Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-01
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Description : 01 juin 1878 01 juin 1878
Description : 1878/06/01. 1878/06/01.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
SAMEC! i~ JCN
OK S'ABOK!?E
Me des Pretres-Stunt-Germain-l'A.nterrots. H.
fBHX BB tL'ANtCrw~EBBEMT
Dnan. Sixmois. Trois moM.
DépartememB. 80 fr. 40 fr. 20 tf.
faris. 72 fr. 36 &. i8fr.
Les ttfoBnemems partent des i** chaque mois.
§m~ r JMM
'< i~8.
ON'S'ABOIE
a&iM le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !«
régences du Ma.roc et de ta Tunisif
ec Chine et ati Japou,
f~a moyen d'une vaieur payable & Païis ou do
XMadats-poste. soit internation.tux, soU franca!~
en AUemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de poatet;
et dans tous les autres pays,
)~M renvoi d'une va'ecr panama PMttt.
i
POUTRES ET LITTERAIRES
Pa?! <*N tamméFo. XO eeat.
B.tpiM't~Btetae) CLO mnBB~s'o. « eem<
tn ]~en~Mt, apply to Cewte and C°, {ore!8a
DewHpapers omce, i'?, Gresham street, G. P. 0.;
MNi. meM~, M~We* et C', l. Fincti ianeComMU,
E.'C. Lonaon, Nt!H. ~Bt. Smtth et M~n,
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Miothéques des (rares df chemins de fef betRes.
A Va~pafaiso fCMU}, chez M. Créâtes L. Tomerc.
Les s.nnomc~ sont jesM
C~« SMt- )Faa4e~ey. E~CB~e et G*
8,placèdèi:fBomrse.
tNeadoîTmttcujomrs être agréées pat !a ~dMMot.
PAMS
VENDREDI StMAï
Grâce aux sages précautions prises par
le gouvernement, la journée d'hier s'est
écoulée dans le calme le plus parfait.
Chacun a fête à sa manière le centenaire
de Voltaire. Les plus discrets, ceux qui
n'aiment pas le bruit des démonstrations
publiques, se sont contentés de relire
quelques unes des plus belles pages du
~o~~Mc, des .DMCOM~ ~Hr ~'Fo~M/M ou
des .Po~M /M~M?aent, au contraire, à réchauffer leur
admiration au contact de l'admiration
des autres, t et pour lesquels un
plaisir n'est complet que lorsqu'il
est partagé, sont allés entendre à la Gaîté
l'allocution de M. Spuller, la conférence
de M. Deschanel et la grande haraugue de
M. Victor Hugo. Enfin, les partisans
quand même des manifestations extérieu-
res, les amateurs de processions et de
fanfares se sont transportés en foule au
Cirque Américain, au milieu des fleurs,
des bannières, des statues, des devises,
des guirlandes et des orphéons dont les
chants luttaient avec le bruit de la pluie
qui tombait à flots sur les vitres. Car il a
plu à torrens pendant toute l'après-midi
d'hier, et les personnes qui s'étaient
proposé de parcourir les rues à la
suite du char de triomphe de M. Viol-
let-Le-Duc n'ont pas dû regretter l'abri que
la prévoyance de M. de Marcère leur
avait procuré contre les intempéries
de l'atmosphère. Le soir, les nuages se
sont dissipés; quelques étoiles ont paru
au ciel; les auditeurs du discours de
M. Victor Hugo ont cru sans doute voir
briller au milieu d'elles le sourire radieux
de Voltaire; plusieurs fenêtres ont brillé
aussi de lampions et de lanternes vé-
nitiennes. En somme, chacun a été
libre de se livrer à ses propres sen-
timens, mais sans blesser ceux des
autres, et tout le monde exprime au-
jourd'hui une satisfaction qui n'aurait
peut-être pas été aussi vive si la fête de
Voltaire, célébrée au dehors, avait provo-
qué une fâcheuse émotion.
Nous avons lu ce matin dans les
journaux le récit des diverses cérémo-
nies qui ont marqué une journée qui
pouvait être orageuse et qui a été au
contraire des plus calmes et des plus pa-
cifiques. Chacun, bien entendu, a donné
une très grande place a. sa propre manir-
iestation et a. laissé dans la pénombre
celle de son voisin. Ainsi qui
consacre deux pages et une colonne
la fête de la Gaîté, accorde à peine à
celle du Cirque Américain un article
d'un quart de colonne, composé en
caractères microscopiques.. Eu revan-
che, la manifestation du Cirque Amé-
ricain tient la plus large place dans
les journaux plus démocratiques en-
core que 7c Nous avons fait,
pour notre Compte, la part. égale aux
deux démonstration~ en quoi, d'ailleurs,
nous n'avons pas eu,un très grand mé-
rïte, étant de ceux pour lesquels la meil-
leure manière de célébter Voltaire était de
relirè~dans la solitude quelques uns
de ces livres immortels qui résiste-
ront aux exagérations de l'enthousiasme
aussi bien qu'aux ~excès de la critique.
Nous nous sommes seulement appliqués
à'faire reMortir, en narrateurs Sdèles, le
caractère original d~ chacune des dé-
monstrations. Le Voltaire ;qui a été fêté à
la Gaîté est surtout le Voltaire de la toté-
rance, 'le grand génie philosophique
et littéraire qui a marché à. la. tête
de son siècle et qui a préparé le
nôtre. M. Spullër,'M. Deschanel et
y M. Victor Hugo ont traité tour à tour le
MLMT~ ? J~MAL MS MBA~S
),
DU't'lN~878.
RE 'VHJ E A C RÏCÔLE.
L'agriculture a. l'Exposition universelle; Instal-
lation de ta. mécanique agricole et des produits.
-li'exposHion des animaux. Progrès ac-
complis par les constructeurs franGais et étran-
gers prix élevé des matières premières en
Fra'nce. Débouché ouvert aux fabricans de
machines agricoles. ~e congrès ~nternatio-
i)~ de l'acriculture au Trocaderp; aperçu du
programme. -Etection du'président. de la So-
ciété des Agriculteurs de France. Exposi-
tions coDectives des Sociétés d'agriculture;
l'exposition de ta Société centrale de la Seine-
inférieure~ état de l'agriculture dans ce dépar-
tement. Le nouveau traité de commerce
avec l'Espagne et le projet de loi sur le minage
prix réduit. Proposition de loi sur le su-
crage des vendanges. Nouvelles des recottes
et des -ngnes. Congrès d'agriculture à Lon-
dreseni8?9.
Les immenses domaines de l'Exposi-
tion universene ont .été inaugureg !e
't~ mai avec une so!ecnit,édigne de la
France, et dépuis un mois la foule se
presse dans les galeries des pa!ais grands
et petits qui, en moins de deux ans, sont
sortis comme par enchantement du sol
naguère dénudé du Trocadero et du
CStiNmp-de-M&t'B. ,<
même sujet, mais avec une variété de ta-
lent qui n'a pas permis de sentir les ré-
pétitions. H y a des choses très justes et
très Ënes dans l'allocution par laquelle
M. Spuller a ouvert la séance. Tout un
côté de Voltaire, le Voltaire polémiste,
lutteur, journaliste;–c'est le mot qu'a em-
ployé M. Spuller d~s un de ses meilleurs
passages,–y revit g~o un singulier relief.
M. Deschanel a ajouté de nouveaux dé-
tails à ce portrait, qu'il a refait et comp)été.
Quant à M. Victor Hugo esprit si
différent de celui de Voltaire il ne
pouvait rejoindre son héros que par
les côtés les plus élevés, et, pour
employer son propre langage, par les
sommets; aussi est-il monté quelquefois
bien haut, trop haut même lorsqu'il a cru
apercevoir Voltaire souriant à ~amnistie
au milieu des étoiles. L'éloquent passage
qui a terminé le discours donnerait égale-
ment lieuaquelques critiques. Voltaire n'a
jamais été un abbé de Saint-Pierre rêvant
la paix perpétuelle, et peut-être le mo-
ment n'est-il pas très bien choisi, dans
l'état actuel de la civilisation et de
l'Europe, pour « déshonorer ces vertus
guerrières qui ne disparaissent l'his-
toire le prouve que chez les na-
tions arrivées au dernier terme de la
décadence et toutes préparées pour la
mort. Mais nous ne voulons pas nous
arrêter aux parties contestables du dis-
cours de M. Victor Hugo. Ce qui restera
de cette chaleureuse harangue, c'est la
glorification de l'œuvre principale de Vol-
taire le triomphe de la tolérance et de ce
que M. Dufaure avait appelé avec simpli-
cité « l'adoucissement des mœurs. M. Vic-
tor Hugo a su trouver des accens d'une
émotion profonde pour peindre les hor-
reurs du supplice de Calasetduchevalierde
La Barre, et lorsqu'il a fait retentir de nou-
veau le cri d'indignation poussé par Vol-
taire enprésence de cedouble meurtre com-
mis par une justice inique et un ianatisme
odieux, tout le monde s'est associé au
plus noble des sentimens exprimé dans le
plus éclatant des langages..
