Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-12
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Description : 12 juin 1878 12 juin 1878
Description : 1878/06/12. 1878/06/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÈMTÏON DE PÀmS.
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ONSABONNE
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DeWjspMMTS (unce, n, Gresham stfeét.G. E. 0.;
tmf. t~ ~et~t.Hm~~êMMMUt.
B.,
t86, Strand, W.- C~L~on..
A. Bruxelles, & ro/):e< 2< yw!'K~,«, rue de
Madeteine, dans les kiosques et dans ies bt"
Miothè A. Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. TomeM.
JMJMAL DES DEBATS
!'(~~LES EÏjitTTEKAtMS~~
ON S'ABONNE
dans te Lniembourg, en Turquie,
régences du. Maroc ot: de thTuniBie,
en Chine et au J.apon,
m moyen d'une ratéuz psyablé Pai~s op da
M moyen d'une Taîëut payable a Parts oa M
jMndats-poste, soit intenMmbmtuï, soit trancaM;
tB~Uemagne, en Autriche, en Ret da~s tous les pays: du Nord.
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres payft,
~f r«nTOi d'une Talear nayaNe a Ptï!<<
LMtamomcMsontKcuM
a,plM~de!aBonMe,
«UmbHM~TiduJtOMtMAttt
MKïS.~
MÂM&ï li ..ttr~
La France est restée jusqu'ici parfaite-
ment neutre dans le conflit oriental, et
ei.le gardera, la. neutralité si, par malheur,
]~ Congrès n'aboutit pas à la. paix. La
Bëatralité lui impose le devoir d'une
grande impartialité dans les discussions
du Co;ngrès.; maia. cette neutralité
dont la notion se rapporte uniqu.e-
ment au droit d'é guerre –n'im-
plique pas qu~au. CoD~rès, où? il ne
s'agira pas de se battre, mais de délibé-
rer, la France doive s'abstenir, rester si-
lencteuse, voter par bulletins blancs;
d'autant mieux-que notre neutralité, sui-
vant le mot de ?. Waddih~ton, « s'unit à
)) an sentiment profond du droit euro-
)) péen. » L'abstention et le silence ne se-
raient pas le moye~t d'obtenir le résultat
que notts nous proposons d'attemdre
c'est-à-dire le rétabHssementdé la paix.
Ce résultat dépend en très grande partie,
pour ne pas dire tout & fait, de l'attitude
des trois, puissances qui ne sont pas di-
rectement intéressées dans les araires
d'Orient, l'Allemagne, la France et
l'Italie..
Après une longue résistance, la Russie
a nni par souscrire au principe de « la li-
bre discussion de tout le traité de San-
Stefano. Elle. ne s'est pas expressément
engagée a se soumettre aux changemena
qui pourraient être apportés au traité. On
ne lui a pas demandé de le faire; elle
Saurait naturellement refusé. Certes, la
concession faite par la Ru saie a une
portée énorme. H en résulte que m le
traité dans son ensemble ni aucune
de ses parties n'a de force obliga-
toire, de validité aux yeux du Congrès.
Désormais, toutes les propositions pour
modiHer la forme du traité, pour en chan-
ger ou en supprimer' les stipulations tes
plus essentielles, pp,~r le rejeter be-
soin tout entier, toutes sont admis-
sibles.La Russie. ne peut plus s'op-
poser à la discussi~R d.e pareilles, propo-
sitions elle ne pourrait même plus pro-
tester si une puissance soulevait la ques~
tîbn de savoir quelles garanties devraient
être prises contre le danger d'un nou-
vel ettort du' p~nslavisnie eu Orient.
Mais la s'arre-tent a la fois la con-
cession de la Russie et la compétence
du Congrès. Cette compétence s'épuise
dans la Itbre discussion. Le principe de là
libre discussion a, djMis la pratique con-
stitutionnelle, un complément et une sanc-
tion le vole de la majorité. Cette sanc-
tion manque au droit international. Le
Congrès n'a pas d'organisation parlemen-
taire et ne connaît pas de majorité sou-
veraine. La majorité du Congrès ne sau-
rait imposer ses décisiojns à la minorité.
Chaque puissance est parfaitement libre de
se soumettre ou derésister à )a volonté des
autres. C'est !e principe du ~~?~0 qui
règne dans iesgrandes assemblées diploma-
tiques. Le Congrès n~ aucun pouvoir exé-
cutif. L'expression d' « aréopage euro-
péen H, par laqueUe on te désigné souvent,
manque 4'exactitutte, car U n'e~t pas un
tribunal qui pronoBce des sentences et
qui les fasse exécuter. Les Etats per-
sonnes souveraines qui y sont repré-
sentés peuvent se. laisser coavamcre par
la discussion, mais ils ne se soumettent
qu'à leur~ propre volonté. Si i'ectente
spontanée De s'établit pas dans le Con-
grès. il'në reste aux puissances qui vcu-
leat faire prévaloir leurs vues personneUes
qu'une seule ressource, !'???? y-< du
droit mternationaL c'est-à-dire les armes.
~a « libre discussion M a pour coroUaire
îiécessairc la «libre action, a Ces principes
ont été reconnus pendant les négociations
pour la réunion du Congrès. L'Angleterre
~nu~~ or ~AL mms
:il,,
eBi2M!Nt~8 1.
~SMAtNE M~MAT~E
L'anniversaire de !a naissance de Cor-
neiUe & la Comëdië-Franoaise et a-u-
< 'thê&ti'e de l'OdéOR. Les gtroBn~ de
M. Jean Aicard. C'c?'M~7~ K ~t?~ M~,
à-ûropos en ua acte Pt e~ vers, d~
MM. PMl DeUà~ et F6UX Lem~re.
THËAT&E &? LA PORTE-SAMt-MARTtN
Reprrse du fo~ !eë !M!)8 eL les tigres. Les ~p~ de M. EmUe Augier; -iE~-
~~o~, comëdie ec cinq ~etes
.'et envers (i).\
f La Com~dte-Fr~n~~e a donoé ceUe s~-
mMR~ PO~ l'Anaivers~irc de la Datssaope
de Corneille, ~ae~ et ~M', a~~
rexceHente distribuj.ioa gué l'on sait. Je
ûë dirai donc rien des acteurs pour ne p.as
~ëpètef toujours la. mêmf chose. Je~e
D~ser&i pourtant p&ss.ou.s silea.ce le de-
But assez neurêux, dans le rû!e de G6-
~onte, de Sylvaia qui arnye eu droite
Hitne du thë&tre B~tlande. .`
"'Apres la tr~édie, Maubant a récite des
strophes dç M. Jean Aicard en rhonHeui-
de Corneille. Cesçnt des Yers d'une
bônnefarture. d'un accent patriotique, et
dans lesquels il est surtout question de la
France d'aujourd'hui.
jl) Caïman~ Lévy, éditeur.
a déclara qu'elle n'accepterait pas certai-
nes décisions si elles étaient prises par la
majorité du Coagrès, et elle a fait enten-
dre qu'elle était prête à défendre militai-
rement ses intérêts. Il y a quelques jours,
a la Délégation autrichienne; M. Gisl~ra
ayant demandé « si le gouvernement avait
a l'intention de recourir aux armes dans le
B cas où le Congres ne donnerait pas satis-
a faction aux intérêta de l'Autriche M, le
comte Andrassy. a répondu catégorique-
ment « Si nos intérêts vitaux sont atteints,
o nous ne reculerons pas devant là
a guerre. Quant à la Russie, elle a éga-
lement proclamé son droit de résister, an
besoin, à la majorité, et de conserver
dans tous les cas une entière liberté d'ac-
tion.
Que fautril donc pour que le Congrès
aboutisse à.l'entente et à la paix, au lieu
de tourner à la rupture et à la guerre? H
faut que toutes les puissances qui desi-~
rënt maintenir le dro~pubHc européen et,
empêcher l'Orient de tomber entre lë~
mains de la Russie aient à Berlin un~
attitude commune et tiennent un lan-
gage identique. Si les plénipotentiaires
russes voient toutes les autres puissances
se prononcer contre telle ou telle stipula-
tion du traité de San-Stefano, ou du moins
si trois de ces puissances déclarent ces
stipulations incompatibles avec leurs inté-
rêt~ on peut être sûr qu'ils ne tarderon t pas
a oéd'er. La Russie ne saurait vouloir
se mettre en contradiction hostile a~vec
toute l'Europe ou plus simplement avec
la majorité des~ Etats. Aussi sommes-
nous disposés. à nous rallier à l'opi-
nion de la JV~MC ~'6M jP~.M<°, d'a-
près laquelle les décisions du Congrès ne
dépendront pas de lord Beaconsneld ou du
comte Andrassy, mais bien plutôt des re-
présentans de l'Allemagne, de la France
et de l'Italie. Le programme anglais et le
programme autrichien sont connus. Si
l'Autriche et l'Angleterre s'appuient mu-
tuellement, eHes peuvent obtenir quelques
concessions, mais non pas toutes celles
qui seraient nécessaires à l'Europe.
Mais s.i d,sux ou trois autres puissan-
ces adhèrent t à une demande anglo-
autrichienne, il n'est pas douteux que
la Russie se soumettra sur tou~ les
points essentiels. Au contraire, si les
trois puissances désintéressées restent
~sur-Ia réserve et votent, pour ainsi dire,
~par bulletins blancs, end'a.uti'eatertnes si
:eUes laissent en prcsenee d'un Côté l'An-
~gteterre et l'Autriche, de l'autre la Russie,
comme ces puissances ont leurs arme-
mens tout prêts, ce n'est pas lapaux, c'est
la gtierre qui pourrait sortir du Congrès.
