilaBrscette contrée dësintérëts mul-
tiples très étroits. On peut àpprëcier
diversement la eoîa~enti~ ~a ~uin~
ma~a,.da~s. tous les cas., H~ut.Ja pcendre
au~sérieux et'ne pa~ la mettre aujrang de
ces papjtera que ,1e yent d~ j Oiur empotte
comme une feuille morte. No.us répétons
que si la guerre éclate de nouveau eutre
la Porte et la R~sie, celle-ci trouvera
l'Angleterre debout ~put le ~Qng;de~a fron-
tière turque en Asie, et que cette perspee-~
On sait que te palais a été destiné &
l'Exposition des Arts rétrospectifs, aux
Conférences, auxCongrès et à l'audition
des grandes oeuvres musicales. Il man-
quait évidemment à Paris, ruelle que soit
l'opinion qu'on se fasse del'œuvre de
MM.'Davmud et Bourdais, la construc-'
tion en ~lie-même mérite uns mention
spéciale elle on'fe un exemple peut-être
unique; c'est làpremiêre fois, en éSet,
'qu~oh aura élevé un édinëe de cette im-
portance d'une solidité' a. toute épreuve,
déSant là durée des temps et .J'incendie, J
dans des conditiona aussi économiques et
dansundéM~au~St circonscrit. 11 a fallu
vaincre des obstacles considérables et ré- j
soudre~ën chemm plusieurs problèmes
intéressans.
Le premier coup e[e pioche fût donné
'le ~"noveml)re''l&76. 'A. peine, avait-on"
commencé les fouIHes qu'on se iièurtà a
des difficultés très gTavës qui fài!l).rent~
compromettt'emt infant rent.repnse. Le'
sôus-sol du .Trpqadërp était .loin d'être
réc.istant; on trouTa~, pour asseoir Ic.s fon-
dations, un terrain tourmenté, excavé dans
tous !es secs par les galeries des cata-
combes par Tcxploitation d'anctenhes
carriëres. On songea d'abord à utiliser
par économie les ancienspiUers des çata-
combeB~.de.spiirers'éleves/par'.Tes'.ate-'
.liers. nationaux en. 18{8. Mais r.étatde ces"
.maçonneries \ne présentant pas de. ~a-
ranUes de solidité suffisantes., on se
décida a. construire, au milieu de ce
dédale de galeries tombant ~n ruines,
de nouveaux murs destinés à suppor-
ter la mt~se entière du 'palais. Les
couches du gous-sol se succédaient elles-
m~mes. souvent saus consisiaoce; il fut
Tiéce'ssairc plusieurs.fois dé pousser les
{omiles à plus de 20 mèYres de protbnde.ur
@a contre-bas du piveau de la place;
tive est parfaitement pMpre & éloigner
les chances de guerre. C'est précisément
le but qu'ont poursuivi les diplomates an-
glais. « La convention, disait le marquis
da Sa.Iisbury dans se~ instructions à
M. Layard, a pour objet~le prévenir l'é-
vénement qui pourrait la mettre en ac-
tion. BSiHntérêt européen, l'intérêt gê-
nera!, qui est aussi l'intérêt français, est
de prévenir de nouvelles adressions de la
Ru&sie qui compromettraient la paix du
monde, nous devons accepter franche-
ment l'unique moyen qui assure ce ré-
sultat.
