Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-21
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 juin 1927 21 juin 1927
Description : 1927/06/21 (Numéro 18156). 1927/06/21 (Numéro 18156).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5409226
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
annëe. 30 sérié. NM8156 C5 h. du matin ) PARIS ET DÉPARTEMENTS: 25 CENTIMES (5 h. du matin) MARDI 21 JUIN 1927 ̃
EDMOND TiRBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (787S-/P24)
ABONNEMENTS
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Belgique et Luxembourg.. 36 fr. 72 fr. 140 (r.
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Pour le Foyer
de la Croix-Rouge
Les présidentes Ces Croix-Rouges, de
toutes les Croix-Rouges, la Société de
Secours aux Blessés militaires, l'Union
des Femmes de France, l'Association
res Dames françaises et les Infirmières
visiteuses, vous invitent à une bonne
'oeuvre.
Il ne s'.àgit pas cette fois, au moins
directement, des malades et des bles-
sés, mais de celles qui les guérissent
il s'agit de venir en aide à celles qui se
dévouent, de s'occuper un peu de celles
qui passent leur vie à s'occuper des'au-
tres, de prévoir pour elles, de leur mé-
nager un peu de repos ei de bien-être,
une halte, un répit au milieu de leurs
sacrifices.
Ces femmes qui se faisaient nos sœurs
et que nous voyions, oendant la guerre,
flotter autour de nos chevets, suspendre
autour. de nous les images consolantes
de. la tendresse féminine, remplacer la
famille absente ces femmes que ne re-
butait aucun service, qui lavaient les
plaies, faisaient les pansements, ren-
daient maternellement les soins les plus
intimes et, parmi tant de dégoûts, ne
laissaient voir que leur sourire, qui
étaient-elles ? Sous ce diadème uni-
forme, elles n'étaient que mansuétude,
impersonnelle douceur on ne connais-
sait d'elles que le visage de la Pitié.
Je me reproche aujourd hui ce manque
de curiosité, comme une sorte. d'ingrati-
tude. C'était pourtant moins de l'indiffé-
rence que la crainte d'être indiscret. De-
vant quelque chose de si gratuit, de si
inexplicable, les questions s'arrêtaient
on se contentait d'admirer. Dure vie,
sous les obus, exposée aux mêmes dan-
gers que celles des solclats
Une fois, c'était à Verdun des avions
allemands avaient bombardé l'hôpital
de Wadelincourt trois infirmières fu-
rent tuées. J'y allai le lendemain. Dans
la petite sape où ailles avaient cru se
mettre à -l'abri, il n'y avait que la place
de se mettre à genoux on voyait encore
'dans la terre la faible empreinte de
Ieurs têtes, imprimée en creux dans la
paroi par l'explosion de la torpille
ainsi elles étaient mortes dans l'attitude
,de la prière, avec. ce geste d'abandon
qui émeut dans \*e marbre de sainte Cé-
gile.au Transtevère.
Cependant, beaucoup de ces jeunes
filles, quant à leur tour elles obtenaient
quelques jours de relâche, n'avaient où
aller, ne savaient aue devenir nul re-
fuge pour elles, point de marraines,
point de vacances. Nul endroit pour les
recueillir, les choyer, les gâter. Plu-
sieurs n'avaient pour s'abriter que des
gîtes, de hasard, elles erraient comme
des âmes en peine. On ne se figure pas
assez que celles oui toujours consolent
ont parfois besoin d'être consolées à
force de bercer des misères, elles peu-
vent, elles aussi, souhaiter le charme
d'une main qui berce, sentir le voeu
confus d'une amitié et d'une douce pa-
role. On s'imagine qu on peut se prodi-
guer sans trêve, faire indéfiniment des
dépenses de cœur, sans que le cœur en
souffre et n'arrive Quelquefois à la li-
mite de l'épuisement on n'y songe
plus, tant la vertu de ces femmes gé-
néreuses nous paraît naturelle.
Il ai rive sans doute, dans ces vies de
servantes, des instants où l'âme faiblit,
des crises où l'on se décourage. Il faut
parfois à l'infirmière, une infirmerie
pour elle-même. Elle peut, comme le
poilu, avoir ses moments de « cafard ».
C'est alors qu'il lui ferait bon trouver
quelque part sur sa route un poste de
secours. Il serait même prudent et
d'une bonne économie de ne pas atten-
dre pour l'y conduire le dernier degré
de l'accablement. Dans tous les pays où
l'on compte avec la nature humaine,
où l'on se pique d'obtenir un bon ren-
dement de l'effort, en Angleterre, en
Amérique, en Allemagne, il existe des
organisations de ce genre il y a des
maisons pour nurses. Cela se fait par-
tout où l'on a quelque souci de l'hy-
giène morale, du ressort et des condi-
tions du travail. Il n'y a qu'en France
qu'on se figure qu'on peut aller tou-
jours, sans ce préoccuper de la ma-
chine et sans tenir compte de l'usure.
La comtesse d'Haussonville, prési-
dente de la S. B. M. (Mme la maré-
chale Lyautey la remplace aujour-
d'hui) s'émut de cette situation. L'en-
tente se fit, grâce à elle, avec les
différentes Sociétés de Croix-Rouge. Le
Foyer des infirmières de France s'est
créé. Une maison se construit pour
elles square Necker une sorte de grand
refuge où les infirmières de passage
trouveront- cent quatre-vingt chambres,
où quelques-unes pourront, à tour de
rôle, faire une cure, se détendre, où
d'autres feront de véritables stages,
pourront suivre des cours, entendre des
conférences, où toutes rencontreront
amitié, sécurité, dignité et repos.
Les dons n'ont pas manqué. L'hôtel
a déjà quatre étages. L'Etat a consenti
à une œuvre si utile un prêt de trois
millions. Mais l'Etat a ses règles,
comme toute administration là loi ne
Juî permet de prêter qu'au titre des
allocations pour logements à bon mar-
ché. Cette restriction interdit les dépen-
ses de luxe pas de restaurant, par
exemple, pas de chauffage central, pas
de salles de bains. En France, la salle
de bains est encore considérée comme
un luxe elle est pourtant indispensa-
ble à des infirmières qui viennent de
soigner des; maladies contagieuses.
Bref, il manque une somme d'un mil-
lion et demi.
Où la trouver ? Ces dames ont pensé
que le public la donnerait. Elles ont
imaginé. la charité est ingénieuse
de faire de ce geste un plaisir mieux
encore, un plaisir élégant. Il y a dans
Paris une demeure fameuse, le bijou
du dix-septième siècle, plus précieux,
plus parfait en son genre que Vaux et
que Versailles c'est l'hôtel Lauzun.
Cette demeure, écrin de chefs-d'oeuvre,
de poésie et de souvenirs, appartient
un maître qui en a le juste orgueil,
mais dont la vraie fierté est l'hospita-
lité. Tous les ans, sa bonne grâce l'ex-
pulse de chez lui les « oeuvres » le dé-
logent. Sans lui, point de vraies fêtes,
point de galas parisiens, point de salut,
hors de l'hôtel Lauzun.
C'est là que ces dames ont inventé de
tenir leurs assises, et de mêler leur fan-
taisie à leurs bienfaits. Le programme
est connu. Il est magnifique la plus
belle des tapisseries, le roman de la
Dame à la Licorne, vous l'y verrez res-
susciter sous vos yeux, en. ¡figures vi-
vantes pour vêtir ces figures, Lyon a
exécuté cent mille francs de soiries
Lyon nous envoie pour les porter tout
un lot de jolies femmes. Et ce n'est là
qu'un des éléments de la féerie.
Cette-fête tombe bien en cette se-
maine de .la. Bonté. Vous irez, en pen-
sant à celles pour qui cette semaine
dure toute la vie pour la première fois,
par hasard, elles veulent bien permet-
tre qu'on vous prie de penser è elles.
Pensez à celles de la guerre, à celles de
Syrie, à celles du. Maroc, à toutes celles
qui tous les jours, sur des « fronts »
ignorés, continuent lèur campagne
contre l'ennemi invisible, la tubercu-
lose, le cancer, la mortalité infantile.
Pensez à elles, en jouissant de la fête
qui se prépare donnez au Foyer des
Infirmières. Vous 'erei une bonne œu-
'vre et une bonne affaire.
Louis Gillet
LA VIE QUI PASSE
Le bâtonnier Henri-Robert
à la Galerie des Glaces
IL PARLE DES JOURNÉES RÉVOLUTIONNAIRES
DE VERSAILLES
Hier, -à Versailles, en fin d'après-midi, le
bâtonnier Henri-Robert a prononcé; dans la
Galerie des Glaces, une remarquable conférence
sur les journées des 5 et 6 octobre 1789.
Un public de choix prenait part à ce régal
de l'esprit et des yeux. Au premier rang de
l'assistance nous avons remarqué notamment:
S. M. la Reine Amélie de Portugal, M. et Mme
Alexandre Millerand, l'ambassadeur d'Espagne,
l'ambassadeur de Belgique, la marquise de
Ganay, M. Paléologue, ambassadeur de France
le comte de Fels,. M. Bonnefous, député de
Seine-et-Oise; le comte du Chaffault.
Le lieu, sans égal pour la communion du
souvenir, donnait à l'attention unanime un accent
ému, presque une fixité grave. Et il semblait
au'an eût choisi à dessein, pour cette évocation
d'histoire, l'heure où le soleil achève sa course,
afin d'ajouter à la noblesse du décor l'éclat sym-
bolique du couchant.
5 et 6 octobre 1789. Le sujet déborde ces
deux dates, mais c'est par un préambule concis
que la voix nette du bâtonnier Henri-Robert
nous prépare à leur tragique horreur, et, tout
de suite, nous sommes à Versailles, à l'époque
même des événements racontés, et près du cadre
où ils se déroulèrent.
Le 5 octobre, dans la fraîcheur aigre de l'aube,
le tocsin de Saint-Eustache s'ébranle sur le plus
matinal des quartiers de Paris. Les femmes des
Halles se rassemblent, se groupent, leur colère
monte, grandit, se multiplie, devient irrésis-
tible, forme l'émeute. «Du pain! Du pain!»
Comme elles crient, toutes, en proie à la
fureur 1 L'huissier Maillard, à l'Hôtel de Ville,
leur a suggéré d'aller à Versailles. Il les gui-
dera. Elles partent. L'une d'elles bat du tam-
bour, en tête. Thcroigne de Méricourt, à cheval,
caracole au long de leur file, l'actrice Rosa
Lacombe les escorte, et la petite bouquetière
Louise Chabry marche au premier rang. Huit
mille femmes poussant des clameurs de mort!
Sous les brumes du soir, elles parviennent au
but. Des fusils, des piques, des fourches, des
épieux surmontent, à l'arrivée, leur entrée sha-
kespearienne. La nuit vient. Maillard, devant
l'Assemblée nationale, fait le lit de la révolte
à l'aide de ces prétextes juridiques débiles qui
sont la préface des révolutions. Minuit. A la
lueur des torches La Fayette survient. Des
vociférations emplissent 3 'ombre, derrière les
grilles s'accentuent les remous de la foule,
entre elle et la troupe le premier sang a coulé.
Louis XVI a signé la Déclaration des Droits.
Les heures passent, lourdes, lourdes. L'aurore
pointe, le jour paraît, le château est envahi,
les émeutiers veulent écharper la Reine. Sous
les, fenêtres de l'appartement où elle s'est réfu-
giée près du Roi, on exhibe des massacres.
Une pluie fine commence à tomber. Des sol-
dats félons, venus de Paris, mettent des canons
en batterie. Les émeutiers ne cessent de
réclamer la Reine. Une fenêtre, au centre d'un
balcon, s'ouvre. Marie-Antoinette, auprès du
Roi, paraît, acclamée soudain par la foule cré-
dule, trompée et mobile. Peu avant, à Madame
Elisabeth qui la pressait de fuir, elle avait dit:
Je sais le sort oui m'attend, mais mon devoir
est de mourir aux côtés du Roi et dans les bras
de mes enfants. » Deux heures après, au milieu
de la cohorte populaire, « le boulanger, la
boulangère et le petit mitron » roulaient vers
Paris. Peinant sur leurs essieux, des charge-
ments de grains suivaient la voiture royale.
Depuis Jes travaux de MM. Lenôtre, Funck-
Brentano et Pierre de Nolhac, nous avons appris
à révéler davantage la Reine martyre. Hier, le
bâtonnier Henri-Robert nous en rendait, à son
tour, les traits véritables, parmi les glaces
immortelles où ils se reflétèrent. La « plai-
doirie » d'un maître du barreau s'ajoutait aux
témoignages véridiques de l'histoire, éclairant
la plus tragique des conspirations ourdies contre
notre vie nationale. Et quand, à l'issue de la
conférence, les assistants eurent parcouru la
galerie de l'Attique, nouvellement rendue aux
visiteurs, ils croyaient discerner encore, au loin,
un bruit, sinistrement mêlé, de refrains révo-
lutionnaires et de sabots de bois rude.
Gaétan Sanvoisin
L'autre danger
Dans son discours de Lunéville, M.
Poincaré a eu le courage de dire à l'Al-
lemagne nationaliste certaines vérités
qu'il fallait qu'elle entendît et qui
avaient d'autant plus de portée qu'elles
étaient formulées avec modération et
dans le seul but de préciser que le réta-
blissement de relations confiantes avec
le Reich ne dépendait pas de la France,
sincèrement pacifique, mais de la cons-
cience germanique. La presse allemande
ne paraît pas avoir compris le senti-
ment qui inspirait au président du
conseil ce langage clair et franc. Le
contraire nous eût surpris. Dès que nous
montrons que nous ne sommes pas
dupes des hypocrisies locarniennes on
nous soupçonne aussitôt de vouloir
rompre le charme qu'entrefient notre
docile aveuglement.
Il est manifeste que Locarno n'a d'au-
tre signification pour le Reich qu'un
coup d'éponge mouillée sur l'ardoise de
la guerre. Dès l'instant où le gouverne-
ment allemand perd l'espoir d'une éva-
cuation immédiate .du Rhin et d'une
prochaine diminution' de ses charges de
réparations, le locarnisme perd tout in-
térêt.
La discours de Lunéville,a ceci d'op-
portun qu'il replace sur le terrain des
réalités des questions qui risquaient de
s'égarer sur le plan nuageux des idéolo-
gies pacifistes.
Cette netteté du gouvernement fran-
çais v l'égard de l'Allemagne, on souhai-
moins.de vigueur à l'égard de la Rus-
sie des soviets et de la IIle Internatio-
C'est de Moscou, en effet, que partent
toutes les intrigues crai détournent Ber-
lin de la vraie paix, basée sur le res-
pect des traités et leur exécution loyale.
Tôt ou tard, à Paris comme à Lon-
dres, il en faudra bien arriver à
cette conviction nécessaire que le seul
moyen de prévenir la monstrueuse col-
lusion du nationalisme allemand avec
le bolchevisme russe c'est de ne montrer
aucune faiblesse envers les soviets,
Mais, hélas les mots nous tiennent
lieu d'idées et les velléités d'action!
Voici des mois entiers que M. François
Coity a démontré la nécessité du front
commun contre le communisme, et voici
des semaines entières que la presse
française de tous les partis a repris ses
thèmes familiers. Des discours ont été
prononbes par lé président du conseil
les ministres de l'intérieur, de la jus-
tice et due la guerre. Tous ont dénoncé le
péril que le communisme agent
conscient de la révolution soviétique
fait courir à notre pays.
N'est-il pas scandaleux, comme le
constatait hier encore le directeur du
Figaro, de voir les chefs du commu-
nisme « demeurant à l'abri », alors que
les sanctions n'atteignent que des com-
parses ou de malheureux égarés ? N'est-
il pas inconcevable que ce gouverne-
ment, qui a reconnu et dénoncé le péril
« n ait pas manifesté par des actes sa
volonté d'en finir » ? Pour comble de
mansuétude, on laissait hier, paraît-il
M. Rakowski, ambassadeur des so-
vipts à Paris, faire devant la presse
française l'apologie des massacres de
Moscou
Les agents des U. R. S. S. auraient,
il est vrai, bien tort de se gêner. Une
misérable politique qu: ménage les voix
communistes en vue des élections pro-
chaines ne les c,?«vre-t-ell© pas de son
égide ? Cette politique. M. Coty en dé-
nonce aujourd'hui encore les camplici-
tés. Nous y reviendrons
René Lara
LE DESARMEMENT NAVAL
La Con férence à trois
Hier après-midi, dans la grande salle
vitrée de la Société des nations, à Genève,
a eu lieu la séance publique d'ouverture
de la conférence à trois pour le désarme-
ment naval.
Autour de la table centrale avaient pris
place les délégués. En arrière d'eux étaient
assis les experts et les conseillers techni-
ques à droite, on voyait le comte Clauzel,
informateur français, et le commandant
VMcuze à gauche, le prince Ruspoli, ob-
servateur italien. La salle était comble,
pas une place n'était libre.
M. Wilson, ministre des Etats-Unis à
Berne, a été nommé secrétaire général et
M. Gibson, délégué américain, a été élu
président.
Après la lecture d'un message du prési-
dent Coolidge en faveur de la conclusion
d'un accord, M. Gibson a exprimé le regrat
que toutes les puissances signataires du
traité de Washington ne participent pas
uux travaux actuels et l'espoir que la
France et l'Italie finiront par coopérer à
la limitation des armements navals dans
l'intérêt de la paix.
Le délégué des Etats-Unis a ensuite 6nil-
méré les principes qui doivent former la
base de 'cord as de compétition entre
les trois puissances représentées main-
tenir les trois flottes au plus bas tonnage
compatible avec la sécurité et, enfin, éten-
dre les pourcentages de Washington à tou-
tes les catégories de.navires.
Ce dernier principe résume tout le but
poursuivi par les Etats-Unis, qui propo-
sent que la limitation porte 1° sur les
croiseurs de 3,000 à 10,000 tonnes 2o sur
les torpilleurs de 600 à 3,000 tonnes d'une
vitesse supérieure à 17 nœuds sur les
sous-marins.
Quant au pourcentage du tonnage, les
Etats-Unis offrent de le fixer égal pour
eux et pour la Grande-Bretagne et infé-
rieur d'un tiers pour le Japon. Ils sont,
en outre, prêts à adhérer à tout accord
abolissant les sous-marins.
Au nom de l'empire lord
Bridgeman a proposé d'augmenter de six
ans la durée de service des gros navires
et de fixer la durée des autres à vingt-
quatre ans les croiseurs, vingt ans les tor-
pilleurs,, quinze ans les sous-marins de
limiter les porte-avions, de fixer le pour-
centage à 5-5-3, et de réduire à 7,500 tonnes
le tonnage des croiseurs de 10,000. L'Ana-la-
terre, si ses propositions sont acceptées,
suggérerait une limitation du nombre et
du tonnage des sous-marins.
Le programme japonais, développé par
l'amiral Saïto, s'oppose tout d'abord à ce
qu'on revienne sur la question des Capitals
Ships, puis il demande qu'aucune des
puissances négociatrices ne puisse, pen-
dant une période à fixer, adopter un pro-
gramme naval destiné à augmenter sa
puissance maritime. Le Japon demande
encore qu'aucune limitation n'intervienne
pour les navires au-dessous de 700 tonnes
et ceux qui n'ont que des canons d'un cali-
bre inférieur à 3 pouces, et se prononce
pour la suppression des sous-marins.
La conférence se réunira aujourd'hui en
comité.
Denys Meulhan
La maison des Gueules Cassées»
M. Doumergue l'a inaugurée hier
Hier après-midi, à Moussy-le- Vieux, M.
Doumergue a inauguré la maison des
« Gueules Cassées ». Le président de la
République était accompagné de MM.
Painlevé, ministre la guerre Louis Ma-
rin, ministre des pensions du maréchal
Pétain, du général Gouraud, du préfet de
Seine-et-Marne et des parlementaires du
département.
Il fut reçu, à l'entrée de la demeure des
mutilés de la face, par le colonel Picot,
président de l'Association, qui prononça
une brève allocution, rappelant que l'œu-
vre réalisée était due à la générosité na-
tionale et à celle de nos alliés. En effet,
c'est une Américaine, Mme Strong, qui
versa. 750,000 francs pour permettre l'achè-
vement du projet, et c'est une Française,
Mme Cathelin, qui fournit la contribution
initiale 120,000 francs.
M. Doumergue répondit et montra toute
la grandeur du sacrifice de « ces défen-
seurs défigurés qui, après avoir arrosé le
sol de la patrie de leur sang, vont contri-
buer à le rendre plus fertile dans une
ferme attenante à leur « Maison ».
Avec hygiène;' dans le corps de bâti-
ment principal (un chàteau du début du
d 'ie.r siècle), des chambras individuelles
nombreuses ont été aménagées pour des
cures de repos, et certaines pourront être
attribuées, dans des cas spéciaux, pour des
séjours définitifs. Le paysage est un site
de bois, de prés et de terres de culture.
Une représentation, à laquelle partici-
paient notammennt Mme Dussane et M.
Sacha Guitry, clôtura la cérémonie, que
la musique de la Garde républicaine re-
haussa des accents de la Marseillaise.
Jean Berthollin
Le bateau-réclame.
Quand nous avons annoncé ici qu'un
des plus importants vaisseaux de guerre
de l'Allemagne portait le nom d'Elsass.
un certain nombre de nos lecteurs nous
demandèrent si nous pouvions garant'
l'authenticité de cette information, tant
elle leur paraissait Invraisemblable.
Cette authenticité, on l'a trouvée dans
le discours prononcé par M. Poincaré,
à Lunéville. L'Elsass existe et fait,
comme nous l'avons dit également, par-
tie d'une croisière de propagande.
Mais suffit-il de constater une telle
inconvenance?
Deux avis valent mieux qu'un.
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LA LYRE ET LE PASTEL
LA COMTESSE DE NOAILLES EXPOSE
La comtesse de Noailles expose cinquante
pastels, faubourg Saint-Honoré.
« Eh quoi! l'art et la lyre? » Oui, pour notre
surprise et notre délicat plaisir.
Des fleurs,, aussi différentes d'espèces que
riches de teintes, ont été par elle fixées der-
rière l'immobilité révélatrice,du verre, depuis
la marguerite des champs que chacun
effeuilla. jusqu'aux pavots lourds qui ber-
cent et consolent parçe Qu'ils versent le som-
meil et l'oubli. Les lilas penchent leurs grappes
exquises, les anémones offrent leurs découpures
familières aux ombrages et aux rives, l'éclat des
jacinthes jaillit, interprété avec l'éloquence de la
vérité, de la sensibilité et du rêve, cependant
que les chrysanthèmes, parés pour l'adieu promis
à tous les êtres, chantent la mélancolie des cœurs
et l'automne sur les jardins.
Deux portraits caricatures exubérantes et
fines montrent que le talent de pastelliste de
la comtesse de Noailles ne se limite pas aux
Neurs. Cette théière, ces vases transparents le
prouvent aussi, et l'auteur des Eblouissements,
qui fit s'épanouir dans nos disciplines fran-
çaises la magie de son Orient natal, ajoute à
sa galerie » la belle silhouette colorée d'une
lanterne japonaise.
Aujourd'hui, le ministre de l'instruction publi-
que et des beaux-arts inaugurera cette exposition
si parisienne.
Qu'il y aille à la fin de l'après-midi, à l'heure
D'argent, de vert, de mauve et d'or émerveillé
Où le soleil du soir est si frais sur la rose
Qu'il semble, non du feu, mais de l'eau qui se
[pose.
Ainsi, par ses vers et ses fleurs, la comtesse
de Noailles l'accueillera.
Xavier D'ORPEUIL.
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exacte? Ayez un régulateur Ato de
haute précision, qui vous donnera tou-
jours sans, être jamais remonté, et sans
prise de courant, l'heure exacte, et qui,
si vous le voulez, la transmettra à tou-
tes vos pendules.
Mais exigez bien la bonne marque
Ato.
Un éditeur d'avant-garde.
Nous apprenons la mort de M. Albert
Savine qui fut, il y il; une quarantaine
d'années, l'éditeur de touw la jeune lit-
térature. Sa librairie était pour les écri-
vains d'avant-garde ce que fut le théâ-
tre Antoine pour l'art dramatique. On
discutait ferme dans le fond de la bou-
tique de la rue d'Argenteuil où défi-
laient tour à tour les jeunes, dont les
opinions étaient alors moins révolution-
n,aires que celles des moindres auteurs
d'aujourd'hui. Albert Savine était un
homme compétent et aimable qui rame-
nait au calme les énergumènes et qui
finissait toujours par avoir raison.
Mesdames, un bon conseil.
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hiver. Faites donc vos achats ou vos
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005). Belga, 354 75 (sans changement).
Lire, 142 75 (+ 0 45). Franc suisse. 491
(– 0 25). Peseta espagnole, 435 75 (- 2 75).
Florin hollandais, 1023 (– 0 50).
Après Bourse, à 18 heures. Livre 124 02.
Dollar, 25 54.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour 1a journée du 21 juin
Région parisienne: temps nuageux, se cou-
vrant progressivement avec pluies; vent .faible
à modéré de sud à sud-ouest.
Température en hausse.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses à Longchamp.,
20 h. 30. Opéra: Gala de l'Union des Arts.
