Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-12
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 octobre 1925 12 octobre 1925
Description : 1925/10/12 (A16,N5418). 1925/10/12 (A16,N5418).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46037863
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
L'essence de toute religion, la
base de toute moralité, le cou-
ronnement de toute vertu, consis-
tent à donner et à pardonner.
ABBÉ DE SAINT-PIERRE.
Igme Année. — N° 5,418. — Pierre Lafitte, fondateur.
20C. Paris, et Seine-et-Marne. Seine, S.-et-Oise PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xne) . l'tTo'ioS" 25C.
En page 4 :
LES SPOR TS
..................................
En page 6 :
NOS ..........
ILLUSTRATIONS
LUNDI
12
OCTOBRE 1925 -
Saint Wilfrid
Adr. télégr. : Exce1.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LES NÉGOCIATIONS D'AUJOURD'HUI SEMBLENT
DEVOIR ÊTRE DÉCISIVES A LOCARNO, OU CHACUN
OBSERVA HIER LE REPOS DOMINICAL
Les ministres alliés et allemands ont excursionné
de divers côtés. Seuls MM. Benès et Stresemann
ont eu un entretien dans la soirée.
LOCARNO, 11 octobre. — Après une
semaine d'efforts consciencieux dont
on entrevoit, déjà les résultats féconds
pour la réorganisation de l'Europe,
la conférence s'est accordée, aujour- j
d'hui dimanche, quelques heures de j
repos gagne.
De très bonne heure, ce matin, les
délégations ont commencé' à quitter
Locarno, les unes allant excursion-
ner en automobile dans les environs,
les autres se proposant de visiter
les si les fameux du lac Majeur.
M. Briand est allé excursionner
aux environs.
De son côté, M. Chamberlain a
visité Lugano; quant à MM. Luther
et Stresemann. ils sont allés en mon-
tagne. Les journalisfes se sont ren-
dus aux îles Borromées.
MM. Briand, Skrzynski et Strese-
mann devaient se rencontrer ce soir.
Mais cette entrevue a été ajournée
à demain malin.
Et demain sera vraisemblablement
la journée décisive. On saura, en
effet, si le Reich accepte forme-lle-
' ment d'entrer à la Société des na-
tions sous les conditions communes,
ou si, au contraire, il s'éloigne de
toute politique de rapprochement.
M. Benès
confère avec M. Stresemann
M. Edouard Benès, ministre des
Affaires étrangères de Tchécoslova-
quie, a eu ce soir un entretien avec
M. Stresemann. ministre des Affaires
étrangères d'AMcmfis'ne-.
ON PRÉVOIT A BERLIN QUE CINQ TRAITÉS
SERONT SIGNÉS PAR LE REICH
BERLIN, Il octobre. — Alors que
la presse démocrate reste optimiste
quant aux négociations de Locarno,
les organes de droite et surtout
d'extrème-droite continuent il affec-
ter le même pessimisme.
Le Lol;al Anzeiger estime que l'Al-
]emas'ne ne pourra pas accepter le
compromis dont il est question au
sujet du traité d'arbitrage avec les
puissances de l'Est et suivant lequel
la garantie de la France s'étendrait
aux deux parties. Les négociations
prévues pour lundi n'aboutiront
donc à aucun résii-lta,t.
Gazette de-la Croix écrit ;
« La conférence se trouve dans une
impasse »).
Seul le correspondant de la Ga-
zelle générale de l'Allemagne té)é-
graphie de Locarno, hier soir, en der-
nière heure :
« On juge la situation du côté alle-
mand avec un peu plus d'optimisme que
jusqu'ici. »
Le Montag Morgen écrit :
Cinq traités seront signés à. Locarno :
1. — Lq'-pacte rhénan, entre l'Allema-
fine d'une part, et la France, la Belgique,
l'Angl&leire et l'Italie, (l'autre part ;
2.—— 'Vit tryitë d'arbitrage entre l'Al-
lemagne et la france ;
n. — Un : traité d'arbitrage entre la
Belgique et l'Allemagne ;
i. — Un traité d'arbitrage entre la
Pologne et l'Allemagne ;
5. — Un traité d'arbitrage entre la
Tchécoslovaquie et l'Allemagne.
L'Angleterre signera seulement le traité
rnlre l'Allemagne et l'es puissances occi-
dentales, alors que la Fr.uicc les signera
tous.
La conférence touche à sa fin ; elle
s.era probablement terminée à la fin de
.la semaine. La conversation entre les dé-
légués allemands et alliés a abouti, en
ce qui concerne l'article 16 et l'entrée de
1 Allemagne dans la Société des nations
à une entente de principe. Le point dé
vue allemand relatif 'l l'article 16 n'a pas
prévalu, mais les alliés se sont engagés
a agir, dans une conférence spéciale de
la Société des nations, en vue d'une trans-
formation de cet article. La convocation
de la Sociélé des nations en congrès spé-
cial, afin de délibérer sur le problème
du pacte de garantie, est probable. La dé-
légation allemande a renoncé à ses ré-
serves quant à l'article 16.
La conclusion des traités d'arbitrage
avec les puissances principales ne fait
plus de difficultés. Un compromis sera
accepté en ce qui concerne la garantie
de la France vis-à-vis des traités d'arbi-
trage. La France s'engagerait, en cas de
conflit, à convoquer, avant de prendre
des sanctions contre L\l!emagne,. un co-
mité d'experts.
En compensation, la zone de Cologne
serait évacuée et l'Allemagne obtiendrait
M. SKRZYNSKI
ministre des Affaires étrangères
de Pologne, photographié avant-
hier à Locarno.
des adoucissements en ce qui concerne
l'occupation des !elTiLoires rhénans, qui
serail réduite.
Les revendications des alliés relatives
à une diminution de la police de sûreté
prussienne seraient également aban-
données.
LE CHEF DE BATAILLON DROUOT QUI
COMMANDAIT LA GARNISON DE SOUEIDA
MEURT DE DYSENTERIE A DAMAS
CHALONS-SUR-MARNE, 11 octobre.
— M..Marc Millet" maire de Châlons-
sur-Marne, vient d'être informé de
la mort du commandant Drouot, dé-
cédé en Syrie des suites de dysenterie
amibienne.
Le commandant Drouot, qui com-
mandait la garnison de Souéïda, est
décédé à l'hôpital de Damas. Il avait
été pendant longtemps chef de ba-
taillon au 106 1 d'infanterie, à Châ-
Ions, où sa famille habite encore.
Le général Scrot-Almeras-Latour,
commandant la 40" division d'infan-
terie, et le colonel du 106e ont irÍ-
formé la veuve du commandant de
la pénible nouvelle.
LES ÉLECTIONS D'HIER
Au Conseil municipal
Hier ont eu lieu. dans le quartier de
La Villette, les élections en vue du rem-
placement de M. Paris, conseiller muni-
cipal, décédé. Voici les résultats ;
Inscrits ; 11,376. — Votants : 6.705.
