Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-06-29
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juin 1925 29 juin 1925
Description : 1925/06/29 (A16,N5313). 1925/06/29 (A16,N5313).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4604056v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Laamour est l'acte su-
.
prême de l'âme et le
chef-d'œuvre de l'homme.
LACOR'DAIRE.
16me Année. — N° 5,313. — Pierre Lafitte, fondateur.
OH0, Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) -
Départements nrc.
et Colonies 2 5 -
En page 4 :
LES SPOR TS
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
29
JUIN 1925
.......................
Saints Pierre et Paul
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA NAVIGATION AÉRIENNE
PEUT RENDRE A NOS PÊCHEURS
DE GRANDS SERVICES
Des expériences faites, il résulte
qu'un dirigeable ou un hydra-
vion peut déceler la présence
des bancs de poissons.
GRACE A ELLE PAYERA=T=ON
LE POISSON MOINS CHER?
L'Office scientifique et technique
des pêches maritimes, représenté par
M. Bellocq, vient d'entrer en colla-
boration avec les pêcheurs de la côte
ouest d'une façon extrêmement mo-
derne et qu'on' peut dire originale :
un dirigeable du centre aéronauti-
que de Rochefort a survolé la mer
et, après neuf heures de recherches,
est rentré pour apprendre aux pê-
cheurs qu'il n'avait rien à apprendre.
Ce résultat, encore que négatif, est
fort intéressant : ce que le dirigea-
ble a fait à vue d'oeil — d'un œil très
sûr — les barques n'eurent pas à le
faire avec leurs filets. Cette sortie,
que d'autres vont suivre, avait pour
sujet le repérage des bancs de sar-
dines.
Une idée qui n'est pas nouvelle
L'idée n'est pas nouvelle, la tenta-
tive non plus. En 1918, le professeur
Jaubin, de l'Institut océanographique,
affirmait « la possibilité de reeonnaî-
•. tre d'un hydravion la présence des
poissons de taille moyenne dans les
eaux de faible profondeur, de décou-
vrir en haute mer les bancs de pois-
sons pélagiques plus petits et sug-
gérait l'idée d'entreprendre des ex-
périences en vue d'une collaboration
pratique du pilote aérien et du pê-
cheur ». Des reconnaissances aé-
riennes peuvent avoir pour but de
survoler les bancs de crevettes rou-
ges « dont la présence est corrélative
de celle du, thon — et l'hydravion
pourrait être utilisé pour la chasse
dii béluga, la pêche de la baleine et
du cachalot.
. Des documents concluants
Le commandant J. Pouyer, avia-
ttl1r de la marine, rapporta de ses
sorties des documents concluants.
Les poissons qu'on ne peut voir du
pont d'un navire sont visibies du ciel,
même à une assez grande profondeur.
L'idée fit so'n chemin. Elle alla jus-
qu'en Amérique qui la réalisa. A ia
fin de 1919, le département de la Ma-
rine s'entendit avec les pêcheries de
la Californie. Un service fut établi.
Les bancs de sardines et le passage
des thons étaient signalés par radio.
La Marine ne cessa sa participation
que lofsque l'industrie eut ses avions
pour prospectep@le «hamp de la mer.
En France
En France, M. H. Heidi, attaché à
l'office scientifique et technique des
pêches maritimes, directeur de la sta-
tion aquicole de Boulogne-sur-Mer,
fut chargé par le professeur Toubin
de procéder à des essais et la pre-
mière sortie eut lieu le 25 août 1921.
Un dirigeable du centre d'aérostation
de Rochefort repéra des marsouins
près do la côte et situa : « par L =
46" 19' N et G = 01" 30' W G un.
banc considérable de sardines ». Qua-
tre milles plus loin, il survolait un
autre banc et en reconnaissait diffé-
rents autres avec la même précision.
Une sortie en avion eut lieu le
1" septembre 1921. Le départ .se fit
de Saint-Lunaire et explora la côte
jusqu'à la baie de Cancalp. Des rap-
ports furent établis par M. H. Heldt,
qui fit paraître un mémoire sur
la. Coopération de la navigation
aérienne aux pêches maritimes. Un
appareil rapide et un grand champ
de vision « permettent d'explorer en
peu de temps de vastes étendues ».
Certains indices peuvent guider
l'observateur. Les oiseaux de mer,
les marsouins et les bélugas pour-
chassent la sardine et, par consé-
quent, se révèlent. Reste à signaler
la présence. Les bouées de corres-
pondanc-e peuvent servir, ou encore
le tableau noir, à voir à l'extrémité
d'une amarre ou, par vol bas, la
conversation avec les pêcheurs à
l'aide du porte-voix. Des photogra-
phies pourraient mieux servir à
mettre à jour une carte de la répar-
tition des mollusques comestibles.
Qui sait si la navigation aérienne
necnous servira pas un jour à paver
le roisson moins cher ?
L'ÉLECTION LÉGISLATIVE
DES HAUTES-ALPES
Voici. le résultat de l'élection lé-
gislative complémentaire des Hau-
tes-Alpes :
Inscrits : 26,752 ; votants : 20,806.
Bulletins blancs et nuls : 190.
Ont obtenu :
MM. Petsche, auditeur à la Cour
des comptes, candidat de concentra-
tion républicaine, 10,689 voix; élu;
Planche, conseiller général, radical
socialiste, 9,914 voix;
Divers, 110 voix. ,
,Il s'agissait de remplacer M. Cor-
pand, républicain socialiste, élu sé-
nateur.
Au premier tour, M. Planche a
obtenu 9,345 voix ; M. Petsche, 9,254 ;
M. Gelly, rép. soc., 231. ,
L'aviation allemande
Une note de la conférence
des ambassadeurs
BERLIN, 28 juin. — Le gouverne-
ment allemand vient de recevoir une
noie de la conférence des ambassa-
deurs concernant la limitation de
j'industrie aéronautique. D'après "n
communiqué a Il e ma n d. la conférence
des ambassadeur? accorde à l'Alle-
magne quelques faci 1 i te..:. d'ord:'e
technique tout en faisant de nouvel-
les difticullés. Le gouvernement s'oc-
cupe J'U ces jours-ci de la question.
L'OUTSIDER REINE LUMIÈRE A GAGNÉ LE GRAND PRIX DE PARIS
L'ARRIVEE. — LA - GAGNANTE,.MONTEE PAR LE 1 JOCKEY SMIRKE. — M. DOUMERGUE DANS LA TRIBUNE PRESIDENTIELLE. — DA'NS ~ LE MEDAILLON, M. A. DE
.1 ' , .., 11, ... ~ 1.~ ROTHSCHILD, PROPRIETAIRE DE REINE LUMIERE . : 1 1 / -
Malgré le temps incertain, une assistance considérable se pressait; hier, dans les différentes
enceintes du champ de' courses de Longçhamp. La grande épreuve donna lieu à une belle course
que s'adjugea l'outsider Reine Lumière, devant Terre Neuvien st Dark Diamond. Trois des
concurrents, Coram, Faraway et Aquatinte, sont tombés au cours d'une - bousculade qui se.prc-
duisit avant le premier tournant. Le montant du prix s'élève à 663,900 francs. Le propriétaire de
la gagnante, M. J.-A. de Rotschild, avait déjà gagné le Grand Prix de Paris avec Galloper
Light, en 1919. A 15 h. 30, le président de la République fit son entrée sur l'hippodrome, où il
fut reçu avec le cérémonial accoutumé par le président de la Société. (Lire l'article en page 3.)
2 ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Le comte d'Harcourt remplace dans
le Calvados M. Boivin-Champeaux.
M. Manceau remplace dans le Maine-
et-Loire M. Jules Delahaye et bat
M. Léon Daudet.
Voici les résultats des élections sé-
natoriales d'hier : -
DANS LE CALVADOS
Inscrits, 1,136, — Votants, 1,128
Suffrages exprimés, 1,123.
Majorité absolue, 5G2.
Ont obtenu :
.MM. le comte d'Harcourt., ancien
député, Union rép 660 ELU
Ballière. agric., Un. rép 225 voix
Tesnière, avocat, Un. rép... la5 —
. Burnouf, avocat, Un. rép... 81 —
Zorelti, prof., soc. S.F.I.O. 24 —
M. le comte d'Harcourt a déclaré,
après le scrutin, s'inscrire au groupe
LE COMTE D'HARCOURT, M. MANCEAU
de l'Union républicaine du Sénat,
présidé par M. llc'l\ry Chéron.
DANS LE MAINE-ET-LOIRE
Inscrits, 9H. — Votants, 939.
Majorité absolue. -170
Premier Unir
Ont obtenu :
MM. Léon Ualltlet. rovai.. anc.
député 1 339 voix
:\TflnecClu, anc. dép. rép ...... 278 —
Tardif, carletlisle 275 —
Cesbron 20 —
de Cat-helineau .................... 5 -
Ballottage
Deuxième tour
Ilnt obtenu :
MM. Manceau -9-1 ELU
Léon Daudet 3-Vi voix
docteur Tardif 84 —
,- .
UNE TELEPHONISTE
ÉCOUTAIT LES CONVERSATIONS
DE M. MALVY
M. Malvy, député du Lot, qui ha-
bite 36, rue Cortamberl, et dont le
poste téléphonique dépend du cen-
tral « Auteuil », avait constaté qu'il
ne pouvait utiliser son appareil sans
que « quelqu'un » se branchât im-
médiatement sur sa ligne et écoutât
1 On ne tarda pas à découvrir qu'une
dame téléphoniste portait une atten-
tion spéciale au « numéro » de M.
Malvy et que, chaque fois que ce-
lui demandait ou recevait une
communication, elle se branchait di-
rectement sur la ligne.
L'enquête a établi que la coupa-
ble était affiliée, ainsi que son mari,
à des groupements d'Action fran -
çaise.
Elle a été. immédiatement mise à
pied, en attendant sa comparution
devant le conseil de discipline.
"LA SITUATION EST MOINS GRAVE
QU'ON NE LE DIT, MAIS PLUS GRAVE
QU'ON NE PENSE " DIT M. CAILLAUX
LE MANS, 28 juin. — M. Caillaux,
ministre des Finances, a assisté au-
jourd'hui à des ,banquets organisés
par les comités républicains de Sillé-
le - Guillaume , et de Frcsnay-sur-
Sart.he. ,
Après avoir esquissé à grands traits
la situation financière actuelle, le
ministre s'est adressé au pays et a
demandé à ses auditeurs de l'aider.
--. Du plus petit au plus grand, a-t-il
indiqué, tous doivent pratiquer un.e
politique d'économies et accepter
leurs charges d'impôts.; c'est à ce
prix que la France sortira de la si-
tuation actuelle qui est moins gravé
qu'on ne le dit, mais plus grave qu'on
ne pense. -
D'unanimes applaudissements ont
accueilli les déclarations du minis-
tre. '
ON AURAIT RESOLU
LE PROBLEME DU VOL EN AVION
A DE HAUTES ALTITUDES
LONDRES, 28 juin. — D'après les
journaux, les ingénieurs britanniques
auraient résolu le problème du vol à
des altitudes considérables dans une
atmosphère raréfiée. lis sont arrivés
à des résultats dépassant ceux qui ont
été. übtrnus dans les autres pays.
Il n'est pas encore possible de ré-
véler la solution,qui va être donnée
au problème, mais on peut dire dès
à présent que, si on dispose d'un
moyen pour empêcher le pilote de
perdre partiellement connaissance
dans un air raréfié, un aéroplane
peut attendre des hauteurs de 7 à c3
milles sans rien perdre de sa 'vi-
tesse. L'avion reste aux mains du pi-
lote.
DEUX VOITURES ALFA-ROMÉO TERMINENT SEULES DANS LE GRAND PRIX D'EUROPE
ASCARI AU VOLANT DE LA VOITURE ALFA-ROMEO (PNEUS PIRELLI), QUI TERMINA PREMIERE
Hier s'est disputé, sur le circuit de Francorchamps, près de Spa, le Grand Prix d'Europe. L'épreuve fut gagnée,
comme l'an dernier, par là voiture italienne Alfa-Romeo, battant une autre Alfa-Romeo, celle de Campari, ces deux
voitures terminant seules le parcours de 804 kilomètres. C'est à une moyenne de près de 120 kilomètres à l'heure
qu'atteignit le vainqueur, moyenne qui eût été plus élevée s'il y avait eu une lutte plus sévère. C'est une magnifique
performance qui vient s'ajouter au glorieux palmarès de l'Alfa-Romeo, dont la régularité en course fut démontrée
une fois de plus. Le pneu Pirelli, qui aida à l'accomplir, est, lui aussi, à l'honneur. Sur le rude circuit, il se com-
, . porta magnifiquement.
LE JOCKEY DONOGHUE BLESSÉ
Trois chevaux tombèrent au début
de la grande épreuve de la journée.
Donoghue, qui montait l'un d'eux, fait
une chute qui va l'éloigner du turf
pour quelque temps.
. •; LE JOCKEY DONOGHUE
Un accident assez grave est. survenu
pendant que se disputait le Grand
Prix de Paris. 600 mètres après ie
départ, au tournant du Moulin, un des
concurrents déplaçait Aquatinte !l
que montait Stève Donoghue,' le fa-
meux jockey anglais. En se croisant,
les ja.mbes, Aquatinte tombait et son
jockey était jeté a'terre. E. AllenlanoJ,
qui montait Faraway, tombait égale-
ment, ainsi que Coram que montait
Bullock. BuI!ock se relevait sans mal.
Allemand avait reçu un coup de pied
dans l'épaule. Quant à Steve Dono-
ghue, il fallut le trans.porter à l'am-
bulance du pesage, où le docteur
Marques!, médecin de la Société d'En-
couragement," lui donna les premiers
soins, le docteur Finet, chirurgien,
réduisant la fracture de la clavicule
qui avait été constatée. Mais la res-
piration difficile, le iong'évanotnsse-
ment du jockey, firent décider son
transport dans une clinique de la rue
Bizet.
Les nouvelles du jockey an^iais,
prises dans la so:rée. étaient des plus
rassurantes. Mais Il est vraisembla-
ble que Donoghue aura besoin île
quelques semaines pour se remettre
d'un accident, qui eut pu être très
grave.
t
LES MOYENS DE RÉPRESSION
DE LA FRAUDE DANS LE NORD
SONT INSUFFISANTS
Il faut augmenter aux postes
frontières le nombre des postes
de douane et créer des bri-
gades de surveillance.
MAIS COMMENT EMPECHER
LA FRAUDE A L'INTERIEUR?
LILLE, 28 juin (De notre correspon-
dant particulier). — Les faits que
nous avons rapportés ces temps der-
niers relatifs à l'évasion des capitaux
français et à l'introduction en France
de marchandises non dédouanées.
suffiraient à prouver que la fraude
sévit dans le département du Nord
avec une rare intensité.
Mais la fraude ne s'exerce pas ici
seulement sur les points ciue nous
avons signalés, elle s'exerce avec des
profits scandaleux pour ses auteurs
sur toutes les denrées alimentaires,
sur tous les objets aussi soumis à
l'impôt indirect : tabacs, alcools, etc.
Cela ne revient pas il dire que les
agents chargés de la répression de la
fraude n'exercent pas leur métier
avec toute l'activité nécessaire. Au
contraire, les agents de l'administra-
tion des douanes aussi bien que ceux
de l'administration des contributions
indirectes font preuve en toute cir-
constance d'un zèle et d'une init; i-
tive qui dégagent complètement. leur
responsabilité.
La cause de l'état de chose actuel
réside uniquement dans l'insuffi-
sance des moyens de répression :
Mesures à prendre à la frontière
Lorsque fut découverte, il y a qu,-+
ques mois, l'affaire d'évasion rie ca-
pitaux français à ['étranger, un haut
fonctionnaire de l'administration des
douanes ne m'avait pas caché que
toutes les mesures répressives sr
sévères fussent-elles — ne change-
raient guère la situation si la survol ;-
lance à la frontière n'était pas rendue
plus efficace par l'application des
trois mesures suivantes :
1° Augmentation du personnel auic
postes frontières;
20 Augmentation du nombre des
pestes de douanes;
3° Création de brigades circulant
fréquemment dans la zone de sur-
veillance.
Ces mesures constitueraient une
garantie considérable contre la fraude
par infiltration de la frontière.
A l'intérieur
En admettant que ia marchandise
puisse frauduleusement passer Sa
frontière, il faut pouvoir faire le u!;
cément de cette marchandise.
PrrtTr. dominer la frauder il tau'.,
par une surveillance extrêmement
active à l'intérieur, traquer p ir
ainsi dire le fraudeur, surveiller ses
complices 6venlueis, en un I1101
une surveillance incessante et di- é-
minée rendre (itiasi. impossible à ceux
qui se livrent à la fraude le placement
de Jeur marchandise.
Ce n'est un secret pour personne
que depuis l'augmentation de l'impôt
sur les tabaes, les cigarettes et les
cigares belges, malgré la surveillance
à la douane, arrivent dans nulr!: dé-
pa rternenta p ro fusion.
Sans doute existe-t-il a. l'intérieur!
une survc:!iance exercée par des
agents des contributions indirectes.
Celte surveillance est illusoire.
Une brigade de surveillance ^st
composée généralement de cinq ou
six agents de la régie qui se répan-
dent sur tout le territoire d'un dépar-
tement et se livrent, à des heures
variées du jour et de la nuit, la
surveillance de la cireulatioll. Seul et
vrai moyen de surprendre le fraudeur
ou en tout cas d'arrêter son action.
Or, dans un département comme le
Nord, il n'existe pas une seule brigade
de surveillance!
La surveillance à Lille
A Li!!c, le service de la régie est
disséminé en cinq 011 six bureaux ou
postes de deux ou trois agents \.hR..,.
cun. Outre que l'effectif est souvent
incomplet, les agents e/l question ont
plutôt un service d'écritures qu'un
service de surveillance. Si parfois une
surveillance est exercée, c'est par
intermittence. Le fraudeur n'est pas
lenu en haleinc, Il sait que la surveil-
lance en ville est illusoire. rl en ;)..'.)-
fite. Une mesure il prendre d'urgen e,
c'est la création dans le départeiii"ii{.
du Nord de plusieurs brigades de sLr'-
veillance d'au moins trois agents
chacune.
Faut-il parler de la répression de
la fraude en matière alimentai i e ?
La loi de 1905 a fait ù'exccJleulll';
choses au point de vue des pénal i f 's
sévères encourues. Il importe de
compléter ces dispositions par une
organisation rationnelle du cadre du
personnel. Dans toute la France, et
pour le Nord en particulier, le per-
sonnel de la répression des fra:ldl'.;
en matières alimentaires est tout i,
fait insuffisant. Pour le déparif-
ment du. Nord on compte en tout
pour tout deux inspecteur^ de ia
répression des fraudes ! Il en Lill.
drait une quinzaine.
En vérité, les fraudeurs • ont beau
jeu. Le Nord est pour eux pays de
cocagne.
— M.-L. GOUIRAND.
LE CENTENAIRE DE LA DÉCOUVERTE
DE LA PHOTOGRAPHIE
- Sur la proposition de M. André Honnn"
rat, sénateur, le gouvernement a décida
de rendre officiellement hommage à Li
mémoire de Niepce, célèbre chimiste,
français, à qui l'on doit l'inveiitiori ue
la plioLo,!"r;11)111e. -
A celle occasion, un ensemble de î .a
nifesLat.ions destinées à célébrer le cen-
tenait'e de cette découverte auront lieu
à Paris du 29 juin au 4 juillet, ainsi que
dans tous les établissements d'enseigne-
ment.
EN DERNIERE HEURE
Les opérations militaires
au Maroc.
i
Laamour est l'acte su-
.
prême de l'âme et le
chef-d'œuvre de l'homme.
LACOR'DAIRE.
16me Année. — N° 5,313. — Pierre Lafitte, fondateur.
OH0, Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) -
Départements nrc.
et Colonies 2 5 -
En page 4 :
LES SPOR TS
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
29
JUIN 1925
.......................
Saints Pierre et Paul
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA NAVIGATION AÉRIENNE
PEUT RENDRE A NOS PÊCHEURS
DE GRANDS SERVICES
Des expériences faites, il résulte
qu'un dirigeable ou un hydra-
vion peut déceler la présence
des bancs de poissons.
GRACE A ELLE PAYERA=T=ON
LE POISSON MOINS CHER?
L'Office scientifique et technique
des pêches maritimes, représenté par
M. Bellocq, vient d'entrer en colla-
boration avec les pêcheurs de la côte
ouest d'une façon extrêmement mo-
derne et qu'on' peut dire originale :
un dirigeable du centre aéronauti-
que de Rochefort a survolé la mer
et, après neuf heures de recherches,
est rentré pour apprendre aux pê-
cheurs qu'il n'avait rien à apprendre.
Ce résultat, encore que négatif, est
fort intéressant : ce que le dirigea-
ble a fait à vue d'oeil — d'un œil très
sûr — les barques n'eurent pas à le
faire avec leurs filets. Cette sortie,
que d'autres vont suivre, avait pour
sujet le repérage des bancs de sar-
dines.
Une idée qui n'est pas nouvelle
L'idée n'est pas nouvelle, la tenta-
tive non plus. En 1918, le professeur
Jaubin, de l'Institut océanographique,
affirmait « la possibilité de reeonnaî-
•. tre d'un hydravion la présence des
poissons de taille moyenne dans les
eaux de faible profondeur, de décou-
vrir en haute mer les bancs de pois-
sons pélagiques plus petits et sug-
gérait l'idée d'entreprendre des ex-
périences en vue d'une collaboration
pratique du pilote aérien et du pê-
cheur ». Des reconnaissances aé-
riennes peuvent avoir pour but de
survoler les bancs de crevettes rou-
ges « dont la présence est corrélative
de celle du, thon — et l'hydravion
pourrait être utilisé pour la chasse
dii béluga, la pêche de la baleine et
du cachalot.
. Des documents concluants
Le commandant J. Pouyer, avia-
ttl1r de la marine, rapporta de ses
sorties des documents concluants.
Les poissons qu'on ne peut voir du
pont d'un navire sont visibies du ciel,
même à une assez grande profondeur.
L'idée fit so'n chemin. Elle alla jus-
qu'en Amérique qui la réalisa. A ia
fin de 1919, le département de la Ma-
rine s'entendit avec les pêcheries de
la Californie. