Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-02
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Description : 02 juin 1878 02 juin 1878
Description : 1878/06/02. 1878/06/02.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
1IÀ1I1 2 JIM
1878.
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ff>&IX DE ï/AEÔïm'ŒIISfï'a1
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mandats-poste, soit internationaux, soit français»,
«n Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pu l'envoi d'une valeur payable & ?s 1».
POLffîQlES ET LITTÉRAIRES
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| Citez HSÊS. B"*achey, XisfUle «t G*,
8, place de la Bourse,
«t «a bureau uu J(»BBMAJLj
«lia» doivent toujours atreagréées par k fédsctioa.
PAMS
• SAMEDI ior JUIN.
Nous avons dit hier que le comte An-
^drassy, rompant avec ses habitudes bien
connues de réserve, dediscrétionetdemys-
tère, exposait depuis quelques jours avec
,:une franchise, une abondance et une clarté
remarquables les principaux points de la
politique austro-hongroise. La surprise a
été grande, en Autriche aussi bien qu'en
̃Europe, lorsqu'on a vu seproduire un chan-
gement aussi inattendu. Que s'était-il
donc passé? Quel charme avait délié la
langue du ministre austro-hongrois ? Fal-
lait-il croire que la liberté des paroles
-n'était que l'indice de la liberté des s
actions? Le comte Andrassy, jusqu'ici
contrarié, entravé paralysé par l'in-
fluence d'une camarilla militaire et aris-
tocratique, allait-il enfin devenir le maître
• absolu de la situation? Toutes ces ques-
tions et bien d'autres sont agitées en ce
moment, soit par la presse autrichienne,
soit par le public européen tout entier,
qui se demande avec une certaine anxiété
si l'Autriche va jouer à son tour le rôle
que jouait l'Angleterre il y a quelques se-
maines, et se placer en face de la Russie
pour l'obliger à compter directement
avec elle.
y Nous n'avons pas besoin de 'dire que
nous serions Reureux, quant à nous,
de voir le comte Andrassy diriger enfin
.avec une complète indépendance la poli-
• tique de son pays. Nous avons été frap-
pés, en lisant les déclarations qu'il vient de
faire aux Délégations, de la parfaite con-
formité du programme autrichien avec le
programme anglais tel qu'il avait été
défini dans la célèbre circulaire du mar-
quis de Salisbury. Tout en se pla-
çant avec résolution sur le terrain
des intérêts communs, l'Angleterre n'a-
vait pas hésité à laisser entrevoir les
intérêts particuliers qu'elle était déci-
dée à défendre à tout prix. L'Autriche au
contraire, jusqu'à ces derniers jours en-
veloppait ses intérêts personnels dans une
sorte de nuage mystérieux que personne
n'était parvenu à percer. Les mauvais
,-plaisans avaient même fait de ce sujet
tm thème favori 4e développemens iro-l
niques, et l'un d'eux écrivait à Y AU-,
aemeine Zeitung le lendemain de l'oc-;
cupation d'Adah-Kalé « Personne ne
» savait encore où se trouvait dans l'es-;
» pace. la fameuse s&kètre. des intérêts au-,
:>} tricMens et jusqu'où elle s'étendait.
» Nous connaissons enfin un point de
» cette sphère, c'est Adah^Kalé. Pour
.« déterminer 1a place d'une étoile, il faut
i». avoir trois points. :Nous saurons au
» juste où se trouvent les intérêts autri-
» ehiens lorsque nous en aurons deux
autres, Ces plaisanteries ne seraient
plus justes aujourd'hui. L' Autriche n,e
s'est pas contentée d'occuper Adah-
Çalé. Le -comte Andrassy a défini avec
..i[ine largeur et une précision incontesta-
bles la sphère des intérêts autrichiens; il.
a-montré que (jette sphère s'étendait aussi
bien à l'est qu'à l'ouest qu'elle n'était
pas bornée par les limites de l'Herzégo-
vine et de la Bosnie qu'elle comprenait
la Roumanie, le Danube, l'Adriatique et la
Bulgarie, en un mot qu'elle touchait à
toutes les stipulations essentielles du traité
~d*é San-Stefano. Renonçant à couvrir de
son sitence 'les dangereuses théories dei
ceux qui essaient d'opposer des raisons
sentimentales, des considérations philari-
'thropîqùes et ethnographiques à l'intérêt
capital du maintien. de la puissance au-
trichienne, le comte Andrassy a dit avec'
fierté « Là monarchie austro-hongroise
» existe en vertu d'un développement
» historique. Gare à qui y touche! » Heu-
reuse revendication du droit historique si
IMLfFM: Dt «JBItt TO DEBETS
du 2 juin 1878,
"V-; ;rjbVjj.b'. musicale ̃
•fHÉATRE de l'ObérAtComiqhe Reprise
de PsycM, opéra en quatre aqtes, pa-
rôles de W&. Jules Barbier et Michel
̃ M. Carvalho vient d'atteindre le point
culminant. Il n'ira pas plus loin. Psyché,
flans -sa forme nouvelle, avec les récits
ajoutés, est un véritable grand opéra. Les
auteurs, en vue de la représentation qui
devait avoir lieu au Théâtre-Lyrique,
l'avaient même augmenté de quelques
môrcea'ux de-chantet airs de ballets. A
FOpéra-CoBiiquei où les ressources cho-
régraphiques sont fort restreintes on a
commence par couper le divertissement;
puis peu à peu, avec tontes les précau-
-tiëns oratoires, tousles ménagemens usi-
tés en pareil cas, on a supprimé plus
d'une page que Je musicien eût .été très
désireux de conserverf Les rôles bouffes
d'Actinous et de Gorgias ayant eux-mêmes
éispar», on ne trouve plus maintenant dans
Psyché Je plus petit, mot pour rire. Bien
des- gens vous diront que cela est fort
«regrettable et moment qu'il n'est, plus comique, est un
théâtre perdu. Cela s'est dit pour la Statue,
cela se dira pour Psyché. Je ferai. rem ar-,
^ler .seulement, en ce qui concerne le;
V/remier de ces ouvrages, qu'il n'a pas
tenu })ien .longtemps sûr l'affiche la place
d'un opéra où l'on parle, d'un opéra où
longtemps sacrifié au prétendu droit des
nationalités 1
Les objections du comte Andrassy au
traité de San-Stefano ont po4é sur trois
points principaux: l°sur lasituatiou quela
nouvelle délimitation de la Bulgarie ferait
à la Turquie 2° sur l'occupation russe de la
Bulgarie 3° sur les intérêts spécialement
autrichiens en Serbie et dans le Monté-
négro. Sur le_ premier point, le chancelier
austro-hongrois a fait remarquer avec
raison que, puisqu'on était obligé de lais-
ser vivre la Turquie, il fallait lui conser-
ver des moyens d'existence sérieux et et-
ficaces. La division du territoire ottoman
en trois tronçons amènerait une mort
prochaine. « Aucune puissance, dit le
» comte Andrassy, ne se sent appelée
» à prendre sur elle la défense du statu
» quo en Turquie mais c'est l'intérêt de
» tous que la Turquie telle que la lais-
» sera la paix définitive possède, avec son
» territoire, les conditions d'une exi-
» stence indépendante. Il est donc impos-
» sible qu'on étende les limites delanou-
» velle principauté de Bulgarie au point
» d'enlever toute cohésion aux posses-
» sions directes de laPorte. » Nous avons
déjà commenté l'autre motif pour lequel
le comte Andrassy s'oppose à l'extension
exagérée de la Bulgarie l'Autriche ne
veut pas que toutes les nationalités com-
prises dans la nouvelle principauté soient
sacrifiées à la moins méritante de tou-
tes. Il estinutile d'insister sur les objections
qu'elle élève contre le projet d'occupa-
tion de la Bulgarie et surtout contre
le passage continuel de l'armée russe
en Roumanie, passage qui équivaudrait
aussi à une véritable occupation. Quant
aux intérêts autrichiens spéciaux en Ser-
bie et dans le Montenegro, ils sont à la
fois politiques, militaires et commerciaux.
L'Autriche ne s'oppose pas à un agrandis-
sement raisonnable du Monténégro elle
l'a même proposé la première à la Confé-
rence de Constantinople dans l'espoir
que ce petit Etat, en recevant un débou-
ché sur la plaine, contracterait enfin les
habitudes d'un peuple civilisé et pa-
cifique.' Mais les stipulations du traité
de San-Stefano n'ont pas eu pour
but d'accorder au Montenegro les moyens
de vivre régulièrement et tranquille-
ment elles ont été rédigées, au con-
traire, de manière aie préparer à de
nouvelles aventures. Il est bien clair
qu'en rapprochant de trop près la Serbie,
et le Monténégro, on rend possible la ré-
union des deux principautés dans des cir-
constances qui ne tarderaient peut-être
pas longtemps à se produire. La Bosnie
et l'Herzégovine, séparées alors de l'em-
pire ottoman, tomberaient pour ainsi dire
dans les mains des principautés réunies.
