Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-03-15
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Description : 15 mars 1878 15 mars 1878
Description : 1878/03/15. 1878/03/15.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
~DXTÏON DE PARIS.
~MEMiStMS
~Jjm'L,
ONS'ABMNXB
mo des Pr6tfe8-Sa{nKlennatn-ràaïe)'ro! ~MX~Bt.'AB~MtWBM~iWTf:
Cnap. Stxmote. Trotax~,
DépMtemena 49 Ma'
PMia. ~tr. Ma'. omF.
Léo $!t
L otHMtuemoitr. ,'7,
tPBéeaBt~Men*, mn naMn~ire <& ta ft.et!d
p<*v"pM'er!- omce, n. Grestâm street. G. P."6-
r~~ p'l~YS~~ t' ,,1'0.
E. C., Hoadon; iMm~&Dt. WmSS-MlKMj
lSS.Strand,w.c.,London.
A.B!'u~eU
MMate~me, dans lea kiosque? et danB les M?
buotMctT'M des ttafes de chemiM de fer bt! A. Y~M-f~o (ChUi), che: Qfestes t.. Toni~~
JO 1Â DES IJEUITS
~MTÎMM.LÏMMAtM~~
mMEM Mm
~8. t
OMS'ABOMMB.
.dans te Luxembourg, en Turquie,
Smase, en Syrie, en Roumtmie et dana iM"
fegencett du Maroc et de la Tnniste,
en Chine et au Japon,
.M moyen d'une vateur payable à Parie on d<
tMBdaM-poate, soit mtemànonaux. Mit franB«i<;
et dans tqua les pays du Nord
chez~ns tes directeurs de postea;
et dans tous tes autres pays,
fmiot d'n~e vateuf payaMe t FM&t. °
LM mnonces sont fe<&M<
~M.Watt. f~ehey, <~)t
a.ptactdët&'Bonrse,
(MMb~anduMCtMMJt.t
~MrdMTMttb~our~&treagt~ie~par tafiMhc~M.
Les 90.ustcripteuca do~t rabonnement
exptre 1S marg ~oj)t pfiés d~ le
renouveier s'ils ne veulent pam éprouver
de retard d-ma t'envoi du J&urnat.
PAMS
~CDti4M~RS
Le prochain Congrès est toujours la
préoccupation dommante de rËuj'ope; on
se demande avec anxiété quels en seront
les résultats; ou passe en revue toutes
les hypothèses. et ta vérité nous pbttge à
reconnaître que la plupart de ces hypo-
thèses ne sont pas trè'< rasaurautes. Le
pessimisme'i'cmporte de beaufoup sur
l'optimisme. 0 t peut cramdre d'abord et
l'on craint en eSet que l'Angleterre et l'Au-
triche n'arrivent au Congrès avec un pro-
gEammestdiiîérent de celui de la Russie,
qu'aucune entente Me soit possible. Il pa-
raît de plus en plus certain que l'AugIe-
terre exigera, comme condition absolue
de sa p~ticipaUon au Congrès, que le
traité de Sau-Stefano soit ppuniis intégra-
lement aux déUbérations des plénipoten-
tiaires. Sauf quelques nuances dans la
prè-t d'accord avec l'Angleterre. Quant
a la Russie, eMe déclare que les préten-
tious des deux puissances sont tout a tait
inadmissibles et qu'elle ne saurait y
accéder Comment concilier deux opi-
nions aussi opposées ? Tout l'art des di-
plomates y réussira-t-il? S'il n'y réussit
pas, l'Angleterre se retirera-t-eil'* du Con-
grès? L'Autriche suivra-t-elle cet exem-
ple? Eu un mot. le Congrès échouera-t-il?
'Cet~e première hypothèse entraîne, natu-
rellement la question de savoir ce que fe-
raient l'Angleterre et l'Autriche le lende-
main'de la dt'solution du Congre; La
guerre?' Mais.la guerre même, sans parler
de ses périls, se complique d'une autre
question. Les victoires le'< plus décisives
nf permettraient pas à l'Angieterre et à.
l'Autriche de rétablir aujourd'hui la. do-
mination turque en Orient, même M
elles le voulaient. Cette domina~on pou-
vait être acceptée comme'un fatt,
comme un legs de l'histoire comme
une Solution difueite & remplacer; on
a eu tort d'y porter atteinte, mais ce qui
e~t fait est fait, et ce qui n'e~t plus
ne saurait être restauré. L'Angleterre et
l'Autriche devraient donc assumer la
tâche de substituer a la domination
turque une organisation politique et une
adm~'is.tratioa nouvi'ilcs. Y .sont-elles
préparées? Out-RUes à leur dispbsi.tion
les in~trumensindi~pen-abics à cette œu-
vre cotoss~lt:? Les Angià)s sembient compter
beaucoup s'rries Grecg !e~ Grecs ne peu-
veut être uti'cs qu'a ia côndHipn qu'on
iasse énormément pour eux. Certes la
euerre. une guerre heureuse, permettraitde
tout t'~irè et de ré~hr la question d'Q'-ient
eommH il conviendrait aux vainqueurs.
Ma.~ )a guerre e'-t-ël[e probable ? Les An-
glais se t'atnitiarisent tous les jours da-
vantage avec cette idée. f'Je sens de ia
pondre daus l'air'), disait l'autre jour le
Taillant duc de Cambridge. Les préparatifs
dans les arsenaux dépassen t ce qui a ëté fait
au moment de la guerre de Grimée. Le
recrutement, qui présente ordinairement
beaucoup de dif6cultés et qui ne va paa
sans une quantité considérable de déser-
tions, s'opère en ce moment avec aisance
et même avec un certain entrain. On as-
sure que dans la milice, qui est destinée
à ne pas quitter l'Angleterre, plusieurs
régim~n-i ont manifesté le désir d'aller
combattre au dehors. Les réguhëus
de volontaires témoignent d'une ardeur r
plu'! vive encore. Le gouvernement se
plaît & énumérer a la tribune les forces
du pays. et les journaux et revues tra-
vaillent à. dresser des statistiques mili-
taires. Malgré tous ces symptômes de
l'esprit pub:ic, nous ne croyous pas que
l'Angleierre tire l'cpée si eMe 'n'est pas
sûre de l'alliance autrichienne; et doit-
cite y compter? Le comte Andrassy. mal-
gré t'éaergie ds son langage, .hésite
et~erait-~plus'résolu. encore faudrait-il
savoir s'il est libre de se dégager de l'al-
uance des trois empereurs. Voulut-il la
guerre, !a cour lui permettrait-elle de la
faire? Plusieurs journaux se demandent
déj~ si Te minii-'ère Andr&i-sy survivra
longtemps au vote des CO initiions de So-
rina. Ces'mitlions, la cour et le parti mili-
taire les veulent moins encore pour faire
bonne Ïtgurë il à la la Conférence que pour
entrer dans l'Herzégovine et dans là Bos- :l
nîe mais rien de.ptua e~ si le comte
Andrassy se proposait davantage, le ter-
raut ministénel pourrait bien se dérober
sons ses pieds. Dans ces conditions. l'An-
gtctfrre ne saurait avoir qu'une confiance <
très chanpe!anle dans-l'Autriche, et l'hy-
pothèse de la guerre perd beaucoup de (
8es"pr~bHbi!ité?. ` E
Qn peut en faire une autre on peut 1
croire que la question du partage sera c
posée au Congrès. Mais, sans pacler de
rimmoraiité politique de cette solution;
ses'CMiséquences maténenes' sont faites
pour émouvoir les esprits les ptus cal-
me- Est-i! possible de limiter le partage,
de ie restreindre à quelques provinces
qui~eraicnIdontjéessditàl'AntrichH. soit E
& la Grèce ? Non I'cbt-au!emeat ë'cteu- l`'
draitpa'toHt.
la ques-tlun d'Oriect a guccc8S)v€tuent
la q,ut1'hu! d,OI'lent a. n mèn il ce II
pneéa depuis le commencement de ce c
~ièclc se reproduiraient & la fois avec
un aspect menaçant. La ~M~c Zannonce déjà qu'une grande efferves-
cem'e règne en Syrie, et. qu'il y est ques-
tion de s'annexer à l'Egypte. Tout cela est
Traisembiable. 11 est impossibte de prévoir
et de calculer les suites d'un commence-
ment de partage. Qn peut être certain,
'dans tous'iescas.queles Russes n'hési-
iraient pas un instant à entrer à Con-
stantmoptc' et à s'assurer des détroits
~lors, maître! de la Dobrutscha, bientôt
après de la Bessarabie, leur empire s'é-
tendrait sans solution de continuité de-
p'ua tes mers du Nord jusqu'aux mers du
Sud, et i!.s pourraient trouver leur part
assez belle. L'Autriche s'assurerait quel-
ques compensations; mais l'Italie, mais
d'antres p!us puissant, où cherche-
raient-ils, où trouveraient-ils les I,eurs?
Auraient ils la longanimité de s'en
passer abaolumeot! Voilà ce qa'it fau-
drait se demander, si l'idée prévalait
de mettre tout le monde d'acco.rd aux
dépens de la Turquie. Mais, nous
l'avons dit, il suffit qu'une voix s'élève au
Congrès contre ce plan pour le faire
échouer; et nous espérons bien que l'ac-
cord de la France et de l'Ang)eterre sur ce
point serait plus facile à établir que l'al-
liance belliqueuse de cette dernière avec
l'Autriche. Enfin, car il faut tout pré-
voir, la Rns~ie préférera peut-être à toute
autre politique une politique d'entente et
de bonne amitié avec la Turquie; elle se
présentera comme garante de l'intégrité
de l'empire ottoman, du moins de ce qui
en reste. Dtre, l'hypothèse du partage semble diffi-
cile à' réaliser. =
Il en reste une troisième prendre au
mot M. de Bismarck et le prier de se char-
ger de ce « courtage honnête a dont il a
parié dans son discours. M. de Bismarck
a-t-it l'espérance de mettre d'accord,
par des concessions réciproques, !a Rus-
sie, l'Angleterre et. l'Autriche? Son ac-
tton conçifiantç, sa méd~tion officieuse
produirait enë cet 'heurt ux mirac!e ? '1
Aiors. tout serait, pour ie mieux, et M. le
Bismarck, après avoir tant troublé l'Eu-
rope, tui rendrait enfin un véritable ser-
vtçè. Mais il y a ici un danger caché;
c'est qnc la solution soit plus apparente
que reelie, c'est qu'etle satisfasse les
amours propres sans rassurer les intérêts.