Bulletins blancs et nuls : 1,100.
Suffrages exprimés ; 6.595,
' Majorité absolue : 3,298.
MM. Lozeray, communiste 2.549 voix
Beaufumé, S.F.1.0 2.303 —
Blod!, radical socialiste.. 999 —
Allardi, union soc. rép. î12 —
Ballottage.
Aux dernières élections, en mai 1925,
M. Paris, S.F.I.O., 'avait été élu au
deuxième tour par 5,758 voix.
Au conseil général
YERSAILLES, 11 octobre. — Voici les ré-
sultats du second tour de scrutin pour
l'élection au conseil général dans le
canton de Longjumeau, en remplacement
de M. Chaillou, radical, décède :
Inscrits : 13,892 ; votants : 6,548 ; suf-
frages exprimés ; 6,185.
Ont obtenu : MM. Besséle, communiste,
2.442 voix, élu; Boguet, union républi-
caine, 2,301 voix ; Hérold, radical, 1, îO6
voix.
Au conseil d'arrondissement
VERSAILLES, 11 octobre. — Aujourd'hui
ont eu lieu des élections. au conseil d'ar-
rond islsemcn t :
Canton d';\ulnay-sous-Bois.- M. Ar-
righi. communiste, 1,445 voix, élu.
Canton de Montmorency. — M. Sestre,
radical socialiste, 3,843 voix. élu.
Canton de Boissy-Saint-Léger. — M.
Caillai, radical, 1,178 voix, élu.
UNE MOTO FAIT DU 256 KIL. A L'HEURE
ANDERSON PHOTOGRAPHIE AU MOMENT DE SA PLUS GRANDE VITESSE
Hier, au cours de la « Journée des records, )), organisée par le Motocycle Club de France, et dont les épreuves se
déroulaient sur la route d'Orléans, aux abords d'Arpajon, une performance tout à fait sensationnelle a été réalisée
par le coureur Anderson, sur une moto américaine de 1,000 centimètres cubes. Il a couvert le mille — soit i,6og mè-
tres — départ lancé, en 26 secondes 525 millièmes, à la vitesse moyenne de 218 kil. 421 à l'heure. Au cours de cet
exploit, Anderson, chronométré entre deux postes de contrôle, atteignit la formidable vitesse, jamais obtenue», de
256 kilomètres 015 à l'heure.
L'important Conseil des ministres d'hier
M. TH. STEEG
résident général au Maroc
M. A. DE MONZIE
ministre de la Justice
M. YVON DELBOS
ministre de l'Instruction publique
M.PAULBENAZET
sous=secrétaire d'Etat
M. Painlevé a soumis à la signature
du président de la République, au
nom du ministre des Affaires étran-
gères, le décret nommant M. Steeg
résident général supérieur de France
air Maroc.
Le président du Conseil a fait si-
gner un autre décret nommant M. de
Mouzie, garde des Sceaux, ministre de
la Justice; M. Yvon Delbos, ministre
de l'Instruction publique et des
Beaux-Arts, et M. Paul Benazet, sous-
secrétaire d'Etat de l'Instruction pu-
blique, chargé de. l'Enseignement
technique et de l'Enseignement post-
scolaire.
[M. Yvon Delbos, le nouveau ministre
de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts. est né à Thonac (Dordogne), le
7 mai 1885.
Il est petit-fils et fils d'instituteurs.
Après des études au lycée- de Périgueux,
puis au lycée Henri-IV; il est, entré à
l'Ecole normale supérieure et en est sorti
agrégé des lettres. Mais 11 s'est bientôt
consacré au journalisme et est devenu,
en 1912, rédacteur en chef du Radical.
En 1919, il fonda l'Ere nouvelle, dont
il a gardé la direction jusqu'en 1922. En
même temps, il a collaboré à d'autres
journaux, notamment à la Dépèche de
Toulouse, à la France de Bordeaux et au
Quotidien.
Secrétaire, puis vice-président du parti
radical, il a rédigé la déclaration de ce
parti aux congrès de Marseille (1922) et
de Boulogne (1924). Il a été élu, le 11 mai
1924. député de la Dordogne. Dès la cons-
titution du bureau de la Chambre, il en a
été élu secrétaire; il a été élu membre
de la commission des affaires extérieu-
res, puis il a été appelé à faire partie de
la commission des affaires russes, prési-
dée par M. de Monzie.
Lors de la formation du cabinet Pain-
levé, il a été appelé au sous-secrétariat
d'Etat des Beaux-Arts et de l'Enseigne-
ment technique, qu'il abandonne aujour-
d'hui pour succéder à M. de Monzie
comme ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts.]
M. STEEG PARTIRA LE 20 OCTOBRE
POUR LE MAROC
M. Steeg. compte s'entretenir avec
le maréchal Lyautey cette semaine à
Paris et quitter la capitale dès di-i
manche prochain pour s'embarquer:
le 20 octobre à Bordeaux, à destina-
tion du Maroc.
M. CAILLAU-'Ç ARRIVANT A L'ELYSÉE
M. DE MONZIE SORTANT DU CONSEIL
M. YVON I)EL;Bos INAUGURANT
.
- ■ SES NOUVELLES FONCTIONS
M. J. CAILLAUX
au Conseil tenu à l'Elysée
ARENDUCOMPTE
dans un long exposé
DE SA MISSION
et des négociations qu'il conduisit
AUX ÉTATS-UNIS
pour la question des dettes
Un importait Conseil des minis-
tres s'est tenu hier matin à l'Elysée
pour l'attribution des portefeuilles
dans le cabinet — attribution dont
nous parlons par ailleurs — et pour
l'audition du ministre des Finances
sur les négociations qu'il a condui-
tes il Washington.
A l'issue du conseil, le communi-
qué suivant a ét'é remis à la presse :
M. Joseph Caillaux, ministre des
Fin'mrrs, a fait un exposé complet
et détaillé des pourparlers en cours
avec les Etait-Unis cn même temps
que des résultats acquis.
Le gouvernement a été unanime à
remercier la délégation et le m-irzis-
des< finances' du dévouement avec
lequel ils ont rempli leur mission.
L'examen des questions posées sur
l'ensemble des dettes irttcî-.,illiées
sera poursuivi au cours des conseils
ultà?eul"s.
Interroge ppur les journalistes,
M. Caillaux a déclaré :
— Je ne peux vraiment rien ajouter à
mes déclarations pt'éeédcnt.es. La note
officielle communiquée à ce sujet par
M. le ministre de l'Intérieur est très
complète.
Et comme on demandait à M. Cail-
laux si le gouvernement, avait pris
position au sujet de l'acceptation ou
du rejet de la proposition améri-
caine de conclure un accord provi-
soire de cinq années, il répliqua :
Vous êtes bien IJJ'l!ssé:j. C'est
une grave question qui mÙite. r!'éirc
longuement étudiée ri qui fera l'ob-
jet de multiples délibérât ions avant
qu'l/1W décision soit prise et soit
soumise à la ratification dit Parle-
?/! (',';/. »
Le président du Conseil quitta 'e
dernier l'Elysée, en compagnie de
MM. Steeg et Schramcck. Pressé de
questions, le président du Conseil
affirma que la situation devait-être
examinée à fond.
Les récents pourparlers ne doi-
vent être considérés que comme une
forme nouvelle des négociations en-
gagées entre la France et l'Améri--
que depuis quelque temps déjà. C'est,
en somme, une étude serrée qui
contenue et se poursuivra avec un
vif désir d'aboutir.
M. PAINLEVÉ PRONONCERA
UN DISCOURS AU BANQUET
DU CONGRÈS RADICAL
Hier, à l'issue du Conseil des mi-
nistres, quand M. Painlevé a quitté
l'Elysée, interrogé par les journa-
listes, il a fait connaître son inten-
tion de se rendre à Nice le dimanche
18 octobre pour assister au banquet
de clôture du congrès radical.
— Ainsi qu'il l'avait fait l'an dernier
pour la clôture du congrès de Boulogne-
sur-Mer, dit .M. Painlevé, le comité exé-
culif du parti radical et radical socia-
liste, invoquant ce précédent, m'a invité
à assister, au banquet de clôture du
congrès de Nice, qui doit avoir lieu en
cette villle, dimanche prochain, à midi.
Et, de même que l'an dernier, j'ai cru
devoir accepter cette invitation. Je me
propose, d'ailleurs, de prendre la parole
à la fin du repas.
Mais, ajoute le président, répondant à
une interrogation, cela ne m'empêchera
pas de m'expliquer sur la politique inté-
rieure de mon gouvernement le 24 octo-
bre, il Paris, comme je l'ai annoncé. Les
deux discours ne traiteront pas les mê-
mes points.
Quant à la date de rentrée des
Chambres, M. Painlevé a confirmé
qu'elle serait fixée soit au 27 octobre,
soit au 3 novembre, et que le gouver- '
nement attendait. le retour de M.
Briand pour prendre une décision.
LE DIRECTEUR LONDONIEN
DE LA CIRCULATION
VIENT ÉTUDIER LE SYSTÈME
EN VIGUEUR A PARIS
M. FRANTZ ELLIOT, A GAUCHE
Nous nous plaignons de la circu-
lation -it Paris. Elle est pire encore
de l'autre côtl; du Channel, puis-
c/ue le directeur des services lon-
doniens vient étudier nos services.
Il a été reçu hier- à la gare du
Nord, par M. Morard, commissaire
chargé de la circulation parisienne.
M. ALEXANDRE VARENNE EXPOSE
SA POLITIQUE INDOCHINOISE
CLERMONT-FERRAND, 11 octobre.
— M. Alexandre Varenne, député,
gouverneur général dl") l'Indochine,
a présidé à Saint-Gervais-d'Auve;r-
gne un banquet que lui offraient les
militants républicains et socialistes
de la circonscription de Riom-Mon-
tagne,
Le nouveau gouverneur général de
l'Indochine a exposé les raisons qui
l'ont décidé à accepter la haute mis-
sion dont il est investi.
— Si, a-t-il déclaré, notre politique en
Indochine n'est pas redressée sans re-
tard par un esprit nouveau de pacifica-
tion, de justice et de réformes, la France
peut se trouver demain obligée de faire
face à des événements plus graves que
ceux du Marne. Car ce n'est pas, vous
le pensez "bien. avec les contingents dont
nous disposons lÜ-pas que nous tiendrons
tt'te il. un soulèvement général.
Je vais avoir ji résoudre, heure par
heure, le problème le plus délicat de
psychologie politique qui ïît' jamais été
offert à un homme de gouvernement,
faire des réformes, mais les doser à la
mesure de populations différentes de
race et de culture, faire marcher de pair
pour une œuvrt^ commune deux civili-
sations si c)oignéc.s, substituer progessi-
v-cmcnt l'association à ta conquête, la
liberté it la conlra'iule, ;:)mé!ioret'. 'adap-
te'.'. rapprochc't'. ''oncui'jr. appliquer nos
principes modernes en les transpos.tnt
dans un cadre ou ils n'ont pas pénétré
jusqu'ici. Voilà l'œuvre.
LES GRANDES VACANCES
DE M. GASTON DOUMERGUE
SONT TERMINÉES
Les vacances présidentielles sont
finies, le chef de l'Etat vient de se
réinstaller à l'Elysée.
lU. Gaston Doumergue s'est installé
au château de Rambouillet le 21 juillet,
au lendemain de son voyage à Cher-
bourg. Il ne resta d'abord qu'une se-
maine dans cette résidence d'été. Il vi-
sita officiellement, le 2 août, l'Exposi-
tion de la houille blanche, à Grenoble,
et fit un court séjour au château de Vi-
eille, excursionnant dans les sites de
l'Isère et consacrant ses visites à ce qui
pouvait, tour à tour, intéresser en lui
l'ami de la nature et le chef de l'Etat.
C'est ainsi qu'il visita le plateau des
Petites - Roches, à Saint-Hiîaire-du-
Touvet, où sont les sanatoria de l'Union
des étudiants et de l'Association métal-
lurgique et minière, et qu'il s'intéressa
au domaine de la Grande-Chartreuse,
dont on se demande quelle pourrait être
son affectation définitive.
Le 14 août, le président de la Répu- 1
blique revenait à Rambouillet pour la 1
plus longue période de repos, de dis-
tractions, de promenades au grand air 1
où les attributions stables du chef de :
l'Etat ne sont que transférées du palais ;
élyséen au château rambolitain. <
LES COMMUNISTES ONT LANCÉ POUR AUJOURD'HUI
UN ORDRE DE " GRÈVE GÉNÉRALE " DE 24 HEURES
QUI PAR AVANCE EST VOUEE A UN ECHEC
Dans les transports en commun de la région pari-
sienne, la grève déclenchée samedi n 'a pas modifié
la physionomie du Paris du dimanche.
-C'est, aujourd'hui que doit avoir
lieu la grève générale .décrétée p.u'
la C. G. T. unitaire et le comité d'ac-
tion communiste comme « démons-
M. PAUL GUICHARD
en tenue de directeur de la police
municipale.
(Phot. A.-L. Manuel frères.)
tration de vingt-quatre heures contre
le? guerres du Maroc et de Syrie ».
L'arrêt du travail ordonné par .e
comité d'action communiste, la
C. G. T. unitaire et le parti com-
muniste, a été préparé « depuis
plus de trois mois ». Tracts et affi-
ches ont été expédiés en province
dès vendredi.
