Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-05-12
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Type : texte texte
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Description : 12 mai 1878 12 mai 1878
Description : 1878/05/12. 1878/05/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARtS
mmcME 12 M
i~78.
ONS'ABOimE
me des PrStrës~Saint-Germain-t'AuTen'oL!, tf.
ftUXOB~ABeManEMBMTF:
Dnam. Six mois. TrotsmoM)
DëpMtemeM. 80 &. 40 &. M &
PMis. ?2&. Mtr. Mtt.
Les ~omnemens partent des t" et Kd<
chaquemots.
fa~to,
B~mftemetM), tmmnméFe. tt eent.
ÏB tnevapapers ofnce, n, Gresham street, G. P..O.;
MM. BeMzy, )mvte< etC*. ~Finch laneComMU,
E. C., Londom, MM. ~W.-M. at~mtth et eiM, Strand, w. CL, London.. -1
A BjruMUes, a ro/~e< <ï< f~K~M, t9, me de !)t
Madejteine, dans les Jktosoues et dans les bi-
Miotheqaes des Rares de cnemins de fer belles.
Vatparaîso (Chili), chez M. Orestes L. Tornerp.
MMCHE i2 MA!
1878.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie.
dams le Luxembourg, en Tnrqnie,
régences du Maroc et dé la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris ou a<
tMndats-poste, soit internationaux, soit tranotte;
en AUemagne, en Autricne, en Russie.
et dans tous les pays du Nord
'chez tous les directeurs de posées;
et dans tous les autres pays, °
f renvoi d'une valeur payable & PMf.
LèsjmnomcessontMCMX
:,pIao
eHM doivent toujours être agréées par ta zMacUon.
MUTEES ET UTTEBAtRES
PARIS
SAMEDt il MAï
Le Sénat a voté hier, à la majorité de
189 voix contre 76, le projet de loi sur les
chemina de fer. La discussion a été lon-
gue, et il faut rendre aux orateurs de la
droite la justice que méritent leurs efforts
opiniâtres. M. Caillaux a discuté pied à
pied tous les articles du projet, et à cha-
cun de ces articles il a opposé un amen-
dement au moment du dernier vote, il a
même demandé la division du dernier
amendement afin démultiplier ses chan-
ces de succès ou de prolonger ses illu-
sions. MM, Buffet et Bocher, le premier
surtout; ont développé plutôt des consi-
dérations générales, et le discours de
M. Bocher a été comme une charge dés-
espérée où l'Opposition a ramassé ce qui
lui restait de forces, charge brillante mais
vaine. M. le ministre d~s travaux publics
a supporté le poids de ces grands débats
avec une présence d'esprit et une netteté
de parole qui l'ont classé dans les pre-
miers rangs parmi nos orateurs parle-
mentaires. Le vote du Sénat, comme celui
de la Chambre, n'est pas seulement
dû aux mérites du projet de loi, mais
encore à la confiance que M. de Frey-
cinet a su inspirer, et à l'autorité qu'il
a su prendre. On a reproché long-~
temps au parti républicain de n'avoir!
pas d'hommes d'affaires si ce repro-
che a jamais été juste, il ne l'est cer-,
tainement plus. Le parti républicain
aujourd'hui a un personnel de gouverne-
ment complet; chacun y tient sa place et
la remplit utilement. L'instinct du pays
ne le trompe pas lorsqu'il soutient ce~
gouvernement avec une si énergique fer-'
meté et qu'il attend pour l'avenir les;
meilleurs résultats de l'affermissement de.
.nos institutions et du développement de!
la puissance publique., J
Les nouvelles de l'étranger sohtrares et!
souvent contradictoires. Les négociations!
j~ont reprises ehtre l'Angleterre et là
Russie; voilà ce qu'on sait, mais on ne< ¡
sait pas davantage, et les imaginations
e& donnent carrière sur la nature de!
'ces négociations et sur leurs consé-
quences probables. Les imaginations
vont même parfois un peu loin. Ondit,i
dans les cercles russes ou favorables à lai
Russie, que le voyage du comte Schou-
valoff amènera, et très prochainement,;
ttn résultat définitif eh faveur de la
paix. Nous" voulons l'espérer, 'et rien
n'est plus séduisant qu'une perspective.
semblable; mais par quels moyens, grâce
a quelles concessions l'Angleterre et la
Russie .parviendront-elles à s'entendre ?j
C'est ici que les nouvellistes montrent
surtout un esprit inventif. L'Angleterre,
disent-ils, en acceptant la discussion
des détails du traité de San-Stefano, aban-
donné, sinon formellement &u inoins taci-
tement, la position qu'elle avait prise sur'
le terrain du droit public européen; elle~
renonce aux principes pour discuter les
faits accomplis;, elle se résout enfin à~
chercher avec la Russie un arrangementj
direct, ce qui est, depuis l'origine, le but
con stant de la diplomatie rupse. Ce but
eat-il .atteint, ou, sur Je point de l'être ?;
On l'affirme on assure que le comte~
SchbuvalôH' est un homme trop habile etj
trop soucieux de sa .renommée pour
s'être exposé a allerChercher un échec de:
Londres à Saint-Pétersbourg! il faut donc'
que l'arrangement .soi~ déjà conclu M~
~Mo, et nous en connaîtrons bientôt les~
termes~ II y a quelques jours, des nou-
velles venues d'Egypte annonçaient. l'ar-
rivée prochaine des troupes que l'Angle-~
terre fait venir des Indes à Malte, et qui!
doivent naturellement passer par le canal de j
Suez et toucher à Port-Saïd. Qui sait,
dit-on, si ces troupes une fois en Egypte
n*y resteront point et n'y trouveront pas
~mETOS M 'MRNAL MS MBATS
-t.Mil?.JMAil878. ~j <
REVUE DES SCtENCES HtSIORtaUES.
But do ces feuilletons et leur caractère. Cu-
ivrages récemment p~rus de MM. J. Eyans,
d'Arbois de JubamviUe,; Chantre, Mpreau, etc.
L'âge de bronze. Archéologie franque.
Les instHutions polittqties de l'ancienne France.
–Le Congres'1e Nice.–Larremuon des_So-
ciétés savantes à la Sorbonne. –M. Quicherat
.et les ôtudes sur le Moyen-Age. Projets de
'reformes de l'administration des beaux-arts.'
En commençant la publication de ces
causeries d'érudition que j'espère conti-
nuer une fois par mois, je dois rendre
compte tout d'abord de l'idée qui leur a
donné naissance, et dire les questions que
je me propose d'y traiter a l'occasion.
Si j'écrivais pour d'autres lecteurs que
pour ceux de ce journal, j'aurais peut-être
à justiSer en" premier lieu ce titre de
J~6pw6 ~M /S'eM~~ ~M~o~Më~, et à mon-
trer quelle place importante ont pnise
dans les. préoccupations des lettrés, et
m~me dans celles du grand public, ces
sciences qui embrassent considérées
dans leur développement le plus large
tout ce qui constitue le bagage inteUec-
le terme de leurs voyages? Ûa~p~e
la presse de Berlin caresse, ~n~ lésait,
l'espérance de résoudre la question d'O-
rient par le partage de l'empire ottoman, 1
et, dans ce partage, l'Egypte serait le lot
de l'Angleterre. Ce qui nous surprendrait
le plus dans l'exécution de ce projet,
ce serait la mise en scène dont on l'en-
toure. Les Anglais sont naturellement
économes; il est difficile de croire qu'Us
aient fait venir des Indes, à. très grands
frais, une armée très considérable uni-
quement pour s'assurer de l'Egypte
que personne, d'ailleurs, ne leur dispu-
terait. Hercule se servait de jsa massue
pour tuer des monstres, mais non pas
pour écraser une mouche. Au"reste, nous
avouons ne rien savoir du tout sur les
négociations dont le comte SchouvalofT
est l'intermédiaire, e.t nousécoutonsfoutce
qu'on~n dit non san& quelque étonnemen)
pour la puissance de crédulité dont sont
doués nos compatriotes les plus~ éclairés.
Le correspondant parisien du ~'M~ fait
comm& nous mais plus que nous il est
bien placé pour entendre, et nous ne sau-
rions mieux faire que de reproduire ses
appréciations.
« On annonce d'une façon semi-ofSeieIle,
dit-il, que le prince de Galles a renouvelé
au. gouvernement fra.nca.is l'assurance for-
melle que l'Angleterre ne prendra aucune
mesure concernant TistTime de Suez, si ce
n'est entièrement d'accord avec la France.
)). Ces rumeurs allemandes si persis-i
tantes sur l'intention de concentrer des
troupes en Egypte, et ces allusions sur les
noirs desseins des Anglais sont néanmoins
fort étranges. Comment peut-on supposer
qu'un pays qui élevé la voix pour défendre
le droit de l'Europe, qui se fait le cham-
pion du respect dû aux traités existans,
qui arme à la face d'une nation victorieuse
pour soutenir ces principes, qu'un pays dont
toute l'Europe approuve l'attitude désintéres-
sée, ira de propos délibéré donner un démenti
à. cette glorieuse approbation et s'emparer
du canal et de l'Egypte, en proclamant d'un
côté l'inviolabilité du droit public, et en met-
tant do l'autre côté en pratique le principe du
partage des biens du plus faible par le plus
fort? Cela seul devrait suffire à démontrer
que les bruits en question sont dépure inven-
tion et ne doivent leur existence qu'au désir
'obstiné de gens qui ne veulent pas abandon-
ner une idée dans laquelle ils voientune com-
binaison favorable à leurs vues intéressées. i
Le discours du prince de Galles a fait justice i
de ces insinuations) mais elles renaîtront cer-
tainement avec cette périodicité qui les ca-
ractérise depuis qu« la crise d'Orient est en-:
trée dans sa nouvelle phase. Il y aussi des
personnages habituellement sains de juge-:
ment qui continuent de désirer que l'Angle-
terre regarde du côté de l'Egyte. et qui ne~
voient la possibilité d'une solution paeiSque;
~ue dans la réaûaatioo. de cette combinaison.
Leurs suppositions à cet égard ne sont pas
diminuées, mais plutôt fortifiées par le,
voyage~du comté'SchouvaloS'. Les sceptiques
comparent sa mission à celle du général'
Ignatieif l'année dernière, et ils rappellent
~ne;c'é9t le:ctimto Scho,pvaltiff:q~, rappellent:
que c'est le. comte Schouvaloff qui a déclaré;
ia.dis que les Russes n'iraient jamais a Khiva.
En somme, beaucoup de monde croit queja
situation n'a pas changé. L'Angleterre, dit-on,
a-t-elle cessé de demander la soumission au
Congrèsdu traité toutentier.etlaRussiea-t-eIle
cessé de s'y refuser! L'Angleterre ne peut pas
abandonner un iota de ses prétentions; toute!
=1& question est donc de savoir si la Russie cède
ou non. Les uns croient qu'elle cédera, grâce
à l'attitude menaçante de l'Autriche les au-
tres disent que l'Autriche ne peut rien faire,
et qu'elle est paralysée par l'influence al-;
lemande et l'influence' russe qui s'exercent
toutes les deux sur elle. En dépitée l'opti-
misme qui a prévalu ici depuis trois jours, i
ceux qui sont convaincus que l'Angleterre;
n'a aucune intention mystérieuse auf sujet de
l'Egypte croient, que le voyage du comte
Schouvaloff et ..les Jiégociations~ pendantes
n'ont pour busqué de dpnner le changea
l'opiniohpublique. T;l faut espérer que les
èvénemens donneront tort & ces derniers, et `
que leurs prévisions pessimistes ne se réali-
seront pas.
Peut-être la. mérité est-elle dans une
Note du J~M~MJ ~&'M~~ que nous
publions plus: loin. ILestdifSciIede croire
que l'Angleterre ait renoncé aux princi-
pes qu'elle a proclamés si fermement;
mais ilesttout nature!, -–ne fût-ce que
pour ne pas mériter le reproche de vou-
loir la guerre à tout prix,–qu'elle ait con-
tu~ ~tMqu~ét'iMas~eMtï-passé, de-
puis le s grossier instrum6nt de pierre ou J
dé bronzë'du. sauvage préhîstorique jus-
qu'aux ôhefs-d~œpre. de la'statuaire de
1 antiquité ou de la Renaissance, -depuis
Tétude du texte épigraphique~e plus in-
signinant en apparence jusqu'au récit des
grandes actions qui ont si souvent Tno-;
difié la face du globe. Mais ce soin est
inutile ici, car les lecteurs de ce journal'
savent' queï'rôle jouent les sciences
historiques dans le développement des
connaissances, humaines. Depuis quel-
ques, années surtout, le mouvement qui
entraîne les meilleurs esprits -vers ces'
études fécondes' semble s'être accé-
léré, et' nous n'en voulons d'autre
preuve que le nombre de publications
nouvelles qui se sont consacrées à ces
travaux, et dans lesquelles tant de sa–
vans s'eiforcent de faire progresser l'ar-
chéologie, la linguistique, la géographie
historique, la paléoëthnpiogie, et toutes
les sciences dont l'ensemble constitue
le fondement de l'histoire.
'~dutautreestledevoird'un grand journal
quotidien. Ayant, avant tout, à s'occuper
des questions du jour, son domaine exclu-
sif est l'actualité. Il doit tenir son lecteur
au courant de tout ça qui se passe, aussi
bien dans l'ordre scientifique que dans
l'ordre politique. C'est ce qui a donné
naissance aux feuilletons scienti6ques
dont M. Henri de Parvilleonre ici
même', depuis plusieurs années, un véri-
table modèle. Ges feuilletons scientiSqucs,
senti à préparer, par des conversations con-
fidentielles le travail du Congrès si le
Congrès doit se réunir. Indiquer d'avance
quel Changement l'Angleterre demandera
au traité de San-Stefano n'est pas renon-
cer le moins du inonde à cë' que ce traité
soit soumis intégralement au Congrès.
Quoi qu'il en soit, dans l'obscurité de la
situation présente il faut se mener des
prophéties, se garder d'en faire soi-même
et attendre les événemens.
BOCRSE &E PAMS
Ctetox-e tt l'O' i <"o/e
Comptant. 73 60 739S.35.
Fincqw. '!365. M 85.20.
''Ai/w'e/e'
CompUmtiM.t03.
'e/e"
ComptMlti89 60 109 7S 15
FincoM.t09571/2109'!Zl/2 .tS.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. l09fr.'nt/2,82l/2,80.
8 0/0 turc. &-fr.6S,'70.
'
T~Mgf aphte pF!v
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Berlin, n mai, 4 h. 20 m. soir.
Cette après-midi, vers trois heures et demie, au
moment où l'empereur, accompagné de la grande-
duchesse de Bade, revenait en voiture d'une
promenade et retournait au palais, plusieurs
coups de revolver ont été tires sur S. M., qui
heureusement n'a pas été atteinte.
L'attentat s'est produit sous les Tilleuls. Le
coupable a été immédiatement arrêté.
Berlin,lellmai.
Une foule immense stationne devant le palais
de l'empereur, manifestant à différentes reprises
le plus grand enthousiasme, en attendant l'arri-
vée des ambassadeurs, des ministres, des géné-
raux et autres notabilités, qui viennent apporter
leurs félicitations à S. M. L'empereur a paru àpiu-
sieurs reprises sur le balcon du palais.
,n Berlin, lell mai.
M. le comte Schouvatoffa jMt une visite à l'em-
pereur.
pereur. Berlin, lell mai.
Le comte Schouvaloff est parti hier soir a onze
heures pour Saîntr-Pétersbôurg.
Saint-Pétersbourg, lé 11 mai.,
Le~oa~a~ de &KMle secret doit être gardé sur les négociations ac-
tuelles, etL'que~és commentaires qu'on fait a ce
sujetreposen~Stu' de simples hypothèseSt
Les journaux russes mettent fortement en
doute la sincérité de l'esprit de Conciliation de
l'Angleterre ils craignent que le but~de cette
dernière, en poursuivant les négociations, soit
degagnerdutemps.
I Le bruit-court que les négociations pour le re-
trait désarmée russe et de la flotte anglaise des
environs de. Constantinople seraient sur le
point d'aboutir. Lés Russes abandonneraient les
premiers tours positions autour do Constant!-
nople. Après leur départ, la flotte anglaise quitte-
raitiamerdeMarmara.
'Samt-Pétérsbôurg, le limai.
Le i/OMMM~ <~ &MMles mêmes déclarations ;qu'a faites.hier l'tee
n~M sur le caractère purement hypothétique
'des nouvelles répandues relativement aux négo-
ciations, du comte ~chouvaloff. Le journal russe
pense que ces négociations dotvant. rester secrè-
tes entre les cabinets intéressés.~
Un télégramme adressé de Berlin au ~OMeMW
2'eM~M annonce que le comte Schouvaloff s'est
assuré a ;Friedrichsruhe l'appui du prince, do
Bismarck, pour que l'Angleterre n'augmente pas
plustard ses prétentions, ..t.r
L'ambassadeur~ russe n'apporte pas.~eproposi-
.tions écrites, mais seulement l'expression verbale
desdésirStde.t'Angleterre.
;Un autre télégramme .-adressé de Berlin aux
journaux de Moscou déclare que l'accord avec
l'Angleterreest assuré.
On: commencera par éloigner les. troupes .rus-
;sesLd!e ConstaniJnople. La Ûotte anglaise sortira
ensuite.de la mer de Marmara.
Le Co~o~. et.) toute la pressé russe paraissent
peu confians, craignant que les négociations ac-
tuelles ne soient un piège de la part de l'Angle-
;terre:pou~gagnsr;,dtH~mps.
Saint-Pétersbourg, le il mai;
M. le comte SchouvaloQ' arrivera ici demain.
Son séjour à Saint-Pétersbourg sera. aussi, court
qu& possible, parce que. rondésH'e que le. comte
aitj.~nretournànt à.Londres, le.temps de .s'ar-
rêtera Berlin, et parce que le,.diplomate russe a
déjà. fixé la dat& de.son retour enAngleterre. En
eSet, c'est précisément lorsque fie comte Schou-
vaiojï ,aura pris .connaissance des décisions de
l'empereur Alexandre, que les négociations con-
tinuées par le rëhr~sentant.de la Ttussie a Lon-
dres auront une extrême importance. 11 .n'y a
donc rien de vrai dansées nou~eiles d'après les-
quëUes l'empereur.de Russie aurait résolu de
~renouvelés régulièrement, revenant à j.our
.fixe et s';QCoupant;.toujours de ce qu'il y a
)de plus nçuveau, habituent .le lecteur a.
couver dans son journal le résumé de ce
.qu.'il.:est nécessaire qu'il sache dans un
certain urdrede.faj.ts.
uNous n'avons pas besoin d'insister. Il
nous sufEra de dire que nous nqus.effor-
ceEOOS.de taire pour les sciences histori-
.ques ce que fait, M. deParyiIle~pour les
.sciences physiques, en proportionnant,
~)ien entendu, le nombre et l'importance
.de ces revues à l'intérêt relatif qu'elles
'présentent ~pour le grand; public. Notre
Feuilleton mensuel ne fera en aucune
façon double emploi avec les Variétés que
aies lecteurs ont coutume de trouver
sLsouventdans ce journal; mais, s'em-
parant de toutes les découvertes au
moment même où elles viennent d'être
faites, groupant les ouvrages de même
nature parus récemment, prenant tout
sur le to;n de la causerie familière
plutôt que sous une forme doctrinale,
il permettra au lecteur d'être promp-
tement a,u courant des livres nouveaux,
des,congrès, des fouilles et découvertes,
en un mot de tout ce qui peut intéresser
les sciences historiques.
Telle est là tentative que la direction
du J~~M~ ~M jM~~ a bien voulu m'au-
toriser à faire, et que j'espère~ continuer
si le lecteur veut l'accueillir favorable-
ment.
Cette tentative sera, si je ne me trompe,
la première de ce genre. Z~ ~~MM~M
conuer les fonctions de ministre des affaires
étrangères à M. le comte Schouvaloff, et les jour-
naux de Saint-Pétersbourg ont, tar conséquent,
tort de désigner le général Woronzoff comme
devant remplacer le comte.Schouvalou' à Londres.
Saint-Pétersbourg, le il mai.
On croit dans les cercles bien informés que le
comte Sehou valoir n'est porteur d'aucune propo-
sition écrite de l'Angleterre et pourra seulement
faire connaître au gouvernement' russe les opi-
nions du gouvernement britannique, dont il n'a
été informé que d'une manière orale.
On dit que le comte Sehouvatoff croit néan-
moins que les communications qu'il est en état
de faire personnellement à Saint-Pétersbourg,
concernant les vues du cabinet anglais, sont de
nature faciliter l'entente nécessaire.
Constantinople, le il mai.
Les Russes ne font plus aucun contrat de four-
nitures à San-Stefano, mais ils passent encore des
contrats de livraison à Tchataidja.
On croit que les Russes n'opéreront leur re-
traite jusqu'à Andrinople qu'après que l'entente
aura été faite avec l'Angleterre relativement à'
)a uotte, et après l'évacuation de Choumia. de
Varna. de Batoum, évacuation qui n'est décidée
qu'en principe.
Les musulmans du mont Rhodope continuent
& inquiéter les Russes.
Les commissaires Nehad Pacha et Ali Bey sont
partis hier pour Batoum.
Londres, le It mai.
D'après le .Dtion de la iquestion d'Orient a décidé de tenir
une conférence nationale si le gouvernement
montrait de nouvelles tendances en faveur d'une!
politique belliqueuse.
On télégraphie de Vienne au 2'MMM.'
« Lord Beaconsfield, dans sa dernière entrevue
avec le comte Schouvaloff, a expliqué avec une
grande précision les intérêts particuliers anglais,
c'est-à-dire ceux que l'Angleterre défendrait en
toutes circonstances. Le gouvernement anglais,
comme précédemment, insiste principalement
sur la nécessité de résoudre la question d'Orient
par un règlement européen, et il demande la re-
connaissance de ce principe, sous une forme
quelconque, comme base de toutes les négocia-
tions ultérieures pour un arrangement linaî.
Le Daily y~~pA publie les deux nouvelles
suivantes
Constantinople. le <0. –Un conseil a été tenu
hier à la Sublime-Porte. Il y a été résolu d'insis-
ter pour que les Russes quittent immédiatement
San-Stefano, conformément aux stipulations du
traité.
Vienne, le 10 mai. Le prince de Bismarck a fait
entendre au comte SchouvalofT que la paix n'é-
tait pas seulement l'objet des désirs de l'Europe,
mais qu'elle était encore absolument indispensa-
ble à la Russie. H a déclaré en outre qu'il était
disposé à faire tout ce qu'il pourrait en vue d'a-
mener une .entente.
D'après le N~MM~ l'ambassadeur russe à
-Rome aurait déclaré que le steamer CtM~M avait
pour mission de transporter en Amérique des of-
ficiers et des soldats qui traverseront le conti-
nent américain. D'autres navires les prendront
dans le Pacifique afin de les conduire à l'embou-
chure du fleuve Amour, où ils ont pour mission
de protéger les possessions russes du Bas-
Amour. Cette route exige vingt et un jours de
moins que la vote de Sibérie.
Londres, le 11 mai.
Le ~MM publie !a dépêche suivante
«Philadelphie, le H mai.
& Le ministre russe auprès du gouvernement
des Etats-Unis va résider a la légation russe à
New-York, aûn d'être plus rapproché des événe-
mens en cas de guerre.
« De nombreux officiers de marine et agens
russes sont arrivés aux Etats-Unis. La plupart
viennent directement de Saint-Pétersbourg. ? »
New-York, le M mai, soir.
Un journal assure que le capitaine Semetssich-
kin commande les hommes qui sont a bord du
CtM~M et toute l'expédition des côtes américai-
nes. Les Russes se préparent à attaquer les An-
glais sur la haute mer, dans le cas ou la guerre
serait déclarée.
Washington, le l) mai.
Plusieurs lieutenans'de la marine russe faisant
partie de l'équipage du CMM~-M séjournent à
PhOtel de la légation russe.
,t Bucharest, le i0 mai.
Le gouvernement a déposé a. la Chambre un
projet de loi ajournant au 1" juillet prochain
l'application du tarif douanier pour les produits:
de l'Angleterre, delà Belgique, dé la Holtande et
de la Serbie.
Bùcharest.létimai.
Le prince Charles part ce soir pour inspecter
les troupes roumaines qui sont campées au delà
del'Aluta. Le prince sera absent pendant une
Tluitainedo jours. Son voyage n'a aucun carac-
tè,re Politique. Bùde.~Pes 1 il
tère politique. Bude-PesthjIe~imai~ mar
La commission des finances de la Chambre des
Députés a présenté aujourd'hui à cette Assemblée
un rappont dans lequel elle ~se prononce pour
l'adopiionduprojetdé loi tendant à couvrir le
crédit de 60 imitions de florins.
Semlin, le il mai.
Le gouvernement serbe aremis entre les mains
des commissaires turcs, & Rosea, 2,SOO prison-
niers de la dernière guerre; <00 officiers et sous-
officiers turcs prisonniers resteront en Serbie
jusqu'à l'évacuation de )a forteresse de Novi-
Baxar,
.Une députation venante de, .Gilan est arri-
vée à Beigrade pour remettre au prince, une
/m~ publie, il est vrai, depuis fort
longtemps, un teuilleton hebdomadaire
.sous le même titre que celui-ci; mais ce
.feuilleton, rédigé ~presque toujours par
des sa vans spéciaux,,est véritablement
.un recueil d'articles dont beaucoup, d'une
grande valeur, traitent de questions se rat-
tachant de près pu ,de loin aux études
historiques, et constitue plutôt ce qu'on
appelle en journalisme une Variété qu'une
.Revue au vrai. sens du mot..
A l'autre pôle de la politique militante,
un savant professeur de l'Ecole des Char-
tes, M. Léon Gautier, rédige à intervalles
irréguliers dans le journal ~j~o~e un
courrier de l'érudition, qui rentrerait plu-
tôt dans le cadre que nous voulons adop-
ter, si la chaleur des convictions religieu-
ses de son auteur ne rentràînait trop
souvent à faire de son-rez-de-chaussée
scientiSque une tribune où sont encore
exagérées les violences delà politique
journalière; ee qui lui enlève son véri-
table caractère. Or, nous sommes de ceux
<[ui croient que la science a tout intérêt à
rester en dehors et au-dessus des polé-
miques qui lui sont étrangères, dans la
sphère sereine, où se tiennent seulement
ceux qui luttent abstraction faite des
personjies. et des opinions pour le
triomphe de la yénté.
Avant de nous occuper des questions
les plus actuelles, nous devons dire un
mot de quelques ouvrages récemment pa-
rus et qui intéressent ~'une manière par-
Adresse dans laquelle les habitans de Gilan de-
mandent que leur district soit annexe à la Ser-
bie ~>~
Les attaques violentes dont nous som-
mes depuis quelque temps l'objet ne
nous surprennent pas. Les journaux ré-
actionnaires nous reprochent de sacrifier
les intérêts de notre pays à notre amitié
pour une puissance étrangère, qui serait
tantôt laTurquie, tantôt l'Angleterre mais,
si l'on va au fond des choses, on s'aperçoit
bien vite que leur véritable grief contre
nous vient, au contraire, de ce que nous
refusons de mettre exclusivement l'in-;
uuence française au service de la na-
tion qui a provoqué la crise orientale.!
Ce n'est pas nous qui sommes sortis de la,
neutralité, puisqu'on tient à ce mot de
neutralité, ce sont nos accusateurs.
Pendant deux ans, en dépit de mille dé-
clarations d'impartialité absolue, les partis [
monarchistes et le ministre qui les repré-
sentait au département des affaires étran-
gères n'ont rien épargné pour servir la
cause de la Russie au détriment de celle
de l'Europe, dans le fol espoir que cette
gratitude anticipée leur vaudrait plus
tard des services dont ils pourraient dou-
blement profiter. Cette malheureuse con-
duite était inspirée, en efïet, par des con-
sidérations intérieures aussi bien que
par des considérations extérieures. Il
était bien clair qu'en faisant des avan
ces compromettantes à la Russie la
France soulèverait à Berlin de sour-
des colères mais cett.e conséquence ne
déplaisait pas aux auteurs du 24 et du
16 mai, pour lesquels le spectre de
la guerre allemande est devenu un
moyen ordinaire d'opposition aux institu-
tions nationales. Tâcher de séparer l'Alle-
magne de la Russie en satisfaisant toutes
les ambitions de cette dernière, et
entretenir des craintes salutaires dans
l'esprit français en agitant sous nos yeux
un fantôme menaçant chaque fois que les
républicains semblaient s'anërmir au
pouvoir, telle a été depuis la chute de
M. Thiers, telle est plua que jamais au-
jourd'hui la tactique préférée de la coali-
tion monarchique.
Nous devons rendre justice à M. le duc
de Broglie, et, quoi qu'en dise ~t-
~M, nous lefaisons avec plaisir ce n'est
pas lui qui a inventé la détestable poli-
tique contre laquelle nous venons renou-
veler nos constantes protestations. Nommé
ministre des anaires étrangères le lende-
main du 24 mai, c'est-à-dire le lendemain
d'un événement qui avait réveillé les mé-
Sances de toute l'Europe envers laFrance,
M. le duc de Broglie a eu à. lutter con-
tre les difncultés les plus périlleuses.
L'Allemagne était alors représentée chez
nous par, un homme d'un esprit étroit,
d'un caractère inquiet, d'une ambition
jalouse, d'une susceptibilité toujours prpte
à s'enilammer, soit qu'U s'agît d'une
grande question politique, soit qu'il s'a-
gît tout simplement du plus vulgaire inci-
dent de société. Ce que M.. le duc de
Broglie a eu,& subir de la vanité brouil- 1
lonne et de la passion antifrançaise de le
M. d'Arnim, ce qu'il lui a fallu d'efforts
pour étouffer le germe de cohuitsme-
naçans, nous ne l'avons su que deux!
ans après, lors du fameux procès qui a
étonné et ému l'Europe. Fidèle aux tra-
ditions de la diplomatie, M.leduc deBro?
gliè avait tenu fidèlement cachés des dan-
gers qui lui causaient peut-être autant
de remords que de tourmens. Mais, à l'a-
vénemënt de M. le duc Deeazës, ces ha-
bitudes de prudence silencieuse dis-
parurent du ministère des affaires
étrangères. Nouveau venu dans la po-
litique, M. le duc Decazes n'avait ni
l'habileté, ni le sang-froid, ni la discré-
tion nécessaires au rôle qu'il allait être
appelé à remplir. Ministre aSa.iréeteaaré,
H aurait pu mériter le surnom que Riolie-
Meulière les. sciences historiques. Nous
laisserons de côté, bien entendu, ceux de
ces ouvrages -–et ils sont nombreux
dont il a déjà été rendu compte ici.
Nous.voulons signaler tout d'abord la
traduction du livre de M. J. Evans sur les
âges de la pierre dans la Grande-Breta-
gne (1). Ce livre est un véritable manuel
pour l'étude de l'époque la plus ancienne
dont puisse s'occuper l'archéologie pré-
historique, les SOO gravures dont il est
illustra ,en font en outre un musée et une
mine de,précieux documens.
A côté de ce volume, nous placerons
volontiers l'ouvrage (2) dans lequel
M. d'Arbois de Jubainville reprend
avec une compétence que ses .nombreux
articles sur le même sujet dans diverses
revues ont fait depuis longtemps recon-
naître la question toujours obscure et .t
toujours débattue des origines des popu-
lations aujourd'hui répandues sur le sol
de l'Europe. On a reproché à cet ouvrage
d'avoir trop négligé les découvertes les
plus récentes de l'anthropologie et de
l'archéologie, et de n'avoir pas tenu un
compte suffisant des traditions populaires
pour s'occuper presque uniquement des
textes antiques, souvent équivoques et
jl) ZM ~t~ dé ~~M! <~ ? 6~'traduit parE. Barbier. –In-8", Paris, Germer-
BaiUiere,.18'!8.
(2) ZM .P~):MM A<:M<<:M1m, t8'?7.
lieu donnait à Cinq-Mars « Votre Inquié-
tude a Tenir toujours la France en ha-
leine nourrir en elle des appréhensions
perpétuelles répandre sans cesse, dans
les cercles, dans les salons, dans les cou-
loirs des Chambres, des bruits alarmàns
sur les desseins ténébreux de l'Allema-
gne ne donner aucun repos à l'opinion
publique; créer tous les jours soi-même
de nouvelles difiicnités afin d'avoir l'hon-
neur de les surmonter, n'était-ce pas le
moyen de se poser en ministre vigilant,
introuvable, indispensable, de la conserva-
tion duquel dépendaient la paixret là sécurité
du monde? La manœuvre était si bonne que
tout le parti réactionnaire s'est mis bien-
tôt à l'imiter. A partir de la grande
émotion de 1875, chaque fois que les
républicains, portés par les'suffrages
du pays, sont arrivés au pouvoir, des
points noirs artificiels ont paru à l'ho-
rizondu côté del'AIIepiagne, pour dispara).-
tre aussitôt, il est vrai, chaque fois qu'un
acte d'autorité du chef de l'Etat rendait le
gouvernement aux monarchistes. Jamais
la crainte de l'étranger n'a été exploitée
avec moins de pudeur par un parti sans
scrupule. Mais c'est pendant les mois qui
ont précédé le 16 mai que la panique fac-
tice des salons et des coteries de la droite
a été particulièrement bruyante. Le péril
était prochain, la crise était imminente
était-iipossible, répétait-on avec un égare-
ment simulé, de ~aisser le pouvoir entre
les mains imprévoyantes et maladroites des
républicains? Etait-il possible de braver
une pareille tempête avec des pilotes qui
avaient donné tant de preuves de leur inca-
pacité ? Etait-il possible de laisser plus
longtemps hors des affaires les seuls
hommes qui aient reçu mission pour gou-
verner la France dans les heures criti-
ques de son histoire?
Comment ces folles terreurs se sont liées
aux complaisances delà diplomatie fran-
çaise envers la politique russe, c'est
ce que l'on trouvera aisément si l'on veut
bien se reporter à l'incident capital
de 187 S. Il était impossible que la réorga-
nisation rapide de nos forces militaires et
le relèvement inattendu de notre prospé-
rité matérielle ne provoquassent pas ëm
Allemagne une surprise mêlée de mé-
6ance et de mécontentement. Le parti de
la guerre à Berlin ne pouvait mamque:r
d'en être ému. Eh quoi! là France,
si profondément abattue, reprendrait
en quelques années sapuissancë d'au-
trefois et on lalaisserait faire! et on ne
proQterait pas; pour l'écraser complète-
ment, de la dernière occasion qui S'oSrait t
et on n'achèverait pas, tandis qu'il en
était temps encore, l'oeuvre de 1870! Cejs
ràisonnemens de soldats n'auraient ja-
mais auf6, on peut le croire, pour en-
traîner les hommes d'Etat. Néanmoins
M. de''Bismarck,'alors dans toute Tar~
deur de sa~ lutte contre l'Eglise catho-
lique, et vivement irrité dès progrès de
i'ultramontanisme en France, laissait dire
les militaires et aggravait même par qùel*-
ques boutades personnelles la. portée de
leurs menaces; Oh n'a pas oublié rimpres-
sion qu'a .produite-en Europe le iameux
.article de la .P~ Z< ~'e'wPMC ? Cet article avait paru le 6 avril 187~.
et il avait été reproduit, commenté, am-
plifié jusqu'à la Un du mois par toute 1&
presse oincieuse ou soi-disant telle de Bèp-
lin. En présence de ces provocations de
journaux, Ja sagesse la. plus vulgaire con~
seillait au ministre français d'accueillir avec
un scepticisme anecté des menaces qui né
risquaient de devenir dangereuses que si
l'on y répondaitpar des craintes offensantes.
Devait-on admettre un instant que l'AIle~-
magnepûttom.ber sur "nous sans motif,
sans prétexta même, au' milieu d'un~
Europe indiB'érénte ou silencieuse ? Cepen-
dantdescorrespondahcesadresséesde~Parîs
au .Z'~M~, le 6maiauivant, correspondan-
ces dont l'origine était jacile 'à dëvinëF,
sujets à des interprétations diverses-.Sans
discuter, ici la valeur de ces reproches, r~
ceque.ne nous permet pas le peu de
place dont mous disposons dans cette pre-
mière causerie, –.nous dironsseulement
qu'ils nous sembïent exagérés et que le
livre de M, d'Arbois .nous paraît un .ré-
sumé à la fois complet et Original de
Ja question qu'il traite.
Les livres, dont nous venons de parler
sont, avant tout, dans leur forme, sinon
dans l'intention de leu-rs auteurs, des
œuvres de vulgarisation scientiSque, em-
brassant un vaste ensemble et consti-
tuant de véritables synthèses. Il n'en est
pas de même de la monographie très con-
sidérable de l'âge du bronze que M. E.
Chantre a publiée l'année dernière (3), ni
de celle que M. F.. Moreau a mi&e plus ré-
cemment au jour sur ses fouilles de Ca-
randa (4). Nous demandons la permission
de nous arrêter un instant sur cha.cun de
ces livres qui sont certainement denx des
ouvrages d'érudition les plus recoounan-
dables parus récemment en francé sur
l'époque préhistorique et sur ces temps
barbares si bien étudiés par le regretta~e
abbé Cochet, et qui s'étendent du troi-
sième au dixième siècle de notre ère.
[3) Z'~<'<~< ~'OMM, jB~cA~'eAM MM* ~M'~Ke ~e
M~~Hw~M ~M .FnHM'<, 3 Yol. in-4" avec 362 Qg.,
4 cartes en couteur et un album de 79 planches
In-folio.–Paris, Baudry, ~8~'L
(<) Album des principaux objets recueiUisdans
les sépultures de Caranda (Aisne), pendant les
années 1873-7S. Saint-Quentin, i8T?.
mmcME 12 M
i~78.
ONS'ABOimE
me des PrStrës~Saint-Germain-t'AuTen'oL!, tf.
ftUXOB~ABeManEMBMTF:
Dnam. Six mois. TrotsmoM)
DëpMtemeM. 80 &. 40 &. M &
PMis. ?2&. Mtr. Mtt.
Les ~omnemens partent des t" et Kd<
chaquemots.
fa~to,
B~mftemetM), tmmnméFe. tt eent.
ÏB t
MM. BeMzy, )mvte< etC*. ~Finch laneComMU,
E. C., Londom, MM. ~W.-M. at~mtth et e
A BjruMUes, a ro/~e< <ï< f~K~M, t9, me de !)t
Madejteine, dans les Jktosoues et dans les bi-
Miotheqaes des Rares de cnemins de fer belles.
Vatparaîso (Chili), chez M. Orestes L. Tornerp.
MMCHE i2 MA!
1878.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie.
dams le Luxembourg, en Tnrqnie,
régences du Maroc et dé la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris ou a<
tMndats-poste, soit internationaux, soit tranotte;
en AUemagne, en Autricne, en Russie.
et dans tous les pays du Nord
'chez tous les directeurs de posées;
et dans tous les autres pays, °
f renvoi d'une valeur payable & PMf.
LèsjmnomcessontMCMX
:,pIao
MUTEES ET UTTEBAtRES
PARIS
SAMEDt il MAï
Le Sénat a voté hier, à la majorité de
189 voix contre 76, le projet de loi sur les
chemina de fer. La discussion a été lon-
gue, et il faut rendre aux orateurs de la
droite la justice que méritent leurs efforts
opiniâtres. M. Caillaux a discuté pied à
pied tous les articles du projet, et à cha-
cun de ces articles il a opposé un amen-
dement au moment du dernier vote, il a
même demandé la division du dernier
amendement afin démultiplier ses chan-
ces de succès ou de prolonger ses illu-
sions. MM, Buffet et Bocher, le premier
surtout; ont développé plutôt des consi-
dérations générales, et le discours de
M. Bocher a été comme une charge dés-
espérée où l'Opposition a ramassé ce qui
lui restait de forces, charge brillante mais
vaine. M. le ministre d~s travaux publics
a supporté le poids de ces grands débats
avec une présence d'esprit et une netteté
de parole qui l'ont classé dans les pre-
miers rangs parmi nos orateurs parle-
mentaires. Le vote du Sénat, comme celui
de la Chambre, n'est pas seulement
dû aux mérites du projet de loi, mais
encore à la confiance que M. de Frey-
cinet a su inspirer, et à l'autorité qu'il
a su prendre. On a reproché long-~
temps au parti républicain de n'avoir!
pas d'hommes d'affaires si ce repro-
che a jamais été juste, il ne l'est cer-,
tainement plus. Le parti républicain
aujourd'hui a un personnel de gouverne-
ment complet; chacun y tient sa place et
la remplit utilement. L'instinct du pays
ne le trompe pas lorsqu'il soutient ce~
gouvernement avec une si énergique fer-'
meté et qu'il attend pour l'avenir les;
meilleurs résultats de l'affermissement de.
.nos institutions et du développement de!
la puissance publique., J
Les nouvelles de l'étranger sohtrares et!
souvent contradictoires. Les négociations!
j~ont reprises ehtre l'Angleterre et là
Russie; voilà ce qu'on sait, mais on ne< ¡
sait pas davantage, et les imaginations
e& donnent carrière sur la nature de!
'ces négociations et sur leurs consé-
quences probables. Les imaginations
vont même parfois un peu loin. Ondit,i
dans les cercles russes ou favorables à lai
Russie, que le voyage du comte Schou-
valoff amènera, et très prochainement,;
ttn résultat définitif eh faveur de la
paix. Nous" voulons l'espérer, 'et rien
n'est plus séduisant qu'une perspective.
semblable; mais par quels moyens, grâce
a quelles concessions l'Angleterre et la
Russie .parviendront-elles à s'entendre ?j
C'est ici que les nouvellistes montrent
surtout un esprit inventif. L'Angleterre,
disent-ils, en acceptant la discussion
des détails du traité de San-Stefano, aban-
donné, sinon formellement &u inoins taci-
tement, la position qu'elle avait prise sur'
le terrain du droit public européen; elle~
renonce aux principes pour discuter les
faits accomplis;, elle se résout enfin à~
chercher avec la Russie un arrangementj
direct, ce qui est, depuis l'origine, le but
con stant de la diplomatie rupse. Ce but
eat-il .atteint, ou, sur Je point de l'être ?;
On l'affirme on assure que le comte~
SchbuvalôH' est un homme trop habile etj
trop soucieux de sa .renommée pour
s'être exposé a allerChercher un échec de:
Londres à Saint-Pétersbourg! il faut donc'
que l'arrangement .soi~ déjà conclu M~
~Mo, et nous en connaîtrons bientôt les~
termes~ II y a quelques jours, des nou-
velles venues d'Egypte annonçaient. l'ar-
rivée prochaine des troupes que l'Angle-~
terre fait venir des Indes à Malte, et qui!
doivent naturellement passer par le canal de j
Suez et toucher à Port-Saïd. Qui sait,
dit-on, si ces troupes une fois en Egypte
n*y resteront point et n'y trouveront pas
~mETOS M 'MRNAL MS MBATS
-t.Mil?.JMAil878. ~j <
REVUE DES SCtENCES HtSIORtaUES.
But do ces feuilletons et leur caractère. Cu-
ivrages récemment p~rus de MM. J. Eyans,
d'Arbois de JubamviUe,; Chantre, Mpreau, etc.
L'âge de bronze. Archéologie franque.
Les instHutions polittqties de l'ancienne France.
–Le Congres'1e Nice.–Larremuon des_So-
ciétés savantes à la Sorbonne. –M. Quicherat
.et les ôtudes sur le Moyen-Age. Projets de
'reformes de l'administration des beaux-arts.'
En commençant la publication de ces
causeries d'érudition que j'espère conti-
nuer une fois par mois, je dois rendre
compte tout d'abord de l'idée qui leur a
donné naissance, et dire les questions que
je me propose d'y traiter a l'occasion.
Si j'écrivais pour d'autres lecteurs que
pour ceux de ce journal, j'aurais peut-être
à justiSer en" premier lieu ce titre de
J~6pw6 ~M /S'eM~~ ~M~o~Më~, et à mon-
trer quelle place importante ont pnise
dans les. préoccupations des lettrés, et
m~me dans celles du grand public, ces
sciences qui embrassent considérées
dans leur développement le plus large
tout ce qui constitue le bagage inteUec-
le terme de leurs voyages? Ûa~p~e
la presse de Berlin caresse, ~n~ lésait,
l'espérance de résoudre la question d'O-
rient par le partage de l'empire ottoman, 1
et, dans ce partage, l'Egypte serait le lot
de l'Angleterre. Ce qui nous surprendrait
le plus dans l'exécution de ce projet,
ce serait la mise en scène dont on l'en-
toure. Les Anglais sont naturellement
économes; il est difficile de croire qu'Us
aient fait venir des Indes, à. très grands
frais, une armée très considérable uni-
quement pour s'assurer de l'Egypte
que personne, d'ailleurs, ne leur dispu-
terait. Hercule se servait de jsa massue
pour tuer des monstres, mais non pas
pour écraser une mouche. Au"reste, nous
avouons ne rien savoir du tout sur les
négociations dont le comte SchouvalofT
est l'intermédiaire, e.t nousécoutonsfoutce
qu'on~n dit non san& quelque étonnemen)
pour la puissance de crédulité dont sont
doués nos compatriotes les plus~ éclairés.
Le correspondant parisien du ~'M~ fait
comm& nous mais plus que nous il est
bien placé pour entendre, et nous ne sau-
rions mieux faire que de reproduire ses
appréciations.
« On annonce d'une façon semi-ofSeieIle,
dit-il, que le prince de Galles a renouvelé
au. gouvernement fra.nca.is l'assurance for-
melle que l'Angleterre ne prendra aucune
mesure concernant TistTime de Suez, si ce
n'est entièrement d'accord avec la France.
)). Ces rumeurs allemandes si persis-i
tantes sur l'intention de concentrer des
troupes en Egypte, et ces allusions sur les
noirs desseins des Anglais sont néanmoins
fort étranges. Comment peut-on supposer
qu'un pays qui élevé la voix pour défendre
le droit de l'Europe, qui se fait le cham-
pion du respect dû aux traités existans,
qui arme à la face d'une nation victorieuse
pour soutenir ces principes, qu'un pays dont
toute l'Europe approuve l'attitude désintéres-
sée, ira de propos délibéré donner un démenti
à. cette glorieuse approbation et s'emparer
du canal et de l'Egypte, en proclamant d'un
côté l'inviolabilité du droit public, et en met-
tant do l'autre côté en pratique le principe du
partage des biens du plus faible par le plus
fort? Cela seul devrait suffire à démontrer
que les bruits en question sont dépure inven-
tion et ne doivent leur existence qu'au désir
'obstiné de gens qui ne veulent pas abandon-
ner une idée dans laquelle ils voientune com-
binaison favorable à leurs vues intéressées. i
Le discours du prince de Galles a fait justice i
de ces insinuations) mais elles renaîtront cer-
tainement avec cette périodicité qui les ca-
ractérise depuis qu« la crise d'Orient est en-:
trée dans sa nouvelle phase. Il y aussi des
personnages habituellement sains de juge-:
ment qui continuent de désirer que l'Angle-
terre regarde du côté de l'Egyte. et qui ne~
voient la possibilité d'une solution paeiSque;
~ue dans la réaûaatioo. de cette combinaison.
Leurs suppositions à cet égard ne sont pas
diminuées, mais plutôt fortifiées par le,
voyage~du comté'SchouvaloS'. Les sceptiques
comparent sa mission à celle du général'
Ignatieif l'année dernière, et ils rappellent
~ne;c'é9t le:ctimto Scho,pvaltiff:q~, rappellent:
que c'est le. comte Schouvaloff qui a déclaré;
ia.dis que les Russes n'iraient jamais a Khiva.
En somme, beaucoup de monde croit queja
situation n'a pas changé. L'Angleterre, dit-on,
a-t-elle cessé de demander la soumission au
Congrèsdu traité toutentier.etlaRussiea-t-eIle
cessé de s'y refuser! L'Angleterre ne peut pas
abandonner un iota de ses prétentions; toute!
=1& question est donc de savoir si la Russie cède
ou non. Les uns croient qu'elle cédera, grâce
à l'attitude menaçante de l'Autriche les au-
tres disent que l'Autriche ne peut rien faire,
et qu'elle est paralysée par l'influence al-;
lemande et l'influence' russe qui s'exercent
toutes les deux sur elle. En dépitée l'opti-
misme qui a prévalu ici depuis trois jours, i
ceux qui sont convaincus que l'Angleterre;
n'a aucune intention mystérieuse auf sujet de
l'Egypte croient, que le voyage du comte
Schouvaloff et ..les Jiégociations~ pendantes
n'ont pour busqué de dpnner le changea
l'opiniohpublique. T;l faut espérer que les
èvénemens donneront tort & ces derniers, et `
que leurs prévisions pessimistes ne se réali-
seront pas.
Peut-être la. mérité est-elle dans une
Note du J~M~MJ ~&'M~~ que nous
publions plus: loin. ILestdifSciIede croire
que l'Angleterre ait renoncé aux princi-
pes qu'elle a proclamés si fermement;
mais ilesttout nature!, -–ne fût-ce que
pour ne pas mériter le reproche de vou-
loir la guerre à tout prix,–qu'elle ait con-
tu~ ~tMqu~ét'iMas~eMtï-passé, de-
puis le s grossier instrum6nt de pierre ou J
dé bronzë'du. sauvage préhîstorique jus-
qu'aux ôhefs-d~œpre. de la'statuaire de
1 antiquité ou de la Renaissance, -depuis
Tétude du texte épigraphique~e plus in-
signinant en apparence jusqu'au récit des
grandes actions qui ont si souvent Tno-;
difié la face du globe. Mais ce soin est
inutile ici, car les lecteurs de ce journal'
savent' queï'rôle jouent les sciences
historiques dans le développement des
connaissances, humaines. Depuis quel-
ques, années surtout, le mouvement qui
entraîne les meilleurs esprits -vers ces'
études fécondes' semble s'être accé-
léré, et' nous n'en voulons d'autre
preuve que le nombre de publications
nouvelles qui se sont consacrées à ces
travaux, et dans lesquelles tant de sa–
vans s'eiforcent de faire progresser l'ar-
chéologie, la linguistique, la géographie
historique, la paléoëthnpiogie, et toutes
les sciences dont l'ensemble constitue
le fondement de l'histoire.
'~dutautreestledevoird'un grand journal
quotidien. Ayant, avant tout, à s'occuper
des questions du jour, son domaine exclu-
sif est l'actualité. Il doit tenir son lecteur
au courant de tout ça qui se passe, aussi
bien dans l'ordre scientifique que dans
l'ordre politique. C'est ce qui a donné
naissance aux feuilletons scienti6ques
dont M. Henri de Parvilleonre ici
même', depuis plusieurs années, un véri-
table modèle. Ges feuilletons scientiSqucs,
senti à préparer, par des conversations con-
fidentielles le travail du Congrès si le
Congrès doit se réunir. Indiquer d'avance
quel Changement l'Angleterre demandera
au traité de San-Stefano n'est pas renon-
cer le moins du inonde à cë' que ce traité
soit soumis intégralement au Congrès.
Quoi qu'il en soit, dans l'obscurité de la
situation présente il faut se mener des
prophéties, se garder d'en faire soi-même
et attendre les événemens.
BOCRSE &E PAMS
Ctetox-e tt l'O' i
Comptant. 73 60 739S.35.
Fincqw. '!365. M 85.20.
''Ai/w'e/e'
CompUmtiM.t03.
'e/e"
ComptMlti89 60 109 7S 15
FincoM.t09571/2109'!Zl/2 .tS.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. l09fr.'nt/2,82l/2,80.
8 0/0 turc. &-fr.6S,'70.
'
T~Mgf aphte pF!v
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Berlin, n mai, 4 h. 20 m. soir.
Cette après-midi, vers trois heures et demie, au
moment où l'empereur, accompagné de la grande-
duchesse de Bade, revenait en voiture d'une
promenade et retournait au palais, plusieurs
coups de revolver ont été tires sur S. M., qui
heureusement n'a pas été atteinte.
L'attentat s'est produit sous les Tilleuls. Le
coupable a été immédiatement arrêté.
Berlin,lellmai.
Une foule immense stationne devant le palais
de l'empereur, manifestant à différentes reprises
le plus grand enthousiasme, en attendant l'arri-
vée des ambassadeurs, des ministres, des géné-
raux et autres notabilités, qui viennent apporter
leurs félicitations à S. M. L'empereur a paru àpiu-
sieurs reprises sur le balcon du palais.
,n Berlin, lell mai.
M. le comte Schouvatoffa jMt une visite à l'em-
pereur.
pereur. Berlin, lell mai.
Le comte Schouvaloff est parti hier soir a onze
heures pour Saîntr-Pétersbôurg.
Saint-Pétersbourg, lé 11 mai.,
Le~oa~a~ de &KMle secret doit être gardé sur les négociations ac-
tuelles, etL'que~és commentaires qu'on fait a ce
sujetreposen~Stu' de simples hypothèseSt
Les journaux russes mettent fortement en
doute la sincérité de l'esprit de Conciliation de
l'Angleterre ils craignent que le but~de cette
dernière, en poursuivant les négociations, soit
degagnerdutemps.
I Le bruit-court que les négociations pour le re-
trait désarmée russe et de la flotte anglaise des
environs de. Constantinople seraient sur le
point d'aboutir. Lés Russes abandonneraient les
premiers tours positions autour do Constant!-
nople. Après leur départ, la flotte anglaise quitte-
raitiamerdeMarmara.
'Samt-Pétérsbôurg, le limai.
Le i/OMMM~ <~ &MM
n~M sur le caractère purement hypothétique
'des nouvelles répandues relativement aux négo-
ciations, du comte ~chouvaloff. Le journal russe
pense que ces négociations dotvant. rester secrè-
tes entre les cabinets intéressés.~
Un télégramme adressé de Berlin au ~OMeMW
2'eM~M annonce que le comte Schouvaloff s'est
assuré a ;Friedrichsruhe l'appui du prince, do
Bismarck, pour que l'Angleterre n'augmente pas
plustard ses prétentions, ..t.r
L'ambassadeur~ russe n'apporte pas.~eproposi-
.tions écrites, mais seulement l'expression verbale
desdésirStde.t'Angleterre.
;Un autre télégramme .-adressé de Berlin aux
journaux de Moscou déclare que l'accord avec
l'Angleterreest assuré.
On: commencera par éloigner les. troupes .rus-
;sesLd!e ConstaniJnople. La Ûotte anglaise sortira
ensuite.de la mer de Marmara.
Le Co~o~. et.) toute la pressé russe paraissent
peu confians, craignant que les négociations ac-
tuelles ne soient un piège de la part de l'Angle-
;terre:pou~gagnsr;,dtH~mps.
Saint-Pétersbourg, le il mai;
M. le comte SchouvaloQ' arrivera ici demain.
Son séjour à Saint-Pétersbourg sera. aussi, court
qu& possible, parce que. rondésH'e que le. comte
aitj.~nretournànt à.Londres, le.temps de .s'ar-
rêtera Berlin, et parce que le,.diplomate russe a
déjà. fixé la dat& de.son retour enAngleterre. En
eSet, c'est précisément lorsque fie comte Schou-
vaiojï ,aura pris .connaissance des décisions de
l'empereur Alexandre, que les négociations con-
tinuées par le rëhr~sentant.de la Ttussie a Lon-
dres auront une extrême importance. 11 .n'y a
donc rien de vrai dansées nou~eiles d'après les-
quëUes l'empereur.de Russie aurait résolu de
~renouvelés régulièrement, revenant à j.our
.fixe et s';QCoupant;.toujours de ce qu'il y a
)de plus nçuveau, habituent .le lecteur a.
couver dans son journal le résumé de ce
.qu.'il.:est nécessaire qu'il sache dans un
certain urdrede.faj.ts.
uNous n'avons pas besoin d'insister. Il
nous sufEra de dire que nous nqus.effor-
ceEOOS.de taire pour les sciences histori-
.ques ce que fait, M. deParyiIle~pour les
.sciences physiques, en proportionnant,
~)ien entendu, le nombre et l'importance
.de ces revues à l'intérêt relatif qu'elles
'présentent ~pour le grand; public. Notre
Feuilleton mensuel ne fera en aucune
façon double emploi avec les Variétés que
aies lecteurs ont coutume de trouver
sLsouventdans ce journal; mais, s'em-
parant de toutes les découvertes au
moment même où elles viennent d'être
faites, groupant les ouvrages de même
nature parus récemment, prenant tout
sur le to;n de la causerie familière
plutôt que sous une forme doctrinale,
il permettra au lecteur d'être promp-
tement a,u courant des livres nouveaux,
des,congrès, des fouilles et découvertes,
en un mot de tout ce qui peut intéresser
les sciences historiques.
Telle est là tentative que la direction
du J~~M~ ~M jM~~ a bien voulu m'au-
toriser à faire, et que j'espère~ continuer
si le lecteur veut l'accueillir favorable-
ment.
Cette tentative sera, si je ne me trompe,
la première de ce genre. Z~ ~~MM~M
conuer les fonctions de ministre des affaires
étrangères à M. le comte Schouvaloff, et les jour-
naux de Saint-Pétersbourg ont, tar conséquent,
tort de désigner le général Woronzoff comme
devant remplacer le comte.Schouvalou' à Londres.
Saint-Pétersbourg, le il mai.
On croit dans les cercles bien informés que le
comte Sehou valoir n'est porteur d'aucune propo-
sition écrite de l'Angleterre et pourra seulement
faire connaître au gouvernement' russe les opi-
nions du gouvernement britannique, dont il n'a
été informé que d'une manière orale.
On dit que le comte Sehouvatoff croit néan-
moins que les communications qu'il est en état
de faire personnellement à Saint-Pétersbourg,
concernant les vues du cabinet anglais, sont de
nature faciliter l'entente nécessaire.
Constantinople, le il mai.
Les Russes ne font plus aucun contrat de four-
nitures à San-Stefano, mais ils passent encore des
contrats de livraison à Tchataidja.
On croit que les Russes n'opéreront leur re-
traite jusqu'à Andrinople qu'après que l'entente
aura été faite avec l'Angleterre relativement à'
)a uotte, et après l'évacuation de Choumia. de
Varna. de Batoum, évacuation qui n'est décidée
qu'en principe.
Les musulmans du mont Rhodope continuent
& inquiéter les Russes.
Les commissaires Nehad Pacha et Ali Bey sont
partis hier pour Batoum.
Londres, le It mai.
D'après le .D
une conférence nationale si le gouvernement
montrait de nouvelles tendances en faveur d'une!
politique belliqueuse.
On télégraphie de Vienne au 2'MMM.'
« Lord Beaconsfield, dans sa dernière entrevue
avec le comte Schouvaloff, a expliqué avec une
grande précision les intérêts particuliers anglais,
c'est-à-dire ceux que l'Angleterre défendrait en
toutes circonstances. Le gouvernement anglais,
comme précédemment, insiste principalement
sur la nécessité de résoudre la question d'Orient
par un règlement européen, et il demande la re-
connaissance de ce principe, sous une forme
quelconque, comme base de toutes les négocia-
tions ultérieures pour un arrangement linaî.
Le Daily y~~pA publie les deux nouvelles
suivantes
Constantinople. le <0. –Un conseil a été tenu
hier à la Sublime-Porte. Il y a été résolu d'insis-
ter pour que les Russes quittent immédiatement
San-Stefano, conformément aux stipulations du
traité.
Vienne, le 10 mai. Le prince de Bismarck a fait
entendre au comte SchouvalofT que la paix n'é-
tait pas seulement l'objet des désirs de l'Europe,
mais qu'elle était encore absolument indispensa-
ble à la Russie. H a déclaré en outre qu'il était
disposé à faire tout ce qu'il pourrait en vue d'a-
mener une .entente.
D'après le N~MM~ l'ambassadeur russe à
-Rome aurait déclaré que le steamer CtM~M avait
pour mission de transporter en Amérique des of-
ficiers et des soldats qui traverseront le conti-
nent américain. D'autres navires les prendront
dans le Pacifique afin de les conduire à l'embou-
chure du fleuve Amour, où ils ont pour mission
de protéger les possessions russes du Bas-
Amour. Cette route exige vingt et un jours de
moins que la vote de Sibérie.
Londres, le 11 mai.
Le ~MM publie !a dépêche suivante
«Philadelphie, le H mai.
& Le ministre russe auprès du gouvernement
des Etats-Unis va résider a la légation russe à
New-York, aûn d'être plus rapproché des événe-
mens en cas de guerre.
« De nombreux officiers de marine et agens
russes sont arrivés aux Etats-Unis. La plupart
viennent directement de Saint-Pétersbourg. ? »
New-York, le M mai, soir.
Un journal assure que le capitaine Semetssich-
kin commande les hommes qui sont a bord du
CtM~M et toute l'expédition des côtes américai-
nes. Les Russes se préparent à attaquer les An-
glais sur la haute mer, dans le cas ou la guerre
serait déclarée.
Washington, le l) mai.
Plusieurs lieutenans'de la marine russe faisant
partie de l'équipage du CMM~-M séjournent à
PhOtel de la légation russe.
,t Bucharest, le i0 mai.
Le gouvernement a déposé a. la Chambre un
projet de loi ajournant au 1" juillet prochain
l'application du tarif douanier pour les produits:
de l'Angleterre, delà Belgique, dé la Holtande et
de la Serbie.
Bùcharest.létimai.
Le prince Charles part ce soir pour inspecter
les troupes roumaines qui sont campées au delà
del'Aluta. Le prince sera absent pendant une
Tluitainedo jours. Son voyage n'a aucun carac-
tè,re Politique. Bùde.~Pes 1 il
tère politique. Bude-PesthjIe~imai~ mar
La commission des finances de la Chambre des
Députés a présenté aujourd'hui à cette Assemblée
un rappont dans lequel elle ~se prononce pour
l'adopiionduprojetdé loi tendant à couvrir le
crédit de 60 imitions de florins.
Semlin, le il mai.
Le gouvernement serbe aremis entre les mains
des commissaires turcs, & Rosea, 2,SOO prison-
niers de la dernière guerre; <00 officiers et sous-
officiers turcs prisonniers resteront en Serbie
jusqu'à l'évacuation de )a forteresse de Novi-
Baxar,
.Une députation venante de, .Gilan est arri-
vée à Beigrade pour remettre au prince, une
/m~ publie, il est vrai, depuis fort
longtemps, un teuilleton hebdomadaire
.sous le même titre que celui-ci; mais ce
.feuilleton, rédigé ~presque toujours par
des sa vans spéciaux,,est véritablement
.un recueil d'articles dont beaucoup, d'une
grande valeur, traitent de questions se rat-
tachant de près pu ,de loin aux études
historiques, et constitue plutôt ce qu'on
appelle en journalisme une Variété qu'une
.Revue au vrai. sens du mot..
A l'autre pôle de la politique militante,
un savant professeur de l'Ecole des Char-
tes, M. Léon Gautier, rédige à intervalles
irréguliers dans le journal ~j~o~e un
courrier de l'érudition, qui rentrerait plu-
tôt dans le cadre que nous voulons adop-
ter, si la chaleur des convictions religieu-
ses de son auteur ne rentràînait trop
souvent à faire de son-rez-de-chaussée
scientiSque une tribune où sont encore
exagérées les violences delà politique
journalière; ee qui lui enlève son véri-
table caractère. Or, nous sommes de ceux
<[ui croient que la science a tout intérêt à
rester en dehors et au-dessus des polé-
miques qui lui sont étrangères, dans la
sphère sereine, où se tiennent seulement
ceux qui luttent abstraction faite des
personjies. et des opinions pour le
triomphe de la yénté.
Avant de nous occuper des questions
les plus actuelles, nous devons dire un
mot de quelques ouvrages récemment pa-
rus et qui intéressent ~'une manière par-
Adresse dans laquelle les habitans de Gilan de-
mandent que leur district soit annexe à la Ser-
bie ~>~
Les attaques violentes dont nous som-
mes depuis quelque temps l'objet ne
nous surprennent pas. Les journaux ré-
actionnaires nous reprochent de sacrifier
les intérêts de notre pays à notre amitié
pour une puissance étrangère, qui serait
tantôt laTurquie, tantôt l'Angleterre mais,
si l'on va au fond des choses, on s'aperçoit
bien vite que leur véritable grief contre
nous vient, au contraire, de ce que nous
refusons de mettre exclusivement l'in-;
uuence française au service de la na-
tion qui a provoqué la crise orientale.!
Ce n'est pas nous qui sommes sortis de la,
neutralité, puisqu'on tient à ce mot de
neutralité, ce sont nos accusateurs.
Pendant deux ans, en dépit de mille dé-
clarations d'impartialité absolue, les partis [
monarchistes et le ministre qui les repré-
sentait au département des affaires étran-
gères n'ont rien épargné pour servir la
cause de la Russie au détriment de celle
de l'Europe, dans le fol espoir que cette
gratitude anticipée leur vaudrait plus
tard des services dont ils pourraient dou-
blement profiter. Cette malheureuse con-
duite était inspirée, en efïet, par des con-
sidérations intérieures aussi bien que
par des considérations extérieures. Il
était bien clair qu'en faisant des avan
ces compromettantes à la Russie la
France soulèverait à Berlin de sour-
des colères mais cett.e conséquence ne
déplaisait pas aux auteurs du 24 et du
16 mai, pour lesquels le spectre de
la guerre allemande est devenu un
moyen ordinaire d'opposition aux institu-
tions nationales. Tâcher de séparer l'Alle-
magne de la Russie en satisfaisant toutes
les ambitions de cette dernière, et
entretenir des craintes salutaires dans
l'esprit français en agitant sous nos yeux
un fantôme menaçant chaque fois que les
républicains semblaient s'anërmir au
pouvoir, telle a été depuis la chute de
M. Thiers, telle est plua que jamais au-
jourd'hui la tactique préférée de la coali-
tion monarchique.
Nous devons rendre justice à M. le duc
de Broglie, et, quoi qu'en dise ~t-
~M, nous lefaisons avec plaisir ce n'est
pas lui qui a inventé la détestable poli-
tique contre laquelle nous venons renou-
veler nos constantes protestations. Nommé
ministre des anaires étrangères le lende-
main du 24 mai, c'est-à-dire le lendemain
d'un événement qui avait réveillé les mé-
Sances de toute l'Europe envers laFrance,
M. le duc de Broglie a eu à. lutter con-
tre les difncultés les plus périlleuses.
L'Allemagne était alors représentée chez
nous par, un homme d'un esprit étroit,
d'un caractère inquiet, d'une ambition
jalouse, d'une susceptibilité toujours prpte
à s'enilammer, soit qu'U s'agît d'une
grande question politique, soit qu'il s'a-
gît tout simplement du plus vulgaire inci-
dent de société. Ce que M.. le duc de
Broglie a eu,& subir de la vanité brouil- 1
lonne et de la passion antifrançaise de le
M. d'Arnim, ce qu'il lui a fallu d'efforts
pour étouffer le germe de cohuitsme-
naçans, nous ne l'avons su que deux!
ans après, lors du fameux procès qui a
étonné et ému l'Europe. Fidèle aux tra-
ditions de la diplomatie, M.leduc deBro?
gliè avait tenu fidèlement cachés des dan-
gers qui lui causaient peut-être autant
de remords que de tourmens. Mais, à l'a-
vénemënt de M. le duc Deeazës, ces ha-
bitudes de prudence silencieuse dis-
parurent du ministère des affaires
étrangères. Nouveau venu dans la po-
litique, M. le duc Decazes n'avait ni
l'habileté, ni le sang-froid, ni la discré-
tion nécessaires au rôle qu'il allait être
appelé à remplir. Ministre aSa.iréeteaaré,
H aurait pu mériter le surnom que Riolie-
Meulière les. sciences historiques. Nous
laisserons de côté, bien entendu, ceux de
ces ouvrages -–et ils sont nombreux
dont il a déjà été rendu compte ici.
Nous.voulons signaler tout d'abord la
traduction du livre de M. J. Evans sur les
âges de la pierre dans la Grande-Breta-
gne (1). Ce livre est un véritable manuel
pour l'étude de l'époque la plus ancienne
dont puisse s'occuper l'archéologie pré-
historique, les SOO gravures dont il est
illustra ,en font en outre un musée et une
mine de,précieux documens.
A côté de ce volume, nous placerons
volontiers l'ouvrage (2) dans lequel
M. d'Arbois de Jubainville reprend
avec une compétence que ses .nombreux
articles sur le même sujet dans diverses
revues ont fait depuis longtemps recon-
naître la question toujours obscure et .t
toujours débattue des origines des popu-
lations aujourd'hui répandues sur le sol
de l'Europe. On a reproché à cet ouvrage
d'avoir trop négligé les découvertes les
plus récentes de l'anthropologie et de
l'archéologie, et de n'avoir pas tenu un
compte suffisant des traditions populaires
pour s'occuper presque uniquement des
textes antiques, souvent équivoques et
jl) ZM ~t~ dé ~~M! <~ ? 6~'
BaiUiere,.18'!8.
(2) ZM .P~):MM A<:M<
lieu donnait à Cinq-Mars « Votre Inquié-
tude a Tenir toujours la France en ha-
leine nourrir en elle des appréhensions
perpétuelles répandre sans cesse, dans
les cercles, dans les salons, dans les cou-
loirs des Chambres, des bruits alarmàns
sur les desseins ténébreux de l'Allema-
gne ne donner aucun repos à l'opinion
publique; créer tous les jours soi-même
de nouvelles difiicnités afin d'avoir l'hon-
neur de les surmonter, n'était-ce pas le
moyen de se poser en ministre vigilant,
introuvable, indispensable, de la conserva-
tion duquel dépendaient la paixret là sécurité
du monde? La manœuvre était si bonne que
tout le parti réactionnaire s'est mis bien-
tôt à l'imiter. A partir de la grande
émotion de 1875, chaque fois que les
républicains, portés par les'suffrages
du pays, sont arrivés au pouvoir, des
points noirs artificiels ont paru à l'ho-
rizondu côté del'AIIepiagne, pour dispara).-
tre aussitôt, il est vrai, chaque fois qu'un
acte d'autorité du chef de l'Etat rendait le
gouvernement aux monarchistes. Jamais
la crainte de l'étranger n'a été exploitée
avec moins de pudeur par un parti sans
scrupule. Mais c'est pendant les mois qui
ont précédé le 16 mai que la panique fac-
tice des salons et des coteries de la droite
a été particulièrement bruyante. Le péril
était prochain, la crise était imminente
était-iipossible, répétait-on avec un égare-
ment simulé, de ~aisser le pouvoir entre
les mains imprévoyantes et maladroites des
républicains? Etait-il possible de braver
une pareille tempête avec des pilotes qui
avaient donné tant de preuves de leur inca-
pacité ? Etait-il possible de laisser plus
longtemps hors des affaires les seuls
hommes qui aient reçu mission pour gou-
verner la France dans les heures criti-
ques de son histoire?
Comment ces folles terreurs se sont liées
aux complaisances delà diplomatie fran-
çaise envers la politique russe, c'est
ce que l'on trouvera aisément si l'on veut
bien se reporter à l'incident capital
de 187 S. Il était impossible que la réorga-
nisation rapide de nos forces militaires et
le relèvement inattendu de notre prospé-
rité matérielle ne provoquassent pas ëm
Allemagne une surprise mêlée de mé-
6ance et de mécontentement. Le parti de
la guerre à Berlin ne pouvait mamque:r
d'en être ému. Eh quoi! là France,
si profondément abattue, reprendrait
en quelques années sapuissancë d'au-
trefois et on lalaisserait faire! et on ne
proQterait pas; pour l'écraser complète-
ment, de la dernière occasion qui S'oSrait t
et on n'achèverait pas, tandis qu'il en
était temps encore, l'oeuvre de 1870! Cejs
ràisonnemens de soldats n'auraient ja-
mais auf6, on peut le croire, pour en-
traîner les hommes d'Etat. Néanmoins
M. de''Bismarck,'alors dans toute Tar~
deur de sa~ lutte contre l'Eglise catho-
lique, et vivement irrité dès progrès de
i'ultramontanisme en France, laissait dire
les militaires et aggravait même par qùel*-
ques boutades personnelles la. portée de
leurs menaces; Oh n'a pas oublié rimpres-
sion qu'a .produite-en Europe le iameux
.article de la .P~ Z< ~'e'w
et il avait été reproduit, commenté, am-
plifié jusqu'à la Un du mois par toute 1&
presse oincieuse ou soi-disant telle de Bèp-
lin. En présence de ces provocations de
journaux, Ja sagesse la. plus vulgaire con~
seillait au ministre français d'accueillir avec
un scepticisme anecté des menaces qui né
risquaient de devenir dangereuses que si
l'on y répondaitpar des craintes offensantes.
Devait-on admettre un instant que l'AIle~-
magnepûttom.ber sur "nous sans motif,
sans prétexta même, au' milieu d'un~
Europe indiB'érénte ou silencieuse ? Cepen-
dantdescorrespondahcesadresséesde~Parîs
au .Z'~M~, le 6maiauivant, correspondan-
ces dont l'origine était jacile 'à dëvinëF,
sujets à des interprétations diverses-.Sans
discuter, ici la valeur de ces reproches, r~
ceque.ne nous permet pas le peu de
place dont mous disposons dans cette pre-
mière causerie, –.nous dironsseulement
qu'ils nous sembïent exagérés et que le
livre de M, d'Arbois .nous paraît un .ré-
sumé à la fois complet et Original de
Ja question qu'il traite.
Les livres, dont nous venons de parler
sont, avant tout, dans leur forme, sinon
dans l'intention de leu-rs auteurs, des
œuvres de vulgarisation scientiSque, em-
brassant un vaste ensemble et consti-
tuant de véritables synthèses. Il n'en est
pas de même de la monographie très con-
sidérable de l'âge du bronze que M. E.
Chantre a publiée l'année dernière (3), ni
de celle que M. F.. Moreau a mi&e plus ré-
cemment au jour sur ses fouilles de Ca-
randa (4). Nous demandons la permission
de nous arrêter un instant sur cha.cun de
ces livres qui sont certainement denx des
ouvrages d'érudition les plus recoounan-
dables parus récemment en francé sur
l'époque préhistorique et sur ces temps
barbares si bien étudiés par le regretta~e
abbé Cochet, et qui s'étendent du troi-
sième au dixième siècle de notre ère.
[3) Z'~<'<~< ~'OMM, jB~cA~'eAM MM* ~M'~Ke ~e
M~~Hw~M ~M .FnHM'<, 3 Yol. in-4" avec 362 Qg.,
4 cartes en couteur et un album de 79 planches
In-folio.–Paris, Baudry, ~8~'L
(<) Album des principaux objets recueiUisdans
les sépultures de Caranda (Aisne), pendant les
années 1873-7S. Saint-Quentin, i8T?.
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