Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-12
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 12 février 1878 12 février 1878
Description : 1878/02/12. 1878/02/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
IMmr~MmtR
ON S'ABONDE
mo aes Prëtres-Saint-Germain-i'Auïerrois. iï.
~
Un an. Six mois. Trois mû!«<
MpMtemens. sa a-. &. ~0 S""
Paris. f2&. 36&. M~
Les &bMmemens partent des i" et 1< d<
chaquemois.
Pa~h, ma marn~ro. Mèe~.
tt~pa~tetaeiM, nm mnméfe. « eemt.
In ~wn~n, apply to Cowte amd C", foreim
MWM)apers~:e,i7, Gresham street, O.P~Ô-
"y' etC', t. Finch tane ComMU' p
s"°-
t86, ~trand,1V: C., London.
A>Bsuelles, à 1'O~tcr. dI ~bli_etil, ~6, rantle la
~& dans les bi·
~ss~r~
`t Valparalso (çhilI), chez M. Orestes L. Tornoro.
MM! i2 FEmE
'1
r ONS'ABONMB .)'
en Belgique, ea It~.Ue. v
dans le Luxembourg, en Turquie, les
r&gences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable à Paris on d<
mandats-poste, soit internationaux, soit français;
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres _pays,
)~M i'envoi d'une valeur payable à PMit.
JMJMAL BES DEBATS
MLÎTt~ES EÏ UTTËMtKES
Les annonces sont reçaM
CJMt tENSf. f~Mehey, tL~a~e G'.
opiacé de Ia.Bourse,
et&nbMeanduJ~CNMA&t
elles doivent toujours 6tre agréées par la r<;dact!on.
~AMS
LUNDI ii FEVMER
Par un décret récent, la direction géné-
rale des forêts a été distraite du ministère
des nnances et rattachée au ministère de
l'agriculture et du commerce. Ce change-
ment avait été proposé, discuté bien des
fois dans lesAssemblées. On faisait valoir
à l'appui que les forêts ne sont pas seule-
ment une source de revenu, que la sylvi-
culture est un art, une science même, et
qu'il est mauvais d'exploiter les grands
massif s forestiers, qui sont le fruit accumulé
de plusieurs siècles, au seul point de vue
de l'intérêt fiscal. L'argument n'était pas
tout a fait justifié, car on ne peut nier
que le ministère des finances sache, au
.besoin, exploiter, aussi bien qu'un autre,
en bon père de famille. Cependant, comme
il y a, au fond, uue certaine analogie
entre la culture des bois et les autres
cultures du sol; comme le ministre de
l'agriculture et du commerce a moins
d'attributions que tout autre, le transfert
qui vient d'être opéré semble ne pas être
.un acte de mauvaise administration.
Deux décrets subséquens modifient da-
vantage la situation des forêts .et du per-
sonnel qui s'en occupe. Le premier, du
28 décembre, supprime la direction géné-
rale, ou pour parler plus exacte-
ment, le directeur général. Le second,
du 12 janvier, institue un conseil d'ad-
ministration composé de six inspec-
teurs généraux. Il est de tradition, depuis
.le Consulat, que chacun des grands ser-
vices publics soit régi par un directeur
général. Que l'on consulte la série des Àl-
manachs impériaux, royaux bu natio-
'naux, il y a des exceptions, sans doute;
maïs, lorsqu'on a tenté de faire autre-
ment, l'essai n'a pas été durable. Le
titre de directeur générale est p?u de e
chose en. lui-même IL :fnpliq~e cepen-
dant, au profit du HiuLm'c, nn~ dose de
permanence, d'indépendance, que ne pos-
sède pas un simple directeur vis-à-vis
d'un ministre soumis aux oscillations de
la politique.
La création d'un conseil, ne fût-il que
consultatif, est une mesure de plus d'im-
portance. Il n'y a rien de plus efficace
pour assurer la bonne gestion des deniers
publics,pQur garantir contre tout abus
de pouvoir les intérêts du nombreux per-
sonnel que comporte chacune de nos ad-
ministrations. Du reste, il en existe déjà
dans presque tous les ministères, mais ils
sont composés de façon très variable .et
sont investis d'attributions fort diver-
ses. Une loi du 19 mars 1873 a reconstitué
le Conseil supérieur de l'instruction pu- ]
.blique; cette assemblée, qui se compose J
d'une quarantaine de membres, presque J
tous élus, est un petit Parlement qui ]
ne se réunit d'ailleurs que deux fois <
~l'an. Une proposition ayant pour but ]
d'y choisir une section permanente qui J
aurait été le conseil intime du ministre
n'a pu aboutir. Une autre loi de 1875 a
établi un Conseil supérieur des prisons; 1
celui-ci, aussi nombreux que le précé-
dent, contient des magistrats, des fonc-
tionnaires, des publicistes; iipeutétu-
dier les questions à un point de vue théori- g
que ce n'est pas un conseil d'administra- I
~ion. Il y aura le conseil général des ponts- r
et-chaussées qui existe depuis plus d'un s
Siècle. Si les membres qui en font partie t
J,,sont tous des ingénieurs de l'Etat, ce e
sont du moins des hommes qui ont exercé t
pendant longtemps des fonctions élevées t
.avant d'en arriver là, quiont.vécu au con-
tact des assemblées électives départemen-
tales, qui ont pris l'habitude du commande-
ment et des grandes affaires. Aussi leurs dé-
cisions s'imppsent-elles avec la plus légi-
Mme autorité dans toutes les matières af-
férentes aux travaux publics.
Ces jours-ci, des décrets du Président o
de la république ont institué deux nou- n
veaux Conseils un Conseil supérieur des
voies de communication composé de qua-
rattte-huit membres dont les deux tiers
'sont pris dans le Sénat, la Chambre des
Députés, l'industrie et le commerce, et.un a~
Comité consultatif des chemins de fer, com- p,
posé de douze à quinze fonctionnaires, d'
L'habile ministre des travaux publics a
pris modèle sur le Conseil supérieur et sur le
le Comité consultatif depuis longtemps en
existence au ministère de l'agriculture et
~u commerce. Ces deux assemblées n'ont
pas le même rôle l'une traitera les af- n~
faires courantes; l'autre, plus nombreuse
et de compétence plus étendue, ne se. ai
réunira qu'à de rares intervalles, se
En.dehorsdes'Sservices publics dont il la
vient d'être parlé, il n'existe guère dana
les autres administrations civiles que des tai
conseils consultatifs encore n'en pos-
sèdènt-elles pas toutes formés le plus iet
souvent des administrateurs ou sous-di-
recteurs adjoints au directeur général, et de
chargés, sous son autorité 1 de faire p~
marcher ce que l'on appelle les bureaux, sit
Ne s'inspirant en général que de Tes-
prit bureaucratique qui n'est pas pré-
cisément un esprit de progrès, ils sont Go
propres à conserver la tradition, ils sont ]
sans résistance contre la routine. Les
idées du dehors ne pénètrent pas chez de
eux. Le nouveau Conseil des forêts a te)
du moins l'avantage d'admettre des fonc- j
tionnaires du service actif. C'est un pro- se~
grès. Est-il sufRsant? Ne conviendrait-il
.pas que des personnes tout à fait étran- ta
gères à la besogne administrative du jour
apportassent dans ces délibérations inté-
rieures les vœux du public, les habitudes
de travail et de pensée dû monde exté-
rieur ? 2
Les rapports d'élections nous révèlent
que de nombreux fonctionnaires ont été
déplacés ou révoqués l'an dernier pour
cause politique. Ces mutations n'auraient
pas été si faciles, ni si nombreuses par
conséquent, s'il y avait fallu l'assenti-
ment d'un conseil habitué aux discus-
sions. Le sort de milliers d'employés, le
bon usage des millions que chaque bud-
get annuel accorde aux besoins de l'Etat,
seraient ainsi soumis à un contrôle im-
médiat et quotidien. Aucune question
spéciale ne se présenterait aux débats du
Sénat ou de la Chambre des Députés sans
la garantie d'un examen préalable par
des personnes de compétence très variée.
Observons toutefois qu'à vouloir faire pé-
nétrer trop loin ce contrôle en quelque
sorte préventif, on risque de détruire la
responsabitité eSective du ministre et de
ses subordonnés. H y a une limite d'attri-
butions qu'il importe d'observer et qu'il
est assez délicat de définir. Il est peu ré-
gulier que ces conseils, comités, commis-
sions, sous quelque nom qu'on les dé-
signe, soient établis tantôt par une loi et
tantôtpar un décret. Il est indispensable
que leur rôle soit assez bien déterminé
pour que, lorsqu'ils opinent, soit sous iorme
de décision, soit sous forme de simple avis,
ils se maintiennent dans de justes bornes,
et pour que, d'autre part, le ministre ne
puisse se débarrasser d'eux en s'abste-
nant de les consulter. Il n'est guère con-
testable qu'il y a quelque chose à faire
dans ce sens. Si les événemens laissent
des loisirs à nos Assemblées, elles ne
sauraient mieux les employer qu'à intro-
duire des principes généraux dans ces
questions encore mal étudiées.
BOURSE DBPAMS
CMtaM le 9 le H i B~m~e Mt~Me
~0
Comptant. 73 M 73 <().io.
Fin cour. 73 62 12 7335.2712 2
At/w
Comptant 104 50 .t04SO.
