Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-05-20
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Description : 20 mai 1878 20 mai 1878
Description : 1878/05/20. 1878/05/20.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION BE PARIS.
Mm M m
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ON S'ABOBtNB
nKt dea Prëtres-Sain~Geïmain-rAHxerro~ n.
pa~jM~ON~Msanr:
Un an. Six mots. Trois mo!t.
Dépattemea~ Mtr. 40 &. M&.
ParUt. t2fr<- 36 &. 'tS&.
JMS ttMDBBmens partent aes i" M te M
chaque moût.
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n~eMen, &pply to Cewte and C°, foreimt news-
Mper8pCce.l7,Greshamstreet,G.P.O.;
MM. Biethty, B~teo et C', l, Finch tâne ComMU,
B. G., Londom, MM. ~V.-N. BmMh et Wf,
tM..StrM!AW.C..Londom.
A. BmxeaeB, M'C~~ j~KMM.Madeleine, dans les kiosfpies et dans les M-
MiotMtïuesdes gares d" chemina de fer belles.
A Valparaiso {Chili), chez M. Orestes L. TOmero.
MM~NAt
v 1878.
O~S'ABOrSKB
en Belgique, en ItaUe,
dans te Luxembourg, en Turquie,
Mt Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit francaix,
en Allemagne, en: Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
Mr l'envoi d'une valeur payaMe t ?<<
Les annonces aont recM<
.eëeïBMt. B~Mcbey, t.&mteeiC',
8, pisce de la Bourse,
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mM~f MM~T ~f 'B~tj~ {n~t~'BE~ A FB~S
Mtft M Bti~at~ a
POMTMUES ET LITTERALES
PARIS
DEMANCHE i9 MAI
L&journal Temps revient avec une
persistance singulière sur les critiques
qu'il a adressées à notre projet d'arrange-
ment des auaires d'Orient. Il tient à ce que
l&dernier mot lui reste Une lui suffit pas
de nous avoir renversés, il veut encore
nous obliger à crier merci
Comme il sonna !a charge, H sonne la victoire 1
Nous ne voudrions pas enlever à notre
confrère la satisfaction que notre défaite
lui fait éprouver il nous est difficile ce-
pendant de ne pas nous demander ai
nous sommes réellement aussi terrassés
qu'il le croit. Lorsque les fumées de la
victoire, se seront dissipées, le Temps s'a-
percevra peut-être qu'au lieu de gagner
du terrain dans sa lutte contre nous il a
opéré un mouvement de recul qui l'a con-
duit assez loin de ses positions premières.
11 nous querellaitautrefois sur les choses,
il ne nous querelle- plus que sur les
mots. Ûue nous reprochait-il en ef-
fet, au début de sa polémique, sinon
de ne pas proposer une solution radicale
et définitive de la question d'Orient, et
de conseiller des arrangemens dans les-
quels s il n'y avait rien pour la Rus-
? sie, rien pour l'Autriche, rien pour la
Grèce, rien pour l'Angleterre c'est-à-
dire, en bon français, des arrangemens
contraires a l'idée du partage ? Nous avons
exprimé notre étonnement qu'un journal
lançais désirât si ardemment que la ques-
tion d'Orient fût résolue dans un moment
où nous ne pouvons pas faire grand'chose
pour aider à la résoudre, et que chacune
des puissances se taillant une part dans
la Turquie, l'Angleterre prît l'Egypte mal-
gré le désir qu'elle a de ne pas la prendre.
Z~ Temps a compris qu'il faisait fausse
route il s'est ravisé; il ne veut plus de
solution radicale, il ne veut plus de par-
tage. «Il semble, dit-u, qu'un certain ac-
cord se soit déjà fait dans tes esprits,
qu'on sente le devoir de tenir compte
~dea races et des religions, qu'une opi-
~nion-générale tende à se former sur la
nécessité de constituer' des Etats plus
M ou moins autonomes sous une suzerài-
jo netéplus ou moins nominale du Sul-
D tan. a
Ge nouveau programme du dif-
fère moins, a coup sûr, de notre propre
projet que de la solution déiinitive dont
notre confrère ne pouvait pas se passer il
y a quelques semaines. Quel est en enet
le but et la portée de notre prQJ.et?!! faut
~bien que nous-le répétions puisqu'on nous
y oblige. En présence de l'impossibUité de
résoudre en ce moment la question d'O-
rient d'une manière complète, nous avons
demandé qu'on conservât la souveraineté
politique de la Porte-Ottomane, tout en
donnant aux provinces chrétiennes une
cojoplète autonomie administrative dont
eHes ne sauraient plus se passer. Pour at-
teindre ce résultat, il nous a semblé que le
meilleur moyen était de conner le pouvoir
administratif aux provinces elles-mêmes
partout où les populations chrétiennes
sont en majorité, mais de réserver à la
rorte la diplomatie et la guerre; le pou-
voir militaire et la représentation au de-
hors, en outre cette partie de la sou-
veraineté qui se manifesterait par la ,no-
imnation, ou du moins par l'investiture
des gouverneurs chrétiens. Nous n'avons
fait d'exception que pour la RouméUe, où
?3 races diverses sont tellement mêlées
qu'aucune d'elles ne peut prétendre à ad-
ministrer les autres. Mais là encore, si
nous avons repoussé l'autonomie provin-
ciale, nous nous sommes prononcés pour
la. concession de très larges libertés mu-
nictpales, le méjuge des races qui divise
la province n'existant pas au même degré
mm~MJO~ÂL m~
DU 20 MAI 1873.
.LA SEMAmE~DïLAMA'nQUE
THÉÂTRE Dp L'OD:ËON :reprfse des ~a~-
THEATRE DU GYMNASE ? J~-
?m~ ~MM, comédie en un acte, de
MM. Saint-Aignan Choler et H. Bedeau.
~c ~zMoeea~, coolédie en un acte,
de M. Cheri-Montigoy. TH~ATRB~ DE
L'AMBIGU ~o~?~, drame en
cinq Mtes, de M. LouisDavyl.
THÉÂTRE .D.U CHATEAU-D'EAU jPo~M~,
drame en 'huit tableaux, de MM. de
PonvieUe, Hubert et de TrogoS'.
'ÏRO!S!ËME ÏHÉATRE-yRANCAJS '-P~-
comédie en deux actes, de
H. ÀchiMe Eyraud,
L'Odeon à jepris avec succès ~.Pqui ont eu déjà de deux à tpûis cents
Mprésentatiops. La distribution des rùtes
e&t !a même qu'à Forigine, ayec cette seule
dtH'érence que Regaier a pris le rôle d'O-
eip joué d'abord par Masset; encore me
BMnble-t-il que cette substilution re-
monte & une précédente reprise. Z~ -Pa-
~MC~méritent assurément la faveur dont
ils jouissent auprès du pubUc. On se de-
mande cependant avec raison si un theâ-
dans la commune't~tKÎcile de se
montrer plus libéral et~Iu~smcèrement
philanthrope. Contrairement à ceux pour
lesquels la question d'Orient est une ques-
tion d'ambition personnelle, nous vou-
lions le bien de tous. « Au lieu de créer
M une grande principauté de Bulgarie aux
a dépens des autres provinces, disions-
a nous, nous demandons pour toutes les
M provinces la même égalité et la même
s liberté. »
C'est ce programme si juste et si chré-
tien, que Temps a combattu d'abord, et
que son correspondant de Constantinople
a repris ensuite, en le transformant dans
les détails sans doute, mais en conservant
et en appliquant soigneusement le prin-
cipe sur lequel il repose. Sur la sim-
ple annonce des vues de ce correspon-
dant, nous nous sommes hâtés de les
approuver sans la moindre jalousie
d'auteurs, heureux autant qu'étonnés de
l'adhésion qui nous arrivait du côté où
nous l'attendions le moins. Zc ~M~,
le croirait-on? a été blessé de notre
approbation, et il prétend que nous
n'avons pas compris la pensée de
son correspondant. Faut-il l'avouer ? c'est
lui-même qui nous paraît être tombé dans
la faute qu'il nous reproche. Nous avons
lu avec le plus grand soin la lettre où le
correspondant du j~~M a exposé son
projet, et nous y avons vu d'abord que
notre propre programme avait été jugé
moins sévèrement à Constantinople qu'à
Paris, a Le plan que le ,/oM~M~ des jM-
H ~jt, dit l'auteur de cette lettre, vient
s de mettre en avant, a été examiné et
c discuté avec d'autant plus d'ardeur que,
H par certains côtés, il se rapproche des
? solutions qui réaliseraient les vœux du
H pays. « Quelles sont donc ces solutions
que notre plan a touchées par certains
côtés? Le correspondant du y~M va
nous l'apprendre avec l'autorité d'un
homme «qui exprime, non pas ses pro-
» près idées, mais les vœux et les vues
» qui se font jour parmi les nationalités
» intéresséea; Et d'abord, il ne faut pas
songer à résoudre définitivement la ques-
tiond'Orient en expulsant les Turcs de
l'Europe ou en brisant complètement leur
autorité..
