Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-26
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 26 mai 1927 26 mai 1927
Description : 1927/05/26 (Numéro 18130). 1927/05/26 (Numéro 18130).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k540896t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
C 5 hî dû malî Itï PARIS Ë$ DÉPARTEMENTS ? 25 CENTIMES C5 h. du matin-) JEUDI se MAI 1927.
EDMOND TftRBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTHUR MËYER
Directeur (1879-1924)
TROIS MOIS six mois DM_A8
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«DRESSE TELEGRAPHIQUE i GAULOIS PARIS
Impressions
de Suède
Le Gatdois me demande mes impres-
sions de voyage en Suède, où je fus délé-
gué par l'Académie pour la représente
au vingt-cinquième anniversaire de la
fondation de l'Alliance française, à Stoc-
fthol-m. Ces impressions sont encore un
peu brouillées par le rapide retour à tra-
vers le Danemark et l'Allemagne ce-
pendant, je tâcherai de les éclaircir.
Je croyais bien montrer en Suède le
premier habit vert. Mais, il y a une di-
zaine d'années, L'Habit Vert de Robert
de Flers et Gaston de Caillavet me pré-
céda à Stockholm, où il fut accueilli
à merveille. En sorte que je ne
fus que le second.: Néanmoins, le mien
̃ plus véridique eut un beau succès
de curiosité. Le lendemain de la céré-
monie, comme je désirais me rendre
compte des sentiments de la presse sué-
doise à mon endroit, je fus puni de cette
frivole pensée, qui n'allait peut-être pas
sans quelque vanité. Car je ne pus rien
déchiffrer de cette langue dont les raci-
nes avec l'allemand ou l'anglais n'appa-
raissent guère à première lecture, rien,
sinon un mot jrac. Il était Question de
l'habit vert 1
J'avais, avant le départ, relevé dans
nos archives.les relations des souverains
de Suède avec l'Académie française et
découvert des détails assez pittoresques
la lettre .adressée par la reine Christine
aux académiciens en leur envoyant son
porterait, le récit de sa visite racontée par
̃ Patru à d'Ablancourt, et celui de la vi-
site de Gustave III, un siècle plus tard,
pour qui l'Académie organisa un vérita-
ble divertissement, avec un dialogue des
morts où d'Alembert faisait rencontrer
aux Champs-Elysées Christine et Descar-
;|tes, et une comédie en deux actes de
Marmontel, L'Ami de la Maison, lue
par l'auteur d'une voix charmante. Sur
ce thème, j'avais pu broder quelques va-
iriatibns et apporter ainsi à Stockholm
un .petit air de France.
Mais je ne m'attendais pas à retrou-
ver là-bas, cet air de Fxance. Deux siècles
'd'amitié' franco-suédoise sont encore
sensibles dans la Venise du -Nord. Ce
beau palais de la Noblesse, aux formes
parfaites, avec une toiture de cuivre
vert d'un ton si heureusement patiné,
le monument le plus achevé de Stoc-
îkholm après ou avec le Palais Royal,
(d'une pureté classique, est 1'ceuvre
"d'un architecte français, Simon de la
¡Vallée. Au musée, quel pays de connais-
sance 1 Voici des Lancret, des Nattier. et
.¡Voici des Chardin plus beaux que ceux
du Louvre, et voici le plus beau des
Boucher, la naissance de Vénus. On se
croirait à la Cour de Louis XV. Il y eut
'alors des ambassadeurs suédois d'un
goût éclairé et d'une générosité prin-
,cière, spécialement un comte de Tessin,
qui fut sans contredit le premier des
amateurs d'art. Et puis, il y eut un sou-
verain qui reprit avec LouiÇ XVI l',an-
,tienne alliance conclue avec Richelieu
]et avec Mazarin, et ce fut Gustave III.
l!Gustave III, élevé à la française, ap-
porta en Suède les modes de France.. Il
y fit venir des comédiens français, qui
jouaient dans ses châteaux de Gripsholm
et de Drottningholm. Lui-même compo-
̃ teait des pièces. Il aimait notre littéra-
liture et, par surcroît, il fut un grand
souverain. Enfin, il donda l'Académie
;'suédoise sur le modèle de l'Académie
française, mais en réduisant à dix-huit
la nombre de ses membres.
L'Académie suédoise m'a fait l'hon-
neur de me recevoir en séance extraor-
dinaire, dans le palais dont elle occupe
'-un étage et qui est orné avec un goût
exquis. J'ai vu la grande salle des séan-
ces solennelles, où elle distribue chaque
année les prix Nobel en présence du Roi,
qui ne se lève que pour l'Académie.
Sully-Prudhomme et Mistral, qui reçu-
rent ce prix Nobel, ne firent' pas le
voyage de Suède l'un était déjà très ma-
lade, l'autre ne consentait même pas à
:quitter son domaine de Malliane pour
venir à Paris et voulut demeurer un
paysan mais comme il donnait à ce
mot un sens épique Tandis qu'Anatole
France, malgré l'âge, lorsqu'il fut à son
tour couronné, se mit en route vers le
mord. On le vit arriver à Stockholm fati-
gué, mais l'œil encore assez vif et la
parole abondante. Bien des anecdotes cou-
rent sur ce fameux voyage. Je n'en cite-
rai qu'une seule. On avait organisé en
son honneur un banquet de deux cent
vingt-cinq couverts': toutes les notabili-
tés suédoises y devaient assister. Or, au
dernier moment, il déclara qu'il n'rirait
pas. Il fallut décommander, les invités.
On parvint, à.coups de téléphone et par
télégrammes, à en prévenir deux cents.
Mais les vingt-cinq malheureux qu'on
in'.avait pu toucher s'en vinrent le soir
'en grande toilette, en frac, pour se cas-
ser le nez. Cependant, son sans-gêne et
son pittoresque firent oublier ses incar-
jtades, et l'on préféra son air un peu iro-
nique et familier à l'insolence hautaine
!de Bjœrnsoiï et à la morgue prussienne
d'Hauptmann les années précédentes.
L'Alliance française ~de Stockholm
compte deux mille adhérents. Son rôle
est extrêmement bienfaisant »pour notre
pays, car sans elle la langue française
serait en grande régression, Elle n'est
point parlée dans le peuple et il est dîffi-
cile de se faire entendre, sauf dans les
grands hôtels. Nous n'allons pas assez
en Suède et nous n'y offrons pas assez
nos produits. Le commerce américain
l'a envahie, et il semble pourtant que
nos soieries, nos parfumeries, nos ob-
jets de toilette et bien d'autres articles,
et nos automobiles mêmes, pourraient
entrer en concurrence avec les produits
(américains. A l'œuvre de -l'Alliance, il
faut ajouter celle de 1 Eglise réformée
française de Stockholm, dont la recon-
naissance officielle par le gouvernement
suédois remonte à 1724, mais qui exis-
tait officieusement depuis 1642, et qui
possède une très belle bibliothèque cir-
culante de livres français destinés à ré-
pandre le goût de notre langue et de
notre littérature. Et il fut ajouter aussi
l'Ecole Française de Stockholm, tenue
par des institutrices françaises venues
du couvent de. Saint-Joseph de Cham-
béry, qui élève plus de trois cents
jeunes filles de la société suédoise
et leur apprend le français. J'y ai
vu donner un acte des Précieuses
ridicules avec une interprétation ex-
clusivement féminine excellente, sans
aucun accent de terroir, et par sur-
croît gracieuse et jolie, car la race sué-
doise nous offre de très beaux types de
femmes, et je ne sais guère de bals où
les yeux soient aussi satisfaits qu'à une
soirée à Stokholm, à Upsal ou à Lin-
kôping. Ce sont donc des rapports intel-
lectuels qui maintiennent l'ancienne al-
liance franco-suédoise et comment ne pas
rendre hommage à ces professeurs fran-
ç,ais qui là-bas ont àpporté avec notre
littérature un peu de notre sensibilité et
nous ont en retour fait connaître la très
belle littérature suédoise moderne et
l'âme suédoise :un André Bellessort'avec
son beau livre la Suède et les études où
il révéla Selma Lagërlof, un Lucien
Maury qui sera le seul à s'étonner de
mes louanges car il ne m'a jamais
connu et qui a créé cette précieuse
bibliothèque scandinave où nous pou-
vous alimenter notre curiosité de l'esprit
du Nord, aujourd hui encore un Nogué
qui, à Upsal, m'a traduit de si beaux
poèmes de Froeding.
Et puis, ce qu'il y a en Suède de plus
français, c'est la politesse, une courtoi-
sie, un art de l'hospitalité qui nous, font
retrouver la France d'autrefois, celle qui
tout de même a donné jadis le ton au
monde..
Henry Bordeaux
de l'Académie française.
