Titre : Le Grand écho du Nord de la France
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1923-07-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32783482h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juillet 1923 30 juillet 1923
Description : 1923/07/30 (A105,N211). 1923/07/30 (A105,N211).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : BIPFPIG62 Collection numérique : BIPFPIG62
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4759318c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85088
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2018
GRAND ÉCHO DU NORD DE LA FRANCE
JMÊWÊM ËÊTFION DE LILLE
I . "1 Ot
u* ni;^ w Àtiiii*^
ï AMMMNMMM
(BIS « .
- t Mot&. tiM
'• «* t tau»., M
*t s amans mm
— » moto., tt»
— «moto», MJM
l 46AO
*r*mm » a note.. UM
— t moéfc. au»
» t ftn JR am
. ; UU AJCROSCES ^
%ggpgs££
««•rtnuKoci
Siàîiaipiiii' ''•wÉUfrMaMii
15 cent.
« -h» '<"H'1 ^ ■ iy=s«=gi A ^ ^ \
LE PLUS FORT TIRAGE DE LA RÉGION
iririffiMiiBniMTTiHiMBnifM——wwnni—iTHiîmr" i i n—imn—mm—nririnmin nuMimimiiri «■ m m
15 cent.
«^""lundi
30
JUILLET 1923
BUREAUXI
t, Grande-Plac* I
LILLB
Téléphones 2.31 — 20.30
•t Boulevard des ittllMl
(11, rue de Marivaux)
PARIS
Tél. Qutenborg tii4
Causerie du Dimanche
L'AMOUR CLAIR VOYANT
Jacques et Evelyne avaient dû se sépa-
per dès le lendemain de Jeurs fiançailles.
Appelé en Amérique pour liquider une suc-
cession d'où dépendait sa fortune, Jacques
avait dit en partant : « Nous nous marie-
rons à mon retour... dans trois mois. »
Mais son absence se prolongeait. Evelyne
pourtant'ne s'inquiétait pas, car les let-
tres de son fiancé manifestaient une im-
patience toujours plus vive de reprendre le
paquebot qui le ramènerait en France ;
elle se sentait adorée, elle avait trop de
charme et de grâce pour redouter J'oubli
et la trahison. Même est-ce que l'éloigne-
ment ne rapprochait pas ? N'est-on pas
eou vent plus près par la pensée de l'être
icher qu'on ne voit plus ?
Evelyne ne se trompait pas : Jacques ne
feongeait' qu'à elle. Ce n'était plus un jeu-
ne homme ; il approchait de la quaran-
taine. A. cet âge, les sentiment» sont plus
profonds, le cœur tend à se fixer dans une
affection définitive. ■ ' ■ .
'Evelyne ^ s'étonnait seulement que Jac-
ques ne lui eût jamais parlé de son passé.
JI. n'était point de ceux qui se plaisent à
évoquer des souvenirs ; mais son regard,
triste et doux, disait ..qu'il n'avait pas tou-
jours été heureux. Avant de connaître sa
fiancée, il avait éprouvé des déceptions
sentimentales dont; là cause réelle échap-
pait à sa psychologie, sommaire/ Il ne sa-
vait pas que ses souffrances anciennes et
ses désillusions provenaient de ce qu'il re
c'était jamais attaché qu'à la beauté exté-
rieure ; il n'avait aimé que de très jolies
femmes dont la coquetterie s'était vite las-
eée de ses ferveurs. Heureusement, Bvely-
ne avait une autre âme. Elle n'ignorait
pas qu'elle était charmante, mais il avait
été le premier à le lui dire, et pour la pre-
mière fois aussi il avait vraiment fait la
conquête d'une âme.
Cependant, les semaines se succédaient ;
Jacques ne revenait pas. Tout à coup, Eve-
lyne tomba malade... Qu'avait-elle ? Elle
ne savait pas, on lui disait que ce ne se-
rait rien, pour ne point l'effrayer. Mais on
lui défendait de tenir une plume et de ,a-
re ; on la condamnait à garder le lit et à
observer une immobilité complète.
La maladie suivit son cours : une fièvre
typhoïde grave, très graves Enfin, un
mieux se déclara La jeunesse et des soins
énergiques triomphèrent Evelyne fut au-
torisée à se lever.
Son premier soin fut de s'examiner lon-
guement datas un miroU'. Ses yeux pleins
de larmes brillèrent comme une flamme
sous l'onde. Elle faillit éclater en san-
glots... La maladie l'avait transformée
- •.-/waqtr'à. ia; Fendre ïnëoonnaissable. Il But-
sir pesn potir détruire l'harmonie dea
traits, le. charme fragile d'un jeune visa-
ge ! Il avait fallu sacrifier sa plus belle
parure, sa magnifique Chevelure de fine
poussière d'or, d'o,à s'exhalait une senteur
tendre et un peu âpre qui participait de la
fleur et de l'herbe sauvage. Elle s'avouait
modestement qu'elle avait dû sa beauté
surtout à l'éclat incomparable de son teint
qui la faisait rayonner d'une splendeur
magique. Maintenant, une pâleur souffran-
te creusait ses joues ; la maigreur de la
. face exagérait jusqu'à la disgrâce la lon-
gueur du nez..,. Evelyne se trouva laide
Elle pensa :
— S'il me voyait ainsi, Il ne m'aimerait
plUs,
Elle n'avait pas de dot. Jacques était ri-
che maintenant. Combien de paxtis s'offri-
raient à son choix. Evelyne n'espérait plus
que dans le miracle de l'amour qu'on dit
aveugle, cette merveilleuse illusion qui au-
réole l'être aimé de vertus imaginaires et
perpétue la fidélité du cœur.
Toutefois, pour qu'il ne fût point trop
surpris, lorsqu'il la reverrait, eUe avait
été tentée de le prévenir, de lui écrire cet-
te lettre désespérée : » ••
o Quand vous reviendrez, vous ne me re-
connaîtrez plus. Une cruelle maladie m'a
métamorphosée. Je suis laide, je suis af-
freuse !... Si j'ai beaucoup de chagrin, je
n'aurai pas le triste égoïsme de prétendre
enchaîner votre vie à la mienne, si mi-
sérable ! Je vous demande seulement de
me, garder un peu de votre affection, sans
laquelle je ne pourrais plus exister... »
La lettre n'était pas partié, car Jacques
avait annoncé, par dépêche, son retour.
Evelyne attendait cette première entre-
vue comme une épreuve décisive, en proie
à une angoisse que ; dissipaient à peine,
par instants, des éclairs d'espérance. En-
fin, elle apprit, qu'il venait d'arriver. Une
grande émotion l'oppressa, quand elle en-
tendit ces paroles t
— Il1 est là, il tlemande à vous voir.
Un moment après, Jacques était devant
elle et lui parlait doucement, tandis qu'el-
le se cachait le visage dans ses mains qui
tremblaient : - - ;
— Ne me dites rien, je sais tout... Mais
c'est bien mal. de n'avoir pas eu plus de
confiance en moi. Je vous ai déjà vue tout
à l'heure, par cette porte entr'ouverte,
avant de vous apparaître... Non, pour
moi, vous n'avez pas changé, car j'ai
appris à voir les âmes au travers des vi-
S.'tge,s,,, et je puis vous dire aujourd'hui
que j'avais été bien malheureux avant de
vous connaître. Mais seuls ont le cœur ri-
che, ceux dont la vie fut pauvre en aven-
tures, ceux qui n'avaient jamais encore été
aimés...- Regardez-moi maintenant... Vous
avez toujours vos beaux yeux... Même, ils
nt plus d'expression. Je viens vous, an-
noncer que nous serons mariés dans dix
jours.
Ce qu'il ne disait pas, ce qu'il ne pouvait
pas dire, mais qu'il sentait profondément
à cette heure, c'était la vérité de cette
admirable parole de La Bruyère : « Une
femme laide ne peut être aimée qii'éper-
dument. » Parce qu'elle ne l'est que' pour
sa beauté morale, la seule qui ne périt
point et qui mérite de retenir un grand
amour. -
la; pressait sur ses lèvres. Elis pleurait
tout doucement, sans pouvoir murmurer
une parole, car tout ce qu'il y a djp pro-
fond en nous demeure intraduistbîia et si.
lencieux, Elle sentait que l'amour de Jac-
ques, loin d'être aveugle, serait plus clair-
voyant que jamais et durerait toujours,
puisqu'il l'aimait maintenant en vraie ccn-
naissance de cause, non plus pour son
visage, mais pour elle-même.
Alors, se penchant vers lui et en l'em-
brassant sur les paupières, elle prononça
doucement :
— Ne pleurons plus, puisque nous som-
OMW sûrs d'être heureux désormais.
Paul BRULAT. ~
LES
Réponses française et beige
seront remises lundi
à Londres
Bruxelles,. 28. — Les ministres belges se
sont réunisen Conseil samedi, de 11 à 13 h.,
pour examiner la situation internationale.
En réalité, 1 ils ont examiné seulement au-
jourd'hui le projet de réponse à faire à -le
note anglaise du 20 juillet.
A La lumière des conversations franoo-
belges, de ces derniers jours, (fui ont mar-
qué l'accord des deux gouvernemerlJUs sur les
grandes lignes ',de La réponse, les ministres
ont discuté le projet de réponse belge. La
plus grande discrétion est observée au sujet
. des délibérations, mais on sait pourtant
qu'il y aura deux notes, concordantes dans
le * sens général, chacun des deux gouverne-
ments, français et belge, se réservant de ré-
pondre directement au gouvernement an-
glais.
Le retard apporté à Bruxelles à l'élabora-
tion du projet de réponse est de nature à
faire ajourner la remise, de la réponse de 3a
France et de celle de la Belgique au gouver-
Demeni britannique. En effet, le gouverne-
ment belge communiquera à Pa/ri^ son pro-
jet de réponse, oomme le gouvernement fran-
çais a communiqué hier le sien à Bruxelles.
Les dernières retouches étant apportées aux
deux textes, les réponses française et belge
pourront être remises au Foredgn-Offloe
proba.blomenft dans la journée de lundi.
UN COMPLOT MONARCHISTE
serait préparé
en Prusse Orientale
Dantzig, 28. — La c Gazette de Dantzig »
dit savoir que le prince Eitel-FïrédérLc de
Hohenzollern est arrivé ces jours derniers à
Loevenhagen, en Prusse Orientale, aooompa-
gné d'une suite nombreuse et de tout un
état-major de la Reichswehr.
Les journaux allemands disent que le prin-
ce est arrivé en Prusse Orientale pour pren-
dre du repos ; mai8 les déplacements fré-
quents du prince et de son état-major, sur
divers points de la Prusse dévoilent de tout
autres buts de ce voyage.
Le prince Eitel-Frédéric est en rapports
permanents avec le général Falkenheim, le
prince Eulenburg, le comte Schl1ffen' et avec
de nombreuses personnalités expulsées de la
Ruhr.
On suppose dans les milieux antimonar-
chÍstes de Dantzig que le prince EiteLet les
membres de qa suite pré pareraient un coup
d'Etat monarchiste m Prusse Orientale.
Lire en troisième page :
1 La traversée de la Manche à la nage
8.
DEUX «AS» DE L'ECRAN
1 . LE FAMEUX ARTISTE JAPONAIS
SESSUE HAYA KAWA
ET SA FEMME, TSURU AOK1 1.
ACTUELLEMENT A PARIS ,
La mort de M. Basiliondis
Le jeune du Bot,
inculpé de complicité, est écroué
Paris, 28. — Après avoir passé la nuit et
la matinée à la police judiciaire, M. Alfred
Léonidas du Bot de Talhouet, 24 ans, fils de
la meurtrière de l'avocat Basiliondis a été
conduit cet après-midi devant M. Laroque,
juge d'instruction.
On sait que le jeune homme, a reconnu
avoir chargé le pistolet automatique dont sa
mère s'est servie pour tuer l'avocat But-
liondis.
Il a reconnu également que sa mère lui
avait avoué, aussitôt après le crime, l'acte
qu'elle vemaU de commettre.
Il a soutenu qu'il ignorait les intentions
criminelles de sa mère quand 11 a armé le
pistolet automatique.
Le juge a inculpé M. Alfred Léonidas du
Bot de Talhouet, de complicité d'homicide
volontaire et l'a fait écrouer à la Santé.
Le bâtonnier a désigné pour défenseur de
Mme du Bot da Talhouet, M* Pierre Cot, pre-
Bfcr secrétaire de la conférence des avocat,
Echos de Partout
— Mais dis donc, ta cuisinière te vole abo-
minablement !
— Oui, je crois qu'elle concourt pour le
championnat de la Danse dù F>Wer-,i 1
" . Ai1i..
Humour de cambrioleurs.
Les vols chez les bijoutiers s'étant mul-
tipliés.. à, Vienne, dans des proportions in-
quiétantes, les joailliers ont, paraît-il, re-
noncé à laisser en magasin leurs plus belles
pièces. Et, récemment, des malandrins ayant
réussi, non sans mal, à pénétrer de nuit
dans un des plus riches magasins de la ville,
puis à forcer un coffre-fort imposant, n'y
trouvèrent... qu'une pancarte ironique les pré-
venant que bijoux et argent se trouvaient à
l'abri, dans les oaves inaccessibles d'une
banque . bien gardée. • • . -
Déçus, les pauvres diables, après réflexion,
laissèrent, avant de partir, un court billet
où ils reprochaient au bijoutier de ne pas
avoir affiché la pancarte sur la devanture ex-
térieure, « ce qui leur eût évité beaucoup de
mal inutile 1 8 - r"
"SX!" "
A la fin d'une représentation publique, en
.Angleterre, que ce &oit dans un théâtre
ou dans un musio-hall, OD, Joue toujours
l'hymne national.
C'est en 1745, au théâtre de Drury Lane.
que l'on peut fairsh remonter l'origine de cette
coutume.
La sécurité d-e l'Angleterre était alors me-
nacée par la révolte dans le Nord du « Jeune
Prétendant » et les habitants de Londres de
cette époque voyaient cette invasion avec
terreur.
Aussi, quand à la fin d'une représentation.
une actrice célèbre entonna l'hymne natio-
nal, alors tout nouveau, la salle tout entière
éclata en applaudissements.
L'exemple fut suivi par les autres théâtres,
et à partir de ce moment aucune représenta-
tion ne parut complète sans le c God eave
iie King ». ^
Et c'est ainsi que l'usage s'en est conserve_
Jusqu'à nos Jours.
■ "tKJ" -
Paradoxes et vérités :
Si l'on Juge, d« l'amour par ses effets
U ressemble plus & la haine qu'A l'amitié.
Carnet d'un Solitaire
Rêves de dictateurs
— Evidemment, dit cet ouvrier, les pa-
trons seraient bien maladroits s'ils lais
saient fonctionner chez eux Us conseils
d'usine que préconise la C. G. T. U., mais
il ne faut pas non plus vous laisser bour-
rer le crâne avec des boniments à la noix.
Les conseils d'usine peuvent faire du
mal, tans que les travailleurs en aient au-
cun profit, mais nous ne sommes pas en
Russie, pas même en . Italie.
Supposes que, par hasard, un de ces
pe'tits soviets s'empare d'une usine. Qu'en
fera-t-il ? *
— Il en sera embarrassé comme une
poule qui a trouvé un couteau.
— Supposons même, qu'il n'ait pas con-
tre lui des forces qui le contraignent à
céder, il se dévorera lui-même.
Les gars des conseils d'usine, c'est tou-
jours de la même mauvaise graine qui a
germé dans toutes lçs organisations pro-
Utariennes ett ces dernières années et qui
a ruiné les. plus belles moissons.
Avec leur insolente doctrine de dictature
— ôte-toi de là que je m'y mette — et leur
impérialisme de classe ils ont saboté l'uni-
té politique du prolétariat : -nos syndicats
ils les ont rongés à la manière des chenil-
les sur une feuille. Les coopératives si an'
les laissait faire, il n'en resterait plus rien.
Tout ce que nous avons édifié avec pa-
tience, l'argent économisé, pfft. 1 vous
verriez cela envolé, disparu. Ces gens-là
n'ont qu'une joie : détruire.
— Pour reconstruire
— On ne me fera jamais croire qu'il est
absolument nécessaire de démolir une mai-
son solide quand on veut en bâtir une au-
tre à c6té. Il est plus logique d'appuyer
la nouvelle à rancienne.; Ecoutes, je ne
voudrais pas en dire plus que je ne pense
mais cette manie de saccager sans raison
ne s'explique pas par simple stupidité.
— Je vous entends. Vous cherchez à
qui le crime Profite.
— Tiens 1 Nous avons travaillé nous,
les vieux, à un certain nombre d'œuvres
qui av.aient leur mérite probablement, puis-
que" tout le monde les accepte aujourd'hui.
Nous avons obtenu des résultats.
Quel but poursuivent donc ces individus
surgis tout à coups parmi nous et qui s'a-
charnent à tout compromettre sous pré-
texte qu'ils vont avaler le capitalisme en
une bouchée ?