a En gens pratiques, dît le correspondant
du 7'eM~, nous ne demandons pas qu'on dé-
truise le pouvoir des Osmanlis, ce qui serait
préparer des troubles nouveaux et perma-
nens, mais qu'on le transforme en pouvoir
tempore), qu'on le ramène à de justes limites
et qu'on le contienne par de solides garanties,
de façon qu'il ne soit plus un obstacle au
progrès. B
Mais comment opérer cette transforma-
tion? En créant des autonomies provin-
ciales qui enlèvent auxOsmanns le pou-
voir- a.dmimstr&tif dont ils ont si long-
temps abusé? On objectera peut-être que
ce projet se rapproche du programme
russe, et qu'on pourrait le soupçonner, par
conséquent, d'être favorable aux ambi-
tions de la Russie. La réponse du corres-
pondant du ~e Ne serait-il pas absolument rationnel, dit-
il, de battre la convoitise russe avec ses pro-
pres armes? A lieu de tâtonner, de disputer
pied à pied le terrain à la Russie, ne serait-il
pas logique de la prendre au mot lorsqu'elle
dit qu'elle notait pas d'objection à la création
d'autonomies, et d'organiser la nouvelle créa-
tion de façon en faire une forteresse édifiée
contre 1<~ envaMss&meoa de la Russie elle-
même ? En un. mot, il faut se placer d'emblée
au point de vue auquel on arrivera forcément
tôt ou tard. S'agit-il donc de partager l'em-
pire ? Nullement, car le partage donnerait
raison aux convoitises russes et les servirait.
Au contraire, nous voulons, tout en faisant
du nouveau et du durable, respecter autant
que possible le principe de l'intégrité de
l'empire et les traités existons. a
Voila donc ~CM~, qui accepte et s'ap-
proprie les opinions de son correspond
dant, bien éloigné de son premier pro-
tre subventionné est fait pour se traîner
de reprise en reprise, et s'il a le droit de
jouer six mois de suite, régulièrement
tous les so~rs, la même pièce, sous le
prétexte qu'elle fait des recettes. Si l'O-
déon est dans son droit, il est clair que
c'est la subvention qui a tort. Il faut donc
ou la. supprimer ou en faire bé'néRcier par
parties égales le Châtelet, la Pdrte-Saint-
Martin et le Théâtre-Historique, qui ont
eux aus9i, comme l'Odéon, des pièces-à
succès et à grand spectacle. Les étran-
gers venus à Paris pour l'Exposition ap-
porteront peut être leur argent à l'Odéon,
mais que penseront-ils de notre second
Théâtre-Français?
Zc ~~K~'CMMM nous montre deux
types d'huissiers fort dissemblables. L'un
est le vieil huissier classique exerçant
son méder avec conviction, avec amour;
heureux de saisir les quatre chaises et la
maigre table en noyer d'un débiteur in-
solvable inaccessible & tout sentiment
de pitié et se vantant d'avoir une feuille
de papier timbré à la place du cœur. L'au-
tre, c'est l'huissier romantique, au cœur
fendre, naturellement disposé à payer les
dettes du pauvre diable chez qui il vient
instrumenter.
Il y a donc deux huissiers dans la pièce
du Gymnase. Le. premier qui montre son
museau n'est, a la vérité, qu'un maître
clerc; mais il a été élevé dans les bons
principes. Chargé d'opérer une saisie
chez une vieille dame malade et réduite
à la dernière misère, il ne se laisse atten-
gramme de. solution radicale et de par-
tage!
a L'empire, ajoute le correspondant, serait
m&intenu nominalement dans ses limites ac-
tuelles. L'autonomie serait le régime commun
pour toutes les provinces, celles d'Asie comme
ceiles d'Europe, pour les provinces où la ma-
jorité n'est pas turque comme pour celles,
très peu nombreuses, où elte est turque. On
prendrait pour bases de délimitation les affi-
nités de races et de nationalités. L'égalité des
devoirs et des droits serait rendue effective
par les lois dans ces provincés. Elles forme-
raient une Confédération qui trouverait son
modèle, si on peut comparer les petits aux
grands, dans les Etats-Unis d'Amérique, où
chaque Etat est libre de se donner des lois
particulières, à la condition de se sou-
mettre aux lois décrétées dans l'intérêt de
l'Union. A ·
Ici, avouons-le, le projet du correspon-
dant du .Z~MjM nous paraît décidément
trop idéaliste, et, pour nous servir du
style élégant de notre confrère, d'une K im-
praticabilité a trop évidente. Si partisans
que nous soyons du maintien de la Tar-
quie, il nous semble difficile d'imaginer
des Bulgares, des Albanais, des Bosnia-
ques, races beaucoup moins civili-
sées que les Roumains et les Serbes,
jouissant des mêm~s droits et des mê-
mes institutions politiques que les ha-
bitans des Etats de la Confédération
américaine. Et le correspondant du jour-
nal ~M~M prend si bien son projet au
sérieux qu'il est d'avis d'instituer
à Constantinople une sorte de Con-
grès semblable à celui de Washing-
ton. a Cette assemblée générale et lé-
M gislative, dit-il, connaîtrait de tout
M ce qui représente l'intérêt général
n union militaire, sanitaire, postale, télé-
graphique, question des relations exté-
a rieures. Le pouvoir du Sultan de-
N viendrait un pouvoir uniquement
e exécutif. ? Le correspondant du F'cm~
a plus de con6ance que nous dans l'ave-
nir libéral de la Turquie. On a remarqué
que nous n'avions pas parlé, dans notre
projet, du Parlement de Constantinople.
C'est que ce, Parlement, s'il survit à la
crise qui, a semblé l'emporter pour tou-
jours, nous paraissait devoir se composer
uniquement de délégués des provinces
de l'Asie-N~n~are et de la. Roumélie.
L'expérience de l'Autriche nous a appris
combien il était difficile de faire vivre
dans une même Assemblée les représen-
tans de petites nationalités animées d am-
bitions particulières démesurées, lorsque
chacune de ces nationalités a des institu-
tions locales qui lui permettent de se
regarder comme lenoyau d'un grand Etat.
Depuis, douze ans les Tchèques refusent
de prendre part aux travaux du Reichs-
rath d'autres les imitent de temps en
temps. Pense-t-on que les députés de pro-
vinces qui s'intituleraient certainement
elles-mêmes la Grande-Bulgarie, la Grande-
Albanie, la Grande-Bosnie, et ,qui rêve-
raient la conquête de la péninsule des
Balkans d'abord, celle de l'Europe ensuite,
ne considéreraient pas aussi l'obligation
de venir siéger dans un Parlement central
comme un empiétement sur leurs droits
et leur indépendance nationale? Un Con-
grès des représentans de provinces auto-
nomes de la Turquie nous paraît presque
impossible; tout au plos pourrait-on es-
pérer de rétablir à Constantinople une As-
semblée spéciale pour les contrées restées
sous l'administration directe de la Forte.
On le voit, le seul reproche que nous
adressions au projet du correspondant du
~'contraire, ce qui charme Temps lui-
même. Notre confrère est uer de faire
grand, et il accable de son mépris ceux
qui, comme nous, se contentent de faire
sensé. « Nous voilà bien loin, s'écrie-t-il,
H des expédions dont on nous demandait
H de nous Contenter! H Son enthou-
siasme est si vit qu'il lui fait commet-
drir ni par l'aspect lamentable du logis, ni
par la douleur et les larmes de M"° Blan-
che Bernard, la 611e de la vieille dame.
Maître Pic (c'est son nom) est ou fait sem-
blant d'être convaincu que tous les débi-
teurs soi-disant insolvables sont des
et! es de mauvaise foi, cousus d'or et
ayant leur paillasse capitonnée de billets
de banque. C'est pourquoi rien ne le tou-
che, et il procède à la saisie avec la régu-
larité mathématique d'un automate,
quand arrive son patron, maître Baren-
tin. Celui-ci, c'est l'huissier romantique
et jeune qui ne peut voir sans émotion
le chagrin de Blanche Bernard. Il croit à
tout ce que la jeune fille lui dit, et ce
qu'elle ne dit pas, il le devine. Il hausse
les épaules avec un sourire de pitié en li-
sant une ordonnance de médecin qui
prescrit des côtelettes saignantes et du
vin de Bugeaud à la vi~iMe dame malade
qui n'a pas le premier sou pour exécuter
cette ordonnance. Maître Barentin va
plus loin, il demande et obtient séance te-
nante la main de Blanche, au grand dés-
espoir de son clerc qui déclare que le
métier d'huissier est perdu et désho-
noré.
Voilà longtemps déjà que l'ingénieur
sentimental était à la mode au théâtre
dans les rôles de jeune premier nous ar-
rivons maintenant à l'huissier sentimen-
tal. Où s'arrêtera-t-on dans cette voie?