LA YIE QUI PASSE
Toutes les fleurs s'ouvrent
Lorsque, hier, à midi, le président Doumergue
qui n'a pas, hélas! chaque, semaine de telles
joies à cueillir est entré dans ie grand hall
du Cours-la-Reine, où Mme de Vilmorin le gui-
dait avec beaucoup d'élégance, sur un coup' de
baguette toutes les fleurs s'ouvrirent ensemble,
ou, plutôt. elles s'offrirent toutes à cet instant
en leur suprême beauté. On n'a guère le sou-
venir d'un tel succès, dont il faut remercier
pour une bonne part le printemps exceptionnel
de cette année, et aussi ces deux grandes fleu-
ristes, nos invitées, la Belgique et la Hollande.
Dans un éblouissement de couleurs, dans un
étourdissement de parfums, l'on a ici l'impres-
sion de l'irréel à travers les salons et les jar-
dins d'un palais des fées. Les visions d'un rêve,
ou, si l'on s'aperçoit qu'on ne dort pas, on
s'imagine alors chez le magicien Armide. Des
fleurs, en leur épanouissement somptueux, vous
attirent, vous appellent auprès d'elles pour vous
murmurer des choses: on attend qu'elles chan-
tent, est qui les regarde bien les entend. D'autres,
discrètes, s'effacent et, toutes menues, vous
échappent. Il y en a qui ressemblent à des
oiseaux, et aussi à des insectes à des lucioles
ou à des papillons à tout ce qui voltige et
frémit. Il y en a d'étranges et de troublantes
qui vous poursuivent avec des yeux, et d'autres
qui demandent à ce qu'on les aime.
Et il passait au milieu de ces fleurs, en des
beiges rosés ou des verts tendres d'amande,
des femmes d'un luxe délicat qui paraissaient
leurs soeurs*. Beaucoup d'Anglaises, d'un chic
parfois très parisien, ce qui est d'un bon
augure pour la paix du monde; et ces femmes-
fleurs, qui avaient des robes pour pétales, sou-
riaient aux fleurs-femmes qui, à leurs pieds,
s'étendaient autour d'elles.
Voici les hortensias bleu sombre, qui, avec
le décor de mille petites roses rouges, enca-
drent la scène d'un théâtre idéal où se joue-
rait un minuscule Shakespeare. Voilà la multi-
tude 'des hortensias roses qui clament la douceur
d'être de toutes leurs touffes gonflées de vie.
En tous leurs rouges, en tous leurs mauves,
les grands rhododendrons les considèrent de
toute leur hauteur. Alignées sur leurs rayons,
avançant la tête en dressant le cou, les orchi-
dées interrogent des passants, cathleyas d'un
violet de joyau ou blancs de la blancheur*1 d
l'inaccessible, odontoglessums piqués de points
d'or. Il y a les pois de senteur, oh 1 cette
longue traînée de pois de senteur, dont est une
caresse chaque nuance,, chaque effluve! Il y a
les cinéraires et les iris, et il y a les bégonias
en flammes, dont les yeux ne peuvent longtemps
soutenir la vue. Voici, au centre du palais fée-
rique, tout un vallon de fleurs des champs,
disposées, dans une mêlée délicieuse, avec un
goût parfait, fleurs de curé qui jouent leurs
airs de flûte ou de hautbois. Et que direz-vous
des roses ?
Dans ce jeu de topazes vivantes, de saphirs
et de rubis, de turquoises et d'émeraudes,
s'étend avec une particulière splendeur le par-
terre de la Hollande. En dix vases énormes,
des surgissements et des écroulements de tilas
blancs. Quelque chose, en sa puissance char-
mante, d'imprévu, d'insoupçonné. D'un côté,
une magnificence de roses, de l'autre, une
magnificence d'hortensias les entourent. De ci,
de là, avec un sens merveilleux, diverses fleurs
se sont posées: des résédas hautains et moussus,
des primevères géantes, des azalées où se recueil-
lent toutes les délicatesses du jaune.
Qui pourra retenir ce joli printemps ?
Le Bailli de Meudon
300,000 personnes sans abri
New-Orléans, 25 mai.
La brèche qui s'est produite hier dams
la digue de 'Meuroa (Louisiane) atteint
maintemant 450 mètres et on craint que les
eaux n'atteignent les fameuses plantations
de tabacs de Perique.-
A l'heure actuelle, le nombre'de person-
nes qui, rien qu'en Louisiane, ont été chas-
sées de chez elles par les inondations,
atteint plus de 300,000.,
La chasse aux pillards
Là police organisé des' formations spé-
ciales qui ont reçu pour mission de tirer
sur les pillards qui pullulent dans les
régions affectées par les inondations.
Jusqu'à présent, dix de ces «pillards ont
♦té exécutés sur le camp.
CONTRE m fiOMOTIISTES
M. Barthou a été entendu hier ma-
tin par la commission chargée d'exami-
ner leg demandes de poursuite contre un
certain nombre de députés communis-
tes. Il paraît que le ministre de la jus-
tice a parlé avec fermeté aux membres
de la commission qui font parade, les
uns d'un élégant scepticisme vis-à-vis
du complot communiste, les autres
d'une scandaleuse sympathie pour MM,
Doriot, Vaillant-Couturier, Marty et
consorts.
M. Barthou, si nous sommes bien ren-
seignés, sépare le cas de M. Doriot de
celui des autres accusés, tant son crime
est flagrant Agent direct et reconnu de
Moscou, M.. Doriot parcourt nos colo-
nies pour y appeler l'indigène à la ré-
volte, pour fomenter les séditions dans
les casernes et sur les bateaux. De tels
actes tombent avec tant d'évidence sous
le coup de la loi qu'il ne semble pas que
les meilleurs amis'de M. Doriot puis-
sent le soustraire un instant à la rigueur
du Code.
Pour les autres communistes, leurs
défenseurs essaient de créer une équi-
voque contre laquelle le ministre de)[1.
justice s'élève avec raison, et dans la-
quelle les députés jouissant du moindre
bon sens refuseront de tamber On dit que
le communisme est unè opinion comme
une autre, une conception politique
aussi légitime que toute autre. Les idées
modernes sur la liberté de penser ne
permettent pas de poursuivre des délits
d'opinion et l'on ajoute volontiers que
c'est là notre sauvegarde à tous 1
Ël!e est belle 1 Qu'on laisse donc
messieurs les communistes s'installer au
pouvoir, et l'on verra le cas au'ils feront
de nos opinions et s'ils nous laisseront
la liberté, non pas même de les soute-
nir ou de les exprimer publiquement,
mais simplement de les porter dans le
plus secret de nos cœurs.
Non, comme nous ne cessons de le ré-
péter depuis des. années, comme l'a dit
avec une autorité autrement forte que la
nôtre M. Sarraut, ministre de l'intérieur,
comme l'a répété hier M. Barthou, le
communisme, qui est un attentat perpé-
tuel contre la société et contre le pays,
n'est pas une doctrine comme une au.
tre et que chaque citoyen est libre de
professer. Dans un pays policé personnel
n'est autorisé à comploter nuit et ur
contre la sûreté de
tune publique, contre! la propriété des
citoyens. Ce n'est que par un abus des
mots qui fait bon marché du sens com-
mun et de la raison qu'on peut assimiler
les provocations au meurtre, les discours
incendiaires de M. Cachin, de M. Vail-
lant-Couturier ou de M. Marty à la criti-
que des institutions, qu'il est toujours
loisible à un libre citoyen de présenter
en public.
Le libéralisme, la tolérance sont de
belles vertus mais l'histoire est là pour
nous apprendre que la liberté ne favo-
rise la révolution que pour s'en faire
écraser. Il est ¡fou de mettre la liberté
avant la sûreté. a Une sûreté entière,
une propriété toujours sacrée de nos
biens et de notre personne, voilà,
comme disait un grand politique, la
vraie liberté sociale, celle que nous de-
mandons à nos gouvernants et à nos re-
présentants de nous assurer
M. Maurice Sarraut, président du
parti radical, reconnaît que les commu-
nistes « se sont constitués en état per-
manent de complot et d'insurrection
contre la volonté et l'intérêt de la na-
tion ». Il n'hésite pas, dans son discours
d'hier, à déclarer que «leschefs s commu-
nistes poursuivent méthodiquement, sur
une inspiration étrangère, une œuvre de
sabotage de la patrie, de violence, de
dictature, d'excitation à la trahison et de
préparation d'actes délictueux, crimi-
nels et anarchistes ». Comment, ayant
tenu un tel langage, les radicaux hésite-
raient-ils à mettre hors la loi les éner-
gumènes reconnus coupables de tels cri-
mes ?
Curtius
A LA COMMISSION DES POURSUITES
Déclarations du ministre de la justice
Le ministre de la justice a commencé
par déclarer que des circonstances ex-
ceptionnelles et graves lui avaient fait
un devoir d'insister pour son audition
et pour la remise personnelle du dos-
sier* qu'il avait constitué. Il n'était pas
dans ses intentions, 'liées par les précé-
dents, de soutenir des accusations par
la discussion des preuves, mais il ne
sortait pas de son rôle en exposant les
raisons générales qui avaient déterminé
les décisions du gouvernement, una-
nime et solidaire.
Le dossier Doriot, que le ministre a re-
mis à la commission, est constitué par les
documents émanant du ministre des affai-
res étrangères et du ministre des colonies,
qui établissent la campagne d'excitation à
la révolte, soit des troupes françaises, soit
des populations soumises en Indochine au
protectorat français. Le ministre de la jus-
tice à particulièrement insisté sur le rap-
port du 30 mars 1927 où M. Pasquier, gou-
verneur général par intérim de l'Indo-
chine, a groupé une série importante de
documents qui complètent et. corroborent
la demande introduite par le' nrocureur
général de Paris. M. Louis Barthou a de-
mandé à la commission de publier au
moins ce rapport en annexe.pour que la
Chambre puisse juger en toute connais-
sance de cause les responsabilités .encou-
rues par M. Doriot.
Quant aux autres poursuites, le garde
des sceaux n'est pas entré dans des dé-
tails. Il a tenu seulement à-protester con-
tre le reproche qui a été fait au gouverne-
ment de poursuivre des délits d'opinion. Il
ne s'agit pas ici de doctrines, qui auraient
droit à la liberté, mais d'une campagne
systématique et continue qui a pour. but
avoué la désorganisation, par la révolte,
des forces de défense nationale. Cette pro-
pagande antimilitariste a préoccupé les
ministres de la marine et de la guerre dont
les lettres pressantes figurent au dossier
..du ministre de la justice. C'est sur leurs
instances réitérées, dont il a fourni les
preuves à la commission, qu'il a, en plein
'accord avec tout le gouvernement, ouvert
des poursuites dont il assume hautement
la responsabilité. La question qui se posera
devant la Chambre, a dit M. Louis Bar-
thoù en terminant, est celle de savoir si
l'impunité, protégée par l'immunité parle-
mentaire, doit être continuée à des excita-
teurs qui avouent recevoir leur mot d'ordre
de l'étranger ou s'il ne faut pas assurer
enfin par une répression égale pour tous
le respect de la loi et la sécurité nationale.
Apres l'exposé du garde des sceaux, M.
Poitou-Duplessy lui a dit que certains
membres de la Chambre dont il croyait
simplement devoir rapporter l'impression,
s'étonnaient que le gouvernement deman-
dât des poursuites nouvelles sans faire
exécuter les peines prononcées définitive-
ment contre certains députés.
M. Barthou a répondu que, s'il était in-
terrogé à la tribune, il démontrerait par
des documents décisifs que toutes les pei-
nes définitives ont été exécutées dans tous
les ressorts.
Quant aux parlementaires, deux seule-
ment ont été condamnés définitivement.
Leur situation est celle-ci M. Marcel Ca-
chin a été condamné pour un délit com-
mis en 1922. Mais, l'incertitude sur l'inter-
prétation de l'amnistie de 1924 par rap-
port à la loi de 1894 avait décidé les gou-
vernements précédents à laisser cette ca-
tégorie de condamnés bénéficier des dis-
positions de la loi d'amnistie. Quant à M.
Vaillant-Couturier, ayant eu deux blessures
et deux citations, il est nettement amnistié
par la loi.
Aucune délibération n'a suivi l'audi-
tion du garde des sceaux.
s Échos
Le roi Alphonse XIII partira-t-il bien-
tôt pour l'Amérique ?
Notre confrère madrilène la Epoca
dont les informations touchant le pa-
lais sont toujours officieuses, vient de
publier, au sujet du voyage projeté
d'Alphonse XIII en Amérique, la note
suivante
On. assure que dans les conversa-
tions de mercredi entre le président du
conseil, l'ambassadeur de l'Argentine
1 et l'amiral de ce pays, M. Golindez, il
a été question du voyage du Roi en
Amérique, et qu'il se peut que ce
voyage soit entrepris dans un délai
beaucoup plus rapproché qu'on .ne le
supposerait.
On sait que voilà plusieurs années que
le roi Alphonse XIII projette de se ren-
dre en Amérique du Sud et, si c'est pos-
sible, aux Etats-Unis, et que les circons-
tances, jusqu'à présent, ne lui ont pas
permis de mettre son projet à exécu-
Quand on visite, au Grand-Palais, le
Salon des Artistes Décorateurs, on ad-
mire la prodigieuse vitalité de notre
art français, et qui doutait encore que
notre époque ait son style a vite ac-
quis la certitude du contraire par la ré-
vélation qu'en donne l'ensemble exposé
par les Magasins du Bon Marché un
hall de réception, avec boudoir et bu-
reau attenants, édité par « Pomone
atelier d'art dirigé par le maître Paul
Follot.
N'ayez pas peur d'entrer au 18, bou-
levard Haussmann, dans la nouvelle
succursale du Gramophone. Le meil-
leur accueil et la meilleure musique
vous y attendent.
Infortunés actionnaires
Il s'agit d'une valeur que nous ne
nommerons pas, pour ne décourager
personne. D'ailleurs, ce n'est point une
mauvaise valeur, puisque le dividende
par action a été fixé à francs.
Mais, voilà, le fisc-araignée a tendu
entre ce dividende et l'actionnaire une
toile qui ne laisse rien passer, qui garde
tout et même, si l'on peut dire. davan-
tage.
L'impôt de transmission dépasse'les
62 francs que représente le dividende.
Les actionnaires ne toucheront donc
rien, trop heureux si -on ne leur de-
mande pas quelque chose.
L'araignée, quelque jour, pourrait
bien tuer la poule aux œufs d'or.
Patinée à l'ancienne, mais si moderne
en ses tons éclatants, si symbolique en
son motif historié, la boîte « Sylvette »
continue d'être celle de tous les jolis
baptêmes. « A la Marquise de Sévigné »,
il, boulevard de la Madeleine.
Désabusé, le coeur brisé
On aime encor « le Disque d'or »
Royal Bonbon créé par la maison du
Chocolat Lecestre (Médaille d'or), à
Saint-Germain-en-Laye, derrière l'église.
Téléphone. 592. Aucun dépôt.. Spécialités
réputées. Livraisons -franco. Paris
Un nouveau record
Le record de Charles Lindbergh est
battu, non pour la rapidité, puisque
l'épreuve dont il s'agit a duré trente-
neuf heures, mais pour l'endurance. Et
puis, il y avait la manière. Jugez-en..
Mlle Marguerite Miller, à Roseland-
Hall, à New- York, a dansé le black-
bottom pendant trente-neuf heures, en
ne s'arrêtant que dix minutes toutes les
trois heures « pour s'éponger »•
Après cette performance, elle fut vi-
vement félicitée par les spectateurs et
ses concurrents. Mais, au milieu des
fleurs et des applaudissements, elle se
trouva mal.
Le médecin constata une dépression
nerveuse, ce qui allait vraiment de soi,
et ordonna un repos de quelque. jours;
qui semblait, d'ailleurs, amplement in-
diqué.:
Frédéric MAUZENS
LA NOUVELLE 'AVENTURE
DU COFFRE-FORT VIVANT
Yoici un nouveau roman de M. Frédéric
Mauzens. Il a pour titre: La Nouvelle Aven-
ture du coffre-fort vivant. C'est l'histoire d'un
pauvre hère qui, moyennant finances, accepte
d'endosser la personnalité d'un riche prospec-
teur dont il est le sosie.
Vous devinez quelle prodigieuse série d'épi-
sodes dramatiques peut découler de ce point de
départ. ou plutôt, non, vous ne devinez pas,
vous ne pouvez pas deviner: le charme de ce
livre exquis, c'est l'imprévu
Le roi des grenouilles.
C'est ainsi que l'étudiant Hees avait
surnommé le docteur Stresemann, dans
une revue satirique publiée à Munich.
Il avait ajouté, d'ailleurs, que le minis-
tre des affaires étrangères était un co-
quin, un misérable, un animal vis-
queux et rampant.
Pour toutes ces aménités, l'étudiant
Hees et l'imprimeur Kaurs sont pour-
suivis pour diffamation et pour contra-
vention à la loi sur la défense de la Ré-
publique, et le procureur du Reich re-
quiert contre eux une condamnation à
un an et une autre à quatre mois de
prison.
L'esprit de Locarno ne semble guère
régner entre Allemands.
Il faut avoir vu à la Foire de Paris le
hall de l'électricité ou est présentée
l'exposition sensationnelle et éminem-
ment attractive de là Bulle Clock, la
pendule électrique moderne framçaise,
la première du monde.
L'art chinois, si délicatement nuancé,
est toujours un régal pour lès amateurs,
Tran-Hanh, 28, rue de Châteaudun, sou-
met à leur choix une très belle collec-
tion de jades, broderies et porcelaines
anciennes. Ivoire, thé, etc. Importa-!
tion directe dé la Chine. Des prix très
raisonnables.
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changement). Lire, 138 30 (- 1 10).
Franc suisse, 491 50 (+ 0 75). Peseta capa:
gnole, 448 (- 1 25). Fjorin hollandais,
1022 50 (+ 0 50).
Après Boutse, è 18 heures. Livre, 124 025.
Dollar, 25 5325.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 26 mat
Région parisienne: vent variable faible, plutôt
très chaud; temps nuageux et orageux; quel-
ques orages.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses à Longchamp;
DÉCLARATIONS DE M. POINCARÉ
A LA COMMISSION DES FINANCES
Les résultats de la conversion. Nos
échéances assurées jusqu'en 1929.
Le relèvement du taux des
pensions.
La commission des finances, réunie sous
la présidence de M. Malvy, a entendu le
président du conseil sur la proposition de
loi de M. Bouyssou, tendant à relever le
taux des pensions des retraités civils et des
retraités militaires.
Avant de donner l'avis du gouvernement
sur cette proposition, le président du
conseil a dit qu'il tenait à faire connaître
à la commission les résultats provisoires
de l'opération de conversion, dont la clô-
ture a eu lieu hier même.
M. Poincaré a expliqué que les opéra-
tions faites en décembre et en février
1927 avaient pour but d'assurer et ont per-
mis d'assurer les échéances de 1927.
Ce résultat obtenu, le gouvernement,,
a dit M. Poincaré, s'est préoccupé de faire
face aux échéances intérieures de 1928 et
1929. Ces échéances se montent à un total
de 18,450 millions:
Les résultats à la date de lundi soir sont
les suivants
Ont été échangées
Obligations de la Défense nationale,
échéance du 16 mai 1929, 4 miltiards 563 mit-
lions
Bons dn)Crédit national, échéance juillet
1928, 558 millions
Bons du Trésor 1923 lre série, échéance
du 8 décembre 1928, 3,593 millions
Bons du Trésor 1923 20 série, échéance
mai 1929, 858 millions
Bons de la Défense nationale, échéances
diverses, 5,688 millions.
Total 15 milliards 260 millions.
iy y a lieu de remarquer que l'échéance
la plus redoutable, celle de mai 1929 (7,207
millions) se trouve couverte dans une pro-
portion qui dépasse 63 0/0.
Cette opération à laquelle le gouverne-
ment vient de procéder, a dit en terminant
M. Poincaré, a contribué à dégager très
heureusement l'avenir..
La commission des finances, a-t-il .ajouté,
a sa part dans l'heureux résultat ainsi ob-
tenu.
Ces indications une fois fournies sur l'opé-
ration de conversion, M. Poincaré a donné
des explications sur la proposition de loi de
M. Bouyssou mais, au préalable, il a tenu
à déclarer que si on voulait maintenir l'amé-
lioration constatée dans la situation finan-
cière, il était nécessaire de me pas modifier
la politique actuelle du gouvernement, ba-
sée sur un équilibre budgétaire rigoureux.
La commission s'est ralliée' en définitive
par 15 voix contre 11 à une proposition
formulée par M- de Chappedelaine, d'ac-
cord avec le rapporteur particulier, M.
Achille Fould, consistant à surseoir à toute
décision immédiate et à attendre pour
poursuivre l'étude de la proposition de M.
Bouyssou d'être saisie dans quelques jours
du projet du gouvérnement..
Le Coq
LE NUMERO 9
DU
«.Gaulois Artistique »
paraîtra le 2 juin
Pour les abonnés
Ce numéro, qui contiendra 20 pages, sera
envoyé gratuitement, comme d'habitude, à
tous les a6onnés du Gaulois.
Pour les acheteurs au numéro
Nos acheteurs au numéro ont également
droit à ce Gaulois Artistique gratuitement;
Pour le recevoir, ils n'anront qu'à décoio-
per le a Bon » qu'ils trouveront dans
Le Gaulois du 29 mai, en page 3, et à nous
l'envoyer sous pli affranchi, avec Leur,
adresse avant le 31 mai..
La mise en vente
Ajoutons que ce numéro du Gaulois
Artistique sera mis en vente chez nos dépo-
sitaires et marchands de journaux au prix
de 1 franc.
Le tirage de luxe
Pour répondre à la demande d'un grand
nombre de nos abonnés et lecteurs, il sera
effectué un tirage spécial sur papier dû
luxe. Le prix de ce' numéro de luxe sera
de 2 fr. 50 ponr la France et les colonies, et
de 3-/r. 50 pour l'étranger. Les personnes
qui désireront le recevoir n'auront qu'à en-
voyer, avant le 31 mai, ladite somme de
2 fr. 50 et leur, adresse, à l'.administratio?i
du Gaulois -Artistique, 2, rue Drouot, Paris
(IXe arr.).
M. Tchitcherine
intrigue.
Il était à prévoir nous l'avions
d'ailleurs prédit que M. Tchitcherine
s'efforcerait de compenser par quelque
succès diplomatique à Paris l'échec de
la politique des soviets à Londres.
Le voyage du commissaire du peuple
aux affaires étrangères de l'U. R. S. S.
et sa visite à M. Poincaré et à M.
Briand n'avaient pas d'autre but que
d'amorcer une reprise de la conférence
franco-soviétique pour le règlement (?)
des dettes de l'ancien Etat russe.
Cette conférence, considérée comme
morte et enterrée depuis trois bons
mois, v,a-t-elle revivre au souffle de
l'habile et captieux M. Tchitcherine,
autorisé par le conseil des soviets à faire
toutes les suggestions possibles et imagi-
nables pour ,aboutir à un accord écono-
mique et financier avec la France ?
U n'en coûte rien de promettre lors-
qu'on ne veut pas lorsqu'on sait qu'on
ne pourra pas teirir I Lés dirigeants
de Moscou, qui ne vivaient que d'espé-
rances et qui frémissent à la pensée
d'un isolement susceptible de faire cra-
quer tout le fragile édifice de leur fa-
meux plan de réorganisation indus-
trielle et agricole, sont prêts à toutes les
concessions de principes dont ils es-
comptent l'octroi de crédits qui leur per-
mettraient de maintenir leur autorité et
leur prestige en U. R. S. S. et de conti-
nuer à subventionner leur propagande
en Europe et en Asie.
Reste à savoir si le gouvernement
français, qui vient de s'engager mora-
lement dans la lutte contre le commu-
nisme stipendié par Moscou, va se
laisser séduire par des offres fallacieu-
ses dont la coïncidence avec la rupture
anglo-soviétique souligne la véritable
signification.
La folie serait impardonnable de
lâcher proie communiste pour l'ombre
de- transactions économiques et finan-
cières avec les organismes directeurs du
communisme international.
St-R.
LES RELATIONS ANGLO-RUSSES
LA RUPTURE
Au conseil de cabinet. Le débat d'aujour-
d'hui aux Communes. Les protestations.
La dissolution de d'Arcos». En Russie.
Bien que la rupture des relations di-
plomatiques et* commerciales entre la
Grande-Bretagne et les Soviets ne doive
devenir un fait accompli que lorsque la
Chambre des Communes se sera pro-
noncée, on a noté, hier, une grande acti-
vité au Foreign Office et au ministère
de l'intérieur.
Et tout d'abord, comme tous les mer-
credis, le cabinet s'est réuni à Downing-
Street sous la présidence de M. Baldwin.
La i Junion, assez brève, n'a duré que
trois quarts d'heure, mais elle a été sui-
vie d'une conférence du comité gouver-
nemental chargé des questions étrangè-
res. Là, 1 question des conséquences
de la rupture des relations diplomati-
ques avec la Russie a été longuement
étudiée.
On croit savoir qu'il a été décidé que
l'approbation de la Chambre dès Com-
munes obtenue, la note britannique an-
nonçant la rupture au gouvernement de
Moscou sera remise vendredi au chargé
d'affaires soviétique à Londres.
Un délai de huit à dix jours sera im-
parti au personnel de l'ambassade russe
et aux membres de. la délégation com-
merciale pour parachever leurs prépara-
tifs de départ.
Quant à la mission britannique à Mos-
cou, elle sera rappelée à Londres. Elle
se compose de quatre membres et soir-
chef, sir Robert Hodgson, est actuelle-
ment en Angleterre.
Les défenseurs des soviets
Lé débat d'aujourd'hui aux Commu-
nes aura une grande importance /car la
rupture-compte un certain nombre d'ad-
versaires résolus.
Et tout d'abord les travaillistes. Quoi-
que l'état de santé de leur leader, M.
Ramsay Mac Donald ne'lui permette
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Impressions
de Suède
Le Gatdois me demande mes impres-
sions de voyage en Suède, où je fus délé-
gué par l'Académie pour la représente
au vingt-cinquième anniversaire de la
fondation de l'Alliance française, à Stoc-
fthol-m. Ces impressions sont encore un
peu brouillées par le rapide retour à tra-
vers le Danemark et l'Allemagne ce-
pendant, je tâcherai de les éclaircir.
Je croyais bien montrer en Suède le
premier habit vert. Mais, il y a une di-
zaine d'années, L'Habit Vert de Robert
de Flers et Gaston de Caillavet me pré-
céda à Stockholm, où il fut accueilli
à merveille. En sorte que je ne
fus que le second.: Néanmoins, le mien
̃ plus véridique eut un beau succès
de curiosité. Le lendemain de la céré-
monie, comme je désirais me rendre
compte des sentiments de la presse sué-
doise à mon endroit, je fus puni de cette
frivole pensée, qui n'allait peut-être pas
sans quelque vanité. Car je ne pus rien
déchiffrer de cette langue dont les raci-
nes avec l'allemand ou l'anglais n'appa-
raissent guère à première lecture, rien,
sinon un mot jrac. Il était Question de
l'habit vert 1
J'avais, avant le départ, relevé dans
nos archives.les relations des souverains
de Suède avec l'Académie française et
découvert des détails assez pittoresques
la lettre .adressée par la reine Christine
aux académiciens en leur envoyant son
porterait, le récit de sa visite racontée par
̃ Patru à d'Ablancourt, et celui de la vi-
site de Gustave III, un siècle plus tard,
pour qui l'Académie organisa un vérita-
ble divertissement, avec un dialogue des
morts où d'Alembert faisait rencontrer
aux Champs-Elysées Christine et Descar-
;|tes, et une comédie en deux actes de
Marmontel, L'Ami de la Maison, lue
par l'auteur d'une voix charmante. Sur
ce thème, j'avais pu broder quelques va-
iriatibns et apporter ainsi à Stockholm
un .petit air de France.
Mais je ne m'attendais pas à retrou-
ver là-bas, cet air de Fxance. Deux siècles
'd'amitié' franco-suédoise sont encore
sensibles dans la Venise du -Nord. Ce
beau palais de la Noblesse, aux formes
parfaites, avec une toiture de cuivre
vert d'un ton si heureusement patiné,
le monument le plus achevé de Stoc-
îkholm après ou avec le Palais Royal,
(d'une pureté classique, est 1'ceuvre
"d'un architecte français, Simon de la
¡Vallée. Au musée, quel pays de connais-
sance 1 Voici des Lancret, des Nattier. et
.¡Voici des Chardin plus beaux que ceux
du Louvre, et voici le plus beau des
Boucher, la naissance de Vénus. On se
croirait à la Cour de Louis XV. Il y eut
'alors des ambassadeurs suédois d'un
goût éclairé et d'une générosité prin-
,cière, spécialement un comte de Tessin,
qui fut sans contredit le premier des
amateurs d'art. Et puis, il y eut un sou-
verain qui reprit avec LouiÇ XVI l',an-
,tienne alliance conclue avec Richelieu
]et avec Mazarin, et ce fut Gustave III.
l!Gustave III, élevé à la française, ap-
porta en Suède les modes de France.. Il
y fit venir des comédiens français, qui
jouaient dans ses châteaux de Gripsholm
et de Drottningholm. Lui-même compo-
̃ teait des pièces. Il aimait notre littéra-
liture et, par surcroît, il fut un grand
souverain. Enfin, il donda l'Académie
;'suédoise sur le modèle de l'Académie
française, mais en réduisant à dix-huit
la nombre de ses membres.
L'Académie suédoise m'a fait l'hon-
neur de me recevoir en séance extraor-
dinaire, dans le palais dont elle occupe
'-un étage et qui est orné avec un goût
exquis. J'ai vu la grande salle des séan-
ces solennelles, où elle distribue chaque
année les prix Nobel en présence du Roi,
qui ne se lève que pour l'Académie.
Sully-Prudhomme et Mistral, qui reçu-
rent ce prix Nobel, ne firent' pas le
voyage de Suède l'un était déjà très ma-
lade, l'autre ne consentait même pas à
:quitter son domaine de Malliane pour
venir à Paris et voulut demeurer un
paysan mais comme il donnait à ce
mot un sens épique Tandis qu'Anatole
France, malgré l'âge, lorsqu'il fut à son
tour couronné, se mit en route vers le
mord. On le vit arriver à Stockholm fati-
gué, mais l'œil encore assez vif et la
parole abondante. Bien des anecdotes cou-
rent sur ce fameux voyage. Je n'en cite-
rai qu'une seule. On avait organisé en
son honneur un banquet de deux cent
vingt-cinq couverts': toutes les notabili-
tés suédoises y devaient assister. Or, au
dernier moment, il déclara qu'il n'rirait
pas. Il fallut décommander, les invités.
On parvint, à.coups de téléphone et par
télégrammes, à en prévenir deux cents.
Mais les vingt-cinq malheureux qu'on
in'.avait pu toucher s'en vinrent le soir
'en grande toilette, en frac, pour se cas-
ser le nez. Cependant, son sans-gêne et
son pittoresque firent oublier ses incar-
jtades, et l'on préféra son air un peu iro-
nique et familier à l'insolence hautaine
!de Bjœrnsoiï et à la morgue prussienne
d'Hauptmann les années précédentes.
L'Alliance française ~de Stockholm
compte deux mille adhérents. Son rôle
est extrêmement bienfaisant »pour notre
pays, car sans elle la langue française
serait en grande régression, Elle n'est
point parlée dans le peuple et il est dîffi-
cile de se faire entendre, sauf dans les
grands hôtels. Nous n'allons pas assez
en Suède et nous n'y offrons pas assez
nos produits. Le commerce américain
l'a envahie, et il semble pourtant que
nos soieries, nos parfumeries, nos ob-
jets de toilette et bien d'autres articles,
et nos automobiles mêmes, pourraient
entrer en concurrence avec les produits
(américains. A l'œuvre de -l'Alliance, il
faut ajouter celle de 1 Eglise réformée
française de Stockholm, dont la recon-
naissance officielle par le gouvernement
suédois remonte à 1724, mais qui exis-
tait officieusement depuis 1642, et qui
possède une très belle bibliothèque cir-
culante de livres français destinés à ré-
pandre le goût de notre langue et de
notre littérature. Et il fut ajouter aussi
l'Ecole Française de Stockholm, tenue
par des institutrices françaises venues
du couvent de. Saint-Joseph de Cham-
béry, qui élève plus de trois cents
jeunes filles de la société suédoise
et leur apprend le français. J'y ai
vu donner un acte des Précieuses
ridicules avec une interprétation ex-
clusivement féminine excellente, sans
aucun accent de terroir, et par sur-
croît gracieuse et jolie, car la race sué-
doise nous offre de très beaux types de
femmes, et je ne sais guère de bals où
les yeux soient aussi satisfaits qu'à une
soirée à Stokholm, à Upsal ou à Lin-
kôping. Ce sont donc des rapports intel-
lectuels qui maintiennent l'ancienne al-
liance franco-suédoise et comment ne pas
rendre hommage à ces professeurs fran-
ç,ais qui là-bas ont àpporté avec notre
littérature un peu de notre sensibilité et
nous ont en retour fait connaître la très
belle littérature suédoise moderne et
l'âme suédoise :un André Bellessort'avec
son beau livre la Suède et les études où
il révéla Selma Lagërlof, un Lucien
Maury qui sera le seul à s'étonner de
mes louanges car il ne m'a jamais
connu et qui a créé cette précieuse
bibliothèque scandinave où nous pou-
vous alimenter notre curiosité de l'esprit
du Nord, aujourd hui encore un Nogué
qui, à Upsal, m'a traduit de si beaux
poèmes de Froeding.
Et puis, ce qu'il y a en Suède de plus
français, c'est la politesse, une courtoi-
sie, un art de l'hospitalité qui nous, font
retrouver la France d'autrefois, celle qui
tout de même a donné jadis le ton au
monde..
Henry Bordeaux
de l'Académie française.
LA YIE QUI PASSE
Toutes les fleurs s'ouvrent
Lorsque, hier, à midi, le président Doumergue
qui n'a pas, hélas! chaque, semaine de telles
joies à cueillir est entré dans ie grand hall
du Cours-la-Reine, où Mme de Vilmorin le gui-
dait avec beaucoup d'élégance, sur un coup' de
baguette toutes les fleurs s'ouvrirent ensemble,
ou, plutôt. elles s'offrirent toutes à cet instant
en leur suprême beauté. On n'a guère le sou-
venir d'un tel succès, dont il faut remercier
pour une bonne part le printemps exceptionnel
de cette année, et aussi ces deux grandes fleu-
ristes, nos invitées, la Belgique et la Hollande.
Dans un éblouissement de couleurs, dans un
étourdissement de parfums, l'on a ici l'impres-
sion de l'irréel à travers les salons et les jar-
dins d'un palais des fées. Les visions d'un rêve,
ou, si l'on s'aperçoit qu'on ne dort pas, on
s'imagine alors chez le magicien Armide. Des
fleurs, en leur épanouissement somptueux, vous
attirent, vous appellent auprès d'elles pour vous
murmurer des choses: on attend qu'elles chan-
tent, est qui les regarde bien les entend. D'autres,
discrètes, s'effacent et, toutes menues, vous
échappent. Il y en a qui ressemblent à des
oiseaux, et aussi à des insectes à des lucioles
ou à des papillons à tout ce qui voltige et
frémit. Il y en a d'étranges et de troublantes
qui vous poursuivent avec des yeux, et d'autres
qui demandent à ce qu'on les aime.
Et il passait au milieu de ces fleurs, en des
beiges rosés ou des verts tendres d'amande,
des femmes d'un luxe délicat qui paraissaient
leurs soeurs*. Beaucoup d'Anglaises, d'un chic
parfois très parisien, ce qui est d'un bon
augure pour la paix du monde; et ces femmes-
fleurs, qui avaient des robes pour pétales, sou-
riaient aux fleurs-femmes qui, à leurs pieds,
s'étendaient autour d'elles.
Voici les hortensias bleu sombre, qui, avec
le décor de mille petites roses rouges, enca-
drent la scène d'un théâtre idéal où se joue-
rait un minuscule Shakespeare. Voilà la multi-
tude 'des hortensias roses qui clament la douceur
d'être de toutes leurs touffes gonflées de vie.
En tous leurs rouges, en tous leurs mauves,
les grands rhododendrons les considèrent de
toute leur hauteur. Alignées sur leurs rayons,
avançant la tête en dressant le cou, les orchi-
dées interrogent des passants, cathleyas d'un
violet de joyau ou blancs de la blancheur*1 d
l'inaccessible, odontoglessums piqués de points
d'or. Il y a les pois de senteur, oh 1 cette
longue traînée de pois de senteur, dont est une
caresse chaque nuance,, chaque effluve! Il y a
les cinéraires et les iris, et il y a les bégonias
en flammes, dont les yeux ne peuvent longtemps
soutenir la vue. Voici, au centre du palais fée-
rique, tout un vallon de fleurs des champs,
disposées, dans une mêlée délicieuse, avec un
goût parfait, fleurs de curé qui jouent leurs
airs de flûte ou de hautbois. Et que direz-vous
des roses ?
Dans ce jeu de topazes vivantes, de saphirs
et de rubis, de turquoises et d'émeraudes,
s'étend avec une particulière splendeur le par-
terre de la Hollande. En dix vases énormes,
des surgissements et des écroulements de tilas
blancs. Quelque chose, en sa puissance char-
mante, d'imprévu, d'insoupçonné. D'un côté,
une magnificence de roses, de l'autre, une
magnificence d'hortensias les entourent. De ci,
de là, avec un sens merveilleux, diverses fleurs
se sont posées: des résédas hautains et moussus,
des primevères géantes, des azalées où se recueil-
lent toutes les délicatesses du jaune.
Qui pourra retenir ce joli printemps ?
Le Bailli de Meudon
300,000 personnes sans abri
New-Orléans, 25 mai.
La brèche qui s'est produite hier dams
la digue de 'Meuroa (Louisiane) atteint
maintemant 450 mètres et on craint que les
eaux n'atteignent les fameuses plantations
de tabacs de Perique.-
A l'heure actuelle, le nombre'de person-
nes qui, rien qu'en Louisiane, ont été chas-
sées de chez elles par les inondations,
atteint plus de 300,000.,
La chasse aux pillards
Là police organisé des' formations spé-
ciales qui ont reçu pour mission de tirer
sur les pillards qui pullulent dans les
régions affectées par les inondations.
Jusqu'à présent, dix de ces «pillards ont
♦té exécutés sur le camp.
CONTRE m fiOMOTIISTES
M. Barthou a été entendu hier ma-
tin par la commission chargée d'exami-
ner leg demandes de poursuite contre un
certain nombre de députés communis-
tes. Il paraît que le ministre de la jus-
tice a parlé avec fermeté aux membres
de la commission qui font parade, les
uns d'un élégant scepticisme vis-à-vis
du complot communiste, les autres
d'une scandaleuse sympathie pour MM,
Doriot, Vaillant-Couturier, Marty et
consorts.
M. Barthou, si nous sommes bien ren-
seignés, sépare le cas de M. Doriot de
celui des autres accusés, tant son crime
est flagrant Agent direct et reconnu de
Moscou, M.. Doriot parcourt nos colo-
nies pour y appeler l'indigène à la ré-
volte, pour fomenter les séditions dans
les casernes et sur les bateaux. De tels
actes tombent avec tant d'évidence sous
le coup de la loi qu'il ne semble pas que
les meilleurs amis'de M. Doriot puis-
sent le soustraire un instant à la rigueur
du Code.
Pour les autres communistes, leurs
défenseurs essaient de créer une équi-
voque contre laquelle le ministre de)[1.
justice s'élève avec raison, et dans la-
quelle les députés jouissant du moindre
bon sens refuseront de tamber On dit que
le communisme est unè opinion comme
une autre, une conception politique
aussi légitime que toute autre. Les idées
modernes sur la liberté de penser ne
permettent pas de poursuivre des délits
d'opinion et l'on ajoute volontiers que
c'est là notre sauvegarde à tous 1
Ël!e est belle 1 Qu'on laisse donc
messieurs les communistes s'installer au
pouvoir, et l'on verra le cas au'ils feront
de nos opinions et s'ils nous laisseront
la liberté, non pas même de les soute-
nir ou de les exprimer publiquement,
mais simplement de les porter dans le
plus secret de nos cœurs.
Non, comme nous ne cessons de le ré-
péter depuis des. années, comme l'a dit
avec une autorité autrement forte que la
nôtre M. Sarraut, ministre de l'intérieur,
comme l'a répété hier M. Barthou, le
communisme, qui est un attentat perpé-
tuel contre la société et contre le pays,
n'est pas une doctrine comme une au.
tre et que chaque citoyen est libre de
professer. Dans un pays policé personnel
n'est autorisé à comploter nuit et ur
contre la sûreté de
tune publique, contre! la propriété des
citoyens. Ce n'est que par un abus des
mots qui fait bon marché du sens com-
mun et de la raison qu'on peut assimiler
les provocations au meurtre, les discours
incendiaires de M. Cachin, de M. Vail-
lant-Couturier ou de M. Marty à la criti-
que des institutions, qu'il est toujours
loisible à un libre citoyen de présenter
en public.
Le libéralisme, la tolérance sont de
belles vertus mais l'histoire est là pour
nous apprendre que la liberté ne favo-
rise la révolution que pour s'en faire
écraser. Il est ¡fou de mettre la liberté
avant la sûreté. a Une sûreté entière,
une propriété toujours sacrée de nos
biens et de notre personne, voilà,
comme disait un grand politique, la
vraie liberté sociale, celle que nous de-
mandons à nos gouvernants et à nos re-
présentants de nous assurer
M. Maurice Sarraut, président du
parti radical, reconnaît que les commu-
nistes « se sont constitués en état per-
manent de complot et d'insurrection
contre la volonté et l'intérêt de la na-
tion ». Il n'hésite pas, dans son discours
d'hier, à déclarer que «leschefs s commu-
nistes poursuivent méthodiquement, sur
une inspiration étrangère, une œuvre de
sabotage de la patrie, de violence, de
dictature, d'excitation à la trahison et de
préparation d'actes délictueux, crimi-
nels et anarchistes ». Comment, ayant
tenu un tel langage, les radicaux hésite-
raient-ils à mettre hors la loi les éner-
gumènes reconnus coupables de tels cri-
mes ?
Curtius
A LA COMMISSION DES POURSUITES
Déclarations du ministre de la justice
Le ministre de la justice a commencé
par déclarer que des circonstances ex-
ceptionnelles et graves lui avaient fait
un devoir d'insister pour son audition
et pour la remise personnelle du dos-
sier* qu'il avait constitué. Il n'était pas
dans ses intentions, 'liées par les précé-
dents, de soutenir des accusations par
la discussion des preuves, mais il ne
sortait pas de son rôle en exposant les
raisons générales qui avaient déterminé
les décisions du gouvernement, una-
nime et solidaire.
Le dossier Doriot, que le ministre a re-
mis à la commission, est constitué par les
documents émanant du ministre des affai-
res étrangères et du ministre des colonies,
qui établissent la campagne d'excitation à
la révolte, soit des troupes françaises, soit
des populations soumises en Indochine au
protectorat français. Le ministre de la jus-
tice à particulièrement insisté sur le rap-
port du 30 mars 1927 où M. Pasquier, gou-
verneur général par intérim de l'Indo-
chine, a groupé une série importante de
documents qui complètent et. corroborent
la demande introduite par le' nrocureur
général de Paris. M. Louis Barthou a de-
mandé à la commission de publier au
moins ce rapport en annexe.pour que la
Chambre puisse juger en toute connais-
sance de cause les responsabilités .encou-
rues par M. Doriot.
Quant aux autres poursuites, le garde
des sceaux n'est pas entré dans des dé-
tails. Il a tenu seulement à-protester con-
tre le reproche qui a été fait au gouverne-
ment de poursuivre des délits d'opinion. Il
ne s'agit pas ici de doctrines, qui auraient
droit à la liberté, mais d'une campagne
systématique et continue qui a pour. but
avoué la désorganisation, par la révolte,
des forces de défense nationale. Cette pro-
pagande antimilitariste a préoccupé les
ministres de la marine et de la guerre dont
les lettres pressantes figurent au dossier
..du ministre de la justice. C'est sur leurs
instances réitérées, dont il a fourni les
preuves à la commission, qu'il a, en plein
'accord avec tout le gouvernement, ouvert
des poursuites dont il assume hautement
la responsabilité. La question qui se posera
devant la Chambre, a dit M. Louis Bar-
thoù en terminant, est celle de savoir si
l'impunité, protégée par l'immunité parle-
mentaire, doit être continuée à des excita-
teurs qui avouent recevoir leur mot d'ordre
de l'étranger ou s'il ne faut pas assurer
enfin par une répression égale pour tous
le respect de la loi et la sécurité nationale.
Apres l'exposé du garde des sceaux, M.
Poitou-Duplessy lui a dit que certains
membres de la Chambre dont il croyait
simplement devoir rapporter l'impression,
s'étonnaient que le gouvernement deman-
dât des poursuites nouvelles sans faire
exécuter les peines prononcées définitive-
ment contre certains députés.
M. Barthou a répondu que, s'il était in-
terrogé à la tribune, il démontrerait par
des documents décisifs que toutes les pei-
nes définitives ont été exécutées dans tous
les ressorts.
Quant aux parlementaires, deux seule-
ment ont été condamnés définitivement.
Leur situation est celle-ci M. Marcel Ca-
chin a été condamné pour un délit com-
mis en 1922. Mais, l'incertitude sur l'inter-
prétation de l'amnistie de 1924 par rap-
port à la loi de 1894 avait décidé les gou-
vernements précédents à laisser cette ca-
tégorie de condamnés bénéficier des dis-
positions de la loi d'amnistie. Quant à M.
Vaillant-Couturier, ayant eu deux blessures
et deux citations, il est nettement amnistié
par la loi.
Aucune délibération n'a suivi l'audi-
tion du garde des sceaux.
s Échos
Le roi Alphonse XIII partira-t-il bien-
tôt pour l'Amérique ?
Notre confrère madrilène la Epoca
dont les informations touchant le pa-
lais sont toujours officieuses, vient de
publier, au sujet du voyage projeté
d'Alphonse XIII en Amérique, la note
suivante
On. assure que dans les conversa-
tions de mercredi entre le président du
conseil, l'ambassadeur de l'Argentine
1 et l'amiral de ce pays, M. Golindez, il
a été question du voyage du Roi en
Amérique, et qu'il se peut que ce
voyage soit entrepris dans un délai
beaucoup plus rapproché qu'on .ne le
supposerait.
On sait que voilà plusieurs années que
le roi Alphonse XIII projette de se ren-
dre en Amérique du Sud et, si c'est pos-
sible, aux Etats-Unis, et que les circons-
tances, jusqu'à présent, ne lui ont pas
permis de mettre son projet à exécu-
Quand on visite, au Grand-Palais, le
Salon des Artistes Décorateurs, on ad-
mire la prodigieuse vitalité de notre
art français, et qui doutait encore que
notre époque ait son style a vite ac-
quis la certitude du contraire par la ré-
vélation qu'en donne l'ensemble exposé
par les Magasins du Bon Marché un
hall de réception, avec boudoir et bu-
reau attenants, édité par « Pomone
atelier d'art dirigé par le maître Paul
Follot.
N'ayez pas peur d'entrer au 18, bou-
levard Haussmann, dans la nouvelle
succursale du Gramophone. Le meil-
leur accueil et la meilleure musique
vous y attendent.
Infortunés actionnaires
Il s'agit d'une valeur que nous ne
nommerons pas, pour ne décourager
personne. D'ailleurs, ce n'est point une
mauvaise valeur, puisque le dividende
par action a été fixé à francs.
Mais, voilà, le fisc-araignée a tendu
entre ce dividende et l'actionnaire une
toile qui ne laisse rien passer, qui garde
tout et même, si l'on peut dire. davan-
tage.
L'impôt de transmission dépasse'les
62 francs que représente le dividende.
Les actionnaires ne toucheront donc
rien, trop heureux si -on ne leur de-
mande pas quelque chose.
L'araignée, quelque jour, pourrait
bien tuer la poule aux œufs d'or.
Patinée à l'ancienne, mais si moderne
en ses tons éclatants, si symbolique en
son motif historié, la boîte « Sylvette »
continue d'être celle de tous les jolis
baptêmes. « A la Marquise de Sévigné »,
il, boulevard de la Madeleine.
Désabusé, le coeur brisé
On aime encor « le Disque d'or »
Royal Bonbon créé par la maison du
Chocolat Lecestre (Médaille d'or), à
Saint-Germain-en-Laye, derrière l'église.
Téléphone. 592. Aucun dépôt.. Spécialités
réputées. Livraisons -franco. Paris
Un nouveau record
Le record de Charles Lindbergh est
battu, non pour la rapidité, puisque
l'épreuve dont il s'agit a duré trente-
neuf heures, mais pour l'endurance. Et
puis, il y avait la manière. Jugez-en..
Mlle Marguerite Miller, à Roseland-
Hall, à New- York, a dansé le black-
bottom pendant trente-neuf heures, en
ne s'arrêtant que dix minutes toutes les
trois heures « pour s'éponger »•
Après cette performance, elle fut vi-
vement félicitée par les spectateurs et
ses concurrents. Mais, au milieu des
fleurs et des applaudissements, elle se
trouva mal.
Le médecin constata une dépression
nerveuse, ce qui allait vraiment de soi,
et ordonna un repos de quelque. jours;
qui semblait, d'ailleurs, amplement in-
diqué.:
Frédéric MAUZENS
LA NOUVELLE 'AVENTURE
DU COFFRE-FORT VIVANT
Yoici un nouveau roman de M. Frédéric
Mauzens. Il a pour titre: La Nouvelle Aven-
ture du coffre-fort vivant. C'est l'histoire d'un
pauvre hère qui, moyennant finances, accepte
d'endosser la personnalité d'un riche prospec-
teur dont il est le sosie.
Vous devinez quelle prodigieuse série d'épi-
sodes dramatiques peut découler de ce point de
départ. ou plutôt, non, vous ne devinez pas,
vous ne pouvez pas deviner: le charme de ce
livre exquis, c'est l'imprévu
Le roi des grenouilles.
C'est ainsi que l'étudiant Hees avait
surnommé le docteur Stresemann, dans
une revue satirique publiée à Munich.
Il avait ajouté, d'ailleurs, que le minis-
tre des affaires étrangères était un co-
quin, un misérable, un animal vis-
queux et rampant.
Pour toutes ces aménités, l'étudiant
Hees et l'imprimeur Kaurs sont pour-
suivis pour diffamation et pour contra-
vention à la loi sur la défense de la Ré-
publique, et le procureur du Reich re-
quiert contre eux une condamnation à
un an et une autre à quatre mois de
prison.
L'esprit de Locarno ne semble guère
régner entre Allemands.
Il faut avoir vu à la Foire de Paris le
hall de l'électricité ou est présentée
l'exposition sensationnelle et éminem-
ment attractive de là Bulle Clock, la
pendule électrique moderne framçaise,
la première du monde.
L'art chinois, si délicatement nuancé,
est toujours un régal pour lès amateurs,
Tran-Hanh, 28, rue de Châteaudun, sou-
met à leur choix une très belle collec-
tion de jades, broderies et porcelaines
anciennes. Ivoire, thé, etc. Importa-!
tion directe dé la Chine. Des prix très
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DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 025 (sans changement). Dollar,
25 5325 (- 0 0025). Belga, 354 50 (sans
changement). Lire, 138 30 (- 1 10).
Franc suisse, 491 50 (+ 0 75). Peseta capa:
gnole, 448 (- 1 25). Fjorin hollandais,
1022 50 (+ 0 50).
Après Boutse, è 18 heures. Livre, 124 025.
Dollar, 25 5325.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 26 mat
Région parisienne: vent variable faible, plutôt
très chaud; temps nuageux et orageux; quel-
ques orages.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses à Longchamp;
DÉCLARATIONS DE M. POINCARÉ
A LA COMMISSION DES FINANCES
Les résultats de la conversion. Nos
échéances assurées jusqu'en 1929.
Le relèvement du taux des
pensions.
La commission des finances, réunie sous
la présidence de M. Malvy, a entendu le
président du conseil sur la proposition de
loi de M. Bouyssou, tendant à relever le
taux des pensions des retraités civils et des
retraités militaires.
Avant de donner l'avis du gouvernement
sur cette proposition, le président du
conseil a dit qu'il tenait à faire connaître
à la commission les résultats provisoires
de l'opération de conversion, dont la clô-
ture a eu lieu hier même.
M. Poincaré a expliqué que les opéra-
tions faites en décembre et en février
1927 avaient pour but d'assurer et ont per-
mis d'assurer les échéances de 1927.
Ce résultat obtenu, le gouvernement,,
a dit M. Poincaré, s'est préoccupé de faire
face aux échéances intérieures de 1928 et
1929. Ces échéances se montent à un total
de 18,450 millions:
Les résultats à la date de lundi soir sont
les suivants
Ont été échangées
Obligations de la Défense nationale,
échéance du 16 mai 1929, 4 miltiards 563 mit-
lions
Bons dn)Crédit national, échéance juillet
1928, 558 millions
Bons du Trésor 1923 lre série, échéance
du 8 décembre 1928, 3,593 millions
Bons du Trésor 1923 20 série, échéance
mai 1929, 858 millions
Bons de la Défense nationale, échéances
diverses, 5,688 millions.
Total 15 milliards 260 millions.
iy y a lieu de remarquer que l'échéance
la plus redoutable, celle de mai 1929 (7,207
millions) se trouve couverte dans une pro-
portion qui dépasse 63 0/0.
Cette opération à laquelle le gouverne-
ment vient de procéder, a dit en terminant
M. Poincaré, a contribué à dégager très
heureusement l'avenir..
La commission des finances, a-t-il .ajouté,
a sa part dans l'heureux résultat ainsi ob-
tenu.
Ces indications une fois fournies sur l'opé-
ration de conversion, M. Poincaré a donné
des explications sur la proposition de loi de
M. Bouyssou mais, au préalable, il a tenu
à déclarer que si on voulait maintenir l'amé-
lioration constatée dans la situation finan-
cière, il était nécessaire de me pas modifier
la politique actuelle du gouvernement, ba-
sée sur un équilibre budgétaire rigoureux.
La commission s'est ralliée' en définitive
par 15 voix contre 11 à une proposition
formulée par M- de Chappedelaine, d'ac-
cord avec le rapporteur particulier, M.
Achille Fould, consistant à surseoir à toute
décision immédiate et à attendre pour
poursuivre l'étude de la proposition de M.
Bouyssou d'être saisie dans quelques jours
du projet du gouvérnement..
Le Coq
LE NUMERO 9
DU
«.Gaulois Artistique »
paraîtra le 2 juin
Pour les abonnés
Ce numéro, qui contiendra 20 pages, sera
envoyé gratuitement, comme d'habitude, à
tous les a6onnés du Gaulois.
Pour les acheteurs au numéro
Nos acheteurs au numéro ont également
droit à ce Gaulois Artistique gratuitement;
Pour le recevoir, ils n'anront qu'à décoio-
per le a Bon » qu'ils trouveront dans
Le Gaulois du 29 mai, en page 3, et à nous
l'envoyer sous pli affranchi, avec Leur,
adresse avant le 31 mai..
La mise en vente
Ajoutons que ce numéro du Gaulois
Artistique sera mis en vente chez nos dépo-
sitaires et marchands de journaux au prix
de 1 franc.
Le tirage de luxe
Pour répondre à la demande d'un grand
nombre de nos abonnés et lecteurs, il sera
effectué un tirage spécial sur papier dû
luxe. Le prix de ce' numéro de luxe sera
de 2 fr. 50 ponr la France et les colonies, et
de 3-/r. 50 pour l'étranger. Les personnes
qui désireront le recevoir n'auront qu'à en-
voyer, avant le 31 mai, ladite somme de
2 fr. 50 et leur, adresse, à l'.administratio?i
du Gaulois -Artistique, 2, rue Drouot, Paris
(IXe arr.).
M. Tchitcherine
intrigue.
Il était à prévoir nous l'avions
d'ailleurs prédit que M. Tchitcherine
s'efforcerait de compenser par quelque
succès diplomatique à Paris l'échec de
la politique des soviets à Londres.
Le voyage du commissaire du peuple
aux affaires étrangères de l'U. R. S. S.
et sa visite à M. Poincaré et à M.
Briand n'avaient pas d'autre but que
d'amorcer une reprise de la conférence
franco-soviétique pour le règlement (?)
des dettes de l'ancien Etat russe.
Cette conférence, considérée comme
morte et enterrée depuis trois bons
mois, v,a-t-elle revivre au souffle de
l'habile et captieux M. Tchitcherine,
autorisé par le conseil des soviets à faire
toutes les suggestions possibles et imagi-
nables pour ,aboutir à un accord écono-
mique et financier avec la France ?
U n'en coûte rien de promettre lors-
qu'on ne veut pas lorsqu'on sait qu'on
ne pourra pas teirir I Lés dirigeants
de Moscou, qui ne vivaient que d'espé-
rances et qui frémissent à la pensée
d'un isolement susceptible de faire cra-
quer tout le fragile édifice de leur fa-
meux plan de réorganisation indus-
trielle et agricole, sont prêts à toutes les
concessions de principes dont ils es-
comptent l'octroi de crédits qui leur per-
mettraient de maintenir leur autorité et
leur prestige en U. R. S. S. et de conti-
nuer à subventionner leur propagande
en Europe et en Asie.
Reste à savoir si le gouvernement
français, qui vient de s'engager mora-
lement dans la lutte contre le commu-
nisme stipendié par Moscou, va se
laisser séduire par des offres fallacieu-
ses dont la coïncidence avec la rupture
anglo-soviétique souligne la véritable
signification.
La folie serait impardonnable de
lâcher proie communiste pour l'ombre
de- transactions économiques et finan-
cières avec les organismes directeurs du
communisme international.
St-R.
LES RELATIONS ANGLO-RUSSES
LA RUPTURE
Au conseil de cabinet. Le débat d'aujour-
d'hui aux Communes. Les protestations.
La dissolution de d'Arcos». En Russie.
Bien que la rupture des relations di-
plomatiques et* commerciales entre la
Grande-Bretagne et les Soviets ne doive
devenir un fait accompli que lorsque la
Chambre des Communes se sera pro-
noncée, on a noté, hier, une grande acti-
vité au Foreign Office et au ministère
de l'intérieur.
Et tout d'abord, comme tous les mer-
credis, le cabinet s'est réuni à Downing-
Street sous la présidence de M. Baldwin.
La i Junion, assez brève, n'a duré que
trois quarts d'heure, mais elle a été sui-
vie d'une conférence du comité gouver-
nemental chargé des questions étrangè-
res. Là, 1 question des conséquences
de la rupture des relations diplomati-
ques avec la Russie a été longuement
étudiée.
On croit savoir qu'il a été décidé que
l'approbation de la Chambre dès Com-
munes obtenue, la note britannique an-
nonçant la rupture au gouvernement de
Moscou sera remise vendredi au chargé
d'affaires soviétique à Londres.
Un délai de huit à dix jours sera im-
parti au personnel de l'ambassade russe
et aux membres de. la délégation com-
merciale pour parachever leurs prépara-
tifs de départ.
Quant à la mission britannique à Mos-
cou, elle sera rappelée à Londres. Elle
se compose de quatre membres et soir-
chef, sir Robert Hodgson, est actuelle-
ment en Angleterre.
Les défenseurs des soviets
Lé débat d'aujourd'hui aux Commu-
nes aura une grande importance /car la
rupture-compte un certain nombre d'ad-
versaires résolus.
Et tout d'abord les travaillistes. Quoi-
que l'état de santé de leur leader, M.
Ramsay Mac Donald ne'lui permette
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