Comptantt0970.i6960.7.<().
Fincour.t098712t0g77~2
PETITE BOURSB DU SOIR.
Emprunt SO/0. 109 fr. 72, 82, 80.-
30/0. 73 fr. 321/2, 40.
Extér" espagnole.. 129/16,6/8.
5 0/0 turc. 8fr.87,.9d.
Italien. 73fr.60,80,70.
Florins (or). 64,641/16. n
Hongrois 60/0. 78,781/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 137fr.5~t36ft'.
Chemins égyptiens. 346 -fr.
Russe. SS,8S1/8. ~,T.
Autrichiens. SMfr.62.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante v
"Vienne, le 11 février, soir.
L'envoi des flottes européennes à Con-
stantinople étant considéré comme une me-
sure de précaution prise par l'Europe pour
protéger les chrétiens, et non comme un acte
d'hostilité dirigé contre la Russie, on peut
s'attendre à ce que les Russes en proRtent,–
surtout apr~-s l'invitation récente que le Sul-
tan a adressée au grand-duc Nicolas pour
entrer à Couatantinople sous le même pré-
texte que les autres puissances.
Ainsi l'idée d'une occupation parallèle se
trouverait réalisée, s
TétégrapMe prtvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Vienne.leit février.
La Russie a déclaré que si l'Angleterre et
~Autriche donnaient suite à l'intention qu'eUes
ont manifestée de faire passer les détroits a leurs
Hottes pour protéger les chrétiens, la Russie ~e
considérerait comme dégagée de ses déclarations
antérieures et ferait occuper, de son côté, Cons-
tantinople par ses troupes, ahn d'assurer plus ef-
ficacement encore la sécurité des chrétiens.
Londres, le il février.
Une dépêche de Berlin, adressée àu.P~y.~M,
annonce que le prince GortchakoËf a 'notiûé aux
puissances que, puisque l'Angleterre a résolu
d'envoyer sa uotte dans le Bosphore avec le but
ostenstMe de protéger les chréttens, la Russie se
propose d'occuper Constantinople par terre dans
lemêmebut.
On télégraphie le tO, de Vienne, au ~MM
< Des dépêches de Constantmople reçues sa-
medi soir démentent que la Porte ait autorisé le
passage de l'escadre anglaise dans les Darda-
nelles, ce qui fait supposer que l'Angleterre a de-
mandé un nouveau ftrman.
Une dépêche de Vienne, adressée au ~sM~a?'
annonce ledépart pour leBosphore de trois vais-
seaux de guerre autrichiens.
Des navires italiens vont également partir pour
la même destination.
La même dépêche annonce encore qu'un cer-
tain nombre de marins russes se rendent, par la
voie de terre, dans la mer de Marmara, pour mon-
ter quelques navires de guerre turcs qui doivent
leurêtreremis.
Le Jt/o~tMt~ ~~c~de Vienne dans laquelle il est dit que la Con-
férence soulèvera des questions d'une telle im-
portance, que son succès est presque impos-
sible.
D'après une autre dépêche, également de
Vienne et adressée au .DsMy y~~A. le prince
Gortchakoff insiste pour présider lui-même la
&mKMnM.
Le J~oraM~ .PM< apprend que le général Igna-
tieff aurait déclaré, durant son dernier séjour à
Bucharest, que la Roumanie ferait bien mieux
de céder la Bessarabie à ta Russie, dans une en-
tente amicale, pour ne pas se la voir enlever de
force.
Le général IgnatieC' a offert à la Roumanie non
seulement une extension de territoire, mais en-
core une indemnité en argent et l'appui de la
Russie pour !e cas où le pnnce voudrait changer
la Constitution de la principauté.
f Cologne.Ietifévner.
va~îe~ ~Cû~M~ publie la dépêche sui-
g vante: Vienne, le ~février.
ti~?"e autrichienne est entrée dans les
Dardanelles et doit être déjà arrivée à Constan-
t tinople.
< rapports de l'Autriche avec l'Angtcterre
~î~ les rapports do l'Autriche avec
Russie sont très reiroi&s à la suite de la com-
S d~ov~k prince Gortchakou' par
t Rf. de Novikof. 1
~nt. le prince Gortchakofr ac-
~?~° l'idée ~"°° Conférence, mais
~? questions considérées comme les
?""?~ doivent pas être soumises
~°~~ de cette Conférence, et sont do prime
indiscutables, de sorte qu'il ne resterait
plus il. la Conférence rien à faire qu'à sanction-
h~s'vu~eT~uss~ ~ction-
» Le projet du comte Andrassy, accepté quant
t echouc°quant~ond~ <
t éçhoué quant au fond.'
l'empire tiennent continuel-
des conférences, et les résolutions les plus
) graves ne sont pas-improbables.)) »
Vienne, le H février.
La ~o~Me~f Co~-MpoM~M dit que le eouver-
~~is a été averti par ses ambassadeurs
que plusieurs puissances ont demandé à la Porte
pour l'entrée de leurs escadres dans
les Dardanelles.
On lit ,.Saint-Pétersbourg, le it février.
OnIitdansioCo~;
faut pas s'étonner si les Russes, qui ont
~~f cette ~~s pour la. protection des
chrétiens, occupent à cette même lin Constanti-
nop~e. du moment que les Anglais eux-mêmes ont
jugé nécessaire de protéger les chrétiens. Il y a
lieu d'espérer que le gouvernement fera une dé-
? dans ce sens. Il est probable que. main-
tenant qu'une convention d'armistice a été con-
Russie et la P°~c' Sultan consi-
dérera comme désirable la protection de la Rus-
sie et non celle de l'Angleterre. »
Londres, le It février.
En vertu d'un ordre urgent de l'Amirauté, reçu
aujourd'hui a l'arsenal de Chatham, tous les où-
qui sont au nombre d'environ 4,oao, ont
commence & laire des heures de travail supplé-
montAirespour achever'les navires en Gonstruc-
certain nombre d'entre eux feront quatre
~Uj-es supplémentaires par jour.
ï i'SP dépêche particulière de Russie, reçue à
Liverpoo!, annonce que l'exportation des céréales
est de nouveau permise a Odessa.
CttAMBM DES LORDS. ;S~M:C<- ~t /~p~
Lord ~aeo~~M. répondant à lord Dunraven,
dit qu'il n'a pas reçu avis que des marins russes
montassent des navires turcs.
~i~ Cr~TJ~ ..Lie dCN
dinicultes ont surgi au sujet de l'entrée de la
Hotte anglaise dans les DardaneUes, mais il croit
que ces difficultés seront bientôt levées. Trois
autres puissances ont demandé des Hrmans pour
entrer dans les eaux turques.
La séance est levée.
CHAMBRE DES COMMUNES.f'Le gouvernement annonce que la marche do
la notte sur Constantinople est un peu retardée.
Le ministre ajoute qu'il ne peut pas fournir de
détails sur ce sujet. Il dit que l'on continue d'é-
changer des communications, mais que les in-
tentions du gouvernement n'ont pas changé.
(Bruyans applaudissemens sur les bancs du parti
conservateur.)
A~aM annonce qu'il demandera demain si
des ordres ont été donnés à l'amiral Hornbv, et
si ces ordres sont suffisamment circonstanciés
pour dégager sa responsabilité en cas de retraite.
sie a répondu alaNotede lord Derby, du 3) janvier.
exprimant sa satisfaction de ce que le prince
bortchakoti ne s'opposait pas à la suppression de
l'artic e relatif a l'ouverture des détroits.
Un lit le rapport du comité au sujet des crédits
supplémentaires.
Af..P~ proteste contre le vote, sans expli-
cation du but pour lequel on le demandait.
j!f. CoK! libéral, défend son vote en faveur
des crédits, en attaquant violemment te despo-
tisme de la Russie. (Il est bruyamment applaudi
sur les bancs des conservateurs.)
Divers autres orateurs prennent la parole, et la
discussion continue.
La séance se poursuit sans incident.
Le rapport est adopté sans scrutin, ainsi que
celui qui est relatif à l'autorisation de percevoir
les fonds au moyen d'une émission de bons de t
lEchiquier~
(Dans les couloirs, le bruit court que les Rus-
ses entreront & Constantinople dans un but de 1
conciliation, et non comme mesure de guerre.) ï
On lit dans le 7'cw;~
a D'après les informations parvenues en
haut lieu, hier dans l'après-midi, on avait
cru que le grand-duc Nicolas, se fondant sur
l'entrée de la Hotte anglaise dans la rade
du Bosphore s'était décidé à faire en-
trer une division de son armée à Con-
stantinople il aurait donné pour motif
de cet acte la nécessité de protéger les chré-
tiens, raison également invoquée par le cabi-
net anglais.
II est probable que les auteurs de la nou-
velle ont considéré comme un fait accompli
ce qui n'était encore qu'une menace, car nous
apprenons aujourd'hui, de sourcer autorisée,
que ni la Qotte anglaise nila division russe
ne sont allées à Constantinople. Voici, nous
assure-t-on, comment les choses se sont
passées
s Aussitôt que le gouvernement turc a été
informe de l'entrée de la ilotte anglaise dans
le détroit des Dardanelles, il a fait prier l'a-
miral anglais de ne pas aller plus loin, l'arri-
vée des hâtimons britanniques devant ame-
ner indubitablement l'occupation do Constan-
tinople par les Russes.
s Au reçu de cet avis, la flotte anglaise a
rebroussé chemin et est retournée à Besika.
Le Sultan a alors annoncé par dépêche au
grand-duc Nicolas que la flotte anglaise re-
nonçait à se rendre en rade de Constantino-
ple, et il a ajouté que, du reste, la Porte n'é-
tait pour rien dans la décision prise par l'a-
miral britannique d'entrer dans les Darda-
nelles. ? u
Les jouraaux catholiques publient co soir
une dépêche de Rome annonçant que l'ou-
verture du Conclave est deSnittvement 6x6e
au mardi 19 février.
On lit dans ~7M:p~
« Nous croyons savoir que les instructions
adressées par M. Waddington, ministre des
affaires étrangères, à M. le baron B&ude, am-
bassadeur de France près le Saint-Siège, lui
prescrivent la plus complète neutralité dans
l'élection du Souverain-Pontife.
L'agence Havas nous communique les dé-
pêches suivantes
Rome,!e<0 février.
Les nouvelles relatives au Ueu de la réunion
du Conclave sont quelque peu contradictoires.
_LaZt~WA dit que les cardinaux ont décidé
hier de ne prendre aucune décision définitive jus-
qu'à l'arrivée des cardinaux étrangers. Mais la
majorité a été d'avis que dans aucun cas le
Conclave ne se réunirait sur le territoire d'une
puissance protestante.
L'a/«; croit que la question du )ieu où devra
se réunir le Conclave seradéfinitivement tranchée
demain.
Le 7?~ maintient que la décision a été
prise de réunir le Conclave Rome.
La ~K/ot'M dit que l'Autriche et l'Italie sont
parfaitement d'accord relativement & la conduite
a tenir pour le Conclave et à l'égard du nouveau
i'ape. Ce journal ajoute que la majorité des cardi-
naux qui s'est prononcée hier pour la réunion
du Conclave à Rome a été considérable.
Le cardinal Manning a vivement insisté contre
la reunion du Conclave à Rome. Les cardinaux
Simeoni, Pecci, Franchi et Howard ont combattu
victorieusement la proposition'du cardinal an-
glais.
Le parti des cardinaux italiens se renforce tous
les jours, par suite des adhésions continuelles
qu'il reçoit. le Conclave se prolongera.
On prévoit que le Conclave se prolongera.
On assure que les cardinaux, dans une pro-
chaine réunion, discuteront la validité du vote
envoyé tétégraphiquement par les cardinaux ab-
sens.
Le même journal annonce que Mgr Lasagni a
envoyé aux nonces une Note constatant d'une
manière précise les conditions actuelles du Saint-
Siège devant le Conclave.
La Note décline toute ingérence des puissan-
ces. Elle démontre que la tranquillité est com-
plète et que l'indépendance du Conclave à Rome
est garantie et protégée. Enfin elle proteste
contre le droit de veto.
~JLe .NMt~o dit que la nouvelle qualf~Canda.ve
se réunira à Rome n'est pas confirmée.
Le cardinal Caverot est arrivé.
Le cardinal Kutschker est attendu ce soir.
Le ministère a fait venir à Rome huit batail-
lons d'infanterie et la légion des élèves carabi-
niers pour faire le service d'ordre pendant la du-
rée du Conclave et pour le couronnement du
nouveau Pape.
Garibaldi va mieux.
Rome, le il février.
Les cardinaux ont décidé hier que le Conclave
se réunira au premier étage du Vatican. Us dis-
cuteront aujourd'hui le règlement du Conclave.
On assure que quelques cardinaux italiens
opinaient pour que le Conclave se réunit, non
pas à Malte, mais à Miramar, près de Trieste.
Mgr Manning seul voulait qu'il se réunit à
Malte.
Le baiser des pieds du Pape n'a pas eu lieu.
aQn d'éviter le désordre.
Par suite de l'autorisation donnée par le chapi-
tre du Vatican, un bataillon d'infanterie de ligne
était rangé dans la basilique et réglait la circu-
lation, de concert avec~ des carabiniers et des
gardes.
Contrairement aux premières dispositions, les
funérailles solennelles et officielles seront célé-
brées, non pas à Saint-Pierre, .mais à la chapalle
Sl~lia3.
Le cardinal Mac-Cîoskey a quitta New-Vorfc
samedi, allant à Rome.
On assure que plusieurs cardinaux étrangers
exerceront sur le Conclave une influence modé-
ratrice.
0 I.
e Le même jour où le gouvernement an-
glais a demande au Parlement 150 mil-
lions de subsides pour des préparatifs de
-t guerre, notre gouvernement demandait
aux Chambres 500 millions pour déve-
!t loppcr nos voies de communication.
s Sans désirer voir nos voisins s'engager
dans une guerre, nous jie pouvons qu'ap-
prouver notre gouvernement de se mainte-
g nir dans la plus stricte neutralité et de se
préoccuper, sérieusement des améliora-
tiens économiques dont notre pays est
susceptible. On se rappelle qu'une loi dé-
posée le 18 janvier dernier stipule le ra-
chat par le gouvernement de dix Compa-
i gnies secondaires de chemins de fer.
Il fallait se procurer les ressources né-
cessaires pour désintéresser les Compa-
gnies rachetées.
On aurait pu trouver ces sommes dans
notre dette flottante; mais, comme les
Chambres auront à s'occuper d'autres pro-
jets de travaux publics s'élevant à 4 mil-
liards, il était plus logique de dresser un
plan financier d'ensemble englobant le
compte de liquidation et les travaux pro-
jetés.
LepMjet de loi déposé par M. Léon
Say le 7 de ce mois à la Chambre des Dé-
putés pourvoit à ces besoins.
H.'
Le budget de 1878 comporte une somme
de .182 millions pour intérêts et amortis-
sement de la dette de FEtat envers la
Banque, plus une autre somme de 18 mil-
lions pour les intérêts dus sur les engage-
mens à court terme du compte de liqui-
dation.
En additionnant ce qui reste encore à
dépenser sur ce compte, il s'élèvera à
1 milliard 400 millions. Une annuité de
170 millions prévue dans les budgets de
1880 à 1889 suffirait pour le solder en c
pital et intérêts.
Pour pourvoir à l'intérêt et à l'a-
mortissement des 500 millions à em-
prunter actuellement pour les tra-
vaux publics, ladite annuité de 170 mil-
lions a été diminuée d'une somme de
2S millions; il faudra, par contre et en
compensation, inscrire à notre budget
trois annuités en plus des annuités primi- j
tivement prévues. Mais comme le compte j
de liquidation continue à croître avant <
que le compte de la Banque ne soit tota- i
lement amorti, on a dû chercher pendant J
deux années des ressources extraordi- I
naires pour traverser cette période. 1
Ces ressources ont été trouvées dans r
l'augmentation de l'avance permanente
consentie par la Banque de France à l'E- (
tat. Cette augmentation, qui est de 80 mil-
lions, permettra de faire face aux accrois- e
semens momentanés des comptes d'inté- z
rêt et d'amortissement jusqu'au moment F
où le budget se retrouvera dans une si-
~uation normale, c'est-à-dire en 1880. i
III.
Le ministre des finances compte se pro-
curer les ressources pour les travaux
projetés par l'émission d'un nouveau titre
dit « Rente 3 0/0 amortissable. Valait-il
mieux continuer les émissions d'obli-
gations trentenaires,. fallait-il créer des
rentes, ou aurait-on recours aux obli-
gâtions à long terme? Le ministre s'es
'`' arrêté à ce dernier moyeu de treso
rerie, et nous espérons que les deu:
Chambres confirmeront les projets mini
't. stériels. L'amortissement des obligation
trenteuaires était trop coûteux pour adop
i- ter ce type sur une large échelle. Un
émission de rentes aurait pu se faire fa
cilement mais qui ne se souvient de
x belles promesses de feu la Caisse d'amor
tissement et des ventes de ces rentes dè~
que l'Etat avait besoin de ressources?
s Le ministre des finances a trouvé q.u<
nos budgets devaient contenir des alloca
tions fixes pour l'amortissement obliga-
toire de notre dette qui est malheureuse
ment assez considérable pour que nou~
songions à une extinction régulière.
g L'obligation à long terme du type d<
nos obligations de chemins de fer a étf
choisie par le ministre. En oppositior
avec cette catégorie d'obligations, celles
s que l'on se propose démettre auront tous
les avantages des rentes sur l'Etat de M
le nom de « Rente amortissable. Ces
titres seront cotés en tant « pour 100
ainsi que cela se pratique pour la rente
3 0/0 la plus petite coupure sera de 1 S fr.
de rente.
La présente création d'une valeur no-
minale de 700 millions sera divisée en
175 séries de 4 millions chacune, lesquelles
seront amorties à leur valeur nominale,
par tirages au sort suivant un tableau d'a-
mortissement, dans l'espace de soixante-
quinze années. Les coupons seront se-
mestriels les tirages, annuels. Le
nouveau titre sera remboursé à sa va-
leur nominale soit avec une plus-
value considérable sur le prix d'émis-
sion il garantira ainsi les porteurs
contre toute perte sur leurs débours, en
assurant soit à eux-mêmes, soit à leurs
héritiers, une augmentation certaine du
capital déboursé. La valeur du nouveau
titre peut se chiffrer aisément. Comme
revenu fixe, la rente 3 0/0 amortissable
vaudra exactement la rente 3 0/0 ancienne.
Mais, en se basant sur le cours actuel de
celle-ci de 74 0/0, le porteur d'un titre de
rente amortissable toucnëra'â'TMe époqjie
indéterminée, d'ici à soixante-quinze an-
nées, la différence entre 74 et 100, soit
2C fr. comme prime de remboursement.
Or, cette différence de 26 fr. équivaut
aujourd'hui, basée sur un intérêt de 3 0/0,
à un capital de 5 fr. 17 c. La nouvelle
rente amortissable vaudra donc intrinsè-
quement 5 fr. 17 c. de plus que l'ancienne
rente 3 0/0 (1).
En chiffres ronds, pour connaître la va-
leur de la rente 3 0/0 amortissable, eu
égard à l'ancienne rente 3 0/0, il faut cal-
culer que chaque 1 fr. d'écart entre le prix
de l'ancien 3 0/0 et 100 équivaut à 20 c.
Ainsi, par exemple, si l'ancien 3 0/0 était
coté 70 fr., le 3 0/0 amortissable vaudrait
(trente fois 20 c.) 6 fr. de plus, soit 76 fr.
D'après le même projet de loi, les obli-
gations 4 0/0 trentenaires en circulation
doivent également être converties en
rente amortissable 3 0/0.
Cette conversion se fera-t-elle sur le
cours d'émission, ou bien sur le cours
coté à la Bourse le jour de la publication
du décret de conversion? Il est impossible
de rien préjuger à cet égard. Toutefois,
pour donner à nos lecteurs une idée de
cette opération et en nous basant sur la
valeur nominale des obligations trente-
naires, soit SOO fr., et en appliquant par
conséquent le taux de 4 0/0, on aura à
calculer la valeur actuelle de trente an-
nuités de 4 0/0, et, d'autre part, la valeur
actuelle de soixante-quinze annuités de
3 û/0. Le résultat est que pour 480 fr.,
soit le coût actuel d'une obligation de c
500 fr. 4 0/0 trentenaire, on obtiendra 1
626 fr. de rente amortissable 3 0/0. Mais 1
rien n'est définitif à cet égard, les Cham- i
bres devant fixer les chifïres qui serviront c
de base à cette conversion.
J. DE REINACH. f
Nous avons aujourd'hui tous les ren-
seignemens nécessaires pour nous rendre
un compte très exact de l'étendue des
succès de la Russie et de l'impuissance
de l'Europe en présence d'un triomphe
qu'il lui est devenu presque impossible de
restreindre. « Les bases de la paix sup-
priment l'empire ..ottoman, du moins en
Europe a dit M. Layard. Mot juste et
frappant, qui n'est que la traduction
fidèle de la vérité Les bases de la paix
offrent le cadre d'un tableau qui ne sera
probablement pas terminé par la Confé-
rence, comme on l'avait espéré d'abord,
mais que .les plénipotentiaires des deux
parties belligérantes achèveront directe-
ment à Andrinople. Quoique très vaste en
apparence, ce cadre ne peut être rempli
que par une toile russe. Le Tow~Mj
~3oM?y nous l'a fait connaître
enfin dans toutes ses dimensions. Nous
n'y relèverons aujourd'hui que quatre
points principaux.
D'abord, il est décidé entre la Russie et
la Turquie que la Bulgarie formera non
une province de l'empire ottoman admi-
nistrée par un gouverneur chrétien, ainsi
qu'on l'avait cru un instant, mais une vé-
ritable principauté, semblable à la Rou-
Si on voulait se baser sur une capitalisation
de 4 u/0, la plus-value de la nouveUe rente ne
serait que de moyenne du rembourse-
ment a 3 0/0 est de cinquante-quatre années et
demie.
tt manie et à la Serbie actuelles, c'est-à-dire
« autonome, tributaire, avec un g'ouverne-
x » mentnational chrétien et une milice indi-
gène. » On ne nous dit pas quel sera le
s prince qui viendra prendre place, à côté du
prince Charles et du prince Milan, parmi
e les petits souverains héritiers de la Tur-
quie. Une question non moins importante
s est celle des frontières de la nouvelle prin-
cipauté.Jusqu'oùs'étendraIaBuIgarie?EIle
s comprendra, nous dit-on, toutes les con-
trées où la majorité de la population est
3 bulgare. On peut s'attendre, dans ce cas, à
voir la Bulgarie prendre de grandes propor-
tions. Combien de communes et de dis-
tricts de la Roumélie, depuis les Balkans
jusqu'à la mer Egée et jusqu'aux portes
de Constantinople, ne sont-ils pas habités
presque en totalité par des Bulgares? A
2S ou 30 kilomètres à peine de Constanti-
t nople, Tchataldja est un village bulgare
sur la mer Egée, Salonique est également
une ville semi-bulgare. Quoi qu'il en
L soit, la Bulgarie continuera à faire no-
minalement partie de l'empire ottoman.
Il n'en sera pas de même de la Rou-
manie, de la Serbie et du Montenegro,
qui seront agrandis et déclarés indé-
pendans ce qui reculera jusqu'au Da-
nube les limites conventionnelles de la
Turquie. L'empire ainsi réduit devra payer
les frais de la guerre qui aura amené sa
mutilation. Mais comme ses caisses sont,
tout le monde le sait, entièrement vides,
la Russie se montrera à ce sujet de bonne
composition « Le mode soit pécuniaire,
u soit territorial oua nité, disent les préliminaires, sera réglé
ultérieurement. » Cet OMclair la Turquie n'a pas d'argent, elle n'a
même plus de territoire puisqu'on lui en-
lève tout pouvoir réel sur celui qu'elle
occupe encore, mais .elle a une Hotte.
Cette flotte paiera les frais de la
guerre. Voilà les trois premières con-
ditions principales de la paix. Quant à
la quatrième, qui concerne les détroits,
les Anglais ont dû être assez surpris de
la voir figurer dans les préliminaires Le
prince Gortchakoiï-~ait~F~m~!
pron~ lord Derby de la « supprimer. »
Le mot avait été évidemment mal com-
pris. Il s'agissait, non de la supprimer des
préliminaires, mais de la supprimer des
conversations entre les cabinets de Lon'
dres et de Saint-Pétersbourg. « S. M le
Sultan, disent en eûet les préliminaires
s entendra avec l'empereur de Russie
pour sauvegarder les droits et les inté-
rêts de la Russie dans les détroits du
Bosphore et des Dardanelles. »
Tels sont les immenses avantages que
la Russie retirera des prélimina~ae
paix. Mais tout cela n'est rien en compa-
raison de ceux que lui ont valu les
confions de l'armistice. Les premiers
sont des promesses, les seconds sont déjà
des faits s accomplis. Les préliminaires
contenaient une petite phrase incSeSe
ainsi conçue « Les deux commandans
en chef auront la'faculté de compléter
les conditions ci-dessus, en désignant
certains points stratégiques et certaines
forteresses qui devront être évacués
comme garantie matérielle de l'accent?
tion par la Sublime-Porte de nos con-
< de l'armis!.ice et de son enSée
dans la voie des négociations de paix. »
Ce qui est sorti de ces quelques lignes de
modeste apparence, on va le voir.
Les commandans en chef ont si bien
profité de « la faculté qui leur était
laissée, qu'on peut dire sans exagération
que la Turquie a complétemenFcapX
levant l'ennemi. Elle s'est rendue SSci
-t miséricorde à la Russie elle lui a aban-
lonné formellement ses forteresses' et le
ittoral de la mer, et virtuellement sa ca-
.taleetlesdétroi'ts.AusS~
s aujourd'hui dans une situation ~e
uils n'ont presque plus rien à craindre
1 une intervention militaire de FA
-bavepllG
e de l'Autriche. Ils tiennent tout l'empire
ottoman depuis le Danube jusqu'au Bos-
phore. Ils se sont fait livrer la Souhnl
Ils occupent les forteresses du Danube'
tout le littoral de la mer
Varna excepté, presque tout le littoral
nord de la mer de Marmara et une grande
partie de celui de la mer E~ée La ligne
l'
ple a été déclarée zone neutre les
Turcs ont dû évacuer, en enlevant les
canons, Derkos et Buyuk-Tchekmede
tandis que les Russes sont entrés à~S
tadj~ position avancée-et centrale qui
est en quelque sorte la clef du système
de défense de la capitale de l'empire otto-
man. Ainsi se réalise le mot du général
Ignatieif « Nous dicterons la paix sur les
.hauteurs qui dominent Cons~ntinople.
Les Russes sont également à une di~ne
de kilomètres de GaIIipoli; ils peuvent
s'en emparer, dès qu'ils le ~0~~
un coup de main. Que devient donc la
~~r~f~iqueduhautde
laquelle l'Autriche regardait sans crainte
s'avancer l'armée russe en Turquie? L'h~
portance de cette admirable fortification
naturelle de Transylvanie est singulière-
ment diminuée aujourd'hui. Le ravitaille-
ment et, au besoin, la retraite par mer
des Russes sont assurés. Leur situation
est presque aussi avantageuse eu face de
1 Angleterre. Ils sont dès maintenant en
mesure d'empêcher toute espèce de dé-
barquement des troupes anglaises, et,
lorsqu'ils auront entre leurs mains au
moins une partie de la flotte turque, leur
IMmr~MmtR
ON S'ABONDE
mo aes Prëtres-Saint-Germain-i'Auïerrois. iï.
~
Un an. Six mois. Trois mû!«<
MpMtemens. sa a-. &. ~0 S""
Paris. f2&. 36&. M~
Les &bMmemens partent des i" et 1< d<
chaquemois.
Pa~h, ma marn~ro. Mèe~.
tt~pa~tetaeiM, nm mnméfe. « eemt.
In ~wn~n, apply to Cowte amd C", foreim
MWM)apers~:e,i7, Gresham street, O.P~Ô-
"y' etC', t. Finch tane ComMU' p
s"°-
t86, ~trand,1V: C., London.
A>Bsuelles, à 1'O~tcr. dI ~bli_etil, ~6, rantle la
~& dans les bi·
~ss~r~
`t Valparalso (çhilI), chez M. Orestes L. Tornoro.
MM! i2 FEmE
'1
r ONS'ABONMB .)'
en Belgique, ea It~.Ue. v
dans le Luxembourg, en Turquie, les
r&gences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable à Paris on d<
mandats-poste, soit internationaux, soit français;
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres _pays,
)~M i'envoi d'une valeur payable à PMit.
JMJMAL BES DEBATS
MLÎTt~ES EÏ UTTËMtKES
Les annonces sont reçaM
CJMt tENSf. f~Mehey, tL~a~e G'.
opiacé de Ia.Bourse,
et&nbMeanduJ~CNMA&t
elles doivent toujours 6tre agréées par la r<;dact!on.
~AMS
LUNDI ii FEVMER
Par un décret récent, la direction géné-
rale des forêts a été distraite du ministère
des nnances et rattachée au ministère de
l'agriculture et du commerce. Ce change-
ment avait été proposé, discuté bien des
fois dans lesAssemblées. On faisait valoir
à l'appui que les forêts ne sont pas seule-
ment une source de revenu, que la sylvi-
culture est un art, une science même, et
qu'il est mauvais d'exploiter les grands
massif s forestiers, qui sont le fruit accumulé
de plusieurs siècles, au seul point de vue
de l'intérêt fiscal. L'argument n'était pas
tout a fait justifié, car on ne peut nier
que le ministère des finances sache, au
.besoin, exploiter, aussi bien qu'un autre,
en bon père de famille. Cependant, comme
il y a, au fond, uue certaine analogie
entre la culture des bois et les autres
cultures du sol; comme le ministre de
l'agriculture et du commerce a moins
d'attributions que tout autre, le transfert
qui vient d'être opéré semble ne pas être
.un acte de mauvaise administration.
Deux décrets subséquens modifient da-
vantage la situation des forêts .et du per-
sonnel qui s'en occupe. Le premier, du
28 décembre, supprime la direction géné-
rale, ou pour parler plus exacte-
ment, le directeur général. Le second,
du 12 janvier, institue un conseil d'ad-
ministration composé de six inspec-
teurs généraux. Il est de tradition, depuis
.le Consulat, que chacun des grands ser-
vices publics soit régi par un directeur
général. Que l'on consulte la série des Àl-
manachs impériaux, royaux bu natio-
'naux, il y a des exceptions, sans doute;
maïs, lorsqu'on a tenté de faire autre-
ment, l'essai n'a pas été durable. Le
titre de directeur générale est p?u de e
chose en. lui-même IL :fnpliq~e cepen-
dant, au profit du HiuLm'c, nn~ dose de
permanence, d'indépendance, que ne pos-
sède pas un simple directeur vis-à-vis
d'un ministre soumis aux oscillations de
la politique.
La création d'un conseil, ne fût-il que
consultatif, est une mesure de plus d'im-
portance. Il n'y a rien de plus efficace
pour assurer la bonne gestion des deniers
publics,pQur garantir contre tout abus
de pouvoir les intérêts du nombreux per-
sonnel que comporte chacune de nos ad-
ministrations. Du reste, il en existe déjà
dans presque tous les ministères, mais ils
sont composés de façon très variable .et
sont investis d'attributions fort diver-
ses. Une loi du 19 mars 1873 a reconstitué
le Conseil supérieur de l'instruction pu- ]
.blique; cette assemblée, qui se compose J
d'une quarantaine de membres, presque J
tous élus, est un petit Parlement qui ]
ne se réunit d'ailleurs que deux fois <
~l'an. Une proposition ayant pour but ]
d'y choisir une section permanente qui J
aurait été le conseil intime du ministre
n'a pu aboutir. Une autre loi de 1875 a
établi un Conseil supérieur des prisons; 1
celui-ci, aussi nombreux que le précé-
dent, contient des magistrats, des fonc-
tionnaires, des publicistes; iipeutétu-
dier les questions à un point de vue théori- g
que ce n'est pas un conseil d'administra- I
~ion. Il y aura le conseil général des ponts- r
et-chaussées qui existe depuis plus d'un s
Siècle. Si les membres qui en font partie t
J,,sont tous des ingénieurs de l'Etat, ce e
sont du moins des hommes qui ont exercé t
pendant longtemps des fonctions élevées t
.avant d'en arriver là, quiont.vécu au con-
tact des assemblées électives départemen-
tales, qui ont pris l'habitude du commande-
ment et des grandes affaires. Aussi leurs dé-
cisions s'imppsent-elles avec la plus légi-
Mme autorité dans toutes les matières af-
férentes aux travaux publics.
Ces jours-ci, des décrets du Président o
de la république ont institué deux nou- n
veaux Conseils un Conseil supérieur des
voies de communication composé de qua-
rattte-huit membres dont les deux tiers
'sont pris dans le Sénat, la Chambre des
Députés, l'industrie et le commerce, et.un a~
Comité consultatif des chemins de fer, com- p,
posé de douze à quinze fonctionnaires, d'
L'habile ministre des travaux publics a
pris modèle sur le Conseil supérieur et sur le
le Comité consultatif depuis longtemps en
existence au ministère de l'agriculture et
~u commerce. Ces deux assemblées n'ont
pas le même rôle l'une traitera les af- n~
faires courantes; l'autre, plus nombreuse
et de compétence plus étendue, ne se. ai
réunira qu'à de rares intervalles, se
En.dehorsdes'Sservices publics dont il la
vient d'être parlé, il n'existe guère dana
les autres administrations civiles que des tai
conseils consultatifs encore n'en pos-
sèdènt-elles pas toutes formés le plus iet
souvent des administrateurs ou sous-di-
recteurs adjoints au directeur général, et de
chargés, sous son autorité 1 de faire p~
marcher ce que l'on appelle les bureaux, sit
Ne s'inspirant en général que de Tes-
prit bureaucratique qui n'est pas pré-
cisément un esprit de progrès, ils sont Go
propres à conserver la tradition, ils sont ]
sans résistance contre la routine. Les
idées du dehors ne pénètrent pas chez de
eux. Le nouveau Conseil des forêts a te)
du moins l'avantage d'admettre des fonc- j
tionnaires du service actif. C'est un pro- se~
grès. Est-il sufRsant? Ne conviendrait-il
.pas que des personnes tout à fait étran- ta
gères à la besogne administrative du jour
apportassent dans ces délibérations inté-
rieures les vœux du public, les habitudes
de travail et de pensée dû monde exté-
rieur ? 2
Les rapports d'élections nous révèlent
que de nombreux fonctionnaires ont été
déplacés ou révoqués l'an dernier pour
cause politique. Ces mutations n'auraient
pas été si faciles, ni si nombreuses par
conséquent, s'il y avait fallu l'assenti-
ment d'un conseil habitué aux discus-
sions. Le sort de milliers d'employés, le
bon usage des millions que chaque bud-
get annuel accorde aux besoins de l'Etat,
seraient ainsi soumis à un contrôle im-
médiat et quotidien. Aucune question
spéciale ne se présenterait aux débats du
Sénat ou de la Chambre des Députés sans
la garantie d'un examen préalable par
des personnes de compétence très variée.
Observons toutefois qu'à vouloir faire pé-
nétrer trop loin ce contrôle en quelque
sorte préventif, on risque de détruire la
responsabitité eSective du ministre et de
ses subordonnés. H y a une limite d'attri-
butions qu'il importe d'observer et qu'il
est assez délicat de définir. Il est peu ré-
gulier que ces conseils, comités, commis-
sions, sous quelque nom qu'on les dé-
signe, soient établis tantôt par une loi et
tantôtpar un décret. Il est indispensable
que leur rôle soit assez bien déterminé
pour que, lorsqu'ils opinent, soit sous iorme
de décision, soit sous forme de simple avis,
ils se maintiennent dans de justes bornes,
et pour que, d'autre part, le ministre ne
puisse se débarrasser d'eux en s'abste-
nant de les consulter. Il n'est guère con-
testable qu'il y a quelque chose à faire
dans ce sens. Si les événemens laissent
des loisirs à nos Assemblées, elles ne
sauraient mieux les employer qu'à intro-
duire des principes généraux dans ces
questions encore mal étudiées.
BOURSE DBPAMS
CMtaM le 9 le H i B~m~e Mt~Me
~0
Comptant. 73 M 73 <().io.
Fin cour. 73 62 12 7335.2712 2
At/w
Comptant 104 50 .t04SO.
Comptantt0970.i6960.7.<().
Fincour.t098712t0g77~2
PETITE BOURSB DU SOIR.
Emprunt SO/0. 109 fr. 72, 82, 80.-
30/0. 73 fr. 321/2, 40.
Extér" espagnole.. 129/16,6/8.
5 0/0 turc. 8fr.87,.9d.
Italien. 73fr.60,80,70.
Florins (or). 64,641/16. n
Hongrois 60/0. 78,781/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 137fr.5~t36ft'.
Chemins égyptiens. 346 -fr.
Russe. SS,8S1/8. ~,T.
Autrichiens. SMfr.62.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante v
"Vienne, le 11 février, soir.
L'envoi des flottes européennes à Con-
stantinople étant considéré comme une me-
sure de précaution prise par l'Europe pour
protéger les chrétiens, et non comme un acte
d'hostilité dirigé contre la Russie, on peut
s'attendre à ce que les Russes en proRtent,–
surtout apr~-s l'invitation récente que le Sul-
tan a adressée au grand-duc Nicolas pour
entrer à Couatantinople sous le même pré-
texte que les autres puissances.
Ainsi l'idée d'une occupation parallèle se
trouverait réalisée, s
TétégrapMe prtvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Vienne.leit février.
La Russie a déclaré que si l'Angleterre et
~Autriche donnaient suite à l'intention qu'eUes
ont manifestée de faire passer les détroits a leurs
Hottes pour protéger les chrétiens, la Russie ~e
considérerait comme dégagée de ses déclarations
antérieures et ferait occuper, de son côté, Cons-
tantinople par ses troupes, ahn d'assurer plus ef-
ficacement encore la sécurité des chrétiens.
Londres, le il février.
Une dépêche de Berlin, adressée àu.P~y.~M,
annonce que le prince GortchakoËf a 'notiûé aux
puissances que, puisque l'Angleterre a résolu
d'envoyer sa uotte dans le Bosphore avec le but
ostenstMe de protéger les chréttens, la Russie se
propose d'occuper Constantinople par terre dans
lemêmebut.
On télégraphie le tO, de Vienne, au ~MM
< Des dépêches de Constantmople reçues sa-
medi soir démentent que la Porte ait autorisé le
passage de l'escadre anglaise dans les Darda-
nelles, ce qui fait supposer que l'Angleterre a de-
mandé un nouveau ftrman.
Une dépêche de Vienne, adressée au ~sM~a?'
annonce ledépart pour leBosphore de trois vais-
seaux de guerre autrichiens.
Des navires italiens vont également partir pour
la même destination.
La même dépêche annonce encore qu'un cer-
tain nombre de marins russes se rendent, par la
voie de terre, dans la mer de Marmara, pour mon-
ter quelques navires de guerre turcs qui doivent
leurêtreremis.
Le Jt/o~tMt~ ~~c~
férence soulèvera des questions d'une telle im-
portance, que son succès est presque impos-
sible.
D'après une autre dépêche, également de
Vienne et adressée au .DsMy y~~A. le prince
Gortchakoff insiste pour présider lui-même la
&mKMnM.
Le J~oraM~ .PM< apprend que le général Igna-
tieff aurait déclaré, durant son dernier séjour à
Bucharest, que la Roumanie ferait bien mieux
de céder la Bessarabie à ta Russie, dans une en-
tente amicale, pour ne pas se la voir enlever de
force.
Le général IgnatieC' a offert à la Roumanie non
seulement une extension de territoire, mais en-
core une indemnité en argent et l'appui de la
Russie pour !e cas où le pnnce voudrait changer
la Constitution de la principauté.
f Cologne.Ietifévner.
va~îe~ ~Cû~M~ publie la dépêche sui-
g vante: Vienne, le ~février.
ti~?"e autrichienne est entrée dans les
Dardanelles et doit être déjà arrivée à Constan-
t tinople.
< rapports de l'Autriche avec l'Angtcterre
~î~ les rapports do l'Autriche avec
Russie sont très reiroi&s à la suite de la com-
S d~ov~k prince Gortchakou' par
t Rf. de Novikof. 1
~nt. le prince Gortchakofr ac-
~?~° l'idée ~"°° Conférence, mais
~? questions considérées comme les
?""?~ doivent pas être soumises
~°~~ de cette Conférence, et sont do prime
indiscutables, de sorte qu'il ne resterait
plus il. la Conférence rien à faire qu'à sanction-
h~s'vu~eT~uss~ ~ction-
» Le projet du comte Andrassy, accepté quant
t echouc°quant~ond~ <
t éçhoué quant au fond.'
l'empire tiennent continuel-
des conférences, et les résolutions les plus
) graves ne sont pas-improbables.)) »
Vienne, le H février.
La ~o~Me~f Co~-MpoM~M dit que le eouver-
~~is a été averti par ses ambassadeurs
que plusieurs puissances ont demandé à la Porte
pour l'entrée de leurs escadres dans
les Dardanelles.
On lit ,.Saint-Pétersbourg, le it février.
OnIitdansioCo~;
faut pas s'étonner si les Russes, qui ont
~~f cette ~~s pour la. protection des
chrétiens, occupent à cette même lin Constanti-
nop~e. du moment que les Anglais eux-mêmes ont
jugé nécessaire de protéger les chrétiens. Il y a
lieu d'espérer que le gouvernement fera une dé-
? dans ce sens. Il est probable que. main-
tenant qu'une convention d'armistice a été con-
Russie et la P°~c' Sultan consi-
dérera comme désirable la protection de la Rus-
sie et non celle de l'Angleterre. »
Londres, le It février.
En vertu d'un ordre urgent de l'Amirauté, reçu
aujourd'hui a l'arsenal de Chatham, tous les où-
qui sont au nombre d'environ 4,oao, ont
commence & laire des heures de travail supplé-
montAirespour achever'les navires en Gonstruc-
certain nombre d'entre eux feront quatre
~Uj-es supplémentaires par jour.
ï i'SP dépêche particulière de Russie, reçue à
Liverpoo!, annonce que l'exportation des céréales
est de nouveau permise a Odessa.
CttAMBM DES LORDS. ;S~M:C<- ~t /~p~
Lord ~aeo~~M. répondant à lord Dunraven,
dit qu'il n'a pas reçu avis que des marins russes
montassent des navires turcs.
~i~ Cr~TJ~ ..Lie dCN
dinicultes ont surgi au sujet de l'entrée de la
Hotte anglaise dans les DardaneUes, mais il croit
que ces difficultés seront bientôt levées. Trois
autres puissances ont demandé des Hrmans pour
entrer dans les eaux turques.
La séance est levée.
CHAMBRE DES COMMUNES.f'
la notte sur Constantinople est un peu retardée.
Le ministre ajoute qu'il ne peut pas fournir de
détails sur ce sujet. Il dit que l'on continue d'é-
changer des communications, mais que les in-
tentions du gouvernement n'ont pas changé.
(Bruyans applaudissemens sur les bancs du parti
conservateur.)
A~aM annonce qu'il demandera demain si
des ordres ont été donnés à l'amiral Hornbv, et
si ces ordres sont suffisamment circonstanciés
pour dégager sa responsabilité en cas de retraite.
exprimant sa satisfaction de ce que le prince
bortchakoti ne s'opposait pas à la suppression de
l'artic e relatif a l'ouverture des détroits.
Un lit le rapport du comité au sujet des crédits
supplémentaires.
Af..P~ proteste contre le vote, sans expli-
cation du but pour lequel on le demandait.
j!f. CoK! libéral, défend son vote en faveur
des crédits, en attaquant violemment te despo-
tisme de la Russie. (Il est bruyamment applaudi
sur les bancs des conservateurs.)
Divers autres orateurs prennent la parole, et la
discussion continue.
La séance se poursuit sans incident.
Le rapport est adopté sans scrutin, ainsi que
celui qui est relatif à l'autorisation de percevoir
les fonds au moyen d'une émission de bons de t
lEchiquier~
(Dans les couloirs, le bruit court que les Rus-
ses entreront & Constantinople dans un but de 1
conciliation, et non comme mesure de guerre.) ï
On lit dans le 7'cw;~
a D'après les informations parvenues en
haut lieu, hier dans l'après-midi, on avait
cru que le grand-duc Nicolas, se fondant sur
l'entrée de la Hotte anglaise dans la rade
du Bosphore s'était décidé à faire en-
trer une division de son armée à Con-
stantinople il aurait donné pour motif
de cet acte la nécessité de protéger les chré-
tiens, raison également invoquée par le cabi-
net anglais.
II est probable que les auteurs de la nou-
velle ont considéré comme un fait accompli
ce qui n'était encore qu'une menace, car nous
apprenons aujourd'hui, de sourcer autorisée,
que ni la Qotte anglaise nila division russe
ne sont allées à Constantinople. Voici, nous
assure-t-on, comment les choses se sont
passées
s Aussitôt que le gouvernement turc a été
informe de l'entrée de la ilotte anglaise dans
le détroit des Dardanelles, il a fait prier l'a-
miral anglais de ne pas aller plus loin, l'arri-
vée des hâtimons britanniques devant ame-
ner indubitablement l'occupation do Constan-
tinople par les Russes.
s Au reçu de cet avis, la flotte anglaise a
rebroussé chemin et est retournée à Besika.
Le Sultan a alors annoncé par dépêche au
grand-duc Nicolas que la flotte anglaise re-
nonçait à se rendre en rade de Constantino-
ple, et il a ajouté que, du reste, la Porte n'é-
tait pour rien dans la décision prise par l'a-
miral britannique d'entrer dans les Darda-
nelles. ? u
Les jouraaux catholiques publient co soir
une dépêche de Rome annonçant que l'ou-
verture du Conclave est deSnittvement 6x6e
au mardi 19 février.
On lit dans ~7M:p~
« Nous croyons savoir que les instructions
adressées par M. Waddington, ministre des
affaires étrangères, à M. le baron B&ude, am-
bassadeur de France près le Saint-Siège, lui
prescrivent la plus complète neutralité dans
l'élection du Souverain-Pontife.
L'agence Havas nous communique les dé-
pêches suivantes
Rome,!e<0 février.
Les nouvelles relatives au Ueu de la réunion
du Conclave sont quelque peu contradictoires.
_LaZt~WA dit que les cardinaux ont décidé
hier de ne prendre aucune décision définitive jus-
qu'à l'arrivée des cardinaux étrangers. Mais la
majorité a été d'avis que dans aucun cas le
Conclave ne se réunirait sur le territoire d'une
puissance protestante.
L'a/«; croit que la question du )ieu où devra
se réunir le Conclave seradéfinitivement tranchée
demain.
Le 7?~ maintient que la décision a été
prise de réunir le Conclave Rome.
La ~K/ot'M dit que l'Autriche et l'Italie sont
parfaitement d'accord relativement & la conduite
a tenir pour le Conclave et à l'égard du nouveau
i'ape. Ce journal ajoute que la majorité des cardi-
naux qui s'est prononcée hier pour la réunion
du Conclave à Rome a été considérable.
Le cardinal Manning a vivement insisté contre
la reunion du Conclave à Rome. Les cardinaux
Simeoni, Pecci, Franchi et Howard ont combattu
victorieusement la proposition'du cardinal an-
glais.
Le parti des cardinaux italiens se renforce tous
les jours, par suite des adhésions continuelles
qu'il reçoit. le Conclave se prolongera.
On prévoit que le Conclave se prolongera.
On assure que les cardinaux, dans une pro-
chaine réunion, discuteront la validité du vote
envoyé tétégraphiquement par les cardinaux ab-
sens.
Le même journal annonce que Mgr Lasagni a
envoyé aux nonces une Note constatant d'une
manière précise les conditions actuelles du Saint-
Siège devant le Conclave.
La Note décline toute ingérence des puissan-
ces. Elle démontre que la tranquillité est com-
plète et que l'indépendance du Conclave à Rome
est garantie et protégée. Enfin elle proteste
contre le droit de veto.
~JLe .NMt~o dit que la nouvelle qualf~Canda.ve
se réunira à Rome n'est pas confirmée.
Le cardinal Caverot est arrivé.
Le cardinal Kutschker est attendu ce soir.
Le ministère a fait venir à Rome huit batail-
lons d'infanterie et la légion des élèves carabi-
niers pour faire le service d'ordre pendant la du-
rée du Conclave et pour le couronnement du
nouveau Pape.
Garibaldi va mieux.
Rome, le il février.
Les cardinaux ont décidé hier que le Conclave
se réunira au premier étage du Vatican. Us dis-
cuteront aujourd'hui le règlement du Conclave.
On assure que quelques cardinaux italiens
opinaient pour que le Conclave se réunit, non
pas à Malte, mais à Miramar, près de Trieste.
Mgr Manning seul voulait qu'il se réunit à
Malte.
Le baiser des pieds du Pape n'a pas eu lieu.
aQn d'éviter le désordre.
Par suite de l'autorisation donnée par le chapi-
tre du Vatican, un bataillon d'infanterie de ligne
était rangé dans la basilique et réglait la circu-
lation, de concert avec~ des carabiniers et des
gardes.
Contrairement aux premières dispositions, les
funérailles solennelles et officielles seront célé-
brées, non pas à Saint-Pierre, .mais à la chapalle
Sl~lia3.
Le cardinal Mac-Cîoskey a quitta New-Vorfc
samedi, allant à Rome.
On assure que plusieurs cardinaux étrangers
exerceront sur le Conclave une influence modé-
ratrice.
0 I.
e Le même jour où le gouvernement an-
glais a demande au Parlement 150 mil-
lions de subsides pour des préparatifs de
-t guerre, notre gouvernement demandait
aux Chambres 500 millions pour déve-
!t loppcr nos voies de communication.
s Sans désirer voir nos voisins s'engager
dans une guerre, nous jie pouvons qu'ap-
prouver notre gouvernement de se mainte-
g nir dans la plus stricte neutralité et de se
préoccuper, sérieusement des améliora-
tiens économiques dont notre pays est
susceptible. On se rappelle qu'une loi dé-
posée le 18 janvier dernier stipule le ra-
chat par le gouvernement de dix Compa-
i gnies secondaires de chemins de fer.
Il fallait se procurer les ressources né-
cessaires pour désintéresser les Compa-
gnies rachetées.
On aurait pu trouver ces sommes dans
notre dette flottante; mais, comme les
Chambres auront à s'occuper d'autres pro-
jets de travaux publics s'élevant à 4 mil-
liards, il était plus logique de dresser un
plan financier d'ensemble englobant le
compte de liquidation et les travaux pro-
jetés.
LepMjet de loi déposé par M. Léon
Say le 7 de ce mois à la Chambre des Dé-
putés pourvoit à ces besoins.
H.'
Le budget de 1878 comporte une somme
de .182 millions pour intérêts et amortis-
sement de la dette de FEtat envers la
Banque, plus une autre somme de 18 mil-
lions pour les intérêts dus sur les engage-
mens à court terme du compte de liqui-
dation.
En additionnant ce qui reste encore à
dépenser sur ce compte, il s'élèvera à
1 milliard 400 millions. Une annuité de
170 millions prévue dans les budgets de
1880 à 1889 suffirait pour le solder en c
pital et intérêts.
Pour pourvoir à l'intérêt et à l'a-
mortissement des 500 millions à em-
prunter actuellement pour les tra-
vaux publics, ladite annuité de 170 mil-
lions a été diminuée d'une somme de
2S millions; il faudra, par contre et en
compensation, inscrire à notre budget
trois annuités en plus des annuités primi- j
tivement prévues. Mais comme le compte j
de liquidation continue à croître avant <
que le compte de la Banque ne soit tota- i
lement amorti, on a dû chercher pendant J
deux années des ressources extraordi- I
naires pour traverser cette période. 1
Ces ressources ont été trouvées dans r
l'augmentation de l'avance permanente
consentie par la Banque de France à l'E- (
tat. Cette augmentation, qui est de 80 mil-
lions, permettra de faire face aux accrois- e
semens momentanés des comptes d'inté- z
rêt et d'amortissement jusqu'au moment F
où le budget se retrouvera dans une si-
~uation normale, c'est-à-dire en 1880. i
III.
Le ministre des finances compte se pro-
curer les ressources pour les travaux
projetés par l'émission d'un nouveau titre
dit « Rente 3 0/0 amortissable. Valait-il
mieux continuer les émissions d'obli-
gations trentenaires,. fallait-il créer des
rentes, ou aurait-on recours aux obli-
gâtions à long terme? Le ministre s'es
'`' arrêté à ce dernier moyeu de treso
rerie, et nous espérons que les deu:
Chambres confirmeront les projets mini
't. stériels. L'amortissement des obligation
trenteuaires était trop coûteux pour adop
i- ter ce type sur une large échelle. Un
émission de rentes aurait pu se faire fa
cilement mais qui ne se souvient de
x belles promesses de feu la Caisse d'amor
tissement et des ventes de ces rentes dè~
que l'Etat avait besoin de ressources?
s Le ministre des finances a trouvé q.u<
nos budgets devaient contenir des alloca
tions fixes pour l'amortissement obliga-
toire de notre dette qui est malheureuse
ment assez considérable pour que nou~
songions à une extinction régulière.
g L'obligation à long terme du type d<
nos obligations de chemins de fer a étf
choisie par le ministre. En oppositior
avec cette catégorie d'obligations, celles
s que l'on se propose démettre auront tous
les avantages des rentes sur l'Etat de M
le nom de « Rente amortissable. Ces
titres seront cotés en tant « pour 100
ainsi que cela se pratique pour la rente
3 0/0 la plus petite coupure sera de 1 S fr.
de rente.
La présente création d'une valeur no-
minale de 700 millions sera divisée en
175 séries de 4 millions chacune, lesquelles
seront amorties à leur valeur nominale,
par tirages au sort suivant un tableau d'a-
mortissement, dans l'espace de soixante-
quinze années. Les coupons seront se-
mestriels les tirages, annuels. Le
nouveau titre sera remboursé à sa va-
leur nominale soit avec une plus-
value considérable sur le prix d'émis-
sion il garantira ainsi les porteurs
contre toute perte sur leurs débours, en
assurant soit à eux-mêmes, soit à leurs
héritiers, une augmentation certaine du
capital déboursé. La valeur du nouveau
titre peut se chiffrer aisément. Comme
revenu fixe, la rente 3 0/0 amortissable
vaudra exactement la rente 3 0/0 ancienne.
Mais, en se basant sur le cours actuel de
celle-ci de 74 0/0, le porteur d'un titre de
rente amortissable toucnëra'â'TMe époqjie
indéterminée, d'ici à soixante-quinze an-
nées, la différence entre 74 et 100, soit
2C fr. comme prime de remboursement.
Or, cette différence de 26 fr. équivaut
aujourd'hui, basée sur un intérêt de 3 0/0,
à un capital de 5 fr. 17 c. La nouvelle
rente amortissable vaudra donc intrinsè-
quement 5 fr. 17 c. de plus que l'ancienne
rente 3 0/0 (1).
En chiffres ronds, pour connaître la va-
leur de la rente 3 0/0 amortissable, eu
égard à l'ancienne rente 3 0/0, il faut cal-
culer que chaque 1 fr. d'écart entre le prix
de l'ancien 3 0/0 et 100 équivaut à 20 c.
Ainsi, par exemple, si l'ancien 3 0/0 était
coté 70 fr., le 3 0/0 amortissable vaudrait
(trente fois 20 c.) 6 fr. de plus, soit 76 fr.
D'après le même projet de loi, les obli-
gations 4 0/0 trentenaires en circulation
doivent également être converties en
rente amortissable 3 0/0.
Cette conversion se fera-t-elle sur le
cours d'émission, ou bien sur le cours
coté à la Bourse le jour de la publication
du décret de conversion? Il est impossible
de rien préjuger à cet égard. Toutefois,
pour donner à nos lecteurs une idée de
cette opération et en nous basant sur la
valeur nominale des obligations trente-
naires, soit SOO fr., et en appliquant par
conséquent le taux de 4 0/0, on aura à
calculer la valeur actuelle de trente an-
nuités de 4 0/0, et, d'autre part, la valeur
actuelle de soixante-quinze annuités de
3 û/0. Le résultat est que pour 480 fr.,
soit le coût actuel d'une obligation de c
500 fr. 4 0/0 trentenaire, on obtiendra 1
626 fr. de rente amortissable 3 0/0. Mais 1
rien n'est définitif à cet égard, les Cham- i
bres devant fixer les chifïres qui serviront c
de base à cette conversion.
J. DE REINACH. f
Nous avons aujourd'hui tous les ren-
seignemens nécessaires pour nous rendre
un compte très exact de l'étendue des
succès de la Russie et de l'impuissance
de l'Europe en présence d'un triomphe
qu'il lui est devenu presque impossible de
restreindre. « Les bases de la paix sup-
priment l'empire ..ottoman, du moins en
Europe a dit M. Layard. Mot juste et
frappant, qui n'est que la traduction
fidèle de la vérité Les bases de la paix
offrent le cadre d'un tableau qui ne sera
probablement pas terminé par la Confé-
rence, comme on l'avait espéré d'abord,
mais que .les plénipotentiaires des deux
parties belligérantes achèveront directe-
ment à Andrinople. Quoique très vaste en
apparence, ce cadre ne peut être rempli
que par une toile russe. Le Tow~Mj
~3oM?y nous l'a fait connaître
enfin dans toutes ses dimensions. Nous
n'y relèverons aujourd'hui que quatre
points principaux.
D'abord, il est décidé entre la Russie et
la Turquie que la Bulgarie formera non
une province de l'empire ottoman admi-
nistrée par un gouverneur chrétien, ainsi
qu'on l'avait cru un instant, mais une vé-
ritable principauté, semblable à la Rou-
Si on voulait se baser sur une capitalisation
de 4 u/0, la plus-value de la nouveUe rente ne
serait que de moyenne du rembourse-
ment a 3 0/0 est de cinquante-quatre années et
demie.
tt manie et à la Serbie actuelles, c'est-à-dire
« autonome, tributaire, avec un g'ouverne-
x » mentnational chrétien et une milice indi-
gène. » On ne nous dit pas quel sera le
s prince qui viendra prendre place, à côté du
prince Charles et du prince Milan, parmi
e les petits souverains héritiers de la Tur-
quie. Une question non moins importante
s est celle des frontières de la nouvelle prin-
cipauté.Jusqu'oùs'étendraIaBuIgarie?EIle
s comprendra, nous dit-on, toutes les con-
trées où la majorité de la population est
3 bulgare. On peut s'attendre, dans ce cas, à
voir la Bulgarie prendre de grandes propor-
tions. Combien de communes et de dis-
tricts de la Roumélie, depuis les Balkans
jusqu'à la mer Egée et jusqu'aux portes
de Constantinople, ne sont-ils pas habités
presque en totalité par des Bulgares? A
2S ou 30 kilomètres à peine de Constanti-
t nople, Tchataldja est un village bulgare
sur la mer Egée, Salonique est également
une ville semi-bulgare. Quoi qu'il en
L soit, la Bulgarie continuera à faire no-
minalement partie de l'empire ottoman.
Il n'en sera pas de même de la Rou-
manie, de la Serbie et du Montenegro,
qui seront agrandis et déclarés indé-
pendans ce qui reculera jusqu'au Da-
nube les limites conventionnelles de la
Turquie. L'empire ainsi réduit devra payer
les frais de la guerre qui aura amené sa
mutilation. Mais comme ses caisses sont,
tout le monde le sait, entièrement vides,
la Russie se montrera à ce sujet de bonne
composition « Le mode soit pécuniaire,
u soit territorial ou
ultérieurement. » Cet OM
même plus de territoire puisqu'on lui en-
lève tout pouvoir réel sur celui qu'elle
occupe encore, mais .elle a une Hotte.
Cette flotte paiera les frais de la
guerre. Voilà les trois premières con-
ditions principales de la paix. Quant à
la quatrième, qui concerne les détroits,
les Anglais ont dû être assez surpris de
la voir figurer dans les préliminaires Le
prince Gortchakoiï-~ait~F~m~!
pron~ lord Derby de la « supprimer. »
Le mot avait été évidemment mal com-
pris. Il s'agissait, non de la supprimer des
préliminaires, mais de la supprimer des
conversations entre les cabinets de Lon'
dres et de Saint-Pétersbourg. « S. M le
Sultan, disent en eûet les préliminaires
s entendra avec l'empereur de Russie
pour sauvegarder les droits et les inté-
rêts de la Russie dans les détroits du
Bosphore et des Dardanelles. »
Tels sont les immenses avantages que
la Russie retirera des prélimina~ae
paix. Mais tout cela n'est rien en compa-
raison de ceux que lui ont valu les
confions de l'armistice. Les premiers
sont des promesses, les seconds sont déjà
des faits s accomplis. Les préliminaires
contenaient une petite phrase incSeSe
ainsi conçue « Les deux commandans
en chef auront la'faculté de compléter
les conditions ci-dessus, en désignant
certains points stratégiques et certaines
forteresses qui devront être évacués
comme garantie matérielle de l'accent?
tion par la Sublime-Porte de nos con-
< de l'armis!.ice et de son enSée
dans la voie des négociations de paix. »
Ce qui est sorti de ces quelques lignes de
modeste apparence, on va le voir.
Les commandans en chef ont si bien
profité de « la faculté qui leur était
laissée, qu'on peut dire sans exagération
que la Turquie a complétemenFcapX
levant l'ennemi. Elle s'est rendue SSci
-t miséricorde à la Russie elle lui a aban-
lonné formellement ses forteresses' et le
ittoral de la mer, et virtuellement sa ca-
.taleetlesdétroi'ts.AusS~
s aujourd'hui dans une situation ~e
uils n'ont presque plus rien à craindre
1 une intervention militaire de FA
-bavepllG
e de l'Autriche. Ils tiennent tout l'empire
ottoman depuis le Danube jusqu'au Bos-
phore. Ils se sont fait livrer la Souhnl
Ils occupent les forteresses du Danube'
tout le littoral de la mer
Varna excepté, presque tout le littoral
nord de la mer de Marmara et une grande
partie de celui de la mer E~ée La ligne
l'
ple a été déclarée zone neutre les
Turcs ont dû évacuer, en enlevant les
canons, Derkos et Buyuk-Tchekmede
tandis que les Russes sont entrés à~S
tadj~ position avancée-et centrale qui
est en quelque sorte la clef du système
de défense de la capitale de l'empire otto-
man. Ainsi se réalise le mot du général
Ignatieif « Nous dicterons la paix sur les
.hauteurs qui dominent Cons~ntinople.
Les Russes sont également à une di~ne
de kilomètres de GaIIipoli; ils peuvent
s'en emparer, dès qu'ils le ~0~~
un coup de main. Que devient donc la
~~r~f~iqueduhautde
laquelle l'Autriche regardait sans crainte
s'avancer l'armée russe en Turquie? L'h~
portance de cette admirable fortification
naturelle de Transylvanie est singulière-
ment diminuée aujourd'hui. Le ravitaille-
ment et, au besoin, la retraite par mer
des Russes sont assurés. Leur situation
est presque aussi avantageuse eu face de
1 Angleterre. Ils sont dès maintenant en
mesure d'empêcher toute espèce de dé-
barquement des troupes anglaises, et,
lorsqu'ils auront entre leurs mains au
moins une partie de la flotte turque, leur
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