Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-13
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 octobre 1925 13 octobre 1925
Description : 1925/10/13 (A16,N5419). 1925/10/13 (A16,N5419).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603787h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Il n'est rien de tel que
d'avoir fléchi à propos pour
ne pas fléchir à tout propos.
A. DE GASPARIN. ,
16-- Année. — NP 5,419. — Pierre Lafitte, fondateur.
20 c. et Seine-et-Marne. -.- 1 1 PARIS, 20, ~ RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements Are.
et Colonies JL 5
En page 5 :
MODE ET HOME
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
MARDI
<3
OCTOBRE 1925
...........«.......
Saint Edouard
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73. 02-75, 15-00.
VERS L'ACCORD SUR L'ENTRÉE DU REICH
DANS LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
La conférence a réglé en effet, hier matin, sous
réserve de l'approbation définitive de Berlin, la
question de l'admission de l'Allemagne
à la Société des nations.
LE PROBLÈME DE LA GARANTIE DES TRAITÉS D'ARBITRAGE
A L'EST FAIT L'OBJET D'ENTRETIENS RÉPÉTÉS.
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
LOCARNO, 12 octobre. —Au fur et à
mesure que la réunion de Locarno
avance dans la voie des réalisations
pratiques, le métier d'informateu/r
devient de plus en plus difficile. Les
délégués, craignant de plus en plus
que des- indiscrétions ne viennent
gêner leurs mutuels efforts, s'enfer-
ment dans un mutisme hermétique.
On a su, toutefois, -ce matin,, que les
di.'Jég-u-és, au cours de la brève réu-
nion tenue en séance plénière wtu
IVuevo Pretorio, avaient définitive-
ment liquidé la question de l'entrée
MM..SCIALOJA ET BENÈS
PHOTOGRAPHIÉS A LOCARNO
de l'Allemasiie dans la Société des
nations. Ce problème, abordé dans
lotis ses détails, se trouve aujour-
d'hui définitivement posé. La parole
est aux AUemands, pour donner la
réponse dernière, et l'on peut espérer
que MM. Luther et Stresemann, qui
semblent animés du désir de réaliser,
dans l'avenir, une politique de rap-
prochement, et de détente, 'pourront
luire entendre la voix de la, raison il
leur opinion publique.
l.'Allemagnc) ne peut entrer dans
la Société des nations que par la
porle commune it tous; aucun privi-
lège ne saurait lui être consenti, et.
ce point, tout le monde, même les
Allemands à Locarno, semble l'avoir
compris. Mais les anciens adversaires
de l'Allemagne, qui, avec elle, comp-
teront six voix au conseil de la So-
ciété des nations, s'engageraient à
conclure ce que les Anglais appel-
lent un « gentleman agrément'», soit
une sorte d'arrangement basé sur
line bonne foi réciproque, d'après le-
quel (ln n'imposerait pas à .l'Allema-
gne, dans l'état actuel des choses, des
charges trop lourdes pour le cas
d'un€ mise en vigueur éventuelle des
sanctions de l'article W, M- Briand ét
M. -Chamberlain ont fort bien fait
comprendre à la; délégation du fteich
qu'ils ~ne l)quyarent faire davantage.
D'afHeur*, ce matin, èn rentrant à
leur, Ilôtci, $près la séance plénière,
et vraisemblablement pour' répondre
aux pessimistes ou'-sceptiqties qui
voudraient à toute force voir échouer
cette conférence, dont dépend la paix
future de l'Europe, les trois prind-,
paux délégués, nous, ont .ril,anife.slé
toute leur confiance, -p-t voici les, in-
terviews expresses que nous avons
obtenues : .
M. Briand, toujours aussi souriant,
nous dit : « Nous avons réalisé un
'réel progrès ».
. M. Chamberlain se contente de pro-
clamer : « Je suis fort satisfait ».
Quant au sous-secrétaire d'Etat
allemand von Schubert, il se borne
à souligner que l'on faisait des pro-
grès..
Le déjeuner de jeudi
N'es't-ce pas un excellent signe que.
tout, comme MM. Briand, Chamber-
lain, Vandervelde et Scialoja, le
chancelier Luther et son ministre
Stresemann ont accepté de prendre
part, jeudi!, au déjeuner organisé en
leur honneur par la presse interna-
ti'onalc. Si l'on remarque que ce dé-
jeuner est. dû a l'initiative de l'Asso-
ciation internationale des journalis-
tes accrédites auprès de, la Société
des nations, on se rendra compte que
cette manifestation culinaire — qui
va grouper, pour la première fois
depuis la guerre, ministres français
et allemands — pourrait aussi être
interprétée comme un indice que les
Allemands ne témoignent plus d'une
trop grande réserve vi's-à-vis de la
Société des nations.
L'après-midi d'aujourd'hui a été
consacrée entièrement à des entre-
vues particulières entre 'es minis-
tres. A Il cours de la plus importante,
MM. Briand, Chamberlain, Luther
eL Stresemann discutèrent de la ga-
rantie de la France pour les-traités
d'arbitrage européens. A cet impor-
tant entretien assistaient également
MM. Philippe Berthelot, Lampseon
et, von Schubert. A l'issue de cet
réunion, M. Briand a eu un entretien
particulier avec le chancelier Lu-
ther.
Sur la question de la garantie éga-
lement., M. Briand est bien décidé
à maintenir le point de vue de la
France qui ' est que la 'conclusion
d'un pacte de garantie réciproque
sur Je Rhin ne saurait, faire tomber
les obligations de la France envers
les alliés de l'Est. Pologne et Tché-
coslovaquie. Il' n'a jamais été mis,
en doute icj,,., par personne, que le
maintien s traités existants.. pour-.
rait être discuté sur Les bords du
lac Majeur. Les accords politiques de
la France avec la Pologne et la Tché-
coslovaquie existent et lie peuvent
être a!)andonnés.
L'idée générale qui préside à la
discussion actuelle paraît être de
sauvegarder te droit de garantie de
la France à l'égard de ses alliés de
l'Est, fout en assurant l'Allemagne
nu'il n'en sera pas fait un usage con-
traire au pacte de la Société des
nations. '
Dans ces conditions,, (Jli, ne doit.
pas s'étonner et tt nco i n s s ï n-
quiéter si lès conversations se pro-
longent ,dans les prochaines jour-
nées, sans amener avant Ic,. milieu de
la semaine, de résultat positif.
Mais nous n'en conservons pas
monts la conviction très nette qu'il
sortira bientôt des conversations de
Locarno. des accords anatsants. —
MAURICE RAYMONDE.
La fabrication du pain
La suppression de l'incorporation
des succédanés dans les farines
de froment
Le .lolll'}W[ officiel, publie le décret
supprimant l'incorporation de suc-
cédanés dans la-farine de froment.
UN PRÊTRE FRANÇAIS TUÉ A ROME
PAR UN SOLDAT FOU
ROME, 12 octobre, — Ce matin, un^
soldat du génie a enfoncé soudaine-*
ment ~sn baïonnette dans le dos d'un
pré Ire français, M. Paul Geny, pro-
fesseur de philosophie a l'Université
grégorienne. M. Geny a succombé des
suites de sa blessure.
On considère, ce meurtre comme
un acte de folie subite.
Du premier interrogato.îrè il ré-
sulte que le soldat meurtrier ne
connaissait pas même de vue sa vic-,
Urne. Le meurtrier a déclaré simple-
ment haïr lés prêtres parce que sa
mère s'était suicidée par la faute
d'tin prêtre qui', pendant la guerre
lui, annonça-ia mort de son fils aîné
qui, au contraire, l'evifü plus tard
sain .et Le soldat a donc agi en
proie, à une idée fixe qui s'est mani-
festée avec plus de force quand il a
yu devant lui le malheureux prêtre
français qui cheminait paisiblement
lisant son bréviaire.
. La, fin tragique de M. Paul Geny a
produit une douloureuse i'mpression
dans -les milieux universitaires ca-
iholiiques, où il jouissait de l'estime
généraie.
Le père Paul Geny appartenait à
la Compagnie de Jésus. Il était né en
1871, à Nancy ; aumônier militaire
pendant la guerre, il avait, reçu la
croix de guerre.
Le père Paul Geny laisse d'impor-
tants ouvrages de philosophie en lan-
gues française, italienne et tatine-.
Le cabinet du préfet de la Seine
M. Paul Bouju, préfet de la Seine,
vient, de consfituc't' definit'.vemenL son
cabinet dont -NI. Louis Contincji, con-
serve la direction. M. Georges Malick,
ancien sous-préfet de Lespan-e, est dé-
signé comme chef "dJuinl. Le secrétariat
particulier est confie à M. Jacques ni-
vière. Tous deux él<Î'icn( les cutii)ijL;'u-
teurs de M. Bouju à Rouen.
COSTE RETOURNE A FRIBOURG
POUR PAYER SON AMENDE
LE BOURGET, 12 octobre. — Coste
a quitté ce matin Le Bourget en
avion à destination de Strasbourg.
De là, il se rendra, par chemin de
fer, à Fribourg-en-Brisgaù, où il va
payer le reliquat de l'amende que lui
ont infligée les autorités allemandes.
LES INCIDENTS DE LA JOURNEE D'HIER
DANS LES RUES DE PARIS ET EN BANLIEUE
ASPECTS PITTORESQUES
ET VIOLENTS
i. Une voiture de livraison d'un grand
magasin chargeant ses employés à la
porte d'Orléans, hier matin, dants la
crainte d'une grève effective des
T. C. R. P. ; 2. le dépôt de la rue des
Poissonniers gardé par la troupe ; 3. le
drapeau roùge sur la maison des syn-
dicats ; 4. une auto renversée par les
grévistes à l'angle de la rue Grange-
aux-Belles ; 5., ce qui restait d'une,
barricade, à Saint-Denis,v vers 17 heu-
res ; 6. dragons et agents de:: police
massés à Pute,aux ; 7. et 8. deux arres-
tations rue Grange-aux-Belles.
10 ET 8 ANS DE TRAVAUX FORCÉS
AUX DEUX AGRESSEURS DE
LA MERCIERE DE LA BASTILLE
La cour d'assises de la Seine à infligé
hier ces peines à Joly et à Beaufort
et les a aggravées de vingt ans
d'interdiction de séjour.
te ,ü:i .février, au' matin, GLisuÍvc
Joly," rencontrant son ami Emile
Beaufort, lui proposa un coup à
faire.- QueJq;ues jours auparavant il
avait eu l'occasion de constater que
Mme Lévv était seule dans -sa mer-
cerie, 1 i, boulevard de la Bastille.
Les deux garnements ge, présentè-
rent comme des clients, mais., aussi-
tôt, ils iombè.rent, sur la- pauvre
femme à' coups de poing et à coups
de matraque. S'étant emparés du
tiroir caisse contenant 755 francs, ils
s'enfuirent. Quelques, instants plus
tard. Mme Lévy fut trouvée inanimée
par une clientê: Elfe a heureusement
survécu à ses bfessures.
L'arrestation des jeunes bandits no
tarda pas.. " * ;.
.Jolv; a, trouvé dans ses anciens
maîtres,, deux p)<êtres, de zélés dé-
f.eshsfeftriC' '.- -v '•
Après réquisitoire de l'avocat gé-
néral Sevest"c et plaidoiries de
M<" Monervif/ë* et. l\'1 h'fil , le jury a
rapporté un verdict affirmatif avec
circonstances atténuantes, qui a valu
dix ans de travaux forcés à Joly, huit
ans de la même pejme à Beaufort et
à chacun Vingt ans d'interdiction de
séjour.
LES CHANGES SONT TENDUS
Lundi 12 octobre
.. Livre Dollar
9 h. 15.. 105 » 21 69
DI1. 25........... 105 10 21 70
9 h. 30............ 105 2X3 21 73
9 h 55 105 30 21 75
12 heures........ 105 20 21 73
13 Il. 30...... 105 28 21 74
11 heures 105 30 21 75
t4 h. 30 105 30 21 75 %
t4 h. 45.. 105 '42 21 77
16 heures. 105 75 21 8t
16 h. 25 105 90 * 21 87 >h
16 h. 50.. 105 82 21 87
17 heures 105 77 21 .85
17 h. 30./... 105 72 '21 8 1 'V
17 h. 50.: ...."* 105 82 21/80
Un avion tombe dans le parc
de Versailles
VERSAILLES, 12 octobre. — Ln nuit der-
nière, un avioli piloté par t'avia)cm' Ro-
ge'r Ueglisc, vingt-trois ans, demeurant a
Vill+Jcouh!Ùy, dans lequel avait pris p!¡;ee
le mécanicien Grorges Lebert, vingt ans,
demeurant à Versailles, est tombé par
suite d'une panne d'essence, dans le
parc. au lirudit la porte de Bailly.
L'appareit ayant heurté un mur/ravio-
leur a élé atteint d'une fracture du ge-
nou et de pla:cs à la tète. Son état est
auss: satisfaisant que possible. Le mé-
euniricn est atteint de multiples contu-
sions.
'Tous deux sont soignés dans une cli-
nique de la rue Mansârt.
MM. CACHIN, DORIOT, MIDOL
ET MONMOUSSEAU CONDAMNES
A TREIZE MOIS DE PRISON
Ils avaient signé le manifeste publié
par « l'Humanité » pour inciter les
troupes du Maroc à fraterniser
avec les Rifains.
Les signataires du manifeste 'du
Comité central d'action, iJÜblié par
l'lIu rnan il du Maroc à fraterniser. avec lés
H. i i Il S étaient cités, hier, LI e,nw !
la onzième chambre correctionnelle,
suus la prévention de provocation dé
militaires 'à' lu:.-désobéissance daiis un
but de propagande anarchiste; ils
ont tous fait défaut. "■
Le tribunal a' prononcé les peines
suivantes ; MM. Marcel Gachin, Jac-
ques I)ori(it, Liiç,i eri Nli'(Iot et Gaston-I
Monmoussean, treize mois dc prison
ci 5,00'0 francs - d'f,Úf1elrcJc' François
Chasseigne et Mme Suzanne GirauM.
dix mois de prison 'et 2.000 francs
d'amende. MM. Maurice Thore/. et
René BeHanger.' gérant' de l'llnma-
n if»', huit mois de prison et 2.000
francs d'amende; Lr-on' Lonncfous,
Julien Reynaud, Jean Berrar et
Joseph Gilbert, six mois de prison
et 2,000 francs d'amende.
M. René Bel langer a élé, en outre,
condamné à une seconde peine de
huit mois de prison et 2.000 francs
d'amende, mais avec confusion îles
peines, pour des appels adressés aux
troupes de Syrie par l'organe de
Y I'fl i tin a i? i
LES ENTREVUES FRANCO=ALLEMANDES D'ASCONA ET DU LAC MAJEUR
L'AUBERGE OU SE SONT RENCONTRES M. BRIAND ET LE D' LUTHER. — LE D' STRESEMANN ET M. BRIAND APRES LA PROMENADE SUR LE LAC
On sait que notre ministre des Affaires étrangères et le chancelier du Reich, le Dr Luther, se
sont rencontrés à l' « Albergo Elvezia », à Ascona. Ce fut là que -se plaça la première des con-
versations particulières qui devaient amener la meilleure détente entre les adversaires de la veille.
La dernière réunion, plus large, mais de même ordre, fut organisée, samedi dernier, à bord du
vapeur « Fleur-d'Oranger », qui balança doucement, au flot de l'onde, le flot des paroles officielles.
C'est alors qu'ils quittaient le bateau que M. Stresemann et M. Briand furent photographiés.
LA "GRÈVE GÉNÉRALE" COMMUNISTE
A COMPLÈTEMENT ÉCHOUÉ
C'est le travail qui, presque partout, a été général.
On eut à enregistrer quelques échauffourées
dans la banlieue notamment à Saint-Denis
et à Suresnes ou un gréviste fut tué.
LE DEPUTE DORIOT QUI ENCOURAGEAIT LES MANIFESTANTS
RUE GRANGE-AUX-BELLES FUT ARRÊTÉ ET ÉCROUÉ A LA SANTÉ
T,a « tjratifie journée nwnisl c »
organisée /<«'7'. X'H pas beaucoup
différé des jourtices 1i/'(:cëtlenlcs. La
grève 1I fait long fru, malgré la pro-
pllqa iid c intense menée (h1 puis quel-
ques .fOUi'S. Les troupes communistes
ell('s-m(!iill's n'ont pas témoigné d'un
bien grand euthousiasme pour cette
grève rie vingt-quairc hr'ul'CS, qui
devait être « une .protestation contre
la guerre (nt Mol'oc ct en Sijrie. con-
tre la vie chère, contre les impôts
Caili(iitx ».
Il faut retenir l'aveu fait par le
Comité de grève communiste de
Sirosbonrq; qui déclare que « l'échec
est uniquement dû -(iil manque de
préparation ». De fait, oit peut dire
que si Paris fut calme, si, en ban-
lieue, on eut il enregistrer quelques
bagarres, le mouvement gréviste n'a
eu aucun écho sérieux en pro-
vince. La proport ion des chômeurs JI
fut partout minime.
Les meetings annoncés 'rassemble-
ront une assistance peu considérable,
et les orateurs révolutionnaires con-
nurent il peine ce que l'on appelle le
succès d'estime.
Les bagarres à la sortie des mee-
tings provoquèrent 300 arrestations.
95 manifestants furent envoyés au
Dépôt. Parmi eH.J:, on comptait 50
étrangers. 50 agents furent blessés
ou conhisionnés.
Lp. bilan de la journée petit se
résumer ainsi : un peu de chômage,
beaucoup de curiosité, aucune
c1'Oini e.
A PARIS
On peut dire que la physionomie
de Paris, au cours de cette journée
de grève générale, ne fut guère dif-
férente de la physionomie que pré-
sente la capitalé'hiix jours ordinaires.
La circulation y'ful peut-être un peu
plus aisée, car les chauffeurs de taxis
qui;, dans tous les mouvements
de grève antérieurs chômèrent avec
ensemble, n'ont pas tous obéi! à l'or-
dre du comité d'action communiste.
Sur 5,000 taxis dp grandes compa-
gnies, 1,800 sortirent. au cours de' la
journée.. '
Les services municipaux n'ont pas
été sensiblement atteinis par la
« 'grève générale n.
Les renseignements suivants nous
ont été donnés,la préfecture de la
Seine : A la Société du gaz de Paris,
on compte 15 réfections sur 12,000
agents eiivir@(iii. A la Compagnie
parisienne d'élerlricilé. au Métropo-
litain. au Nord-Sud. aux usines d'in-
cinération des ordures ménagères.
il n'v l'lit pa- 1111 seul gréviste, Dans
tes services des eaux, des égouts, des
carrières, sur un total de 4,000 ou-
vriers, on compte une trentaine de
manquants.
Le service du nettoiement a été
un peu plus touche, quoique bien
peu. Le nombre defi grévistes y a été
de 71, sur un effectif de i,000 can-
tonniers.
En banlieue, dans les services du
g-az. des eaux 1'1 de l'électricité, il
n'y ,eut pratiquement pas de défec-
tions.
Les transports en commun
La troisième journée de :a « grève
illimitée » du personnel des tram-
ways eL des auiobus. a été marquée
par quelques t'entrées. PUI exemple,
la Sociélé des Transports ('l) com-
mun. de la région parisienne indi-
quait, hier soir; qu'à son atelier
centrât. 120 ouvriers sur 200. en
grevé, avaient repris le frayai!.
Pour l'ensemble des transports en
commun, la Société indiquait qu''
92 0/0 du malériel était en service.
Quant au persone! du Métropoli-
tain- el. à celui du Nord-Sud, il n'a
pris aucune part à la grève.
Dans les chemina de fer
Les renseignements adressés par
les -inspecleurs des divers réseaux au
ministère des Travaux publics prou-
\cnf. que cc t'apptication stricte des
règlements en vigueur » /l';) aucune-
ment gêné la bonne marche des
trains. La direction des huit roseaux
a fait connaître que lotit. était nor-
11l:ï\ dans tous les s(')'\'irc?.
Dans les P. T. T.
Lp ministère dll Commerce et des
P. T. T. déclarait hic soir qu'au-
cune défection ne s'L'La)L produite,
pas plus à la recette principale de la
rue titi LoÜvre, qu'au central lélé-
LE DÉPUTÉ COMMUNISTE DORIOT
ARRÊTÉ ET ÉCROUÉ HIER
graphique de la rue de Cireneli.e et
III'èlUX ateliers du boulevard Buine.
Les distrihut.ions de l'Ut^es onl clé
rlfecluées normalement il Paris et
dans la Seine.
LES MEETINGS
Les cinq meetings organisés par
la C. G. T. U. et l'Union des Svn
dicats n'ont pas rencontré un vif
succ.ès."'
.Avenue Mat))urin-Moreau, il r'y
eut pas plus de quatre cents audi-
teurs; îViie'dç la Grairge-au-BelIe.-..lu
salle, qui peut contenir plus de 2.000
assistants, n'en reçut guère que -tte".
La Bourse du Travail ne servit
que de salle de poinçonnage ('pour les
chômeurs.
Les dirigeants des syndif'ajs •a.'-
faires manifestaient dans la s-i;. ^
d hier. une certaine mauvaise hu-
meur contre les grévistes qui avisent
mieux aime se promener que (,i 'as-
sister aux merl in^«.
On ii'etit à enregistrer que que j -,
bagarres à la sortie d u mee titi -!r
la rue Grange-aux-Re!les.
Vers 15 heures, rue dl' la Gr;i, ^ -
aux-Bettes. le- grevâtes. rt''unj n
assez grand nombre. r>nt ravaierla
circutaLion. poussaient des (■[*-(< : 1.
distribuaient fies tract-. Le- gal'dÍi'n..:
de la -' paix pétant intervenus, titi,,
echauf't'ourt''<' 's>sr produite au cours
de laquelle le brigadier :V[aill¡ll'¡" du
trois'"(';)))e n ¡'t'( 1:1 fIl". r 1111'111. fi été :o-
lemmçnj frappe à coups de ;p:.ed e| He
poi-ng. Son état a nécessité 0:(\11 ndf)!!--
sion Ü. l'hôpitiil Saint-Loui-.
Le député Doriot arrêté
Le-député communiste Doriot. qui
encourageait les manifestaïus. a été
fort malmené et conduit au com-
m'i.? de Jcmmapes. Inculpé de viole ice»
aux ag'enfs. il a été écroué la
Santé.
M. Bnrnalld. juge dïn;:! J'nct ¡ln.
:,'('.;;! rendu sur les lieux pour pm..1
céder à l'enquête. Une vingtaine
d'HITCi't:d ions onl élé opcr'ces.
Rue Matignon : 7 arrestations
Rue Munition, une trentaine «ifl
grévistes ont essaye de débaucher Je,
ouvriers travaillant dans un chan-
tier'. On a opéré sept arrestations :
celles de Adolphe Boudé, maçoïi.
trente-quatre aiiz. 29. rue Vieille-d i-
Temple, et de six Italiens.
Itaisé. vingt-sept ans. terra'
130. boulevard Va)my. à Colon H;
Giuseppe del Pisi. seize ans. bû:
ron: Giacorno et Luigi Vallrrugo -
mentiers, vingt et un et ViÍlgt- *
ans, et Otello Boz, dix-neut -,
manœuvre, demeurant tous Tes [u -
rre, 1-i. passage Bruno, et fln
d'.Andréa Buzzoni, vingt-neuf ai %
manauivre, 62 rue de FI.-inciré dU
Bourget.
Après interrogatnit'e devant M. Ca-
zenavetle. substitut ftt service, ils ont
été déférés au tribunal correctionn.'t
pour entraves 'j, ;a liberté du trav;«:!.
Ils comparaîtroat dès dès aujouf-d : '..Ii
à l'audience de? flagrants dét!*s
D'autre parI, davis le quartier
Javel, les gréviste^ se sont raS'f\rù-
blés, à diverse? reprises, dans l'après-
midi. devant rjpglnsines. cherchant à
faire quitter le travail ou à intimi-
der leurs eamai-ades bêlants.
Les gardiens file la paix ont dl! in-
jervenir. Six grévistes ont été ar-
rêtés, (wmt Il'oi-¡: onl pris le chemin
du Dépôt, sous ''¡nctJlratton d'out.r'a-
ges envers les ?«gents. Un conseiller
municipal de' la banlieue qui distri-
buait des tracts u été conduit nu
poste de poli(-" Vie la rue Saint-
Chartes et procès-\verha! lu i a é:,é
dressé. , .. \
Des grévistes ont ,jefé des pierres
sur la façade d'une usnie métadur-
giquc 115, boutevapu de Belle !'le.
Deux arrestations oj celles de Labesse Ma"dr::!. seizre ;
220. rue de BellcvilJr, •: tje itayi «'■ .
Coulon, vingt ans. 90 b is, avenu; de
la Dhuis, à Bagnolet,
(Suite eu Dernière Heurç)
Il n'est rien de tel que
d'avoir fléchi à propos pour
ne pas fléchir à tout propos.
A. DE GASPARIN. ,
16-- Année. — NP 5,419. — Pierre Lafitte, fondateur.
20 c. et Seine-et-Marne. -.- 1 1 PARIS, 20, ~ RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements Are.
et Colonies JL 5
En page 5 :
MODE ET HOME
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
MARDI
<3
OCTOBRE 1925
...........«.......
Saint Edouard
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73. 02-75, 15-00.
VERS L'ACCORD SUR L'ENTRÉE DU REICH
DANS LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
La conférence a réglé en effet, hier matin, sous
réserve de l'approbation définitive de Berlin, la
question de l'admission de l'Allemagne
à la Société des nations.
LE PROBLÈME DE LA GARANTIE DES TRAITÉS D'ARBITRAGE
A L'EST FAIT L'OBJET D'ENTRETIENS RÉPÉTÉS.
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
LOCARNO, 12 octobre. —Au fur et à
mesure que la réunion de Locarno
avance dans la voie des réalisations
pratiques, le métier d'informateu/r
devient de plus en plus difficile. Les
délégués, craignant de plus en plus
que des- indiscrétions ne viennent
gêner leurs mutuels efforts, s'enfer-
ment dans un mutisme hermétique.
On a su, toutefois, -ce matin,, que les
di.'Jég-u-és, au cours de la brève réu-
nion tenue en séance plénière wtu
IVuevo Pretorio, avaient définitive-
ment liquidé la question de l'entrée
MM..SCIALOJA ET BENÈS
PHOTOGRAPHIÉS A LOCARNO
de l'Allemasiie dans la Société des
nations. Ce problème, abordé dans
lotis ses détails, se trouve aujour-
d'hui définitivement posé. La parole
est aux AUemands, pour donner la
réponse dernière, et l'on peut espérer
que MM. Luther et Stresemann, qui
semblent animés du désir de réaliser,
dans l'avenir, une politique de rap-
prochement, et de détente, 'pourront
luire entendre la voix de la, raison il
leur opinion publique.
l.'Allemagnc) ne peut entrer dans
la Société des nations que par la
porle commune it tous; aucun privi-
lège ne saurait lui être consenti, et.
ce point, tout le monde, même les
Allemands à Locarno, semble l'avoir
compris. Mais les anciens adversaires
de l'Allemagne, qui, avec elle, comp-
teront six voix au conseil de la So-
ciété des nations, s'engageraient à
conclure ce que les Anglais appel-
lent un « gentleman agrément'», soit
une sorte d'arrangement basé sur
line bonne foi réciproque, d'après le-
quel (ln n'imposerait pas à .l'Allema-
gne, dans l'état actuel des choses, des
charges trop lourdes pour le cas
d'un€ mise en vigueur éventuelle des
sanctions de l'article W, M- Briand ét
M. -Chamberlain ont fort bien fait
comprendre à la; délégation du fteich
qu'ils ~ne l)quyarent faire davantage.
D'afHeur*, ce matin, èn rentrant à
leur, Ilôtci, $près la séance plénière,
et vraisemblablement pour' répondre
aux pessimistes ou'-sceptiqties qui
voudraient à toute force voir échouer
cette conférence, dont dépend la paix
future de l'Europe, les trois prind-,
paux délégués, nous, ont .ril,anife.slé
toute leur confiance, -p-t voici les, in-
terviews expresses que nous avons
obtenues : .
M. Briand, toujours aussi souriant,
nous dit : « Nous avons réalisé un
'réel progrès ».
. M. Chamberlain se contente de pro-
clamer : « Je suis fort satisfait ».
Quant au sous-secrétaire d'Etat
allemand von Schubert, il se borne
à souligner que l'on faisait des pro-
grès..
Le déjeuner de jeudi
N'es't-ce pas un excellent signe que.
tout, comme MM. Briand, Chamber-
lain, Vandervelde et Scialoja, le
chancelier Luther et son ministre
Stresemann ont accepté de prendre
part, jeudi!, au déjeuner organisé en
leur honneur par la presse interna-
ti'onalc. Si l'on remarque que ce dé-
jeuner est. dû a l'initiative de l'Asso-
ciation internationale des journalis-
tes accrédites auprès de, la Société
des nations, on se rendra compte que
cette manifestation culinaire — qui
va grouper, pour la première fois
depuis la guerre, ministres français
et allemands — pourrait aussi être
interprétée comme un indice que les
Allemands ne témoignent plus d'une
trop grande réserve vi's-à-vis de la
Société des nations.
L'après-midi d'aujourd'hui a été
consacrée entièrement à des entre-
vues particulières entre 'es minis-
tres. A Il cours de la plus importante,
MM. Briand, Chamberlain, Luther
eL Stresemann discutèrent de la ga-
rantie de la France pour les-traités
d'arbitrage européens. A cet impor-
tant entretien assistaient également
MM. Philippe Berthelot, Lampseon
et, von Schubert. A l'issue de cet
réunion, M. Briand a eu un entretien
particulier avec le chancelier Lu-
ther.
Sur la question de la garantie éga-
lement., M. Briand est bien décidé
à maintenir le point de vue de la
France qui ' est que la 'conclusion
d'un pacte de garantie réciproque
sur Je Rhin ne saurait, faire tomber
les obligations de la France envers
les alliés de l'Est. Pologne et Tché-
coslovaquie. Il' n'a jamais été mis,
en doute icj,,., par personne, que le
maintien s traités existants.. pour-.
rait être discuté sur Les bords du
lac Majeur. Les accords politiques de
la France avec la Pologne et la Tché-
coslovaquie existent et lie peuvent
être a!)andonnés.
L'idée générale qui préside à la
discussion actuelle paraît être de
sauvegarder te droit de garantie de
la France à l'égard de ses alliés de
l'Est, fout en assurant l'Allemagne
nu'il n'en sera pas fait un usage con-
traire au pacte de la Société des
nations. '
Dans ces conditions,, (Jli, ne doit.
pas s'étonner et tt nco i n s s ï n-
quiéter si lès conversations se pro-
longent ,dans les prochaines jour-
nées, sans amener avant Ic,. milieu de
la semaine, de résultat positif.
Mais nous n'en conservons pas
monts la conviction très nette qu'il
sortira bientôt des conversations de
Locarno. des accords anatsants. —
MAURICE RAYMONDE.
La fabrication du pain
La suppression de l'incorporation
des succédanés dans les farines
de froment
Le .lolll'}W[ officiel, publie le décret
supprimant l'incorporation de suc-
cédanés dans la-farine de froment.
UN PRÊTRE FRANÇAIS TUÉ A ROME
PAR UN SOLDAT FOU
ROME, 12 octobre, — Ce matin, un^
soldat du génie a enfoncé soudaine-*
ment ~sn baïonnette dans le dos d'un
pré Ire français, M. Paul Geny, pro-
fesseur de philosophie a l'Université
grégorienne. M. Geny a succombé des
suites de sa blessure.
On considère, ce meurtre comme
un acte de folie subite.
Du premier interrogato.îrè il ré-
sulte que le soldat meurtrier ne
connaissait pas même de vue sa vic-,
Urne. Le meurtrier a déclaré simple-
ment haïr lés prêtres parce que sa
mère s'était suicidée par la faute
d'tin prêtre qui', pendant la guerre
lui, annonça-ia mort de son fils aîné
qui, au contraire, l'evifü plus tard
sain .et Le soldat a donc agi en
proie, à une idée fixe qui s'est mani-
festée avec plus de force quand il a
yu devant lui le malheureux prêtre
français qui cheminait paisiblement
lisant son bréviaire.
. La, fin tragique de M. Paul Geny a
produit une douloureuse i'mpression
dans -les milieux universitaires ca-
iholiiques, où il jouissait de l'estime
généraie.
Le père Paul Geny appartenait à
la Compagnie de Jésus. Il était né en
1871, à Nancy ; aumônier militaire
pendant la guerre, il avait, reçu la
croix de guerre.
Le père Paul Geny laisse d'impor-
tants ouvrages de philosophie en lan-
gues française, italienne et tatine-.
Le cabinet du préfet de la Seine
M. Paul Bouju, préfet de la Seine,
vient, de consfituc't' definit'.vemenL son
cabinet dont -NI. Louis Contincji, con-
serve la direction. M. Georges Malick,
ancien sous-préfet de Lespan-e, est dé-
signé comme chef "dJuinl. Le secrétariat
particulier est confie à M. Jacques ni-
vière. Tous deux él<Î'icn( les cutii)ijL;'u-
teurs de M. Bouju à Rouen.
COSTE RETOURNE A FRIBOURG
POUR PAYER SON AMENDE
LE BOURGET, 12 octobre. — Coste
a quitté ce matin Le Bourget en
avion à destination de Strasbourg.
De là, il se rendra, par chemin de
fer, à Fribourg-en-Brisgaù, où il va
payer le reliquat de l'amende que lui
ont infligée les autorités allemandes.
LES INCIDENTS DE LA JOURNEE D'HIER
DANS LES RUES DE PARIS ET EN BANLIEUE
ASPECTS PITTORESQUES
ET VIOLENTS
i. Une voiture de livraison d'un grand
magasin chargeant ses employés à la
porte d'Orléans, hier matin, dants la
crainte d'une grève effective des
T. C. R. P. ; 2. le dépôt de la rue des
Poissonniers gardé par la troupe ; 3. le
drapeau roùge sur la maison des syn-
dicats ; 4. une auto renversée par les
grévistes à l'angle de la rue Grange-
aux-Belles ; 5., ce qui restait d'une,
barricade, à Saint-Denis,v vers 17 heu-
res ; 6. dragons et agents de:: police
massés à Pute,aux ; 7. et 8. deux arres-
tations rue Grange-aux-Belles.
10 ET 8 ANS DE TRAVAUX FORCÉS
AUX DEUX AGRESSEURS DE
LA MERCIERE DE LA BASTILLE
La cour d'assises de la Seine à infligé
hier ces peines à Joly et à Beaufort
et les a aggravées de vingt ans
d'interdiction de séjour.
te ,ü:i .février, au' matin, GLisuÍvc
Joly," rencontrant son ami Emile
Beaufort, lui proposa un coup à
faire.- QueJq;ues jours auparavant il
avait eu l'occasion de constater que
Mme Lévv était seule dans -sa mer-
cerie, 1 i, boulevard de la Bastille.
Les deux garnements ge, présentè-
rent comme des clients, mais., aussi-
tôt, ils iombè.rent, sur la- pauvre
femme à' coups de poing et à coups
de matraque. S'étant emparés du
tiroir caisse contenant 755 francs, ils
s'enfuirent. Quelques, instants plus
tard. Mme Lévy fut trouvée inanimée
par une clientê: Elfe a heureusement
survécu à ses bfessures.
L'arrestation des jeunes bandits no
tarda pas.. " * ;.
.Jolv; a, trouvé dans ses anciens
maîtres,, deux p)<êtres, de zélés dé-
f.eshsfeftriC' '.- -v '•
Après réquisitoire de l'avocat gé-
néral Sevest"c et plaidoiries de
M<" Monervif/ë* et. l\'1 h'fil , le jury a
rapporté un verdict affirmatif avec
circonstances atténuantes, qui a valu
dix ans de travaux forcés à Joly, huit
ans de la même pejme à Beaufort et
à chacun Vingt ans d'interdiction de
séjour.
LES CHANGES SONT TENDUS
Lundi 12 octobre
.. Livre Dollar
9 h. 15.. 105 » 21 69
DI1. 25........... 105 10 21 70
9 h. 30............ 105 2X3 21 73
9 h 55 105 30 21 75
12 heures........ 105 20 21 73
13 Il. 30...... 105 28 21 74
11 heures 105 30 21 75
t4 h. 30 105 30 21 75 %
t4 h. 45.. 105 '42 21 77
16 heures. 105 75 21 8t
16 h. 25 105 90 * 21 87 >h
16 h. 50.. 105 82 21 87
17 heures 105 77 21 .85
17 h. 30./... 105 72 '21 8 1 'V
17 h. 50.: ...."* 105 82 21/80
Un avion tombe dans le parc
de Versailles
VERSAILLES, 12 octobre. — Ln nuit der-
nière, un avioli piloté par t'avia)cm' Ro-
ge'r Ueglisc, vingt-trois ans, demeurant a
Vill+Jcouh!Ùy, dans lequel avait pris p!¡;ee
le mécanicien Grorges Lebert, vingt ans,
demeurant à Versailles, est tombé par
suite d'une panne d'essence, dans le
parc. au lirudit la porte de Bailly.
L'appareit ayant heurté un mur/ravio-
leur a élé atteint d'une fracture du ge-
nou et de pla:cs à la tète. Son état est
auss: satisfaisant que possible. Le mé-
euniricn est atteint de multiples contu-
sions.
'Tous deux sont soignés dans une cli-
nique de la rue Mansârt.
MM. CACHIN, DORIOT, MIDOL
ET MONMOUSSEAU CONDAMNES
A TREIZE MOIS DE PRISON
Ils avaient signé le manifeste publié
par « l'Humanité » pour inciter les
troupes du Maroc à fraterniser
avec les Rifains.
Les signataires du manifeste 'du
Comité central d'action, iJÜblié par
l'lIu rnan il
H. i i Il S étaient cités, hier, LI e,nw !
la onzième chambre correctionnelle,
suus la prévention de provocation dé
militaires 'à' lu:.-désobéissance daiis un
but de propagande anarchiste; ils
ont tous fait défaut. "■
Le tribunal a' prononcé les peines
suivantes ; MM. Marcel Gachin, Jac-
ques I)ori(it, Liiç,i eri Nli'(Iot et Gaston-I
Monmoussean, treize mois dc prison
ci 5,00'0 francs - d'f,Úf1elrcJc' François
Chasseigne et Mme Suzanne GirauM.
dix mois de prison 'et 2.000 francs
d'amende. MM. Maurice Thore/. et
René BeHanger.' gérant' de l'llnma-
n if»', huit mois de prison et 2.000
francs d'amende; Lr-on' Lonncfous,
Julien Reynaud, Jean Berrar et
Joseph Gilbert, six mois de prison
et 2,000 francs d'amende.
M. René Bel langer a élé, en outre,
condamné à une seconde peine de
huit mois de prison et 2.000 francs
d'amende, mais avec confusion îles
peines, pour des appels adressés aux
troupes de Syrie par l'organe de
Y I'fl i tin a i? i
LES ENTREVUES FRANCO=ALLEMANDES D'ASCONA ET DU LAC MAJEUR
L'AUBERGE OU SE SONT RENCONTRES M. BRIAND ET LE D' LUTHER. — LE D' STRESEMANN ET M. BRIAND APRES LA PROMENADE SUR LE LAC
On sait que notre ministre des Affaires étrangères et le chancelier du Reich, le Dr Luther, se
sont rencontrés à l' « Albergo Elvezia », à Ascona. Ce fut là que -se plaça la première des con-
versations particulières qui devaient amener la meilleure détente entre les adversaires de la veille.
La dernière réunion, plus large, mais de même ordre, fut organisée, samedi dernier, à bord du
vapeur « Fleur-d'Oranger », qui balança doucement, au flot de l'onde, le flot des paroles officielles.
C'est alors qu'ils quittaient le bateau que M. Stresemann et M. Briand furent photographiés.
LA "GRÈVE GÉNÉRALE" COMMUNISTE
A COMPLÈTEMENT ÉCHOUÉ
C'est le travail qui, presque partout, a été général.
On eut à enregistrer quelques échauffourées
dans la banlieue notamment à Saint-Denis
et à Suresnes ou un gréviste fut tué.
LE DEPUTE DORIOT QUI ENCOURAGEAIT LES MANIFESTANTS
RUE GRANGE-AUX-BELLES FUT ARRÊTÉ ET ÉCROUÉ A LA SANTÉ
T,a « tjratifie journée nwnisl c »
organisée /<«'7'. X'H pas beaucoup
différé des jourtices 1i/'(:cëtlenlcs. La
grève 1I fait long fru, malgré la pro-
pllqa iid c intense menée (h1 puis quel-
ques .fOUi'S. Les troupes communistes
ell('s-m(!iill's n'ont pas témoigné d'un
bien grand euthousiasme pour cette
grève rie vingt-quairc hr'ul'CS, qui
devait être « une .protestation contre
la guerre (nt Mol'oc ct en Sijrie. con-
tre la vie chère, contre les impôts
Caili(iitx ».
Il faut retenir l'aveu fait par le
Comité de grève communiste de
Sirosbonrq; qui déclare que « l'échec
est uniquement dû -(iil manque de
préparation ». De fait, oit peut dire
que si Paris fut calme, si, en ban-
lieue, on eut il enregistrer quelques
bagarres, le mouvement gréviste n'a
eu aucun écho sérieux en pro-
vince. La proport ion des chômeurs JI
fut partout minime.
Les meetings annoncés 'rassemble-
ront une assistance peu considérable,
et les orateurs révolutionnaires con-
nurent il peine ce que l'on appelle le
succès d'estime.
Les bagarres à la sortie des mee-
tings provoquèrent 300 arrestations.
95 manifestants furent envoyés au
Dépôt. Parmi eH.J:, on comptait 50
étrangers. 50 agents furent blessés
ou conhisionnés.
Lp. bilan de la journée petit se
résumer ainsi : un peu de chômage,
beaucoup de curiosité, aucune
c1'Oini e.
A PARIS
On peut dire que la physionomie
de Paris, au cours de cette journée
de grève générale, ne fut guère dif-
férente de la physionomie que pré-
sente la capitalé'hiix jours ordinaires.
La circulation y'ful peut-être un peu
plus aisée, car les chauffeurs de taxis
qui;, dans tous les mouvements
de grève antérieurs chômèrent avec
ensemble, n'ont pas tous obéi! à l'or-
dre du comité d'action communiste.
Sur 5,000 taxis dp grandes compa-
gnies, 1,800 sortirent. au cours de' la
journée.. '
Les services municipaux n'ont pas
été sensiblement atteinis par la
« 'grève générale n.
Les renseignements suivants nous
ont été donnés,la préfecture de la
Seine : A la Société du gaz de Paris,
on compte 15 réfections sur 12,000
agents eiivir@(iii. A la Compagnie
parisienne d'élerlricilé. au Métropo-
litain. au Nord-Sud. aux usines d'in-
cinération des ordures ménagères.
il n'v l'lit pa- 1111 seul gréviste, Dans
tes services des eaux, des égouts, des
carrières, sur un total de 4,000 ou-
vriers, on compte une trentaine de
manquants.
Le service du nettoiement a été
un peu plus touche, quoique bien
peu. Le nombre defi grévistes y a été
de 71, sur un effectif de i,000 can-
tonniers.
En banlieue, dans les services du
g-az. des eaux 1'1 de l'électricité, il
n'y ,eut pratiquement pas de défec-
tions.
Les transports en commun
La troisième journée de :a « grève
illimitée » du personnel des tram-
ways eL des auiobus. a été marquée
par quelques t'entrées. PUI exemple,
la Sociélé des Transports ('l) com-
mun. de la région parisienne indi-
quait, hier soir; qu'à son atelier
centrât. 120 ouvriers sur 200. en
grevé, avaient repris le frayai!.
Pour l'ensemble des transports en
commun, la Société indiquait qu''
92 0/0 du malériel était en service.
Quant au persone! du Métropoli-
tain- el. à celui du Nord-Sud, il n'a
pris aucune part à la grève.
Dans les chemina de fer
Les renseignements adressés par
les -inspecleurs des divers réseaux au
ministère des Travaux publics prou-
\cnf. que cc t'apptication stricte des
règlements en vigueur » /l';) aucune-
ment gêné la bonne marche des
trains. La direction des huit roseaux
a fait connaître que lotit. était nor-
11l:ï\ dans tous les s(')'\'irc?.
Dans les P. T. T.
Lp ministère dll Commerce et des
P. T. T. déclarait hic soir qu'au-
cune défection ne s'L'La)L produite,
pas plus à la recette principale de la
rue titi LoÜvre, qu'au central lélé-
LE DÉPUTÉ COMMUNISTE DORIOT
ARRÊTÉ ET ÉCROUÉ HIER
graphique de la rue de Cireneli.e et
III'èlUX ateliers du boulevard Buine.
Les distrihut.ions de l'Ut^es onl clé
rlfecluées normalement il Paris et
dans la Seine.
LES MEETINGS
Les cinq meetings organisés par
la C. G. T. U. et l'Union des Svn
dicats n'ont pas rencontré un vif
succ.ès."'
.Avenue Mat))urin-Moreau, il r'y
eut pas plus de quatre cents audi-
teurs; îViie'dç la Grairge-au-BelIe.-..lu
salle, qui peut contenir plus de 2.000
assistants, n'en reçut guère que -tte".
La Bourse du Travail ne servit
que de salle de poinçonnage ('pour les
chômeurs.
Les dirigeants des syndif'ajs •a.'-
faires manifestaient dans la s-i;. ^
d hier. une certaine mauvaise hu-
meur contre les grévistes qui avisent
mieux aime se promener que (,i 'as-
sister aux merl in^«.
On ii'etit à enregistrer que que j -,
bagarres à la sortie d u mee titi -!r
la rue Grange-aux-Re!les.
Vers 15 heures, rue dl' la Gr;i, ^ -
aux-Bettes. le- grevâtes. rt''unj n
assez grand nombre. r>nt ravaierla
circutaLion. poussaient des (■[*-(< : 1.
distribuaient fies tract-. Le- gal'dÍi'n..:
de la -' paix pétant intervenus, titi,,
echauf't'ourt''<' 's>sr produite au cours
de laquelle le brigadier :V[aill¡ll'¡" du
trois'"(';)))e n ¡'t'( 1:1 fIl". r 1111'111. fi été :o-
lemmçnj frappe à coups de ;p:.ed e| He
poi-ng. Son état a nécessité 0:(\11 ndf)!!--
sion Ü. l'hôpitiil Saint-Loui-.
Le député Doriot arrêté
Le-député communiste Doriot. qui
encourageait les manifestaïus. a été
fort malmené et conduit au com-
m'i.?
aux ag'enfs. il a été écroué la
Santé.
M. Bnrnalld. juge dïn;:! J'nct ¡ln.
:,'('.;;! rendu sur les lieux pour pm..1
céder à l'enquête. Une vingtaine
d'HITCi't:d ions onl élé opcr'ces.
Rue Matignon : 7 arrestations
Rue Munition, une trentaine «ifl
grévistes ont essaye de débaucher Je,
ouvriers travaillant dans un chan-
tier'. On a opéré sept arrestations :
celles de Adolphe Boudé, maçoïi.
trente-quatre aiiz. 29. rue Vieille-d i-
Temple, et de six Italiens.
Itaisé. vingt-sept ans. terra'
130. boulevard Va)my. à Colon H;
Giuseppe del Pisi. seize ans. bû:
ron: Giacorno et Luigi Vallrrugo -
mentiers, vingt et un et ViÍlgt- *
ans, et Otello Boz, dix-neut -,
manœuvre, demeurant tous Tes [u -
rre, 1-i. passage Bruno, et fln
d'.Andréa Buzzoni, vingt-neuf ai %
manauivre, 62 rue de FI.-inciré dU
Bourget.
Après interrogatnit'e devant M. Ca-
zenavetle. substitut ftt service, ils ont
été déférés au tribunal correctionn.'t
pour entraves 'j, ;a liberté du trav;«:!.
Ils comparaîtroat dès dès aujouf-d : '..Ii
à l'audience de? flagrants dét!*s
D'autre parI, davis le quartier
Javel, les gréviste^ se sont raS'f\rù-
blés, à diverse? reprises, dans l'après-
midi. devant rjpglnsines. cherchant à
faire quitter le travail ou à intimi-
der leurs eamai-ades bêlants.
Les gardiens file la paix ont dl! in-
jervenir. Six grévistes ont été ar-
rêtés, (wmt Il'oi-¡: onl pris le chemin
du Dépôt, sous ''¡nctJlratton d'out.r'a-
ges envers les ?«gents. Un conseiller
municipal de' la banlieue qui distri-
buait des tracts u été conduit nu
poste de poli(-" Vie la rue Saint-
Chartes et procès-\verha! lu i a é:,é
dressé. , .. \
Des grévistes ont ,jefé des pierres
sur la façade d'une usnie métadur-
giquc 115, boutevapu de Belle !'le.
Deux arrestations oj
220. rue de BellcvilJr, •: tje itayi «'■ .
Coulon, vingt ans. 90 b is, avenu; de
la Dhuis, à Bagnolet,
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