Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-10
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Description : 10 janvier 1878 10 janvier 1878
Description : 1878/01/10. 1878/01/10.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JEM!!0 JAMR
~78.
ONSABOKafE
roe des Prêtres-Saint-Germain-l'A.uxetMis, iT.
t~MXRN tL.'A)BO!WrWEMB!XT:
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!j i i !{~ o ii i Li i t !HM i S! Si o
~Ë~~ DI ~~0 ~l~R
~M.
CM S'ABOIE.
en Belgique, en tta[ie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
~régences du Maroc et de ta Tunisie,:
en Chine et au Japon,
an moyen d'une vateur payable a Paris on dw
mandats-poste, soit internationaux, soit frajac~s;
en Aitemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous tes autres pays,
p
Les Minonces sont recuM
CkMMM.aehey.tL~mttewtC~
8,piacedeIaBouFse,
etanbureauduJf<)DKMAK<<
elles doivent toujours être agréées par ta rédaction.
PAMS
MERCREiM 9 JANVIER
Une nouvelle foudroyante, que les der-
nières dépêches de Rome rendaient, mal-
heureusement trop vraisembtabic, s'est
répandue a Paris f~ans l'après-midi le
roiVictor-Ennnan'icl venait de mourir.
Cette nouvelte n'a. pas tardé a être conSr-
mée dans la soirée. Devant cette mort
qui fra.ppe l'Italie, et. au:-si la France dans
la personne du souverain qui fut sou
chevaleresque allié, nous jugeons conve-
nable de nous recuciiïir, et nous 'remet-
tons à demain les réQexions que comporte
ce triste et considérable événement.
La session parlementaire s'est ouverte
hier à Versailles, session très importante,
nous l'avons dit, au point de vue de raf-
fermissement de nos institutions, et qui,
quoi qu'en disent les journaux des droi-
tes, s'ouvre dans lesmeiHeures conditions.
Le mot d'ordre de la réaction est évidem-
ment de faire peur; les cris d'ajarme
retentissent partout les la'nentations
prophétiques des Jérémies royalistes et
bonapartistes s'étèvent dans !es airs en
longues plaintes et retombent sur nous
en terribles menaces. Nous sommes ha-
bitués depuis longtemps à ces vieux re-
frains on eu a bercé notre république
naissante que l'on proclamait mort-née
et qui vit encore. L'Union nous parle de
la « planche savonnée sur laqueHenous
roulons vers l'abîme <'PMM~y, du loup
qui entre dans la bergerie couvert de la
peau d'un mouton; le F~'fMMM s'en tient
toujours aux girondins et aux jacobins
les uns préfèrent la métaphore pittores
que, et les autres la métaphore historique.
Tous se trompent, à notrs avis, dans le ju-
gement qu'itsporteut sur le parti répubti-
ca.in. On veut bien nous rappeler la fa-
meuse phrase de M. Thier-i La répu-
blique sera conservatrice, ou elle ne sera
pas. a Nous ne l'avions pas oubliée, nous
y songeons souvent, et u.)us la traduisons
ainsi « Les républicains seront con-
servateurs, ou la république périra. ') Eh li
bien 1 nous soutenons que les répubti-
cains, sinon tous au moim le plus graud
nombre, sont conservateurs. Parmi les ré-
,pnbhcains de la veille, un progrès ificon-
atestable s'est accompli dans un sens vrai-
ment .politique; il y_ a. toujours des exa-
gérés.etdesviolens', n'y en a-t-il point
partout? mais la plupart, au contact des
anaires et sous le poids des grandes res-
ponsabilités, ont singulièrement modifié
leurs aDurcs et leurs méthodes. Ces
républicains ne forment d'ailleurs que
1~ minorité du parti la majorité se
compose aujourd'hui de conservateurs
d'origine, qui n'avaient pas besoin de le
devenir, et qui n'ont pas cessé de t'être
parce que leur bon sens et leur patrio-
tisme )es ont conduit! à la république.
Nous sommes de ce.~ derniers, et les mil-
lions d'hommes qui viennent de voter
p'our le ~maintien du gouvernement actuel
parce qu'ils ne voient pas la possibilité ui
l'utilité d'en établir un autre, et qu'ils dé-
testent Ifs révolutions et les dictatures,
ces millions d'hommes qui, lors du plé-
biscite, n'ont pas voulu renverser l'Em-
pire avaût qu'il eùt commis i-es dernières
fautes, répubiica.ins de raison, républi-
cains du lendemain, croit-on sincèrement
qu'ils soient des révoiutionnau'es en quête
de torches pour incendier ieschAtt'aux ou
les églises, et d'un morceau de fer pour
forger un couperet? Ces tableaux de fan-
taisie ne sont-its pas aussi puérils qu'ils
sont odieuxPN'e.: t-ce pas catomnier le pays
que d'en parier de la sorte? On se com-
plaît dans des réminiscences moitié his!o-
riques et moitié légendaires; on néglige
d'ouvrir les yeux à son temps et de le re-
garder tel qu'il est.
La Chambre n'est pas moins sévèrement
tt'aitée que le pays elle en est, d'ailleurs.
l'exacte représentation. Les journaux de la
droite en concluentquela Chambre est révo-
lutionnaire, indisciplinée, conduite par des
comités violens; et nous gommes d'avis,
au contraire, q"R. précisément parce
qu'elle est l'image du pays, la Chambre
est profondément raisonnable, modérée
et conservatrice. EUe n'a besoin que
d'une chose, dont toutes les Ai-sem-
blées ont besoin, d'une direction et nous
avons bien peuvent invité le gouverne-
ment à lui imprimer cette direction qu'elle
e4 prête à accepter. A nos yeux, un mi-
nistère n'est pas autre chose qu'un co-
mité directeur chargé du gouvernement
parce qu'il a la connahcede la Chambre,
et par conséquent de la nation dès lors,
la présence d'un autre comité directeur se-
rait une superfétation qui couvrirait un
danger. H semble que tout le monde se
yende à cet avis. Le journal F~MCë,
qui a pris une part si honorable aux
dernières luttes, a été entraîné quelque
temps encore par le mouvement hardi et
courageux qu'il s'était, donué. Il a de-
mandé que le Comité des Dix-huit fût
conservé. Le même journal annonce
a présent que les membres du Comité
reviendront sans doute chacun dans sun
groupe pour en composer le bureau, et
que, si l'occasion l'exigeait, les bureaux
des groupes pourraient, en se réunissant,
composer du matin au soir un comité
nouveau. Rien de mieux 'nous ne de-
mandons pas davantage et nous n'avons
qu'à approuver cette solution que ?6F~M-
~M?'.? appelle une chinoiserie.. Plusies grou-
pes de la Chambre seront solidement
constitués, et plus leur indépendance et
leuf autorité seront assurées; plus les
groupes républicains seront unis entre
eux pans se confondre, et plus leur force
sera grande. Nous ne voyons en tout
cela que des motifs de confiance et de
bon espoir.
Quant au ministère, on l'accuse plus
violemment encore que la Chambre et
que le pays. On lui reproche une préten-
due faiblesse et une impuissance incurable.
II est, dit-on, sous la domination des co-
mités ou des partis les plus avancés. La
preuve en est dans la manière dont il a bou-
leversé l'administration, dans le projet qu'il
prépare sur la réglementation des en-
quêtes par!emcHtaires, dans les résolutions
que peut-être il va prendre au sujet
des grands commandcmens militaires.
TSfous croyons pour notre compte que
le gouveruemt'nt n'a rien fait qui ne
fût indispensable, et qu'il n'a pas encore
fait tout ce qui est nécessaire. Son in-
fluence sur la Chambre ne sera profonde
et durable comme elle doit l'être qu'à la
con lit ion de poursuivre l'œuvre de répara-
tion <'t de préservation qu'il a commencée.
Il peut guéri" le mal maintenant avec un
peu d'énergie demain, il en faudrait
davantage, parce que le mal négligé aurait
empiré et que les remèdes devraient être
alors plus nombreux et plus amers. Ni la
Chambre ni l'opinion ne se contenteraient
dans six mois de ce qui les satisfera
pleinement aujourd'hui, si on le fait à
temps et si on le fait bien et c'est par
esprit de modération que nous demandons
certaines réformes dans les choses, et
dans les personnes certains changemens.
Les journaux de la droite s'en émeuvent,
mais ils ne parviendront à intimider ni la
Chambre, ni le gouvernemRnt, ni lé pays.