20 h. 45. Grand GuIgnol: Première repré-
sentation de La Prison du Vice, L'Homme de
la Nuit.
15 heures. Hôtel:le Ville Centenaire du
Romantisme et réception de la famille de Victor
Hugo.
AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
L'élection Bureau
M. Louis Delsol est élu président
Le conseil municipal, ,dont la session a
commencé hLer, a procédé à l'élection de
son nouveau bureau, au début de la pre-
mière séance, présidée par M. Ambroise
Rendu, le doyen d'âge de l'assemblée.
M. Ambroise Rendu, après avoir sou-
haité la bienvenue à M. Chiappe, le nou-
veau préfet de police, et donné, à son habi-
tude, de fermes conseils d'économie à ses
collègues, annonça qu'on allait procéder à
l'élection d'un président en remplacement
de M. Pierre Godin, dont l'année de prési-
dence a été particulièrement distinguée et
courtoise.
Dès le premier tour de scrutin, M. Louis
Delsol, qui jouit de l'estime générale de ses
collègues, a été élu par 39 voix contre 14 à
M. Joly, présenté par les communistes,
9 voix à M. Gay, 5 voix à M. Massard,
4 voix à M. Chausse, socialiste, et 3 voix
à M. Lemarchand.
Les vice-présidents, tous deux candidats
des groupes de la majorité, MM. de Fonte-
nay, qui s'est créé une place prépondé-
rante à l'Hôtel de Ville, et Riotor, ont été
élus par 40 voix contre 34 voix accordées
à M. Le Troquer, présenté par les socia-
listes.
Deux des secrétaires, conseillers très
sympathiques, MM. Bucaille et Raymond
Laurent, appartiennent à la majorité. 'MM.
Moriette et Théveneau représentent les
groupes de gauche dans le nouveau bu-
reau.
Le distingué syndic, M. Aucoc, a été
réélu par acclamation.
Le nouveau président
M. Louis Delsol, né en 1870, est originaire
du Lot-et-Garonne. Avocat à la cour, très
estimé. Le bâtonnier de demain, M. Guil-
laumin, ancien président du conseil muni-
cipal, a donné hier l'accolade au nouvel
élu. L'exemple a été suivi par d'autres
conseillers, également avocats à la cour,
notamment MM. César Caire et Maurice
Quentin. C'est indiquer à quel point l'élec-
tion de M. Delsol a été bien accueillie.
Avant la grande guerre, M. Delsol avait été
plusieurs fois candidat à des élections lé-
gislatives à Paris et en province.
A la déclaration de guerre, M. Delsol,
appartenait aux services auxiliaires,
demanda à passer dans le service armé.
Il partit comme soldat et il fut promu
officier au cours de la campagne.
guerre terminée, ayant repris sa
place au barreau et été candidat du Bloc
national à Paris, il fut désigné en 1919
pour être conseiller municipal du quartier
du Petit-Montrouge.
Il ne tarda pas à prendre à l'Hôtel de
Ville une place prépondérante.
Le voici président de l'assemblée commu-
nale, qu'il saura diriger et inspirer.
Déclarations de M. Chiappe,
le nouveau préfet de police
Le nouveau préfet de police, M. Chiappe,
a pris, hier,.contact avec le conseil muni-
cipal et a tenu à indiquer à l'assemblée
comment il entendait remplir la mission
qui lui a été confiée.
Il a résumé ainsi sa ligne de conduit
«Capitale de bonne humeur, Paris doit être
une capitale de bonne tenue. De nuit
comme de jour, il importe que soit obser-
vée la discipline des braves ~ens. »
La Michodière
La Grève des Examinateurs
Nous ne savons pas si les professeurs
de l'enseignement secondaire ont tort
ou raison de réclamer un supplément
de traitement pour venir à la Sorbonne
interroger les candidats au baccalau-
réat mais ce qu'il y a de oertain,.à à nos
yeux, c'est que le procédé qu'ils em-
ploient pour l'obtenir est abominable
et scandalise tous les honnêtes gens*
Voilà où en est notre Université.
Voilà les exemples ,de discipline, de
soumission, d'abnégation que ces maî-
tres donnent à la jeunesse qu'ils ont
mission d'élever. « Il faut bien vivre »,
disent-ils. Certes et nous avons tou-
jours réclamé pour les fonctionnaires
quels qu'ils soient une juste rétribution
de leurs travaux et de leur peine.
Aussi n'est-ce pas leurs revendications
que nous blâmons, mais la façon révo-
lutionnaire dont ils les font entendre.:
Que des fonctionnaires illettrés se met-
tent en grève, c'est inadmissible théori-
quement cependant, on comprend que
ces gens n'aient pas conscience de leur
situation particulière et des obligations
qu'elle leur crée. Mais des professeurs
de lycée, des hommes qui vivent dans
la familiarité des plus grands esprits de
l'humanité, des consciences les plus
fines, en venir à cet attentat contre leur
devoir social, cela passe les bornes et
montre quel fléchissement moral nous
subissons.
Quelle confiance des pères de famille
peuvent-ils avoir dans des éducateurs
qui oublient à ce point ce qu'ils se doi-
vent à eux-mêmes, ce qu'ils doivent à
leurs élèves et ce qu'ils doivent à la
cité? Nos vieux maîtres nous ensei-
gnaient jadis que les sacrifices de tou-
tes .sortes que l'homme était amené il
faire à la collectivité étaient la preuve
directe et de fait de l'existence propre
de l'êtra actif, de l'être qui pense et 'qui
veut, de sa distinction d'avec l'être pas-
sif qui reçoit le mouvement et exécute
l'action, et de la supériorité de l'un sur
l'autre. C'était là le principe même de
l'éducation par les Humanités: la haute
nob'lesse qu'elles enseignaient. On les a
bafouées, diminuées, les Humanités
Voyez le résultat, non seulement sur les
élèves, mais sur les maîtres eux-mê-
mes. Voilà l'Université envahie par la
morale de comptoir, les intérêts géné-
raux de la société et les affections pu-
bliques sacrifiés, jusque dans cette Sor-
bonne qui fut jadis le temple dd désin-
téressement, aux intérêts privés et aux
affections égoïstes.
A LA SORBONNE
Quoique aucune décision n'ait été prise,
le's convocations aux candidats furent
adressées régulièrement huit mille élèves
furent touchés et cinq mille d'entre eux se
sont présentés hier matin, à 7 heures, à
la Sorbonne.
Le matin, tous les examinateurs de l'en-
seignement supérieur étaient présents, se
désolidarisant d'avec leurs collègues de
l'enseignement secondaire chez ces der-
niers, il y avait environ 200 défaillants sur
320 ils ont été remplacés par des agrégés
ou des docteurs appartenant à l'Univer-
sité. La lettre de la loi s'est trouvée res-
pectée par le fait qu'un arrêté ministériel
avait été pris à temps qui nommait mem-
bres du jury les examinateurs bénévoles.
L'après-midi, les épreuves se sont pour-
suivies dans le plus grand ordre et sans
incident.
UNE OEUVRE D'INTÉRÊT NATIONAL
L'électrification
du Réseau du Midi
L'inauguration de la ligne Bordeaux-Hendaye.
Un record 130 kilomètres à l'heure.
Un matcrielmodèle. Discours deM.A.Tardieu
De notre envoyé spécial
M. GEORGES DROUILLY
Couvrir la distance qui sépare
Bayonne de Bordeaux, soit 198 kilomè-
tres, en 1 heure 42 minutes, c'est-à-dire
à la vitesse commerciale de 118 kilomè-
tres à l'heure et à la vitesse réelle, pen-
dant la presque totalité du parcours,
de 130 kilomètres, ressemble, même en
matière de chemins de fer, a un exploit
sportif.
C'est cependant, depuis dimanche,
l'horaire normal pour les rapides et les
trains de luxe sur le réseau du Midi.
Et ce résultat est l'aboutissement d'un
effort que la Compagnie des chemins
de fer. du Midi poursuit, sous l'impul-
sion du remarquable réalisateur qu'est
son directeur, M. Paul, avec une auda-
cieuse ténacité depuis déjà dix-sept ans.
La fée électricité, on l'a deviné, est à
la base de ce miracle.
On inaugurait, en effet, dimanche
l'électrification totale de la ligne prin-
cipale du réseau, de Bordeaux à Hen-
daye. Il faut noter cette date; en atten-
dant celle où, la Compagnie d'Orléans
ayant achevé l'électrification de son ré-
seau, on ira directement de Paris à Hen-
daye en train électrique. Ce n'est plus
très éloigné, puisque la ligne fonc-
tionne de Paris à Vierzon et que l'équi-
pement électrique de Vierzon à Bor-
deaux se poursuit avec toute la dili-
gence que .permettent d'aussi formida-
bles travaux.
Mais la Compagnie du Midi gardera
le gran mérite d'avoir été la première
à comprendre que l'électricité devait
vaincre la vapeur et à transformer ses
lignes au furet à mesure que le lui per-
m,ettait l'établissement des usines de
EDMOND TiRBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (787S-/P24)
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Pour le Foyer
de la Croix-Rouge
Les présidentes Ces Croix-Rouges, de
toutes les Croix-Rouges, la Société de
Secours aux Blessés militaires, l'Union
des Femmes de France, l'Association
res Dames françaises et les Infirmières
visiteuses, vous invitent à une bonne
'oeuvre.
Il ne s'.àgit pas cette fois, au moins
directement, des malades et des bles-
sés, mais de celles qui les guérissent
il s'agit de venir en aide à celles qui se
dévouent, de s'occuper un peu de celles
qui passent leur vie à s'occuper des'au-
tres, de prévoir pour elles, de leur mé-
nager un peu de repos ei de bien-être,
une halte, un répit au milieu de leurs
sacrifices.
Ces femmes qui se faisaient nos sœurs
et que nous voyions, oendant la guerre,
flotter autour de nos chevets, suspendre
autour. de nous les images consolantes
de. la tendresse féminine, remplacer la
famille absente ces femmes que ne re-
butait aucun service, qui lavaient les
plaies, faisaient les pansements, ren-
daient maternellement les soins les plus
intimes et, parmi tant de dégoûts, ne
laissaient voir que leur sourire, qui
étaient-elles ? Sous ce diadème uni-
forme, elles n'étaient que mansuétude,
impersonnelle douceur on ne connais-
sait d'elles que le visage de la Pitié.
Je me reproche aujourd hui ce manque
de curiosité, comme une sorte. d'ingrati-
tude. C'était pourtant moins de l'indiffé-
rence que la crainte d'être indiscret. De-
vant quelque chose de si gratuit, de si
inexplicable, les questions s'arrêtaient
on se contentait d'admirer. Dure vie,
sous les obus, exposée aux mêmes dan-
gers que celles des solclats
Une fois, c'était à Verdun des avions
allemands avaient bombardé l'hôpital
de Wadelincourt trois infirmières fu-
rent tuées. J'y allai le lendemain. Dans
la petite sape où ailles avaient cru se
mettre à -l'abri, il n'y avait que la place
de se mettre à genoux on voyait encore
'dans la terre la faible empreinte de
Ieurs têtes, imprimée en creux dans la
paroi par l'explosion de la torpille
ainsi elles étaient mortes dans l'attitude
,de la prière, avec. ce geste d'abandon
qui émeut dans \*e marbre de sainte Cé-
gile.au Transtevère.
Cependant, beaucoup de ces jeunes
filles, quant à leur tour elles obtenaient
quelques jours de relâche, n'avaient où
aller, ne savaient aue devenir nul re-
fuge pour elles, point de marraines,
point de vacances. Nul endroit pour les
recueillir, les choyer, les gâter. Plu-
sieurs n'avaient pour s'abriter que des
gîtes, de hasard, elles erraient comme
des âmes en peine. On ne se figure pas
assez que celles oui toujours consolent
ont parfois besoin d'être consolées à
force de bercer des misères, elles peu-
vent, elles aussi, souhaiter le charme
d'une main qui berce, sentir le voeu
confus d'une amitié et d'une douce pa-
role. On s'imagine qu on peut se prodi-
guer sans trêve, faire indéfiniment des
dépenses de cœur, sans que le cœur en
souffre et n'arrive Quelquefois à la li-
mite de l'épuisement on n'y songe
plus, tant la vertu de ces femmes gé-
néreuses nous paraît naturelle.
Il ai rive sans doute, dans ces vies de
servantes, des instants où l'âme faiblit,
des crises où l'on se décourage. Il faut
parfois à l'infirmière, une infirmerie
pour elle-même. Elle peut, comme le
poilu, avoir ses moments de « cafard ».
C'est alors qu'il lui ferait bon trouver
quelque part sur sa route un poste de
secours. Il serait même prudent et
d'une bonne économie de ne pas atten-
dre pour l'y conduire le dernier degré
de l'accablement. Dans tous les pays où
l'on compte avec la nature humaine,
où l'on se pique d'obtenir un bon ren-
dement de l'effort, en Angleterre, en
Amérique, en Allemagne, il existe des
organisations de ce genre il y a des
maisons pour nurses. Cela se fait par-
tout où l'on a quelque souci de l'hy-
giène morale, du ressort et des condi-
tions du travail. Il n'y a qu'en France
qu'on se figure qu'on peut aller tou-
jours, sans ce préoccuper de la ma-
chine et sans tenir compte de l'usure.
La comtesse d'Haussonville, prési-
dente de la S. B. M. (Mme la maré-
chale Lyautey la remplace aujour-
d'hui) s'émut de cette situation. L'en-
tente se fit, grâce à elle, avec les
différentes Sociétés de Croix-Rouge. Le
Foyer des infirmières de France s'est
créé. Une maison se construit pour
elles square Necker une sorte de grand
refuge où les infirmières de passage
trouveront- cent quatre-vingt chambres,
où quelques-unes pourront, à tour de
rôle, faire une cure, se détendre, où
d'autres feront de véritables stages,
pourront suivre des cours, entendre des
conférences, où toutes rencontreront
amitié, sécurité, dignité et repos.
Les dons n'ont pas manqué. L'hôtel
a déjà quatre étages. L'Etat a consenti
à une œuvre si utile un prêt de trois
millions. Mais l'Etat a ses règles,
comme toute administration là loi ne
Juî permet de prêter qu'au titre des
allocations pour logements à bon mar-
ché. Cette restriction interdit les dépen-
ses de luxe pas de restaurant, par
exemple, pas de chauffage central, pas
de salles de bains. En France, la salle
de bains est encore considérée comme
un luxe elle est pourtant indispensa-
ble à des infirmières qui viennent de
soigner des; maladies contagieuses.
Bref, il manque une somme d'un mil-
lion et demi.
Où la trouver ? Ces dames ont pensé
que le public la donnerait. Elles ont
imaginé. la charité est ingénieuse
de faire de ce geste un plaisir mieux
encore, un plaisir élégant. Il y a dans
Paris une demeure fameuse, le bijou
du dix-septième siècle, plus précieux,
plus parfait en son genre que Vaux et
que Versailles c'est l'hôtel Lauzun.
Cette demeure, écrin de chefs-d'oeuvre,
de poésie et de souvenirs, appartient
un maître qui en a le juste orgueil,
mais dont la vraie fierté est l'hospita-
lité. Tous les ans, sa bonne grâce l'ex-
pulse de chez lui les « oeuvres » le dé-
logent. Sans lui, point de vraies fêtes,
point de galas parisiens, point de salut,
hors de l'hôtel Lauzun.
C'est là que ces dames ont inventé de
tenir leurs assises, et de mêler leur fan-
taisie à leurs bienfaits. Le programme
est connu. Il est magnifique la plus
belle des tapisseries, le roman de la
Dame à la Licorne, vous l'y verrez res-
susciter sous vos yeux, en. ¡figures vi-
vantes pour vêtir ces figures, Lyon a
exécuté cent mille francs de soiries
Lyon nous envoie pour les porter tout
un lot de jolies femmes. Et ce n'est là
qu'un des éléments de la féerie.
Cette-fête tombe bien en cette se-
maine de .la. Bonté. Vous irez, en pen-
sant à celles pour qui cette semaine
dure toute la vie pour la première fois,
par hasard, elles veulent bien permet-
tre qu'on vous prie de penser è elles.
Pensez à celles de la guerre, à celles de
Syrie, à celles du. Maroc, à toutes celles
qui tous les jours, sur des « fronts »
ignorés, continuent lèur campagne
contre l'ennemi invisible, la tubercu-
lose, le cancer, la mortalité infantile.
Pensez à elles, en jouissant de la fête
qui se prépare donnez au Foyer des
Infirmières. Vous 'erei une bonne œu-
'vre et une bonne affaire.
Louis Gillet
LA VIE QUI PASSE
Le bâtonnier Henri-Robert
à la Galerie des Glaces
IL PARLE DES JOURNÉES RÉVOLUTIONNAIRES
DE VERSAILLES
Hier, -à Versailles, en fin d'après-midi, le
bâtonnier Henri-Robert a prononcé; dans la
Galerie des Glaces, une remarquable conférence
sur les journées des 5 et 6 octobre 1789.
Un public de choix prenait part à ce régal
de l'esprit et des yeux. Au premier rang de
l'assistance nous avons remarqué notamment:
S. M. la Reine Amélie de Portugal, M. et Mme
Alexandre Millerand, l'ambassadeur d'Espagne,
l'ambassadeur de Belgique, la marquise de
Ganay, M. Paléologue, ambassadeur de France
le comte de Fels,. M. Bonnefous, député de
Seine-et-Oise; le comte du Chaffault.
Le lieu, sans égal pour la communion du
souvenir, donnait à l'attention unanime un accent
ému, presque une fixité grave. Et il semblait
au'an eût choisi à dessein, pour cette évocation
d'histoire, l'heure où le soleil achève sa course,
afin d'ajouter à la noblesse du décor l'éclat sym-
bolique du couchant.
5 et 6 octobre 1789. Le sujet déborde ces
deux dates, mais c'est par un préambule concis
que la voix nette du bâtonnier Henri-Robert
nous prépare à leur tragique horreur, et, tout
de suite, nous sommes à Versailles, à l'époque
même des événements racontés, et près du cadre
où ils se déroulèrent.
Le 5 octobre, dans la fraîcheur aigre de l'aube,
le tocsin de Saint-Eustache s'ébranle sur le plus
matinal des quartiers de Paris. Les femmes des
Halles se rassemblent, se groupent, leur colère
monte, grandit, se multiplie, devient irrésis-
tible, forme l'émeute. «Du pain! Du pain!»
Comme elles crient, toutes, en proie à la
fureur 1 L'huissier Maillard, à l'Hôtel de Ville,
leur a suggéré d'aller à Versailles. Il les gui-
dera. Elles partent. L'une d'elles bat du tam-
bour, en tête. Thcroigne de Méricourt, à cheval,
caracole au long de leur file, l'actrice Rosa
Lacombe les escorte, et la petite bouquetière
Louise Chabry marche au premier rang. Huit
mille femmes poussant des clameurs de mort!
Sous les brumes du soir, elles parviennent au
but. Des fusils, des piques, des fourches, des
épieux surmontent, à l'arrivée, leur entrée sha-
kespearienne. La nuit vient. Maillard, devant
l'Assemblée nationale, fait le lit de la révolte
à l'aide de ces prétextes juridiques débiles qui
sont la préface des révolutions. Minuit. A la
lueur des torches La Fayette survient. Des
vociférations emplissent 3 'ombre, derrière les
grilles s'accentuent les remous de la foule,
entre elle et la troupe le premier sang a coulé.
Louis XVI a signé la Déclaration des Droits.
Les heures passent, lourdes, lourdes. L'aurore
pointe, le jour paraît, le château est envahi,
les émeutiers veulent écharper la Reine. Sous
les, fenêtres de l'appartement où elle s'est réfu-
giée près du Roi, on exhibe des massacres.
Une pluie fine commence à tomber. Des sol-
dats félons, venus de Paris, mettent des canons
en batterie. Les émeutiers ne cessent de
réclamer la Reine. Une fenêtre, au centre d'un
balcon, s'ouvre. Marie-Antoinette, auprès du
Roi, paraît, acclamée soudain par la foule cré-
dule, trompée et mobile. Peu avant, à Madame
Elisabeth qui la pressait de fuir, elle avait dit:
Je sais le sort oui m'attend, mais mon devoir
est de mourir aux côtés du Roi et dans les bras
de mes enfants. » Deux heures après, au milieu
de la cohorte populaire, « le boulanger, la
boulangère et le petit mitron » roulaient vers
Paris. Peinant sur leurs essieux, des charge-
ments de grains suivaient la voiture royale.
Depuis Jes travaux de MM. Lenôtre, Funck-
Brentano et Pierre de Nolhac, nous avons appris
à révéler davantage la Reine martyre. Hier, le
bâtonnier Henri-Robert nous en rendait, à son
tour, les traits véritables, parmi les glaces
immortelles où ils se reflétèrent. La « plai-
doirie » d'un maître du barreau s'ajoutait aux
témoignages véridiques de l'histoire, éclairant
la plus tragique des conspirations ourdies contre
notre vie nationale. Et quand, à l'issue de la
conférence, les assistants eurent parcouru la
galerie de l'Attique, nouvellement rendue aux
visiteurs, ils croyaient discerner encore, au loin,
un bruit, sinistrement mêlé, de refrains révo-
lutionnaires et de sabots de bois rude.
Gaétan Sanvoisin
L'autre danger
Dans son discours de Lunéville, M.
Poincaré a eu le courage de dire à l'Al-
lemagne nationaliste certaines vérités
qu'il fallait qu'elle entendît et qui
avaient d'autant plus de portée qu'elles
étaient formulées avec modération et
dans le seul but de préciser que le réta-
blissement de relations confiantes avec
le Reich ne dépendait pas de la France,
sincèrement pacifique, mais de la cons-
cience germanique. La presse allemande
ne paraît pas avoir compris le senti-
ment qui inspirait au président du
conseil ce langage clair et franc. Le
contraire nous eût surpris. Dès que nous
montrons que nous ne sommes pas
dupes des hypocrisies locarniennes on
nous soupçonne aussitôt de vouloir
rompre le charme qu'entrefient notre
docile aveuglement.
Il est manifeste que Locarno n'a d'au-
tre signification pour le Reich qu'un
coup d'éponge mouillée sur l'ardoise de
la guerre. Dès l'instant où le gouverne-
ment allemand perd l'espoir d'une éva-
cuation immédiate .du Rhin et d'une
prochaine diminution' de ses charges de
réparations, le locarnisme perd tout in-
térêt.
La discours de Lunéville,a ceci d'op-
portun qu'il replace sur le terrain des
réalités des questions qui risquaient de
s'égarer sur le plan nuageux des idéolo-
gies pacifistes.
Cette netteté du gouvernement fran-
çais v l'égard de l'Allemagne, on souhai-
moins.de vigueur à l'égard de la Rus-
sie des soviets et de la IIle Internatio-
C'est de Moscou, en effet, que partent
toutes les intrigues crai détournent Ber-
lin de la vraie paix, basée sur le res-
pect des traités et leur exécution loyale.
Tôt ou tard, à Paris comme à Lon-
dres, il en faudra bien arriver à
cette conviction nécessaire que le seul
moyen de prévenir la monstrueuse col-
lusion du nationalisme allemand avec
le bolchevisme russe c'est de ne montrer
aucune faiblesse envers les soviets,
Mais, hélas les mots nous tiennent
lieu d'idées et les velléités d'action!
Voici des mois entiers que M. François
Coity a démontré la nécessité du front
commun contre le communisme, et voici
des semaines entières que la presse
française de tous les partis a repris ses
thèmes familiers. Des discours ont été
prononbes par lé président du conseil
les ministres de l'intérieur, de la jus-
tice et due la guerre. Tous ont dénoncé le
péril que le communisme agent
conscient de la révolution soviétique
fait courir à notre pays.
N'est-il pas scandaleux, comme le
constatait hier encore le directeur du
Figaro, de voir les chefs du commu-
nisme « demeurant à l'abri », alors que
les sanctions n'atteignent que des com-
parses ou de malheureux égarés ? N'est-
il pas inconcevable que ce gouverne-
ment, qui a reconnu et dénoncé le péril
« n ait pas manifesté par des actes sa
volonté d'en finir » ? Pour comble de
mansuétude, on laissait hier, paraît-il
M. Rakowski, ambassadeur des so-
vipts à Paris, faire devant la presse
française l'apologie des massacres de
Moscou
Les agents des U. R. S. S. auraient,
il est vrai, bien tort de se gêner. Une
misérable politique qu: ménage les voix
communistes en vue des élections pro-
chaines ne les c,?«vre-t-ell© pas de son
égide ? Cette politique. M. Coty en dé-
nonce aujourd'hui encore les camplici-
tés. Nous y reviendrons
René Lara
LE DESARMEMENT NAVAL
La Con férence à trois
Hier après-midi, dans la grande salle
vitrée de la Société des nations, à Genève,
a eu lieu la séance publique d'ouverture
de la conférence à trois pour le désarme-
ment naval.
Autour de la table centrale avaient pris
place les délégués. En arrière d'eux étaient
assis les experts et les conseillers techni-
ques à droite, on voyait le comte Clauzel,
informateur français, et le commandant
VMcuze à gauche, le prince Ruspoli, ob-
servateur italien. La salle était comble,
pas une place n'était libre.
M. Wilson, ministre des Etats-Unis à
Berne, a été nommé secrétaire général et
M. Gibson, délégué américain, a été élu
président.
Après la lecture d'un message du prési-
dent Coolidge en faveur de la conclusion
d'un accord, M. Gibson a exprimé le regrat
que toutes les puissances signataires du
traité de Washington ne participent pas
uux travaux actuels et l'espoir que la
France et l'Italie finiront par coopérer à
la limitation des armements navals dans
l'intérêt de la paix.
Le délégué des Etats-Unis a ensuite 6nil-
méré les principes qui doivent former la
base de 'cord as de compétition entre
les trois puissances représentées main-
tenir les trois flottes au plus bas tonnage
compatible avec la sécurité et, enfin, éten-
dre les pourcentages de Washington à tou-
tes les catégories de.navires.
Ce dernier principe résume tout le but
poursuivi par les Etats-Unis, qui propo-
sent que la limitation porte 1° sur les
croiseurs de 3,000 à 10,000 tonnes 2o sur
les torpilleurs de 600 à 3,000 tonnes d'une
vitesse supérieure à 17 nœuds sur les
sous-marins.
Quant au pourcentage du tonnage, les
Etats-Unis offrent de le fixer égal pour
eux et pour la Grande-Bretagne et infé-
rieur d'un tiers pour le Japon. Ils sont,
en outre, prêts à adhérer à tout accord
abolissant les sous-marins.
Au nom de l'empire lord
Bridgeman a proposé d'augmenter de six
ans la durée de service des gros navires
et de fixer la durée des autres à vingt-
quatre ans les croiseurs, vingt ans les tor-
pilleurs,, quinze ans les sous-marins de
limiter les porte-avions, de fixer le pour-
centage à 5-5-3, et de réduire à 7,500 tonnes
le tonnage des croiseurs de 10,000. L'Ana-la-
terre, si ses propositions sont acceptées,
suggérerait une limitation du nombre et
du tonnage des sous-marins.
Le programme japonais, développé par
l'amiral Saïto, s'oppose tout d'abord à ce
qu'on revienne sur la question des Capitals
Ships, puis il demande qu'aucune des
puissances négociatrices ne puisse, pen-
dant une période à fixer, adopter un pro-
gramme naval destiné à augmenter sa
puissance maritime. Le Japon demande
encore qu'aucune limitation n'intervienne
pour les navires au-dessous de 700 tonnes
et ceux qui n'ont que des canons d'un cali-
bre inférieur à 3 pouces, et se prononce
pour la suppression des sous-marins.
La conférence se réunira aujourd'hui en
comité.
Denys Meulhan
La maison des Gueules Cassées»
M. Doumergue l'a inaugurée hier
Hier après-midi, à Moussy-le- Vieux, M.
Doumergue a inauguré la maison des
« Gueules Cassées ». Le président de la
République était accompagné de MM.
Painlevé, ministre la guerre Louis Ma-
rin, ministre des pensions du maréchal
Pétain, du général Gouraud, du préfet de
Seine-et-Marne et des parlementaires du
département.
Il fut reçu, à l'entrée de la demeure des
mutilés de la face, par le colonel Picot,
président de l'Association, qui prononça
une brève allocution, rappelant que l'œu-
vre réalisée était due à la générosité na-
tionale et à celle de nos alliés. En effet,
c'est une Américaine, Mme Strong, qui
versa. 750,000 francs pour permettre l'achè-
vement du projet, et c'est une Française,
Mme Cathelin, qui fournit la contribution
initiale 120,000 francs.
M. Doumergue répondit et montra toute
la grandeur du sacrifice de « ces défen-
seurs défigurés qui, après avoir arrosé le
sol de la patrie de leur sang, vont contri-
buer à le rendre plus fertile dans une
ferme attenante à leur « Maison ».
Avec hygiène;' dans le corps de bâti-
ment principal (un chàteau du début du
d 'ie.r siècle), des chambras individuelles
nombreuses ont été aménagées pour des
cures de repos, et certaines pourront être
attribuées, dans des cas spéciaux, pour des
séjours définitifs. Le paysage est un site
de bois, de prés et de terres de culture.
Une représentation, à laquelle partici-
paient notammennt Mme Dussane et M.
Sacha Guitry, clôtura la cérémonie, que
la musique de la Garde républicaine re-
haussa des accents de la Marseillaise.
Jean Berthollin
Le bateau-réclame.
Quand nous avons annoncé ici qu'un
des plus importants vaisseaux de guerre
de l'Allemagne portait le nom d'Elsass.
un certain nombre de nos lecteurs nous
demandèrent si nous pouvions garant'
l'authenticité de cette information, tant
elle leur paraissait Invraisemblable.
Cette authenticité, on l'a trouvée dans
le discours prononcé par M. Poincaré,
à Lunéville. L'Elsass existe et fait,
comme nous l'avons dit également, par-
tie d'une croisière de propagande.
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LA LYRE ET LE PASTEL
LA COMTESSE DE NOAILLES EXPOSE
La comtesse de Noailles expose cinquante
pastels, faubourg Saint-Honoré.
« Eh quoi! l'art et la lyre? » Oui, pour notre
surprise et notre délicat plaisir.
Des fleurs,, aussi différentes d'espèces que
riches de teintes, ont été par elle fixées der-
rière l'immobilité révélatrice,du verre, depuis
la marguerite des champs que chacun
effeuilla. jusqu'aux pavots lourds qui ber-
cent et consolent parçe Qu'ils versent le som-
meil et l'oubli. Les lilas penchent leurs grappes
exquises, les anémones offrent leurs découpures
familières aux ombrages et aux rives, l'éclat des
jacinthes jaillit, interprété avec l'éloquence de la
vérité, de la sensibilité et du rêve, cependant
que les chrysanthèmes, parés pour l'adieu promis
à tous les êtres, chantent la mélancolie des cœurs
et l'automne sur les jardins.
Deux portraits caricatures exubérantes et
fines montrent que le talent de pastelliste de
la comtesse de Noailles ne se limite pas aux
Neurs. Cette théière, ces vases transparents le
prouvent aussi, et l'auteur des Eblouissements,
qui fit s'épanouir dans nos disciplines fran-
çaises la magie de son Orient natal, ajoute à
sa galerie » la belle silhouette colorée d'une
lanterne japonaise.
Aujourd'hui, le ministre de l'instruction publi-
que et des beaux-arts inaugurera cette exposition
si parisienne.
Qu'il y aille à la fin de l'après-midi, à l'heure
D'argent, de vert, de mauve et d'or émerveillé
Où le soleil du soir est si frais sur la rose
Qu'il semble, non du feu, mais de l'eau qui se
[pose.
Ainsi, par ses vers et ses fleurs, la comtesse
de Noailles l'accueillera.
Xavier D'ORPEUIL.
Au château, à la campagne, l'heure
exacte? Ayez un régulateur Ato de
haute précision, qui vous donnera tou-
jours sans, être jamais remonté, et sans
prise de courant, l'heure exacte, et qui,
si vous le voulez, la transmettra à tou-
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Mais exigez bien la bonne marque
Ato.
Un éditeur d'avant-garde.
Nous apprenons la mort de M. Albert
Savine qui fut, il y il; une quarantaine
d'années, l'éditeur de touw la jeune lit-
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vains d'avant-garde ce que fut le théâ-
tre Antoine pour l'art dramatique. On
discutait ferme dans le fond de la bou-
tique de la rue d'Argenteuil où défi-
laient tour à tour les jeunes, dont les
opinions étaient alors moins révolution-
n,aires que celles des moindres auteurs
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DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 (+ 0 005). Dollar, 25 545
005). Belga, 354 75 (sans changement).
Lire, 142 75 (+ 0 45). Franc suisse. 491
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Après Bourse, à 18 heures. Livre 124 02.
Dollar, 25 54.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour 1a journée du 21 juin
Région parisienne: temps nuageux, se cou-
vrant progressivement avec pluies; vent .faible
à modéré de sud à sud-ouest.
Température en hausse.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses à Longchamp.,
20 h. 30. Opéra: Gala de l'Union des Arts.
20 h. 45. Grand GuIgnol: Première repré-
sentation de La Prison du Vice, L'Homme de
la Nuit.
15 heures. Hôtel:le Ville Centenaire du
Romantisme et réception de la famille de Victor
Hugo.
AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
L'élection Bureau
M. Louis Delsol est élu président
Le conseil municipal, ,dont la session a
commencé hLer, a procédé à l'élection de
son nouveau bureau, au début de la pre-
mière séance, présidée par M. Ambroise
Rendu, le doyen d'âge de l'assemblée.
M. Ambroise Rendu, après avoir sou-
haité la bienvenue à M. Chiappe, le nou-
veau préfet de police, et donné, à son habi-
tude, de fermes conseils d'économie à ses
collègues, annonça qu'on allait procéder à
l'élection d'un président en remplacement
de M. Pierre Godin, dont l'année de prési-
dence a été particulièrement distinguée et
courtoise.
Dès le premier tour de scrutin, M. Louis
Delsol, qui jouit de l'estime générale de ses
collègues, a été élu par 39 voix contre 14 à
M. Joly, présenté par les communistes,
9 voix à M. Gay, 5 voix à M. Massard,
4 voix à M. Chausse, socialiste, et 3 voix
à M. Lemarchand.
Les vice-présidents, tous deux candidats
des groupes de la majorité, MM. de Fonte-
nay, qui s'est créé une place prépondé-
rante à l'Hôtel de Ville, et Riotor, ont été
élus par 40 voix contre 34 voix accordées
à M. Le Troquer, présenté par les socia-
listes.
Deux des secrétaires, conseillers très
sympathiques, MM. Bucaille et Raymond
Laurent, appartiennent à la majorité. 'MM.
Moriette et Théveneau représentent les
groupes de gauche dans le nouveau bu-
reau.
Le distingué syndic, M. Aucoc, a été
réélu par acclamation.
Le nouveau président
M. Louis Delsol, né en 1870, est originaire
du Lot-et-Garonne. Avocat à la cour, très
estimé. Le bâtonnier de demain, M. Guil-
laumin, ancien président du conseil muni-
cipal, a donné hier l'accolade au nouvel
élu. L'exemple a été suivi par d'autres
conseillers, également avocats à la cour,
notamment MM. César Caire et Maurice
Quentin. C'est indiquer à quel point l'élec-
tion de M. Delsol a été bien accueillie.
Avant la grande guerre, M. Delsol avait été
plusieurs fois candidat à des élections lé-
gislatives à Paris et en province.
A la déclaration de guerre, M. Delsol,
appartenait aux services auxiliaires,
demanda à passer dans le service armé.
Il partit comme soldat et il fut promu
officier au cours de la campagne.
guerre terminée, ayant repris sa
place au barreau et été candidat du Bloc
national à Paris, il fut désigné en 1919
pour être conseiller municipal du quartier
du Petit-Montrouge.
Il ne tarda pas à prendre à l'Hôtel de
Ville une place prépondérante.
Le voici président de l'assemblée commu-
nale, qu'il saura diriger et inspirer.
Déclarations de M. Chiappe,
le nouveau préfet de police
Le nouveau préfet de police, M. Chiappe,
a pris, hier,.contact avec le conseil muni-
cipal et a tenu à indiquer à l'assemblée
comment il entendait remplir la mission
qui lui a été confiée.
Il a résumé ainsi sa ligne de conduit
«Capitale de bonne humeur, Paris doit être
une capitale de bonne tenue. De nuit
comme de jour, il importe que soit obser-
vée la discipline des braves ~ens. »
La Michodière
La Grève des Examinateurs
Nous ne savons pas si les professeurs
de l'enseignement secondaire ont tort
ou raison de réclamer un supplément
de traitement pour venir à la Sorbonne
interroger les candidats au baccalau-
réat mais ce qu'il y a de oertain,.à à nos
yeux, c'est que le procédé qu'ils em-
ploient pour l'obtenir est abominable
et scandalise tous les honnêtes gens*
Voilà où en est notre Université.
Voilà les exemples ,de discipline, de
soumission, d'abnégation que ces maî-
tres donnent à la jeunesse qu'ils ont
mission d'élever. « Il faut bien vivre »,
disent-ils. Certes et nous avons tou-
jours réclamé pour les fonctionnaires
quels qu'ils soient une juste rétribution
de leurs travaux et de leur peine.
Aussi n'est-ce pas leurs revendications
que nous blâmons, mais la façon révo-
lutionnaire dont ils les font entendre.:
Que des fonctionnaires illettrés se met-
tent en grève, c'est inadmissible théori-
quement cependant, on comprend que
ces gens n'aient pas conscience de leur
situation particulière et des obligations
qu'elle leur crée. Mais des professeurs
de lycée, des hommes qui vivent dans
la familiarité des plus grands esprits de
l'humanité, des consciences les plus
fines, en venir à cet attentat contre leur
devoir social, cela passe les bornes et
montre quel fléchissement moral nous
subissons.
Quelle confiance des pères de famille
peuvent-ils avoir dans des éducateurs
qui oublient à ce point ce qu'ils se doi-
vent à eux-mêmes, ce qu'ils doivent à
leurs élèves et ce qu'ils doivent à la
cité? Nos vieux maîtres nous ensei-
gnaient jadis que les sacrifices de tou-
tes .sortes que l'homme était amené il
faire à la collectivité étaient la preuve
directe et de fait de l'existence propre
de l'êtra actif, de l'être qui pense et 'qui
veut, de sa distinction d'avec l'être pas-
sif qui reçoit le mouvement et exécute
l'action, et de la supériorité de l'un sur
l'autre. C'était là le principe même de
l'éducation par les Humanités: la haute
nob'lesse qu'elles enseignaient. On les a
bafouées, diminuées, les Humanités
Voyez le résultat, non seulement sur les
élèves, mais sur les maîtres eux-mê-
mes. Voilà l'Université envahie par la
morale de comptoir, les intérêts géné-
raux de la société et les affections pu-
bliques sacrifiés, jusque dans cette Sor-
bonne qui fut jadis le temple dd désin-
téressement, aux intérêts privés et aux
affections égoïstes.
A LA SORBONNE
Quoique aucune décision n'ait été prise,
le's convocations aux candidats furent
adressées régulièrement huit mille élèves
furent touchés et cinq mille d'entre eux se
sont présentés hier matin, à 7 heures, à
la Sorbonne.
Le matin, tous les examinateurs de l'en-
seignement supérieur étaient présents, se
désolidarisant d'avec leurs collègues de
l'enseignement secondaire chez ces der-
niers, il y avait environ 200 défaillants sur
320 ils ont été remplacés par des agrégés
ou des docteurs appartenant à l'Univer-
sité. La lettre de la loi s'est trouvée res-
pectée par le fait qu'un arrêté ministériel
avait été pris à temps qui nommait mem-
bres du jury les examinateurs bénévoles.
L'après-midi, les épreuves se sont pour-
suivies dans le plus grand ordre et sans
incident.
UNE OEUVRE D'INTÉRÊT NATIONAL
L'électrification
du Réseau du Midi
L'inauguration de la ligne Bordeaux-Hendaye.
Un record 130 kilomètres à l'heure.
Un matcrielmodèle. Discours deM.A.Tardieu
De notre envoyé spécial
M. GEORGES DROUILLY
Couvrir la distance qui sépare
Bayonne de Bordeaux, soit 198 kilomè-
tres, en 1 heure 42 minutes, c'est-à-dire
à la vitesse commerciale de 118 kilomè-
tres à l'heure et à la vitesse réelle, pen-
dant la presque totalité du parcours,
de 130 kilomètres, ressemble, même en
matière de chemins de fer, a un exploit
sportif.
C'est cependant, depuis dimanche,
l'horaire normal pour les rapides et les
trains de luxe sur le réseau du Midi.
Et ce résultat est l'aboutissement d'un
effort que la Compagnie des chemins
de fer. du Midi poursuit, sous l'impul-
sion du remarquable réalisateur qu'est
son directeur, M. Paul, avec une auda-
cieuse ténacité depuis déjà dix-sept ans.
La fée électricité, on l'a deviné, est à
la base de ce miracle.
On inaugurait, en effet, dimanche
l'électrification totale de la ligne prin-
cipale du réseau, de Bordeaux à Hen-
daye. Il faut noter cette date; en atten-
dant celle où, la Compagnie d'Orléans
ayant achevé l'électrification de son ré-
seau, on ira directement de Paris à Hen-
daye en train électrique. Ce n'est plus
très éloigné, puisque la ligne fonc-
tionne de Paris à Vierzon et que l'équi-
pement électrique de Vierzon à Bor-
deaux se poursuit avec toute la dili-
gence que .permettent d'aussi formida-
bles travaux.
Mais la Compagnie du Midi gardera
le gran mérite d'avoir été la première
à comprendre que l'électricité devait
vaincre la vapeur et à transformer ses
lignes au furet à mesure que le lui per-
m,ettait l'établissement des usines de
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