Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-09
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Description : 09 janvier 1878 09 janvier 1878
Description : 1878/01/09. 1878/01/09.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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~?8.
CM S'ABONDE
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régences du Maroc et de la Tunisie,
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EDITION DE PARIS.
JM!MAL BES DEBATS
POLÎTIQMES ET HTTËRAIRES
MMEM 9 JMY!ER
i878..
ON S'ABONNE
nte des Prêtres-Samt-Crermain-l'Auxeïrois, i7.
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bHotheques des gares d" chemins de fer bettes.
A Vatparaiso (ChU!J, chez M. Orestos L. Tornero.
PARIS
MARDI 8 JANVIER
Toute l'attention à l'extérieur se porte
aujourd'hui sur la Russie, la Turquie et
l'Angleterre, sur cette dernière surtout,
et, malheureusement, son attitude pleine
d'hésitation et d'embarras~ ne -permet de
rien prévoir pour l'avenir. La situation est
partout fort confuse. A Constantinople, il
est difficile de pénétrer les causes qui
ont amené Mahmoud-Damat à donner
sa démission, et le SuManala refuser.
Le grand-maître de l'artillerie s'est-il re-
tiré devant l'hostilité du Parlement ?
Le Parlement turc semble avoir pris son
rôle très au sérieux, il 'a voté contre
Mahmoud, il a adressé aux ministres de
la guerre ét de la marine des interpella-
tions qui ont été acceptées; il est ré-
solu à imposer son influencé, et le gou-
vernement est disposé à en tenir compte.
Telles sont du moins les apparences. Il
est possible aussi que la démission de
Mahmoud ait été déterminée par des mo-
tifs diplomatiques plus généraux. Le
grand-maître de l'artillerie passe pour être
partisan de la paix séparée avec la Rus-
sie. S.a retraite signifierait donc que la
Porte veut continuer la guerre mais le
refus d'accepter sa démission voudrait
dire, au contraire, qu'aucun parti n'est
encore arrêté, et cela est plus probable.
La Porte attend, avant de se déterminer
elle-même, que l'Angleterre soit passée
d'une politique de velléités contradictoi-
res à une politique plus nette et plus
ferme. En attendant, elle continue son
œuvre diplomatique, et, sans repousser
l'idée de pourparlers directs avec la Rus-
sie, elle se montre opposée aux négocia-
tions entre commandans militaires, et
propose de traiter plutôt de cabinet à ca-
binet. Sur un autre point encore, la Porte
élève ses prétentions contre celles de la
Russie; elle voudrait traiter pour l'ar-
mistice sans préjuger en rien les con-
ditions de la paix définitive, tandis que
la Russie voudrait, autant que pos-
sible, que les conditions de l'armistice
devinssent les préliminaires de la paix.
L'Agence russe avance même comme
un point de doctrine qu'il en est toujours
ainsi, ce qui est évidemment inexact, et
ce qui est contredit, sans remonter plus
haut, par l'histoire de l'armistice et du
traité de paix que nous avons signés avec
les Allemands en 1871. On comprend l'in-
térêt de cette distinction. Si la théorie des
Russes est admise, les conditions de l'ar-
mistice porteront sans doute sur la cession
des forteresses du quadrilatère en Bulga-
rie,d'Erzeroum en Asie, de tel point impor-
tant sur la'mer Noire. Les Anglais, qui
hier encore, par la bouche même de lord
Carnarvon, annonçaient qu'ils voulaient
être entendus'lors de la paix définitive, ne
verraient pas sans appréhension adopter
cette méthode. Ils insisteront sans doute
de leur côté pour que l'armistice soit for-
mellement distinct de la paix, et, en tout
cas, ils s'eSbrcent dès aujourd'hui d'ame-
ner la Russie à s'expliquer sur la paix
comme sur l'armistice. Mais les Russes
s'y refusent. Le langage du 7o!~M~M~-F~oM/y et de toute la presse
slave ne permet pas de croire que l'Angle-
terre obtienne facilement satisfaction. Au
milieu des confusions de l'heure présente,
un seul point se dégage avec clarté, c'est la
mMM ou joum DES Mm
DU 9 JANVIER 1878.
LE CONTREFAtT
(Vo~leyo~'Ma~M Z)~a~dea 5, 6 et
8 janvier.)
L'été suivant apporta de grands chan-
gemens. La marquise était accouchée
d'un nls à Londres, et, quatre mois après
ses relevaiHes, elle vint à Brandon pour
y donner, à l'occasion du baptême, des
réjouissances et des fêtes à tous les habi-
tans de la ville, petits et grands.
Il me semblait peu convenable de célé-
brer avec autant d'apparat la naissance
d'un enfant destiné-à un si modeste ave-
nir, la fortune de sa mère étant presque
njlle, et celle de son père entièrement
viagère mais je me gardais bien de faire
part à qui que ce fût de mes réflexions.
M" CarLwright, elle aussi, parut surprise
en entendant parler de ces projets de ré-
ception fastueuse. Quant aux Carstonais,
invités en masse, ils trouvèrent la chose
parfaitement naturelle. Il en fut de même
des vassaux et des fermiers, je suppose,
à en juger par leurs démonstrations de
satisfaction et de joie.
It y eut un grand dîner, en plein air, pour
les laboureurs, de l'ale à discrétion et des
danses sur la pelouse. Des tables furent
dressées dans différentes salles du château
pour les tenanciers d'un ordre plus élevé,
et un souper fut servi dans l'immense
« Hall M, suivi d'un bal pour les bour-
geois et la noblesse de la ville. L'admi-
rable baby je dois avouer que de ma
vie je n'avais vu plus bel enfant–lut
présenté à tous avec une pompe et une
solennité presque royales, et le marquis
complimenté à l'envi sur son fils dont
l'avenir semblait si plein de promesses.
Le mot ne fat pas prononcé, mais
chncun, cela était assez visible, avait le
résolution de la Russie écarter la me-
diation, soit directe) soit indirecte, de
l'Angleterre; et faire connaître à cette
puissance les conditions de la paix, ne se-
rait-ce pas accepter, dans une certaine
mesure, sa médiation?
La Russie, comme la Porte, attende non
sans quelque inquiétude, que la politique
anglaise se dégage des nuages qui l'ob-
scurcissent. Les divergences d'opinion
dans le cabinet .anglais s'accentuent tous
les jours et donnent lieu aux discussions
les plus graves. Le récent discours du
comte de Carnarvon est l'objet de tous les
commentaires. Les uns disent que ce dis-
cours n'exprime pas autre chose que les
idées personnelles de son auteur, et ils
en donnent pour preuve qu'il a été pro-
noncé le 2 janvier, c'est-à-dire avant que
le cabinet eût tenu conseil et délibéré sur
la réponse russe. Lord Carnarvon a voulu
peut-être engager ainsi le gouvernement
mais les ministres qui sont partisans de
la politique d'action ne se tiennent pas
pour engagés le moins du monde. La
reine enfin, personne ne l'ignore, a
été fort émue par ce discours. Elle
a fait publier tout récemment le troi-
sième volume de la Biographie du
prince Albert, son mari ce volume
contient une apologie, une véritable
glorification de la guerre de Crimée, et
lord Carnarvon a parlé de cette guerre
avec le ton dégagé que l'on sait. La reine,
dit-on, a fait appeler Io!d Carnarvon;
ce qui est plus certain, c'est qu'elle a de-
mandé qu'on lui donnât le texte exact,de
ses paroles. On se rappelle qu'avant la
guerre de Crimée un incident tout à fait
analogue s'est produit, tant l'histoire se
répète ou se ressemble. Lord Aberdeen
avait prononcé, dans la Chambre des
Lords, un discours où il semblait justifier
la politique de l'empereur Nicolas. La
reine fit appeler lord Aberdeen, lui de-
manda des explications, et telle fut l'origine
du dissentiment qui amena plus tard la
chute du ministère. Aujourd'hui déjà, le
bruit de la démission de lord Carnarvon a
couru à Londres; nous ne parlons pas de
celle du marquis de Salisbury, la nouvelle
en revient tous les quinze iours.
Il faut désirer à tous les points de vue
que ces luttes intestines 'prennent fin
d'une manière ou d'une autre, et que le
gouvernement ait une politique le jour de
l'ouverture du Parlement. Le parti de la
paix occupe pour le moment toute la
scène il parle haut, il fait des meetings,
il rédige les principaux journaux, le
~MK dernier ne se contente pas d'attaquer vi-
goureusement lord Beaconsfield, il ne
ménage pas la reine elle-même, il l'ac-
cuse de tendance au pouvoir personnel
et déclare que les Anglais sont plus mal-
heureux que les Français ne l'étaient
il y a un mois. Tout cela est sans doute
fort exagéré, et il n'est douteux pour
personne de l'autre côté du détroit que
l'opinion du pays sera la règle du gou-
vernement mais il n'est pas impossible
qu'un appel soit adressé à cette opi-
nion. Oa annonce que le gouvernement
demandera des subsides aussitôt que le
Parlement sera réuni, et que lord Bea-
consfield est résolu à dissoudre la Cham-
bre si la majorité ne lui est pas favorable.
Une dépêche adressée de Londres à la
.Po~Mc~c C'
mot sur les lèvres, et là mère se livrait
sans retenue à cet orgueil qu'éprouve tou-
jours une femme vaine à présenter son
fils au monde en cette qualité.
Je la vois encore, dans tout l'éclat de
sa beauté, avec ses admirables cheveux
bruns et sa robe de satin blanc éblouis-
sante de diamans, se tenant à l'entrée du
« Hall », entourée de tous ces grands et
nobles personnages, et remettant aux
bras de la-nourrice, après la cérémonie
du baptême l'enfant couvert de brode-
ries et de dentelles, enveloppé dans une
riche pelisse qui retombait en longue
traîne jusqu'à terre.
Pendant ce temps, le véritable, le seul
héritier, trop souffrant pour quitter sa
chambre, trop maltraité de la nature pour
qu'on osât le montrer en public était
étendu dans son fauteuil, gémissant sa
main dans la main de .M" Cartwright.
Oh! madame Cartwright! comme je
suis fâché de ne pas pouvoir assister à ce
beau baptême! Je vous en prie, dites
qu'on m'amène mon petit frère; je vou-
drais le voir, et on ne veut jamais.
Non, mon amour, pas aujourd'hui.
Pourquoi? Il est si gentil!
Il pria avec tant d'insistance, que le
petit lord Louis, enveloppé, comme je l'ai
Ait, de satin et de dentelle, lui fut amené.
Laissez-moi l'embrasser, nourrice;
vous ne me le laissez jamais embrasser.
Laissez-le, nourrice, dit M"~ Cart-
wright un peu impatientée. Ne voyez-vous
pas que lord Saint-Germains désire em-
brasser l'enfant? Pourquoi ne le voulez-
vous pas ?
Pas pour tout l'or du monde, Ma-
dame. En vérité, Miiady n'aime pas que
j'apporte lord Louis dans cette chambre.
Elle pense que c'est exécrable pour sa
santé. Quant à ce qui est de le laisser em-
brasser, je n'oserais certainement pas le
prendre sur moi, sous aucun prétexte. Je
n'ai pas envie de perdre ma place,
madame Cartwright.
plique même par ce motif que la reine
n'ouvre pas le Parlement en personne
elle so réserverait pour l'ouverture du
prochain Parlement. Nous donnons ces
récits pour ce qu'ils, valent, c'est-à-dire
sous toute réserve quant à leur parfaite
exactitude; mais ils sont du moins des
indices de l'opinion en Angleterre. Que
sortira-j.-il de ces contradictions ? Les plus
intéressés à, le savoir, les Turcs et les
Russes, y renoncent, et ils attendent l'en-
trée en scène du Parlement; nous n'a-
vons non plus rien de mieux à faire.
On annonce que M. Gavard, qui depuis
sept ans remplissait à Londres les fonc-
tions de premier secrétaire de l'ambassade
française avec le titre de ministre plénipo-
tentiaire, est élevé à la première classe de
son grade et appelé, en cette qualité, à pré-
sider aux travaux de la commission pour
la rectification des frontières des Pyré-
nées. M. Gavard a rendu, pendant son
séjour à Londres, et particulièrement dans
les questions commerciales, des services
que le ministère actuel s'est plu à recon-
naître son goût pour le gouvernement
parlementaire et les tendances de son
caractère lui avaient assuré des sym-
pathies très nombreuses dans la so-
ciété anglaise. M. Gavard est rem-
placé par M. le comte de Montebello,
qui était premier secrétaire de notre am-
bassade en Espagne, et qui quitte Madrid
pour Londres, où il aura certainement le
même succès. Nous n'avons qu'à applau-
dir à la double décision de M. le ministre
des affaires étrangères.
BOURSE DE PARIS
CMtnre te 7 te 8 HMMxe Ba e/o
Comptant. 72 70 72S5.15.
Fincour. 7270. 7ZSfl/2 .121.2
At/tBO/0
Compta.ntl03.103.
S 0/0
Comptantl08M.ie8M.
Fincour.t08M.10850. &
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 108 fr. 43, 40, 'M, 40.
30/0. 72fr.M.
Florins (or). 63 5/16.
Italien. 7lfr.3S,lS,20,ni/2.
Extér"espagnole.. 121/4.
0/0 turc. 9fr.30,38.
Egyptiennes60/o.. l~fr.BO.
TFéMgtapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Rome, le 7 janvier, 1 h. 50 m. sqir.
Le roi a passé une journée assez tranquille. Le
mal n'a pas fait de progrés; l'état général du
malade s'est même amélioré.
Les bruits qui ont couru sur la gravité du mal
ne sont pas fondés.
Rome, le 8 janvier, midi 1B m.
Bulletin de la santé du roi.– S. M. a passé une
nuit moins tranquiUe que la précédente.
La fièvre a légèrement augmenté.
Rome, le 8 janvier, 8 h. 35 m. soir.
Bulletin de la santé du roi.–(Six heures du soir.)
La fièvre est. plus accentuée que ce matin, par
suite de la marche de la pneumonie, tandis que
la douleur pleurétique à presque cessé.
Lepoulsestirrégulier.
Rome, le 8 janvier, 9 h. 10 m. soir.
L'archiduc d'Autriche Régnier a demandé télé-
graphiquement des nouvelles du roi. ·
Les membres du corps diplomatique s'empres-
sent auprès du Quirinal pour demander des nou-
velles.
M" Cartwright, indignée, gardait le si-
lence. Elle sentait cependant qu'il lui fal-
lait répondre quelque chose mais, quoi?
elle n'en savait rien. Elle était absolu-
ment abasourdie.
Vous devez, j'en suis sûre, vous mé-
prendre sur les ordres de lady Brandon,
articula-t-elle enfin. Il est impossible
qu'elle n'ait pas le désir d'encourager l'af-
fection que lord'Saint-Germains témoigne
à son frère..
Oh quant à cela, Madame, peu im-
porte Pauvre jeune gentleman, qu'il
montre ou non de l'affection à qui que ce
soit, il ne vivra pas assez longtemps pour
que ça tire à conséquence.
Très bien, emportez l'enfant!
L'enfant! répétait la nourrice en
quittant la chambre. L'enfant! En vérité,
lady Brandon serait contente. contente,
vraiment Un malheureux petit estropié
Une jolie société pour vous, mon trésor.
Ah! ça ne peut durer longtemps. Ça serait
une vraie miséricorde du bon Dieu de le
rappeler lui. Ça ne peut pas durer long-
temps. C'est du moins un~ consolation.
MadameCartwright, ntle petit garçon,
qu'a donc voulu dire la nourrice de baby?
Pourquoi ne pourrais-je pas embrasser
mon frère? J'ai bien entendu qu'elle m'ap-
pelait pauvre jeune gentleman. Oh oui, je
suis un pauvre jeune gentleman, je le sais
bien. Mais pourquoi ne puis-je pas em-
brasser et aimer mon frère ? Je pense si
souvent a lui Je suis plus âgé, beaucoup
plus âgé que lui, et je veux le gâter. lui
faire beaucoup de cadeaux. Je-lui donne-
rai mon petit poney qui est si tranquille
et si doux; je lui donnerai aussi mes
rois d'Angleterre que vous avez faits pour
moi, et mes plus jolies choses. Mais il y
en a. deux que je ne lui céderai jamais:
ceci c'était un petit médaillon conte-
nant les cheveux et le portrait de sa
mère et vous, ma bonne, ma chère
madame Càrtwright.
A partir decette époque, mes relations
Le Pape a exprime le désir d'être informa do
l'état du roi.
Les télégrammes faisant, des vœux pour la gué-
rison du roi continuent, d'affluer au Quirinal.
Rome, le 8 janvier, soir.
La reine d'Angleterre, le roi de Suède et les
princes impériaux d'Allemagne ont envoyé au
prmce Humbert des télégrammes pour l'assurer
de leur vive sollicitude pour la santé du roi.
De nombreux télégrammes émanant des auto-
rités, des municipalités et autres corps d'Etat,
et faisant des vœux pour la prompte guérison du
roi, sont parvenus au Quirinal.
Florence, le 7 janvier.
Les funérailles du général La Marmora ont été
splendides.
Sa dépouille mortelle a été transportée a Biolla,
où une réception solennelle a été préparée.
Florence, le 8 janvier.
Les fpnérailles du généra! La Marmora, à
Biella, ont été splendides et émouvantes.