Nous le répétons )e ministère a déjà
fait beaucoup/et il mérite que la Chambre
le soutienne de sa confiance et de ses vo-
t'.s. Si les députés veulent bien comparer,
en arrivant à Versailles, la situation pré-
sente à celle qui leur était faite il y a
deux mois. lorsqu'ils se sont réunis pour
la première fois, ils reconnaîtront sans
peine que les progrès accomplis dépas-
sent les meilleures espérances. A.u lieu
d'être au bord d'un abîme et sous la me-
nace du pins grand des périls, la France
a repris son équilibre, sa sécurité, son
repos. L'administration de combat qui
troublait les provinces a disparu tout en-
tière des changemens importans ont été
accomplis dans toutes tes administra-
tions des instructions libérales ont été
adressées à tous les fonctionnaires. La
presse a vu la voie publique se rouvir
devant elle. Bientôt des lois nettes et. dé-
taitiées rendront impossible le retour des
actes coupables dont nous avons tautsouf-
fert. Piu-ieurs lois sont préparées par les
ministres elles vont être soumises au Par-
leménLSans doute U reste encore beaucoup
à faire, mais, nous le demandons aux plus
pressés à quelle autre époque une ré-
volution aussi complète, aussi profonde,
aussi définitive et aussi pacifique, avait-
elle été accomplie en aussi peu de temps ? 9
Il ne serait pas moins imprudent qu'iu-
juste de méconnaître l'impor.tance et
l'étendue des résultats que nous avons
déjà obtenus. En regardant l'avenir,
nous comprenons qu'on éprouve quel-
que impatience; mais il suffit de se
tourner vers le passé pour retrouver
la confiance et le calme. La Chambre re-:
prendra donc ses travaux dans de bonnes!
dispositions. Elle comprendra )a nécessité
de marcher avec mesure et habileté, pouri
marcher longtemps et sur un terrain!
solide. La majorité, tout en laissant à'
chacun de ses membres la liberté de ses
mouvemens, restera unie sur tous les
points principaux. C'est par la discipline
et par la modération que nous avons
triomphé des grands obstacles dressés
contre nous c'est encore par la modéra-
tion et par la discipline que nous parvien-
drons à surmonter les petits obstacles de
chaque jour.
-BOURSE M PÂRiS y
CMmre te 8 t&9 9 ttstettwe. OM~e.
a e./c
Comptant. 72 55 72 6'! 1/2 ].2 } 2
Fin cour. 72 a7 1.2 7~ 62 1/2 S
X/)t tt/
Compt&ntt03 103 25 25
t
Comptante KO 108 75 2S
Fin cour. '.08 a0 108 65 l{i
PETITE BOURSE DU SOtR.
Emprunt 0/0. 108 fr. SO. 1/2, 63 3/'4, 62 1/2
30/0. 72fr.S0.6S.
ItaliôD ft fr., 70 fr. 90, 71 fr. 13.
S~/omrc. 9 fr. 60, 55, 60.
EgyptieT!a<-K6'f.. lMfr.25.
Fiorimsfor' 63 H.'16,. 3/4.
T6Mg)rapMe privée.
fService télégraphique de l'agence Havas.)
Rome, le 9 janvier, 4 h. soir.
Le roi Victor-Emmanuei est mort cette après-
mtdt, à deux heures trente minutes, après avoir
reçu les secours de la religion.
Rome, le 9 janvier, S h. 45 m.
Après la mort de Victor-Emmanuel, le prince
Humbert a été proclamé roi d'Itatie.
Le nouveau roi a immédiatement conurmé
dans leur charge les ministres actuels.
l, Romo,Ie9.janvter.
Voici tes détails sur la mort du roi
Après midi, le roi a reçu les sacremens. S. M.
a accueilli le prêtre avec une très grande f-éré-
nité. Le roi a ensuite fait appeler le prince Hum-
be'-t et la princesse Marguerite, avec lesquels il
s'est entretenu quelques minutes.
Peu de temps après, l'éruption miliaire a aug-
menté et l'on a espéré un moment une amélio-
ration.
Le roi. a ensuite fait demander toutes les per-
sonnes qui rapprochaient habituellement et a
adressa à tous quelques paroles.
Quelques instans après. il est mort.
La nouvelle s'en. est bientôt répandue et a
causé une grande émotion parmi la population.
Les magasins sont fermés.
Pesth. le 9 janvier
La Porte a déclaré qu'elte déclinait toute dis-
cussion sur le libre passage des détroits et qu'eue
laisserait à l'Ruropo le soin de résoudre cette
question.
Bucharest, le 9 janvier,'6 h. i5 m.
La Porte voudrait demander officiellement à en-
trer en pourparlers avec le grand-duo Nicolas
pour arrêter les bases d'un armistice.
I.e plénipotentiaire turc serait, dit-on, Mehe-
med-Ali.
Berlin,le9 janvier.
La C(WMjoo)t~Me ~M'OM'MCi'a~ dit que les dé-
marches que l'on fait en vue d'amener un armis-
.tice provisoire n'aboutiront que si l'on fournit en
même temps les garanties d'une paix prochaine
et acceptable. La feuHIe officieuse ajoute que les
pourparters confidentiels, qui ont eu lieu derniè-
rement sont de plus en plus considérés comme
le présage d'une prochaine solution pacifique.
Constantinople, le 8 janvier.
Les ministres ont adopté aujourd'hui les con-
ditions de l'armi'tico et les ont soumises à la ra-
tification du Sultan.
C'est sur les conseils de lord Derby que la
Porte a entamé des négociations directes avec la
Russie. relativement à la conclusion d'un armis-
tice qui aura un caractère purement militaire.
Constantinople~ le 9 janvier.
Les journaux confirment que la Porte a de-'
mandé un armistice qui a été décidé en prin-
cipe.
Le ministre de la guerre se dispose à partir
pour les négociations relatives à l'armistice.
Constantinople, le 8 janvier, soir.
La réponse indiquant les conditions ''e la Rus-
sie pour l'armistice est attendue demain.
On croit généralement qu'un armistice d'un
mois sera couclu.
Cologne, le 9 janvier, soir.
La G'vante
Constantinople, !o 9 janvier.Mehemnd-Ati. qui
a été investi du commandement en chef, est parti
aujourd'hui pour l'armée de Rouméiie. La con-
clusion de l'armistice a été laisséeàsontibre
arbitre, pour le cas où il jugerait impossibles la
continuation de la guerre et la résistance.
Mehemed-AIi possède l'entière contlance du
Sultan. Il a reçu les pouvoirs les plus complets
en vue de la conclusion d'un armistice.
Londres, le 9 janvier.
Midhat Pacha est arrivé.
Le j!fo~')ttM~ Post apprend que le gouvernement
anglais, dans le but de connaître les conditions
des Russes pour un armistice et pour la paix, a
suggéré à la Porte ('e se rendre au désir de la
chancellerie de S'unt-Pétersbourg, en mettant les
commandans des forces turques en communica-
tion directe avec les grands quartiers généraux
Tusses en Asie et en Europe.
Les circulaires cfticit'Dcs, adressées tous les
ans, quelques jours avant l'ouverture du Parle-
ment, aux membres des deux Chambres, vien-
nent d'être expédiées 'par le gouvernement. Lord*
Beaconsfietd a envoyé aux lords une lettre disant
que des questions graves seront soumises a leur
considération. SirStaftord Northcote s'est adressé.
aux membres de la Chambre des Communes, di-
san'aussi que !cur attention sera immédtaie-
ment appelée sur des questions d'une grande im-
portance. Les deux circulaires prient instam-
ment les membres de la Chambre des Lords et
des Communes d'e're présens a la séance d'ou-
verture duPariement.
Cologne, le 8 janvier, H h. soir.
La G~M~f <~ Co~a~ a reçu de Vienne la dé-
pêche suivante:
« On considère les chances d'un armistice
comme améliorées, attendu que la Russie a donné
au gouvernement anglais l'assurance que, dans s
le cas d'une paix séparée entre la Russie et la
Turquie, les intérêts de l'Europe, et particulière-
ment ceux de l'Angleterre, seraient entièrement
sauvegardés. » Vienne, le 8 janvier, soir.
Vienne, le 8 janvier, soir.
Il paraît certain que l'Angleterre en commu-
niquant à la Sublime-Porte la réponse de la chan-
ceiterie de Saint-Pétersbourg aux ouvertures de
paix présentées par son intermédiaire, lui a con-
seillé de s'adresser directement aux deux com-
mandans en chef russes.
On affirme également, de source très autori-
sée, que la Sublime-Porte incline fortement à
suivre l'avis de l'Angleterre. S'il faut même en
croire certains bruits venus de Constantinople,
cet avis recevrait déjà, ou tout au moins serait
sur le point de recevoir un commencement
d'exécution.
Londres, le 9 janvier.
De Constantinople, on télégraphieau 2My Te-
~r~A qu'une communication de l'Angleterre
engage la Sublime-Porte à traiter directement
avec les grands quartiers des armées russes.
Le S<Vienne, que la Roumanie a obtenu des assuran-
ces de Berlin et de Saint-Pétersbourg qu'aucune
objection ne sera élevée lorsque le moment arri-
vera d'ériger la principauté en royaume.
On télégraphie de Schoumla qu'une attaque de
Roustchouk est prochainement attendue.
Constantinople. le 9 janvier.
Une pétition adressée à la Chambre des Dépu-
tés proteste contre lasuppresssion des dépêches
relatives aux discussions du Parlement; dépê-
ches qui produiraient en Europe une très bonne
impression.
Constantinople, le 8 janvier, 6 h. soir.
Tous les ministres, ceux de la guerre et de la
marine exceptés.assistaientaujourd'hui àlaséance
de la Chambre.
Le ministre des affaires étrangères a fait un ex-
posé de la situation.
Mahmoud-Damat a défendu l'administration
militaire.
Constantinople, le 9 janvier.
Des télégrammes officiels annoncent que les
Russes, ayant attaqué vendredi le déûié de Tra-
jan.ont été repoussés.
Les Russes devaient attaquer lundi Sumakov.
Les Turcs ont repris Courihountou.
Bucharest, le 8 janvier.
Les troupes turques formant la garnison de
Widdin ont attaqué l'armée roumaine qui as-
siège cette place.
