Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-30
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1927 30 septembre 1927
Description : 1927/09/30 (Numéro 18257). 1927/09/30 (Numéro 18257).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
__620 année. 3° série. N< 18257 C $ hu dU lfiattfl> PARIS ET DÉPARTEMENTS 125 CENTIMES (S %r::du mâtiné • VENDREDI 30 SEPTEMBRE 1927'
EDMOND TARBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1 879-1 924) __ju
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PMÉpr
pour la Langue d'Oc
L'air de ma province, le parfum des
garrigues, le bruissement des dernières
cigales, la soupe mitonnée qu'on achève
avec une rasade de vin, cette lumière,
ce bourdonnement, cette saveur qui
m'entourent, tout cet enchantement au-
tomnal et gascon est, sans doute, la
cause de ma tendresse pour la langue
d'oc officiellement proscrite et
pour ses frères et cousins les idiomes
et les patois.
Certes, notre langue française est une
merveille d'élégance et de limpidité. Ces
iemps-ci, M. André Thérive, dans son
Retour (TAmazan, en disait encore, en
termes saisissants, la précellBnee. Mais
la réduire aux seuls mots et locutions
autorisés par le dictionnaire de l'Acadé-
mie, c'est lui faire perdre, à coup sûr,
un tantinet de verdeur, de truculence,
de pittoresque et de nerf.
Pour railler, blâmer, harceler, piquer
ou réjouir, pour exprimer une idée par,
une image, pour débrider un proverbe,
faire riboter l'esprit du voisin, pincer un
contradicteur jusqu'au vif, et aussi
Dieu nous pardonne! jurer par les
saints et même par le diable, rien ne
vaut la langue d'oc.
Le patois est un drôle de corps,
Il aime à rire.
'disait l'abbé Favre qui s'y connaissait.
Même plus. Le patois ainsi
nommé improprement et avec trop
grande modestie par les gens de Gasco-
gne le « patois » est le père nourri-
cier de la langue française, et sans.lui
notre littérature ne pourrait s'enorgueil-
lir ni d'un Montaigne, ni d'un Bran-
tôme, ni d'un Monluc. Enlevez chez ces
auteurs l'accent et la saveur de leur
«-patois » et vous n'aurez plus dans leur
style que la carcasse d'un feu d'artifice.
Nos hommes d'Etat, amis d'une cen-
tralisation excessive d'où sortiront bien
des malheurs, ont fait la guerre aux
idiomes comme aux patois. Non seule-
ment ils les ont chassés des chaires de
l'église et des bancs de l'école, mais en
core, voici une année, ils ont interdit
que les maîtres se servissent de l'alsa-
cien, du breton, du basque et même de
la langue d'oc, pour aider leurs élèves à
mieux comprendre, au, moyen d'analo-
gies linguistiques et de comparaisons fa-
milières, les sources et les subtilités de
la langue française.
Devant de si sottes prescriptions
surtout en ce qui concerne la langue
d'oc on se frotte les oreilles et les
yeux, croyant rêver. Hé quoi voilà des
moutards qui ont la chance de sucrer,
avec le lait maternel, la moelle même
du français et de savoir, de naissance,
un parler qui vaut bien le latin de mas-
sacre ânonné par un élève de première,
et. l'on défend.aux maîtres d'en tirer le
moindre profit? Il ne faut pas voir là
seuleme,nt l'effet d'un aveugle mépris
des plus belles richesses du passé, mais
encore la rage d'une égalité mal coin-
prise qui fait passer sur la tête des en-
fants de France le rouleau niveleur de
l'ignorance. Aux orties la moelle, la sa-
veur, l'originalité de tout ce que les élè-
ves auraient pu apprendre hors de
l'école Il faut que tous les petits Fran-
çais partent, au même âge, du même
pied débile et le cerveau vide. N'est-ce
pas une belle trouvaille et ne reste-t-on
pas confondu d'admiration devant une
telle conception du progrès ?
Evidemment, on ne s'est pas soucié,
'dans cette histoire, de l'avis des compé-
tences. Les linguistes, les philosophes,
les professeurs éminents, cela compté
assez peu. Ces honnêtes personnes ne
manifestent pas dans la rue. Elles %ie
menacent pas le régime d'une révolu-
tion. Peut-être même, dégoûtées de la,
politique, ne votent-elles pas. Ce sont
des quantités négligeables. J'ai pour-
tant tenu à connaître l'opinion de l'un
de ces savants linguistes qui eut son
heure de célébrité. Je me suis adressé à
Michel Bréal et il m'a répondu par une
fort jolie conférence qu'il fit en Sor-
bonne en 1876. Elle était alors fort op-
portune et voici qu'elle est plus que ja-
mais de saison
« Pour les élèves voisins de nos fron-
tières du Midi, disait-il, l'italien ou l'es-
pagnol aideront à éclairer le français
ils seront comme des plantes exotiques
qui appellent l'attention sur lés produc-
tions de notre sol. Pour tous ceux qui,
à côté du français, possèdent un patois,
le patois donnera pareillement matière
à de nombreux et instructifs rapproche-
ments. Les expressions anciennes et
bien formées y abondent. »
Je continuai d'écouter Michel Bréal.
Il donnait, à l'appui de sa thèse, un foi-
sonnement d'exemples. Malicieusement,
il ne les prenait pas dans la langue d'oc
c'eût été trop facile de montrer son
étroite et double parenté avec le latin et
avec le français mais dans celle d'oïl,
qui n'est qu'un patois et où se trouvent
pourtant enchâssés quelques purs dia-
mants que l'on serait coupable et sot de
laisser perdre. Et Bréal racontait qu'à
• Jersey il avait vu, à l'entrée d'un
champ, cette inscription « Il est dé-
fendu de trépasser ce champ. » Trépas-
ser un champ ? Les aliborons qui s'ou-
̃ trecuident goguenarderont. « Trépas-
ser ? Qu'est-ce à dire ? Trépasser peut-il
signifier autre chose que mourir? »
Pauvres gens Trépasser n'a pas tou-
jours eu le sens appauvri qu'on lui con-
naît aujourd'hui, mais il signifiait, dans
un sens plus large passer à travers.
Ainsi l'emploie un vieil auteur dans lia
traduction du Livre des Rois « Et la
pourriture Jésabel girra cume ¡feins
(comme du fumier) el champ de Israël,
si que li Lrespassant (ceux qui passeront
à travers le champ) dirrunt « Est-ço la
» noble dame Jésabel
Michel Bréal nous conduit encore en
Berry patrie de Rollinat et aussi de
ces savoureuses recettes culinaires que
vient de réunir notre confrère -M.
Hugues Lapaire en un bouquet choisi-
et il retrouve le mot charmant d' « arariT
tèle toile d'aragne ou d'araignée; il
entend une mère dire à ses enfants tur-
bulents « Allez, vous évaguer dans, le
jardin », rappelant par ce verbe l'ori-
gine de vagabond, divaguer, extrava-
gant. Il entend encore. Mais que n'en-
tend pas l'oreille d'un érudit, et comme
tant de science aimable devrait faire
monter au front d'étourdis législateurs
et d'ignorants pédagogues le rouge de la
confusion.
Toutefois, la saveur du parler de nos
pères ne nous fait pas demander qu'on
essaye, ici ou là, dans nos campagnes,
de supplanter le français par le patois.
Un tel projet serait aussi ridicule. que
vain. Je n'ai pas entendu dire que Char-
les-Brun, apôtre écouté du régionalisme,
l'eût jamais inséré dans son pro-
gramme mais il s'insurge quand il voit
disperser au néant les trésors linguisti-
ques de notre pays il demande que les
maîtres puissent, en toute liberté, se ser-
vir des idiomes provinciaux comme
ils se servent du latin pour rendre la
langue -française plus sensible et plus
vivante aux jeunes intelligences il dé-
sire, comme le voulait l'exquis Olivier
Hourcade, mort à, la guerre, qu'on-fàsse
charme des dialectes provençaux, gas-
cons ou béarnais, en combinant des
rythmes neufs et en adoptant des ima-
ges, des tournures de phrases, de mots
même de nos grands poètes, de langue
d'oc ».
lous ne demandons rien de plus.
Mais cela seul suffirait pour que le
français conservât la verdeur et la
moelle de sa souche maternelle. Cela
permettrait aussi, le jour où viendrait
un nouveau Mistral touché au front par
le génie, que les foules de France et
même de l'étranger pussent se réjouir
dans sa lumière.
André Lamandé
Là Médecine sociale
par ]m médecin argentin
On 'ne, se préoccupe pas assez, en France,
des conditions sociales de la santé publique, du
destin pénible qui attend, les blessés du travail,
du problème angoissant de la rééducation.
Certes, nous n'ignorons pas que, dans le
domaine de la bienfaisance privée et dans celui
de la science, des initiatives précieuses ont vu
le jour. Nous n'ignorons pas quelle. sont les
dispositions législatives en vigueur et combien
méritoire, utile, exemplaire s'est avéré maintes'
fois le labeur 'de nos savants.