La manifestation du Cirque Américain
a été d'une tout autre nature que celle
du théâtre de la Gaîté. Les discours
n'étaient que l'accessoire, les trompettes
et les bannières jouaient le rô!c principal
dans une fête d'un caractère tout popu-
laire. On s'en est bien aperçu lorsque
M. le docteur Thulié, poursuivant un peu
trop longuement une conférence sur Vol-
taire, a été interrompu tout à coup par un
bruyant concert. C'est que les six mille per-
sonnes qui s'étaient réunies dans le Cir-
que Américain n'étaient pas venues pour
écouter en silence des développemens
étendus sur le génie de Voltaire. Elles
étaient venues pour entendre les F~/~eMoMC, ~.MK~' des ~K~e-C'~e~MM,
f.Sdes cantates et des marches triomphales,
tandis que les députations déniaient de-
vant la statue de Voltaire coinée d'une
couronne de neurs, en inclinant leurs
drapeaux et en poussant des cris d'en-
thousiasme. Il ne faut pas attacher
d'importance à ce qui a été dit dans
cette démonstration les paroles n'é-
taient pour ainsi dire que le refrain des
chœurs chantés par les orphéons. Au
milieu de toute cette musique il a bien
fallu crier un peu fort pour se faire enten-
dre. Mais tous ces bruits mêlés n'ont pas
dépassé l'enceinte du Cirque, et per-
sonne n'aurait le droit de se plaindre d'une
manifestation qui n'a eu d'inconvénient
que pour l'art musical.
En somme, nous répétons que la jour-
née d'hier a été fort bonne, et que tout le
monde y a trouvé la satisfaction de ses
goûts personnels. Le soir, le Thé&tre-
Ce serait mal & Jipus, Lorsque tant et de
si illustres étrangers sontnosh<~es, de
laisser percer outre mesure le sentiment
de l'ergueil national. Souhaitons très fran-
chement à tous les pays un pareil succès
à l'heure où ils tenteront une sembla-
ble aventure; .mais il faut bien que
Paris ait des séductions sans éga-
les, un charme dont rien ~n'approche,
puisque dans six mois aucune ~nation du
monde n'aura résisté au plaisir de faire
la cour à la cité dont l'éternelle jeunesse
'fait oublier pour un moment les espiè-
gleries ou les crime.s.
L'agriculture occupait le premier rang
'dans le décret ordonnant l'Exposition
universelle. C'était justice; mais les agri-
culteurs ne se paient pas de décrets, et ils
avaient tremblé de se voir, comme en
.1867, tristement exilés sur la terre étran-
gère de l'île de Billancourt. Le gouverne-
ment l'a compris, et l'agriculture occupe
une place d'honneur à l'Exposition.
On eût désiré la. voir, mieux groupée,
mais il a fallu tenir compte de là diver-
sité des produits agricoles,, de la nature
des machines, du classement général
adopté parles éminens organisateurs du
mécanisme compliqué d'une 'Exposition
universeUe.
L'exhibition agricole française, annexe
du Champ-dé-Mars, commence au pont
de l'A)ma et comprend deux longues et
belles galeries longeant la Seine sur le
quai d'Ot'sày.
L'exposition des machines agricoles
étrangères s'étend sur le bord de l'avenue
dcSuffren. Les produits de l'a~rtcuHttr8
Français jouait ..?lande ~ac?' Ainsi, Voltaire, auteur
dramatique n'a pas été oublié, quoique
ce soit peut-être le côté qui ait le plus
vieilli de ce multiple et incomparable es-
prit. Les partisans des provocations mal-
saines auraient donc seuls quelque chose
à regretter aux mesures de prudence pri-
ses par le gouvernement. &ais on a telle-
ment parhé hier de modération, de tolé-
rance, de respect des opinions mutuelles,
d'adoucissement des esprits et des cœurs,
que nous refusons de croire que personne
veuille s'avouer aujourd'hui partisan des
provocations malsaines.
Nous n'avons pas grand'chose à ajouter
aux explications que nous avons donn es
hier sur la ncuvelle de la prochaine con-
vocation du Congrès. Nous reproduisons
toutefois les réflexions suivantes du cor-
respondant viennois du ;Z'ïW~
a On s'est trop pressé, dit ce corres-
pondant, de cons idérer comme entière-
ment décidée Ja réunion du Congres.
Cette «pimon optimiste a été provoquée par
la question que le gouvernement de Berlin a
adressée aux autres puissances pour savoir
si la date du 11 juin leur conviendrait dans
le cas où le Congrès se réunirait. A Paris sur-
tout, on pensait que le Congrès était positi-
vement arrêté, et les nouvelles que l'on en
recevait étaient quelque peu en opposition
avec celles qui arrivaient de Berlin et qni
annonçaient que la date du Congrès était pro-
posée s-utement d'une manière hypothéti-
que, c'est-à-dire pour le cas où l'on arriverait
à s'en tendre à Londres et à Saint-Pétersbourg,
aussi bien sur la forme de l'invitation que
sur les autres questions se rattachant au Con-
grès. B
Ces informations d'un correspondant
presque toujours parfaitement renseigné
sont confirmées d'ailleurs par les déc'a--
rations nouvelles que le comte Andrassy
a faites hier aux Délégations. Il faut ren-
dre justice au comte Andrassy, il ne mé-
rite plus le reproche qu'on lui a souvent
adressé autrefois, de faire une politique
silencieuse et enveloppée de mystère. De-
puis quelques jours surtout, il parle avec
autant d'abondance que de netteté, il ex-
pose en détail ses projets politiques, il dé-
couvre sans hésiter le but qu'il poursuit
et les moyens par lesquels il se propose de
l'atteindre. C'est ainsi qu'il vient de nous
expliquer l'origine des nouvelles optimis-
tes qui ont couru en Europe, et soa récit
est le même que celui du correspondant
du JTMM&y. Il paraît que l'AUemagne, qui
s'est chargée du rôle de médiateur entre
l'Angleterre et la Russie, avait demandé
au gouvernement de Vienne quelle pour-
rait bien être la date la plus favorable
pour la réunion du Congrès~ et que le
comte Andrassy lui avait répondu qu'il
était personnellement à la disposition de
l'Europe à partir du 11 Juin. « Cette
réponse, a dit le chancelier austro-
M hongrois, a été communiquée par l'AI-
D lem~gne. aux autres puissances. Toute-
B fois, aucune décision positive n'a. ea-
') core été prise à cet égard. Mais si le
)) jour de la réunion du Congrès n'est pas
? encore fixé, on .est fondé à prévoir
que le Congrès se réunira dans un bref
? délai. M On voit que ai la bonne nou-
velle qui s'est répandue il y a quelques
jours à Paris n'est pas l'expression par-
faitement exacte de la réalite pré-
sente, elle est du moins une pro-
phétie qui se réalisera peut-être bientôt.
Il ne faut donc pas cesser d'espérer; seu-
lement il faut espérer sans trop d'enthou-
siasme et attendre avec patience que les
faits accomplis viennent donner raison a
un optimisme qui ne repose jusqu'ici que
sur des promesses. i
Nous recevons de nos côrrespondans paitî-
uliers les dépêches suivantes i'
` a Berlin, T[e 31 mai, midi.
D Quefques explications de détail entre
des pays étrangers sont répandus unj)e!i
partout, dans les pavillons et les espaces
réservés aux diverses nations.
Du 5 au 18 jum, il y aura sur l'espla-
nade des Invalides une exposition des
animaux vivans. On attend environ 1,500
bœufs et un grand nombre de moutons,
de porcs, de chèvres,, de. lapins et d'oi-
seaux de basse-cour. A la même place,
au mois de juil!et ou d'août, exposition
de la race canine, et, au mois de septem-
bre, des races chevaline et asine.
Nous nous proposons de visiter avec
soin les galeries des machines et des
produits, de la France et de l'étranger, et
de faire.connaître l'économie de la plu-
part de ces innombrables instrumens.
Une chose frappe dès rebord le progrès
accompli depuis 867 par les constructeurs
français. Instruits, à cette époque, par les
merveineuses inventions de l'Angleterre
et de l'Amérique, ils se sont mis à l'œu-
vre et nous présentent aujourd'hui des
semoirs, des faucheuses, des moissonneu-
ses, des batteuses, des locomobiles agri-
coles qui ont peu de chose à envier aux
machines similaires des constructeurs an-
glais ou américains.
Toutefois, ces derniers ont également
fait d'étonnans progrès depuis dix ans.
Aux Etats-Unis surtout, on a étudié
pour ainsi dire tous les mouvemens de la
vie agricole que le génie des inventeurs a
traduits en machines. Nul pays n'a réalisé
à un tel point le problème de la suppres-
sion des frais de main-d'œuvre, pendant
que l'Angleterre, grâce aux découver-
tes cNmitp.teg et aux enseigoemeae de
l'Angleterre et !a Russie et les pourparit-rs
relatifs à la fixation précise du jour de la ré-
union retardent seuls & cette heure l'envoi
des invitations pour le Congrès. Il est ceitatn
qUM la réunion aura lieu ù Berlin et que Ifs
séa.ncpa pourront commencer vers la iin de la
première quinzaice de juin.
B On parle du comte Oubril comme second
plénipotentiaire russe; mais la désignation
n'est pas encore faite ofScieUement.
C'est le prince de Bismarck qui présidera,
et on dit qu'il ue cédera pas le fauteuil au
secrétaire d'Etat de Bu)ow; cela prouverait
d'une part que sa santé est parfaitement r6
tablie, et d'autre part qu'il faudra, pour me-
ner le Congrès à bonne fin, moins de temps
que n'en a exigé sa préparation. a
Vienne, le 31 mai, soir.
Les renseignemens donnés par )econcfrnant les points principaux de l'ont' n'e
anglo-russe, se confirment et produisent ici
une vive impression. Ces stipulations ne por-
tent aucunement atteinte aux intérêts austro-
hongrois mais on ne croyait pas que les
concessions anglaises iraient si loin.
TFéttg~apMe pa*tw
(Service télétfrapBique de l'~ence HavM.)
Londres, le 30 mai,H h. soir.
Le 6~?o&< dans une édition spéciale, dit qu'il a
de bonnes raisons de croire que la réunion du
Congrès est définitivement arrêtée, et que tes
gouvernemens anglais et russe sont arrivés à une
entente sur les points suivans qui restent sujets
aux délibérations du Congrès
<° Il y aura deux provinces de Bulgarie l'une
au nord des Balkans sous un prince; l'autre au
sud. ne touchant pas la mer Egée, avec un gou-
verneur chrétien et un gouvernement semblable
aux colonies anglaises
2" Les troupes turques retirées de cette der-
nière province n'y rentreront pas
3"L'Angletert~ regrette la rétrocession de la
Bessarabie, mais ne s'y oppose pas;
<° L'Angleterre se réserve le droit de discuter
dans te Congres les arrangomens internationaux
concernant le Danube
S" L'Angleterre ne considère pas la possession
de Batoum comme justifiant une intervention
hosti.'e. La Russie promet de ne pas s'avancer
au delà de sa nouvelle frontière asiatique
6° La Russie rend Bayazid à la Turquie, sur la
demande de l'Angleterre la Turquie, en échange
cède la province de Kotour à la PeTse
T La Russie s'engage à ne pas prélever en ter-
ritoire l'indemnité de guerre fixée, et en même
~tëmps 'à ne pas créer des embarras aux créan-
ciers anglais de la Turquie. Cette question du
paiement de l'indemnité sera discutée par le Con-
grès
8° Le Congrès se charge de réorganiser l'Epire,
la Thëssalie et les autres provinces grecques
9° La Russie consent à. ce que te passage des
~Dardanelles et du Bosphore reste dans le statu
quo;
<0' L'Angleterre soulèvera dans le Congrès la
question de la réorganisation de la Bulgarie par
l'Europe et discatera les questions de l'occupa-
tionenRoumanie.
Londres, le M mai.
Le JMb~M~ ~eciations entre l'Angleterre et la Russie, relative-
ment à la réunion du Congrès, ont fait des pro-
grès tellement satisfaisans qu'une déclaration
ministéneUe peut avoir lieu. ce soir sur ce sujet
au Parlement.
On télégraphie au contraire de Berlin, le 20, au
Dat7y .A~tM, que l'Angleterre et la Russie ne se
sont pas encore entendues.
Le même journal mentionne, dans une dépêche
de Saint-Pétersbourg, le bruit du retour prochain
du comte Schouvaloff dans cette ville.
Cette dépêche ajoute que l'opinion publique et
la presse russe desapprouvent tous les jours de
plus en plus les concessions faites par le gouver-
nement.
L'armée s'est particulièrement émue des décla-
rations du comte Andrassy.
Berlin, le 3i mai.
Le jour de l'ouverture du Congrès n'est pas
encore définitivement arrêté.
Constantinople, le 30 mai, soir.
Vassa. Etfendi et Samik Pacha. les commissai-
res ottomans envoyés au mont Rhodope. sont de
retour aujourd'hui & Constantinople.
Leur mission d'apaisement n'a pas réussi. Les
chefs pomaks ont répondu qu'ils étaient décidés
à continuer la lutte pour la défense de leur pays,
de leurs Mens et de leurs familles.
Constantinople, le 30 mai, soir.
L'ex-Sultan Mourad a été réinstallé aujourd'hui
au palais de Tchéragan.
On assure que la plus grande partie des indi-
vidus inculpés dans l'aSaire de Tchëragan. ont
été graciés.
Londres, le 31 mai.
On annonce de Vienne, le 30, au Daily y~-
~o!pA, que la nouvelle de la concentration de
forces autrichiennes dans les districts frontières
de l'lt4~e est officiellement démentie.
Le ~MM publie la nouvelle suivante de Bucha-
rest
« M. Dém6tr!an Bratiano, frère du premier mi-
nistre' e't parti pour Constantinopte, chargé d'une
mission spéciale pour la Porte..
MM. Larves et Gilbert, à. la station agro-
nomique de ;Rotha.msted, rendajt r.agri-
cultupe scientinque et rationnelle.
Avons-hous.suivi ce mouvement? Sans
aucun doute; la France n'est point de-
meurée statipnnaire. Elle compta actuel-
lement une trentaine de stations agrono-
nuques auxquelles le cultivateuM s'habi-
tue à demand~ les conseils de l~science,
l'analyse dé ses terres et des engrais chi-
miques complémentaires qu'il doit leur
conSer; les habiles constructeurs fran-
çais, tels que MM. Albaret, Cumming,
Henry, Gérard, Hidien,Brouhotettant.
d'autres, ne cessent point de donner une
vive et intelligente impulsion aux progrès
de la, mécanique agricole. Mais, a ce dou-
ble fppint de vue de la. science et de la
mécanique appliquées à la. culture, nous
soGHQes encore devancés par d'autres~
nations. Ce n'est pas que le génie inventif
et l'habileté de la fabrication manquent à
la France; il faut attribuer; ce retard rela-
tif à trois causes au trop peu d'impor-
tance qu'on attache encore chez~nous à
l'industrie rurale, au défaut de capital
employé à ia culture, et par-dessus tout à
la cherté des matières premières, telles
que la houille et le fer, nécessaires à la
construction des machines.
L'uh des principaux résultats de l'Ex-
position universelle sera d'éveiiler de
plus en, plus l'attention des cultivai euM
sur les avantages de l'agriculture et de
l'élevage rationnels. La vue de la splen-
dide exhibition dt's machines agricoles
anglaises et américaines engagera aussi 1
oos constructeur & perfectionner leur 1
Un envoyé spécial partira bientôt pour Athè-
nes. &
Constantinople; le 3l mai, soir.
Le général DondukofT-Korsakou, aide de
camp gênerai, commandant le 1 corps d'armée,
est parti aujourd'hui pour PhdippopoH. 1.
Les insurges musulmans iren-icent les commu-
nications entre Philippopoli et Sofia Les Russes
auraient, dit-on, l'intention d'employer la nou-
Yel'o légion bulgare à réprimer la révolte.
De nouvelles troupes rus: es sont arrivées à
San-Stefano et Rodosto.
Londres, le 31 mai.
CAsKt~M ~o' Lord Beaconsfieid. ré-
pondant a lord Granville, annonce que !a reine
et le gouvernement avaient manifesté io désir
d'honorer la mémoirf de lord John Russell en fai-
sant faire a ce grand homme d'Etat des f~né-
raiUes publiques et en faisant déposer ses restes à
Westmmster Abbey. Mais la veuve de lord Rus-
sell a refusé cntte on're, le testament de son mari
exprimant le désir d'être enterré dans le caveau
do famille de sa terre du Buckinghamshire.
La Chambre des Lords s'est ajournée immé-
diatement après.
Le télégraphe a apporté dans la journée la
nouvelle dune terrible catastrophe dont les
eaux anglaises ont été ce matin le théâtre.
Les trois navires cuirassés al~mands .P~M-
sen, ~a?Mï~-W~M< et G'~oM~o'/Mf~ qui
avaient quitté avant-hier le portdeWilhfIms-
haven à destination de Plymouth, arrivaient
en vue de Foikfstone. par un temps calcue,
iorsque le G'~OM~J~M~/M~ manœuvrant pour
éviter un bâtiment de commère heurta te
jCœM~M avec une telle violence que
tes deux cuirassés subirent de graves ava-
'.if"s. Cinq minutes après le choc. le ~'M~7~< coûtait bas avec son équipage
composé d'environ 400 personnes. Suivant t
une déctaratiou fai'e cet e après-midi à
la séance de la Chambre des Communes
par le premier lord de l'Amirauté en ré-
ponse à une question de M. Pim, le chiSre
des noyés s'élèverait à 300 environ. Unf
dépôche reçue à l'ambassade atlt-mande de
Lcndrcs donne le chiure probablement exagéré
tie 450 morts. Le prince impérial d'Allema-
gne, qui ~e trouvait à Londres, s'est rendu a
Douvres par un irain spécial, en compagnie
du comte Munster.
Le ~collision est très endommagé une partie de
son avant est sous l'eau.
Berlin, le 31 mai, soir.
A. la suite de' la colUMon 'des deux ctïirasse's
allemands~ 23 officiers et 160 marins ont été sau-
vés. Le navire cuirassé ~BMt~-T~M~ grave-
ment endommagé, va à Portsmouth.
O.n dit ofncieUement que 3UO hommes ont été
noyés et 20U sauvés.
MORSEMF'A&M
CtStMfe !e 29. tt 31. iN~Mtfe. Metafe
t
Comptant.) 30 76.70.J
Fincour.7SMi<9 '!62Sj. ,821.2 0
4)t/ae/e
ComptMH104tOJ.i046p.M.~
ee/e
Comptant 140 85 :J. !14 !5 :1. 30 .J.
Compt)mmo8!).iHt3. -30.
FincoM'.H097i21il3xi2 .38.
M'nTB BOUMB DU SOIN.
Emprunt S 0/0. lll &.3S, OS, 071/2.
3 0/0. 76 fr. 25, 75 fr. 85, 90.
Extér" espagnole.. ~3 3/4,7/8.
S 0/0 turc. 13 fr. 20, 12 fr. 80, 13 fr. 1S.
Banque ottomane.. 403 fr. 7S. 400 fr., 403 fr. 73.
Chemins 0. 43 fr. 75, 42 ?. SO, 43 fr. 7S.
Egyptiennes 6 0/0.. 217 fr. SO, St5 fr., 218 û'. 7S.
Chemins égyptiens. 331 fr. 2!i. °
A.vant qu'elle soit oubliée, il est temps
encore de dire un mot de la pétition du
commandant Labordère, sur laquelle une
commission de la Chambre vient de dépo-
ser un rapport que aous avons analysé.
Ce rapport-demande le renvoi de la pé-
tition et à la commission d'enquête char-
gée de rechercher les actes du dernier
cabinet de résistance et au ministre de la
guerre. Le renvoi à la commission d'en-
quête serait tout naturel ;.la pétition con-
itient quelques renseignemens, d'ailleurs
peu nouveaux et faiblement concluans,
sur les mesures militaires qui ont été
prises à Limoges dans la soirée du..l3 dé-
cembre orc'est le rôle d'une commis-
outillage, à remplacer, quand ce sera
possibIe.~Les matières premières trop coû-
teuses par des matériaux d'un prix moins
élevé, à. changer leur mode de fabrication,
à profiter, pa.r exemple, des cours d'eau
pour suppléer la force motrice si dispen-
dieuse qu'on obtient à l'aide de.la vapeur.
No}!$.lutterons alors à forc.es au moins
égales, et l'agriculture française pourra
trouver chez nos constructeurs nationaux
tes machines qu'elle achète aujourd'hui
àgrands frais audelàtdeis mers.
Le vendeur, du Teste, manqué bien
plus que l'acheteur. La fabrication.des
machines agricoles a devant elle des dé-
bouchés illimités; .elle intéresse au plus
haut d<:gré la métallurgie. On estimé qu'il
.faut à la'F.raace plus de 280,000 charrues
par an qu'il faudrait actuellement une
fourniture de près de 200,000 semoirs et
d'environ 100,000 faucheuses ou moisson-
neuses. On ferait les .mêmes calculs sur
[es autres instrumens:d& toute sortie. Ces
'fournitures se chint'eraieat par des cen-
taines de millions que ~'agriculture n'hé-
sitera pas a. dépenser 'quand, elië rencon-
trera la solidité et .leçon marché.
II est vrai de le dire, l'a~ricutture fî'an-
çaise, surtout loin du ,Nofd et de Paris,
soit routine, soit indiuél'ence, soit man-
que de capital, ne paraît pas attacher à
la mécaniquefâgricol;e l'importance qu'eUe
mérite. Les exemples et les enseignemena
fournis par l'Exposition universelle se-
ront, à cet égard, un grand, bienfait.
Les agriculteurs vraiment désireux de
s'instruire, de rencontrer cette, lumière
qui jaili~t d~ choc des opîMone et de la
slon d'enquête de rassembler des témoi-
gnages pour arriver à la vérité..
L'utilité du renvoi au ministère de la
guerre est p!us contestable, et nous al-
lons indiquer les raisons pour lesquelles
la Chambre certainement ne voudra pas
le prononcer. Si le pétitionnaire, se
croyant lésé dans ses droits, avait demandé
la réparation d'une injustice, peut-être y
aurait-il lieu de recommande) sa pétition
au ministre; mais le cas est tout dînèrent.
M. le commandant Laburdère ayant re-
fusé, comme on sait, d'obéir à des ordres
qu'il s'est un peu pressé d'interpréter
dans un sens criminel, a été mis aussitôt
en non-activité par retrait d'emploi. Toute
réclamation contre une telle punition se-
rait inadmissible; un militaire qui refuse
l'obéissance parce qu'il croit découvrir
dans un ordre un crime qui ne s'y trouve
pas nécessairement contrnu, et qui mo-
tive à haute voix son refus est double-
ment puni&SHbIe, pour le fait )ui-même
et pour l'exemple qu'il donne, et d'autant
plus que son grade est plus élevé. En
aucun pays, soit monarchie, soit répu-
blique, on n'admet que les ordres des
chefs aient ordinairement besoin, pour
être exécutoires, du libre sunrage des sub-
ordonnés. N'ayant pas de recomptions
à présenter en sa qualité d'ufScier au-
quel on n'a fait qu'appliquer et même avec
indulgence la loi et les règlemens, M. le
commandant Labordère adonc eut'idée am-
bitieuse d'attacher son nom à une réforme
radicale de la loi sur l'obéissance sa péti-
tion demande modestement au législateur
de changer cette loi, de «: la rendre plus
claire. E)Ie est assez claire pourtant
puisqu'elle prescrit l'obéissauce dans tout
ce que les chefs commandent c< pour le bien
du service et l'exécution des règlemens
militaires, ail est vrai qu'elle sous-entend
que les chefs seront incapables de rien
commander au delà; mais c'est auaire au
gouvernement de les choisir et de punir
d'une manière éclatante ceux qui tente-
raient de faire tourner la discipline contre
!a.légalité. Quant à faire dire à un texte
que le refus d'obéissance est permis
dans certains cas, qui seraient nécessai-
rement livrés au discernement variable
des intérieurs, c'est une proposition doat
la commission de la Chambre a si bien
senti l'énormité qu'elle s'est refusée à en
partager la responsabilité. Or ce que la
commission n'a pas osé inviter la Cham-
bre à faire par une loi, peut-on raison-
nablement vouloir que le ministre de la
guerre essaie de l'obtenir au moyen d'une
circulaire?
Il est une autre raison qui s'oppose au
renvoi de la pétition au ministre de la
guerre, raison d'ordre purement mijitaire
qui frappera tous les esprits, tous ceux
du moins qu'une trop grande prétention à
Télévaiion dans les idées ne met pas
au-dessus des .convenances les plus sé-
rieuses. Cette raison, nous n'au'ions pas à
l'invoquer si M. te commandant Labordère
avait cru devoir se conformer aux tradi-
tions et aux règlemens de l'armée qui
cbnseiMent ou qui commandent à un 0)6-
cier de déposer au moins son épau)et,Lc
avant d'engager une po!émique violente
contre l'autori!é militaire dont il dépend.
Renvoyer la pétition au ministre, ce se-
rait mettre le subordonné ccupable
d'une double infraction à la discipline di-
rectement en présence de son chef, et for-
:cer peut-être ce dernier à sévir comme il
en aurait le droit. Ce n'est, pas la ce que
désirent les membres de la commission~
et cependant il faudrait à la fin que ladis~
cipline militaire, un instant tenue on
échec par la politique, pût reprendreses
droits un otBcier ne peut pas jouir des
immunités de langage assurées aux dé-
putés.
comparaison des méthodes, se trouvent ~t
cette année dans des circonstances sans
pareilles. D'une part, l'exhibition des ma-
chines et des produits agricoles de tous
les pays; de l'autre, un Congrès interna-
tional d'agriculture où pendant huit ou
dix jours les théoriciens et les praticiens
de toutes les nations pourront échanger
leurs idées.
Ce Congrès, préparé depuis deux ans
par la Société des agriculteurs de France
vient d'être autorisé par arrêté ministé-~
fiel du ~3 mai. Il aura lieu dans la salle
des Congrès et Conférences, au palais du
Trocadéro, du au 20 juin. Le Congrès
se divisera en sections correspondantes à
toutes tes branches de l'agriculture, qui
tiendroiït leurs 'séances tous les matins
au palais des Tuileries.
Le programme du Congrès ne laisse de
côté aucune des questions qui peuvent
iatéresserUes agriculteurs. Des orateurs
'appartenant' aux ~diverses nations seront
invitésà exposer'ieurs pues sur lesapso-
iemens, les engrais, l'alimentation du bé-
tait, sur la cuiture de la vigne, tes forêts,
la production maraîchère et fruitière, la
mécanique agricole, l'industrie sucrièrè,
,ta sériciculture, la légistation ruraie, :'en-
s.eignementde l'agricuiiur&, la production
chevaline. Nous esquissons les principaux
traits dé ce vaste programme, nous réser-
vant de rendre compte de ce meeting' ih-
ternationab d'où sortiront sans pu! doute
les enseignemehs les plus variés et les
plus féconds.
Un Congrès spécial de viticulture se
r~nira. ensuite, éga~meat so~s 1~ oatro
SAMEC! i~ JCN
OK S'ABOK!?E
Me des Pretres-Stunt-Germain-l'A.nterrots. H.
fBHX BB tL'ANtCrw~EBBEMT
Dnan. Sixmois. Trois moM.
DépartememB. 80 fr. 40 fr. 20 tf.
faris. 72 fr. 36 &. i8fr.
Les ttfoBnemems partent des i**
§m~ r JMM
'< i~8.
ON'S'ABOIE
a&iM le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !«
régences du Ma.roc et de ta Tunisif
ec Chine et ati Japou,
f~a moyen d'une vaieur payable & Païis ou do
XMadats-poste. soit internation.tux, soU franca!~
en AUemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de poatet;
et dans tous les autres pays,
)~M renvoi d'une va'ecr panama PMttt.
i
POUTRES ET LITTERAIRES
Pa?! <*N tamméFo. XO eeat.
B.tpiM't~Btetae) CLO mnBB~s'o. « eem<
tn ]~en~Mt, apply to Cewte and C°, {ore!8a
DewHpapers omce, i'?, Gresham street, G. P. 0.;
MNi. meM~, M~We* et C', l. Fincti ianeComMU,
E.'C. Lonaon, Nt!H. ~Bt. Smtth et M~n,
A BraïcHes, & r0/)!« pwM«
Miothéques des (rares df chemins de fef betRes.
A Va~pafaiso fCMU}, chez M. Créâtes L. Tomerc.
Les s.nnomc~ sont jesM
C~« SMt- )Faa4e~ey. E~CB~e et G*
8,placèdèi:fBomrse.
tNeadoîTmttcujomrs être agréées pat !a ~dMMot.
PAMS
VENDREDI StMAï
Grâce aux sages précautions prises par
le gouvernement, la journée d'hier s'est
écoulée dans le calme le plus parfait.
Chacun a fête à sa manière le centenaire
de Voltaire. Les plus discrets, ceux qui
n'aiment pas le bruit des démonstrations
publiques, se sont contentés de relire
quelques unes des plus belles pages du
des .Po~M /M~M?
admiration au contact de l'admiration
des autres, t et pour lesquels un
plaisir n'est complet que lorsqu'il
est partagé, sont allés entendre à la Gaîté
l'allocution de M. Spuller, la conférence
de M. Deschanel et la grande haraugue de
M. Victor Hugo. Enfin, les partisans
quand même des manifestations extérieu-
res, les amateurs de processions et de
fanfares se sont transportés en foule au
Cirque Américain, au milieu des fleurs,
des bannières, des statues, des devises,
des guirlandes et des orphéons dont les
chants luttaient avec le bruit de la pluie
qui tombait à flots sur les vitres. Car il a
plu à torrens pendant toute l'après-midi
d'hier, et les personnes qui s'étaient
proposé de parcourir les rues à la
suite du char de triomphe de M. Viol-
let-Le-Duc n'ont pas dû regretter l'abri que
la prévoyance de M. de Marcère leur
avait procuré contre les intempéries
de l'atmosphère. Le soir, les nuages se
sont dissipés; quelques étoiles ont paru
au ciel; les auditeurs du discours de
M. Victor Hugo ont cru sans doute voir
briller au milieu d'elles le sourire radieux
de Voltaire; plusieurs fenêtres ont brillé
aussi de lampions et de lanternes vé-
nitiennes. En somme, chacun a été
libre de se livrer à ses propres sen-
timens, mais sans blesser ceux des
autres, et tout le monde exprime au-
jourd'hui une satisfaction qui n'aurait
peut-être pas été aussi vive si la fête de
Voltaire, célébrée au dehors, avait provo-
qué une fâcheuse émotion.
Nous avons lu ce matin dans les
journaux le récit des diverses cérémo-
nies qui ont marqué une journée qui
pouvait être orageuse et qui a été au
contraire des plus calmes et des plus pa-
cifiques. Chacun, bien entendu, a donné
une très grande place a. sa propre manir-
iestation et a. laissé dans la pénombre
celle de son voisin. Ainsi qui
consacre deux pages et une colonne
la fête de la Gaîté, accorde à peine à
celle du Cirque Américain un article
d'un quart de colonne, composé en
caractères microscopiques.. Eu revan-
che, la manifestation du Cirque Amé-
ricain tient la plus large place dans
les journaux plus démocratiques en-
core que 7c Nous avons fait,
pour notre Compte, la part. égale aux
deux démonstration~ en quoi, d'ailleurs,
nous n'avons pas eu,un très grand mé-
rïte, étant de ceux pour lesquels la meil-
leure manière de célébter Voltaire était de
relirè~dans la solitude quelques uns
de ces livres immortels qui résiste-
ront aux exagérations de l'enthousiasme
aussi bien qu'aux ~excès de la critique.
Nous nous sommes seulement appliqués
à'faire reMortir, en narrateurs Sdèles, le
caractère original d~ chacune des dé-
monstrations. Le Voltaire ;qui a été fêté à
la Gaîté est surtout le Voltaire de la toté-
rance, 'le grand génie philosophique
et littéraire qui a marché à. la. tête
de son siècle et qui a préparé le
nôtre. M. Spullër,'M. Deschanel et
y M. Victor Hugo ont traité tour à tour le
MLMT~ ? J~MAL MS MBA~S
),
DU't'lN~878.
RE 'VHJ E A C RÏCÔLE.
L'agriculture a. l'Exposition universelle; Instal-
lation de ta. mécanique agricole et des produits.
-li'exposHion des animaux. Progrès ac-
complis par les constructeurs franGais et étran-
gers prix élevé des matières premières en
Fra'nce. Débouché ouvert aux fabricans de
machines agricoles. ~e congrès ~nternatio-
i)~ de l'acriculture au Trocaderp; aperçu du
programme. -Etection du'président. de la So-
ciété des Agriculteurs de France. Exposi-
tions coDectives des Sociétés d'agriculture;
l'exposition de ta Société centrale de la Seine-
inférieure~ état de l'agriculture dans ce dépar-
tement. Le nouveau traité de commerce
avec l'Espagne et le projet de loi sur le minage
prix réduit. Proposition de loi sur le su-
crage des vendanges. Nouvelles des recottes
et des -ngnes. Congrès d'agriculture à Lon-
dreseni8?9.
Les immenses domaines de l'Exposi-
tion universene ont .été inaugureg !e
't~ mai avec une so!ecnit,édigne de la
France, et dépuis un mois la foule se
presse dans les galeries des pa!ais grands
et petits qui, en moins de deux ans, sont
sortis comme par enchantement du sol
naguère dénudé du Trocadero et du
CStiNmp-de-M&t'B. ,<
même sujet, mais avec une variété de ta-
lent qui n'a pas permis de sentir les ré-
pétitions. H y a des choses très justes et
très Ënes dans l'allocution par laquelle
M. Spuller a ouvert la séance. Tout un
côté de Voltaire, le Voltaire polémiste,
lutteur, journaliste;–c'est le mot qu'a em-
ployé M. Spuller d~s un de ses meilleurs
passages,–y revit g~o un singulier relief.
M. Deschanel a ajouté de nouveaux dé-
tails à ce portrait, qu'il a refait et comp)été.
Quant à M. Victor Hugo esprit si
différent de celui de Voltaire il ne
pouvait rejoindre son héros que par
les côtés les plus élevés, et, pour
employer son propre langage, par les
sommets; aussi est-il monté quelquefois
bien haut, trop haut même lorsqu'il a cru
apercevoir Voltaire souriant à ~amnistie
au milieu des étoiles. L'éloquent passage
qui a terminé le discours donnerait égale-
ment lieuaquelques critiques. Voltaire n'a
jamais été un abbé de Saint-Pierre rêvant
la paix perpétuelle, et peut-être le mo-
ment n'est-il pas très bien choisi, dans
l'état actuel de la civilisation et de
l'Europe, pour « déshonorer ces vertus
guerrières qui ne disparaissent l'his-
toire le prouve que chez les na-
tions arrivées au dernier terme de la
décadence et toutes préparées pour la
mort. Mais nous ne voulons pas nous
arrêter aux parties contestables du dis-
cours de M. Victor Hugo. Ce qui restera
de cette chaleureuse harangue, c'est la
glorification de l'œuvre principale de Vol-
taire le triomphe de la tolérance et de ce
que M. Dufaure avait appelé avec simpli-
cité « l'adoucissement des mœurs. M. Vic-
tor Hugo a su trouver des accens d'une
émotion profonde pour peindre les hor-
reurs du supplice de Calasetduchevalierde
La Barre, et lorsqu'il a fait retentir de nou-
veau le cri d'indignation poussé par Vol-
taire enprésence de cedouble meurtre com-
mis par une justice inique et un ianatisme
odieux, tout le monde s'est associé au
plus noble des sentimens exprimé dans le
plus éclatant des langages..
La manifestation du Cirque Américain
a été d'une tout autre nature que celle
du théâtre de la Gaîté. Les discours
n'étaient que l'accessoire, les trompettes
et les bannières jouaient le rô!c principal
dans une fête d'un caractère tout popu-
laire. On s'en est bien aperçu lorsque
M. le docteur Thulié, poursuivant un peu
trop longuement une conférence sur Vol-
taire, a été interrompu tout à coup par un
bruyant concert. C'est que les six mille per-
sonnes qui s'étaient réunies dans le Cir-
que Américain n'étaient pas venues pour
écouter en silence des développemens
étendus sur le génie de Voltaire. Elles
étaient venues pour entendre les F~/~eMoMC, ~.MK~' des ~K~e-C'~e~MM,
f.S
tandis que les députations déniaient de-
vant la statue de Voltaire coinée d'une
couronne de neurs, en inclinant leurs
drapeaux et en poussant des cris d'en-
thousiasme. Il ne faut pas attacher
d'importance à ce qui a été dit dans
cette démonstration les paroles n'é-
taient pour ainsi dire que le refrain des
chœurs chantés par les orphéons. Au
milieu de toute cette musique il a bien
fallu crier un peu fort pour se faire enten-
dre. Mais tous ces bruits mêlés n'ont pas
dépassé l'enceinte du Cirque, et per-
sonne n'aurait le droit de se plaindre d'une
manifestation qui n'a eu d'inconvénient
que pour l'art musical.
En somme, nous répétons que la jour-
née d'hier a été fort bonne, et que tout le
monde y a trouvé la satisfaction de ses
goûts personnels. Le soir, le Thé&tre-
Ce serait mal & Jipus, Lorsque tant et de
si illustres étrangers sontnosh<~es, de
laisser percer outre mesure le sentiment
de l'ergueil national. Souhaitons très fran-
chement à tous les pays un pareil succès
à l'heure où ils tenteront une sembla-
ble aventure; .mais il faut bien que
Paris ait des séductions sans éga-
les, un charme dont rien ~n'approche,
puisque dans six mois aucune ~nation du
monde n'aura résisté au plaisir de faire
la cour à la cité dont l'éternelle jeunesse
'fait oublier pour un moment les espiè-
gleries ou les crime.s.
L'agriculture occupait le premier rang
'dans le décret ordonnant l'Exposition
universelle. C'était justice; mais les agri-
culteurs ne se paient pas de décrets, et ils
avaient tremblé de se voir, comme en
.1867, tristement exilés sur la terre étran-
gère de l'île de Billancourt. Le gouverne-
ment l'a compris, et l'agriculture occupe
une place d'honneur à l'Exposition.
On eût désiré la. voir, mieux groupée,
mais il a fallu tenir compte de là diver-
sité des produits agricoles,, de la nature
des machines, du classement général
adopté parles éminens organisateurs du
mécanisme compliqué d'une 'Exposition
universeUe.
L'exhibition agricole française, annexe
du Champ-dé-Mars, commence au pont
de l'A)ma et comprend deux longues et
belles galeries longeant la Seine sur le
quai d'Ot'sày.
L'exposition des machines agricoles
étrangères s'étend sur le bord de l'avenue
dcSuffren. Les produits de l'a~rtcuHttr8
Français jouait ..?lande ~ac?' Ainsi, Voltaire, auteur
dramatique n'a pas été oublié, quoique
ce soit peut-être le côté qui ait le plus
vieilli de ce multiple et incomparable es-
prit. Les partisans des provocations mal-
saines auraient donc seuls quelque chose
à regretter aux mesures de prudence pri-
ses par le gouvernement. &ais on a telle-
ment parhé hier de modération, de tolé-
rance, de respect des opinions mutuelles,
d'adoucissement des esprits et des cœurs,
que nous refusons de croire que personne
veuille s'avouer aujourd'hui partisan des
provocations malsaines.
Nous n'avons pas grand'chose à ajouter
aux explications que nous avons donn es
hier sur la ncuvelle de la prochaine con-
vocation du Congrès. Nous reproduisons
toutefois les réflexions suivantes du cor-
respondant viennois du ;Z'ïW~
a On s'est trop pressé, dit ce corres-
pondant, de cons idérer comme entière-
ment décidée Ja réunion du Congres.
Cette «pimon optimiste a été provoquée par
la question que le gouvernement de Berlin a
adressée aux autres puissances pour savoir
si la date du 11 juin leur conviendrait dans
le cas où le Congrès se réunirait. A Paris sur-
tout, on pensait que le Congrès était positi-
vement arrêté, et les nouvelles que l'on en
recevait étaient quelque peu en opposition
avec celles qui arrivaient de Berlin et qni
annonçaient que la date du Congrès était pro-
posée s-utement d'une manière hypothéti-
que, c'est-à-dire pour le cas où l'on arriverait
à s'en tendre à Londres et à Saint-Pétersbourg,
aussi bien sur la forme de l'invitation que
sur les autres questions se rattachant au Con-
grès. B
Ces informations d'un correspondant
presque toujours parfaitement renseigné
sont confirmées d'ailleurs par les déc'a--
rations nouvelles que le comte Andrassy
a faites hier aux Délégations. Il faut ren-
dre justice au comte Andrassy, il ne mé-
rite plus le reproche qu'on lui a souvent
adressé autrefois, de faire une politique
silencieuse et enveloppée de mystère. De-
puis quelques jours surtout, il parle avec
autant d'abondance que de netteté, il ex-
pose en détail ses projets politiques, il dé-
couvre sans hésiter le but qu'il poursuit
et les moyens par lesquels il se propose de
l'atteindre. C'est ainsi qu'il vient de nous
expliquer l'origine des nouvelles optimis-
tes qui ont couru en Europe, et soa récit
est le même que celui du correspondant
du JTMM&y. Il paraît que l'AUemagne, qui
s'est chargée du rôle de médiateur entre
l'Angleterre et la Russie, avait demandé
au gouvernement de Vienne quelle pour-
rait bien être la date la plus favorable
pour la réunion du Congrès~ et que le
comte Andrassy lui avait répondu qu'il
était personnellement à la disposition de
l'Europe à partir du 11 Juin. « Cette
réponse, a dit le chancelier austro-
M hongrois, a été communiquée par l'AI-
D lem~gne. aux autres puissances. Toute-
B fois, aucune décision positive n'a. ea-
') core été prise à cet égard. Mais si le
)) jour de la réunion du Congrès n'est pas
? encore fixé, on .est fondé à prévoir
que le Congrès se réunira dans un bref
? délai. M On voit que ai la bonne nou-
velle qui s'est répandue il y a quelques
jours à Paris n'est pas l'expression par-
faitement exacte de la réalite pré-
sente, elle est du moins une pro-
phétie qui se réalisera peut-être bientôt.
Il ne faut donc pas cesser d'espérer; seu-
lement il faut espérer sans trop d'enthou-
siasme et attendre avec patience que les
faits accomplis viennent donner raison a
un optimisme qui ne repose jusqu'ici que
sur des promesses. i
Nous recevons de nos côrrespondans paitî-
uliers les dépêches suivantes i'
` a Berlin, T[e 31 mai, midi.
D Quefques explications de détail entre
des pays étrangers sont répandus unj)e!i
partout, dans les pavillons et les espaces
réservés aux diverses nations.
Du 5 au 18 jum, il y aura sur l'espla-
nade des Invalides une exposition des
animaux vivans. On attend environ 1,500
bœufs et un grand nombre de moutons,
de porcs, de chèvres,, de. lapins et d'oi-
seaux de basse-cour. A la même place,
au mois de juil!et ou d'août, exposition
de la race canine, et, au mois de septem-
bre, des races chevaline et asine.
Nous nous proposons de visiter avec
soin les galeries des machines et des
produits, de la France et de l'étranger, et
de faire.connaître l'économie de la plu-
part de ces innombrables instrumens.
Une chose frappe dès rebord le progrès
accompli depuis 867 par les constructeurs
français. Instruits, à cette époque, par les
merveineuses inventions de l'Angleterre
et de l'Amérique, ils se sont mis à l'œu-
vre et nous présentent aujourd'hui des
semoirs, des faucheuses, des moissonneu-
ses, des batteuses, des locomobiles agri-
coles qui ont peu de chose à envier aux
machines similaires des constructeurs an-
glais ou américains.
Toutefois, ces derniers ont également
fait d'étonnans progrès depuis dix ans.
Aux Etats-Unis surtout, on a étudié
pour ainsi dire tous les mouvemens de la
vie agricole que le génie des inventeurs a
traduits en machines. Nul pays n'a réalisé
à un tel point le problème de la suppres-
sion des frais de main-d'œuvre, pendant
que l'Angleterre, grâce aux découver-
tes cNmitp.teg et aux enseigoemeae de
l'Angleterre et !a Russie et les pourparit-rs
relatifs à la fixation précise du jour de la ré-
union retardent seuls & cette heure l'envoi
des invitations pour le Congrès. Il est ceitatn
qUM la réunion aura lieu ù Berlin et que Ifs
séa.ncpa pourront commencer vers la iin de la
première quinzaice de juin.
B On parle du comte Oubril comme second
plénipotentiaire russe; mais la désignation
n'est pas encore faite ofScieUement.