Nous disions h}er que noue n'avions
qu'un déair, qui étMt de yoir l'Autriche
s'inspirer de l'exemple de l'Angleterre, et
faire en Europe ce que celle-ci a fait en
Asie. Le langage des journaux de Vienne
permet de croire que l'opinion autri-
chienne adopterait cette idée non seule-
ment sans répugna.nce, mais avec em-
pressement. En Hongrie~ surtout, une
convention austro-turque, imitée do 1~,
convention ~agio-turque ~u 4 juin,.se-
ra.it pepul&ira et soulagerait les es-;
prits et ïes c
pas se méprendre sur l'impression qu~a
causée l'occupation de l'Herzégovine et de
là Bosnie a Vienne et à Pesth. A Vienne,
~'opinion, a été assez froide. A Peath, le
dêsapppintement a été yif et non sans
amertume. La politique du partage de la
Turquie révolte lea Hongrois et provoque j
che~ eux des ~entim~ns qui pourraient
bien causer au gouvernement desembarras
assez graves en présence des élections
générales qui approchent. Il en serait' é
iMttfenMBt si l'occupation de rHerzé-~
govine et de la Bosnie n'était, comnie
~occupation de Chypre par ~es An-
glais, que le corollajre d'une alliance
défensive avec la Porte. La situa-
tion changerait immédiatement du ~out
au tout et les pires adversaires
de l'oeuvre accomplie & Berlin devra.ient
reconnaître que la paix du monde est du~
moins assurée pour quelques ~nnée~. 6i~
la Russie ne pouvait pas risquer là
guerre avec ta. Turquie sans trouver devant
elle l'Autriche en EutOpe et l'Angleterre
en Asie, croit-on qu'elle oserait là dé-
clarer de longtemps ? C'est la p'oùrtant,
sinon le ~euî danger quî'menacëtEurope,
au moins le plus considérable et le plus
immédiatement inquiétant. Après les an-
nées si crueUes, si éprouvées, 'si agi-
tées que nous tenons de traverser,
dans l'état de lassitude où' soat à peu
près toutes les puissances~'da conti-
nent une combinaison qui" noua as-
surerait quelques années de trâhquil-'
!ité''devrait être et serait généralement
bien vue. Ttans rAutriche~ aura-t-elie la
netteté d'esprit nécessatre pour voir clair
dans" son ~intérêt et. pour agir en consé-
quence? C'est ce que nous. ignorons. La
y~ey F~M~ tradu'it peut-être exacte-
ment TopHiion autrichienne torsqu'elle
dit, si Tious nous en rapporton's du
m'oins à ith fésumé télégraphique
a L'Angleterre se charge, par là con-
vention du 4 ][Uin, dé protéger la Tur-
quie en Asie', et ~Autriche s'engage sans
convention & la protéger en Europe. Nil y
a une certaine naïveté dans, la anamère
don~notre confrère Tait sonner oe mot
sans convention comme le fameux
sans dot! de Molière. Si ~Autriche croit
qu'elle sera plus libre et surtout plus
forte sans convention qu'avec une con-
vention, eHe se trompe. Comment, du
reste, «s'engagera sans convention ? Il faut,
sous l'allé droite et sous Je paillon cen-
trât, les fondations descendent à. une pro-,
fondeur plus grande que la hauteur d'une
maison de Pans. H n'est rien de si sin-~
guller que le dessous du Palais l'aspect
est saisissant. Devant cet enchevêtrement
inextricable de galeries circulaires, de,
puissans contre-forts, de piliers, de voûtes,
d'arceaux, on se croirait dans la crypte
immense d'une vieille basilique en un
certain pointôùla galerie voûtée .est en con-
tre-bas des bancs de rochers qui forment.
.la yo.dte.jdes catacombes, la nartie. visible
des pieds-droits, des pili.ers de soutien, de-
pui§ le~sol résiiStant jusqu'aux naissan-
ces, ne mesure pas moins de 18 mètres de.
hauteur.
En .décembre, pendant, le cours du tra-
vail, un nouvel obstacle,se présenta tout
à coup. A peu près à l'endroit où se trouva
aujourd'hui la cascade, il se déclara ce
qu'en style du métier on nommer une
poche. M Un an'aissemënt des terres se
produisit da.os.le sous-.soî; on e&levatt
tes matériaux qui~ltssaient, et tout aus-~
sitôt ilen.tombâit'd'autres des parties su-"
..pémeures. Le.trou avait.la forme d'un
immense entonnoir jde~ mètres de lon-
gueursurl5metresdc large.ur. Tout le
terraih supérieur du Trocadéro aurait
d~pâru peuL "à peu dans le gquHre si ron
.avait continué à retirer les terres qui
i s'au'aissaient. Ii ÏaHut ))'ien se déci-
der à foncer a. travers la masse des
terres glissantes un puits ~avec boi-
séries solides de plus de 20 métrés
de profondeur, allant de la surface/au
soir résistant. Ce trou, d'aumoins 7 mèh'es
d'ouverture, fit ensuite empli do maçon-
nérie et ce bouchon gigantesque mit
t le sous-sol à l'abri des an'aissemens du
terrain. 'Matgré cette perte de temps, le
travail de consolidation fut terminé en fé-
vrier, Du reste, aussitôt que les fonda-
dans les adirés politiques, se rendre par-
faitement cpaipte des choses qu'on accepte
ou qu'on entreprend, et, quand on s'en est
fait une idée juste, ne pas reculer devant
les mots qu~ y correspondent. La supé-
riorité de la politique anglaise vient de ce
qu'elle est une politique concrète, parfai-
tement dcGnie, ctdontle butet les moyens
sont d'accord entre eux. C~est un exemple
que nous prenons la liberté de proposer
au cabinet de Vienne. Si cet exemple
était suivi, l'opinion dans notre pays, qui
désire surtout une paix durable, pour-
rait se réconcilier avec l'œuvre arti-
ScieIIe et si imparfaite du Congrès.
