Titre : Le Grand écho du Nord de la France
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1923-07-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32783482h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juillet 1923 29 juillet 1923
Description : 1923/07/29 (A105,N210). 1923/07/29 (A105,N210).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : BIPFPIG62 Collection numérique : BIPFPIG62
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4759317z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85088
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2018
GRAND ÉCHO DU NORD DE LA FRANCE
DERNIÈRE EDITION M LILLE ,
Ir 2f0; — TOÔf ANNfB
/' ■ —
f àMommmm 1
ULU Î intofe.. tMt
* « moi»., tu»
i ta.,,. tsjÊt
mu Bwmim msuem
•» t mots*. v&m
- • . moia.. 93LM
.... i an.... um
***am1 8 MOIS.. 0.86
— î m<*.. M.M
- 1 an..., UM
'""'UMt' ANNMtCBS"'
*QRT MCCS!) M&acYKMNT êtm
.1— WLUPI «H <iiMmanm ** rouans < «t
i yr «—■■■
; • VfejSmMMHI
'
f \
| DIMANCHl^ I
29
JUILLET 1923 !
BUREAUX t 1
8. Crande-Piaca 8 |
LILLE |
Téléphones 2.31 — 20.80 j
et Boulevard des italiens |
(lïj rue de M-arlvauxJ i
PAR88 j
!* , Tél. Cutanbtt-z !D.M
ï 5 cent la « 4LE 1 pLUs FORT TIRAGE DE C~!> LÀ 'R'EGIQN " TS cent.
Chronique de la Semaine
voyages du vieux temps
Les sujets d'étorniferneiit diminuent pour
lDi01lS à -m'esure que vieillit le monde. Je
me d.emam.dl8 si c'est uin bien et s'il ne
serait pas excellent pour notre bonheur,
de garder au fond de soi oette naïveté
première sans laquelle il n'est plus de
merveilleux ni de merveilles
Les deux mots existent, certes, encore,
mais la chose ? A nous entendre et à
entendre surtout les gens qui donnent
avec joie da'ns les vices 'd'u temps, les
« merveilles » S'é rencontrent presque à
chaque pas. On les découvre à la devan-
ture des modistes plus qu'au musée du
Louvre et l'écl.at fallacieux de deoix yeux
apprêtés ou de vimgi-quatre perles japo-
naises sont plus encensés que le soleil
levant du Rigi. Mais à part ces extases
de bon ton et d'autant plus consciencieu-
ses, il est recomTnan'd'é d'afficher des airs
blasés et une insen.si.bil.ité où l'on met
tout son orgueil( d'app,--ti.-tenir à un siècle
qui lasse depuis longtemps l'admiration.
Notre accoutumance aux beautés de ce
temps est tel1e que nous ctvonis perdu
pour elles, l'usage des superlatifs et que,
pour satisfaire un vague besoin d'admi-
rer, nous ne les accordons plus qu'aux
insignifiances. Ecoutez plutôt ces gens
qui parlent du dernier chef-d'œuvre pa-
ru en librairie et découvert, non par son
éditeur, mais — cela arrive — par un.
critique avisé. Ils disent : «' c'est amu-
sant 1 » ou mieux : « c'est drôle ! » cair
le mot drôle aujo'Urd'hui s'applique à
tout. Ceux qui tiennent, absolument à
émettre ,un. jugement moins pâle s'é-
crie.rLt : @,i C'est tirés; fort » oe qui est:,
d'une précision douteuse. Les mots par
lesquels ils louent un jockey, une robe à
la rr,,-,ode, un .champion de boxe ne leui'
viennent même pas à l'esprit..., •
Que vÕuJez-vous ! Quand oÎl a vu des
motemrs de trois cents chevaux, mener un
avion par les airs à cent quatre-vingt-dix
à l'h'<="ure, quand 011 a écouté, de son fan- .
terni, la voix de MlJe Dorothy S... qui
cha'ntait à. Londres : quand on sait que
tout cela n'a rien de sorcier 'et s'expli-
que admirablement r>ar des chiffres et de
petites x, il y a 'd'es choses qui ne vous
timrne-nt. plus- Et si elles vous t!(}11r>n.pnt
g',nrclez-vons de le mon trier maladroite.
? ment, vous passerW oour un original.
—î :™
S'il était encore, par hasard, des gens
pour qui cette rrépub,%ti,oiii reste flatteu-
se et qui cherchent, désolés, au tréfond
de l'erur âme, un peu de candeur et la
joie qu'edl-e d:otnne, je risquerais um hum-
ble conseil, je leur dirais : relisez les
vieux auteurs, ceux qui n'avaient pour
tout modèle et sujet d'entretien que le
cœur de lieurs semblables et s'en allaient
souvent sur leurs deux pieds sans trouver
que cela fût pénible. Retrempez-vous
dan® le passé, l'atmosphère en est inti-
me et douce. Vous trouverez là un dé-
lassement à vos quotidiennes agitations.
Vous saurez qu'il fut un temps où la mé-
canique la plus compliquée était la
montre où l'on regardait l'heuse sans la
voir, d'ailleurs, toujours exactement. Et
si vou3 allez monter un de ces jours
dams votre nouvelle voiture pour aller
à Vichy, par exe.mpie, relisez Madame de
Se vigne qui mettait ' douze jours pour
s'y rendre au pais de ses chevaux de
carrosse et s'en consolait en disant :
« comme nous n'irons pas aussi vite que
la- driligence, nous pouirrons rêver aux
pauvres personnes que nous aimons... t)
Après cela, je suis sûr que vous trouve-
rez à vos trente chevaux, des allures
d'hippogriffes et que votre vitesse vous
donnera des plaisirs neufs «Car nous ne
jugeons et sentons que pair comparaison
et ceux qui ne s'étonnent die rien son1
parfois ceux qui n'csni jamials rien lu.
-: Jo-
Vous représentez-vous ce que pouvait
être un voyage en carrosse vers 1677- ?
Les diligences d'alors étaient considérées
comme des espèces de bolides : « ïJe suis
persuadée, écrivait Mme de Sévig.né,
qu'on ne peut point languir dans une
telle voiture et pour une rêverie de suite,
il vient un cahot qui voub culbute et l'on
ne sait où l'on en est ».
L'e carrosse était une bien autre ma.-
chin;e. La caisse en était étroite et les
ressorts sans doute assez durs. Les roues
ressemblaient beaucoup à celles de nos
modernes chariots. On n'y attelait en ou-
tre 118 .plus 'souvent, que deux chevaux. Ce-
la marchait cahin-caha au long des trou-
tes. On y étouffait l'été, Oh y gelait l'hi-
ver. Et si sa lenteur permettait aux occu-
pants die goûter le paysage quand il était
beau, elle ne leur faisait point grâce d'un
caillou quand il était laid.
Alors que dans nos chemins de fer,
nous n'abordons judicieusement que de
petits romans dont l'intérêt est compati-
ble avec les trépidations et la rapidité du
voyage, le carrosse permettaii .des' ouvra-
ges plus magistraux. La Marquise dont
je parle lisait sur le chemin de Vichy-,
'1' « Histoire des^E'mpe'reûirs d Orien
'Ce titre nous donne 1ille. i/dée , très nette
de l'aUlure «die son « coche n'est-il pas
vrai ?.... ' J -1 ...
Al1ssJ n'amivait.-el}e. souwii &u-> reliai
que de nuit : « Nous arrivâmes i'cî, hier
au soir, écrit-aLle. Noils pansâmes verser
mille fois dans des ravins que nous eus-
sions fort aisément évités si nou3 eussions
eu seulement la lumière d'une petite bou-
gie-.. » Quoi, même pas. de bougie i Et
c'est une marquise qui voyage ! Ces gens-
là étaient plus simples qu10m ne le croit
et Leur pauvre petit luxe de rien du tout
rue méritait pas qu'on fît la révolution
de 89 !
Madame .de Sévigné n'aimait pas qu'on
allât vite : « Mon cocher , est admirable,
mais il est trop hardi n, et elle nous lais-
se en/tendre que ce hardi cocher mépri-
sait les cris qu'elle poussait sans doute
de se voir rouler un peu aux descentes
et par les ornières.
On s'arrêtait aux auberges fort Afur-
batu. On se contentait de manger médio-
crement et de se loger mal. Et si peu
qu'on eût les reins ou l'estomac mala-
des, le voyage pouvait à lui seul justifier
ùm séjour à Vichy où Vincent, le méde-
cin des eaux, vous efntout-a,lt de soins et
de politesses.
Voilà tout ce à quoi l'on peut songer
aujourd'hui avec des regrets si l'on a
l'âme archaïque et romanesque, avec du
nla^-'r «;i l'on est de son temps jusqu'aux
moelles.
Mais dans un cas comme dams l'autre,
ie crois qu'on ne trouvera pas mauvais
d'avoir regardé un instant en arrière.
S'étonner qu'on pût, jadis, voyager si
mal et quanid-même, ou qu'on puisse au-
ifnlrd'hnj n/arguer si fort le vieux temps,
c'est um peu s'émouvoir déjà.
Le sentiment éprouvé sera loin de l'in-
différence et -de la froideur et comptera
parmi ceux qu'il est bon de cultiver.
Georges FERRÉ
LE MINISTERE BELGE
M. Devèze sera remplacé
par M. Forthomme
Bruxelles, 27. — On sait que M. Albert
£>evèze, ministre de la Défense nationale, don-
nera sa démission le 5 août prochain.
Il avait annoncé cette démission depuis
quelque temps déjà en déclarant qu'il ne-
resterait pas à son poste après 'e vote de la
loi militaire.
On assure qu'il sera remplacé par M. For-
thomme, député libéral de Verviers.
M. Devèze reprend sa place au barreau de
Bruxelles.
Le général Baltia commandera
l'armée belge d'occupation
Çruxelles, 27. — Atteint par la limite d'âge,
le lieutenant général Rucquoy va abandon-
ner le commandement de l'armée belge d'oc-
cùpation. Il sera remplacé par le général Bul-
tia, gouverneur des terTîtM're's d'Eupen et
Malniédy ; le régime spécial des territoires
rédimés prenant fin le 31 décembre parochain,
les fonctions de gouverneur se trouveront sup-
priimées.
Lord Curzon rencontrera-t-il
M. Poincaré à Paris ?
i Londres, 27. — Certains journaux du matin
- ont publié La nouveille qu'il est possible que
la semaine prochaine, )ord Curzon ait me
entrevue avec M. Poincaré.
Tout ce que l'on sait ici,' d'est qi;«'ldfd>
. Curzon a l'intention de se rendre en France
lorsque de Parlement se séparera. -
On ne sait cependant rien au si jet d'une
^jrevue entre lord Curzon èt M. P.oinçarA
Mme Gérard d'Houville
refuse la Légion d'Honneur
Paris, 27. — Mme Henri de Régnier — en litté-
rature GÓrarl d'Houvilie — devait recevoir le ru-
bam rouget. Prévenue par un ami. écrit M. Léon
Treich. dans l' « Eclair -, elle a envoyé à M. Léon
Kétrard un refus qui, pour être en rers et fort
délicieusement tourné, n'en est pas moins catégo.
rioue. Mme Gérard d'Houvilie ne veut pas être
décodé©.
Cest son droit et. du moins, peut-on la féliciter
d avoir mis à ce refus une discrétion que d'au-
cunes de ses OOlliiœun n observèrent pas toujours.
Ors n'a pas oubli* le fce-it» tapage Que fit, il y a
quelque quinze ans. -à 1 affaire TlDay?e -. Rappe-
lons-cn, rapidement, les grandes lignes ;
En janvie. 1903. il parut & M. Drland, ministre
de l'instruction publique ..t Mme Marcelle TlIw.) l'a — qui était surtout alors
l'autcl.r de la « Mahon du péché » — pouvait être
décorée de* la Lésion d'honneur. Mais les jour-
naux furent indiscrets. ils publièrent la. ILste pro-
bable des futurs décorés. Sans attendre que cette
list3 fût rendue officiel lie par la publication du
décret à l' « Officiel », Mme Tittayre accorda deux
interviews assez tapageuses & M. Edmond Epar-
daud, pout la - Patrie », et à M. René de Valforl,
pour la « LUit rté »
— > Chevalier, moi, chevalier 1 déclara-t-elle ;
c'est trop dr"Ie. Voyez-v'ou> la tête de Napoléon
m'accueillant parmi ses vieux lansquenets, épaves
glorieuses des eh amis dJe bataille t... le gaga que
Napoléon v'amuserait do l'usage qu'on fait au-
jourd'btil de aa Lésion d'honneur...
Puis dans le bruit fait par ces deux interviews,
Mme Marcelle Tinayre écrivit au a Temps 8. Elle
confirmait :
— Je ne porterai pas ce joli ruban et cette jolie
croix rarce que je ne pourrai plus aller en tram-
way ou dans le Métro sans susciter la cujrosdté de
mes voisins : « Tiens, penseraient-ils, voilà une
teinn.e qui a dO être religieuse et soigner des
Mstifôrôs... Elle emt bi<»n Jeune, tout ao môme.
- Dçur avoir et4 oanti't.iÈrû en,.137X 1 » Alors ? non,
non, ça me gèîferait î ...
Ne tenant nullement à ffône? Mme Tinayre, le
ministre des Beaux-Arts retoucha %ca. d6crgK et
Ume ium.yz>e ne lut RU ù&cortor
La réponse franco-belge
On espère aboutir
à un accord général
j
Bruxelles, 27. — Dans 'es milieux othcieux,
on déclare aujourd'hui que l'accord de la
France et de la Belgique, qui existe sur les
principes, est réalisé sur les grandes lignes
de la réponse à faire par les deux gouverne-
ment à la lettre d'envoi du gouvernement
britannique et qu'il ne reste plus à mettre
au point que des questions de détail.
Répétons que, contrairement à certaines
informations, les ministres, belges n'enten-
dent, pas plus que les ministres français,
autoriser une réduction quelconque de la
dette allemande sans que les minima récla-
més par la France et la Belgique soient en-
tièrement sauvegardés.
En ce qui concerne les garanties qu'il con-
viendra d'exiger de l'Allemagne, on conti-
nue à. attacher, à Bruxelles, une importance
particulière aux études techniques de M
Theunis, ce qui est bien naturel. Le jeu de
ces garanties ne pourrait d'ailleurs produire
ses effets avant un certain temps, puisqu'el-
les impliquent et une-part de bonne volonté
allemande et un assainissement au moins
partiel des finances du Reich Mais on neut,
estime-t-on ici, en tenir compte dès à présent
pour mieux évaluer les possibilités de paie-
ment de l'Allemagne.
On ne croit pas à Bruxelles que les répdn-
sel de la France et de la Belgique puissent
être remises à Londres avant le 1er août. Le
gouvernement belge est en possession; du
texte proposé par M. Poincaré, en réponse à
la lettre de lord Curzon, mais le texte pro-
posé par MM. Theunis et'Jaspar n'a pas -en-
c deux réponses seront-elles finalement rédi.
gées en termes identiques, puisque M. Poin-
caré a accepté certaines suggestions belges,
comme MM. Theunis et Jaspar ont àdmis
certaines conceptions françaises.
On peut affirmer que les notes par lesquel- ,
les la France et la Belgique feront connaître .
à l'Angleterre leur point, de vue sur les do-
cuments qui leur ont été communiqués le
20 juillet, seront conçues dans un esprit réel-
lement conciliant et de nature à permettre
la continuation des négociations interalliées <
en vue d'obtenir un accord général. i
Dans les milieux les plus autorisés à ]
Bruxelles, on se montrait, aujourd'hui, opti- <
miste, alors qu'on avait fait preuve d'une
grande réserve depuis huit jours. - j
La pauvreté de l'Allemagne
n'est qu'un trompe-l'œil
r Un de' nos lecteurs, M. P. Sari-azin nous adresse
les réflexion» - très intéressante» et tr-ïs justes Que
voici : .
i Quand un commerçant malhonn été voit ses
àffàiaœs péricliiter, il . demande la réparation
de ;bi.éniS; èt' remet -àf 'sa*' ÚmiIhè Te «mfe ^èuir dt
son actiif, -puis, ayant ainsi, assuré son bioo-
être paie- l'aveair, il -ç4rid la faillite.
tors InévitaMe. •
Eai créaaut des •àUiliaTds ds marks-ipÉ^pier
en les distribuant à profusion a'ux indais-
trials, aux banqui.eTS¡ voiLre. «ux ouvriers chô-
m-uirs ; en négligeant de faire rentrer les ian-
pôts, les Boches n'ont ipas fait auitre ciio^Q.
Ils onyt failit passer dans les caisses des 'cd-
toyens la fortune de l'Etat, car cas ma'rke-
papier représentaient le cnèdnjt de l'Allema-
gne, qui a été .tfans.füJ:ITIllé en livres, en do1
lars, en richesses de toutes sortes.
Le commerçant est maizit,,--nant sur Le point
de faiire faillite mais, par contre, sa femme
est niche et que lui importe ru ses créanciers,
si à la faveur de qualques-iTns d'entre eux,
d'ailleurs puissants, et qu'à!! a su désintéres-
ser en grande partie avant la dtibâcle, il
obtient un concordait avantageux V
Il pourra, pl;us tard, reprendre la suite, de
ses » affaires, soulagé d'un passif gêna.n.t' et.
qui sait ? répéter puit-ëtre une opération aussi,
avantageuse à la faveur de queJques cam.
plic1té'.S intéressées à sa fortune.
L'Allemagne va déposer son bilan et, lors-
qu'elle aura obte-nu la limitation de sa dette
à un chiffre dérisoire, alors, (na1s alors seu-
lement, elle songera . à re'ta'blir ses finances
et, par le moyc'n des impôts, elle fera rentrer
dans ses caisses les livre? et les dollars qui
sont aujourd'hui si bien cachés.
Mesurer la capacité de paiement du Reich
c'est aller au concordat, au concordat qui se
prépare dans des conditions teilles que nous
n'en voulons el aucun prix.
Ce qu'M, nous faut, st besoin' .est, c'est la
faillite frauduleuse et la ¡p. l::!o.n, la prison
qui fera ouvrir le coffre-fort dé la femme
pour attendrir les juges et lâ&étrôr plus tôt
le mari. ^
. La pris-oa, c'est roccupatiorî de la Ruhr :
nette n'o-n eortirons qu'avec la clef du coffre
La pénurie des vivres
se fait cruellement sentir à Berlin
Berlin, 27. — A la séance d'hier du Con-
seil municipal de Berlin. il a été décidé d'en-
voyer une délégation auprès du chancelier,
pour lui représenter la situation alimentaire
menaçante de La capitale et les suites qu'elle
pourrait avoir si les mesures appropriées
n'éitaient pa.g prises immédiatement.
Un des conseillers municipaux socialistes
a prononcé un vi'o.l'ent réquisitoire contre la
politique économique et financière du gou-
vernement Cuno et la passivité dont il a fait
preuve.
Il règne actuellement une atmosphère ora-
geuse à B.erl1n, et si le gouvernement ne
veut pas que les incidents' de Breslau et de
Francfort se répètent, i.1 doit agir immédia-
tement. La pénurie des vivres se fait tou-
jours cruellement sentir Les arrivages aux
Halles centrales ne répondent nullement aux
besoins de la population. Le beurre, la
graisse, le lait, les pommes de terre ont fait
tout à fait défaut. Be-a'ucoup de boutiques de
vivres ont fermé et devant les autres sta-
tionnent des queues interminables.
L'ingénieur de la « Badiscbe Anilin »
condamné à mort
ne sera pas exécuté
Dusseldorf, 27. — La peine de mort pronon- j
cée le 13 juin contre 1 ingénieur de la « Ba-
dische Anilin *, Georges, inculpé de sabotage,
par le Conseil de guerre de Mayence, a été
commuée en colle des travaux forcés à per-
pétuité par le Président de la République
française.
Pour les victimes civiles de la guerre
l'taris, 27. — Le ministère des Pensions,
nous communique la note suivante : La loi
du 26 juillet 1923, publiée çîii a Journal Offi-
ciel » du 27 juillet 1923, accorde aux victi.
mes civiles de la guerre un nouveau délai de
trois mois pour faire valoir leurs dro1ts
Les intéressés devront donc faire parvenir,
leur demande à la Préfecture de leur dr mi.
cile avant le 27 octobre kW3, ternie do ri- J
>
Echos de Partout
— Vous n'avez rien pris... comme d'habi-
tude...
— Assez, n'est-ce pas... je viens de lever un
jeune alevin qui pesait trois kilos... et la
preuve c'est Qu'il a emporté ma. ligne !
L es Américains commettent avec une joie
d'enfant les plus grandes excentricités '
C est ainsi que la nouvelle nous parvient
qu'une grande société est en voie de forma-
''on pour créer en Europe des train3 super-
luxe. *
il y aurait, en effet, dans ces trains, non
seulement dé spacieuses cabines, mais en-
core des salons de lecture, de Jeux, et des
salles de bains.
Il serait même question, mais cela n'est pas
j officiel. de créer, dans ces wagons,' des pis- '
: cin'es. des tennis, une salle de baccara, et
un champ de course - .
$~E
Les prix amusants. ■
On nous signale le palmarès d'une école
de ville,^e province qui est bien amusant à
lire. C'e. ainsi qu'on y voit figurer, outre
les , prijfa|habituels, .récitation, . dessin, etc.,
des menTions comme celles-ci :
RBné .' X.... 6 ans, 1er prix de' bonne hu-
meur.
Albert X..., 4 ans, 1er prix de sommeil
(mais sourit quand on le réveille).
Edouard' X..., 5 ans, 1er prix de propreté
des - mains. : -
André X..., 5 ans - et aem1; 1er prix de dé-
fenseur des moineaux du marronnier de la
cour..... ,
Jules X..., 1er prix de turbulence.
N est-ce n'as tout à fait charmant t
.. ]|» .. ' ■
Paradoxes et vérités : ; . »
:/,En; anrpur,; les ( grands bonheurs , et - les,,,
grands malheurs ont pour cause des .nu&n-
ces de -sentimeiàts. ~ •- j
De graves événements
SE PREPARENT
dans le Maroc espagnol
Madrid. 27. — Malgré la réserve observée
dans les centres officiels, il est certain que
le gouvernement espagnol .,S,e montre très in-
quiet de la tournure :que pourraient prendre
les opérations au Maroc et en prévi&ion des- '•
quelles. tous les - militaires, quels que soient
. leurs grades, appartenant au corps d'occupa-
tion, ont reçu l'ordre de rejoindre sans dé-
lai leur poste. -, - ,
Journellement d'importants convois sont di-
rigés de la Péninsule sur Melilla. \
De.s événements importants sont à la veille
de se produire dans l,a ~one espagnole où la
situation serait redevenué ce qu'elle était en
juillet 1921, aux jours qui précédèrent les at-
taques des. Igueriben Anual.
[Je « Liber-al » ce matin; reproduisait les dé-
cla.r.a.tions d'un personnage trop bien placé
pour ne pas être parfaitement informé et qui
estime qu'il est indispensable et urgent de -
mettre un terme à l'état de choses actuel par
une, action énergique et définitive et qui croit
que cette action se fera le mois prochain.
Plusieurs journaux: expriment l'avis qu'il
faut en finir et mettre, une fois pour toutes,
les tribus rebelles à la raison.
La « Correspondancia Eshana » croit savoir
que le gouvernement examine sérieusement
et activement la question et constate- l'acti: -
vité inquiétante des Riffains.
On répond à Melilla par de. tels préparatifs
militaires, que le journal demande s'ils ne
sont, pas destinés à' une large contre-Qffen-
sive, plutôt qu'une simple défensive contre
les éventuelles attaques des harkas ennemies.
Ce. journal constate aussi que les troupes
espagnoles du Maroc ne comptenf pas moins
de 160.000 hommes et que le rapatriement de
60.000 hommes, annoncé depuis longtemps,
s'est traduit par un nouvel envoi de 31.000
hommes.
Notre excursion en Alsace-loraine et dans les Vosges
Des conseillers municipaux de Lille seront-ils du voyage ?
L. COEJJÏ DU" CORBEAU, A STRASBOURG
« Jù faut, noms écrut un lecteur, — qui nous fait parve-
nir deux inscriptions à notre voyage en Alsace-Lorraine
n - C'ouuipa.ez patnmi vos ex.cursLonnis'tes quel-
ques représentants de la municipaildté de Lille.
» La vu-i'e de Strasbourg sera pour eux une véritable
leçon d'enseignements. Ils verront que toutes les rues,
même les plus anciennes die la capitale d,e l'Alsace, .
)SMmt d'une propreté exemplaire, tandis que les nôtres,
même celles des artères principales, sont toujours sales.
» PeUJt...ê:t}'le, l'un de nos édiles voudra-t-U s.e renseigner
sur les mesuT.es prises parle Service d'hygiène de Stras-
bourg et les ajpp Liguer à Lille.
» Quel succès alors, serait votre voyage s'il obtenait
semblable résultat ! s
Merci à notre lecteur de sa
suggestion, que nous avons
estimé devoir rendre publi-
que.
Ainsi, MM. les Conseillers
municipaux de Lille sont
avertis de l'intérêt qu'il y au-
rait pour eux D. visiter Stras-
bourg et, comme notre excur-
sion est. ouverte à tous, ils
pourront, s'ils le désirent, en
faire partie. Ils ne seront pas
-mie du rpst;e. ÜfI r beaucoup
de leurs administrés seront du
voyage.
Notre excursion s'annonce
en effet comme devant obte-
n.in- un très joli succès.
III
» «
Pour le programme et les
conditions du V'oY(1,ge, consul-
t.er le a Grand Echo » ou
l'« Echo du Nord », datés 23
iuiileL
M. Basiliondis, avocat-conseil,
a bien été assassiné
Le mobile du crime ne serait-il pas une vengeance de femme ?
Le défunt devait, en effet, rompre avec une ancienne
amie pour se marier avec une jeune fille de Lille,
r-anb, U. — Lorsque lundi matin vers 9 h.,
Mme Bal an, dactylographe chez M. Léonidas
Basiliondis, avocat-conseil, d'origine grecque,
arriva dans les bureaux de ce dernier, 10,
rue de Richelieu, la sonnerie du téléphone
retentit. C'était JVT Blaiseau. avocat, qui de-
mandait M. Basiliondis. Mme Balan alla frap-
per à la porte du cabinet de l'avocat-conseil
et, ne recevant pas de réponse, entra d'auto-
rité.. M. Basiliondis était étendu sur le sol,
au pied de son bureau, et râlait faiblement ;
une tache de sang, s'élargissait sous sa tête;
du. sang encore avait éclaboussé le mur voi-
sin. Près de sa main gisait un browning ;
aucun désordre ne régnait dans la pièce. La
dactylographe appela du secours. Peu anrès
on transportait l'avocat-conseil à l'hôpital
de la Charité, mais le blessé succombait du-
rant le- transfert, sans avoir repris connais-
. sance. ' '
M., Labat, commissaire, avait relevé sur la
tempe droite du . mort l'orifice, d'entrée de la
balle du browning 6 m/m 35. Mais d'étran-
ges ecchymoses étaient visibles sur les -bras
et, la main droite ; en outre, le sang sur le
tapis et sur le mur était coagulé, ce qui ner-
mettàit dé conclure que la blessure avait été
faite plusieurs heures avant l'arrivée de Mme
Balan. En outre, la concierge avait bien vu
sortir M. Basiliondis samedi soir, à l'heure
habituelle, mais on ne l'avait pas revu de-
puis.
Les résultats de l'autopsie
. Après avoir cru un instant au suicide, l'hy.
pothèse du crime fut donc envisagée. En ef-
fet. l'autopsie Qrdonnée lundi et que le doc-
teur Paul a pratiquée hier a révélé que la
balle qu.i avait tué l'avocat-Conseil était* en-
. trée d'abord à la bjise de l'auriculaire de la
- main droite, en était ressortie un peu à droite
du pouce et était' entrée' dans la tempe droite'
pour' aller se loger dans la nuque. Cette
étrange blessure, que n aurait pu évidemment
se faire M.' Basiliondis en se donnant la
mort, devient explicable si l'on songe au
- de' protection que, lorsqu'il se vit me-
nacé, dut faire l'avocat.' • •
; M.. Laroque. juge : d,instruction-, son - gref.
fier, -M. Foulet; le !do.'teur Paul; M.' Faralicq.
: commissaire à la "direction ;de la police Judi-
ciaire, et . l'ins-pécteur. Bethuel, se sont donc
transportés*;- hier, dans ' 1 es bureaux de ; la rue
de Richelieu, où ils ont procédé à diverses
constatations.
^L'en.gqëte; a^d'âutr^ part,.- établi que le cri-
me a "dû frtrê- perpétré samedi soit et le lait
que M. Basiliondis râlait encore lundi matin,
n'a aucun, caractère anormal, sinon le pou-
voir d,a provoquer l'horreur chez ceux' qui
songent à la longue agonie de la victime. Qui
donc 'est l'assassin et quel fut le mobile du
crime ?,- -Il serait jusqu'à présent, téméraire
d'émettre une hypothèse, sauf celle que ce
n'est pas pour voler que l'on a tué l'avocat.
Ce que dit la dactylographe
du disparu
Mme Balan, que nous avons pu joindre, se
perd en conjectures : & M. Basiliondis, d'ori-
gine grecque, est âgé de cinquante-trois ans ;
.il était installé rue de Richelieu depuis plus
de dix ans. il' rentrait chaque soir à sa villa
de Confians où il vivait seul. C'était un hom-
me. extrêmement renfermé et un travailleur
acharné. Il ne se confiait à personne et nul
ne peut prétendre bien connaître ses affaires.
Avait-il un revolver ? Je l'ignore, je ne lui en
ai jamais vu et je n'en ai jamais vu dans
son bureau. Quant à des ennemis possibles
je ne lui en connaissais pas •
Parfois il recevait des lettres qu'il quali-
fiait de « dégoûtantes », je ne sais pourquoi.
Il y a un mois environ i.1 en a reçu une qui
a causé en lui un état de grande exaspéra-
tion et je me souviens qu'il s'est écrié : « En.
core cette Mlle Eckma'nn ». Puis il n'a plus
parlé. ».
Il n'est pas inutile d'ouvrir ici une paren-
thèse pour signaler que le browning trouvé
près du corps de M. Ba&i.'liondis provenait de
la manufacture de Saint-Etienne et qu'il avait
été. acheté, ainsi que l'a établi l'enquête, dans
un grand magasin de la rue de Rivoli, le 12
juillet, par un client qui avait do'nné le nom
de Eckmann 1
« Mon patron, poursuit Mme Balan, rece-
vait peu, en dehors de ses clients. Seul un fils
naturel âgé de 24 ans, M. du B.. du T... ve-
nait assez souvent lui rendre visite. Il est en-
core venu samedi matin à 11. heures 15. Pour
moi j'ai quitté le bureau vers 16 heures, après
lui avoir donné le courrier à signer : ce cout- «
rier se trouvait encore sur sa table lundi ma-
tin lorsque j'ai découvert l'avocat râlant sur
le tapis. Je crois que M. Basiliondis « avait .
des -ennuis », mais je vous ai dit qu'il était
peu commun icatif. J.e sais aussi qu'il était en
correspondance suivie avec Mlle D... demeu-
rant à Lille et qu'il avait l'intention de ré-- ?
pOiu.s.er. Une rivale au courant de ce projet
a-t-elle voulu se venger ?»
Et Mme Balan avec son regret d'avoir per.
du un bon patron nous dit sa peine de sa- •
voir qu il a dû râler pendant trente-six heu- „
res sans voir venir aucun secours. Car, fait
extraordinaire, aucun voisin n'a entendu det >
détonation, ni de plaintes.
- Chez le fils de l'avocat-conseil
Il était intéressant de recueillir quelques
détails sur M. Basiliondis, de la bouche de
M. du B... du T... Nous l'avons trouvé dans >
1 étroit et sombre logement qu'il occupe avec
sa mère, rue Linné. M. du B... du T... est un '
jeune représentant de commerce, imberbe et7 '
sec.
« J'ai appris par les journaux le suicide
de mon . père que j'avais vu samedi matin. i
Rien alors n'aurait pu faire prévoir cette fia
tragique. Pourtant une phrase qu'il m'a lan-
cée au moment où j'allais le quitter prendi
à présent dans mon esprit une signification '
singulière. Comme je lui déclarais que le '
lendemain dimanche j'irais déjeuner avec '
lui à Conflans, il me répondit : « Ce n'est
pas la peine, je n'v serai pas î » Mais si à
présent on croit à un assassinat, je ne com<
prends plus du tout.
» Mon père connut ma mère à Paris voici '
une trentaine d'années. Il nous donnait tout
juste de quoi vivre. En 1915, excédé par de
nombreux commérages, il abandonna ma mô- .
re. Il quitta l'appartement que nous occupons !
actuellement et qui est toujours à son nom.
Mais il n'assurait plus à ma mère qu'une
pension mensulle de... 100 francs. Ma mère
le revoyait parfois . vendredi dernier, elle
le rencontra à la station du métro de la Cité, V
car ils devaient régler une petite note rela- :•
tive au bail. Il était, paraît-il. soucieux. Mais
étant donné le travail qu'il fournissait, cela
n'avait rien de surprenant. Je ne connaissais
rien ni de ses affaires, ni de ses préoccupa-
tions. ' Je crois qu'il recevait beaucoup de
femmes, mais cela n'explique rien. En outre*
il avait laissé récemment entendre à ma mè- t
re qu'u-P roisrj il reviendrait habiter ûvec'-"
nous, mais ce ïfétait ça un vague rrojét., Ma
mère, d'ailleurs, le voyait peu ; elle lui écri-
vait quelquefois, mais jamais, comme on a
paru l'insinuer, nous ne l'avons menacé; »
Ainsi, le mystère demeure entier. ,
L'AFFAIRE SEZNEC
Le juge d'instruction
a entendu Mile Quémeneur
Mordaix, 27. — M. Campion, juge d'iïi^ !
tructi'on, qui avait passé sa matinée à cl as-
ser les pièces de' son dossier, a entendu -
tuer après-illlIÎdi' Milli8 Quéaneneur, 6oeur du .
conseiller général disparu. Cette dernière
n'a pu que répéter ce qu'elle a déjà dit. Ella,
ne connaissait pas Scherdly, l'AméT.ilcain
qui avait proposé à M. Quiâmeneur l'affaire
des autos Cadillac, et n'a pu donner au ju- »
ge aucun renseignement sur cet énigmattli. „
que personnage. 1
i — J'ad toujours eu l'impression, ajouta*
t-elle, que mon frère ne jouait pas un rôle .
de p.rean16T plan dans cette affaire. Il ap-
portait un oèneours fmajicier. et c'est tout. -
On se demande aujourd'hui si ce n'est »
tp-as Seznec — désireux de s'emparer da
l'argent que pourrait se procurer M. Qué.
meneur — q!U.i a inventé de toutes pdèces
Sèherd1V' et l'histoire des Cadillac à ras-
sembler" à Paris pour les vendre au Gou.
vernoEmlen/t des soviets.
On sait que M. Quécmemîer avait grandd '
confiance en Sezn'ec. et il est fort proba-
ble qu'il se soit laissé duper par lui. Sez- *
nee aurait donc agi seul et sans le coibcoocs
dia complices.
ACTUALITÉ
Le perroquet au violon
A Hull, on dut faire appel i «
police pour arrêter ua pwoQiUfl
tapageur.
Cet incident fort épique,
Dont ici je veux parler,
v N'eut pas lieu en Amériquë
Mais au pays des Anglais.
Un cacatoès volage
Fit un tel boucan, ma foi,
Qu'on duf, pour le mettre en caffég
Requérir les gens de loi.
(Pour calmer ce volatile,
Encoitérant et tapageur,
Que n'avait-on, comme à Lille,
Là-bas, des agents-siffleurs 1)...
Bref, l'agent vint plein de zèlôg
Et tenta de capturer
L'oiseau qui battait des ailes*
Sans cesser de pérorer.
Il cria d'un air tragique :
« Rendez-vous 1 — mais illico,;
L'autre fit cette réplique :
« As-tu déjeuné, Jacquot ?
Et, sautant à gauche, à droite,
Semblait dire d'un ton sec :
« Si l'on veut me mettre en boite,¡
On va tomber sur un bec 1
Mais après un steeple-chase,]
On sauta sur l'oisillon,
Qui put terminer à l'aise
Sa musique au violon.
Au poste, suivant l'usage,-
On lui fit alors goûter
Les douceurs... las 1 d'un « passage I
Des ivrognes redouté.
Les agents, à perdre haleine,
Le frappèrent, mais tout bas,
L'oiseau, riant de leur peine,
Chantait ; « j'ai du bon tabac ! »
Pierre MANAUT.
DERNIÈRE EDITION M LILLE ,
Ir 2f0; — TOÔf ANNfB
/' ■ —
f àMommmm 1
ULU Î intofe.. tMt
* « moi»., tu»
i ta.,,. tsjÊt
mu Bwmim msuem
•» t mots*. v&m
- • . moia.. 93LM
.... i an.... um
***am1 8 MOIS.. 0.86
— î m<*.. M.M
- 1 an..., UM
'""'UMt' ANNMtCBS"'
*QRT MCCS!) M&acYKMNT êtm
.1— WLUPI «H <iiMmanm ** rouans <
i yr «—■■■
; • VfejSmMMHI
'
f \
| DIMANCHl^ I
29
JUILLET 1923 !
BUREAUX t 1
8. Crande-Piaca 8 |
LILLE |
Téléphones 2.31 — 20.80 j
et Boulevard des italiens |
(lïj rue de M-arlvauxJ i
PAR88 j
!* , Tél. Cutanbtt-z !D.M
ï 5 cent la « 4LE 1 pLUs FORT TIRAGE DE C~!> LÀ 'R'EGIQN " TS cent.
Chronique de la Semaine
voyages du vieux temps
Les sujets d'étorniferneiit diminuent pour
lDi01lS à -m'esure que vieillit le monde. Je
me d.emam.dl8 si c'est uin bien et s'il ne
serait pas excellent pour notre bonheur,
de garder au fond de soi oette naïveté
première sans laquelle il n'est plus de
merveilleux ni de merveilles
Les deux mots existent, certes, encore,
mais la chose ? A nous entendre et à
entendre surtout les gens qui donnent
avec joie da'ns les vices 'd'u temps, les
« merveilles » S'é rencontrent presque à
chaque pas. On les découvre à la devan-
ture des modistes plus qu'au musée du
Louvre et l'écl.at fallacieux de deoix yeux
apprêtés ou de vimgi-quatre perles japo-
naises sont plus encensés que le soleil
levant du Rigi. Mais à part ces extases
de bon ton et d'autant plus consciencieu-
ses, il est recomTnan'd'é d'afficher des airs
blasés et une insen.si.bil.ité où l'on met
tout son orgueil( d'app,--ti.-tenir à un siècle
qui lasse depuis longtemps l'admiration.
Notre accoutumance aux beautés de ce
temps est tel1e que nous ctvonis perdu
pour elles, l'usage des superlatifs et que,
pour satisfaire un vague besoin d'admi-
rer, nous ne les accordons plus qu'aux
insignifiances. Ecoutez plutôt ces gens
qui parlent du dernier chef-d'œuvre pa-
ru en librairie et découvert, non par son
éditeur, mais — cela arrive — par un.
critique avisé. Ils disent : «' c'est amu-
sant 1 » ou mieux : « c'est drôle ! » cair
le mot drôle aujo'Urd'hui s'applique à
tout. Ceux qui tiennent, absolument à
émettre ,un. jugement moins pâle s'é-
crie.rLt : @,i C'est tirés; fort » oe qui est:,
d'une précision douteuse. Les mots par
lesquels ils louent un jockey, une robe à
la rr,,-,ode, un .champion de boxe ne leui'
viennent même pas à l'esprit..., •
Que vÕuJez-vous ! Quand oÎl a vu des
motemrs de trois cents chevaux, mener un
avion par les airs à cent quatre-vingt-dix
à l'h'<="ure, quand 011 a écouté, de son fan- .
terni, la voix de MlJe Dorothy S... qui
cha'ntait à. Londres : quand on sait que
tout cela n'a rien de sorcier 'et s'expli-
que admirablement r>ar des chiffres et de
petites x, il y a 'd'es choses qui ne vous
timrne-nt. plus- Et si elles vous t!(}11r>n.pnt
g',nrclez-vons de le mon trier maladroite.
? ment, vous passerW oour un original.
—î :™
S'il était encore, par hasard, des gens
pour qui cette rrépub,%ti,oiii reste flatteu-
se et qui cherchent, désolés, au tréfond
de l'erur âme, un peu de candeur et la
joie qu'edl-e d:otnne, je risquerais um hum-
ble conseil, je leur dirais : relisez les
vieux auteurs, ceux qui n'avaient pour
tout modèle et sujet d'entretien que le
cœur de lieurs semblables et s'en allaient
souvent sur leurs deux pieds sans trouver
que cela fût pénible. Retrempez-vous
dan® le passé, l'atmosphère en est inti-
me et douce. Vous trouverez là un dé-
lassement à vos quotidiennes agitations.
Vous saurez qu'il fut un temps où la mé-
canique la plus compliquée était la
montre où l'on regardait l'heuse sans la
voir, d'ailleurs, toujours exactement. Et
si vou3 allez monter un de ces jours
dams votre nouvelle voiture pour aller
à Vichy, par exe.mpie, relisez Madame de
Se vigne qui mettait ' douze jours pour
s'y rendre au pais de ses chevaux de
carrosse et s'en consolait en disant :
« comme nous n'irons pas aussi vite que
la- driligence, nous pouirrons rêver aux
pauvres personnes que nous aimons... t)
Après cela, je suis sûr que vous trouve-
rez à vos trente chevaux, des allures
d'hippogriffes et que votre vitesse vous
donnera des plaisirs neufs «Car nous ne
jugeons et sentons que pair comparaison
et ceux qui ne s'étonnent die rien son1
parfois ceux qui n'csni jamials rien lu.
-: Jo-
Vous représentez-vous ce que pouvait
être un voyage en carrosse vers 1677- ?
Les diligences d'alors étaient considérées
comme des espèces de bolides : « ïJe suis
persuadée, écrivait Mme de Sévig.né,
qu'on ne peut point languir dans une
telle voiture et pour une rêverie de suite,
il vient un cahot qui voub culbute et l'on
ne sait où l'on en est ».
L'e carrosse était une bien autre ma.-
chin;e. La caisse en était étroite et les
ressorts sans doute assez durs. Les roues
ressemblaient beaucoup à celles de nos
modernes chariots. On n'y attelait en ou-
tre 118 .plus 'souvent, que deux chevaux. Ce-
la marchait cahin-caha au long des trou-
tes. On y étouffait l'été, Oh y gelait l'hi-
ver. Et si sa lenteur permettait aux occu-
pants die goûter le paysage quand il était
beau, elle ne leur faisait point grâce d'un
caillou quand il était laid.
Alors que dans nos chemins de fer,
nous n'abordons judicieusement que de
petits romans dont l'intérêt est compati-
ble avec les trépidations et la rapidité du
voyage, le carrosse permettaii .des' ouvra-
ges plus magistraux. La Marquise dont
je parle lisait sur le chemin de Vichy-,
'1' « Histoire des^E'mpe'reûirs d Orien
'Ce titre nous donne 1ille. i/dée , très nette
de l'aUlure «die son « coche n'est-il pas
vrai ?.... ' J -1 ...
Al1ssJ n'amivait.-el}e. souwii &u-> reliai
que de nuit : « Nous arrivâmes i'cî, hier
au soir, écrit-aLle. Noils pansâmes verser
mille fois dans des ravins que nous eus-
sions fort aisément évités si nou3 eussions
eu seulement la lumière d'une petite bou-
gie-.. » Quoi, même pas. de bougie i Et
c'est une marquise qui voyage ! Ces gens-
là étaient plus simples qu10m ne le croit
et Leur pauvre petit luxe de rien du tout
rue méritait pas qu'on fît la révolution
de 89 !
Madame .de Sévigné n'aimait pas qu'on
allât vite : « Mon cocher , est admirable,
mais il est trop hardi n, et elle nous lais-
se en/tendre que ce hardi cocher mépri-
sait les cris qu'elle poussait sans doute
de se voir rouler un peu aux descentes
et par les ornières.
On s'arrêtait aux auberges fort Afur-
batu. On se contentait de manger médio-
crement et de se loger mal. Et si peu
qu'on eût les reins ou l'estomac mala-
des, le voyage pouvait à lui seul justifier
ùm séjour à Vichy où Vincent, le méde-
cin des eaux, vous efntout-a,lt de soins et
de politesses.
Voilà tout ce à quoi l'on peut songer
aujourd'hui avec des regrets si l'on a
l'âme archaïque et romanesque, avec du
nla^-'r «;i l'on est de son temps jusqu'aux
moelles.
Mais dans un cas comme dams l'autre,
ie crois qu'on ne trouvera pas mauvais
d'avoir regardé un instant en arrière.
S'étonner qu'on pût, jadis, voyager si
mal et quanid-même, ou qu'on puisse au-
ifnlrd'hnj n/arguer si fort le vieux temps,
c'est um peu s'émouvoir déjà.
Le sentiment éprouvé sera loin de l'in-
différence et -de la froideur et comptera
parmi ceux qu'il est bon de cultiver.
Georges FERRÉ
LE MINISTERE BELGE
M. Devèze sera remplacé
par M. Forthomme
Bruxelles, 27. — On sait que M. Albert
£>evèze, ministre de la Défense nationale, don-
nera sa démission le 5 août prochain.
Il avait annoncé cette démission depuis
quelque temps déjà en déclarant qu'il ne-
resterait pas à son poste après 'e vote de la
loi militaire.
On assure qu'il sera remplacé par M. For-
thomme, député libéral de Verviers.
M. Devèze reprend sa place au barreau de
Bruxelles.
Le général Baltia commandera
l'armée belge d'occupation
Çruxelles, 27. — Atteint par la limite d'âge,
le lieutenant général Rucquoy va abandon-
ner le commandement de l'armée belge d'oc-
cùpation. Il sera remplacé par le général Bul-
tia, gouverneur des terTîtM're's d'Eupen et
Malniédy ; le régime spécial des territoires
rédimés prenant fin le 31 décembre parochain,
les fonctions de gouverneur se trouveront sup-
priimées.
Lord Curzon rencontrera-t-il
M. Poincaré à Paris ?
i Londres, 27. — Certains journaux du matin
- ont publié La nouveille qu'il est possible que
la semaine prochaine, )ord Curzon ait me
entrevue avec M. Poincaré.
Tout ce que l'on sait ici,' d'est qi;«'ldfd>
. Curzon a l'intention de se rendre en France
lorsque de Parlement se séparera. -
On ne sait cependant rien au si jet d'une
^jrevue entre lord Curzon èt M. P.oinçarA
Mme Gérard d'Houville
refuse la Légion d'Honneur
Paris, 27. — Mme Henri de Régnier — en litté-
rature GÓrarl d'Houvilie — devait recevoir le ru-
bam rouget. Prévenue par un ami. écrit M. Léon
Treich. dans l' « Eclair -, elle a envoyé à M. Léon
Kétrard un refus qui, pour être en rers et fort
délicieusement tourné, n'en est pas moins catégo.
rioue. Mme Gérard d'Houvilie ne veut pas être
décodé©.
Cest son droit et. du moins, peut-on la féliciter
d avoir mis à ce refus une discrétion que d'au-
cunes de ses OOlliiœun n observèrent pas toujours.
Ors n'a pas oubli* le fce-it» tapage Que fit, il y a
quelque quinze ans. -à 1 affaire TlDay?e -. Rappe-
lons-cn, rapidement, les grandes lignes ;
En janvie. 1903. il parut & M. Drland, ministre
de l'instruction publique ..t
l'autcl.r de la « Mahon du péché » — pouvait être
décorée de* la Lésion d'honneur. Mais les jour-
naux furent indiscrets. ils publièrent la. ILste pro-
bable des futurs décorés. Sans attendre que cette
list3 fût rendue officiel lie par la publication du
décret à l' « Officiel », Mme Tittayre accorda deux
interviews assez tapageuses & M. Edmond Epar-
daud, pout la - Patrie », et à M. René de Valforl,
pour la « LUit rté »
— > Chevalier, moi, chevalier 1 déclara-t-elle ;
c'est trop dr"Ie. Voyez-v'ou> la tête de Napoléon
m'accueillant parmi ses vieux lansquenets, épaves
glorieuses des eh amis dJe bataille t... le gaga que
Napoléon v'amuserait do l'usage qu'on fait au-
jourd'btil de aa Lésion d'honneur...
Puis dans le bruit fait par ces deux interviews,
Mme Marcelle Tinayre écrivit au a Temps 8. Elle
confirmait :
— Je ne porterai pas ce joli ruban et cette jolie
croix rarce que je ne pourrai plus aller en tram-
way ou dans le Métro sans susciter la cujrosdté de
mes voisins : « Tiens, penseraient-ils, voilà une
teinn.e qui a dO être religieuse et soigner des
Mstifôrôs... Elle emt bi<»n Jeune, tout ao môme.
- Dçur avoir et4 oanti't.iÈrû en,.137X 1 » Alors ? non,
non, ça me gèîferait î ...
Ne tenant nullement à ffône? Mme Tinayre, le
ministre des Beaux-Arts retoucha %ca. d6crgK et
Ume ium.yz>e ne lut RU ù&cortor
La réponse franco-belge
On espère aboutir
à un accord général
j
Bruxelles, 27. — Dans 'es milieux othcieux,
on déclare aujourd'hui que l'accord de la
France et de la Belgique, qui existe sur les
principes, est réalisé sur les grandes lignes
de la réponse à faire par les deux gouverne-
ment à la lettre d'envoi du gouvernement
britannique et qu'il ne reste plus à mettre
au point que des questions de détail.
Répétons que, contrairement à certaines
informations, les ministres, belges n'enten-
dent, pas plus que les ministres français,
autoriser une réduction quelconque de la
dette allemande sans que les minima récla-
més par la France et la Belgique soient en-
tièrement sauvegardés.
En ce qui concerne les garanties qu'il con-
viendra d'exiger de l'Allemagne, on conti-
nue à. attacher, à Bruxelles, une importance
particulière aux études techniques de M
Theunis, ce qui est bien naturel. Le jeu de
ces garanties ne pourrait d'ailleurs produire
ses effets avant un certain temps, puisqu'el-
les impliquent et une-part de bonne volonté
allemande et un assainissement au moins
partiel des finances du Reich Mais on neut,
estime-t-on ici, en tenir compte dès à présent
pour mieux évaluer les possibilités de paie-
ment de l'Allemagne.
On ne croit pas à Bruxelles que les répdn-
sel de la France et de la Belgique puissent
être remises à Londres avant le 1er août. Le
gouvernement belge est en possession; du
texte proposé par M. Poincaré, en réponse à
la lettre de lord Curzon, mais le texte pro-
posé par MM. Theunis et'Jaspar n'a pas -en-
c
gées en termes identiques, puisque M. Poin-
caré a accepté certaines suggestions belges,
comme MM. Theunis et Jaspar ont àdmis
certaines conceptions françaises.
On peut affirmer que les notes par lesquel- ,
les la France et la Belgique feront connaître .
à l'Angleterre leur point, de vue sur les do-
cuments qui leur ont été communiqués le
20 juillet, seront conçues dans un esprit réel-
lement conciliant et de nature à permettre
la continuation des négociations interalliées <
en vue d'obtenir un accord général. i
Dans les milieux les plus autorisés à ]
Bruxelles, on se montrait, aujourd'hui, opti- <
miste, alors qu'on avait fait preuve d'une
grande réserve depuis huit jours. - j
La pauvreté de l'Allemagne
n'est qu'un trompe-l'œil
r Un de' nos lecteurs, M. P. Sari-azin nous adresse
les réflexion» - très intéressante» et tr-ïs justes Que
voici : .
i Quand un commerçant malhonn été voit ses
àffàiaœs péricliiter, il . demande la réparation
de ;bi.éniS; èt' remet -àf 'sa*' ÚmiIhè Te «mfe ^èuir dt
son actiif, -puis, ayant ainsi, assuré son bioo-
être paie- l'aveair, il -ç4rid la faillite.
tors InévitaMe. •
Eai créaaut des •àUiliaTds ds marks-ipÉ^pier
en les distribuant à profusion a'ux indais-
trials, aux banqui.eTS¡ voiLre. «ux ouvriers chô-
m-uirs ; en négligeant de faire rentrer les ian-
pôts, les Boches n'ont ipas fait auitre ciio^Q.
Ils onyt failit passer dans les caisses des 'cd-
toyens la fortune de l'Etat, car cas ma'rke-
papier représentaient le cnèdnjt de l'Allema-
gne, qui a été .tfans.füJ:ITIllé en livres, en do1
lars, en richesses de toutes sortes.
Le commerçant est maizit,,--nant sur Le point
de faiire faillite mais, par contre, sa femme
est niche et que lui importe ru ses créanciers,
si à la faveur de qualques-iTns d'entre eux,
d'ailleurs puissants, et qu'à!! a su désintéres-
ser en grande partie avant la dtibâcle, il
obtient un concordait avantageux V
Il pourra, pl;us tard, reprendre la suite, de
ses » affaires, soulagé d'un passif gêna.n.t' et.
qui sait ? répéter puit-ëtre une opération aussi,
avantageuse à la faveur de queJques cam.
plic1té'.S intéressées à sa fortune.
L'Allemagne va déposer son bilan et, lors-
qu'elle aura obte-nu la limitation de sa dette
à un chiffre dérisoire, alors, (na1s alors seu-
lement, elle songera . à re'ta'blir ses finances
et, par le moyc'n des impôts, elle fera rentrer
dans ses caisses les livre? et les dollars qui
sont aujourd'hui si bien cachés.
Mesurer la capacité de paiement du Reich
c'est aller au concordat, au concordat qui se
prépare dans des conditions teilles que nous
n'en voulons el aucun prix.
Ce qu'M, nous faut, st besoin' .est, c'est la
faillite frauduleuse et la ¡p. l::!o.n, la prison
qui fera ouvrir le coffre-fort dé la femme
pour attendrir les juges et lâ&étrôr plus tôt
le mari. ^
. La pris-oa, c'est roccupatiorî de la Ruhr :
nette n'o-n eortirons qu'avec la clef du coffre
La pénurie des vivres
se fait cruellement sentir à Berlin
Berlin, 27. — A la séance d'hier du Con-
seil municipal de Berlin. il a été décidé d'en-
voyer une délégation auprès du chancelier,
pour lui représenter la situation alimentaire
menaçante de La capitale et les suites qu'elle
pourrait avoir si les mesures appropriées
n'éitaient pa.g prises immédiatement.
Un des conseillers municipaux socialistes
a prononcé un vi'o.l'ent réquisitoire contre la
politique économique et financière du gou-
vernement Cuno et la passivité dont il a fait
preuve.
Il règne actuellement une atmosphère ora-
geuse à B.erl1n, et si le gouvernement ne
veut pas que les incidents' de Breslau et de
Francfort se répètent, i.1 doit agir immédia-
tement. La pénurie des vivres se fait tou-
jours cruellement sentir Les arrivages aux
Halles centrales ne répondent nullement aux
besoins de la population. Le beurre, la
graisse, le lait, les pommes de terre ont fait
tout à fait défaut. Be-a'ucoup de boutiques de
vivres ont fermé et devant les autres sta-
tionnent des queues interminables.
L'ingénieur de la « Badiscbe Anilin »
condamné à mort
ne sera pas exécuté
Dusseldorf, 27. — La peine de mort pronon- j
cée le 13 juin contre 1 ingénieur de la « Ba-
dische Anilin *, Georges, inculpé de sabotage,
par le Conseil de guerre de Mayence, a été
commuée en colle des travaux forcés à per-
pétuité par le Président de la République
française.
Pour les victimes civiles de la guerre
l'taris, 27. — Le ministère des Pensions,
nous communique la note suivante : La loi
du 26 juillet 1923, publiée çîii a Journal Offi-
ciel » du 27 juillet 1923, accorde aux victi.
mes civiles de la guerre un nouveau délai de
trois mois pour faire valoir leurs dro1ts
Les intéressés devront donc faire parvenir,
leur demande à la Préfecture de leur dr mi.
cile avant le 27 octobre kW3, ternie do ri- J
>
Echos de Partout
— Vous n'avez rien pris... comme d'habi-
tude...
— Assez, n'est-ce pas... je viens de lever un
jeune alevin qui pesait trois kilos... et la
preuve c'est Qu'il a emporté ma. ligne !
L es Américains commettent avec une joie
d'enfant les plus grandes excentricités '
C est ainsi que la nouvelle nous parvient
qu'une grande société est en voie de forma-
''on pour créer en Europe des train3 super-
luxe. *
il y aurait, en effet, dans ces trains, non
seulement dé spacieuses cabines, mais en-
core des salons de lecture, de Jeux, et des
salles de bains.
Il serait même question, mais cela n'est pas
j officiel. de créer, dans ces wagons,' des pis- '
: cin'es. des tennis, une salle de baccara, et
un champ de course - .
$~E
Les prix amusants. ■
On nous signale le palmarès d'une école
de ville,^e province qui est bien amusant à
lire. C'e. ainsi qu'on y voit figurer, outre
les , prijfa|habituels, .récitation, . dessin, etc.,
des menTions comme celles-ci :
RBné .' X.... 6 ans, 1er prix de' bonne hu-
meur.
Albert X..., 4 ans, 1er prix de sommeil
(mais sourit quand on le réveille).
Edouard' X..., 5 ans, 1er prix de propreté
des - mains. : -
André X..., 5 ans - et aem1; 1er prix de dé-
fenseur des moineaux du marronnier de la
cour..... ,
Jules X..., 1er prix de turbulence.
N est-ce n'as tout à fait charmant t
.. ]|» .. ' ■
Paradoxes et vérités : ; . »
:/,En; anrpur,; les ( grands bonheurs , et - les,,,
grands malheurs ont pour cause des .nu&n-
ces de -sentimeiàts. ~ •- j
De graves événements
SE PREPARENT
dans le Maroc espagnol
Madrid. 27. — Malgré la réserve observée
dans les centres officiels, il est certain que
le gouvernement espagnol .,S,e montre très in-
quiet de la tournure :que pourraient prendre
les opérations au Maroc et en prévi&ion des- '•
quelles. tous les - militaires, quels que soient
. leurs grades, appartenant au corps d'occupa-
tion, ont reçu l'ordre de rejoindre sans dé-
lai leur poste. -, - ,
Journellement d'importants convois sont di-
rigés de la Péninsule sur Melilla. \
De.s événements importants sont à la veille
de se produire dans l,a ~one espagnole où la
situation serait redevenué ce qu'elle était en
juillet 1921, aux jours qui précédèrent les at-
taques des. Igueriben Anual.
[Je « Liber-al » ce matin; reproduisait les dé-
cla.r.a.tions d'un personnage trop bien placé
pour ne pas être parfaitement informé et qui
estime qu'il est indispensable et urgent de -
mettre un terme à l'état de choses actuel par
une, action énergique et définitive et qui croit
que cette action se fera le mois prochain.
Plusieurs journaux: expriment l'avis qu'il
faut en finir et mettre, une fois pour toutes,
les tribus rebelles à la raison.
La « Correspondancia Eshana » croit savoir
que le gouvernement examine sérieusement
et activement la question et constate- l'acti: -
vité inquiétante des Riffains.
On répond à Melilla par de. tels préparatifs
militaires, que le journal demande s'ils ne
sont, pas destinés à' une large contre-Qffen-
sive, plutôt qu'une simple défensive contre
les éventuelles attaques des harkas ennemies.
Ce. journal constate aussi que les troupes
espagnoles du Maroc ne comptenf pas moins
de 160.000 hommes et que le rapatriement de
60.000 hommes, annoncé depuis longtemps,
s'est traduit par un nouvel envoi de 31.000
hommes.
Notre excursion en Alsace-loraine et dans les Vosges
Des conseillers municipaux de Lille seront-ils du voyage ?
L. COEJJÏ DU" CORBEAU, A STRASBOURG
« Jù faut, noms écrut un lecteur, — qui nous fait parve-
nir deux inscriptions à notre voyage en Alsace-Lorraine
n - C'ouuipa.ez patnmi vos ex.cursLonnis'tes quel-
ques représentants de la municipaildté de Lille.
» La vu-i'e de Strasbourg sera pour eux une véritable
leçon d'enseignements. Ils verront que toutes les rues,
même les plus anciennes die la capitale d,e l'Alsace, .
)SMmt d'une propreté exemplaire, tandis que les nôtres,
même celles des artères principales, sont toujours sales.
» PeUJt...ê:t}'le, l'un de nos édiles voudra-t-U s.e renseigner
sur les mesuT.es prises parle Service d'hygiène de Stras-
bourg et les ajpp Liguer à Lille.
» Quel succès alors, serait votre voyage s'il obtenait
semblable résultat ! s
Merci à notre lecteur de sa
suggestion, que nous avons
estimé devoir rendre publi-
que.
Ainsi, MM. les Conseillers
municipaux de Lille sont
avertis de l'intérêt qu'il y au-
rait pour eux D. visiter Stras-
bourg et, comme notre excur-
sion est. ouverte à tous, ils
pourront, s'ils le désirent, en
faire partie. Ils ne seront pas
-mie du rpst;e. ÜfI r beaucoup
de leurs administrés seront du
voyage.
Notre excursion s'annonce
en effet comme devant obte-
n.in- un très joli succès.
III
» «
Pour le programme et les
conditions du V'oY(1,ge, consul-
t.er le a Grand Echo » ou
l'« Echo du Nord », datés 23
iuiileL
M. Basiliondis, avocat-conseil,
a bien été assassiné
Le mobile du crime ne serait-il pas une vengeance de femme ?
Le défunt devait, en effet, rompre avec une ancienne
amie pour se marier avec une jeune fille de Lille,
r-anb, U. — Lorsque lundi matin vers 9 h.,
Mme Bal an, dactylographe chez M. Léonidas
Basiliondis, avocat-conseil, d'origine grecque,
arriva dans les bureaux de ce dernier, 10,
rue de Richelieu, la sonnerie du téléphone
retentit. C'était JVT Blaiseau. avocat, qui de-
mandait M. Basiliondis. Mme Balan alla frap-
per à la porte du cabinet de l'avocat-conseil
et, ne recevant pas de réponse, entra d'auto-
rité.. M. Basiliondis était étendu sur le sol,
au pied de son bureau, et râlait faiblement ;
une tache de sang, s'élargissait sous sa tête;
du. sang encore avait éclaboussé le mur voi-
sin. Près de sa main gisait un browning ;
aucun désordre ne régnait dans la pièce. La
dactylographe appela du secours. Peu anrès
on transportait l'avocat-conseil à l'hôpital
de la Charité, mais le blessé succombait du-
rant le- transfert, sans avoir repris connais-
. sance. ' '
M., Labat, commissaire, avait relevé sur la
tempe droite du . mort l'orifice, d'entrée de la
balle du browning 6 m/m 35. Mais d'étran-
ges ecchymoses étaient visibles sur les -bras
et, la main droite ; en outre, le sang sur le
tapis et sur le mur était coagulé, ce qui ner-
mettàit dé conclure que la blessure avait été
faite plusieurs heures avant l'arrivée de Mme
Balan. En outre, la concierge avait bien vu
sortir M. Basiliondis samedi soir, à l'heure
habituelle, mais on ne l'avait pas revu de-
puis.
