Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-04-29
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Type : texte texte
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Description : 29 avril 1878 29 avril 1878
Description : 1878/04/29. 1878/04/29.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS.
LMM~Am
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;Lm ~9 MML
J878.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
jBandats-poste, soit internationaux, soit francaixf,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays.
tM l'envoL d'une valeur payaNe t F* -Ut.
due
MtMAL DES DEBATS
ON S'AEOmE
axe des Pr~tres-SatniPRBXOE:AN
Un an. Six mois. Ttoîs mctjh
M.païtMMM- 80 a*. 40 fr. M fr.
f~NS. 72tr. 36 &. 18 fr.
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chaque mois.
POUTRES ET LITTERAIRES
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
DIMANCHE 28 AVRIL
Lorsque nous nous sommes permis,
il y a une semaine de révoquer
en doute les nouvelles optimistes de
l'Agence Havas nous avons été im-
médiatement accusés de pousser à la
guerre et de préparer de nouvelles ca-
tastrophes. Quelques jours sont passés
depuis, pendant lesquels nous avons eu
soin de garder le silence sur les négocia-
ùons dont onnous avaitannoncé l'heureuse
issue, afin d'éviter les accusations mal-
veillantes que n'auraient pas manqué ~e
provoquernps critiques. Que sontdevenues
cesnégociations ?À quel résultat ont-elles
abouti? Sommes-nousplus avancés qu'au-
paravant ? Lapaix est-elle faite est-elle du
moins sur le point de se faire? Que ceux
qui nous reprochaient notre scepticisme
répondent à ces questions. Nous vivons
dans un pays et à une époque où il n'est
pas permis de dire la vérité, de dissiper
les illusions publiques, de parler le, lan-
gage de la raison et de la clairvoyance
sans risquer de passer auprès des esprits
crédules pour un partisan d'une confla-
gration universelle.
Nous sommes pourtant bien obligés de
dire en quelques mots ce que sont deve-
nues ces fameuses négociations sur les-
quelles reposaient tant d'espérances. Il
s'agissait, on le sait, non de la question
du Congrès, mise tout à, coup de côté,
mais de la question de la retraite simul-
tanée de l'armée russe .et de la Hotte an-
glaise. La nouvelle de cette proposition
de retraite était venue de Saint-Péters-
bourg à Londres, probablement par lord
Loftus, a-vantque la proposition elle-même
fût fa ite officiellement au gouvernement bri-
tanmque par M. de Bismarck. Les Anglais,
ainsi prévenus, ont compris tout de suite
que le chancelier, allemand n'était pas
l'inventeur de cette singulière combinai-
son qui n'avait pu prendre naissance
que dans l'esprit subtil,d'un, diplomate
russe, et que c'était par complaisance
pour la Russie qu'il avait consenti-à
s'en faire l'éditeur responsable. «De-
M puis que la diplomatie existe, dit la
M 6'? mais eu a résoudre un problème
M aussi étrange que celui ~d'établir une
M parfaite équivalence de distance entre
M une-armée et une flotte, et d'assurer à
M l'une et à l'autre la possibilité de réocçu-r
Mper en casde besoin leurs positions
M premières. Non seulement il s'agit de
? déterminer une zone neutre entre la ba-
? lefneetl'éléphant, dont les mouvemens
M doivent être calculés d'après des me-
M sures difïérentes, mais de plus. entre
M deux puissances armées qui vivent en-
» core ofnciellement en paix, mais .qui
? sont en réalité dans un état de, guerre
N platonique. ISous avons déjà, remar-
qué que le meilleur moyen de passer de
c~t.~tat de guerre platonique à l'état de
guerre pratique était de soulever ùneqùes-
tion de désarmement. L'histoire de la
!?)te)'re de 18S.9 et celle de la guerre de
SM, pour ne citer que deux exemples, cpn-.
iirmènt pleinement cette remarque. Mais,
~ans s'arrêter à cette objection, qu'y.a-
t-il déplus extraordinaire que de cher-
cher à mesurer diplomatiquement le temps
et~ l'espace nécessaires a une flotte et à une
armée pour en'ectuer une même opération? 2
Le problème .serait déjà presque insoluble
s'il s'agissait de deux armées, car chacune
d'elles a un système de mobilisation et
une organisation particulières; mais quand
il s'agit d'une flotte et d'une armée, de
-vaisseaux et de régimens, toute compa-
raison devient aussi impossible que si Ton
F~!M~ MIMMML MS MMTS
M 29 XVNL 1878.
t LA SEMAt~E BRAMATÏQ!JE
THEATRE OU PALAtSrROYAL 7'J.eCO'
un acte, par M. 'Saint-Agnan Choler;
~M?' MK.P~yëM?~ /M/~acte, .par M. Dreyfus; ~'M~, un
acte, par.MM. Ed. (jr~pgé et V. Ber-
uard; ~e~M~. gcenecpmiq.ue,
'par M.' lAuinier~– THËATRE CLUNY
~/a?'Mr~ ~M/b?yactes et sept tableaux, de MM. Aiexis
Bouvier et E. Brault. –TnËATRE Du
CHATELET repnse des ~~< C~M~
~M ~Mc, Tcene, deMM. Dencery et
Ciain-iMe.–THÉATRE.DU ÇHATEA~'b'EAu:
2?MMJde Frédéric SouUé.
,Le théâtre du Palais'-RpyaI a. fait comme
le Gymnase, il a renouTe!é son afSche
avecunspectacie coupé. Quatre pièces
nouvelles ça un acte figuraient sur le
programme de !a soirée, sans parler d'un
Vieux vaud'eviMe de Yar.in, intitulé
essayait de mettre en parallèle un ar!~
avec une pierre.
Il est donc fortpeusurprenantquc l'An-
gleterre et la Russie ne soient pas encore
parvenues à s'entendre. On a parlé d'en-
voyer à Constantinople une commission
internationale d'arbitres. Que feraient ces
arbitres? Comme le remarque spirituelle-
ment la jY~c .F~M .P~M, le mot de
~M. de Bismarck ~o~~M~ se
retournerait contre eux. L'Angleterre'et
;la. Russie possèdent l'une et l'autre
d'excellentes positions croit-on les
leur faire abandonner sans motif? Cha-
cune des deux parties exige, comme pre-
mière condition de son acquiescement
au projet de retraite simultanée, de sé-
rieuses garanties de retour. Mais ces ga-
ranties ne dépendent ni de la Russie, ni
de l'Angleterre, ni de. l'Europe, elles dé-
pendent de la Turquie. La. Turquie,
qui est chez el!e après tout, réclame son
.entière liberté d'-action :,eIIe veut avoir: le
droit de disposer d'elle-même suivant ses
intérêts, de réoccuper, si elle le juge utile,
les lignes de défense de Constantinople pour
s'opposer à un nouvel envahissement des
Russes, ou de fermer les Dardanelles aux
Anglais si cela lui paraît préférable. Sin-
gulière situation que celle de la Turquie!
E!le est en paix avec la Russie, elle
est en paix avec l'Angleterre elle a
d'aussi bons rapports avec le grand-duc
Nicolas qu'avec M. Layard, .mais les
deux nations qui se proclament à qui
mieux mieux ses amies annoncent
en même temps l'intention de se battre
sur son territoire, un territoire incontes-
tablement neutre. -Quand une querelle
s'engage dans une auberge l'aubergiste
invite ordinairement les adversaires à
aller vider leur diSerend au grand air.
La Turquie ne peut, par malheur, user
de ce droit de tous les maîtres de
maison. Le médiateur, c'est à dire
l'Allemagne la remplace mais ~a
.propositiou est à coup sûr la plus
originalequ'on ait jamais faite ea pareille
circonstance. Si l'Angleterre et la Russie ne
parviennent pas à s'entendre au Congrès,
l'armée russe et la ûotte'anglaise repren-
droht leurs positions, et les deux belligé-
rahs demanderont au Sultan de leur rou-
vrir, son territoire et de les laisser se battre
chez lui. D.onc, si les deux combattans de
~'auberge n'ont pu vider leur querelle au
dehors, ils rentreront tranquillement dans
la maison pour y casser les meubles, lea
vitres et la vaisselle. Il faut que le Sultan
laisse aux Russes et aux Anglais.ioutes les
facilités nécessaires pour qu'ils puissent au
besoin bombarder sa capitale et saccager
son pays. Tout cela. se passera en bonne,
amitié, bien enjtendu. Le bombardement i
.amical est la dernière et la plus ingé-
nieuse invention de la diplomatie! c,
l''rançhem,ent, l'Europe aura.it. mieux à
iaire .que de s'attarder à ces chinoiseries..
;Si la Porte est réellement neutre, elle ne
jdoit pas attendre sans bouger qu'il plaise
auxRusses et auxAhglaisde venir terminer
~leur querelle sur son territoire. Si, au con-
traire, eUe se décide à prendre part elle-
même à la guerre à côté des Russes ou, ce
qui estplus probable, à côté des Anglais, elle
~ne. peut pas admettre que l'ennemi réoc-
~cupe simplement ses positions antérieu-
.res. On lui demande des garanties quel-
les garanties? Veut-on qu'elle désarme
:ses troupes? qu'elle dissolve son armée?
qu'elle l'envoie en Asie ? qu'elle. fasse
~disparaître ses cuirassés? qu'elle déman-
tèle ses fortiScations~ 9
Nous ne voyons pas quel avantage la
diplomatie trouve à perdre du temps à
discuter des projets enfantins, sous les-
quels on dissimule mal la question capi-
tale qu'il faut résoudre à tout prix le plus
vite possible. La retraite simultanée, la
formule de convocation du Congrès, tou-
tes ces querelles de mots qui passion-
nent l'Europe depuis quelques semaines
ne changent rien au foneL des choses. Ar-
rivât-on à s'entendre sur ces points de
détail, on aurait fait un travail inutile,
puisque tout serait à défaire si l'on ne se
.P~Mrigueur, passer pour une nouveauté. Le
malheur est que toutes ces pièces se res-
semblent par ce point qu'elles reposent
également sur un quiproquo. Dans ~c-
co~eM~, ce sont deux galans qui s'intro-
duisent dans le logis du pèreCornillet
pour faire la cour, l'un à sa allé, l'autre
à sa cuisinière. Le premier, surpris par le
bonhomme, se donne pour l'accordeur de
pianos attendu ce jour-là. Le pèreCornillet,
un véritable Cassandre, admet sans trop
de difficulté cette explication mais il est
.fort étonné de se trouver tout à coup en
face d'un second accordeur, le nommé
Papot, trompette de cuirassiers. Ici, la
situation se complique, et Cornillet se e
plonge dans un abîme de réflexions. Com-
ment peut-il y avoir chez lui deux accor-
deurs quand on n'en attendait qu'un seul?
Et pourtant ce n'estpas assez de deux, il
y en a encore un troisième, ~e vrai, celui
qui devait venir, et qui annonce par une
lettre qu'il ne viendra pas. Cette journée
laissera un souvenir ineuacable dans
l'existence tourmentée de Cornillet.
Les F~ sont de faux vitriers,
comme les accordeurs sont de faux accor-
deurs, et ils sont, eux aussi, au nombre
de trois. JV~H~'o <&MM ~M~.
Mais n'exagérons rien. Panai ces vitriers
~N.eJ~It pas d'accord ensuite sur la com-
pétence du Congrès. Le correspondant de
Saint-Pétersbourg du ~M~~ dit avec
raison qu'il n'y a que deux issues
aux difficultés actuelles, et ces deux
issues, on y parviendra par les grands che-
mins, non par les sentiers de traverse.Ou la
Russie consentira à laisser remanier com-
plètement le tfaité de San-Stefano et à
donner à. la question d'Orient une solu-
tion européenne, ou il faudra prati-
quer le principe .des équivalens et
permettre à chaque puissance de s'ad-
juger aux dépens de la Turquie des
compensations pour l'agrandissement
de la Russie. « Cette dernière solu-
» tion N, dit le 7'MMM qui exprime fidèle-
ment l'opinion anglaise, « est celle que la
a Russie a toujours mise en avant dans
M les affaires orientales c'est celle .que
B l'empereur Nicolas proposait déjà dans
M sa fameuse conversation avec sirHà-
M milton Seymôur; c'est le partage. Eh
a bien! cette politique que nous avons re-
)' poussée autrefois, nous la repoussons au-
M jourd'hui, nous la repousserons toujours.
a Indépendamment des objections de prin-
H cipe, le partage serait fatal aux intérêts
a et au bien-être des populations de la
a Turquie, pour lesquelles nous désirons
B un développement progressif sous la
a protection de l'Europe. Ce résultat ne
H peut êtce obtenu qu'en maintenant le
a principe que les affaires d'Orient ne sau-
a raient être arrangées que d'un accord
D commun. Le cabinet anglais n'insiste pas
a sur les mots, il demande que le cabinet de
a Saint-Pétersbourg reconnaisse n'im-
a porte sous quelle forme, l'autorité que
H les traités existans donnent à l'Europe
a pour régler la question d'Orient. Si la
a Russie na fait pas de concession
H sur ce point capital, tous les arrange-
H mens secondaires, toutes les conven-
H tiens militaires ne serviront en rien.
M ]Mais cette concession, elle peut* la faire
M sans la. moindre humiliation, puisqu'on
H lui demande uniquement de se confor-
H mer à la déclaration qu'elle a signée
H elle-même dans J.a convention de 1871.~ n
PETITH BOURSB DU DIMANCHE.
Emprunt 0/0. i09fr.6730/0. '!2fr.4S, 37~/2.
Florins [or). !)87/i6,!)8t72.
EtHTUennes60/0.. i62 fr. 50, l6l fr. 87
TMM~MpMe pft~ëe.
(Service télégraphique do l'agence Mayas.)
Vienne, le 28 avril.
Une correspondance officieuse de Berlin, publiée
dans la ~OM<: <~ ~M~t .dit, relativement à la for-
mation d'une Hotte anglaise pour la Baltique,
qu'on yerra difficilement apparaître dans la Bal-
tique une Hotte étrangère contre la volonté de
l'Allemagne.
A Vienne, on croit que !a mission de M. de
Moltke a Copenhague et à Stockholm se rapporte
à la question de l'apparition éventuelle d'une
Hotte étrangère dans la.Baltique.
Constantinople, le 28 avril.
Les commissaires turcs Sami Pacha et Vassa
.Effendi, désignés pour agir conjointement avec
les commissaires russes dans le but d'apaiser la
réyolte~les musulmans du mont Rhodope, ont
seulement pour mission de donner dos conseils
d'apaisement aux révoltés.
Les commissaires russes seraient les généraux
qui commandent actuellement à Philippopoli.
SafvetPacha à réglé hier avec le grand-duc
Nicolas quelques détails relatifs au rapatriement
des réfugiés. On croit savoir que le grand-duc
Nicolas partira jeudi.
On assure que les négociations entamées pour
le retrait simultané des forces russes et de la
Hotte anglaise ne sont pas entièrement abandon-
nées.
Saint-Pétersbourg, le 27 avril, soir.
Le prince Gortchakoff continue d'aHer mieux,
mais ta faiblesse résultant de son indisposition
le tient encore alité.
Londres, Ie28avril.
Il se confirme que le duc d'Edimbourg a été
appelé à prendre le commandement du .BJcc/6-
.MMce avec ses officiers.
L'équipage du SMK<:M a été également ~rans-
férésurlejKacA-P~'MK'e.
On annonce pour mardi un meeting des parti-
sans de la paix qui sera présidé par M. Bright.
SatntrPétersbourg, le 27 avril, soir.
La navigation a été rouverte aujourd'hui.
Deux bateaux à vapeur aUemands sont déjà ar-
rivés.
il y en a un d'authentique, le nommé Cas-
tagne!, qui est l'amoureux d'une petite
femme de chambre nommée Florestine.
Pour avoir un prétexté sérieux d'intro-
duire Castagne' dans l'appartement, Flo-
restine a trouvé un moyen qui consiste à
casser de temps en temps un carreau.
C'est ingénieux et simple comme, l'i-
dée de Christophe Colomb. Et voyez
les conséquences d'une si heureuse
invention Les carreaux cassés ne ser-
vent pas seulement à faire entrer Cas-
tagnol,ils servent encore a iaire sortir
les fâcheux. C'est ainsi qu'un créancier
intraitable, le sieur RoMot, s'étant un jour
installé dans le salon, au mois de janvier,
en jurant qu'il ne sortirait pas avant d'être
payé, se voit forcé de battre en retraite
parce qu'il ne peut plus supporter le froid
qui vient de la fenêtre où manque une
vitre.
Naturellement, Roblot, qui a été con-
signé chez le concierge, ne manque pas
dé revenir déguisé en vitrier. Un jeune
cocodës nommé Joliet, qui fait la cour a
là dame dû lieu et que l'on ne veut pas
recevoir, pénètre sous le même déguise-
ment dans cette maison signalée dans tout
le quartier comme étant ouverte aux qua-
tre vents. A ces deux faux vitriers il faut
ajouter Castagnol, le seul qui vienne pour
le bon motit. I~L note de Robîot est payée
La Lettre Encyclique que nous avons
tenu. & publier tout entière répond aux
appréhensions et aux espérances qu'avait
fait concevoir l'avénement du nouveau
Pape. Jamais on n'a dû attendre du suc-
cesseur de Pie IX qu'il répudierait les dé-
clarations répétées de son Successeur,
qui sont devenues la doctrine de l'Eglise.
Léon XIII devait, comme Pie IX,
protester contre l'absorption des an-
ciens Etats de saint Pierre. Au point.
de vue politique, cette protestation est
comme celle du roi de Naples, comme
celles des souverains de Toscane et de
Modène, comme celle du roi de Hanovre,
comme celles de tous les princes dépos-
sédés. Les Papes n'ont pas même le droit
d'abdication, etils nepeuvent se considérer
que comme les dépositaires d'une pro-
priété appartenant à une institution. Cette
propriété a eu une un comme eUe avait
eu un~eommencement, elle à subi les con-
ditions ordinaires de toute institution tem-
porelle. Le nouveau Pape peut encore pro-
tester contre les faits, mais les faits sont
irrévocablement accomplis, et désormais
entrés dans le domaine de l'histoire.
Léon XIII est obligé de dire que la sou-
veraineté temporelle des Papes est néces-
saire à leur indépendance spirituelle; i
mais c'est l'histoire qui, à son tour, pro-
teste contre cette doctrine. L'histoire,
celle de tous les temps et surtout celle
du nûtre, montre que la souveraineté ter-
ritoriale et matérielle n'a jamais été pour
la papauté qu'une condition de dépen-
dance et d'asservissement. Nous som-
mes obligés de nous répéter en disant
pour la centième fois que jamais la
papauté n'a été plus libre, plus ab-
solue, plus arbitraire, plus violente,
plus dominatrice que depuis qu'elle n'a
plus à ménager sa fortune temporelle. Le
long pontidcat de Pie IX représente une
suite d'entreprises, on pourrait dire d'usur-
pations, que jamais, en aucun temps, les
gouvernemens politiques n'auraient sup-
portées s'ils avaient eu quelque chose à
saisir comme représaille.
Quant à l'indépendance de l'Eglise
quant à la liberté personnelle du Souve-
rain-Pontife, est-ce qu'elles ont jamais
été plus assurées qu'elles ne le sont aujour-
d'hui ? Est-ce qu'on prend au sérieux la
légende de la captivité du successeur de
Pierre? Sa prison volontaire est une
protestation, mais c'est tout. Et l'in-
dépendance de l'Eglise~ est-ce qu'elle a
jamais été plus entière? Est-ce qu'on a
jamais vu un Conclave tenir ses conseils
et prendre sa résolution avec plus de li-
berté, plus de facilité et plus de prompti-
tude? Le gouvernement italien s'est con-
sidéré comme responsable de la liberté du
Conclave, non seulement vis-à-vis de l'E-
glise, mais encore vis-à-vis dumonde entier;
maissiRomeavait été occupée, comme elle
l'était toujours, par des protecteurs étran-
gers, qu'ils fussent autrichiens, ou fran-
çais, ou espagnols, est-ce que le grand
conseil dé l'Eglise aurait été aussi indé-
pendant? Est-ce que la papauté tempo-
relle s'est jamais défendue par ses propres v
forces, et ne lui a-t-il pas toujours fallu
d'autres protecteurs que ses hallebardiers
suisses avec leurs costumes de Raphaël ?
Le pouvoir temporel de la papauté n'a
jamais été qu'une cause d'intervention
étrangère dans les aHaires de l'Eglise
comme dans celles de l'Italie. Quand
le Pape Léon XIII se croit obligé de
dire que la papauté, bienfaitrice, de l'hu-
manité, l'a été surtout de l'Italie parce
qu'elle y siégeait, c'est une thèse con-
tredite par les faits. Tous les grands
Italiens, depuis Dante et Machiavel jus-
qu'à Cavour, ont démontré que le pouvoir
temporel de Rome avait été l'éternelle i
porte ouverte de l'Italie, l'entrée toujours
livrée ou vendue à l'étranger, l'obstacle
perpétuel à la constitution de la patrie et <
de la nation.
Quand ces vérités ne seront plus à l'é- 1
tat militant, elles paraîtront toutes sim-
par un vieil amoureux imbécile et mil-
lionnaire, car j'avais oublié de dire que
la chose se passait chez une cocotte le
cocodès reçoit ses grandes et ses petites
entrées dans la maison, et Castagnol de-
vient l'heureux époux de Florestine. Es-
pérons que M' Castagnol cassera désor-
mais beaucoup moins de carreaux.
Tourimel, un vieux beau, se permet quel-
quefois des parties Sues, quoiqu'il soit
marié avec une jeune et jolie femme. Mais
les parties fines coûtent cher, et Tourimel,
à court 'd'argent, se décide à vendre un
tableau qui orne son cabinet, une toile
admirable du célèbre Van Crouten. Pour
trouver acquéreur, il fait une annonce
dans le .M~'o, et, par suite d'une fâ-
cheuse confusion d'initiales, un jeune vi-
veur, le brillant Florestan, prend cette
annonce pour celle d'une jeune f~<
~OM~ qui demande mille francs pour Être*
sauvée. FIorestan, eu quête d'aventures,
accourt, et c'est M'"° Tourimel qui le re-
çoit en l'absence de son mari.
FIorestan tire un billet de mille francs de
son portefeuille et le lui présente galam-
ment. La dame étonnée s'imagine que
c'est une dette de jeu que le beau Flo-
restan vient payeràson mari; mais l'ex-
plication qui a lieu entre les deux per-
sonnages ne fait qu'embrouiller les cïio-
pies, elles deviendront élémentaires. La
Lettre Encyclique du nouveau Pape sem-
ble une protestation ~M'o /oMM. Le ton
de ce document est digne, grave et tout
à fait différent de ces effluves qui sor-
taient de la bouche enflammée et irritée
du vieux Pie IX. C'est sous ce rap-
port que Léon XIII, -tout en restant
sur la réserve qui lui est commandée,
réalise cependant les espérances qu'avait
données sa renommée de modération. La
doctrine reste intacte certainement; mais,
si l'on nous permet ce mot, la sociabilité
devient plus facile. Le Pape ne dit pas
« Raca M a tous les gouvernemens;
il n'est pas armé en guerre, il est
armé en paix, et il ne rejette pas le;
WM<~M vivendi sur lequel son passionné!
prédécesseur aurait lancé l'anathème. La~
correspondance échangée par lui à. l'occa–
sion de son avènement avec les gouverne-;
mens même les plus hostiles prouverait j
plutôt que la politique romaine tend à re-
prendre son cours traditionnel de pru-.
dence et de tempérance, et on ne peut que
saluer avec reconnaissance et respect ces
signes de pacification.
JOHN LEMOINNE.
On nous écrit de Rome, le 25 avril
<' La Voce della 7~a vient de publier
l'Encyclique annoncée depuis longtemps.
Ce~te pièce est datée du jour de Pâques.
Léon X[II y développe de nouveau son idée
favorite, qu'il n'existe aucune contradiction
entre l'Eglise et la civilisation, et que l'Eglise
se borne à condamner les excès et les vices
qui, loin de favoriser le progrès, le compro-
mettent. Le Pape fait un tableau très sombre
des maux qui affligent la société moderne et
des dangers qui la menacent, dont la cause
principale est la lutte engagée entreja pa-
pauté et les gouvernemens.
s Il est permis de croire que, si cette lutte
existe, c'est parce qu'il y a des torts et des
fautes des deux côtés; mais un Pape ne peut
pas le dire, alors même qu'il le penserait et
naturellement Léon XIII met tous les torts
du côté de ce qu'on appelle l'Etat,moderne.
H La question.du pouvoir temporel est trai-
tée avec fermeté et appuyée sur des arguméns
connus depuis très longtemps. Le Pape dé-
clare que sa conscience et ses sormens ne lui
permettent pas de renoncer aux droits du
Saint-Siège. Mais on ne trouve dans l'Ency-
clique aucune des phrases violentes dont
Pie IX avait coutume de se servir. Léon XIII
termine en adjurant les chefs du gouverne-
ment de ne pas aSaiblir le principe d'auto-
rité attaqué partout, en combattant l'Eglise
qui en est le plus ferme appui. En résumé,
L'éon XIII maintient tous les principes de
son prédécesseur; mais le ton de son langage
n'est plus le même. Or, la forme importe
beaucoup quand il s'agit d'un pouvoir dont la
force est purement morale.
)) II paraît décidément que le Pape passera
l'été au Vatican, bien que cette résidence ne
soit, pendant la chaleur, ni agréable ni abso-
lument saine. Toutefois, Pie IX a démontré
qu'on pouvait y vivre très longtemps.
)) Le château de Castel-GandoIfo, où l'air est
très salubre, est compris dans la loi des ga-
ranties, mais les jardins y sont petits et do-
minés par plusieurs maisons. Pendant les
promenades, le Pape y serait l'objet d'une cu-
riosité quelquefois malveillante et toujours
importune; cette considération a fait renon-
cer à ce séjour.
x On avait pensé à certains couvons situés
dans les montagnes; mais on a dit que ces
lieux n'étant pas mentionnés par la loi,
Léon XHI y serait soumis au droit commun.
et pourrait être arrêté comme un simple vi-
caire dont les serions auraient dépasse la,
mesure.
s Ce danger est absolument théorique. Le.
Pape peut passer l'été où il voudra, et il no
viendra à l'idée de personne de le molester;
les carabiniers ne s'occuperaient de sa per-
sonne que pour la protéger, ce qui ne leur
serait pas très difncile. Mats l'Eglise est for-
maliste, et on a .dit au Saint-Père que sa di-
gnité ne lui permettait pas de résider là où
U n'était pas légalement inviolable.
".Il y a évidemment une lacune dans la
oi des garanties mais cette loi, comme le
Statut, ne peut être modifiée que par la pra-
tique. H serait imprudent d'y toucher, même'
pour un détail secondaire.
o Les ambassadeurs d'Allemagne, d'Angle-
ses, et la situation s'obscurcit de plus en
plus lorsque Tourimel, qui prend le jeune
homme pour un amateur de tableaux,
veut absolumen lui glisser son fameux
van Crouten. Il faut pourtant bien que
tout cela finisse pars'éclaircir, et il de-
vient fort probable, à la chute du rideau,
que FIorestan s'établira dans la maison
sur le pied d'un ami intime. Ravel joue le
rôle de Tourimel en excellent comédien,
et il est parfaitement secondé par Calvin.
Cette pièce est assurément la plus gaie
et la meilleure des trois; je dis des trois,
car on ne saurait vraiment considérer
comme une pièce la scène jouée par M. Fu-
aier, et dont tout l'intérêt et le comique
consistent dans une imitation très réus-
sie, mais paifaitement inutile d'Hyacinthe.
M. Fusier imite Hyacinthe; mais pour-
quoi ne serait-ce pas Hyacinthe qui imi-
terait M. Fusier?
Au théâtre Cluny, nous avons eu un
grand drame, J~a~M~ /o~ qui
ne manque pas d'un certain gros intérêt,
quoique la donnée n'en soit pas très ori-
ginale.
Il y avait une fois un nommé Jacques Bé-
rard qui eut le malheur de tuer dans une rixe
un monsieur avec qui il s'était pris de que-
relle a propos d'une femme légère, con-
nue sous le nom de la. Linotte. Cet exploit
terre et d'Autriche ont de fréquentes entre-
vues avec le président du conseil et le mi-
nistre des affaires étrangères. Les chefs du
gouvernement italien n'ont aucune hâte d'in-
diquer leurs préférences, si ce n'est en faveur
de la paix, et, sur ce point, leur conduite ne
peut être blâmée, au contraire.
N La position de l'Italie est en effet très dé-
licate, quoique fort simple. Les sympathies
russes, qui n'ont jamais été très vives ni très
générales, ont complètement disparu depuis
qu'il est devenuimpossible de se faire illu-
sion sur le désintéressement humanitaire de
!a Russie. Mais le gouvernement italien ne
peut ni ne veut se séparer de l'Allemagne, et
il parait que, de son coté, l'Allemagne ne
veut pas abandonner la Hussie. C'est par ce
seul lien indirect, mais très fort, que l'Italie
est attachée à la politique russe.
a D'autre part, on n'a nulle envie de se
brouiller avec l'Angleterre. On sait très bien
quelesgouvernomens qui ont eu cette au-
dace s'en sont généralement mal trouvés*: &
ce sujet, je puis rappeler un souvenir per-
sonnel.
noyembre 1876, j'étais a Cannes, et
j'eus le tonheur d'avoir de longs entretiens
avec M. Thiers, que je ne devais, hélas plus
revoir. L'illustre homme d'Etat me dit « Je
ne connais pas personnellement M. Depretis,
mais je fais grand cas de son mérite. Puisque
vous le voyez quelquefois, dites-lui de ma
part de ne Jamais se brouiller avec l'Angle-
terre ce serait une souveraine imprudence
qui pourrait être fatale à l'Italie. a
» Quelques jours après, je transmis au pré-
sident du conseil les paroles de M. Thiers.
M. Depretis me chargea de remercier l'an-
cien Président de la république, toutefois
avec la réserve que sa position lui com-
mandait. Mais je vis clairement dans son
maintien que la perspective d'un conflit avec
la Grande-Bretagne ne lui sourirait nulle-
ment. Il n'y a pas de raisons pour supposer
que les idées de M. Cairoli soient autres que
celles de son prédécesseur. L'Italie doit dé-
sirer la paix plus que tout le monde, et
pour le moins autant que la France, qui la
désire beaucoup.
» L'Italie a fort peu de chose à gagner, et
beaucoup & perdre;, la moindre complica-
tion prolongerait indé6niment la maladie de
ses finances, qui sont à peine convalescentes.
Dès à présent, les quelques dépenses impo-
sées par les circonstances rendent très diffi-
cile l'allégement d'impôt promis aux contri-
buables par le programme ministériel et qui,
politiquement, est presque indispensable.
)) Le ministère Cairoli serait d'ailleurs peu
en position de prendre de grandes résolutions.
Sa position parlementaire est fausse, par les
raisons que je vous ai indiquées plusieurs
fois, et qui sont loin de disparaître. Ce cabi-
net ne contient aucun de ces hommes aux-
quels des talens supérieurs et un long exer-
cice du pouvoir permettent d'imposer à leur
pays une politique, comme le fait en Angle-
terre lord BeaconsSeld. On peut donc consi-
dérer l'Italie comme acquise à la cause de la
pMx. Malheureusement, son pouvoir n'est
pas égal à sa bonne volonté.
» H.-G. MONTFERRIER. ))
On nous écrit de Londres, le 26 avril
« Où en sont les négociations? Ont-elles
fait quelque progrès? Est-on d'accord autre-
ment qu'en principe? Ce sont là des ques-
tions que je n'ai pas la prétention de résou-
dre. LaCbambre des Communes ne siège pas,
et les diplomates peuvent poursuivre leur œu-~
vre dans le silence discret qu'ils aiment tant.
A en juger par les dépêches que les journaux
reçoivent des diverses capitales de l'Europe,
il ne semble pas que les pourparlers entamés
depuis quinze jours aient encore rien pro-
;dait. L'Impression qui règne sur le continent
est plutôt celle du découragement. A mon
avis, il est plus sage, en politique, de voir
.les choses sous leur aspect pessimiste on
renonce à bien des illusions en adoptant ce
point de vue, mais on évite par là beaucoup
de déceptions..
Les organes de l'Opposition relèvent avec
soin contre le cabinet anglais les reproches
qu'on lui adresse à l'étranger, de chercher à
gagner du temps, de soulever à chaque nou-
velle phase de la crise de nouvelles difSeultés.
Le marquis de Salisbury aurait une façon dif-
férente de son prédécesseur, de temporiser:
le premier temporise dans un dessein arrêté,
tandis que lord Derby n'avait rien d'autre
devant lui que le désir sincère dé ne rien
faire..
D Faute d'aliment, les leading articles de
valut à Jacques Bérard une condamnation
à dix ans de travaux forcés; mais comme
ce n'était pas du tout au fond un mé-
chant homme, le iorçat obtint sa grâce
au bout de quelque temps et entra en
qualité de commis chez un banquier
M. Nither, dont il devint bientôt l'associé.
Ce M. Nither est le protecteur déclaré de
Bérard, envers la iamille duquel il croit
avoir eu des torts. Mais c'est la une his-
toire incidente qui nous éloignerait de
notre sujet.
Bérard marié et père de famille serait le
plus heureux des hommes si un coquin
qui se fait appeler le baron Loremond, et
dont la noblesse ne me paraît pas remon-"
ter aux croisades, n'intervenait tout à
coup. Ce Loremond trouve l'occasion ex-
cellente pour se livrer à une opération de
chantage 'au préjudice des époux Bérard,
et il parvient à extirper une cinquantaine
de mille francs à Madame, qui apprend en
retour que Monsieur porta jadis la ca-
saque du forçat. Ce n'était vraiment pas
la peine de payer si cher une si agréable
découverte, qui d'ailleurs ne détruit pas >.
du toùtTaSection que les deux époux ont
l'unpour l'autre. Mais notre baron ne
porte pas, comme on dit, sa bonne action
en paradis. Ayant eu la maladresse de
commettre un assassinat, il tombe entre
les mains de la gendarmerie, et, pendant.
LMM~Am
im
;Lm ~9 MML
J878.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Chine et au Japon,
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays.
tM l'envoL d'une valeur payaNe t F* -Ut.
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Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 30 avril sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
DIMANCHE 28 AVRIL
Lorsque nous nous sommes permis,
il y a une semaine de révoquer
en doute les nouvelles optimistes de
l'Agence Havas nous avons été im-
médiatement accusés de pousser à la
guerre et de préparer de nouvelles ca-
tastrophes. Quelques jours sont passés
depuis, pendant lesquels nous avons eu
soin de garder le silence sur les négocia-
ùons dont onnous avaitannoncé l'heureuse
issue, afin d'éviter les accusations mal-
veillantes que n'auraient pas manqué ~e
provoquernps critiques. Que sontdevenues
cesnégociations ?À quel résultat ont-elles
abouti? Sommes-nousplus avancés qu'au-
paravant ? Lapaix est-elle faite est-elle du
moins sur le point de se faire? Que ceux
qui nous reprochaient notre scepticisme
répondent à ces questions. Nous vivons
dans un pays et à une époque où il n'est
pas permis de dire la vérité, de dissiper
les illusions publiques, de parler le, lan-
gage de la raison et de la clairvoyance
sans risquer de passer auprès des esprits
crédules pour un partisan d'une confla-
gration universelle.
Nous sommes pourtant bien obligés de
dire en quelques mots ce que sont deve-
nues ces fameuses négociations sur les-
quelles reposaient tant d'espérances. Il
s'agissait, on le sait, non de la question
du Congrès, mise tout à, coup de côté,
mais de la question de la retraite simul-
tanée de l'armée russe .et de la Hotte an-
glaise. La nouvelle de cette proposition
de retraite était venue de Saint-Péters-
bourg à Londres, probablement par lord
Loftus, a-vantque la proposition elle-même
fût fa ite officiellement au gouvernement bri-
tanmque par M. de Bismarck. Les Anglais,
ainsi prévenus, ont compris tout de suite
que le chancelier, allemand n'était pas
l'inventeur de cette singulière combinai-
son qui n'avait pu prendre naissance
que dans l'esprit subtil,d'un, diplomate
russe, et que c'était par complaisance
pour la Russie qu'il avait consenti-à
s'en faire l'éditeur responsable. «De-
M puis que la diplomatie existe, dit la
M 6'
M aussi étrange que celui ~d'établir une
M parfaite équivalence de distance entre
M une-armée et une flotte, et d'assurer à
M l'une et à l'autre la possibilité de réocçu-r
Mper en casde besoin leurs positions
M premières. Non seulement il s'agit de
? déterminer une zone neutre entre la ba-
? lefneetl'éléphant, dont les mouvemens
M doivent être calculés d'après des me-
M sures difïérentes, mais de plus. entre
M deux puissances armées qui vivent en-
» core ofnciellement en paix, mais .qui
? sont en réalité dans un état de, guerre
N platonique. ISous avons déjà, remar-
qué que le meilleur moyen de passer de
c~t.~tat de guerre platonique à l'état de
guerre pratique était de soulever ùneqùes-
tion de désarmement. L'histoire de la
!?)te)'re de 18S.9 et celle de la guerre de
SM, pour ne citer que deux exemples, cpn-.
iirmènt pleinement cette remarque. Mais,
~ans s'arrêter à cette objection, qu'y.a-
t-il déplus extraordinaire que de cher-
cher à mesurer diplomatiquement le temps
et~ l'espace nécessaires a une flotte et à une
armée pour en'ectuer une même opération? 2
Le problème .serait déjà presque insoluble
s'il s'agissait de deux armées, car chacune
d'elles a un système de mobilisation et
une organisation particulières; mais quand
il s'agit d'une flotte et d'une armée, de
-vaisseaux et de régimens, toute compa-
raison devient aussi impossible que si Ton
F~!M~ MIMMML MS MMTS
M 29 XVNL 1878.
t LA SEMAt~E BRAMATÏQ!JE
THEATRE OU PALAtSrROYAL 7'J.eCO'
un acte, par M. 'Saint-Agnan Choler;
~M?' MK.P~yëM?~ /M/~acte, .par M. Dreyfus; ~'M~, un
acte, par.MM. Ed. (jr~pgé et V. Ber-
uard; ~e~M~. gcenecpmiq.ue,
'par M.' lAuinier~– THËATRE CLUNY
~/a?'Mr~ ~M/b?yactes et sept tableaux, de MM. Aiexis
Bouvier et E. Brault. –TnËATRE Du
CHATELET repnse des ~~< C~M~
~M ~Mc, Tcene, deMM. Dencery et
Ciain-iMe.–THÉATRE.DU ÇHATEA~'b'EAu:
2?MMJde Frédéric SouUé.
,Le théâtre du Palais'-RpyaI a. fait comme
le Gymnase, il a renouTe!é son afSche
avecunspectacie coupé. Quatre pièces
nouvelles ça un acte figuraient sur le
programme de !a soirée, sans parler d'un
Vieux vaud'eviMe de Yar.in, intitulé
essayait de mettre en parallèle un ar!~
avec une pierre.
Il est donc fortpeusurprenantquc l'An-
gleterre et la Russie ne soient pas encore
parvenues à s'entendre. On a parlé d'en-
voyer à Constantinople une commission
internationale d'arbitres. Que feraient ces
arbitres? Comme le remarque spirituelle-
ment la jY~c .F~M .P~M, le mot de
~M. de Bismarck ~o~~M~ se
retournerait contre eux. L'Angleterre'et
;la. Russie possèdent l'une et l'autre
d'excellentes positions croit-on les
leur faire abandonner sans motif? Cha-
cune des deux parties exige, comme pre-
mière condition de son acquiescement
au projet de retraite simultanée, de sé-
rieuses garanties de retour. Mais ces ga-
ranties ne dépendent ni de la Russie, ni
de l'Angleterre, ni de. l'Europe, elles dé-
pendent de la Turquie. La. Turquie,
qui est chez el!e après tout, réclame son
.entière liberté d'-action :,eIIe veut avoir: le
droit de disposer d'elle-même suivant ses
intérêts, de réoccuper, si elle le juge utile,
les lignes de défense de Constantinople pour
s'opposer à un nouvel envahissement des
Russes, ou de fermer les Dardanelles aux
Anglais si cela lui paraît préférable. Sin-
gulière situation que celle de la Turquie!
E!le est en paix avec la Russie, elle
est en paix avec l'Angleterre elle a
d'aussi bons rapports avec le grand-duc
Nicolas qu'avec M. Layard, .mais les
deux nations qui se proclament à qui
mieux mieux ses amies annoncent
en même temps l'intention de se battre
sur son territoire, un territoire incontes-
tablement neutre. -Quand une querelle
s'engage dans une auberge l'aubergiste
invite ordinairement les adversaires à
aller vider leur diSerend au grand air.
La Turquie ne peut, par malheur, user
de ce droit de tous les maîtres de
maison. Le médiateur, c'est à dire
l'Allemagne la remplace mais ~a
.propositiou est à coup sûr la plus
originalequ'on ait jamais faite ea pareille
circonstance. Si l'Angleterre et la Russie ne
parviennent pas à s'entendre au Congrès,
l'armée russe et la ûotte'anglaise repren-
droht leurs positions, et les deux belligé-
rahs demanderont au Sultan de leur rou-
vrir, son territoire et de les laisser se battre
chez lui. D.onc, si les deux combattans de
~'auberge n'ont pu vider leur querelle au
dehors, ils rentreront tranquillement dans
la maison pour y casser les meubles, lea
vitres et la vaisselle. Il faut que le Sultan
laisse aux Russes et aux Anglais.ioutes les
facilités nécessaires pour qu'ils puissent au
besoin bombarder sa capitale et saccager
son pays. Tout cela. se passera en bonne,
amitié, bien enjtendu. Le bombardement i
.amical est la dernière et la plus ingé-
nieuse invention de la diplomatie! c,
l''rançhem,ent, l'Europe aura.it. mieux à
iaire .que de s'attarder à ces chinoiseries..
;Si la Porte est réellement neutre, elle ne
jdoit pas attendre sans bouger qu'il plaise
auxRusses et auxAhglaisde venir terminer
~leur querelle sur son territoire. Si, au con-
traire, eUe se décide à prendre part elle-
même à la guerre à côté des Russes ou, ce
qui estplus probable, à côté des Anglais, elle
~ne. peut pas admettre que l'ennemi réoc-
~cupe simplement ses positions antérieu-
.res. On lui demande des garanties quel-
les garanties? Veut-on qu'elle désarme
:ses troupes? qu'elle dissolve son armée?
qu'elle l'envoie en Asie ? qu'elle. fasse
~disparaître ses cuirassés? qu'elle déman-
tèle ses fortiScations~ 9
Nous ne voyons pas quel avantage la
diplomatie trouve à perdre du temps à
discuter des projets enfantins, sous les-
quels on dissimule mal la question capi-
tale qu'il faut résoudre à tout prix le plus
vite possible. La retraite simultanée, la
formule de convocation du Congrès, tou-
tes ces querelles de mots qui passion-
nent l'Europe depuis quelques semaines
ne changent rien au foneL des choses. Ar-
rivât-on à s'entendre sur ces points de
détail, on aurait fait un travail inutile,
puisque tout serait à défaire si l'on ne se
.P~M
malheur est que toutes ces pièces se res-
semblent par ce point qu'elles reposent
également sur un quiproquo. Dans ~c-
co~eM~, ce sont deux galans qui s'intro-
duisent dans le logis du pèreCornillet
pour faire la cour, l'un à sa allé, l'autre
à sa cuisinière. Le premier, surpris par le
bonhomme, se donne pour l'accordeur de
pianos attendu ce jour-là. Le pèreCornillet,
un véritable Cassandre, admet sans trop
de difficulté cette explication mais il est
.fort étonné de se trouver tout à coup en
face d'un second accordeur, le nommé
Papot, trompette de cuirassiers. Ici, la
situation se complique, et Cornillet se e
plonge dans un abîme de réflexions. Com-
ment peut-il y avoir chez lui deux accor-
deurs quand on n'en attendait qu'un seul?
Et pourtant ce n'estpas assez de deux, il
y en a encore un troisième, ~e vrai, celui
qui devait venir, et qui annonce par une
lettre qu'il ne viendra pas. Cette journée
laissera un souvenir ineuacable dans
l'existence tourmentée de Cornillet.
Les F~ sont de faux vitriers,
comme les accordeurs sont de faux accor-
deurs, et ils sont, eux aussi, au nombre
de trois. JV~H~'o <&MM ~M~.
Mais n'exagérons rien. Panai ces vitriers
~N.eJ~It pas d'accord ensuite sur la com-
pétence du Congrès. Le correspondant de
Saint-Pétersbourg du ~M~~ dit avec
raison qu'il n'y a que deux issues
aux difficultés actuelles, et ces deux
issues, on y parviendra par les grands che-
mins, non par les sentiers de traverse.Ou la
Russie consentira à laisser remanier com-
plètement le tfaité de San-Stefano et à
donner à. la question d'Orient une solu-
tion européenne, ou il faudra prati-
quer le principe .des équivalens et
permettre à chaque puissance de s'ad-
juger aux dépens de la Turquie des
compensations pour l'agrandissement
de la Russie. « Cette dernière solu-
» tion N, dit le 7'MMM qui exprime fidèle-
ment l'opinion anglaise, « est celle que la
a Russie a toujours mise en avant dans
M les affaires orientales c'est celle .que
B l'empereur Nicolas proposait déjà dans
M sa fameuse conversation avec sirHà-
M milton Seymôur; c'est le partage. Eh
a bien! cette politique que nous avons re-
)' poussée autrefois, nous la repoussons au-
M jourd'hui, nous la repousserons toujours.
a Indépendamment des objections de prin-
H cipe, le partage serait fatal aux intérêts
a et au bien-être des populations de la
a Turquie, pour lesquelles nous désirons
B un développement progressif sous la
a protection de l'Europe. Ce résultat ne
H peut êtce obtenu qu'en maintenant le
a principe que les affaires d'Orient ne sau-
a raient être arrangées que d'un accord
D commun. Le cabinet anglais n'insiste pas
a sur les mots, il demande que le cabinet de
a Saint-Pétersbourg reconnaisse n'im-
a porte sous quelle forme, l'autorité que
H les traités existans donnent à l'Europe
a pour régler la question d'Orient. Si la
a Russie na fait pas de concession
H sur ce point capital, tous les arrange-
H mens secondaires, toutes les conven-
H tiens militaires ne serviront en rien.
M ]Mais cette concession, elle peut* la faire
M sans la. moindre humiliation, puisqu'on
H lui demande uniquement de se confor-
H mer à la déclaration qu'elle a signée
H elle-même dans J.a convention de 1871.~ n
PETITH BOURSB DU DIMANCHE.
Emprunt 0/0. i09fr.6730/0. '!2fr.4S, 37~/2.
Florins [or). !)87/i6,!)8t72.
EtHTUennes60/0.. i62 fr. 50, l6l fr. 87
TMM~MpMe pft~ëe.
(Service télégraphique do l'agence Mayas.)
Vienne, le 28 avril.
Une correspondance officieuse de Berlin, publiée
dans la ~OM<: <~ ~M~t .dit, relativement à la for-
mation d'une Hotte anglaise pour la Baltique,
qu'on yerra difficilement apparaître dans la Bal-
tique une Hotte étrangère contre la volonté de
l'Allemagne.
A Vienne, on croit que !a mission de M. de
Moltke a Copenhague et à Stockholm se rapporte
à la question de l'apparition éventuelle d'une
Hotte étrangère dans la.Baltique.
Constantinople, le 28 avril.
Les commissaires turcs Sami Pacha et Vassa
.Effendi, désignés pour agir conjointement avec
les commissaires russes dans le but d'apaiser la
réyolte~les musulmans du mont Rhodope, ont
seulement pour mission de donner dos conseils
d'apaisement aux révoltés.
Les commissaires russes seraient les généraux
qui commandent actuellement à Philippopoli.
SafvetPacha à réglé hier avec le grand-duc
Nicolas quelques détails relatifs au rapatriement
des réfugiés. On croit savoir que le grand-duc
Nicolas partira jeudi.
On assure que les négociations entamées pour
le retrait simultané des forces russes et de la
Hotte anglaise ne sont pas entièrement abandon-
nées.
Saint-Pétersbourg, le 27 avril, soir.
Le prince Gortchakoff continue d'aHer mieux,
mais ta faiblesse résultant de son indisposition
le tient encore alité.
Londres, Ie28avril.
Il se confirme que le duc d'Edimbourg a été
appelé à prendre le commandement du .BJcc/6-
.MMce avec ses officiers.
L'équipage du SMK<:M a été également ~rans-
férésurlejKacA-P~'MK'e.
On annonce pour mardi un meeting des parti-
sans de la paix qui sera présidé par M. Bright.
SatntrPétersbourg, le 27 avril, soir.
La navigation a été rouverte aujourd'hui.
Deux bateaux à vapeur aUemands sont déjà ar-
rivés.
il y en a un d'authentique, le nommé Cas-
tagne!, qui est l'amoureux d'une petite
femme de chambre nommée Florestine.
Pour avoir un prétexté sérieux d'intro-
duire Castagne' dans l'appartement, Flo-
restine a trouvé un moyen qui consiste à
casser de temps en temps un carreau.
C'est ingénieux et simple comme, l'i-
dée de Christophe Colomb. Et voyez
les conséquences d'une si heureuse
invention Les carreaux cassés ne ser-
vent pas seulement à faire entrer Cas-
tagnol,ils servent encore a iaire sortir
les fâcheux. C'est ainsi qu'un créancier
intraitable, le sieur RoMot, s'étant un jour
installé dans le salon, au mois de janvier,
en jurant qu'il ne sortirait pas avant d'être
payé, se voit forcé de battre en retraite
parce qu'il ne peut plus supporter le froid
qui vient de la fenêtre où manque une
vitre.
Naturellement, Roblot, qui a été con-
signé chez le concierge, ne manque pas
dé revenir déguisé en vitrier. Un jeune
cocodës nommé Joliet, qui fait la cour a
là dame dû lieu et que l'on ne veut pas
recevoir, pénètre sous le même déguise-
ment dans cette maison signalée dans tout
le quartier comme étant ouverte aux qua-
tre vents. A ces deux faux vitriers il faut
ajouter Castagnol, le seul qui vienne pour
le bon motit. I~L note de Robîot est payée
La Lettre Encyclique que nous avons
tenu. & publier tout entière répond aux
appréhensions et aux espérances qu'avait
fait concevoir l'avénement du nouveau
Pape. Jamais on n'a dû attendre du suc-
cesseur de Pie IX qu'il répudierait les dé-
clarations répétées de son Successeur,
qui sont devenues la doctrine de l'Eglise.
Léon XIII devait, comme Pie IX,
protester contre l'absorption des an-
ciens Etats de saint Pierre. Au point.
de vue politique, cette protestation est
comme celle du roi de Naples, comme
celles des souverains de Toscane et de
Modène, comme celle du roi de Hanovre,
comme celles de tous les princes dépos-
sédés. Les Papes n'ont pas même le droit
d'abdication, etils nepeuvent se considérer
que comme les dépositaires d'une pro-
priété appartenant à une institution. Cette
propriété a eu une un comme eUe avait
eu un~eommencement, elle à subi les con-
ditions ordinaires de toute institution tem-
porelle. Le nouveau Pape peut encore pro-
tester contre les faits, mais les faits sont
irrévocablement accomplis, et désormais
entrés dans le domaine de l'histoire.
Léon XIII est obligé de dire que la sou-
veraineté temporelle des Papes est néces-
saire à leur indépendance spirituelle; i
mais c'est l'histoire qui, à son tour, pro-
teste contre cette doctrine. L'histoire,
celle de tous les temps et surtout celle
du nûtre, montre que la souveraineté ter-
ritoriale et matérielle n'a jamais été pour
la papauté qu'une condition de dépen-
dance et d'asservissement. Nous som-
mes obligés de nous répéter en disant
pour la centième fois que jamais la
papauté n'a été plus libre, plus ab-
solue, plus arbitraire, plus violente,
plus dominatrice que depuis qu'elle n'a
plus à ménager sa fortune temporelle. Le
long pontidcat de Pie IX représente une
suite d'entreprises, on pourrait dire d'usur-
pations, que jamais, en aucun temps, les
gouvernemens politiques n'auraient sup-
portées s'ils avaient eu quelque chose à
saisir comme représaille.
Quant à l'indépendance de l'Eglise
quant à la liberté personnelle du Souve-
rain-Pontife, est-ce qu'elles ont jamais
été plus assurées qu'elles ne le sont aujour-
d'hui ? Est-ce qu'on prend au sérieux la
légende de la captivité du successeur de
Pierre? Sa prison volontaire est une
protestation, mais c'est tout. Et l'in-
dépendance de l'Eglise~ est-ce qu'elle a
jamais été plus entière? Est-ce qu'on a
jamais vu un Conclave tenir ses conseils
et prendre sa résolution avec plus de li-
berté, plus de facilité et plus de prompti-
tude? Le gouvernement italien s'est con-
sidéré comme responsable de la liberté du
Conclave, non seulement vis-à-vis de l'E-
glise, mais encore vis-à-vis dumonde entier;
maissiRomeavait été occupée, comme elle
l'était toujours, par des protecteurs étran-
gers, qu'ils fussent autrichiens, ou fran-
çais, ou espagnols, est-ce que le grand
conseil dé l'Eglise aurait été aussi indé-
pendant? Est-ce que la papauté tempo-
relle s'est jamais défendue par ses propres v
forces, et ne lui a-t-il pas toujours fallu
d'autres protecteurs que ses hallebardiers
suisses avec leurs costumes de Raphaël ?
Le pouvoir temporel de la papauté n'a
jamais été qu'une cause d'intervention
étrangère dans les aHaires de l'Eglise
comme dans celles de l'Italie. Quand
le Pape Léon XIII se croit obligé de
dire que la papauté, bienfaitrice, de l'hu-
manité, l'a été surtout de l'Italie parce
qu'elle y siégeait, c'est une thèse con-
tredite par les faits. Tous les grands
Italiens, depuis Dante et Machiavel jus-
qu'à Cavour, ont démontré que le pouvoir
temporel de Rome avait été l'éternelle i
porte ouverte de l'Italie, l'entrée toujours
livrée ou vendue à l'étranger, l'obstacle
perpétuel à la constitution de la patrie et <
de la nation.
Quand ces vérités ne seront plus à l'é- 1
tat militant, elles paraîtront toutes sim-
par un vieil amoureux imbécile et mil-
lionnaire, car j'avais oublié de dire que
la chose se passait chez une cocotte le
cocodès reçoit ses grandes et ses petites
entrées dans la maison, et Castagnol de-
vient l'heureux époux de Florestine. Es-
pérons que M' Castagnol cassera désor-
mais beaucoup moins de carreaux.
Tourimel, un vieux beau, se permet quel-
quefois des parties Sues, quoiqu'il soit
marié avec une jeune et jolie femme. Mais
les parties fines coûtent cher, et Tourimel,
à court 'd'argent, se décide à vendre un
tableau qui orne son cabinet, une toile
admirable du célèbre Van Crouten. Pour
trouver acquéreur, il fait une annonce
dans le .M~'o, et, par suite d'une fâ-
cheuse confusion d'initiales, un jeune vi-
veur, le brillant Florestan, prend cette
annonce pour celle d'une jeune f~<
~OM~ qui demande mille francs pour Être*
sauvée. FIorestan, eu quête d'aventures,
accourt, et c'est M'"° Tourimel qui le re-
çoit en l'absence de son mari.
FIorestan tire un billet de mille francs de
son portefeuille et le lui présente galam-
ment. La dame étonnée s'imagine que
c'est une dette de jeu que le beau Flo-
restan vient payeràson mari; mais l'ex-
plication qui a lieu entre les deux per-
sonnages ne fait qu'embrouiller les cïio-
pies, elles deviendront élémentaires. La
Lettre Encyclique du nouveau Pape sem-
ble une protestation ~M'o /oMM. Le ton
de ce document est digne, grave et tout
à fait différent de ces effluves qui sor-
taient de la bouche enflammée et irritée
du vieux Pie IX. C'est sous ce rap-
port que Léon XIII, -tout en restant
sur la réserve qui lui est commandée,
réalise cependant les espérances qu'avait
données sa renommée de modération. La
doctrine reste intacte certainement; mais,
si l'on nous permet ce mot, la sociabilité
devient plus facile. Le Pape ne dit pas
« Raca M a tous les gouvernemens;
il n'est pas armé en guerre, il est
armé en paix, et il ne rejette pas le;
WM<~M vivendi sur lequel son passionné!
prédécesseur aurait lancé l'anathème. La~
correspondance échangée par lui à. l'occa–
sion de son avènement avec les gouverne-;
mens même les plus hostiles prouverait j
plutôt que la politique romaine tend à re-
prendre son cours traditionnel de pru-.
dence et de tempérance, et on ne peut que
saluer avec reconnaissance et respect ces
signes de pacification.
JOHN LEMOINNE.
On nous écrit de Rome, le 25 avril
<' La Voce della 7~a vient de publier
l'Encyclique annoncée depuis longtemps.
Ce~te pièce est datée du jour de Pâques.
Léon X[II y développe de nouveau son idée
favorite, qu'il n'existe aucune contradiction
entre l'Eglise et la civilisation, et que l'Eglise
se borne à condamner les excès et les vices
qui, loin de favoriser le progrès, le compro-
mettent. Le Pape fait un tableau très sombre
des maux qui affligent la société moderne et
des dangers qui la menacent, dont la cause
principale est la lutte engagée entreja pa-
pauté et les gouvernemens.
s Il est permis de croire que, si cette lutte
existe, c'est parce qu'il y a des torts et des
fautes des deux côtés; mais un Pape ne peut
pas le dire, alors même qu'il le penserait et
naturellement Léon XIII met tous les torts
du côté de ce qu'on appelle l'Etat,moderne.
H La question.du pouvoir temporel est trai-
tée avec fermeté et appuyée sur des arguméns
connus depuis très longtemps. Le Pape dé-
clare que sa conscience et ses sormens ne lui
permettent pas de renoncer aux droits du
Saint-Siège. Mais on ne trouve dans l'Ency-
clique aucune des phrases violentes dont
Pie IX avait coutume de se servir. Léon XIII
termine en adjurant les chefs du gouverne-
ment de ne pas aSaiblir le principe d'auto-
rité attaqué partout, en combattant l'Eglise
qui en est le plus ferme appui. En résumé,
L'éon XIII maintient tous les principes de
son prédécesseur; mais le ton de son langage
n'est plus le même. Or, la forme importe
beaucoup quand il s'agit d'un pouvoir dont la
force est purement morale.
)) II paraît décidément que le Pape passera
l'été au Vatican, bien que cette résidence ne
soit, pendant la chaleur, ni agréable ni abso-
lument saine. Toutefois, Pie IX a démontré
qu'on pouvait y vivre très longtemps.
)) Le château de Castel-GandoIfo, où l'air est
très salubre, est compris dans la loi des ga-
ranties, mais les jardins y sont petits et do-
minés par plusieurs maisons. Pendant les
promenades, le Pape y serait l'objet d'une cu-
riosité quelquefois malveillante et toujours
importune; cette considération a fait renon-
cer à ce séjour.
x On avait pensé à certains couvons situés
dans les montagnes; mais on a dit que ces
lieux n'étant pas mentionnés par la loi,
Léon XHI y serait soumis au droit commun.
et pourrait être arrêté comme un simple vi-
caire dont les serions auraient dépasse la,
mesure.
s Ce danger est absolument théorique. Le.
Pape peut passer l'été où il voudra, et il no
viendra à l'idée de personne de le molester;
les carabiniers ne s'occuperaient de sa per-
sonne que pour la protéger, ce qui ne leur
serait pas très difncile. Mats l'Eglise est for-
maliste, et on a .dit au Saint-Père que sa di-
gnité ne lui permettait pas de résider là où
U n'était pas légalement inviolable.
".Il y a évidemment une lacune dans la
oi des garanties mais cette loi, comme le
Statut, ne peut être modifiée que par la pra-
tique. H serait imprudent d'y toucher, même'
pour un détail secondaire.
o Les ambassadeurs d'Allemagne, d'Angle-
ses, et la situation s'obscurcit de plus en
plus lorsque Tourimel, qui prend le jeune
homme pour un amateur de tableaux,
veut absolumen lui glisser son fameux
van Crouten. Il faut pourtant bien que
tout cela finisse pars'éclaircir, et il de-
vient fort probable, à la chute du rideau,
que FIorestan s'établira dans la maison
sur le pied d'un ami intime. Ravel joue le
rôle de Tourimel en excellent comédien,
et il est parfaitement secondé par Calvin.
Cette pièce est assurément la plus gaie
et la meilleure des trois; je dis des trois,
car on ne saurait vraiment considérer
comme une pièce la scène jouée par M. Fu-
aier, et dont tout l'intérêt et le comique
consistent dans une imitation très réus-
sie, mais paifaitement inutile d'Hyacinthe.
M. Fusier imite Hyacinthe; mais pour-
quoi ne serait-ce pas Hyacinthe qui imi-
terait M. Fusier?
Au théâtre Cluny, nous avons eu un
grand drame, J~a~M~ /o~ qui
ne manque pas d'un certain gros intérêt,
quoique la donnée n'en soit pas très ori-
ginale.
Il y avait une fois un nommé Jacques Bé-
rard qui eut le malheur de tuer dans une rixe
un monsieur avec qui il s'était pris de que-
relle a propos d'une femme légère, con-
nue sous le nom de la. Linotte. Cet exploit
terre et d'Autriche ont de fréquentes entre-
vues avec le président du conseil et le mi-
nistre des affaires étrangères. Les chefs du
gouvernement italien n'ont aucune hâte d'in-
diquer leurs préférences, si ce n'est en faveur
de la paix, et, sur ce point, leur conduite ne
peut être blâmée, au contraire.
N La position de l'Italie est en effet très dé-
licate, quoique fort simple. Les sympathies
russes, qui n'ont jamais été très vives ni très
générales, ont complètement disparu depuis
qu'il est devenuimpossible de se faire illu-
sion sur le désintéressement humanitaire de
!a Russie. Mais le gouvernement italien ne
peut ni ne veut se séparer de l'Allemagne, et
il parait que, de son coté, l'Allemagne ne
veut pas abandonner la Hussie. C'est par ce
seul lien indirect, mais très fort, que l'Italie
est attachée à la politique russe.
a D'autre part, on n'a nulle envie de se
brouiller avec l'Angleterre. On sait très bien
quelesgouvernomens qui ont eu cette au-
dace s'en sont généralement mal trouvés*: &
ce sujet, je puis rappeler un souvenir per-
sonnel.
noyembre 1876, j'étais a Cannes, et
j'eus le tonheur d'avoir de longs entretiens
avec M. Thiers, que je ne devais, hélas plus
revoir. L'illustre homme d'Etat me dit « Je
ne connais pas personnellement M. Depretis,
mais je fais grand cas de son mérite. Puisque
vous le voyez quelquefois, dites-lui de ma
part de ne Jamais se brouiller avec l'Angle-
terre ce serait une souveraine imprudence
qui pourrait être fatale à l'Italie. a
» Quelques jours après, je transmis au pré-
sident du conseil les paroles de M. Thiers.
M. Depretis me chargea de remercier l'an-
cien Président de la république, toutefois
avec la réserve que sa position lui com-
mandait. Mais je vis clairement dans son
maintien que la perspective d'un conflit avec
la Grande-Bretagne ne lui sourirait nulle-
ment. Il n'y a pas de raisons pour supposer
que les idées de M. Cairoli soient autres que
celles de son prédécesseur. L'Italie doit dé-
sirer la paix plus que tout le monde, et
pour le moins autant que la France, qui la
désire beaucoup.
» L'Italie a fort peu de chose à gagner, et
beaucoup & perdre;, la moindre complica-
tion prolongerait indé6niment la maladie de
ses finances, qui sont à peine convalescentes.
Dès à présent, les quelques dépenses impo-
sées par les circonstances rendent très diffi-
cile l'allégement d'impôt promis aux contri-
buables par le programme ministériel et qui,
politiquement, est presque indispensable.
)) Le ministère Cairoli serait d'ailleurs peu
en position de prendre de grandes résolutions.
Sa position parlementaire est fausse, par les
raisons que je vous ai indiquées plusieurs
fois, et qui sont loin de disparaître. Ce cabi-
net ne contient aucun de ces hommes aux-
quels des talens supérieurs et un long exer-
cice du pouvoir permettent d'imposer à leur
pays une politique, comme le fait en Angle-
terre lord BeaconsSeld. On peut donc consi-
dérer l'Italie comme acquise à la cause de la
pMx. Malheureusement, son pouvoir n'est
pas égal à sa bonne volonté.
» H.-G. MONTFERRIER. ))
On nous écrit de Londres, le 26 avril
« Où en sont les négociations? Ont-elles
fait quelque progrès? Est-on d'accord autre-
ment qu'en principe? Ce sont là des ques-
tions que je n'ai pas la prétention de résou-
dre. LaCbambre des Communes ne siège pas,
et les diplomates peuvent poursuivre leur œu-~
vre dans le silence discret qu'ils aiment tant.
A en juger par les dépêches que les journaux
reçoivent des diverses capitales de l'Europe,
il ne semble pas que les pourparlers entamés
depuis quinze jours aient encore rien pro-
;dait. L'Impression qui règne sur le continent
est plutôt celle du découragement. A mon
avis, il est plus sage, en politique, de voir
.les choses sous leur aspect pessimiste on
renonce à bien des illusions en adoptant ce
point de vue, mais on évite par là beaucoup
de déceptions..
Les organes de l'Opposition relèvent avec
soin contre le cabinet anglais les reproches
qu'on lui adresse à l'étranger, de chercher à
gagner du temps, de soulever à chaque nou-
velle phase de la crise de nouvelles difSeultés.
Le marquis de Salisbury aurait une façon dif-
férente de son prédécesseur, de temporiser:
le premier temporise dans un dessein arrêté,
tandis que lord Derby n'avait rien d'autre
devant lui que le désir sincère dé ne rien
faire..
D Faute d'aliment, les leading articles de
valut à Jacques Bérard une condamnation
à dix ans de travaux forcés; mais comme
ce n'était pas du tout au fond un mé-
chant homme, le iorçat obtint sa grâce
au bout de quelque temps et entra en
qualité de commis chez un banquier
M. Nither, dont il devint bientôt l'associé.
Ce M. Nither est le protecteur déclaré de
Bérard, envers la iamille duquel il croit
avoir eu des torts. Mais c'est la une his-
toire incidente qui nous éloignerait de
notre sujet.
Bérard marié et père de famille serait le
plus heureux des hommes si un coquin
qui se fait appeler le baron Loremond, et
dont la noblesse ne me paraît pas remon-"
ter aux croisades, n'intervenait tout à
coup. Ce Loremond trouve l'occasion ex-
cellente pour se livrer à une opération de
chantage 'au préjudice des époux Bérard,
et il parvient à extirper une cinquantaine
de mille francs à Madame, qui apprend en
retour que Monsieur porta jadis la ca-
saque du forçat. Ce n'était vraiment pas
la peine de payer si cher une si agréable
découverte, qui d'ailleurs ne détruit pas >.
du toùtTaSection que les deux époux ont
l'unpour l'autre. Mais notre baron ne
porte pas, comme on dit, sa bonne action
en paradis. Ayant eu la maladresse de
commettre un assassinat, il tombe entre
les mains de la gendarmerie, et, pendant.
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