•— Ah 1 l'ambition, le mirage d,- Mos-
cou 1 Devenir puissants comme Lenine ou
Trotsky. Mener à la baguette des millions
d'hommes 1
— Eh bien, non, monsieur, je ne suis
pas de votre avis. L'homme qu'ils envient,
ce n'est pas celui qui a réalisé le rêve
mystique de sa jeunesse. Le succès qui les
trouble, ce n'est pas celui du révolution-
naire monté sur un pavois instable., Le
grand dictateur, le héros tout puissant
qu'au fond ils voudraient tous imiter par- .
ce qu'il a débuté comme eux et qu'il est ,
maintenant le dieu de ses anciens adver-
saires, }ce n'est pas en Russie qu'il se «
trouve. ^
— Mais alors il s'appelle ?
— Msusoüni.
Eugène SAILLARD
LES
Excursions de l'Echo du Nord
DEUX JOURS EN ALSACE-LORRAINE
AVEC
extension facultative dans les Vosges
Selestadt - Le-Haut-Kœnigsbourg - Colmar
DEPART DE LILLE LE 11 AOUT PROCHAIN
Pourqjuoi avoris-nous ahoosi. comme bul
principal de notre excursion 2'Alsace et la
Lorraine ? '
Parce que noos avant? xvenâé qu'au lend.6-
1
LA MAISON
DE LÀ
MARSEILLAISE
Il ~ A STRASBOURG
main de la guerre,
beaucoup die nos
lecteurs seraient
heureux de visiter
nos provinces recou.
vnées, de connaître
cette région dont on
a tant [parlé e.t cette
population qui, mal.
gré le joug odieux
que lui imposa, pen-
dant près d'un demi-
siècle , l'Allemagne
conserva intacte sa
foi dans les desti-
nées de la France.
Et, chaque jour
nous apporte un vo-
lumineux courri-er,
nous remerciant
d'avoir organisé ce
Ibeau voyage. Mais
plusieurs de nos
lecteurs nous ocr1.
vent : « Ne pouvez-
vous nous redonner
le proigratmme COOl-
pilet de votre excur-
sion ? Nous ' ne re-
trouvons plus le nu-
m-éro où 1] a paru
et, avant de .pre-n-
dre ^ une décision,
nous voudrions bien
pouvoir le consulter
lml6 dernière forts; »
Nous allons satie-
faite ces lecteurs.
En Alsace-Lorraine
0"4«t t» Samedi 11 août, à 20 heure% que
ROU' quitterons Mlle pour Metz, OÙ nous arrl.
verona le dimanche 12 août à 5 h. 49.
Après le petit ,dtlle=er, nous visiterons la
capitale de la. Lorraine. Puis, après le repas
de midi, départ pour Strasbourg, où nous se-
rons pour 14 h. 13.
Après notre installation à l'hôtel, des tram-
ways spéciaux nous conduiront à travers '8
ville et jusqu'au pont de KeM, aux bords
du RMn. Ajpip&e le repas d'à sodsr, soirée A
l'Orangerie.
Le lundi 11 août» excursion < à O bérnal, Jo.'
1 lie petite ville alsacienne, d'où l'on montera
en voiture à Ste-Odile.
Retour à Strasbourg pour repas du soir.
Départ à 21 h. 18 pour LiJlle.
Mardi, arrivée à Lille, à U h. 19.
La visite des Vosges
Ceux de nos excursionnistes qui dispose
ronlt de la semaine complète continuerorrâ
Leur voyage par la visite des Vosges.
Le lundi 13, euu retour de Sainrte-Odile, iis
p'artiron't. (pour Selestadt, où ils dîneront et
coucheront. '
Mardi 14, visite au Haut-Koenisbourg, où
l'on admirera le château féodal reconstitué
par GuiUlauime II. Après-midi, départ pour
Colmar, la curieuse petite cité, Illustrée par
Hamsi.
Mercredi 15, départ en auto-car pour la
Schucht et le Honeck, point culminant des
Vosges, en passant par les Trois-Epis, le
col du UlIIlge et le cimetière des Chasseurs.
Jeudi 16, départ de Gérard mer pour Sa ver-
ne, où l'on arrivera pour déjeuiner. Après 2a
visite de la ville, départ pour le Luxembourg.
Dîneir en Toute. Coucher à Luxembourg.
Vendredi 17, séjour à Luxembourg, dont on
visitera en détail la ville, uépart le soir
pour qe retour. -
Samedi, arrivée à. Lille dans la matinée.
Les prix du voyage
Le prix des carnets de voyage, comprenant
tous les frais, chemins de ser, hôtel, restau-
rant, tramways spéciaux, autos-cars, guides,
etc., sont, pour la première partie du voya-
ge : en, Ire classe, de 445 tr.; en te dLasse, de
830 ft'.; en 39 dlesse, de *'0 fr.
N,cO lecteurs qui dispo'&eront d'assez de
temps pour faire c l'excursion complète paie-
ront un supplémeraï dé 330 ,,fr. en Ire -clac-ree,
de 305 fT.. en 'r>econdo et de 270 fr. en troisième.
Les inscriptions
Les. adhésions sont reçues dans le hall de
T« bW.<> du Nord », Grarudi^Place, à Lille,
guichet n* 8, de 9 heures à, midi M de 14 à
18 h. 30, sauf le dimanche, ou par corres-
poedance adressée à M. l'Administrateur de
1'* Echo du Nord v eervioe des Excursions,
Grandie-Plaoe, -Liue. ^
Le montant du voyage est payable à l'ins-
cripticm, contre un bon de voyage. Le nom-
bre des places étant limité, la liste d'adhé-
sion sera close aussitôt ce notmibre atteint.
m 'f
La Chambre de Commerce
internationale va ouvrir une enquête
sur le commerce allemand
' Pans; 28. — La Chambre de Commerce in-
ternationale ayant décidé d'étudier les pro-
blèmes intéressant la restauration économi-
que-internationale, a mis à. son ordre du
jour la question des réparations et des det-
tes interalliées.. -
Une résolution relative à la restauration
mondiale a'été adoptée unanimement par plu-
sieurs centaines de délégués, représentant les
milieux financiers industriels et commer-
çants de 36 pays..
Un Comité international a été élu dans le
but.de veiller à la réalisation de ces résolu-
tions.
Ce Comité est composé de la façon suivan-
te 'sir Félix Schuster. MM. Fred. L. Kent
de, New-York, Maurice Despret de Bruxelles,
Maurice Lewrundowski, Alberto Pirelli, Wal-
lenberg'de ' Stockholm, W. Westerman de
Rotterdam. Willis, H. Booth, membre de droit
président de la Chambre de Commerce in-
ternationaJe, ■
■ Le - Conseil a décidé, au cours de sa der-
nière réunion, que le Comité entreprendrait
une enquête sur le commerce des divers pays
avec l'Allemagne et sur l'importance des
avoirs et placements allemands à l'étranger
dans le but de recueillir des éléments précis
pour l'étude des problèmes financiers ac-
tuels.
Ces enquêtes rencontreront de sérieuses dif-
ficultés de réalisation ; mais le Comité sera
aidé dans son action par les dix-huit Comi- ,
tés nationaux des différents pays adhérents
à. la Cha.mbre de Commerce internationale.
Ij2 président du Comité ayant fait récem-
ment des' voyages d'études en Autriche. Bel-
Brique, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Ita-
lie, et. Pays-Bas, a .exposé les résultats et con-
clusion» de son enquête au Comité.
L'ensemble de ce rapport et ses directives
ont été approuvées par le Conseil de la Cham-
bre de Commerce internationale.
Dans son étude de la situation présente,
M. Kent examine, non seulement la question
j'es réparations des dettes interalliées, des
changes dépréciés, la question des crédits in-
ternationaux, mais encore d'autres problè-
mes, particulièrement le chômage et les dif-
rlcultés que rencontrent les Gouvernements
ries différents pays dans lenrs- rapports avec
la classe ouvrière. ,
L'EXPRESS TOULOUSE PARIS
A FAILLI DÉRAILLER
PAR SUITE D'UN ATTENTAT
Toulouse, 28. — Hier soir, en descendant
a côte de Cieurac (Lot), l'express 72 Toulou-
se-Paris. arrivant à Cahors à 22 h. 10, heurta
jne traverse pesant 100 kilos, placée en tra-
ders de la voie par une main criminelle.
L'obstacle fut heureusement rejeté sur le
ballast par le chasse-pierres et une catastro-
phe put être évitée.
Les auteurs de cet acte criminel Sont apu-
rainent recherchée
TRAGIQUE ACCIDENT
DANS UNE BRASSERIE BRASSERIE A LILLE
En voulant sauver son camarade
un ouvrier meurt asphyxié
Samedi ma'tLn, à 8 heures - 15, des ouvriers
de la brasserie Delahaye, 252, , boulevard
Victor-Huho. étaient occupés à remonter des
oaves des fûts à l'aide d'un treuil, lorsqu'un
crochet se détacha et tomba dans la cage.
L'un. des ouvriers, Frédéric Van Iseghem,
34 ans, demeurant 115, rue de Canteleu. des-
cend-it dans la cage à -la recherche de ce cro-
chet. Comme il tardait à remonter, ses cama-
rades s'inquiétèrent : la cage correspondant
en effet avec les caves de fermentation, une
asphyxie était à craindre.
- Henri Wattel, 48 ans, demeurant 4, rue de
l'Arbonnoise. se décida à descendre pour por-
ter secours à son camarade. Mais le coura-
geux ouvrier ne put remonter.
Les autres ouvriers descendirent alors et
remontèrent bientôt les corps des deux ou-
vriers.
Le premier, Van Iseghem, était inanimé,
mais des' soins dévoués le rappelèrent à la
vie.
Quant au second, Wattel, 00, fut vainement
que les internes de la Charité appelés en hâ-
te, lui prodiguèrent les soins les plus énergi-
qUies. L'asphyxie par le gaz carbonique avait
déterminé la mort.
Après que le décès eût été constaté par le
docteur. Dhaine, le corps du malheureux ou-
vrier a été reconduit à son domicile.
Il laisse une veuve et deux enfants.
ACTUALITÉ
Le monstre d'Alakali
1 New-York. — Un monstre ayant
l'aspect d'un animal antédilu-
vien fréquenterait les eaux du lac
Alakall.
Un monstre effroyable fréquente
Les eaux du lac Alakali.
Sa queue, de six mètres cinquante,
Forme de tortueux replis /
Il a le cou d'une Qirafe.
La bouche d'un alligator.
Il mugit, il aboie, il piaffe,
Sa voix est celle de Stentor 7 !
Quel tremblement de terre amène
Là-bas cet animal paîisu,
Dont le récit de Théramène
Ne donne qu'un faible aperçu ?
Les chasseurs et les pêcheurs même
Dans ce pays sont inventifs
Et veulent, par leurs stratagèmes.
Le capturer, ou mort. ou vif 1
Qui sera vainqueur de la lutte l
Ce sera périlleux, car, au
Bout du fossile... la culbute 7.*,
Qui restera sur le carreau ? 1
Va-t-on pouvoir le prendre en laisse 't
Faudra-t-il lui livrer combat ?
Autant de questions qui laissent
£8. aens d'Alakali babat 7
Pierre MANAUT.
UN
MYSTERIEUX ESCROC
Ses victimes, des cheminots
et des marchands de cycles, ne se
comptent plus
On ignore son nom...
« Monsieur, je voudrai acheter tmtf
bicyclette
— Fort bien ! Donnez-vous la peine dI8
choisir. Je vends mes machines à tempéra-- 1
ment. payables, * par conséquent, par meo*
fcualitée de 25 francs.
— » Entendu... N'ayez aucune crainte. le
suis solvable 1 D'ailleurs voici mes papletfl
et mon adresse »
Mis de façon correcte, la casquette de che-
minot en arrière, l'air sympathique et bon
enfant, l'acheteur inspire aussitôt confiance
au -commerçant, et, d'ailleurs, ses papiers
sont en règle. Néanmoins, on prend sonr -
L'HOMME SANS NOM ~
adresse et on lui demande des arrhes. L'a.
cheteiui, verse l'acompte sans se faire prier,;
enfourche la bicyclette, puis... (Disparaît 1
Le marchand ae cycles attend un mois, et
titre une traite 8IU nom de son « client ».
Confusion I L'adresse est bien exacte, mais
la personne à qui- l'on réctome de l'argent
— un cheminot également — ignore tout de
la ^chose et ne connaît pas l'acheteur dont
on lui: parle. ' - .
Pourtant, elle se souvient qu'un matin, er4
se réveillant dans yp dortoir de la Gompa-
gnie du Nord, où lés hasards de sa vrte de
cheminot, l'avaient ametnr3.e, elle fut toute
surprise de ne point retrouver son porter
feariOe dans sa poche habituel Un
d'hôte était passée qui le avait soustrait1
au Cûtbrs de son &o'mms!f'ï.
Le cheminot fantôme
- ■ , ■ - i
Telle est la façon peu banale d'opârer dé
cet individu mystérieux dont nous donnoae
ci-dessus la photographie.
Habituellement, pour faire Sa; « coups ',
il se coiffe de la casquette des cheminots dé
la Compagnie où ël voyage — car LI voyage,
ses victimes savept comme '
Il se déplace avec une rapidité déconcer-
tante. Un jour, on 1-j signale à Dunkerque,-
le lendemain a Creil, puis à Calais, à LiHte,
6, Anvers, à Redans, à Charleville, & Beau.
vais, à Soissons etc... •
Il met en cmipe réglée les dortoirs des che-
minots, qu'il débarrasse de leurs papiers, de
leurs montres, de leur argent.
Or, il est très difficile à démasquer, ayant
sur lui des états civils volés, et connaissant
parfaitement la manière de nie pas attirem.
sur lui l'attention du milieu où il opère
Quelques-uns de ses méfaits
Ses vols et ses escroqueries'sont trop nom-
breux pour que nous puissions les relata "
tous.
Cepeoidant,1 glanons parmi les plus typâ*
ques qui montreront mieux le genre d'opéra*
Lions auxquelles il se livre. ■
En avril -derntez.; s'étant introduit dans 10
poste de garde dt s-agents de tral'iDS à Arras*
il soulagea un cheminot. M.. Jacques Cohet. .
de sa:montre et de son portefe.ulille. c'
Le 26 du même rucis, à Dunkerque,, dJan* ,
le. poste de garde, i 1, « fait . » Us poches de AI.
Pruvot, (du dépôt de, 3éthune.
Le lEndemain, à Beauv::\.Js. c'est M. Suttoet •
d'o L i ChapeiLle qui devient sa victiiiie, , .
Le 28, à. La < ;hapelie, tl volo à. M.. Buy, olO
Creil, si montre, et a M. Ducrocq, de. Lon-
gueau, son'argent ' •
Le 14 mai, a Foignies. il dérobe des papiers •
de Syndicat appartenant à M: Jules Jeauaret^
du dépôt d-;- Saint-Martin (Belgique) .
Le îcv a Jeumoint' il s'approprie le -nunié-
raliire que contiennent les poches de M. Ju«
latn Stahl, d'Aulnoye. ' >
Le 15 m;ii, on le signale à Anvers, où, se-
lon la méthode que nous avons exposée, il
s'empare d'un vélo chez M,' Vandewalle, à;
qui il présente les papiers de M' Xeaucret
Le 22 mai, c'est chez un marchand die cy-
clet; de Compiègne, M. Beauvin, 42, rue Guy-*
nemer, qu il reédtëe son coup devenu. clas.. ,
stjque •. , ■
Une semaine s'écoule, et nous le retrouvons;
à Sciesons. Là, nouvelle soustraction de bi-
cyclette chez M. Salvage. 39, faubourg dei
Reims. ,
A L- i Yul:c)gne, chez M • Ivain, 18, rue Kte la
Lampe, Il opère encore. Puis on perd sa
trace.
11 va sans dire que les cheminots de qui
il a volé les papiers, ont été par, la suite
ennuyés, d'abord par le vol\ lui-même, en-
suite, par la présentation chez eux d'une
traite à leur nom... '*
La police mobile recherche activement ce
« cheminot'fantôme e, qui est signalé com-
me âgé d'environ 30 ans. de taille moyenne,
pantalon marr"n. ' veston gris foncé, coiffé .
Lrès en arrière d'une casquette de cheminot,
et souvent vêtu d'un 1miperméalble gris ou
kaki. ,
Les sinistrés demandent leurs
titres définitifs pour la fin de l'année
Sedan, 28. — L'Association des sinistrés
agricoles a adopté divers vœux demandant
notamment que tous les sinistrés soient mis
en possession de leurs titres définitifs pour le
31 décembre 1923, et que les grandes victi-
mes de la guerre, aveugles, veuves et orphe-
lin.s, obtiennent la ~ priorité pour le règlement
de comptes.
LES RÉCOLTES SERONT SUPERBES
EN TCHÉCO-SLOVAQUIE
Prague, 28. — La récolte de céréales en
Tchécoslovaquie promet d'être ; très abon-
d.a.nte. En Slovaquie, d'après les prévisions,
©lie sera supérieure de 20 p. 100 à la récolte
de l'année passée. La qualité de grains est
excellente. La récolte de la betterave, dont
on évalue à un million de quintaux le ren-
dement, l'cmncxnoe étgaaesmeat ggxmfm# gaw$N
JMÊWÊM ËÊTFION DE LILLE
I . "1 Ot
u* ni;^ w Àtiiii*^
ï AMMMNMMM
(BIS « .
- t Mot&. tiM
'• «* t tau»., M
*t s amans mm
— » moto., tt»
— «moto», MJM
l 46AO
*r*mm » a note.. UM
— t moéfc. au»
» t ftn JR am
. ; UU AJCROSCES ^
%ggpgs££
««•rtnuKoci
Siàîiaipiiii' ''•wÉUfrMaMii
15 cent.
« -h» '<"H'1 ^ ■ iy=s«=gi A ^ ^ \
LE PLUS FORT TIRAGE DE LA RÉGION
iririffiMiiBniMTTiHiMBnifM——wwnni—iTHiîmr" i i n—imn—mm—nririnmin nuMimimiiri «■ m m
15 cent.
«^""lundi
30
JUILLET 1923
BUREAUXI
t, Grande-Plac* I
LILLB
Téléphones 2.31 — 20.30
•t Boulevard des ittllMl
(11, rue de Marivaux)
PARIS
Tél. Qutenborg tii4
Causerie du Dimanche
L'AMOUR CLAIR VOYANT
Jacques et Evelyne avaient dû se sépa-
per dès le lendemain de Jeurs fiançailles.
Appelé en Amérique pour liquider une suc-
cession d'où dépendait sa fortune, Jacques
avait dit en partant : « Nous nous marie-
rons à mon retour... dans trois mois. »
Mais son absence se prolongeait. Evelyne
pourtant'ne s'inquiétait pas, car les let-
tres de son fiancé manifestaient une im-
patience toujours plus vive de reprendre le
paquebot qui le ramènerait en France ;
elle se sentait adorée, elle avait trop de
charme et de grâce pour redouter J'oubli
et la trahison. Même est-ce que l'éloigne-
ment ne rapprochait pas ? N'est-on pas
eou vent plus près par la pensée de l'être
icher qu'on ne voit plus ?
Evelyne ne se trompait pas : Jacques ne
feongeait' qu'à elle. Ce n'était plus un jeu-
ne homme ; il approchait de la quaran-
taine. A. cet âge, les sentiment» sont plus
profonds, le cœur tend à se fixer dans une
affection définitive. ■ ' ■ .
'Evelyne ^ s'étonnait seulement que Jac-
ques ne lui eût jamais parlé de son passé.
JI. n'était point de ceux qui se plaisent à
évoquer des souvenirs ; mais son regard,
triste et doux, disait ..qu'il n'avait pas tou-
jours été heureux. Avant de connaître sa
fiancée, il avait éprouvé des déceptions
sentimentales dont; là cause réelle échap-
pait à sa psychologie, sommaire/ Il ne sa-
vait pas que ses souffrances anciennes et
ses désillusions provenaient de ce qu'il re
c'était jamais attaché qu'à la beauté exté-
rieure ; il n'avait aimé que de très jolies
femmes dont la coquetterie s'était vite las-
eée de ses ferveurs. Heureusement, Bvely-
ne avait une autre âme. Elle n'ignorait
pas qu'elle était charmante, mais il avait
été le premier à le lui dire, et pour la pre-
mière fois aussi il avait vraiment fait la
conquête d'une âme.
Cependant, les semaines se succédaient ;
Jacques ne revenait pas. Tout à coup, Eve-
lyne tomba malade... Qu'avait-elle ? Elle
ne savait pas, on lui disait que ce ne se-
rait rien, pour ne point l'effrayer. Mais on
lui défendait de tenir une plume et de ,a-
re ; on la condamnait à garder le lit et à
observer une immobilité complète.
La maladie suivit son cours : une fièvre
typhoïde grave, très graves Enfin, un
mieux se déclara La jeunesse et des soins
énergiques triomphèrent Evelyne fut au-
torisée à se lever.
Son premier soin fut de s'examiner lon-
guement datas un miroU'. Ses yeux pleins
de larmes brillèrent comme une flamme
sous l'onde. Elle faillit éclater en san-
glots... La maladie l'avait transformée
- •.-/waqtr'à. ia; Fendre ïnëoonnaissable. Il But-
sir pesn potir détruire l'harmonie dea
traits, le. charme fragile d'un jeune visa-
ge ! Il avait fallu sacrifier sa plus belle
parure, sa magnifique Chevelure de fine
poussière d'or, d'o,à s'exhalait une senteur
tendre et un peu âpre qui participait de la
fleur et de l'herbe sauvage. Elle s'avouait
modestement qu'elle avait dû sa beauté
surtout à l'éclat incomparable de son teint
qui la faisait rayonner d'une splendeur
magique. Maintenant, une pâleur souffran-
te creusait ses joues ; la maigreur de la
. face exagérait jusqu'à la disgrâce la lon-
gueur du nez..,. Evelyne se trouva laide
Elle pensa :
— S'il me voyait ainsi, Il ne m'aimerait
plUs,
Elle n'avait pas de dot. Jacques était ri-
che maintenant. Combien de paxtis s'offri-
raient à son choix. Evelyne n'espérait plus
que dans le miracle de l'amour qu'on dit
aveugle, cette merveilleuse illusion qui au-
réole l'être aimé de vertus imaginaires et
perpétue la fidélité du cœur.
Toutefois, pour qu'il ne fût point trop
surpris, lorsqu'il la reverrait, eUe avait
été tentée de le prévenir, de lui écrire cet-
te lettre désespérée : » ••
o Quand vous reviendrez, vous ne me re-
connaîtrez plus. Une cruelle maladie m'a
métamorphosée. Je suis laide, je suis af-
freuse !... Si j'ai beaucoup de chagrin, je
n'aurai pas le triste égoïsme de prétendre
enchaîner votre vie à la mienne, si mi-
sérable ! Je vous demande seulement de
me, garder un peu de votre affection, sans
laquelle je ne pourrais plus exister... »
La lettre n'était pas partié, car Jacques
avait annoncé, par dépêche, son retour.
Evelyne attendait cette première entre-
vue comme une épreuve décisive, en proie
à une angoisse que ; dissipaient à peine,
par instants, des éclairs d'espérance. En-
fin, elle apprit, qu'il venait d'arriver. Une
grande émotion l'oppressa, quand elle en-
tendit ces paroles t
— Il1 est là, il tlemande à vous voir.
Un moment après, Jacques était devant
elle et lui parlait doucement, tandis qu'el-
le se cachait le visage dans ses mains qui
tremblaient : - - ;
— Ne me dites rien, je sais tout... Mais
c'est bien mal. de n'avoir pas eu plus de
confiance en moi. Je vous ai déjà vue tout
à l'heure, par cette porte entr'ouverte,
avant de vous apparaître... Non, pour
moi, vous n'avez pas changé, car j'ai
appris à voir les âmes au travers des vi-
S.'tge,s,,, et je puis vous dire aujourd'hui
que j'avais été bien malheureux avant de
vous connaître. Mais seuls ont le cœur ri-
che, ceux dont la vie fut pauvre en aven-
tures, ceux qui n'avaient jamais encore été
aimés...- Regardez-moi maintenant... Vous
avez toujours vos beaux yeux... Même, ils
nt plus d'expression. Je viens vous, an-
noncer que nous serons mariés dans dix
jours.
Ce qu'il ne disait pas, ce qu'il ne pouvait
pas dire, mais qu'il sentait profondément
à cette heure, c'était la vérité de cette
admirable parole de La Bruyère : « Une
femme laide ne peut être aimée qii'éper-
dument. » Parce qu'elle ne l'est que' pour
sa beauté morale, la seule qui ne périt
point et qui mérite de retenir un grand
amour. -
tout doucement, sans pouvoir murmurer
une parole, car tout ce qu'il y a djp pro-
fond en nous demeure intraduistbîia et si.
lencieux, Elle sentait que l'amour de Jac-
ques, loin d'être aveugle, serait plus clair-
voyant que jamais et durerait toujours,
puisqu'il l'aimait maintenant en vraie ccn-
naissance de cause, non plus pour son
visage, mais pour elle-même.
Alors, se penchant vers lui et en l'em-
brassant sur les paupières, elle prononça
doucement :
— Ne pleurons plus, puisque nous som-
OMW sûrs d'être heureux désormais.
Paul BRULAT. ~
LES
Réponses française et beige
seront remises lundi
à Londres
Bruxelles,. 28. — Les ministres belges se
sont réunisen Conseil samedi, de 11 à 13 h.,
pour examiner la situation internationale.
En réalité, 1 ils ont examiné seulement au-
jourd'hui le projet de réponse à faire à -le
note anglaise du 20 juillet.
A La lumière des conversations franoo-
belges, de ces derniers jours, (fui ont mar-
qué l'accord des deux gouvernemerlJUs sur les
grandes lignes ',de La réponse, les ministres
ont discuté le projet de réponse belge. La
plus grande discrétion est observée au sujet
. des délibérations, mais on sait pourtant
qu'il y aura deux notes, concordantes dans
le * sens général, chacun des deux gouverne-
ments, français et belge, se réservant de ré-
pondre directement au gouvernement an-
glais.
Le retard apporté à Bruxelles à l'élabora-
tion du projet de réponse est de nature à
faire ajourner la remise, de la réponse de 3a
France et de celle de la Belgique au gouver-
Demeni britannique. En effet, le gouverne-
ment belge communiquera à Pa/ri^ son pro-
jet de réponse, oomme le gouvernement fran-
çais a communiqué hier le sien à Bruxelles.
Les dernières retouches étant apportées aux
deux textes, les réponses française et belge
pourront être remises au Foredgn-Offloe
proba.blomenft dans la journée de lundi.
UN COMPLOT MONARCHISTE
serait préparé
en Prusse Orientale
Dantzig, 28. — La c Gazette de Dantzig »
dit savoir que le prince Eitel-FïrédérLc de
Hohenzollern est arrivé ces jours derniers à
Loevenhagen, en Prusse Orientale, aooompa-
gné d'une suite nombreuse et de tout un
état-major de la Reichswehr.
Les journaux allemands disent que le prin-
ce est arrivé en Prusse Orientale pour pren-
dre du repos ; mai8 les déplacements fré-
quents du prince et de son état-major, sur
divers points de la Prusse dévoilent de tout
autres buts de ce voyage.
Le prince Eitel-Frédéric est en rapports
permanents avec le général Falkenheim, le
prince Eulenburg, le comte Schl1ffen' et avec
de nombreuses personnalités expulsées de la
Ruhr.
On suppose dans les milieux antimonar-
chÍstes de Dantzig que le prince EiteLet les
membres de qa suite pré pareraient un coup
d'Etat monarchiste m Prusse Orientale.
Lire en troisième page :
1 La traversée de la Manche à la nage
8.
DEUX «AS» DE L'ECRAN
1 . LE FAMEUX ARTISTE JAPONAIS
SESSUE HAYA KAWA
ET SA FEMME, TSURU AOK1 1.
ACTUELLEMENT A PARIS ,
La mort de M. Basiliondis
Le jeune du Bot,
inculpé de complicité, est écroué
Paris, 28. — Après avoir passé la nuit et
la matinée à la police judiciaire, M. Alfred
Léonidas du Bot de Talhouet, 24 ans, fils de
la meurtrière de l'avocat Basiliondis a été
conduit cet après-midi devant M. Laroque,
juge d'instruction.
On sait que le jeune homme, a reconnu
avoir chargé le pistolet automatique dont sa
mère s'est servie pour tuer l'avocat But-
liondis.
Il a reconnu également que sa mère lui
avait avoué, aussitôt après le crime, l'acte
qu'elle vemaU de commettre.
Il a soutenu qu'il ignorait les intentions
criminelles de sa mère quand 11 a armé le
pistolet automatique.
Le juge a inculpé M. Alfred Léonidas du
Bot de Talhouet, de complicité d'homicide
volontaire et l'a fait écrouer à la Santé.
Le bâtonnier a désigné pour défenseur de
Mme du Bot da Talhouet, M* Pierre Cot, pre-
Bfcr secrétaire de la conférence des avocat,
Echos de Partout
— Mais dis donc, ta cuisinière te vole abo-
minablement !
— Oui, je crois qu'elle concourt pour le
championnat de la Danse dù F>Wer-,i 1
" . Ai1i..
Humour de cambrioleurs.
Les vols chez les bijoutiers s'étant mul-
tipliés.. à, Vienne, dans des proportions in-
quiétantes, les joailliers ont, paraît-il, re-
noncé à laisser en magasin leurs plus belles
pièces. Et, récemment, des malandrins ayant
réussi, non sans mal, à pénétrer de nuit
dans un des plus riches magasins de la ville,
puis à forcer un coffre-fort imposant, n'y
trouvèrent... qu'une pancarte ironique les pré-
venant que bijoux et argent se trouvaient à
l'abri, dans les oaves inaccessibles d'une
banque . bien gardée. • • . -
Déçus, les pauvres diables, après réflexion,
laissèrent, avant de partir, un court billet
où ils reprochaient au bijoutier de ne pas
avoir affiché la pancarte sur la devanture ex-
térieure, « ce qui leur eût évité beaucoup de
mal inutile 1 8 - r"
"SX!" "
A la fin d'une représentation publique, en
.Angleterre, que ce &oit dans un théâtre
ou dans un musio-hall, OD, Joue toujours
l'hymne national.
C'est en 1745, au théâtre de Drury Lane.
que l'on peut fairsh remonter l'origine de cette
coutume.
La sécurité d-e l'Angleterre était alors me-
nacée par la révolte dans le Nord du « Jeune
Prétendant » et les habitants de Londres de
cette époque voyaient cette invasion avec
terreur.
Aussi, quand à la fin d'une représentation.
une actrice célèbre entonna l'hymne natio-
nal, alors tout nouveau, la salle tout entière
éclata en applaudissements.
L'exemple fut suivi par les autres théâtres,
et à partir de ce moment aucune représenta-
tion ne parut complète sans le c God eave
iie King ». ^
Et c'est ainsi que l'usage s'en est conserve_
Jusqu'à nos Jours.
■ "tKJ" -
Paradoxes et vérités :
Si l'on Juge, d« l'amour par ses effets
U ressemble plus & la haine qu'A l'amitié.
Carnet d'un Solitaire
Rêves de dictateurs
— Evidemment, dit cet ouvrier, les pa-
trons seraient bien maladroits s'ils lais
saient fonctionner chez eux Us conseils
d'usine que préconise la C. G. T. U., mais
il ne faut pas non plus vous laisser bour-
rer le crâne avec des boniments à la noix.
Les conseils d'usine peuvent faire du
mal, tans que les travailleurs en aient au-
cun profit, mais nous ne sommes pas en
Russie, pas même en . Italie.
Supposes que, par hasard, un de ces
pe'tits soviets s'empare d'une usine. Qu'en
fera-t-il ? *
— Il en sera embarrassé comme une
poule qui a trouvé un couteau.
— Supposons même, qu'il n'ait pas con-
tre lui des forces qui le contraignent à
céder, il se dévorera lui-même.
Les gars des conseils d'usine, c'est tou-
jours de la même mauvaise graine qui a
germé dans toutes lçs organisations pro-
Utariennes ett ces dernières années et qui
a ruiné les. plus belles moissons.
Avec leur insolente doctrine de dictature
— ôte-toi de là que je m'y mette — et leur
impérialisme de classe ils ont saboté l'uni-
té politique du prolétariat : -nos syndicats
ils les ont rongés à la manière des chenil-
les sur une feuille. Les coopératives si an'
les laissait faire, il n'en resterait plus rien.
Tout ce que nous avons édifié avec pa-
tience, l'argent économisé, pfft. 1 vous
verriez cela envolé, disparu. Ces gens-là
n'ont qu'une joie : détruire.
— Pour reconstruire
— On ne me fera jamais croire qu'il est
absolument nécessaire de démolir une mai-
son solide quand on veut en bâtir une au-
tre à c6té. Il est plus logique d'appuyer
la nouvelle à rancienne.; Ecoutes, je ne
voudrais pas en dire plus que je ne pense
mais cette manie de saccager sans raison
ne s'explique pas par simple stupidité.
— Je vous entends. Vous cherchez à
qui le crime Profite.
— Tiens 1 Nous avons travaillé nous,
les vieux, à un certain nombre d'œuvres
qui av.aient leur mérite probablement, puis-
que" tout le monde les accepte aujourd'hui.
Nous avons obtenu des résultats.
Quel but poursuivent donc ces individus
surgis tout à coups parmi nous et qui s'a-
charnent à tout compromettre sous pré-
texte qu'ils vont avaler le capitalisme en
une bouchée ?
•— Ah 1 l'ambition, le mirage d,- Mos-
cou 1 Devenir puissants comme Lenine ou
Trotsky. Mener à la baguette des millions
d'hommes 1
— Eh bien, non, monsieur, je ne suis
pas de votre avis. L'homme qu'ils envient,
ce n'est pas celui qui a réalisé le rêve
mystique de sa jeunesse. Le succès qui les
trouble, ce n'est pas celui du révolution-
naire monté sur un pavois instable., Le
grand dictateur, le héros tout puissant
qu'au fond ils voudraient tous imiter par- .
ce qu'il a débuté comme eux et qu'il est ,
maintenant le dieu de ses anciens adver-
saires, }ce n'est pas en Russie qu'il se «
trouve. ^
— Mais alors il s'appelle ?
— Msusoüni.
Eugène SAILLARD
LES
Excursions de l'Echo du Nord
DEUX JOURS EN ALSACE-LORRAINE
AVEC
extension facultative dans les Vosges
Selestadt - Le-Haut-Kœnigsbourg - Colmar
DEPART DE LILLE LE 11 AOUT PROCHAIN
Pourqjuoi avoris-nous ahoosi. comme bul
principal de notre excursion 2'Alsace et la
Lorraine ? '
Parce que noos avant? xvenâé qu'au lend.6-
1
LA MAISON
DE LÀ
MARSEILLAISE
Il ~ A STRASBOURG
main de la guerre,
beaucoup die nos
lecteurs seraient
heureux de visiter
nos provinces recou.
vnées, de connaître
cette région dont on
a tant [parlé e.t cette
population qui, mal.
gré le joug odieux
que lui imposa, pen-
dant près d'un demi-
siècle , l'Allemagne
conserva intacte sa
foi dans les desti-
nées de la France.
Et, chaque jour
nous apporte un vo-
lumineux courri-er,
nous remerciant
d'avoir organisé ce
Ibeau voyage. Mais
plusieurs de nos
lecteurs nous ocr1.
vent : « Ne pouvez-
vous nous redonner
le proigratmme COOl-
pilet de votre excur-
sion ? Nous ' ne re-
trouvons plus le nu-
m-éro où 1] a paru
et, avant de .pre-n-
dre ^ une décision,
nous voudrions bien
pouvoir le consulter
lml6 dernière forts; »
Nous allons satie-
faite ces lecteurs.
En Alsace-Lorraine
0"4«t t» Samedi 11 août, à 20 heure% que
ROU' quitterons Mlle pour Metz, OÙ nous arrl.
verona le dimanche 12 août à 5 h. 49.
Après le petit ,dtlle=er, nous visiterons la
capitale de la. Lorraine. Puis, après le repas
de midi, départ pour Strasbourg, où nous se-
rons pour 14 h. 13.
Après notre installation à l'hôtel, des tram-
ways spéciaux nous conduiront à travers '8
ville et jusqu'au pont de KeM, aux bords
du RMn. Ajpip&e le repas d'à sodsr, soirée A
l'Orangerie.
Le lundi 11 août» excursion < à O bérnal, Jo.'
1 lie petite ville alsacienne, d'où l'on montera
en voiture à Ste-Odile.
Retour à Strasbourg pour repas du soir.
Départ à 21 h. 18 pour LiJlle.
Mardi, arrivée à Lille, à U h. 19.
La visite des Vosges
Ceux de nos excursionnistes qui dispose
ronlt de la semaine complète continuerorrâ
Leur voyage par la visite des Vosges.
Le lundi 13, euu retour de Sainrte-Odile, iis
p'artiron't. (pour Selestadt, où ils dîneront et
coucheront. '
Mardi 14, visite au Haut-Koenisbourg, où
l'on admirera le château féodal reconstitué
par GuiUlauime II. Après-midi, départ pour
Colmar, la curieuse petite cité, Illustrée par
Hamsi.
Mercredi 15, départ en auto-car pour la
Schucht et le Honeck, point culminant des
Vosges, en passant par les Trois-Epis, le
col du UlIIlge et le cimetière des Chasseurs.
Jeudi 16, départ de Gérard mer pour Sa ver-
ne, où l'on arrivera pour déjeuiner. Après 2a
visite de la ville, départ pour le Luxembourg.
Dîneir en Toute. Coucher à Luxembourg.
Vendredi 17, séjour à Luxembourg, dont on
visitera en détail la ville, uépart le soir
pour qe retour. -
Samedi, arrivée à. Lille dans la matinée.
Les prix du voyage
Le prix des carnets de voyage, comprenant
tous les frais, chemins de ser, hôtel, restau-
rant, tramways spéciaux, autos-cars, guides,
etc., sont, pour la première partie du voya-
ge : en, Ire classe, de 445 tr.; en te dLasse, de
830 ft'.; en 39 dlesse, de *'0 fr.
N,cO lecteurs qui dispo'&eront d'assez de
temps pour faire c l'excursion complète paie-
ront un supplémeraï dé 330 ,,fr. en Ire -clac-ree,
de 305 fT.. en 'r>econdo et de 270 fr. en troisième.
Les inscriptions
Les. adhésions sont reçues dans le hall de
T« bW.<> du Nord », Grarudi^Place, à Lille,
guichet n* 8, de 9 heures à, midi M de 14 à
18 h. 30, sauf le dimanche, ou par corres-
poedance adressée à M. l'Administrateur de
1'* Echo du Nord v eervioe des Excursions,
Grandie-Plaoe, -Liue. ^
Le montant du voyage est payable à l'ins-
cripticm, contre un bon de voyage. Le nom-
bre des places étant limité, la liste d'adhé-
sion sera close aussitôt ce notmibre atteint.
m 'f
La Chambre de Commerce
internationale va ouvrir une enquête
sur le commerce allemand
' Pans; 28. — La Chambre de Commerce in-
ternationale ayant décidé d'étudier les pro-
blèmes intéressant la restauration économi-
que-internationale, a mis à. son ordre du
jour la question des réparations et des det-
tes interalliées.. -
Une résolution relative à la restauration
mondiale a'été adoptée unanimement par plu-
sieurs centaines de délégués, représentant les
milieux financiers industriels et commer-
çants de 36 pays..
Un Comité international a été élu dans le
but.de veiller à la réalisation de ces résolu-
tions.
Ce Comité est composé de la façon suivan-
te 'sir Félix Schuster. MM. Fred. L. Kent
de, New-York, Maurice Despret de Bruxelles,
Maurice Lewrundowski, Alberto Pirelli, Wal-
lenberg'de ' Stockholm, W. Westerman de
Rotterdam. Willis, H. Booth, membre de droit
président de la Chambre de Commerce in-
ternationaJe, ■
■ Le - Conseil a décidé, au cours de sa der-
nière réunion, que le Comité entreprendrait
une enquête sur le commerce des divers pays
avec l'Allemagne et sur l'importance des
avoirs et placements allemands à l'étranger
dans le but de recueillir des éléments précis
pour l'étude des problèmes financiers ac-
tuels.
Ces enquêtes rencontreront de sérieuses dif-
ficultés de réalisation ; mais le Comité sera
aidé dans son action par les dix-huit Comi- ,
tés nationaux des différents pays adhérents
à. la Cha.mbre de Commerce internationale.
Ij2 président du Comité ayant fait récem-
ment des' voyages d'études en Autriche. Bel-
Brique, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Ita-
lie, et. Pays-Bas, a .exposé les résultats et con-
clusion» de son enquête au Comité.
L'ensemble de ce rapport et ses directives
ont été approuvées par le Conseil de la Cham-
bre de Commerce internationale.
Dans son étude de la situation présente,
M. Kent examine, non seulement la question
j'es réparations des dettes interalliées, des
changes dépréciés, la question des crédits in-
ternationaux, mais encore d'autres problè-
mes, particulièrement le chômage et les dif-
rlcultés que rencontrent les Gouvernements
ries différents pays dans lenrs- rapports avec
la classe ouvrière. ,
L'EXPRESS TOULOUSE PARIS
A FAILLI DÉRAILLER
PAR SUITE D'UN ATTENTAT
Toulouse, 28. — Hier soir, en descendant
a côte de Cieurac (Lot), l'express 72 Toulou-
se-Paris. arrivant à Cahors à 22 h. 10, heurta
jne traverse pesant 100 kilos, placée en tra-
ders de la voie par une main criminelle.
L'obstacle fut heureusement rejeté sur le
ballast par le chasse-pierres et une catastro-
phe put être évitée.
Les auteurs de cet acte criminel Sont apu-
rainent recherchée
TRAGIQUE ACCIDENT
DANS UNE BRASSERIE BRASSERIE A LILLE
En voulant sauver son camarade
un ouvrier meurt asphyxié
Samedi ma'tLn, à 8 heures - 15, des ouvriers
de la brasserie Delahaye, 252, , boulevard
Victor-Huho. étaient occupés à remonter des
oaves des fûts à l'aide d'un treuil, lorsqu'un
crochet se détacha et tomba dans la cage.
L'un. des ouvriers, Frédéric Van Iseghem,
34 ans, demeurant 115, rue de Canteleu. des-
cend-it dans la cage à -la recherche de ce cro-
chet. Comme il tardait à remonter, ses cama-
rades s'inquiétèrent : la cage correspondant
en effet avec les caves de fermentation, une
asphyxie était à craindre.
- Henri Wattel, 48 ans, demeurant 4, rue de
l'Arbonnoise. se décida à descendre pour por-
ter secours à son camarade. Mais le coura-
geux ouvrier ne put remonter.
Les autres ouvriers descendirent alors et
remontèrent bientôt les corps des deux ou-
vriers.
Le premier, Van Iseghem, était inanimé,
mais des' soins dévoués le rappelèrent à la
vie.
Quant au second, Wattel, 00, fut vainement
que les internes de la Charité appelés en hâ-
te, lui prodiguèrent les soins les plus énergi-
qUies. L'asphyxie par le gaz carbonique avait
déterminé la mort.
Après que le décès eût été constaté par le
docteur. Dhaine, le corps du malheureux ou-
vrier a été reconduit à son domicile.
Il laisse une veuve et deux enfants.
ACTUALITÉ
Le monstre d'Alakali
1 New-York. — Un monstre ayant
l'aspect d'un animal antédilu-
vien fréquenterait les eaux du lac
Alakall.
Un monstre effroyable fréquente
Les eaux du lac Alakali.
Sa queue, de six mètres cinquante,
Forme de tortueux replis /
Il a le cou d'une Qirafe.
La bouche d'un alligator.
Il mugit, il aboie, il piaffe,
Sa voix est celle de Stentor 7 !
Quel tremblement de terre amène
Là-bas cet animal paîisu,
Dont le récit de Théramène
Ne donne qu'un faible aperçu ?
Les chasseurs et les pêcheurs même
Dans ce pays sont inventifs
Et veulent, par leurs stratagèmes.
Le capturer, ou mort. ou vif 1
Qui sera vainqueur de la lutte l
Ce sera périlleux, car, au
Bout du fossile... la culbute 7.*,
Qui restera sur le carreau ? 1
Va-t-on pouvoir le prendre en laisse 't
Faudra-t-il lui livrer combat ?
Autant de questions qui laissent
£8. aens d'Alakali babat 7
Pierre MANAUT.
UN
MYSTERIEUX ESCROC
Ses victimes, des cheminots
et des marchands de cycles, ne se
comptent plus
On ignore son nom...
« Monsieur, je voudrai acheter tmtf
bicyclette
— Fort bien ! Donnez-vous la peine dI8
choisir. Je vends mes machines à tempéra-- 1
ment. payables, * par conséquent, par meo*
fcualitée de 25 francs.
— » Entendu... N'ayez aucune crainte. le
suis solvable 1 D'ailleurs voici mes papletfl
et mon adresse »
Mis de façon correcte, la casquette de che-
minot en arrière, l'air sympathique et bon
enfant, l'acheteur inspire aussitôt confiance
au -commerçant, et, d'ailleurs, ses papiers
sont en règle. Néanmoins, on prend sonr -
L'HOMME SANS NOM ~
adresse et on lui demande des arrhes. L'a.
cheteiui, verse l'acompte sans se faire prier,;
enfourche la bicyclette, puis... (Disparaît 1
Le marchand ae cycles attend un mois, et
titre une traite 8IU nom de son « client ».
Confusion I L'adresse est bien exacte, mais
la personne à qui- l'on réctome de l'argent
— un cheminot également — ignore tout de
la ^chose et ne connaît pas l'acheteur dont
on lui: parle. ' - .
Pourtant, elle se souvient qu'un matin, er4
se réveillant dans yp dortoir de la Gompa-
gnie du Nord, où lés hasards de sa vrte de
cheminot, l'avaient ametnr3.e, elle fut toute
surprise de ne point retrouver son porter
feariOe dans sa poche habituel Un
d'hôte était passée qui le avait soustrait1
au Cûtbrs de son &o'mms!f'ï.
Le cheminot fantôme
- ■ , ■ - i
Telle est la façon peu banale d'opârer dé
cet individu mystérieux dont nous donnoae
ci-dessus la photographie.
Habituellement, pour faire Sa; « coups ',
il se coiffe de la casquette des cheminots dé
la Compagnie où ël voyage — car LI voyage,
ses victimes savept comme '
Il se déplace avec une rapidité déconcer-
tante. Un jour, on 1-j signale à Dunkerque,-
le lendemain a Creil, puis à Calais, à LiHte,
6, Anvers, à Redans, à Charleville, & Beau.
vais, à Soissons etc... •
Il met en cmipe réglée les dortoirs des che-
minots, qu'il débarrasse de leurs papiers, de
leurs montres, de leur argent.
Or, il est très difficile à démasquer, ayant
sur lui des états civils volés, et connaissant
parfaitement la manière de nie pas attirem.
sur lui l'attention du milieu où il opère
Quelques-uns de ses méfaits
Ses vols et ses escroqueries'sont trop nom-
breux pour que nous puissions les relata "
tous.
Cepeoidant,1 glanons parmi les plus typâ*
ques qui montreront mieux le genre d'opéra*
Lions auxquelles il se livre. ■
En avril -derntez.; s'étant introduit dans 10
poste de garde dt s-agents de tral'iDS à Arras*
il soulagea un cheminot. M.. Jacques Cohet. .
de sa:montre et de son portefe.ulille. c'
Le 26 du même rucis, à Dunkerque,, dJan* ,
le. poste de garde, i 1, « fait . » Us poches de AI.
Pruvot, (du dépôt de, 3éthune.
Le lEndemain, à Beauv::\.Js. c'est M. Suttoet •
d'o L i ChapeiLle qui devient sa victiiiie, , .
Le 28, à. La < ;hapelie, tl volo à. M.. Buy, olO
Creil, si montre, et a M. Ducrocq, de. Lon-
gueau, son'argent ' •
Le 14 mai, a Foignies. il dérobe des papiers •
de Syndicat appartenant à M: Jules Jeauaret^
du dépôt d-;- Saint-Martin (Belgique) .
Le îcv a Jeumoint' il s'approprie le -nunié-
raliire que contiennent les poches de M. Ju«
latn Stahl, d'Aulnoye. ' >
Le 15 m;ii, on le signale à Anvers, où, se-
lon la méthode que nous avons exposée, il
s'empare d'un vélo chez M,' Vandewalle, à;
qui il présente les papiers de M' Xeaucret
Le 22 mai, c'est chez un marchand die cy-
clet; de Compiègne, M. Beauvin, 42, rue Guy-*
nemer, qu il reédtëe son coup devenu. clas.. ,
stjque •. , ■
Une semaine s'écoule, et nous le retrouvons;
à Sciesons. Là, nouvelle soustraction de bi-
cyclette chez M. Salvage. 39, faubourg dei
Reims. ,
A L- i Yul:c)gne, chez M • Ivain, 18, rue Kte la
Lampe, Il opère encore. Puis on perd sa
trace.
11 va sans dire que les cheminots de qui
il a volé les papiers, ont été par, la suite
ennuyés, d'abord par le vol\ lui-même, en-
suite, par la présentation chez eux d'une
traite à leur nom... '*
La police mobile recherche activement ce
« cheminot'fantôme e, qui est signalé com-
me âgé d'environ 30 ans. de taille moyenne,
pantalon marr"n. ' veston gris foncé, coiffé .
Lrès en arrière d'une casquette de cheminot,
et souvent vêtu d'un 1miperméalble gris ou
kaki. ,
Les sinistrés demandent leurs
titres définitifs pour la fin de l'année
Sedan, 28. — L'Association des sinistrés
agricoles a adopté divers vœux demandant
notamment que tous les sinistrés soient mis
en possession de leurs titres définitifs pour le
31 décembre 1923, et que les grandes victi-
mes de la guerre, aveugles, veuves et orphe-
lin.s, obtiennent la ~ priorité pour le règlement
de comptes.
LES RÉCOLTES SERONT SUPERBES
EN TCHÉCO-SLOVAQUIE
Prague, 28. — La récolte de céréales en
Tchécoslovaquie promet d'être ; très abon-
d.a.nte. En Slovaquie, d'après les prévisions,
©lie sera supérieure de 20 p. 100 à la récolte
de l'année passée. La qualité de grains est
excellente. La récolte de la betterave, dont
on évalue à un million de quintaux le ren-
dement, l'cmncxnoe étgaaesmeat ggxmfm# gaw$N
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.73%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.73%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NordPdeC1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4759318c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4759318c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4759318c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4759318c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4759318c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4759318c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4759318c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest