Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-08
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 mai 1927 08 mai 1927
Description : 1927/05/08 (Numéro 18112). 1927/05/08 (Numéro 18112).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k540878w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
<5 h. du matîlO PARIS ET DÉPARTEMENTS: 25 /CENTIMES <5 h, du matin) DIMANCHE 8 MAI 192T "̃
-'̃̃ .»
EDMOND TARfiE ET HENRY DE PÈNÈ
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
ABONNEMENTS
TROIS MOIS six lois OHJI
Pari* et Départements. 19 fr.. fr. 75 fr.
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Provence S6-O3
ADRESSE
Le Conservatoire
de la Gaieté
r Aujourd'hui, un berger landais, per-
.ché sur ses hautes échasses, doit faire les
cent pas dans la rue Lafayette et c'est
pour ,annoncer aux passants que la Gas-
cogne expose quelques-uns de ses pro-
duites dans l'hôtel du Petit Journal
Ce n'est pas folâtre, un berger lan-
Hais qui s'est ajouté deux mètres de
tiambes en bois, et rien n'est plus mélan-
colique si l'on en croit les vieilles gravu-
mes du pays. Pourtant ce pâtre sévère
!Va représenter pour les Français la
province la plus gaie de France notre
plantureuse Gascogne.
La réputation de cette province est
jbien établie. C'est là, d'après les Pari-
siens, que se trouve le Conservatoire de
Qa Gaieté. Ne le cherchez pas ailléurs,
Surtout aux bords de la Seine. On
conserve beaucoup de choses à Paris
Îde la musique et de la peintre, des
jarts et des métiers. D.'innombr.ables bâ-
ftiments sont voués à la conservation de
livres, de meubles, d'estampes, de mé-
dailles à la conservation des conser-
vateurs principalement. Mais nulle part
'<>n n'y conserve de la gaieté. Sur tant de
'ministères il n'y a pas le Ministère du
Rire, et c'est dommage. Ont ne regret-
terait pas l'argent pour celui-là.
Il y a bien, à Paris, une rue de la
[Gaieté, mais on n'y rit p,as beaucoup
talus qu'à la rue de la Tombe-Issoire.
P y a; bien un théâtre de la Gaieté, mais
pes explorateurs assurent que le réper-
toire y est plutôt pleurard. Nous enten-
dîmes' iparler, aussi d'une collection
hauteurs gais, d'un Salon des Humoris-
Ses; mais dès qu'ils sont décorés, les
auteurs gais et des humoristes dédai-
si/aire penser pioncer, prononçait-on
Ijaiï Chat-Noir..
Certes, inpug avons Montmartre qui
hpasse toujours pour la cité joyeuse. Mais
le rire, de Montmartre est fort pointu.
[Beaucoup d'esprit y fuse et l'on se
Souvient avec plaisir de Jules Jouy, de
ac Nato, de Ferny, de Fursy, de Michel
Herbert, de quelques autres. Mais cette
Sdie. rosserie, comme disent les chanson-
niers "eux-mêmes. '̃'̃
Plus bas, au cœur tje Lutècs, des bo:u-
iflevards parfumés d'essence et encom-
brés d'arrivistes haletants ne semblent
'pas être non plus le séjour des Jeux et
;ides Ris. Carnaval n'y montre guère son
thaux-nez et l'on dirait que Proserpine
'test en train d'y supplanter Vénus. Le
.bal de l'Opéra est bien mort, comme
Ivous de savez, d'après ce qu'en racon-
!tant ceux qui n'y vont pas. Et déjà, il
y a quatre-vingt-dix ans, Mme de Gi-
Lrardin déclarait que c'était là un spec-
jtacle lugubre. Quand donc, Seigneur,
is'y est-on amusé ?
Mais nous sommes injustes. Il reste
Encore, en 192T7, deux choses, deux ima-
[Iges qui prouvent que la gaieté n'a pas
complètement abandonné Paris. L'une
[«de ces images montre un bébé qui re-
iteommande un savon et l'autre un
!¡Président qui recommande une Républi-
que. Mais, vrai, ceux-là sont tout à ia
joie, il n'y a rien à dire et les étran-
gers constatent que, sur deux millions
ide Parisiens, il y en a au moins deux
qui sont contents de leur sort. Honneur
là ces braves t
La Gascogne, elle, s'amuse beaucoup
;,plus que cela, dit-on. Parlez de Gas-
cons à des gens de Seine-et-Oise, et vous
[verrez les yeux s'illuminer, les bouches
se fendre jusqu'aux oreilles, les rates
s'épanouir dans l'attente de jubilations.
(Consultez là-dessus Edouard Dulac. Ce
talentueux Gascon a écrit deux volumes
intitulés Histoires gasconnes, Gâsconna-
des, et l'on va vers ces livres avec des
ronrons de chats qui flairent du lait.
;Qu'un autre conteur écrive des Histoires
picardes ou bretonnes, ou angevines, ou
lyonnaises, et vous irez voir les tira,ges
Cela ne se vendra pas plus que des li-
ivres de beaux vers.
La Gascogne seule inspire confiance.
Elle a le manopo'le de la gaieté. On ne
se figure pas qu'on puisse pleurer, se
morfondre, être pessimiste dans cette
heureuse province. Aussi tout le monde
veut-il en être. Autrefois, quand nous
connaissions un peu d'histoire et de géo-
graphie, nous savions que la Gascogne
était fort petite, qu'elle contenait deux
départements à peine le Gers et les
Landes. Mais n'allez pas dire cela au
directeur du Cadet de Gascogne, ce pe-
tit-fils de,d'Artagnan, qui s'appelle Ra-
phaël-Larquier, Pour lui et par lui, la
Gascogne englobe huit départements
déjà, Bientôt, elle s'en annexera vingt
ou trente. La Gascogne s'étale, s'agran-
dit, prend des extensions énormes.
Dans quelques années, il n'y aura plus,
pour les Parisiens, que deux sortes de
provinciaux tous ceux du Nord seront
des Normands, et tous ceux du Midi des
Gascons. D'ailleurs, Cyrano est déjà
Gascon, quoiqu'il soit de la banlieue
Èud de Paris. Pour certain romancier,
dont je lisais l'autre jour le dernier li-
.vr-e, un seigneur du Poitou est mainte-
nant un gentilhomme gascon C'est
ainsi que sont Gascons H*nri IV, qui
était Béarnais Montesquieu, qui était
Guyennois Montaigne, qui était Péri-
gourdin les Trois Mousquetaires, qui
paient Basques, Navarrais ou Bigour-
(fans, et Clémence-Isaure, qui était Lan-
guedocienne. Celle-ci, les Parisiens,
jaloux,, ont prétendu qu'elle n'avait ja-
ïnais existé. Mais ce n'est pas cela qui
l'empêchera d'être Gasconne au con-
traire.
Ce qui vaut aux Gascons cette renom-
mée enviable, ce sont leurs qualités,
sans doute où y a-t-il de plus beaux
orateurs et de plus grands guerriers ? 'Il
mais 6e sont aussi leurs vins, les plus
fameux du monde, puisque Bordeaux,
abandonnant sa Guyenne, est devenue
gasconne, comme Pau, Toulouse et
Montauban.
Baudelaire, qui n'était pas Gascon
ah non, fichtre 1- a dit, dans un beau
vers
Le vin rend l'œil plus clair et l'oreille plus fine.
Un autre poète, bien Gascon celui-
ci, a écrit à son tour
Vive le vin qui nous fait voir la vie en rose l
On, la voit jaune dans le thé 1
Ils avaient raison, l'un et l'autre.
Tant que la vigne sainte fructifiera en-
tre les Pyrénées et la Dordogne la
vigne, seule digne de représenter le
sang du Christ ce pays sera vraiment
le Conservatoire de.la gaieté universelle.
On y saura vivre. Si les Gascons réus-
sissent presque tous, c'est qu'ils sont
joyeux autant que braves. L'honneur de
souffrir dit-on, sur les bords de la
Seine la gloire de rire pourra-t-on
riposter sur les bords de l'Adour. Tous
les neurasthéniques devraient aller
faire une cure par là, cure de raisins
sucrés et cure de mots gaillardes. Qui se
maintient en joie se maintient en santé.
Qui rit plaît, qui rit se débrouille.
Toujours les plus beaux fruits d'ici-bas, sont
Aux belles dents du rire. [offerts
disait l'auteur de l'Homme qui rit.
Et c'est'bien la vérité. Les graves, les
rechignes, les sombres ne peuvent
cueillir que'des noyaux sur l'Arbre du
Bonfieur.
Regardez autour de vous, ô Parisiens.
Quand vous sortez de votre bureau, de
votre usine, de votre hôtel, où, trop
souvent, vous avez nagé, souffert, broyé
du noir si vous rencontrez, par ha-
sard, dans la rue, un visage rieur,
comme vous trouvez cela beau, récon-
fortant, sympathique C'est un reflet
de Dieu qui vous illumine, une conso-
lation, une espérance qui tombent sur
vous. Et à ce visage rieur, vous seriez
tenté d'offrir toutes vos larmes, de
consacrer un peu de votre vie peut-
être.
Et puis rire, quelle politesse quelle
charité parfois L'Art de rire c'est la
moitié de l'Art de parvenir, et les trois
quarts de l'Art 'de gouverner. C'est en
répandant de la gaieté sur. les Romains,
que les Césars se maintenaient sur le
trône.
Dieu merci, nous avons des gouver-
nants qui savent rire et se maintenir sur
le leur. Mais s'ils ne riaient que de-
vant les photographes ?
Peut-être, dans leur palais, quand les
objectifs s'obturent, sentent-ils l'Œil de
Moscou qui s'ouvre et les regarde. Et
Moscou, hklas n'est pas encore en Gas-
cogne.
Jean Rameau
LA Vit QUI PASSE
«L'Etoile du Nord'
au Pays des Tulipes
Les trains français possédaient déjà le record
de la vitesse sur toutes les distances; ils pos-
sèdent maintenant le record du luxe, du confort
et de l'élégance et le record du nombre dans
le luxe.
Grâce à l'effort combiné et méthodique de
nos grandes Compagnies de chemins de fer et
de la Compagnie des wagons-lits, nul pays au
monde n'offre aux voyageurs fortunés et pressés
autant de « trains bleus » pour les grands par-
cours de nuit et de « Pulmanns » pour les par-
cours de jour.
Le premier voyage de Il « Etoile du Nord u fut
un enchantement. Habillé de bleu et d'or, il est
composé de ces merveilleuses voitures qui ont
fait de succès du « Flèche d'or n, où l'acajou
des tablçs, le velours des fauteuils et la mar-
queterie des parois composent le plus joli et
le plus confortable des ensembles, où. la cuisine
la plus délicate vient trouver le voyageur dans
son fauteuil.' Mais l' « Etoile du Nord ». se signale
par une nouveauté qui sera vivement appréciéx:
les couplages ne consistent pas uniquement en
voitures de première classe; certains sont dits
de seconde classe, bien que leur confort soit
comparable à celui des Pulmanns de première
classe. La seule différence porte sur les sièges,
qui sont fixes en seconde classe et môbiles en
première, et dans les prix, qui permettent au
voyageur d'aller à Amsterdam dans ce train de
luxe extra-rapide pour le prix, ou peu s'en faut,
d'une première classe ordinaire.
Rapide! On ne peut l'être davantage.
L' « Etoile du Nord » couvre la distance Paris-
Amsterdam, soit plus de 600 kilomètres, en
sept heures et demie, ne s'arrêtant qu'à Bruxdl-
les, Rotterdam et La Haye, ce qui nécessite
une vitesse de 125 kilomètres à l'heure sur le
parcours français. Pas de heurts, pas de cahots.
Qu'on grimpe la pente de Survilliers ou qu'on
traverse les plaines de Flandre, le train -semble
glisser. On part, on fume une cigarette,- en
déjeune, on fume une cigarette, on fait deux
bridges, on est arrivé, dispos comme si l'on
s'était attardé dans le salon d'une dame cmie.
Mais ce premier voyage fut d'autant plus
agréable que le baron Snoy; directeur général
des Wagons-Lits; que M. Mayrand, ingénieur
en chef de l'exploitation de la Compagnie du
Nord; que M. René Margot, directeur général
adjoint des Wagons-Lits; que M. Loth, direc-
teur de l'exploitation des Wagons-Lits que
M. Girard, secrétaire général de la` Compagnie
du Nord que M. Marc Varenne, secrétaire
général des Wagons-Lits, nous comblèrent,'pen-
dant toute la durée, du voyage, des marques de
la plus délicate attention.
Le train, d'ailleurs, emportait toutes les som-
mités du monde des chemins de fer français,
belges et hollandais, et d'éminents diplomates.
Je -note au hasard des fauteuils: M. Droogleever-
Fortuyn, consul généràl des Pays-Bas à Paris;
M. Gilles-Cardin, directeur du contrôle au minis-
tère dès travaux publics;: M. de Ryckman de
Betz, président du groupement belge; sir Davi-
son Dalziel, président du conseil d'administration
des Wagons-Lits; M. I. Kalff, directeur général
des Chemins de fer néerlandais; M. Margot,
directeur général du P.-L.-M. M. Javary, direc-
teur de l'exploitation de la Compagnie du Nord;
M. Grignion, chef de cabinet du président du
conseil; M. Th. Tissier, président du comité
consultatif des chemins de fer; le comte de
Ségur-Lamoignon, vice-président des Wagons-
Lits M. van der Meulen, vice-président des
Chemins de fer néerlandais Aï. van Vreden-
burgh, ambassadeur de Hollande 'en Belgique;
M. van Kretschmar, président des Chemins de
fer néerlandais M. Despret, président des
Wagons-Lits, etc..
Un premier arrêt a. Bruxelles rassemble tout
le monde autour d'une table exquisement servie
à d'hôtel Métropole.
On repart à toute vitesse. En trombe on tra-
verse Anvers, et déjà c'est la fiontière hollan-
daise.
Pour recevoir l' «Etoile du Nord », la Hol-
lande s'était parée de ce beau ciel pâle et lumi-
neux que ses peintres ont immortalisé d'un
amour -ax pinceau, de ce beau ciel qui.se reflé-
tait en clartés d'argent parmi les moires aies-.
tueuses qu'entre leurs rives invisibles prome-
naient l'Escaut, la Meuse et le Rhin, larges
comme des bras de mer.
Rotterdam, ses ponts prodigieux, ses forêts de
mâts ont déjà disparu à l'horizon gris-perle.
Et voici, jusqu'à Harlem, des champs et des
champs de tulipes qui font aux innombrables
canaux des berges de rubis et d'or.
De vastes prairies vertes où paissent des
vaches noires tachées de blanc, et, majestueux,
sans un essoufflement, l' « Etoile du Nord »
achève sa course dans une apothéose. la gare,
les quais d'Amsterdam, les maisons voisines sont
couverts de drapeaux français, belges et néer-
landais.
Amsterdam nous réservait une surprise. Dans
la salle où les Chemins de fer hollandais nous
conviaient à dîner, un magicien avait disposé
70,000 tulipes rouges, roses, mauves, jaunes ou
somptueusement bigarrées suries tables, les
murs, les balcons intérieurs, les chambranles
des portes. Ce n'était plus une salle, c'était un
jardin. Le dîner fut un miracle culinaire, et
M. de Marcilly, ambassadeur de France, put
dire avec raison « que les chemins de fer, mieux
que la diplomatie, savaient travailler au rappro-
chement des peuples ».
Le lendemain, quand nous retrouvâmes
l' « Etoile du Nord pour reprendre le chemin
de Paris, les 70,000 tulipes décoraient les
wagons. Nous rapportions la Hollande fleurie
sur nos tables, avec le souvenir ému de l'hospi-
talité la plus cordiale et la plus somptueuse et
du plus charmant des voyages.
Georges Drouilly
LA FÊTE DEPANNE D'ARC,'
Les cérémonies officielles
La cérémonie officielle qui aura lieu ce
matin, à 9 heures, place des Pyramides
sera, comme les années précédentes, extrê-
mement simple. MM. Albert Sarraut, mi-
nistre de l'intérieur, et Painlevé, minis-
tre de la guerre; représenteront le gbtlviJfc
nement. Des couronnes seront déposées au
pied du monument de l'héroïne nationale,
au nom du président de la République, du
gouvernement, de la Ville de Paris et du
conseil général de la Seine. Des détache-
défileront ensuite.
Puis à 9 h. 40, S. Em. le cardinal Du-
bois déposera une couronne à la statue de
Jeanne d'Arc, place des Pyramides.
Après avoir déposé la couronne, Son Emi
nence assistera pendant quelques instants
au défilé du cortège des œuvres catholiques
qui arrivera à ce moment, et se rendra
ensuite à Saint-Germain-l'Auxerrois, où
elle doit célébrer, dans l'ancienne paroisse
de nos rois coïncidence curieuse en un
tel jour-la messe des noces d'or de M. le
chanoine Fromantin.
Rappelons que, l'après-midi, S.. Em. le
cardinal Dubois présidera l'imposante céré-
monie de Notre-Dame au cours de laquelle
le panégyrique de Jeanne d'Arc sera pro-
noncé par le R. P. Lhande.
LA TRAVERSÉE, DE L'ATLANTIQUE
Nungesser et Coli
décident de parïir ?
Le Bourget, 7 mai.
Après communication des conditions ai-
mosphCriqucs, qui sont données comme,
favorables au-dessus de l'Atlantique, Nuv-
ç/esser et Coli ont décidé de prendre le
déphrt demain matin vers quatre heures.
(Havas.)
On a procédé hier, dans les hangars de
la 14. escadrille du 34e régiment d'aviation
où se trouve abrité l'appareil de Nungesser
et de Coli, au montage ,du nouveau train
d'atterrissage largable,destiné au décollage
New-York, 7 mai.
La nouvelle que Nungesser et Coli sont
prêts à partir dès que le temps le permettra
suscite un intérêt considérable dans tous
les milieux.
La presse entière y consacre des colonnes.
On pense généralement qu'ils atterri-
raient Mitchelfield.
Un familier de Nungesser, le colonel
Foulois, commandant le champ d'aviation,
a déclaré qu'il n'était encore d'aucune fa-
çon avisé des intentions des a'iateurs fran-
çais. Il a ajouté cependant que, dès qu'on
annoncerait leur départ de Paris, il pré-
parera une batterie de huit phares.fixes et
un tournant, visibles dans un rayon de
120 kilomètres, pour guider les aviateurs
au cas où ils ̃ riïveraient la nuit.
SANS NOUVELLES
DE SAINT-ROMAN
Au sujet du Paris-Amérique Latine, on
est des deux côtés de l'Océan dans une
grande anxiété.
New-York, 7 mai.
Une dépêche de Pernambouc annonce
qu'à midi, on n'avait aucune trace de
Sa.int-Roman, malgré les. recherches acti-
ves, faites par tous les moyens possibles.
sistent à penser que de Saint-Roman a dû
atterrir sur un point isolé de la côte, au
nord-ouest de Pernambouc; entre Natal et
Ceara et que, l'appareil de T. S. F. fixé à
bord de l'avion français étant'endommagé;
les aviateurs ne peuvent communiquer avec
les stations brésiliennes.
Cet espoir est basé sur le fait que, dans
la soirée de jeudi; un radiotélégramme
ayant comme indicatif capté par plusieurs sans-titistes brésiliens
et que, d'après certains recoupements, ce
message semblait. émaner d'un appareil
naviguant dans les parages du rocher
Saint-Paul, situé à 500 kilomètres de la,
côte.
La parade
de Berlin
Tandis que la jeunesse patriote et pa-
cifique de France groupée autour des
oriflammes blanches et bleues ira dépo-
ser tout l'heure des gerbes de fleurs
au pied des statues de la bonne Lor-
raine, cent mille Allemands en tenue
de campagne traverseront les rues de
Berlin, martelant les aavés de leur pas
de parade, comme en ce jour mémora-
ble où ils partaient pour la guerre fraî-
che et joyeuse. Leurs ambitions, aujour-
d'hui, sont plus limitées elles sont à la
mesure de l'effort que leur impatiente
ardeur, refrénée par une prudence en-
core nécessaire, les autorise pour l'ins-
tant à dévoiler. Il ne s'agit que d'affir-
mer leur solidarité et de rappeler leur
existence. Tel est le but apparent de la
mobilisation des Casques d'acier »,
formidable association d'anciens com-
battants,, noyau vigilant et actif de ces
innombrables groupements •̃. Ce prépa-
ration militaire », armée d'hier qui for-
mera les cadres de l'armée de demain.
Leurs chefs déclarent, il est vrai, qu'ils
n'ont que des intentions pacifiques,
qu'ils ne veulent célébrer que des sou-
venirs, qu'ils ignorent le sentiment de la
revanche puisqu'ils nient la défaite
Nous pensons néanmoins que ces
hommes, réunis derrière les drapeaux
de l'Empire, qui réclament aujour-
d'hui la « plus grande Allemagne » et
se proposent d'adresser un ultimatum
au gouvernement, incapable d'exiger
« l'évacuation immédiate de la Rhéna-
nie », nous pensons que ces hommes
représentent exactement l'autre Allema-
,,ne, non point celle que nos démago-
gues l« flattent d'avoir découverte,
mais celle que nous avons toujours con-
I nue, celle qui garde intactes les tradi-
titins que lui a léguées la monarchie
prussienne et les préceptes que lui a
inculqués Bismarck.
Le ministère du chancelier Marx
prendra sans doute toutes les précau-
tions pour que la. nianifestation con-
serve un caractère tel qu'elle ne puisse
,froisser les susceptibilités étrangères
i il est possible qu'il obtienne ce sacrifice
de la discipline allemande. N'est-il pas
permis de se demander toutefois si le
gouvernement, tout en paraissant subir
cette démonstration, ne juge pas qu'elle
sert opportunément ses dessins politi-
ques ? ËUe ss produit au moment où de
nouvelles négociations viennent de s'en-
et le
Quai d'Orsay, et où Berlin ne dissimule
pas son espoir d'obtenir le retrait de
notre occupation du Rhin. La coïnci-
dence n'est-elle pas frappante ? M. Stre-
semann ne pourra-t-il, au lendemain de
la parade militaire des Casques d'acier
invoquer l'argument classique de la
main forcée » ?
Le jeu pourtant serait dangereux pour
le cabinet temporisateur qui, après
avoir accepté Locarno et être allé à Ge-
nève, se risquerait à utiliser le concours
des nationalistes. Ceux-ci, en effet, ne
l'oublions pas, ont conservé de profon-
des racines dans l'âme allemande. En
les laissant exprimer librement et
bruyamment leurs sentiments et leurs
espoirs, il est toujours à craindre qu'ils
n'attirent à eux une grande partie de
l'opinion publique,.
Les appels du clairon ont toujours eu,
en Allemagne, plus d'échos que les airs
de flûte. Que resterait-il en ce cas de la
politique inaugurée si les rives du lac
Majeur et dans l'auberge de Thoiry ?
L'aventure serait périlleuse non seu-
lement pour le ministère actuel du
Reich, mais pour la France. En effet,
tandis que le militarisme reprend là-bas
ses droits, le communisme s'infiltre ici.
La partie n'est pas égale.
René Lara
Un double assassinat
Un serrurier de la Maison de la Légion
d'honneur tue une infirmière de cet
établissement et un inspecteur
de police chargé de
l'arrêter
Les habitants du quartier sud de Saint-
Denis, puis ceux de la paisible ville d'En-
ghien-les-Bains ont été mis successivement
en émoi hier soir, par une affaire crimi-
nelle des plus dramatiques qui a commencé
dans la première de ces localités pour se
poursuivre dans la seconde.
A cinq heures, une infirmière de la
Maison de la Légion d'honneur, Mlle
Blanclïe-Reii-o Tilly, âgée de vingt-huit
ans, était trouvée dans sa chambre, la
tempe trouée d'une balle de revolver.
L'alarme aussitôt donnée, le commis-
saire de police de la circonscription arriva
à la Maison de la Légion d'honneur et,
après avoir reçu l'assurance du médecin
qui avait examiné la blessure de la vic-
time que l'on ne se trouvait pas en pré-
sent d'un acte de désespoir mais d'un at-
tentat criminel, le magistrat fit une en-
quête rapide.
Il résulta des témoignages recueillis que
le meurtrier était un ouvrier serrurier atta-
ché à la maison, le nommé Maurice Rous-
selet, habitant Enghien. Toutes les person-
nes interrogées s'accordèrent à le désigner.
D'ailleurs Rousselet s'était empressé de
disparaître.
..Le commissaire donna aussitôt l'ordre à
l'un de ses inspecteuss de se rendre à En-
ghien, de demander l'assistance du com-
missaire de police de cette ville et de pro-
céder à l'arrestation du meurtrier.
L'inspecteur apprit tout.'de suite que l'ou-
vrier serrurier s'était réfugié au domicile
de ses parents, 84, rue de Paris. Il s'y ren-
dit, accompagné de plusieurs de ses collL-
pu€S et du.commissaire d'Enghien.
La maison fut cernée. Rousselet, décidé
à se défendre énergiquement, s'était enfer-
mé. Lorsque l'inspecteur de Saint-Denis
voulut passer le premier, un coup de feu
retentit et lëmalheufeux s'écroula, mortel-
lement atteint. On se porta à son secours,
et Rousselet, profitant de l'affolement gé
néral, parvint à s'enfuir.
Les parquets de la Seine et de Seine-et-
Oise n,t été avisés de ce double assassinat.
La police'judiciaire et la première brigade
mobile de Versailles ont été alertées. L'ar-
restatio-. du meurtrier n'est qu'une ques-
tion d'heures. Comme il est armé, il se
pourrait qu'il se fît justice.
Paul Roche
Envoi de renforts français en Chine
Londres, 7 mai.
Le correspondant du Tintes à Pékin
mande qu'en plus du croiseur et des deux
avisos qui auraient été envoyés en Chine,
le gouvernement français y envoie deux
bataillons ainsi qu'une batterie d'artille-
rie et prépare le départ de deux autres
bataillons.
Des forces renforceront les deux batail-
lons et la batterie stationnés maintenant
à Tien-Tsin doubleront presque la garni-
son étrangère dans.la Chine septentrio-
nale.
Les Échos
L'autonomie du musée de 1 Armée.
Un événement considérable vient de
s'accomplir qui "era épeque dans l'his-
toire du musée de l'Année.
Grâce à l'effort persévérant de M. le
général-directeur Mariaiix, ce reliquaire
de nos gloires nationales est enfin de-
venu autonome.
Ce qui veut dire eue, dorénavant,
toutes les recettes réalisées sous diver-
ses rubriques comprenant le prix des
entrées, les ventes de cartes postales il-
lustrées, les cessions à des sociétés ou
à des particuliers de publications tech-
niques spéciales comme l'Album dcs
Armes et Armures, tomberont automati-
quement dans la caisse du musée au lieu
d'aller à l'Etat, ainsi cela avait lieu
jusqu'ici. Il en résultait que, 'faute d',ar- j
gent pour payer le personnel indispen-
sable à la surveillance, le général-direc-
teur était obligé de n'offrir la curio- j
sité respectueuse du oublie que la moi-
tié ou le tiers des salles, ouvertes à tour-
de rôle. Cette étrange situation va donc
prendre-fin, et il y a lieu d'en féliciter
chaleureusement M. le général Ma-
riaux.
Disons enfin que les collections du
musée de l'Armée viennent de s'enri-
chir* du drapeau de Mazagran et du dra-
peau des. adieux de Fontainebleau,
qu'embrassa, l'empereur Napoléon, après
avoir signé son abdication". -•+.̃
Un beau tableau émigré de Londres
en France.
Dans une importante vente aux en-
chères, qui a eu lieu à Londres vendredi,
une merveilleuse toile de Drouais
Les Enfants du comte de Béthune
jouant avec un chien, a été vendue
8,925 livres, et adjugée au grand anti-
quaire parisien S. Founès.
Le quatre-vingtième anniversaire d'un
homme d'Etat.
L'ancien premier ministre du cabinet
britannique, lord Rosebery, .a fêté hier
son quatre-vingtième anniversaire à
Durdans, près d'Epsom, où il villégia-
ture. Le lord-maire de Londres est allé
rendre hommage à l'homme d'Etat, qui
avait reçu, tout récemment, la visite:
du roi George.
On sait que lord Rosebery a eu la*
rare fortune de réaliser trois vœux qu'il
a faits au cours de sa carrière épouser
la plus riche héritière d'Angleterre, de-
venir premier ministre et gagner le
Derby.
Un des deux fils qu'il a eus par son
mariage avec Mlle Anna de Rothschild
fut tué sur le front pendant la guerre
mondiale. La fille de celui-ci vit avec
son grand-père, dont elle charme les
vieux jours en l'aidant dans ses travaux;
littéraires. L'ancien oremier ministre,
auteur d'un livre célèbre sur Napoléon
est un historien de mérite.
Les plus beaux renards de toutes
nuances, les plus seyantes parures de
fourrures printanières, se trouvent à
Canada Furs, 54, boulevard Haussmann,
qui ajoute l'attrait de prix très raison-
nables.
LE TEMPS DES CERISES
Lorsque revenait le temps des cerises,
Doux fruit du soleil et du printemps vert,
J'oubliais l'hiver et son ciel couvert,
Et ses noirs frimas, et ses heures grises.
J'aurais avalé jusqu'à tes noyaux!
Tandis que je vois, devant le grimoire.
Lequel a pour nom la feuille d'impôts,
Qu'en fait de fruit, moi, je suis une poire.
G.J.
La Franche envahie.
Un seul paquebot, la Leviathan, a dé-
barqué avant-hier, à Cherbourg, mille
touristes qui mt immédiatement pris le
train pour Paris.
On ne donne pas le nombre des tou-
ristes arrivés par deux autres transat-
lantiques, Asturias et' Deutschland on
dit seulement qu'ils étaient tous deux
Le Coq
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 8 mai
Région parisienne: vent faible d'est; temps
nuageux et orageux; quelques orages.
Même température.
AUJOURD'HUI
10 heures. Salle Musset: Conférence sur
Jeanne d'Arc.
14 heures. Courses à Longchamp.
LE CULTE
DES .HÉROS'
En conviant ioute France à fêrer
Jeanne d'Arc, héroïne nationale, M-
Sarraut s'est comporté eu homme de
gouvernement. Un peuple ne subsiste
qu'en pratiquant le culte de ses héros.
Ainsi s'entretient sa volonté de vivre.
Vivre pour une nation, comme pour un
individu, c'est se surpasser.
Quand un gouvernement laisse les va-
leurs supérieures se déprécier parmi'la
foule, quand il flatte son goût de la fa-
cilité et du laisser-aller il trahit,sa (fonc-
tion et les devoirs de sa charge. Les di-
rigeants assez faibles pour laisser passes
au premier plan des préoccupations po-
pulaires la tranquillité, le bien-être et la
satisfaction des appétits matériels, sous
quelque travestissement moral, politi-
que ou esthétique que ce soit, sont de
mauvais bergers.
Le signe 'e plus général des temps
modernes n'est-ce pas que l'homme a
perdu à ses propres yeux infiniment de
sa dignité ? Lui rendre nn peu de ce
stimulant voilà la première obligation
des gouvernantes s'ils regardent comme
leur devoir de disputer leur pays à tou-
tes les causes de destruction-qui l'assail-
lent. Une bonne méthode pour parvenir
à une telle fin ce n'est pas d'affirmer,
comme le,s démocrates, ru'un homme en
vaut un autre et que nous naissons tous
revêtus de je ne sais quelle éminente
qualité, l'expérience nous infligerait
un trop rapide démenti, mais de
nous montrer à quelle grandeur, à
quelle noblesse 1 être humain peut
s'élever par la pratique des hautes ver-
tus. Pour restaurer l'idée de sa dignité
dans l'esprit d'un Français quoi de
mieux que de lui rappeler qu'il appar-
tient à la race de Jeanne d'Arc. de
Ba.yard et du chevalier d'Àssas ?
« Bourrage de crâne s'écrie M.
Vaillant-Couturier, qui ne manque pas
une occasion de déclarer que le culte
des héros n'est pas.fait pour los prolé-
taires Et cependant: Quinton, qui sa-
vait ce que c'est que l'héroïsme, disait
« Les parents les plus proches des héros
sont les humbles. » Jeanne d'Arc en té-
moigne. Quinton disait encore « Les
anciens ne sacrifiaient que des victimes
pures aux dieux. Les héros sont les hom-
mes candides offerts par la nature au
salut commun. »
Voilà les pensées où il conviendrait de
nous hausser aujourd'hui, fête de
Jeanne d'Arc; La bergère de
nous enseigne à entendre d'autres VOix
que celle du plaisir, que celle de nos
appétits: Elle nous apprend que
« l'héroïsme, c'est de servir »
Elle est encore de Quinton, cette
maxime a Les hommes sont les servi-
teurs de leur corps, les héros sont dès
serviteurs des hommes » et c'est à quoi
aboutit en dernière analyse le culte des
héros Mais on ne sert pas les hommes
en flattant leurs passions, en les entre-
tenant dans la mollesse et dans le con-
tentement de soi. On les sert par le
maintient de la sévérité, de la fierté, de
la force. On les sert en leur f.aisant ai-
mer la lutte et en leur apprenant à
faire de l'obstacle un tremplin
Curtius
Des mandais rt'arrêt
conlre I Cremet el sa sertie
le conseiller municipal communiste et sa secré-
taire, Mlle Louise Clarac, sont maintenant
convaincus d'espionnage à la suite
de documents saisis
PAR M. ARMAND VIIXEXTB
M: Peyre,. juge d'instruction chargé
de l'affaire d'espionnage, n'avait déli-
̃ vré que des mandats d'amener contre
M. Cremet, conseiller municipal com-
muniste, et contre sa secrétaire, Mlle
Clarac. Depuis hier, ces mandats ont
été transformés en mandats d'arrêt. Les
inspecteurs de,la police judiciaire sont
1 chargés de les exécuter.
Cette décision a été prise à nla suite de
la lecture des commissions rogatoires de
Marseille et de Saint-Nazaire, et dans
lesquelles le magistrat instructeur a
établi des faits d'espionnage nettement
caractérisés de la. part des deux incul-
pés.
Dans les documents saisis, on a trouvé.
un questionnaire que Mlle Louise Cla-
rac avait remis à un militant commu-
niste,- M. Rousset, de Marseille. Ce do-
cument était relatif aux questions de
cuirassement à éclaircir en premier
lieu. En voici le texte .?•
« 1° Les matériaux concernant la
construction, l'armement et les don-
nées tactiques sur les nouveaux tanks
en essai ou.en construction. Particuliè-
rement les nouveaux tanks lourds C. 2,
le léger C. et les -tanks moyens de Wik-
kers (?) La construction des tanks qui
ont servi pendant -la guerre nous est
connue.
Les données suivantes nous intéres-
sent i° les dimensions et le poids
2J le moteur 3° le système et la puis-
sance 4° l'armement 5° le cuirasse-
ment 6° l'épaisseur de la cuirasse de
devant et de côté 7° la rapidité et la
capacité de prendre les montées R° la
provision de combustibilité ( la lon-
gueur d'action).
» Eclaircir si tous les vingt-deux ré-
giments de chars d'assaut légers possè-
dent le nombre de tanks (300). S'il y a
des manques, en quoi consistent-ils ?
Etablir si les tanks moyens sont com-
pris dans l'armement et de quels tanks
-'̃̃ .»
EDMOND TARfiE ET HENRY DE PÈNÈ
Fondateurs
ARTHUR MEYER
Directeur (1879-1924)
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ADRESSE
Le Conservatoire
de la Gaieté
r Aujourd'hui, un berger landais, per-
.ché sur ses hautes échasses, doit faire les
cent pas dans la rue Lafayette et c'est
pour ,annoncer aux passants que la Gas-
cogne expose quelques-uns de ses pro-
duites dans l'hôtel du Petit Journal
Ce n'est pas folâtre, un berger lan-
Hais qui s'est ajouté deux mètres de
tiambes en bois, et rien n'est plus mélan-
colique si l'on en croit les vieilles gravu-
mes du pays. Pourtant ce pâtre sévère
!Va représenter pour les Français la
province la plus gaie de France notre
plantureuse Gascogne.
La réputation de cette province est
jbien établie. C'est là, d'après les Pari-
siens, que se trouve le Conservatoire de
Qa Gaieté. Ne le cherchez pas ailléurs,
Surtout aux bords de la Seine. On
conserve beaucoup de choses à Paris
Îde la musique et de la peintre, des
jarts et des métiers. D.'innombr.ables bâ-
ftiments sont voués à la conservation de
livres, de meubles, d'estampes, de mé-
dailles à la conservation des conser-
vateurs principalement. Mais nulle part
'<>n n'y conserve de la gaieté. Sur tant de
'ministères il n'y a pas le Ministère du
Rire, et c'est dommage. Ont ne regret-
terait pas l'argent pour celui-là.
Il y a bien, à Paris, une rue de la
[Gaieté, mais on n'y rit p,as beaucoup
talus qu'à la rue de la Tombe-Issoire.
P y a; bien un théâtre de la Gaieté, mais
pes explorateurs assurent que le réper-
toire y est plutôt pleurard. Nous enten-
dîmes' iparler, aussi d'une collection
hauteurs gais, d'un Salon des Humoris-
Ses; mais dès qu'ils sont décorés, les
auteurs gais et des humoristes dédai-
Ijaiï Chat-Noir..
Certes, inpug avons Montmartre qui
hpasse toujours pour la cité joyeuse. Mais
le rire, de Montmartre est fort pointu.
[Beaucoup d'esprit y fuse et l'on se
Souvient avec plaisir de Jules Jouy, de
ac Nato, de Ferny, de Fursy, de Michel
Herbert, de quelques autres. Mais cette
Sdie. rosserie, comme disent les chanson-
niers "eux-mêmes. '̃'̃
Plus bas, au cœur tje Lutècs, des bo:u-
iflevards parfumés d'essence et encom-
brés d'arrivistes haletants ne semblent
'pas être non plus le séjour des Jeux et
;ides Ris. Carnaval n'y montre guère son
thaux-nez et l'on dirait que Proserpine
'test en train d'y supplanter Vénus. Le
.bal de l'Opéra est bien mort, comme
Ivous de savez, d'après ce qu'en racon-
!tant ceux qui n'y vont pas. Et déjà, il
y a quatre-vingt-dix ans, Mme de Gi-
Lrardin déclarait que c'était là un spec-
jtacle lugubre. Quand donc, Seigneur,
is'y est-on amusé ?
Mais nous sommes injustes. Il reste
Encore, en 192T7, deux choses, deux ima-
[Iges qui prouvent que la gaieté n'a pas
complètement abandonné Paris. L'une
[«de ces images montre un bébé qui re-
iteommande un savon et l'autre un
!¡Président qui recommande une Républi-
que. Mais, vrai, ceux-là sont tout à ia
joie, il n'y a rien à dire et les étran-
gers constatent que, sur deux millions
ide Parisiens, il y en a au moins deux
qui sont contents de leur sort. Honneur
là ces braves t
La Gascogne, elle, s'amuse beaucoup
;,plus que cela, dit-on. Parlez de Gas-
cons à des gens de Seine-et-Oise, et vous
[verrez les yeux s'illuminer, les bouches
se fendre jusqu'aux oreilles, les rates
s'épanouir dans l'attente de jubilations.
(Consultez là-dessus Edouard Dulac. Ce
talentueux Gascon a écrit deux volumes
intitulés Histoires gasconnes, Gâsconna-
des, et l'on va vers ces livres avec des
ronrons de chats qui flairent du lait.
;Qu'un autre conteur écrive des Histoires
picardes ou bretonnes, ou angevines, ou
lyonnaises, et vous irez voir les tira,ges
Cela ne se vendra pas plus que des li-
ivres de beaux vers.
La Gascogne seule inspire confiance.
Elle a le manopo'le de la gaieté. On ne
se figure pas qu'on puisse pleurer, se
morfondre, être pessimiste dans cette
heureuse province. Aussi tout le monde
veut-il en être. Autrefois, quand nous
connaissions un peu d'histoire et de géo-
graphie, nous savions que la Gascogne
était fort petite, qu'elle contenait deux
départements à peine le Gers et les
Landes. Mais n'allez pas dire cela au
directeur du Cadet de Gascogne, ce pe-
tit-fils de,d'Artagnan, qui s'appelle Ra-
phaël-Larquier, Pour lui et par lui, la
Gascogne englobe huit départements
déjà, Bientôt, elle s'en annexera vingt
ou trente. La Gascogne s'étale, s'agran-
dit, prend des extensions énormes.
Dans quelques années, il n'y aura plus,
pour les Parisiens, que deux sortes de
provinciaux tous ceux du Nord seront
des Normands, et tous ceux du Midi des
Gascons. D'ailleurs, Cyrano est déjà
Gascon, quoiqu'il soit de la banlieue
Èud de Paris. Pour certain romancier,
dont je lisais l'autre jour le dernier li-
.vr-e, un seigneur du Poitou est mainte-
nant un gentilhomme gascon C'est
ainsi que sont Gascons H*nri IV, qui
était Béarnais Montesquieu, qui était
Guyennois Montaigne, qui était Péri-
gourdin les Trois Mousquetaires, qui
paient Basques, Navarrais ou Bigour-
(fans, et Clémence-Isaure, qui était Lan-
guedocienne. Celle-ci, les Parisiens,
jaloux,, ont prétendu qu'elle n'avait ja-
ïnais existé. Mais ce n'est pas cela qui
l'empêchera d'être Gasconne au con-
traire.
Ce qui vaut aux Gascons cette renom-
mée enviable, ce sont leurs qualités,
sans doute où y a-t-il de plus beaux
orateurs et de plus grands guerriers ? 'Il
mais 6e sont aussi leurs vins, les plus
fameux du monde, puisque Bordeaux,
abandonnant sa Guyenne, est devenue
gasconne, comme Pau, Toulouse et
Montauban.
Baudelaire, qui n'était pas Gascon
ah non, fichtre 1- a dit, dans un beau
vers
Le vin rend l'œil plus clair et l'oreille plus fine.
Un autre poète, bien Gascon celui-
ci, a écrit à son tour
Vive le vin qui nous fait voir la vie en rose l
On, la voit jaune dans le thé 1
Ils avaient raison, l'un et l'autre.
Tant que la vigne sainte fructifiera en-
tre les Pyrénées et la Dordogne la
vigne, seule digne de représenter le
sang du Christ ce pays sera vraiment
le Conservatoire de.la gaieté universelle.
On y saura vivre. Si les Gascons réus-
sissent presque tous, c'est qu'ils sont
joyeux autant que braves. L'honneur de
souffrir dit-on, sur les bords de la
Seine la gloire de rire pourra-t-on
riposter sur les bords de l'Adour. Tous
les neurasthéniques devraient aller
faire une cure par là, cure de raisins
sucrés et cure de mots gaillardes. Qui se
maintient en joie se maintient en santé.
Qui rit plaît, qui rit se débrouille.
Toujours les plus beaux fruits d'ici-bas, sont
Aux belles dents du rire. [offerts
disait l'auteur de l'Homme qui rit.
Et c'est'bien la vérité. Les graves, les
rechignes, les sombres ne peuvent
cueillir que'des noyaux sur l'Arbre du
Bonfieur.
Regardez autour de vous, ô Parisiens.
Quand vous sortez de votre bureau, de
votre usine, de votre hôtel, où, trop
souvent, vous avez nagé, souffert, broyé
du noir si vous rencontrez, par ha-
sard, dans la rue, un visage rieur,
comme vous trouvez cela beau, récon-
fortant, sympathique C'est un reflet
de Dieu qui vous illumine, une conso-
lation, une espérance qui tombent sur
vous. Et à ce visage rieur, vous seriez
tenté d'offrir toutes vos larmes, de
consacrer un peu de votre vie peut-
être.
Et puis rire, quelle politesse quelle
charité parfois L'Art de rire c'est la
moitié de l'Art de parvenir, et les trois
quarts de l'Art 'de gouverner. C'est en
répandant de la gaieté sur. les Romains,
que les Césars se maintenaient sur le
trône.
Dieu merci, nous avons des gouver-
nants qui savent rire et se maintenir sur
le leur. Mais s'ils ne riaient que de-
vant les photographes ?
Peut-être, dans leur palais, quand les
objectifs s'obturent, sentent-ils l'Œil de
Moscou qui s'ouvre et les regarde. Et
Moscou, hklas n'est pas encore en Gas-
cogne.
Jean Rameau
LA Vit QUI PASSE
«L'Etoile du Nord'
au Pays des Tulipes
Les trains français possédaient déjà le record
de la vitesse sur toutes les distances; ils pos-
sèdent maintenant le record du luxe, du confort
et de l'élégance et le record du nombre dans
le luxe.
Grâce à l'effort combiné et méthodique de
nos grandes Compagnies de chemins de fer et
de la Compagnie des wagons-lits, nul pays au
monde n'offre aux voyageurs fortunés et pressés
autant de « trains bleus » pour les grands par-
cours de nuit et de « Pulmanns » pour les par-
cours de jour.
Le premier voyage de Il « Etoile du Nord u fut
un enchantement. Habillé de bleu et d'or, il est
composé de ces merveilleuses voitures qui ont
fait de succès du « Flèche d'or n, où l'acajou
des tablçs, le velours des fauteuils et la mar-
queterie des parois composent le plus joli et
le plus confortable des ensembles, où. la cuisine
la plus délicate vient trouver le voyageur dans
son fauteuil.' Mais l' « Etoile du Nord ». se signale
par une nouveauté qui sera vivement appréciéx:
les couplages ne consistent pas uniquement en
voitures de première classe; certains sont dits
de seconde classe, bien que leur confort soit
comparable à celui des Pulmanns de première
classe. La seule différence porte sur les sièges,
qui sont fixes en seconde classe et môbiles en
première, et dans les prix, qui permettent au
voyageur d'aller à Amsterdam dans ce train de
luxe extra-rapide pour le prix, ou peu s'en faut,
d'une première classe ordinaire.
Rapide! On ne peut l'être davantage.
L' « Etoile du Nord » couvre la distance Paris-
Amsterdam, soit plus de 600 kilomètres, en
sept heures et demie, ne s'arrêtant qu'à Bruxdl-
les, Rotterdam et La Haye, ce qui nécessite
une vitesse de 125 kilomètres à l'heure sur le
parcours français. Pas de heurts, pas de cahots.
Qu'on grimpe la pente de Survilliers ou qu'on
traverse les plaines de Flandre, le train -semble
glisser. On part, on fume une cigarette,- en
déjeune, on fume une cigarette, on fait deux
bridges, on est arrivé, dispos comme si l'on
s'était attardé dans le salon d'une dame cmie.
Mais ce premier voyage fut d'autant plus
agréable que le baron Snoy; directeur général
des Wagons-Lits; que M. Mayrand, ingénieur
en chef de l'exploitation de la Compagnie du
Nord; que M. René Margot, directeur général
adjoint des Wagons-Lits; que M. Loth, direc-
teur de l'exploitation des Wagons-Lits que
M. Girard, secrétaire général de la` Compagnie
du Nord que M. Marc Varenne, secrétaire
général des Wagons-Lits, nous comblèrent,'pen-
dant toute la durée, du voyage, des marques de
la plus délicate attention.
Le train, d'ailleurs, emportait toutes les som-
mités du monde des chemins de fer français,
belges et hollandais, et d'éminents diplomates.
Je -note au hasard des fauteuils: M. Droogleever-
Fortuyn, consul généràl des Pays-Bas à Paris;
M. Gilles-Cardin, directeur du contrôle au minis-
tère dès travaux publics;: M. de Ryckman de
Betz, président du groupement belge; sir Davi-
son Dalziel, président du conseil d'administration
des Wagons-Lits; M. I. Kalff, directeur général
des Chemins de fer néerlandais; M. Margot,
directeur général du P.-L.-M. M. Javary, direc-
teur de l'exploitation de la Compagnie du Nord;
M. Grignion, chef de cabinet du président du
conseil; M. Th. Tissier, président du comité
consultatif des chemins de fer; le comte de
Ségur-Lamoignon, vice-président des Wagons-
Lits M. van der Meulen, vice-président des
Chemins de fer néerlandais Aï. van Vreden-
burgh, ambassadeur de Hollande 'en Belgique;
M. van Kretschmar, président des Chemins de
fer néerlandais M. Despret, président des
Wagons-Lits, etc..
Un premier arrêt a. Bruxelles rassemble tout
le monde autour d'une table exquisement servie
à d'hôtel Métropole.
On repart à toute vitesse. En trombe on tra-
verse Anvers, et déjà c'est la fiontière hollan-
daise.
Pour recevoir l' «Etoile du Nord », la Hol-
lande s'était parée de ce beau ciel pâle et lumi-
neux que ses peintres ont immortalisé d'un
amour -ax pinceau, de ce beau ciel qui.se reflé-
tait en clartés d'argent parmi les moires aies-.
tueuses qu'entre leurs rives invisibles prome-
naient l'Escaut, la Meuse et le Rhin, larges
comme des bras de mer.
Rotterdam, ses ponts prodigieux, ses forêts de
mâts ont déjà disparu à l'horizon gris-perle.
Et voici, jusqu'à Harlem, des champs et des
champs de tulipes qui font aux innombrables
canaux des berges de rubis et d'or.
De vastes prairies vertes où paissent des
vaches noires tachées de blanc, et, majestueux,
sans un essoufflement, l' « Etoile du Nord »
achève sa course dans une apothéose. la gare,
les quais d'Amsterdam, les maisons voisines sont
couverts de drapeaux français, belges et néer-
landais.
Amsterdam nous réservait une surprise. Dans
la salle où les Chemins de fer hollandais nous
conviaient à dîner, un magicien avait disposé
70,000 tulipes rouges, roses, mauves, jaunes ou
somptueusement bigarrées suries tables, les
murs, les balcons intérieurs, les chambranles
des portes. Ce n'était plus une salle, c'était un
jardin. Le dîner fut un miracle culinaire, et
M. de Marcilly, ambassadeur de France, put
dire avec raison « que les chemins de fer, mieux
que la diplomatie, savaient travailler au rappro-
chement des peuples ».
Le lendemain, quand nous retrouvâmes
l' « Etoile du Nord pour reprendre le chemin
de Paris, les 70,000 tulipes décoraient les
wagons. Nous rapportions la Hollande fleurie
sur nos tables, avec le souvenir ému de l'hospi-
talité la plus cordiale et la plus somptueuse et
du plus charmant des voyages.
Georges Drouilly
LA FÊTE DEPANNE D'ARC,'
Les cérémonies officielles
La cérémonie officielle qui aura lieu ce
matin, à 9 heures, place des Pyramides
sera, comme les années précédentes, extrê-
mement simple. MM. Albert Sarraut, mi-
nistre de l'intérieur, et Painlevé, minis-
tre de la guerre; représenteront le gbtlviJfc
nement. Des couronnes seront déposées au
pied du monument de l'héroïne nationale,
au nom du président de la République, du
gouvernement, de la Ville de Paris et du
conseil général de la Seine. Des détache-
défileront ensuite.
Puis à 9 h. 40, S. Em. le cardinal Du-
bois déposera une couronne à la statue de
Jeanne d'Arc, place des Pyramides.
Après avoir déposé la couronne, Son Emi
nence assistera pendant quelques instants
au défilé du cortège des œuvres catholiques
qui arrivera à ce moment, et se rendra
ensuite à Saint-Germain-l'Auxerrois, où
elle doit célébrer, dans l'ancienne paroisse
de nos rois coïncidence curieuse en un
tel jour-la messe des noces d'or de M. le
chanoine Fromantin.
Rappelons que, l'après-midi, S.. Em. le
cardinal Dubois présidera l'imposante céré-
monie de Notre-Dame au cours de laquelle
le panégyrique de Jeanne d'Arc sera pro-
noncé par le R. P. Lhande.
LA TRAVERSÉE, DE L'ATLANTIQUE
Nungesser et Coli
décident de parïir ?
Le Bourget, 7 mai.
Après communication des conditions ai-
mosphCriqucs, qui sont données comme,
favorables au-dessus de l'Atlantique, Nuv-
ç/esser et Coli ont décidé de prendre le
déphrt demain matin vers quatre heures.
(Havas.)
On a procédé hier, dans les hangars de
la 14. escadrille du 34e régiment d'aviation
où se trouve abrité l'appareil de Nungesser
et de Coli, au montage ,du nouveau train
d'atterrissage largable,destiné au décollage
New-York, 7 mai.
La nouvelle que Nungesser et Coli sont
prêts à partir dès que le temps le permettra
suscite un intérêt considérable dans tous
les milieux.
La presse entière y consacre des colonnes.
On pense généralement qu'ils atterri-
raient Mitchelfield.
Un familier de Nungesser, le colonel
Foulois, commandant le champ d'aviation,
a déclaré qu'il n'était encore d'aucune fa-
çon avisé des intentions des a'iateurs fran-
çais. Il a ajouté cependant que, dès qu'on
annoncerait leur départ de Paris, il pré-
parera une batterie de huit phares.fixes et
un tournant, visibles dans un rayon de
120 kilomètres, pour guider les aviateurs
au cas où ils ̃ riïveraient la nuit.
SANS NOUVELLES
DE SAINT-ROMAN
Au sujet du Paris-Amérique Latine, on
est des deux côtés de l'Océan dans une
grande anxiété.
New-York, 7 mai.
Une dépêche de Pernambouc annonce
qu'à midi, on n'avait aucune trace de
Sa.int-Roman, malgré les. recherches acti-
ves, faites par tous les moyens possibles.
sistent à penser que de Saint-Roman a dû
atterrir sur un point isolé de la côte, au
nord-ouest de Pernambouc; entre Natal et
Ceara et que, l'appareil de T. S. F. fixé à
bord de l'avion français étant'endommagé;
les aviateurs ne peuvent communiquer avec
les stations brésiliennes.
Cet espoir est basé sur le fait que, dans
la soirée de jeudi; un radiotélégramme
ayant comme indicatif
et que, d'après certains recoupements, ce
message semblait. émaner d'un appareil
naviguant dans les parages du rocher
Saint-Paul, situé à 500 kilomètres de la,
côte.
La parade
de Berlin
Tandis que la jeunesse patriote et pa-
cifique de France groupée autour des
oriflammes blanches et bleues ira dépo-
ser tout l'heure des gerbes de fleurs
au pied des statues de la bonne Lor-
raine, cent mille Allemands en tenue
de campagne traverseront les rues de
Berlin, martelant les aavés de leur pas
de parade, comme en ce jour mémora-
ble où ils partaient pour la guerre fraî-
che et joyeuse. Leurs ambitions, aujour-
d'hui, sont plus limitées elles sont à la
mesure de l'effort que leur impatiente
ardeur, refrénée par une prudence en-
core nécessaire, les autorise pour l'ins-
tant à dévoiler. Il ne s'agit que d'affir-
mer leur solidarité et de rappeler leur
existence. Tel est le but apparent de la
mobilisation des Casques d'acier »,
formidable association d'anciens com-
battants,, noyau vigilant et actif de ces
innombrables groupements •̃. Ce prépa-
ration militaire », armée d'hier qui for-
mera les cadres de l'armée de demain.
Leurs chefs déclarent, il est vrai, qu'ils
n'ont que des intentions pacifiques,
qu'ils ne veulent célébrer que des sou-
venirs, qu'ils ignorent le sentiment de la
revanche puisqu'ils nient la défaite
Nous pensons néanmoins que ces
hommes, réunis derrière les drapeaux
de l'Empire, qui réclament aujour-
d'hui la « plus grande Allemagne » et
se proposent d'adresser un ultimatum
au gouvernement, incapable d'exiger
« l'évacuation immédiate de la Rhéna-
nie », nous pensons que ces hommes
représentent exactement l'autre Allema-
,,ne, non point celle que nos démago-
gues l« flattent d'avoir découverte,
mais celle que nous avons toujours con-
I nue, celle qui garde intactes les tradi-
titins que lui a léguées la monarchie
prussienne et les préceptes que lui a
inculqués Bismarck.
Le ministère du chancelier Marx
prendra sans doute toutes les précau-
tions pour que la. nianifestation con-
serve un caractère tel qu'elle ne puisse
,froisser les susceptibilités étrangères
i il est possible qu'il obtienne ce sacrifice
de la discipline allemande. N'est-il pas
permis de se demander toutefois si le
gouvernement, tout en paraissant subir
cette démonstration, ne juge pas qu'elle
sert opportunément ses dessins politi-
ques ? ËUe ss produit au moment où de
nouvelles négociations viennent de s'en-
et le
Quai d'Orsay, et où Berlin ne dissimule
pas son espoir d'obtenir le retrait de
notre occupation du Rhin. La coïnci-
dence n'est-elle pas frappante ? M. Stre-
semann ne pourra-t-il, au lendemain de
la parade militaire des Casques d'acier
invoquer l'argument classique de la
main forcée » ?
Le jeu pourtant serait dangereux pour
le cabinet temporisateur qui, après
avoir accepté Locarno et être allé à Ge-
nève, se risquerait à utiliser le concours
des nationalistes. Ceux-ci, en effet, ne
l'oublions pas, ont conservé de profon-
des racines dans l'âme allemande. En
les laissant exprimer librement et
bruyamment leurs sentiments et leurs
espoirs, il est toujours à craindre qu'ils
n'attirent à eux une grande partie de
l'opinion publique,.
Les appels du clairon ont toujours eu,
en Allemagne, plus d'échos que les airs
de flûte. Que resterait-il en ce cas de la
politique inaugurée si les rives du lac
Majeur et dans l'auberge de Thoiry ?
L'aventure serait périlleuse non seu-
lement pour le ministère actuel du
Reich, mais pour la France. En effet,
tandis que le militarisme reprend là-bas
ses droits, le communisme s'infiltre ici.
La partie n'est pas égale.
René Lara
Un double assassinat
Un serrurier de la Maison de la Légion
d'honneur tue une infirmière de cet
établissement et un inspecteur
de police chargé de
l'arrêter
Les habitants du quartier sud de Saint-
Denis, puis ceux de la paisible ville d'En-
ghien-les-Bains ont été mis successivement
en émoi hier soir, par une affaire crimi-
nelle des plus dramatiques qui a commencé
dans la première de ces localités pour se
poursuivre dans la seconde.
A cinq heures, une infirmière de la
Maison de la Légion d'honneur, Mlle
Blanclïe-Reii-o Tilly, âgée de vingt-huit
ans, était trouvée dans sa chambre, la
tempe trouée d'une balle de revolver.
L'alarme aussitôt donnée, le commis-
saire de police de la circonscription arriva
à la Maison de la Légion d'honneur et,
après avoir reçu l'assurance du médecin
qui avait examiné la blessure de la vic-
time que l'on ne se trouvait pas en pré-
sent d'un acte de désespoir mais d'un at-
tentat criminel, le magistrat fit une en-
quête rapide.
Il résulta des témoignages recueillis que
le meurtrier était un ouvrier serrurier atta-
ché à la maison, le nommé Maurice Rous-
selet, habitant Enghien. Toutes les person-
nes interrogées s'accordèrent à le désigner.
D'ailleurs Rousselet s'était empressé de
disparaître.
..Le commissaire donna aussitôt l'ordre à
l'un de ses inspecteuss de se rendre à En-
ghien, de demander l'assistance du com-
missaire de police de cette ville et de pro-
céder à l'arrestation du meurtrier.
L'inspecteur apprit tout.'de suite que l'ou-
vrier serrurier s'était réfugié au domicile
de ses parents, 84, rue de Paris. Il s'y ren-
dit, accompagné de plusieurs de ses collL-
pu€S et du.commissaire d'Enghien.
La maison fut cernée. Rousselet, décidé
à se défendre énergiquement, s'était enfer-
mé. Lorsque l'inspecteur de Saint-Denis
voulut passer le premier, un coup de feu
retentit et lëmalheufeux s'écroula, mortel-
lement atteint. On se porta à son secours,
et Rousselet, profitant de l'affolement gé
néral, parvint à s'enfuir.
Les parquets de la Seine et de Seine-et-
Oise n,t été avisés de ce double assassinat.
La police'judiciaire et la première brigade
mobile de Versailles ont été alertées. L'ar-
restatio-. du meurtrier n'est qu'une ques-
tion d'heures. Comme il est armé, il se
pourrait qu'il se fît justice.
Paul Roche
Envoi de renforts français en Chine
Londres, 7 mai.
Le correspondant du Tintes à Pékin
mande qu'en plus du croiseur et des deux
avisos qui auraient été envoyés en Chine,
le gouvernement français y envoie deux
bataillons ainsi qu'une batterie d'artille-
rie et prépare le départ de deux autres
bataillons.
Des forces renforceront les deux batail-
lons et la batterie stationnés maintenant
à Tien-Tsin doubleront presque la garni-
son étrangère dans.la Chine septentrio-
nale.
Les Échos
L'autonomie du musée de 1 Armée.
Un événement considérable vient de
s'accomplir qui "era épeque dans l'his-
toire du musée de l'Année.
Grâce à l'effort persévérant de M. le
général-directeur Mariaiix, ce reliquaire
de nos gloires nationales est enfin de-
venu autonome.
Ce qui veut dire eue, dorénavant,
toutes les recettes réalisées sous diver-
ses rubriques comprenant le prix des
entrées, les ventes de cartes postales il-
lustrées, les cessions à des sociétés ou
à des particuliers de publications tech-
niques spéciales comme l'Album dcs
Armes et Armures, tomberont automati-
quement dans la caisse du musée au lieu
d'aller à l'Etat, ainsi cela avait lieu
jusqu'ici. Il en résultait que, 'faute d',ar- j
gent pour payer le personnel indispen-
sable à la surveillance, le général-direc-
teur était obligé de n'offrir la curio- j
sité respectueuse du oublie que la moi-
tié ou le tiers des salles, ouvertes à tour-
de rôle. Cette étrange situation va donc
prendre-fin, et il y a lieu d'en féliciter
chaleureusement M. le général Ma-
riaux.
Disons enfin que les collections du
musée de l'Armée viennent de s'enri-
chir* du drapeau de Mazagran et du dra-
peau des. adieux de Fontainebleau,
qu'embrassa, l'empereur Napoléon, après
avoir signé son abdication". -•+.̃
Un beau tableau émigré de Londres
en France.
Dans une importante vente aux en-
chères, qui a eu lieu à Londres vendredi,
une merveilleuse toile de Drouais
Les Enfants du comte de Béthune
jouant avec un chien, a été vendue
8,925 livres, et adjugée au grand anti-
quaire parisien S. Founès.
Le quatre-vingtième anniversaire d'un
homme d'Etat.
L'ancien premier ministre du cabinet
britannique, lord Rosebery, .a fêté hier
son quatre-vingtième anniversaire à
Durdans, près d'Epsom, où il villégia-
ture. Le lord-maire de Londres est allé
rendre hommage à l'homme d'Etat, qui
avait reçu, tout récemment, la visite:
du roi George.
On sait que lord Rosebery a eu la*
rare fortune de réaliser trois vœux qu'il
a faits au cours de sa carrière épouser
la plus riche héritière d'Angleterre, de-
venir premier ministre et gagner le
Derby.
Un des deux fils qu'il a eus par son
mariage avec Mlle Anna de Rothschild
fut tué sur le front pendant la guerre
mondiale. La fille de celui-ci vit avec
son grand-père, dont elle charme les
vieux jours en l'aidant dans ses travaux;
littéraires. L'ancien oremier ministre,
auteur d'un livre célèbre sur Napoléon
est un historien de mérite.
Les plus beaux renards de toutes
nuances, les plus seyantes parures de
fourrures printanières, se trouvent à
Canada Furs, 54, boulevard Haussmann,
qui ajoute l'attrait de prix très raison-
nables.
LE TEMPS DES CERISES
Lorsque revenait le temps des cerises,
Doux fruit du soleil et du printemps vert,
J'oubliais l'hiver et son ciel couvert,
Et ses noirs frimas, et ses heures grises.
J'aurais avalé jusqu'à tes noyaux!
Tandis que je vois, devant le grimoire.
Lequel a pour nom la feuille d'impôts,
Qu'en fait de fruit, moi, je suis une poire.
G.J.
La Franche envahie.
Un seul paquebot, la Leviathan, a dé-
barqué avant-hier, à Cherbourg, mille
touristes qui mt immédiatement pris le
train pour Paris.
On ne donne pas le nombre des tou-
ristes arrivés par deux autres transat-
lantiques, Asturias et' Deutschland on
dit seulement qu'ils étaient tous deux
Le Coq
TEMPÉRATURE
Probabilités pour la journée du 8 mai
Région parisienne: vent faible d'est; temps
nuageux et orageux; quelques orages.
Même température.
AUJOURD'HUI
10 heures. Salle Musset: Conférence sur
Jeanne d'Arc.
14 heures. Courses à Longchamp.
LE CULTE
DES .HÉROS'
En conviant ioute France à fêrer
Jeanne d'Arc, héroïne nationale, M-
Sarraut s'est comporté eu homme de
gouvernement. Un peuple ne subsiste
qu'en pratiquant le culte de ses héros.
Ainsi s'entretient sa volonté de vivre.
Vivre pour une nation, comme pour un
individu, c'est se surpasser.
Quand un gouvernement laisse les va-
leurs supérieures se déprécier parmi'la
foule, quand il flatte son goût de la fa-
cilité et du laisser-aller il trahit,sa (fonc-
tion et les devoirs de sa charge. Les di-
rigeants assez faibles pour laisser passes
au premier plan des préoccupations po-
pulaires la tranquillité, le bien-être et la
satisfaction des appétits matériels, sous
quelque travestissement moral, politi-
que ou esthétique que ce soit, sont de
mauvais bergers.
Le signe 'e plus général des temps
modernes n'est-ce pas que l'homme a
perdu à ses propres yeux infiniment de
sa dignité ? Lui rendre nn peu de ce
stimulant voilà la première obligation
des gouvernantes s'ils regardent comme
leur devoir de disputer leur pays à tou-
tes les causes de destruction-qui l'assail-
lent. Une bonne méthode pour parvenir
à une telle fin ce n'est pas d'affirmer,
comme le,s démocrates, ru'un homme en
vaut un autre et que nous naissons tous
revêtus de je ne sais quelle éminente
qualité, l'expérience nous infligerait
un trop rapide démenti, mais de
nous montrer à quelle grandeur, à
quelle noblesse 1 être humain peut
s'élever par la pratique des hautes ver-
tus. Pour restaurer l'idée de sa dignité
dans l'esprit d'un Français quoi de
mieux que de lui rappeler qu'il appar-
tient à la race de Jeanne d'Arc. de
Ba.yard et du chevalier d'Àssas ?
« Bourrage de crâne s'écrie M.
Vaillant-Couturier, qui ne manque pas
une occasion de déclarer que le culte
des héros n'est pas.fait pour los prolé-
taires Et cependant: Quinton, qui sa-
vait ce que c'est que l'héroïsme, disait
« Les parents les plus proches des héros
sont les humbles. » Jeanne d'Arc en té-
moigne. Quinton disait encore « Les
anciens ne sacrifiaient que des victimes
pures aux dieux. Les héros sont les hom-
mes candides offerts par la nature au
salut commun. »
Voilà les pensées où il conviendrait de
nous hausser aujourd'hui, fête de
Jeanne d'Arc; La bergère de
nous enseigne à entendre d'autres VOix
que celle du plaisir, que celle de nos
appétits: Elle nous apprend que
« l'héroïsme, c'est de servir »
Elle est encore de Quinton, cette
maxime a Les hommes sont les servi-
teurs de leur corps, les héros sont dès
serviteurs des hommes » et c'est à quoi
aboutit en dernière analyse le culte des
héros Mais on ne sert pas les hommes
en flattant leurs passions, en les entre-
tenant dans la mollesse et dans le con-
tentement de soi. On les sert par le
maintient de la sévérité, de la fierté, de
la force. On les sert en leur f.aisant ai-
mer la lutte et en leur apprenant à
faire de l'obstacle un tremplin
Curtius
Des mandais rt'arrêt
conlre I Cremet el sa sertie
le conseiller municipal communiste et sa secré-
taire, Mlle Louise Clarac, sont maintenant
convaincus d'espionnage à la suite
de documents saisis
PAR M. ARMAND VIIXEXTB
M: Peyre,. juge d'instruction chargé
de l'affaire d'espionnage, n'avait déli-
̃ vré que des mandats d'amener contre
M. Cremet, conseiller municipal com-
muniste, et contre sa secrétaire, Mlle
Clarac. Depuis hier, ces mandats ont
été transformés en mandats d'arrêt. Les
inspecteurs de,la police judiciaire sont
1 chargés de les exécuter.
Cette décision a été prise à nla suite de
la lecture des commissions rogatoires de
Marseille et de Saint-Nazaire, et dans
lesquelles le magistrat instructeur a
établi des faits d'espionnage nettement
caractérisés de la. part des deux incul-
pés.
Dans les documents saisis, on a trouvé.
un questionnaire que Mlle Louise Cla-
rac avait remis à un militant commu-
niste,- M. Rousset, de Marseille. Ce do-
cument était relatif aux questions de
cuirassement à éclaircir en premier
lieu. En voici le texte .?•
« 1° Les matériaux concernant la
construction, l'armement et les don-
nées tactiques sur les nouveaux tanks
en essai ou.en construction. Particuliè-
rement les nouveaux tanks lourds C. 2,
le léger C. et les -tanks moyens de Wik-
kers (?) La construction des tanks qui
ont servi pendant -la guerre nous est
connue.
Les données suivantes nous intéres-
sent i° les dimensions et le poids
2J le moteur 3° le système et la puis-
sance 4° l'armement 5° le cuirasse-
ment 6° l'épaisseur de la cuirasse de
devant et de côté 7° la rapidité et la
capacité de prendre les montées R° la
provision de combustibilité ( la lon-
gueur d'action).
» Eclaircir si tous les vingt-deux ré-
giments de chars d'assaut légers possè-
dent le nombre de tanks (300). S'il y a
des manques, en quoi consistent-ils ?
Etablir si les tanks moyens sont com-
pris dans l'armement et de quels tanks
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