D'un autre côté, si les délimitations ima-
ginées par le traité de San-Stefano étaient
maintenues là route commerciale de
l'Autriche vers Salonique se trouverait à
la merci des petites puissances slaves
de la presqu'île des Balkans.
Dans l'énumération des objections de
l'Autriche au traité dû San-Stefano, le
comte Andrassy n'a pas parlé de la Rou-
manie; de la liberté du Danube, des inté-
rêts autrichiens en ce qui concerne le com-
merce et les voies de communication avec
l'Orient mais il a dit que, s'il gardait à ce
sujet le silence, « c'est que l'importance
» de ces questions se Comprenait d'elle-
» même. » II ne s'est pas contenté d'ail-
teursude fairôrdes.jobservations platoni-
ques sur l'œuvre du. général Igna-
tieff, il a expliqué tous les moyens
pratiques par lesquels l'Autriche se
préparait à faire triompher sa manière de
voir. Le crédit demandé aux Délégations
est destiné à renforcer les troupes
de Transylvanie et de Dalmatie, à pla-
cer sur- le pied de guerre quelques
corps d'armée qui pourraient êjtre em-
l'on rit. Et je souhaite bien sincèrement
une meilleure fortune ià Psyehè..L'opéra
de M. Ambroise" Thomas a d'ailleurs plus
d'une compensation à offrir à ceux qui re-
grettent le dialogue, les lazzis de Gorgias
et d'Antinous il a la valeur musicale
de la partition d'abord, puis l'intérêt du
poëme; enfin et surtout le luxe, la .ri-
chesse des costumes, la magnificence des
décors. Ah sous ce rapport-là on n'a rien
épargné. Malheureusement, dans Psyché il
n'y à pas de ténor. Deux xôles de femme,
un baryton et c'est tout ou à .peu près
tout; les autres rôles étant fort secon-
daires. Saris doute M. Ambroise Thomas
eût pu faire pour Mercure le contraire de
ce qu'il a fait pour Hamlet mais ,on ne
le lui a pas demandé et.il s'est bien gardé
d'y songer. Autrefois, Mercure c'était Ba-
taille aujourd'hui, c'est M. Morlet, un
jeune chanteur dont les débuts dans Je*
Surprises de l'Amour, avaient été fort re-
marqués. Ce rôle du messager des dieux a
dû subir pourtant certaines modifications,
la voix de Bataille étant beaucoup plus
grave et beaucoup moins haute que celle
de M. Morlet. Si Psyché. eût été. donnée à
l'Opéea, comme il en a été question un
moment, c'est M. Faure qui aurait chanté
le rôle de Mercure du moins, c'est à lui
qu'on le destinait..
Mais il est advenu de l'a reprise de Psyché
à l'Opéra ce qui est advenu de la reprise
A'Armide. Où a longtemps hésité, et, pen-
dant qu'on hésitait, M. Faure est parti.
Alors les auteurs ont porté leur œuvre au
Théâtre-Lyrique, et comme après la fer*
ployés sans retard où le besoin s'en
ferait sentir, à mettre en état les
positions fortifiées sur la frontière,
enfin « à faire des préparatifs ayant
» pour objet d'assurer les communi-
» cations dans le cas où l'armée se-
» rait mise en mouvement pour une
» expédition au dehors. » Et ce n'est
pas seulement dans le cas d'insuccès
du Congrès que les mesures militaires
paraissent nécessaires au comte Andrassy.
Même si le Congrès réussit, l'Autriche
peut avoir besoin de ses forces pour
préserver ses intérêts. « L'exécution des
» résolutions du Congrès, a dit le comte
» Andrassy, peut rencontrer des difficul-
» tés dans le voisinage immédiat de la
«monarchie. » II y a là une .allusion
évidente à la Serbie et au Monténégro. Si
le Congrès enlève aux principautés les
avantages que le traité de San-Stefano
leur a donnés, ne seront-elles pas ten-
tées de résister, et l'Autriche ne devra-
t-elle pas les contraindre à se soumettre
aux décisions de l'Europe? « La réor-
» ganisation de l'Orient, à ajouté le
» comte Andrassy, ne pourrait s'opérer
» sans de grandes difficultés, même si les
» puissances se mettaient d'accord à ce
» sujet. Les intérêts particuliers peu-
» vent entrer en conflit, même après que
» l'entente se serait faite entre les inté-
» rets européens. » Déclarations impor-
tantes et qui rappellent un mot prononcé
il y quelques semaines par le comte
Andrassy « Nous défendrons t les in-
» térêts européens avec l'Europe quant
» à nos propres intérêts, nous serons
» prêts à les défendre avec nos seules
» forces. »
Que faut-il penser de cette attitude
nouvelle du ministre austro-hongrois ?
L'Autriche a chez nous la réputation de
« venir toujours trop tard. » On sait assez
que les dictons populaires sont la sagesse
et la vérité des nations. Certainement,
l'Autriche aurait dû faire beaucoup
plus tôt ce qu'elle fait aujourd'hui;
elle aurait empêché bien du mal;
elle aurait pu si elle l'avait voulu
prévenir la guerre elle-même mais
les récriminations seraient aujourd'hui
déplacées. Un autre proverbe ne dit-il
pas « Mieux vaut tard que jamais?» Il
n'est jamais tard pour défendre la cause
du droit et de l'équilibre. Rien n'est perdu,
ni pour l'Europe,' ni pour l'Autriche. La
politique nette et résolue que cette
dernière adopte enfin' ne peut que con-
duire à des "résultats également heu-
reux pour elle-même et pour toutes les
puissances. Les pacifiques à tout prix,
les hommes qui depuis une semaine s'i-
maçinent que tout est bien et dûment
fini, que la Russie et l'Angleterre Ont
tout arrangé entre elles, que la paix est
faite et que le Congrès n'aura plus qu'à l'en-
registrer, sont fort incommodés de cette at*
titude inopinée de l'Autriche. Ce cliquetis
d'armes et de paroles les inquiète et
trouble leur optimisme. Ils se fâchent et
grondent l'Autriche. « Quel contre-temps t
disent-ils. Tout allait pour le mieux ;̃
l'Autriche va tout gâter; on ne songeai
de tous côtés' qu'à s'entendre c'est le mo-j
ment qu'elle choisit pour troubler l'ac-l
cord; elle estcapable de rallumer la guerre:
prête à s'étejndre. » Les pacifiques quandj
même se trompent et sont injustes envers
l'Autriche. Sa conduite hardie ne saurait!
au contraire que dissiper lès dernières
hésitations de la Russie et l'obliger enfin
à céder tout de bon à l'Europe. Au mo-
ment où Londres et Saint-Pétersbourg né-
gocient, il n'est pas mauvais que Yienne
appuie l'Angleterre par d'énergiques dé-
monstrations. Ce ne sont d'ailleurs pas des
démonstrations futiles. L'Autriche -a
plus d'une fois prouvé qu'elle pou-
vait faire la guerre à contre-temps,
si l'on veUit même au dernier mo-
meture du théâtre de la Gaîté ils se dis-
posaient à la porter ailleurs, à la salle
Ventadour je suppose, M. Carvalho
l'a saisie au passage et il a bien fait. Seu-
lement, il s'est trçuivé, comme pour la
Statue, en .pré.sence d'un vçfo de la com-
mission des auteiurs, laquelle est char-
gée de veiller à ce que chaque théâtre
ge .renferme dans son genre respectif
et n'empiète pas sur les attributions
de son voisin. M. Çiarvalho a eu à lutter
contre des orateurs très éloquens et très
convaincus qu'ils employaient leur élo-
quence à .conjurer un péril. «Je vous de-
mande, Messieurs, s'est-il contenté de
leur dire, de vouloir bien jn'accorder pour
Psyché la même exception que pour la
-Statue. Les exceptions confirment la rè-
gle, vous le savez bien. Et d'ailleurs, ne
suffit- il pas que je mette sur mon a,fû-
che Psycliè, opéra-copiique, pour que
tout soit sauvé? »En quittant la commis-
sion, des auteurs, M. Carvalho est allé
chez Je ministre. Je ne crois pas que ce
soient les objections de M. Bardoux qui
l'aient beaucoup tourmenté.
Je suis entré dans ces détails, qu'il n'y
a aucune indiscrétion à faire connaître,
pour calmer les craintes de ceux qui
pourraient s'imaginer que M. Carvalho
s'engage dans une voie funeste et qu'il est
tout prêt à recommencer l'expérience qu'il
vient de faille avec. la Statue et Psyché..