Le froid a dépassé hier <8 degrés; aujourd'hui,
il a un peu diminué.
Les gtaces sont arrivées en telle abondance sur
le Danube, que ce fleuve est pris d'une rive à
Vautre.
Les ponts sont toujours rompus.
Le prince Charles repartira prochainement pour
la Bulgarie.
Pesth, le 9 janvier.
Les Russes ont occupé avant-hier Kasaniik.
Un autre corps russe menace Carlova.
Les Turcs maintiennent encore leurs positions
à Schipka, mais on croit qu'ils ne tarderont pas à
les évacuer, car ieurs communications, déjà cou-
pées avec Andrinople, menacent de l'être du côté
del'ouest.
MM<*
r
Nous apprenons que par suite de la mort
de S. M. Victor-Emmanuel, roi d'Italie, il n'y
auM p.~s de réception à l'E!ysée ]e 10 janvier.
(Con'~oa~MMEs?~.)
On annonce pour un jorr très prochain un
mouvement dans te personnel de-t pro"ureurs
généraux, à ]a suite d !a révocation de ceux
d'entre eux qui se sont compromis dans la
politique du 1G mai.
Le garde des sceaux n'a voulu prendre un
aussi f;ra.ve parti qu'après avoir étudié avec
le plus grand soin les dossiers de ces magis-
trats.
Un journal a publié un récit détaillé
des conseils tenus à l'Etysée dans les huit
jours qui ont précédé la dernière et
patriotique résolution de M. le maréchal
de Mac-Mahon. Ces révélations ont pro-
duit un très grand enct, nous ne pouvons
pas dire qu'elles aient produit une grande
surprise, car, après ce que nous avions
déjà-vu, nous pouvions nous attendre à
tout. Toutefois, et bien que notre convic-
tion fût, faite, nous avions cru devoir,
avant de reproduire la narration Je ~'F~-
/e)[e pouvait rêtre. Les Notes pleines de
réserves de quelques journaux intéressés,
et par dessus tout les dc'ux lettres dites
rectificatives de M. Batbie, n'ont affaibli
aucune des parties du récit, et n'ont fait
au contraire qu'en confirmer l'exactitude.
C'est pourquoi nous n'hésitons plus à le
reproduire. Il est bon, il est utile que le
pays sache en quelles mains il a été pen-
dant quelques jours il est nécessaire que
le monde entier sache où sont parmi nous
les fauteurs de guerre civile.
Que ces révélations soient dues à une
indiscrétion, cela n'est pas notre affaire.
Qu'elles aient été laites dans tel ou tel
but, cela ne nous regarde pas. Que les
personnages intéressans 'qui ont pns part
à ces délibérations coupables s'accusent
mutuellement de trahison, nous n'avons
pas~ à intervenir dans ce blanchissage de
famille. La publicité est un fait, un fait
qui tombe dans le domaine commun
nous n'avons à lui demander que la cou-
dition de l'exactitude. O! quand la publi-
cité s'est faite sans véritable contradiction
sur de pareils actes, ehe ne peut plus être
étouffée, elte ne peut plus éviter le grand
jour de la tribune.
Nous nous permettons de trouver que
cette auan'e civile est beaucoup plus
grave et est un sujet de discussion beau-
coup plus important que l'anaire militaire
qui a si vivement, trop vivement peut-
être ému l'opinion. Des instructions mili-
taires sont de leur nature secrètes; il y
en aura sous tous les gouvernemens. On
peutprévoird'icilaréponse qui serait faite
sur ce point par l'ancien gouvernement.
On répondra que le gouvernement, comp-
tant encore sur l'appui du Sénat, avait le
projet de faire une secoude dissolution, et
que la Chambre avait, de son côté, le
projet de la regarder comme non avenue.
Bien que, dans l'espritdc la loi, cette se-
conde dissolution tût un véritable coup
d'Etat, d'autre part, en ne prenant que la
lettre muette de la Constitution, on aurait
pu donner la mesure pour légale. Ls grand
jurisconsulte qui présidait à l'opération
aurait démontré que, si ce n'était pas
permis, ce n'était pas défendu. De là nais-
sait naturellement le confUt si ardem-
ment cherché, et, dans ce cas, les précau-
tions militaires étaient de règle.
Voiià ce qu'on nous répondrait. Nous
croyons donc plus utile d'aller chercher
et saisir la responsabilité à sa véritable
place, et le récit qui a été publié, et.que
nous reproduisons plus loin, montre où
elle est. On y trouvera un mélange de
comique et de tragique qui rend la pièce
encore plus odieuse. Ces pauvres minis-
tres intérimaires, qu'on ne consultait
même pas, mais qu'on laissait sur leurs
bancs pour recevoir les horions, ne sa-
chant plus trop où on les mène, disent,
comme dans le vieux vaudeville « Je
voudrais bien m'en aller, je suis fâché
d'être venu ici. Et c'est à qui prendra
son chapeau. Reste l'impavide, pardon du
mot! reste l'inébranlable M. Batbie. Ce
grand parlementaire entre avec le général
de Rochebouet dans des explications si
éloquentes, que le général 6nit par n'y
rien comprendre et demande quelque
chose de plus précis. Qu'à cela ne tienne
Le grand parlementaire revient le jour
suivant avec un programme. La dissolu-
tion est acceptée d'emblée. Maintenant
que l'ours est mort, que va-t-on faire de
sa peau? Ah c'est ici que les parlemen- ]
taires se distinguent! Plébiscite, pas d'é- ]
lections, budget décrété; c'est. bien, mais <
pour couronnement et pour instrument il ]
faut l'état de siège. Il est réellement cu- t
rieux de voir comme les civils courent ]
après l'état de siège encore plus que les i
mi)itaires c'est de la rage. (
C'est le maréchal qui, vaguement in- 1
quiet de ce qu'on veut lui faire faire, ]
soupçonnant des piéges qui répugnent à i
une nature droite, et sentant s'émouvoir (
sa conscience d'honnête homme, refuse t
la condition préalab'e de l'état de siège i
et quand on lui objecte qu'on ne peut i
faire l'aiïaire sans tribunaux d'exception ]
et sans état de siège, il répond qu'il ne ) 1
veut s'associer à aucune mesure qui pour j
rait amener l'effusion du sang. A la séance i
suivante, c'est lui qui apporte un Message i <
annonçant sa démission, et déclarant
qu'ayant donné sa parole de maintenir la
r Constitution il lui était impossible de là
violer.
Pauvre maréchal on voit bien qu'il
ne connaît pas les vrais principes. Com-
ment il dit qu'il ne veut pas sor'.ir de la
légalité Mais puisque c'est pour rentrer
dans le droit! Le grand jurisconsulte déjà
<. nommé, aidé de M. Buffet que nous
voyons appelé à la rescousse, n'aurait-il
pas pu lui éclaircir ce cas de conscience?
Par malheur, le maréchal aime mieux
la conscience toute simple, la vraie, celle
qui n'a pas tant de sophismes à son ser-
vice, et la situation commence à devenir
embarrassante. C'est alors qu'on voit ap-
paraître sur la scène de nouveaux person-
nages; et M. de Laréinty, homme plein de
sagesse et de prudence, compose une liste
dans laquelle entre comme ministre de
l'intérieur. M. le général Ducrot. C'est
le ministère des Guzmans qui ne connais-
sent aucun obstacle.
Mais, nous le demandons, que vient faire
ici M. le général Ducrot? Et pourquoi
M. le général Espinasse, pardon! M. le gé-
néral Ducrot à l'intérieur? Qu'est-ce que
cela signifie? Est-il vrai, est-il seulement
possible qu'un pareil acte ait été projeté,
qu'une pareilte hypothèse ait été posée
dans les conseils du Président de la ré-
publique ? Il est absolument nécessaire
que des explications soient données sur
ce point.
On verra par la fin du récit comment se
termina la crise, comment M. Pouyer-
Quertier cassa les vitres, comment le ma-
réchal, après avoir encore voulu donner
sa démission, finit par obéir à des consi-
dérations patriotiques et se détermina à
rappeler M. Dufaure; et certainement,
parmi nous tous il n'y aura qu'un senti-
ment d'émotion respectueuse en présence
des douloureuses épreuves auxquelles l'a-
vaient exposé de malfaisans conseils.
Nous voudrions qu'on pût tirer un voile
sur toutes ces scènes et les croire imagi-
naires. Malheureusement, ce n'est pas
possible; le' silence n'est plus possible.
Il faut que la France sache 4e quels
attentats elle a été menacée, aun qu'elle
fasse en sorte de ne plus y être ex-
posée. Cette tranquillité cynique, cette
béatitude de conscience avec lesquelles
les hommes de 'l'ordre moral ont
délibéré pendant huit jours sur les
meilleurs moyens de violer la Constitution
de leur pays etdcrépandrele'sang de leurs
concitoyens, indiquent une perversion, ou
plutôt une absence de sens moral dont
les grandes c'.asses méprisées se font des
leçons terribles. -Nous l'avons dit dès le
commencement de la grande crise que
nous avons traversée Le désordre est
en haut, l'ordre est en bas. De qu'~1 droit
les hommes d'en haut se plaindraient-ils s
des éternelles conspirations d'en bas? Est-
ce que le premier exemple ne vient pas
d'eux? Est-ce qu'ils ne sont pas à l'état de
conspiration permanente contre les lois?
