Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-29
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 octobre 1925 29 octobre 1925
Description : 1925/10/29 (A16,N5435). 1925/10/29 (A16,N5435).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46038035
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Il ne faut pas seulement avoir
la parole douce à l'égard du ~:
prochain, mais encore tout Vin-
térieur de notre âme.
FRANÇOIS DE SALES.
- VOIR
EN PAGES 4 ET 6
f
NOS ».
ILLUSTRATIONS
JEUDI
29
OCTOBRE 1925
Saint Donat
jçmo Année. — N°. 5,435. — Pierre Lafitte, fondateur.
A ne. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. -.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements A r c.
et Colonies Z 0
Adr. télégr. : Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
M. PAUL PAINLEVE ACCEPTE DE FORMER LE NOUVEAU CABINET
QU'IL COMPTE PARVENIR A CONSTITUER AUJOURD'HUI MÊME
Cette nuit, le Chef du futur gouvernement
a commencé ses consultations.
LE NOUVEAU MINISTÈRE, DONT AUCUN SOCIALISTE
NE FERAIT PARTIE, SERAIT UN MINISTÈRE DU CARTEL
DES GAUCHES, ET SA POLITIQUE S'INSPIRERAIT DES
MOTIONS VOTÉES AU CONGRÈS DE NICE
Hier matin, le président de la République avait achevé ses
consultations auprès de différentes personnalités politiques
et s'était entretenu successivement avec MM. Bienvenu-
Martin, président de la gauche démocratique du Sénat ;
Dausset, président de l'Union démocratique et radicale du
Sénat ; Henry Chéron, président de l'Union républicaine du
Sénat ; Hervey, président de la gauche républicaine du
Sénat ; Cazals, président du groupe radical socialiste de la
Chambre ; Paul Morel, président de la gauche radicale de la
Chambre ; Léon Blum, secrétaire du groupe S. F. I. 0. ;
Dariac, président des républicains de gauche de la Chambre;
Antoine Borrel, groupe républicain socialiste de la Chambre;
Marin, président de l'Union républicaine démocratique ;
Maginot et P.-E. F.landin, gauche républicaine démocratique.
Les événements de la crise se dé-
roulent suivant le rythme prévu.
C'est M. Painl,,vé qui a reçu le pre-
111 icr — et accepté — l'olfrc de for-
mer le nouveau cabinet. Le président
du Conseil démissionnaire n'avait pas
été renvtrsé par un vole des Cham-
bres. Aussi '-(iv,tiii -il été désigné au
président de là République par prcs-
que tous les hommes politiques ap-
pelés en consultation à l'Efysée.
Hier soir, aussitôt après avoir
apporté sa réponse il JI. Gaston Dou-
mergue, M. Painlevé est rentré au.
ministère de la Guerre et a commencé
ses consultations.
1.1.' nouveau ministère, dont aucun
socialiste 1le ferait partie, serait un
m mis t ère du cartel des gauches, dont
la politique s'inspirerait' des motions
ad&plées au congrès de Nice. M. poin-
levé conserverait le^ôrU'feiL.îllé Uç la,
Guerre avec Ici, présidence du Con-
seil. 31. Aristide Briand demeurerait,
aux Affaires étrangères. Plusieurs
ministres du cabinet démissionnaire
conserveraient leur portefeuille.
M. Painlevé entend mener rapide-
ment ses négociations. Ilier soir, en
quittant l'Elysre, il exprimait l'espoir
de soumettre dans la journée au pré-
sident de la République, la liste de
ses collaborateurs.
LES CHAMBRES TIENDRONT
AUJOURD'HUI DES SÉANCES
DE PURE FORME
Les Chambres sont convoquées cet
après-midi pour l'ouverture de la
session extraordinaire de 192,5.
Mais, en l'absence de tout gouver-
llrment, la séance, tant au Luxem-
bourg qu'au Palais-Bourbon, sera de
pure forme. Au Sénat, M. de Selves
prononcera l'éloge funèbre de MM.
Léon Bourgeois et Yiviani et donnera
lecture des demandes d'interpella-
tions déposées.
La Haute-Assemblée fixera en-
suite la date de la nomination des
membres de sa commission des Fi-
nances.
A la Chambre, M. Herriot pronon-
cera aussi l'éloge des. députes décé-
dés.
- Sénateurs 'ct députés fixeront sans
doute leur prochaine séance à mardi.
date à laquelle le nouveau cabinet se
présenterait devant les Chambres.
LES CONSULTATIONS DE LA MATINÉE
Le président de la République a
!reçu hier matin, à 9 h. 40, M. Cazals,
président du groupe radicai et radi-
cal socialiste de la Chambre, puis, à
10 heures, M. Dausset, président du
groupe de l'Union démocratique et
radicale du Sénat.-
M. Cazals déclare el1 sortant, que,
selon lui, M. Doumcrg.uc a l'intention
de mener ses consultations avec rapi-
dité et, qu'il fera appel a M. Painlevé.
Môme impression de M. t)aùsset :
— Mon sentiment-personnel, nous diL
le sénateur de' ](¡"Seine, est que,, la crise
s'élant produite en dehors d'une session
parlementaire et sans que le Parlement
ail pu donner au chef de J'Etal une orien-
tation politique quelconque, le seul
moyen, pour rentrer dans le jeu parle-
mentaire, est de rappeler M. Painlevé.
. M. RAKOWSKI
EST ARRIVÉ A PARIS
M. ET MME RAKOWSKI
Le nouvel ambassadeur des répu-
bliques soviétiques est arrivé hier
ri}atin à Paris. Sur cel instantané
pris il la g"re du Mord [iqure, à
sa gati(,hc, Mme li(ilil-,it-,Ylii
. M. PAINLEVE ET QUELQUES CHEFS DE GROUPE A L'ELYSEE
I. M. Léon Blum, secrétaire du groupe des socialistes S. F. I. O., après son entrevue avec M. Doumergue ;
2. M. Louis Dausset, président de l'Union démocratique et radicale du Sénat ; 3. M. Maginot, de la gauche répu-
blicaine démocratique, est interviewé ; 4. M. Cazals, président du groupe radical et radical socialiste de la Chambre ;
5. ,M. Henry Chéron, président de l'Union républicaine du Sénat ; 6. M. Painlevé quittant l'Elysée, à 20 h. 30, après
avoir accepté la mission de former le nouveau cabinet:
MOYENNES MENSUELLES DES COURS DU DOLLAR SOUS LES DIFFÉRENTS MINISTÈRES
QUI SE SONT SUCCÉDÉ EN FRANCE DU 11 NOVEMBRE 1918 AU 27 OCTOBRE 1925
A L'EXCEPTION DU CABINET BRIAND— ET NOUS N'ATTACHONS A CETTE CONSTATATION AUCUNE RAISON D'ORPRE POLITIQUE OU. PERSONNEL - TOUS
LES MINISTERES ONT VU MONTER LE COURS DU DOLLAR
Sous le ministère Clemenceau, sauf en décembre 1918, puis en juin et en octobre 1919, où une dé-
tente de quelques centimes se produisit, la devise-étalon ne cessa de monter à vive allure, mar-
quant une différence de 8 points. — Sous le ministère Millerand, montée pendant trois mois,
descente jusqu'au-dessous du cours de début du çabinet pendant les trois mois suivants, puis nou-
velle montée pendant les deux derniers mois. Au total, différence en plus : 2 points. Sous le
ministère Leygues, montée pendant les deux premiers mois, descente pendant lés deux derniers.
Au total, différence en plus ; 2 points. — Sous le ministère Briand, descente pendant cinq mois,
montée pendant trois mois, descente insignifiante pendant un mois, montée légère pendant un
mois, descente accentuée pendant les deux derniers mois. Au total, différence en moins : 4 points.