L'Angteterre et l'Autriche ne céderaient
i pas volontiers, elles, se serviraient plutôt
~des armes qu'elles ont déjà. préparées; i
l'amour-propre, l'orgueil de la Russie
lui conseilleront de résister à deux puissan-
ces autour desquelles les. autres auraient
refusé de se ramer, et la lutte éclaterait.
La rupture serait plus probable encore si
une puissance prêtait dans la discussion
son appui à la Russie qui sa sentirait
alors le courage d&JM&ver Les événemens.
Ainsi l'abstention, la réserve absolue,
l'appui donné à la Russie aboutiraient au
triomphe de la politique belliqueuse
l'adhésion des autres puissances au pro-
gramme anglo-autrichien amènerafau con-
t'aire bien certainement le succès de la
politique paciBque. C'est la crainte d'une
coalition qui a forcé la Russie d'accepter le
Congrès avec la « libre discussion )) du
traité de SanStci'ano. C'est encore la:
crainte d'une coalition sortant de la « li-
bre discussion a qui l'obligera à se mon-
trer assez conciliante pour que la paix
soit assurée. Mnis si ceux qui doivent &e
tenir uni:; se laissaient diviser dans la
discussMM), les dangers de guerre seraient
loin d'être conjurée.
Nous comprenons Paris quand tu prononces Rome!
dit M. Aicard, et il exhorte les nou-
velles générations à. prendre exemple
sur les héros de GorneUle. Le conseil
est excellent à suivre, et il est donné en
bons termes. La Comédie-Française sem-
ble vouLoir renoncer aux petits à-propos
en un acte qu'il 6tai~ d'usage de repré-
aeatep tous les aa&, spus prétexta de fêter
tantôt l'anniversaire d~ Corneille, tantôt
calM de Racine ou; de MoHèEe~ Ce n'esta
pas moi qui lui en ferai un crime. Ces pe-
tits actes avaient souvent le défaut d'être
ridicules, et, en tout cas, ils ajoutaient peu
de chose à ta gloire du grand homme qu'ils
prétendaient célébrer. Ils reposaient .gé-
néralement sur quelque anecdote plus bu
moins apocryphe et presque toujours in-
signifiante ma's ce tond d'anecdotes pa-
raît maintenant épuisé avec un peu de
patience on en verra la 6n.
L'Odêou ne pouvait pas se dispenser
de se livrer, lui aussi, & une manifestation
en l''hon.ncur du théâtre classique, et il lui
a fallu opur un soir t'cnonGer aux -Ce/~ C'est un effort quia dû lui coûter, et
vranaent il aurait été difSoile de fai~e pas-
ser les 7)a~M~~ pour une tragédie de
Corneitle. L'impossibiiité absolue d'un
pareil tour de force étant bien constatée,
l'Odéon s'est, décidé faire grandement
If s choses; il a donné M"° Rousseil dans le rôle de Chimène,
et un a-propos en vers Co?'a~~ a
CM~de mise à l'Odéon ce théâtre trouve son
compte à ces petits actes sans importance
~& M! FA&ÏS
t)Mft)Kt te 10. !eli M«t/t
Comptât. 76. '6 M /25
Fin cour 7610. '!632<2 .2212
~
ComptanH049S.10S. S.<
Comptante! SO.Hi 60 .t0.
F
MfntB BOttMB DU SOM.
Ef~pruht S 0/6. U1&.8712, 921/2, 9H/4.
30/0. 76fr.È'7i/2,40.
S 0/0 turc. 45 fr,2:i, 35, 32i/'2.
Bamque ottomane.. 44Ottomane t879. 84fr.,83fr.!i0.
Ftorins (or). 04 i/2, 9/<6,1/2.
Hongroise 0/0. 'M.
~~P~ennes 60/0.. 266 fr., 289 fr., 268 fr.
eaiëm~a égyptiens. 365 fr.,367fr.
Nous recevons d~ nos eorreepdndans parti-
ediiets tes dépêches suivantes v
Berlin, Ie!tjuin,soir.
Les plénipotentiaires de l'Angleterre. de
là France et de l'Italie, les envoyée de la.
Roumanie et de la Serbie sont arrivés; les
pM&ipotentiaires de TAutriche et de la
Nussio sont attendus demain; ceux de
ta. Turquie sont retardés par une bourrasque
qui les a surpris dans la mer Noire, et n'ar-
riveront que dans quelque jours. Tous les
représentans des puissances logent dansleura
ambassades, sauf ceux d'Angleterre et d'Ita-
lie, qui sont descendus à. l'hôtel (~SM~'Ao/).
Une garde d'honneur a été placée devant la
demeure des plénipotentiaires étrangers.
M La nominatMn de Carathéodory semble
avoir produit une certaine impression, son
titre de ministre des travaux publics ne ré-
pondant pas convenablement à cel'ui deste-
présentans des antres puissances.
t ~Mt
> < Berlin, le. il juin, s~r.
Le Coagréa ouvrira jeudi à deux heures,
au paiaisP&dztwiH.pac una séance, sotenneUe
sans deiibération dont l'ordre du j.our com-
prendra i la réception dos plénipotentia.ires~
~ér là chancetïerde ~'etnpira d'tl;llemagné'
par le chancelier de t'ompire d'A.tleaMgné
2" la nomination du président et la désignation
des secrétaires; 3° un discours du. président.
Los plénipotentiaires au nombre de
19 prendront place autour de la table du
ÇongBès en forme de ?)* à levait', et proba~
blem.eot dans t'ordre suivant au. centre et
face au jardin, le groupe a)l''mand; puis, &
drôit.o et à gauche. les premiera plénipoten-
tiaires) par rang d'ancienneté~ ayant à côt~
d'eux leui'o H6.conds: à droite, le prince Gort.
chakon' et le groupe ru-se; à gauche, lord.
8c.M;onsn'elt et le grou'pe anglais, et ainsi de
suites A ~chaque bout'du fer à cheval seront t
d~u~ta.bio pour lessecBétaites. N
« Vienne, le 11 juitr~s~ir.
D 11 est inexact que la mobilisation annon-
cée par le comte Andrassy en vue de sauve-
garder les intérêts austro-nongrois s'étende
& six divisions.
a Le bruit de l'occupation d'AntivaTi par
no~tMQpes, qu~'acouru en'vme, aat préma-
turé. La véri,t6. est.seulacion~que' quelques
unp de nps cuirassés, croisent dans les para-
gesdéceport.
B Le comte Andrassy est parti pour Berlin.
par le traih de deux heures, a
TéMgfapMe pr!vée
(Sertice tél~raptuqne de t'agence HavM.)
Bcrtin.Ienjuin.
Sf. ~vadaington, plénipotentiaire du.gouver-
Bement français au Congrès, est afrivô ici hier
soir, apcocapagnë de M. Fourchon. de Lamotte.
Les reppésentana. do la France au Congrès se*
ront reçus cette aprés-midt en audience solen-
nette au 'G~âtësfù pap te prince impérial
qui recevra à six heures du soir !e prince
(jortcha~oS. le cornte SchouvatoS' eL M. d'.Oubrii,
represëhtM)s 80 'ta' Russie: et, à neuf heures ies
représentans du gouvernement itation.Les pMni-
potcntiuiresautTic~lens sont attendus demain.
a une heure de l'après-midi. Tous les represen-
tans des puissances, au Congres auront une garde
d'honneur devant leur domicile.
Berlin, te n juin.
L'introducteur des ambassadeurs, M. de Rœ-
der, est aM aujourd'hui vers quatre heures,
chercher M. Wàddington à l'ambassade française
qui ne sont guère joués que deux ou trois
fois et, ne font aucun tort aux plèbes à
grand spectacle où Fou tire'sur la scène
des feux d'artiSce et où l'on voit défiler
des meutes de lévriers et de chiens cou-
rans. Ils oSrentencore un autre avantage:
ils permettent à la direction de faire sem-
blant de respecter l'article du cahier des
charges qui lui impose l'obligation de re-
présenter tous les ans un certain nombre
d'ouvrages d'auteurs nouveaux.
Quand' j~ai dit que l'Odéon avait' fait
grandement les choses, je n'ai pas voulu
l'accuser d'avoir fait des ib!ies. L'excès
en tout est un déiaut. Renoncer pour une
fois aux Z~MC~~ c'était beaucoup, et l'on
n'en pouvait demander davantage: L'ex-
cès aurait été de convoquer la presse à la
représentation de jeudi. Nous n'avons
donc pas vu M"" Rousseil dans G' et
c'est- seulement par les indiscrétions des
journaux spéciaux que nouspouyons nous
f&ire une vague idée* de l'a-propos en
vers de MM. Paul DëHard et Félix'
Lcmau'ë. GorneiHe, &' vingt ans, était
clerc chez un procureur; comme~ il conve-
nait à un Normand de la bonne race; et il
n'aurait peut-être jamais songé à faire des
vers si des amis bien avisés n'y avaient
mis bon ordre. Ne voyant autour de lui
que des jeunes gens amoureux et heu-
reux. de vivre, Corneille devient amoureux
à.son tour et jette au ieu s.es poudrei-tses
paperasses. Ce tut donc l'amour qui fit de
Corneille un p,oët&, et c'es.t au petit dieu
malin, comme disaient nos pères, que nous
devons C~; jHo'~6M~. On me permettra de n'en riec croire
et t!'a conduit dans une voiture de ta cour au
Château, où le plénipotentiaire français a été requ
en audience par te prince impérial entouré de
ses aides de, camp personnels, de l'aide de camp
de l'inspection du 4" corps d'armée; du comte
StiUMed d'Atcantara, grand-maître des cérémo-
nies du comte P&ekler.grand-maréchat delà cour,
et du comte d'Euienbourg, maréchal de la cour.