Les autres, du moins, n'en sont ni les gar-
diens ni les interprètes; ils n'en sont que
les sujets et s'en croient souvent les vic-
times. Mais les conspirateurs de l'ordre
moral, qui ne mettent la main sur les lois
qu'eux-mêmes ont faites que pour les
étrangler, ne sont-ils pas cent fois plus
coupables? Dans quelques jours, un im-
mense convoi populaire suivra jusqu'à sa
tombe le patriarche des conspirateurs, le
doyen de nos prisons politiques. Nous
verrons sans doute les gens de l'ordre
moral redoubler de déclamations contre
cet hommage rendu au représentant de
toutes les insurrections, et évoquer de
nouveau tous les spectres de la révolu-
tion et ils n'auront pas peur de voir le
vieux Raspail se lever de son cercueil
pour leur crier « Et vous! »
II faut donc que la lumière se fasse. Il
faut que la France sache s'il est vrai que,
pendant huit jours, des hommes en pos-
session de tous les instrumens du pouvoir r
ont tranquillement cherché les moyens les
plus expéditifs dé tuer la Constitution
confiée à leur garde.et d'allumer la guerre
civile dàus leur pays. II faut qu'on sache
s'il est vrai que M. le général Ducrot,
commandant un grand corps d'armée, ait
dû être chargé, non pas même du mini-
stère de la guerre, mais du ministère de
l'intérieur. Dans quel but? pourquoi faire?
Les hommes qui ont pris part à tous ces <
projets ont cessé d'être au pouvoir, mais ]
M. le général Ducrot y est resté, et le <
pays ne saurait être ni tranquillisé ni i
tranquille en voyant un grand corps d*ar-
mé& sous les ordres d'un homme qui s'est 1
montré si disposé à s'en servir contre ses 1
concitoyens. Si, d'autre part, M. le géné- s
rai Ducrot a révélé subitement des apti-
tudes administratives qui le rendaient t
propre à gérer le ministère de l'intérieur, a
il serait fâcheux de les voir se perdre Í
dans un commandement militaire. De r
toutes façons, des éclaircissemens sont
nécessaires. Tous les personnages mêlés g
à cette affaire, ou presque tous, siègent
dans les Assemblées. Quant a la discré- l.
tion, fort légitime du reste, habituellement c
imposée sur les délibérations du conseil,
il y a une autorité supérieure qui peut en
relever. Il arrive fréquemment en Angle-
terre que des explications sont données 1
par des ministres entrans ou des ministres ,j
sortans sur des discussions secrètes du r
conseil, et elles sont données avec la for- t
mule préalable que c'est avec l'autorisa-
tion de la Couronne. Dans le cas actuel,
le silence serait plus nuisible que ne
pourraient l'être tous les éctaircissemens.
-1 JOHN LEMOINNE.
L agence 1-Ia.vas nous communique le texte
suivant du discours prononcé par M Gambstta.
au Cercle de l'Athénée, à Marseille
« Mes chers concitoyens,
Je n'ai pas voulu passer par Marseille sans
m y arrêter quelques heures au milieu de mes
amis et mentretenir-avec eux de notre situation
politique.
..) Nous avons conjuré une crise dont les con-
séquences eussent été désastreuses pour notre
pays. Nous sommes aujourd'.r.i en possession
du pouvoir, régulièrement, librement avec des
administrateurs républicains placés à tous les
services publics.
~Etpo.irt~nt je ne suis pas tout à fait ras-
suré. Ceux qui me connaissent savent qu'autant
je suis optimiste pendant la '< aux heures de
péril, autant je deviens inquiet après la bataille
aux heures de trêve. Pourquoi? Parce que je
redoute avant tout l'ivresse du succès, une faute
commue par notre parti, un coup de tête de quel-
~r~' une ~hmation perfide de quelque coterie
dmtngans. Soyons-patiens et stratégistes. mes
chers amis. Ne nous hâtons pas, une fois les
maîtres du terrain, de courir sus à l'ennemi,
sans nous inquiéter de ceux queLous~sson~
derrière nous et qui, au moment où nous nous y
attendrions le moins, feraient feu sur nos trou-
pes et profiteraient de nos imprudences. Au con-
traire, ju demande à mon paru de faire une halte,
de se maintenir dans les positions conquises, de
ex~n'abi~ de ~'ssader, de les rendre in-
oxpugnables.
t~P~??~P°' d'illusions. La vic~
toue n est pas décisive encore et je comprends
cette vaillante ''démocrate a
laquelle j'ai voué mon existence; mais, pour le
salut même de la république et de mon pays,
~'P~ cette politique de raison, de
méthode de résultats c.-rtains et réels, qui con-
.f~' ~~f circonstances,évn~.
toutes les fausses alertes, à ne mettre le pied que
sur un terrain solide, reconnu, dont la propriété
nous demeure acquise pour toujours ~°~
» En dans "° meme Cercle de l'Athénée.
il fut mes amis politiques de Mar~
seille et moi des p,u'oles que je n'ai pas oubliées
!\ous jurâmes tous de servir avec amour la causa
répub.icaine. Nous l'avons tous servie avec des
~ronf combattant
~"?.?i haut ce régime de corruption, sous !a
republiL)ue en écau-aut le sunra~ universel en
quî~r~sîe'nt~ définitives les institiftion~
qui la rygis~ey,
» Dès cette époque, dont j'aime à me souvenir,
je °"~ « Je suis un homme de pouverl
noment, et non pas un homme d'oppo'-ition-ce
que je veux. c'est i'avënement au66uvoi~e~
démocr~yie française, car un an de pouvoir est
niu~ ~ise, car un an de ~v'oir es~
\i que dix ans d'opposition héroïque.. »
Aujourd hu), je vous le répète, p!us pénétré en-
corede ma conviction d'alors «Joveux le main-
tien du pouvoir entre les mains des républicains,
~n~r"' pour toujours est preférdbîe a
quelques jours d'opposition stérile, a
» )~h~°' faut T~ majorité actuelle
de qui est ~pub,icaine, d'une ma-
nière setieu-~c, irreprooliable, crovez-moi il faut
au~Jun~ soit ~stérieue
ausM, ntm que no!!s arrivions a ianvier~8i) tano
c~de' .mme'î sénatoriales. (Assentiment una-
mine.)
» Mes chers concitoyens, mes amis
» Ne diminuons pas les forces de la démocratie,
ne nous séparons pas, soyons les serviteurs unis
de la démocratie nationale. Par votre cohésion,
par la convergence de vos efforts, facilitez'à vds
mandataires l'oeuvre de libération et de consoli-
dation qu'ils ont entreprise, qu'ils mèneront à
bonne ün, soyez-en sûrs, grâce à votre patrio-
tisme, grâce à votre sagesse! (Applaùdissemens.)
» La chambre des Députés, les conseils g,-né-
SS;S~ les conseils
municipàux possèdent une majorité républicaine.
Dans un an, nous aurons ~KSS;
dans le Sénat, si les élections sont faites sous un
5- et le compte sur le bon
sens du pays pour permettre à ce mjnistére de
rester au pouvou·, de même que le ministère peut
s~M~ dévouement de la majorité parle-
mentaire dans le même but. majorité parle-
» Quand on sera à l'abri des manoeuvres réac-
"i~S~°=~
el, quand nous pourrons marcher avec confiance
à de nouvelles conquêtes, nous aurons bien mé-
rité de la France et de la république. Mais jus-
qu'à ce moment. je vous le répète, pas de témé-
ritt`s, pas de dissidences, pas de fautes! Faisons
une halte' et restons. campés sur les positions
conquises! (Bravo!)
» Facilitez leur tâche aux administrateurs que.'
vous a envoyés. Ils donneront jus-
tice a vos légitimes revendications, à la condi-
~~E~~ au maibtien de l'ordre,
au respect du gouvernement, à l'observation
~u~ede'sl~ l'observation
pouvoi~~?es~pubu~ la conservation du
pouvoir par les républicains.») u (Applaudisse-
men~cris de ~l~pub~ Vive Gam.
üetta » »
On nous écrit de Rome, le 6 janvier.:
< Le général La Marmora est mort hi&r à
Florence, à la suite d'une iraladie dont il souf
frait depuis longtemps. Cet événement bien
que prévu, a produit une profonde imnres
sif.n. Le général La Marmora était né en 1804
Des sa première jeunesse H fut destiné à
l'état mititaire. suivant 1 usage des nobles fa-
miHes piémontaises, et ses premiers pasdan~
la carrière furent, a.s~ezients, puisqu'à l'âge de
quarante ans il n'était encore que major
» La première campagne de )'In'<épen-
dauce, en 1848, le mit en évidence et le con-
duisit rapidement au grade de général En
1849, il fut nommé ministre de la euf-rre et
conserva ses fonctions pendant une période
de plus de dix ans, interrompue seulement
par l'expédition de Crimée, dont le comman-
dement lui fut confié. On peut considérer le
générât La Marmora comme l'organisateur de
l'armée piémontaise, et, par suite, de t'armée
itali'.nne actueite, qui n'a été que le dévelon-
pemeut de ta première.