Si Psyché n'obtint pas, à l'origine et.dans^
sa forme primitive, la faveur persistante*
du public, c'est bien plus à cause dé la cou-
leur poétique et mythologique du sujet
ment, à l'heure où personne ne s'y atten-
dait et où elle se trouvait isolée. On
l'a vue souvent tergiverser, se montrer
méticuleuse, se faire petite, puis tout
d'un coup s'embarquer dans une grande
guerre avec .une audace téméraire et une
obstination indomptable. Il y a là comme
une sorte de fatalité de son histoire con-
temporaine. Cette fois, du moins, les
chances ne sont pas mauvaises pour
elle; bien au contraire! Elle tient l'armée
russe à sa merci comme dans une souri-
cière. Elle est à même d'infliger à son
adversaire un désastre qui mettrait fin à
jamais au rêve du panslavisme. La Russie
le sait et le sent; elle n'est pas en me-
sure, dans sa position actuelle, de lutter
contre l'Autriche si cette dernière était
toute seule. Si la Russie la voit décidée à
faire la guerre, elle n'hésitera plus, elle
fera immédiatement la paix.
S'fîïJaSF, »® PASIilS
Cîdtaro ta 31. Is -l". Mfjatttsse. SSateea.
SB ©/©
Comptant. 70 78 50 » 50
Liquid. 76 25 75 67 1/2 32 1/2
Fin cour- Vô 62 1 2 37 1 2
& S/» €)/«»
Comptant 104 60 104 50 j, ^0
& ©/©
Comptant lll lo 110 65 50
Liquid. 111 Sz 1 2 110 95 /37 1/2
Liquid.)ll3-~1211û9:i.371/2
Fia oouï 111 .1 32 1/2
PKTITB BOUKSB DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. iiifr.0li/4, 15, 07 1/2, 111/4
3 0/0. 75 fr. 70, 95.
5 0/0 turc. 12 fr. 92, 85, 95.
Banque ottomane.. 400 fr., 399 fr., 402 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 216 fr., 214 fr.
Extér* espagnole.. 1311/16,3/4.
'y" ïëlégirapîaïe privée» ̃' '̃;
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le lor juin.
Le Daily News a des motifs de croire que, dès
les premiers jours de la semaine prochaine, le
Parlement sera inlormé qu'un accord a été fait
en vue de la réunion du Congrès.
Le Standard fait la même déclaration.
Le Daily Telegrayh annonce que lord Beacons-
field se rendra probablement lui-même au Con-
grès;
Le Times ne partage pas pleinement l'opinion
confiante du Daily News et du Standard, Le
journal" dé la Cité considère qu'il reste encore de
nombreux détails à régler, et sur lesquels il est
fort désirable que l'on s'entende.
Londres, le 1er juin.
Le Standard publie les nouvelles suivantes:
Copenhague, le 31.– La Russie vient d'acheter
le steamer rapide suédois Motala pour en faire
un croiseur.;
Vienne, le 31. L'Autriche a l'intention de con-
centrer des troupes sur la Save.
Les Compagnies de navigation à vapeur du
Danube ont reçu l'ordre de préparer des steamers
pour faire le service d'ambulance.
Cologne, le l" juin.
On télégraphie de Londres, le l°r juin, à la Gto-
s'ette de Cologn'e ̃̃
« Le gouvernement anglais attend au plus tard
ajjrèsrdemain une réponse de Saint-Pétersbourg,
concernant les questions encore pendantes.
» La réunion du Congrès dépend de la solution
de ces questions, et il est probable que rien de
définitif ne sera conclu avant qu'elles soient vi-
dées.» o
Ath^nes,le 31 mai.
Le consul anglais Sandwith, que M. Layard a
envoyé récemment en Crète pour conférer avec
les insurgés et essayer d'amener la cessation des
hostilités, a reçu de M. Layard une dépêche l'in-
formant que la Porte refuse, d'accepter l'armis-
tice net et formel que demandaient les Cretois.
En conséquence, les hostilités vont être reprises.
Vienne, le l" juin.
D'après ce qu'on mande de Bucharest à la Cor-
respondance politigïte, le but ostensible assigné à
la mission de M. Br,atiano à Constantinople
serait d'obtenir de là Porte la reconnaissance
de l'indépendance de la Roumanie. Cependant,
s'il faut en croire des versions plus affirmatives,
l'objet spécial de ce voyage serait d'opérer un
rapprochement plus intime entre la Roumanie et
la Porte, en vue de certaines éventualités.
Vienne, le i" juin.
'Le' gouvernement a soumis à la Di&égation
hongroise une demande de crédit de 570,000 flo-
rins pour secours jaux réfugiés bosniaques pen-
dant les mois de mai et de juin 1878.
que de la sévérité du .style musical, tem-
pérée alors comme aujourd'hui par. des
cavatines, des romances et des chansons.
C'était la première fois que des dieux et
des déesses de l'Olympe descendaient
aussi solennellement sur une scène des-
tinée aux simples mortels. Depuis, on a
tant et si indignement bafoué ces pauvres
divinités, qu'il ne serait pas impossible
qu'une réaction s'opérât en leur faveur.
Un. journal qui s'est beaucoup occupé
de la reprise de Psyché publiait dernière-
ment la liste des pièces de différens genres,
opéras, cantates tragédies lyriques et
ballets, inspirées par la célèbre fable d'A-
pulée- Puis un bibliophile distingué
M» Gustave Chouquet, venait à son tour,
dans le même journal, apporter son con-
tingent d'érudition sur le même sujet et y
ajouter de précieux renseignemens.
En même temps paraissait chez l'édi-
teur Miphaélis une nouvelle édition de la
Psyché, de Thomas Corneille et Jean-Bap-
tiste Lully.
J'estime que le lecteur aimera mieux
que je lui parle de M. Ambroise Thomas
que de Lully, ou du noble Alexandre
Striggio, gentilhomme de Mantoue, le pre-
mier compositeur, s?il faut en croire le
docte M. Chouquet, q[ui ait mis en opéra la
fable de l'Amour et Psyché.
Cette fable est fort connue. C«ux qui
n'ont pas lu ï£m d'or, d'Apulée, con-
naissent du moins les Amours de Psyché et
de Cupidon telles que le bon LaFontaine les
a racontées, ainsi que la tragédie-ballet
que Molière, Pierre Corneille, Quinault
Berlin, le v juin.
Le JReichsameiger publie un décret qui nomme
M. le comte de Stolberg- ministre et vice-prési-
dent du conseil des- ministres de Prusse.
Berne, le 31 mai, soir.
Le Canada ayant demandé à entrer dans l'U-
nion générale des postes. l'admission de ce pays
a été signée par le Président de la Confédération
et par M. Rumbold, ministre d'Angleterre à
Berne.
Madrid, le 31 mai, soir.
D'après une dépêche officielle de la Havane,
400 insurgés de la bande de Maceo se sont pré-
sentés aux autorités cubaines.
Le bruit court que Peralta et Garcia se sont
embarqués pqur les Etats-Unis. La paix serait
alors un l'ait accompli. .̃
L.e Nord, parlant, à la date du 31 mai, des
récentes déclarations du comte Andrassy,
s'exprime de la manière suivante
« Aucun des points des exposés du comte An-
drassy, ni le désir exprimé par ce ministre que
la Turquie continue à subsister, ni la nécessité
qu'il constate de sauvegarder les communications
naturelles de l'Autriche avec l'Orient, ne peut faire
l'objet, croyons-nous, de dissentimens sérieux
avec la Russie.'Nousir espérons bien, malgré la
couleur quelque peu pessimiste que le comte
Andrassy a cru devoir donner à ses communi-
cations, que ce n'est pas de ce côté que le réta-
blissement de la paix rencontrera de graves ob-
stacles. »
L'Angleterre va donner à lord Russell
une sépulture dans son panthéon chré-
tien, la vieille abbaye de Westminster.
On y trouvera des noms plus éclatans et
plus illustres, mais pas de plus foncière-
ment anglais. On disait toujours en par-
lant du duc de Wellington « le duc », et
on a toujours dit en parlant de lord Rus-
sell « lord John. » Son nom est inséparable
de l'histoire, de l'Angleterre depuis plus de
soixante ans, c'est-à-dire une période qui
a vu non seulement les plus grandes
transformations politiques, mais les plus
profondes commotions sociales. Ce fils
d'une grande famille de l'oligarchie an-
glaise a été surtout un doctrinaire poli-
tique, et c'est dans l'ordre politique qu'il
a fait son œuvre principale; il a vécu as-
sez longtemps pour voir d'autres intérêts,
d'autres problèmes d'autres énigmes
prendre la place de simples réformes
électorales, et sa naissance, son éduca-
tion, son milieu, son genre d'esprit ne le
portaient pas à changer de terrain. Mais sur
le terrain qu'il avait choisi, et qui pendant
plus de soixante-cinq ans a été le théâtre
de ses luttes, de ses victoires et de ses
défaites, il a rendu à son pays et à la li-
berté des services d'impérissable mémoire.
Que l'on se représente un homme né en
1792, quelques jours après le 10 août des
Tuileries, entrant dès sa première jeu-
nesse dans le monde politique le plus
élevé, grandissant à l'ombre de Charles
Fox, assistant tout enfant aux gigan-
tesques événemens de la Révolution
et de l'Empire, nommé au Parlement
avant même d'avoir atteint sa majorité, et
depuis ce jour-là n'ayant jamais quitté la
bataille de la vie, toujours au premier
rang, et par son nom, et par son in-
fluence, et par ses talens, et par son in-
domptable énergie, et que l'on calcule ce
qui avait pu s'accumuler de science et
d'expérience, politiques, de connaissance
des hommes et de l'histoire dans une pa-
reille. vie.
Il y a quelques jours à peine" que les
protestaus (dissidens de l'Angleterre Célé-
braient le cinquantième anniversaire de
l'abolition du Test, c'est-à-dire la formule
qui interdisait toute fonction publique à
ceux qui n'étaient pas de l'Eglise officielle.
Cette première réforme était l'œuvre de
lord John Russell, et une députation de
toutes les communions affranchies qui en
célébrait la date était venue remercier
l'ancien et glorieux champion de leur
cause. Lord Russell était déjà mourant, et
ce furent sa femme, et ses enfans qui re-
çurent ce témoignage de reconnaissance.
Ce n'était que son premier pas dans
l'œuvre de la réforme, et il devait en faire
et Lully écrivirent en quelques jours pour
l'inauguration de cette vaste salle des
machines que le grand roi avait fait con-
struire aux Tuileries « pour les divers
spectacles et.pour les délassemens de son
esprit et le divertissement de ses peuplés. »
Cela né doit pas nous empêcher de dire
quelques mots du poëme de MM. Michel
Carré et Jules Barbier, d'autant plus qu'il
y a eu vingt et un ans le 20 janvier der-
nier que fut donnée à l'Opéra-Comique la
première représentation de Psyché. C'était
sous la .direction de M. Emile Perrin, un
directeur dont on pourrait faire l'éloge en
disant que dans sa carrière déjà longue il
.a toujours su se montrer habile sans dé-
passer jamais les bornes de l'habileté. Les
détails plastiques l'intéressent, le pas-
sionnent; il s'en occupe en artiste, en
connaisseur, et l'on se souvient encore à
l'Opéra-Comique des soins et du bon goût
qui présidèrent à Ja mise en scène de
Psyché.
Au premier acte, le peuple invoque
Vénus; le roi, suivi de ses filles Daphné,
Bérénice et Psyché, vient déposer des
offrandes aux pieds des autels pour cal-
mer le courroux des dieux. A la vue de
Psyché, le peuple croit que c'est Vénus
elle-même qui a pris la forme d'une mor-
telle ses sœurs, jalouses des hommages
rendus à sa beauté, pressentent autant
qu'elles la désirent la colère de la déesse
Par an brusque retour,
Tant de gloire a parfois quelque suite fatale
li est vrai que Vénus pourrait bien. quelque jour
Punir l'orgueil de sa rivale.
bien d'autres. Les signaler tous, ce serait
reprendre toute l'histoire de l'Angleterre
depuis soixante ans et faire un véritable
cours de politique très rétrospective. On
est habitué aujourd'hui à voir l'Angle-
terre en possession de toutes les libertés
imaginables et [nous offrant le plus en-
viable exemple d'une société dans la-
quelle chacun peut se mouvoir, mar-
cher, parler, écrire, prier et penser libre-
ment, s'il en a là force; mais, pour bien
apprécier le changement de lois et de
mœurs dont lord John Russell a été un
des plus grands instrumens, il faudrait se
reporter au temps où il entra dans la vie;
publique.
C'était en 1813, et il n'avait pas encore
ses vingt et un ans. Mais un fils de la
famille de Bedford ne pouvait pas faire
antichambre, même pour la Chambre des-
Communes, et il fut nommé par le bourg
de Tavistock qui" appartenait à sa maison.
Ce seul fait montre à quel point les élections
étaient alors la propriété de l'aristocratie, et
c'est à l'honneur de l'homme qui a en-
core illustré le nom des Russell qu'il
ait été lui-même le premier et le plus
grand champion de la Réforme électorale
qui supprima les bourgs pourris. En ce
temps-là, la bataille implacable et infati-
gable que l'Angleterre soutenait avec Na-
poléon dominait chez elle toutes les voix
libres, comprimait toute discussion et
toute résistance, et éteignait toute lu-
mière. L'intimidation et la corruption ré-
gnaient dans l'Etat et dans l'Eglise, et la
dilapidation des deniers publics était la
règle et non pas l'exception. Après le ré-
tablissement de la paix, les Anglais com-
mencèrent à se dire que, s'ils avaient si
chèrement combattu pour l'indépendance
du monde, il était temps pour eux de son-
ger à leurs propres libertés, et alors s'ou-
vrit cette longue et laborieuse campagne
de réformes dont lord John fut un des
plus glorieux chefs.
Son nom est indissolublement associé à
la grande réforme électorale4 qui suivit la
révolution française de 1830 et qui chan-
gea en Angleterre l'équilibre des influen-
ces politiques. C'est une des rares occa-
sions où l'on voit une révolution étrangère
agir directement et immédiatement sur la
politique intérieure des Anglais. La so-
lution était préparée assurément par de
longues discussions mais la nouvelle
révolution française fut le choc qui fit
tomber le fruit. Lord John Russell n'avait
alors dans le gouvernement qu'un poste
secondaire mais, sur la demande de ses
collègues et avec l'assentiment de la na-
tion, ce fut lui qui fut chargé de soutenir
le projet de loi. Il fut alors l'homme le
plus populaire de l'Angleterre, l'idole de
ses compatriotes comme Robert Peel le
fut plus tard quand il accomplit de force la
réforme économique. Par la réforme élec-
torale qui fut en grande partie son oeuvre,
lord John Russell créa laprépondérance de
la bourgeoisie et des classes moyennes. Cet
aristocrate jusqu'à la moelle des os arra-
cha, peut-être plus qu'il ne le pensait et
ne le voulait, le sceptre des mains d'une
oligarchie qui régnait sans partage. Nous
aurons à revenir sur la grande part qu'il
prit aussi aux réformes .religieuses, djins
lesquelles les résultats dépassèrent encore
les bornes qu'il s'était assignées.
• John Lemoinne.
Gn nous écrit de Versailles (Chambra
des Députés)
« Heureux les députés de la droite, candi-
dats officiels, dont les élections ont été rap-
portées dans les premiers jours, et qui ont
été validés parce qu'ils paraissaient avoir une
majorité suffisante pour les défendre Si la.
commission d'enquête avait pu dès lors in-
strumenter, les rapports n'eussent pas'étk
aussi indulgens, ou du moins ils auraient
_a
En effet, Vénus irritée a chargé Mercure
et Eros du soin de la venger. Le «messa-
ger des dieux», prenait la figure du grand-
prêtre, prononce l'arrêt par lequel Jupiter
ordonne que Psyché sera « plongée au
sein des flots amers. » On conduit la vic-
time sur une roche escarpée; mais Eros
à qui les grâces de Psyché ont fait oublier
les ordres de sa mère, sauve la jeune fille
en envoyant Zëphire à son secours.
Va, sur ton aile,
Messager iidèle,
Porte ma belle <
A travers les airs
« Les théâtres, est-il dit dans la parti-
tion, qui éprouveraient quelque difficulté
à exécuter la mise en scène de l'enlève-
ment de Psyché dans les airs, peuvent se
borner à faire apparaître Zéphire sur le
rocher; il attirera Psyché rapidement
vers une barque conduite par lui et
l'emportera sur les eaux;, pour cela,
il suffira de remplacer dans les chœurs,
et les rôles les mots: « à travers les airs »
par ceux-ci « à travers les mers. »En effet,
dans les théâtres même ïes moins' favo-
risés sous le rapport des accessoires, il y
a toujours une barque, puisqu!on a cou-
tume de dire Tel directeur mène bien sa
barque, tel autre la conduit fort mal. On
le voit il est bon de tout prévoir.
Le décor du second acte représente les;
jardins du palais d'Eros, où des nymphes;
venues tout exprès du Conservatoire!
chantent ce joli chœur auquel la Société
1IÀ1I1 2 JIM
1878.