Berlin, le H juin.
Jeudi soir, à sejtt henres. aura lieu dans la
SaUe Blanche du Château, a l'occasion de l'ou-
verture du Congrès, un grand diner auquel as-
sisteront tous les membres de la famnie royale
de Prusse, les princes actuellement Beriin. tés
plénipotentiaires des puissances au Congres, avec
!es personnes qui les accompagnent, et tous les
ministres en activité.
Vienne, le H juin.
Le comte Andrassy et le baron Haymerlé sont
partis cette après-midi a deux heures et quart
pour Berlin.
Londres, le U juin.
Le marquis de Salisbury est parti hier soir pour
Beriin, accompagné par son fils et par le général
Simmons.
M. Mac-Gaha~ correspondant spécial du .PtK~y
.y~M & Constanfmople, est mort.
Le JOM~y A'MM publie la dépêche suivante:
Vienne, le 10 juin. Dans les cercles diplomâ-
ttqoes, oh croit qu'une entrevue des trois ëmpe-
reurs aura lieu après te rétablissement de la santé
de l'empereur Guillaume.
Londres, le il juin.
Le ~MHM, discutant la tâche des plénipoten-
tiaires anglais au Congres, dit que les arrange-
mens nouveaux en Arménie et la protection du
gouvernement de Constantinople sont les ques-
tions qui touchent aux principaux intérêts an-
glais. L'Angteterre ne pouvait sans répugnance
consentir a a cession de Batoum et de Kars à la
Russie mais s? la Russie renonce à la possession
de Bayazid, l'annexion de Batoum et de Kars
cesse de toucher aux intérêts vitaux de l'Angle-
terre.
Bruxelles, leH juin.
Le ministre de Turquie à Bruxelles a reçu
l'ordre do rejoindre les plénipotentiaires ottomans
pour collaborer aux travaux du Congrès.
H partira prochainement pour Berlin.
Berlin, le 10 juin, il h. Mm. soir.
Bulletin de 9 heures 30 minutes du soir
Une amélioration sensible s'est produite depuis
ce matin dans l'état de l'empereur.
S. ?. a passé environ huit heures assise dans
son fauteuil. Elle a repris, dans une mesure no-
table,. conscience du retour de ses forces. L'ap-
pétit est aussi mei)leur.
jStj~ LADEN, LAKtHENBECK, WHjMS. b
Berlin, le 11 juin.
Bulletin de 10 heures et demie du matin
< L'emBerëur se sent de nouveau fortifié par
Ïe< repos qu'il goûte pendant la nuit.
& Apcés le pansement, S. M~ a; quitté ? lit et &
gris pta.ce dans un fauteuil.
)) La plupart des blessures sont guéries le bras
droit est encore enftë, mais il est moins sensible
au toucher que précédemment.
)) jS~ LMJËn, DAKGENBECK, WtMtS, v
Berlin, le 11 juin.
L'empereur à reçu eett~ après-midi, avant deux
~heures, la visite du. prince Henri des Pays-Bas,
~de la princesse Macie de Prusse, da duc de Con-
~naught. et dé la princesse. Louise de Prusse.
Berlin, le 1.1 juin.
Le Conseil fédéral vient .d'adopter à l'unani-
mité la proposition de dissolution du Reichstag.
Il est probable que tes nouvetles élections pour
le Reichstay auront lieu fin juiltet.
Berlin, le H juin.
Répondant à l'allocution qui lui a été adres-
sée avant-hier par une députation des autorités
municipates de Berlin, le prince impérial a dit
qu'il appréciait parfaitement tout le sérieux du
moment, actuel, et qu'il avait conscience de l'im-
portance de ses devoirs envers le pays qu'il
avait foi en le bon esprit du peuple; qu'U n'était
nullement ébranlé et qu'aucune puissance ne sau-
rait le faire fléchir. H a ajouté qu'il savait que
) l'immense majorité d~s populations jusqu'aux 11-
mites extrêmes de l'empire était attachée de
cœur & l'empereur, tout comme la copulation
prussienne était dévouée a son roi; et ii a affirmé'
qu'il trouverait dans sa confiance en la masse
&aine du peuple,, la force et le courage néces-
saires pour remplir les devoirs qui lui ont été
imposés.
Berlin, lé il juin.
M. Bûcher, secrétairs de légation, a été désigné
pour remplir les fonctions dé secrétaire-archiviste
auprès du Congrès.
Suivant la' G' )Mdoit-remettre.a l'empereur une tettre autographe
'de la reine Victoria pour. féliciter S. M. d'avoir
éonappé au danger qu'elle a couru.
Berlin, le il juin.
La duchesse d'Edimbourg est arrivée ici hier
& six heures du soir, venant de Cobourg. Etie a
été reçue a la gare par le prince impénal et la
princesse sa femme,et a pas.sé la. nuit àl'hôte) de
l'ambassade de Russie, La duchesse est partie
ce matin à. neuf heures et demie pour Saint-Pé-
tersbourg. Le prince et la princesse sa femme,
amsi que les princes Guillaume et Henri, l'ont
accompagnée à la gare, où el!ea été reçue, à son
arrivée et lors de son départ, par lord et lady
RùsseH.
;et de trouver ce paradoxe un peu jeune.
SI!'suffisait de devenir amoureux pour
~devenir poète, il y aurait vraiment trop
ide poètes, et il faudrait prendre des me-
sures rigoureuses pour en diminuer le
nombre.
Le théâtre dé' la Porte-Saint-Martin
vient de remettre à neuf son ~M?'
NMMM~' 80 yo~y.Les'déëors'ont été ra-
fraîchis, et' les costumes renouvelés. L'in-
terprétation est restée là même, sauf deux
rôies de femmes: celui d'Aouda, tenu par
M* Marie Eaure, et celui de la charmeuse
deserpens.qui est échu à M' Jeanne
Berty. Il y a aussi d'autres auteurs nou-
veaux que j'atlais oublier'et qui pourtant
méritent une mention'honorable. Je veux
parler des lions, au nombre de cinq pu six,
qm se.montrent dans des cages dissimulées
avec plus ou moins- d'habileté pa.T lës~
lianes d'une forêt vierge, de sorte que rôn
peut, à la rigueur, se figurer que ces'ahi-
oiaùxse promènent en toute liberté dans
les bois, et cela donne une idée du
spectacle que devait dOrir le- Paradis ter-
restre, avant la chute, lorsque lès bêtes'
sauvages vivaient fâmilièrem&ttt avec
l'homme et'reconnaissaient en lui le roi
de la nature. Les temps sont bien chan-
gés, et l'homme peut dir~ au lion ce qu'ùn~
grand poëte disait a un jeune rimeur qui
se déclarait le plus humble de ses sujets:
«Tous êtes' de ces sujets qui détrôhent~
leur roi!
Je ne sais pas s~I y a beaucoup de
lions'dans l'Inde, et, s'il faut ea! croire les
récits des voyageurs, les tigres y sont
Bruxelles, le tl juin, 6 h. 48 m. soir.
Bien que tes résultats ofnciéls des étectîons
d'Anvers et de Gand manquent encore, les résul-
tats approximatifs connus constatent que la chute
du ministère catholique est certaine.
Les libéraux auront probablement quatre voix
de majorité.
Anvers, le n juin, 7 h. 1/a soir.
La liste libérale a triomphé avec 72 voix de
majorité.
Le Congrès littéraire international orga-
nisé pa.r la Société des gens de lettres s'est
ouvert aujourd'hui. Un grand nombre de
questions de principe ou d'application lui
seront soumises, et d'abord la plus im-
portante de toutes: La propriété litté-
raire est-elle une propriété? Qui le croi-
rait ? cette question fondamentale n'est pas
encore vidée. En 1857, le Congrès de
la propriété littéraire tenu à Bruxelles l'a
laissée indécise, et, en fait, toutes les lé-
gislations .considèrent cornue un simple
privilége la jouissance exclusive de l'ex-
ploitation de leurs œuvres qui est concé-
dée aux écrivains. De là l'extrême com-
plication que présentent les lois sur la
matière, et les difficultés presque inextri-
cables que rencontre la conclusion des
conventions internationales. Chaque pays
attribueàcë privilège une durée différente.
En Angleterre, elle s'étend à la vie entière
de l'auteur, et, de plus, à sept ans après
sa mort, ou à quarante-deux ans dans le
cas où les sept années accordées aux
héritiers, réunies à la jouissance de Fau-
teur, ne formeraient pas quarante-deux
ans; Aux Etats-Unis, elle est de vingt-
huit ans mais une prorogation de qua-
torze années est accordée à l'auteur s'il
survit, ou à la. veuve, aux enfans et pe-
tits~-enfans. En Russie, le droit de repro-
duction est maintenu aux héritiers pen-
dant vingt-cinq ans après la mort
de l'auteur, et pendant dix ans en sus s'i)
est publié une nouvelle édition dans les
cinq ans qui précèdent l'expiration du
premier terme. En France la durée du
privilège a été successivement étendue de
dix ans à trente ans et à cinquante en
faveur de ses héritiers, etc. On conçoit
que cette diversité dans la durée de
la jouissance ne rende pas précisé-
ment facile la conclusion de~ conventions
internationales. Les promoteurs du Con-
grès ont cru trancher la difScuIté en pro-
posant dans leur programmé d'assimiler
a tout écrivain étranger aux écrivains
nationaux dans l'exercice de ses droits
sur son œuvre, n Ce serait un progrès
sans aucun doute mais ce progrès ferait-il
disparaître toutes les complications résul-
tant de la diversité de la durée du privilège? ,?