Passe encore pour l'ingénieur. Mais ce
mélange de protêts et de madrigaux, de
papier timbré et de biltets doux est vrai-
ment d'un ridicule outré.
tre des confusions "d'idées et de mots
qu'on serait étonné de rencontrer même
dans un journal moins docte que
y~M. « Notre correspondant, dît-i!,
)) réclame la constitution des diverses
a races de la Turquie en une fédé-
H ration d'Etats autonomes réglant
eM~ M~M~ JëK~ M~y ~o~~M~
a et m:~M~ aussi bien que leurs
? intérêts administratifs et économiques,
a et ne laissant au Sultan qu'un pouvoir
a exécutif. N Nous pourrions demander
en quoi consisterait le pouvoir exécutif
du Sultan dans une organisation où
chaque province aurait une autono-
mie politique et militaire aussi bien
qu'une autonomie administrative et éco-
nomique. Mai?, puisque notre confrère
aime si fort à nous donner des leçons,
nous préférons le prier de nous expli-
quer où il a appris que chaque Etat
de la Confédération américaine gérait
lui-même ses intérêts militaires et po-
litiques. Nous avions cru jusqu'ici que
les affaires étrangères, que l'armée, que
la marine, que le commerce général même
étaient .exclusivement, en Amérique, du
ressort du Président et du Congrès. II pa-
raît que nous nous étions trompés.
Au reste, ce qui préoccupe encore plus
notre confrère que le soin de montrer les
différences qui existent entre le programme
de son correspondant et le nôtre, c'est le
désir de combattre l'idée d'une surveillance
collective de l'Europe sur la Turquie
Il n'y a évidemment aucune place, dit-i!,
dans le système de notre correspondant,
pour la tutelle collective de l'Europe à
laquelle on voulait soumettre l'Europe, et
dont l'impraticabilité nojs avait frappés.
L'Europe présiderait à l'arrangement dont il
s'agit; elle l'organiserait; < elle prendrait,
D pour nous servir des termes de notre cor-
respondant, telles mesures et telles garan-
» ties que lui suggéreraient l'intérêt du pays
a et le sien propre D, mais elle n'aurait plus
lieu d'instituer à Constantinople cette com-
mission permanente de gestion dans la-
quelle lés rivalités traditionnelles se seraient
trouvées en lutte sourde et perpétuelle.
Ze .2~M~M affaiblit les expressions de
son correspondant, qui a parlé en termes
formels de placer son organisation « sous
la direction et le contrôle de l'Europe, et
qui a même ajouté que c'était f le point
essentiel de son programme. Mais com-
ment ~M~y ne voit-il pas que ce
qu'il regarde comme le principal mé-
rite de ce programme en serait au
contraire le défaut capital ? Comment
ne se rend-il pas compte de la faute
que commettrait l'Europe si, renouve-
laat l'erreur de 1856, après avoir
donné aujourd'hui à la Turquie" une
excellente Constitution, elle neveitlaitpas
elle-même à l'application de cette Consti-
tution ? Comment ne comprend-il pas enfin
qu'une pareille conduite aurait pour ré-
sultat d'amener en quelques années de
nouvelles crises et de nouveaux déchire-
mens?« Ce quia empêché le traité de Paris
d'atteindre son but, qui était d'assu-
rer l'intégrité et la vitalité de l'em-
pire ottoman écrivait M. de Beust
en t8~?; c'estr ~o~on s'est contenté
d'enregistrer un firman promettant des
réformes aux populations chrétiennes et
d'abandonner laTurquie à elle-même, au
lieu de réserver a l'Europe un moyen de
peser par une douce violence et d'une
manière permanente sur le gouvernement
ottoman, a6n qu'il remplît ses devoirs en-
vers les raYas, et que, par une administra-
tion sage et honnête, il devînt indé-
pendant et fort. Le traité de Paris n'avait
fait, estimait M. de Beust, que rendre à la
Russie ce que la guerre de Crimée avait
dû lui disputer avant toute chose le mo-
nopole de l'influence sur les raïas ce mo-
nopole, elle continuait de l'exercer
comme par le passé, d'une manière
latente il est vrai maia d'autant
plus dangereuse qu'elle ne rencon-
L'TMKOceM~ est plus agréable à voir,
bien que'par trop invraisemblable. Cette
innocente est une petite Agnès mariée de
la veille, et qui en est pourtant à croire
encore que les enfans viennent sous les
choux du jardin. L'Agnès de Molière n'est
point une sotte au fond, et l'amour lui
donne de l'esprit, au lieu que l'Agnès du
Gymnase a beau aimer son mari, l'esprit
ne lui vient pas. Elle a épousé le jeune
marquis de Morieux, qui le soir même de
ses noces est victime d'une mystification
imaginée par son ancienne maîtresse, la
célèbre chanteuse Rosina. Le marquis re-
çoit une dépêche télégraphique lui annon-
çant que la Rosina est à toute extrémité,
et qu'elle voudrait le voir avant de mou-
rir. Comment résister au dernier vœu
d'une mourante? La maison de campagne
de Rosina est d'ailleurs située tout près
du château de Morieux. Avec un bon che-
val, c'est une course de deux heures, et
l'absence du jeune mari ne sera pas re-
marquée. Voilà ce que se dit le marquis
mais, à peine arrivé chez Rosina, on l'en-
ferme dans une chambre où il est obligé
de passer la nuit.
C'est en vain qu'il brise les meubles et
qu'il dévaste les étagères; tout ce vacarme
laisse la chanteuse parfaitement insen-
sible. Elle a juré de se venger de l'aban-
don de son ancien amant, et elle se venge
sans le moindre scrupule. Au point du
jour, ~a marquise de Morieux vient récla-
mer son mari; elle prend la chanteuse
pour une tante du marquis et lui tient des
discours d'une candeur telle, que 1& Ro-
irait pas de concurrence. C'est pour-
quoi il voulait rétablir la concurrence,
ou plutôt il voulait « établir un ac-
cord général pour rendre les po-
pulations chrétiennes du Sultan les obli-
~M de ~B'M~e entière en les dotant, par
les soins de toutes les cours garantes,
d'institutions autonomes. M Ce que vou-
lait M. de Beust dès 1867, tous ceux qui
désirent, comme le « arrê-
') ter les ambitions de la Russie et
a trouver une solution durable de la
H question d'Orient o, doivent le vouloir
plus que jamais aujourd'hui s'ils sa-
vent réellement ce qu'ils désirent et s'ils
comprennent par quels moyens ils peu-
vent atteindre le but qu'ils poursuivent.
fetMe BoMFBe du dttmamche.
Emprunt S 0/0. 109 fr. 70, 86 1/4. 80.
30/0. Mfr.O!).
5 0/0 turc. 9fr.i5.
Egyptiennes 6 0/0.. 169 fr. 1/2,;
Banque ottomane.. 360 fr..
« pors-tu content, Voltaire ? s disait
Musset. Voltaire dort depuis cent ans du
sommeil de l'immortalité, mais nous dou-
tons qu'il puisse dormir coûtent en enten-
dant tout ce qu'on dit de lui, et, pour
nous servir d'une de ces expressions fa-
milières qui ne le choquaient pas, en
voyant toutes les sauces auxquelles on
le met. Ah qu'il rirait, ce grand maî-
tre de l'ironie humaine, surtout de
l'ironie française, s'il se voyait par-
tagé, comme Orphée, en morceaux
que se disputent la gauche et la droite;
lui, fhomme universel, l'homme de l'hu-
manité Car c'est là ce qui domine sa
vie et son génie, il est tout à tous. Il
n'est, il ne peut être la propriété d'aucun
parti cet esprit essentiellement libre s'é-
teindrait en prison cet aigle moqueur
mourrait en cage.
II y a de tout en lui. C'est à lui qu'on
peut le mieux appliquer l'apologue de ce
qu'il y a de meilleur et ce qu'il y a de pire
la langue. Jamais créature humaine n'a
possédé à ce point suprême cet instru-
ment de tout bien et de tout mal. Aussi
est-il facile de trouver dans son œuvre
immense tout ce qu'on veut y chercher.
On a fait et on fait encore des bibliothè-
ques entières avec des extraits de Voltaire
mais ce qui dominera toujours dans son
histoire et dans sa mémoire, c'est l'apos-
tolat de la tolérance, de la justice, de la
clémence, l'amour de l'humanité.
Nous avons cru qu'on ne lirait pas
sans intérêt un jugement porté sur Vol-
taire par un homme qui certes n'avait
rien de semblable à lui, un vieux chrétien
que nous avons connu, un profond et
érudit théologien qui s'appelait Bordas-
Demoulin. Qui se souvient de lui aujour-
d'hui, en' dehors de quelques amis qui
ont assisté à cette vie et à cette mort
d'anachorète ? Comme Grégoire VII, Bor-
das, cet humble fidèle, a pu dire: :K J'ai
pratiqué la justice et fui l'iniquité, voilà
pourquoi je meurs dans l'exil, a Lui, il
est mort à l'hôpital, ce n'est pas si loin
et ses amis l'ont mené, selon sa volonté,
à la fosse commune, où tout le -monde se
retrouve.
Bordas avait donc considéré le rôle théo-
logique de Voltaire, et c'est à ce point de
vue que nous croyons intéressant de re-
produire ici quelques passages d'un dis-
cours qui avait provoqué de vives discus-
sions dans l'Académie
< Si Voltaire, qui doit faire aujourd'hui le sujet
de nos discours, soulève son siècle contre la
révélation, c'est que les ministres de la révé-
lation refusent de la séparer de l'intolérance.
S'il ravit en Europe les croyances à plusieurs
générations, c'est pour conquérir sur le
globe entier les droits de la raison aux
générations futures, et il fonde l'em-
sina. est désarmée. On voit bien que la
pièce tout entière a. été faite pour cette
scène, qui est très jolie et supérieure-
ment jouée par M"" Legault.Etleaparu
faire grand plaisir au public, qui s'est
beaucoup plus intéressé aux naïvetés de
la marquise de Morieux qu'aux sentimen-
talités de maître Barentin.
Le théâtre de l'Ambigu a décidément un
bon et un mauvais génie en lutte l'un
contre l'autre. Au moment où jl allait suc-
comber, son bon génie lui envoie un
drame à succès Une CaMM ec~~ qui
attire la foule. Mais le mauvais génie ne
se décourage pas pour si peu; il inspire
aux directeurs de la Porte-Saint-Martm
l'idée de confisquer la Cause célèbre à leur
profit, et voilà ce malheureux Ambigu
obligé de crier famine et de se rabattre
sur ~<'J~MMM6, un cadeau ironique du
mauvais génie. Avec cette Brésilienne, il
est sur le point de mourir d'inanition.
C'est alors que le bon génie se réveille, et,
ne voulant pas s'avouer vaincu, il apporte
les .4~M~oMN ramène !a joie et l'abondance. Pourvu que
la direction de la Porte-Saint-Martin ne
s'avise pas de confisquer encore ce nou-
veau drame, tout ira bien, à moins que le
mauvais génie, revenant à la rescousse,
n'invente quelque autre tour de sa fa-
çon.
Z~ ~t~M~ont en effet pleinement
réussi. Cette pièce, quoiqu'elle ne sorte
pas des conditions ordinaires du mélof
pire temporel du Christ en Fapaat dans
les Ames son empire éternel. Quelle entre-
prise cependant d'émanciper les peuples et"
d'abolir la religion divine! En est-il qui soit
plus magnifique et phis redoutable? Mais'
aussi, quel mortel excite plus d'admiration
et d'enthousiasme t Sur quel mortel éclatent
des jù~emens plus contraires et plus pas-
sionnés
s Voltaire, attaque la formidable ligue des
préjugés rel'igieux et civils, des intérêts clé-
ricaux et nobiliaires, des folies et des pas-
sions sanguinaires de la multitude. Irait-on
chercher dans un jeune poëte. dans un écri-
vain Fpirituel, dans un favori des compagnies
élégantes, le promoteur et le chef de cette
immense lutte, le héros del'aSranchissement
universel des nations? Ce zèle dévorant, cette
infatigable activité que le chef des solitaires
de Port-Royal déploya contre les eorrupteura
do la morale et du culte, il les dép)oiera
contre les oppresseurs de l'humanité. La ré-
solution de les abattre, formée dès sesten-:
dres années, s'affermira par les opposi-
tions et les combats, et deviendra comme'
sa nature. Sous la plus extrême mobilité, il
.montrera une constance inébranlable, un
acharnement invincible. Dans les prisons ou.
dans l'exil, il ne cessera de frapper l'ennemi
;a coups redoublés. Son arme est le doute,
la moquerie. On a vu des pyrrhoniens plus
déterminés et plus absolus. Mais nul ne fut'
aussi redoutable. D'un mot il foudroiera.
des vénérations qui ont terrassé plusieurs
milliers de siècles. Il est tellement n6
pour se moquer, qu'il semble ne pouvoir
écrire sérieusement en prose; la raillerie!.
se mêle sans cesse à ses discours, mai~.
chez lui elle n'est point gaie comme chez
Platon et chez Pascal; elle respire pres-
que toujours la colère et l'amertume.
Déchiré par le spectacle des fureurs et dés
maux que la superstition et l'intolérance
ont vomis sur la terre, il exhale sa.
'douleur dans une sombre et violente
ironie. Quelquefois, désespérant d'arracher,
le peuple à ces deux épouvantables ma-
ladies, l'avocat fougueux, l'apôtre frénéti-
,que de l'humanité imite l'orgueil de cer-
tains prélats du vieux régime et de la plupart'
des grands: il traite les classes Tnanouvrières
de populace, de canaille, et lui qui les porte~
dans ses entrailles en semble aussi un brutat'
contempteur.
Avte son doute etson sarcasme, Voltaire
plonge dans ce chaos de lois et de coutumes
forgées par l'iniquité, la barbarie, l'extrava-
gance, et qui, en enveloppant la vie, tortu-
rent les peuples. Il prend ces lois une a
une, les retourne, les flagelle; il se demande
~comment elles ont pu être établies, comment
on peut les tolérer il somme tes magistrats,
les gouvernemens de le dire U en appelle &
la conscience du genre humain, à la suprême'
bonté de Dieu, créateur et père commun des
mortels.
Voltaire ne cesse de reproduire et de jeter
à la face de son siècle cet épouvantable amas
de monstruosités et d'horreurs, et au milieu
il fait sans cesse apparaître la majestueuse
beauté de la loi naturelle. Cependant it n'é-
clate que lorsqu'il voit le clergé, la cour et
lesParlemens incorrigibles. Toujours-en lutta
pour leurs priviléges particuliers, ils s'unis-
sent contre l'esprit nouveau qui bat en brèche
leurs usurpations et leurs tyranaies. Ont l'
que dans l'oeuvre de rénovation il laisse
loin derrière lui ses contemporains, même'
Montesquieu et Rousseau! Pour être
le docteur de la liberté et l'agent de
la civilisation, il ne suffit pas, comme
te premier, do lancer quelques maximes
de tolérance, ni, comme le second, de pré-;
tendre étever l'homme d'après la nature,
alors surtout qu'on rêve la destruction
de l'individu. A lui véritablement revient
l'éloge si peu mérité dont il gratine Montes-
quieu, d'avoir trouvé et rendu à l'humanité
ses titres qu'elle avait perdus. Il n'est point
de progrès qu'il n'entende et ne favorise, non
seulement dans les institutions et dans les
usages, mais dans les sciences, les arts, ragrt-
culture, le commerce. Seul il respire le pré-
sent et l'avenir; seul de même il repre~
sente.alors l'homme nouveau, plein d'une vie
exubérante qui, dans l'exaltation du moment;
s'exagère sa bonté et ses forces et repousse
tes secours surnaturels; présomptueux, pétu-
lant, irascible, mais généreux, libéral, ré-
volté de l'oppression, sensible à tous les
maux; bouillant de passions, mais éclatant de
bon sens.
c Grandissant d'heure en heure, le roi de
la pensée voit les monarques s'abaisser avec
les nations sous la puissance de sa parole, et
il les soulève tous ensemble contre le chris-
tianisme identifié avec l'intolérance. Alors
à Ferney paraissent s'ouvrir sur la terre
les hautes assises de la justice sociale.
De là partent les décisions souverai-
nes qui vont par les royaumes prévenir ou
casser les arrêts iniques, et barbares delà
superstition, du fanatisme, ou de la presomp-
drame, est intéressante et bien iaite elle
doit plaire aux spectateurs qui recherchent
les émotions fortes. Un brave ouvrier l~
serrurier nommé Guillaume a épouse toute
jeune encore M'" Nanine, une jeune gri-
sette fort jolie, mais qui a le diable a&
corps. C'est pourquoi elle ne tarde pas à
abandonner son mari. Guillaume se con-
sole avec M"" Ursule, une blanchisseuse
aimable et honnête qui n'a pas hésité à
recueillir un pauvre petit enfant aban-
donné et maltraité comme Cosette chez
lesThénardier. D'oùvientcet enfant? C'est
ce que Guillaume se demande, avec in-
quiétude. Il a sans doute toute conSance
dans sa maîtresse mais rien ne lui prouve
cependant que le petit Robert n'est pas
le propre Ris d'Ursule et le produit d'une
première faute, et ce soupçon le tourmente
d'autant plus qu'il a lui-même deux en-
fans d'Ursule et que, se croyant veuf, U
se propose de l'épouser.
Il n'est pas veuf cependant, quoique la
mort de Nanine ait été annoncée par un
journal de San-Francisco. Non seulement
Nanine n'est pas morte, mais c'est eue
qui est la mère du petit Robert f~optë
par Ursule, qu'elle a eu d'un de s~s amans,.
un riche Anglais, lord Clifton, Nanine -n'en
est plus à compterses aventures; elle a
quitté lord Clifton après l'avoir rainé, en
emmenant son enfant; et l'on peut s~-
tonner que cette dévergondée, chez 0)U
.l'amour maternel n'est pas la. qualité do-
minante, ait jùgé à propos de s'embarras.
ser de ce ,petit Robert qu'elle ne tarde
pas à laisser entre des mains mercenaire~
Mm M m
tm
ON S'ABOBtNB
nKt dea Prëtres-Sain~Geïmain-rAHxerro~ n.
pa~jM~ON~Msanr:
Un an. Six mots. Trois mo!t.
Dépattemea~ Mtr. 40 &. M&.
ParUt. t2fr<- 36 &. 'tS&.
JMS ttMDBBmens partent aes i" M te M
chaque moût.
Pm~,
~
n~eMen, &pply to Cewte and C°, foreimt news-
Mper8pCce.l7,Greshamstreet,G.P.O.;
MM. Biethty, B~teo et C', l, Finch tâne ComMU,
B. G., Londom, MM. ~V.-N. BmMh et Wf,
tM..StrM!AW.C..Londom.
A. BmxeaeB, M'C~~ j~KMM.
MiotMtïuesdes gares d" chemina de fer belles.
A Valparaiso {Chili), chez M. Orestes L. TOmero.
MM~NAt
v 1878.
O~S'ABOrSKB
en Belgique, en ItaUe,
dans te Luxembourg, en Turquie,
Mt Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit francaix,
en Allemagne, en: Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
Mr l'envoi d'une valeur payaMe t ?<<
Les annonces aont recM<
.eëeïBMt. B~Mcbey, t.&mteeiC',
8, pisce de la Bourse,
mM~f MM~T ~f 'B~tj~ {n~t~'BE~ A FB~S
Mtft M Bti~at~ a
POMTMUES ET LITTERALES
PARIS
DEMANCHE i9 MAI
L&journal Temps revient avec une
persistance singulière sur les critiques
qu'il a adressées à notre projet d'arrange-
ment des auaires d'Orient. Il tient à ce que
l&dernier mot lui reste Une lui suffit pas
de nous avoir renversés, il veut encore
nous obliger à crier merci
Comme il sonna !a charge, H sonne la victoire 1
Nous ne voudrions pas enlever à notre
confrère la satisfaction que notre défaite
lui fait éprouver il nous est difficile ce-
pendant de ne pas nous demander ai
nous sommes réellement aussi terrassés
qu'il le croit. Lorsque les fumées de la
victoire, se seront dissipées, le Temps s'a-
percevra peut-être qu'au lieu de gagner
du terrain dans sa lutte contre nous il a
opéré un mouvement de recul qui l'a con-
duit assez loin de ses positions premières.
11 nous querellaitautrefois sur les choses,
il ne nous querelle- plus que sur les
mots. Ûue nous reprochait-il en ef-
fet, au début de sa polémique, sinon
de ne pas proposer une solution radicale
et définitive de la question d'Orient, et
de conseiller des arrangemens dans les-
quels s il n'y avait rien pour la Rus-
? sie, rien pour l'Autriche, rien pour la
Grèce, rien pour l'Angleterre c'est-à-
dire, en bon français, des arrangemens
contraires a l'idée du partage ? Nous avons
exprimé notre étonnement qu'un journal
lançais désirât si ardemment que la ques-
tion d'Orient fût résolue dans un moment
où nous ne pouvons pas faire grand'chose
pour aider à la résoudre, et que chacune
des puissances se taillant une part dans
la Turquie, l'Angleterre prît l'Egypte mal-
gré le désir qu'elle a de ne pas la prendre.
Z~ Temps a compris qu'il faisait fausse
route il s'est ravisé; il ne veut plus de
solution radicale, il ne veut plus de par-
tage. «Il semble, dit-u, qu'un certain ac-
cord se soit déjà fait dans tes esprits,
qu'on sente le devoir de tenir compte
~dea races et des religions, qu'une opi-
~nion-générale tende à se former sur la
nécessité de constituer' des Etats plus
M ou moins autonomes sous une suzerài-
jo netéplus ou moins nominale du Sul-
D tan. a
Ge nouveau programme du dif-
fère moins, a coup sûr, de notre propre
projet que de la solution déiinitive dont
notre confrère ne pouvait pas se passer il
y a quelques semaines. Quel est en enet
le but et la portée de notre prQJ.et?!! faut
~bien que nous-le répétions puisqu'on nous
y oblige. En présence de l'impossibUité de
résoudre en ce moment la question d'O-
rient d'une manière complète, nous avons
demandé qu'on conservât la souveraineté
politique de la Porte-Ottomane, tout en
donnant aux provinces chrétiennes une
cojoplète autonomie administrative dont
eHes ne sauraient plus se passer. Pour at-
teindre ce résultat, il nous a semblé que le
meilleur moyen était de conner le pouvoir
administratif aux provinces elles-mêmes
partout où les populations chrétiennes
sont en majorité, mais de réserver à la
rorte la diplomatie et la guerre; le pou-
voir militaire et la représentation au de-
hors, en outre cette partie de la sou-
veraineté qui se manifesterait par la ,no-
imnation, ou du moins par l'investiture
des gouverneurs chrétiens. Nous n'avons
fait d'exception que pour la RouméUe, où
?3 races diverses sont tellement mêlées
qu'aucune d'elles ne peut prétendre à ad-
ministrer les autres. Mais là encore, si
nous avons repoussé l'autonomie provin-
ciale, nous nous sommes prononcés pour
la. concession de très larges libertés mu-
nictpales, le méjuge des races qui divise
la province n'existant pas au même degré
mm~MJO~ÂL m~
DU 20 MAI 1873.
.LA SEMAmE~DïLAMA'nQUE
THÉÂTRE Dp L'OD:ËON :reprfse des ~a~-
THEATRE DU GYMNASE ? J~-
?m~ ~MM, comédie en un acte, de
MM. Saint-Aignan Choler et H. Bedeau.
~c ~zMoeea~, coolédie en un acte,
de M. Cheri-Montigoy. TH~ATRB~ DE
L'AMBIGU ~o~?~, drame en
cinq Mtes, de M. LouisDavyl.
THÉÂTRE .D.U CHATEAU-D'EAU jPo~M~,
drame en 'huit tableaux, de MM. de
PonvieUe, Hubert et de TrogoS'.
'ÏRO!S!ËME ÏHÉATRE-yRANCAJS '-P~-
comédie en deux actes, de
H. ÀchiMe Eyraud,
L'Odeon à jepris avec succès ~.P
Mprésentatiops. La distribution des rùtes
e&t !a même qu'à Forigine, ayec cette seule
dtH'érence que Regaier a pris le rôle d'O-
eip joué d'abord par Masset; encore me
BMnble-t-il que cette substilution re-
monte & une précédente reprise. Z~ -Pa-
~MC~méritent assurément la faveur dont
ils jouissent auprès du pubUc. On se de-
mande cependant avec raison si un theâ-
dans la commune't~tKÎcile de se
montrer plus libéral et~Iu~smcèrement
philanthrope. Contrairement à ceux pour
lesquels la question d'Orient est une ques-
tion d'ambition personnelle, nous vou-
lions le bien de tous. « Au lieu de créer
M une grande principauté de Bulgarie aux
a dépens des autres provinces, disions-
a nous, nous demandons pour toutes les
M provinces la même égalité et la même
s liberté. »
C'est ce programme si juste et si chré-
tien, que Temps a combattu d'abord, et
que son correspondant de Constantinople
a repris ensuite, en le transformant dans
les détails sans doute, mais en conservant
et en appliquant soigneusement le prin-
cipe sur lequel il repose. Sur la sim-
ple annonce des vues de ce correspon-
dant, nous nous sommes hâtés de les
approuver sans la moindre jalousie
d'auteurs, heureux autant qu'étonnés de
l'adhésion qui nous arrivait du côté où
nous l'attendions le moins. Zc ~M~,
le croirait-on? a été blessé de notre
approbation, et il prétend que nous
n'avons pas compris la pensée de
son correspondant. Faut-il l'avouer ? c'est
lui-même qui nous paraît être tombé dans
la faute qu'il nous reproche. Nous avons
lu avec le plus grand soin la lettre où le
correspondant du j~~M a exposé son
projet, et nous y avons vu d'abord que
notre propre programme avait été jugé
moins sévèrement à Constantinople qu'à
Paris, a Le plan que le ,/oM~M~ des jM-
H ~jt, dit l'auteur de cette lettre, vient
s de mettre en avant, a été examiné et
c discuté avec d'autant plus d'ardeur que,
H par certains côtés, il se rapproche des
? solutions qui réaliseraient les vœux du
H pays. « Quelles sont donc ces solutions
que notre plan a touchées par certains
côtés? Le correspondant du y~M va
nous l'apprendre avec l'autorité d'un
homme «qui exprime, non pas ses pro-
» près idées, mais les vœux et les vues
» qui se font jour parmi les nationalités
» intéresséea; Et d'abord, il ne faut pas
songer à résoudre définitivement la ques-
tiond'Orient en expulsant les Turcs de
l'Europe ou en brisant complètement leur
autorité..
a En gens pratiques, dît le correspondant
du 7'eM~, nous ne demandons pas qu'on dé-
truise le pouvoir des Osmanlis, ce qui serait
préparer des troubles nouveaux et perma-
nens, mais qu'on le transforme en pouvoir
tempore), qu'on le ramène à de justes limites
et qu'on le contienne par de solides garanties,
de façon qu'il ne soit plus un obstacle au
progrès. B
Mais comment opérer cette transforma-
tion? En créant des autonomies provin-
ciales qui enlèvent auxOsmanns le pou-
voir- a.dmimstr&tif dont ils ont si long-
temps abusé? On objectera peut-être que
ce projet se rapproche du programme
russe, et qu'on pourrait le soupçonner, par
conséquent, d'être favorable aux ambi-
tions de la Russie. La réponse du corres-
pondant du ~
il, de battre la convoitise russe avec ses pro-
pres armes? A lieu de tâtonner, de disputer
pied à pied le terrain à la Russie, ne serait-il
pas logique de la prendre au mot lorsqu'elle
dit qu'elle notait pas d'objection à la création
d'autonomies, et d'organiser la nouvelle créa-
tion de façon en faire une forteresse édifiée
contre 1<~ envaMss&meoa de la Russie elle-
même ? En un. mot, il faut se placer d'emblée
au point de vue auquel on arrivera forcément
tôt ou tard. S'agit-il donc de partager l'em-
pire ? Nullement, car le partage donnerait
raison aux convoitises russes et les servirait.
Au contraire, nous voulons, tout en faisant
du nouveau et du durable, respecter autant
que possible le principe de l'intégrité de
l'empire et les traités existons. a
Voila donc ~CM~, qui accepte et s'ap-
proprie les opinions de son correspond
dant, bien éloigné de son premier pro-
tre subventionné est fait pour se traîner
de reprise en reprise, et s'il a le droit de
jouer six mois de suite, régulièrement
tous les so~rs, la même pièce, sous le
prétexte qu'elle fait des recettes. Si l'O-
déon est dans son droit, il est clair que
c'est la subvention qui a tort. Il faut donc
ou la. supprimer ou en faire bé'néRcier par
parties égales le Châtelet, la Pdrte-Saint-
Martin et le Théâtre-Historique, qui ont
eux aus9i, comme l'Odéon, des pièces-à
succès et à grand spectacle. Les étran-
gers venus à Paris pour l'Exposition ap-
porteront peut être leur argent à l'Odéon,
mais que penseront-ils de notre second
Théâtre-Français?
Zc ~~K~'CMMM nous montre deux
types d'huissiers fort dissemblables. L'un
est le vieil huissier classique exerçant
son méder avec conviction, avec amour;
heureux de saisir les quatre chaises et la
maigre table en noyer d'un débiteur in-
solvable inaccessible & tout sentiment
de pitié et se vantant d'avoir une feuille
de papier timbré à la place du cœur. L'au-
tre, c'est l'huissier romantique, au cœur
fendre, naturellement disposé à payer les
dettes du pauvre diable chez qui il vient
instrumenter.
Il y a donc deux huissiers dans la pièce
du Gymnase. Le. premier qui montre son
museau n'est, a la vérité, qu'un maître
clerc; mais il a été élevé dans les bons
principes. Chargé d'opérer une saisie
chez une vieille dame malade et réduite
à la dernière misère, il ne se laisse atten-
gramme de. solution radicale et de par-
tage!
a L'empire, ajoute le correspondant, serait
m&intenu nominalement dans ses limites ac-
tuelles. L'autonomie serait le régime commun
pour toutes les provinces, celles d'Asie comme
ceiles d'Europe, pour les provinces où la ma-
jorité n'est pas turque comme pour celles,
très peu nombreuses, où elte est turque. On
prendrait pour bases de délimitation les affi-
nités de races et de nationalités. L'égalité des
devoirs et des droits serait rendue effective
par les lois dans ces provincés. Elles forme-
raient une Confédération qui trouverait son
modèle, si on peut comparer les petits aux
grands, dans les Etats-Unis d'Amérique, où
chaque Etat est libre de se donner des lois
particulières, à la condition de se sou-
mettre aux lois décrétées dans l'intérêt de
l'Union. A ·
Ici, avouons-le, le projet du correspon-
dant du .Z~MjM nous paraît décidément
trop idéaliste, et, pour nous servir du
style élégant de notre confrère, d'une K im-
praticabilité a trop évidente. Si partisans
que nous soyons du maintien de la Tar-
quie, il nous semble difficile d'imaginer
des Bulgares, des Albanais, des Bosnia-
ques, races beaucoup moins civili-
sées que les Roumains et les Serbes,
jouissant des mêm~s droits et des mê-
mes institutions politiques que les ha-
bitans des Etats de la Confédération
américaine. Et le correspondant du jour-
nal ~M~M prend si bien son projet au
sérieux qu'il est d'avis d'instituer
à Constantinople une sorte de Con-
grès semblable à celui de Washing-
ton. a Cette assemblée générale et lé-
M gislative, dit-il, connaîtrait de tout
M ce qui représente l'intérêt général
n union militaire, sanitaire, postale, télé-
graphique, question des relations exté-
a rieures. Le pouvoir du Sultan de-
N viendrait un pouvoir uniquement
e exécutif. ? Le correspondant du F'cm~
a plus de con6ance que nous dans l'ave-
nir libéral de la Turquie. On a remarqué
que nous n'avions pas parlé, dans notre
projet, du Parlement de Constantinople.
C'est que ce, Parlement, s'il survit à la
crise qui, a semblé l'emporter pour tou-
jours, nous paraissait devoir se composer
uniquement de délégués des provinces
de l'Asie-N~n~are et de la. Roumélie.
L'expérience de l'Autriche nous a appris
combien il était difficile de faire vivre
dans une même Assemblée les représen-
tans de petites nationalités animées d am-
bitions particulières démesurées, lorsque
chacune de ces nationalités a des institu-
tions locales qui lui permettent de se
regarder comme lenoyau d'un grand Etat.
Depuis, douze ans les Tchèques refusent
de prendre part aux travaux du Reichs-
rath d'autres les imitent de temps en
temps. Pense-t-on que les députés de pro-
vinces qui s'intituleraient certainement
elles-mêmes la Grande-Bulgarie, la Grande-
Albanie, la Grande-Bosnie, et ,qui rêve-
raient la conquête de la péninsule des
Balkans d'abord, celle de l'Europe ensuite,
ne considéreraient pas aussi l'obligation
de venir siéger dans un Parlement central
comme un empiétement sur leurs droits
et leur indépendance nationale? Un Con-
grès des représentans de provinces auto-
nomes de la Turquie nous paraît presque
impossible; tout au plos pourrait-on es-
pérer de rétablir à Constantinople une As-
semblée spéciale pour les contrées restées
sous l'administration directe de la Forte.
On le voit, le seul reproche que nous
adressions au projet du correspondant du
~'
même. Notre confrère est uer de faire
grand, et il accable de son mépris ceux
qui, comme nous, se contentent de faire
sensé. « Nous voilà bien loin, s'écrie-t-il,
H des expédions dont on nous demandait
H de nous Contenter! H Son enthou-
siasme est si vit qu'il lui fait commet-
drir ni par l'aspect lamentable du logis, ni
par la douleur et les larmes de M"° Blan-
che Bernard, la 611e de la vieille dame.
Maître Pic (c'est son nom) est ou fait sem-
blant d'être convaincu que tous les débi-
teurs soi-disant insolvables sont des
et! es de mauvaise foi, cousus d'or et
ayant leur paillasse capitonnée de billets
de banque. C'est pourquoi rien ne le tou-
che, et il procède à la saisie avec la régu-
larité mathématique d'un automate,
quand arrive son patron, maître Baren-
tin. Celui-ci, c'est l'huissier romantique
et jeune qui ne peut voir sans émotion
le chagrin de Blanche Bernard. Il croit à
tout ce que la jeune fille lui dit, et ce
qu'elle ne dit pas, il le devine. Il hausse
les épaules avec un sourire de pitié en li-
sant une ordonnance de médecin qui
prescrit des côtelettes saignantes et du
vin de Bugeaud à la vi~iMe dame malade
qui n'a pas le premier sou pour exécuter
cette ordonnance. Maître Barentin va
plus loin, il demande et obtient séance te-
nante la main de Blanche, au grand dés-
espoir de son clerc qui déclare que le
métier d'huissier est perdu et désho-
noré.
Voilà longtemps déjà que l'ingénieur
sentimental était à la mode au théâtre
dans les rôles de jeune premier nous ar-
rivons maintenant à l'huissier sentimen-
tal. Où s'arrêtera-t-on dans cette voie?
Passe encore pour l'ingénieur. Mais ce
mélange de protêts et de madrigaux, de
papier timbré et de biltets doux est vrai-
ment d'un ridicule outré.
tre des confusions "d'idées et de mots
qu'on serait étonné de rencontrer même
dans un journal moins docte que
y~M. « Notre correspondant, dît-i!,
)) réclame la constitution des diverses
a races de la Turquie en une fédé-
H ration d'Etats autonomes réglant
eM~ M~M~ JëK~ M~y ~o~~M~
a et m:~M~ aussi bien que leurs
? intérêts administratifs et économiques,
a et ne laissant au Sultan qu'un pouvoir
a exécutif. N Nous pourrions demander
en quoi consisterait le pouvoir exécutif
du Sultan dans une organisation où
chaque province aurait une autono-
mie politique et militaire aussi bien
qu'une autonomie administrative et éco-
nomique. Mai?, puisque notre confrère
aime si fort à nous donner des leçons,
nous préférons le prier de nous expli-
quer où il a appris que chaque Etat
de la Confédération américaine gérait
lui-même ses intérêts militaires et po-
litiques. Nous avions cru jusqu'ici que
les affaires étrangères, que l'armée, que
la marine, que le commerce général même
étaient .exclusivement, en Amérique, du
ressort du Président et du Congrès. II pa-
raît que nous nous étions trompés.
Au reste, ce qui préoccupe encore plus
notre confrère que le soin de montrer les
différences qui existent entre le programme
de son correspondant et le nôtre, c'est le
désir de combattre l'idée d'une surveillance
collective de l'Europe sur la Turquie
Il n'y a évidemment aucune place, dit-i!,
dans le système de notre correspondant,
pour la tutelle collective de l'Europe à
laquelle on voulait soumettre l'Europe, et
dont l'impraticabilité nojs avait frappés.
L'Europe présiderait à l'arrangement dont il
s'agit; elle l'organiserait; < elle prendrait,
D pour nous servir des termes de notre cor-
respondant, telles mesures et telles garan-
» ties que lui suggéreraient l'intérêt du pays
a et le sien propre D, mais elle n'aurait plus
lieu d'instituer à Constantinople cette com-
mission permanente de gestion dans la-
quelle lés rivalités traditionnelles se seraient
trouvées en lutte sourde et perpétuelle.
Ze .2~M~M affaiblit les expressions de
son correspondant, qui a parlé en termes
formels de placer son organisation « sous
la direction et le contrôle de l'Europe, et
qui a même ajouté que c'était f le point
essentiel de son programme. Mais com-
ment ~M~y ne voit-il pas que ce
qu'il regarde comme le principal mé-
rite de ce programme en serait au
contraire le défaut capital ? Comment
ne se rend-il pas compte de la faute
que commettrait l'Europe si, renouve-
laat l'erreur de 1856, après avoir
donné aujourd'hui à la Turquie" une
excellente Constitution, elle neveitlaitpas
elle-même à l'application de cette Consti-
tution ? Comment ne comprend-il pas enfin
qu'une pareille conduite aurait pour ré-
sultat d'amener en quelques années de
nouvelles crises et de nouveaux déchire-
mens?« Ce quia empêché le traité de Paris
d'atteindre son but, qui était d'assu-
rer l'intégrité et la vitalité de l'em-
pire ottoman écrivait M. de Beust
en t8~?; c'estr ~o~on s'est contenté
d'enregistrer un firman promettant des
réformes aux populations chrétiennes et
d'abandonner laTurquie à elle-même, au
lieu de réserver a l'Europe un moyen de
peser par une douce violence et d'une
manière permanente sur le gouvernement
ottoman, a6n qu'il remplît ses devoirs en-
vers les raYas, et que, par une administra-
tion sage et honnête, il devînt indé-
pendant et fort. Le traité de Paris n'avait
fait, estimait M. de Beust, que rendre à la
Russie ce que la guerre de Crimée avait
dû lui disputer avant toute chose le mo-
nopole de l'influence sur les raïas ce mo-
nopole, elle continuait de l'exercer
comme par le passé, d'une manière
latente il est vrai maia d'autant
plus dangereuse qu'elle ne rencon-
L'TMKOceM~ est plus agréable à voir,
bien que'par trop invraisemblable. Cette
innocente est une petite Agnès mariée de
la veille, et qui en est pourtant à croire
encore que les enfans viennent sous les
choux du jardin. L'Agnès de Molière n'est
point une sotte au fond, et l'amour lui
donne de l'esprit, au lieu que l'Agnès du
Gymnase a beau aimer son mari, l'esprit
ne lui vient pas. Elle a épousé le jeune
marquis de Morieux, qui le soir même de
ses noces est victime d'une mystification
imaginée par son ancienne maîtresse, la
célèbre chanteuse Rosina. Le marquis re-
çoit une dépêche télégraphique lui annon-
çant que la Rosina est à toute extrémité,
et qu'elle voudrait le voir avant de mou-
rir. Comment résister au dernier vœu
d'une mourante? La maison de campagne
de Rosina est d'ailleurs située tout près
du château de Morieux. Avec un bon che-
val, c'est une course de deux heures, et
l'absence du jeune mari ne sera pas re-
marquée. Voilà ce que se dit le marquis
mais, à peine arrivé chez Rosina, on l'en-
ferme dans une chambre où il est obligé
de passer la nuit.
C'est en vain qu'il brise les meubles et
qu'il dévaste les étagères; tout ce vacarme
laisse la chanteuse parfaitement insen-
sible. Elle a juré de se venger de l'aban-
don de son ancien amant, et elle se venge
sans le moindre scrupule. Au point du
jour, ~a marquise de Morieux vient récla-
mer son mari; elle prend la chanteuse
pour une tante du marquis et lui tient des
discours d'une candeur telle, que 1& Ro-
irait pas de concurrence. C'est pour-
quoi il voulait rétablir la concurrence,
ou plutôt il voulait « établir un ac-
cord général pour rendre les po-
pulations chrétiennes du Sultan les obli-
~M de ~B'M~e entière en les dotant, par
les soins de toutes les cours garantes,
d'institutions autonomes. M Ce que vou-
lait M. de Beust dès 1867, tous ceux qui
désirent, comme le « arrê-
') ter les ambitions de la Russie et
a trouver une solution durable de la
H question d'Orient o, doivent le vouloir
plus que jamais aujourd'hui s'ils sa-
vent réellement ce qu'ils désirent et s'ils
comprennent par quels moyens ils peu-
vent atteindre le but qu'ils poursuivent.
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« pors-tu content, Voltaire ? s disait
Musset. Voltaire dort depuis cent ans du
sommeil de l'immortalité, mais nous dou-
tons qu'il puisse dormir coûtent en enten-
dant tout ce qu'on dit de lui, et, pour
nous servir d'une de ces expressions fa-
milières qui ne le choquaient pas, en
voyant toutes les sauces auxquelles on
le met. Ah qu'il rirait, ce grand maî-
tre de l'ironie humaine, surtout de
l'ironie française, s'il se voyait par-
tagé, comme Orphée, en morceaux
que se disputent la gauche et la droite;
lui, fhomme universel, l'homme de l'hu-
manité Car c'est là ce qui domine sa
vie et son génie, il est tout à tous. Il
n'est, il ne peut être la propriété d'aucun
parti cet esprit essentiellement libre s'é-
teindrait en prison cet aigle moqueur
mourrait en cage.
II y a de tout en lui. C'est à lui qu'on
peut le mieux appliquer l'apologue de ce
qu'il y a de meilleur et ce qu'il y a de pire
la langue. Jamais créature humaine n'a
possédé à ce point suprême cet instru-
ment de tout bien et de tout mal. Aussi
est-il facile de trouver dans son œuvre
immense tout ce qu'on veut y chercher.
On a fait et on fait encore des bibliothè-
ques entières avec des extraits de Voltaire
mais ce qui dominera toujours dans son
histoire et dans sa mémoire, c'est l'apos-
tolat de la tolérance, de la justice, de la
clémence, l'amour de l'humanité.
Nous avons cru qu'on ne lirait pas
sans intérêt un jugement porté sur Vol-
taire par un homme qui certes n'avait
rien de semblable à lui, un vieux chrétien
que nous avons connu, un profond et
érudit théologien qui s'appelait Bordas-
Demoulin. Qui se souvient de lui aujour-
d'hui, en' dehors de quelques amis qui
ont assisté à cette vie et à cette mort
d'anachorète ? Comme Grégoire VII, Bor-
das, cet humble fidèle, a pu dire: :K J'ai
pratiqué la justice et fui l'iniquité, voilà
pourquoi je meurs dans l'exil, a Lui, il
est mort à l'hôpital, ce n'est pas si loin
et ses amis l'ont mené, selon sa volonté,
à la fosse commune, où tout le -monde se
retrouve.
Bordas avait donc considéré le rôle théo-
logique de Voltaire, et c'est à ce point de
vue que nous croyons intéressant de re-
produire ici quelques passages d'un dis-
cours qui avait provoqué de vives discus-
sions dans l'Académie
< Si Voltaire, qui doit faire aujourd'hui le sujet
de nos discours, soulève son siècle contre la
révélation, c'est que les ministres de la révé-
lation refusent de la séparer de l'intolérance.
S'il ravit en Europe les croyances à plusieurs
générations, c'est pour conquérir sur le
globe entier les droits de la raison aux
générations futures, et il fonde l'em-
sina. est désarmée. On voit bien que la
pièce tout entière a. été faite pour cette
scène, qui est très jolie et supérieure-
ment jouée par M"" Legault.Etleaparu
faire grand plaisir au public, qui s'est
beaucoup plus intéressé aux naïvetés de
la marquise de Morieux qu'aux sentimen-
talités de maître Barentin.
Le théâtre de l'Ambigu a décidément un
bon et un mauvais génie en lutte l'un
contre l'autre. Au moment où jl allait suc-
comber, son bon génie lui envoie un
drame à succès Une CaMM ec~~ qui
attire la foule. Mais le mauvais génie ne
se décourage pas pour si peu; il inspire
aux directeurs de la Porte-Saint-Martm
l'idée de confisquer la Cause célèbre à leur
profit, et voilà ce malheureux Ambigu
obligé de crier famine et de se rabattre
sur ~<'J~MMM6, un cadeau ironique du
mauvais génie. Avec cette Brésilienne, il
est sur le point de mourir d'inanition.
C'est alors que le bon génie se réveille, et,
ne voulant pas s'avouer vaincu, il apporte
les .4~M~oMN
la direction de la Porte-Saint-Martin ne
s'avise pas de confisquer encore ce nou-
veau drame, tout ira bien, à moins que le
mauvais génie, revenant à la rescousse,
n'invente quelque autre tour de sa fa-
çon.
Z~ ~t~M~ont en effet pleinement
réussi. Cette pièce, quoiqu'elle ne sorte
pas des conditions ordinaires du mélof
pire temporel du Christ en Fapaat dans
les Ames son empire éternel. Quelle entre-
prise cependant d'émanciper les peuples et"
d'abolir la religion divine! En est-il qui soit
plus magnifique et phis redoutable? Mais'
aussi, quel mortel excite plus d'admiration
et d'enthousiasme t Sur quel mortel éclatent
des jù~emens plus contraires et plus pas-
sionnés
s Voltaire, attaque la formidable ligue des
préjugés rel'igieux et civils, des intérêts clé-
ricaux et nobiliaires, des folies et des pas-
sions sanguinaires de la multitude. Irait-on
chercher dans un jeune poëte. dans un écri-
vain Fpirituel, dans un favori des compagnies
élégantes, le promoteur et le chef de cette
immense lutte, le héros del'aSranchissement
universel des nations? Ce zèle dévorant, cette
infatigable activité que le chef des solitaires
de Port-Royal déploya contre les eorrupteura
do la morale et du culte, il les dép)oiera
contre les oppresseurs de l'humanité. La ré-
solution de les abattre, formée dès sesten-:
dres années, s'affermira par les opposi-
tions et les combats, et deviendra comme'
sa nature. Sous la plus extrême mobilité, il
.montrera une constance inébranlable, un
acharnement invincible. Dans les prisons ou.
dans l'exil, il ne cessera de frapper l'ennemi
;a coups redoublés. Son arme est le doute,
la moquerie. On a vu des pyrrhoniens plus
déterminés et plus absolus. Mais nul ne fut'
aussi redoutable. D'un mot il foudroiera.
des vénérations qui ont terrassé plusieurs
milliers de siècles. Il est tellement n6
pour se moquer, qu'il semble ne pouvoir
écrire sérieusement en prose; la raillerie!.
se mêle sans cesse à ses discours, mai~.
chez lui elle n'est point gaie comme chez
Platon et chez Pascal; elle respire pres-
que toujours la colère et l'amertume.
Déchiré par le spectacle des fureurs et dés
maux que la superstition et l'intolérance
ont vomis sur la terre, il exhale sa.
'douleur dans une sombre et violente
ironie. Quelquefois, désespérant d'arracher,
le peuple à ces deux épouvantables ma-
ladies, l'avocat fougueux, l'apôtre frénéti-
,que de l'humanité imite l'orgueil de cer-
tains prélats du vieux régime et de la plupart'
des grands: il traite les classes Tnanouvrières
de populace, de canaille, et lui qui les porte~
dans ses entrailles en semble aussi un brutat'
contempteur.
Avte son doute etson sarcasme, Voltaire
plonge dans ce chaos de lois et de coutumes
forgées par l'iniquité, la barbarie, l'extrava-
gance, et qui, en enveloppant la vie, tortu-
rent les peuples. Il prend ces lois une a
une, les retourne, les flagelle; il se demande
~comment elles ont pu être établies, comment
on peut les tolérer il somme tes magistrats,
les gouvernemens de le dire U en appelle &
la conscience du genre humain, à la suprême'
bonté de Dieu, créateur et père commun des
mortels.
Voltaire ne cesse de reproduire et de jeter
à la face de son siècle cet épouvantable amas
de monstruosités et d'horreurs, et au milieu
il fait sans cesse apparaître la majestueuse
beauté de la loi naturelle. Cependant it n'é-
clate que lorsqu'il voit le clergé, la cour et
lesParlemens incorrigibles. Toujours-en lutta
pour leurs priviléges particuliers, ils s'unis-
sent contre l'esprit nouveau qui bat en brèche
leurs usurpations et leurs tyranaies. Ont l'
que dans l'oeuvre de rénovation il laisse
loin derrière lui ses contemporains, même'
Montesquieu et Rousseau! Pour être
le docteur de la liberté et l'agent de
la civilisation, il ne suffit pas, comme
te premier, do lancer quelques maximes
de tolérance, ni, comme le second, de pré-;
tendre étever l'homme d'après la nature,
alors surtout qu'on rêve la destruction
de l'individu. A lui véritablement revient
l'éloge si peu mérité dont il gratine Montes-
quieu, d'avoir trouvé et rendu à l'humanité
ses titres qu'elle avait perdus. Il n'est point
de progrès qu'il n'entende et ne favorise, non
seulement dans les institutions et dans les
usages, mais dans les sciences, les arts, ragrt-
culture, le commerce. Seul il respire le pré-
sent et l'avenir; seul de même il repre~
sente.alors l'homme nouveau, plein d'une vie
exubérante qui, dans l'exaltation du moment;
s'exagère sa bonté et ses forces et repousse
tes secours surnaturels; présomptueux, pétu-
lant, irascible, mais généreux, libéral, ré-
volté de l'oppression, sensible à tous les
maux; bouillant de passions, mais éclatant de
bon sens.
c Grandissant d'heure en heure, le roi de
la pensée voit les monarques s'abaisser avec
les nations sous la puissance de sa parole, et
il les soulève tous ensemble contre le chris-
tianisme identifié avec l'intolérance. Alors
à Ferney paraissent s'ouvrir sur la terre
les hautes assises de la justice sociale.
De là partent les décisions souverai-
nes qui vont par les royaumes prévenir ou
casser les arrêts iniques, et barbares delà
superstition, du fanatisme, ou de la presomp-
drame, est intéressante et bien iaite elle
doit plaire aux spectateurs qui recherchent
les émotions fortes. Un brave ouvrier l~
serrurier nommé Guillaume a épouse toute
jeune encore M'" Nanine, une jeune gri-
sette fort jolie, mais qui a le diable a&
corps. C'est pourquoi elle ne tarde pas à
abandonner son mari. Guillaume se con-
sole avec M"" Ursule, une blanchisseuse
aimable et honnête qui n'a pas hésité à
recueillir un pauvre petit enfant aban-
donné et maltraité comme Cosette chez
lesThénardier. D'oùvientcet enfant? C'est
ce que Guillaume se demande, avec in-
quiétude. Il a sans doute toute conSance
dans sa maîtresse mais rien ne lui prouve
cependant que le petit Robert n'est pas
le propre Ris d'Ursule et le produit d'une
première faute, et ce soupçon le tourmente
d'autant plus qu'il a lui-même deux en-
fans d'Ursule et que, se croyant veuf, U
se propose de l'épouser.
Il n'est pas veuf cependant, quoique la
mort de Nanine ait été annoncée par un
journal de San-Francisco. Non seulement
Nanine n'est pas morte, mais c'est eue
qui est la mère du petit Robert f~optë
par Ursule, qu'elle a eu d'un de s~s amans,.
un riche Anglais, lord Clifton, Nanine -n'en
est plus à compterses aventures; elle a
quitté lord Clifton après l'avoir rainé, en
emmenant son enfant; et l'on peut s~-
tonner que cette dévergondée, chez 0)U
.l'amour maternel n'est pas la. qualité do-
minante, ait jùgé à propos de s'embarras.
ser de ce ,petit Robert qu'elle ne tarde
pas à laisser entre des mains mercenaire~
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