C'est le prince de Bismarck qui présidera,
et on dit qu'il ue cédera pas le fauteuil au
secrétaire d'Etat de Bu)ow; cela prouverait
d'une part que sa santé est parfaitement r6
tablie, et d'autre part qu'il faudra, pour me-
ner le Congrès à bonne fin, moins de temps
que n'en a exigé sa préparation. a
Vienne, le 31 mai, soir.
Les renseignemens donnés par )e
anglo-russe, se confirment et produisent ici
une vive impression. Ces stipulations ne por-
tent aucunement atteinte aux intérêts austro-
hongrois mais on ne croyait pas que les
concessions anglaises iraient si loin.
TFéttg~apMe pa*tw
(Service télétfrapBique de l'~ence HavM.)
Londres, le 30 mai,H h. soir.
Le 6~?o&< dans une édition spéciale, dit qu'il a
de bonnes raisons de croire que la réunion du
Congrès est définitivement arrêtée, et que tes
gouvernemens anglais et russe sont arrivés à une
entente sur les points suivans qui restent sujets
aux délibérations du Congrès
<° Il y aura deux provinces de Bulgarie l'une
au nord des Balkans sous un prince; l'autre au
sud. ne touchant pas la mer Egée, avec un gou-
verneur chrétien et un gouvernement semblable
aux colonies anglaises
2" Les troupes turques retirées de cette der-
nière province n'y rentreront pas
3"L'Angletert~ regrette la rétrocession de la
Bessarabie, mais ne s'y oppose pas;
<° L'Angleterre se réserve le droit de discuter
dans te Congres les arrangomens internationaux
concernant le Danube
S" L'Angleterre ne considère pas la possession
de Batoum comme justifiant une intervention
hosti.'e. La Russie promet de ne pas s'avancer
au delà de sa nouvelle frontière asiatique
6° La Russie rend Bayazid à la Turquie, sur la
demande de l'Angleterre la Turquie, en échange
cède la province de Kotour à la PeTse
T La Russie s'engage à ne pas prélever en ter-
ritoire l'indemnité de guerre fixée, et en même
~tëmps 'à ne pas créer des embarras aux créan-
ciers anglais de la Turquie. Cette question du
paiement de l'indemnité sera discutée par le Con-
grès
8° Le Congrès se charge de réorganiser l'Epire,
la Thëssalie et les autres provinces grecques
9° La Russie consent à. ce que te passage des
~Dardanelles et du Bosphore reste dans le statu
quo;
<0' L'Angleterre soulèvera dans le Congrès la
question de la réorganisation de la Bulgarie par
l'Europe et discatera les questions de l'occupa-
tionenRoumanie.
Londres, le M mai.
Le JMb~M~ ~e
ment à la réunion du Congrès, ont fait des pro-
grès tellement satisfaisans qu'une déclaration
ministéneUe peut avoir lieu. ce soir sur ce sujet
au Parlement.
On télégraphie au contraire de Berlin, le 20, au
Dat7y .A~tM, que l'Angleterre et la Russie ne se
sont pas encore entendues.
Le même journal mentionne, dans une dépêche
de Saint-Pétersbourg, le bruit du retour prochain
du comte Schouvaloff dans cette ville.
Cette dépêche ajoute que l'opinion publique et
la presse russe desapprouvent tous les jours de
plus en plus les concessions faites par le gouver-
nement.
L'armée s'est particulièrement émue des décla-
rations du comte Andrassy.
Berlin, le 3i mai.
Le jour de l'ouverture du Congrès n'est pas
encore définitivement arrêté.
Constantinople, le 30 mai, soir.
Vassa. Etfendi et Samik Pacha. les commissai-
res ottomans envoyés au mont Rhodope. sont de
retour aujourd'hui & Constantinople.
Leur mission d'apaisement n'a pas réussi. Les
chefs pomaks ont répondu qu'ils étaient décidés
à continuer la lutte pour la défense de leur pays,
de leurs Mens et de leurs familles.
Constantinople, le 30 mai, soir.
L'ex-Sultan Mourad a été réinstallé aujourd'hui
au palais de Tchéragan.
On assure que la plus grande partie des indi-
vidus inculpés dans l'aSaire de Tchëragan. ont
été graciés.
Londres, le 31 mai.
On annonce de Vienne, le 30, au Daily y~-
~o!pA, que la nouvelle de la concentration de
forces autrichiennes dans les districts frontières
de l'lt4~e est officiellement démentie.
Le ~MM publie la nouvelle suivante de Bucha-
rest
« M. Dém6tr!an Bratiano, frère du premier mi-
nistre' e't parti pour Constantinopte, chargé d'une
mission spéciale pour la Porte..
MM. Larves et Gilbert, à. la station agro-
nomique de ;Rotha.msted, rendajt r.agri-
cultupe scientinque et rationnelle.
Avons-hous.suivi ce mouvement? Sans
aucun doute; la France n'est point de-
meurée statipnnaire. Elle compta actuel-
lement une trentaine de stations agrono-
nuques auxquelles le cultivateuM s'habi-
tue à demand~ les conseils de l~science,
l'analyse dé ses terres et des engrais chi-
miques complémentaires qu'il doit leur
conSer; les habiles constructeurs fran-
çais, tels que MM. Albaret, Cumming,
Henry, Gérard, Hidien,Brouhotettant.
d'autres, ne cessent point de donner une
vive et intelligente impulsion aux progrès
de la, mécanique agricole. Mais, a ce dou-
ble fppint de vue de la. science et de la
mécanique appliquées à la. culture, nous
soGHQes encore devancés par d'autres~
nations. Ce n'est pas que le génie inventif
et l'habileté de la fabrication manquent à
la France; il faut attribuer; ce retard rela-
tif à trois causes au trop peu d'impor-
tance qu'on attache encore chez~nous à
l'industrie rurale, au défaut de capital
employé à ia culture, et par-dessus tout à
la cherté des matières premières, telles
que la houille et le fer, nécessaires à la
construction des machines.
L'uh des principaux résultats de l'Ex-
position universelle sera d'éveiiler de
plus en, plus l'attention des cultivai euM
sur les avantages de l'agriculture et de
l'élevage rationnels. La vue de la splen-
dide exhibition dt's machines agricoles
anglaises et américaines engagera aussi 1
oos constructeur & perfectionner leur 1
Un envoyé spécial partira bientôt pour Athè-
nes. &
Constantinople; le 3l mai, soir.
Le général DondukofT-Korsakou, aide de
camp gênerai, commandant le 1 corps d'armée,
est parti aujourd'hui pour PhdippopoH. 1.
Les insurges musulmans iren-icent les commu-
nications entre Philippopoli et Sofia Les Russes
auraient, dit-on, l'intention d'employer la nou-
Yel'o légion bulgare à réprimer la révolte.
De nouvelles troupes rus: es sont arrivées à
San-Stefano et Rodosto.
Londres, le 31 mai.
CAsKt~M ~o' Lord Beaconsfieid. ré-
pondant a lord Granville, annonce que !a reine
et le gouvernement avaient manifesté io désir
d'honorer la mémoirf de lord John Russell en fai-
sant faire a ce grand homme d'Etat des f~né-
raiUes publiques et en faisant déposer ses restes à
Westmmster Abbey. Mais la veuve de lord Rus-
sell a refusé cntte on're, le testament de son mari
exprimant le désir d'être enterré dans le caveau
do famille de sa terre du Buckinghamshire.
La Chambre des Lords s'est ajournée immé-
diatement après.
Le télégraphe a apporté dans la journée la
nouvelle dune terrible catastrophe dont les
eaux anglaises ont été ce matin le théâtre.
Les trois navires cuirassés al~mands .P~M-
sen, ~a?Mï~-W~M< et G'~oM~o'/Mf~ qui
avaient quitté avant-hier le portdeWilhfIms-
haven à destination de Plymouth, arrivaient
en vue de Foikfstone. par un temps calcue,
iorsque le G'~OM~J~M~/M~ manœuvrant pour
éviter un bâtiment de commère heurta te
jCœM~M avec une telle violence que
tes deux cuirassés subirent de graves ava-
'.if"s. Cinq minutes après le choc. le ~'M~7~< coûtait bas avec son équipage
composé d'environ 400 personnes. Suivant t
une déctaratiou fai'e cet e après-midi à
la séance de la Chambre des Communes
par le premier lord de l'Amirauté en ré-
ponse à une question de M. Pim, le chiSre
des noyés s'élèverait à 300 environ. Unf
dépôche reçue à l'ambassade atlt-mande de
Lcndrcs donne le chiure probablement exagéré
tie 450 morts. Le prince impérial d'Allema-
gne, qui ~e trouvait à Londres, s'est rendu a
Douvres par un irain spécial, en compagnie
du comte Munster.
Le ~
son avant est sous l'eau.
Berlin, le 31 mai, soir.
A. la suite de' la colUMon 'des deux ctïirasse's
allemands~ 23 officiers et 160 marins ont été sau-
vés. Le navire cuirassé ~BMt~-T~M~ grave-
ment endommagé, va à Portsmouth.
O.n dit ofncieUement que 3UO hommes ont été
noyés et 20U sauvés.
MORSEMF'A&M
CtStMfe !e 29. tt 31. iN~Mtfe. Metafe
t
Comptant.) 30 76.70.J
Fincour.7SMi<9 '!62Sj. ,821.2 0
4)t/ae/e
ComptMH104tOJ.i046p.M.~
ee/e
Comptant 140 85 :J. !14 !5 :1. 30 .J.
Compt)mmo8!).iHt3. -30.
FincoM'.H097i21il3xi2 .38.
M'nTB BOUMB DU SOIN.
Emprunt S 0/0. lll &.3S, OS, 071/2.
3 0/0. 76 fr. 25, 75 fr. 85, 90.
Extér" espagnole.. ~3 3/4,7/8.
S 0/0 turc. 13 fr. 20, 12 fr. 80, 13 fr. 1S.
Banque ottomane.. 403 fr. 7S. 400 fr., 403 fr. 73.
Chemins 0. 43 fr. 75, 42 ?. SO, 43 fr. 7S.
Egyptiennes 6 0/0.. 217 fr. SO, St5 fr., 218 û'. 7S.
Chemins égyptiens. 331 fr. 2!i. °
A.vant qu'elle soit oubliée, il est temps
encore de dire un mot de la pétition du
commandant Labordère, sur laquelle une
commission de la Chambre vient de dépo-
ser un rapport que aous avons analysé.
Ce rapport-demande le renvoi de la pé-
tition et à la commission d'enquête char-
gée de rechercher les actes du dernier
cabinet de résistance et au ministre de la
guerre. Le renvoi à la commission d'en-
quête serait tout naturel ;.la pétition con-
itient quelques renseignemens, d'ailleurs
peu nouveaux et faiblement concluans,
sur les mesures militaires qui ont été
prises à Limoges dans la soirée du..l3 dé-
cembre orc'est le rôle d'une commis-
outillage, à remplacer, quand ce sera
possibIe.~Les matières premières trop coû-
teuses par des matériaux d'un prix moins
élevé, à. changer leur mode de fabrication,
à profiter, pa.r exemple, des cours d'eau
pour suppléer la force motrice si dispen-
dieuse qu'on obtient à l'aide de.la vapeur.
No}!$.lutterons alors à forc.es au moins
égales, et l'agriculture française pourra
trouver chez nos constructeurs nationaux
tes machines qu'elle achète aujourd'hui
àgrands frais audelàtdeis mers.
Le vendeur, du Teste, manqué bien
plus que l'acheteur. La fabrication.des
machines agricoles a devant elle des dé-
bouchés illimités; .elle intéresse au plus
haut d<:gré la métallurgie. On estimé qu'il
.faut à la'F.raace plus de 280,000 charrues
par an qu'il faudrait actuellement une
fourniture de près de 200,000 semoirs et
d'environ 100,000 faucheuses ou moisson-
neuses. On ferait les .mêmes calculs sur
[es autres instrumens:d& toute sortie. Ces
'fournitures se chint'eraieat par des cen-
taines de millions que ~'agriculture n'hé-
sitera pas a. dépenser 'quand, elië rencon-
trera la solidité et .leçon marché.
II est vrai de le dire, l'a~ricutture fî'an-
çaise, surtout loin du ,Nofd et de Paris,
soit routine, soit indiuél'ence, soit man-
que de capital, ne paraît pas attacher à
la mécaniquefâgricol;e l'importance qu'eUe
mérite. Les exemples et les enseignemena
fournis par l'Exposition universelle se-
ront, à cet égard, un grand, bienfait.
Les agriculteurs vraiment désireux de
s'instruire, de rencontrer cette, lumière
qui jaili~t d~ choc des opîMone et de la
slon d'enquête de rassembler des témoi-
gnages pour arriver à la vérité..
L'utilité du renvoi au ministère de la
guerre est p!us contestable, et nous al-
lons indiquer les raisons pour lesquelles
la Chambre certainement ne voudra pas
le prononcer. Si le pétitionnaire, se
croyant lésé dans ses droits, avait demandé
la réparation d'une injustice, peut-être y
aurait-il lieu de recommande) sa pétition
au ministre; mais le cas est tout dînèrent.
M. le commandant Laburdère ayant re-
fusé, comme on sait, d'obéir à des ordres
qu'il s'est un peu pressé d'interpréter
dans un sens criminel, a été mis aussitôt
en non-activité par retrait d'emploi. Toute
réclamation contre une telle punition se-
rait inadmissible; un militaire qui refuse
l'obéissance parce qu'il croit découvrir
dans un ordre un crime qui ne s'y trouve
pas nécessairement contrnu, et qui mo-
tive à haute voix son refus est double-
ment puni&SHbIe, pour le fait )ui-même
et pour l'exemple qu'il donne, et d'autant
plus que son grade est plus élevé. En
aucun pays, soit monarchie, soit répu-
blique, on n'admet que les ordres des
chefs aient ordinairement besoin, pour
être exécutoires, du libre sunrage des sub-
ordonnés. N'ayant pas de recomptions
à présenter en sa qualité d'ufScier au-
quel on n'a fait qu'appliquer et même avec
indulgence la loi et les règlemens, M. le
commandant Labordère adonc eut'idée am-
bitieuse d'attacher son nom à une réforme
radicale de la loi sur l'obéissance sa péti-
tion demande modestement au législateur
de changer cette loi, de «: la rendre plus
claire. E)Ie est assez claire pourtant
puisqu'elle prescrit l'obéissauce dans tout
ce que les chefs commandent c< pour le bien
du service et l'exécution des règlemens
militaires, ail est vrai qu'elle sous-entend
que les chefs seront incapables de rien
commander au delà; mais c'est auaire au
gouvernement de les choisir et de punir
d'une manière éclatante ceux qui tente-
raient de faire tourner la discipline contre
!a.légalité. Quant à faire dire à un texte
que le refus d'obéissance est permis
dans certains cas, qui seraient nécessai-
rement livrés au discernement variable
des intérieurs, c'est une proposition doat
la commission de la Chambre a si bien
senti l'énormité qu'elle s'est refusée à en
partager la responsabilité. Or ce que la
commission n'a pas osé inviter la Cham-
bre à faire par une loi, peut-on raison-
nablement vouloir que le ministre de la
guerre essaie de l'obtenir au moyen d'une
circulaire?
Il est une autre raison qui s'oppose au
renvoi de la pétition au ministre de la
guerre, raison d'ordre purement mijitaire
qui frappera tous les esprits, tous ceux
du moins qu'une trop grande prétention à
Télévaiion dans les idées ne met pas
au-dessus des .convenances les plus sé-
rieuses. Cette raison, nous n'au'ions pas à
l'invoquer si M. te commandant Labordère
avait cru devoir se conformer aux tradi-
tions et aux règlemens de l'armée qui
cbnseiMent ou qui commandent à un 0)6-
cier de déposer au moins son épau)et,Lc
avant d'engager une po!émique violente
contre l'autori!é militaire dont il dépend.
Renvoyer la pétition au ministre, ce se-
rait mettre le subordonné ccupable
d'une double infraction à la discipline di-
rectement en présence de son chef, et for-
:cer peut-être ce dernier à sévir comme il
en aurait le droit. Ce n'est, pas la ce que
désirent les membres de la commission~
et cependant il faudrait à la fin que ladis~
cipline militaire, un instant tenue on
échec par la politique, pût reprendreses
droits un otBcier ne peut pas jouir des
immunités de langage assurées aux dé-
putés.
comparaison des méthodes, se trouvent ~t
cette année dans des circonstances sans
pareilles. D'une part, l'exhibition des ma-
chines et des produits agricoles de tous
les pays; de l'autre, un Congrès interna-
tional d'agriculture où pendant huit ou
dix jours les théoriciens et les praticiens
de toutes les nations pourront échanger
leurs idées.
Ce Congrès, préparé depuis deux ans
par la Société des agriculteurs de France
vient d'être autorisé par arrêté ministé-~
fiel du ~3 mai. Il aura lieu dans la salle
des Congrès et Conférences, au palais du
Trocadéro, du au 20 juin. Le Congrès
se divisera en sections correspondantes à
toutes tes branches de l'agriculture, qui
tiendroiït leurs 'séances tous les matins
au palais des Tuileries.
Le programme du Congrès ne laisse de
côté aucune des questions qui peuvent
iatéresserUes agriculteurs. Des orateurs
'appartenant' aux ~diverses nations seront
invitésà exposer'ieurs pues sur lesapso-
iemens, les engrais, l'alimentation du bé-
tait, sur la cuiture de la vigne, tes forêts,
la production maraîchère et fruitière, la
mécanique agricole, l'industrie sucrièrè,
,ta sériciculture, la légistation ruraie, :'en-
s.eignementde l'agricuiiur&, la production
chevaline. Nous esquissons les principaux
traits dé ce vaste programme, nous réser-
vant de rendre compte de ce meeting' ih-
ternationab d'où sortiront sans pu! doute
les enseignemehs les plus variés et les
plus féconds.
Un Congrès spécial de viticulture se
r~nira. ensuite, éga~meat so~s 1~ oatro
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