Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-07-07
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 juillet 1925 07 juillet 1925
Description : 1925/07/07 (A16,N5321). 1925/07/07 (A16,N5321).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46036890
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
// n'est pas honteux pour
l'homme de succomber sous 'la
douleur, il est honteux de suc-
comber sous le plaisir.
' PASCAL.
16ME Année. '—. N° 5.321. — Pierre Lafitte, fondateur.
20 e-
Paris, Seine, S.-et-Oise
et 1 Seine-et-Marne.
PARIS, 20, ~ RUE D'ENG,ETE-ICiN (X"")
Départements
et Colonies ,.
25"
En page 5 : /
MODE ET- HOM
................................
En page 6 : J
NOS
ILLUSTRATIONS
Adr. tClégr. : ExceI.cParis._-,- Tél. : Ci
LE GÉNÉRAL DE DIVISION NAULIN
EST NOMMÉ COMMANDANT SUPÉRIEUR
DES TROUPES DU MAROC
Le maréchal Lyautey est responsable de la défense
extérieure et intérieure du protectorat.
Le général Naulin prépare, dirige et assure
l'exécution des opérations militaires dont
il a la responsabilité.
Au cours du Conseil des ministres
qui s'est tenu hier, à 18 heures, à
l'Elysée, le- président du Conseil et
le ministres des Affaires étrangères
ont exposé la situation au Maroc. Le
président du Conseil a soumis à la
signature du président de la Répu-
blique un décret organisant le com-
mandement supérieur des troupes au
Maroc ainsi qu'un décret portant
nomination du titulaire à ce com-
mandement..
Pour des raisons de haute conve-
nance, le président du Conseil n'a pas
LE GÉNÉRAL NAULIN:
cru devoir communiquer à la presse,
à l'issue du Conseil, le nom de l'of-
ficier général qui avait été désigné.
Dans la soirée, le président du Con-
sêil a reçu les journalistes au minis-
tère de la Guerre, et leur a fait la
déclaration suivante :
Ce matin p(ii-(iît au Journal officiel
un décret portant organisation du
cumitwndemènt supérieur- (Iii, Maroc
et désignant le chef qui aura la direc-
tion de toutes les opérations et le
, tommandemci.iLMfts ITre.- C,,rl t(,Z,rté-
l'isou a été prise d'uCGu).tl avec le ').no-;
téchal Lyautey, dont la C/W1'(fU ?rff-
etiiiislî-(i,live et politique esl suffi-
sant ment lourde en ce moment pour
(lu'il soit déchargé du poids des opé-
) rations militaires.
L'examen des conditions actuelles
du Maroc, les entretiens que le '(fou-
vernemcnt (1, r'?/.s' avec les différents
chefs de notre armée, même avec cer-
tains de ceux auxquels on pouvait
songer pour un tel l'omnwurlement,
ont fait ressortir la u,:.ces'silé, vu les
circonstances, de choisir un chef qui
eût prat iqué l'a mentalité indigène en
même temps' que la guere euro-
péenne et coloniale.
Pour ces raisons, le choix du gou-
vernement s'est porté siir un général
jeune et actif, lé-général Naulin qui,
pendant la guerre, a commandé le
21e corps d'armée et dont \inc grande
partie de la carrière s'est déroulée
dans l'Afrique du Nord et en Syrie.
Le général Nanlin a passé notamment
deux années au 3jfaroc et une à Or Un,,
c'est-à-dire dans le voisinage même
de la région ou se déroulent les opé-
rations 'cliii. attirent en ce moment
l'attention du Haut Commandement.
C'esL à' Vichy, où il se trouve pour
raisons de santé, - que le général
Naulin a été avisé par le gouverne-
ment du poste auquel il était appelé.
Les pouvoirs du général Naulin
Les pouvoirs du commandant su-
périeur ^sont définis par un décret
qui' a 'été^prig en Conseil des minis-
trcs, le G'juiTlec, et dont les grandes
lignes sont .les suivantes :
Le commissaire résident général
du Maroc est ?'CA'poM&'a6/e, sous l'au-
torité du ministre de la CMcrrc, de la
défense intérieure et extérieure du
protectorat. Il dispose à cet effet des
forces de terre et de mer qui y sout
stationnées;
Sous sa haute direction, un offi-
cier général commandant supérieur
'des troupes exerce le commandement
des forces militaires du protectorat,
ainsi que des services et établisse-
ments affectés à ces forces.
D'après les instructions générales
données pour 'les opérations par le
commissaire résident général, le,
commandant supérieur des troupes
pré-parc, dirige et assure l'exécution
de J.-CS opérations. Il en est respon-
sable., -
Dans la zone des opérations, le
commandant supérieur exerce en ou-
/TC le commandement du territoire
ainsi que du service des renseigne--
rnenls. Il répartit selon les besoins du
service les officiers et fonctionnaires
miJ à sa disposition par le ministre
de la Guerre. .
La carrière du commandant
supérieur des troupes du Maroc
Le .générai do division N au III (Sta-
nislas), est né le 17 avril 1870, à Saint-
Loup-sur-ThouefctfJeux-Sèvres). En-
tré à l'Ecole spéciale militaire de
Saint-CVr le 31 octobre 1888, il est
nommé "sous-lieu tenant au 10" tirail-
leurs algériens le 1" octobre 1890.
Après sa sortie de l'Ecole supé-
rieure de guerre, il est envoyé en mis-
sion au Pérou; De 1U08 iL 1910, il sert
comme capitaine au'Maroc, où il se
distingue particulièrement. A la mo-
bilisation, chef de bataillon à l'état-
major de la ÏX° armée, il ne tarde
pas à être nommé lieutenant-colonel
et prend le commandement du 170e
régiment, d'infanterie, qu'il conduit
brillamment aux'combats d'Artois en
1915. Ses solides qualités de chef s'af-
firment clans le commandement de la
303e brigade, à Verdun, en 1916, et de
la 45" division, en Champagne (avril
1917 et mai-juin 1918). En juillet
1918, il prend part à l'offeiisive de la
IV" armée à la tète du 21° corps.
Après la guerre, il exerce d'abord
le commandement des forcés interal-
liées de Silésie, puis il est placé à la
tète de .la division d'Oran, et enfin
désigne comme adjoint au général
commandant les troupes de l'armée
du Levant," îfOù il revient prendre le
'commandement du 30e corps à l'ar-
mée du Illiiii.
DEUX BRILLANTS SUCCÈS
DANS LA RÉGION DE TAZA
FEZ, 6 juillet. — L'ennemi a pro-
noncé dans la nuit d'hier une vio-
lente attaque contre l'ensemble des
positions du groupe mobile du haut
Leben, au Baba Taza, à 0 kilomètres
d'Ain Maatouf.