^Ç^ ^^fc(p^^ ̃ ^V^Ohw^ JBHB^ ^mBrMMl WHB «1^ iwfl(^™W a^t^^T «J^M^M »^p^^ w^Bi^ a^B^ •̃^fc m^^HMm *mm^^mm W^
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̃ ÙN .S'ABOMWE
-(* â«? Prfifcres-Saint-Germam-rAuxerroia, 11.
ff>&IX DE ï/AEÔïm'ŒIISfï'a1
Un an. Six mois. Trois mots.
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8, place de la Bourse,
«t «a bureau uu J(»BBMAJLj
«lia» doivent toujours atreagréées par k fédsctioa.
PAMS
• SAMEDI ior JUIN.
Nous avons dit hier que le comte An-
^drassy, rompant avec ses habitudes bien
connues de réserve, dediscrétionetdemys-
tère, exposait depuis quelques jours avec
,:une franchise, une abondance et une clarté
remarquables les principaux points de la
politique austro-hongroise. La surprise a
été grande, en Autriche aussi bien qu'en
̃Europe, lorsqu'on a vu seproduire un chan-
gement aussi inattendu. Que s'était-il
donc passé? Quel charme avait délié la
langue du ministre austro-hongrois ? Fal-
lait-il croire que la liberté des paroles
-n'était que l'indice de la liberté des s
actions? Le comte Andrassy, jusqu'ici
contrarié, entravé paralysé par l'in-
fluence d'une camarilla militaire et aris-
tocratique, allait-il enfin devenir le maître
• absolu de la situation? Toutes ces ques-
tions et bien d'autres sont agitées en ce
moment, soit par la presse autrichienne,
soit par le public européen tout entier,
qui se demande avec une certaine anxiété
si l'Autriche va jouer à son tour le rôle
que jouait l'Angleterre il y a quelques se-
maines, et se placer en face de la Russie
pour l'obliger à compter directement
avec elle.
y Nous n'avons pas besoin de 'dire que
nous serions Reureux, quant à nous,
de voir le comte Andrassy diriger enfin
.avec une complète indépendance la poli-
• tique de son pays. Nous avons été frap-
pés, en lisant les déclarations qu'il vient de
faire aux Délégations, de la parfaite con-
formité du programme autrichien avec le
programme anglais tel qu'il avait été
défini dans la célèbre circulaire du mar-
quis de Salisbury. Tout en se pla-
çant avec résolution sur le terrain
des intérêts communs, l'Angleterre n'a-
vait pas hésité à laisser entrevoir les
intérêts particuliers qu'elle était déci-
dée à défendre à tout prix. L'Autriche au
contraire, jusqu'à ces derniers jours en-
veloppait ses intérêts personnels dans une
sorte de nuage mystérieux que personne
n'était parvenu à percer. Les mauvais
,-plaisans avaient même fait de ce sujet
tm thème favori 4e développemens iro-l
niques, et l'un d'eux écrivait à Y AU-,
aemeine Zeitung le lendemain de l'oc-;
cupation d'Adah-Kalé « Personne ne
» savait encore où se trouvait dans l'es-;
» pace. la fameuse s&kètre. des intérêts au-,
:>} tricMens et jusqu'où elle s'étendait.
» Nous connaissons enfin un point de
» cette sphère, c'est Adah^Kalé. Pour
.« déterminer 1a place d'une étoile, il faut
i». avoir trois points. :Nous saurons au
» juste où se trouvent les intérêts autri-
» ehiens lorsque nous en aurons deux
autres, Ces plaisanteries ne seraient
plus justes aujourd'hui. L' Autriche n,e
s'est pas contentée d'occuper Adah-
Çalé. Le -comte Andrassy a défini avec
..i[ine largeur et une précision incontesta-
bles la sphère des intérêts autrichiens; il.
a-montré que (jette sphère s'étendait aussi
bien à l'est qu'à l'ouest qu'elle n'était
pas bornée par les limites de l'Herzégo-
vine et de la Bosnie qu'elle comprenait
la Roumanie, le Danube, l'Adriatique et la
Bulgarie, en un mot qu'elle touchait à
toutes les stipulations essentielles du traité
~d*é San-Stefano. Renonçant à couvrir de
son sitence 'les dangereuses théories dei
ceux qui essaient d'opposer des raisons
sentimentales, des considérations philari-
'thropîqùes et ethnographiques à l'intérêt
capital du maintien. de la puissance au-
trichienne, le comte Andrassy a dit avec'
fierté « Là monarchie austro-hongroise
» existe en vertu d'un développement
» historique. Gare à qui y touche! » Heu-
reuse revendication du droit historique si
IMLfFM: Dt «JBItt TO DEBETS
du 2 juin 1878,
"V-; ;rjbVjj.b'. musicale ̃
•fHÉATRE de l'ObérAtComiqhe Reprise
de PsycM, opéra en quatre aqtes, pa-
rôles de W&. Jules Barbier et Michel
̃ M. Carvalho vient d'atteindre le point
culminant. Il n'ira pas plus loin. Psyché,
flans -sa forme nouvelle, avec les récits
ajoutés, est un véritable grand opéra. Les
auteurs, en vue de la représentation qui
devait avoir lieu au Théâtre-Lyrique,
l'avaient même augmenté de quelques
môrcea'ux de-chantet airs de ballets. A
FOpéra-CoBiiquei où les ressources cho-
régraphiques sont fort restreintes on a
commence par couper le divertissement;
puis peu à peu, avec tontes les précau-
-tiëns oratoires, tousles ménagemens usi-
tés en pareil cas, on a supprimé plus
d'une page que Je musicien eût .été très
désireux de conserverf Les rôles bouffes
d'Actinous et de Gorgias ayant eux-mêmes
éispar», on ne trouve plus maintenant dans
Psyché Je plus petit, mot pour rire. Bien
des- gens vous diront que cela est fort
«regrettable et
théâtre perdu. Cela s'est dit pour la Statue,
cela se dira pour Psyché. Je ferai. rem ar-,
^ler .seulement, en ce qui concerne le;
V/remier de ces ouvrages, qu'il n'a pas
tenu })ien .longtemps sûr l'affiche la place
d'un opéra où l'on parle, d'un opéra où
longtemps sacrifié au prétendu droit des
nationalités 1
Les objections du comte Andrassy au
traité de San-Stefano ont po4é sur trois
points principaux: l°sur lasituatiou quela
nouvelle délimitation de la Bulgarie ferait
à la Turquie 2° sur l'occupation russe de la
Bulgarie 3° sur les intérêts spécialement
autrichiens en Serbie et dans le Monté-
négro. Sur le_ premier point, le chancelier
austro-hongrois a fait remarquer avec
raison que, puisqu'on était obligé de lais-
ser vivre la Turquie, il fallait lui conser-
ver des moyens d'existence sérieux et et-
ficaces. La division du territoire ottoman
en trois tronçons amènerait une mort
prochaine. « Aucune puissance, dit le
» comte Andrassy, ne se sent appelée
» à prendre sur elle la défense du statu
» quo en Turquie mais c'est l'intérêt de
» tous que la Turquie telle que la lais-
» sera la paix définitive possède, avec son
» territoire, les conditions d'une exi-
» stence indépendante. Il est donc impos-
» sible qu'on étende les limites delanou-
» velle principauté de Bulgarie au point
» d'enlever toute cohésion aux posses-
» sions directes de laPorte. » Nous avons
déjà commenté l'autre motif pour lequel
le comte Andrassy s'oppose à l'extension
exagérée de la Bulgarie l'Autriche ne
veut pas que toutes les nationalités com-
prises dans la nouvelle principauté soient
sacrifiées à la moins méritante de tou-
tes. Il estinutile d'insister sur les objections
qu'elle élève contre le projet d'occupa-
tion de la Bulgarie et surtout contre
le passage continuel de l'armée russe
en Roumanie, passage qui équivaudrait
aussi à une véritable occupation. Quant
aux intérêts autrichiens spéciaux en Ser-
bie et dans le Montenegro, ils sont à la
fois politiques, militaires et commerciaux.
L'Autriche ne s'oppose pas à un agrandis-
sement raisonnable du Monténégro elle
l'a même proposé la première à la Confé-
rence de Constantinople dans l'espoir
que ce petit Etat, en recevant un débou-
ché sur la plaine, contracterait enfin les
habitudes d'un peuple civilisé et pa-
cifique.' Mais les stipulations du traité
de San-Stefano n'ont pas eu pour
but d'accorder au Montenegro les moyens
de vivre régulièrement et tranquille-
ment elles ont été rédigées, au con-
traire, de manière aie préparer à de
nouvelles aventures. Il est bien clair
qu'en rapprochant de trop près la Serbie,
et le Monténégro, on rend possible la ré-
union des deux principautés dans des cir-
constances qui ne tarderaient peut-être
pas longtemps à se produire. La Bosnie
et l'Herzégovine, séparées alors de l'em-
pire ottoman, tomberaient pour ainsi dire
dans les mains des principautés réunies.
D'un autre côté, si les délimitations ima-
ginées par le traité de San-Stefano étaient
maintenues là route commerciale de
l'Autriche vers Salonique se trouverait à
la merci des petites puissances slaves
de la presqu'île des Balkans.
Dans l'énumération des objections de
l'Autriche au traité dû San-Stefano, le
comte Andrassy n'a pas parlé de la Rou-
manie; de la liberté du Danube, des inté-
rêts autrichiens en ce qui concerne le com-
merce et les voies de communication avec
l'Orient mais il a dit que, s'il gardait à ce
sujet le silence, « c'est que l'importance
» de ces questions se Comprenait d'elle-
» même. » II ne s'est pas contenté d'ail-
teursude fairôrdes.jobservations platoni-
ques sur l'œuvre du. général Igna-
tieff, il a expliqué tous les moyens
pratiques par lesquels l'Autriche se
préparait à faire triompher sa manière de
voir. Le crédit demandé aux Délégations
est destiné à renforcer les troupes
de Transylvanie et de Dalmatie, à pla-
cer sur- le pied de guerre quelques
corps d'armée qui pourraient êjtre em-
l'on rit. Et je souhaite bien sincèrement
une meilleure fortune ià Psyehè..L'opéra
de M. Ambroise" Thomas a d'ailleurs plus
d'une compensation à offrir à ceux qui re-
grettent le dialogue, les lazzis de Gorgias
et d'Antinous il a la valeur musicale
de la partition d'abord, puis l'intérêt du
poëme; enfin et surtout le luxe, la .ri-
chesse des costumes, la magnificence des
décors. Ah sous ce rapport-là on n'a rien
épargné. Malheureusement, dans Psyché il
n'y à pas de ténor. Deux xôles de femme,
un baryton et c'est tout ou à .peu près
tout; les autres rôles étant fort secon-
daires. Saris doute M. Ambroise Thomas
eût pu faire pour Mercure le contraire de
ce qu'il a fait pour Hamlet mais ,on ne
le lui a pas demandé et.il s'est bien gardé
d'y songer. Autrefois, Mercure c'était Ba-
taille aujourd'hui, c'est M. Morlet, un
jeune chanteur dont les débuts dans Je*
Surprises de l'Amour, avaient été fort re-
marqués. Ce rôle du messager des dieux a
dû subir pourtant certaines modifications,
la voix de Bataille étant beaucoup plus
grave et beaucoup moins haute que celle
de M. Morlet. Si Psyché. eût été. donnée à
l'Opéea, comme il en a été question un
moment, c'est M. Faure qui aurait chanté
le rôle de Mercure du moins, c'est à lui
qu'on le destinait..
Mais il est advenu de l'a reprise de Psyché
à l'Opéra ce qui est advenu de la reprise
A'Armide. Où a longtemps hésité, et, pen-
dant qu'on hésitait, M. Faure est parti.
Alors les auteurs ont porté leur œuvre au
Théâtre-Lyrique, et comme après la fer*
ployés sans retard où le besoin s'en
ferait sentir, à mettre en état les
positions fortifiées sur la frontière,
enfin « à faire des préparatifs ayant
» pour objet d'assurer les communi-
» cations dans le cas où l'armée se-
» rait mise en mouvement pour une
» expédition au dehors. » Et ce n'est
pas seulement dans le cas d'insuccès
du Congrès que les mesures militaires
paraissent nécessaires au comte Andrassy.
Même si le Congrès réussit, l'Autriche
peut avoir besoin de ses forces pour
préserver ses intérêts. « L'exécution des
» résolutions du Congrès, a dit le comte
» Andrassy, peut rencontrer des difficul-
» tés dans le voisinage immédiat de la
«monarchie. » II y a là une .allusion
évidente à la Serbie et au Monténégro. Si
le Congrès enlève aux principautés les
avantages que le traité de San-Stefano
leur a donnés, ne seront-elles pas ten-
tées de résister, et l'Autriche ne devra-
t-elle pas les contraindre à se soumettre
aux décisions de l'Europe? « La réor-
» ganisation de l'Orient, à ajouté le
» comte Andrassy, ne pourrait s'opérer
» sans de grandes difficultés, même si les
» puissances se mettaient d'accord à ce
» sujet. Les intérêts particuliers peu-
» vent entrer en conflit, même après que
» l'entente se serait faite entre les inté-
» rets européens. » Déclarations impor-
tantes et qui rappellent un mot prononcé
il y quelques semaines par le comte
Andrassy « Nous défendrons t les in-
» térêts européens avec l'Europe quant
» à nos propres intérêts, nous serons
» prêts à les défendre avec nos seules
» forces. »
Que faut-il penser de cette attitude
nouvelle du ministre austro-hongrois ?
L'Autriche a chez nous la réputation de
« venir toujours trop tard. » On sait assez
que les dictons populaires sont la sagesse
et la vérité des nations. Certainement,
l'Autriche aurait dû faire beaucoup
plus tôt ce qu'elle fait aujourd'hui;
elle aurait empêché bien du mal;
elle aurait pu si elle l'avait voulu
prévenir la guerre elle-même mais
les récriminations seraient aujourd'hui
déplacées. Un autre proverbe ne dit-il
pas « Mieux vaut tard que jamais?» Il
n'est jamais tard pour défendre la cause
du droit et de l'équilibre. Rien n'est perdu,
ni pour l'Europe,' ni pour l'Autriche. La
politique nette et résolue que cette
dernière adopte enfin' ne peut que con-
duire à des "résultats également heu-
reux pour elle-même et pour toutes les
puissances. Les pacifiques à tout prix,
les hommes qui depuis une semaine s'i-
maçinent que tout est bien et dûment
fini, que la Russie et l'Angleterre Ont
tout arrangé entre elles, que la paix est
faite et que le Congrès n'aura plus qu'à l'en-
registrer, sont fort incommodés de cette at*
titude inopinée de l'Autriche. Ce cliquetis
d'armes et de paroles les inquiète et
trouble leur optimisme. Ils se fâchent et
grondent l'Autriche. « Quel contre-temps t
disent-ils. Tout allait pour le mieux ;̃
l'Autriche va tout gâter; on ne songeai
de tous côtés' qu'à s'entendre c'est le mo-j
ment qu'elle choisit pour troubler l'ac-l
cord; elle estcapable de rallumer la guerre:
prête à s'étejndre. » Les pacifiques quandj
même se trompent et sont injustes envers
l'Autriche. Sa conduite hardie ne saurait!
au contraire que dissiper lès dernières
hésitations de la Russie et l'obliger enfin
à céder tout de bon à l'Europe. Au mo-
ment où Londres et Saint-Pétersbourg né-
gocient, il n'est pas mauvais que Yienne
appuie l'Angleterre par d'énergiques dé-
monstrations. Ce ne sont d'ailleurs pas des
démonstrations futiles. L'Autriche -a
plus d'une fois prouvé qu'elle pou-
vait faire la guerre à contre-temps,
si l'on veUit même au dernier mo-
meture du théâtre de la Gaîté ils se dis-
posaient à la porter ailleurs, à la salle
Ventadour je suppose, M. Carvalho
l'a saisie au passage et il a bien fait. Seu-
lement, il s'est trçuivé, comme pour la
Statue, en .pré.sence d'un vçfo de la com-
mission des auteiurs, laquelle est char-
gée de veiller à ce que chaque théâtre
ge .renferme dans son genre respectif
et n'empiète pas sur les attributions
de son voisin. M. Çiarvalho a eu à lutter
contre des orateurs très éloquens et très
convaincus qu'ils employaient leur élo-
quence à .conjurer un péril. «Je vous de-
mande, Messieurs, s'est-il contenté de
leur dire, de vouloir bien jn'accorder pour
Psyché la même exception que pour la
-Statue. Les exceptions confirment la rè-
gle, vous le savez bien. Et d'ailleurs, ne
suffit- il pas que je mette sur mon a,fû-
che Psycliè, opéra-copiique, pour que
tout soit sauvé? »En quittant la commis-
sion, des auteurs, M. Carvalho est allé
chez Je ministre. Je ne crois pas que ce
soient les objections de M. Bardoux qui
l'aient beaucoup tourmenté.
Je suis entré dans ces détails, qu'il n'y
a aucune indiscrétion à faire connaître,
pour calmer les craintes de ceux qui
pourraient s'imaginer que M. Carvalho
s'engage dans une voie funeste et qu'il est
tout prêt à recommencer l'expérience qu'il
vient de faille avec. la Statue et Psyché..
Si Psyché n'obtint pas, à l'origine et.dans^
sa forme primitive, la faveur persistante*
du public, c'est bien plus à cause dé la cou-
leur poétique et mythologique du sujet
ment, à l'heure où personne ne s'y atten-
dait et où elle se trouvait isolée. On
l'a vue souvent tergiverser, se montrer
méticuleuse, se faire petite, puis tout
d'un coup s'embarquer dans une grande
guerre avec .une audace téméraire et une
obstination indomptable. Il y a là comme
une sorte de fatalité de son histoire con-
temporaine. Cette fois, du moins, les
chances ne sont pas mauvaises pour
elle; bien au contraire! Elle tient l'armée
russe à sa merci comme dans une souri-
cière. Elle est à même d'infliger à son
adversaire un désastre qui mettrait fin à
jamais au rêve du panslavisme. La Russie
le sait et le sent; elle n'est pas en me-
sure, dans sa position actuelle, de lutter
contre l'Autriche si cette dernière était
toute seule. Si la Russie la voit décidée à
faire la guerre, elle n'hésitera plus, elle
fera immédiatement la paix.
S'fîïJaSF, »® PASIilS
Cîdtaro ta 31. Is -l". Mfjatttsse. SSateea.
SB ©/©
Comptant. 70 78 50 » 50
Liquid. 76 25 75 67 1/2 32 1/2
Fin cour- Vô 62 1 2 37 1 2
& S/» €)/«»
Comptant 104 60 104 50 j, ^0
& ©/©
Comptant lll lo 110 65 50
Liquid. 111 Sz 1 2 110 95 /37 1/2
Liquid.)ll3-~1211û9:i.371/2
Fia oouï 111 .1 32 1/2
PKTITB BOUKSB DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. iiifr.0li/4, 15, 07 1/2, 111/4
3 0/0. 75 fr. 70, 95.
5 0/0 turc. 12 fr. 92, 85, 95.
Banque ottomane.. 400 fr., 399 fr., 402 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 216 fr., 214 fr.
Extér* espagnole.. 1311/16,3/4.
'y" ïëlégirapîaïe privée» ̃' '̃;
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le lor juin.
Le Daily News a des motifs de croire que, dès
les premiers jours de la semaine prochaine, le
Parlement sera inlormé qu'un accord a été fait
en vue de la réunion du Congrès.
Le Standard fait la même déclaration.
Le Daily Telegrayh annonce que lord Beacons-
field se rendra probablement lui-même au Con-
grès;
Le Times ne partage pas pleinement l'opinion
confiante du Daily News et du Standard, Le
journal" dé la Cité considère qu'il reste encore de
nombreux détails à régler, et sur lesquels il est
fort désirable que l'on s'entende.
Londres, le 1er juin.
Le Standard publie les nouvelles suivantes:
Copenhague, le 31.– La Russie vient d'acheter
le steamer rapide suédois Motala pour en faire
un croiseur.;
Vienne, le 31. L'Autriche a l'intention de con-
centrer des troupes sur la Save.
Les Compagnies de navigation à vapeur du
Danube ont reçu l'ordre de préparer des steamers
pour faire le service d'ambulance.
Cologne, le l" juin.
On télégraphie de Londres, le l°r juin, à la Gto-
s'ette de Cologn'e ̃̃
« Le gouvernement anglais attend au plus tard
ajjrèsrdemain une réponse de Saint-Pétersbourg,
concernant les questions encore pendantes.
» La réunion du Congrès dépend de la solution
de ces questions, et il est probable que rien de
définitif ne sera conclu avant qu'elles soient vi-
dées.» o
Ath^nes,le 31 mai.
Le consul anglais Sandwith, que M. Layard a
envoyé récemment en Crète pour conférer avec
les insurgés et essayer d'amener la cessation des
hostilités, a reçu de M. Layard une dépêche l'in-
formant que la Porte refuse, d'accepter l'armis-
tice net et formel que demandaient les Cretois.
En conséquence, les hostilités vont être reprises.
Vienne, le l" juin.
D'après ce qu'on mande de Bucharest à la Cor-
respondance politigïte, le but ostensible assigné à
la mission de M. Br,atiano à Constantinople
serait d'obtenir de là Porte la reconnaissance
de l'indépendance de la Roumanie. Cependant,
s'il faut en croire des versions plus affirmatives,
l'objet spécial de ce voyage serait d'opérer un
rapprochement plus intime entre la Roumanie et
la Porte, en vue de certaines éventualités.
Vienne, le i" juin.
'Le' gouvernement a soumis à la Di&égation
hongroise une demande de crédit de 570,000 flo-
rins pour secours jaux réfugiés bosniaques pen-
dant les mois de mai et de juin 1878.
que de la sévérité du .style musical, tem-
pérée alors comme aujourd'hui par. des
cavatines, des romances et des chansons.
C'était la première fois que des dieux et
des déesses de l'Olympe descendaient
aussi solennellement sur une scène des-
tinée aux simples mortels. Depuis, on a
tant et si indignement bafoué ces pauvres
divinités, qu'il ne serait pas impossible
qu'une réaction s'opérât en leur faveur.
Un. journal qui s'est beaucoup occupé
de la reprise de Psyché publiait dernière-
ment la liste des pièces de différens genres,
opéras, cantates tragédies lyriques et
ballets, inspirées par la célèbre fable d'A-
pulée- Puis un bibliophile distingué
M» Gustave Chouquet, venait à son tour,
dans le même journal, apporter son con-
tingent d'érudition sur le même sujet et y
ajouter de précieux renseignemens.
En même temps paraissait chez l'édi-
teur Miphaélis une nouvelle édition de la
Psyché, de Thomas Corneille et Jean-Bap-
tiste Lully.
J'estime que le lecteur aimera mieux
que je lui parle de M. Ambroise Thomas
que de Lully, ou du noble Alexandre
Striggio, gentilhomme de Mantoue, le pre-
mier compositeur, s?il faut en croire le
docte M. Chouquet, q[ui ait mis en opéra la
fable de l'Amour et Psyché.
Cette fable est fort connue. C«ux qui
n'ont pas lu ï£m d'or, d'Apulée, con-
naissent du moins les Amours de Psyché et
de Cupidon telles que le bon LaFontaine les
a racontées, ainsi que la tragédie-ballet
que Molière, Pierre Corneille, Quinault
Berlin, le v juin.
Le JReichsameiger publie un décret qui nomme
M. le comte de Stolberg- ministre et vice-prési-
dent du conseil des- ministres de Prusse.
Berne, le 31 mai, soir.
Le Canada ayant demandé à entrer dans l'U-
nion générale des postes. l'admission de ce pays
a été signée par le Président de la Confédération
et par M. Rumbold, ministre d'Angleterre à
Berne.
Madrid, le 31 mai, soir.
D'après une dépêche officielle de la Havane,
400 insurgés de la bande de Maceo se sont pré-
sentés aux autorités cubaines.
Le bruit court que Peralta et Garcia se sont
embarqués pqur les Etats-Unis. La paix serait
alors un l'ait accompli. .̃
L.e Nord, parlant, à la date du 31 mai, des
récentes déclarations du comte Andrassy,
s'exprime de la manière suivante
« Aucun des points des exposés du comte An-
drassy, ni le désir exprimé par ce ministre que
la Turquie continue à subsister, ni la nécessité
qu'il constate de sauvegarder les communications
naturelles de l'Autriche avec l'Orient, ne peut faire
l'objet, croyons-nous, de dissentimens sérieux
avec la Russie.'Nousir espérons bien, malgré la
couleur quelque peu pessimiste que le comte
Andrassy a cru devoir donner à ses communi-
cations, que ce n'est pas de ce côté que le réta-
blissement de la paix rencontrera de graves ob-
stacles. »
L'Angleterre va donner à lord Russell
une sépulture dans son panthéon chré-
tien, la vieille abbaye de Westminster.
On y trouvera des noms plus éclatans et
plus illustres, mais pas de plus foncière-
ment anglais. On disait toujours en par-
lant du duc de Wellington « le duc », et
on a toujours dit en parlant de lord Rus-
sell « lord John. » Son nom est inséparable
de l'histoire, de l'Angleterre depuis plus de
soixante ans, c'est-à-dire une période qui
a vu non seulement les plus grandes
transformations politiques, mais les plus
profondes commotions sociales. Ce fils
d'une grande famille de l'oligarchie an-
glaise a été surtout un doctrinaire poli-
tique, et c'est dans l'ordre politique qu'il
a fait son œuvre principale; il a vécu as-
sez longtemps pour voir d'autres intérêts,
d'autres problèmes d'autres énigmes
prendre la place de simples réformes
électorales, et sa naissance, son éduca-
tion, son milieu, son genre d'esprit ne le
portaient pas à changer de terrain. Mais sur
le terrain qu'il avait choisi, et qui pendant
plus de soixante-cinq ans a été le théâtre
de ses luttes, de ses victoires et de ses
défaites, il a rendu à son pays et à la li-
berté des services d'impérissable mémoire.
Que l'on se représente un homme né en
1792, quelques jours après le 10 août des
Tuileries, entrant dès sa première jeu-
nesse dans le monde politique le plus
élevé, grandissant à l'ombre de Charles
Fox, assistant tout enfant aux gigan-
tesques événemens de la Révolution
et de l'Empire, nommé au Parlement
avant même d'avoir atteint sa majorité, et
depuis ce jour-là n'ayant jamais quitté la
bataille de la vie, toujours au premier
rang, et par son nom, et par son in-
fluence, et par ses talens, et par son in-
domptable énergie, et que l'on calcule ce
qui avait pu s'accumuler de science et
d'expérience, politiques, de connaissance
des hommes et de l'histoire dans une pa-
reille. vie.
Il y a quelques jours à peine" que les
protestaus (dissidens de l'Angleterre Célé-
braient le cinquantième anniversaire de
l'abolition du Test, c'est-à-dire la formule
qui interdisait toute fonction publique à
ceux qui n'étaient pas de l'Eglise officielle.
Cette première réforme était l'œuvre de
lord John Russell, et une députation de
toutes les communions affranchies qui en
célébrait la date était venue remercier
l'ancien et glorieux champion de leur
cause. Lord Russell était déjà mourant, et
ce furent sa femme, et ses enfans qui re-
çurent ce témoignage de reconnaissance.
Ce n'était que son premier pas dans
l'œuvre de la réforme, et il devait en faire
et Lully écrivirent en quelques jours pour
l'inauguration de cette vaste salle des
machines que le grand roi avait fait con-
struire aux Tuileries « pour les divers
spectacles et.pour les délassemens de son
esprit et le divertissement de ses peuplés. »
Cela né doit pas nous empêcher de dire
quelques mots du poëme de MM. Michel
Carré et Jules Barbier, d'autant plus qu'il
y a eu vingt et un ans le 20 janvier der-
nier que fut donnée à l'Opéra-Comique la
première représentation de Psyché. C'était
sous la .direction de M. Emile Perrin, un
directeur dont on pourrait faire l'éloge en
disant que dans sa carrière déjà longue il
.a toujours su se montrer habile sans dé-
passer jamais les bornes de l'habileté. Les
détails plastiques l'intéressent, le pas-
sionnent; il s'en occupe en artiste, en
connaisseur, et l'on se souvient encore à
l'Opéra-Comique des soins et du bon goût
qui présidèrent à Ja mise en scène de
Psyché.
Au premier acte, le peuple invoque
Vénus; le roi, suivi de ses filles Daphné,
Bérénice et Psyché, vient déposer des
offrandes aux pieds des autels pour cal-
mer le courroux des dieux. A la vue de
Psyché, le peuple croit que c'est Vénus
elle-même qui a pris la forme d'une mor-
telle ses sœurs, jalouses des hommages
rendus à sa beauté, pressentent autant
qu'elles la désirent la colère de la déesse
Par an brusque retour,
Tant de gloire a parfois quelque suite fatale
li est vrai que Vénus pourrait bien. quelque jour
Punir l'orgueil de sa rivale.
bien d'autres. Les signaler tous, ce serait
reprendre toute l'histoire de l'Angleterre
depuis soixante ans et faire un véritable
cours de politique très rétrospective. On
est habitué aujourd'hui à voir l'Angle-
terre en possession de toutes les libertés
imaginables et [nous offrant le plus en-
viable exemple d'une société dans la-
quelle chacun peut se mouvoir, mar-
cher, parler, écrire, prier et penser libre-
ment, s'il en a là force; mais, pour bien
apprécier le changement de lois et de
mœurs dont lord John Russell a été un
des plus grands instrumens, il faudrait se
reporter au temps où il entra dans la vie;
publique.
C'était en 1813, et il n'avait pas encore
ses vingt et un ans. Mais un fils de la
famille de Bedford ne pouvait pas faire
antichambre, même pour la Chambre des-
Communes, et il fut nommé par le bourg
de Tavistock qui" appartenait à sa maison.
Ce seul fait montre à quel point les élections
étaient alors la propriété de l'aristocratie, et
c'est à l'honneur de l'homme qui a en-
core illustré le nom des Russell qu'il
ait été lui-même le premier et le plus
grand champion de la Réforme électorale
qui supprima les bourgs pourris. En ce
temps-là, la bataille implacable et infati-
gable que l'Angleterre soutenait avec Na-
poléon dominait chez elle toutes les voix
libres, comprimait toute discussion et
toute résistance, et éteignait toute lu-
mière. L'intimidation et la corruption ré-
gnaient dans l'Etat et dans l'Eglise, et la
dilapidation des deniers publics était la
règle et non pas l'exception. Après le ré-
tablissement de la paix, les Anglais com-
mencèrent à se dire que, s'ils avaient si
chèrement combattu pour l'indépendance
du monde, il était temps pour eux de son-
ger à leurs propres libertés, et alors s'ou-
vrit cette longue et laborieuse campagne
de réformes dont lord John fut un des
plus glorieux chefs.
Son nom est indissolublement associé à
la grande réforme électorale4 qui suivit la
révolution française de 1830 et qui chan-
gea en Angleterre l'équilibre des influen-
ces politiques. C'est une des rares occa-
sions où l'on voit une révolution étrangère
agir directement et immédiatement sur la
politique intérieure des Anglais. La so-
lution était préparée assurément par de
longues discussions mais la nouvelle
révolution française fut le choc qui fit
tomber le fruit. Lord John Russell n'avait
alors dans le gouvernement qu'un poste
secondaire mais, sur la demande de ses
collègues et avec l'assentiment de la na-
tion, ce fut lui qui fut chargé de soutenir
le projet de loi. Il fut alors l'homme le
plus populaire de l'Angleterre, l'idole de
ses compatriotes comme Robert Peel le
fut plus tard quand il accomplit de force la
réforme économique. Par la réforme élec-
torale qui fut en grande partie son oeuvre,
lord John Russell créa laprépondérance de
la bourgeoisie et des classes moyennes. Cet
aristocrate jusqu'à la moelle des os arra-
cha, peut-être plus qu'il ne le pensait et
ne le voulait, le sceptre des mains d'une
oligarchie qui régnait sans partage. Nous
aurons à revenir sur la grande part qu'il
prit aussi aux réformes .religieuses, djins
lesquelles les résultats dépassèrent encore
les bornes qu'il s'était assignées.
• John Lemoinne.
Gn nous écrit de Versailles (Chambra
des Députés)
« Heureux les députés de la droite, candi-
dats officiels, dont les élections ont été rap-
portées dans les premiers jours, et qui ont
été validés parce qu'ils paraissaient avoir une
majorité suffisante pour les défendre Si la.
commission d'enquête avait pu dès lors in-
strumenter, les rapports n'eussent pas'étk
aussi indulgens, ou du moins ils auraient
_a
En effet, Vénus irritée a chargé Mercure
et Eros du soin de la venger. Le «messa-
ger des dieux», prenait la figure du grand-
prêtre, prononce l'arrêt par lequel Jupiter
ordonne que Psyché sera « plongée au
sein des flots amers. » On conduit la vic-
time sur une roche escarpée; mais Eros
à qui les grâces de Psyché ont fait oublier
les ordres de sa mère, sauve la jeune fille
en envoyant Zëphire à son secours.
Va, sur ton aile,
Messager iidèle,
Porte ma belle <
A travers les airs
« Les théâtres, est-il dit dans la parti-
tion, qui éprouveraient quelque difficulté
à exécuter la mise en scène de l'enlève-
ment de Psyché dans les airs, peuvent se
borner à faire apparaître Zéphire sur le
rocher; il attirera Psyché rapidement
vers une barque conduite par lui et
l'emportera sur les eaux;, pour cela,
il suffira de remplacer dans les chœurs,
et les rôles les mots: « à travers les airs »
par ceux-ci « à travers les mers. »En effet,
dans les théâtres même ïes moins' favo-
risés sous le rapport des accessoires, il y
a toujours une barque, puisqu!on a cou-
tume de dire Tel directeur mène bien sa
barque, tel autre la conduit fort mal. On
le voit il est bon de tout prévoir.
Le décor du second acte représente les;
jardins du palais d'Eros, où des nymphes;
venues tout exprès du Conservatoire!
chantent ce joli chœur auquel la Société
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