Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-25
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 mai 1927 25 mai 1927
Description : 1927/05/25 (Numéro 18129). 1927/05/25 (Numéro 18129).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
(5 h. du matïll) PARIS ET DÉPARTEMENTS î 25 GENTIMES (5 H. dU matin) MERCREDI 25 MAI 1927
EDMOND TARBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTNUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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Parti et Départements 19 fr. 38 fr. 75 fr.
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Le Gouvernement anglais a décidé
de rompre avec les Soviets
Les déclarations de M. Baldwin à la
Chambre des communes, hier, sont
d'une grande netteté eri ce qui concerne
J'exposé des griefs du gouvernement
britannique contre les soviets et
son iritention de supprimer tout
contact avec Moscou.: Il n'est plus per-
mis de douter de sa volonté de mettre un
;terme aux agissements des organisa-
1 Itions commerciales de l'U. R. S. S.,
convaincues de propagande révolution-
naire, d'espionnage militaire, de tenta-
tives de démoralisation de l'armée et de
la marine, tous actes constituant un vé-
TiÍable complot contre la constitution et
la sécurité de l'Empire.
Il est possible que quelque incertitude
subsiste encore sur le caractère des sanc-
tions que doivent logiquement compor-
iter de semblables manœuvres poursui-
vies sous le couvert de la mission com-
merciale et des services diplomatiques
des soviets. D'aucuns veulent douter en-
core de la rupture complète en exami-
nant les conclusions de M. Baldwin, où
la formule habituelle de dénonciation
des relations diplomatiques n'est pas
spécifiquement énoncée.
Mais il sied de tenir compte des cou-
tumes particulières au parlementarisme
britannique. Le gouvernement de M.
Baldwin a exposé ses vues. Sans doute,
(veut-il laisser aux Communes, qui en
'délibéreront demain, teur entière liberté
de décision. L'opinion semble prévaloir,
en effet, dans les cercles officiels 3e
'Londres, que la dénonciation de l'ac-
cord commercial anglo-soviétique est le
prélude obligatoire de la rupture éco-
nomique, qui sera naturellement suivie
de la rupture diplomatique avec les so-
iviets.
Toute autre solution serait décevante,
Jnon seulement pour l'immense majorité
peuple ..britannique, alarmé de l'œu-
ivre de désagrégation sociale qui menace
l'Angleterre et ses Dominions, mais en-
core pour les autres peuples qui, ayant
suivi l'exemple de la Grande-Bretagne
dans leur politique à l'égard de Moscou,
attendent le geste réparateur de la plus
grave erreur de l'histoire contempo-
Ce serait méconnaître la dupljcité et
ne génie d'intrigue des dirigeants de
il'U. R.. S. S. que de supposer qu'ils
m'aient pas, depuis huit jours, mis en
toutes les influences occultes
pour atténuer la portée de la décision du
gouvernement britannique et, si possi-
ible, en rendre les efifets illusoires.
L'or rouge a été semé à profusion en
Angletérre, où le monde des affaires a
une tendance, plus prononcée que par-
(tout ailleurs, à ne considérer la politi-
que que sous l'angle de l'expansion éco-
nomique. La fermeture momentanée du
marché russe, succédant à celle du mar-
déclarations de M. Baldwin à la Chambre des Communes
Londres, 24 mai.
La majorité des députés étaient à leurs
bancs à la Chambre des communes et les
galeries réservées aux diplomates étran-
gers ainsi qu'à la presse du royaume,
étaient bondées quand, vers la fin de
t'après-midi, en réponse à une question
posée par M. Clynes, vice-président du
Labour Party, concernant les récentes
.perquisitions opérées par la police à Soviet
flouse, le premier ministre déclara, au
milieu d'un silence religieux, que le gou-
vernement britannique avait décidé, sauf
¡avis contraire de la Chambre jeudi pro-
chain:
1° De rompre le traité commercial an-
glo-russe
2° De demander au gouvernement des
Soviets de rappeler les membres de la mis-
sion des soviets et de la délégation coin-
merciale russe actuellement à Londres
3° De rappeler les membres de la mission
Ibritannique à Moscou.
En réponse à la question de M. Clynes,
̃M. Baldwin dit notamment
Depuis de nombreux mois, la police, en
collaboration avec les autorités militaires,
a conduit des investigations sur les acti-
vités d'un groupe d'agents secrets s'effor-
Sant d'obtenir des documents confidentiels
relatifs aux forces armées de l'Angleterre.'
D'après les informations et les preuves ob-
tenues au cours de ces investigations, il est
devenu de plus en plus difficile de ne pas
en venir à la conclusion que les agents se-
crets en- question travaillaient pour le gou-
vernement soviétique, qu'ils recevaient
leurs instructions des membres de la délé-
gation commerciale russe travaillant dans
l'immeuble de ladite délégation et de
l'Arcos, enfin que ces membres de la délé-
gation commerciale faisaient des arrange.
ments pour le transfert à Moscou de photo-
graphies et de copies des documents obte-
nus.
» Ces suspicions ont été confirmées lors-
que, au début de cette année, un sujet an-
glais, employé au service de l'aéronautique,
a été reconnu coupable d'avoir volé' deux-
documents de la nature de ceux qui ont été
décrits. Nous sommes rentrés en possession
de ces documents, et l'individu en question
purge maintenant une peine d'emprisonne-
ment. Des relations entre l'organisation se-
crète pour laquelle cet individu avait ob-
tenu les documents.et l'organisation russe
analogue ont été constatées.
» Un autre documents, d'un caractère of-
ficiel et hautement confidentiel, a récem-
ment disparu. D'après les informations ob-
tenues, et appuyées par des preuves docu-
mentaires, il est devenu évident que ce do-
cument avait été envoyé dans l'immeuble
!de la délégation commerciale russe et d'Ar-
cos, où il a été reproduit, au moyen d'un
appareil photographique spécial, dont on a
décrit la nature, ainsi que l'endroit où il
se trouvait. Agissant d'après ces informa-
tions, on a demandé aux magistrats un
mandant de perquisition, qui a été accordé
jet mis en exécution le 12 courant.
ché chinois, doit être singulièrement pé-
nible à certaines industries britanni-
ques et à certaines banques de la Cité
qui nouèrent des relations avec l' Ar-
cos » au cours des trois dernières an-
nées. Les illusions lloydgeorgiennes res-
tent, peut-être, encore vivaces chez des
négociants et des financiers obsédés par
les difficultés dont souffre le- commerce
anglais. Il faut donc admettre encore
l'hypothèse de. résistances, non seule-
ment dans le parti travailliste, mais
aussi chez certains libéraux en relations
avec les milieux commerciaux et .indus-
triels.
Soyez persuadés, d'ailleurs, que les
soviets, quand bien mêmes l'Angleterre
leur échapperait, ne considèrent pas
la partie comme perdue. Ils comptent
beaucoup sur cet aveuglement dont les
dieux frappent les nations qu'ils veulent
perdre. Ils vont s'efforcer ils s'effor-
cent déjà de faire miroiter devant la
France et l'Allemagne les profits (?) que
le négoce continental pourra tirer de
l'exclusivité des contrats commerciaux
passés avec l'U. R. S. S.
Ce n'est pas pour de simples motifs de
courtoisie que M. Tchitcherine et M.
Rakowsky ont fait visite, hier; à M.
Poincaré et à M. Briand, avec.lequel ils
se sont longuement entretenus. La
grande peur des dirigeants de Moscou,
menacés d'isolement économique et' de
faillite monétaire, est de voir la France
s'entendre avec l'Angleterre pour un
front commun contre le bolchevisme
au dedans et au dehors. Dans l'espoir de
parer ce coup mortel, ils tenteront de
jeter entre les deux pays, comme une
pomme de discorde, l'appât de nouvel-
les conventions commerciales.
D'ores et déjà, l'on parle de reprendre
sur de nouvelles bases plus avantageuses
les négociations franco-soviétiques pour
le règlement des dettes tsaristes. A la fa-
veur de promesses fallacieuses sur la ré-
pudiation de la IIP Internationale, MM-
Tchitcherine et consorts essaieront de
circonvenir les gouvernements de l'En-
tente, afin de les diviser, puis de les
dresser l'un contre l'autre..
Aussi l'acte d'énergie du gouvernement
de M. Baldwin, qui eu le courage d'une
initiative imposée par le souci même de
là préservation de l'empire britannique,
est-il d'un exemple salutaire. Il démontre
l'urgente nécessité d'un blocus moral de
l'union soviétique. Ce blocus ne peut
être efficace que si toutes les puissances
occidentales s'y associent, afin d'amener
la Russie, soit à changer de régime, soit
à modifier son régime actuel.
La comédie tragique a suffisamment
duré l'Angleterre y met un épilogue
la France se doit à elle-même de ne pas
la prolonger.
René Lara
Le résultat des perquisitions
« Les policiers qui ont opéré la perquisi-
tion, ont découvert une salle souterraine,
pour la prise de photographies avec un
appareil spécial. Cette salle v'nondait à la
description qui en avait été faite.
» Dans une autre salle, fermée à clef, se
trouvait un homme en train de brûler
hâtivement des papiers. Après une lutte,
on a pu mettre la main sur un des papiers,
donnant une liste d'adresses permettant
de communiquer avec les partis communis-
tes aux Etats-Unis, au Mexique, en Amé-
rique du Sud, au Canada, en Australie,
en Nouvelle-Zélande et dans l'Afrique du
Sud.
» On a découvert aussi un certains nom-
bre d'enveloppes -fermées portant l'adresse
de personnes et d'organisations communis-
tes bien connues en Angleterre et en Amé-
rique. Ces enveloppes contenaient des
informations et des instructions émanant
de l'Internationale de bioscoit et des syn-
dicats ouvriers russes, et adressées à dés
organisations communistes en Angleterre
et en Amérique. Une comparaison, entre
ces lettres et la liste des adresses mention-
nées ci-dessus morttre que les bureaux
d'Arcos et de la délégatiôn commerciale
russe servaient habituellement de régula-
te2tr central pour la correspondance' sub-
versive de cette nature, relative, èntre au-
tres, à la eampagne contre toute interven-
lion en Chine.
» L'espionnage militaire et les -menées
subversives dans tottt l'Empire britanni-
que, ainsi que dans l'Amérique dit Nord
est en Amérique du Sud étaiertt organisés
dans l'immeuble de la délégation commer-,
ci aie russe et d'Arcos, d'où lettr exécution
était aus.si ordonnée.
On n'a observé aucune distinction en
ce qui concerne les salles et les fonctions
de la délégation russe et d'Arcos et lés
deux organisations ont été impliquées
dans l'espionnage et la propagande anti-
britannique.
La responsabitité
du gouvernement soviétique
»Le gouvernement soviétique !te peut élu-
der la responsabilité qui l2ti incombe, du
fait des actes hostiles de 1a délégation com.
merciale russe et de l'abus des fctcilités
elle accordées. Il serait (difficile, en effet,
de croire qu'un organe du go'uvernement
soviétique,, d savoir sa détégation commer-
ciale, violait ainsi l'engagement solennel
qui avait permis son établissement en An-
gleterre, et que la mission soviétique russe
en Angleterre, et le gouvernement soviéti-
que lui-même ne prenaient aucune part
aux actes précités.
M. Baldwin rappelle alors que, le ler'fé-
vrier dernier, le chargé d'affaires soviéti-
que en Grande-Bretagne a. déclaré que:-NI.
Borodine n'était pas un représentant so-
viétique en Chine, n'était même pas au ser-
vice du gouvernement soviétique, qu'il
était seulement un citoyen privé, au ser-
vice du gouvernement chinois, et que le
gouvernement soviétiqtie n'était, en consé-
quence, pas responsable des actes de' M.
Borodine.
et Des déclarations dans le même sens,
ajoute M. Baddwin, ont été faites -le 11 fé-
vrier par M. Litvinoff. Cependant, le gou-
vernement britannique a, aujourd'hui, en
mains, un.télégramme, daté du 12 novem-
bre dernier, et adressé: par le commissa-
riat des affaires étrangères russes au re-
présentant soviétique à Pékin, et disant
notamment que, jusqu'à ce. qu'un repré-
sentant soviétique soit désigné pour Pé-
kin, Borodine doit recevoir ses ordres di-
rectement de Moscou, que les questions de
politirque générale du Kuamintang en
Chine et de l'action politico- militaire doi-
vent être réglées d'accord avec Borodir.e,
et que,, dans l'éventualité de divergences
d'opinion, .lesdites questions doivent être
soumises à Moscou, aux H'ins d'une en-
quête. »
M. Baldwin donne ensuite, quelques dé-
tails sur certains documents découverts
au cours, de la perquisition du 12 mai.
L'un d'eux a lirait à la propagation du
communisme parmi les marins britanni-
ques. M. Baldwin conclut ainsi
La rupture
Devant ces infractions à l'accord coin-
merciat et aux règles de courtoisie interna-
tionale, le gouvernement anglais a fait
p?reuve d'une patience et d'une indulgence
̃probablement. sans parallèle dans les anna-
les des relations internationales.
« Le 1er février dernier, il a renouvelé ses
protestations et ses avertissements,, sous
une forme des plus solennelles. Il est mani.
feste que ceux-ci riront eu aucun effet. Les
relations diplomatiques, quand oli en.
abuse ainsi, délibérémént et systématique-
ment, sont en soi un danger pour la paix.
Le e gouverirertvent britannique a, en eonsé-
qucnce, décidé, à moins-que la chambre des
Communes n'exprime, jeudi prochaine, sa
désapprobation d'une telle action, qu'il mét-
tra fin ri l'accord commercial anglo-russe,
demandera le retrait de Londres de la délé-
gation commerciale et dc la mission sovié-
tique et rappellera la mission britannique
de Moscou.
Les opérations légitimes d'Arcos ne se-
ront pas affectées par cette décision et le
gouverneront britannique, est bien ,dis-
posé, tout en abolissant les privilèges
conférés pa.r les articles 4, 5'et 6 de l'ac-
cord commercial atiglo-russe, à faire tous
les arrangements nécessaires pour faciliter
les relations commerciales brdinaires en-
tre les deux pays.
La remisse des passeports
Le commandant Kenworthy demanda
alors au premier ministre s'il devait dé-
duire de la déclaration gouvernementale
que la mission diplomatique russe et !e
chargé d'affaires russe actuellement à Lon-
dres seront requis de quitter la Grande-
Bretagne et, si- leurs passeports leur seront
« Dans ces conditions, demanda Kenwor-
thy, au j>eiip.le
britannique de faire du commerce avec- la
Russie. A mon avis, la déclaration du pt-e-
înier ministre équivalut une rupture com-
plète des relations anglo-russes. »
M. Baldwin répondit que le commandeur
Kenworthy pourrait soulever cette question
aù cours du débat parlementaire de jeudi
prochain.
bes démarches
de M. Tchifcherine
Chez le président du conseil
M. Tchitcherine, commissaire du peuples
aux affaires étrangères de Russie, accom-
pagné de M. Rakowshi, ambassadeur de la
République des sovietsvà Paris, a été reçu
hier matin par M. Poincaré,' président du
conseil.
A l'issue de cette audience très brève,
M. Tchitcherine a déclaré que sa visite
était de pure courtoisie.
Chez M. Briand
Toujours accompagné de M. Rakowski,
M. Tchitcherine s'est rendu au Quai d'Or-
say, où il a été .reçu par M. Aristide
Briand, ministre des affaires étrangères.
L'entretien s'est prolongé de 11 h. 30 à
12 h. 30.
Interviewé à sa sortie, M. Tchitcherine
s'est refusé à toute déclaration. M. Ra-
kowski ne fut guère plus loquace. Il in-
forma cependant les journalistes qui l'en-
touraient que M. Tchitcherine n'avait, pour
le moment, aucune déclaration à faire,
tnaïs que si, plus tard, il en était autre-
ment, la presse serait convoquée à l'am-
bassade soviétique. Puis il s'éloigna, suivi
de M. Tchitcherine, qui avait l'air préoc-
cupé.
Son voyage, en effet, coïncidant avec la
rupture des relations de l'Angleterre avec
les soviets, est certainement inspiré par la
crainte d'une tension des rapports de la
France avec ces mêmes soviets, dont l'in-
gérance dans la politique française, et
particulièrement dans la politique colo-
niale, vient d'être mise à jour.
de l'entrée en guerre de l'Italie-
Cet anniversaire est célébré
avec enthousiasme à Rome
Rome, 24 mai.
C'est aujourd'hui 24 mai l'anniversaire
de l'entrée de l'Italie dans la guerre mon-
diale..
Cette journée a été marquée par une
grande manifestation aérienne.
Dans la matinée a eu lieu un simulacre
d'attaque par voie aérienne contre la capi-
tale. De nombreuses escadrilles y prer
naient part. Le parti rouge venait de
Fara-Sabiiia, de Vigna di Valle et de
Tivoli. Six escadrilles appartenant au
parti bleu représentant celui de la défense
nationale n'ont pas réussi à mettre en
fuite les avicas du parti rouge.
En conséquence, les forces aériennes sup-
posées ennemies ont effectué le bombarde-
ment de Rome visant principalement la
zone du Colisée où elles ont lancé des bom-
bes et des fusées lumineuses.
Elles ont été, à leur tour, contre-atta-
quées par des forcés, qui assuraient la
défense de Rome et par les batteries anti-
aériennes.
Après ce combat, que la population a
suivi avec le plus grand intérêt, les diffé-
rentes unités aériennes ont survolé la capi-
tale en ordre admirable et se sont dirigées
vers Centocele, où, à 16 h. 30, M. Musso-
lini, qui comme on le sait est en même
temps que chef du gouvernement ministre
de l'aéronautique, les a passées en revue.
Ure en 2e page
LA JOURNÉE DE LINOBERGH
L'esprit de l'escalier.
Si vous prenez à Paris un billet pour
Marseille, puis, à Marseille, un billet
pour Paris, vous constaterez dans le
paiement une légère différence elle
atteint trois sous. Pourquoi ? Le soleil
du Midi, qui exagère tout, dit-on, veut-
il augmenter le prix du voyage au dé-
part ? En ce cas, on conviendra qu'il se
montre réservé. Ou le chiffre trois, chif-
fre impair et souvent symbolique, est-il
choisi par Marseille pour vous escorter
comme un talisman ?
Non. La raison est plus simple. La
municipalité de Marseille s'est entendue
avec la Compagnie P.-L.-M. pot.r que
la somme ainsi perçue serve à couvrir
les frais de construction de l'escalier
monumental récemment inauguré à la
gare Saint-Charles. Et ces trois sous mo-
diques prouvent l'intensité du trafic du
grand port marseillais, qui atteindra
avec eux une addition. à la Marius.
LL. MM. le roi et la. reine d'Espagne
viennent d'inaugurer à Madrid l'exposi-
tion française des industries de luxe. Ils
étaient accompagnés dans leur visite
par M. Bokanowski, notre ministre du
commerce. La classe de la bijouterie,
décorée .avec un goût parfait, était re-
présentée par plusieurs de nos grands
joailliers parisiens, au nombre desquels
il convient de signaler Dusausoy, mem-
bre du jury et hors concours. La Reine
s'est arrêtée longuement devant la vi-
trine de ce joaillier bien connu du bou-
levard des Capucines, et a admiré les
belles émeraudes et les pierres montées
avec cette note artistique si personnelle
à Dusausoy.
Les fêtes religieuses de Wilna.
Des nouvelles de Lithuanie annonçant
que de nombreux catholiques sans dis-
tinction d'origine expriment le désir de
prendre part au couronnement solennel
de l'image miraculeuse de la Vierge
d'Ostrohrama, le gouvernement polo-
nais a décidé de ne point mettre obsta-
cle à ce que le clergé et les fidèles li-
thuaniens participent à cette solennité.
En conséquence, -les autorité du pala-
tinat de Wilna, ainsi que le commande-
ment des corps de gardes-frontières ont
reçu l'instruction de laisser passer, sans
aucun empêchement, par la frontière
pokmo-lithuaniënne, soit isolément, soit
eh groupes, les pèlerins munis de cartes
de circulation spéciales gratuites.
Le wagon de l'armistice.
Le wagon de l'armistice, qui a fini de
recevoir à la Compagnie des Wagons-
Lits les réparations annoncées, a été re-
mis à la Compagnie du Nord. Il est
maintenant au Petit-Terrain, garage si-
tué près de Creil, où il restera jusqu'à
ce que son abri soit construit à Rethon-
des. Il ne s'agit plus que de préparer
l'accord à ce sujet avec la municipalité
intéressée.
Le pont de la Paix.
Ce pont croisera le Mazara depuis Fort
Eric jusqu'à Buffalo. Il sera inauguré
le 30 juin, lors du voyage projeté du
prince de Galles au Canada. Ses pro-
portions gigantesques lui permettront
d'assurer une grande circulation. On
uppose, que, dès la première année, il
sera traversé par plus d'un million et
demi de personnes. La longueur atteint
un mille.
Le président Coolidge prendra part
également, en compagnie de l'héritier de
la Couronne d'Angleterre, à la cérémo-
nie d'inauguration. On dit que, si la
situation politique le lui permet, M.
Baldwin se rendra également en Amé-
rique pour assister à cette solennité.
Le Coq
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 02 (– 0 005). Dollar,
(- 0 0075). Belga, 354 75 (*̃ 0 25).
Lire, 138 50 (- 0 90). Franc suisse, 490 75
(sans changement). Peseta espagnole, 75
-(– 2 50). Florin hollandais, 1022 50 (+ 0 50).
Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124 02.
Dollar, 25 52.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 25 mai
Région parisienne: vent de nord à nord-est
modéré; nuageux avec éclaircies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses au Tremblay.
21. heures. Société de Géographie: Confé-
rence sur « L'éducation de l'âme ».
Qael est cet avion blanc ?
Boulogne-sur-Mer, 24 mai.
Aujourd'hui, vers 11 heures 30, après une
longue croisière dans 'l'océan Atlantique,
le patron du chalutier Antoinette, arma-
teur M. Raymond Papin, a informé l'admi-
nistration de ln' marine que le radiotélé-
graphiste du bord avait enregistré sur son
livre le message sans-fil suivant, lancé par
un autre bateau, de Boulogne, le Saint-
Hutiert, qui se trouve actuellement sur les
lieux de pêche
« Avons vu à l0 milles. de Start Point,
hier, vers midi trente, un bateau de com-
merce non muni de T. S. F., remorquant
un hydravion blanc dont le gouvernail
pprte les couleurs nationales françaises.
Cherbourg, 24 mai.
D'après des renseigr!'>ftnts recueillis
par la préfecture maritime, ce serait bien
hier, mais à 16 heures 55, que le radio du
chalutier Saint-Hy.bert aurait été reçu par
La préfecture maritime a essayé "entrer
en communication par T. S. F. avec le
Saint -Hubert, mais n'a pas obtenu de
réponse.
Autre hypothèse à envisager.
On a signalé que l'hydravion anglais
164, ayant à bord un officier, n'était pas
rentré à sa base de Plymouth. Or, les hy-
dravions anglais portent un empennage
tricolore rouge, blanc, bleu, c'est-à-dire les
couleurs françaises en ordre inverse.
Cet avion blanc serait-il simplement bri-
tannique '̃
Le Raid de Pinedo
Londres, mai.
On mande de Lisbonne à VExchanqe Telc-
gvàph, que l'aviateur de Pinedo, dont l'ap-
pareil a dû amerrir dans l'océan Atlanti-
que avant d'atteindre les îles Açores, vient
de faire connaître par radiogramme que
son appareil avait été pris en remorque par
un vapeur qui se dirigeait vers Fayal et
qu'il n'avait pas besoin d'autre aide.
LES POURSUITES
CONTRE LES DÉPUTÉS COMMUNISTES
M. BARTHOI! (lEVANT LA COMMISSION
La commission de la Chambre chargée
d'examiner la demande en autorisation de
poursuites contre MM. Doriot et Vaillant-
Couturier, députés communistes, se réu-
ce matin mercredi, à 9 h. 3O.
M. Barthou, garde des sceaux,, a fait
connaître qu'il se rendrait à cette cornmis-
sion, devant laquelle il produira toutes les
piéces et documents qui ont motivé notam-
ment la demande de poursuites contre
M. Doriot.
Un tremblement de terre
Où s'est.il produit ?
Londres, 24 mai.
Le ministère de l'air annonce qu'un
tremblement de terre d'une violence ex-
trême a été enregistré au sismographe de
l'observatoire de Kew, dans l'ouest de Lon-
dres, au cours de la nuit de dimanche, à
lundi. Le premier choc se produisit à
23 h. 30 (heure d'été anglaise) et les se-
cousses continuèrent à çe produire pendant
quatre heures. L'épi-centre était à une dis-
tance d'environ 4,700 milles (7,500 kil.), pro-
bablement en Chine orientale. De Was-
hington, de la Nouvelle-Orléans, d'Ot-
tawa, de Sydney sont arrivés des càblo-
1 grammes annonçant que des observations
sismographiques analogues ont été. faites
dans les observatoires de ces villes.
LA V/B QUI PASSE*
L'heure filée de soie.
C'est celle que vous passerez à l'exposition
inaugurée hier, au musée Galliéra, par le minis-
tre de l'instruction publique et des beaux-arts.
Les Lyonnais, comme on s'y attend, sont à
l'honneur, mais il faut aussi, sans plus tarder,
signaler le concours apporté par Strasbourg,
Saint-Etienne et Roubaix et exprimer à M. Clou-
zot, le distingué conservateur, les félicitations
que lui doivent tous des gens de goût.
Ce dernier, en effet, a réussi un ensemble
parfait. Point de ces drapés, de ces plis conve-
nus, concentriques, ornements des vitrines que
nous avons coutume de voir, mais une disposi-
tion qui, permettant de juger le tissu dans toute
sa qualité et le dessin dans tout son attrait, font
vraiment des richesses exposées ce qu'elles sont
en réalité: des œuvres d'art.
On aurait pu craindre, après le renouveau
considérable manifesté par l'industrie de la soie,
en 1925, à l'occasion des Arts décoratifs, qu'un
ralentissement dans l'effort se produirait. Il n'en
est rien. Le rythme de la vie moderne a été
scrupuleusement observé, suivi, sinon guidé,
par tous les fabriquants, et l'originalité de leurs
créations décèle une technique irréprochable,
en perfectionnement perpétuel. Ce résultat est
dû à la souplesse d'organisation de tous les
patrons, sans distinction d'importance, car, à
côté des métiers des usines mus par la vapeur
et l'électricité, il y a encore bien des maisons
qui travaillent au Jacquard, et tout cela avec
une harmonie telle que chacun, dans sa sphère,
produit des chefs-d'œuvre, sans qu'il soit besoin
de réaliser des chiffres d'affaires phénoménaux
pour assurer la marche de l'entreprise.
D'ailleurs, un échange d'idées, une concor-
dance de méthodes a lieu, sans cesse,. entre
Paris et Lyon. De nos grands couturiers des-
cendent vers le Rhône les suggestions de la
coupe, pendant que des pentes de la Croix-
Rousse la conception des motifs monte vers la
capitale. Pour assurer cette liaison nécessaire,
la plupart des premières fabriques de soie pos-
sèdent des maisons de vente à Paris. Il est à
noter, dans cet échange né sur les rives d'un
grand fleuve, un profit national du régionalisme
et un avantage de décentralisation.
Brocarts, brocatelles, velours, lampas en
chutes élégantes, tapissent les vitrines de paysa-
g .i, de fleurs, de personnages orientaux ou
d'ondoiements marins. Décor des Mille et une
Nuits? Résurrection du grand siècle? Sans
doûte; mais, à côté de ces souvenirs et de cette
continuité traditionnelle, il faut louer hautement
le prodigieux sens actuel de la fabrication. La
baguette des fées est de toutes les époques.
Imagine-t-on ces capricieuses personnes vêtues
autrement que de soie? Or, toute femme est
fée et la soie est féerique. Aussi souhaite-t-on
plus somptueuse parure, et plus malléable, poijr
nos ccntemporaines qui, ayant assoupli leur
corps par lé tennis, le golf, l'automobile, trou-
vent, dans les infinies variétés du tissu sans
rival, un équivalent aussi beau, mais moins
lourd, à la faille, à la moire, au taffetas, que
portèrent nos mères?
Châles noir et or, ou pastellisés, travaillés au
pochoir et à l'aérographe, damassés, armures,
à dessins de laque rouge, crêpes de Chine tissés
de métal uni et peint, manteaux de panne blan-
che, écharpes à ramages brochés, rubans de
lingerie fine, tissus d'ameublement. l'enchan-
tement est exquis. Dans la* section d'enseigne-
ment, les écoles de nos centres régionaux riva-
lisent, et la rétrospective du romantisme ô
centenaire! nous transporte des décorations
de la salle du trône de Charles X aux tentures,
dessinées par,Saint-Ange, de la chambre de la
duchesse d'Angoulême.
Regrettons, en passant, que la chasublerie
ne se modifie pas. Les grandes époques, où nous
ne possédions pas de monuments civils, ont
pourtant toujours classé leurs styles d'après
l'évolution des ornements d'églises.
Et songeons à l'immense foule d'artistes, de
chefs d'entreprise et d'artisans penchés bien
loin, durant notre visite, sur les métiers, lui-
sants d'usage et bourdonnants d'avenir, des
canuts lyonnais.
Gaëtan Sanvoisîn
La Fête Argentine
Nos amis argentins célèbrent aujour-
d'hui l'anniversaire de la constitution de
leur premier gouvernement national.
Cette date du 25 mai 1810 est, avec rai-
son,' inscrite dans le crxur du vaillant
peuple. Elle a marqu.é pour lui l'aube
d'une prospérité dont les progrès conti-
nus ont été l'objet de l'admiration uni-
verselle. Grâce' à son indépendance re-
conquise, la République Argentine a pu
donner son plein essor, et cet essor a
dépassé toutes les prévisions Au degs
plusieurs fois séculaire d'une des plus
nobles civilisations dont se soit enrichi
notre vieux monde, les Latins d'Améri-
que ont su ajouter, grâce à un labeur
incessant, à une activité infatigable, les
plus précieuses conquêtes de la société
moderne.
C'est la précisément ce qui donne à
la fête nationale d'aujourd'hui sa
réelle signification. C'est la consécra-
tion annuelle, hautement proclamée,
d'un effort et d'une réalisation dont les
étapes sa succèdent depuis un siècle avec
une régularitÉ remarquable..
La France s'associe avec un empresse-
ment tout particulier v l'allégresse pa-
triotique d'une nations qui lui a donné
en des circonsfânces critiques et qui lui
donne charme jour des témoignages in-
déniables-de et d'affection.
Les affinités de race au. se manifestent
dans une fraternité intellectuelle si sen-
sible entre Français et Argentins doi-
vent contribuer à resserrer encore les
liens qui les unissent au plus grand pro-
fit de leurs intérêts mutuels. Et le Gau-
lois, par sa rubrique quotidienne de
« l'Amérique Latine n, s'honore d'y
contribuer.
R. L.
Une division navale française
à Porîsmoufh
Sur l'invitation de l'Amirauté anglaisé,
une division navale française se rendia au
début de la semaine proçhaine à Ports-
mouth.
Cette division, placée sous les ordres du
contre-amiral Pirot, sera, composée de huit
I bâtiments du type le plus moderne les
croiseurs Lamotte-Pic'quet et Duguay-
i Trouin, les contre-torpileurs Jaguar,' Ch'a-
et les torpilleurs
gan et Bourrasque. La concentration des
bâtiments se fera à Cherbourg le 29 mai.
La division arrivera à Portsmouth le 30
mai, dans la matinée, et sa visite se pro-
longera jusqu'au 4 juin.
De grandes fêtes seront données pendant,
le séjour des bâtiments français dans les
eaux anglaises.
LA NATION EN TEMPS DE GUERRE
DE LA Mie ÉMULE
La commission sénatoriale de l'ar-
mée, présidée par M. Lebrun, a terminé
dans sa séance d'hier l'étude du projet
de loi d'organisation de la nation en
temps de guerre. Après les avoir exa-
minées, elle a adopté les modifications
proposées par M. Klotz, son rappor-
teur.
En réalité, comme nous l'avons déjà
annoncé, elle a mis sur pied un nou-
veau projet de loi qui diffère, dans ses
dispositions essentielles, de celui qui
avait été voté par la Chambre. Nous
avons dit à quelles préoccupations avait
cédé la commission sénatoriale dans
cette élaboration. Nous n'y reviendrons
pas.
Contentons-nous pour aujourd'hui de
donner les grandes lignes des disposi-
tions auxquelles les membres de la
Haute-Assemblée se sont arrêtés.
Les principes généraux
Le titre premier de la loi traite des
principes généraux.
Reprenant le texte de l'article 2 du
projet voté par la Chambre, l'article 1
précise, en tête même de la loi, son ca-
ractère de loi, de défense, les mesures
qu'elle détermine ne pouvant être or-
données que dans les cas prévus par le
pacte de la Société des nations ou dans
le cas d'agression par un ennemi exté-
rieur.
L'article 2 déclare le gouvernement
responsable de la défense nationale et de
la préparation, dès le temps de paix,
des deux actes dont l'ensemble constitue
l'organisation de guerre de la nation la
mobilisation des armées de terre et de
mer et l'utilisation pour les besoins des
armées et du pays de toutes ses forces
et de toutes ses ressources.
L'article 3 se réfère aux lois militaires
pour ce qui concerne la mobilisation des
armées de terre et de mer, préparée par
le ministre la guerre et de la marine et
exécutée respectivement à la mobilisa-
tion par leurs soins.
L'article 4 précise l'objet de la loi qui
est de déterminer les mesures consti-
tuant l'organisation civile de la nation
pour le temps de guerre. Pour la pré-
paration de ces mesures, le gouverne-
ment dispose du conseil supérieur de la
Défense nationale dont les organes de
travail sont placés sous l'autorité directe
du président du conseil.
Les rapports de l'Etat
et des citoyens
Le titre II traite des rapports entre
l'Etat et les citoyens dans leur personne
et dans leurs biens.
La commision n'ayant pas cru devoir
maintenir les dispositions qui faisaient
l'objet de l'article 1 du projet voté par
la Chambre et suivant lesquelles tous les
Français sans, distinction d'âge ni de
sexe étaient tenus de participer à la dé-
EDMOND TARBE ET HENRY DE PÊNE
Fondateurs
ARTNUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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Le Gouvernement anglais a décidé
de rompre avec les Soviets
Les déclarations de M. Baldwin à la
Chambre des communes, hier, sont
d'une grande netteté eri ce qui concerne
J'exposé des griefs du gouvernement
britannique contre les soviets et
son iritention de supprimer tout
contact avec Moscou.: Il n'est plus per-
mis de douter de sa volonté de mettre un
;terme aux agissements des organisa-
1 Itions commerciales de l'U. R. S. S.,
convaincues de propagande révolution-
naire, d'espionnage militaire, de tenta-
tives de démoralisation de l'armée et de
la marine, tous actes constituant un vé-
TiÍable complot contre la constitution et
la sécurité de l'Empire.
Il est possible que quelque incertitude
subsiste encore sur le caractère des sanc-
tions que doivent logiquement compor-
iter de semblables manœuvres poursui-
vies sous le couvert de la mission com-
merciale et des services diplomatiques
des soviets. D'aucuns veulent douter en-
core de la rupture complète en exami-
nant les conclusions de M. Baldwin, où
la formule habituelle de dénonciation
des relations diplomatiques n'est pas
spécifiquement énoncée.
Mais il sied de tenir compte des cou-
tumes particulières au parlementarisme
britannique. Le gouvernement de M.
Baldwin a exposé ses vues. Sans doute,
(veut-il laisser aux Communes, qui en
'délibéreront demain, teur entière liberté
de décision. L'opinion semble prévaloir,
en effet, dans les cercles officiels 3e
'Londres, que la dénonciation de l'ac-
cord commercial anglo-soviétique est le
prélude obligatoire de la rupture éco-
nomique, qui sera naturellement suivie
de la rupture diplomatique avec les so-
iviets.
Toute autre solution serait décevante,
Jnon seulement pour l'immense majorité
peuple ..britannique, alarmé de l'œu-
ivre de désagrégation sociale qui menace
l'Angleterre et ses Dominions, mais en-
core pour les autres peuples qui, ayant
suivi l'exemple de la Grande-Bretagne
dans leur politique à l'égard de Moscou,
attendent le geste réparateur de la plus
grave erreur de l'histoire contempo-
Ce serait méconnaître la dupljcité et
ne génie d'intrigue des dirigeants de
il'U. R.. S. S. que de supposer qu'ils
m'aient pas, depuis huit jours, mis en
toutes les influences occultes
pour atténuer la portée de la décision du
gouvernement britannique et, si possi-
ible, en rendre les efifets illusoires.
L'or rouge a été semé à profusion en
Angletérre, où le monde des affaires a
une tendance, plus prononcée que par-
(tout ailleurs, à ne considérer la politi-
que que sous l'angle de l'expansion éco-
nomique. La fermeture momentanée du
marché russe, succédant à celle du mar-
déclarations de M. Baldwin à la Chambre des Communes
Londres, 24 mai.
La majorité des députés étaient à leurs
bancs à la Chambre des communes et les
galeries réservées aux diplomates étran-
gers ainsi qu'à la presse du royaume,
étaient bondées quand, vers la fin de
t'après-midi, en réponse à une question
posée par M. Clynes, vice-président du
Labour Party, concernant les récentes
.perquisitions opérées par la police à Soviet
flouse, le premier ministre déclara, au
milieu d'un silence religieux, que le gou-
vernement britannique avait décidé, sauf
¡avis contraire de la Chambre jeudi pro-
chain:
1° De rompre le traité commercial an-
glo-russe
2° De demander au gouvernement des
Soviets de rappeler les membres de la mis-
sion des soviets et de la délégation coin-
merciale russe actuellement à Londres
3° De rappeler les membres de la mission
Ibritannique à Moscou.
En réponse à la question de M. Clynes,
̃M. Baldwin dit notamment
Depuis de nombreux mois, la police, en
collaboration avec les autorités militaires,
a conduit des investigations sur les acti-
vités d'un groupe d'agents secrets s'effor-
Sant d'obtenir des documents confidentiels
relatifs aux forces armées de l'Angleterre.'
D'après les informations et les preuves ob-
tenues au cours de ces investigations, il est
devenu de plus en plus difficile de ne pas
en venir à la conclusion que les agents se-
crets en- question travaillaient pour le gou-
vernement soviétique, qu'ils recevaient
leurs instructions des membres de la délé-
gation commerciale russe travaillant dans
l'immeuble de ladite délégation et de
l'Arcos, enfin que ces membres de la délé-
gation commerciale faisaient des arrange.
ments pour le transfert à Moscou de photo-
graphies et de copies des documents obte-
nus.
» Ces suspicions ont été confirmées lors-
que, au début de cette année, un sujet an-
glais, employé au service de l'aéronautique,
a été reconnu coupable d'avoir volé' deux-
documents de la nature de ceux qui ont été
décrits. Nous sommes rentrés en possession
de ces documents, et l'individu en question
purge maintenant une peine d'emprisonne-
ment. Des relations entre l'organisation se-
crète pour laquelle cet individu avait ob-
tenu les documents.et l'organisation russe
analogue ont été constatées.
» Un autre documents, d'un caractère of-
ficiel et hautement confidentiel, a récem-
ment disparu. D'après les informations ob-
tenues, et appuyées par des preuves docu-
mentaires, il est devenu évident que ce do-
cument avait été envoyé dans l'immeuble
!de la délégation commerciale russe et d'Ar-
cos, où il a été reproduit, au moyen d'un
appareil photographique spécial, dont on a
décrit la nature, ainsi que l'endroit où il
se trouvait. Agissant d'après ces informa-
tions, on a demandé aux magistrats un
mandant de perquisition, qui a été accordé
jet mis en exécution le 12 courant.
ché chinois, doit être singulièrement pé-
nible à certaines industries britanni-
ques et à certaines banques de la Cité
qui nouèrent des relations avec l' Ar-
cos » au cours des trois dernières an-
nées. Les illusions lloydgeorgiennes res-
tent, peut-être, encore vivaces chez des
négociants et des financiers obsédés par
les difficultés dont souffre le- commerce
anglais. Il faut donc admettre encore
l'hypothèse de. résistances, non seule-
ment dans le parti travailliste, mais
aussi chez certains libéraux en relations
avec les milieux commerciaux et .indus-
triels.
Soyez persuadés, d'ailleurs, que les
soviets, quand bien mêmes l'Angleterre
leur échapperait, ne considèrent pas
la partie comme perdue. Ils comptent
beaucoup sur cet aveuglement dont les
dieux frappent les nations qu'ils veulent
perdre. Ils vont s'efforcer ils s'effor-
cent déjà de faire miroiter devant la
France et l'Allemagne les profits (?) que
le négoce continental pourra tirer de
l'exclusivité des contrats commerciaux
passés avec l'U. R. S. S.
Ce n'est pas pour de simples motifs de
courtoisie que M. Tchitcherine et M.
Rakowsky ont fait visite, hier; à M.
Poincaré et à M. Briand, avec.lequel ils
se sont longuement entretenus. La
grande peur des dirigeants de Moscou,
menacés d'isolement économique et' de
faillite monétaire, est de voir la France
s'entendre avec l'Angleterre pour un
front commun contre le bolchevisme
au dedans et au dehors. Dans l'espoir de
parer ce coup mortel, ils tenteront de
jeter entre les deux pays, comme une
pomme de discorde, l'appât de nouvel-
les conventions commerciales.
D'ores et déjà, l'on parle de reprendre
sur de nouvelles bases plus avantageuses
les négociations franco-soviétiques pour
le règlement des dettes tsaristes. A la fa-
veur de promesses fallacieuses sur la ré-
pudiation de la IIP Internationale, MM-
Tchitcherine et consorts essaieront de
circonvenir les gouvernements de l'En-
tente, afin de les diviser, puis de les
dresser l'un contre l'autre..
Aussi l'acte d'énergie du gouvernement
de M. Baldwin, qui eu le courage d'une
initiative imposée par le souci même de
là préservation de l'empire britannique,
est-il d'un exemple salutaire. Il démontre
l'urgente nécessité d'un blocus moral de
l'union soviétique. Ce blocus ne peut
être efficace que si toutes les puissances
occidentales s'y associent, afin d'amener
la Russie, soit à changer de régime, soit
à modifier son régime actuel.
La comédie tragique a suffisamment
duré l'Angleterre y met un épilogue
la France se doit à elle-même de ne pas
la prolonger.
René Lara
Le résultat des perquisitions
« Les policiers qui ont opéré la perquisi-
tion, ont découvert une salle souterraine,
pour la prise de photographies avec un
appareil spécial. Cette salle v'nondait à la
description qui en avait été faite.
» Dans une autre salle, fermée à clef, se
trouvait un homme en train de brûler
hâtivement des papiers. Après une lutte,
on a pu mettre la main sur un des papiers,
donnant une liste d'adresses permettant
de communiquer avec les partis communis-
tes aux Etats-Unis, au Mexique, en Amé-
rique du Sud, au Canada, en Australie,
en Nouvelle-Zélande et dans l'Afrique du
Sud.
» On a découvert aussi un certains nom-
bre d'enveloppes -fermées portant l'adresse
de personnes et d'organisations communis-
tes bien connues en Angleterre et en Amé-
rique. Ces enveloppes contenaient des
informations et des instructions émanant
de l'Internationale de bioscoit et des syn-
dicats ouvriers russes, et adressées à dés
organisations communistes en Angleterre
et en Amérique. Une comparaison, entre
ces lettres et la liste des adresses mention-
nées ci-dessus morttre que les bureaux
d'Arcos et de la délégatiôn commerciale
russe servaient habituellement de régula-
te2tr central pour la correspondance' sub-
versive de cette nature, relative, èntre au-
tres, à la eampagne contre toute interven-
lion en Chine.
» L'espionnage militaire et les -menées
subversives dans tottt l'Empire britanni-
que, ainsi que dans l'Amérique dit Nord
est en Amérique du Sud étaiertt organisés
dans l'immeuble de la délégation commer-,
ci aie russe et d'Arcos, d'où lettr exécution
était aus.si ordonnée.
On n'a observé aucune distinction en
ce qui concerne les salles et les fonctions
de la délégation russe et d'Arcos et lés
deux organisations ont été impliquées
dans l'espionnage et la propagande anti-
britannique.
La responsabitité
du gouvernement soviétique
»Le gouvernement soviétique !te peut élu-
der la responsabilité qui l2ti incombe, du
fait des actes hostiles de 1a délégation com.
merciale russe et de l'abus des fctcilités
elle accordées. Il serait (difficile, en effet,
de croire qu'un organe du go'uvernement
soviétique,, d savoir sa détégation commer-
ciale, violait ainsi l'engagement solennel
qui avait permis son établissement en An-
gleterre, et que la mission soviétique russe
en Angleterre, et le gouvernement soviéti-
que lui-même ne prenaient aucune part
aux actes précités.
M. Baldwin rappelle alors que, le ler'fé-
vrier dernier, le chargé d'affaires soviéti-
que en Grande-Bretagne a. déclaré que:-NI.
Borodine n'était pas un représentant so-
viétique en Chine, n'était même pas au ser-
vice du gouvernement soviétique, qu'il
était seulement un citoyen privé, au ser-
vice du gouvernement chinois, et que le
gouvernement soviétiqtie n'était, en consé-
quence, pas responsable des actes de' M.
Borodine.
et Des déclarations dans le même sens,
ajoute M. Baddwin, ont été faites -le 11 fé-
vrier par M. Litvinoff. Cependant, le gou-
vernement britannique a, aujourd'hui, en
mains, un.télégramme, daté du 12 novem-
bre dernier, et adressé: par le commissa-
riat des affaires étrangères russes au re-
présentant soviétique à Pékin, et disant
notamment que, jusqu'à ce. qu'un repré-
sentant soviétique soit désigné pour Pé-
kin, Borodine doit recevoir ses ordres di-
rectement de Moscou, que les questions de
politirque générale du Kuamintang en
Chine et de l'action politico- militaire doi-
vent être réglées d'accord avec Borodir.e,
et que,, dans l'éventualité de divergences
d'opinion, .lesdites questions doivent être
soumises à Moscou, aux H'ins d'une en-
quête. »
M. Baldwin donne ensuite, quelques dé-
tails sur certains documents découverts
au cours, de la perquisition du 12 mai.
L'un d'eux a lirait à la propagation du
communisme parmi les marins britanni-
ques. M. Baldwin conclut ainsi
La rupture
Devant ces infractions à l'accord coin-
merciat et aux règles de courtoisie interna-
tionale, le gouvernement anglais a fait
p?reuve d'une patience et d'une indulgence
̃probablement. sans parallèle dans les anna-
les des relations internationales.
« Le 1er février dernier, il a renouvelé ses
protestations et ses avertissements,, sous
une forme des plus solennelles. Il est mani.
feste que ceux-ci riront eu aucun effet. Les
relations diplomatiques, quand oli en.
abuse ainsi, délibérémént et systématique-
ment, sont en soi un danger pour la paix.
Le e gouverirertvent britannique a, en eonsé-
qucnce, décidé, à moins-que la chambre des
Communes n'exprime, jeudi prochaine, sa
désapprobation d'une telle action, qu'il mét-
tra fin ri l'accord commercial anglo-russe,
demandera le retrait de Londres de la délé-
gation commerciale et dc la mission sovié-
tique et rappellera la mission britannique
de Moscou.
Les opérations légitimes d'Arcos ne se-
ront pas affectées par cette décision et le
gouverneront britannique, est bien ,dis-
posé, tout en abolissant les privilèges
conférés pa.r les articles 4, 5'et 6 de l'ac-
cord commercial atiglo-russe, à faire tous
les arrangements nécessaires pour faciliter
les relations commerciales brdinaires en-
tre les deux pays.
La remisse des passeports
Le commandant Kenworthy demanda
alors au premier ministre s'il devait dé-
duire de la déclaration gouvernementale
que la mission diplomatique russe et !e
chargé d'affaires russe actuellement à Lon-
dres seront requis de quitter la Grande-
Bretagne et, si- leurs passeports leur seront
« Dans ces conditions, demanda Kenwor-
thy, au j>eiip.le
britannique de faire du commerce avec- la
Russie. A mon avis, la déclaration du pt-e-
înier ministre équivalut une rupture com-
plète des relations anglo-russes. »
M. Baldwin répondit que le commandeur
Kenworthy pourrait soulever cette question
aù cours du débat parlementaire de jeudi
prochain.
bes démarches
de M. Tchifcherine
Chez le président du conseil
M. Tchitcherine, commissaire du peuples
aux affaires étrangères de Russie, accom-
pagné de M. Rakowshi, ambassadeur de la
République des sovietsvà Paris, a été reçu
hier matin par M. Poincaré,' président du
conseil.
A l'issue de cette audience très brève,
M. Tchitcherine a déclaré que sa visite
était de pure courtoisie.
Chez M. Briand
Toujours accompagné de M. Rakowski,
M. Tchitcherine s'est rendu au Quai d'Or-
say, où il a été .reçu par M. Aristide
Briand, ministre des affaires étrangères.
L'entretien s'est prolongé de 11 h. 30 à
12 h. 30.
Interviewé à sa sortie, M. Tchitcherine
s'est refusé à toute déclaration. M. Ra-
kowski ne fut guère plus loquace. Il in-
forma cependant les journalistes qui l'en-
touraient que M. Tchitcherine n'avait, pour
le moment, aucune déclaration à faire,
tnaïs que si, plus tard, il en était autre-
ment, la presse serait convoquée à l'am-
bassade soviétique. Puis il s'éloigna, suivi
de M. Tchitcherine, qui avait l'air préoc-
cupé.
Son voyage, en effet, coïncidant avec la
rupture des relations de l'Angleterre avec
les soviets, est certainement inspiré par la
crainte d'une tension des rapports de la
France avec ces mêmes soviets, dont l'in-
gérance dans la politique française, et
particulièrement dans la politique colo-
niale, vient d'être mise à jour.
de l'entrée en guerre de l'Italie-
Cet anniversaire est célébré
avec enthousiasme à Rome
Rome, 24 mai.
C'est aujourd'hui 24 mai l'anniversaire
de l'entrée de l'Italie dans la guerre mon-
diale..
Cette journée a été marquée par une
grande manifestation aérienne.
Dans la matinée a eu lieu un simulacre
d'attaque par voie aérienne contre la capi-
tale. De nombreuses escadrilles y prer
naient part. Le parti rouge venait de
Fara-Sabiiia, de Vigna di Valle et de
Tivoli. Six escadrilles appartenant au
parti bleu représentant celui de la défense
nationale n'ont pas réussi à mettre en
fuite les avicas du parti rouge.
En conséquence, les forces aériennes sup-
posées ennemies ont effectué le bombarde-
ment de Rome visant principalement la
zone du Colisée où elles ont lancé des bom-
bes et des fusées lumineuses.
Elles ont été, à leur tour, contre-atta-
quées par des forcés, qui assuraient la
défense de Rome et par les batteries anti-
aériennes.
Après ce combat, que la population a
suivi avec le plus grand intérêt, les diffé-
rentes unités aériennes ont survolé la capi-
tale en ordre admirable et se sont dirigées
vers Centocele, où, à 16 h. 30, M. Musso-
lini, qui comme on le sait est en même
temps que chef du gouvernement ministre
de l'aéronautique, les a passées en revue.
Ure en 2e page
LA JOURNÉE DE LINOBERGH
L'esprit de l'escalier.
Si vous prenez à Paris un billet pour
Marseille, puis, à Marseille, un billet
pour Paris, vous constaterez dans le
paiement une légère différence elle
atteint trois sous. Pourquoi ? Le soleil
du Midi, qui exagère tout, dit-on, veut-
il augmenter le prix du voyage au dé-
part ? En ce cas, on conviendra qu'il se
montre réservé. Ou le chiffre trois, chif-
fre impair et souvent symbolique, est-il
choisi par Marseille pour vous escorter
comme un talisman ?
Non. La raison est plus simple. La
municipalité de Marseille s'est entendue
avec la Compagnie P.-L.-M. pot.r que
la somme ainsi perçue serve à couvrir
les frais de construction de l'escalier
monumental récemment inauguré à la
gare Saint-Charles. Et ces trois sous mo-
diques prouvent l'intensité du trafic du
grand port marseillais, qui atteindra
avec eux une addition. à la Marius.
LL. MM. le roi et la. reine d'Espagne
viennent d'inaugurer à Madrid l'exposi-
tion française des industries de luxe. Ils
étaient accompagnés dans leur visite
par M. Bokanowski, notre ministre du
commerce. La classe de la bijouterie,
décorée .avec un goût parfait, était re-
présentée par plusieurs de nos grands
joailliers parisiens, au nombre desquels
il convient de signaler Dusausoy, mem-
bre du jury et hors concours. La Reine
s'est arrêtée longuement devant la vi-
trine de ce joaillier bien connu du bou-
levard des Capucines, et a admiré les
belles émeraudes et les pierres montées
avec cette note artistique si personnelle
à Dusausoy.
Les fêtes religieuses de Wilna.
Des nouvelles de Lithuanie annonçant
que de nombreux catholiques sans dis-
tinction d'origine expriment le désir de
prendre part au couronnement solennel
de l'image miraculeuse de la Vierge
d'Ostrohrama, le gouvernement polo-
nais a décidé de ne point mettre obsta-
cle à ce que le clergé et les fidèles li-
thuaniens participent à cette solennité.
En conséquence, -les autorité du pala-
tinat de Wilna, ainsi que le commande-
ment des corps de gardes-frontières ont
reçu l'instruction de laisser passer, sans
aucun empêchement, par la frontière
pokmo-lithuaniënne, soit isolément, soit
eh groupes, les pèlerins munis de cartes
de circulation spéciales gratuites.
Le wagon de l'armistice.
Le wagon de l'armistice, qui a fini de
recevoir à la Compagnie des Wagons-
Lits les réparations annoncées, a été re-
mis à la Compagnie du Nord. Il est
maintenant au Petit-Terrain, garage si-
tué près de Creil, où il restera jusqu'à
ce que son abri soit construit à Rethon-
des. Il ne s'agit plus que de préparer
l'accord à ce sujet avec la municipalité
intéressée.
Le pont de la Paix.
Ce pont croisera le Mazara depuis Fort
Eric jusqu'à Buffalo. Il sera inauguré
le 30 juin, lors du voyage projeté du
prince de Galles au Canada. Ses pro-
portions gigantesques lui permettront
d'assurer une grande circulation. On
uppose, que, dès la première année, il
sera traversé par plus d'un million et
demi de personnes. La longueur atteint
un mille.
Le président Coolidge prendra part
également, en compagnie de l'héritier de
la Couronne d'Angleterre, à la cérémo-
nie d'inauguration. On dit que, si la
situation politique le lui permet, M.
Baldwin se rendra également en Amé-
rique pour assister à cette solennité.
Le Coq
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Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124 02.
Dollar, 25 52.
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 25 mai
Région parisienne: vent de nord à nord-est
modéré; nuageux avec éclaircies.
Température stationnaire.
AUJOURD'HUI
14 heures. Courses au Tremblay.
21. heures. Société de Géographie: Confé-
rence sur « L'éducation de l'âme ».
Qael est cet avion blanc ?
Boulogne-sur-Mer, 24 mai.
Aujourd'hui, vers 11 heures 30, après une
longue croisière dans 'l'océan Atlantique,
le patron du chalutier Antoinette, arma-
teur M. Raymond Papin, a informé l'admi-
nistration de ln' marine que le radiotélé-
graphiste du bord avait enregistré sur son
livre le message sans-fil suivant, lancé par
un autre bateau, de Boulogne, le Saint-
Hutiert, qui se trouve actuellement sur les
lieux de pêche
« Avons vu à l0 milles. de Start Point,
hier, vers midi trente, un bateau de com-
merce non muni de T. S. F., remorquant
un hydravion blanc dont le gouvernail
pprte les couleurs nationales françaises.
Cherbourg, 24 mai.
D'après des renseigr!'>ftnts recueillis
par la préfecture maritime, ce serait bien
hier, mais à 16 heures 55, que le radio du
chalutier Saint-Hy.bert aurait été reçu par
La préfecture maritime a essayé "entrer
en communication par T. S. F. avec le
Saint -Hubert, mais n'a pas obtenu de
réponse.
Autre hypothèse à envisager.
On a signalé que l'hydravion anglais
164, ayant à bord un officier, n'était pas
rentré à sa base de Plymouth. Or, les hy-
dravions anglais portent un empennage
tricolore rouge, blanc, bleu, c'est-à-dire les
couleurs françaises en ordre inverse.
Cet avion blanc serait-il simplement bri-
tannique '̃
Le Raid de Pinedo
Londres, mai.
On mande de Lisbonne à VExchanqe Telc-
gvàph, que l'aviateur de Pinedo, dont l'ap-
pareil a dû amerrir dans l'océan Atlanti-
que avant d'atteindre les îles Açores, vient
de faire connaître par radiogramme que
son appareil avait été pris en remorque par
un vapeur qui se dirigeait vers Fayal et
qu'il n'avait pas besoin d'autre aide.
LES POURSUITES
CONTRE LES DÉPUTÉS COMMUNISTES
M. BARTHOI! (lEVANT LA COMMISSION
La commission de la Chambre chargée
d'examiner la demande en autorisation de
poursuites contre MM. Doriot et Vaillant-
Couturier, députés communistes, se réu-
ce matin mercredi, à 9 h. 3O.
M. Barthou, garde des sceaux,, a fait
connaître qu'il se rendrait à cette cornmis-
sion, devant laquelle il produira toutes les
piéces et documents qui ont motivé notam-
ment la demande de poursuites contre
M. Doriot.
Un tremblement de terre
Où s'est.il produit ?
Londres, 24 mai.
Le ministère de l'air annonce qu'un
tremblement de terre d'une violence ex-
trême a été enregistré au sismographe de
l'observatoire de Kew, dans l'ouest de Lon-
dres, au cours de la nuit de dimanche, à
lundi. Le premier choc se produisit à
23 h. 30 (heure d'été anglaise) et les se-
cousses continuèrent à çe produire pendant
quatre heures. L'épi-centre était à une dis-
tance d'environ 4,700 milles (7,500 kil.), pro-
bablement en Chine orientale. De Was-
hington, de la Nouvelle-Orléans, d'Ot-
tawa, de Sydney sont arrivés des càblo-
1 grammes annonçant que des observations
sismographiques analogues ont été. faites
dans les observatoires de ces villes.
LA V/B QUI PASSE*
L'heure filée de soie.
C'est celle que vous passerez à l'exposition
inaugurée hier, au musée Galliéra, par le minis-
tre de l'instruction publique et des beaux-arts.
Les Lyonnais, comme on s'y attend, sont à
l'honneur, mais il faut aussi, sans plus tarder,
signaler le concours apporté par Strasbourg,
Saint-Etienne et Roubaix et exprimer à M. Clou-
zot, le distingué conservateur, les félicitations
que lui doivent tous des gens de goût.
Ce dernier, en effet, a réussi un ensemble
parfait. Point de ces drapés, de ces plis conve-
nus, concentriques, ornements des vitrines que
nous avons coutume de voir, mais une disposi-
tion qui, permettant de juger le tissu dans toute
sa qualité et le dessin dans tout son attrait, font
vraiment des richesses exposées ce qu'elles sont
en réalité: des œuvres d'art.
On aurait pu craindre, après le renouveau
considérable manifesté par l'industrie de la soie,
en 1925, à l'occasion des Arts décoratifs, qu'un
ralentissement dans l'effort se produirait. Il n'en
est rien. Le rythme de la vie moderne a été
scrupuleusement observé, suivi, sinon guidé,
par tous les fabriquants, et l'originalité de leurs
créations décèle une technique irréprochable,
en perfectionnement perpétuel. Ce résultat est
dû à la souplesse d'organisation de tous les
patrons, sans distinction d'importance, car, à
côté des métiers des usines mus par la vapeur
et l'électricité, il y a encore bien des maisons
qui travaillent au Jacquard, et tout cela avec
une harmonie telle que chacun, dans sa sphère,
produit des chefs-d'œuvre, sans qu'il soit besoin
de réaliser des chiffres d'affaires phénoménaux
pour assurer la marche de l'entreprise.
D'ailleurs, un échange d'idées, une concor-
dance de méthodes a lieu, sans cesse,. entre
Paris et Lyon. De nos grands couturiers des-
cendent vers le Rhône les suggestions de la
coupe, pendant que des pentes de la Croix-
Rousse la conception des motifs monte vers la
capitale. Pour assurer cette liaison nécessaire,
la plupart des premières fabriques de soie pos-
sèdent des maisons de vente à Paris. Il est à
noter, dans cet échange né sur les rives d'un
grand fleuve, un profit national du régionalisme
et un avantage de décentralisation.
Brocarts, brocatelles, velours, lampas en
chutes élégantes, tapissent les vitrines de paysa-
g .i, de fleurs, de personnages orientaux ou
d'ondoiements marins. Décor des Mille et une
Nuits? Résurrection du grand siècle? Sans
doûte; mais, à côté de ces souvenirs et de cette
continuité traditionnelle, il faut louer hautement
le prodigieux sens actuel de la fabrication. La
baguette des fées est de toutes les époques.
Imagine-t-on ces capricieuses personnes vêtues
autrement que de soie? Or, toute femme est
fée et la soie est féerique. Aussi souhaite-t-on
plus somptueuse parure, et plus malléable, poijr
nos ccntemporaines qui, ayant assoupli leur
corps par lé tennis, le golf, l'automobile, trou-
vent, dans les infinies variétés du tissu sans
rival, un équivalent aussi beau, mais moins
lourd, à la faille, à la moire, au taffetas, que
portèrent nos mères?
Châles noir et or, ou pastellisés, travaillés au
pochoir et à l'aérographe, damassés, armures,
à dessins de laque rouge, crêpes de Chine tissés
de métal uni et peint, manteaux de panne blan-
che, écharpes à ramages brochés, rubans de
lingerie fine, tissus d'ameublement. l'enchan-
tement est exquis. Dans la* section d'enseigne-
ment, les écoles de nos centres régionaux riva-
lisent, et la rétrospective du romantisme ô
centenaire! nous transporte des décorations
de la salle du trône de Charles X aux tentures,
dessinées par,Saint-Ange, de la chambre de la
duchesse d'Angoulême.
Regrettons, en passant, que la chasublerie
ne se modifie pas. Les grandes époques, où nous
ne possédions pas de monuments civils, ont
pourtant toujours classé leurs styles d'après
l'évolution des ornements d'églises.
Et songeons à l'immense foule d'artistes, de
chefs d'entreprise et d'artisans penchés bien
loin, durant notre visite, sur les métiers, lui-
sants d'usage et bourdonnants d'avenir, des
canuts lyonnais.
Gaëtan Sanvoisîn
La Fête Argentine
Nos amis argentins célèbrent aujour-
d'hui l'anniversaire de la constitution de
leur premier gouvernement national.
Cette date du 25 mai 1810 est, avec rai-
son,' inscrite dans le crxur du vaillant
peuple. Elle a marqu.é pour lui l'aube
d'une prospérité dont les progrès conti-
nus ont été l'objet de l'admiration uni-
verselle. Grâce' à son indépendance re-
conquise, la République Argentine a pu
donner son plein essor, et cet essor a
dépassé toutes les prévisions Au degs
plusieurs fois séculaire d'une des plus
nobles civilisations dont se soit enrichi
notre vieux monde, les Latins d'Améri-
que ont su ajouter, grâce à un labeur
incessant, à une activité infatigable, les
plus précieuses conquêtes de la société
moderne.
C'est la précisément ce qui donne à
la fête nationale d'aujourd'hui sa
réelle signification. C'est la consécra-
tion annuelle, hautement proclamée,
d'un effort et d'une réalisation dont les
étapes sa succèdent depuis un siècle avec
une régularitÉ remarquable..
La France s'associe avec un empresse-
ment tout particulier v l'allégresse pa-
triotique d'une nations qui lui a donné
en des circonsfânces critiques et qui lui
donne charme jour des témoignages in-
déniables-de et d'affection.
Les affinités de race au. se manifestent
dans une fraternité intellectuelle si sen-
sible entre Français et Argentins doi-
vent contribuer à resserrer encore les
liens qui les unissent au plus grand pro-
fit de leurs intérêts mutuels. Et le Gau-
lois, par sa rubrique quotidienne de
« l'Amérique Latine n, s'honore d'y
contribuer.
R. L.
Une division navale française
à Porîsmoufh
Sur l'invitation de l'Amirauté anglaisé,
une division navale française se rendia au
début de la semaine proçhaine à Ports-
mouth.
Cette division, placée sous les ordres du
contre-amiral Pirot, sera, composée de huit
I bâtiments du type le plus moderne les
croiseurs Lamotte-Pic'quet et Duguay-
i Trouin, les contre-torpileurs Jaguar,' Ch'a-
et les torpilleurs
gan et Bourrasque. La concentration des
bâtiments se fera à Cherbourg le 29 mai.
La division arrivera à Portsmouth le 30
mai, dans la matinée, et sa visite se pro-
longera jusqu'au 4 juin.
De grandes fêtes seront données pendant,
le séjour des bâtiments français dans les
eaux anglaises.
LA NATION EN TEMPS DE GUERRE
DE LA Mie ÉMULE
La commission sénatoriale de l'ar-
mée, présidée par M. Lebrun, a terminé
dans sa séance d'hier l'étude du projet
de loi d'organisation de la nation en
temps de guerre. Après les avoir exa-
minées, elle a adopté les modifications
proposées par M. Klotz, son rappor-
teur.
En réalité, comme nous l'avons déjà
annoncé, elle a mis sur pied un nou-
veau projet de loi qui diffère, dans ses
dispositions essentielles, de celui qui
avait été voté par la Chambre. Nous
avons dit à quelles préoccupations avait
cédé la commission sénatoriale dans
cette élaboration. Nous n'y reviendrons
pas.
Contentons-nous pour aujourd'hui de
donner les grandes lignes des disposi-
tions auxquelles les membres de la
Haute-Assemblée se sont arrêtés.
Les principes généraux
Le titre premier de la loi traite des
principes généraux.
Reprenant le texte de l'article 2 du
projet voté par la Chambre, l'article 1
précise, en tête même de la loi, son ca-
ractère de loi, de défense, les mesures
qu'elle détermine ne pouvant être or-
données que dans les cas prévus par le
pacte de la Société des nations ou dans
le cas d'agression par un ennemi exté-
rieur.
L'article 2 déclare le gouvernement
responsable de la défense nationale et de
la préparation, dès le temps de paix,
des deux actes dont l'ensemble constitue
l'organisation de guerre de la nation la
mobilisation des armées de terre et de
mer et l'utilisation pour les besoins des
armées et du pays de toutes ses forces
et de toutes ses ressources.
L'article 3 se réfère aux lois militaires
pour ce qui concerne la mobilisation des
armées de terre et de mer, préparée par
le ministre la guerre et de la marine et
exécutée respectivement à la mobilisa-
tion par leurs soins.
L'article 4 précise l'objet de la loi qui
est de déterminer les mesures consti-
tuant l'organisation civile de la nation
pour le temps de guerre. Pour la pré-
paration de ces mesures, le gouverne-
ment dispose du conseil supérieur de la
Défense nationale dont les organes de
travail sont placés sous l'autorité directe
du président du conseil.
Les rapports de l'Etat
et des citoyens
Le titre II traite des rapports entre
l'Etat et les citoyens dans leur personne
et dans leurs biens.
La commision n'ayant pas cru devoir
maintenir les dispositions qui faisaient
l'objet de l'article 1 du projet voté par
la Chambre et suivant lesquelles tous les
Français sans, distinction d'âge ni de
sexe étaient tenus de participer à la dé-
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