Malgré l'importance des^ contin-
gents engagés, l'ennemi a été com-
plètement repoussé, après une lutte
acharnée, avec des pertes considéra-
bles.
A l'ouest de Kiffanc, le groupe mo-
bile occupant Bab Titilassene s'est
porté hier soir sur Bab Kessil. à
10 kilomètres au nord-ouest de Kif-
fane. Après un brillant combat, il a
complètement défait les contingents
ennemis, capturant des armes et des
munitions.
Les pertes élevées subies par l'en-
nemi et le mordant de nos troupes
dans les combats du Haut Leben et de
Bab Kessil n'ont pas tardé à faire
sentir leurs excellents effets sur toute
la région. 1
Ce matin, de nouvelles informations
indiquaient que les tribus demeurées
fidèles de la région de Taza, les Tsouls
et les Branes, notamment, ont mar-
qué par de vives manifestations leur
joie de. ces succès et ont repris con-
fiance.
Dans le Haut Leben, les dissidents
ont été tout particulièrement éprou-
vés et ont.dû abandonner 'de 'nom-
breux cadavres dans nos lignes.
Pour pat-er à toute éventualité, en
présence des infiltrations de ces jours
derniers et par mesure de précaution,
les femmes et les enfants ont été in-
vi Lés il évacuer Taxa. Le mouvement
s'est effectué cette nuit dans le plus
grand calme. Toute la population
mascuhnc demeure. à Taza;
LE MARÉCHAL FOCH CITOYEN DE LA VILLE DE MANCHESTER
" LE LORD-MAIRE REMETTANT LE PARCHEMIN AU MARECHAL
Au cours d'une cérémonie intime, hier, à l'ambassade d'Angleterre, le lord-
maire de Manchester, M. F. J. West, accompagné des conseillers W. Cundiff
et D. Simpson, a remis au maréchal Foch la délibération du conseil munici-
pal lui accordant droit de cité de la ville de Manchester. Mme Foch, que
l'on voit à gauche, sur notre photographie, lord Crewe, ambassadeur d'An-
gleterre à Paris, et les officiers de. l'état-major du maréchal assistaient à la
cérémonie, (Lire l'article en page 3.)
L'EXPÉDITION AMUNDSEN AU POLE
QUELQUES PHOTOGRAPHIES PRISES PAR LES EXPLORATEURS
Voici quelques-uns des instantanés pris par les membres de l'expédition Amundsen,. lors de leur atterrissage et à
leur retour à la baie du Roi: i. l'avion 24 vient de se poser sur la glace par 87° 4 de latitude ; à gauche; la tente que
les explorateurs ,ont dressée à côté de l'appareil ; 2. l'avion 25 à l'endroit d'où il reprit son vol pour le voyage de
retour ; 3. ,Die.trichsen et' Ellsworth près d'un 'drapeau norvégien qu'ils viennent de planter dans la neige quelques
•instants après leur arrivée ; 4. Amundsen fumant son premier cigare, au retour, à la baie du Roi ; 5. l'avion '25
vient d'amerrir à la baie du Rot (D'après le « Petit Parisidn" »)
M. MARLIER, ANCIEN DIRECTEUR
DE LA SURETÉ, EST CONFRONTÉ
AVEC M. LEON DAUDET
M. Le conseiller Langier. a'- con-
fronté hier, M. Marliejypréfet de ia,
Corseavee ,,1\1. Léon Daudet. MO Men-
nesson, ancien 'hatomiicr, @,eL M", de
Roux étaient présents.
v— M; MaTlier. persiste, dit ,M. Daudet,
;ï .garScT'le secret'."cl à ne pas vouloir
révéler' les sources des, bruils .infâmes
qu'il avait rapportés à Pins-truction le
5 février 1924. Vins aviez afferme, mon-
sieur, que1 ces bruits vous étaient par-
M. MARLIER
Photographié hier'au-Palais ~l,
venus par vos ' services; de .police, au-
jourd'hui vous prétendiez qu'ils provien-
nent de conversa-lions -priv-ées.
M. Marlier répond : ,
— Des deux, mais je n'y ai jamais
ajouté-foi.
D. — Pourquoi1 »avez-vous versé à
l'instruction des racontars ^ue vous, sa-
v1('7. faux? -•
R. — Parce' qu'on doit1, tout dire
à l'a justice.. ;
D. — Pourquoi, n'avez-vous pas versé
à l'instruction le rapport Comps,, mêm après la perquisition du 22 mars qui
avait précisément, pour but' de recher-
cher ce rapport?
IL, —. Parce que je n'y attachais au-
cune Importance' .
M. DAUDET. — Vous avez gardé-le se-
cret sur ce rapport Comps qui contc-
rait contre moi et mon tits des affirma-
liOns beaucoup moins graves que celles
que vous avez fait connaître. 'J'y vols
la preuve d'un réseau de calomnies con-
tre mon fils. *
M. Daudet reprend ;
— Pourquoi avez-vous envoyé le
commissaire ;Delange à l'hôpital Lari,.
bà,si ère ?
M. Marl'ier déclare alors :
— J'ai envoyé Delange à l'hôpital sur
le désir exprimé par M. Maunoury, mi-
nistre 4e l'.Intericur, mon chef; c'est
encore sur son désir que j'aivordonné la
seconde visite à cet hôpital.
M. DAUDET. — Cet aveu vient bien
tard. M. Maunoury est mort. Il n'a ja-
mais fait l': allusion à la tribune de -la
Chambre de ce désir..
R. — Le ministre était père, lui aussi,
et le suicide de cet enfant l'avait inté-
ressé.
D. — Vous avez donné des ordres,
jvous avez dit : « S: l'anarchiste résiste,
abattez-! e. »
R. — Jamais je n'ai dit cela.
D. — Vous avez conseillé à vos hom-
mes dç s'armer? Dela-nge le. reconnaît.
R. — Il doit faire erreur, c'est faux.
D. — Dès le lunjli 26 novembre, .vous
savez que mon fils est mort et le visi-
teur de. Le Flaoutter sont; le même en-
fant. Vous ne me prévenez pas; il ne
vous vient pas à l'idée, comme vous lé
fuites toujours, de vous mettre en rap-
port1 avec la :fam';lle?
R. — J'avais prévenu mon ministre,
lui laissant le soin de faire lui-même ce
que les circonstances fui commandaient.
M. DAUDET. — C'est le mort qui e.st
le coupable. Je suis fixé.
M. MARLIER. — Moi aussi, je suis fixé.
Sur ces mots, la séance-est levée.