Et"a!drs, quelle serait la situation? H
n'est'pas nécessaire de remonter bien
haut dans l'histoire pour trouver des
anatogies on n'a pas oublié l'état de
l'Europe après Sàdowa. Après quatre ans
de paix armée, et tertibtemt-nt armée, la
L guerre est venue comme dénoùnient in-
évitable Napotéon 111 avait pourtant
obtenu des égards propres à le flatter.
Il avait joué, lui aussi, le roie de cour-
tier bienveillant. On lui avait accordé,
au sujet du Danematk, une clause qui
n'a 'd'ailleurs jamais été exécutée
tl avait sauvé la Saxe d'une incbr
poratiou à la Prusse; il avait reçu le
dépôt de la Vénéue et avait remis cette
province à t'Datie. N'importe Personne
ne s'est fait itiusiou sur les senli-
mens ou les ressentimens de chacun;
personne n'a eu confiance dans la durée
delà paix; de part et d'autre on s'esf
préparé à la guerre. En serait-il de même
après'le Congrès?
H y a pourtant une hypothèse pire~n-
çore.c'estcpileoù le Congrès n'aboutissant
ni la pseudo-conciliation, ni au partage,
ni même à une guerra rapide et décisive,
tes choses resteraient telles quelles, en
vertu du ~<~t ~OMt~eM~ de M. de Bis- t
m~rck. C'est ce qu'on appelle en bon frau- J
ça~ l'é'at de nature, et. c'est un état très i
dangereux. Chacun guette le moment do se
jeter sur son voisin et de le dévatiser ou
de l'occire. L'Europe, pendant quelques J
mois, serait tranquille à la surface mais I
pour le coup il serait permis de parler d'un Î
péril latent des plus sérieux. Au lieu
d'une guerre & ciel ouvert, lespui-sances t
j&lbuses les unes des autres se feraient une l
guerre sourde, occui)e,souterra'ne,pré- r
sage des hostilités futures. Après Sàdowa,
nous avons eu quatre ans de p~ix; après i
l'échec du Congrès on pourrait & peine
compter sur une année. Cette dernière
hypothèse doit effrayer tout le monde, et
sa menace fera sans doute réfléchir les
piénipot.entiaircs des puissances. Puisse- t<-eile teur inspirer les concessions néces- 1]
saires snn de se mettre tous d'accord, et i
pour longtemps C'est une cinquième â
Hypothèse et la dernière; elleal'avan- g
t&gede clofelesujét.
BOURSE RE. PAM3
Ct&tMM te <3 te )4 MmatM. ~m!tee
't~/0
Coti]tpfFmcour 743~4 2 ~42~ s.
t.it e/e
~ompt&ntCpfaptamtn4.~Bcaur.HO '71.2H02:0.i2~2
ï'm'n'B BOORSB DU SOIB.
Emprunt S 0/0. HOfr.M.2?i/2,2S.
30/0. Hfr.37i/'2.
Hon~ro~6û;'0.
rjorm;; [Or). 64.
EgyptMcnea60,'e.. t~0fr.,i59&37i/
TMtéayapMe p~vée.
Servicq télégraphique de l'aRencp Havas.
Londres, le t4 mars, $ h. 30 m.
CAttM~e des COMMKMM. Sir StaEt'ord North-
cote, répondant à MM. DenisonetUnsiow,dit
que le gouvernement a adhère en principe a t'in-
yttation de prendre part a la Confcreace ou au
Congres. H est actuettement entre en cuunnutii.-
canon avec les autres puissances pour 9'enteji-
dre sur les condition:, auxquels l'Angleterre
pourra se présenter à cette réunion diptomatique.
L orateur ne peut aonc pas, pdui' le tnument,
entrer d.m~ de iinnudeix det peut d)re que chaque pui~anoe conservera a~
sein du Con~'es sa pteine hbertù d'acnoa et que
tes décisions de la majorité ne u -ront pa-. la mi-
norité. Quant à i'An~)ett;rre,eUedcieudra!}e8
idée~ et ette exigera, avant rouverturt}. de la
Conférence, que tous les articies du traHë de
paix soient soumis aux d~.ibërations du Con-
tres; de tetle façon que ceiut-ci pUtiise apprëcier
bi les articifs peuvent être acceptes ou non.
Le gouvernement n'a aucun renseignement
ouiciei :.ur le nombre de Russes qui se trouvent
devant Constantinople et CaUipoU.
M. Bourke, interroge par t-ir Ch. Diike. déclare
que le gouvernement n'a pas de rensëignemens 8
sur le nombre de Grecs qui habitent les districts
de la Thrace et de ia Macédoine, qui douent
être compris dans le nouveau territoire bulgare.
M. Layard a reçu ordre de faire une enquête a ce
sujet.
Londres, le 14 mar~.
La fs~ ~< vante de Berlin
< La Russie n'a pas encore accfpté toutes les
conditions desqueues dépend ia présence de l'An-
gleterre au Congres.
De graves difficultés paraissent empêcher
l'entent.e.
La Russie, en consentant à la proposition f.dte
partAngteterre.que la Grec.- soit représentée
au Congres, a f.iit une contre-proposition tendante
à ce que le même privitege fut accordé à la Ser-
bie. a la Rounitliie < t au. Monténégro.
Les Russes font tous k-urs e~urts p-tur hAter
la réunion de l'ass'-mbiée des no abtcs butgarcs,
atin que la nouvelle priucipautô puisse envoyer
des reprësentans au Congrès, f
( nnrirne Is 7: mara
Le ?'M:M publie ta dépêche suivante 7 ü .a.
« L'Allemagne pense que presque tous les
points des préliminaires signes a San-Stffano
doivent être soumis au Congrès. La Russie se
montre assez disposée a accepter ce point de
vue.
~U semble certain que l'Angleterre et la France
parviendront à s'entendre sur la question égyp-
tienne avant la réunion du Congres, auquel ces
deux puissances soumettront. h;-< réformes et tes
garanties qu'eues jugeront nécessaires à ta sé-
curité du canal de Suez et à un bon gouverne-
ment du pays. u
Le même journal annonce, par une dépêche do
Vienne, que l'Autriche a suggère la date du
28 mars pour la réunion du Congres. La Russie
n'a pas encore répondu.
D'un autre cote, un tété~ramme de Berlin an-
nonce que les invitations formelies n'ont pas en-
core été envoyées, et que, d après tes apparences,
les négociations ne sont pas plus avancées qu'eues
ne l'éta ent il y a une semaine.
Une dépêche de Vienne adressée au .0~n:~A dément la nouvelle que la Russie ap-
puiera. l'admission de la Serbie et de la Roumanie
au Congres.
On télégraphie de Vienne au Standard qne l'a- t
g<-nt roumain doit r'-m~'ttre demain un Mémo-
randum au comte Andrassy pour lui faire con-
naître qne la Roumanie refuse do se laisser her
par les préliminaires de paix qui viennent d'être
signes.
Le ~o~M~ .PM<, dans un télégramme de Ber-
lin. annonce que les divers gouvernemens qui
doivent prendre part au Congres ont agréé en
principe que la Grèce y soit représentée.
Londres, le ti mars.
Le .S~MM!de Besika doit avancer dans les Dardaueties afin
de se trouver plus prés de l'amiral Commerel),
qui commande dans tes eaux de Craitipoli.
L'escadre de l'amir.il Comm~re't deviendra
ain.~i plus puissante que celle de l'amiral Hornbv
daus h t~e d'Ismidt elle formera une forte re-
serve.
Vienne, le t4 mars.
Malgré le mouvement qui semble se produire
dans i'opiniou en faveur de la Roumanie et con-
tre la rétrocession' de la Bessarabie à la Russie.
le comte Andrassy est d'avis q.ie la question de
l'admission de la Roumanie au'Congres soit ré-
servée a la décision du Congres même.
Constantmople, le 13 mars, soir.
M. te comte de Moiiy est parti aujourd'hui.
L'amiral Hobart l'acba est parti dam! la soirée.
à b~r't de i'V~cô!é de ta Grèce; il sera accompagné jusqu'à (jat-
lipoti par deux attachés militaires.
Le duc d'Edimbourgquittera aujourd'hui Ismidt,
allant a Malte.
Constantinople, le i4 mars.
Quelques cas du typhus de ta race bovine ont
été signâtes dans les environs do Constanti-
noptc.
L'état sanitaire des nombreux réfugiés qui sont
ici n'est pas complètement satisfaisant.
° '` Bucharest.le~mars.
Le prince Charles a recu Sadyk Pacha, Edhem
PacUa et quelques ofliciers supérieurs ottoman:
it leur a rendu leurs armes, lés a autorisés à
rentrer en Turquie et a exprimé toute sa satis-
faction pour la conduite des prisonniers turcs eu
Roumanie.
Le ministre des finances a déposé au-Sénat un
projet de toi relatif à l'emprunt de 7 mituons
pour le paiement des bons de réquisition.
Le ?M<'yntpA«i' dit que la Russie persiste à <
réciamer la Hessarubie. parce que la Rus.sie ne j
croit pas avoir résolu d'une façon déiinitive la
question d'Orient et veut conserver un chemin ) I
tibre vers la Turquie.
Bucharest, le 14 mars.
Le général Drentelen, directeur des commun!-
cations russes en Roumàuie, en précision du re- `
tour des troupes, prend des engagemens avec les [
Compagnies de chemins de fer et la Compagnie t
de navigation du Danube.. 1
f.e gouvernement roumain insiste afin d'obtf- [
air le prompt paiement des sommes dues par la f
Hussie & l'administration roumaine des postes et
ies télégraphes, et à ta Compagnie des chemins
ie ter appartenant à l'Etat, de Bucharest à Giur- I
!-evo.
II a présenté des réclamations à la Russie afin
~'elte indemnise les p~rticuiier.s dont tes pro- t
piétés ont été détruites par le bombardement, ou c
lent les terrains ont été occupés par les campe- E
nens russes..
Les autorités civi!eset judiciaires du district de t
~lasca. qui depuis le commencement de la guerre r
'ésidaient à Cbmana, viennent de rentrer à Ciur.
~evo. c
Semlin, le t.; mars. (~
La C<:?<'<~ o/efruits d'après tesquets la Serbie moditit'r.tit sa C
politique extérieure, et déclare que la principauté
mainttent son étroite alliance avec la Russie. }]
Le prince Milan a reçu aujourd'hui une dépu- []
.ation d'habitans de Pirot qui lui ont demandé
'annexion de cette ville a taSerbie. s
~1. Ristitch a adressé aux puissances garantes ),
m Mémorandum dans tequet il précise les 1
ïroits de la Serbie et demande que cd Etat r
~oit autorise se faire représenter au Congrès de t
!eriin.
Rnguse, le H mars.
Hier, deux tabors {batail!ons) de troupes régu- F
ieres turques et '00 bachi-bouzouks se s'mtM- e
rancttés près de Ga))e'Ia, coupant les communi- r
:a)ions de Metcovitch avec Mostar.
Les bandes d'insurgés augmentent. p
>; Vienne, te 14 mars. E TI
Dec avia de la frontière portect qu'à mèsuM
~ue l'armée roumaine revient du Danube, elle se
concentre dans h;s montagnes, aux environs de
Toigovestie (au nord de H~eharest).
En outre. une partie de i'artiUerie et ptutieura)
bataillons de chasseurs ont été envoyés à turn-
Séverin.
La Roumanie fait de nouveaux achats d'armes
et de munitions.
Rome, !o 14 mars.
Le Pape a charge trois prélats distingues d'étu-
dier tes aSairas de t'EgHsë de Potôgnë et de pro-
poser une solution.
Une heureuse fortune a inauguré l'avé-
nement et aus~i le mariage du j~ne roi
d'Espagne. Alphonse XH a eu d'abord !e
bonheur d'assister à la'termiuaison de la
guerre carii~te, et il vient maintenant de
voir la nu d'une, grande insurrection qui
était comme une saignée permanente ou-
vert.e dans les ilancs de son royaume, et
par laquelle s'écoulaient et s'épuisaient
toutes les forces et toute-! les rcss urcés
du pays. li y a peu de iours, le guuver-
'neiaiËnt a pu communiquer aux Certes,
avant même que le roi n'en eût eu con-
naissance, les dépêches qui annonçaient
la soumission de Cuba, et les députés se
sont tous rendus au palais pour y porter
leurs félicitations. Le jeune roi, qui était
à ta.b!e, est venu avec empressement re-
cevoir les députés, et, le soir, la ville était
itinminée.
Nous nous rappelons une conversation
que, pendant les fêtes de son. mari:'ge, le
roi Alphonse eut avec le corrcspondaut du
y~MM, et djins laquelle il lui disait que
l'insurrection de Cuba était l'an'aire la
plus difficile pour lui et pour son royaume.
H ne croyait pas que la guerre put se
terminer de sitôt; la mauvaise saison al-
fait venir, pendant ce temps-là l'armée ne
pouvait rien faire, et c'était à recommen-
cer au bout de six moM. Le roi ajoutait
qu'on recommencerait toujours, qu'on
avait à Cuba 20,00? h"m.mes, qu'on y en
enverrait 40.00U au besoin, mais qu'à tout
prix il faDait que Cuba restât espagnule,
Lejfune rp!. exprimait 1% l'opinion réel-
lement nationale, réeiiement populaire.
de l'Espagne. 11 y a maintenant neuf ans
que Cuba s'est soutevée, et pendant ces
neuf années l'Espagne a été livres à la;
g-u~rre civile, a. la g.uerro.sociale,. à. t.oute&
les révolutions possibles et à tous les
désastres qui en sont Ia~ suite. Et cepen-
dant, au milieu de ces crises sangtantes
et ruineuses, ayant à faire face à l'anar-
chie intérieure en même temps qu'à une
guerre qui était presque une guerre exté-
rieure puisqu'elle était soutenue par des
ressources étrangères, l'Espagne républi-
caine, ou royaiiste, ou socialiste; ou com-
muniste, n'a jamais renoncé à sa grande
colonie, à la perle des Autilles. Ce pays
si tristement dépeuplé a toujours trouvé
des hommes; ces gouvernemens vivant
d'empructs et d" refïouvellemens de bil-
leta ont trouvé dé l'argent, et le lien qui
soudait la grande et riche Antille à ia
métropole a, résisté à toutes les se-
COUSSfS.
C'est, en eu'et, la résistance, ce qu'on
appelle en anglais l'endurance, qui est le
fond c;n-acténstique de cette vieille Es-
pagne nous t'avons vu par lea guerres
du premier Empire. La guerre a donc
continué à Cuba pendant ce'a neuf années
si accidentées, et quand l'insurrection
carliste a été déSnitivcment terminée, le
nouveau gouvernement a pu disposer de
toutes ses forces. Alors, au lieu d'être un
embarras, l'envoi des troupes à Cuba est
devenu une circonstance heureuse, car
c'était une occasion d'utiliser un état mili-
taire devenu superflu et qui aurait pu
devenir dangereux. Le général Martmez
Campos avait été le principal instrument
de la rentrée du roi; c'e~t lui aussi qui avait 7
mis heureusement fin à la guerre du No"d,
or on sait qu'en Espagne les généraux heu-.
reux sont gênans, tantôt, pour les ministè-
res, tantôt pour les dynasties. Le général
MartinezCa.mposadonc été chargé de
mener la campagne de Cuba, et comme <
il est, dit-on, aussi fin politique et aussi (
délié négociateur que bon sol,lat, il a i
nni par uu sucçèa qui vient d'allumer s
tous les lampions de Madrid.
C'est dans la première quinzaine du r
mois dernier que les chefs croules ont
accepté les propositions que leur faisait c
le général Marlinez Campos et ont fait <;
leur soumission. Les conditions ont été c
t'amnistie générale pour tous ceux qui c
avaient pris part à la guerre et pour les g
déserteurs de l'armée espagnole; une re- e
présentation dans les Cartes de la métro- F
pole, comme l'ont les colonies françaises; 1
et, chose principale, la concession à l'île
de Cuba des mêmes conditions politiques
et administratives dont jouit l'autre colo- ce
me, Porto-R)co, depuis plusieurs années, q
Dans cette nouvelle législation se trouve r<
comprise l'abolition de l'esclavage, aboli-
tion graduelle, ménagée par quelques an- d
nées d'apprentissage, s~
L'Espagne a doue reconquis la plus
belle de ses possessions; mais c'est à elle
maintenant de la traiter de façon a ne pas p
soulever de sa part des ressentimens
légitimes. Cuba a trop souvent et trop ~<
longtemps été regardée comme une ma- p
tière à exploitation, où la métropole en- 4
voyait des gouverneurs et des employés c<
pour s'y enrichir. Ce système devra cesser.
et le jeune roi Alphonse, qui depuis son
retour a eu du bonheur, fera bien de n& âc
pas oublier les enseignemens des temp~
malheureux.
1~, JOHM LEMO:NNE. :6
Oa nous écrit de Versailles (Sénat)
a Le Sénat a commencé, mais non pas~
a'-h~vé l'examen de la toi sur létal do siège.
La discussion générale a été c'ose à la Hn de
la séance, et le Sénat a dée dé de passer de-
main à la dHcus~ion des articles. Alors !=eu-
lement. A vrai dire, s'engagera ie débat topi*
que~t décisif sur les points essentiets. qui
sont en litige ils ont été sans doute touchéx
det aujourd'hui par MM. Ribière. Bérf-nger et
Le Roy'-r à gauche, et par MM. de Bouhet et
Lucien Brun à droite; les orateurs devaient
natureUenifnt all~rd'abord à ces questions, fur
lesqueltes )a droite a pris ses po~mns La
droite les d~fendra-t-eUe. demain d'une fa-
çon plus vigoureuse et p!us heureuse qu'etle
t n'.t fait aujourd'hui? H eat à remarquer
qu'elle est intervenue avec peu d'ardeur dans
1" débat. Voilà certes une )oi qui l'intéresse
Et pourtant aucun do ses chejb ne s'était ins-
crit pour prendre la parole, et quant à M. Lu-
cien Brun, nous l'avons vu Baguera,; à l'As~ !j
SMaMea Nationale, tfès diS~rent decequ'il.
s'est montré cette M~. Séance au de-
meurant peu signincative, débat pMtiminaim
peu passionné sur un objet cependant paa- (
sionnant, joute oratoire un peu théorique, où c
nul meident notable ne s'est produit, car on ]
savait d'avance quels orateurs patleraient.
dans quel ordre, et à peu près ce que dirait
rhnrm fV~(lI,P
a C'est M. Ribière qui a ouvert ta diacua
sionparuntong discours, substantiel. cor
rect. b'en 6tu1ié, où rien n'était livré aux ha
sards d~ l'impr.)viaation. un peu froid et ten
d'atiure et de ton, M. Ribière abordait pou
la première fois la tribune, mais qu
cou tenait des parties excftb-ntes. M. Ht
bière a très nettement fait ressortir 'te
différences profondes qui séparfnt te proje
.adopté par la Chambre et le projet nouveau
de !a commission s6aatoria)f. En're deus
systèmes aussi opposés, une transaction e~t
ellepoftbe? M. Rib'ère partait au nom d<
la paufhf. et i) a d"mon'r avec évidence ))
CM-detère dangereux du projet de la commis
sion. La toi; est sortie dé ses mains, dé
naturée. EHc était une garantie, on en a
fa;tun p~rit, et t'arme de défense pour ie!
uns est d<'ynuo pour les autres un-"arm<
-d'attaque. E~t-oe 1~ le cara''tère convenable
& une loi ~ur Kêtat de siège?.L'état de siège
~Maisc'cet une dictature; la toi qui t'inaUttX
doit donc nous garantir contre s's propret
conséquence", et il ne s'agit pas uniquement
d'en h~ut. M
Cette loi de liberté, vous allez en faire
un instrument de compression, a dit a son
tour M. Bérën~er. –M. do Douhet, qui l'avait
précédé à la tribune. m;d-4 dont il nous a été
impossible de saisir une soute parité, tant sa
:votX était faible et tant on l'écoutait impar-
faitement, M. de Do-.het avait, parait-il, ex-
.primél'~visquerétatdesié~e était le ré-
gime naturel à la l'fpubLquo l'ua ne
.~& pas sans l'autre t Et la preuve est
que M. Thters a dû s'en ~ervir en 18!1 et
au detà. M. Bérenger a réfuté cette étrang'f
~s-.ertion. Que ce régime fut nécessaire en
'1871, oui; mais quet)o est donc la monarchie
qu: alors n'en aurait pas eu besoin? Et de-
puis, la république a. bien su s'en passer,
;à tr&Vtra des conjonctures c :ot mainte embûche. Mnétraut ensuite
au fond du débat, M,. Dércnger a rap-
pelé, avec un grand bonheur d'expres-
sions, de qu~Ue crMe et de quel danger na-
tional, durant les Sfinai~o~ de Revro et d'an-
goisse qui précédèrent la solution du H dé-
cembre, était sortie cette loi, quelle pensée
animait M. Bardoux en. la présentant, la
Chambre qui accueillait sa proposition, et 1''
ministère républicain qui en fit aussit&t une
des pièces de son programme ce que le pays
attend ,cnSn de c'~tte loi. Or, qu'a fait ia,com-
mission ? EUo a pris tout au contr–pied; il
s'agissait de contirmcr les garantits de l'an-
cienne loi de i 849; elle l-s abolit! Témoin
cet article 3 par lequel la commission au-
torise le Président de ta république à décré-
ter l'état de siège dans les cas, non seule-
ment d'ajournement des Assemblées, mais
de dissolution même de la Chambre. Té-
moin la suppression du paragraphe de l'arti-
clel" qui spéciSe que l'état de siège ne peut
ô~re déciaré qu'en caa de péril imminent. T~-
SK~aa! ~'MMC ~M~6 ~'«M~~ 0?!; ~'??6 MMM)'-
~c~oK <ï MtMK.m~.
N Zep'7'~tM!KZKeK<, la droite s'en tient a
cea termes. Cela est passablement vague et
obscur, et peut s'entendre de p!us d'une fa-
çon; maisc'e-tt précisément pourquoi la droite
s' attache, et c'est sur ce point particuuère-
n~entque s'est porté F' n'ot de M. Lucien Brun.
Npus avions conuu jusque-là M. Lucien Brun
y~l~-nt mais vigoureux, amer mais incisif, et
bon sans un talent d'orateur et de dialecti-
cien. Il a été aujourd'hui moins agressif, mais
singulièrement faible dans ~os thèsea outrées
et bizarres. On en jugera par ce trait. M. Lu-
:ten s'écriait très sérieus'mt'nt, d'un air de
~nérosité magnanime: Moi.royali'.tedf cœur
st de conviction je sacrifie mes intéra.ts de
Mrti en faveur de ce principe supérieur.
~'on ne peut. refuser au gouvernement
es moyens de défense, indisp.nsabl<-h.
!t; c'est pourquoi je vous accorde, j'.)c-
:0)de à la république ces pouvoirs si
rendus. –0ht grand .merci! Nous n'avons
[ue faire de vosépliqué M. Le Royer. En b'~nné foi. à qui
Lucien Brun espère-t-il en imposer par
ié paruls argumenb? Mais ce qui occupait
drtout Foratt-ur d~ la droite, c'étAit c'-tte res-
nctton du projet de la Chambre qui ne permt-t
tas que l'état de siége puisse être proclamé
.qtement qu'en cas d'insurrection armée. Ne
)a.3S'<'nteni''àcfttB8imp)eformul'* :En ca~de
~~MMMM~
Ofmmode? Le péril imajinentt matmagique et
tpt cieux, mot plein d' choses, comme le ara-
~alisme tatent f, comme le « péril social
omme e l'ordre tocial",dont MM. Fournier et
Làréinty housentretecaifnt complaisam-
dfnt 1 autre jour, dafts la discussion aé la )
o~ sur le eotpprtage, et dont M. Lucien Brun
.naturfUemèntfaitle fond de son, discours.
'!t queis argumens au nom de cet ordre so-
.ial! –Prenez garde, s'êoiait M, Lu~cn
)r'no, queÛo rèepoosabUité asBumee-vo~s
ta ? Quoi t Il faudra donc attendre qu~
!e sang coûte dans les rues, dans lepaya'.
pour tab'ir l'état de siège? Le gouvernement
devra attendre le Seau. il ce pourra le conju-
rer, te prévfnir? E' l'oratt'ur traçait unf pcin-
ture effrayantf des maux qui enrMon Dieu! que ces e°prits de la droite sont t
sombres t Et qufttfs terreurs, queUes visions
d'un autre âge hantent leurs ~magiuationB t
Ces m' ssieurs se croient toujours aux jour-
nées de juin ou ea 1793.1 s ne s'apt rçoivfnt
donc pas que te tea p!t ~marché, que le bul-
letin de vote aujqura'hu!, ainsi q.~e le disait
M. B~rengor. a plus de portée que le fusii,
qu'on t'a. compris, et qu'on t'a prouvé ?
I~t. Lucien Brun avait fatigue la gauche
par cette accumu)a.tion d'hyp 'thèses ot de
~ispnschimeriqus. M, LeUf.yer Jui a ré~
po.ndu. aveceatogique toujoufs chat-ureuse
et juxte. Etr&uge croyance de t&droite 11 sem'
bte, à l'ecouter, que le gouveruemcn~uepuissa
assurer l'ordre qu'en suspendant la loi! I.
Comme s'il fallait l'état de s)ég<' pour que Ift
police réprime, que les tribunaux, condam--
neat, et pour f;ure &vanc~p d~a r~gimensf
M. Le Royer a démon tfë facilement que em
dehors d. l'état de si~ge, le gou.vprnpment
<~n&pose do moyens d'action certes nombreux
et efnca.ces, surtout Bi. c'est la majorité du'
pays qu'il renrésen~, et non une minorité"
factieuse.
B.B.-V.
On nous écrit de Versailles (Gha.mbre''
des Députas): i, "J", ~I
ta Non, il n'y a poin~d'arrtère~pe'nsée' d'ah~
le P~et de rachat d.s chemins de fer du
t Sud-0-jest. C'est par cette déclaration que
commence la réponse qud M. le ministre doa
T~ veuu aujourd'hui &
t MM. René Brice, Ganivet, K.-Iler. des Retours.
Cherp.n et Rouher. ).a question économie
et Snauct&re de l'exploitation reste fxpres-
sément~se.vép, et <-e n'est pas d'une ma-
nière détournée que M. de Freycinet eng~e-
rait jamais des questions de ce'te gravite
Le projet n'rst que la réalisation sous la"
forme~égtstative des intention, de la majorité-
d.~ la Chambra de 1876. telles qu'e.te es
mamfostéps da~ la discusMon du pr..jet d~
-fu~ou pr~entë par M. Christophie et S
poussé pdriacomm.s.ioa dont M. Richard"
Waddington étaitierapporteur. M; Ch'Xo-
phtc a vu que c était même toute la Cham
bre qui désirait le rachat par l'Etat, (S--
esunsIevoutaientavecM.Bethmontpour~
but dét.rmmé. et tes autres avec M.AHàin~
Targé comme une mesure provisoire. Il a cru
d.vMr se conf.-rm.r à ces intentions. M. ParS
b est considéré a son tour comme lié p.ria'-
déc.sion pns< et M. deFreyfinetne nouvai~ J
d'aucua. f.con susp~dre les n~odaETe
les évatua.K.n. commencées. Lesin~re~
étaient eng~és. 11 y a un an que !e~en~
Semens du. eut et que les dixCon,pa~
avec on ~P-
s!bt) té de sauver de leur détresse par~
d autres comt.iuaii-ons. 'c~o~r.
~t a. hit ce qui! a dû faire, et il n'e.t''
g~ po~ibte qu'il se retire des convJn~
actu.les.Si ion y a faitentn-r del~- >
dont H n'avait p~ été pané. c'est aue déâ'
raisons stratégiques l'out voulu. Qu? S~
i~tat dans son marché d'aujourd'hui If'
rachète a 191.0UO fr.. «.ut compr~'des
~?"
~u et 3jt) 000 ir. dans le second réseau dea'
Compagnies. C'est au moins ce qu'H~~
Onditqu-Ufaiiait les racheter à leur
~mmerc~e; mais les chemins de fS~
u~e vateur g.néra!< uae valeur d'u~e'
qu iL faut au~-si conHdérer. Le pays tfaMe
~u trois fois ce qu'ils ga~t~
mAmes..
"Cet argument conduirait peut-être à h~
~er crachat de toutes les Hgues ~ai~
majont~'a t.ou.é. bon ,t mSne il ~ous
paru. dès ce moment, que c'était elteqj
s empressait du montrer au ministre qu'il
ppuvai.tcomuter surette.
M. deFreycinet parie avec une simplicité
<-tég.nte et une précision qui lui ontr'~de
m.mbr.uxapplaudissemens. Non sén~menî
I~quesUond'exptoitationresteraexpreMément
rëscrvée.maisilestenteuduqu'onf~hS
p~ d'autre figues, ou du moins q~n leur
demandera à.toutes. lorsqu'elles s-o~rS
qu'elles ont le caractère `
d'dnterét général.
p Aux,partisans des grandes Compagnies,
~~X-d~ Nous traiterons
ayec eties dès qu'eUes noua au. ont fait ~S `
propo~uons acceptahies et à leurs advS
84ir~ Est-ce que je puis arrêter 1 s chemise
de fer jusqu'à ce que les grandes Compa~
se sotent décides ? L'Et~ est obligé SS `-
enu. ~mouvement de l'activité n~ionS~
~t~ que de cela et il n'a aucune-
p>;étention secrète.,
<' Mais M. do Fr~ycinet ne s'est pas fait
plus mod~e et plus tim.de qu'il De f~-
i.o Le projet n'est pas de lui. m~is il
sait bien quel'optnion a établi une counexit~
étroite entre ce projet de rachat et le
travaux, pubhcs qu'J a preparés. Sla
Cambre recule sur ce point, c'est annoncer
quelte reculera sur le reste. Le ministre `
pr.e la majorité de bien considérer quel ser~
tea-et, de sa déctsion. « N'ayez pas peur
~i,cneM.,Nadaud, la Chambre ne reculer
pas.. Et la Chambre a été du même a~
La partie, étatt gagnée, dos que la 'politique.
.nmôait. De grands appiaudissemecs Mt
tccueild la nn du discours d<. M. de Frëv
:met, et c'estAyeo quelque p~ine que M Cher.
pma lre.aumtoistr«de~ travaux pubtMsquf-iaraiI
!on(rLtat ne doit pas ô.re consultée seule dans
esaHatres, et que c'est justement lacon-
lex.tédonMl a éteque.t.onquiptaideSt
faveur de l'ajourn.ment jusqu'à ee que
~aache~b.en~ueis rachats conseillera uner.
~tud~ générale des travaux à exécuter
D Je vaisplusioin.a dit ensuite M R(,uh< `-
premier P'ojet compromet l'autre. Le corn
promet ? ~e a ne se comprend gue~ S.
.1 est_eertainque la question d. l'SpS~n
par l'Etat~t de ia lutte des ~f.?~ c:.
.n pas en arnère,que ai majorité été
moiosdés!r~e de.témoigna immédiaS
~a~~naanM et ses sympathies pour
M. Ffeycmet. K-ay~nt paa ~mé, ?
~MEMiStMS
~Jjm'L,
ONS'ABMNXB
mo des Pr6tfe8-Sa{nKlennatn-ràaïe)'ro!
Cnap. Stxmote. Trotax~,
DépMtemena 49 Ma'
PMia. ~tr. Ma'. omF.
Léo $!t
L otHMtuemoitr. ,'7,
tP
p<*v"pM'er!- omce, n. Grestâm street. G. P."6-
r~~ p'l~YS~~ t' ,,1'0.
E. C., Hoadon; iMm~&Dt. WmSS-MlKMj
lSS.Strand,w.c.,London.
A.B!'u~eU
MMate~me, dans lea kiosque? et danB les M?
buotMctT'M des ttafes de chemiM de fer bt!
JO 1Â DES IJEUITS
~MTÎMM.LÏMMAtM~~
mMEM Mm
~8. t
OMS'ABOMMB.
.dans te Luxembourg, en Turquie,
Smase, en Syrie, en Roumtmie et dana iM"
fegencett du Maroc et de la Tnniste,
en Chine et au Japon,
.M moyen d'une vateur payable à Parie on d<
tMBdaM-poate, soit mtemànonaux. Mit franB«i<;
et dans tqua les pays du Nord
chez~ns tes directeurs de postea;
et dans tous tes autres pays,
fmiot d'n~e vateuf payaMe t FM&t. °
LM mnonces sont fe<&M<
~M.Watt. f~ehey, <~)t
a.ptactdët&'Bonrse,
(MMb~anduMCtMMJt.t
~MrdMTMttb~our~&treagt~ie~par tafiMhc~M.
Les 90.ustcripteuca do~t rabonnement
exptre 1S marg ~oj)t pfiés d~ le
renouveier s'ils ne veulent pam éprouver
de retard d-ma t'envoi du J&urnat.
PAMS
~CDti4M~RS
Le prochain Congrès est toujours la
préoccupation dommante de rËuj'ope; on
se demande avec anxiété quels en seront
les résultats; ou passe en revue toutes
les hypothèses. et ta vérité nous pbttge à
reconnaître que la plupart de ces hypo-
thèses ne sont pas trè'< rasaurautes. Le
pessimisme'i'cmporte de beaufoup sur
l'optimisme. 0 t peut cramdre d'abord et
l'on craint en eSet que l'Angleterre et l'Au-
triche n'arrivent au Congrès avec un pro-
gEammestdiiîérent de celui de la Russie,
qu'aucune entente Me soit possible. Il pa-
raît de plus en plus certain que l'AugIe-
terre exigera, comme condition absolue
de sa p~ticipaUon au Congrès, que le
traité de Sau-Stefano soit ppuniis intégra-
lement aux déUbérations des plénipoten-
tiaires. Sauf quelques nuances dans la
a la Russie, eMe déclare que les préten-
tious des deux puissances sont tout a tait
inadmissibles et qu'elle ne saurait y
accéder Comment concilier deux opi-
nions aussi opposées ? Tout l'art des di-
plomates y réussira-t-il? S'il n'y réussit
pas, l'Angleterre se retirera-t-eil'* du Con-
grès? L'Autriche suivra-t-elle cet exem-
ple? Eu un mot. le Congrès échouera-t-il?
'Cet~e première hypothèse entraîne, natu-
rellement la question de savoir ce que fe-
raient l'Angleterre et l'Autriche le lende-
main'de la dt'solution du Congre; La
guerre?' Mais.la guerre même, sans parler
de ses périls, se complique d'une autre
question. Les victoires le'< plus décisives
nf permettraient pas à l'Angieterre et à.
l'Autriche de rétablir aujourd'hui la. do-
mination turque en Orient, même M
elles le voulaient. Cette domina~on pou-
vait être acceptée comme'un fatt,
comme un legs de l'histoire comme
une Solution difueite & remplacer; on
a eu tort d'y porter atteinte, mais ce qui
e~t fait est fait, et ce qui n'e~t plus
ne saurait être restauré. L'Angleterre et
l'Autriche devraient donc assumer la
tâche de substituer a la domination
turque une organisation politique et une
adm~'is.tratioa nouvi'ilcs. Y .sont-elles
préparées? Out-RUes à leur dispbsi.tion
les in~trumensindi~pen-abics à cette œu-
vre cotoss~lt:? Les Angià)s sembient compter
beaucoup s'rries Grecg !e~ Grecs ne peu-
veut être uti'cs qu'a ia côndHipn qu'on
iasse énormément pour eux. Certes la
euerre. une guerre heureuse, permettraitde
tout t'~irè et de ré~hr la question d'Q'-ient
eommH il conviendrait aux vainqueurs.
Ma.~ )a guerre e'-t-ël[e probable ? Les An-
glais se t'atnitiarisent tous les jours da-
vantage avec cette idée. f'Je sens de ia
pondre daus l'air'), disait l'autre jour le
Taillant duc de Cambridge. Les préparatifs
dans les arsenaux dépassen t ce qui a ëté fait
au moment de la guerre de Grimée. Le
recrutement, qui présente ordinairement
beaucoup de dif6cultés et qui ne va paa
sans une quantité considérable de déser-
tions, s'opère en ce moment avec aisance
et même avec un certain entrain. On as-
sure que dans la milice, qui est destinée
à ne pas quitter l'Angleterre, plusieurs
régim~n-i ont manifesté le désir d'aller
combattre au dehors. Les réguhëus
de volontaires témoignent d'une ardeur r
plu'! vive encore. Le gouvernement se
plaît & énumérer a la tribune les forces
du pays. et les journaux et revues tra-
vaillent à. dresser des statistiques mili-
taires. Malgré tous ces symptômes de
l'esprit pub:ic, nous ne croyous pas que
l'Angleierre tire l'cpée si eMe 'n'est pas
sûre de l'alliance autrichienne; et doit-
cite y compter? Le comte Andrassy. mal-
gré t'éaergie ds son langage, .hésite
et~erait-~plus'résolu. encore faudrait-il
savoir s'il est libre de se dégager de l'al-
uance des trois empereurs. Voulut-il la
guerre, !a cour lui permettrait-elle de la
faire? Plusieurs journaux se demandent
déj~ si Te minii-'ère Andr&i-sy survivra
longtemps au vote des CO initiions de So-
rina. Ces'mitlions, la cour et le parti mili-
taire les veulent moins encore pour faire
bonne Ïtgurë il à la la Conférence que pour
entrer dans l'Herzégovine et dans là Bos- :l
nîe mais rien de.ptua e~ si le comte
Andrassy se proposait davantage, le ter-
raut ministénel pourrait bien se dérober
sons ses pieds. Dans ces conditions. l'An-
gtctfrre ne saurait avoir qu'une confiance <
très chanpe!anle dans-l'Autriche, et l'hy-
pothèse de la guerre perd beaucoup de (
8es"pr~bHbi!ité?. ` E
Qn peut en faire une autre on peut 1
croire que la question du partage sera c
posée au Congrès. Mais, sans pacler de
rimmoraiité politique de cette solution;
ses'CMiséquences maténenes' sont faites
pour émouvoir les esprits les ptus cal-
me- Est-i! possible de limiter le partage,
de ie restreindre à quelques provinces
qui~eraicnIdontjéessditàl'AntrichH. soit E
& la Grèce ? Non I'cbt-au!emeat ë'cteu- l`'
draitpa'toHt.
la ques-tlun d'Oriect a guccc8S)v€tuent
la q,ut1'hu! d,OI'lent a. n mèn il ce II
pneéa depuis le commencement de ce c
~ièclc se reproduiraient & la fois avec
un aspect menaçant. La ~M~c Z
cem'e règne en Syrie, et. qu'il y est ques-
tion de s'annexer à l'Egypte. Tout cela est
Traisembiable. 11 est impossibte de prévoir
et de calculer les suites d'un commence-
ment de partage. Qn peut être certain,
'dans tous'iescas.queles Russes n'hési-
iraient pas un instant à entrer à Con-
stantmoptc' et à s'assurer des détroits
~lors, maître! de la Dobrutscha, bientôt
après de la Bessarabie, leur empire s'é-
tendrait sans solution de continuité de-
p'ua tes mers du Nord jusqu'aux mers du
Sud, et i!.s pourraient trouver leur part
assez belle. L'Autriche s'assurerait quel-
ques compensations; mais l'Italie, mais
d'antres p!us puissant, où cherche-
raient-ils, où trouveraient-ils les I,eurs?
Auraient ils la longanimité de s'en
passer abaolumeot! Voilà ce qa'it fau-
drait se demander, si l'idée prévalait
de mettre tout le monde d'acco.rd aux
dépens de la Turquie. Mais, nous
l'avons dit, il suffit qu'une voix s'élève au
Congrès contre ce plan pour le faire
échouer; et nous espérons bien que l'ac-
cord de la France et de l'Ang)eterre sur ce
point serait plus facile à établir que l'al-
liance belliqueuse de cette dernière avec
l'Autriche. Enfin, car il faut tout pré-
voir, la Rns~ie préférera peut-être à toute
autre politique une politique d'entente et
de bonne amitié avec la Turquie; elle se
présentera comme garante de l'intégrité
de l'empire ottoman, du moins de ce qui
en reste. Dtre, l'hypothèse du partage semble diffi-
cile à' réaliser. =
Il en reste une troisième prendre au
mot M. de Bismarck et le prier de se char-
ger de ce « courtage honnête a dont il a
parié dans son discours. M. de Bismarck
a-t-it l'espérance de mettre d'accord,
par des concessions réciproques, !a Rus-
sie, l'Angleterre et. l'Autriche? Son ac-
tton conçifiantç, sa méd~tion officieuse
produirait enë cet 'heurt ux mirac!e ? '1
Aiors. tout serait, pour ie mieux, et M. le
Bismarck, après avoir tant troublé l'Eu-
rope, tui rendrait enfin un véritable ser-
vtçè. Mais il y a ici un danger caché;
c'est qnc la solution soit plus apparente
que reelie, c'est qu'etle satisfasse les
amours propres sans rassurer les intérêts.
Et"a!drs, quelle serait la situation? H
n'est'pas nécessaire de remonter bien
haut dans l'histoire pour trouver des
anatogies on n'a pas oublié l'état de
l'Europe après Sàdowa. Après quatre ans
de paix armée, et tertibtemt-nt armée, la
L guerre est venue comme dénoùnient in-
évitable Napotéon 111 avait pourtant
obtenu des égards propres à le flatter.
Il avait joué, lui aussi, le roie de cour-
tier bienveillant. On lui avait accordé,
au sujet du Danematk, une clause qui
n'a 'd'ailleurs jamais été exécutée
tl avait sauvé la Saxe d'une incbr
poratiou à la Prusse; il avait reçu le
dépôt de la Vénéue et avait remis cette
province à t'Datie. N'importe Personne
ne s'est fait itiusiou sur les senli-
mens ou les ressentimens de chacun;
personne n'a eu confiance dans la durée
delà paix; de part et d'autre on s'esf
préparé à la guerre. En serait-il de même
après'le Congrès?
H y a pourtant une hypothèse pire~n-
çore.c'estcpileoù le Congrès n'aboutissant
ni la pseudo-conciliation, ni au partage,
ni même à une guerra rapide et décisive,
tes choses resteraient telles quelles, en
vertu du ~<~t ~OMt~eM~ de M. de Bis- t
m~rck. C'est ce qu'on appelle en bon frau- J
ça~ l'é'at de nature, et. c'est un état très i
dangereux. Chacun guette le moment do se
jeter sur son voisin et de le dévatiser ou
de l'occire. L'Europe, pendant quelques J
mois, serait tranquille à la surface mais I
pour le coup il serait permis de parler d'un Î
péril latent des plus sérieux. Au lieu
d'une guerre & ciel ouvert, lespui-sances t
j&lbuses les unes des autres se feraient une l
guerre sourde, occui)e,souterra'ne,pré- r
sage des hostilités futures. Après Sàdowa,
nous avons eu quatre ans de p~ix; après i
l'échec du Congrès on pourrait & peine
compter sur une année. Cette dernière
hypothèse doit effrayer tout le monde, et
sa menace fera sans doute réfléchir les
piénipot.entiaircs des puissances. Puisse- t<-eile teur inspirer les concessions néces- 1]
saires snn de se mettre tous d'accord, et i
pour longtemps C'est une cinquième â
Hypothèse et la dernière; elleal'avan- g
t&gede clofelesujét.
BOURSE RE. PAM3
Ct&tMM te <3 te )4 MmatM. ~m!tee
't~/0
Coti]tpf
t.it e/e
~ompt&nt
ï'm'n'B BOORSB DU SOIB.
Emprunt S 0/0. HOfr.M.2?i/2,2S.
30/0. Hfr.37i/'2.
Hon~ro~6û;'0.
rjorm;; [Or). 64.
EgyptMcnea60,'e.. t~0fr.,i59&37i/
TMtéayapMe p~vée.
Servicq télégraphique de l'aRencp Havas.
Londres, le t4 mars, $ h. 30 m.
CAttM~e des COMMKMM. Sir StaEt'ord North-
cote, répondant à MM. DenisonetUnsiow,dit
que le gouvernement a adhère en principe a t'in-
yttation de prendre part a la Confcreace ou au
Congres. H est actuettement entre en cuunnutii.-
canon avec les autres puissances pour 9'enteji-
dre sur les condition:, auxquels l'Angleterre
pourra se présenter à cette réunion diptomatique.
L orateur ne peut aonc pas, pdui' le tnument,
entrer d.m~ de iinnudeix det
sein du Con~'es sa pteine hbertù d'acnoa et que
tes décisions de la majorité ne u -ront pa-. la mi-
norité. Quant à i'An~)ett;rre,eUedcieudra!}e8
idée~ et ette exigera, avant rouverturt}. de la
Conférence, que tous les articies du traHë de
paix soient soumis aux d~.ibërations du Con-
tres; de tetle façon que ceiut-ci pUtiise apprëcier
bi les articifs peuvent être acceptes ou non.
Le gouvernement n'a aucun renseignement
ouiciei :.ur le nombre de Russes qui se trouvent
devant Constantinople et CaUipoU.
M. Bourke, interroge par t-ir Ch. Diike. déclare
que le gouvernement n'a pas de rensëignemens 8
sur le nombre de Grecs qui habitent les districts
de la Thrace et de ia Macédoine, qui douent
être compris dans le nouveau territoire bulgare.
M. Layard a reçu ordre de faire une enquête a ce
sujet.
Londres, le 14 mar~.
La fs~ ~< vante de Berlin
< La Russie n'a pas encore accfpté toutes les
conditions desqueues dépend ia présence de l'An-
gleterre au Congres.
De graves difficultés paraissent empêcher
l'entent.e.
La Russie, en consentant à la proposition f.dte
partAngteterre.que la Grec.- soit représentée
au Congres, a f.iit une contre-proposition tendante
à ce que le même privitege fut accordé à la Ser-
bie. a la Rounitliie < t au. Monténégro.
Les Russes font tous k-urs e~urts p-tur hAter
la réunion de l'ass'-mbiée des no abtcs butgarcs,
atin que la nouvelle priucipautô puisse envoyer
des reprësentans au Congrès, f
( nnrirne Is 7: mara
Le ?'M:M publie ta dépêche suivante 7 ü .a.
« L'Allemagne pense que presque tous les
points des préliminaires signes a San-Stffano
doivent être soumis au Congrès. La Russie se
montre assez disposée a accepter ce point de
vue.
~U semble certain que l'Angleterre et la France
parviendront à s'entendre sur la question égyp-
tienne avant la réunion du Congres, auquel ces
deux puissances soumettront. h;-< réformes et tes
garanties qu'eues jugeront nécessaires à ta sé-
curité du canal de Suez et à un bon gouverne-
ment du pays. u
Le même journal annonce, par une dépêche do
Vienne, que l'Autriche a suggère la date du
28 mars pour la réunion du Congres. La Russie
n'a pas encore répondu.
D'un autre cote, un tété~ramme de Berlin an-
nonce que les invitations formelies n'ont pas en-
core été envoyées, et que, d après tes apparences,
les négociations ne sont pas plus avancées qu'eues
ne l'éta ent il y a une semaine.
Une dépêche de Vienne adressée au .0
puiera. l'admission de la Serbie et de la Roumanie
au Congres.
On télégraphie de Vienne au Standard qne l'a- t
g<-nt roumain doit r'-m~'ttre demain un Mémo-
randum au comte Andrassy pour lui faire con-
naître qne la Roumanie refuse do se laisser her
par les préliminaires de paix qui viennent d'être
signes.
Le ~o~M~ .PM<, dans un télégramme de Ber-
lin. annonce que les divers gouvernemens qui
doivent prendre part au Congres ont agréé en
principe que la Grèce y soit représentée.
Londres, le ti mars.
Le .S~MM!
de se trouver plus prés de l'amiral Commerel),
qui commande dans tes eaux de Craitipoli.
L'escadre de l'amir.il Comm~re't deviendra
ain.~i plus puissante que celle de l'amiral Hornbv
daus h t~e d'Ismidt elle formera une forte re-
serve.
Vienne, le t4 mars.
Malgré le mouvement qui semble se produire
dans i'opiniou en faveur de la Roumanie et con-
tre la rétrocession' de la Bessarabie à la Russie.
le comte Andrassy est d'avis q.ie la question de
l'admission de la Roumanie au'Congres soit ré-
servée a la décision du Congres même.
Constantmople, le 13 mars, soir.
M. te comte de Moiiy est parti aujourd'hui.
L'amiral Hobart l'acba est parti dam! la soirée.
à b~r't de i'V~
lipoti par deux attachés militaires.
Le duc d'Edimbourgquittera aujourd'hui Ismidt,
allant a Malte.
Constantinople, le i4 mars.
Quelques cas du typhus de ta race bovine ont
été signâtes dans les environs do Constanti-
noptc.
L'état sanitaire des nombreux réfugiés qui sont
ici n'est pas complètement satisfaisant.
° '` Bucharest.le~mars.
Le prince Charles a recu Sadyk Pacha, Edhem
PacUa et quelques ofliciers supérieurs ottoman:
it leur a rendu leurs armes, lés a autorisés à
rentrer en Turquie et a exprimé toute sa satis-
faction pour la conduite des prisonniers turcs eu
Roumanie.
Le ministre des finances a déposé au-Sénat un
projet de toi relatif à l'emprunt de 7 mituons
pour le paiement des bons de réquisition.
Le ?M<'yntpA«i' dit que la Russie persiste à <
réciamer la Hessarubie. parce que la Rus.sie ne j
croit pas avoir résolu d'une façon déiinitive la
question d'Orient et veut conserver un chemin ) I
tibre vers la Turquie.
Bucharest, le 14 mars.
Le général Drentelen, directeur des commun!-
cations russes en Roumàuie, en précision du re- `
tour des troupes, prend des engagemens avec les [
Compagnies de chemins de fer et la Compagnie t
de navigation du Danube.. 1
f.e gouvernement roumain insiste afin d'obtf- [
air le prompt paiement des sommes dues par la f
Hussie & l'administration roumaine des postes et
ies télégraphes, et à ta Compagnie des chemins
ie ter appartenant à l'Etat, de Bucharest à Giur- I
!-evo.
II a présenté des réclamations à la Russie afin
~'elte indemnise les p~rticuiier.s dont tes pro- t
piétés ont été détruites par le bombardement, ou c
lent les terrains ont été occupés par les campe- E
nens russes..
Les autorités civi!eset judiciaires du district de t
~lasca. qui depuis le commencement de la guerre r
'ésidaient à Cbmana, viennent de rentrer à Ciur.
~evo. c
Semlin, le t.; mars. (~
La C<:?<'<~ o/e
politique extérieure, et déclare que la principauté
mainttent son étroite alliance avec la Russie. }]
Le prince Milan a reçu aujourd'hui une dépu- []
.ation d'habitans de Pirot qui lui ont demandé
'annexion de cette ville a taSerbie. s
~1. Ristitch a adressé aux puissances garantes ),
m Mémorandum dans tequet il précise les 1
ïroits de la Serbie et demande que cd Etat r
~oit autorise se faire représenter au Congrès de t
!eriin.
Rnguse, le H mars.
Hier, deux tabors {batail!ons) de troupes régu- F
ieres turques et '00 bachi-bouzouks se s'mtM- e
rancttés près de Ga))e'Ia, coupant les communi- r
:a)ions de Metcovitch avec Mostar.
Les bandes d'insurgés augmentent. p
>; Vienne, te 14 mars. E TI
Dec avia de la frontière portect qu'à mèsuM
~ue l'armée roumaine revient du Danube, elle se
concentre dans h;s montagnes, aux environs de
Toigovestie (au nord de H~eharest).
En outre. une partie de i'artiUerie et ptutieura)
bataillons de chasseurs ont été envoyés à turn-
Séverin.
La Roumanie fait de nouveaux achats d'armes
et de munitions.
Rome, !o 14 mars.
Le Pape a charge trois prélats distingues d'étu-
dier tes aSairas de t'EgHsë de Potôgnë et de pro-
poser une solution.
Une heureuse fortune a inauguré l'avé-
nement et aus~i le mariage du j~ne roi
d'Espagne. Alphonse XH a eu d'abord !e
bonheur d'assister à la'termiuaison de la
guerre carii~te, et il vient maintenant de
voir la nu d'une, grande insurrection qui
était comme une saignée permanente ou-
vert.e dans les ilancs de son royaume, et
par laquelle s'écoulaient et s'épuisaient
toutes les forces et toute-! les rcss urcés
du pays. li y a peu de iours, le guuver-
'neiaiËnt a pu communiquer aux Certes,
avant même que le roi n'en eût eu con-
naissance, les dépêches qui annonçaient
la soumission de Cuba, et les députés se
sont tous rendus au palais pour y porter
leurs félicitations. Le jeune roi, qui était
à ta.b!e, est venu avec empressement re-
cevoir les députés, et, le soir, la ville était
itinminée.
Nous nous rappelons une conversation
que, pendant les fêtes de son. mari:'ge, le
roi Alphonse eut avec le corrcspondaut du
y~MM, et djins laquelle il lui disait que
l'insurrection de Cuba était l'an'aire la
plus difficile pour lui et pour son royaume.
H ne croyait pas que la guerre put se
terminer de sitôt; la mauvaise saison al-
fait venir, pendant ce temps-là l'armée ne
pouvait rien faire, et c'était à recommen-
cer au bout de six moM. Le roi ajoutait
qu'on recommencerait toujours, qu'on
avait à Cuba 20,00? h"m.mes, qu'on y en
enverrait 40.00U au besoin, mais qu'à tout
prix il faDait que Cuba restât espagnule,
Lejfune rp!. exprimait 1% l'opinion réel-
lement nationale, réeiiement populaire.
de l'Espagne. 11 y a maintenant neuf ans
que Cuba s'est soutevée, et pendant ces
neuf années l'Espagne a été livres à la;
g-u~rre civile, a. la g.uerro.sociale,. à. t.oute&
les révolutions possibles et à tous les
désastres qui en sont Ia~ suite. Et cepen-
dant, au milieu de ces crises sangtantes
et ruineuses, ayant à faire face à l'anar-
chie intérieure en même temps qu'à une
guerre qui était presque une guerre exté-
rieure puisqu'elle était soutenue par des
ressources étrangères, l'Espagne républi-
caine, ou royaiiste, ou socialiste; ou com-
muniste, n'a jamais renoncé à sa grande
colonie, à la perle des Autilles. Ce pays
si tristement dépeuplé a toujours trouvé
des hommes; ces gouvernemens vivant
d'empructs et d" refïouvellemens de bil-
leta ont trouvé dé l'argent, et le lien qui
soudait la grande et riche Antille à ia
métropole a, résisté à toutes les se-
COUSSfS.
C'est, en eu'et, la résistance, ce qu'on
appelle en anglais l'endurance, qui est le
fond c;n-acténstique de cette vieille Es-
pagne nous t'avons vu par lea guerres
du premier Empire. La guerre a donc
continué à Cuba pendant ce'a neuf années
si accidentées, et quand l'insurrection
carliste a été déSnitivcment terminée, le
nouveau gouvernement a pu disposer de
toutes ses forces. Alors, au lieu d'être un
embarras, l'envoi des troupes à Cuba est
devenu une circonstance heureuse, car
c'était une occasion d'utiliser un état mili-
taire devenu superflu et qui aurait pu
devenir dangereux. Le général Martmez
Campos avait été le principal instrument
de la rentrée du roi; c'e~t lui aussi qui avait 7
mis heureusement fin à la guerre du No"d,
or on sait qu'en Espagne les généraux heu-.
reux sont gênans, tantôt, pour les ministè-
res, tantôt pour les dynasties. Le général
MartinezCa.mposadonc été chargé de
mener la campagne de Cuba, et comme <
il est, dit-on, aussi fin politique et aussi (
délié négociateur que bon sol,lat, il a i
nni par uu sucçèa qui vient d'allumer s
tous les lampions de Madrid.
C'est dans la première quinzaine du r
mois dernier que les chefs croules ont
accepté les propositions que leur faisait c
le général Marlinez Campos et ont fait <;
leur soumission. Les conditions ont été c
t'amnistie générale pour tous ceux qui c
avaient pris part à la guerre et pour les g
déserteurs de l'armée espagnole; une re- e
présentation dans les Cartes de la métro- F
pole, comme l'ont les colonies françaises; 1
et, chose principale, la concession à l'île
de Cuba des mêmes conditions politiques
et administratives dont jouit l'autre colo- ce
me, Porto-R)co, depuis plusieurs années, q
Dans cette nouvelle législation se trouve r<
comprise l'abolition de l'esclavage, aboli-
tion graduelle, ménagée par quelques an- d
nées d'apprentissage, s~
L'Espagne a doue reconquis la plus
belle de ses possessions; mais c'est à elle
maintenant de la traiter de façon a ne pas p
soulever de sa part des ressentimens
légitimes. Cuba a trop souvent et trop ~<
longtemps été regardée comme une ma- p
tière à exploitation, où la métropole en- 4
voyait des gouverneurs et des employés c<
pour s'y enrichir. Ce système devra cesser.
et le jeune roi Alphonse, qui depuis son
retour a eu du bonheur, fera bien de n& âc
pas oublier les enseignemens des temp~
malheureux.
1~, JOHM LEMO:NNE. :6
Oa nous écrit de Versailles (Sénat)
a Le Sénat a commencé, mais non pas~
a'-h~vé l'examen de la toi sur létal do siège.
La discussion générale a été c'ose à la Hn de
la séance, et le Sénat a dée dé de passer de-
main à la dHcus~ion des articles. Alors !=eu-
lement. A vrai dire, s'engagera ie débat topi*
que~t décisif sur les points essentiets. qui
sont en litige ils ont été sans doute touchéx
det aujourd'hui par MM. Ribière. Bérf-nger et
Le Roy'-r à gauche, et par MM. de Bouhet et
Lucien Brun à droite; les orateurs devaient
natureUenifnt all~rd'abord à ces questions, fur
lesqueltes )a droite a pris ses po~mns La
droite les d~fendra-t-eUe. demain d'une fa-
çon plus vigoureuse et p!us heureuse qu'etle
t n'.t fait aujourd'hui? H eat à remarquer
qu'elle est intervenue avec peu d'ardeur dans
1" débat. Voilà certes une )oi qui l'intéresse
Et pourtant aucun do ses chejb ne s'était ins-
crit pour prendre la parole, et quant à M. Lu-
cien Brun, nous l'avons vu Baguera,; à l'As~ !j
SMaMea Nationale, tfès diS~rent decequ'il.
s'est montré cette M~. Séance au de-
meurant peu signincative, débat pMtiminaim
peu passionné sur un objet cependant paa- (
sionnant, joute oratoire un peu théorique, où c
nul meident notable ne s'est produit, car on ]
savait d'avance quels orateurs patleraient.
dans quel ordre, et à peu près ce que dirait
rhnrm fV~(lI,P
a C'est M. Ribière qui a ouvert ta diacua
sionparuntong discours, substantiel. cor
rect. b'en 6tu1ié, où rien n'était livré aux ha
sards d~ l'impr.)viaation. un peu froid et ten
d'atiure et de ton, M. Ribière abordait pou
la première fois la tribune, mais qu
cou tenait des parties excftb-ntes. M. Ht
bière a très nettement fait ressortir 'te
différences profondes qui séparfnt te proje
.adopté par la Chambre et le projet nouveau
de !a commission s6aatoria)f. En're deus
systèmes aussi opposés, une transaction e~t
ellepoftbe? M. Rib'ère partait au nom d<
la paufhf. et i) a d"mon'r avec évidence ))
CM-detère dangereux du projet de la commis
sion. La toi; est sortie dé ses mains, dé
naturée. EHc était une garantie, on en a
fa;tun p~rit, et t'arme de défense pour ie!
uns est d<'ynuo pour les autres un-"arm<
-d'attaque. E~t-oe 1~ le cara''tère convenable
& une loi ~ur Kêtat de siège?.L'état de siège
~Maisc'cet une dictature; la toi qui t'inaUttX
doit donc nous garantir contre s's propret
conséquence", et il ne s'agit pas uniquement
Cette loi de liberté, vous allez en faire
un instrument de compression, a dit a son
tour M. Bérën~er. –M. do Douhet, qui l'avait
précédé à la tribune. m;d-4 dont il nous a été
impossible de saisir une soute parité, tant sa
:votX était faible et tant on l'écoutait impar-
faitement, M. de Do-.het avait, parait-il, ex-
.primél'~visquerétatdesié~e était le ré-
gime naturel à la l'fpubLquo l'ua ne
.~& pas sans l'autre t Et la preuve est
que M. Thters a dû s'en ~ervir en 18!1 et
au detà. M. Bérenger a réfuté cette étrang'f
~s-.ertion. Que ce régime fut nécessaire en
'1871, oui; mais quet)o est donc la monarchie
qu: alors n'en aurait pas eu besoin? Et de-
puis, la république a. bien su s'en passer,
;à tr&Vtra des conjonctures c
au fond du débat, M,. Dércnger a rap-
pelé, avec un grand bonheur d'expres-
sions, de qu~Ue crMe et de quel danger na-
tional, durant les Sfinai~o~ de Revro et d'an-
goisse qui précédèrent la solution du H dé-
cembre, était sortie cette loi, quelle pensée
animait M. Bardoux en. la présentant, la
Chambre qui accueillait sa proposition, et 1''
ministère républicain qui en fit aussit&t une
des pièces de son programme ce que le pays
attend ,cnSn de c'~tte loi. Or, qu'a fait ia,com-
mission ? EUo a pris tout au contr–pied; il
s'agissait de contirmcr les garantits de l'an-
cienne loi de i 849; elle l-s abolit! Témoin
cet article 3 par lequel la commission au-
torise le Président de ta république à décré-
ter l'état de siège dans les cas, non seule-
ment d'ajournement des Assemblées, mais
de dissolution même de la Chambre. Té-
moin la suppression du paragraphe de l'arti-
clel" qui spéciSe que l'état de siège ne peut
ô~re déciaré qu'en caa de péril imminent. T~-
SK~aa! ~'MMC ~M~6 ~'«M~~ 0?!; ~'??6 MMM)'-
~c~oK <ï MtMK.m~.
N Zep'7'~tM!KZKeK<, la droite s'en tient a
cea termes. Cela est passablement vague et
obscur, et peut s'entendre de p!us d'une fa-
çon; maisc'e-tt précisément pourquoi la droite
s' attache, et c'est sur ce point particuuère-
n~entque s'est porté F' n'ot de M. Lucien Brun.
Npus avions conuu jusque-là M. Lucien Brun
y~l~-nt mais vigoureux, amer mais incisif, et
bon sans un talent d'orateur et de dialecti-
cien. Il a été aujourd'hui moins agressif, mais
singulièrement faible dans ~os thèsea outrées
et bizarres. On en jugera par ce trait. M. Lu-
:ten s'écriait très sérieus'mt'nt, d'un air de
~nérosité magnanime: Moi.royali'.tedf cœur
st de conviction je sacrifie mes intéra.ts de
Mrti en faveur de ce principe supérieur.
~'on ne peut. refuser au gouvernement
es moyens de défense, indisp.nsabl<-h.
!t; c'est pourquoi je vous accorde, j'.)c-
:0)de à la république ces pouvoirs si
rendus. –0ht grand .merci! Nous n'avons
[ue faire de vos
Lucien Brun espère-t-il en imposer par
ié paruls argumenb? Mais ce qui occupait
drtout Foratt-ur d~ la droite, c'étAit c'-tte res-
nctton du projet de la Chambre qui ne permt-t
tas que l'état de siége puisse être proclamé
.qtement qu'en cas d'insurrection armée. Ne
)a.3S'<'nteni''àcfttB8imp)eformul'* :En ca~de
~~MMMM~
Ofmmode? Le péril imajinentt matmagique et
tpt cieux, mot plein d' choses, comme le ara-
~alisme tatent f, comme le « péril social
omme e l'ordre tocial",dont MM. Fournier et
Làréinty housentretecaifnt complaisam-
dfnt 1 autre jour, dafts la discussion aé la )
o~ sur le eotpprtage, et dont M. Lucien Brun
.naturfUemèntfaitle fond de son, discours.
'!t queis argumens au nom de cet ordre so-
.ial! –Prenez garde, s'êoiait M, Lu~cn
)r'no, queÛo rèepoosabUité asBumee-vo~s
ta ? Quoi t Il faudra donc attendre qu~
!e sang coûte dans les rues, dans lepaya'.
pour tab'ir l'état de siège? Le gouvernement
devra attendre le Seau. il ce pourra le conju-
rer, te prévfnir? E' l'oratt'ur traçait unf pcin-
ture effrayantf des maux qui enr
sombres t Et qufttfs terreurs, queUes visions
d'un autre âge hantent leurs ~magiuationB t
Ces m' ssieurs se croient toujours aux jour-
nées de juin ou ea 1793.1 s ne s'apt rçoivfnt
donc pas que te tea p!t ~marché, que le bul-
letin de vote aujqura'hu!, ainsi q.~e le disait
M. B~rengor. a plus de portée que le fusii,
qu'on t'a. compris, et qu'on t'a prouvé ?
I~t. Lucien Brun avait fatigue la gauche
par cette accumu)a.tion d'hyp 'thèses ot de
~ispnschimeriqus. M, LeUf.yer Jui a ré~
po.ndu. aveceatogique toujoufs chat-ureuse
et juxte. Etr&uge croyance de t&droite 11 sem'
bte, à l'ecouter, que le gouveruemcn~uepuissa
assurer l'ordre qu'en suspendant la loi! I.
Comme s'il fallait l'état de s)ég<' pour que Ift
police réprime, que les tribunaux, condam--
neat, et pour f;ure &vanc~p d~a r~gimensf
M. Le Royer a démon tfë facilement que em
dehors d. l'état de si~ge, le gou.vprnpment
<~n&pose do moyens d'action certes nombreux
et efnca.ces, surtout Bi. c'est la majorité du'
pays qu'il renrésen~, et non une minorité"
factieuse.
B.B.-V.
On nous écrit de Versailles (Gha.mbre''
des Députas): i, "J", ~I
ta Non, il n'y a poin~d'arrtère~pe'nsée' d'ah~
le P~et de rachat d.s chemins de fer du
t Sud-0-jest. C'est par cette déclaration que
commence la réponse qud M. le ministre doa
T~ veuu aujourd'hui &
t MM. René Brice, Ganivet, K.-Iler. des Retours.
Cherp.n et Rouher. ).a question économie
et Snauct&re de l'exploitation reste fxpres-
sément~se.vép, et <-e n'est pas d'une ma-
nière détournée que M. de Freycinet eng~e-
rait jamais des questions de ce'te gravite
Le projet n'rst que la réalisation sous la"
forme~égtstative des intention, de la majorité-
d.~ la Chambra de 1876. telles qu'e.te es
mamfostéps da~ la discusMon du pr..jet d~
-fu~ou pr~entë par M. Christophie et S
poussé pdriacomm.s.ioa dont M. Richard"
Waddington étaitierapporteur. M; Ch'Xo-
phtc a vu que c était même toute la Cham
bre qui désirait le rachat par l'Etat, (S--
esunsIevoutaientavecM.Bethmontpour~
but dét.rmmé. et tes autres avec M.AHàin~
Targé comme une mesure provisoire. Il a cru
d.vMr se conf.-rm.r à ces intentions. M. ParS
b est considéré a son tour comme lié p.ria'-
déc.sion pns< et M. deFreyfinetne nouvai~ J
d'aucua. f.con susp~dre les n~odaETe
les évatua.K.n. commencées. Lesin~re~
étaient eng~és. 11 y a un an que !e~en~
Semens du. eut et que les dixCon,pa~
avec on ~P-
s!bt) té de sauver de leur détresse par~
d autres comt.iuaii-ons. 'c~o~r.
~t a. hit ce qui! a dû faire, et il n'e.t''
g~ po~ibte qu'il se retire des convJn~
actu.les.Si ion y a faitentn-r del~- >
dont H n'avait p~ été pané. c'est aue déâ'
raisons stratégiques l'out voulu. Qu? S~
i~tat dans son marché d'aujourd'hui If'
rachète a 191.0UO fr.. «.ut compr~'des
~?"
~u et 3jt) 000 ir. dans le second réseau dea'
Compagnies. C'est au moins ce qu'H~~
Onditqu-Ufaiiait les racheter à leur
~mmerc~e; mais les chemins de fS~
u~e vateur g.néra!< uae valeur d'u~e'
qu iL faut au~-si conHdérer. Le pays tfaMe
~u trois fois ce qu'ils ga~t~
mAmes..
"Cet argument conduirait peut-être à h~
~er crachat de toutes les Hgues ~ai~
majont~'a t.ou.é. bon ,t mSne il ~ous
paru. dès ce moment, que c'était elteqj
s empressait du montrer au ministre qu'il
ppuvai.tcomuter surette.
M. deFreycinet parie avec une simplicité
<-tég.nte et une précision qui lui ontr'~de
m.mbr.uxapplaudissemens. Non sén~menî
I~quesUond'exptoitationresteraexpreMément
rëscrvée.maisilestenteuduqu'onf~hS
p~ d'autre figues, ou du moins q~n leur
demandera à.toutes. lorsqu'elles s-o~rS
qu'elles ont le caractère `
d'dnterét général.
p Aux,partisans des grandes Compagnies,
~~X-d~ Nous traiterons
ayec eties dès qu'eUes noua au. ont fait ~S `
propo~uons acceptahies et à leurs advS
84ir~ Est-ce que je puis arrêter 1 s chemise
de fer jusqu'à ce que les grandes Compa~
se sotent décides ? L'Et~ est obligé SS `-
enu. ~mouvement de l'activité n~ionS~
~t~ que de cela et il n'a aucune-
p>;étention secrète.,
<' Mais M. do Fr~ycinet ne s'est pas fait
plus mod~e et plus tim.de qu'il De f~-
i.o Le projet n'est pas de lui. m~is il
sait bien quel'optnion a établi une counexit~
étroite entre ce projet de rachat et le
travaux, pubhcs qu'J a preparés. Sla
Cambre recule sur ce point, c'est annoncer
quelte reculera sur le reste. Le ministre `
pr.e la majorité de bien considérer quel ser~
tea-et, de sa déctsion. « N'ayez pas peur
~i,cneM.,Nadaud, la Chambre ne reculer
pas.. Et la Chambre a été du même a~
La partie, étatt gagnée, dos que la 'politique.
.nmôait. De grands appiaudissemecs Mt
tccueild la nn du discours d<. M. de Frëv
:met, et c'estAyeo quelque p~ine que M Cher.
pma
!on(rLtat ne doit pas ô.re consultée seule dans
esaHatres, et que c'est justement lacon-
lex.tédonMl a éteque.t.onquiptaideSt
faveur de l'ajourn.ment jusqu'à ee que
~aache~b.en~ueis rachats conseillera uner.
~tud~ générale des travaux à exécuter
D Je vaisplusioin.a dit ensuite M R(,uh< `-
premier P'ojet compromet l'autre. Le corn
promet ? ~e a ne se comprend gue~ S.
.1 est_eertainque la question d. l'SpS~n
par l'Etat~t de ia lutte des ~f.?~ c:.
.n pas en arnère,que ai majorité été
moiosdés!r~e de.témoigna immédiaS
~a~~naanM et ses sympathies pour
M. Ffeycmet. K-ay~nt paa ~mé, ?
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