La grève des employés et ouvriers
de la Société des transports en com-
mun de la région parisienne a donné
le signal de la grève générale indi-
quée depuis longtemps comme de-
vant éclater quarante-huit heures
après le début de la grève des trans-
ports. •
Mais, alors que la grève « gêné-
raie » est limitée à vingt-quatre
heures, la grève des transports en
commun, qualifié de « grève corpo-
rative de soutien », devra être « illi-
mitée ». Elle ne pourra cesser que
par l'acceptation par la Société des
transports en commun d.e la. région.
parisienne du cahier de revcndic-a-
t.ons présenté par le syndicat uni-
taire.
La grève « générale » de vingt-
quatre heures ne sera « générale »
que par le nom, puisque, d'ores et
déjà, les masses de travailleurs adhé-
rents à la C. G. T.. dont M. Jouhaux
est le secrétaire général, refusent de
participer au mouvement.
Les corporations, dans lesquelles
les communistes sont en majorité,
comme par exemple la métallurgie
et le bâtiment, chômeront. A Paris,
l;i plupart des taxis-autos ne sorti-
ront pas.
Dans les autres corporations le
mouvement de grève ne pourra être
que partiel.
Dans les chemins de fer, il est à
noter que les unitaires se contente-
ront de gêner le service «en « en ap-
pliquant strictement 'le règlement ».
Les mesures d'ordre
En vue de parer à toute éVEIJtua-
lité,' M. Paul Guichard, directeur de
la police municipale il la préfecture
de police, a réuni hier dans son ca-
binet tous les commissaires division-
naires et d'arrondissements pour
mettre la dernière main aux mesures
d'ordre décidées la veille au minis-
tère de l'fntérieul'.
Au Conseil des ministres
M. Schramcck, ministre de l'Inté-
rieur, a mis ses collègues au courant
des mesures prises, au cours du
Conseil des ministres qui s'est tenu
hier à l'Elysée.
A l'issue du Conseil, 'le ministre de
['Intérieur a déclaré que la grève
annoncée ne semblait • pas devoir
prendre l'ampleur espérée par ses
Organisateurs ,
— En tous cas, a-t-il ajouté, le gouver-
nement a pris toutes les mesures et pré-
cautions nécessaires pour que, qic l'es
que soient les éventualités qui se pro-
duisent, la population n'ait pas à ea
soufl'r.i'.
La journée d'hier
Hier. dimanche, deuxième je.niée
de grève pour le personnel- de ia
Société des Transports en commun
de la Région Parisienne n'a été mar-
qué par aucun incident notable.
Les autobus et les tramway-
circulèrent comme la veine, Le
\iétropolilain et le Nord-Sud trans-
portèrent plus de vovaareurs qif-'i
l'habilude. Cela était dû à ce fait
que de nombreux Parisiens c)'i)\;n)L
à un mouvement (-le grève plus hi-
portant se rendirent Ù destmatift: en
empruntant les lignes du l\léfrl'i'°j¡-
tain jfrf.. du Nord-Sud que l'on .»•••-, ..it
non touchées par la grève.
A la S.T.C.R.P.
A ht Société des Transports eu
commun de la Région Parisienne, on
déclarait hier soir, que la situation
était inchangée. sous cette rés- : \ >
que le service des transports est. eu
temps normal, restreint le diman-
che.
La direction annonçait q:¡'liIlC
quinzaine d'employés chômanT sa-
medi avaient repris leur servire
spontanément pour la journée d II
dimanche.
Enfin. en ce qui concerne la grévi
aujourd'hui, on estime à la Sncu'ic
des Transports en commun, Cfl;" le
nombre des grévistes restera a pcmi
près stalionnaire, les adhérents de
la ^ C. G. T. Unitaire avant, ù peu
près fous participé il la grève dè.J,
son début, samedi 10 heures.
Ajoutons que pendant la durée ¡ln
la grève « illimitée » des transport<,
les tramways de banlieue cesseront
leur service à '-Il heures pour évifrr
tout sabotage que faciliterait l'obs-
curité.
Enfin, une dépêche de Lorien1 an-
nonce que le port a fourni un con-
tingent de marins spécialistes des
\o)Lures et des camions automobiles
qui vont contribuer à la marche du
service des transports parisien-,
.P^UJLi'eâ; 1-w nt . ont également envoyé
'ieur personnel disponible.
Les meetings d'hier
Le personnct en grève de la S, T.
C. R. P. était convoqué hier à deux
meetings organisés dans les sati' - de
l'Union des syndicats de la Seine,
rue Grange-aux-Belles et a\enuo
Mat.hurin-Morcau.
Commencés à J5 heures. les deux
meetings se terminèrent, celui ti, la
rue Grange-a'ix-Belies à 17 Ii 'JO,
et celui de l'avenue Mathurin-Mo-
reau à 17 h. 45.
Le meeting qui avait lieu à l'an-
nexe de l'avenue Ma'hurin-Moic:.)!.
fut agrémenté d'une audition de mu-
s'que grâce à un fort haut-parh' 'r
qui versa sur 'l'assistance les dots
d'harmonie d'un concert par T s. F.
La sortie des assistants s'en'f.'.iu:'.
sans incident en présence d'un im-
posant service d'ordre dirigé par
M. Lefils. commissaire div!-?)OtH!:iirr'.
Les grévistes en sortant des mee-
ting's envahirent les tramways qui
traversaient la place du CombaL.
Deux arrestations
Le seul incident signalé hier n > 4
t'arrestation à 15 heures, avenue
Mi-chelet, à Saint-Ouen. des n"'!)"
més Jean Lclanêlais. dix-neuf
serrurier, 73 bis, rue Bobi'let, ci An-
dré Causnel. dix-huit ans, ajusumr,
26, rue lléhevul, membres des jeu-
nesses communistes. 10° rayon. ap-
prrhrndé's au moment où. en fax1, i >
distribuaient le numéro s-péend «le
l'Humanité fnntcnant, une provoca-
tion des militaires à la C!i.!:;O!H:
sancc.
Après interrogatoire, eL pour < ou-
lrazes aux agents, ils ont été écrémés
au DcpuL.
LA MODE NOUVELLE HIER A LONGCHAMP
QUATRE MODELES PARTICULIEREMENT CARACTERISTIQUES DES TENDANCES ACTUELLES
La ligne, comme nous l'avons déjà signalé, s'est sensiblement modifiée, ainsi qu'il est possible de^ s'en rendre
compte d'après les photographies que nous publions ici. La robe à godets semble s être imposée définitivement,
ainsi que le mouvement en avant du bas de la jupe. La taille, légèrement remontée, tend un peu plus vers la place
que lui assigna la nature. Les coLs montants ne sont plus l'exception, et les manches sont longues et collantes. Beau-
çoup, à partir de la moitié de l'avant-bras, se terminent par un bouillonné ou s'évasent, a la roumaine, jusque sur
• • la main, qu'elles cachent en partie.
L'essence de toute religion, la
base de toute moralité, le cou-
ronnement de toute vertu, consis-
tent à donner et à pardonner.
ABBÉ DE SAINT-PIERRE.
Igme Année. — N° 5,418. — Pierre Lafitte, fondateur.
20C. Paris, et Seine-et-Marne. Seine, S.-et-Oise PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xne) . l'tTo'ioS" 25C.
En page 4 :
LES SPOR TS
..................................
En page 6 :
NOS ..........
ILLUSTRATIONS
LUNDI
12
OCTOBRE 1925 -
Saint Wilfrid
Adr. télégr. : Exce1.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LES NÉGOCIATIONS D'AUJOURD'HUI SEMBLENT
DEVOIR ÊTRE DÉCISIVES A LOCARNO, OU CHACUN
OBSERVA HIER LE REPOS DOMINICAL
Les ministres alliés et allemands ont excursionné
de divers côtés. Seuls MM. Benès et Stresemann
ont eu un entretien dans la soirée.
LOCARNO, 11 octobre. — Après une
semaine d'efforts consciencieux dont
on entrevoit, déjà les résultats féconds
pour la réorganisation de l'Europe,
la conférence s'est accordée, aujour- j
d'hui dimanche, quelques heures de j
repos gagne.
De très bonne heure, ce matin, les
délégations ont commencé' à quitter
Locarno, les unes allant excursion-
ner en automobile dans les environs,
les autres se proposant de visiter
les si les fameux du lac Majeur.
M. Briand est allé excursionner
aux environs.
De son côté, M. Chamberlain a
visité Lugano; quant à MM. Luther
et Stresemann. ils sont allés en mon-
tagne. Les journalisfes se sont ren-
dus aux îles Borromées.
MM. Briand, Skrzynski et Strese-
mann devaient se rencontrer ce soir.
Mais cette entrevue a été ajournée
à demain malin.
Et demain sera vraisemblablement
la journée décisive. On saura, en
effet, si le Reich accepte forme-lle-
' ment d'entrer à la Société des na-
tions sous les conditions communes,
ou si, au contraire, il s'éloigne de
toute politique de rapprochement.
M. Benès
confère avec M. Stresemann
M. Edouard Benès, ministre des
Affaires étrangères de Tchécoslova-
quie, a eu ce soir un entretien avec
M. Stresemann. ministre des Affaires
étrangères d'AMcmfis'ne-.
ON PRÉVOIT A BERLIN QUE CINQ TRAITÉS
SERONT SIGNÉS PAR LE REICH
BERLIN, Il octobre. — Alors que
la presse démocrate reste optimiste
quant aux négociations de Locarno,
les organes de droite et surtout
d'extrème-droite continuent il affec-
ter le même pessimisme.
Le Lol;al Anzeiger estime que l'Al-
]emas'ne ne pourra pas accepter le
compromis dont il est question au
sujet du traité d'arbitrage avec les
puissances de l'Est et suivant lequel
la garantie de la France s'étendrait
aux deux parties. Les négociations
prévues pour lundi n'aboutiront
donc à aucun résii-lta,t.
Gazette de-la Croix écrit ;
« La conférence se trouve dans une
impasse »).
Seul le correspondant de la Ga-
zelle générale de l'Allemagne té)é-
graphie de Locarno, hier soir, en der-
nière heure :
« On juge la situation du côté alle-
mand avec un peu plus d'optimisme que
jusqu'ici. »
Le Montag Morgen écrit :
Cinq traités seront signés à. Locarno :
1. — Lq'-pacte rhénan, entre l'Allema-
fine d'une part, et la France, la Belgique,
l'Angl&leire et l'Italie, (l'autre part ;
2.—— 'Vit tryitë d'arbitrage entre l'Al-
lemagne et la france ;
n. — Un : traité d'arbitrage entre la
Belgique et l'Allemagne ;
i. — Un traité d'arbitrage entre la
Pologne et l'Allemagne ;
5. — Un traité d'arbitrage entre la
Tchécoslovaquie et l'Allemagne.
L'Angleterre signera seulement le traité
rnlre l'Allemagne et l'es puissances occi-
dentales, alors que la Fr.uicc les signera
tous.
La conférence touche à sa fin ; elle
s.era probablement terminée à la fin de
.la semaine. La conversation entre les dé-
légués allemands et alliés a abouti, en
ce qui concerne l'article 16 et l'entrée de
1 Allemagne dans la Société des nations
à une entente de principe. Le point dé
vue allemand relatif 'l l'article 16 n'a pas
prévalu, mais les alliés se sont engagés
a agir, dans une conférence spéciale de
la Société des nations, en vue d'une trans-
formation de cet article. La convocation
de la Sociélé des nations en congrès spé-
cial, afin de délibérer sur le problème
du pacte de garantie, est probable. La dé-
légation allemande a renoncé à ses ré-
serves quant à l'article 16.
La conclusion des traités d'arbitrage
avec les puissances principales ne fait
plus de difficultés. Un compromis sera
accepté en ce qui concerne la garantie
de la France vis-à-vis des traités d'arbi-
trage. La France s'engagerait, en cas de
conflit, à convoquer, avant de prendre
des sanctions contre L\l!emagne,. un co-
mité d'experts.
En compensation, la zone de Cologne
serait évacuée et l'Allemagne obtiendrait
M. SKRZYNSKI
ministre des Affaires étrangères
de Pologne, photographié avant-
hier à Locarno.
des adoucissements en ce qui concerne
l'occupation des !elTiLoires rhénans, qui
serail réduite.
Les revendications des alliés relatives
à une diminution de la police de sûreté
prussienne seraient également aban-
données.
LE CHEF DE BATAILLON DROUOT QUI
COMMANDAIT LA GARNISON DE SOUEIDA
MEURT DE DYSENTERIE A DAMAS
CHALONS-SUR-MARNE, 11 octobre.
— M..Marc Millet" maire de Châlons-
sur-Marne, vient d'être informé de
la mort du commandant Drouot, dé-
cédé en Syrie des suites de dysenterie
amibienne.
Le commandant Drouot, qui com-
mandait la garnison de Souéïda, est
décédé à l'hôpital de Damas. Il avait
été pendant longtemps chef de ba-
taillon au 106 1 d'infanterie, à Châ-
Ions, où sa famille habite encore.
Le général Scrot-Almeras-Latour,
commandant la 40" division d'infan-
terie, et le colonel du 106e ont irÍ-
formé la veuve du commandant de
la pénible nouvelle.
LES ÉLECTIONS D'HIER
Au Conseil municipal
Hier ont eu lieu. dans le quartier de
La Villette, les élections en vue du rem-
placement de M. Paris, conseiller muni-
cipal, décédé. Voici les résultats ;
Inscrits ; 11,376. — Votants : 6.705.
Bulletins blancs et nuls : 1,100.
Suffrages exprimés ; 6.595,
' Majorité absolue : 3,298.
MM. Lozeray, communiste 2.549 voix
Beaufumé, S.F.1.0 2.303 —
Blod!, radical socialiste.. 999 —
Allardi, union soc. rép. î12 —
Ballottage.
Aux dernières élections, en mai 1925,
M. Paris, S.F.I.O., 'avait été élu au
deuxième tour par 5,758 voix.
Au conseil général
YERSAILLES, 11 octobre. — Voici les ré-
sultats du second tour de scrutin pour
l'élection au conseil général dans le
canton de Longjumeau, en remplacement
de M. Chaillou, radical, décède :
Inscrits : 13,892 ; votants : 6,548 ; suf-
frages exprimés ; 6,185.
Ont obtenu : MM. Besséle, communiste,
2.442 voix, élu; Boguet, union républi-
caine, 2,301 voix ; Hérold, radical, 1, îO6
voix.
Au conseil d'arrondissement
VERSAILLES, 11 octobre. — Aujourd'hui
ont eu lieu des élections. au conseil d'ar-
rond islsemcn t :
Canton d';\ulnay-sous-Bois.- M. Ar-
righi. communiste, 1,445 voix, élu.
Canton de Montmorency. — M. Sestre,
radical socialiste, 3,843 voix. élu.
Canton de Boissy-Saint-Léger. — M.
Caillai, radical, 1,178 voix, élu.
UNE MOTO FAIT DU 256 KIL. A L'HEURE
ANDERSON PHOTOGRAPHIE AU MOMENT DE SA PLUS GRANDE VITESSE
Hier, au cours de la « Journée des records, )), organisée par le Motocycle Club de France, et dont les épreuves se
déroulaient sur la route d'Orléans, aux abords d'Arpajon, une performance tout à fait sensationnelle a été réalisée
par le coureur Anderson, sur une moto américaine de 1,000 centimètres cubes. Il a couvert le mille — soit i,6og mè-
tres — départ lancé, en 26 secondes 525 millièmes, à la vitesse moyenne de 218 kil. 421 à l'heure. Au cours de cet
exploit, Anderson, chronométré entre deux postes de contrôle, atteignit la formidable vitesse, jamais obtenue», de
256 kilomètres 015 à l'heure.
L'important Conseil des ministres d'hier
M. TH. STEEG
résident général au Maroc
M. A. DE MONZIE
ministre de la Justice
M. YVON DELBOS
ministre de l'Instruction publique
M.PAULBENAZET
sous=secrétaire d'Etat
M. Painlevé a soumis à la signature
du président de la République, au
nom du ministre des Affaires étran-
gères, le décret nommant M. Steeg
résident général supérieur de France
air Maroc.
Le président du Conseil a fait si-
gner un autre décret nommant M. de
Mouzie, garde des Sceaux, ministre de
la Justice; M. Yvon Delbos, ministre
de l'Instruction publique et des
Beaux-Arts, et M. Paul Benazet, sous-
secrétaire d'Etat de l'Instruction pu-
blique, chargé de. l'Enseignement
technique et de l'Enseignement post-
scolaire.
[M. Yvon Delbos, le nouveau ministre
de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts. est né à Thonac (Dordogne), le
7 mai 1885.
Il est petit-fils et fils d'instituteurs.
Après des études au lycée- de Périgueux,
puis au lycée Henri-IV; il est, entré à
l'Ecole normale supérieure et en est sorti
agrégé des lettres. Mais 11 s'est bientôt
consacré au journalisme et est devenu,
en 1912, rédacteur en chef du Radical.
En 1919, il fonda l'Ere nouvelle, dont
il a gardé la direction jusqu'en 1922. En
même temps, il a collaboré à d'autres
journaux, notamment à la Dépèche de
Toulouse, à la France de Bordeaux et au
Quotidien.
Secrétaire, puis vice-président du parti
radical, il a rédigé la déclaration de ce
parti aux congrès de Marseille (1922) et
de Boulogne (1924). Il a été élu, le 11 mai
1924. député de la Dordogne. Dès la cons-
titution du bureau de la Chambre, il en a
été élu secrétaire; il a été élu membre
de la commission des affaires extérieu-
res, puis il a été appelé à faire partie de
la commission des affaires russes, prési-
dée par M. de Monzie.
Lors de la formation du cabinet Pain-
levé, il a été appelé au sous-secrétariat
d'Etat des Beaux-Arts et de l'Enseigne-
ment technique, qu'il abandonne aujour-
d'hui pour succéder à M. de Monzie
comme ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts.]
M. STEEG PARTIRA LE 20 OCTOBRE
POUR LE MAROC
M. Steeg. compte s'entretenir avec
le maréchal Lyautey cette semaine à
Paris et quitter la capitale dès di-i
manche prochain pour s'embarquer:
le 20 octobre à Bordeaux, à destina-
tion du Maroc.
M. CAILLAU-'Ç ARRIVANT A L'ELYSÉE
M. DE MONZIE SORTANT DU CONSEIL
M. YVON I)EL;Bos INAUGURANT
.
- ■ SES NOUVELLES FONCTIONS
M. J. CAILLAUX
au Conseil tenu à l'Elysée
ARENDUCOMPTE
dans un long exposé
DE SA MISSION
et des négociations qu'il conduisit
AUX ÉTATS-UNIS
pour la question des dettes
Un importait Conseil des minis-
tres s'est tenu hier matin à l'Elysée
pour l'attribution des portefeuilles
dans le cabinet — attribution dont
nous parlons par ailleurs — et pour
l'audition du ministre des Finances
sur les négociations qu'il a condui-
tes il Washington.
A l'issue du conseil, le communi-
qué suivant a ét'é remis à la presse :
M. Joseph Caillaux, ministre des
Fin'mrrs, a fait un exposé complet
et détaillé des pourparlers en cours
avec les Etait-Unis cn même temps
que des résultats acquis.
Le gouvernement a été unanime à
remercier la délégation et le m-irzis-
des< finances' du dévouement avec
lequel ils ont rempli leur mission.
L'examen des questions posées sur
l'ensemble des dettes irttcî-.,illiées
sera poursuivi au cours des conseils
ultà?eul"s.
Interroge ppur les journalistes,
M. Caillaux a déclaré :
— Je ne peux vraiment rien ajouter à
mes déclarations pt'éeédcnt.es. La note
officielle communiquée à ce sujet par
M. le ministre de l'Intérieur est très
complète.
Et comme on demandait à M. Cail-
laux si le gouvernement, avait pris
position au sujet de l'acceptation ou
du rejet de la proposition améri-
caine de conclure un accord provi-
soire de cinq années, il répliqua :
Vous êtes bien IJJ'l!ssé:j. C'est
une grave question qui mÙite. r!'éirc
longuement étudiée ri qui fera l'ob-
jet de multiples délibérât ions avant
qu'l/1W décision soit prise et soit
soumise à la ratification dit Parle-
?/! (',';/. »
Le président du Conseil quitta 'e
dernier l'Elysée, en compagnie de
MM. Steeg et Schramcck. Pressé de
questions, le président du Conseil
affirma que la situation devait-être
examinée à fond.
Les récents pourparlers ne doi-
vent être considérés que comme une
forme nouvelle des négociations en-
gagées entre la France et l'Améri--
que depuis quelque temps déjà. C'est,
en somme, une étude serrée qui
contenue et se poursuivra avec un
vif désir d'aboutir.
M. PAINLEVÉ PRONONCERA
UN DISCOURS AU BANQUET
DU CONGRÈS RADICAL
Hier, à l'issue du Conseil des mi-
nistres, quand M. Painlevé a quitté
l'Elysée, interrogé par les journa-
listes, il a fait connaître son inten-
tion de se rendre à Nice le dimanche
18 octobre pour assister au banquet
de clôture du congrès radical.
— Ainsi qu'il l'avait fait l'an dernier
pour la clôture du congrès de Boulogne-
sur-Mer, dit .M. Painlevé, le comité exé-
culif du parti radical et radical socia-
liste, invoquant ce précédent, m'a invité
à assister, au banquet de clôture du
congrès de Nice, qui doit avoir lieu en
cette villle, dimanche prochain, à midi.
Et, de même que l'an dernier, j'ai cru
devoir accepter cette invitation. Je me
propose, d'ailleurs, de prendre la parole
à la fin du repas.
Mais, ajoute le président, répondant à
une interrogation, cela ne m'empêchera
pas de m'expliquer sur la politique inté-
rieure de mon gouvernement le 24 octo-
bre, il Paris, comme je l'ai annoncé. Les
deux discours ne traiteront pas les mê-
mes points.
Quant à la date de rentrée des
Chambres, M. Painlevé a confirmé
qu'elle serait fixée soit au 27 octobre,
soit au 3 novembre, et que le gouver- '
nement attendait. le retour de M.
Briand pour prendre une décision.
LE DIRECTEUR LONDONIEN
DE LA CIRCULATION
VIENT ÉTUDIER LE SYSTÈME
EN VIGUEUR A PARIS
M. FRANTZ ELLIOT, A GAUCHE
Nous nous plaignons de la circu-
lation -it Paris. Elle est pire encore
de l'autre côtl; du Channel, puis-
c/ue le directeur des services lon-
doniens vient étudier nos services.
Il a été reçu hier- à la gare du
Nord, par M. Morard, commissaire
chargé de la circulation parisienne.
M. ALEXANDRE VARENNE EXPOSE
SA POLITIQUE INDOCHINOISE
CLERMONT-FERRAND, 11 octobre.
— M. Alexandre Varenne, député,
gouverneur général dl") l'Indochine,
a présidé à Saint-Gervais-d'Auve;r-
gne un banquet que lui offraient les
militants républicains et socialistes
de la circonscription de Riom-Mon-
tagne,
Le nouveau gouverneur général de
l'Indochine a exposé les raisons qui
l'ont décidé à accepter la haute mis-
sion dont il est investi.
— Si, a-t-il déclaré, notre politique en
Indochine n'est pas redressée sans re-
tard par un esprit nouveau de pacifica-
tion, de justice et de réformes, la France
peut se trouver demain obligée de faire
face à des événements plus graves que
ceux du Marne. Car ce n'est pas, vous
le pensez "bien. avec les contingents dont
nous disposons lÜ-pas que nous tiendrons
tt'te il. un soulèvement général.
Je vais avoir ji résoudre, heure par
heure, le problème le plus délicat de
psychologie politique qui ïît' jamais été
offert à un homme de gouvernement,
faire des réformes, mais les doser à la
mesure de populations différentes de
race et de culture, faire marcher de pair
pour une œuvrt^ commune deux civili-
sations si c)oignéc.s, substituer progessi-
v-cmcnt l'association à ta conquête, la
liberté it la conlra'iule, ;:)mé!ioret'. 'adap-
te'.'. rapprochc't'. ''oncui'jr. appliquer nos
principes modernes en les transpos.tnt
dans un cadre ou ils n'ont pas pénétré
jusqu'ici. Voilà l'œuvre.
LES GRANDES VACANCES
DE M. GASTON DOUMERGUE
SONT TERMINÉES
Les vacances présidentielles sont
finies, le chef de l'Etat vient de se
réinstaller à l'Elysée.
lU. Gaston Doumergue s'est installé
au château de Rambouillet le 21 juillet,
au lendemain de son voyage à Cher-
bourg. Il ne resta d'abord qu'une se-
maine dans cette résidence d'été. Il vi-
sita officiellement, le 2 août, l'Exposi-
tion de la houille blanche, à Grenoble,
et fit un court séjour au château de Vi-
eille, excursionnant dans les sites de
l'Isère et consacrant ses visites à ce qui
pouvait, tour à tour, intéresser en lui
l'ami de la nature et le chef de l'Etat.
C'est ainsi qu'il visita le plateau des
Petites - Roches, à Saint-Hiîaire-du-
Touvet, où sont les sanatoria de l'Union
des étudiants et de l'Association métal-
lurgique et minière, et qu'il s'intéressa
au domaine de la Grande-Chartreuse,
dont on se demande quelle pourrait être
son affectation définitive.
Le 14 août, le président de la Répu- 1
blique revenait à Rambouillet pour la 1
plus longue période de repos, de dis-
tractions, de promenades au grand air 1
où les attributions stables du chef de :
l'Etat ne sont que transférées du palais ;
élyséen au château rambolitain. <
LES COMMUNISTES ONT LANCÉ POUR AUJOURD'HUI
UN ORDRE DE " GRÈVE GÉNÉRALE " DE 24 HEURES
QUI PAR AVANCE EST VOUEE A UN ECHEC
Dans les transports en commun de la région pari-
sienne, la grève déclenchée samedi n 'a pas modifié
la physionomie du Paris du dimanche.
-C'est, aujourd'hui que doit avoir
lieu la grève générale .décrétée p.u'
la C. G. T. unitaire et le comité d'ac-
tion communiste comme « démons-
M. PAUL GUICHARD
en tenue de directeur de la police
municipale.
(Phot. A.-L. Manuel frères.)
tration de vingt-quatre heures contre
le? guerres du Maroc et de Syrie ».
L'arrêt du travail ordonné par .e
comité d'action communiste, la
C. G. T. unitaire et le parti com-
muniste, a été préparé « depuis
plus de trois mois ». Tracts et affi-
ches ont été expédiés en province
dès vendredi.
La grève des employés et ouvriers
de la Société des transports en com-
mun de la région parisienne a donné
le signal de la grève générale indi-
quée depuis longtemps comme de-
vant éclater quarante-huit heures
après le début de la grève des trans-
ports. •
Mais, alors que la grève « gêné-
raie » est limitée à vingt-quatre
heures, la grève des transports en
commun, qualifié de « grève corpo-
rative de soutien », devra être « illi-
mitée ». Elle ne pourra cesser que
par l'acceptation par la Société des
transports en commun d.e la. région.
parisienne du cahier de revcndic-a-
t.ons présenté par le syndicat uni-
taire.
La grève « générale » de vingt-
quatre heures ne sera « générale »
que par le nom, puisque, d'ores et
déjà, les masses de travailleurs adhé-
rents à la C. G. T.. dont M. Jouhaux
est le secrétaire général, refusent de
participer au mouvement.
Les corporations, dans lesquelles
les communistes sont en majorité,
comme par exemple la métallurgie
et le bâtiment, chômeront. A Paris,
l;i plupart des taxis-autos ne sorti-
ront pas.
Dans les autres corporations le
mouvement de grève ne pourra être
que partiel.
Dans les chemins de fer, il est à
noter que les unitaires se contente-
ront de gêner le service «en « en ap-
pliquant strictement 'le règlement ».
Les mesures d'ordre
En vue de parer à toute éVEIJtua-
lité,' M. Paul Guichard, directeur de
la police municipale il la préfecture
de police, a réuni hier dans son ca-
binet tous les commissaires division-
naires et d'arrondissements pour
mettre la dernière main aux mesures
d'ordre décidées la veille au minis-
tère de l'fntérieul'.
Au Conseil des ministres
M. Schramcck, ministre de l'Inté-
rieur, a mis ses collègues au courant
des mesures prises, au cours du
Conseil des ministres qui s'est tenu
hier à l'Elysée.
A l'issue du Conseil, 'le ministre de
['Intérieur a déclaré que la grève
annoncée ne semblait • pas devoir
prendre l'ampleur espérée par ses
Organisateurs ,
— En tous cas, a-t-il ajouté, le gouver-
nement a pris toutes les mesures et pré-
cautions nécessaires pour que, qic l'es
que soient les éventualités qui se pro-
duisent, la population n'ait pas à ea
soufl'r.i'.
La journée d'hier
Hier. dimanche, deuxième je.niée
de grève pour le personnel- de ia
Société des Transports en commun
de la Région Parisienne n'a été mar-
qué par aucun incident notable.
Les autobus et les tramway-
circulèrent comme la veine, Le
\iétropolilain et le Nord-Sud trans-
portèrent plus de vovaareurs qif-'i
l'habilude. Cela était dû à ce fait
que de nombreux Parisiens c)'i)\;n)L
à un mouvement (-le grève plus hi-
portant se rendirent Ù destmatift: en
empruntant les lignes du l\léfrl'i'°j¡-
tain jfrf.. du Nord-Sud que l'on .»•••-, ..it
non touchées par la grève.
A la S.T.C.R.P.
A ht Société des Transports eu
commun de la Région Parisienne, on
déclarait hier soir, que la situation
était inchangée. sous cette rés- : \ >
que le service des transports est. eu
temps normal, restreint le diman-
che.
La direction annonçait q:¡'liIlC
quinzaine d'employés chômanT sa-
medi avaient repris leur servire
spontanément pour la journée d II
dimanche.
Enfin. en ce qui concerne la grévi
aujourd'hui, on estime à la Sncu'ic
des Transports en commun, Cfl;" le
nombre des grévistes restera a pcmi
près stalionnaire, les adhérents de
la ^ C. G. T. Unitaire avant, ù peu
près fous participé il la grève dè.J,
son début, samedi 10 heures.
Ajoutons que pendant la durée ¡ln
la grève « illimitée » des transport<,
les tramways de banlieue cesseront
leur service à '-Il heures pour évifrr
tout sabotage que faciliterait l'obs-
curité.
Enfin, une dépêche de Lorien1 an-
nonce que le port a fourni un con-
tingent de marins spécialistes des
\o)Lures et des camions automobiles
qui vont contribuer à la marche du
service des transports parisien-,
.P^UJLi'eâ; 1-w nt . ont également envoyé
'ieur personnel disponible.
Les meetings d'hier
Le personnct en grève de la S, T.
C. R. P. était convoqué hier à deux
meetings organisés dans les sati' - de
l'Union des syndicats de la Seine,
rue Grange-aux-Belles et a\enuo
Mat.hurin-Morcau.
Commencés à J5 heures. les deux
meetings se terminèrent, celui ti, la
rue Grange-a'ix-Belies à 17 Ii 'JO,
et celui de l'avenue Mathurin-Mo-
reau à 17 h. 45.
Le meeting qui avait lieu à l'an-
nexe de l'avenue Ma'hurin-Moic:.)!.
fut agrémenté d'une audition de mu-
s'que grâce à un fort haut-parh' 'r
qui versa sur 'l'assistance les dots
d'harmonie d'un concert par T s. F.
La sortie des assistants s'en'f.'.iu:'.
sans incident en présence d'un im-
posant service d'ordre dirigé par
M. Lefils. commissaire div!-?)OtH!:iirr'.
Les grévistes en sortant des mee-
ting's envahirent les tramways qui
traversaient la place du CombaL.
Deux arrestations
Le seul incident signalé hier n > 4
t'arrestation à 15 heures, avenue
Mi-chelet, à Saint-Ouen. des n"'!)"
més Jean Lclanêlais. dix-neuf
serrurier, 73 bis, rue Bobi'let, ci An-
dré Causnel. dix-huit ans, ajusumr,
26, rue lléhevul, membres des jeu-
nesses communistes. 10° rayon. ap-
prrhrndé's au moment où. en fax1, i >
distribuaient le numéro s-péend «le
l'Humanité fnntcnant, une provoca-
tion des militaires à la C!i.!:;O!H:
sancc.
Après interrogatoire, eL pour < ou-
lrazes aux agents, ils ont été écrémés
au DcpuL.
LA MODE NOUVELLE HIER A LONGCHAMP
QUATRE MODELES PARTICULIEREMENT CARACTERISTIQUES DES TENDANCES ACTUELLES
La ligne, comme nous l'avons déjà signalé, s'est sensiblement modifiée, ainsi qu'il est possible de^ s'en rendre
compte d'après les photographies que nous publions ici. La robe à godets semble s être imposée définitivement,
ainsi que le mouvement en avant du bas de la jupe. La taille, légèrement remontée, tend un peu plus vers la place
que lui assigna la nature. Les coLs montants ne sont plus l'exception, et les manches sont longues et collantes. Beau-
çoup, à partir de la moitié de l'avant-bras, se terminent par un bouillonné ou s'évasent, a la roumaine, jusque sur
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