Néanmoins, il reste beaucoup à faire. Oui,
beaucoup, en tous lieux.
Hélas! dans le vaste champ qu'offre aux
médecins et aux sociologues le rythme de la
souffrance humaine, quelles limites peut-on se
flatter d'assigner à l'effort de l'hôpital et du
laboratoire ?
Or, en ce moment, se trouve en France
où il a eu des entrevues avec les plus hautes
autorités de l'Etat le docteur Enrique Fein-
mann, délégué de la République Argentine et
de la province de Buenos-Aires, qui a pour
mission permanente sur notre continent « l'étude
des cliniques de travail et de la rééducation
professionnelle ».̃̃̃̃
Journaliste, correspondant en Europe des jour-
naux argentins La. Razon, La Republica et la
Argentina, collaborateur de la Nacion et de la
Prensa, le docteur Feinmann, avec lequel nous
nous sommes entretenus, est animé d'une com-
préhension très nette, très pratique aussi,
divers besoins du temps présent. Par ses vues,
par son sens de l'application expérimentale tt
méthodique, il nous a paru émettre des idées
dont l'adoption constituerait au moins, sans nul
doute, une étape dans la voie du progrès général.
Car ce médecin, qui joint l'effort du propa-
gandiste aux qualités de l'homme d'étude, pos-
sède un programme et un plan, qu'il voudrait,
avec l'appui de notre pays, faire prévaloir dans
le sien.
Politique sociale, comportant un ministère du
travail. Politique universitaire, avec chaire de
médecine sociale. Assistance sociale, nécessitant
un hôpital polyclinique du travail. Enfin, Justice
sociale codifiée, rendue par des tribunaux du
travail.
L'hôpital polyclinique, qui a particulièrement
retenu notre attention, comprendrait, à côté de
la psychotechnique professionnelle organisée,
une assistance étendue à tous les accidentés,
à tous les malades de la classe ouvrière, et un
ensemble rationnel de soins propres à la réédu-
cation professionnelle.
Le docteur Feinmann a parcouru l'Europe;
Les :alles d'hôpitaux de Suisse, d'Italie, de Bel-
gique l'ont vu tour à tour. Il y il puisé une
ample moiss n d'informations et de documents
dont ses voyages en France lui ont permis la
mise au point. En Espagne, en Tchécoslovaquie,
en Allemagne, en Autriche, il s'était préparé
à la classification des éléments qui forment pour
lui la vaste entreprise de réforme médicale et
sociale dont il veut doter les pouvoi,rs publies
de la République Argentine.
Qui ne souhaiterait son succès dans une telle
tâche ? Certes, la solution de la question pro-
létarienne, la satisfaction de maintes revendi-
cations du monde de l'atelier, des champs et de
l'usine dépendent eh grande partie de, la pro-
tection rationnelle qui doit être assurée aux
producteurs manuels, et, en adoptant de tels
principes, lee conservateurs arracheraient une
belle arme de guerre civile à ceux qui exploi-
tent les misères du peuple!
La Tour du Pin, Le Play ont depuis long-
temps émis de semblables avis, dont nos lois
constituent l'essai encore timide. Ainsi, la
pathologie et la sociologie demeurent tributaires
de la politique. A cette dernière science
humaine au premier chef nulle force humaine
ne saurait rester étrangère. C'est pourquoi nos
compatriotes qui ont fêté Laënnec il y a quel-
ques mois et vont bientôt célébrer Berthelot
doivent, quand l'occasion s'offre, agir autrement
que notre Etat stérilement verbal. Encourageons
les praticiens qui, comme le.docteur Feinmann,
veulent, par leurs efforts, accroître au loin 'e
prestige de. la science française.. et rendre meil-
leur le sort de notre prochain.
Simon d'Altiuz
Ile martyrologe
communiste.
Les communistes sont des martyrs.
C'est Y Humanité qui, une fois de plus,
nous l'apprend. Elle dresse, dans un
tableau impressionnant, la liste des
condamnations que les tribunaux civils
et militaires ont infligées à ces héroïques
destructeurs de la société. Elle addi-
tionne froidement toutes les années de
prison encourues, sans tenir compte,
bien entendu, que seule la peine la plus
forte est appliquée, ce qui diminue sen-
siblement les chiffres qu'elle indique.
Peu importe, le journal de M. Vail-
lant-Couturier S'indigne. Empêcher
« l'expression de la pensée commu-
niste » est un crime contre la liberté
qui devrait offusquer les principes répu-
blicains. Que font les Loges ? A quoi
songe la Ligue des Droits de l'homme ?
A quelles capitulations s'abaissent les
députés du Cartel, les Herriot, les
Queuille, les Painlevé, qui laissent
poursuivre et emprisonner de braves
soldats, de vaillants marins, de coura-
geux camarades parlementaires tels que
Marty, Duclos, Cachin et Doriot, dont
l'unique méfait consiste, d'accord avec
Moscou, iL prêcher lâ rébellion, la
guerre civile, à organiser des cellules
dans l'armée, dans la marine, dans les
administrations et à pré.parer le « grands
soir » contre la bourgeoisie capitaliste ?
Mais, voici mieux les députés con-
damnés signifient au gouvernement
leur intention de l'interpeller sur les
résultats de sa politique de répression
anticommuniste»
Dans les temps où nous vivons, l'on
s'accoutume à ne s'étonner de rien. Il
semble douteux pourtant que les lamen-:
tations communistes parviennent
apitoyer le pays qui, aujourd'hui, aper-
Çdit l'abîme au bord duquel son aveu-
glement tenace et son indifférence obs-
tinée Font amené.
Forts de l'impunité îcandaleuse dont
ils ont bénéficié jusqu'ici, des ménage-
ments inexplicables dont ils ont été
l'objet, les complices de la IIP Interna-
tionale crient à la trahison dès que,
pris sur le fait, ils tombent sous les
griffes de la justice. Ces hors la loi
prétendent être au-dessus des lois. Telle
est la mentalité singulière qu'ils ont
acquise dans l'ivresse d'espoirs qu'ils
croient déjà réalisés.
Ils tournent aoijoiu-d'hui leur fureur
et leurs menaces contre le Cartel, féli-
.citons-nous-ërï. Celui-ci, en effet aura,
ainsi l'occasion de se prononcer et de
sortir de la prudente et lourde réserve
qu'il a observée jusqu'à présent à l'égard
des menées communistes.
En attendant, cet incident prouve une
fois de plus. qu'une- politique de fai-
blesse encourage toutes les audaces. S'il
en est, en effet, quelques-uns de bou-
clés », combien d'autres, sans être in-
quiétés, poursuivent leur œuvre né-
faste Les condamnés se plaignent. Ils
ont vraiment bien tort, car si, au lieu
d'exercer leur sabotage criminel en
France, ils l'avaient entropris en Rus-
sie et qu'ils se fussent insurgés contre
l'inexorable discipline du régime sovié-
tique, ce n'est pas en prison qu'on les
aurait conduits c'est au poteau.
René Lara
ba Rentrée des Chambre
Elle serait retardée
II n'est plus certain que la date de la
rentrée des Chambres soit fixée au 18 oc-
tobre, ainsi qu'on l'avait, annoncé.
Cette date ne sera même pas arrêtée au-
jourd'hui en conseil des ministres. Le pré-
sident du conseil a, en effet, indiqué à M.
Bouisson, président de la Chambre, qu'il
convoquerait le Parlement lorsqu'il aurait
la certitude que tous les rapports sur les
divers budgets de l'exercice 1928 sont en
état, c'est-à-dire imprimés et distribués aux
députés.
Dans ces conditions, il se pourrait que la
date de rentiée ait lieu soit le 25 octobre,
soit peut-être dans les premiers jours de
novembre.
Les Négociations économiques
ayec les Etats-Unis
A Washington, la question des tarif
douaniers continue à préoccuper grande-
ment les milieux ministériels.
A la requête du département d'Etat, la
commission, des taxes fédérales a établi un
rapports où elle préconise l'élévation des
droits qui frappent les marchandises fran-
çaises en représailles du nouveau tarif
douanier français. Mais il s'agit moins
d'une mesure immédiatement exécutoire
que d'une menace pour le cas où les négo-
ciations commerciales n'aboutiraient pas-
On mettrait ainsi le gouvernement fran-
çais en présence du danger d'une guerre
Il faut toutefois noter, pour comprendre,
lia situation, que ce n'est pas l'augmenta-'
tion des droits français qui cause le plus
d'émotion au delà de l'Atlantique.
Ce dont se plaignent surtout les Etats-
Unis c'est que la France, dans son nouveau
tarif, applique aux marchandises améri-
caines, par suite de la clause du tarif
minimum, des taxée plus élevées que celles
qui atteignent les mêmes' marchandises
d'autres origines. Il y. a là, estime-t-on à
Washington, un procédé qu'on semble
considérer comme inamical et qu'on ne
paraît pas vouloir accepter.