? Comme homme politique, le général s'as-
socia saas restriction à l'œuvre de M de Ça
vour dontil fut un des collaborateurs les
plus éminens. Ou peut dire qu'il fut pen-
dant vingt ans l'homme des missions dé-
iicates et épineuses. Dès ~849, il fut char&é de
réprimer l'insurrection de Gènes, qui avait
éclaté aprea la défaite de Novarp, et qui sur
une petite échelle, avait beaucoup d'analogie
avec la Commune de Paris de 1871
» En 1839, après la paix de Villafranca et
la démission de M. de Cavour, le général se
chargea du ministère avec le concours de
M. Rattazzi et, d'accord avec son éminent col-
ëgue, it fit traverser heureusement à l'Italie
la période la plus difficile de l'histoire con-
temporaine.
D En 1861, réunissant à la fois les fonctions
de commandant militaire et de préfet de Na-
ples, M. La Marmora fut charge de répri-
mer l'insurrection bourbonienne connue
~78.
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et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous tes autres pays,
p
Les Minonces sont recuM
CkMMM.aehey.tL~mttewtC~
8,piacedeIaBouFse,
etanbureauduJf<)DKMAK<<
elles doivent toujours être agréées par ta rédaction.
PAMS
MERCREiM 9 JANVIER
Une nouvelle foudroyante, que les der-
nières dépêches de Rome rendaient, mal-
heureusement trop vraisembtabic, s'est
répandue a Paris f~ans l'après-midi le
roiVictor-Ennnan'icl venait de mourir.
Cette nouvelte n'a. pas tardé a être conSr-
mée dans la soirée. Devant cette mort
qui fra.ppe l'Italie, et. au:-si la France dans
la personne du souverain qui fut sou
chevaleresque allié, nous jugeons conve-
nable de nous recuciiïir, et nous 'remet-
tons à demain les réQexions que comporte
ce triste et considérable événement.
La session parlementaire s'est ouverte
hier à Versailles, session très importante,
nous l'avons dit, au point de vue de raf-
fermissement de nos institutions, et qui,
quoi qu'en disent les journaux des droi-
tes, s'ouvre dans lesmeiHeures conditions.
Le mot d'ordre de la réaction est évidem-
ment de faire peur; les cris d'ajarme
retentissent partout les la'nentations
prophétiques des Jérémies royalistes et
bonapartistes s'étèvent dans !es airs en
longues plaintes et retombent sur nous
en terribles menaces. Nous sommes ha-
bitués depuis longtemps à ces vieux re-
frains on eu a bercé notre république
naissante que l'on proclamait mort-née
et qui vit encore. L'Union nous parle de
la « planche savonnée sur laqueHenous
roulons vers l'abîme <'PMM~y, du loup
qui entre dans la bergerie couvert de la
peau d'un mouton; le F~'fMMM s'en tient
toujours aux girondins et aux jacobins
les uns préfèrent la métaphore pittores
que, et les autres la métaphore historique.
Tous se trompent, à notrs avis, dans le ju-
gement qu'itsporteut sur le parti répubti-
ca.in. On veut bien nous rappeler la fa-
meuse phrase de M. Thier-i La répu-
blique sera conservatrice, ou elle ne sera
pas. a Nous ne l'avions pas oubliée, nous
y songeons souvent, et u.)us la traduisons
ainsi « Les républicains seront con-
servateurs, ou la république périra. ') Eh li
bien 1 nous soutenons que les répubti-
cains, sinon tous au moim le plus graud
nombre, sont conservateurs. Parmi les ré-
,pnbhcains de la veille, un progrès ificon-
atestable s'est accompli dans un sens vrai-
ment .politique; il y_ a. toujours des exa-
gérés.etdesviolens', n'y en a-t-il point
partout? mais la plupart, au contact des
anaires et sous le poids des grandes res-
ponsabilités, ont singulièrement modifié
leurs aDurcs et leurs méthodes. Ces
républicains ne forment d'ailleurs que
1~ minorité du parti la majorité se
compose aujourd'hui de conservateurs
d'origine, qui n'avaient pas besoin de le
devenir, et qui n'ont pas cessé de t'être
parce que leur bon sens et leur patrio-
tisme )es ont conduit! à la république.
Nous sommes de ce.~ derniers, et les mil-
lions d'hommes qui viennent de voter
p'our le ~maintien du gouvernement actuel
parce qu'ils ne voient pas la possibilité ui
l'utilité d'en établir un autre, et qu'ils dé-
testent Ifs révolutions et les dictatures,
ces millions d'hommes qui, lors du plé-
biscite, n'ont pas voulu renverser l'Em-
pire avaût qu'il eùt commis i-es dernières
fautes, répubiica.ins de raison, républi-
cains du lendemain, croit-on sincèrement
qu'ils soient des révoiutionnau'es en quête
de torches pour incendier ieschAtt'aux ou
les églises, et d'un morceau de fer pour
forger un couperet? Ces tableaux de fan-
taisie ne sont-its pas aussi puérils qu'ils
sont odieuxPN'e.: t-ce pas catomnier le pays
que d'en parier de la sorte? On se com-
plaît dans des réminiscences moitié his!o-
riques et moitié légendaires; on néglige
d'ouvrir les yeux à son temps et de le re-
garder tel qu'il est.
La Chambre n'est pas moins sévèrement
tt'aitée que le pays elle en est, d'ailleurs.
l'exacte représentation. Les journaux de la
droite en concluentquela Chambre est révo-
lutionnaire, indisciplinée, conduite par des
comités violens; et nous gommes d'avis,
au contraire, q"R. précisément parce
qu'elle est l'image du pays, la Chambre
est profondément raisonnable, modérée
et conservatrice. EUe n'a besoin que
d'une chose, dont toutes les Ai-sem-
blées ont besoin, d'une direction et nous
avons bien peuvent invité le gouverne-
ment à lui imprimer cette direction qu'elle
e4 prête à accepter. A nos yeux, un mi-
nistère n'est pas autre chose qu'un co-
mité directeur chargé du gouvernement
parce qu'il a la connahcede la Chambre,
et par conséquent de la nation dès lors,
la présence d'un autre comité directeur se-
rait une superfétation qui couvrirait un
danger. H semble que tout le monde se
yende à cet avis. Le journal F~MCë,
qui a pris une part si honorable aux
dernières luttes, a été entraîné quelque
temps encore par le mouvement hardi et
courageux qu'il s'était, donué. Il a de-
mandé que le Comité des Dix-huit fût
conservé. Le même journal annonce
a présent que les membres du Comité
reviendront sans doute chacun dans sun
groupe pour en composer le bureau, et
que, si l'occasion l'exigeait, les bureaux
des groupes pourraient, en se réunissant,
composer du matin au soir un comité
nouveau. Rien de mieux 'nous ne de-
mandons pas davantage et nous n'avons
qu'à approuver cette solution que ?6F~M-
~M?'.? appelle une chinoiserie.. Plusies grou-
pes de la Chambre seront solidement
constitués, et plus leur indépendance et
leuf autorité seront assurées; plus les
groupes républicains seront unis entre
eux pans se confondre, et plus leur force
sera grande. Nous ne voyons en tout
cela que des motifs de confiance et de
bon espoir.
Quant au ministère, on l'accuse plus
violemment encore que la Chambre et
que le pays. On lui reproche une préten-
due faiblesse et une impuissance incurable.
II est, dit-on, sous la domination des co-
mités ou des partis les plus avancés. La
preuve en est dans la manière dont il a bou-
leversé l'administration, dans le projet qu'il
prépare sur la réglementation des en-
quêtes par!emcHtaires, dans les résolutions
que peut-être il va prendre au sujet
des grands commandcmens militaires.
TSfous croyons pour notre compte que
le gouveruemt'nt n'a rien fait qui ne
fût indispensable, et qu'il n'a pas encore
fait tout ce qui est nécessaire. Son in-
fluence sur la Chambre ne sera profonde
et durable comme elle doit l'être qu'à la
con lit ion de poursuivre l'œuvre de répara-
tion <'t de préservation qu'il a commencée.
Il peut guéri" le mal maintenant avec un
peu d'énergie demain, il en faudrait
davantage, parce que le mal négligé aurait
empiré et que les remèdes devraient être
alors plus nombreux et plus amers. Ni la
Chambre ni l'opinion ne se contenteraient
dans six mois de ce qui les satisfera
pleinement aujourd'hui, si on le fait à
temps et si on le fait bien et c'est par
esprit de modération que nous demandons
certaines réformes dans les choses, et
dans les personnes certains changemens.
Les journaux de la droite s'en émeuvent,
mais ils ne parviendront à intimider ni la
Chambre, ni le gouvernemRnt, ni lé pays.
Nous le répétons )e ministère a déjà
fait beaucoup/et il mérite que la Chambre
le soutienne de sa confiance et de ses vo-
t'.s. Si les députés veulent bien comparer,
en arrivant à Versailles, la situation pré-
sente à celle qui leur était faite il y a
deux mois. lorsqu'ils se sont réunis pour
la première fois, ils reconnaîtront sans
peine que les progrès accomplis dépas-
sent les meilleures espérances. A.u lieu
d'être au bord d'un abîme et sous la me-
nace du pins grand des périls, la France
a repris son équilibre, sa sécurité, son
repos. L'administration de combat qui
troublait les provinces a disparu tout en-
tière des changemens importans ont été
accomplis dans toutes tes administra-
tions des instructions libérales ont été
adressées à tous les fonctionnaires. La
presse a vu la voie publique se rouvir
devant elle. Bientôt des lois nettes et. dé-
taitiées rendront impossible le retour des
actes coupables dont nous avons tautsouf-
fert. Piu-ieurs lois sont préparées par les
ministres elles vont être soumises au Par-
leménLSans doute U reste encore beaucoup
à faire, mais, nous le demandons aux plus
pressés à quelle autre époque une ré-
volution aussi complète, aussi profonde,
aussi définitive et aussi pacifique, avait-
elle été accomplie en aussi peu de temps ? 9
Il ne serait pas moins imprudent qu'iu-
juste de méconnaître l'impor.tance et
l'étendue des résultats que nous avons
déjà obtenus. En regardant l'avenir,
nous comprenons qu'on éprouve quel-
que impatience; mais il suffit de se
tourner vers le passé pour retrouver
la confiance et le calme. La Chambre re-:
prendra donc ses travaux dans de bonnes!
dispositions. Elle comprendra )a nécessité
de marcher avec mesure et habileté, pouri
marcher longtemps et sur un terrain!
solide. La majorité, tout en laissant à'
chacun de ses membres la liberté de ses
mouvemens, restera unie sur tous les
points principaux. C'est par la discipline
et par la modération que nous avons
triomphé des grands obstacles dressés
contre nous c'est encore par la modéra-
tion et par la discipline que nous parvien-
drons à surmonter les petits obstacles de
chaque jour.
-BOURSE M PÂRiS y
CMmre te 8 t&9 9 ttstettwe. OM~e.
a e./c
Comptant. 72 55 72 6'! 1/2 ].2 } 2
Fin cour. 72 a7 1.2 7~ 62 1/2 S
X/)t tt/
Compt&ntt03 103 25 25
t
Comptante KO 108 75 2S
Fin cour. '.08 a0 108 65 l{i
PETITE BOURSE DU SOtR.
Emprunt 0/0. 108 fr. SO. 1/2, 63 3/'4, 62 1/2
30/0. 72fr.S0.6S.
ItaliôD ft fr., 70 fr. 90, 71 fr. 13.
S~/omrc. 9 fr. 60, 55, 60.
EgyptieT!a<-K6'f.. lMfr.25.
Fiorimsfor' 63 H.'16,. 3/4.
T6Mg)rapMe privée.
fService télégraphique de l'agence Havas.)
Rome, le 9 janvier, 4 h. soir.
Le roi Victor-Emmanuei est mort cette après-
mtdt, à deux heures trente minutes, après avoir
reçu les secours de la religion.
Rome, le 9 janvier, S h. 45 m.
Après la mort de Victor-Emmanuel, le prince
Humbert a été proclamé roi d'Itatie.
Le nouveau roi a immédiatement conurmé
dans leur charge les ministres actuels.
l, Romo,Ie9.janvter.
Voici tes détails sur la mort du roi
Après midi, le roi a reçu les sacremens. S. M.
a accueilli le prêtre avec une très grande f-éré-
nité. Le roi a ensuite fait appeler le prince Hum-
be'-t et la princesse Marguerite, avec lesquels il
s'est entretenu quelques minutes.
Peu de temps après, l'éruption miliaire a aug-
menté et l'on a espéré un moment une amélio-
ration.
Le roi. a ensuite fait demander toutes les per-
sonnes qui rapprochaient habituellement et a
adressa à tous quelques paroles.
Quelques instans après. il est mort.
La nouvelle s'en. est bientôt répandue et a
causé une grande émotion parmi la population.
Les magasins sont fermés.
Pesth. le 9 janvier
La Porte a déclaré qu'elte déclinait toute dis-
cussion sur le libre passage des détroits et qu'eue
laisserait à l'Ruropo le soin de résoudre cette
question.
Bucharest, le 9 janvier,'6 h. i5 m.
La Porte voudrait demander officiellement à en-
trer en pourparlers avec le grand-duo Nicolas
pour arrêter les bases d'un armistice.
I.e plénipotentiaire turc serait, dit-on, Mehe-
med-Ali.
Berlin,le9 janvier.
La C(WMjoo)t~Me ~M'OM'MCi'a~ dit que les dé-
marches que l'on fait en vue d'amener un armis-
.tice provisoire n'aboutiront que si l'on fournit en
même temps les garanties d'une paix prochaine
et acceptable. La feuHIe officieuse ajoute que les
pourparters confidentiels, qui ont eu lieu derniè-
rement sont de plus en plus considérés comme
le présage d'une prochaine solution pacifique.
Constantinople, le 8 janvier.
Les ministres ont adopté aujourd'hui les con-
ditions de l'armi'tico et les ont soumises à la ra-
tification du Sultan.
C'est sur les conseils de lord Derby que la
Porte a entamé des négociations directes avec la
Russie. relativement à la conclusion d'un armis-
tice qui aura un caractère purement militaire.
Constantinople~ le 9 janvier.
Les journaux confirment que la Porte a de-'
mandé un armistice qui a été décidé en prin-
cipe.
Le ministre de la guerre se dispose à partir
pour les négociations relatives à l'armistice.
Constantinople, le 8 janvier, soir.
La réponse indiquant les conditions ''e la Rus-
sie pour l'armistice est attendue demain.
On croit généralement qu'un armistice d'un
mois sera couclu.
Cologne, le 9 janvier, soir.
La G'
Constantinople, !o 9 janvier.Mehemnd-Ati. qui
a été investi du commandement en chef, est parti
aujourd'hui pour l'armée de Rouméiie. La con-
clusion de l'armistice a été laisséeàsontibre
arbitre, pour le cas où il jugerait impossibles la
continuation de la guerre et la résistance.
Mehemed-AIi possède l'entière contlance du
Sultan. Il a reçu les pouvoirs les plus complets
en vue de la conclusion d'un armistice.
Londres, le 9 janvier.
Midhat Pacha est arrivé.
Le j!fo~')ttM~ Post apprend que le gouvernement
anglais, dans le but de connaître les conditions
des Russes pour un armistice et pour la paix, a
suggéré à la Porte ('e se rendre au désir de la
chancellerie de S'unt-Pétersbourg, en mettant les
commandans des forces turques en communica-
tion directe avec les grands quartiers généraux
Tusses en Asie et en Europe.
Les circulaires cfticit'Dcs, adressées tous les
ans, quelques jours avant l'ouverture du Parle-
ment, aux membres des deux Chambres, vien-
nent d'être expédiées 'par le gouvernement. Lord*
Beaconsfietd a envoyé aux lords une lettre disant
que des questions graves seront soumises a leur
considération. SirStaftord Northcote s'est adressé.
aux membres de la Chambre des Communes, di-
san'aussi que !cur attention sera immédtaie-
ment appelée sur des questions d'une grande im-
portance. Les deux circulaires prient instam-
ment les membres de la Chambre des Lords et
des Communes d'e're présens a la séance d'ou-
verture duPariement.
Cologne, le 8 janvier, H h. soir.
La G~M~f <~ Co~a~ a reçu de Vienne la dé-
pêche suivante:
« On considère les chances d'un armistice
comme améliorées, attendu que la Russie a donné
au gouvernement anglais l'assurance que, dans s
le cas d'une paix séparée entre la Russie et la
Turquie, les intérêts de l'Europe, et particulière-
ment ceux de l'Angleterre, seraient entièrement
sauvegardés. » Vienne, le 8 janvier, soir.
Vienne, le 8 janvier, soir.
Il paraît certain que l'Angleterre en commu-
niquant à la Sublime-Porte la réponse de la chan-
ceiterie de Saint-Pétersbourg aux ouvertures de
paix présentées par son intermédiaire, lui a con-
seillé de s'adresser directement aux deux com-
mandans en chef russes.
On affirme également, de source très autori-
sée, que la Sublime-Porte incline fortement à
suivre l'avis de l'Angleterre. S'il faut même en
croire certains bruits venus de Constantinople,
cet avis recevrait déjà, ou tout au moins serait
sur le point de recevoir un commencement
d'exécution.
Londres, le 9 janvier.
De Constantinople, on télégraphieau 2My Te-
~r~A qu'une communication de l'Angleterre
engage la Sublime-Porte à traiter directement
avec les grands quartiers des armées russes.
Le S<
ces de Berlin et de Saint-Pétersbourg qu'aucune
objection ne sera élevée lorsque le moment arri-
vera d'ériger la principauté en royaume.
On télégraphie de Schoumla qu'une attaque de
Roustchouk est prochainement attendue.
Constantinople. le 9 janvier.
Une pétition adressée à la Chambre des Dépu-
tés proteste contre lasuppresssion des dépêches
relatives aux discussions du Parlement; dépê-
ches qui produiraient en Europe une très bonne
impression.
Constantinople, le 8 janvier, 6 h. soir.
Tous les ministres, ceux de la guerre et de la
marine exceptés.assistaientaujourd'hui àlaséance
de la Chambre.
Le ministre des affaires étrangères a fait un ex-
posé de la situation.
Mahmoud-Damat a défendu l'administration
militaire.
Constantinople, le 9 janvier.
Des télégrammes officiels annoncent que les
Russes, ayant attaqué vendredi le déûié de Tra-
jan.ont été repoussés.
Les Russes devaient attaquer lundi Sumakov.
Les Turcs ont repris Courihountou.
Bucharest, le 8 janvier.
Les troupes turques formant la garnison de
Widdin ont attaqué l'armée roumaine qui as-
siège cette place.
Le froid a dépassé hier <8 degrés; aujourd'hui,
il a un peu diminué.
Les gtaces sont arrivées en telle abondance sur
le Danube, que ce fleuve est pris d'une rive à
Vautre.
Les ponts sont toujours rompus.
Le prince Charles repartira prochainement pour
la Bulgarie.
Pesth, le 9 janvier.
Les Russes ont occupé avant-hier Kasaniik.
Un autre corps russe menace Carlova.
Les Turcs maintiennent encore leurs positions
à Schipka, mais on croit qu'ils ne tarderont pas à
les évacuer, car ieurs communications, déjà cou-
pées avec Andrinople, menacent de l'être du côté
del'ouest.
MM<*
r
Nous apprenons que par suite de la mort
de S. M. Victor-Emmanuel, roi d'Italie, il n'y
auM p.~s de réception à l'E!ysée ]e 10 janvier.
(Con'~oa~MMEs?~.)
On annonce pour un jorr très prochain un
mouvement dans te personnel de-t pro"ureurs
généraux, à ]a suite d !a révocation de ceux
d'entre eux qui se sont compromis dans la
politique du 1G mai.
Le garde des sceaux n'a voulu prendre un
aussi f;ra.ve parti qu'après avoir étudié avec
le plus grand soin les dossiers de ces magis-
trats.
Un journal a publié un récit détaillé
des conseils tenus à l'Etysée dans les huit
jours qui ont précédé la dernière et
patriotique résolution de M. le maréchal
de Mac-Mahon. Ces révélations ont pro-
duit un très grand enct, nous ne pouvons
pas dire qu'elles aient produit une grande
surprise, car, après ce que nous avions
déjà-vu, nous pouvions nous attendre à
tout. Toutefois, et bien que notre convic-
tion fût, faite, nous avions cru devoir,
avant de reproduire la narration Je ~'F~-
/
réserves de quelques journaux intéressés,
et par dessus tout les dc'ux lettres dites
rectificatives de M. Batbie, n'ont affaibli
aucune des parties du récit, et n'ont fait
au contraire qu'en confirmer l'exactitude.
C'est pourquoi nous n'hésitons plus à le
reproduire. Il est bon, il est utile que le
pays sache en quelles mains il a été pen-
dant quelques jours il est nécessaire que
le monde entier sache où sont parmi nous
les fauteurs de guerre civile.
Que ces révélations soient dues à une
indiscrétion, cela n'est pas notre affaire.
Qu'elles aient été laites dans tel ou tel
but, cela ne nous regarde pas. Que les
personnages intéressans 'qui ont pns part
à ces délibérations coupables s'accusent
mutuellement de trahison, nous n'avons
pas~ à intervenir dans ce blanchissage de
famille. La publicité est un fait, un fait
qui tombe dans le domaine commun
nous n'avons à lui demander que la cou-
dition de l'exactitude. O! quand la publi-
cité s'est faite sans véritable contradiction
sur de pareils actes, ehe ne peut plus être
étouffée, elte ne peut plus éviter le grand
jour de la tribune.
Nous nous permettons de trouver que
cette auan'e civile est beaucoup plus
grave et est un sujet de discussion beau-
coup plus important que l'anaire militaire
qui a si vivement, trop vivement peut-
être ému l'opinion. Des instructions mili-
taires sont de leur nature secrètes; il y
en aura sous tous les gouvernemens. On
peutprévoird'icilaréponse qui serait faite
sur ce point par l'ancien gouvernement.
On répondra que le gouvernement, comp-
tant encore sur l'appui du Sénat, avait le
projet de faire une secoude dissolution, et
que la Chambre avait, de son côté, le
projet de la regarder comme non avenue.
Bien que, dans l'espritdc la loi, cette se-
conde dissolution tût un véritable coup
d'Etat, d'autre part, en ne prenant que la
lettre muette de la Constitution, on aurait
pu donner la mesure pour légale. Ls grand
jurisconsulte qui présidait à l'opération
aurait démontré que, si ce n'était pas
permis, ce n'était pas défendu. De là nais-
sait naturellement le confUt si ardem-
ment cherché, et, dans ce cas, les précau-
tions militaires étaient de règle.
Voiià ce qu'on nous répondrait. Nous
croyons donc plus utile d'aller chercher
et saisir la responsabilité à sa véritable
place, et le récit qui a été publié, et.que
nous reproduisons plus loin, montre où
elle est. On y trouvera un mélange de
comique et de tragique qui rend la pièce
encore plus odieuse. Ces pauvres minis-
tres intérimaires, qu'on ne consultait
même pas, mais qu'on laissait sur leurs
bancs pour recevoir les horions, ne sa-
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voudrais bien m'en aller, je suis fâché
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son chapeau. Reste l'impavide, pardon du
mot! reste l'inébranlable M. Batbie. Ce
grand parlementaire entre avec le général
de Rochebouet dans des explications si
éloquentes, que le général 6nit par n'y
rien comprendre et demande quelque
chose de plus précis. Qu'à cela ne tienne
Le grand parlementaire revient le jour
suivant avec un programme. La dissolu-
tion est acceptée d'emblée. Maintenant
que l'ours est mort, que va-t-on faire de
sa peau? Ah c'est ici que les parlemen- ]
taires se distinguent! Plébiscite, pas d'é- ]
lections, budget décrété; c'est. bien, mais <
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rieux de voir comme les civils courent ]
après l'état de siège encore plus que les i
mi)itaires c'est de la rage. (
C'est le maréchal qui, vaguement in- 1
quiet de ce qu'on veut lui faire faire, ]
soupçonnant des piéges qui répugnent à i
une nature droite, et sentant s'émouvoir (
sa conscience d'honnête homme, refuse t
la condition préalab'e de l'état de siège i
et quand on lui objecte qu'on ne peut i
faire l'aiïaire sans tribunaux d'exception ]
et sans état de siège, il répond qu'il ne ) 1
veut s'associer à aucune mesure qui pour j
rait amener l'effusion du sang. A la séance i
suivante, c'est lui qui apporte un Message i <
annonçant sa démission, et déclarant
qu'ayant donné sa parole de maintenir la
r Constitution il lui était impossible de là
violer.
Pauvre maréchal on voit bien qu'il
ne connaît pas les vrais principes. Com-
ment il dit qu'il ne veut pas sor'.ir de la
légalité Mais puisque c'est pour rentrer
dans le droit! Le grand jurisconsulte déjà
<. nommé, aidé de M. Buffet que nous
voyons appelé à la rescousse, n'aurait-il
pas pu lui éclaircir ce cas de conscience?
Par malheur, le maréchal aime mieux
la conscience toute simple, la vraie, celle
qui n'a pas tant de sophismes à son ser-
vice, et la situation commence à devenir
embarrassante. C'est alors qu'on voit ap-
paraître sur la scène de nouveaux person-
nages; et M. de Laréinty, homme plein de
sagesse et de prudence, compose une liste
dans laquelle entre comme ministre de
l'intérieur. M. le général Ducrot. C'est
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néral Ducrot à l'intérieur? Qu'est-ce que
cela signifie? Est-il vrai, est-il seulement
possible qu'un pareil acte ait été projeté,
qu'une pareilte hypothèse ait été posée
dans les conseils du Président de la ré-
publique ? Il est absolument nécessaire
que des explications soient données sur
ce point.
On verra par la fin du récit comment se
termina la crise, comment M. Pouyer-
Quertier cassa les vitres, comment le ma-
réchal, après avoir encore voulu donner
sa démission, finit par obéir à des consi-
dérations patriotiques et se détermina à
rappeler M. Dufaure; et certainement,
parmi nous tous il n'y aura qu'un senti-
ment d'émotion respectueuse en présence
des douloureuses épreuves auxquelles l'a-
vaient exposé de malfaisans conseils.
Nous voudrions qu'on pût tirer un voile
sur toutes ces scènes et les croire imagi-
naires. Malheureusement, ce n'est pas
possible; le' silence n'est plus possible.
Il faut que la France sache 4e quels
attentats elle a été menacée, aun qu'elle
fasse en sorte de ne plus y être ex-
posée. Cette tranquillité cynique, cette
béatitude de conscience avec lesquelles
les hommes de 'l'ordre moral ont
délibéré pendant huit jours sur les
meilleurs moyens de violer la Constitution
de leur pays etdcrépandrele'sang de leurs
concitoyens, indiquent une perversion, ou
plutôt une absence de sens moral dont
les grandes c'.asses méprisées se font des
leçons terribles. -Nous l'avons dit dès le
commencement de la grande crise que
nous avons traversée Le désordre est
en haut, l'ordre est en bas. De qu'~1 droit
les hommes d'en haut se plaindraient-ils s
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ce que le premier exemple ne vient pas
d'eux? Est-ce qu'ils ne sont pas à l'état de
conspiration permanente contre les lois?