LES PRIX D'OPÉRA-COMIQUE
AU CONSERVATOIRE
MM. MttSY et PAYEN tous deux 'p,re-
mici,s,. prix, ;■ et Ml les BREGYS,
CERNAY et, B RI ÈRE qui ont" obtenu
des 'secoiids prix:-;{Lire'. les.résultats
et le compte;r:endiï; page h:})
'. .' .. i
L'HORAIRE DES CHANGES
Lundi 6 juillet
; '• Livre Dollar
"9 h.' 5.... 103 90" 2) 38
9 Il. 30 :102 80 21 15
9h. i0.... / 103 50. 21 21
9 h. 55'... 102 50 21 08
13 h. 30....... t02 05 21 0':
14 heures ,101 92 20 99
14 h. 45.: , 101 82 20 75
15 h. 35. 102 » < 20 98
16 h. 20 * 102 25 21 05
16 h 40 102 >00 21 12
17 heures . 102 80 21 15
17 h. 5 '...... 102 95 21 20
17 h. 15 ■' 103 10 2t 22
18 iicui-Gs ......... 103 20 21 23
L'ASSAINISSEMENT DES FINANCES
DE LA VILLE DE PARIS
Le débat sur l'assainissement des
finances de la Ville s'est poursuivi
hier au Conseil municipal.
A quelles ressources faire appel
pour combler le déncit? M. Robert
Bos a déclaré préférer aux mesures
proposées par l'administration, et que
l'on connaît, l'augméntation des
centimes additionnels. Il a demandé,
en outre; la création d'une taxe; de
15 0/0 sur la valeur locative des lo-
caux o'ccupés depuis un mois par
des étrangers. M. Emile Desvaux a
déclaré préférer, lui aussi, aux "nou-
veaux tarifs proposés, la création
d'un certain nombre de centimes ad-
pitionnels, qu'il estime devoir être
fixé à cinquante.
M. Lalou a développé les conclu-
sions de son t'apport sur l'augmenta-
tion des tarifs de l'électricité. Il pro-
pose d'accepter la majoration de
20 0/0. proposée par l'administration.
M. de Tastes, au nom de la pre-
mière commission, a exposé son rap-
port sur la révision des tarifs de
l'octroi"," qui conclut à l'acceptation
des propositions préfet-loraies.
La discussion se poursuivra au-
jourd'hui.
LE SÉNAT A VOTE LE PROJET
CONCERNANT LA PROPRETÉ
COMMERCIALE
Le Sénat a adopté! eu le modifiant
,1e projet'concérnalnt la propriété coni-
^mertciale. -
/ ,;Le Périn i brafeiii^ MJ.'Serlre,Và'fait"
JOIU1nJtre ravis de la, commission du
'cpuiiuerce. 'H exprime un certain
nombre de' rése r vos, no Lamm en L sur
l'art.Mie -5...
M.: Serre constate, que la cuinmis-
;Sion, de .législation n'exige pas que ,i
M. SERRE,,, sénateur ~,
-motifs graves' et légitimes^e non-re-i
nouvellement du bail soient formules
«a rencontre du - locataire », et' il
constate qu'il suffira aUt propriétaire
de faire valoir des motifs légitimes
seulement dans ;son propre intérêt,
pour qu'il puisse évincer le locataire
saris indemnité.
Sur l'article 5,. la commission - du
commerce estime: qu'il ne- suffit pas
que le'propriétaire s'engage à renon-
cer pendant cinq ans à toute location
en vue d'une installation commerciale
ou industrielle.' Ce délai de cinq ans
est insuffisant.
Sur l'article 17, la même commis-
sion. n'admet pas que.la, loi ne bénéfi-
cie pas aux maisons de commerce
ayant .plus de cinq succursales dans
la même ville.
Le rapporle'ur, M. Morand, explique
et défend les dispositions de la com-
mission de législation et il précise :
■—,11 s'agit de. protéger le locataire
commerçant contre les risques que lui
ferait couru- l'obligation de changer son
local commercial. On va porter incon-
testablement une atteinte au droit du
pi@op'riéwirè. Mais l'immeuble commer-
cial est un immeuble de revenu ; dès
que vous assurez au propriétaire un
revenu acceptable, vous donnez satis-
faction au droit que le propriétaire peut
faire valoir.
Le propriétaire; aura l'obligalion, s'il
n'a; pas de ra'ison valable " contraire, de
rejouer au locataire commerçant l'im-
meuble que eel ui-ci occupait. S'il ne
satisfait pas ~ cette obligation, il devra
une indemnité au locataire.
Les indemnités prévues sont de
plusieurs sortes : 1° indemnité d'évic-
tion; 20 indemnité d'enrichissement;
3° indemnité de-plus-value.
,Le sénateur de ia "endée précise
encore qu'aux locataires qui ont fait
des travaux. le-quels ont donné de la
plus-value à l'immeuble, le proprié-
taire devra « l'indemnité de plus-
value ). Le maximum de l'indemnité
est fixé-à trois années de bénéfice dé-
claré au Trésor. Quant à l'indemnité
d'enrichissement elle sera appréciée
par ie \ tribu na'l civil; il en sera de
même de l'indemnité de plus-value,
laquelle ne devra jamais dépasser le
prix payé par le locataire pour la
main-d'œuvre et le^ matériaux, ni la
plus-VÉïlué qui résultera pour l'usagé
qu'en veut "faire le propriétaire.
J"
" JE CHERCHE LA VÉRITÉ "
SIGNÉ DU KRONPRINZ
PARAIT A BERLIN
La publication de ce livre, an-
noncée pour mai, ne paraît pas
avoir provoqué l'enthousiasme
qu'on avait espéré.
IL POSE LA QUESTION : " L'ALLEMAGNE
EST-ELLE COUPABLE DE LA GUERRE ?
BERLIN, 6 juillet (De notre corres-
pondant particulier). — Un nouveau
livre du-kronprinz, intitulé- « Je cher-
che la vérité », vient de paraître ces
jours-ci à Berlin, alors qu'on en
annonçait la publication depuis le
mois de mai. Malgré quelques ex-
traits parus tout récemment dans les
journaux, le secret du livre avait été
gardé jalousement par les éditeurs.
Le 1 jvrQ en question ne semble pas
justifier l'énorme curiosité qu'il a
provoqué en Allemagne.Tout le monde
en remarque la signature, bien faite
pour éveiller les susceptibilités ré-
publicaines : « Wilhelm, kronprinz ).
L'Allemagne est-elle, oui ou non, eou-
pable de la guerre? Tel est le point
d'interrogation posé par cet ouvrage,
qui constitue une défense du kaiser.
L'auteur emploie un ton volontai-
-rement mesuré. Il se borne à traiter
des événements et. excepté lorsqu 'ii
s'agît" du kaiser, s'interdit de -faire.
des personnalités. Parlant de l'ex-
souverain- allemand pourvu de si
excellentes qualités morales, si pro-
fondément pénétré de ses vastes res-
ponsabilités, et quii toujours s'est
déclaré un ardent partisan de la
paix », il le montre incapable de dé-
sirer la guerre.
Le but du livre est intéressant en
lui -même, car c'est celui que pour-
suivent en ce moment tous les natio-
nalistes, allemands. L'auteur n'a pas
écrit pour contribuer tt la revision du
traité de Versailles, « dont la cou-
ronne d'épine est le plan Dawes »,
mais bien pour amener une réfuta-
tion suprême dl" la note signée par
M. Clemenceau ,le lG juin 1919, con-
cernant l'article 231 du traité de Ver-
sailles. Si l'Allemagne obtenait cette
victoire morale, le "krolliprinz estime
qu'elle devrait être satisfaite ainsi
pour quelque temps. Sans doute,
dit-il, l'opinion que l'Allemagne n'est
'pas seUle, coupable de la guerre se
répand 'de plus en plus, mais le fait
n'a pas encore été admis publique-
ment. Ce but atteint, l'Allemagne'
pourra entrer dans la Société des na-
tions, « ce qui lui serait socialement
impossible avec une marque d'infa-
mie sur le front.
Le kronprinz ne croit pas à une ré-
vision du traité avant bien des ail:,
nées. Cependant, il affirme sans liési-
lalion/pie M. IsvolgJd, t'a'mb!jssadeur
de Russie, à Paris en 1914, est « le
père de là Grande Guerre H. Il défend
ie gouvernement des Hohenzollern,
assurant que les pays dont il avait la
charge n'étaient point imbus de
tendances expansives supérieures à
cr-lles de l'Angleterre ou de l'Italie,
bien au contraire.
Suivant le kronprinz, la guerre,
dont les effets se font toujours cruel-
lement sentir, aurait été possible bien
des années plus tôt si, .durant la
guerre anglo-baer. i'Allemagne n'avait
poursuivi une politique de paix .et
repoussé toutes les offres tentantes
oui lui furent, fai!es. Ainsi se serait
formée, avant 1914, la combinaison
européenne qui conduisait à la
Grande Guerre.
Le vol à la basilique
de Saint-Pierre
Les auteurs en sont arrêtés
HOME, 6 juillet. — I/Ep&ca annonce
qu'après une enquête très serrée, la
policé a pu arrêter les auteurs du
vol commis dans la nuit de vendredi
a samedi, dans la salle du Trésor de
la Basilique de SainL-Pier re.
LA SANTÉ DE M. PIERRE
Nous avons pu prendre, à midi, des
nouvelles de M. Pierre. r/et.at du secré-
taire général de la présidence de ta
Chambre demeure extrêmement grave.
,Lrs médecins n'ont pu encore se pro-
noncer.
EN DERNIERE HEURE :
Un débat sur la politique bri-
tannique à la Chambre des
lords.
La menace de grève des mi-
neurs anglais.
b
M. MAURICE;
CEDE SON Th.
AUX FRERES ISOLA ' -
Les deux ans de bail qui restent
à courir seraient complétées
par un bail d'une,durée,
de douze ans.
LE PRIX DE LOCATION DU BAIL SERAIT
PORTÉ DE 100,000 A 250,000 FRANCS
MM. Emile et Vincent. Isola se pro-
posent de prendre en concussion le
théâtre Sarah-Bernha l'dl. M. Maurice
Bernhardt acceple de leur céder ICi
deux années de' bail qui lui restent
encore. Le préfet dela la Seine, oe son
côté, propose au Conseil municipal
d'accepter cette sous-location oi ih
la compléter par un bail d'une n wvo
de douze ans, imposant aux nO!!\:'(i.¡X
directeurs de faire, dès leur en eu
jouissance, les travaux de remise en
état nécessaires et évalués a 550,») ^
francs. Le-* prix de location, apr^s
l'expiration du bail en cours. m- lit
porté de lOO.OOj) a 250,000 francs.- (.es
MM. MAURICE BERNHAKJÏT,
EMILE ET VINCENT ISOLA
(LMiot. Excelsior et Henri \i"I1'l"U
charges d'entretien sont évaJu'co à'
80,000 francs. -
L'intention des frères Isola esi 'de
donner dans leur nouveau i Il --aire,
qui continuera il porter le.m d"
grande tragédienne qui l'a l'i isti
tant des représentations Yli tal i-
ques (tragédie, drame et,
pièces a grand spectacle avec .sans
musique) que des représenta; M U.-* ;V-
riques (opéra, opera-contiqu)-, ei'vi,
'tyri(uu\ épé'refle d millet)
Ajoutons que MM. Isola '"'.di-
sent d'une manière absolue la vmi.i
aux marchands de billets il ''.h"
leurs, ce qui supprimera, tou*. ratio
des b-IlIeL,s. -- ,( 1
AUCUNE NOUVELLE TAXE
SUR LES THÉATRES N'EST PROPOSEE
La nouvelle s'est répandue qu'une
taxe municipale aHait'-eh'c ireliltiée
sur les spectacles. L'émotlon qr.'elb
a soulevée dans le monde des ih'eù-
11 es, nous a déclare M. François L"
four, rapporteur général du bl¡\!d'L
est injustifiée. Le Conseil muui!ipal
n'est saisi d'aucune .proposition de
ce genre'. Il n'est pas 'quèstÍc!l' die
créer de taxe supplémeiUaire ; h
celles qui existent, c'esl-à-d: "è itaxe d'Etat et le .droit 'des-pauvres,
perçus par l'Assistance publÚ¡lJi',
AUGMENTERA-T-ON
LE PRIX DES TAXIS ?
m.
Par suite de l';:l11g'lüenUÜ¡u;¡ des
prix de l'essence et du ben-;ol, le
bruit, a couru que les chauffeurs se
proposaient de réclamer. le l'é'lève-
ment, des tarifs des Laxis.Jl¡Squ'à.'pl'é-
sent, l'administration et la première
commission municipale' n'ont été sai -
sies-ld'aucune demande:
POURSUITES CONTRE M. GEORGES VALOIS
A la requête du ministre des Kin^ncs,
Je parquet a délivré à M. Warrain, juj-'c
d'instruction, pour atteinte au crédit' uc
l'FItat, en VCI" u de la loi du i2 février
19,21, contre M. Georges Valois, en raison"
d'un article paru dans le ^ fùv< su
Siècle.
CONTRE LA LOI SUR LA PROPRIÉTÉ COMMERCIALE
M. BRUN PRONONÇANT SON DISCOURS DEVANT LE SENAT
La Confédération générale du commerce de France a tenu, hier, à la
Wagram, sous la présidence de M. Brun, un meeting en faveur de Ja pro-
priété commerciale intégrale. A l'issue; de cette réunion, les représentants
des syndicats commerciaux se sont rendus en cortège devant le Sénat pour
protester contre le vote de la Haute Assemblée et à la présidence du Conseil',
où M. Brun et une délégation furent reçus par le sous-secrétaire d'Etat, à
qui fut remis l'ordre du jour voté à la salle Wagram.
// n'est pas honteux pour
l'homme de succomber sous 'la
douleur, il est honteux de suc-
comber sous le plaisir.
' PASCAL.
16ME Année. '—. N° 5.321. — Pierre Lafitte, fondateur.
20 e-
Paris, Seine, S.-et-Oise
et 1 Seine-et-Marne.
PARIS, 20, ~ RUE D'ENG,ETE-ICiN (X"")
Départements
et Colonies ,.
25"
En page 5 : /
MODE ET- HOM
................................
En page 6 : J
NOS
ILLUSTRATIONS
Adr. tClégr. : ExceI.cParis._-,- Tél. : Ci
LE GÉNÉRAL DE DIVISION NAULIN
EST NOMMÉ COMMANDANT SUPÉRIEUR
DES TROUPES DU MAROC
Le maréchal Lyautey est responsable de la défense
extérieure et intérieure du protectorat.
Le général Naulin prépare, dirige et assure
l'exécution des opérations militaires dont
il a la responsabilité.
Au cours du Conseil des ministres
qui s'est tenu hier, à 18 heures, à
l'Elysée, le- président du Conseil et
le ministres des Affaires étrangères
ont exposé la situation au Maroc. Le
président du Conseil a soumis à la
signature du président de la Répu-
blique un décret organisant le com-
mandement supérieur des troupes au
Maroc ainsi qu'un décret portant
nomination du titulaire à ce com-
mandement..
Pour des raisons de haute conve-
nance, le président du Conseil n'a pas
LE GÉNÉRAL NAULIN:
cru devoir communiquer à la presse,
à l'issue du Conseil, le nom de l'of-
ficier général qui avait été désigné.
Dans la soirée, le président du Con-
sêil a reçu les journalistes au minis-
tère de la Guerre, et leur a fait la
déclaration suivante :
Ce matin p(ii-(iît au Journal officiel
un décret portant organisation du
cumitwndemènt supérieur- (Iii, Maroc
et désignant le chef qui aura la direc-
tion de toutes les opérations et le
, tommandemci.iLMfts ITre.- C,,rl t(,Z,rté-
l'isou a été prise d'uCGu).tl avec le ').no-;
téchal Lyautey, dont la C/W1'(fU ?rff-
etiiiislî-(i,live et politique esl suffi-
sant ment lourde en ce moment pour
(lu'il soit déchargé du poids des opé-
) rations militaires.
L'examen des conditions actuelles
du Maroc, les entretiens que le '(fou-
vernemcnt (1, r'?/.s' avec les différents
chefs de notre armée, même avec cer-
tains de ceux auxquels on pouvait
songer pour un tel l'omnwurlement,
ont fait ressortir la u,:.ces'silé, vu les
circonstances, de choisir un chef qui
eût prat iqué l'a mentalité indigène en
même temps' que la guere euro-
péenne et coloniale.
Pour ces raisons, le choix du gou-
vernement s'est porté siir un général
jeune et actif, lé-général Naulin qui,
pendant la guerre, a commandé le
21e corps d'armée et dont \inc grande
partie de la carrière s'est déroulée
dans l'Afrique du Nord et en Syrie.
Le général Nanlin a passé notamment
deux années au 3jfaroc et une à Or Un,,
c'est-à-dire dans le voisinage même
de la région ou se déroulent les opé-
rations 'cliii. attirent en ce moment
l'attention du Haut Commandement.
C'esL à' Vichy, où il se trouve pour
raisons de santé, - que le général
Naulin a été avisé par le gouverne-
ment du poste auquel il était appelé.
Les pouvoirs du général Naulin
Les pouvoirs du commandant su-
périeur ^sont définis par un décret
qui' a 'été^prig en Conseil des minis-
trcs, le G'juiTlec, et dont les grandes
lignes sont .les suivantes :
Le commissaire résident général
du Maroc est ?'CA'poM&'a6/e, sous l'au-
torité du ministre de la CMcrrc, de la
défense intérieure et extérieure du
protectorat. Il dispose à cet effet des
forces de terre et de mer qui y sout
stationnées;
Sous sa haute direction, un offi-
cier général commandant supérieur
'des troupes exerce le commandement
des forces militaires du protectorat,
ainsi que des services et établisse-
ments affectés à ces forces.
D'après les instructions générales
données pour 'les opérations par le
commissaire résident général, le,
commandant supérieur des troupes
pré-parc, dirige et assure l'exécution
de J.-CS opérations. Il en est respon-
sable., -
Dans la zone des opérations, le
commandant supérieur exerce en ou-
/TC le commandement du territoire
ainsi que du service des renseigne--
rnenls. Il répartit selon les besoins du
service les officiers et fonctionnaires
miJ à sa disposition par le ministre
de la Guerre. .
La carrière du commandant
supérieur des troupes du Maroc
Le .générai do division N au III (Sta-
nislas), est né le 17 avril 1870, à Saint-
Loup-sur-ThouefctfJeux-Sèvres). En-
tré à l'Ecole spéciale militaire de
Saint-CVr le 31 octobre 1888, il est
nommé "sous-lieu tenant au 10" tirail-
leurs algériens le 1" octobre 1890.
Après sa sortie de l'Ecole supé-
rieure de guerre, il est envoyé en mis-
sion au Pérou; De 1U08 iL 1910, il sert
comme capitaine au'Maroc, où il se
distingue particulièrement. A la mo-
bilisation, chef de bataillon à l'état-
major de la ÏX° armée, il ne tarde
pas à être nommé lieutenant-colonel
et prend le commandement du 170e
régiment, d'infanterie, qu'il conduit
brillamment aux'combats d'Artois en
1915. Ses solides qualités de chef s'af-
firment clans le commandement de la
303e brigade, à Verdun, en 1916, et de
la 45" division, en Champagne (avril
1917 et mai-juin 1918). En juillet
1918, il prend part à l'offeiisive de la
IV" armée à la tète du 21° corps.
Après la guerre, il exerce d'abord
le commandement des forcés interal-
liées de Silésie, puis il est placé à la
tète de .la division d'Oran, et enfin
désigne comme adjoint au général
commandant les troupes de l'armée
du Levant," îfOù il revient prendre le
'commandement du 30e corps à l'ar-
mée du Illiiii.
DEUX BRILLANTS SUCCÈS
DANS LA RÉGION DE TAZA
FEZ, 6 juillet. — L'ennemi a pro-
noncé dans la nuit d'hier une vio-
lente attaque contre l'ensemble des
positions du groupe mobile du haut
Leben, au Baba Taza, à 0 kilomètres
d'Ain Maatouf.
Malgré l'importance des^ contin-
gents engagés, l'ennemi a été com-
plètement repoussé, après une lutte
acharnée, avec des pertes considéra-
bles.
A l'ouest de Kiffanc, le groupe mo-
bile occupant Bab Titilassene s'est
porté hier soir sur Bab Kessil. à
10 kilomètres au nord-ouest de Kif-
fane. Après un brillant combat, il a
complètement défait les contingents
ennemis, capturant des armes et des
munitions.
Les pertes élevées subies par l'en-
nemi et le mordant de nos troupes
dans les combats du Haut Leben et de
Bab Kessil n'ont pas tardé à faire
sentir leurs excellents effets sur toute
la région. 1
Ce matin, de nouvelles informations
indiquaient que les tribus demeurées
fidèles de la région de Taza, les Tsouls
et les Branes, notamment, ont mar-
qué par de vives manifestations leur
joie de. ces succès et ont repris con-
fiance.
Dans le Haut Leben, les dissidents
ont été tout particulièrement éprou-
vés et ont.dû abandonner 'de 'nom-
breux cadavres dans nos lignes.
Pour pat-er à toute éventualité, en
présence des infiltrations de ces jours
derniers et par mesure de précaution,
les femmes et les enfants ont été in-
vi Lés il évacuer Taxa. Le mouvement
s'est effectué cette nuit dans le plus
grand calme. Toute la population
mascuhnc demeure. à Taza;
LE MARÉCHAL FOCH CITOYEN DE LA VILLE DE MANCHESTER
" LE LORD-MAIRE REMETTANT LE PARCHEMIN AU MARECHAL
Au cours d'une cérémonie intime, hier, à l'ambassade d'Angleterre, le lord-
maire de Manchester, M. F. J. West, accompagné des conseillers W. Cundiff
et D. Simpson, a remis au maréchal Foch la délibération du conseil munici-
pal lui accordant droit de cité de la ville de Manchester. Mme Foch, que
l'on voit à gauche, sur notre photographie, lord Crewe, ambassadeur d'An-
gleterre à Paris, et les officiers de. l'état-major du maréchal assistaient à la
cérémonie, (Lire l'article en page 3.)
L'EXPÉDITION AMUNDSEN AU POLE
QUELQUES PHOTOGRAPHIES PRISES PAR LES EXPLORATEURS
Voici quelques-uns des instantanés pris par les membres de l'expédition Amundsen,. lors de leur atterrissage et à
leur retour à la baie du Roi: i. l'avion 24 vient de se poser sur la glace par 87° 4 de latitude ; à gauche; la tente que
les explorateurs ,ont dressée à côté de l'appareil ; 2. l'avion 25 à l'endroit d'où il reprit son vol pour le voyage de
retour ; 3. ,Die.trichsen et' Ellsworth près d'un 'drapeau norvégien qu'ils viennent de planter dans la neige quelques
•instants après leur arrivée ; 4. Amundsen fumant son premier cigare, au retour, à la baie du Roi ; 5. l'avion '25
vient d'amerrir à la baie du Rot (D'après le « Petit Parisidn" »)
M. MARLIER, ANCIEN DIRECTEUR
DE LA SURETÉ, EST CONFRONTÉ
AVEC M. LEON DAUDET
M. Le conseiller Langier. a'- con-
fronté hier, M. Marliejypréfet de ia,
Corseavee ,,1\1. Léon Daudet. MO Men-
nesson, ancien 'hatomiicr, @,eL M", de
Roux étaient présents.
v— M; MaTlier. persiste, dit ,M. Daudet,
;ï .garScT'le secret'."cl à ne pas vouloir
révéler' les sources des, bruils .infâmes
qu'il avait rapportés à Pins-truction le
5 février 1924. Vins aviez afferme, mon-
sieur, que1 ces bruits vous étaient par-
M. MARLIER
Photographié hier'au-Palais ~l,
venus par vos ' services; de .police, au-
jourd'hui vous prétendiez qu'ils provien-
nent de conversa-lions -priv-ées.
M. Marlier répond : ,
— Des deux, mais je n'y ai jamais
ajouté-foi.
D. — Pourquoi1 »avez-vous versé à
l'instruction des racontars ^ue vous, sa-
v1('7. faux? -•
R. — Parce' qu'on doit1, tout dire
à l'a justice.. ;
D. — Pourquoi, n'avez-vous pas versé
à l'instruction le rapport Comps,, mêm
avait précisément, pour but' de recher-
cher ce rapport?
IL, —. Parce que je n'y attachais au-
cune Importance' .
M. DAUDET. — Vous avez gardé-le se-
cret sur ce rapport Comps qui contc-
rait contre moi et mon tits des affirma-
liOns beaucoup moins graves que celles
que vous avez fait connaître. 'J'y vols
la preuve d'un réseau de calomnies con-
tre mon fils. *
M. Daudet reprend ;
— Pourquoi avez-vous envoyé le
commissaire ;Delange à l'hôpital Lari,.
bà,si ère ?
M. Marl'ier déclare alors :
— J'ai envoyé Delange à l'hôpital sur
le désir exprimé par M. Maunoury, mi-
nistre 4e l'.Intericur, mon chef; c'est
encore sur son désir que j'aivordonné la
seconde visite à cet hôpital.
M. DAUDET. — Cet aveu vient bien
tard. M. Maunoury est mort. Il n'a ja-
mais fait l': allusion à la tribune de -la
Chambre de ce désir..
R. — Le ministre était père, lui aussi,
et le suicide de cet enfant l'avait inté-
ressé.
D. — Vous avez donné des ordres,
jvous avez dit : « S: l'anarchiste résiste,
abattez-! e. »
R. — Jamais je n'ai dit cela.
D. — Vous avez conseillé à vos hom-
mes dç s'armer? Dela-nge le. reconnaît.
R. — Il doit faire erreur, c'est faux.
D. — Dès le lunjli 26 novembre, .vous
savez que mon fils est mort et le visi-
teur de. Le Flaoutter sont; le même en-
fant. Vous ne me prévenez pas; il ne
vous vient pas à l'idée, comme vous lé
fuites toujours, de vous mettre en rap-
port1 avec la :fam';lle?
R. — J'avais prévenu mon ministre,
lui laissant le soin de faire lui-même ce
que les circonstances fui commandaient.
M. DAUDET. — C'est le mort qui e.st
le coupable. Je suis fixé.
M. MARLIER. — Moi aussi, je suis fixé.
Sur ces mots, la séance-est levée.
LES PRIX D'OPÉRA-COMIQUE
AU CONSERVATOIRE
MM. MttSY et PAYEN tous deux 'p,re-
mici,s,. prix, ;■ et Ml les BREGYS,
CERNAY et, B RI ÈRE qui ont" obtenu
des 'secoiids prix:-;{Lire'. les.résultats
et le compte;r:endiï; page h:})
'. .' .. i
L'HORAIRE DES CHANGES
Lundi 6 juillet
; '• Livre Dollar
"9 h.' 5.... 103 90" 2) 38
9 Il. 30 :102 80 21 15
9h. i0.... / 103 50. 21 21
9 h. 55'... 102 50 21 08
13 h. 30....... t02 05 21 0':
14 heures ,101 92 20 99
14 h. 45.: , 101 82 20 75
15 h. 35. 102 » < 20 98
16 h. 20 * 102 25 21 05
16 h 40 102 >00 21 12
17 heures . 102 80 21 15
17 h. 5 '...... 102 95 21 20
17 h. 15 ■' 103 10 2t 22
18 iicui-Gs ......... 103 20 21 23
L'ASSAINISSEMENT DES FINANCES
DE LA VILLE DE PARIS
Le débat sur l'assainissement des
finances de la Ville s'est poursuivi
hier au Conseil municipal.
A quelles ressources faire appel
pour combler le déncit? M. Robert
Bos a déclaré préférer aux mesures
proposées par l'administration, et que
l'on connaît, l'augméntation des
centimes additionnels. Il a demandé,
en outre; la création d'une taxe; de
15 0/0 sur la valeur locative des lo-
caux o'ccupés depuis un mois par
des étrangers. M. Emile Desvaux a
déclaré préférer, lui aussi, aux "nou-
veaux tarifs proposés, la création
d'un certain nombre de centimes ad-
pitionnels, qu'il estime devoir être
fixé à cinquante.
M. Lalou a développé les conclu-
sions de son t'apport sur l'augmenta-
tion des tarifs de l'électricité. Il pro-
pose d'accepter la majoration de
20 0/0. proposée par l'administration.
M. de Tastes, au nom de la pre-
mière commission, a exposé son rap-
port sur la révision des tarifs de
l'octroi"," qui conclut à l'acceptation
des propositions préfet-loraies.
La discussion se poursuivra au-
jourd'hui.
LE SÉNAT A VOTE LE PROJET
CONCERNANT LA PROPRETÉ
COMMERCIALE
Le Sénat a adopté! eu le modifiant
,1e projet'concérnalnt la propriété coni-
^mertciale. -
/ ,;Le Périn i brafeiii^ MJ.'Serlre,Và'fait"
JOIU1nJtre ravis de la, commission du
'cpuiiuerce. 'H exprime un certain
nombre de' rése r vos, no Lamm en L sur
l'art.Mie -5...
M.: Serre constate, que la cuinmis-
;Sion, de .législation n'exige pas que ,i
M. SERRE,,, sénateur ~,
-motifs graves' et légitimes^e non-re-i
nouvellement du bail soient formules
«a rencontre du - locataire », et' il
constate qu'il suffira aUt propriétaire
de faire valoir des motifs légitimes
seulement dans ;son propre intérêt,
pour qu'il puisse évincer le locataire
saris indemnité.
Sur l'article 5,. la commission - du
commerce estime: qu'il ne- suffit pas
que le'propriétaire s'engage à renon-
cer pendant cinq ans à toute location
en vue d'une installation commerciale
ou industrielle.' Ce délai de cinq ans
est insuffisant.
Sur l'article 17, la même commis-
sion. n'admet pas que.la, loi ne bénéfi-
cie pas aux maisons de commerce
ayant .plus de cinq succursales dans
la même ville.
Le rapporle'ur, M. Morand, explique
et défend les dispositions de la com-
mission de législation et il précise :
■—,11 s'agit de. protéger le locataire
commerçant contre les risques que lui
ferait couru- l'obligation de changer son
local commercial. On va porter incon-
testablement une atteinte au droit du
pi@op'riéwirè. Mais l'immeuble commer-
cial est un immeuble de revenu ; dès
que vous assurez au propriétaire un
revenu acceptable, vous donnez satis-
faction au droit que le propriétaire peut
faire valoir.
Le propriétaire; aura l'obligalion, s'il
n'a; pas de ra'ison valable " contraire, de
rejouer au locataire commerçant l'im-
meuble que eel ui-ci occupait. S'il ne
satisfait pas ~ cette obligation, il devra
une indemnité au locataire.
Les indemnités prévues sont de
plusieurs sortes : 1° indemnité d'évic-
tion; 20 indemnité d'enrichissement;
3° indemnité de-plus-value.
,Le sénateur de ia "endée précise
encore qu'aux locataires qui ont fait
des travaux. le-quels ont donné de la
plus-value à l'immeuble, le proprié-
taire devra « l'indemnité de plus-
value ). Le maximum de l'indemnité
est fixé-à trois années de bénéfice dé-
claré au Trésor. Quant à l'indemnité
d'enrichissement elle sera appréciée
par ie \ tribu na'l civil; il en sera de
même de l'indemnité de plus-value,
laquelle ne devra jamais dépasser le
prix payé par le locataire pour la
main-d'œuvre et le^ matériaux, ni la
plus-VÉïlué qui résultera pour l'usagé
qu'en veut "faire le propriétaire.
J"
" JE CHERCHE LA VÉRITÉ "
SIGNÉ DU KRONPRINZ
PARAIT A BERLIN
La publication de ce livre, an-
noncée pour mai, ne paraît pas
avoir provoqué l'enthousiasme
qu'on avait espéré.
IL POSE LA QUESTION : " L'ALLEMAGNE
EST-ELLE COUPABLE DE LA GUERRE ?
BERLIN, 6 juillet (De notre corres-
pondant particulier). — Un nouveau
livre du-kronprinz, intitulé- « Je cher-
che la vérité », vient de paraître ces
jours-ci à Berlin, alors qu'on en
annonçait la publication depuis le
mois de mai. Malgré quelques ex-
traits parus tout récemment dans les
journaux, le secret du livre avait été
gardé jalousement par les éditeurs.
Le 1 jvrQ en question ne semble pas
justifier l'énorme curiosité qu'il a
provoqué en Allemagne.Tout le monde
en remarque la signature, bien faite
pour éveiller les susceptibilités ré-
publicaines : « Wilhelm, kronprinz ).
L'Allemagne est-elle, oui ou non, eou-
pable de la guerre? Tel est le point
d'interrogation posé par cet ouvrage,
qui constitue une défense du kaiser.
L'auteur emploie un ton volontai-
-rement mesuré. Il se borne à traiter
des événements et. excepté lorsqu 'ii
s'agît" du kaiser, s'interdit de -faire.
des personnalités. Parlant de l'ex-
souverain- allemand pourvu de si
excellentes qualités morales, si pro-
fondément pénétré de ses vastes res-
ponsabilités, et quii toujours s'est
déclaré un ardent partisan de la
paix », il le montre incapable de dé-
sirer la guerre.
Le but du livre est intéressant en
lui -même, car c'est celui que pour-
suivent en ce moment tous les natio-
nalistes, allemands. L'auteur n'a pas
écrit pour contribuer tt la revision du
traité de Versailles, « dont la cou-
ronne d'épine est le plan Dawes »,
mais bien pour amener une réfuta-
tion suprême dl" la note signée par
M. Clemenceau ,le lG juin 1919, con-
cernant l'article 231 du traité de Ver-
sailles. Si l'Allemagne obtenait cette
victoire morale, le "krolliprinz estime
qu'elle devrait être satisfaite ainsi
pour quelque temps. Sans doute,
dit-il, l'opinion que l'Allemagne n'est
'pas seUle, coupable de la guerre se
répand 'de plus en plus, mais le fait
n'a pas encore été admis publique-
ment. Ce but atteint, l'Allemagne'
pourra entrer dans la Société des na-
tions, « ce qui lui serait socialement
impossible avec une marque d'infa-
mie sur le front.
Le kronprinz ne croit pas à une ré-
vision du traité avant bien des ail:,
nées. Cependant, il affirme sans liési-
lalion/pie M. IsvolgJd, t'a'mb!jssadeur
de Russie, à Paris en 1914, est « le
père de là Grande Guerre H. Il défend
ie gouvernement des Hohenzollern,
assurant que les pays dont il avait la
charge n'étaient point imbus de
tendances expansives supérieures à
cr-lles de l'Angleterre ou de l'Italie,
bien au contraire.
Suivant le kronprinz, la guerre,
dont les effets se font toujours cruel-
lement sentir, aurait été possible bien
des années plus tôt si, .durant la
guerre anglo-baer. i'Allemagne n'avait
poursuivi une politique de paix .et
repoussé toutes les offres tentantes
oui lui furent, fai!es. Ainsi se serait
formée, avant 1914, la combinaison
européenne qui conduisait à la
Grande Guerre.
Le vol à la basilique
de Saint-Pierre
Les auteurs en sont arrêtés
HOME, 6 juillet. — I/Ep&ca annonce
qu'après une enquête très serrée, la
policé a pu arrêter les auteurs du
vol commis dans la nuit de vendredi
a samedi, dans la salle du Trésor de
la Basilique de SainL-Pier re.
LA SANTÉ DE M. PIERRE
Nous avons pu prendre, à midi, des
nouvelles de M. Pierre. r/et.at du secré-
taire général de la présidence de ta
Chambre demeure extrêmement grave.
,Lrs médecins n'ont pu encore se pro-
noncer.
EN DERNIERE HEURE :
Un débat sur la politique bri-
tannique à la Chambre des
lords.
La menace de grève des mi-
neurs anglais.
b
M. MAURICE;
CEDE SON Th.
AUX FRERES ISOLA ' -
Les deux ans de bail qui restent
à courir seraient complétées
par un bail d'une,durée,
de douze ans.
LE PRIX DE LOCATION DU BAIL SERAIT
PORTÉ DE 100,000 A 250,000 FRANCS
MM. Emile et Vincent. Isola se pro-
posent de prendre en concussion le
théâtre Sarah-Bernha l'dl. M. Maurice
Bernhardt acceple de leur céder ICi
deux années de' bail qui lui restent
encore. Le préfet dela la Seine, oe son
côté, propose au Conseil municipal
d'accepter cette sous-location oi ih
la compléter par un bail d'une n wvo
de douze ans, imposant aux nO!!\:'(i.¡X
directeurs de faire, dès leur en eu
jouissance, les travaux de remise en
état nécessaires et évalués a 550,») ^
francs. Le-* prix de location, apr^s
l'expiration du bail en cours. m- lit
porté de lOO.OOj) a 250,000 francs.- (.es
MM. MAURICE BERNHAKJÏT,
EMILE ET VINCENT ISOLA
(LMiot. Excelsior et Henri \i"I1'l"U
charges d'entretien sont évaJu'co à'
80,000 francs. -
L'intention des frères Isola esi 'de
donner dans leur nouveau i Il --aire,
qui continuera il porter le.m d"
grande tragédienne qui l'a l'i isti
tant des représentations Yli tal i-
ques (tragédie, drame et,
pièces a grand spectacle avec .sans
musique) que des représenta; M U.-* ;V-
riques (opéra, opera-contiqu)-, ei'vi,
'tyri(uu\ épé'refle d millet)
Ajoutons que MM. Isola '"'.di-
sent d'une manière absolue la vmi.i
aux marchands de billets il ''.h"
leurs, ce qui supprimera, tou*. ratio
des b-IlIeL,s. -- ,( 1
AUCUNE NOUVELLE TAXE
SUR LES THÉATRES N'EST PROPOSEE
La nouvelle s'est répandue qu'une
taxe municipale aHait'-eh'c ireliltiée
sur les spectacles. L'émotlon qr.'elb
a soulevée dans le monde des ih'eù-
11 es, nous a déclare M. François L"
four, rapporteur général du bl¡\!d'L
est injustifiée. Le Conseil muui!ipal
n'est saisi d'aucune .proposition de
ce genre'. Il n'est pas 'quèstÍc!l' die
créer de taxe supplémeiUaire ; h
celles qui existent, c'esl-à-d: "è itaxe d'Etat et le .droit 'des-pauvres,
perçus par l'Assistance publÚ¡lJi',
AUGMENTERA-T-ON
LE PRIX DES TAXIS ?
m.
Par suite de l';:l11g'lüenUÜ¡u;¡ des
prix de l'essence et du ben-;ol, le
bruit, a couru que les chauffeurs se
proposaient de réclamer. le l'é'lève-
ment, des tarifs des Laxis.Jl¡Squ'à.'pl'é-
sent, l'administration et la première
commission municipale' n'ont été sai -
sies-ld'aucune demande:
POURSUITES CONTRE M. GEORGES VALOIS
A la requête du ministre des Kin^ncs,
Je parquet a délivré à M. Warrain, juj-'c
d'instruction, pour atteinte au crédit' uc
l'FItat, en VCI" u de la loi du i2 février
19,21, contre M. Georges Valois, en raison"
d'un article paru dans le ^ fùv< su
Siècle.
CONTRE LA LOI SUR LA PROPRIÉTÉ COMMERCIALE
M. BRUN PRONONÇANT SON DISCOURS DEVANT LE SENAT
La Confédération générale du commerce de France a tenu, hier, à la
Wagram, sous la présidence de M. Brun, un meeting en faveur de Ja pro-
priété commerciale intégrale. A l'issue; de cette réunion, les représentants
des syndicats commerciaux se sont rendus en cortège devant le Sénat pour
protester contre le vote de la Haute Assemblée et à la présidence du Conseil',
où M. Brun et une délégation furent reçus par le sous-secrétaire d'Etat, à
qui fut remis l'ordre du jour voté à la salle Wagram.
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