Le département d'Etat préparerait à ce
sujet une nouvelle note plus énergique qui
serait prochainement envoyée à Paris.
Rappelons que le but poursuivi par'
l'Amérique est l'obtention du traitement
de la nation la plus favorisée. Le récent
communiqué, arrivé à Paris, le-faisait net-
tement entendre, comme il laissait cons
prendre que les conditions faites, .par suite
du traité' commercial franco-allemand, à
l'entrée des produits allemands étaient, re-
comme de na--
ture ,v nuire particulièrement aux mar-
chandises, américaines.
Les pourparlers s'annoncent donc Comme
assez, délicats. Les négociateurs auront
quelques difficultés à s'entendre, surtout
si les -représentants de Washington n'ad-
mettent pas que les avantages que nous
avons consentis à l'Allemagne ont été
compensés par, des facilités que celle-ci a
accordées à divers de nos produits.
Denys Meulhan
ne veut pas partir.
On avait prétendu que M. Rakowsky,
indésirable ambassadeur de l'U. R. S. S.,
marri de la campagne menée contre lui
par la majorité de la presse française,
quitterait son poste de son plein gré et
s'en retournerait en Russie.
Un sentiment si désintéressé eût été trop
beau de la part de ce singulier diplomate.
Il est à Paris, il y est mieux qu'à Moscou
et il. entend y rester. L'ambassade des so-
viets vient d'autoriser le correspondant
parisien du Daily Express à déclarer in-
exacts tous les bruits de retraite volontaire
du personnage, Il n'a aucune intention de
donner sa démission et tient iL conserver
sa place jusqu'au moment où son gouver-
nement jugera bon de le rappeler.
Sans doute, en lui-même, M. Rakowsky,
qui doit bien connaître les habitudes de
ses, coreligionnaires soviétiques, estime-
t-il qu'il est plus sûr. d'être en France un
représentant étranger- même très discuté,
qu'en Russie une personnalité que guet-
tent Ja disgrâce et toutes ses dangereuses
conséquences. D. M.
Les Échos
Académie française.
L'Académie a renouvelé hier son bu-
reau en élisant directeur pour le dernier
trimestre de 1927 M. Georges Lecomte,
et chancelier M. Paul Valéry.
C'est une anecdote qui nous vient
d'Angleterre, à propos du quatre-vingt-
sixième anniversaire de la naissance de
M. Clemenceau et que nous reprodui-
sons sans en garantir l'authenticité.
L'autre jour, le Tigre » se promenait
dans les rues, s'arrêtant chez les frui-
tiers et les marchands de légumes et
faisant de petits achats, plutôt pour
connaître les prix du marché.
Avisant une vieille femme qui vendait
des carottes, il lui demanda le prix
d'une poignée.
Soixante centimes, répond la brave
femme.
C'est trop cher, dit M. Clemenceau.
Je vous en donne cinquante centimes.
La vieille le regarda fixement, puis
elle dit
C'est bien, mon petit vieux, je vous
cède ces carottes pour cinquante centi-
mes, parce que vous ressemblez à ce
brave M. Clemenceau, qui devrait bien
reprendre le pouvoir pour nous gouver-
ner comme il faut.
Voilà, si cette petite histoire est vraie,
une bonne femme qui n'aime pas les
communistes.
Le Palais de Bois a vécu.
La vie quotidienne de Paris est trop
fiévreuse pour qu'on prête une attention
suffisante à la disparition de certains
lieux, mêlés .pourtant aux événements
périodiques de l'art.
C'est ainsi que le Palais de Bois, où se
tenaient chaque année, depuis un cer-
tain temps, le Salon des Indépendants
et le Salon des Tuileries, est presque
entièrement abattu. « On en a com-
mencé la destruction pendant les vacan-
ces », nous a-t-on déclaré hier au secré-
tariat provisoire du boulevard Lannes.
Et, en effet, l'attention n'avait pas été
éveillée encore par la disparition de
cette vaste armature de planches où sera
aménagée, peu à peu, une partie de la
nouvelle « ceinture verte » de la capi-
tale.
M. Eugène Chen, l'ancien ministre
des affaires étrangères du gouvernement
de Canton, qui s'était réfugié à Moscou,
auprès de ses amis des soviets, vient de
célébrer dans cette ville son mariage
avec Mme Sun Yat Sen, veuve du « père
de la révolution chinoise ». Le couple
va repartir pour la Chine avec l'inten-
tion d'y fomenter une nouvelle révolu-
tion. Le marié est considéré comme
l'agent, en Chine, des soviets le mieux
payé et l'on assure qu'il est parti nanti
d'un chèque considérable, en vue des
prochaines manoeuvres à tenter pour le
compte de la IIIe Internationale.
Le sergent de ville ne s'y attendait
vraiment pas.
Cela se passe il Cleveland, au delà de
l'Atlantique. Et c'est le soir, dans un
parc. Un sergent de ville aperçoit deux
amoureux, dans une auto, qui s'embras-
sent. Et comme l'homme qui conduit
arrête l'auto, le sergent de ville se pré-
cipite. Il tient un délit et va poursuivre
les délinquants. a Mais nous sommes
mariés !» s'écrient les deux amoureux.
« Nous la connaissons » riposte imper-
turbablement le fonctionnaire, qui, fai-
sant son rapport, traduit les délinquants
devant le commissaire.. Il va sans dire
que les amoureux eurent gain de cause,
car il étaient réellement mariés.
Mais, vexés, ils poursuivirent le ser-
gent de ville, qui vient d'être condamné
par le tribunal à payer trois mille cinq
cents dollars de dommages-intérêts, soit
quatre-vingt-sept mille cinq cents francs,
»au jeune couple. Excès de zèle nuit tou-
jours.
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (sans changement). Dollar,
25 48 355 (sans chan-
gement). Lire, 139 20 (+ 0 20). Franc
Le Coq
suisse, 491 25 (sans changement). peseta
espagnole, 445 75 (- 0 25). Florin hollan-
dais, 1022 (sans changement).
TEMPERATURE
Probabilités pour la journée du 30 septembre
Région parisienne:'vent de sud-ouest à ouest
assez fort; pluies suivies d'éclaircies et d'averses.
Température sans grand changement.
AUJOURD'HUI
Fête Saint Jérôme.
14 heures. Courses à Maisons-Laffitte.
15 heures. 51, rue de Clichy: Inaugura-
tion du 28e Salon de la Photographie.
18 heures. Vigiles de la Flamme: The
Interpreters of the Great War.
Déclarations de M. Poincaré
à la Commission des finances
LA TAXE RUINEUSE DE 7 0/0
Nous ne sommes pas de ceux qui cri-
tiquent en M. Poincaré son obstination
à vouloir assurer au budget l'équilibre
indispensable à toute bonne politique
financière. Mais, dans le domaine tech-
nique de la taxe à la première mutation,
créée par la loi du 3 août 1926, et qui
ajoute au droit normal un prélèvement
supplémentaire de 7 0/0, il nous sera
permis de regretter qu'il ait manifesté
hier une particulière intransigeance.
On verra plus loin la déclaration que
le président du conseil a faite, sur ce
point, aux membres de la commission
des finances de la Chambre, et l'on re-
marquera que, durant tout le cours de
sa déposition, il n'a semblé attacher qu'à.
la controverse sur les transactions im-
mobilières la signification de la con-
fiance.
Le 11 juillet dernier, nous avons con-
sacré un long article à « l'impôt qui
tue ». Nous en avions réuni les éléments
et.établi les conclusions d'après les don-
nées de fonctionnaires de l'enregistre-
ment, personnages par conséquent dé-
sintéressés et bien placés pour savoir, et
nous étions arrivés à cette conclusion, à
cet aveu de l'Administration, que « les
déficits causés, de novembre 1926 iL avril
1927, étaient la conséquence des moins-
values sur les droits afférents aux ces-
sions de fonds de commerce et aux ven-
tes d'immeubles ».
Quelques jours après, une étude du
Temps nous apportait des confirma-
tions éloquentes M. Stéphane Lau-
zanne, dans le Matin, manifestait une
égale alarme, et une revue financière,,
montrant qu'une mutation d'immeuble
atteignait désormais un total de 30 0/0,
prouvait, par chiffres, que les diminu-
tions concordantes de recettes étaient de
près d'un demi-million, au cours des
huit premiers mois de 1927, pour le
Trésor.
M. Henry Paté, député de Paris, a dé-
posé hier un amendement à la loi de
finances, tendant à ramener les droits
de mutation, a titre onéreux, de 10 à
15 0/0 pour les immeubles et de 9 à 5 0/0
pour les fonds de commerce.
Si des engagements d'Etat lient M.
Poincaré pour cette année, on aimerait,
pour le moins, qu'il consentît à un exa-
men favorable de cette proposition pour
le prochain exercice budgétaire.
Gaëtan Sanvoisin
RÉUNION DE LA COMMISSION
La commission des finances de la Cham-
bre, réunie sous la présidence de M. Malvy,
a entendu hier M. Poincaré, président du
conseil, sur le budget de 1928.
S'expliquant sur l'incorporation dans le
budget des recettes du plan Dawes, M.
Poincaré a dit que tout'en étant partisan
des comptes spéciaux et du retour à l'unité
budgétaire, il y avait des raisons très
sérieuses de maintenir le statu quo quant
aux recettes du plan Dawes.
Au sujet de l'éventualité d'une réduction
de la 1.xe de 7 010 à la première mutation,
M. Poincaré a dit qu'il n'accepterait" cette
année, aucune réduction, quelle qu'elle fut,
des recettes budgétaires et qu'il engagerait
sur ce point la responsabilité du gouver-
nement tout entier. Il a ajouté que la taxe
de 7 0/0 n'avait pas eu pour conséquence
un arrêt appréciable des transactions im-
mobilières.
En ce qui concerne le monopole des
allumettes, M. Poincaré a déclaré qu un
projet de réorganisation était à l'étude.
.NI. Poincaré a répondu ensuite à diver-
ses questions qui lui ont été posées sur les
travaux de la commission eut de la
commission Hendlé (P. T. T.), relatifs aux
traitements des fonctionnaires. Il a indiqué
que dans l'ensemble les intéressés s'étaient
montrés satisfaits.
Au sujet de la substitution au chiffre
d'affaires des la. taxe à la production, M.
Poincaré a déclaré qu'il ne pouvait, dans
les circonstances présentes, prendre la res-
ponsabilité de modifier la. taxe sur le
chiffre d'affaires, qui est l'impôt le plus
productif, mais que les commissions nom.
mées continuaient leur étude et que le
gouvernement examinerait, le moment
venu, les conclusions de leurs travaux.
Enfin, en ce qui concerne les valeurs
mobilières, le président du conseil a dit
qu'il ne pouvait, quant à présent, modifier
le régime existant, et que, par ailleurs,
l'augmentation de la taxe sur les transac-
tions en Bourse (1/1000 au lieu de 0,60/1000)
n'avait pas conduit, comme on le croyait,
à un rendement inférieur de ladite taxe,
puisque le produit de l'impôt susvisê est
passé de 158 millions (période d'août 1925
à avril 1926) à 283 millions (période de
mai 1926 à avril 1927).
M. Poincaré a annoncé qu'il restera en
fin d'année un excédent de plus de 300
Après l'audition du président du conseil,
la commission a entendu M. Bokanowski,
ministre du commerce et des P.T.T., sur
les crédits réservés du budget de son dé-
partement. Sur la. question de la réforme
administrative de l'administration des
P.T.T., M Bokanowski a indiqué que l'opé-
ration se poursuivrait dans le souci de
ménager les intérêts locaux.
Louis Lambert
Lire en 2° page;
GRAVE COLLISION DE TRAINS
EN BELGIQUE 76 BLESSÉS
Wr Petit de Jolleville
a été sacré hier
Hier matin, à neuf heures, en l'égli.e
métropolitaine Notre-Dame de Pans, a eu
lieu le sacre de Mgr Petit de Julleville,
évêque élu de Dijon.-
Ainsi que nous favoris dit, le nouvel.
évêque appartient à une famille de gran-
des traditions catholiques et intellectuel-
les. Fils du professeur Petit de Julleville,
qui fut titulaire de la chaire de langue
française à ]a Faculté des lettres de Paris,
il a° été décoré de la croix de guerre
sur le front où il fut, durant toute la
guerre, aumônier des bataillons de chas-
seurs. Licencié ès lettres, diplômé d'étu-
des supérieures, il dirigeait hier'encore
le collège Sainte-Croix de Neuilly. qu'U a
conduit à un degré de grande prospecté.
Mgr Petit de Julleville est un esprit d'uns
rare distinction et porte un cœur pleip de
charité. Il poursuivra, sur le siège impor-
tant de la capitale bourguignonne, l'apos-
tolat qui l'a signalé à la- gratitude de son
archevêque et des catholiques parisiens.
Aussi, pour l'imposante cérémonie d'hkv-,
la nef de Notre-Dame contenait à grand'
peine un public immense et recueilli.
Parmi l'assistance nous avons reconnu
le R. P. juillet, provincial des Domini-
cains le R. P. Janvier, des prêtres du
diocèse de Dijon, qui avaient il. leur fête
M. le chanoine Geoffroy, vicaire capitu-
laire. En face du maître-autel se trouvait
la très nombreuse famille du nouvel évo-
que, qui compte, on le sait, parmi ses
membres notre distingué confrère M. Jein
Guiraud, et M. Auguste Audollent, fio/fn
de la Faculté des lettres de Clermont.
Parmi les personnalités présentes se trou-
vaient M. Bouju, préfet de la Seine M.
Duval-Arnould, député de Paris M.
Bloud, maire de Neuilly M. Jean Le-
rolle, ancien député le général Mar-
chand, qui commandait la division (K-nf;
le nouvel évêque fut l'aumônier, etc.
Dans le transept, à droite, se tenaient
trente-deux prélats, évêques et abbés' mi-
trés parmi lesquels NN. SS. Chesnelong,
archevêque de Sens; Iiersçlier, archevêque
de Laodicée Julien, évêque d'Arras; Chas-
sagnon, évêque d'Autun Roland-Gre-
lin, auxiliaire de Versailles Lecomte, éve-
ctue d'Amiens Le Hunsec, supérieur du
Saint-Esprit Crépin, évêque auxiliaire de
Paris Courcoux, évêque d'Orléans Dom
Carra, abbé de Sainte-Marie, et Dom.
Fabien Duterre, abbé auxiliaire de Li-
teaux NN. SS. Valéry, Thomas, Saha-
tier, Debrut, Mério, Olichon, Pr'unel, Des-
champs a gauche, les chanoines de Pa-.
ris et de Dijon, revêtues du surplis ot-rochet.
La consécration épiscopale fut conférée
par S. Em. le cardinal Dubois, archevèjiie
de Paris, assisté de NN. SS. Gàillird/
évêque de Meaux, et Audollent, évêque de
Blois, avec tout le eérémoninl litui'gi rue
ordinaire.
Nos lecteurs savent que le nouvel eê-
que prendra possession de son siège le
lundi 10 octobre et présidera, le 16 octobre,
dans le parc de l'école Saint-Joseph, h Di-
jon, le congrès régional des catholiques.
Ajoutons que c'est Mme Petit de Julie-
ville, sa mère, que le prélat oui reçut la
mitre hier a donné sa première et ,>U"s
affectueuse bénédiction.
Conseil des Ministres-
Aujourd'hui à Rambouillet
Au conseil des ministres de ce-matin, qui
se tiendra, à 10 heures, à Rambouillet, les
membres du gouvernement auront à exa-
miner plusieurs questions importantes.
D'abord, le problème des relations diplo-
matiques entre la France et Ja Russie et la
polémique engagée par l'ambassade de la
rue de Grenelle sur la question des dettes
à l'occasion des nouvelles proposition rus-
ses. Ensuite, la question des relations com-
merciales franco-américaines. Enfin, la
suite à donner à la démarche faite par M.
'Malvy auprès du garde des sceaux, à l'ef-
fet de faire suspendre la détention de M.
Cachin pour lui permettre d'assister aux
séances de la commission des financés
̃ M. Albert Sarraut, encore souffrant,
n'assistera pas à ce conseil et compte par-
tir demain dans le Midi prendre quelques
jours de repos. L. L.
La chasse aux indésirables
Ce que nous dit un magisfrat de la police
de l'épuration actuellement entreprise.
On entre trop facilement en Prance.
PAR M. ARMAND. VILLETTE
Elle est entreprise avec vigueur pan
notre nouveau préfet de police, M. Jean
Chiappe, la chasse aux indésirables. Les
commissaires divisionnaires, les com-
missaires d'arrondissement et les com-
missaires de quartier sont fréquemment
alertés pour opérer, à Montmartre
comme à Montrouge, à Charonne comme
aux Ternes, des rafles dans la rue et
des descentes dans les établissements
suspects ordinairement fréquentés par
k'= unaches, hommes et femmes.
M Jean Chiappe s'est attelé là à une
œuvre salutaire qui s'imposait mais
ses commissaires ont affaire à (forte par-
tie,. et les opérations qu'ils effectuent
ne rendent pas toujours ce qu'elles de-
vraient rendre. Les tableaux de ces
chasses nocturnes l'attestent grande-
ment « Huit cents individus ont été
interpellés huit individus ont été re-
tenus », annoncent les communiqués de
la préfecture de police. Le pourcentage
est maigre.
Nous ne pouvons faire mieux, nous
disait.. ces jours-ci un des magistrats
chargés de l'épuration de Paris, Les in-
désirables, au vrai sens du mot, se mé-
fient s'ils sont d'origine étrangère; ils
se hâtent de se mettre en.règle avec la;
préfecture de police s'ils sont Fran-
çais, ils ont presque toujours un actq
officiel à produire. Les uns et les au-
tres possèdent un certificat de travail
même s'ils ne travaillent que très
rarement. Donc le délit de vagabondage
ne peut être retenu contre eux. Alors,*
quels sont les individus qui restent en-4
tre nos mains ? Des étrangers qui n'ont
EDMOND TARBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1 879-1 924) __ju
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PMÉpr
pour la Langue d'Oc
L'air de ma province, le parfum des
garrigues, le bruissement des dernières
cigales, la soupe mitonnée qu'on achève
avec une rasade de vin, cette lumière,
ce bourdonnement, cette saveur qui
m'entourent, tout cet enchantement au-
tomnal et gascon est, sans doute, la
cause de ma tendresse pour la langue
d'oc officiellement proscrite et
pour ses frères et cousins les idiomes
et les patois.
Certes, notre langue française est une
merveille d'élégance et de limpidité. Ces
iemps-ci, M. André Thérive, dans son
Retour (TAmazan, en disait encore, en
termes saisissants, la précellBnee. Mais
la réduire aux seuls mots et locutions
autorisés par le dictionnaire de l'Acadé-
mie, c'est lui faire perdre, à coup sûr,
un tantinet de verdeur, de truculence,
de pittoresque et de nerf.
Pour railler, blâmer, harceler, piquer
ou réjouir, pour exprimer une idée par,
une image, pour débrider un proverbe,
faire riboter l'esprit du voisin, pincer un
contradicteur jusqu'au vif, et aussi
Dieu nous pardonne! jurer par les
saints et même par le diable, rien ne
vaut la langue d'oc.
Le patois est un drôle de corps,
Il aime à rire.
'disait l'abbé Favre qui s'y connaissait.
Même plus. Le patois ainsi
nommé improprement et avec trop
grande modestie par les gens de Gasco-
gne le « patois » est le père nourri-
cier de la langue française, et sans.lui
notre littérature ne pourrait s'enorgueil-
lir ni d'un Montaigne, ni d'un Bran-
tôme, ni d'un Monluc. Enlevez chez ces
auteurs l'accent et la saveur de leur
«-patois » et vous n'aurez plus dans leur
style que la carcasse d'un feu d'artifice.
Nos hommes d'Etat, amis d'une cen-
tralisation excessive d'où sortiront bien
des malheurs, ont fait la guerre aux
idiomes comme aux patois. Non seule-
ment ils les ont chassés des chaires de
l'église et des bancs de l'école, mais en
core, voici une année, ils ont interdit
que les maîtres se servissent de l'alsa-
cien, du breton, du basque et même de
la langue d'oc, pour aider leurs élèves à
mieux comprendre, au, moyen d'analo-
gies linguistiques et de comparaisons fa-
milières, les sources et les subtilités de
la langue française.
Devant de si sottes prescriptions
surtout en ce qui concerne la langue
d'oc on se frotte les oreilles et les
yeux, croyant rêver. Hé quoi voilà des
moutards qui ont la chance de sucrer,
avec le lait maternel, la moelle même
du français et de savoir, de naissance,
un parler qui vaut bien le latin de mas-
sacre ânonné par un élève de première,
et. l'on défend.aux maîtres d'en tirer le
moindre profit? Il ne faut pas voir là
seuleme,nt l'effet d'un aveugle mépris
des plus belles richesses du passé, mais
encore la rage d'une égalité mal coin-
prise qui fait passer sur la tête des en-
fants de France le rouleau niveleur de
l'ignorance. Aux orties la moelle, la sa-
veur, l'originalité de tout ce que les élè-
ves auraient pu apprendre hors de
l'école Il faut que tous les petits Fran-
çais partent, au même âge, du même
pied débile et le cerveau vide. N'est-ce
pas une belle trouvaille et ne reste-t-on
pas confondu d'admiration devant une
telle conception du progrès ?
Evidemment, on ne s'est pas soucié,
'dans cette histoire, de l'avis des compé-
tences. Les linguistes, les philosophes,
les professeurs éminents, cela compté
assez peu. Ces honnêtes personnes ne
manifestent pas dans la rue. Elles %ie
menacent pas le régime d'une révolu-
tion. Peut-être même, dégoûtées de la,
politique, ne votent-elles pas. Ce sont
des quantités négligeables. J'ai pour-
tant tenu à connaître l'opinion de l'un
de ces savants linguistes qui eut son
heure de célébrité. Je me suis adressé à
Michel Bréal et il m'a répondu par une
fort jolie conférence qu'il fit en Sor-
bonne en 1876. Elle était alors fort op-
portune et voici qu'elle est plus que ja-
mais de saison
« Pour les élèves voisins de nos fron-
tières du Midi, disait-il, l'italien ou l'es-
pagnol aideront à éclairer le français
ils seront comme des plantes exotiques
qui appellent l'attention sur lés produc-
tions de notre sol. Pour tous ceux qui,
à côté du français, possèdent un patois,
le patois donnera pareillement matière
à de nombreux et instructifs rapproche-
ments. Les expressions anciennes et
bien formées y abondent. »
Je continuai d'écouter Michel Bréal.
Il donnait, à l'appui de sa thèse, un foi-
sonnement d'exemples. Malicieusement,
il ne les prenait pas dans la langue d'oc
c'eût été trop facile de montrer son
étroite et double parenté avec le latin et
avec le français mais dans celle d'oïl,
qui n'est qu'un patois et où se trouvent
pourtant enchâssés quelques purs dia-
mants que l'on serait coupable et sot de
laisser perdre. Et Bréal racontait qu'à
• Jersey il avait vu, à l'entrée d'un
champ, cette inscription « Il est dé-
fendu de trépasser ce champ. » Trépas-
ser un champ ? Les aliborons qui s'ou-
̃ trecuident goguenarderont. « Trépas-
ser ? Qu'est-ce à dire ? Trépasser peut-il
signifier autre chose que mourir? »
Pauvres gens Trépasser n'a pas tou-
jours eu le sens appauvri qu'on lui con-
naît aujourd'hui, mais il signifiait, dans
un sens plus large passer à travers.
Ainsi l'emploie un vieil auteur dans lia
traduction du Livre des Rois « Et la
pourriture Jésabel girra cume ¡feins
(comme du fumier) el champ de Israël,
si que li Lrespassant (ceux qui passeront
à travers le champ) dirrunt « Est-ço la
» noble dame Jésabel
Michel Bréal nous conduit encore en
Berry patrie de Rollinat et aussi de
ces savoureuses recettes culinaires que
vient de réunir notre confrère -M.
Hugues Lapaire en un bouquet choisi-
et il retrouve le mot charmant d' « arariT
tèle toile d'aragne ou d'araignée; il
entend une mère dire à ses enfants tur-
bulents « Allez, vous évaguer dans, le
jardin », rappelant par ce verbe l'ori-
gine de vagabond, divaguer, extrava-
gant. Il entend encore. Mais que n'en-
tend pas l'oreille d'un érudit, et comme
tant de science aimable devrait faire
monter au front d'étourdis législateurs
et d'ignorants pédagogues le rouge de la
confusion.
Toutefois, la saveur du parler de nos
pères ne nous fait pas demander qu'on
essaye, ici ou là, dans nos campagnes,
de supplanter le français par le patois.
Un tel projet serait aussi ridicule. que
vain. Je n'ai pas entendu dire que Char-
les-Brun, apôtre écouté du régionalisme,
l'eût jamais inséré dans son pro-
gramme mais il s'insurge quand il voit
disperser au néant les trésors linguisti-
ques de notre pays il demande que les
maîtres puissent, en toute liberté, se ser-
vir des idiomes provinciaux comme
ils se servent du latin pour rendre la
langue -française plus sensible et plus
vivante aux jeunes intelligences il dé-
sire, comme le voulait l'exquis Olivier
Hourcade, mort à, la guerre, qu'on-fàsse
charme des dialectes provençaux, gas-
cons ou béarnais, en combinant des
rythmes neufs et en adoptant des ima-
ges, des tournures de phrases, de mots
même de nos grands poètes, de langue
d'oc ».
lous ne demandons rien de plus.
Mais cela seul suffirait pour que le
français conservât la verdeur et la
moelle de sa souche maternelle. Cela
permettrait aussi, le jour où viendrait
un nouveau Mistral touché au front par
le génie, que les foules de France et
même de l'étranger pussent se réjouir
dans sa lumière.
André Lamandé
Là Médecine sociale
par ]m médecin argentin
On 'ne, se préoccupe pas assez, en France,
des conditions sociales de la santé publique, du
destin pénible qui attend, les blessés du travail,
du problème angoissant de la rééducation.
Certes, nous n'ignorons pas que, dans le
domaine de la bienfaisance privée et dans celui
de la science, des initiatives précieuses ont vu
le jour. Nous n'ignorons pas quelle. sont les
dispositions législatives en vigueur et combien
méritoire, utile, exemplaire s'est avéré maintes'
fois le labeur 'de nos savants.
Néanmoins, il reste beaucoup à faire. Oui,
beaucoup, en tous lieux.
Hélas! dans le vaste champ qu'offre aux
médecins et aux sociologues le rythme de la
souffrance humaine, quelles limites peut-on se
flatter d'assigner à l'effort de l'hôpital et du
laboratoire ?
Or, en ce moment, se trouve en France
où il a eu des entrevues avec les plus hautes
autorités de l'Etat le docteur Enrique Fein-
mann, délégué de la République Argentine et
de la province de Buenos-Aires, qui a pour
mission permanente sur notre continent « l'étude
des cliniques de travail et de la rééducation
professionnelle ».̃̃̃̃
Journaliste, correspondant en Europe des jour-
naux argentins La. Razon, La Republica et la
Argentina, collaborateur de la Nacion et de la
Prensa, le docteur Feinmann, avec lequel nous
nous sommes entretenus, est animé d'une com-
préhension très nette, très pratique aussi,
divers besoins du temps présent. Par ses vues,
par son sens de l'application expérimentale tt
méthodique, il nous a paru émettre des idées
dont l'adoption constituerait au moins, sans nul
doute, une étape dans la voie du progrès général.
Car ce médecin, qui joint l'effort du propa-
gandiste aux qualités de l'homme d'étude, pos-
sède un programme et un plan, qu'il voudrait,
avec l'appui de notre pays, faire prévaloir dans
le sien.
Politique sociale, comportant un ministère du
travail. Politique universitaire, avec chaire de
médecine sociale. Assistance sociale, nécessitant
un hôpital polyclinique du travail. Enfin, Justice
sociale codifiée, rendue par des tribunaux du
travail.
L'hôpital polyclinique, qui a particulièrement
retenu notre attention, comprendrait, à côté de
la psychotechnique professionnelle organisée,
une assistance étendue à tous les accidentés,
à tous les malades de la classe ouvrière, et un
ensemble rationnel de soins propres à la réédu-
cation professionnelle.
Le docteur Feinmann a parcouru l'Europe;
Les :alles d'hôpitaux de Suisse, d'Italie, de Bel-
gique l'ont vu tour à tour. Il y il puisé une
ample moiss n d'informations et de documents
dont ses voyages en France lui ont permis la
mise au point. En Espagne, en Tchécoslovaquie,
en Allemagne, en Autriche, il s'était préparé
à la classification des éléments qui forment pour
lui la vaste entreprise de réforme médicale et
sociale dont il veut doter les pouvoi,rs publies
de la République Argentine.
Qui ne souhaiterait son succès dans une telle
tâche ? Certes, la solution de la question pro-
létarienne, la satisfaction de maintes revendi-
cations du monde de l'atelier, des champs et de
l'usine dépendent eh grande partie de, la pro-
tection rationnelle qui doit être assurée aux
producteurs manuels, et, en adoptant de tels
principes, lee conservateurs arracheraient une
belle arme de guerre civile à ceux qui exploi-
tent les misères du peuple!
La Tour du Pin, Le Play ont depuis long-
temps émis de semblables avis, dont nos lois
constituent l'essai encore timide. Ainsi, la
pathologie et la sociologie demeurent tributaires
de la politique. A cette dernière science
humaine au premier chef nulle force humaine
ne saurait rester étrangère. C'est pourquoi nos
compatriotes qui ont fêté Laënnec il y a quel-
ques mois et vont bientôt célébrer Berthelot
doivent, quand l'occasion s'offre, agir autrement
que notre Etat stérilement verbal. Encourageons
les praticiens qui, comme le.docteur Feinmann,
veulent, par leurs efforts, accroître au loin 'e
prestige de. la science française.. et rendre meil-
leur le sort de notre prochain.
Simon d'Altiuz
Ile martyrologe
communiste.
Les communistes sont des martyrs.
C'est Y Humanité qui, une fois de plus,
nous l'apprend. Elle dresse, dans un
tableau impressionnant, la liste des
condamnations que les tribunaux civils
et militaires ont infligées à ces héroïques
destructeurs de la société. Elle addi-
tionne froidement toutes les années de
prison encourues, sans tenir compte,
bien entendu, que seule la peine la plus
forte est appliquée, ce qui diminue sen-
siblement les chiffres qu'elle indique.
Peu importe, le journal de M. Vail-
lant-Couturier S'indigne. Empêcher
« l'expression de la pensée commu-
niste » est un crime contre la liberté
qui devrait offusquer les principes répu-
blicains. Que font les Loges ? A quoi
songe la Ligue des Droits de l'homme ?
A quelles capitulations s'abaissent les
députés du Cartel, les Herriot, les
Queuille, les Painlevé, qui laissent
poursuivre et emprisonner de braves
soldats, de vaillants marins, de coura-
geux camarades parlementaires tels que
Marty, Duclos, Cachin et Doriot, dont
l'unique méfait consiste, d'accord avec
Moscou, iL prêcher lâ rébellion, la
guerre civile, à organiser des cellules
dans l'armée, dans la marine, dans les
administrations et à pré.parer le « grands
soir » contre la bourgeoisie capitaliste ?
Mais, voici mieux les députés con-
damnés signifient au gouvernement
leur intention de l'interpeller sur les
résultats de sa politique de répression
anticommuniste»
Dans les temps où nous vivons, l'on
s'accoutume à ne s'étonner de rien. Il
semble douteux pourtant que les lamen-:
tations communistes parviennent
apitoyer le pays qui, aujourd'hui, aper-
Çdit l'abîme au bord duquel son aveu-
glement tenace et son indifférence obs-
tinée Font amené.
Forts de l'impunité îcandaleuse dont
ils ont bénéficié jusqu'ici, des ménage-
ments inexplicables dont ils ont été
l'objet, les complices de la IIP Interna-
tionale crient à la trahison dès que,
pris sur le fait, ils tombent sous les
griffes de la justice. Ces hors la loi
prétendent être au-dessus des lois. Telle
est la mentalité singulière qu'ils ont
acquise dans l'ivresse d'espoirs qu'ils
croient déjà réalisés.
Ils tournent aoijoiu-d'hui leur fureur
et leurs menaces contre le Cartel, féli-
.citons-nous-ërï. Celui-ci, en effet aura,
ainsi l'occasion de se prononcer et de
sortir de la prudente et lourde réserve
qu'il a observée jusqu'à présent à l'égard
des menées communistes.
En attendant, cet incident prouve une
fois de plus. qu'une- politique de fai-
blesse encourage toutes les audaces. S'il
en est, en effet, quelques-uns de bou-
clés », combien d'autres, sans être in-
quiétés, poursuivent leur œuvre né-
faste Les condamnés se plaignent. Ils
ont vraiment bien tort, car si, au lieu
d'exercer leur sabotage criminel en
France, ils l'avaient entropris en Rus-
sie et qu'ils se fussent insurgés contre
l'inexorable discipline du régime sovié-
tique, ce n'est pas en prison qu'on les
aurait conduits c'est au poteau.
René Lara
ba Rentrée des Chambre
Elle serait retardée
II n'est plus certain que la date de la
rentrée des Chambres soit fixée au 18 oc-
tobre, ainsi qu'on l'avait, annoncé.
Cette date ne sera même pas arrêtée au-
jourd'hui en conseil des ministres. Le pré-
sident du conseil a, en effet, indiqué à M.
Bouisson, président de la Chambre, qu'il
convoquerait le Parlement lorsqu'il aurait
la certitude que tous les rapports sur les
divers budgets de l'exercice 1928 sont en
état, c'est-à-dire imprimés et distribués aux
députés.
Dans ces conditions, il se pourrait que la
date de rentiée ait lieu soit le 25 octobre,
soit peut-être dans les premiers jours de
novembre.
Les Négociations économiques
ayec les Etats-Unis
A Washington, la question des tarif
douaniers continue à préoccuper grande-
ment les milieux ministériels.
A la requête du département d'Etat, la
commission, des taxes fédérales a établi un
rapports où elle préconise l'élévation des
droits qui frappent les marchandises fran-
çaises en représailles du nouveau tarif
douanier français. Mais il s'agit moins
d'une mesure immédiatement exécutoire
que d'une menace pour le cas où les négo-
ciations commerciales n'aboutiraient pas-
On mettrait ainsi le gouvernement fran-
çais en présence du danger d'une guerre
Il faut toutefois noter, pour comprendre,
lia situation, que ce n'est pas l'augmenta-'
tion des droits français qui cause le plus
d'émotion au delà de l'Atlantique.
Ce dont se plaignent surtout les Etats-
Unis c'est que la France, dans son nouveau
tarif, applique aux marchandises améri-
caines, par suite de la clause du tarif
minimum, des taxée plus élevées que celles
qui atteignent les mêmes' marchandises
d'autres origines. Il y. a là, estime-t-on à
Washington, un procédé qu'on semble
considérer comme inamical et qu'on ne
paraît pas vouloir accepter.
Le département d'Etat préparerait à ce
sujet une nouvelle note plus énergique qui
serait prochainement envoyée à Paris.
Rappelons que le but poursuivi par'
l'Amérique est l'obtention du traitement
de la nation la plus favorisée. Le récent
communiqué, arrivé à Paris, le-faisait net-
tement entendre, comme il laissait cons
prendre que les conditions faites, .par suite
du traité' commercial franco-allemand, à
l'entrée des produits allemands étaient, re-
comme de na--
ture ,v nuire particulièrement aux mar-
chandises, américaines.
Les pourparlers s'annoncent donc Comme
assez, délicats. Les négociateurs auront
quelques difficultés à s'entendre, surtout
si les -représentants de Washington n'ad-
mettent pas que les avantages que nous
avons consentis à l'Allemagne ont été
compensés par, des facilités que celle-ci a
accordées à divers de nos produits.
Denys Meulhan
ne veut pas partir.
On avait prétendu que M. Rakowsky,
indésirable ambassadeur de l'U. R. S. S.,
marri de la campagne menée contre lui
par la majorité de la presse française,
quitterait son poste de son plein gré et
s'en retournerait en Russie.
Un sentiment si désintéressé eût été trop
beau de la part de ce singulier diplomate.
Il est à Paris, il y est mieux qu'à Moscou
et il. entend y rester. L'ambassade des so-
viets vient d'autoriser le correspondant
parisien du Daily Express à déclarer in-
exacts tous les bruits de retraite volontaire
du personnage, Il n'a aucune intention de
donner sa démission et tient iL conserver
sa place jusqu'au moment où son gouver-
nement jugera bon de le rappeler.
Sans doute, en lui-même, M. Rakowsky,
qui doit bien connaître les habitudes de
ses, coreligionnaires soviétiques, estime-
t-il qu'il est plus sûr. d'être en France un
représentant étranger- même très discuté,
qu'en Russie une personnalité que guet-
tent Ja disgrâce et toutes ses dangereuses
conséquences. D. M.
Les Échos
Académie française.
L'Académie a renouvelé hier son bu-
reau en élisant directeur pour le dernier
trimestre de 1927 M. Georges Lecomte,
et chancelier M. Paul Valéry.
C'est une anecdote qui nous vient
d'Angleterre, à propos du quatre-vingt-
sixième anniversaire de la naissance de
M. Clemenceau et que nous reprodui-
sons sans en garantir l'authenticité.
L'autre jour, le Tigre » se promenait
dans les rues, s'arrêtant chez les frui-
tiers et les marchands de légumes et
faisant de petits achats, plutôt pour
connaître les prix du marché.
Avisant une vieille femme qui vendait
des carottes, il lui demanda le prix
d'une poignée.
Soixante centimes, répond la brave
femme.
C'est trop cher, dit M. Clemenceau.
Je vous en donne cinquante centimes.
La vieille le regarda fixement, puis
elle dit
C'est bien, mon petit vieux, je vous
cède ces carottes pour cinquante centi-
mes, parce que vous ressemblez à ce
brave M. Clemenceau, qui devrait bien
reprendre le pouvoir pour nous gouver-
ner comme il faut.
Voilà, si cette petite histoire est vraie,
une bonne femme qui n'aime pas les
communistes.
Le Palais de Bois a vécu.
La vie quotidienne de Paris est trop
fiévreuse pour qu'on prête une attention
suffisante à la disparition de certains
lieux, mêlés .pourtant aux événements
périodiques de l'art.
C'est ainsi que le Palais de Bois, où se
tenaient chaque année, depuis un cer-
tain temps, le Salon des Indépendants
et le Salon des Tuileries, est presque
entièrement abattu. « On en a com-
mencé la destruction pendant les vacan-
ces », nous a-t-on déclaré hier au secré-
tariat provisoire du boulevard Lannes.
Et, en effet, l'attention n'avait pas été
éveillée encore par la disparition de
cette vaste armature de planches où sera
aménagée, peu à peu, une partie de la
nouvelle « ceinture verte » de la capi-
tale.
M. Eugène Chen, l'ancien ministre
des affaires étrangères du gouvernement
de Canton, qui s'était réfugié à Moscou,
auprès de ses amis des soviets, vient de
célébrer dans cette ville son mariage
avec Mme Sun Yat Sen, veuve du « père
de la révolution chinoise ». Le couple
va repartir pour la Chine avec l'inten-
tion d'y fomenter une nouvelle révolu-
tion. Le marié est considéré comme
l'agent, en Chine, des soviets le mieux
payé et l'on assure qu'il est parti nanti
d'un chèque considérable, en vue des
prochaines manoeuvres à tenter pour le
compte de la IIIe Internationale.
Le sergent de ville ne s'y attendait
vraiment pas.
Cela se passe il Cleveland, au delà de
l'Atlantique. Et c'est le soir, dans un
parc. Un sergent de ville aperçoit deux
amoureux, dans une auto, qui s'embras-
sent. Et comme l'homme qui conduit
arrête l'auto, le sergent de ville se pré-
cipite. Il tient un délit et va poursuivre
les délinquants. a Mais nous sommes
mariés !» s'écrient les deux amoureux.
« Nous la connaissons » riposte imper-
turbablement le fonctionnaire, qui, fai-
sant son rapport, traduit les délinquants
devant le commissaire.. Il va sans dire
que les amoureux eurent gain de cause,
car il étaient réellement mariés.
Mais, vexés, ils poursuivirent le ser-
gent de ville, qui vient d'être condamné
par le tribunal à payer trois mille cinq
cents dollars de dommages-intérêts, soit
quatre-vingt-sept mille cinq cents francs,
»au jeune couple. Excès de zèle nuit tou-
jours.
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (sans changement). Dollar,
25 48 355 (sans chan-
gement). Lire, 139 20 (+ 0 20). Franc
Le Coq
suisse, 491 25 (sans changement). peseta
espagnole, 445 75 (- 0 25). Florin hollan-
dais, 1022 (sans changement).
TEMPERATURE
Probabilités pour la journée du 30 septembre
Région parisienne:'vent de sud-ouest à ouest
assez fort; pluies suivies d'éclaircies et d'averses.
Température sans grand changement.
AUJOURD'HUI
Fête Saint Jérôme.
14 heures. Courses à Maisons-Laffitte.
15 heures. 51, rue de Clichy: Inaugura-
tion du 28e Salon de la Photographie.
18 heures. Vigiles de la Flamme: The
Interpreters of the Great War.
Déclarations de M. Poincaré
à la Commission des finances
LA TAXE RUINEUSE DE 7 0/0
Nous ne sommes pas de ceux qui cri-
tiquent en M. Poincaré son obstination
à vouloir assurer au budget l'équilibre
indispensable à toute bonne politique
financière. Mais, dans le domaine tech-
nique de la taxe à la première mutation,
créée par la loi du 3 août 1926, et qui
ajoute au droit normal un prélèvement
supplémentaire de 7 0/0, il nous sera
permis de regretter qu'il ait manifesté
hier une particulière intransigeance.
On verra plus loin la déclaration que
le président du conseil a faite, sur ce
point, aux membres de la commission
des finances de la Chambre, et l'on re-
marquera que, durant tout le cours de
sa déposition, il n'a semblé attacher qu'à.
la controverse sur les transactions im-
mobilières la signification de la con-
fiance.
Le 11 juillet dernier, nous avons con-
sacré un long article à « l'impôt qui
tue ». Nous en avions réuni les éléments
et.établi les conclusions d'après les don-
nées de fonctionnaires de l'enregistre-
ment, personnages par conséquent dé-
sintéressés et bien placés pour savoir, et
nous étions arrivés à cette conclusion, à
cet aveu de l'Administration, que « les
déficits causés, de novembre 1926 iL avril
1927, étaient la conséquence des moins-
values sur les droits afférents aux ces-
sions de fonds de commerce et aux ven-
tes d'immeubles ».
Quelques jours après, une étude du
Temps nous apportait des confirma-
tions éloquentes M. Stéphane Lau-
zanne, dans le Matin, manifestait une
égale alarme, et une revue financière,,
montrant qu'une mutation d'immeuble
atteignait désormais un total de 30 0/0,
prouvait, par chiffres, que les diminu-
tions concordantes de recettes étaient de
près d'un demi-million, au cours des
huit premiers mois de 1927, pour le
Trésor.
M. Henry Paté, député de Paris, a dé-
posé hier un amendement à la loi de
finances, tendant à ramener les droits
de mutation, a titre onéreux, de 10 à
15 0/0 pour les immeubles et de 9 à 5 0/0
pour les fonds de commerce.
Si des engagements d'Etat lient M.
Poincaré pour cette année, on aimerait,
pour le moins, qu'il consentît à un exa-
men favorable de cette proposition pour
le prochain exercice budgétaire.
Gaëtan Sanvoisin
RÉUNION DE LA COMMISSION
La commission des finances de la Cham-
bre, réunie sous la présidence de M. Malvy,
a entendu hier M. Poincaré, président du
conseil, sur le budget de 1928.
S'expliquant sur l'incorporation dans le
budget des recettes du plan Dawes, M.
Poincaré a dit que tout'en étant partisan
des comptes spéciaux et du retour à l'unité
budgétaire, il y avait des raisons très
sérieuses de maintenir le statu quo quant
aux recettes du plan Dawes.
Au sujet de l'éventualité d'une réduction
de la 1.xe de 7 010 à la première mutation,
M. Poincaré a dit qu'il n'accepterait" cette
année, aucune réduction, quelle qu'elle fut,
des recettes budgétaires et qu'il engagerait
sur ce point la responsabilité du gouver-
nement tout entier. Il a ajouté que la taxe
de 7 0/0 n'avait pas eu pour conséquence
un arrêt appréciable des transactions im-
mobilières.
En ce qui concerne le monopole des
allumettes, M. Poincaré a déclaré qu un
projet de réorganisation était à l'étude.
.NI. Poincaré a répondu ensuite à diver-
ses questions qui lui ont été posées sur les
travaux de la commission eut de la
commission Hendlé (P. T. T.), relatifs aux
traitements des fonctionnaires. Il a indiqué
que dans l'ensemble les intéressés s'étaient
montrés satisfaits.
Au sujet de la substitution au chiffre
d'affaires des la. taxe à la production, M.
Poincaré a déclaré qu'il ne pouvait, dans
les circonstances présentes, prendre la res-
ponsabilité de modifier la. taxe sur le
chiffre d'affaires, qui est l'impôt le plus
productif, mais que les commissions nom.
mées continuaient leur étude et que le
gouvernement examinerait, le moment
venu, les conclusions de leurs travaux.
Enfin, en ce qui concerne les valeurs
mobilières, le président du conseil a dit
qu'il ne pouvait, quant à présent, modifier
le régime existant, et que, par ailleurs,
l'augmentation de la taxe sur les transac-
tions en Bourse (1/1000 au lieu de 0,60/1000)
n'avait pas conduit, comme on le croyait,
à un rendement inférieur de ladite taxe,
puisque le produit de l'impôt susvisê est
passé de 158 millions (période d'août 1925
à avril 1926) à 283 millions (période de
mai 1926 à avril 1927).
M. Poincaré a annoncé qu'il restera en
fin d'année un excédent de plus de 300
Après l'audition du président du conseil,
la commission a entendu M. Bokanowski,
ministre du commerce et des P.T.T., sur
les crédits réservés du budget de son dé-
partement. Sur la. question de la réforme
administrative de l'administration des
P.T.T., M Bokanowski a indiqué que l'opé-
ration se poursuivrait dans le souci de
ménager les intérêts locaux.
Louis Lambert
Lire en 2° page;
GRAVE COLLISION DE TRAINS
EN BELGIQUE 76 BLESSÉS
Wr Petit de Jolleville
a été sacré hier
Hier matin, à neuf heures, en l'égli.e
métropolitaine Notre-Dame de Pans, a eu
lieu le sacre de Mgr Petit de Julleville,
évêque élu de Dijon.-
Ainsi que nous favoris dit, le nouvel.
évêque appartient à une famille de gran-
des traditions catholiques et intellectuel-
les. Fils du professeur Petit de Julleville,
qui fut titulaire de la chaire de langue
française à ]a Faculté des lettres de Paris,
il a° été décoré de la croix de guerre
sur le front où il fut, durant toute la
guerre, aumônier des bataillons de chas-
seurs. Licencié ès lettres, diplômé d'étu-
des supérieures, il dirigeait hier'encore
le collège Sainte-Croix de Neuilly. qu'U a
conduit à un degré de grande prospecté.
Mgr Petit de Julleville est un esprit d'uns
rare distinction et porte un cœur pleip de
charité. Il poursuivra, sur le siège impor-
tant de la capitale bourguignonne, l'apos-
tolat qui l'a signalé à la- gratitude de son
archevêque et des catholiques parisiens.
Aussi, pour l'imposante cérémonie d'hkv-,
la nef de Notre-Dame contenait à grand'
peine un public immense et recueilli.
Parmi l'assistance nous avons reconnu
le R. P. juillet, provincial des Domini-
cains le R. P. Janvier, des prêtres du
diocèse de Dijon, qui avaient il. leur fête
M. le chanoine Geoffroy, vicaire capitu-
laire. En face du maître-autel se trouvait
la très nombreuse famille du nouvel évo-
que, qui compte, on le sait, parmi ses
membres notre distingué confrère M. Jein
Guiraud, et M. Auguste Audollent, fio/fn
de la Faculté des lettres de Clermont.
Parmi les personnalités présentes se trou-
vaient M. Bouju, préfet de la Seine M.
Duval-Arnould, député de Paris M.
Bloud, maire de Neuilly M. Jean Le-
rolle, ancien député le général Mar-
chand, qui commandait la division (K-nf;
le nouvel évêque fut l'aumônier, etc.
Dans le transept, à droite, se tenaient
trente-deux prélats, évêques et abbés' mi-
trés parmi lesquels NN. SS. Chesnelong,
archevêque de Sens; Iiersçlier, archevêque
de Laodicée Julien, évêque d'Arras; Chas-
sagnon, évêque d'Autun Roland-Gre-
lin, auxiliaire de Versailles Lecomte, éve-
ctue d'Amiens Le Hunsec, supérieur du
Saint-Esprit Crépin, évêque auxiliaire de
Paris Courcoux, évêque d'Orléans Dom
Carra, abbé de Sainte-Marie, et Dom.
Fabien Duterre, abbé auxiliaire de Li-
teaux NN. SS. Valéry, Thomas, Saha-
tier, Debrut, Mério, Olichon, Pr'unel, Des-
champs a gauche, les chanoines de Pa-.
ris et de Dijon, revêtues du surplis ot-rochet.
La consécration épiscopale fut conférée
par S. Em. le cardinal Dubois, archevèjiie
de Paris, assisté de NN. SS. Gàillird/
évêque de Meaux, et Audollent, évêque de
Blois, avec tout le eérémoninl litui'gi rue
ordinaire.
Nos lecteurs savent que le nouvel eê-
que prendra possession de son siège le
lundi 10 octobre et présidera, le 16 octobre,
dans le parc de l'école Saint-Joseph, h Di-
jon, le congrès régional des catholiques.
Ajoutons que c'est Mme Petit de Julie-
ville, sa mère, que le prélat oui reçut la
mitre hier a donné sa première et ,>U"s
affectueuse bénédiction.
Conseil des Ministres-
Aujourd'hui à Rambouillet
Au conseil des ministres de ce-matin, qui
se tiendra, à 10 heures, à Rambouillet, les
membres du gouvernement auront à exa-
miner plusieurs questions importantes.
D'abord, le problème des relations diplo-
matiques entre la France et Ja Russie et la
polémique engagée par l'ambassade de la
rue de Grenelle sur la question des dettes
à l'occasion des nouvelles proposition rus-
ses. Ensuite, la question des relations com-
merciales franco-américaines. Enfin, la
suite à donner à la démarche faite par M.
'Malvy auprès du garde des sceaux, à l'ef-
fet de faire suspendre la détention de M.
Cachin pour lui permettre d'assister aux
séances de la commission des financés
̃ M. Albert Sarraut, encore souffrant,
n'assistera pas à ce conseil et compte par-
tir demain dans le Midi prendre quelques
jours de repos. L. L.
La chasse aux indésirables
Ce que nous dit un magisfrat de la police
de l'épuration actuellement entreprise.
On entre trop facilement en Prance.
PAR M. ARMAND. VILLETTE
Elle est entreprise avec vigueur pan
notre nouveau préfet de police, M. Jean
Chiappe, la chasse aux indésirables. Les
commissaires divisionnaires, les com-
missaires d'arrondissement et les com-
missaires de quartier sont fréquemment
alertés pour opérer, à Montmartre
comme à Montrouge, à Charonne comme
aux Ternes, des rafles dans la rue et
des descentes dans les établissements
suspects ordinairement fréquentés par
k'= unaches, hommes et femmes.
M Jean Chiappe s'est attelé là à une
œuvre salutaire qui s'imposait mais
ses commissaires ont affaire à (forte par-
tie,. et les opérations qu'ils effectuent
ne rendent pas toujours ce qu'elles de-
vraient rendre. Les tableaux de ces
chasses nocturnes l'attestent grande-
ment « Huit cents individus ont été
interpellés huit individus ont été re-
tenus », annoncent les communiqués de
la préfecture de police. Le pourcentage
est maigre.
Nous ne pouvons faire mieux, nous
disait.. ces jours-ci un des magistrats
chargés de l'épuration de Paris, Les in-
désirables, au vrai sens du mot, se mé-
fient s'ils sont d'origine étrangère; ils
se hâtent de se mettre en.règle avec la;
préfecture de police s'ils sont Fran-
çais, ils ont presque toujours un actq
officiel à produire. Les uns et les au-
tres possèdent un certificat de travail
même s'ils ne travaillent que très
rarement. Donc le délit de vagabondage
ne peut être retenu contre eux. Alors,*
quels sont les individus qui restent en-4
tre nos mains ? Des étrangers qui n'ont
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