Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-13
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Description : 13 juin 1878 13 juin 1878
Description : 1878/06/13. 1878/06/13.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
JOUIYVL DES DÉBATS
JEUDI Ù JUIN
1878.
jeudi 13 ma
1878.
ON S'ABONNE
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Ôépartemen». 80 tr. 40 ft. 20 g.
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Les abonnemens partent des 1« «t fi, ftt
chaque mois. =
Parte, *̃ ̃nméro. ̃• «©̃
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cLeadon, apply toCowle and C% forelgn newa-
.^Éipers office, 17, Gresaam street, G. P. O.;
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j£, :.C, fxâfdon: Hit. W.-P. Smith «t Sop,
`.1 ~ra*~d Â~Î 0~(er'~ ~d~l(at~ f6,' raewta y
Madeleine, dans les kiosques et dans les ci-
bllothécrues des gares 4* chemins de fer belges.
>T^iwfalso IÇMU), che» if.Oçwtes t. Tofnei^
ON S'ABONNE
'en Belgique, en Italie;
dans le Luxembourg, en Turqme,
«B Suisse, en Syrie, en Roumanie «l dans M
régences du Marpc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
an moyen d'une valeur payable à Paris on a»
Handats-poste, soit internationaux, soit français,
•B Allemagne, en Autriche, en Russie,
«t dans tous les pays au Nord
che» tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
̃ • par l'envoi d'une taleur payable k II i*i
POMTHK ES BT LITTlili AIRES
i JL« annonces sont reçue»
:°~p~ ~'lühi' `
I, place de la Bourse,
j «t an bureau du JOOBNAI*)
iIlf*doiT«Bt toujoursâtteagrééespar la rtdacUWU
PARIS 04.
MERCREDI 18 *UIN
Nous Avions bien raison de d'ire .il y a.
deux jours que nous n'attachions aucune
importance aux mouvemens désespérés
par lesquels les droites du Sénat cher-
ç!b||elit è- tpoùblef les derniers jours dé la
sessjoîi. Ce n'est pas q^ue nous eussions
là moindre confiance dans, la modération
de nos adversaires, inais tibùë ne doutions
pas un instant de leur impuissance. Les
partis réactionnaires ont épuisé leurs
dernières ressources, pendant* celte Iqng ue
campagne du 16 mai où ils ont brisé
tbtis \<è9 fçs'serts çfil pouvoir sans par-
v.ei4r k dompter ia résistance îé^aie dîi
pays sous la plus terrible pression poli-
tique et administrative qu'un gouverne-
ment ajt jamais exercée. La défaite a été
tellement complété, tellement édâtante,
qu'aucun esprit tant soit peu sérieux ne
saurait songer à s'y exposer une
seconde fois. Quelques écrivains sans
autorité i quelques journalistes aux
abois, quelques chefs de partis qtii
ont perdu tout sentiment de la réalité
peuvent bien rêver et annoncer une nou-
velle prise d'armes; mais, dès qu'il s'agira
de passer des projets et de,s paroles aux
résolutions et aux actesf nous assisterons
tp^joiirs au- spectacle que nojis avons vit
hier au -Sénat, c'est-à-:dire à une piteuse
et misérable reculade. Le lien qui a uni
l'année dernière les partis réactionnaires
est rompu pour toujours, Désormais,
lfes bonapartistes ne consentiront plus à
fcarcher avec lés légitimistes et les or-
léanistes, et réciproquement. On s'est
aperçu de part et d'autre qu'on ne se for-
tjBait pas en se coalisant, qu'on s'entra-
vidt plutôt et qu'on se neutralisait. La
confiance mutuelle est détruite; or sans
confiance' il n'y a iû aécord, ni cohésionj
ni unité de vues, ni discipline, ni rien de
ce qui est indispensable peur poursuivre
et pour atteindre un but..
Est-ce^à dire que les efforts faits par les
droites du Sénat afin d'amener un conflit en-
trefes deux Chambres à la veille des vacan-
ces parlementaires n'aient eu aucun ca-
ractère sérieux? A coup sur, non. La
campagne a été conduite avec une grande
TivacHé. par les chefs les plus autorisés
des partis réactionnaires. Tandis que
T$.È. Delsôl, dç Çaraypn-^atour, Chesne-
long, Clément, etc., c'est-à-dire les sim-
ples capitaines! de l'armée monarchique,
répétaient taut haut le mot d'ordre ce
sont les véritables généraux, MM. de Bro-
gîie,. Ittffet, Ca,illaûx, Depeyre, Lucien
Bjun, qui dirigeaient en réalité la manœu-
vre" Jls ont dû reconnaître que le Sénat
lùr-même leur échappait et que le temps
rfétait plus où la haute Assemblée prê-
tait, bien qu'à contre-cœur, un appui mp-
Ti\h ^es entreprises contre lesquelles pro-
testaient soi* bon sens et sa prévoyance.
Seuls, les sénateurs qui seront soumis à la
réélection dans quelques mois sont encore
disposés à se laisser enrôler dans les pro-
jets les plus téméraires. Doit-on s'en éton-
ner?. Ils jouent leur dernière carte; s'ils
la perdent, tout est fini pour eux. Ils ont
épuisé les dernières chances du hasard
qfii leur avait ouvert la vie publique et
qui très certainement ne se reproduira
plus. Aussi se cramponnent-ils avec une
p:assion bien naturelle à l'illusion d'une
crise dont ils espèrent voir sortir nous ne
savons queues combinaisons imprévues.
L'étude du scrutin sur l'amendeinent de
M. Chesnelong offre à ce point de vue un
tfditïiffliCJôîiMAt m fliwi
Dp 13 JUIN 1878..
~$r~s~xl~~N ul~ï
PEAUX-ARTS.
Huitième article. -r Ya~' les Numéros des
2, 6, l!, 12,2l, 2~ et 26 mai.)
Russie. MM. Gefson. Siemiradski.
Harlamoff. Kramskoï. Lehman.
Jacobi. Edelfeldt. Peroff. Bo-
golubroffi Kouïndji. Brounikoff.
Bolkine. Kotzebue. Makowski.
prianischnikoff. ̃̃– Korsoukhiné.
Verestchaghine. Savitzki. Dmk
trieff. Von Becker.
Esmgne. MM. Plasencia. Casado.
F. et R. de Madrazo, Bannelos.
Pescador. Foituny. Gonzalès.
Casanova, Melida. Ayanda, Haes.
,Mll0Beeraaert.
L'art russe est encore en voie de for-
mâtio». ûe fait m'avait, déjà frappé en
1867. L'exposition dç cette année n'est
certes pas mauvaise et l'on peutdire que les
personnes chargées, pour cette section, de
déterminer les ouvrages dignes de pren-
dre part au concours international ouvert
ett ce nioment ont montré beaucoup de
tact et une utile sévérité; elles ont fait
un choix judicieux et n'ont exposé qu'un
nombre restreint d'ouvrages qui pou-
vaient faire honneqr à leur pays. Mais je
me demande, comme je le faisais alors,
sf les peuples du Nord, qui pèsent au-
jéurd'hui d'un si grand poids dans la ba-
làïiee politique, littéraire, industrielle et
commerciale, auront jamais dans le do-
maine des arts une importance qui jus-
intérêt tput particulier. Sur les 7o séna-
teurs qui doivent être renouvelés aux
élections prochaines, 51 appartiennent à
la droite et, sur ces SI membres de
la droite 35 S ont voté hier contre
le gouvernement et contre la Cham-
bre de3 Députés. Ce sont MM. d'Andi-
gné, Audrende Kerdrel, deBastard, Batbie,
deBelcastel, Bernard-Dutreil, Boissonnet,
de Bonafous, de Bouille, de Chambrun,
Clément, de Colombet, Daru, Depeyre,
Espivent de la Villesboisnet, de Gavàrdie,
Grivart, d'Hespel, Jahan, Joubert, de Ker-
gariôuj de la Jaille, de Lareinty, de Lavri-
gnais, Le Guay, Mailliet, de Meaux, de la
Monneraye.de MontgolBer,Noubel,Pagézy,
de Peilejtort-Burète, de Ravignan, de
Rodez-Bénaverit et Sacaze. Cette liste est
un peu longue. Mais ne faut-il pas signa-
ler ces noms aux électeurs et les inviter
à ne pas les oublie? f
Ce «ont, en ëftetj les sénateurs soumis
à la réélection qui donnent quelque con-
sistance aux velléités belliqueuses dès
droites. On peut totit attendre d'hommes
qui n'ont plus rien à perdre. Lfiâ autres
membres des partis réactionnaires cèdent
plutôt à des impressions qu'à des mouve-
mens raisonnés. Ils né peuvent pas se
consoler de voir la république; ce gouver-
nement qui devait, d'après eux, amener
avec rapidité la décadence matérielle, mo-
rale et politique de la France, lui assurer
au contraire là paix Bt la prospérité au
dedans et Une légitime autorité ail de-
hors. Au lieu des désordres qu'ils atten-
daient, au lieu des crises industrielles et
commerciales sur lesquelles ils avaient
compté, ils voient, avec un dépit qu'ils
ont le mauvais goût de ne pas dissimuler,
le pays tout entier applaudir à ia grande
manifestation de l'Exposition universelle
dont le succès, désormais incontestable,
dépasse les prévisions les plus optimistes.
Ils avaient annoncé que cette Exposition
échdiief ait misérablement; que les prin-
ces étrangers refuseraient d'y assister que
la nation elle-même y prendrait part à
contre-cœur. Quelle n'a pas été leur dé-
ception lorsqu'ils ont appris que toutes
ces prédiction» étaient déjouées 1 Nous
ne voulons pas insister sur la splendeur
de nos fêtes les monarchistes n'en par-
lent qu'avec dédain, et les mêmes hom-
mes qui ont couvert Paris et Versailles
d'illumïpations et de feux d'artifice pour la
seule visite du Schah de Perse se moquent
aujourd'hui avec une ironie qu'ils croient
de bon ton de la manière brillante dont
les républicains reçoivent le prince de
Galles, le duc d'Aoste, les archiducs d'Autri-
che, le comte de Flandre, etc. Ces plaisante-
ries de salon ne nous' touchent pas le
moins du monde. Nous connaissons trop
le sentiment fort peu aristocratique et fort
peu chevaleresque qui les inspire. Nous ne
spmines pas émus non plus des critiques
de détail, des petites minuties auxquelles
nos adversaires essaient de se raccrocher
pour prouver que l'Exposition univer-
selle est manqu^e. Peu importe le re-
tard apporté à l'ouverture de quelque
kiosque insignifiant! Cela empêche-t-il
que Je pombre des exposans ne soit deux
fois plus considérable qu'en 1867? Cela
pmpêche-tril qu'en une seule journée plus
de 200,000 personnes se soient rendues au
Champ-de-Mars, ce qui donne iin chiffre
d'entrée supérieur de plus de 25,000 à la
plus forte recette de 1867? Malgré toutes
les précautions prises pour rendre facile
l'accès de l'Exposition, la foule a été si
grande avant-hier qu'il a fallu renoncer
au moyen ordinaire de contrôle, et fina-
qu?ici ne s'est montrée avec éclat que
chez les;peuples du centre et du midi de
l'Europe. L'exposition très distinguée de
l'Autriche ne répond pas à cette ques-
tion, car les populations de ces pays sont
très mélangées, et les élémens italien,
hongrois levantin etc., y jouent un
rôle important. Jusqu'ici, les artistes
russes paraissent plus habiles et intelli-
gens que réellement originaux; ils sont
plus préoccupés d'imiter la manière des
maîtresqu'ilsontadoptéeque de s'en créer
une qui leur soit propre et d'obéir à des
inspirations personnelles. Sur un autre
terrain, celui de la littérature, la Russie
possède des écrivains d'un très grand mé-
rite et vraiment nationaux. Maip l'art
proprement dit ne paraît pas indigène
au sol; c'est encore un art d'imitation
et d'emprunt. Je voudrais trouver quel-
ques traces au moins de ces nobles
traditions byzantines qui ont exercé
une influence si décisive et si heu-
reuse sur la Renaissance italienne; je
voudrais que les artistes de ce pays re-
prissent ces traditions orientales qui font
partie de leur patrimoine en les modi-
fiant et en leur appliquant la technique
moderne. Mais dans ces salles russes
on est à Paris, à Genève, à Dusseldorff
beaucoup plus qu'à Moscou.
L'exposition russe renferme un certain
nombre de grands tableaux parmi les-
quels le Copernic démontrant le système
du mande aux hommes illustres de son
temps, par M. Gerson me paraît être le
meilleur. Copernic, debout dans une sorte
de chaire, parle à une assemblée dans la-
quelle on distingue Michel-Ange Casti-
glione, Pérugin, César Borgia, Michellozzi,
Bramante etc. Au point de vue de la
composition et de l'effet cet ouvrage est
bien eptendu. La figure de Copernic est
lement refuser du monde, tous les billets
d'entrée ayant été épuisés. Voilà le genre
d'indifférence avec lequel le pays assiste
à cette grande fête du travail et de la paix
dont le gouvernement de la république
a eu l'honneur de prendre l'initiative
Il est évident que des vicances parle-
mentaires inaugurées par des défaites suc-
cessives des partis réactionnaires et par
des manifestations aussi éclatantes du
sentiment populaire ne peuvent être que
régulières et paisibles. Nous avons une
confiance absolue dans le maintien
de la tranquillité générale. Tout nous
fait espérer que les dangers du dehors
disparaîtront comme ceux du dedans, et
que l'œuvre du Congrès amènera l'entente
pacifique des puissances. Quand les Cham-
bres reviendront dans cinq mois, la situa-
tion intérieure et extérieure sera aussi
calme et probablement meilleure encore
qu'aujourd'hui.
1OURSE DE PARIS
Castor* le 11. le n H«ih«. BMim.
i ·/·
Comptant. 76 25 76 35 10 .t.•
Fin COUr. 76 32 12 76 47 1 2 13
̃ *»©/• ̃• • ̃̃• •̃̃̃̃ '•
Comptant 105 105 25 25 •
»«/• .•̃̃̃-̃̃̃
Comptant 111 60 112 10 B0
Fin cour, lli 82 i 2 112 23 42 12
TBTTTB BOURSE DU 80».
Emprunt 5 0/Q. «2 fr. 32 1,2, 30, <[6-t/4. 40,
3 0/0. IGlï, 53, 70..
8 0/0 turc. 13 fr. 75, -16.fr., 18 fr. 92 1/2.
Banque ottomane.. 447 fr. 30, 449 fr. 37 1/2, 448 fr.
̃ /• ;̃ 12 1/2.
Ottomane 1873. 89fr.2K.
Florins (or). 6-5 8/8.-
Egyptiennes^WO.. 278fr.,280fr., 279 fr. 3fl/2.
Chemins égyptiens. 368 fr. 73.-
Nous recevons de nos correspondans parti-
culiers les dépêches suivantes
a Berlin, le 12 juin, matin.
» Le Congrès ouvrira demain à deux heu-
res. Le protocole sera tenu par MM. de Mouy,
secrétaire de l'ambassade de France, et de
Radowitz à un bout de la table, et par
MM. Busch et Herbert Bismarck à l'autre
bout. La première séance sera préparatoire.
Les délibérations commenceront vendredi par
la lecture du traité préliminaire de San-Ste-
fano. Les plénipotentiaires auront la parole
par ordre alphabétique c'est ainsi le comte
Andrassy qui parlera le premier.
» Apres la séance de demain, un grand di-
ner aura lieu chez le prince héritier.
» Le comte Andrassy est arrivé ce matin.
Les Turcs arriveront vendredi.
» L'empereur va beaucoup mieux hier il
a pu prendre l'air à sa feuôtre. Dans quel-
ques jours il se rendra au château de Ba-
helsberg.
» Ce soir, grande réception chez le prince
de Bismarck, où sont invités tous les repré-
sentans des puissances.
» L'empereur a fait remettre la somme de
10,000 marks à l'hôtelier Holtfeiîer, blessé en
procédant à l'arrestation de Nobiling. »
a Berlin, le |2 juin, 3 h.
» Quelques personnes ont eu le privilège de
visiter la salle du Congrès, disposée dans
l'ancienne salle de bal du palais Radziwill.
Jj.de Badowitz a eu la courtoisie de la mon-
trer lui-même et de donner quelques expli-
cations. La table du Congrès a la forme d'un
fer à cheval. M. le prince de Bismarck siégera
au milieu, ayant en face M. de Bülow et le
prince Hohenlohe; adroite se placeront l'Au-
triche, la Grande-Bretagne et la Russie; à
gauche, la France, l'Italie et la Turquie. Jus-
qu'à présent, tous les plénipotentiaires font
des visites officielles. Il ne circule aucune
nouvelle importante. »
expressive, sérieuse, bien en situation le
geste est juste; on voit bien qu'il parle,
et qu'il parle avec conviction, et l'artiste
a su varier les attitudes et les expressions
de ses personnages éviter la monotonie
dans un sujet de ce genre est un grand
point. Celui qui a le pied sur le genou est
très bien, ainsi que la figure vue de dos
au premier plan. Cependant je dois dire
que les deux groupes d'auditeurs assis,
l'un au milieu du tableau et l'autre tout
à la droite, se correspondent trop exacte-
ment. En somme, c'est un ouvrage bien
conçu, exécuté sagement et savamment,
par un artiste de goût qui sait son mé-
tier et qu'une grande toile n'embarrasse
pas.
M. Siemiradski a exposé trois tableaux
considérables dont l'un, les Torches vi-
vantes de Ntroni a été vu à Paris, si je ne
me trompe. C'est un sujet horrible, et je,
crains que l'impression que j'en ai reçue
ne me rende injuste pour l'auteur. Au cen-
tre on voit Néron couronné de fleurs, en-
touré de courtisans et de femmes dont
l'une est complètement nue, qui regardent
les apprêts de l'affreux spectacle. Les
malheureux que l'on va brûler vivans
sont à droite, attachés à l'extrémité de
longues perches enguirlandées; leurs
corps sont enveloppés d'étoupes enduites
de poix, et les bourreaux sont en train de
mettre le feu à ces torches vivantes. Je ne
comprends vraiment pas le plaisir qu'on
peut trouver à représenter un pareil sujet
dont le moindre défaut est de présenter
des détails absolument antipittoresques,
entre autres les corps des victimes qui
ressemblent à des paquets bien plus qu'à
des êtres humains. Au point de vue de
la composition, ce tableau n'est pas
irréprochable, tant s'en faut. Le groupe
principal ne joue pas un rôle assez im-
i> La seconde séance du Congrès est fixée à
samedi. L'admission des envoyés de la Grèce
et des principautés ser-a discutée dès les pre-
mières séances.
? Le comte Andrassy a eu aujourd'hui une
longue conférence avec le prince de Bis-
marck, puis avec le comte Beaçonsfie'd. Ce
dernier dine ce soir chez le prince-héritier
en petit comité. v
D'un autre correspondant
b Berlin, le 12 juin, soir,
» Le Monteaestro a envoyé à Berlin comme
délégués Bojo Petrowicb, président du Sé-
nat, cousin du prince Nikita, et Stanko Ra-
donicb, ancien ministre des affaires étrangè-
res, délégué au quartier général russe pen-
dant la guerre, torts les deux élèves du lycée
Louis-le-Grand Radonich est, de plus,
élève de l'Ecole Saint-Cyr.
» L'Angleterre a envoyé comme expert
militaire sir Lintorn Simmons la Russie, le
général Anuthin, adjoint du prince Tcher-
Eassk.y en Bulgarie, et les deux colonels Bo-
brikoff et Bogoluboff, qui ont suivi, l'un la
campagne de Serbie, l'autre la campagne du
Monténégro. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Berlin, le 11 juin, soir.
M. Waddington, après sa réception officielle au
Château, a fait une visite à M. de Bismarck, avec
lequel il a eu un assez long entretien. M. Wad-
dintçton s'est inscrit chez les princes de la fa-
mille impériale.
On a de plus en plus confiance que le Congrès
aboutira à la paix.
La santé de l'empereur est en voie de complet
rétablissement.
S. ta. a passé quelques instans cette après-
midi à la fenêtre de son appartement, dérobée
aux regards des passans par des' massifs de
verdure.
L'empereur quittera Berlin vendredi.
Le prince impérial remplira en son absence,
envers les représentans des puissances, les fonc-
tions souveraines.
Berlin le 12 juin.
Lord Beaconsfield s'est rendu hier soir, aussi-
tôt après son arrivée à Berlin, chez le prince de
Bismarck, avec lequel il s'est entretenu pendant
une heure et demie. Le comte Sçhouvaloff a passé
hier soir plusieurs heures chez M. d'Oubril, am-
bassadeur de Russie.
Berlin, le 11 juin.
Lord Salisbury est arrivé avec son fils à dix
heures un quart. Il a été reçu à la gare par tous
les membres de l'ambassade britannique. Il est
descendu à l'hôtel de l'ambassade.
Berlin, le 12 juin.
Le comte Andrassy est arrivé ce matin, à- 8 h.
30 m. à la gare du chemin de fer d'Anhalt, où il
a été reçu par tout le personnel de l'ambassade
d'Autriche-Hongrie.
Berlin, le 12 juin, soir.
Le troisième plénipotentiaire allemand, prince
Hohenlohe, est arrivé ce matin.
Le prince Hohenlohe et le comte Schouvatoff
ont fait cette après-midi une visite à lord Bea»
consfleld. «:
conslleld. Berlin, le juùu
M. Corti, plénipotentiaire italien au Congrès,
est arrivé à minuit avec ses attachés.
Le prince Gortchakoff est arrivé ce matin à
six heures et quart avec les personnes de sa
suite. Il a été reçu à. la gare par le personnel de
l'ambassade-
Lord Beaconsfleld et le comte Sçhouvaloff sont
arrivés à Berlin.
Berlin, le 12 juin.
M. Bojo Petrowiçh, président du Sénat mon-
ténégrin, est déjà arrivé ici, Il est chargé de re-
mettre au Congrès un Memorandum concernant
la situation du Monténégro.
Berlin, le 12 juin, soir.
L'aménagement de la salle du Congrès et des
salles latérales a été terminé ce soir.
Le parquet de la salle du Congrès est couvert
d'un épais tapis. Les sièges, tout autour de la
table en forme de fer à cheval, sont revêtus de-
cuir vert. Le tapis qui recouvre la table est dé
même couleur.
Le long des murs de la salle, il y a une rangée
de chaises recouvertes d'étoffes rouges.
Le buffet est orné, avec beaucoup de goût, de
plantes de serre.
Au dîner de gala qui doit être donné jeudi à
l'occasion du Congres, dans la salle Blanche du
Château, cent cinquante personnes environ sont
invitées.
Pour assurer une rigoureuse discrétion, les
ouvriers chargés de l'impression des documens
relatifs au Congrès, à l'imprimerie de la cour,
ont dû prêter un serment spécial.
portant, et la figure de Néron ne le
domine pas suffisamment; la femme qui s'y
trouve ne manque pas d'allure, mais elle
est modelée d'une singulière façon le fond
est encombré de tentures et de détails in-
utiles qui enlèvent toute unité à une com-
position confuse et diffuse en elle-même.
Je préfère à ce très grand tableau les
deux autres ouvrages du même artiste.
Dans celui qui est intitulé la Coupe ou la
Femme, le fond est encore bien surchargé;
mais la figure de femme est une belle
étude de nu l'attitude est imprévue et
bien trouvée les formes sont amples et
pleines les indications du modelé ont de
la largeur la couleur est assez fine et
agréable, et le personnage qui hésite en
regardant la femme et en serrant le vase
précieux contre lui est bien en situa-
tion. Dans le Naufragé mendiant le
pauvre homme vu de profil et montrant
un tableau est très juste de mouvement
et d'expression, ainsi que le batelier qui
se relève; la jeune fille a de là grâce et
est comprise dans un bon sentiment pit-
toresque.
On trouvera dans les salles russes quel-
ques portraits intéressans. Je ne m'arrê-
terai pas à ceux de M. et de Mmo Viardot,
par 1£. Harlamoff dont j'ai parlé lors-
qu'ils ont été exposés à Paris. Mais l'ha-
bile artiste a envoyé deux autres ouvra-
ges. -L'un représente une jeune Italienne
en costume national, debout, un bouquet
à la main, l'autre bras pendant le long du
corps. La tête est jolie, et l'ajustement
très bien arrangé. La couleur sombre
et opaque, et la peinture, peu em-
pâtée, me feraient croire que cet ouvrage
est de date assez ancienne. L'autre est
le portrait d'une petite Bohémienne vue à
mi-corps, qui rit jusqu'à en faire la gri-
mace. La tête est vivante, pleine d'éx-
Berlin, le 12 juin.
La Correspondance provinciale, parlant du Con-
grès de Përlin, dit que la nation allemande doit
voir avec une satisfaction toute particulière que
la réunion du Congrès va confirmer au plus haut
degré et mettre en pratique la politique pacifi-
que, sérieuse, et prudente que le gouvernement
allemand. suit depuis le commencement des com-
plications orientales.
« Si les symptômes ne sont pas trompeurs,
ajoute la feuille officieuse allemande, le Congrès
de Berlin amènera, après les surexcitations et
les secousses de la guerre russo-turque, après
les différends qui se rattachaient à cette guerre
et qui menaçaient la tranquillité de l'Europe, une
entente pacifique et définitive entre les différentes
puissances sur une question qui était toujours
considérée précédemment comme le germe d'une
guerre universelle et inévitable.
» Puissent les peuples de l'Europe obtenir bien-
tôt la certitude d'une solution favorable! Puisse
aussi notre cher empereur obtenir, précisément
en ce moment de souffrance, le nouveau succès
dû à la politique pacifique qu'il a toujours consi-
dérée comme la plus haute mission de l'empire
et qu'il a toujours suivie! »
Berlin, le 12 juin, 8' h. 23 m. matin.
L'empereur a passé une excellente nuit, sans
aucune interruption, ce qui lui a fait beaucoup
de bien.
de bien.. .̃̃ Berlin, le, 12 juin.
Bulletin du n juin; 10 h. du matin:
«L'empereur se sent beaucoup fortifié par le
repos non interrompu qu'il a goûté pendant la
nuit.
» L'enflure du bras droit a diminué. Après le
pansement, S. M. a pris de nouveau place dans
un fauteuil.
» Signé h\VKn, langenbeck wilms. »
Berlin, le 12 juin.
Un décret impérial en date du H juin fixe au
30 juillet les élections pour le renouvellement du
Parlement allemand.
Les élections qui (Jevront avoir lieu pour
pourvoir aux sièges devenus vacans par suite
4es invalidations prononcées par la Chambre
des Députés ont été définitivement fixées au
7 juillet. {Correspondance Havas.)
D'après le texte de l'invitation adressée
par le gouvernement allemand aux au-
tres puissances en vue de la réunion du
Congrès, et les. explications si nettes don-
nées à la Chambre des Députés par
M. Waddington, il est bien entendu non
seulement que le Congrès aura à exami-
ner intégralement le traité de San-Ste-
fano et rien en dehors des questions que
ce traité implique, mais que ses délibéra-
tions s'appuieront sur les principes posés
par les traités de 1856 et de 1871 dernières
manifestations de la volonté collective de
l'Europe sur le règlement dés affaires
d'Orient. Il y a donc, ce nous sem-
ble, quelque intérêt, non pas à re-
produire en détail toutes les stipu-
lations de ces deux monumens di-
plomatiques, que le lecteur peut aisément
retrouver dans les livres et dans les col-
lections de journaux, mais à détermi-
ner avec précision le point de départ du
traité de Paris (celui de Londres n'en
est qu'une modification partielle, quoique
importante encore par elle-même), et à si-
gnaler les graves changemens qu'il a ap-
portés dans le droit public 'européen et
dans les rapports des puissances garantes
avec l'empire ottoman. Alors en effet,
l'Europe, par un commun accord, a établi,
comme nous venons de le dire, des prin-
cipes nouveaux, et ce sont précisément
ceux-ci qui vont servir de base à l'arrange-
ment définitif que le Congrès de Berlin
est appelé à sanclionner.
Jusqu'à l'époque de la guerre de Cri^
mée, les différends sans cesse renouvelés
entre là Russie et la Sublime-Porte s'é-
taient terminés par des conventions parti-
culières entre ces deux puissances, sans
que les autres fussent appelées à consa-r
crer ces arrangemens par une adhésion
formelle. Les traités de Kainardji (1774),
première source des difficultés qui ont
pression, d'une vérité étonnante tout rit
dans cette figure la bouche, les yeux,
même les joues et le front. L'exécution,
quoique très empâtée maçonnée est
d'une très belle qualité, et la couleur, qui
rappelle Rembrandt plus que les Italiens
ou Rubens, est harmonieuse et puissante.
J'ai encore remarqué plusieurs beaux
partraits, par M. Kramskoï l'un entre
autres d'un homme la tête levée, son lor-
gnon à la main, plein d'allure et de fran-
chise, et deux études de tête d'une exé-
cution très vive et d'une belle couleur,
par M. Lehman.
Les ouvrages de genre sont assez nom-
breux je citerai en première ligne un
tableau très remarquable par M. Jacobi.
Il est intitulé la Noce dans le palais de
glace et se rapporte sans doute à une lé-
gende locale. Les deux vieux époux, ra-
tatinés par l'âge et transis par le froid,
sont assis au pied d'une paroi de glace
toute enguirlandée qui s'ouvre derrière eux
en forme d'alcôve. Tout un cortége de
personnages grotesques s'avance et leur
apporte des présens. Le nain qui marche
en tête offre un éventail à la mariée qui
semble dormir du sommeil éternel un
autre tient un plateau chargé de rafraî-
ehissemens, puis vient une foule de gens
bizarrement accoutrés qui dansent où
jouent des instrumens. A.u premier plan,
un ours blanc, à cheval sur un balai, con-
duit en laisse un ours brun qui brantlit
des casseroles. Je regrette que la brève
mention du livret ne me permette pas dé
donner la clef de ce curieux ouvrage. Tout
ce que j'en peux dire, c'est que l'ensemble,
bien composé, d'une allure très originale
et très vive, plein de mouvement, de verve,
d'entrain, est pittoresque, très bien éclairé,
et exécuté d'un pinceau brillant et savant.
C'est de la peinture de peintre, et je doute.
surgi depuis, deJassy (1792), deBuchareg
(1812), et d'Akerman (1826), même celui
d'Andrinople (1829) qui mit en mouve-
ment, pour ne pas dire en émoi, 11
pendant une année entière, toute
la diplomatie européenne, et plus ré-
cemment enfin celui d'Unkiar-Skelessï
(1833) qui ouvrait le Bosphore aux Russes
et fermait les Dardanelles aux autres
puissances, plus préjudiciable ainsi sur
ce point aux intérêts de l'Europe que les
préliminaires de San-Stefano, chacun de
ces actes, disons-nous, avait été con-
clu et signé exclusivement entre la
Russie et la Porle, quelque intérêt et
par conséquent quelque droit que les au-
tres gouvernemens pussent avoir à ne
pas laisser modifier sans leur assenti-
ment la situation territoriale de la Turquie
et les conditions politiques et religieuses
d'une, notable partie de ses sujets.. Sans
doute les puissances plus directe,menth
touchées par ces, questions, telles que
l'Autriche, l'Angleterre et là France, s'é-
taient parfois entremêlées dans les négo-
ciations entre les deux parties contrac-
tantes. Nous avons ici même exposé le»
péripéties de leur intervention toute
amiable dans la pénible élaboration du.
traité d'Andrinople, le vrai prototype de
celui de San-Slefano. Mais elles n'avaient
pas été admises à apposer leur signature
au bas des instrumens de paix. On %e
saurait, en effet, raisonnablement pré-
tendre que la convention des détroits
(13,juillet 1.841) ait dérogé à cette loi d'ex-
clusion, car cette question avait évidem-
ment un caractère européen et n'était
point née d'un conflit particulier entreja
Porte et la Russie. r
Le traité, de Paris a changé tout cela,
Mais, ayant d'exposer les innovations qu'il
a introduites dans le traité européen et.
d'en déterminer le caractère et les consé-
quences, il nous paraît utile d'en tracer en
quelques lignes le cadre général. Comme
celui de Vienne, c'est un acte complexe il
comprend une partie principale et trois
annexes ayant la même valeur que si elles
avaient été insérées et incorporées dans le
traité lui-même. Deux mots d'abord sur
celles-ci. La première, signée par toutes
les puissances, et qui n'est que la confir-
mation de la convention de 1841 mention-
née plus haut, maintient le principe de la
fermeture des Détroits aux bâtimens de
guerre en temps de paix, à l'exception
des bâtimens légers employés d'ordi-
naire pour le service des légations,
et de deux autres bâtimens au plus,
de même nature, par chaque puissance,
autorisés à stationner aux bouches du
Danube pour assurer l'exécution des
règlemens relatifs à la libre navigation
de ce fleuve. Il est probable que le Congrès
n'innovera rien sur ce point. La seconde an-
nexe, signée par la, Turquie et la Russie
seules, règle le nombre des navires de guerp
que chacune d'elles aura le droit d'entre-
tenir dans la mer Nouie, à savoir 6 vapeurs
de 50 mètres de long à la flottaison, et d'une
capacité maximum de 800 tonneaux, et 4 h%-
timens légers, soit à voile, soit à vapeur,
de 200 tonneaux au maximum. Ce n'était
là qu'un corollaire, pour ainsi dire, de J'an-
nexe précédente. La troisième, qui n'a
plus dans les circonstances actuelles au-
cune application, concernait les îles d'A-
land, dans lesquelles la Russie s'engageait
à ne maintenir ni créer aucun établisse-
ment militaire ou naval. Elle portait la
signature de la France, de la Grande-Bre-
tagne et de la Russie.
Venons-en maintenant à la partie princi-
qu'il y ait dans l'exposition russe un
meilleur tableau.
M. Edelfeldt a envoyé une très jolie
toile qui représente Blanche de Namuiy
reine de Suède, et le prince Haquis. La
reine est assise, vue de trois quarts, vêtue
d'une robe blanche qui recouvre une robe
de dessous rouge dont on ne voit que les
manches. Ses longs cheveux blonds, re»?
^enus sur la tête par un rang de perles,
tombent en flots épais sur son dos. Elle
tient des deux mains le jeune prince assis
sur son genou, et qui lui tend les bras.
C'est une scène charmante, pleine de na^
turel et de sentiment. La reine n'est pas.
précisément jolie, mais elle a cette grâce
qui touche plus que la beauté. L'exécu-
tion n'est pas très poussée, l'ensemble
manque un peu d'éclat mais il y a dans
cette peinture beaucoup de franchise, et je
dirais d'honnêteté.
M. Peroff a exposé plusieurs tableaux,
parmi lesquels je signalerai particulière-
ment l'Oiseleur. Il est couché à plat ven--
tre, son pipeau à la bouche; un entant, la
main sur la cage destinée à renfermer Jfcr""
produit de la chasse, est assis près de/fui.
Ces deux figures ont un caractère local
très marqué, et l'exécution, fe^me, con-
sciencieuse plutôt que brilîaûîte, a son
caractère propre et la savei.iU' du soi. Mal-,
heureusement, la facture/ du fond laisse
beaucoup à désirer.
Dans les paysages,très originaux, on remarquera Une nuit
d'été à'8mnt-PétersWurg,-ç3.T: M. Bogolu-
broff. Au centre du- tableau se dresse un
phare derrière leg^sl la lune est à demi
lâchée elle projette ses reflets sur les
eaux, aa premier plan, qui brillent par
places d'un éclat extraordinairt adroite,
quelques navires à jgauche, des pilotis -t
au fond, les moBv_r\epP de h ville «t «a
JOUIYVL DES DÉBATS
JEUDI Ù JUIN
1878.
jeudi 13 ma
1878.
ON S'ABONNE
fat dw Pr8ti«s-SainUiermain-l'Auxerrol8, 11.
rmx. PB ft.'4JP9WVBMBmr
̃ tîa «a. si* »ou. Troia. m^
Ôépartemen». 80 tr. 40 ft. 20 g.
P«iB.i. l%tf. 36 ft. iifr.
Les abonnemens partent des 1« «t fi, ftt
chaque mois. =
Parte, *̃ ̃nméro. ̃• «©̃
Bépartcmeaa, np numéro* Si «eut*
cLeadon, apply toCowle and C% forelgn newa-
.^Éipers office, 17, Gresaam street, G. P. O.;
,1~ ~~r~er at C· t Ftrich lsna Gom6~11,
.C Lpn~on ii~. ~·lla~it4. it ~op~
j£, :.C, fxâfdon: Hit. W.-P. Smith «t Sop,
`.1 ~ra*~d Â~Î 0~(er'~ ~d~l(at~ f6,' raewta y
Madeleine, dans les kiosques et dans les ci-
bllothécrues des gares 4* chemins de fer belges.
>T^iwfalso IÇMU), che» if.Oçwtes t. Tofnei^
ON S'ABONNE
'en Belgique, en Italie;
dans le Luxembourg, en Turqme,
«B Suisse, en Syrie, en Roumanie «l dans M
régences du Marpc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
an moyen d'une valeur payable à Paris on a»
Handats-poste, soit internationaux, soit français,
•B Allemagne, en Autriche, en Russie,
«t dans tous les pays au Nord
che» tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
̃ • par l'envoi d'une taleur payable k II i*i
POMTHK ES BT LITTlili AIRES
i JL« annonces sont reçue»
:°~p~ ~'lühi' `
I, place de la Bourse,
j «t an bureau du JOOBNAI*)
iIlf*doiT«Bt toujoursâtteagrééespar la rtdacUWU
PARIS 04.
MERCREDI 18 *UIN
Nous Avions bien raison de d'ire .il y a.
deux jours que nous n'attachions aucune
importance aux mouvemens désespérés
par lesquels les droites du Sénat cher-
ç!b||elit è- tpoùblef les derniers jours dé la
sessjoîi. Ce n'est pas q^ue nous eussions
là moindre confiance dans, la modération
de nos adversaires, inais tibùë ne doutions
pas un instant de leur impuissance. Les
partis réactionnaires ont épuisé leurs
dernières ressources, pendant* celte Iqng ue
campagne du 16 mai où ils ont brisé
tbtis \<è9 fçs'serts çfil pouvoir sans par-
v.ei4r k dompter ia résistance îé^aie dîi
pays sous la plus terrible pression poli-
tique et administrative qu'un gouverne-
ment ajt jamais exercée. La défaite a été
tellement complété, tellement édâtante,
qu'aucun esprit tant soit peu sérieux ne
saurait songer à s'y exposer une
seconde fois. Quelques écrivains sans
autorité i quelques journalistes aux
abois, quelques chefs de partis qtii
ont perdu tout sentiment de la réalité
peuvent bien rêver et annoncer une nou-
velle prise d'armes; mais, dès qu'il s'agira
de passer des projets et de,s paroles aux
résolutions et aux actesf nous assisterons
tp^joiirs au- spectacle que nojis avons vit
hier au -Sénat, c'est-à-:dire à une piteuse
et misérable reculade. Le lien qui a uni
l'année dernière les partis réactionnaires
est rompu pour toujours, Désormais,
lfes bonapartistes ne consentiront plus à
fcarcher avec lés légitimistes et les or-
léanistes, et réciproquement. On s'est
aperçu de part et d'autre qu'on ne se for-
tjBait pas en se coalisant, qu'on s'entra-
vidt plutôt et qu'on se neutralisait. La
confiance mutuelle est détruite; or sans
confiance' il n'y a iû aécord, ni cohésionj
ni unité de vues, ni discipline, ni rien de
ce qui est indispensable peur poursuivre
et pour atteindre un but..
Est-ce^à dire que les efforts faits par les
droites du Sénat afin d'amener un conflit en-
trefes deux Chambres à la veille des vacan-
ces parlementaires n'aient eu aucun ca-
ractère sérieux? A coup sur, non. La
campagne a été conduite avec une grande
TivacHé. par les chefs les plus autorisés
des partis réactionnaires. Tandis que
T$.È. Delsôl, dç Çaraypn-^atour, Chesne-
long, Clément, etc., c'est-à-dire les sim-
ples capitaines! de l'armée monarchique,
répétaient taut haut le mot d'ordre ce
sont les véritables généraux, MM. de Bro-
gîie,. Ittffet, Ca,illaûx, Depeyre, Lucien
Bjun, qui dirigeaient en réalité la manœu-
vre" Jls ont dû reconnaître que le Sénat
lùr-même leur échappait et que le temps
rfétait plus où la haute Assemblée prê-
tait, bien qu'à contre-cœur, un appui mp-
Ti\h ^es entreprises contre lesquelles pro-
testaient soi* bon sens et sa prévoyance.
Seuls, les sénateurs qui seront soumis à la
réélection dans quelques mois sont encore
disposés à se laisser enrôler dans les pro-
jets les plus téméraires. Doit-on s'en éton-
ner?. Ils jouent leur dernière carte; s'ils
la perdent, tout est fini pour eux. Ils ont
épuisé les dernières chances du hasard
qfii leur avait ouvert la vie publique et
qui très certainement ne se reproduira
plus. Aussi se cramponnent-ils avec une
p:assion bien naturelle à l'illusion d'une
crise dont ils espèrent voir sortir nous ne
savons queues combinaisons imprévues.
L'étude du scrutin sur l'amendeinent de
M. Chesnelong offre à ce point de vue un
tfditïiffliCJôîiMAt m fliwi
Dp 13 JUIN 1878..
~$r~s~xl~~N ul~ï
PEAUX-ARTS.
Huitième article. -r Ya~' les Numéros des
2, 6, l!, 12,2l, 2~ et 26 mai.)
Russie. MM. Gefson. Siemiradski.
Harlamoff. Kramskoï. Lehman.
Jacobi. Edelfeldt. Peroff. Bo-
golubroffi Kouïndji. Brounikoff.
Bolkine. Kotzebue. Makowski.
prianischnikoff. ̃̃– Korsoukhiné.
Verestchaghine. Savitzki. Dmk
trieff. Von Becker.
Esmgne. MM. Plasencia. Casado.
F. et R. de Madrazo, Bannelos.
Pescador. Foituny. Gonzalès.
Casanova, Melida. Ayanda, Haes.
,Mll0Beeraaert.
L'art russe est encore en voie de for-
mâtio». ûe fait m'avait, déjà frappé en
1867. L'exposition dç cette année n'est
certes pas mauvaise et l'on peutdire que les
personnes chargées, pour cette section, de
déterminer les ouvrages dignes de pren-
dre part au concours international ouvert
ett ce nioment ont montré beaucoup de
tact et une utile sévérité; elles ont fait
un choix judicieux et n'ont exposé qu'un
nombre restreint d'ouvrages qui pou-
vaient faire honneqr à leur pays. Mais je
me demande, comme je le faisais alors,
sf les peuples du Nord, qui pèsent au-
jéurd'hui d'un si grand poids dans la ba-
làïiee politique, littéraire, industrielle et
commerciale, auront jamais dans le do-
maine des arts une importance qui jus-
intérêt tput particulier. Sur les 7o séna-
teurs qui doivent être renouvelés aux
élections prochaines, 51 appartiennent à
la droite et, sur ces SI membres de
la droite 35 S ont voté hier contre
le gouvernement et contre la Cham-
bre de3 Députés. Ce sont MM. d'Andi-
gné, Audrende Kerdrel, deBastard, Batbie,
deBelcastel, Bernard-Dutreil, Boissonnet,
de Bonafous, de Bouille, de Chambrun,
Clément, de Colombet, Daru, Depeyre,
Espivent de la Villesboisnet, de Gavàrdie,
Grivart, d'Hespel, Jahan, Joubert, de Ker-
gariôuj de la Jaille, de Lareinty, de Lavri-
gnais, Le Guay, Mailliet, de Meaux, de la
Monneraye.de MontgolBer,Noubel,Pagézy,
de Peilejtort-Burète, de Ravignan, de
Rodez-Bénaverit et Sacaze. Cette liste est
un peu longue. Mais ne faut-il pas signa-
ler ces noms aux électeurs et les inviter
à ne pas les oublie? f
Ce «ont, en ëftetj les sénateurs soumis
à la réélection qui donnent quelque con-
sistance aux velléités belliqueuses dès
droites. On peut totit attendre d'hommes
qui n'ont plus rien à perdre. Lfiâ autres
membres des partis réactionnaires cèdent
plutôt à des impressions qu'à des mouve-
mens raisonnés. Ils né peuvent pas se
consoler de voir la république; ce gouver-
nement qui devait, d'après eux, amener
avec rapidité la décadence matérielle, mo-
rale et politique de la France, lui assurer
au contraire là paix Bt la prospérité au
dedans et Une légitime autorité ail de-
hors. Au lieu des désordres qu'ils atten-
daient, au lieu des crises industrielles et
commerciales sur lesquelles ils avaient
compté, ils voient, avec un dépit qu'ils
ont le mauvais goût de ne pas dissimuler,
le pays tout entier applaudir à ia grande
manifestation de l'Exposition universelle
dont le succès, désormais incontestable,
dépasse les prévisions les plus optimistes.
Ils avaient annoncé que cette Exposition
échdiief ait misérablement; que les prin-
ces étrangers refuseraient d'y assister que
la nation elle-même y prendrait part à
contre-cœur. Quelle n'a pas été leur dé-
ception lorsqu'ils ont appris que toutes
ces prédiction» étaient déjouées 1 Nous
ne voulons pas insister sur la splendeur
de nos fêtes les monarchistes n'en par-
lent qu'avec dédain, et les mêmes hom-
mes qui ont couvert Paris et Versailles
d'illumïpations et de feux d'artifice pour la
seule visite du Schah de Perse se moquent
aujourd'hui avec une ironie qu'ils croient
de bon ton de la manière brillante dont
les républicains reçoivent le prince de
Galles, le duc d'Aoste, les archiducs d'Autri-
che, le comte de Flandre, etc. Ces plaisante-
ries de salon ne nous' touchent pas le
moins du monde. Nous connaissons trop
le sentiment fort peu aristocratique et fort
peu chevaleresque qui les inspire. Nous ne
spmines pas émus non plus des critiques
de détail, des petites minuties auxquelles
nos adversaires essaient de se raccrocher
pour prouver que l'Exposition univer-
selle est manqu^e. Peu importe le re-
tard apporté à l'ouverture de quelque
kiosque insignifiant! Cela empêche-t-il
que Je pombre des exposans ne soit deux
fois plus considérable qu'en 1867? Cela
pmpêche-tril qu'en une seule journée plus
de 200,000 personnes se soient rendues au
Champ-de-Mars, ce qui donne iin chiffre
d'entrée supérieur de plus de 25,000 à la
plus forte recette de 1867? Malgré toutes
les précautions prises pour rendre facile
l'accès de l'Exposition, la foule a été si
grande avant-hier qu'il a fallu renoncer
au moyen ordinaire de contrôle, et fina-
qu?ici ne s'est montrée avec éclat que
chez les;peuples du centre et du midi de
l'Europe. L'exposition très distinguée de
l'Autriche ne répond pas à cette ques-
tion, car les populations de ces pays sont
très mélangées, et les élémens italien,
hongrois levantin etc., y jouent un
rôle important. Jusqu'ici, les artistes
russes paraissent plus habiles et intelli-
gens que réellement originaux; ils sont
plus préoccupés d'imiter la manière des
maîtresqu'ilsontadoptéeque de s'en créer
une qui leur soit propre et d'obéir à des
inspirations personnelles. Sur un autre
terrain, celui de la littérature, la Russie
possède des écrivains d'un très grand mé-
rite et vraiment nationaux. Maip l'art
proprement dit ne paraît pas indigène
au sol; c'est encore un art d'imitation
et d'emprunt. Je voudrais trouver quel-
ques traces au moins de ces nobles
traditions byzantines qui ont exercé
une influence si décisive et si heu-
reuse sur la Renaissance italienne; je
voudrais que les artistes de ce pays re-
prissent ces traditions orientales qui font
partie de leur patrimoine en les modi-
fiant et en leur appliquant la technique
moderne. Mais dans ces salles russes
on est à Paris, à Genève, à Dusseldorff
beaucoup plus qu'à Moscou.
L'exposition russe renferme un certain
nombre de grands tableaux parmi les-
quels le Copernic démontrant le système
du mande aux hommes illustres de son
temps, par M. Gerson me paraît être le
meilleur. Copernic, debout dans une sorte
de chaire, parle à une assemblée dans la-
quelle on distingue Michel-Ange Casti-
glione, Pérugin, César Borgia, Michellozzi,
Bramante etc. Au point de vue de la
composition et de l'effet cet ouvrage est
bien eptendu. La figure de Copernic est
lement refuser du monde, tous les billets
d'entrée ayant été épuisés. Voilà le genre
d'indifférence avec lequel le pays assiste
à cette grande fête du travail et de la paix
dont le gouvernement de la république
a eu l'honneur de prendre l'initiative
Il est évident que des vicances parle-
mentaires inaugurées par des défaites suc-
cessives des partis réactionnaires et par
des manifestations aussi éclatantes du
sentiment populaire ne peuvent être que
régulières et paisibles. Nous avons une
confiance absolue dans le maintien
de la tranquillité générale. Tout nous
fait espérer que les dangers du dehors
disparaîtront comme ceux du dedans, et
que l'œuvre du Congrès amènera l'entente
pacifique des puissances. Quand les Cham-
bres reviendront dans cinq mois, la situa-
tion intérieure et extérieure sera aussi
calme et probablement meilleure encore
qu'aujourd'hui.
1OURSE DE PARIS
Castor* le 11. le n H«ih«. BMim.
i ·/·
Comptant. 76 25 76 35 10 .t.•
Fin COUr. 76 32 12 76 47 1 2 13
̃ *»©/• ̃• • ̃̃• •̃̃̃̃ '•
Comptant 105 105 25 25 •
»«/• .•̃̃̃-̃̃̃
Comptant 111 60 112 10 B0
Fin cour, lli 82 i 2 112 23 42 12
TBTTTB BOURSE DU 80».
Emprunt 5 0/Q. «2 fr. 32 1,2, 30, <[6-t/4. 40,
3 0/0. IGlï, 53, 70..
8 0/0 turc. 13 fr. 75, -16.fr., 18 fr. 92 1/2.
Banque ottomane.. 447 fr. 30, 449 fr. 37 1/2, 448 fr.
̃ /• ;̃ 12 1/2.
Ottomane 1873. 89fr.2K.
Florins (or). 6-5 8/8.-
Egyptiennes^WO.. 278fr.,280fr., 279 fr. 3fl/2.
Chemins égyptiens. 368 fr. 73.-
Nous recevons de nos correspondans parti-
culiers les dépêches suivantes
a Berlin, le 12 juin, matin.
» Le Congrès ouvrira demain à deux heu-
res. Le protocole sera tenu par MM. de Mouy,
secrétaire de l'ambassade de France, et de
Radowitz à un bout de la table, et par
MM. Busch et Herbert Bismarck à l'autre
bout. La première séance sera préparatoire.
Les délibérations commenceront vendredi par
la lecture du traité préliminaire de San-Ste-
fano. Les plénipotentiaires auront la parole
par ordre alphabétique c'est ainsi le comte
Andrassy qui parlera le premier.
» Apres la séance de demain, un grand di-
ner aura lieu chez le prince héritier.
» Le comte Andrassy est arrivé ce matin.
Les Turcs arriveront vendredi.
» L'empereur va beaucoup mieux hier il
a pu prendre l'air à sa feuôtre. Dans quel-
ques jours il se rendra au château de Ba-
helsberg.
» Ce soir, grande réception chez le prince
de Bismarck, où sont invités tous les repré-
sentans des puissances.
» L'empereur a fait remettre la somme de
10,000 marks à l'hôtelier Holtfeiîer, blessé en
procédant à l'arrestation de Nobiling. »
a Berlin, le |2 juin, 3 h.
» Quelques personnes ont eu le privilège de
visiter la salle du Congrès, disposée dans
l'ancienne salle de bal du palais Radziwill.
Jj.de Badowitz a eu la courtoisie de la mon-
trer lui-même et de donner quelques expli-
cations. La table du Congrès a la forme d'un
fer à cheval. M. le prince de Bismarck siégera
au milieu, ayant en face M. de Bülow et le
prince Hohenlohe; adroite se placeront l'Au-
triche, la Grande-Bretagne et la Russie; à
gauche, la France, l'Italie et la Turquie. Jus-
qu'à présent, tous les plénipotentiaires font
des visites officielles. Il ne circule aucune
nouvelle importante. »
expressive, sérieuse, bien en situation le
geste est juste; on voit bien qu'il parle,
et qu'il parle avec conviction, et l'artiste
a su varier les attitudes et les expressions
de ses personnages éviter la monotonie
dans un sujet de ce genre est un grand
point. Celui qui a le pied sur le genou est
très bien, ainsi que la figure vue de dos
au premier plan. Cependant je dois dire
que les deux groupes d'auditeurs assis,
l'un au milieu du tableau et l'autre tout
à la droite, se correspondent trop exacte-
ment. En somme, c'est un ouvrage bien
conçu, exécuté sagement et savamment,
par un artiste de goût qui sait son mé-
tier et qu'une grande toile n'embarrasse
pas.
M. Siemiradski a exposé trois tableaux
considérables dont l'un, les Torches vi-
vantes de Ntroni a été vu à Paris, si je ne
me trompe. C'est un sujet horrible, et je,
crains que l'impression que j'en ai reçue
ne me rende injuste pour l'auteur. Au cen-
tre on voit Néron couronné de fleurs, en-
touré de courtisans et de femmes dont
l'une est complètement nue, qui regardent
les apprêts de l'affreux spectacle. Les
malheureux que l'on va brûler vivans
sont à droite, attachés à l'extrémité de
longues perches enguirlandées; leurs
corps sont enveloppés d'étoupes enduites
de poix, et les bourreaux sont en train de
mettre le feu à ces torches vivantes. Je ne
comprends vraiment pas le plaisir qu'on
peut trouver à représenter un pareil sujet
dont le moindre défaut est de présenter
des détails absolument antipittoresques,
entre autres les corps des victimes qui
ressemblent à des paquets bien plus qu'à
des êtres humains. Au point de vue de
la composition, ce tableau n'est pas
irréprochable, tant s'en faut. Le groupe
principal ne joue pas un rôle assez im-
i> La seconde séance du Congrès est fixée à
samedi. L'admission des envoyés de la Grèce
et des principautés ser-a discutée dès les pre-
mières séances.
? Le comte Andrassy a eu aujourd'hui une
longue conférence avec le prince de Bis-
marck, puis avec le comte Beaçonsfie'd. Ce
dernier dine ce soir chez le prince-héritier
en petit comité. v
D'un autre correspondant
b Berlin, le 12 juin, soir,
» Le Monteaestro a envoyé à Berlin comme
délégués Bojo Petrowicb, président du Sé-
nat, cousin du prince Nikita, et Stanko Ra-
donicb, ancien ministre des affaires étrangè-
res, délégué au quartier général russe pen-
dant la guerre, torts les deux élèves du lycée
Louis-le-Grand Radonich est, de plus,
élève de l'Ecole Saint-Cyr.
» L'Angleterre a envoyé comme expert
militaire sir Lintorn Simmons la Russie, le
général Anuthin, adjoint du prince Tcher-
Eassk.y en Bulgarie, et les deux colonels Bo-
brikoff et Bogoluboff, qui ont suivi, l'un la
campagne de Serbie, l'autre la campagne du
Monténégro. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Berlin, le 11 juin, soir.
M. Waddington, après sa réception officielle au
Château, a fait une visite à M. de Bismarck, avec
lequel il a eu un assez long entretien. M. Wad-
dintçton s'est inscrit chez les princes de la fa-
mille impériale.
On a de plus en plus confiance que le Congrès
aboutira à la paix.
La santé de l'empereur est en voie de complet
rétablissement.
S. ta. a passé quelques instans cette après-
midi à la fenêtre de son appartement, dérobée
aux regards des passans par des' massifs de
verdure.
L'empereur quittera Berlin vendredi.
Le prince impérial remplira en son absence,
envers les représentans des puissances, les fonc-
tions souveraines.
Berlin le 12 juin.
Lord Beaconsfield s'est rendu hier soir, aussi-
tôt après son arrivée à Berlin, chez le prince de
Bismarck, avec lequel il s'est entretenu pendant
une heure et demie. Le comte Sçhouvaloff a passé
hier soir plusieurs heures chez M. d'Oubril, am-
bassadeur de Russie.
Berlin, le 11 juin.
Lord Salisbury est arrivé avec son fils à dix
heures un quart. Il a été reçu à la gare par tous
les membres de l'ambassade britannique. Il est
descendu à l'hôtel de l'ambassade.
Berlin, le 12 juin.
Le comte Andrassy est arrivé ce matin, à- 8 h.
30 m. à la gare du chemin de fer d'Anhalt, où il
a été reçu par tout le personnel de l'ambassade
d'Autriche-Hongrie.
Berlin, le 12 juin, soir.
Le troisième plénipotentiaire allemand, prince
Hohenlohe, est arrivé ce matin.
Le prince Hohenlohe et le comte Schouvatoff
ont fait cette après-midi une visite à lord Bea»
consfleld. «:
conslleld. Berlin, le juùu
M. Corti, plénipotentiaire italien au Congrès,
est arrivé à minuit avec ses attachés.
Le prince Gortchakoff est arrivé ce matin à
six heures et quart avec les personnes de sa
suite. Il a été reçu à. la gare par le personnel de
l'ambassade-
Lord Beaconsfleld et le comte Sçhouvaloff sont
arrivés à Berlin.
Berlin, le 12 juin.
M. Bojo Petrowiçh, président du Sénat mon-
ténégrin, est déjà arrivé ici, Il est chargé de re-
mettre au Congrès un Memorandum concernant
la situation du Monténégro.
Berlin, le 12 juin, soir.
L'aménagement de la salle du Congrès et des
salles latérales a été terminé ce soir.
Le parquet de la salle du Congrès est couvert
d'un épais tapis. Les sièges, tout autour de la
table en forme de fer à cheval, sont revêtus de-
cuir vert. Le tapis qui recouvre la table est dé
même couleur.
Le long des murs de la salle, il y a une rangée
de chaises recouvertes d'étoffes rouges.
Le buffet est orné, avec beaucoup de goût, de
plantes de serre.
Au dîner de gala qui doit être donné jeudi à
l'occasion du Congres, dans la salle Blanche du
Château, cent cinquante personnes environ sont
invitées.
Pour assurer une rigoureuse discrétion, les
ouvriers chargés de l'impression des documens
relatifs au Congrès, à l'imprimerie de la cour,
ont dû prêter un serment spécial.
portant, et la figure de Néron ne le
domine pas suffisamment; la femme qui s'y
trouve ne manque pas d'allure, mais elle
est modelée d'une singulière façon le fond
est encombré de tentures et de détails in-
utiles qui enlèvent toute unité à une com-
position confuse et diffuse en elle-même.
Je préfère à ce très grand tableau les
deux autres ouvrages du même artiste.
Dans celui qui est intitulé la Coupe ou la
Femme, le fond est encore bien surchargé;
mais la figure de femme est une belle
étude de nu l'attitude est imprévue et
bien trouvée les formes sont amples et
pleines les indications du modelé ont de
la largeur la couleur est assez fine et
agréable, et le personnage qui hésite en
regardant la femme et en serrant le vase
précieux contre lui est bien en situa-
tion. Dans le Naufragé mendiant le
pauvre homme vu de profil et montrant
un tableau est très juste de mouvement
et d'expression, ainsi que le batelier qui
se relève; la jeune fille a de là grâce et
est comprise dans un bon sentiment pit-
toresque.
On trouvera dans les salles russes quel-
ques portraits intéressans. Je ne m'arrê-
terai pas à ceux de M. et de Mmo Viardot,
par 1£. Harlamoff dont j'ai parlé lors-
qu'ils ont été exposés à Paris. Mais l'ha-
bile artiste a envoyé deux autres ouvra-
ges. -L'un représente une jeune Italienne
en costume national, debout, un bouquet
à la main, l'autre bras pendant le long du
corps. La tête est jolie, et l'ajustement
très bien arrangé. La couleur sombre
et opaque, et la peinture, peu em-
pâtée, me feraient croire que cet ouvrage
est de date assez ancienne. L'autre est
le portrait d'une petite Bohémienne vue à
mi-corps, qui rit jusqu'à en faire la gri-
mace. La tête est vivante, pleine d'éx-
Berlin, le 12 juin.
La Correspondance provinciale, parlant du Con-
grès de Përlin, dit que la nation allemande doit
voir avec une satisfaction toute particulière que
la réunion du Congrès va confirmer au plus haut
degré et mettre en pratique la politique pacifi-
que, sérieuse, et prudente que le gouvernement
allemand. suit depuis le commencement des com-
plications orientales.
« Si les symptômes ne sont pas trompeurs,
ajoute la feuille officieuse allemande, le Congrès
de Berlin amènera, après les surexcitations et
les secousses de la guerre russo-turque, après
les différends qui se rattachaient à cette guerre
et qui menaçaient la tranquillité de l'Europe, une
entente pacifique et définitive entre les différentes
puissances sur une question qui était toujours
considérée précédemment comme le germe d'une
guerre universelle et inévitable.
» Puissent les peuples de l'Europe obtenir bien-
tôt la certitude d'une solution favorable! Puisse
aussi notre cher empereur obtenir, précisément
en ce moment de souffrance, le nouveau succès
dû à la politique pacifique qu'il a toujours consi-
dérée comme la plus haute mission de l'empire
et qu'il a toujours suivie! »
Berlin, le 12 juin, 8' h. 23 m. matin.
L'empereur a passé une excellente nuit, sans
aucune interruption, ce qui lui a fait beaucoup
de bien.
de bien.. .̃̃ Berlin, le, 12 juin.
Bulletin du n juin; 10 h. du matin:
«L'empereur se sent beaucoup fortifié par le
repos non interrompu qu'il a goûté pendant la
nuit.
» L'enflure du bras droit a diminué. Après le
pansement, S. M. a pris de nouveau place dans
un fauteuil.
» Signé h\VKn, langenbeck wilms. »
Berlin, le 12 juin.
Un décret impérial en date du H juin fixe au
30 juillet les élections pour le renouvellement du
Parlement allemand.
Les élections qui (Jevront avoir lieu pour
pourvoir aux sièges devenus vacans par suite
4es invalidations prononcées par la Chambre
des Députés ont été définitivement fixées au
7 juillet. {Correspondance Havas.)
D'après le texte de l'invitation adressée
par le gouvernement allemand aux au-
tres puissances en vue de la réunion du
Congrès, et les. explications si nettes don-
nées à la Chambre des Députés par
M. Waddington, il est bien entendu non
seulement que le Congrès aura à exami-
ner intégralement le traité de San-Ste-
fano et rien en dehors des questions que
ce traité implique, mais que ses délibéra-
tions s'appuieront sur les principes posés
par les traités de 1856 et de 1871 dernières
manifestations de la volonté collective de
l'Europe sur le règlement dés affaires
d'Orient. Il y a donc, ce nous sem-
ble, quelque intérêt, non pas à re-
produire en détail toutes les stipu-
lations de ces deux monumens di-
plomatiques, que le lecteur peut aisément
retrouver dans les livres et dans les col-
lections de journaux, mais à détermi-
ner avec précision le point de départ du
traité de Paris (celui de Londres n'en
est qu'une modification partielle, quoique
importante encore par elle-même), et à si-
gnaler les graves changemens qu'il a ap-
portés dans le droit public 'européen et
dans les rapports des puissances garantes
avec l'empire ottoman. Alors en effet,
l'Europe, par un commun accord, a établi,
comme nous venons de le dire, des prin-
cipes nouveaux, et ce sont précisément
ceux-ci qui vont servir de base à l'arrange-
ment définitif que le Congrès de Berlin
est appelé à sanclionner.
Jusqu'à l'époque de la guerre de Cri^
mée, les différends sans cesse renouvelés
entre là Russie et la Sublime-Porte s'é-
taient terminés par des conventions parti-
culières entre ces deux puissances, sans
que les autres fussent appelées à consa-r
crer ces arrangemens par une adhésion
formelle. Les traités de Kainardji (1774),
première source des difficultés qui ont
pression, d'une vérité étonnante tout rit
dans cette figure la bouche, les yeux,
même les joues et le front. L'exécution,
quoique très empâtée maçonnée est
d'une très belle qualité, et la couleur, qui
rappelle Rembrandt plus que les Italiens
ou Rubens, est harmonieuse et puissante.
J'ai encore remarqué plusieurs beaux
partraits, par M. Kramskoï l'un entre
autres d'un homme la tête levée, son lor-
gnon à la main, plein d'allure et de fran-
chise, et deux études de tête d'une exé-
cution très vive et d'une belle couleur,
par M. Lehman.
Les ouvrages de genre sont assez nom-
breux je citerai en première ligne un
tableau très remarquable par M. Jacobi.
Il est intitulé la Noce dans le palais de
glace et se rapporte sans doute à une lé-
gende locale. Les deux vieux époux, ra-
tatinés par l'âge et transis par le froid,
sont assis au pied d'une paroi de glace
toute enguirlandée qui s'ouvre derrière eux
en forme d'alcôve. Tout un cortége de
personnages grotesques s'avance et leur
apporte des présens. Le nain qui marche
en tête offre un éventail à la mariée qui
semble dormir du sommeil éternel un
autre tient un plateau chargé de rafraî-
ehissemens, puis vient une foule de gens
bizarrement accoutrés qui dansent où
jouent des instrumens. A.u premier plan,
un ours blanc, à cheval sur un balai, con-
duit en laisse un ours brun qui brantlit
des casseroles. Je regrette que la brève
mention du livret ne me permette pas dé
donner la clef de ce curieux ouvrage. Tout
ce que j'en peux dire, c'est que l'ensemble,
bien composé, d'une allure très originale
et très vive, plein de mouvement, de verve,
d'entrain, est pittoresque, très bien éclairé,
et exécuté d'un pinceau brillant et savant.
C'est de la peinture de peintre, et je doute.
surgi depuis, deJassy (1792), deBuchareg
(1812), et d'Akerman (1826), même celui
d'Andrinople (1829) qui mit en mouve-
ment, pour ne pas dire en émoi, 11
pendant une année entière, toute
la diplomatie européenne, et plus ré-
cemment enfin celui d'Unkiar-Skelessï
(1833) qui ouvrait le Bosphore aux Russes
et fermait les Dardanelles aux autres
puissances, plus préjudiciable ainsi sur
ce point aux intérêts de l'Europe que les
préliminaires de San-Stefano, chacun de
ces actes, disons-nous, avait été con-
clu et signé exclusivement entre la
Russie et la Porle, quelque intérêt et
par conséquent quelque droit que les au-
tres gouvernemens pussent avoir à ne
pas laisser modifier sans leur assenti-
ment la situation territoriale de la Turquie
et les conditions politiques et religieuses
d'une, notable partie de ses sujets.. Sans
doute les puissances plus directe,menth
touchées par ces, questions, telles que
l'Autriche, l'Angleterre et là France, s'é-
taient parfois entremêlées dans les négo-
ciations entre les deux parties contrac-
tantes. Nous avons ici même exposé le»
péripéties de leur intervention toute
amiable dans la pénible élaboration du.
traité d'Andrinople, le vrai prototype de
celui de San-Slefano. Mais elles n'avaient
pas été admises à apposer leur signature
au bas des instrumens de paix. On %e
saurait, en effet, raisonnablement pré-
tendre que la convention des détroits
(13,juillet 1.841) ait dérogé à cette loi d'ex-
clusion, car cette question avait évidem-
ment un caractère européen et n'était
point née d'un conflit particulier entreja
Porte et la Russie. r
Le traité, de Paris a changé tout cela,
Mais, ayant d'exposer les innovations qu'il
a introduites dans le traité européen et.
d'en déterminer le caractère et les consé-
quences, il nous paraît utile d'en tracer en
quelques lignes le cadre général. Comme
celui de Vienne, c'est un acte complexe il
comprend une partie principale et trois
annexes ayant la même valeur que si elles
avaient été insérées et incorporées dans le
traité lui-même. Deux mots d'abord sur
celles-ci. La première, signée par toutes
les puissances, et qui n'est que la confir-
mation de la convention de 1841 mention-
née plus haut, maintient le principe de la
fermeture des Détroits aux bâtimens de
guerre en temps de paix, à l'exception
des bâtimens légers employés d'ordi-
naire pour le service des légations,
et de deux autres bâtimens au plus,
de même nature, par chaque puissance,
autorisés à stationner aux bouches du
Danube pour assurer l'exécution des
règlemens relatifs à la libre navigation
de ce fleuve. Il est probable que le Congrès
n'innovera rien sur ce point. La seconde an-
nexe, signée par la, Turquie et la Russie
seules, règle le nombre des navires de guerp
que chacune d'elles aura le droit d'entre-
tenir dans la mer Nouie, à savoir 6 vapeurs
de 50 mètres de long à la flottaison, et d'une
capacité maximum de 800 tonneaux, et 4 h%-
timens légers, soit à voile, soit à vapeur,
de 200 tonneaux au maximum. Ce n'était
là qu'un corollaire, pour ainsi dire, de J'an-
nexe précédente. La troisième, qui n'a
plus dans les circonstances actuelles au-
cune application, concernait les îles d'A-
land, dans lesquelles la Russie s'engageait
à ne maintenir ni créer aucun établisse-
ment militaire ou naval. Elle portait la
signature de la France, de la Grande-Bre-
tagne et de la Russie.
Venons-en maintenant à la partie princi-
qu'il y ait dans l'exposition russe un
meilleur tableau.
M. Edelfeldt a envoyé une très jolie
toile qui représente Blanche de Namuiy
reine de Suède, et le prince Haquis. La
reine est assise, vue de trois quarts, vêtue
d'une robe blanche qui recouvre une robe
de dessous rouge dont on ne voit que les
manches. Ses longs cheveux blonds, re»?
^enus sur la tête par un rang de perles,
tombent en flots épais sur son dos. Elle
tient des deux mains le jeune prince assis
sur son genou, et qui lui tend les bras.
C'est une scène charmante, pleine de na^
turel et de sentiment. La reine n'est pas.
précisément jolie, mais elle a cette grâce
qui touche plus que la beauté. L'exécu-
tion n'est pas très poussée, l'ensemble
manque un peu d'éclat mais il y a dans
cette peinture beaucoup de franchise, et je
dirais d'honnêteté.
M. Peroff a exposé plusieurs tableaux,
parmi lesquels je signalerai particulière-
ment l'Oiseleur. Il est couché à plat ven--
tre, son pipeau à la bouche; un entant, la
main sur la cage destinée à renfermer Jfcr""
produit de la chasse, est assis près de/fui.
Ces deux figures ont un caractère local
très marqué, et l'exécution, fe^me, con-
sciencieuse plutôt que brilîaûîte, a son
caractère propre et la savei.iU' du soi. Mal-,
heureusement, la facture/ du fond laisse
beaucoup à désirer.
Dans les paysages,
d'été à'8mnt-PétersWurg,-ç3.T: M. Bogolu-
broff. Au centre du- tableau se dresse un
phare derrière leg^sl la lune est à demi
lâchée elle projette ses reflets sur les
eaux, aa premier plan, qui brillent par
places d'un éclat extraordinairt adroite,
quelques navires à jgauche, des pilotis -t
au fond, les moBv_r\epP de h ville «t «a
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