Les autres, du moins, n'en sont ni les gar-
diens ni les interprètes; ils n'en sont que
les sujets et s'en croient souvent les vic-
times. Mais les conspirateurs de l'ordre
moral, qui ne mettent la main sur les lois
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étrangler, ne sont-ils pas cent fois plus
coupables? Dans quelques jours, un im-
mense convoi populaire suivra jusqu'à sa
tombe le patriarche des conspirateurs, le
doyen de nos prisons politiques. Nous
verrons sans doute les gens de l'ordre
moral redoubler de déclamations contre
cet hommage rendu au représentant de
toutes les insurrections, et évoquer de
nouveau tous les spectres de la révolu-
tion et ils n'auront pas peur de voir le
vieux Raspail se lever de son cercueil
pour leur crier « Et vous! »
II faut donc que la lumière se fasse. Il
faut que la France sache s'il est vrai que,
pendant huit jours, des hommes en pos-
session de tous les instrumens du pouvoir r
ont tranquillement cherché les moyens les
plus expéditifs dé tuer la Constitution
confiée à leur garde.et d'allumer la guerre
civile dàus leur pays. II faut qu'on sache
s'il est vrai que M. le général Ducrot,
commandant un grand corps d'armée, ait
dû être chargé, non pas même du mini-
stère de la guerre, mais du ministère de
l'intérieur. Dans quel but? pourquoi faire?
Les hommes qui ont pris part à tous ces <
projets ont cessé d'être au pouvoir, mais ]
M. le général Ducrot y est resté, et le <
pays ne saurait être ni tranquillisé ni i
tranquille en voyant un grand corps d*ar-
mé& sous les ordres d'un homme qui s'est 1
montré si disposé à s'en servir contre ses 1
concitoyens. Si, d'autre part, M. le géné- s
rai Ducrot a révélé subitement des apti-
tudes administratives qui le rendaient t
propre à gérer le ministère de l'intérieur, a
il serait fâcheux de les voir se perdre Í
dans un commandement militaire. De r
toutes façons, des éclaircissemens sont
nécessaires. Tous les personnages mêlés g
à cette affaire, ou presque tous, siègent
dans les Assemblées. Quant a la discré- l.
tion, fort légitime du reste, habituellement c
imposée sur les délibérations du conseil,
il y a une autorité supérieure qui peut en
relever. Il arrive fréquemment en Angle-
terre que des explications sont données 1
par des ministres entrans ou des ministres ,j
sortans sur des discussions secrètes du r
conseil, et elles sont données avec la for- t
mule préalable que c'est avec l'autorisa-
tion de la Couronne. Dans le cas actuel,
le silence serait plus nuisible que ne
pourraient l'être tous les éctaircissemens.
-1 JOHN LEMOINNE.
L agence 1-Ia.vas nous communique le texte
suivant du discours prononcé par M Gambstta.
au Cercle de l'Athénée, à Marseille
« Mes chers concitoyens,
Je n'ai pas voulu passer par Marseille sans
m y arrêter quelques heures au milieu de mes
amis et mentretenir-avec eux de notre situation
politique.
..) Nous avons conjuré une crise dont les con-
séquences eussent été désastreuses pour notre
pays. Nous sommes aujourd'.r.i en possession
du pouvoir, régulièrement, librement avec des
administrateurs républicains placés à tous les
services publics.
~Etpo.irt~nt je ne suis pas tout à fait ras-
suré. Ceux qui me connaissent savent qu'autant
je suis optimiste pendant la '< aux heures de
péril, autant je deviens inquiet après la bataille
aux heures de trêve. Pourquoi? Parce que je
redoute avant tout l'ivresse du succès, une faute
commue par notre parti, un coup de tête de quel-
~r~' une ~hmation perfide de quelque coterie
dmtngans. Soyons-patiens et stratégistes. mes
chers amis. Ne nous hâtons pas, une fois les
maîtres du terrain, de courir sus à l'ennemi,
sans nous inquiéter de ceux queLous~sson~
derrière nous et qui, au moment où nous nous y
attendrions le moins, feraient feu sur nos trou-
pes et profiteraient de nos imprudences. Au con-
traire, ju demande à mon paru de faire une halte,
de se maintenir dans les positions conquises, de
ex~n'abi~ de ~'ssader, de les rendre in-
oxpugnables.
t~P~??~P°' d'illusions. La vic~
toue n est pas décisive encore et je comprends
cette vaillante ''démocrate a
laquelle j'ai voué mon existence; mais, pour le
salut même de la république et de mon pays,
~'P~ cette politique de raison, de
méthode de résultats c.-rtains et réels, qui con-
.f~' ~~f circonstances,évn~.
toutes les fausses alertes, à ne mettre le pied que
sur un terrain solide, reconnu, dont la propriété
nous demeure acquise pour toujours ~°~
» En dans "° meme Cercle de l'Athénée.
il fut mes amis politiques de Mar~
seille et moi des p,u'oles que je n'ai pas oubliées
!\ous jurâmes tous de servir avec amour la causa
répub.icaine. Nous l'avons tous servie avec des
~ronf combattant
~"?.?i haut ce régime de corruption, sous !a
republiL)ue en écau-aut le sunra~ universel en
quî~r~sîe'nt~ définitives les institiftion~
qui la rygis~ey,
» Dès cette époque, dont j'aime à me souvenir,
je °"~ « Je suis un homme de pouverl
noment, et non pas un homme d'oppo'-ition-ce
que je veux. c'est i'avënement au66uvoi~e~
démocr~yie française, car un an de pouvoir est
niu~ ~ise, car un an de ~v'oir es~
\i que dix ans d'opposition héroïque.. »
Aujourd hu), je vous le répète, p!us pénétré en-
corede ma conviction d'alors «Joveux le main-
tien du pouvoir entre les mains des républicains,
~n~r"' pour toujours est preférdbîe a
quelques jours d'opposition stérile, a
» )~h~°' faut T~ majorité actuelle
de qui est ~pub,icaine, d'une ma-
nière setieu-~c, irreprooliable, crovez-moi il faut
au~Jun~ soit ~stérieue
ausM, ntm que no!!s arrivions a ianvier~8i) tano
c~de' .
mine.)
» Mes chers concitoyens, mes amis
» Ne diminuons pas les forces de la démocratie,
ne nous séparons pas, soyons les serviteurs unis
de la démocratie nationale. Par votre cohésion,
par la convergence de vos efforts, facilitez'à vds
mandataires l'oeuvre de libération et de consoli-
dation qu'ils ont entreprise, qu'ils mèneront à
bonne ün, soyez-en sûrs, grâce à votre patrio-
tisme, grâce à votre sagesse! (Applaùdissemens.)
» La chambre des Députés, les conseils g,-né-
SS;S~ les conseils
municipàux possèdent une majorité républicaine.
Dans un an, nous aurons ~KSS;
dans le Sénat, si les élections sont faites sous un
5- et le compte sur le bon
sens du pays pour permettre à ce mjnistére de
rester au pouvou·, de même que le ministère peut
s~M~ dévouement de la majorité parle-
mentaire dans le même but. majorité parle-
» Quand on sera à l'abri des manoeuvres réac-
"i~S~°=~
el, quand nous pourrons marcher avec confiance
à de nouvelles conquêtes, nous aurons bien mé-
rité de la France et de la république. Mais jus-
qu'à ce moment. je vous le répète, pas de témé-
ritt`s, pas de dissidences, pas de fautes! Faisons
une halte' et restons. campés sur les positions
conquises! (Bravo!)
» Facilitez leur tâche aux administrateurs que.'
vous a envoyés. Ils donneront jus-
tice a vos légitimes revendications, à la condi-
~~E~~ au maibtien de l'ordre,
au respect du gouvernement, à l'observation
~u~ede'sl~ l'observation
pouvoi~~?es~pubu~ la conservation du
pouvoir par les républicains.») u (Applaudisse-
men~cris de ~l~pub~ Vive Gam.
üetta » »
On nous écrit de Rome, le 6 janvier.:
< Le général La Marmora est mort hi&r à
Florence, à la suite d'une iraladie dont il souf
frait depuis longtemps. Cet événement bien
que prévu, a produit une profonde imnres
sif.n. Le général La Marmora était né en 1804
Des sa première jeunesse H fut destiné à
l'état mititaire. suivant 1 usage des nobles fa-
miHes piémontaises, et ses premiers pasdan~
la carrière furent, a.s~ezients, puisqu'à l'âge de
quarante ans il n'était encore que major
» La première campagne de )'In'<épen-
dauce, en 1848, le mit en évidence et le con-
duisit rapidement au grade de général En
1849, il fut nommé ministre de la euf-rre et
conserva ses fonctions pendant une période
de plus de dix ans, interrompue seulement
par l'expédition de Crimée, dont le comman-
dement lui fut confié. On peut considérer le
générât La Marmora comme l'organisateur de
l'armée piémontaise, et, par suite, de t'armée
itali'.nne actueite, qui n'a été que le dévelon-
pemeut de ta première.
? Comme homme politique, le général s'as-
socia saas restriction à l'œuvre de M de Ça
vour dontil fut un des collaborateurs les
plus éminens. Ou peut dire qu'il fut pen-
dant vingt ans l'homme des missions dé-
iicates et épineuses. Dès ~849, il fut char&é de
réprimer l'insurrection de Gènes, qui avait
éclaté aprea la défaite de Novarp, et qui sur
une petite échelle, avait beaucoup d'analogie
avec la Commune de Paris de 1871
» En 1839, après la paix de Villafranca et
la démission de M. de Cavour, le général se
chargea du ministère avec le concours de
M. Rattazzi et, d'accord avec son éminent col-
ëgue, it fit traverser heureusement à l'Italie
la période la plus difficile de l'histoire con-
temporaine.
D En 1861, réunissant à la fois les fonctions
de commandant militaire et de préfet de Na-
ples, M. La Marmora fut charge de répri-
mer l'insurrection bourbonienne connue
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