Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-06-06
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 06 juin 1831 06 juin 1831
Description : 1831/06/06 (Numéro 157). 1831/06/06 (Numéro 157).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k266999s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
1 M'MM
< 6 JUhï i83i;
On «'abonne à 'Pari*, au fiureia
du Journal, ClTâ Utfaoàurf, n° ,»
fauhourg Montmartre) chez tous
le» Libraires, et chez tous le» D»-
rectéurs êï Dirëctrîe'és dés posté»',
•̃^iii recevront lé pv>£ de l'aî>bàt
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font pas reçues.
W'wuttût, Mon «ol faiseur \'m,AT^m^m du BOIS vert*
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expire le i a e m0is > sont Priés de le renouveler s'ils
ne veulent éfr?u?er d'interruption dans l'envoi de cette'
feuille et J°lfdre Pour & régularité du service une
des ™eres°dr™<" imprimées avec des rectification,
lettré a lieu. Jy?f?;raPPelons à nos correspondans que les s
lettres doivent être 'affranchies. l
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'̃'̃ (historique. ) v., ••̃ • • '•̃• '̃>
Il y avait une fois, à soixante lieue* de Paris, datis un vieux
château crénelé i-eatoiiréde.foss& bourbeux:, une noble fa-
mille desceodant en ligne directe par les femm'eâdu grand lou-
veuer de Louis Sut 0ans cette faniille les bonnes traditions
s'étaient conservées pures et intactes, fidèles à la légitimité cohi-
Iheles crapeanx sont fidèles- aux mares boueuses. De mémoire
d'homme on n'avait vo aucun mciubre de. cette nohle ligdéë
déroger à la gloire de leurs ancêtres ni M permettre aucune
forfaiture, ni aucune pensée libérale, ni aucune humanité
pour le paysan en un mot, rien de honteux ou de contraire
à la noblesse.̃̃̃'̃̃
Si l'on ne pouvait plus- pendre les braconniers, au moins
osait-on faire piétiner le*4estriers et les chieus sur lès champs
ensemencés^ et taillader i coups de cravache la. figure des
mauans si tani est que les manaas ont une figure]
Si les vilains n'étaient plfts corvéables à merci s'il n'y avait
plus ni dîraeV ai droit de jaugeage ni droit de mesurage,
ni droit de meute lesquels, avec la Jîme ecclésiastique en-
levaient aux: paysans les neuf dixièmes de la récolte, quand
il y avait une récolte en j-evufnche les «eigneurs -du château
faisaient travailler et suer les ouvriers et refusaient de leur
payer leur travail et leur sueur comme le doivent tous gens
de noble et anciecne soucho qui de" tous temti ont vécu -aux
dépens du vilain. y .̃;
̃ Jjojiitxt il f*\âlifrànàè d tri*TU»»»e;*u «*|»aim: QaàéettMl
yi» ANNÉE. N? 157.
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Pour nia mois. :ti]0'.
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POUR LES DÉPARTEMENS.
four un mois.. 7 fr.
Pour, trois mai». » it- fr.
POUR l'ÉTRAKSER.
̃ Pour trois mois.. »»- Jr, *o «,
J'hérltierprésqmptifde l'ordre généalogique delà famille, fils
.~iégyéréy r~'une. loi suitc d'aïeux qui envoyçi à, Parjs
..dégénéré d'une longue suite d'aïeux, qui, envoyé à Paris
pour apprendre le grec, s'était au contraire vautré et roulé
jdan» la. fange du hon sens, de la droite raison et des idées
Jib.éçales..
Aussi on ne tna pas le veau gras, et par le conejerge elle
sommelier, et la femme de charge, fut-il reçu comme un proléj
taire, et le chien jappa, tirant et faisant «onner sa chaîne, et le
Û4v6raot de ses yeux sanglans..
11 îuimtroâuh au salohT Madame sa\mèrê~cÛiuy h Vamoue'
maternel, lui tendit samain à baiser, à quoi le renégat répon-
dit par une respectueuse révérence et se retira les larmes aux
'yeux: car, après dix ans d'absence et de vie vagabonde, on
Sent une doiicè émotion en revoyant ces pierres immobiles où
le sommeil était si doux et si profond, où chaque regard était
'àrai, où chaque main était un appui, où tout était un souve-
nir, et la grande herbe dans 'laquelle 'on s'est roulé comme un
jeune chevreau, ct l'ombre du grand marronier où l'on a grafrê
son nom. .•
Son nom.
Et peut-être aussi un autre nom, -,••
Mais le fils proscrit ne trouva rien que des regards sévè-
res et une défiance d'ennemis.
Défiance juste et légitime car il avait poussé les goûts dé-
pravés et Ignobles et l'oubli ;dé ses ancêtres jusqu'à com-
battre bravement dans les rangs du peuple du peuple dégue-
nillé, et il portait à la boutonnière la décoration de juillet.
Cependant arriva le soir et la noble famille se mit ta-
ble. Lès candélabres d'argent étaient chargés de bougies par-
fumées la table était couverte de mets succulens et dé vins
exquis comme il est d'usage dans un lems de persécution^et
de tyrannie.
L'on se parlait bas etlesyeùx étaient âlteutivcmcut e
sur le noble dégradé. Tout-à-coup on ferma les portei^'oî
d'un air soîennelon découvrit un vaste plat d'argent elfflbu»
les yeux cherchaient la surprise sur le visage1 du fils de «rfalf
mille. Le. platd'argènt contenait wne falade ina's une sSwclB
comme on en voit peu une salade attentatoire mi gouverné
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