Dans ce cas, en eSet, le traité de Berlin
apparaîtrait flanqué pour ainsi dire de
deux conventions qui seraient comme des
boulevards garantissant l'un eh Asie,
l'autre en Europe, l'exécution sérieuse et
l'inviolabilité de~ eegagemens contractés
etitrelea puissances, c'e.st-di.re 1& paix
dumonde.
BOtJJK.StE T!)Ë, JPA&ïS
Comptant. 76M. 76 M.~ S.
T'incdur. '?6 )!(). ~ef). .20.~
'4É/ée/«
ComptanUMM,
&0/0
Con)pt..mtttS3!i~iO,y,f, .M.
Fipcour.~NO.itB~ t20.<.
MïrntBOOMtDSSOOt.
~mpjcant p 0/0. .H~, 33, .0~/a, 1S.
30/0. 76û-.85,45. 45:
jE~~&f~efRa~o~. A9Ht/i6.
~ntërieurB. M8/t6.
ttO/Oturc. Ma'.<0,M.
BMique ottomane.. 4?3fr.;
Ottomane ~8~3. 94 &. N0,75.
Florins (or). 66,66i/8.
Hongroi860/0.97/8.
Egyp~eanes 6 0/0.. 270 2~ & 2M ÎF.
Nous recevons d.e nos correspondans parti-
cuiiers tes d~ëches suivantes:
a BerUn,~ 11 j~liet, 8h. Mm. soir.
La lecture et la diiscusaion de la rédac-
tion d'u..trai:té. de pau~ 'cn.t été;termiBées dans
la séance d'aujourd'hui. L~ ~gnatuBS est
JBxée à samedi..
B Le prince Gortcha~off a fait une motion
invitant les puissances signataires à garantir
Ffxeeution du traité. ~eUe proposition à été
repousaée, mais on a décidé
te ca9 ouïes gouvernemens deCônstantinopIa
et d'A-th~Besne 6'entend!!&ient pas gérait in-
sérée non seulement dans le protocole, mais.
au~i dans Je. traité ~Ô!ne. JL-a~erbie et 1~
Monténégro' ont été
pëehnë siégeant a Constauttinôpie s~occuperâ
de lâ"
B bans les cefcles russes, la cesaion de l'Me
de Chypre et lanouvet~e situation préée par
le pro~ctOEat anglais ont prpduH moins de
surprise etd'émotioa quaiUeurs.parce qu'on
y était préparé. Le texte du Mémorandum
du ~0 mai né laisse aucun doute à cet ~-gard.
L'AngIéterréayantprononcé son attitude,
I,ee malentendus prendront &n. Sa rivalité
avec Russie jéd&te a~ gf&nd jour, mais ta.
Russie n'ayant aucune envie de recommencer
ta guerre et 'ne songeant pas a menacer
l'Iode, l'opinion pubiiqus en Ang~tëcre
croica la route vees cette po~ession a. j~ats
assurée, et .ainsi, avec le temps, les relations
d'amitié entre les deux pays renaîtront pro-
bablement.
La Russie a obtenu de grands résultats
dans la dernière lutte avec la Turquie, te
traité de Berlin en consacre la. majeure partie,
et l'àmour-proprc Dational est ain~i satisfait
de part et d'autre, b Z.
tiens étaient achevées sur un point, on,
commençait immédiatement JA pose d~Sj
premières assises.
Pour rester dans les strictes conditions
des marchés imposés, a fallu accQm-
plu' de véfitables prodiges d'éspnomie,
On.sent dans -toute l'exécution <~e ce tra-
vaJLl ponsidéra~ie uneS'M't consta.ntetsou-
tenu pour ~ire vite et i très boa. compte.
Les dépensas pour ~es fondationsayaient
dépassé les prévisions..On a dû adier }u~-
qu'à. doser Ij.ttéralenMtnt, po~r compenser
mor~ers, et soumËttre à un calcul très
sévère -les épaisseurs des murs de soutè-
nement et des murailles principales.
matière .~é: mépa~ée par les arch~
tecfes .avec une. Mrcim.oaie- à JaqueUe
nous; ne sommes g.uère habitués.
On a employé des moellons durs de
premier choix., mais on a réduit les di-
menatons~ à.la stricte limite utile. Il ne
faut pas tro.P médu'e'des formules dont~e
servept les ingénieurs .elles ont.;é.c&
no misé queîq ues m~pn~ sur p~, de
revieot du Palais7~n e0'et, bien que
j[e règlement des comptes ne soit pas en-
core terminé, on peut afSrmer mainte-
nant que les dépenses atteindront à peines
10 militons; ce qui remet le prix de la;
construct.ioti~ SaO f; environ le mètre
superficiel. IL existe a ]Pat'isdt:s maMons
en~raïKinombre qui. çoûten.t par .mètre,
~carré 1.~0.:fr..
Le palais consiste en une immense ro-
tonde centrale eu deux ailes qui s'é-
tendent àoroite et à gauche en forme de
fer à cheval très ouvert. La rotonde
avec ses deux ailes présente un dévelop-
pement de 500 mètres et couvre 15,000
mètjeR carrés. La rotonde renferme la
Sid!e des: Fêtes, ies vestibules, etc. 1~
sal!e des .Fêtes est assurément une de&
plus vastes qui a.ient~a.ma;8é,téGens~fui).es
'< VÏenao, la 41 juillet, S h. soir.
On annonce de ËUcharept <~uo les miais~
très roumains, de~etoûr du Gongrës, onttéuasi
à patmer ~a.git&tioa quifégQa.it dMa te
mond~ parlemcntinr~. Les derniers troubles
qui se sont produits a Serajevo a la nouveUe de
'l'occupation autrichienne sont attribués sur-
tout a rattitude maladroite du gouverneur
turc. Il n'y & eu cependant aucun attentat
comni's contre la vie pu la propriété des
habifaBB.
"Le Schah de Perse, enchante dé son sé-
jour & Vienne, restera ici jusqu'à lundi.
Le !%?&! Publie la dépêche suivante
«Sydney.lcHjuiHet.
B La tribu des Bouloupari et une autre tribu se
sont soutèvées contre le gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie; ils ont massacréi25 habitaiis
blancs, parmi lesquels des cotons, des gendarmes,
des femmes et des ent'ans. Plusieurs cadavres ont
etémutHés.
Deux postes miUtairesont6t6 pris.
Le cotonel GatU-Passe~ossi a été tué à la tet.e
de ses troupes.
On fatt actaen~meat &ax mdigènes une
guerre d'extermiaaMon.
& Les déportés et les forçats sont tranquilles. &
L'agence ilava? a reçu du ministère de ~a
~aarino communiea.tioh do ta No'te suivante
)'e}a.tivèment à !a dépéchéei-dessua
Nous ferona obséf~erq
Le !!nnistre de ta marine n'a reçu jusque ce
moment aucune dépêcha d~ gouverneur de ïa
NoBYelle-Catédonie au su~et d'un événement aussi
Câv.B·
te ministre de ta marine a adressé au consul
de France & Sydney une dépêche ofacteHe lui
demandant des exptioation? et des détai's sur la
nouvelle d'une insurrection en NouvcUe-Calédo-
hie'.f'
~e ~?a~N publie ce soir, à propos de la
convention anglo-turque et de l'émotion
qu'elle a produite, NQ article où sont expri-
tnées avec une grande netteté des idées
qui ne digèrent pas ~sensiblement &es
ttôtres. Voici en entier cet article
a Lfs vues du gouvernement anglais dans
le règlement des effétade~a. guerre tufco-
russe sont maintenant tout entières devant
nous; Lord ~e-MonaMd ~esté ~dèle a,
l'ané~lën,n~' Politique 'de' '$pli p'ay' 8 en à'e~t,r~or
l'ancienne politique de sonpaysenseuor.
çant; dans le grand naufrage de là puissance
turque, d'en sauver le plus de débris pos-
sible-, de maintenir le Suttan & Gonsiah-
tinople, d'~reter a~j[o~;e travail.~ntériear.
de désagrégement et. les envahissemen.s ae
l'ennemi séculaire en plaçant l'empire otto-
man sous le protectorat* brit&nniqae. La rat-
son deicettepolit'queest par&itement iadi-
quée dans la dépêche de lord SaMsburyà à
M. Layard en date du 30 mai dernier. Il ne
s'agissait pas seulement pour l'Angleterre de
la-~arde de Constaatinople il fallait en
outre empêcher que le Sultan no perdît. If
pouvoir et le prestige nécessaires a 1& cohé-
sion de ses possessions d'Asie. Si le sen-
timent de la décadence et de'la TUine pro-
chaine de la domination ottomane .se répan-
dait en Orient, si l'impression taissée par
de récente'; défaites n'était pas contrebalan-
cée par un fait 'nouveau; les populations de'
l'Anatolie, delà Syrie et .de la. Mésopotamie.
'tiequeraient ,de s;e.d~tacüer.:du:gRtavsr~e~e4~.
risquecaient de sa< dé ta.cher.du gouvernement
turc et do tourner ~ca. yeux vers le premier
successeur qui sa présenterait. Seulement,
commenous le disions hî~r.~1 a Mlû faire'lia ;l'à"
part du fau. L'Angteterre été obn~ee
delai-'serà~a Russie une part de conquêtes
dénnitives, et une part, plus grande encore
d'inQueace et d'agrandissement éventuel,
L'Angleterre s'est vue forcée de plus. 'pouf
faire contre-poids à l'ascendant rNMe dans la
p6ninsule< de c')nEentic a' un .démembrement
de la Turquie en faveur de ~Autriche et de
!a Grèce, c'est-à-dire à. une opéra.ttpn con-
traMO & son désir avoué'de ~spcGter 4e
plus possible l'intégrité do l'empire ottoman.
Mais plus ces sacriSces faits à la nécessité
portaient atteinte au pouv6irdu.8u.Itan.pl.us
il étM~néeesaMre de relier ce .pouvoir par
quelque srande mesure, par quelque coupj
d'éclàt.ettM est !e but delà convention
du 4 juin. Onne voit en ee moment qu.e
l'aequisition de me Ae .Chypre dans ce
traité, c'est en vérité faire preuve .dune
grande préoccupation. La convention conclue
avec le Sultan est avant tout rëtablisseme~
éct d.11~ la tutelle'
du protectorat, disons mieux, de la tutelle
,w_rr.~rw
depui~ les Romains, ~lle la forme d'un
demt-cerci~ termine pa.r deux Ugnes droi-
tes 16gèrem6ntobUques.EHemesure 50 mè-
très de diamètre et 3~ mitres de hauteur.
5,000 spectateurs ,,peuvent .s'y asseoir
commodément, ~'est~assea cHre que la
salle du. Grand-Op~ra y danserait à
ra~e. La S~ne a ~O.;m~tr:es ;de
geu! le double, aupsi de, celle, de l'O-
péra. Elle est disposée p~uf recevoir,
jusque !t ,S~O ,exé6Uta.ns. Les grandes or<
guesdela maison Gavaitlé~CoU qui s'é-.
lèyeo~~au .fond .déparent, par la puis-
sance et la multiplicité, des jeux, les or-
gues déjà célèbres de Frihaurg~t de No-
tre-Dame de Par~. Une macbme hydrau-
lique met en mpuvem@nt 1~ soufflets de
cetiastrj.tiaentcolossal.
Les architectes poa!f coase~ver a la
salle ses qualités de sonorité, et MrtQutr
par mesure d'éconj&!nie< ont éxité de' con
struife, e!i..gm;se de plafond, uns voûte
en maçonnerie a~ 80~ mètrei9 de por-
.tée. On a étabtt eur les douze fermes eo
fer qui forment' la. eltarpeate de la salte
une série de tirans qui soutiennent un
vaste .gnilage à marlles larges. TeUe est.
la joarcMse ;de la vëûte. Sur chaque
maille'on appliqué nés panneaux tout~
préparés en stan'~m~auge.de plâtEe et
d'ét&u.'pe~: ~n & Béatisé ainsUrès Eapide<-
me&t:et ~très bon somple une voûte sufn-
.samment solide, d'une.gjRande .hardiesse..
Q'est.une des om~aalit~s de la construc"
tion.
La aoupol~.qu~urmonte j~ .salte a aussi
50 mètres de dtamètre~largeur'supérieure
à celle de la coupole de'Saint-Pierre de
Rome. La lan'.erne q-ui s'buvre a son çen-~
tre a 15 mètfes de diamètt'p. L'éclairage
delasalle est obteuu l'a.ide de n,euf
grandes baies en plein, cmtre il ~est très
suffisant.
1 A droite et à gauche du dôme se d~a?'
de l'Angleterre sur l'empire iprc. Et cett$
tutelle implique deux chosëa la protection
du Sultan contre toute agression, et sa sou-
mission toutes les réformea que lui impo<-
sera le tuteur. Voilà ce qu.'il importe de n$
pas perdre de vne. ~'Angleterre assuma ea
ce moment, devant l'Europe, le devoir de M-
former de ibcd en comble un Etat qui à jus-
qu'ici résisté à toutes les tentatives da TM
genre lesconseilsonttoujoura échoué, onsait
aujpurd'ilui q~e rie~ ne se fera si une puis-
sance européenne ne se charge directement
do ce grand œuvre, et l'Angleterre, pouf
remplir l'engagement solennel qu'elle vient
de prendre, devra, en réalité, administrer et
gouverner lep Etats du Sultap & peu près
commeelle lëfaitpoùr certaines parties de'SB~
possessions de l'Inde. Nous avons prononcé
les mots de protectorat et de tutelle la v6-~
ritable expression serait de dire que l'emp~e.
~.urc est désormais médiatisé.
B Si le point de vue auquel nous nous pla-
çons est juste, on doit ~a Conclure que ré-
motion qui s'est emparée du public en ap<-
prenant la convention du 4 juin est.un,9eaT
timënt irréfléchi. Il serait curieqx d'analyser
lés impressions dont se compose ce premier
mouvement. On y' trouverait probablement,
tout au fond, un reste du vieux levain de ja-~
ïo.isie contée rAngleterre. On y distinguerait.
ensuite de sourdesbieasuresd'amour-proprejft
sentiment pénible que de grandes cnoses s'ac-
complissent dans le monde sans que nous y' ¡
soyons pour rien; nos malheurs, en eHet, ne
bous ont pas si bien guéris de la gloriole na-~
itionale que nous ne risquions de nous y lais"
Mr prendre do nouveau dës'què nous sentons
thts foreea revenir. Quant aux intérêts françaiB
que nous entendons alléguer, et que la coa'-
ventMn anglo-turque aurait lésés, cojnB àt.
tendons qu'on nous les fasse connaître. Ce n'eat
)as apparemment comme agrandissement de
ërritoiré qu'on en veut à rAnglëterre d~
'acquisition d'une M~eurlo eûtes deCarà*
:nanie. Ce n'est pas non plus comme occupa?
tion d'un point stratégique qui menacerait
nos côtes et nos communications, car noua ne
nos côte à et rio'i3 cQromuriicatiops, c~r 1 n
possédons rien dans ces parages. Il ne saurait
être question d'une rupture de l'équilibre
européen, puisqu'il s'>Jt essentiellement iet
de l'Asie et de la rivalité de l'Angleterre et
de la Russie dans des régions éloignées.
a Là seule chose qu'on pourrait alléguer
avec quelque apparence de raison, ~'est~qM
la nouvelle acquisition de l'Anglete)*M can<*
nrmo et accroît la.domination de cette puisr
sance dans la Méditerranée, c'est-a-dirë dans
une inër doat nous sommes les'principaux
riverains. Mais n'est-il pas vraiment un peÉ
tard pour nous dé nous inquiéter de
domination anglaise dans la mer qui bai-
gne notre Provence et notre Algérie ?N'eàtT
il pas un peu étrange d~f6cher des préoccu-
pations pour le canal de Suez et l'Egypte.
lorsqu'il s'agit d'une puissance nayale avec
laqueUe nous n'avons certes pas l'intention
de rivaliser et qui pospëde d~jà 'Malte et Gi-
braltar ? Ajoutons à cela.quel'Angléterrén'est
pas une nation conquérante et agressiTe,
que eon action ne s'exerce aujourd'hui qH9
dans l'intérêt du commerce, de l&paix,
libfrtés pubtiqùes et dé .la civilisation. Mais
cela mêmeh'ëstpaseneôredirë.assèz.Ij'alliancë
de l'Angleterre, q~ie nous ~vons~oujoutsregàp-
dée comme l'allia.ncë naturelie.deia. Frantie,~e
nous a jamais été la fois si indiquée .et ~JL
nécessaire qu'aujourd'hui.. Ce n'est pas lors-
que le tien dés trois eTnpir.es~vient de se res-
serrer par l'ë règlement commun de !a ques~ t
tion turque que nous 'devons .modrer Nea
susceptib.ttités irréfléchies envers une nation
qui a besoin de nous comme noua avons be-
soin d'elle, et de qui nous pouvons beaucoup
àttBndTe~ans xvoirTien'àen craindre.
La question grecque n'a pas été déd"
dée par le. Congrès ,~Ue .reste, encore
ouverte aux discussions.de la presse
comme a.ux délibérations ~es diplomates.
Nous ne voulons pas en reprendre au-
jourd'hui l'examen dans son ensemble,
car ~ëHe ~est Mne dea:.pln& tCample~.es
p~mi ~eeHaa qu'a ssate~ses. le !Mnû~
oriental. Nous m'en toucherons, pour ~o
moment qu'un ~eai .point qui, e'il n'ar pt~ a
été entièrement négligé, nous paraît avoir
ét~ étudié Avec moins .de <8oin ou de €a-
vear~~ue iea antres; c'est ceM qai touche
& ta.simatioa ?aottMHe.dei'îlede Crète et
sent deux tours d'une hauteur tptaie )de
80 mitres: 60 mè,tres pour les tours, ,2&
mètres pour le belvédère. EUcs s'élèvent,
par conséquent, à 112 mètres environ au-
dessus de la Seine. En tenant ;comptede9
20 mètres de fondation, chaque tour
en réalité 1,00 mitres d'éléYationt La ma'-
gninque rotonde jdel'Exposition-de Vienne
Len 1873 ~n'avait que 76 mètres, d~ 'hau-
teur, depuis le ,60~ jusqu'au sommer dei
la couronne impériale et royafle qui la
surmontait. D~ haut ~es minarets du-
Trpcadéro, la vue est mcpmparabie.pn
y parvient & l'aide d'un escalier ton-
nant en fer. Mais au ml}teu de 1~ cag~
de cet escalier on ~a~ pistallé dan~
-l'espace, vide un gigantesque _AsçjHiseur:
qui élèvera au sommet en deux minutes~
.cinquante personnes à la fois. Le betvé-
dère qui surmonte chaque plate-forme des
tours supporte une cpupote métaULque
.élégante, formée de fermes .arrondies
-recouvertes par u.ne toiture jea. cuivre
~repoussé.'
Les gâteries courbes qui déyelopppnt,
leurs colonnades extérieures/~ur près de
leurs coloùnadas extériçures~r près- dç;.
r2op mètres de part et d'autre de la rotoode,
.centrale sont divisées en trots, partie~
égales par deux pavillons de d~gagejn~nt,.
.surmontés d'élégantes coupoles, (i). Eties.,
ont 12 mètres, de hauteur, environ aut
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