Si en France, où l'on a adopté la d'Urée de
cinquante ans, on assimile aux nationaux
les écrivains étrangers auxquels on n'ac-
corde chez eux que dix ans, vingt-cinq
ans, vingt-huit ans ou quarante-deux ans,
~ne faudra-t-il pas interdire comme des
~contrefaçons les éditions publiées dans le
!pays d'origine, après que l'ouvrage y sera
tombé dans le domaine public sans l'être
encore en France ?
Cette difficulté serait écartée avec beau-
coup d'autres si l'on vidait d'abord la
question du principe en déclarant que la
propriété littéraire est « une propriété a
et en la traitant comme telle, c'est-à-dire
en là reconnaissant et en taprotégeantpa.r-
.tout M ~M~e !M!i~ comme cela se
fait'pour toutes les autres propriétés. Peut-
être serait-on déjà arrivé à cette solution
simple et pratique si lés défenseurs de la
propriété littéraire n'avaient commis l'im-
prudence, de réclamer « la'perpétuité H,
comme s'il y avait des propriétés perpé-
tuelles~! Ce mot perpétuité a paru décidé-
ment par trop enrayant on s'est épou-
vanté à l'idée d'obliger la postérité la plus
reculée à payer des" droits aux héritiers
beaucoup plus nombreux. Les lions et
Iss tigres sont comme les ténors
~'MMO e~Ho qui font ensemble mauvais
ménage et ne peuventpas s'habituer à vivre
sur le même théâtre. Il faut que les uns cè-
dent la place aux autres. Ce que j'en dis
n'est pas pour reprocher àla Porte-Saint-
Martin une inexactitude de mise en scène.
Les tigres sont absolument intransigeans
de leur nature, et ils'ne consentiraient ja-
mais à Ëgurèr dans une forêt vierge de
théâtre s'il ne devait paë leur être permis de
se livrer àleursdéportëmens habituels. Le
lion est plus modéré, plus calme; il pa-
raît avoir quelque idée des exigences d'une
représentation dramatique, et, si on pou-
vait l'interroger, il dirait peut-être comme
Hirsch, le valet de chambre du marquis
Gumpelino, dans les ~Më~Mo' d'Henri
Heine Je me soumets à ma condition
présente, à cause des grandes leçons de
civilisation que je reçois~tous les jours de'
M; le 'marquis.
V~)ilà sans doute .pourquoi on ne voit.'
pas de tigres dans Je.Z'OM)' ~M~o~, quoi-
que l'Inde soit le pays des tigres. Et
puisque je citais tout â~ l'heure Henri
Héinëj c'est encore lui qui disait en'par-
lant de je ne sais plus quel poëtë alle-
m&n'd:–C~est un beau caractère, mais
il'sent'mau vais i Ce mot peut s'appliquer
aux' lions de la Porte-Saint-Martin. Ces
nobles animaux ont, eux aussi, un beau
caractère; mais on les sent autant qu'on
les voit, ce qui ne doit point déplaire
aux adeptes de l'école réaliste. Il serait
~ans doute inutile de les parfumer a
l'oppoponax avant leur entrée en scène
ou ayanë droit des àute'ùTs~ des cinq ou
6,000 rouans, pièces de théâtre, etc.,
que le Yo~m~ ? Z~~M enregistre
chaque année. En y réfléchissant mieux,
on se serait aperçu que la « perpétuité a
en matière de production littéraire est
beaucoup moins redoutable qu'elle n'en
a l'air. Sur les:quelques milliers d'ouvra-
ges qui se publient annuellement, un
bon nombre meurent en naissant, et, parmi
ceux qui vivent, combi'eù subsistent en-
core au bout d'un an combien au bout
de dix ans combien enfin après un siè-
cle La plupart sont de simples éphémè-
res. Oh aurait beau garantir leur existence
indéfiniment, vivraient-ils un jour de plus?
En vain on aurait décrété la perpétuité
en 'faveur des tragédies de Campistron
serions-nous obligés d'aller les voir jouer?
Et quelle loi protectrice de la propriété
littéraire pourrait nous forcer à lire les
poésies de Ijefrahc de Pompignan ?
ta .précaution que l'on a cru devoir
prendre contre l'immortalité où même
l'extrême longévité des œuvres de l'es-
prit est donc, dans l'immense majorité des
cas, une précaution inutile. A l'opposé de
la vie humaine, là vie moyenne des livres
a diminué au lieu d'augmenter, et peut-
être Ïe régime du ~MM~M~ auquel on a
soumis la propriété littéraire est-il pour
quelque chose dans ce résultat. Suppo-
sons qu'une administration imbue de
communisme déclare ,aux propriétaires
de maisons qu'elle ne leur garantira plus
la propriété de leurs immeubles que pour
dix ou vingt ans ceci ann de se pro-
curer les moyens de loger gratis les gens
qui n'ont pas de quoi payer leur terme
ce but philanthropique sera-t-il atteint?
Qu'arrivërà-t-il? 11 arrivera bien certaine-
ment qu'aulieudebâtirdes maisons solides,
pouvant durer au besoin un siècle et davan-
tage, on ne construira plus que des ma-
sures. Sans doute, le Ma~~MM qui res-
treint la durée dé la propriété des oeuvres
de l'esprit n'a pas empêché M. Victor Hugo
d'écrire les O~Metj~'MKï.- mais,
en diminuant artificiellement la valeur des
œuvres destinées à vivre au delà du ~M~
~M~M, ne contribue-t-il pas à encoura-
ger la multiplication des autres? Chose
assez piquante en effet' celles-ci sont pro-
tégées aussi longtemps qu'elles vivent,,
tandis que la loi raccourcit la propriété'
des œuvres d'élite, comme si le légis-
lateur pré voyant avait craint que la pro-
duction n'en devînt surabondante, et qu'il
eût jugé indispensable delà décourager
en là soumettant à un droit différentiel!
Nous~engageons donc le Congrès à vi-
der d'abord cette question de principe en
demandant que la propriété littéraire soit.
garantie n'estpasdutout synonymededurée perpé..
tuelle ou éternelle. Cela fait, toutes les diffi-
cultés quiëntourent la conclusion des con-
sentions internationales tomberont d'eHes-
mêmes, et rien ne sera plus aisé que,d'ar-
river a une législation commune et uni-
forme.On courra, àla vérité, lerisquedevoir
se multiplier les œuvres qui durent; mais
cet inconvénient ne sera-t-il pas toujours
supportable? Les habitans des îles Viti
ont l'habitude de tuer leurs vieillards,
nous laissons vivre les nôtres; mais,
hélas! cela les emp&che-t-ilde mourir?
G. DE MoUNABr.
Le Codgrèa de la propriété littéraire s'est
ouvert aujourd'hui à une heure et demie dans
'la saUe du Grand-Orient, rue Cadets En l'ab*
sencë de' M. Victor Hu~o, retenu au Sénat
là-sëànce était présidée par M. Bd'. Abbut'
assisté de MM. Paul de Musset, F. Thomas~
Michel Masson, vice-présidens Pierre Zac-
cone. secrétaire organisateur~ Jules CIerë
Edouard Montaigu, Ch. Diguet, André Theu-~
riet, secrétaires.
Environ 200 membres, parmi lesquels uo
et d'ailleurs, un monsieur assis auprès
de moi à l'orchestre, et qui était pro-
tba.blëtaent un coiSeur, m'assurait qu'il
;n'y avait pas grand mal, attendu que
;Ià graisse du lion faisant pousser les che-
veux, il était fort possible que son odeur
~eût la même propriété.
Un' nouveau volume des Œuvres com-
plètes d'Emile Augiër vient dé paraître à
la librairie Calmann Lévy.J'y trouve, au
milieu de poésies détachées qui n'~nt
riendëcomtnun avec le théâtre, une co-
médie en cinq actes et en vers,
Ji/e~y~M ~MMM/. Cette pièce n'a
jamais été représentée. Elle fut corn:
posée immédiatement après C~M<~
mais l'auteur, sur le conseil de quelques
amis, la serra'dbcilement au fond d'un ti-~
roir. «En la relisant, dit M.Augiey, j'ai
trouvé la sévérité' dé mes amis un
peu sévère, mais juste au fond. Cinq
actes sont, en efTët, un cadre'trop. vaste;
pour un si mince sujet, et cp qui peut se
sauver à la lecture par lès détails, etsur-
tout par les interruptions du lecteur, pa-
raîtrait démesurément long à la scène et
'vudë'suite: Sur ce, lecteur, prends-le li-
vre d'une main patiente' et avale-le à pe-
tites gorgées situ veux y trouver quelque
agrément; o
On n'e saurait s'exécuter soi-mêm~ d~
Tneillèure grâce, et M. Augiër acMve~es
faire la critique de sa pièce en l'appelant
une comédie-pastiche. C'est, en eBet, un
pastiche qu'il nous montre, et même ù&
pastiche quelque peu compliqué. L'inspi-
ration des J~x'M~ <~ r
?!??? M jm
MM.
mCMN i2~N
ONSABONNE
fne dea Prêtres-SMaK~enm&im-rAaxerroiB, H<
fBn~ BB ABKUWNnBMBHnr
ffnitn. Siamois. TMetam~M
ÏM~Memena. M &. *0 fF. M &
P~ M&. M Cf. M&.
I~ $))ûBnemeas pMteat dea i" « « d~
ohaqmemoia.
~
In ~tM
DeWjspMMTS (unce, n, Gresham stfeét.G. E. 0.;
tmf. t~ ~et~t.Hm~~êMMMUt.
B.,
t86, Strand, W.- C~L~on..
A. Bruxelles, & ro/):e< 2< yw!'K~,«, rue de
Madeteine, dans les kiosques et dans ies bt"
Miothè
JMJMAL DES DEBATS
!'(~~LES EÏjitTTEKAtMS~~
ON S'ABONNE
dans te Lniembourg, en Turquie,
en Chine et au J.apon,
m moyen d'une ratéuz psyablé Pai~s op da
M moyen d'une Taîëut payable a Parts oa M
jMndats-poste, soit intenMmbmtuï, soit trancaM;
tB~Uemagne, en Autriche, en R
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres payft,
~f r«nTOi d'une Talear nayaNe a Ptï!<<
LMtamomcMsontKcuM
«UmbHM~TiduJtOMtMAttt
MKïS.~
MÂM&ï li ..ttr~
La France est restée jusqu'ici parfaite-
ment neutre dans le conflit oriental, et
ei.le gardera, la. neutralité si, par malheur,
]~ Congrès n'aboutit pas à la. paix. La
Bëatralité lui impose le devoir d'une
grande impartialité dans les discussions
du Co;ngrès.; maia. cette neutralité
dont la notion se rapporte uniqu.e-
ment au droit d'é guerre –n'im-
plique pas qu~au. CoD~rès, où? il ne
s'agira pas de se battre, mais de délibé-
rer, la France doive s'abstenir, rester si-
lencteuse, voter par bulletins blancs;
d'autant mieux-que notre neutralité, sui-
vant le mot de ?. Waddih~ton, « s'unit à
)) an sentiment profond du droit euro-
)) péen. » L'abstention et le silence ne se-
raient pas le moye~t d'obtenir le résultat
que notts nous proposons d'attemdre
c'est-à-dire le rétabHssementdé la paix.
Ce résultat dépend en très grande partie,
pour ne pas dire tout & fait, de l'attitude
des trois, puissances qui ne sont pas di-
rectement intéressées dans les araires
d'Orient, l'Allemagne, la France et
l'Italie..
Après une longue résistance, la Russie
a nni par souscrire au principe de « la li-
bre discussion de tout le traité de San-
Stefano. Elle. ne s'est pas expressément
engagée a se soumettre aux changemena
qui pourraient être apportés au traité. On
ne lui a pas demandé de le faire; elle
Saurait naturellement refusé. Certes, la
concession faite par la Ru saie a une
portée énorme. H en résulte que m le
traité dans son ensemble ni aucune
de ses parties n'a de force obliga-
toire, de validité aux yeux du Congrès.
Désormais, toutes les propositions pour
modiHer la forme du traité, pour en chan-
ger ou en supprimer' les stipulations tes
plus essentielles, pp,~r le rejeter be-
soin tout entier, toutes sont admis-
sibles.La Russie. ne peut plus s'op-
poser à la discussi~R d.e pareilles, propo-
sitions elle ne pourrait même plus pro-
tester si une puissance soulevait la ques~
tîbn de savoir quelles garanties devraient
être prises contre le danger d'un nou-
vel ettort du' p~nslavisnie eu Orient.
Mais la s'arre-tent a la fois la con-
cession de la Russie et la compétence
du Congrès. Cette compétence s'épuise
dans la Itbre discussion. Le principe de là
libre discussion a, djMis la pratique con-
stitutionnelle, un complément et une sanc-
tion le vole de la majorité. Cette sanc-
tion manque au droit international. Le
Congrès n'a pas d'organisation parlemen-
taire et ne connaît pas de majorité sou-
veraine. La majorité du Congrès ne sau-
rait imposer ses décisiojns à la minorité.
Chaque puissance est parfaitement libre de
se soumettre ou derésister à )a volonté des
autres. C'est !e principe du ~~?~0 qui
règne dans iesgrandes assemblées diploma-
tiques. Le Congrès n~ aucun pouvoir exé-
cutif. L'expression d' « aréopage euro-
péen H, par laqueUe on te désigné souvent,
manque 4'exactitutte, car U n'e~t pas un
tribunal qui pronoBce des sentences et
qui les fasse exécuter. Les Etats per-
sonnes souveraines qui y sont repré-
sentés peuvent se. laisser coavamcre par
la discussion, mais ils ne se soumettent
qu'à leur~ propre volonté. Si i'ectente
spontanée De s'établit pas dans le Con-
grès. il'në reste aux puissances qui vcu-
leat faire prévaloir leurs vues personneUes
qu'une seule ressource, !'???? y-< du
droit mternationaL c'est-à-dire les armes.
~a « libre discussion M a pour coroUaire
îiécessairc la «libre action, a Ces principes
ont été reconnus pendant les négociations
pour la réunion du Congrès. L'Angleterre
~nu~~ or ~AL mms
:il,,
eBi2M!Nt~8 1.
~SMAtNE M~MAT~E
L'anniversaire de !a naissance de Cor-
neiUe & la Comëdië-Franoaise et a-u-
< 'thê&ti'e de l'OdéOR. Les gtroBn~ de
M. Jean Aicard. C'c?'M~7~ K ~t?~ M~,
à-ûropos en ua acte Pt e~ vers, d~
MM. PMl DeUà~ et F6UX Lem~re.
THËAT&E &? LA PORTE-SAMt-MARTtN
Reprrse du fo~
~~o~, comëdie ec cinq ~etes
.'et envers (i).\
f La Com~dte-Fr~n~~e a donoé ceUe s~-
mMR~ PO~ l'Anaivers~irc de la Datssaope
de Corneille, ~ae~ et ~M', a~~
rexceHente distribuj.ioa gué l'on sait. Je
ûë dirai donc rien des acteurs pour ne p.as
~ëpètef toujours la. mêmf chose. Je~e
D~ser&i pourtant p&ss.ou.s silea.ce le de-
But assez neurêux, dans le rû!e de G6-
~onte, de Sylvaia qui arnye eu droite
Hitne du thë&tre B~tlande. .`
"'Apres la tr~édie, Maubant a récite des
strophes dç M. Jean Aicard en rhonHeui-
de Corneille. Cesçnt des Yers d'une
bônnefarture. d'un accent patriotique, et
dans lesquels il est surtout question de la
France d'aujourd'hui.
jl) Caïman~ Lévy, éditeur.
a déclara qu'elle n'accepterait pas certai-
nes décisions si elles étaient prises par la
majorité du Coagrès, et elle a fait enten-
dre qu'elle était prête à défendre militai-
rement ses intérêts. Il y a quelques jours,
a la Délégation autrichienne; M. Gisl~ra
ayant demandé « si le gouvernement avait
a l'intention de recourir aux armes dans le
B cas où le Congres ne donnerait pas satis-
a faction aux intérêta de l'Autriche M, le
comte Andrassy. a répondu catégorique-
ment « Si nos intérêts vitaux sont atteints,
o nous ne reculerons pas devant là
a guerre. Quant à la Russie, elle a éga-
lement proclamé son droit de résister, an
besoin, à la majorité, et de conserver
dans tous les cas une entière liberté d'ac-
tion.
Que fautril donc pour que le Congrès
aboutisse à.l'entente et à la paix, au lieu
de tourner à la rupture et à la guerre? H
faut que toutes les puissances qui desi-~
rënt maintenir le dro~pubHc européen et,
empêcher l'Orient de tomber entre lë~
mains de la Russie aient à Berlin un~
attitude commune et tiennent un lan-
gage identique. Si les plénipotentiaires
russes voient toutes les autres puissances
se prononcer contre telle ou telle stipula-
tion du traité de San-Stefano, ou du moins
si trois de ces puissances déclarent ces
stipulations incompatibles avec leurs inté-
rêt~ on peut être sûr qu'ils ne tarderon t pas
a oéd'er. La Russie ne saurait vouloir
se mettre en contradiction hostile a~vec
toute l'Europe ou plus simplement avec
la majorité des~ Etats. Aussi sommes-
nous disposés. à nous rallier à l'opi-
nion de la JV~MC ~'6M jP~.M<°, d'a-
près laquelle les décisions du Congrès ne
dépendront pas de lord Beaconsneld ou du
comte Andrassy, mais bien plutôt des re-
présentans de l'Allemagne, de la France
et de l'Italie. Le programme anglais et le
programme autrichien sont connus. Si
l'Autriche et l'Angleterre s'appuient mu-
tuellement, eHes peuvent obtenir quelques
concessions, mais non pas toutes celles
qui seraient nécessaires à l'Europe.
Mais s.i d,sux ou trois autres puissan-
ces adhèrent t à une demande anglo-
autrichienne, il n'est pas douteux que
la Russie se soumettra sur tou~ les
points essentiels. Au contraire, si les
trois puissances désintéressées restent
~sur-Ia réserve et votent, pour ainsi dire,
~par bulletins blancs, end'a.uti'eatertnes si
:eUes laissent en prcsenee d'un Côté l'An-
~gteterre et l'Autriche, de l'autre la Russie,
comme ces puissances ont leurs arme-
mens tout prêts, ce n'est pas lapaux, c'est
la gtierre qui pourrait sortir du Congrès.
L'Angteterre et l'Autriche ne céderaient
i pas volontiers, elles, se serviraient plutôt
~des armes qu'elles ont déjà. préparées; i
l'amour-propre, l'orgueil de la Russie
lui conseilleront de résister à deux puissan-
ces autour desquelles les. autres auraient
refusé de se ramer, et la lutte éclaterait.
La rupture serait plus probable encore si
une puissance prêtait dans la discussion
son appui à la Russie qui sa sentirait
alors le courage d&JM&ver Les événemens.
Ainsi l'abstention, la réserve absolue,
l'appui donné à la Russie aboutiraient au
triomphe de la politique belliqueuse
l'adhésion des autres puissances au pro-
gramme anglo-autrichien amènerafau con-
t'aire bien certainement le succès de la
politique paciBque. C'est la crainte d'une
coalition qui a forcé la Russie d'accepter le
Congrès avec la « libre discussion )) du
traité de SanStci'ano. C'est encore la:
crainte d'une coalition sortant de la « li-
bre discussion a qui l'obligera à se mon-
trer assez conciliante pour que la paix
soit assurée. Mnis si ceux qui doivent &e
tenir uni:; se laissaient diviser dans la
discussMM), les dangers de guerre seraient
loin d'être conjurée.
Nous comprenons Paris quand tu prononces Rome!
dit M. Aicard, et il exhorte les nou-
velles générations à. prendre exemple
sur les héros de GorneUle. Le conseil
est excellent à suivre, et il est donné en
bons termes. La Comédie-Française sem-
ble vouLoir renoncer aux petits à-propos
en un acte qu'il 6tai~ d'usage de repré-
aeatep tous les aa&, spus prétexta de fêter
tantôt l'anniversaire d~ Corneille, tantôt
calM de Racine ou; de MoHèEe~ Ce n'esta
pas moi qui lui en ferai un crime. Ces pe-
tits actes avaient souvent le défaut d'être
ridicules, et, en tout cas, ils ajoutaient peu
de chose à ta gloire du grand homme qu'ils
prétendaient célébrer. Ils reposaient .gé-
néralement sur quelque anecdote plus bu
moins apocryphe et presque toujours in-
signifiante ma's ce tond d'anecdotes pa-
raît maintenant épuisé avec un peu de
patience on en verra la 6n.
L'Odêou ne pouvait pas se dispenser
de se livrer, lui aussi, & une manifestation
en l''hon.ncur du théâtre classique, et il lui
a fallu opur un soir t'cnonGer aux -C
vranaent il aurait été difSoile de fai~e pas-
ser les 7)a~M~~ pour une tragédie de
Corneitle. L'impossibiiité absolue d'un
pareil tour de force étant bien constatée,
l'Odéon s'est, décidé faire grandement
If s choses; il a donné M"° Rousseil dans le rôle de Chimène,
et un a-propos en vers Co?'a~~ a
CM~
compte à ces petits actes sans importance
~& M! FA&ÏS
t)Mft)Kt te 10. !eli M
Comptât. 76. '6 M /25
Fin cour 7610. '!632<2 .2212
~
ComptanH049S.10S. S.<
Comptante! SO.Hi 60 .t0.
F
MfntB BOttMB DU SOM.
Ef~pruht S 0/6. U1&.8712, 921/2, 9H/4.
30/0. 76fr.È'7i/2,40.
S 0/0 turc. 45 fr,2:i, 35, 32i/'2.
Bamque ottomane.. 44
Ftorins (or). 04 i/2, 9/<6,1/2.
Hongroise 0/0. 'M.
~~P~ennes 60/0.. 266 fr., 289 fr., 268 fr.
eaiëm~a égyptiens. 365 fr.,367fr.
Nous recevons d~ nos eorreepdndans parti-
ediiets tes dépêches suivantes v
Berlin, Ie!tjuin,soir.
Les plénipotentiaires de l'Angleterre. de
là France et de l'Italie, les envoyée de la.
Roumanie et de la Serbie sont arrivés; les
pM&ipotentiaires de TAutriche et de la
Nussio sont attendus demain; ceux de
ta. Turquie sont retardés par une bourrasque
qui les a surpris dans la mer Noire, et n'ar-
riveront que dans quelque jours. Tous les
représentans des puissances logent dansleura
ambassades, sauf ceux d'Angleterre et d'Ita-
lie, qui sont descendus à. l'hôtel (~SM~'Ao/).
Une garde d'honneur a été placée devant la
demeure des plénipotentiaires étrangers.
M La nominatMn de Carathéodory semble
avoir produit une certaine impression, son
titre de ministre des travaux publics ne ré-
pondant pas convenablement à cel'ui deste-
présentans des antres puissances.
t ~Mt
> < Berlin, le. il juin, s~r.
Le Coagréa ouvrira jeudi à deux heures,
au paiaisP&dztwiH.pac una séance, sotenneUe
sans deiibération dont l'ordre du j.our com-
prendra i la réception dos plénipotentia.ires~
~ér là chancetïerde ~'etnpira d'tl;llemagné'
par le chancelier de t'ompire d'A.tleaMgné
2" la nomination du président et la désignation
des secrétaires; 3° un discours du. président.
Los plénipotentiaires au nombre de
19 prendront place autour de la table du
ÇongBès en forme de ?)* à levait', et proba~
blem.eot dans t'ordre suivant au. centre et
face au jardin, le groupe a)l''mand; puis, &
drôit.o et à gauche. les premiera plénipoten-
tiaires) par rang d'ancienneté~ ayant à côt~
d'eux leui'o H6.conds: à droite, le prince Gort.
chakon' et le groupe ru-se; à gauche, lord.
8c.M;onsn'elt et le grou'pe anglais, et ainsi de
suites A ~chaque bout'du fer à cheval seront t
d~u~ta.bio pour lessecBétaites. N
« Vienne, le 11 juitr~s~ir.
D 11 est inexact que la mobilisation annon-
cée par le comte Andrassy en vue de sauve-
garder les intérêts austro-nongrois s'étende
& six divisions.
a Le bruit de l'occupation d'AntivaTi par
no~tMQpes, qu~'acouru en'vme, aat préma-
turé. La véri,t6. est.seulacion~que' quelques
unp de nps cuirassés, croisent dans les para-
gesdéceport.
B Le comte Andrassy est parti pour Berlin.
par le traih de deux heures, a
TéMgfapMe pr!vée
(Sertice tél~raptuqne de t'agence HavM.)
Bcrtin.Ienjuin.
Sf. ~vadaington, plénipotentiaire du.gouver-
Bement français au Congrès, est afrivô ici hier
soir, apcocapagnë de M. Fourchon. de Lamotte.
Les reppésentana. do la France au Congrès se*
ront reçus cette aprés-midt en audience solen-
nette au 'G~âtësfù pap te prince impérial
qui recevra à six heures du soir !e prince
(jortcha~oS. le cornte SchouvatoS' eL M. d'.Oubrii,
represëhtM)s 80 'ta' Russie: et, à neuf heures ies
représentans du gouvernement itation.Les pMni-
potcntiuiresautTic~lens sont attendus demain.
a une heure de l'après-midi. Tous les represen-
tans des puissances, au Congres auront une garde
d'honneur devant leur domicile.
Berlin, te n juin.
L'introducteur des ambassadeurs, M. de Rœ-
der, est aM aujourd'hui vers quatre heures,
chercher M. Wàddington à l'ambassade française
qui ne sont guère joués que deux ou trois
fois et, ne font aucun tort aux plèbes à
grand spectacle où Fou tire'sur la scène
des feux d'artiSce et où l'on voit défiler
des meutes de lévriers et de chiens cou-
rans. Ils oSrentencore un autre avantage:
ils permettent à la direction de faire sem-
blant de respecter l'article du cahier des
charges qui lui impose l'obligation de re-
présenter tous les ans un certain nombre
d'ouvrages d'auteurs nouveaux.
Quand' j~ai dit que l'Odéon avait' fait
grandement les choses, je n'ai pas voulu
l'accuser d'avoir fait des ib!ies. L'excès
en tout est un déiaut. Renoncer pour une
fois aux Z~MC~~ c'était beaucoup, et l'on
n'en pouvait demander davantage: L'ex-
cès aurait été de convoquer la presse à la
représentation de jeudi. Nous n'avons
donc pas vu M"" Rousseil dans G' et
c'est- seulement par les indiscrétions des
journaux spéciaux que nouspouyons nous
f&ire une vague idée* de l'a-propos en
vers de MM. Paul DëHard et Félix'
Lcmau'ë. GorneiHe, &' vingt ans, était
clerc chez un procureur; comme~ il conve-
nait à un Normand de la bonne race; et il
n'aurait peut-être jamais songé à faire des
vers si des amis bien avisés n'y avaient
mis bon ordre. Ne voyant autour de lui
que des jeunes gens amoureux et heu-
reux. de vivre, Corneille devient amoureux
à.son tour et jette au ieu s.es poudrei-tses
paperasses. Ce tut donc l'amour qui fit de
Corneille un p,oët&, et c'es.t au petit dieu
malin, comme disaient nos pères, que nous
devons C~; jHo'
et t!'a conduit dans une voiture de ta cour au
Château, où le plénipotentiaire français a été requ
en audience par te prince impérial entouré de
ses aides de, camp personnels, de l'aide de camp
de l'inspection du 4" corps d'armée; du comte
StiUMed d'Atcantara, grand-maître des cérémo-
nies du comte P&ekler.grand-maréchat delà cour,
et du comte d'Euienbourg, maréchal de la cour.
Berlin, le H juin.
Jeudi soir, à sejtt henres. aura lieu dans la
SaUe Blanche du Château, a l'occasion de l'ou-
verture du Congrès, un grand diner auquel as-
sisteront tous les membres de la famnie royale
de Prusse, les princes actuellement Beriin. tés
plénipotentiaires des puissances au Congres, avec
!es personnes qui les accompagnent, et tous les
ministres en activité.
Vienne, le H juin.
Le comte Andrassy et le baron Haymerlé sont
partis cette après-midi a deux heures et quart
pour Berlin.
Londres, le U juin.
Le marquis de Salisbury est parti hier soir pour
Beriin, accompagné par son fils et par le général
Simmons.
M. Mac-Gaha~ correspondant spécial du .PtK~y
.y~M & Constanfmople, est mort.
Le JOM~y A'MM publie la dépêche suivante:
Vienne, le 10 juin. Dans les cercles diplomâ-
ttqoes, oh croit qu'une entrevue des trois ëmpe-
reurs aura lieu après te rétablissement de la santé
de l'empereur Guillaume.
Londres, le il juin.
Le ~MHM, discutant la tâche des plénipoten-
tiaires anglais au Congres, dit que les arrange-
mens nouveaux en Arménie et la protection du
gouvernement de Constantinople sont les ques-
tions qui touchent aux principaux intérêts an-
glais. L'Angteterre ne pouvait sans répugnance
consentir a a cession de Batoum et de Kars à la
Russie mais s? la Russie renonce à la possession
de Bayazid, l'annexion de Batoum et de Kars
cesse de toucher aux intérêts vitaux de l'Angle-
terre.
Bruxelles, leH juin.
Le ministre de Turquie à Bruxelles a reçu
l'ordre do rejoindre les plénipotentiaires ottomans
pour collaborer aux travaux du Congrès.
H partira prochainement pour Berlin.
Berlin, le 10 juin, il h. Mm. soir.
Bulletin de 9 heures 30 minutes du soir
Une amélioration sensible s'est produite depuis
ce matin dans l'état de l'empereur.
S. ?. a passé environ huit heures assise dans
son fauteuil. Elle a repris, dans une mesure no-
table,. conscience du retour de ses forces. L'ap-
pétit est aussi mei)leur.
jStj~ LADEN, LAKtHENBECK, WHjMS. b
Berlin, le 11 juin.
Bulletin de 10 heures et demie du matin
< L'emBerëur se sent de nouveau fortifié par
Ïe< repos qu'il goûte pendant la nuit.
& Apcés le pansement, S. M~ a; quitté ? lit et &
gris pta.ce dans un fauteuil.
)) La plupart des blessures sont guéries le bras
droit est encore enftë, mais il est moins sensible
au toucher que précédemment.
)) jS~ LMJËn, DAKGENBECK, WtMtS, v
Berlin, le 11 juin.
L'empereur à reçu eett~ après-midi, avant deux
~heures, la visite du. prince Henri des Pays-Bas,
~de la princesse Macie de Prusse, da duc de Con-
~naught. et dé la princesse. Louise de Prusse.
Berlin, le 1.1 juin.
Le Conseil fédéral vient .d'adopter à l'unani-
mité la proposition de dissolution du Reichstag.
Il est probable que tes nouvetles élections pour
le Reichstay auront lieu fin juiltet.
Berlin, le H juin.
Répondant à l'allocution qui lui a été adres-
sée avant-hier par une députation des autorités
municipates de Berlin, le prince impérial a dit
qu'il appréciait parfaitement tout le sérieux du
moment, actuel, et qu'il avait conscience de l'im-
portance de ses devoirs envers le pays qu'il
avait foi en le bon esprit du peuple; qu'U n'était
nullement ébranlé et qu'aucune puissance ne sau-
rait le faire fléchir. H a ajouté qu'il savait que
) l'immense majorité d~s populations jusqu'aux 11-
mites extrêmes de l'empire était attachée de
cœur & l'empereur, tout comme la copulation
prussienne était dévouée a son roi; et ii a affirmé'
qu'il trouverait dans sa confiance en la masse
&aine du peuple,, la force et le courage néces-
saires pour remplir les devoirs qui lui ont été
imposés.
Berlin, lé il juin.
M. Bûcher, secrétairs de légation, a été désigné
pour remplir les fonctions dé secrétaire-archiviste
auprès du Congrès.
Suivant la' G' )M
'de la reine Victoria pour. féliciter S. M. d'avoir
éonappé au danger qu'elle a couru.
Berlin, le il juin.
La duchesse d'Edimbourg est arrivée ici hier
& six heures du soir, venant de Cobourg. Etie a
été reçue a la gare par le prince impénal et la
princesse sa femme,et a pas.sé la. nuit àl'hôte) de
l'ambassade de Russie, La duchesse est partie
ce matin à. neuf heures et demie pour Saint-Pé-
tersbourg. Le prince et la princesse sa femme,
amsi que les princes Guillaume et Henri, l'ont
accompagnée à la gare, où el!ea été reçue, à son
arrivée et lors de son départ, par lord et lady
RùsseH.
;et de trouver ce paradoxe un peu jeune.
SI!'suffisait de devenir amoureux pour
~devenir poète, il y aurait vraiment trop
ide poètes, et il faudrait prendre des me-
sures rigoureuses pour en diminuer le
nombre.
Le théâtre dé' la Porte-Saint-Martin
vient de remettre à neuf son ~M?'
NMMM~' 80 yo~y.Les'déëors'ont été ra-
fraîchis, et' les costumes renouvelés. L'in-
terprétation est restée là même, sauf deux
rôies de femmes: celui d'Aouda, tenu par
M* Marie Eaure, et celui de la charmeuse
deserpens.qui est échu à M' Jeanne
Berty. Il y a aussi d'autres auteurs nou-
veaux que j'atlais oublier'et qui pourtant
méritent une mention'honorable. Je veux
parler des lions, au nombre de cinq pu six,
qm se.montrent dans des cages dissimulées
avec plus ou moins- d'habileté pa.T lës~
lianes d'une forêt vierge, de sorte que rôn
peut, à la rigueur, se figurer que ces'ahi-
oiaùxse promènent en toute liberté dans
les bois, et cela donne une idée du
spectacle que devait dOrir le- Paradis ter-
restre, avant la chute, lorsque lès bêtes'
sauvages vivaient fâmilièrem&ttt avec
l'homme et'reconnaissaient en lui le roi
de la nature. Les temps sont bien chan-
gés, et l'homme peut dir~ au lion ce qu'ùn~
grand poëte disait a un jeune rimeur qui
se déclarait le plus humble de ses sujets:
«Tous êtes' de ces sujets qui détrôhent~
leur roi!
Je ne sais pas s~I y a beaucoup de
lions'dans l'Inde, et, s'il faut ea! croire les
récits des voyageurs, les tigres y sont
Bruxelles, le tl juin, 6 h. 48 m. soir.
Bien que tes résultats ofnciéls des étectîons
d'Anvers et de Gand manquent encore, les résul-
tats approximatifs connus constatent que la chute
du ministère catholique est certaine.
Les libéraux auront probablement quatre voix
de majorité.
Anvers, le n juin, 7 h. 1/a soir.
La liste libérale a triomphé avec 72 voix de
majorité.
Le Congrès littéraire international orga-
nisé pa.r la Société des gens de lettres s'est
ouvert aujourd'hui. Un grand nombre de
questions de principe ou d'application lui
seront soumises, et d'abord la plus im-
portante de toutes: La propriété litté-
raire est-elle une propriété? Qui le croi-
rait ? cette question fondamentale n'est pas
encore vidée. En 1857, le Congrès de
la propriété littéraire tenu à Bruxelles l'a
laissée indécise, et, en fait, toutes les lé-
gislations .considèrent cornue un simple
privilége la jouissance exclusive de l'ex-
ploitation de leurs œuvres qui est concé-
dée aux écrivains. De là l'extrême com-
plication que présentent les lois sur la
matière, et les difficultés presque inextri-
cables que rencontre la conclusion des
conventions internationales. Chaque pays
attribueàcë privilège une durée différente.
En Angleterre, elle s'étend à la vie entière
de l'auteur, et, de plus, à sept ans après
sa mort, ou à quarante-deux ans dans le
cas où les sept années accordées aux
héritiers, réunies à la jouissance de Fau-
teur, ne formeraient pas quarante-deux
ans; Aux Etats-Unis, elle est de vingt-
huit ans mais une prorogation de qua-
torze années est accordée à l'auteur s'il
survit, ou à la. veuve, aux enfans et pe-
tits~-enfans. En Russie, le droit de repro-
duction est maintenu aux héritiers pen-
dant vingt-cinq ans après la mort
de l'auteur, et pendant dix ans en sus s'i)
est publié une nouvelle édition dans les
cinq ans qui précèdent l'expiration du
premier terme. En France la durée du
privilège a été successivement étendue de
dix ans à trente ans et à cinquante en
faveur de ses héritiers, etc. On conçoit
que cette diversité dans la durée de
la jouissance ne rende pas précisé-
ment facile la conclusion de~ conventions
internationales. Les promoteurs du Con-
grès ont cru trancher la difScuIté en pro-
posant dans leur programmé d'assimiler
a tout écrivain étranger aux écrivains
nationaux dans l'exercice de ses droits
sur son œuvre, n Ce serait un progrès
sans aucun doute mais ce progrès ferait-il
disparaître toutes les complications résul-
tant de la diversité de la durée du privilège? ,?
Si en France, où l'on a adopté la d'Urée de
cinquante ans, on assimile aux nationaux
les écrivains étrangers auxquels on n'ac-
corde chez eux que dix ans, vingt-cinq
ans, vingt-huit ans ou quarante-deux ans,
~ne faudra-t-il pas interdire comme des
~contrefaçons les éditions publiées dans le
!pays d'origine, après que l'ouvrage y sera
tombé dans le domaine public sans l'être
encore en France ?
Cette difficulté serait écartée avec beau-
coup d'autres si l'on vidait d'abord la
question du principe en déclarant que la
propriété littéraire est « une propriété a
et en la traitant comme telle, c'est-à-dire
en là reconnaissant et en taprotégeantpa.r-
.tout M ~M~e !M!i~ comme cela se
fait'pour toutes les autres propriétés. Peut-
être serait-on déjà arrivé à cette solution
simple et pratique si lés défenseurs de la
propriété littéraire n'avaient commis l'im-
prudence, de réclamer « la'perpétuité H,
comme s'il y avait des propriétés perpé-
tuelles~! Ce mot perpétuité a paru décidé-
ment par trop enrayant on s'est épou-
vanté à l'idée d'obliger la postérité la plus
reculée à payer des" droits aux héritiers
beaucoup plus nombreux. Les lions et
Iss tigres sont comme les ténors
~'MMO e~Ho qui font ensemble mauvais
ménage et ne peuventpas s'habituer à vivre
sur le même théâtre. Il faut que les uns cè-
dent la place aux autres. Ce que j'en dis
n'est pas pour reprocher àla Porte-Saint-
Martin une inexactitude de mise en scène.
Les tigres sont absolument intransigeans
de leur nature, et ils'ne consentiraient ja-
mais à Ëgurèr dans une forêt vierge de
théâtre s'il ne devait paë leur être permis de
se livrer àleursdéportëmens habituels. Le
lion est plus modéré, plus calme; il pa-
raît avoir quelque idée des exigences d'une
représentation dramatique, et, si on pou-
vait l'interroger, il dirait peut-être comme
Hirsch, le valet de chambre du marquis
Gumpelino, dans les ~Më~Mo' d'Henri
Heine Je me soumets à ma condition
présente, à cause des grandes leçons de
civilisation que je reçois~tous les jours de'
M; le 'marquis.
V~)ilà sans doute .pourquoi on ne voit.'
pas de tigres dans Je.Z'OM)' ~M~o~, quoi-
que l'Inde soit le pays des tigres. Et
puisque je citais tout â~ l'heure Henri
Héinëj c'est encore lui qui disait en'par-
lant de je ne sais plus quel poëtë alle-
m&n'd:–C~est un beau caractère, mais
il'sent'mau vais i Ce mot peut s'appliquer
aux' lions de la Porte-Saint-Martin. Ces
nobles animaux ont, eux aussi, un beau
caractère; mais on les sent autant qu'on
les voit, ce qui ne doit point déplaire
aux adeptes de l'école réaliste. Il serait
~ans doute inutile de les parfumer a
l'oppoponax avant leur entrée en scène
ou ayanë droit des àute'ùTs~ des cinq ou
6,000 rouans, pièces de théâtre, etc.,
que le Yo~m~ ? Z~~M enregistre
chaque année. En y réfléchissant mieux,
on se serait aperçu que la « perpétuité a
en matière de production littéraire est
beaucoup moins redoutable qu'elle n'en
a l'air. Sur les:quelques milliers d'ouvra-
ges qui se publient annuellement, un
bon nombre meurent en naissant, et, parmi
ceux qui vivent, combi'eù subsistent en-
core au bout d'un an combien au bout
de dix ans combien enfin après un siè-
cle La plupart sont de simples éphémè-
res. Oh aurait beau garantir leur existence
indéfiniment, vivraient-ils un jour de plus?
En vain on aurait décrété la perpétuité
en 'faveur des tragédies de Campistron
serions-nous obligés d'aller les voir jouer?
Et quelle loi protectrice de la propriété
littéraire pourrait nous forcer à lire les
poésies de Ijefrahc de Pompignan ?
ta .précaution que l'on a cru devoir
prendre contre l'immortalité où même
l'extrême longévité des œuvres de l'es-
prit est donc, dans l'immense majorité des
cas, une précaution inutile. A l'opposé de
la vie humaine, là vie moyenne des livres
a diminué au lieu d'augmenter, et peut-
être Ïe régime du ~MM~M~ auquel on a
soumis la propriété littéraire est-il pour
quelque chose dans ce résultat. Suppo-
sons qu'une administration imbue de
communisme déclare ,aux propriétaires
de maisons qu'elle ne leur garantira plus
la propriété de leurs immeubles que pour
dix ou vingt ans ceci ann de se pro-
curer les moyens de loger gratis les gens
qui n'ont pas de quoi payer leur terme
ce but philanthropique sera-t-il atteint?
Qu'arrivërà-t-il? 11 arrivera bien certaine-
ment qu'aulieudebâtirdes maisons solides,
pouvant durer au besoin un siècle et davan-
tage, on ne construira plus que des ma-
sures. Sans doute, le Ma~~MM qui res-
treint la durée dé la propriété des oeuvres
de l'esprit n'a pas empêché M. Victor Hugo
d'écrire les O~Metj~'MKï.- mais,
en diminuant artificiellement la valeur des
œuvres destinées à vivre au delà du ~M~
~M~M, ne contribue-t-il pas à encoura-
ger la multiplication des autres? Chose
assez piquante en effet' celles-ci sont pro-
tégées aussi longtemps qu'elles vivent,,
tandis que la loi raccourcit la propriété'
des œuvres d'élite, comme si le légis-
lateur pré voyant avait craint que la pro-
duction n'en devînt surabondante, et qu'il
eût jugé indispensable delà décourager
en là soumettant à un droit différentiel!
Nous~engageons donc le Congrès à vi-
der d'abord cette question de principe en
demandant que la propriété littéraire soit.
garantie
tuelle ou éternelle. Cela fait, toutes les diffi-
cultés quiëntourent la conclusion des con-
sentions internationales tomberont d'eHes-
mêmes, et rien ne sera plus aisé que,d'ar-
river a une législation commune et uni-
forme.On courra, àla vérité, lerisquedevoir
se multiplier les œuvres qui durent; mais
cet inconvénient ne sera-t-il pas toujours
supportable? Les habitans des îles Viti
ont l'habitude de tuer leurs vieillards,
nous laissons vivre les nôtres; mais,
hélas! cela les emp&che-t-ilde mourir?
G. DE MoUNABr.
Le Codgrèa de la propriété littéraire s'est
ouvert aujourd'hui à une heure et demie dans
'la saUe du Grand-Orient, rue Cadets En l'ab*
sencë de' M. Victor Hu~o, retenu au Sénat
là-sëànce était présidée par M. Bd'. Abbut'
assisté de MM. Paul de Musset, F. Thomas~
Michel Masson, vice-présidens Pierre Zac-
cone. secrétaire organisateur~ Jules CIerë
Edouard Montaigu, Ch. Diguet, André Theu-~
riet, secrétaires.
Environ 200 membres, parmi lesquels uo
et d'ailleurs, un monsieur assis auprès
de moi à l'orchestre, et qui était pro-
tba.blëtaent un coiSeur, m'assurait qu'il
;n'y avait pas grand mal, attendu que
;Ià graisse du lion faisant pousser les che-
veux, il était fort possible que son odeur
~eût la même propriété.
Un' nouveau volume des Œuvres com-
plètes d'Emile Augiër vient dé paraître à
la librairie Calmann Lévy.J'y trouve, au
milieu de poésies détachées qui n'~nt
riendëcomtnun avec le théâtre, une co-
médie en cinq actes et en vers,
Ji/e~y~M ~MMM/. Cette pièce n'a
jamais été représentée. Elle fut corn:
posée immédiatement après C~M<~
mais l'auteur, sur le conseil de quelques
amis, la serra'dbcilement au fond d'un ti-~
roir. «En la relisant, dit M.Augiey, j'ai
trouvé la sévérité' dé mes amis un
peu sévère, mais juste au fond. Cinq
actes sont, en efTët, un cadre'trop. vaste;
pour un si mince sujet, et cp qui peut se
sauver à la lecture par lès détails, etsur-
tout par les interruptions du lecteur, pa-
raîtrait démesurément long à la scène et
'vudë'suite: Sur ce, lecteur, prends-le li-
vre d'une main patiente' et avale-le à pe-
tites gorgées situ veux y trouver quelque
agrément; o
On n'e saurait s'exécuter soi-mêm~ d~
Tneillèure grâce, et M. Augiër acMve~es
faire la critique de sa pièce en l'appelant
une comédie-pastiche. C'est, en eBet, un
pastiche qu'il nous montre, et même ù&
pastiche quelque peu compliqué. L'inspi-
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