Les autorités, les troupes et une foule immense
assistaient aux obsèques.
Constant inople, le 7 janvier, 10 h. 4N m.
La démission de Mahmoud Damat Pacha n'a
pas été acceptée.
Mahmoud assistait hier au conseil des minis-
tres.
Saint-Pétersbourg, le 7 janvier.
L'Agence russe dément la nouvelle donnée par
deux journaux russes, et d'après laquelle des dé-
légués auraient été désignés par les deux gouver-
nemens, turc et russe, pour négocier un armistice.
Londres, le 8 janvier.
Le JKofMM!~ Post annonce qu'une nouvelle ré-
union du cabinet aura lieu mercredi.
Tandis que des pourparlers importans, dit le
même journal, sont échangés téiëgraphiquement
avec Saint-Pétersbourg, les probabilités pour la
conclusion d'un armistice, au lieu d'augmenter,
semblent plutôt diminuer. En tout cas, il est im-
possible de prévoir ce qui peut survenir d'un
moment à l'autre.
Un télégramme adressé de Vienne au Times
annonce que la Porte a informé l'Angleterre
qu'elle était disposée à entrer en négociations
avec la Russie, mais en ajoutant qu'elle ne con-
sidérait pas comme propre~ au but a atteindre,
les négociations entre les commandans militai-
res, proposées par la Russie. La Porte considère
que le meilleur moyen de s'entendre est de né-
gocier par l'entremise de plénipotentiaires spé-
cialement désignés par les belligérans.
On télégraphie do Vienne au .D la Russie de négocier par l'intermédiaire de l'An-
gleterre, déclare que si l'Angleterre ne fait point,
en principe, d'opposition a des négociations direc-
tes entre les 'belhgérans pour l'armistice, elle ne
's'en réserve pas moins le droit d'être entendue
.dans le règlement définitif des conditions de paix,
en tant que ces conditions pourront toucher aux
intérêts anglais. s Londres, le 8 janvier.
Le 7' question égyptienne
« Nous n'annexerons pas et nous n'occupe-
rons pas FEgypte, mais nous ne permettrons pas
mon plus à une autre nation de le faire. L'Angle-
terre résisterait de toute sa puissance a toutes
tentatives de saisir une des extrémités du canal
de Suez ou un point quelconque de l'Egypte. Il
sera temps de songer a la conquête quand l'in-
dépendance de la vice-royauté d'Egypte sera me-
nacée. »
Londres, le 8 janvier.
Aujourd'hui lord Beaconsfield a fait répondre
au Mémoire du meeting antirusse de Trafalgar-
Square par une lettre qui est un simple accusé
de réception.~ Cardiil', le 7 janvier.
Un meeting a été tenu ce soir; 3,000 personnes
y assistaient. Une Résolution, adoptée en faveur
de la stricte neutralité, déclare que la véritable
politique pour l'Angleterre consiste seulement à
poursuivre, durant cette guerre, des négociations
utiles au retour de la paix.
Le meeting a résolu d'envoyer à lord Derby et
au Parlement un Mémoire en faveur de la neu-
tralité.
Constantinople, le 7 janvier, 6 h. soir.
Mouktar Pacha arrivera ce soir.
Constantinople. le 8 janvier.
Un télégramme de Rasgrad annonce que ven-
dredi les Russes, attaquant Solenick, ont été re-
poussés.
Par un nouveau décret en date du 4 janvier r
courant, des grâces, commutations ou réduc-
tions de peines ont été accordées à 91 indivi-
dus condamnés pour faits se rattachant, à
l'insurrection de 1871.
avec la maison de Brandon cessèrent pen-
dant un assez long temps. La famille par-
tit pour l'étranger, dans l'intention, di-
sait-on, de s'établir à Carlsbad afin d'es-
sayer l'effet des eaux sur le comte de
Saint-Germains. Quoi qu'il en soit, onze
ou douze années s& passèrent sans qu'elle
revînt au château.
Je restai cependant, durant cette pé-
riode de temps, en correspondance avec
M"" Cartwright, qui continuait auprès du
jeune comte ses fonctions de gouvernante.
Ce qu'elle eut à souffrir de mortifications
et de dédains de la part de la marquise,
en retour de ses soins et de sa sollicitude
pour son élève, je ne le sus pas exacte-
ment, car elle ne me fit jamais la plus
légère allusion à sa propre situation ou à
ses sentimens personnels, à moins qu'ils
n'eussent rapport au jeune comte. Etie
avait pris la ferme et inébranlable résolu-
tion de se dévouer tout entière au fils de
son amie et de sa bienfaitrice, et rien,
ni affront à son amour-propre ni insulte
à ses sentimens, rien, si ce n'est une
démission définitive, n'aurait pu la déci-
der à se séparer de cette famille qu'elle
considérait maintenant comme la sienne.
J'appris plus tard qu'elle avait supporté
avec une patience et une sérénité à toute
épreuve les impertinences auxquelles sa
position en quelque sorte subalterne et
son rang équivoque au milieu de gens
entichés de leur noblesse et de leur ri-
chesse l'exposait sans cesse, paraissant ne
pas y prêter attention, ou, quand l'inso-
lence devenait trop forte, la relevant avec
un imperturbable sang-froid.
Ses lettres me parlaient de son jeune
élève avec une affection profonde, avec
attendrissement. Elles s'étendaient sur la
délicatesse, la sensibilité et la force de s.on
caractère, sur sa soif d'instruction, son
intelligence vraiment surprenante son
jugement au-dessus de son âge, et son
cœur généreux et aimant. Un nuage ce-
pendant assombrissait ce tableau la
Nous av.)ns à comploter, comme d'habitude,
les observations que suggère le compte-
rendu de l'a Iministrat;on de la justice o-imi-
nFlie en France. Ou sait en effet qu'il est
suivi, à quelques semaines de distance, du
compte-rendu de l'administration do Injus-
tice civile et commerciale. Les deux publica-
tions concernaient, cette année, l'exercice
1878. Ces comptes-rendus sont, de beaucoup,
les meilleures statistiques des opérations de la
justice que l'on connaisse en Europe. Ils con-
tiennent des renseignemcns qui ont du prix
pour l'économiste comme pour le moraliste.
Depuis quelques années le nombre des
procès diminue. La diminution n'est pas con-
sidérable, mais elle est constante, et c'est là
déjà un intéressant résultat d'ensemble à
noter.
Nous ne parlons pas des pourvois de la
Cour de cassation, dont la juridiction est
toute spéciale et n'est abordée que par une
très faible minorité de demandeurs. Les af-
faires qu'elle a à traiter varient sensiblement t
quand les années sont ou ne sont pas de
celles où la matière électorale abonde, et
en 1875 les causes provenant des élec-
tions se sont trouvées reduito a leur
minimum; nous les verrons croire en 1876,
et surtout en 1877. Ordinairement, la cham-
bre des requêtes, qui est préparatoirernent
saisie de la grande majorité'des affaires. en
rejette les deux tiers. Il y a une tendance à
la diminution du chiure, ce qui prouve que
les demandes en cassation sont de plus en
plus fondées. Pour les arrêts définitifs, la
cassation est, au contraire, une solution de
plus en plus rare. Il n'y a eu que 20 0/0 d'ar-
rêts de cassation prononcés en 187o; il y en
avait eu 28 0/0 en 1874 et 29 en 1873. II est
permis d'en conclure que les décisions atta-
quées résistent mieux à l'examen du juge
suprême.
On compte, en France, une Cour d'appel
pour 1,383,68!; habitans. Le pays qui peut le
plus complétement être comparé au nôtre, à
cause de la conformité des lois, est la Belgi-
que on y trouve une Cour d'appel pour
1,890,628 habitans. Il est vrai que les procès
en appel y sont moins fréquens un pour
3,212 habitans, tandis qu'en Franco c'est un
pour 2,029, et que la compétence des tribu-
naux inférieurs n'y est pas la même. Mais une
observation qui n'est pas à dédaigner, c'est
que la France est le seul pays où il faille sept
juges pour un arrêt de Cour; ailleurs, il suffit
de cinq, et même de trois. Nous l'emprun-
tons à la très intéressante statistique inter-
nationale de M. Emile Yvernès elle ne sera
pas perdue pour ceux qui s'occupent de di-
minuer l'effectif des corps judiciaires, afin de'
leur donner, avec un peu plus d'ouvrage, un
traitement meilleur.
En France comme en Belgique, les Cours
confirment environ les deux tiers des juge-
mens qui leur sont déférés, et la répartition
des affaires par catégories juridiques ne varie
pas notablement d'une année à l'autre. Le
Code civil, fn 187S, y était intéressé dans
72 cas sur 100 c'est un peu plus que la
moyenne le Code de procédure civile,
dans 9 cas; le Code de commerce, dans 18.
Les matières diverses achèvent le nombre. Il
y a vingt-cinq ans, les appels en matière
commerciale étaient beaucoup plus fréquens
qu'aujourd'hui ils figuraient pour 14 0/0 en
1881 dans le total des appels; en 1869, on était
descendu au chiffre de 11 0/0, qui semble de-
venir habituel ~igne d'un plus grand respect
pour les décisions primitives, et peut-être
aussi de plus d'expérience chez les juges de
la matière.
Mais la durée des procès est peut-être ce
qu'on désire le plus voir participer aux pro-
grès généraux de la justice. L'arriéré ordi-
naire et l'arriéré légal ne diminuent pas en-
core assez rapidement. Sur 18,773 affaires à
juger, il restait, à la fin de 1878, à statuer sur
5,677 causes, dont 3,081 pour l'arriéré légal.
crainte, la presque certitude d'une mort
prochaine. M' Cartwright partageait, sous
ce rapport, l'opinion générale, que cet
enfant, si admirablement doué, était miné
par une maladie incurable, et que la mort
serait pour lui le plus grand bienfait que
ses amis pussent souhaiter.
« Je me suis efforcée sans relâche, me
disait-elle dans une de ses lettres, de
suivre de mon mieux les intentions si sa-
ges de son excellente mère, et de fortifier
son âme contre les souffrances de son
pauvre. petit corps. Je pense avoir réussi
'à lui apprendre à les supporter. Mais, hé-
las puis-je supprimer la souffrance elle-
même ? Comment adoucir l'amertume des
mortincations et, des humiliations? C'est une
bien faible consolation de savoir qu'il a le
courage indomptable d'un Spartiate et la
résignation d'un chrétien, quoique sa vie
ne soit qu'une longue suite d'angoisses
physiques et morales. Même aujourd'hui,
et il est encore bien jeune cependant,
à quelle triste existence n'est-il pas
condamné! Languissant sur son lit de
douleur ou traîné dans son fauteuil à
travers ces monotones jardins (elle m'é-
crivait de leur villa italienne), pauvre pe-
tit infirme, pendant que les autres enfans
de son âge jouissent de toutes les joies de
la jeunesse, de la santé et de la force Sa
rare intelligence, il est vrai, lui procure
quelques uns des plaisirs plus tranquilles
de l'âge mûr mais peuvent-ils remplacer
ceux de la jeunesse, de la vie joyeuse et
animée de son frère lord Louis par exem-
ple ? Ah! celui-là, c'est le vrai type de la
gaïté, de la force et de la santé Tenez,
je le vois à l'instant, sautant à bas de son
cheval arabe, au retour d'une promenade
dans ces environs enchantés. Quel con-
traste avec son malheureux frère
» La fragilité de l'existence de lord
Saint-Germains, continuait-elle, a bien
d'autres conséquences plus tristes en-
core. Tous le considèrent comme mou-
if ant, il en a toujours été ainsi depuis
L'année précédente avait été plus favorisée
c'est, il faut ]o dire, parce qu'elle avait pronté
d'une !ai'ge radiation d'office d'affaires aban-
données. Quoi qu'il en soit, il'n'est pas bon
qu'un certain nombre de C jurs, comme de
tribunaux, aient trop peu d'occupation et que
d'autres en aient trop. La reforme., lorsqu'elle
s'accomplira, devra Hure le nécessaire pour
égaliser les travaux, dans l'intérêt du juge
comme dans celui du plaideur.
La diminution des procès est surtout sen-
sible devant les tribunaux de première in-
stance. La raison n'en est pas dans la sagesse
pubUque, mais dans l'élévation des droits de
timbre et d'enregistrement. On avait inscrit'
130,6)3 affaires nouvelles aux rôles enl873; en
1874, on n'en a inscrit que 12H,248, et en 187S
que 120,191. Cette décroissance estimportante.
Bien qu'on puisse dire que c'est le pauvre
que la charte des droits écarte surtout des
tribunaux, il est probable qu'il n'y perd pas,
car les petits procès coûtent toujours beau-
coup trop, même quand ils se gagnent.
L'arriéré moyen, qui se reporte d'une année
sur la i-uivante, a baissé avec le nombre des
anairps inscrites. Il est resté, en 187S, 163,180
affaires à juger, et, après désistement des
parties dans 34,689, il en a été jugé 100,980,
dont un peu plus des deux tiers contradic-
toirement. Ces chiures sont à peu près nor-
maux. Voici l'indication des délais qui se
sont écoulés entre l'inscription et la radiation
des affaires terminées 54 pour 100 du total
ont été réglées dansles trois mois;lG pourlOO,
dans l'intervalle de 3 a 6 mois; 20 pour 100, en-
tre six mois et un an; 8 pour 100, entreun an et
deux ans, et 2 0/0 ont pris plus de deux an-
nées. Le règlement dans les trois mois n'em-
brasse; pas encore un assez grand nombre do
causes, et il importe qu'il ne se ralentisse
pas. S'il y a un léger ralentissement, en 187u,
sur le règlement des affaires dans le délai
trimestriel, le règlement dans le délai, de
l'année a marché un peu plus vite que d'ha-
bitude. Sous ce rapport, nous sommes plus
avancés que nos voisins de la Belgique, qui
n'en sont qu'à la moyenne de 60 0/0 quand
nous arrivons a celle de 83; mais la justice
des pays de l'Europe centrale dépasse à son
tour la nôtre, et celle de l'Autriche, par
exemple, règle jusqu'à 98 causes sur 100 dans
l'année. En général, la justice du juge uni-
que, là où elle fonctionne, a, entra autres
avantages, celui d'ôtre plus expéditive.
Si l'élévation du prix des actes de la pro-
cédure a contribué à diminuer la quantité
des procès pris dans leur ensemble, l'institu-
tion dé l'assistance judiciaire, par un effet
contraire, a donné un développement remar-
quable aux instances en séparations de corps.
De 1841 à 18SO, ces instances n'étaient en
moyenne que de 1.062 par année; nous les
avons vues, depuis lors, monter, par périodes
quinquennales, aux chiures de 1,529, 1,913,
2,39o et 2,922. Elles se sont élevées au chiure
de 3,916 en 187H. Les tribunaux n'ont eu tou-'
tcfois à se prononcer que sur 2,997 demandes
poussées jusqu'au bout, dont 2,S85 ou
86 0/0 intentées par les femmes. Les 2,997
deman'Ics étaient faites 1,149 par des ou-
vriers, 367 par des cultivateurs, S09 par des
marchands ou commerçans, H23 par des per-
sonnes vivant de leurs 'biens ou attachées a.
'des professions libérales, et 449 par des indi-
vidus dont la profession n'a pas été détermi-
née. Le mal est donc répandu dans toutes les
classes. Dans 64 cas sur 100, les époux avaient
des enfans. et l'union avait duré de dix à vingt
ans dans 993 causes elle avait môme duré
davantage dans SOH. Les demandes accueillies
ont été au nombre de 2,292.
Ces renseignemens ne pourraient jeter un
jour complet sur l'état moral des mariages que
s'ils étaient accompagnés, ce qui n'est pas
réalisable, de documens relatifs aux sépara-
tions volontaires. Les faits n'en sont pas
moins à méditer, et comptent parmi ceux
qu'ont le droit de recueillir les partisans,
moins rares qu'on ne le croit, du rétablisse-~
notre départ d'Angleterre, et j'ai eu
les plus grandes difucultés à obtenir
qu'on me laissât continuer son éducation.
Ce n'est qu'en persuadant au' marquis
qu'elte est pour lui une distraction et un
amusement nécessaires qu'il m'a laissé
carte blanche. A quoi bon, me rëpé-
tait-on sans cesse, et quel avantage en
retirera-t-il? Je partage, je l'avoue, cette
manière de voir, et j'aurais certainement
senti mon courage m'abandonner si
j'eusse été obligé d'exciter lord Saint-
Germains au travail. Mais la difiiculté
pour moi est, au contraire, de modérer son
ardeur et son enthousiasme. Il n'est.ja-
mais rassasié de boire au puits de la
science, et il voudrait tout connaître et
tout savoir.
» En vérité, mon cher monsieurWilson,
je suis impuissante à vous exprimer les
sentimens qu'éveillent en moi sa malheu-
reuse situation et son caractère, l'ex-
cessive admiration et la profonde douleur
qu'il m'inspire. »
Dans une autre lettre, en réponse à
quelques questions circonspectes de ma
part, elle me donnait à entendre que lord
Saint-Germains vivait pour ainsi dire
séparé de sa famille et ne se montrait
jamais en public avec la marquise; que
lord Louis semblait être considéré par
tous comme le véritable et seul héritier.
et qu'on le traitait comme tel; en un mot,
que la marquise paraissait tellement con-
vaincue que le fils aîné ne serait jamais
d'aucune utilité pour elle ou pour ses en-
fans, qu'elle ne prenait même pas la peine
de se faire bien venir de lui, ou de cul-
tiver l'affection qu'il témoignait à ses
frères et sœurs.
La marquise avait alors quatre enfans.
Trois filles lui étaient nées après lord
Louis.
M" MARSH.
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PARIS
MARDI 8 JANVIER
Toute l'attention à l'extérieur se porte
aujourd'hui sur la Russie, la Turquie et
l'Angleterre, sur cette dernière surtout,
et, malheureusement, son attitude pleine
d'hésitation et d'embarras~ ne -permet de
rien prévoir pour l'avenir. La situation est
partout fort confuse. A Constantinople, il
est difficile de pénétrer les causes qui
ont amené Mahmoud-Damat à donner
sa démission, et le SuManala refuser.
Le grand-maître de l'artillerie s'est-il re-
tiré devant l'hostilité du Parlement ?
Le Parlement turc semble avoir pris son
rôle très au sérieux, il 'a voté contre
Mahmoud, il a adressé aux ministres de
la guerre ét de la marine des interpella-
tions qui ont été acceptées; il est ré-
solu à imposer son influencé, et le gou-
vernement est disposé à en tenir compte.
Telles sont du moins les apparences. Il
est possible aussi que la démission de
Mahmoud ait été déterminée par des mo-
tifs diplomatiques plus généraux. Le
grand-maître de l'artillerie passe pour être
partisan de la paix séparée avec la Rus-
sie. S.a retraite signifierait donc que la
Porte veut continuer la guerre mais le
refus d'accepter sa démission voudrait
dire, au contraire, qu'aucun parti n'est
encore arrêté, et cela est plus probable.
La Porte attend, avant de se déterminer
elle-même, que l'Angleterre soit passée
d'une politique de velléités contradictoi-
res à une politique plus nette et plus
ferme. En attendant, elle continue son
œuvre diplomatique, et, sans repousser
l'idée de pourparlers directs avec la Rus-
sie, elle se montre opposée aux négocia-
tions entre commandans militaires, et
propose de traiter plutôt de cabinet à ca-
binet. Sur un autre point encore, la Porte
élève ses prétentions contre celles de la
Russie; elle voudrait traiter pour l'ar-
mistice sans préjuger en rien les con-
ditions de la paix définitive, tandis que
la Russie voudrait, autant que pos-
sible, que les conditions de l'armistice
devinssent les préliminaires de la paix.
L'Agence russe avance même comme
un point de doctrine qu'il en est toujours
ainsi, ce qui est évidemment inexact, et
ce qui est contredit, sans remonter plus
haut, par l'histoire de l'armistice et du
traité de paix que nous avons signés avec
les Allemands en 1871. On comprend l'in-
térêt de cette distinction. Si la théorie des
Russes est admise, les conditions de l'ar-
mistice porteront sans doute sur la cession
des forteresses du quadrilatère en Bulga-
rie,d'Erzeroum en Asie, de tel point impor-
tant sur la'mer Noire. Les Anglais, qui
hier encore, par la bouche même de lord
Carnarvon, annonçaient qu'ils voulaient
être entendus'lors de la paix définitive, ne
verraient pas sans appréhension adopter
cette méthode. Ils insisteront sans doute
de leur côté pour que l'armistice soit for-
mellement distinct de la paix, et, en tout
cas, ils s'eSbrcent dès aujourd'hui d'ame-
ner la Russie à s'expliquer sur la paix
comme sur l'armistice. Mais les Russes
s'y refusent. Le langage du 7o!~M~M~-F~oM/y et de toute la presse
slave ne permet pas de croire que l'Angle-
terre obtienne facilement satisfaction. Au
milieu des confusions de l'heure présente,
un seul point se dégage avec clarté, c'est la
mMM ou joum DES Mm
DU 9 JANVIER 1878.
LE CONTREFAtT
(Vo~leyo~'Ma~M Z)~a~dea 5, 6 et
8 janvier.)
L'été suivant apporta de grands chan-
gemens. La marquise était accouchée
d'un nls à Londres, et, quatre mois après
ses relevaiHes, elle vint à Brandon pour
y donner, à l'occasion du baptême, des
réjouissances et des fêtes à tous les habi-
tans de la ville, petits et grands.
Il me semblait peu convenable de célé-
brer avec autant d'apparat la naissance
d'un enfant destiné-à un si modeste ave-
nir, la fortune de sa mère étant presque
njlle, et celle de son père entièrement
viagère mais je me gardais bien de faire
part à qui que ce fût de mes réflexions.
M" CarLwright, elle aussi, parut surprise
en entendant parler de ces projets de ré-
ception fastueuse. Quant aux Carstonais,
invités en masse, ils trouvèrent la chose
parfaitement naturelle. Il en fut de même
des vassaux et des fermiers, je suppose,
à en juger par leurs démonstrations de
satisfaction et de joie.
It y eut un grand dîner, en plein air, pour
les laboureurs, de l'ale à discrétion et des
danses sur la pelouse. Des tables furent
dressées dans différentes salles du château
pour les tenanciers d'un ordre plus élevé,
et un souper fut servi dans l'immense
« Hall M, suivi d'un bal pour les bour-
geois et la noblesse de la ville. L'admi-
rable baby je dois avouer que de ma
vie je n'avais vu plus bel enfant–lut
présenté à tous avec une pompe et une
solennité presque royales, et le marquis
complimenté à l'envi sur son fils dont
l'avenir semblait si plein de promesses.
Le mot ne fat pas prononcé, mais
chncun, cela était assez visible, avait le
résolution de la Russie écarter la me-
diation, soit directe) soit indirecte, de
l'Angleterre; et faire connaître à cette
puissance les conditions de la paix, ne se-
rait-ce pas accepter, dans une certaine
mesure, sa médiation?
La Russie, comme la Porte, attende non
sans quelque inquiétude, que la politique
anglaise se dégage des nuages qui l'ob-
scurcissent. Les divergences d'opinion
dans le cabinet .anglais s'accentuent tous
les jours et donnent lieu aux discussions
les plus graves. Le récent discours du
comte de Carnarvon est l'objet de tous les
commentaires. Les uns disent que ce dis-
cours n'exprime pas autre chose que les
idées personnelles de son auteur, et ils
en donnent pour preuve qu'il a été pro-
noncé le 2 janvier, c'est-à-dire avant que
le cabinet eût tenu conseil et délibéré sur
la réponse russe. Lord Carnarvon a voulu
peut-être engager ainsi le gouvernement
mais les ministres qui sont partisans de
la politique d'action ne se tiennent pas
pour engagés le moins du monde. La
reine enfin, personne ne l'ignore, a
été fort émue par ce discours. Elle
a fait publier tout récemment le troi-
sième volume de la Biographie du
prince Albert, son mari ce volume
contient une apologie, une véritable
glorification de la guerre de Crimée, et
lord Carnarvon a parlé de cette guerre
avec le ton dégagé que l'on sait. La reine,
dit-on, a fait appeler Io!d Carnarvon;
ce qui est plus certain, c'est qu'elle a de-
mandé qu'on lui donnât le texte exact,de
ses paroles. On se rappelle qu'avant la
guerre de Crimée un incident tout à fait
analogue s'est produit, tant l'histoire se
répète ou se ressemble. Lord Aberdeen
avait prononcé, dans la Chambre des
Lords, un discours où il semblait justifier
la politique de l'empereur Nicolas. La
reine fit appeler lord Aberdeen, lui de-
manda des explications, et telle fut l'origine
du dissentiment qui amena plus tard la
chute du ministère. Aujourd'hui déjà, le
bruit de la démission de lord Carnarvon a
couru à Londres; nous ne parlons pas de
celle du marquis de Salisbury, la nouvelle
en revient tous les quinze iours.
Il faut désirer à tous les points de vue
que ces luttes intestines 'prennent fin
d'une manière ou d'une autre, et que le
gouvernement ait une politique le jour de
l'ouverture du Parlement. Le parti de la
paix occupe pour le moment toute la
scène il parle haut, il fait des meetings,
il rédige les principaux journaux, le
~MK
goureusement lord Beaconsfield, il ne
ménage pas la reine elle-même, il l'ac-
cuse de tendance au pouvoir personnel
et déclare que les Anglais sont plus mal-
heureux que les Français ne l'étaient
il y a un mois. Tout cela est sans doute
fort exagéré, et il n'est douteux pour
personne de l'autre côté du détroit que
l'opinion du pays sera la règle du gou-
vernement mais il n'est pas impossible
qu'un appel soit adressé à cette opi-
nion. Oa annonce que le gouvernement
demandera des subsides aussitôt que le
Parlement sera réuni, et que lord Bea-
consfield est résolu à dissoudre la Cham-
bre si la majorité ne lui est pas favorable.
Une dépêche adressée de Londres à la
.Po~Mc~c C'
mot sur les lèvres, et là mère se livrait
sans retenue à cet orgueil qu'éprouve tou-
jours une femme vaine à présenter son
fils au monde en cette qualité.
Je la vois encore, dans tout l'éclat de
sa beauté, avec ses admirables cheveux
bruns et sa robe de satin blanc éblouis-
sante de diamans, se tenant à l'entrée du
« Hall », entourée de tous ces grands et
nobles personnages, et remettant aux
bras de la-nourrice, après la cérémonie
du baptême l'enfant couvert de brode-
ries et de dentelles, enveloppé dans une
riche pelisse qui retombait en longue
traîne jusqu'à terre.
Pendant ce temps, le véritable, le seul
héritier, trop souffrant pour quitter sa
chambre, trop maltraité de la nature pour
qu'on osât le montrer en public était
étendu dans son fauteuil, gémissant sa
main dans la main de .M" Cartwright.
Oh! madame Cartwright! comme je
suis fâché de ne pas pouvoir assister à ce
beau baptême! Je vous en prie, dites
qu'on m'amène mon petit frère; je vou-
drais le voir, et on ne veut jamais.
Non, mon amour, pas aujourd'hui.
Pourquoi? Il est si gentil!
Il pria avec tant d'insistance, que le
petit lord Louis, enveloppé, comme je l'ai
Ait, de satin et de dentelle, lui fut amené.
Laissez-moi l'embrasser, nourrice;
vous ne me le laissez jamais embrasser.
Laissez-le, nourrice, dit M"~ Cart-
wright un peu impatientée. Ne voyez-vous
pas que lord Saint-Germains désire em-
brasser l'enfant? Pourquoi ne le voulez-
vous pas ?
Pas pour tout l'or du monde, Ma-
dame. En vérité, Miiady n'aime pas que
j'apporte lord Louis dans cette chambre.
Elle pense que c'est exécrable pour sa
santé. Quant à ce qui est de le laisser em-
brasser, je n'oserais certainement pas le
prendre sur moi, sous aucun prétexte. Je
n'ai pas envie de perdre ma place,
madame Cartwright.
plique même par ce motif que la reine
n'ouvre pas le Parlement en personne
elle so réserverait pour l'ouverture du
prochain Parlement. Nous donnons ces
récits pour ce qu'ils, valent, c'est-à-dire
sous toute réserve quant à leur parfaite
exactitude; mais ils sont du moins des
indices de l'opinion en Angleterre. Que
sortira-j.-il de ces contradictions ? Les plus
intéressés à, le savoir, les Turcs et les
Russes, y renoncent, et ils attendent l'en-
trée en scène du Parlement; nous n'a-
vons non plus rien de mieux à faire.
On annonce que M. Gavard, qui depuis
sept ans remplissait à Londres les fonc-
tions de premier secrétaire de l'ambassade
française avec le titre de ministre plénipo-
tentiaire, est élevé à la première classe de
son grade et appelé, en cette qualité, à pré-
sider aux travaux de la commission pour
la rectification des frontières des Pyré-
nées. M. Gavard a rendu, pendant son
séjour à Londres, et particulièrement dans
les questions commerciales, des services
que le ministère actuel s'est plu à recon-
naître son goût pour le gouvernement
parlementaire et les tendances de son
caractère lui avaient assuré des sym-
pathies très nombreuses dans la so-
ciété anglaise. M. Gavard est rem-
placé par M. le comte de Montebello,
qui était premier secrétaire de notre am-
bassade en Espagne, et qui quitte Madrid
pour Londres, où il aura certainement le
même succès. Nous n'avons qu'à applau-
dir à la double décision de M. le ministre
des affaires étrangères.
BOURSE DE PARIS
CMtnre te 7 te 8 HMMxe B
Comptant. 72 70 72S5.15.
Fincour. 7270. 7ZSfl/2 .121.2
At/tBO/0
Compta.ntl03.103.
S 0/0
Comptantl08M.ie8M.
Fincour.t08M.10850. &
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 108 fr. 43, 40, 'M, 40.
30/0. 72fr.M.
Florins (or). 63 5/16.
Italien. 7lfr.3S,lS,20,ni/2.
Extér"espagnole.. 121/4.
0/0 turc. 9fr.30,38.
Egyptiennes60/o.. l~fr.BO.
TFéMgtapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Rome, le 7 janvier, 1 h. 50 m. sqir.
Le roi a passé une journée assez tranquille. Le
mal n'a pas fait de progrés; l'état général du
malade s'est même amélioré.
Les bruits qui ont couru sur la gravité du mal
ne sont pas fondés.
Rome, le 8 janvier, midi 1B m.
Bulletin de la santé du roi.– S. M. a passé une
nuit moins tranquiUe que la précédente.
La fièvre a légèrement augmenté.
Rome, le 8 janvier, 8 h. 35 m. soir.
Bulletin de la santé du roi.–(Six heures du soir.)
La fièvre est. plus accentuée que ce matin, par
suite de la marche de la pneumonie, tandis que
la douleur pleurétique à presque cessé.
Lepoulsestirrégulier.
Rome, le 8 janvier, 9 h. 10 m. soir.
L'archiduc d'Autriche Régnier a demandé télé-
graphiquement des nouvelles du roi. ·
Les membres du corps diplomatique s'empres-
sent auprès du Quirinal pour demander des nou-
velles.
M" Cartwright, indignée, gardait le si-
lence. Elle sentait cependant qu'il lui fal-
lait répondre quelque chose mais, quoi?
elle n'en savait rien. Elle était absolu-
ment abasourdie.
Vous devez, j'en suis sûre, vous mé-
prendre sur les ordres de lady Brandon,
articula-t-elle enfin. Il est impossible
qu'elle n'ait pas le désir d'encourager l'af-
fection que lord'Saint-Germains témoigne
à son frère..
Oh quant à cela, Madame, peu im-
porte Pauvre jeune gentleman, qu'il
montre ou non de l'affection à qui que ce
soit, il ne vivra pas assez longtemps pour
que ça tire à conséquence.
Très bien, emportez l'enfant!
L'enfant! répétait la nourrice en
quittant la chambre. L'enfant! En vérité,
lady Brandon serait contente. contente,
vraiment Un malheureux petit estropié
Une jolie société pour vous, mon trésor.
Ah! ça ne peut durer longtemps. Ça serait
une vraie miséricorde du bon Dieu de le
rappeler lui. Ça ne peut pas durer long-
temps. C'est du moins un~ consolation.
MadameCartwright, ntle petit garçon,
qu'a donc voulu dire la nourrice de baby?
Pourquoi ne pourrais-je pas embrasser
mon frère? J'ai bien entendu qu'elle m'ap-
pelait pauvre jeune gentleman. Oh oui, je
suis un pauvre jeune gentleman, je le sais
bien. Mais pourquoi ne puis-je pas em-
brasser et aimer mon frère ? Je pense si
souvent a lui Je suis plus âgé, beaucoup
plus âgé que lui, et je veux le gâter. lui
faire beaucoup de cadeaux. Je-lui donne-
rai mon petit poney qui est si tranquille
et si doux; je lui donnerai aussi mes
rois d'Angleterre que vous avez faits pour
moi, et mes plus jolies choses. Mais il y
en a. deux que je ne lui céderai jamais:
ceci c'était un petit médaillon conte-
nant les cheveux et le portrait de sa
mère et vous, ma bonne, ma chère
madame Càrtwright.
A partir decette époque, mes relations
Le Pape a exprime le désir d'être informa do
l'état du roi.
Les télégrammes faisant, des vœux pour la gué-
rison du roi continuent, d'affluer au Quirinal.
Rome, le 8 janvier, soir.
La reine d'Angleterre, le roi de Suède et les
princes impériaux d'Allemagne ont envoyé au
prmce Humbert des télégrammes pour l'assurer
de leur vive sollicitude pour la santé du roi.
De nombreux télégrammes émanant des auto-
rités, des municipalités et autres corps d'Etat,
et faisant des vœux pour la prompte guérison du
roi, sont parvenus au Quirinal.
Florence, le 7 janvier.
Les funérailles du général La Marmora ont été
splendides.
Sa dépouille mortelle a été transportée a Biolla,
où une réception solennelle a été préparée.
Florence, le 8 janvier.
Les fpnérailles du généra! La Marmora, à
Biella, ont été splendides et émouvantes.
Les autorités, les troupes et une foule immense
assistaient aux obsèques.
Constant inople, le 7 janvier, 10 h. 4N m.
La démission de Mahmoud Damat Pacha n'a
pas été acceptée.
Mahmoud assistait hier au conseil des minis-
tres.
Saint-Pétersbourg, le 7 janvier.
L'Agence russe dément la nouvelle donnée par
deux journaux russes, et d'après laquelle des dé-
légués auraient été désignés par les deux gouver-
nemens, turc et russe, pour négocier un armistice.
Londres, le 8 janvier.
Le JKofMM!~ Post annonce qu'une nouvelle ré-
union du cabinet aura lieu mercredi.
Tandis que des pourparlers importans, dit le
même journal, sont échangés téiëgraphiquement
avec Saint-Pétersbourg, les probabilités pour la
conclusion d'un armistice, au lieu d'augmenter,
semblent plutôt diminuer. En tout cas, il est im-
possible de prévoir ce qui peut survenir d'un
moment à l'autre.
Un télégramme adressé de Vienne au Times
annonce que la Porte a informé l'Angleterre
qu'elle était disposée à entrer en négociations
avec la Russie, mais en ajoutant qu'elle ne con-
sidérait pas comme propre~ au but a atteindre,
les négociations entre les commandans militai-
res, proposées par la Russie. La Porte considère
que le meilleur moyen de s'entendre est de né-
gocier par l'entremise de plénipotentiaires spé-
cialement désignés par les belligérans.
On télégraphie do Vienne au .D
gleterre, déclare que si l'Angleterre ne fait point,
en principe, d'opposition a des négociations direc-
tes entre les 'belhgérans pour l'armistice, elle ne
's'en réserve pas moins le droit d'être entendue
.dans le règlement définitif des conditions de paix,
en tant que ces conditions pourront toucher aux
intérêts anglais. s Londres, le 8 janvier.
Le 7'
« Nous n'annexerons pas et nous n'occupe-
rons pas FEgypte, mais nous ne permettrons pas
mon plus à une autre nation de le faire. L'Angle-
terre résisterait de toute sa puissance a toutes
tentatives de saisir une des extrémités du canal
de Suez ou un point quelconque de l'Egypte. Il
sera temps de songer a la conquête quand l'in-
dépendance de la vice-royauté d'Egypte sera me-
nacée. »
Londres, le 8 janvier.
Aujourd'hui lord Beaconsfield a fait répondre
au Mémoire du meeting antirusse de Trafalgar-
Square par une lettre qui est un simple accusé
de réception.~ Cardiil', le 7 janvier.
Un meeting a été tenu ce soir; 3,000 personnes
y assistaient. Une Résolution, adoptée en faveur
de la stricte neutralité, déclare que la véritable
politique pour l'Angleterre consiste seulement à
poursuivre, durant cette guerre, des négociations
utiles au retour de la paix.
Le meeting a résolu d'envoyer à lord Derby et
au Parlement un Mémoire en faveur de la neu-
tralité.
Constantinople, le 7 janvier, 6 h. soir.
Mouktar Pacha arrivera ce soir.
Constantinople. le 8 janvier.
Un télégramme de Rasgrad annonce que ven-
dredi les Russes, attaquant Solenick, ont été re-
poussés.
Par un nouveau décret en date du 4 janvier r
courant, des grâces, commutations ou réduc-
tions de peines ont été accordées à 91 indivi-
dus condamnés pour faits se rattachant, à
l'insurrection de 1871.
avec la maison de Brandon cessèrent pen-
dant un assez long temps. La famille par-
tit pour l'étranger, dans l'intention, di-
sait-on, de s'établir à Carlsbad afin d'es-
sayer l'effet des eaux sur le comte de
Saint-Germains. Quoi qu'il en soit, onze
ou douze années s& passèrent sans qu'elle
revînt au château.
Je restai cependant, durant cette pé-
riode de temps, en correspondance avec
M"" Cartwright, qui continuait auprès du
jeune comte ses fonctions de gouvernante.
Ce qu'elle eut à souffrir de mortifications
et de dédains de la part de la marquise,
en retour de ses soins et de sa sollicitude
pour son élève, je ne le sus pas exacte-
ment, car elle ne me fit jamais la plus
légère allusion à sa propre situation ou à
ses sentimens personnels, à moins qu'ils
n'eussent rapport au jeune comte. Etie
avait pris la ferme et inébranlable résolu-
tion de se dévouer tout entière au fils de
son amie et de sa bienfaitrice, et rien,
ni affront à son amour-propre ni insulte
à ses sentimens, rien, si ce n'est une
démission définitive, n'aurait pu la déci-
der à se séparer de cette famille qu'elle
considérait maintenant comme la sienne.
J'appris plus tard qu'elle avait supporté
avec une patience et une sérénité à toute
épreuve les impertinences auxquelles sa
position en quelque sorte subalterne et
son rang équivoque au milieu de gens
entichés de leur noblesse et de leur ri-
chesse l'exposait sans cesse, paraissant ne
pas y prêter attention, ou, quand l'inso-
lence devenait trop forte, la relevant avec
un imperturbable sang-froid.
Ses lettres me parlaient de son jeune
élève avec une affection profonde, avec
attendrissement. Elles s'étendaient sur la
délicatesse, la sensibilité et la force de s.on
caractère, sur sa soif d'instruction, son
intelligence vraiment surprenante son
jugement au-dessus de son âge, et son
cœur généreux et aimant. Un nuage ce-
pendant assombrissait ce tableau la
Nous av.)ns à comploter, comme d'habitude,
les observations que suggère le compte-
rendu de l'a Iministrat;on de la justice o-imi-
nFlie en France. Ou sait en effet qu'il est
suivi, à quelques semaines de distance, du
compte-rendu de l'administration do Injus-
tice civile et commerciale. Les deux publica-
tions concernaient, cette année, l'exercice
1878. Ces comptes-rendus sont, de beaucoup,
les meilleures statistiques des opérations de la
justice que l'on connaisse en Europe. Ils con-
tiennent des renseignemcns qui ont du prix
pour l'économiste comme pour le moraliste.
Depuis quelques années le nombre des
procès diminue. La diminution n'est pas con-
sidérable, mais elle est constante, et c'est là
déjà un intéressant résultat d'ensemble à
noter.
Nous ne parlons pas des pourvois de la
Cour de cassation, dont la juridiction est
toute spéciale et n'est abordée que par une
très faible minorité de demandeurs. Les af-
faires qu'elle a à traiter varient sensiblement t
quand les années sont ou ne sont pas de
celles où la matière électorale abonde, et
en 1875 les causes provenant des élec-
tions se sont trouvées reduito a leur
minimum; nous les verrons croire en 1876,
et surtout en 1877. Ordinairement, la cham-
bre des requêtes, qui est préparatoirernent
saisie de la grande majorité'des affaires. en
rejette les deux tiers. Il y a une tendance à
la diminution du chiure, ce qui prouve que
les demandes en cassation sont de plus en
plus fondées. Pour les arrêts définitifs, la
cassation est, au contraire, une solution de
plus en plus rare. Il n'y a eu que 20 0/0 d'ar-
rêts de cassation prononcés en 187o; il y en
avait eu 28 0/0 en 1874 et 29 en 1873. II est
permis d'en conclure que les décisions atta-
quées résistent mieux à l'examen du juge
suprême.
On compte, en France, une Cour d'appel
pour 1,383,68!; habitans. Le pays qui peut le
plus complétement être comparé au nôtre, à
cause de la conformité des lois, est la Belgi-
que on y trouve une Cour d'appel pour
1,890,628 habitans. Il est vrai que les procès
en appel y sont moins fréquens un pour
3,212 habitans, tandis qu'en Franco c'est un
pour 2,029, et que la compétence des tribu-
naux inférieurs n'y est pas la même. Mais une
observation qui n'est pas à dédaigner, c'est
que la France est le seul pays où il faille sept
juges pour un arrêt de Cour; ailleurs, il suffit
de cinq, et même de trois. Nous l'emprun-
tons à la très intéressante statistique inter-
nationale de M. Emile Yvernès elle ne sera
pas perdue pour ceux qui s'occupent de di-
minuer l'effectif des corps judiciaires, afin de'
leur donner, avec un peu plus d'ouvrage, un
traitement meilleur.
En France comme en Belgique, les Cours
confirment environ les deux tiers des juge-
mens qui leur sont déférés, et la répartition
des affaires par catégories juridiques ne varie
pas notablement d'une année à l'autre. Le
Code civil, fn 187S, y était intéressé dans
72 cas sur 100 c'est un peu plus que la
moyenne le Code de procédure civile,
dans 9 cas; le Code de commerce, dans 18.
Les matières diverses achèvent le nombre. Il
y a vingt-cinq ans, les appels en matière
commerciale étaient beaucoup plus fréquens
qu'aujourd'hui ils figuraient pour 14 0/0 en
1881 dans le total des appels; en 1869, on était
descendu au chiffre de 11 0/0, qui semble de-
venir habituel ~igne d'un plus grand respect
pour les décisions primitives, et peut-être
aussi de plus d'expérience chez les juges de
la matière.
Mais la durée des procès est peut-être ce
qu'on désire le plus voir participer aux pro-
grès généraux de la justice. L'arriéré ordi-
naire et l'arriéré légal ne diminuent pas en-
core assez rapidement. Sur 18,773 affaires à
juger, il restait, à la fin de 1878, à statuer sur
5,677 causes, dont 3,081 pour l'arriéré légal.
crainte, la presque certitude d'une mort
prochaine. M' Cartwright partageait, sous
ce rapport, l'opinion générale, que cet
enfant, si admirablement doué, était miné
par une maladie incurable, et que la mort
serait pour lui le plus grand bienfait que
ses amis pussent souhaiter.
« Je me suis efforcée sans relâche, me
disait-elle dans une de ses lettres, de
suivre de mon mieux les intentions si sa-
ges de son excellente mère, et de fortifier
son âme contre les souffrances de son
pauvre. petit corps. Je pense avoir réussi
'à lui apprendre à les supporter. Mais, hé-
las puis-je supprimer la souffrance elle-
même ? Comment adoucir l'amertume des
mortincations et, des humiliations? C'est une
bien faible consolation de savoir qu'il a le
courage indomptable d'un Spartiate et la
résignation d'un chrétien, quoique sa vie
ne soit qu'une longue suite d'angoisses
physiques et morales. Même aujourd'hui,
et il est encore bien jeune cependant,
à quelle triste existence n'est-il pas
condamné! Languissant sur son lit de
douleur ou traîné dans son fauteuil à
travers ces monotones jardins (elle m'é-
crivait de leur villa italienne), pauvre pe-
tit infirme, pendant que les autres enfans
de son âge jouissent de toutes les joies de
la jeunesse, de la santé et de la force Sa
rare intelligence, il est vrai, lui procure
quelques uns des plaisirs plus tranquilles
de l'âge mûr mais peuvent-ils remplacer
ceux de la jeunesse, de la vie joyeuse et
animée de son frère lord Louis par exem-
ple ? Ah! celui-là, c'est le vrai type de la
gaïté, de la force et de la santé Tenez,
je le vois à l'instant, sautant à bas de son
cheval arabe, au retour d'une promenade
dans ces environs enchantés. Quel con-
traste avec son malheureux frère
» La fragilité de l'existence de lord
Saint-Germains, continuait-elle, a bien
d'autres conséquences plus tristes en-
core. Tous le considèrent comme mou-
if ant, il en a toujours été ainsi depuis
L'année précédente avait été plus favorisée
c'est, il faut ]o dire, parce qu'elle avait pronté
d'une !ai'ge radiation d'office d'affaires aban-
données. Quoi qu'il en soit, il'n'est pas bon
qu'un certain nombre de C jurs, comme de
tribunaux, aient trop peu d'occupation et que
d'autres en aient trop. La reforme., lorsqu'elle
s'accomplira, devra Hure le nécessaire pour
égaliser les travaux, dans l'intérêt du juge
comme dans celui du plaideur.
La diminution des procès est surtout sen-
sible devant les tribunaux de première in-
stance. La raison n'en est pas dans la sagesse
pubUque, mais dans l'élévation des droits de
timbre et d'enregistrement. On avait inscrit'
130,6)3 affaires nouvelles aux rôles enl873; en
1874, on n'en a inscrit que 12H,248, et en 187S
que 120,191. Cette décroissance estimportante.
Bien qu'on puisse dire que c'est le pauvre
que la charte des droits écarte surtout des
tribunaux, il est probable qu'il n'y perd pas,
car les petits procès coûtent toujours beau-
coup trop, même quand ils se gagnent.
L'arriéré moyen, qui se reporte d'une année
sur la i-uivante, a baissé avec le nombre des
anairps inscrites. Il est resté, en 187S, 163,180
affaires à juger, et, après désistement des
parties dans 34,689, il en a été jugé 100,980,
dont un peu plus des deux tiers contradic-
toirement. Ces chiures sont à peu près nor-
maux. Voici l'indication des délais qui se
sont écoulés entre l'inscription et la radiation
des affaires terminées 54 pour 100 du total
ont été réglées dansles trois mois;lG pourlOO,
dans l'intervalle de 3 a 6 mois; 20 pour 100, en-
tre six mois et un an; 8 pour 100, entreun an et
deux ans, et 2 0/0 ont pris plus de deux an-
nées. Le règlement dans les trois mois n'em-
brasse; pas encore un assez grand nombre do
causes, et il importe qu'il ne se ralentisse
pas. S'il y a un léger ralentissement, en 187u,
sur le règlement des affaires dans le délai
trimestriel, le règlement dans le délai, de
l'année a marché un peu plus vite que d'ha-
bitude. Sous ce rapport, nous sommes plus
avancés que nos voisins de la Belgique, qui
n'en sont qu'à la moyenne de 60 0/0 quand
nous arrivons a celle de 83; mais la justice
des pays de l'Europe centrale dépasse à son
tour la nôtre, et celle de l'Autriche, par
exemple, règle jusqu'à 98 causes sur 100 dans
l'année. En général, la justice du juge uni-
que, là où elle fonctionne, a, entra autres
avantages, celui d'ôtre plus expéditive.
Si l'élévation du prix des actes de la pro-
cédure a contribué à diminuer la quantité
des procès pris dans leur ensemble, l'institu-
tion dé l'assistance judiciaire, par un effet
contraire, a donné un développement remar-
quable aux instances en séparations de corps.
De 1841 à 18SO, ces instances n'étaient en
moyenne que de 1.062 par année; nous les
avons vues, depuis lors, monter, par périodes
quinquennales, aux chiures de 1,529, 1,913,
2,39o et 2,922. Elles se sont élevées au chiure
de 3,916 en 187H. Les tribunaux n'ont eu tou-'
tcfois à se prononcer que sur 2,997 demandes
poussées jusqu'au bout, dont 2,S85 ou
86 0/0 intentées par les femmes. Les 2,997
deman'Ics étaient faites 1,149 par des ou-
vriers, 367 par des cultivateurs, S09 par des
marchands ou commerçans, H23 par des per-
sonnes vivant de leurs 'biens ou attachées a.
'des professions libérales, et 449 par des indi-
vidus dont la profession n'a pas été détermi-
née. Le mal est donc répandu dans toutes les
classes. Dans 64 cas sur 100, les époux avaient
des enfans. et l'union avait duré de dix à vingt
ans dans 993 causes elle avait môme duré
davantage dans SOH. Les demandes accueillies
ont été au nombre de 2,292.
Ces renseignemens ne pourraient jeter un
jour complet sur l'état moral des mariages que
s'ils étaient accompagnés, ce qui n'est pas
réalisable, de documens relatifs aux sépara-
tions volontaires. Les faits n'en sont pas
moins à méditer, et comptent parmi ceux
qu'ont le droit de recueillir les partisans,
moins rares qu'on ne le croit, du rétablisse-~
notre départ d'Angleterre, et j'ai eu
les plus grandes difucultés à obtenir
qu'on me laissât continuer son éducation.
Ce n'est qu'en persuadant au' marquis
qu'elte est pour lui une distraction et un
amusement nécessaires qu'il m'a laissé
carte blanche. A quoi bon, me rëpé-
tait-on sans cesse, et quel avantage en
retirera-t-il? Je partage, je l'avoue, cette
manière de voir, et j'aurais certainement
senti mon courage m'abandonner si
j'eusse été obligé d'exciter lord Saint-
Germains au travail. Mais la difiiculté
pour moi est, au contraire, de modérer son
ardeur et son enthousiasme. Il n'est.ja-
mais rassasié de boire au puits de la
science, et il voudrait tout connaître et
tout savoir.
» En vérité, mon cher monsieurWilson,
je suis impuissante à vous exprimer les
sentimens qu'éveillent en moi sa malheu-
reuse situation et son caractère, l'ex-
cessive admiration et la profonde douleur
qu'il m'inspire. »
Dans une autre lettre, en réponse à
quelques questions circonspectes de ma
part, elle me donnait à entendre que lord
Saint-Germains vivait pour ainsi dire
séparé de sa famille et ne se montrait
jamais en public avec la marquise; que
lord Louis semblait être considéré par
tous comme le véritable et seul héritier.
et qu'on le traitait comme tel; en un mot,
que la marquise paraissait tellement con-
vaincue que le fils aîné ne serait jamais
d'aucune utilité pour elle ou pour ses en-
fans, qu'elle ne prenait même pas la peine
de se faire bien venir de lui, ou de cul-
tiver l'affection qu'il témoignait à ses
frères et sœurs.
La marquise avait alors quatre enfans.
Trois filles lui étaient nées après lord
Louis.
M" MARSH.
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