Le dollar est plus bas d'un point qu'aux meilleurs jours du ministère Millerand.- — Sous le minis-
tère, Poincaré, descente de 3 points en trois mois, puis la montée vertigineuse commence, avec
trois arrêts en décembre 1922, de février à mai 1923, et en septembre et octobre de la même an-
née, pour atteindre, le 10 mars 1924, au plus haut cours connu, z3 fr. 13, après la clôture. C est
ensuite une descente foudroyante en mars et en avril, puisque la moyenne de ce dernier mois
nous ramène à 16 fr. 50. Enfin, les deux derniers mois du cabinet, mai et juin, marquent une nou-
velle et rapide ascension. Au total, différence en plus : environ 6 points et demi. Sous le mi-
nistère Herriot, montée pendant le premier mois, descente pendant deux, montée pendant deux,
descente sans rapidité pendant trois, puis nouvelle montée pendant les^ trois derniers mois. Au
total, différence en plus : un demi-point. — Sous le ministère Painlevé, montée continue, sauf de
la mi-juillet à la mi-septembre. Le cours le plus haut atteint à 15 heures fut de 23 fr. 75 le 26 oc-
tobre 1925. Ce jour-là, à 9 h. 55, le dollar était coté 25 fr. 03. Dans la journée, la fluctuation attei-
gnit 1 p. 3/4. La moyenne d'octobre fut de 22 fr. 18. 'Au total, différence en plus : près de 3 points.
LA GRECE ET LA BULGARIE
ONT OBÉI A LA DÉCISION
DU CONSEIL DE LA S. D. N.
Les gouvernements de Sofia et
d'Athènes ont donné des ordres
pour que le retrait de leurs
forces s'effectue dans les
délais fixés
LA RÉPONSE DE LA GRÈCE ÉTANT
ARRIVÉE EN RETARD, LE CONSEIL,
EN RÉUNION PRIVÉE, AVAIT
EXAMINÉ L'ÉVENTUALITÉ
D'APPLIQUER LES SANCTIONS
ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES
PRÉVUES 'PAR L'ARTICLE 16
DU PACTE DE LA S.D.N.
Et il avait été question d'effec-
tuer une démonstration navale
sur les côtes de Grèce.
\Pour la première fois, hier matin.
le conseil -de lav Société des- nations
— bien décidé, à éviter une nouvelle
guerre ba-lkariique — a sérieusement
envisagé la possibilité d'appliquer
le* sanctions économiques et finan-
cières prévues. par l'article 16 du
pacte de la Société des nations.
Lorsqu'à 1 t beures, en effet, les
membres du conseil de la Société des
nations arrivèrent au Quai d'Orsay,
M s apprirent, de la bouche même du
secrétaire général, sir Eric Drum-
rilOnd, qu'aucune communication offi-
cielle n'avait été reçue d'Athènes
acceptant sans condition l' « invita-
tion du conseil de commencer dans
les vingt-quatre heures l'évacuation
du territoire bulgare n.
Certes, le représentant de la Grèce
au conseil, M. Carapanos. affirmait
que les instructions de la Société des
nations avaient été suivies par son
gouvernement, mais le délégué bul-
gare, M. Malfoff, déclarait que. la
veille encore, les troupes grecques
tiraient sur le territoire bulgare.
(Su ¡le ]).fIge '3,co.loIHIC 7)
VOIR EN DERNIERE HEURE:
La situation politique intérieure
en Allemagne et les accords
de Locarno.
UN ÉMOUVANTE RÉVÉLATION
FUT FAITE PAR M. DAUDET
HIER, EN COUR D'ASSISES
Il s'agit d'une lettre que le
jeune Philippe écrivait du Ha-
vre à ses parents pour leur an-
noncer son intention de se
donner la mort.
LES FRAGMENTS DE CETTE LETTRE
AVAIENT ÉTÉ RECUEILLIS
PAR LE GARÇON DE L'HOTEL
BELLEVUE, QUI, APRÈS AVOIR
RECONSTITUÉ CET IMPORTANT
DOCUMENT, L'A REMIS HIER
A M. ALLARD, LE BEAU-FRÈRE
DE M. LEON DAUDET
L'original du document est
remis aux débats. Aujourd'hui,
audition du garçon d'hôtel.
L'audience d'hier a débuté par un
coup de théâtre. -NI. Léon Daudet de-
manda la parole pour faire la décla-
ration suivante :
— Hier -tin témoin, le garçon d'hôtel
Provis, a déposé dans un état de trouble
qui a frappé tout le monde. Avant. de dé-
poser, il il déclaré .qu'il avait une com-
municalion à me faire, ce qui m'a sur-
pris. Après l'audience, le souvenir de cet
incident, me viol, et j'ai chargé mon
beau-frère, :\I..Allhrd, de se mettre en
relations avec le témoin. Ur. le garçon
d'hôtel Provis a remis à M. Aliard une
Jellre' composée de fragmenls rapprochés
après avoir été déchirés. C'est une lettre
que mon fils a écrite au Havre et qui ne
m'est jamais parvenue.
Cette lettre esL certainement de l'é-
criture de mon fils. En la rapprochani
la letlre que mon tLs est censé a
écrit à sa mère, la lettre remise
Vidal, je suis frappé de la différend,
ton entre ces deux lellrcs. Ceci dit
vais vous donner lecture de la lettre
Havre que-Provis déclare avoir rama
en morceaux dans la .chambre qu'a f,
occupée mon fils. Voici cette lettre :
Ales parents chéris,
Pardân, oh ! pardon pour III peine
immense que je vais vous {ail'c. Je ne
suis qu'un misérable et qu'un voleur.
Mais j'espère que mon repentir effacera
cette tache. Je vous renvoie l'argent que
je n'ai pas dépensé, et je vous supplie de
me pardonner. Quand vous recevra
cette letlre, je ne serai plus vivant.
.i(//c
Votre enfant désespéré.
PHILIPPE.
Embrassez de -ma part Claire el Fran-
rOts; 111ms 1/e leur dites jamais que leur
frère était un volelur.
M,-Daudet-ajouta-■_:- -
— Il résulte de celte lettre que dahs
l'état d'émotivil-é où se trouvait mon fils.,
il s'exagéra l'importance de la f;'uf
vénielle qu'il avait commise et qu'il ^
serait arrôlé à Une résolution déscspér\:','
Puis il alla à la messe et se rasséréna.
Ses sentiments chrétiens l'avaient ' tt-
pod? La lettre qui ..m'était destinée '.'ut,
clécli.irée..
J'ai la conviction formelle, absolue, mie
la lettre du Havre est tombée entre les
mains de ceux qui ont imposé à mon IV'-
la letlre h sa mère, qui s'en inspire d'uni-
façon certaine; ils s'en sont servis
comme d'un moyen de el1:ll1lage pour
mener à bonne fin leur machination.
La lettre, remise au président a
été aussitôt versée au dossier ainsi
que l'enveloppe, également en mor-
ceaux, qui porte l'adresse de M. [J
Daudet.
M. Allard vint ensuite a la barre
pour indiquer dans quelles condi-
tions la lettre lui avait été remi-'
'Comme bien l'on pense, le docu-
ment fut diversement interprété, au
milieu de l'émotion générale; mai-!
on s'aperçut que la présence de Pro-
nis était nécessaire pour continuer
utilement la discussion eL on reprit
l'audition des témoins.
M. Rouquette, voyageur et roman-
cier. reçut au Musée social la visite
de Philippe Daudet l'avant-veille de
sa mort. Le jeune homme qui se di-
sait orphelin, lui demanda de l'ac-
compagner au Canada. M..Rouquette
comprit qu'il s'agissait d'une fugue
et conseilla au jeune homme de ren-
trer dans sa famille.
Le retour à la barre du libertaire
Vidal qu'interrogent à la fois :'viu
Nogueres et de Roux provoqua un
échange de mots vio'lents sans appor-
ter de précision.
Voici un document nouveau, la
tei're du Havre, en avez-vous eu üon-
naissance? demanda M" de Roux à
l'anarchiste.'
.- Je n'en ai pas eu connaissance, ré-
pondit Georges' Vidal.
Mais il ajouta aussitôt :
— Peut-être, en ai-je entendu parlé.
— Par qui ? ,
— Par les journaux.
LE LIBERTAIRE FAURE
— Les journaux n'en ont pas parlé.
— Alors, je n'en ai jamais eu connais-
sance.
„
La déposition du lihcrlaire. Henri
Faure \ confirme sur beaucoup de
*
Il ne faut pas seulement avoir
la parole douce à l'égard du ~:
prochain, mais encore tout Vin-
térieur de notre âme.
FRANÇOIS DE SALES.
- VOIR
EN PAGES 4 ET 6
f
NOS ».
ILLUSTRATIONS
JEUDI
29
OCTOBRE 1925
Saint Donat
jçmo Année. — N°. 5,435. — Pierre Lafitte, fondateur.
A ne. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. -.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements A r c.
et Colonies Z 0
Adr. télégr. : Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
M. PAUL PAINLEVE ACCEPTE DE FORMER LE NOUVEAU CABINET
QU'IL COMPTE PARVENIR A CONSTITUER AUJOURD'HUI MÊME
Cette nuit, le Chef du futur gouvernement
a commencé ses consultations.
LE NOUVEAU MINISTÈRE, DONT AUCUN SOCIALISTE
NE FERAIT PARTIE, SERAIT UN MINISTÈRE DU CARTEL
DES GAUCHES, ET SA POLITIQUE S'INSPIRERAIT DES
MOTIONS VOTÉES AU CONGRÈS DE NICE
Hier matin, le président de la République avait achevé ses
consultations auprès de différentes personnalités politiques
et s'était entretenu successivement avec MM. Bienvenu-
Martin, président de la gauche démocratique du Sénat ;
Dausset, président de l'Union démocratique et radicale du
Sénat ; Henry Chéron, président de l'Union républicaine du
Sénat ; Hervey, président de la gauche républicaine du
Sénat ; Cazals, président du groupe radical socialiste de la
Chambre ; Paul Morel, président de la gauche radicale de la
Chambre ; Léon Blum, secrétaire du groupe S. F. I. 0. ;
Dariac, président des républicains de gauche de la Chambre;
Antoine Borrel, groupe républicain socialiste de la Chambre;
Marin, président de l'Union républicaine démocratique ;
Maginot et P.-E. F.landin, gauche républicaine démocratique.
Les événements de la crise se dé-
roulent suivant le rythme prévu.
C'est M. Painl,,vé qui a reçu le pre-
111 icr — et accepté — l'olfrc de for-
mer le nouveau cabinet. Le président
du Conseil démissionnaire n'avait pas
été renvtrsé par un vole des Cham-
bres. Aussi '-(iv,tiii -il été désigné au
président de là République par prcs-
que tous les hommes politiques ap-
pelés en consultation à l'Efysée.
Hier soir, aussitôt après avoir
apporté sa réponse il JI. Gaston Dou-
mergue, M. Painlevé est rentré au.
ministère de la Guerre et a commencé
ses consultations.
1.1.' nouveau ministère, dont aucun
socialiste 1le ferait partie, serait un
m mis t ère du cartel des gauches, dont
la politique s'inspirerait' des motions
ad&plées au congrès de Nice. M. poin-
levé conserverait le^ôrU'feiL.îllé Uç la,
Guerre avec Ici, présidence du Con-
seil. 31. Aristide Briand demeurerait,
aux Affaires étrangères. Plusieurs
ministres du cabinet démissionnaire
conserveraient leur portefeuille.
M. Painlevé entend mener rapide-
ment ses négociations. Ilier soir, en
quittant l'Elysre, il exprimait l'espoir
de soumettre dans la journée au pré-
sident de la République, la liste de
ses collaborateurs.
LES CHAMBRES TIENDRONT
AUJOURD'HUI DES SÉANCES
DE PURE FORME
Les Chambres sont convoquées cet
après-midi pour l'ouverture de la
session extraordinaire de 192,5.
Mais, en l'absence de tout gouver-
llrment, la séance, tant au Luxem-
bourg qu'au Palais-Bourbon, sera de
pure forme. Au Sénat, M. de Selves
prononcera l'éloge funèbre de MM.
Léon Bourgeois et Yiviani et donnera
lecture des demandes d'interpella-
tions déposées.
La Haute-Assemblée fixera en-
suite la date de la nomination des
membres de sa commission des Fi-
nances.
A la Chambre, M. Herriot pronon-
cera aussi l'éloge des. députes décé-
dés.
- Sénateurs 'ct députés fixeront sans
doute leur prochaine séance à mardi.
date à laquelle le nouveau cabinet se
présenterait devant les Chambres.
LES CONSULTATIONS DE LA MATINÉE
Le président de la République a
!reçu hier matin, à 9 h. 40, M. Cazals,
président du groupe radicai et radi-
cal socialiste de la Chambre, puis, à
10 heures, M. Dausset, président du
groupe de l'Union démocratique et
radicale du Sénat.-
M. Cazals déclare el1 sortant, que,
selon lui, M. Doumcrg.uc a l'intention
de mener ses consultations avec rapi-
dité et, qu'il fera appel a M. Painlevé.
Môme impression de M. t)aùsset :
— Mon sentiment-personnel, nous diL
le sénateur de' ](¡"Seine, est que,, la crise
s'élant produite en dehors d'une session
parlementaire et sans que le Parlement
ail pu donner au chef de J'Etal une orien-
tation politique quelconque, le seul
moyen, pour rentrer dans le jeu parle-
mentaire, est de rappeler M. Painlevé.
. M. RAKOWSKI
EST ARRIVÉ A PARIS
M. ET MME RAKOWSKI
Le nouvel ambassadeur des répu-
bliques soviétiques est arrivé hier
ri}atin à Paris. Sur cel instantané
pris il la g"re du Mord [iqure, à
sa gati(,hc, Mme li(ilil-,it-,Ylii
. M. PAINLEVE ET QUELQUES CHEFS DE GROUPE A L'ELYSEE
I. M. Léon Blum, secrétaire du groupe des socialistes S. F. I. O., après son entrevue avec M. Doumergue ;
2. M. Louis Dausset, président de l'Union démocratique et radicale du Sénat ; 3. M. Maginot, de la gauche répu-
blicaine démocratique, est interviewé ; 4. M. Cazals, président du groupe radical et radical socialiste de la Chambre ;
5. ,M. Henry Chéron, président de l'Union républicaine du Sénat ; 6. M. Painlevé quittant l'Elysée, à 20 h. 30, après
avoir accepté la mission de former le nouveau cabinet:
MOYENNES MENSUELLES DES COURS DU DOLLAR SOUS LES DIFFÉRENTS MINISTÈRES
QUI SE SONT SUCCÉDÉ EN FRANCE DU 11 NOVEMBRE 1918 AU 27 OCTOBRE 1925
A L'EXCEPTION DU CABINET BRIAND— ET NOUS N'ATTACHONS A CETTE CONSTATATION AUCUNE RAISON D'ORPRE POLITIQUE OU. PERSONNEL - TOUS
LES MINISTERES ONT VU MONTER LE COURS DU DOLLAR
Sous le ministère Clemenceau, sauf en décembre 1918, puis en juin et en octobre 1919, où une dé-
tente de quelques centimes se produisit, la devise-étalon ne cessa de monter à vive allure, mar-
quant une différence de 8 points. — Sous le ministère Millerand, montée pendant trois mois,
descente jusqu'au-dessous du cours de début du çabinet pendant les trois mois suivants, puis nou-
velle montée pendant les deux derniers mois. Au total, différence en plus : 2 points. Sous le
ministère Leygues, montée pendant les deux premiers mois, descente pendant lés deux derniers.
Au total, différence en plus ; 2 points. — Sous le ministère Briand, descente pendant cinq mois,
montée pendant trois mois, descente insignifiante pendant un mois, montée légère pendant un
mois, descente accentuée pendant les deux derniers mois. Au total, différence en moins : 4 points.
Le dollar est plus bas d'un point qu'aux meilleurs jours du ministère Millerand.- — Sous le minis-
tère, Poincaré, descente de 3 points en trois mois, puis la montée vertigineuse commence, avec
trois arrêts en décembre 1922, de février à mai 1923, et en septembre et octobre de la même an-
née, pour atteindre, le 10 mars 1924, au plus haut cours connu, z3 fr. 13, après la clôture. C est
ensuite une descente foudroyante en mars et en avril, puisque la moyenne de ce dernier mois
nous ramène à 16 fr. 50. Enfin, les deux derniers mois du cabinet, mai et juin, marquent une nou-
velle et rapide ascension. Au total, différence en plus : environ 6 points et demi. Sous le mi-
nistère Herriot, montée pendant le premier mois, descente pendant deux, montée pendant deux,
descente sans rapidité pendant trois, puis nouvelle montée pendant les^ trois derniers mois. Au
total, différence en plus : un demi-point. — Sous le ministère Painlevé, montée continue, sauf de
la mi-juillet à la mi-septembre. Le cours le plus haut atteint à 15 heures fut de 23 fr. 75 le 26 oc-
tobre 1925. Ce jour-là, à 9 h. 55, le dollar était coté 25 fr. 03. Dans la journée, la fluctuation attei-
gnit 1 p. 3/4. La moyenne d'octobre fut de 22 fr. 18. 'Au total, différence en plus : près de 3 points.
LA GRECE ET LA BULGARIE
ONT OBÉI A LA DÉCISION
DU CONSEIL DE LA S. D. N.
Les gouvernements de Sofia et
d'Athènes ont donné des ordres
pour que le retrait de leurs
forces s'effectue dans les
délais fixés
LA RÉPONSE DE LA GRÈCE ÉTANT
ARRIVÉE EN RETARD, LE CONSEIL,
EN RÉUNION PRIVÉE, AVAIT
EXAMINÉ L'ÉVENTUALITÉ
D'APPLIQUER LES SANCTIONS
ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES
PRÉVUES 'PAR L'ARTICLE 16
DU PACTE DE LA S.D.N.
Et il avait été question d'effec-
tuer une démonstration navale
sur les côtes de Grèce.
\Pour la première fois, hier matin.
le conseil -de lav Société des- nations
— bien décidé, à éviter une nouvelle
guerre ba-lkariique — a sérieusement
envisagé la possibilité d'appliquer
le* sanctions économiques et finan-
cières prévues. par l'article 16 du
pacte de la Société des nations.
Lorsqu'à 1 t beures, en effet, les
membres du conseil de la Société des
nations arrivèrent au Quai d'Orsay,
M s apprirent, de la bouche même du
secrétaire général, sir Eric Drum-
rilOnd, qu'aucune communication offi-
cielle n'avait été reçue d'Athènes
acceptant sans condition l' « invita-
tion du conseil de commencer dans
les vingt-quatre heures l'évacuation
du territoire bulgare n.
Certes, le représentant de la Grèce
au conseil, M. Carapanos. affirmait
que les instructions de la Société des
nations avaient été suivies par son
gouvernement, mais le délégué bul-
gare, M. Malfoff, déclarait que. la
veille encore, les troupes grecques
tiraient sur le territoire bulgare.
(Su ¡le ]).fIge '3,co.loIHIC 7)
VOIR EN DERNIERE HEURE:
La situation politique intérieure
en Allemagne et les accords
de Locarno.
UN ÉMOUVANTE RÉVÉLATION
FUT FAITE PAR M. DAUDET
HIER, EN COUR D'ASSISES
Il s'agit d'une lettre que le
jeune Philippe écrivait du Ha-
vre à ses parents pour leur an-
noncer son intention de se
donner la mort.
LES FRAGMENTS DE CETTE LETTRE
AVAIENT ÉTÉ RECUEILLIS
PAR LE GARÇON DE L'HOTEL
BELLEVUE, QUI, APRÈS AVOIR
RECONSTITUÉ CET IMPORTANT
DOCUMENT, L'A REMIS HIER
A M. ALLARD, LE BEAU-FRÈRE
DE M. LEON DAUDET
L'original du document est
remis aux débats. Aujourd'hui,
audition du garçon d'hôtel.
L'audience d'hier a débuté par un
coup de théâtre. -NI. Léon Daudet de-
manda la parole pour faire la décla-
ration suivante :
— Hier -tin témoin, le garçon d'hôtel
Provis, a déposé dans un état de trouble
qui a frappé tout le monde. Avant. de dé-
poser, il il déclaré .qu'il avait une com-
municalion à me faire, ce qui m'a sur-
pris. Après l'audience, le souvenir de cet
incident, me viol, et j'ai chargé mon
beau-frère, :\I..Allhrd, de se mettre en
relations avec le témoin. Ur. le garçon
d'hôtel Provis a remis à M. Aliard une
Jellre' composée de fragmenls rapprochés
après avoir été déchirés. C'est une lettre
que mon fils a écrite au Havre et qui ne
m'est jamais parvenue.
Cette lettre esL certainement de l'é-
criture de mon fils. En la rapprochani
la letlre que mon tLs est censé a
écrit à sa mère, la lettre remise
Vidal, je suis frappé de la différend,
ton entre ces deux lellrcs. Ceci dit
vais vous donner lecture de la lettre
Havre que-Provis déclare avoir rama
en morceaux dans la .chambre qu'a f,
occupée mon fils. Voici cette lettre :
Ales parents chéris,
Pardân, oh ! pardon pour III peine
immense que je vais vous {ail'c. Je ne
suis qu'un misérable et qu'un voleur.
Mais j'espère que mon repentir effacera
cette tache. Je vous renvoie l'argent que
je n'ai pas dépensé, et je vous supplie de
me pardonner. Quand vous recevra
cette letlre, je ne serai plus vivant.
.i(//c
Votre enfant désespéré.
PHILIPPE.
Embrassez de -ma part Claire el Fran-
rOts; 111ms 1/e leur dites jamais que leur
frère était un volelur.
M,-Daudet-ajouta-■_:- -
— Il résulte de celte lettre que dahs
l'état d'émotivil-é où se trouvait mon fils.,
il s'exagéra l'importance de la f;'uf
vénielle qu'il avait commise et qu'il ^
serait arrôlé à Une résolution déscspér\:','
Puis il alla à la messe et se rasséréna.
Ses sentiments chrétiens l'avaient ' tt-
pod? La lettre qui ..m'était destinée '.'ut,
clécli.irée..
J'ai la conviction formelle, absolue, mie
la lettre du Havre est tombée entre les
mains de ceux qui ont imposé à mon IV'-
la letlre h sa mère, qui s'en inspire d'uni-
façon certaine; ils s'en sont servis
comme d'un moyen de el1:ll1lage pour
mener à bonne fin leur machination.
La lettre, remise au président a
été aussitôt versée au dossier ainsi
que l'enveloppe, également en mor-
ceaux, qui porte l'adresse de M. [J
Daudet.
M. Allard vint ensuite a la barre
pour indiquer dans quelles condi-
tions la lettre lui avait été remi-'
'Comme bien l'on pense, le docu-
ment fut diversement interprété, au
milieu de l'émotion générale; mai-!
on s'aperçut que la présence de Pro-
nis était nécessaire pour continuer
utilement la discussion eL on reprit
l'audition des témoins.
M. Rouquette, voyageur et roman-
cier. reçut au Musée social la visite
de Philippe Daudet l'avant-veille de
sa mort. Le jeune homme qui se di-
sait orphelin, lui demanda de l'ac-
compagner au Canada. M..Rouquette
comprit qu'il s'agissait d'une fugue
et conseilla au jeune homme de ren-
trer dans sa famille.
Le retour à la barre du libertaire
Vidal qu'interrogent à la fois :'viu
Nogueres et de Roux provoqua un
échange de mots vio'lents sans appor-
ter de précision.
Voici un document nouveau, la
tei're du Havre, en avez-vous eu üon-
naissance? demanda M" de Roux à
l'anarchiste.'
.- Je n'en ai pas eu connaissance, ré-
pondit Georges' Vidal.
Mais il ajouta aussitôt :
— Peut-être, en ai-je entendu parlé.
— Par qui ? ,
— Par les journaux.
LE LIBERTAIRE FAURE
— Les journaux n'en ont pas parlé.
— Alors, je n'en ai jamais eu connais-
sance.
„
La déposition du lihcrlaire. Henri
Faure \ confirme sur beaucoup de
*
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