Les résultats de l'autopsie
. Après avoir cru un instant au suicide, l'hy.
pothèse du crime fut donc envisagée. En ef-
fet. l'autopsie Qrdonnée lundi et que le doc-
teur Paul a pratiquée hier a révélé que la
balle qu.i avait tué l'avocat-Conseil était* en-
. trée d'abord à la bjise de l'auriculaire de la
- main droite, en était ressortie un peu à droite
du pouce et était' entrée' dans la tempe droite'
pour' aller se loger dans la nuque. Cette
étrange blessure, que n aurait pu évidemment
se faire M.' Basiliondis en se donnant la
mort, devient explicable si l'on songe au
- de' protection que, lorsqu'il se vit me-
nacé, dut faire l'avocat.' • •
; M.. Laroque. juge : d,instruction-, son - gref.
fier, -M. Foulet; le !do.'teur Paul; M.' Faralicq.
: commissaire à la "direction ;de la police Judi-
ciaire, et . l'ins-pécteur. Bethuel, se sont donc
transportés*;- hier, dans ' 1 es bureaux de ; la rue
de Richelieu, où ils ont procédé à diverses
constatations.
^L'en.gqëte; a^d'âutr^ part,.- établi que le cri-
me a "dû frtrê- perpétré samedi soit et le lait
que M. Basiliondis râlait encore lundi matin,
n'a aucun, caractère anormal, sinon le pou-
voir d,a provoquer l'horreur chez ceux' qui
songent à la longue agonie de la victime. Qui
donc 'est l'assassin et quel fut le mobile du
crime ?,- -Il serait jusqu'à présent, téméraire
d'émettre une hypothèse, sauf celle que ce
n'est pas pour voler que l'on a tué l'avocat.
Ce que dit la dactylographe
du disparu
Mme Balan, que nous avons pu joindre, se
perd en conjectures : & M. Basiliondis, d'ori-
gine grecque, est âgé de cinquante-trois ans ;
.il était installé rue de Richelieu depuis plus
de dix ans. il' rentrait chaque soir à sa villa
de Confians où il vivait seul. C'était un hom-
me. extrêmement renfermé et un travailleur
acharné. Il ne se confiait à personne et nul
ne peut prétendre bien connaître ses affaires.
Avait-il un revolver ? Je l'ignore, je ne lui en
ai jamais vu et je n'en ai jamais vu dans
son bureau. Quant à des ennemis possibles
je ne lui en connaissais pas •
Parfois il recevait des lettres qu'il quali-
fiait de « dégoûtantes », je ne sais pourquoi.
Il y a un mois environ i.1 en a reçu une qui
a causé en lui un état de grande exaspéra-
tion et je me souviens qu'il s'est écrié : « En.
core cette Mlle Eckma'nn ». Puis il n'a plus
parlé. ».
Il n'est pas inutile d'ouvrir ici une paren-
thèse pour signaler que le browning trouvé
près du corps de M. Ba&i.'liondis provenait de
la manufacture de Saint-Etienne et qu'il avait
été. acheté, ainsi que l'a établi l'enquête, dans
un grand magasin de la rue de Rivoli, le 12
juillet, par un client qui avait do'nné le nom
de Eckmann 1
« Mon patron, poursuit Mme Balan, rece-
vait peu, en dehors de ses clients. Seul un fils
naturel âgé de 24 ans, M. du B.. du T... ve-
nait assez souvent lui rendre visite. Il est en-
core venu samedi matin à 11. heures 15. Pour
moi j'ai quitté le bureau vers 16 heures, après
lui avoir donné le courrier à signer : ce cout- «
rier se trouvait encore sur sa table lundi ma-
tin lorsque j'ai découvert l'avocat râlant sur
le tapis. Je crois que M. Basiliondis « avait .
des -ennuis », mais je vous ai dit qu'il était
peu commun icatif. J.e sais aussi qu'il était en
correspondance suivie avec Mlle D... demeu-
rant à Lille et qu'il avait l'intention de ré-- ?
pOiu.s.er. Une rivale au courant de ce projet
a-t-elle voulu se venger ?»
Et Mme Balan avec son regret d'avoir per.
du un bon patron nous dit sa peine de sa- •
voir qu il a dû râler pendant trente-six heu- „
res sans voir venir aucun secours. Car, fait
extraordinaire, aucun voisin n'a entendu det >
détonation, ni de plaintes.
- Chez le fils de l'avocat-conseil
Il était intéressant de recueillir quelques
détails sur M. Basiliondis, de la bouche de
M. du B... du T... Nous l'avons trouvé dans >
1 étroit et sombre logement qu'il occupe avec
sa mère, rue Linné. M. du B... du T... est un '
jeune représentant de commerce, imberbe et7 '
sec.
« J'ai appris par les journaux le suicide
de mon . père que j'avais vu samedi matin. i
Rien alors n'aurait pu faire prévoir cette fia
tragique. Pourtant une phrase qu'il m'a lan-
cée au moment où j'allais le quitter prendi
à présent dans mon esprit une signification '
singulière. Comme je lui déclarais que le '
lendemain dimanche j'irais déjeuner avec '
lui à Conflans, il me répondit : « Ce n'est
pas la peine, je n'v serai pas î » Mais si à
présent on croit à un assassinat, je ne com<
prends plus du tout.
» Mon père connut ma mère à Paris voici '
une trentaine d'années. Il nous donnait tout
juste de quoi vivre. En 1915, excédé par de
nombreux commérages, il abandonna ma mô- .
re. Il quitta l'appartement que nous occupons !
actuellement et qui est toujours à son nom.
Mais il n'assurait plus à ma mère qu'une
pension mensulle de... 100 francs. Ma mère
le revoyait parfois . vendredi dernier, elle
le rencontra à la station du métro de la Cité, V
car ils devaient régler une petite note rela- :•
tive au bail. Il était, paraît-il. soucieux. Mais
étant donné le travail qu'il fournissait, cela
n'avait rien de surprenant. Je ne connaissais
rien ni de ses affaires, ni de ses préoccupa-
tions. ' Je crois qu'il recevait beaucoup de
femmes, mais cela n'explique rien. En outre*
il avait laissé récemment entendre à ma mè- t
re qu'u-P roisrj il reviendrait habiter ûvec'-"
nous, mais ce ïfétait ça un vague rrojét., Ma
mère, d'ailleurs, le voyait peu ; elle lui écri-
vait quelquefois, mais jamais, comme on a
paru l'insinuer, nous ne l'avons menacé; »
Ainsi, le mystère demeure entier. ,
L'AFFAIRE SEZNEC
Le juge d'instruction
a entendu Mile Quémeneur
Mordaix, 27. — M. Campion, juge d'iïi^ !
tructi'on, qui avait passé sa matinée à cl as-
ser les pièces de' son dossier, a entendu -
tuer après-illlIÎdi' Milli8 Quéaneneur, 6oeur du .
conseiller général disparu. Cette dernière
n'a pu que répéter ce qu'elle a déjà dit. Ella,
ne connaissait pas Scherdly, l'AméT.ilcain
qui avait proposé à M. Quiâmeneur l'affaire
des autos Cadillac, et n'a pu donner au ju- »
ge aucun renseignement sur cet énigmattli. „
que personnage. 1
i — J'ad toujours eu l'impression, ajouta*
t-elle, que mon frère ne jouait pas un rôle .
de p.rean16T plan dans cette affaire. Il ap-
portait un oèneours fmajicier. et c'est tout. -
On se demande aujourd'hui si ce n'est »
tp-as Seznec — désireux de s'emparer da
l'argent que pourrait se procurer M. Qué.
meneur — q!U.i a inventé de toutes pdèces
Sèherd1V' et l'histoire des Cadillac à ras-
sembler" à Paris pour les vendre au Gou.
vernoEmlen/t des soviets.
On sait que M. Quécmemîer avait grandd '
confiance en Sezn'ec. et il est fort proba-
ble qu'il se soit laissé duper par lui. Sez- *
nee aurait donc agi seul et sans le coibcoocs
dia complices.
ACTUALITÉ
Le perroquet au violon
A Hull, on dut faire appel i «
police pour arrêter ua pwoQiUfl
tapageur.
Cet incident fort épique,
Dont ici je veux parler,
v N'eut pas lieu en Amériquë
Mais au pays des Anglais.
Un cacatoès volage
Fit un tel boucan, ma foi,
Qu'on duf, pour le mettre en caffég
Requérir les gens de loi.
(Pour calmer ce volatile,
Encoitérant et tapageur,
Que n'avait-on, comme à Lille,
Là-bas, des agents-siffleurs 1)...
Bref, l'agent vint plein de zèlôg
Et tenta de capturer
L'oiseau qui battait des ailes*
Sans cesser de pérorer.
Il cria d'un air tragique :
« Rendez-vous 1 — mais illico,;
L'autre fit cette réplique :
« As-tu déjeuné, Jacquot ?
Et, sautant à gauche, à droite,
Semblait dire d'un ton sec :
« Si l'on veut me mettre en boite,¡
On va tomber sur un bec 1
Mais après un steeple-chase,]
On sauta sur l'oisillon,
Qui put terminer à l'aise
Sa musique au violon.
Au poste, suivant l'usage,-
On lui fit alors goûter
Les douceurs... las 1 d'un « passage I
Des ivrognes redouté.
Les agents, à perdre haleine,
Le frappèrent, mais tout bas,
L'oiseau, riant de leur peine,
Chantait ; « j'ai du bon tabac ! »
Pierre MANAUT.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.57%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.57%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NordPdeC1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4759317z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4759317z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4759317z/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4759317z/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4759317z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4759317z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4759317z/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest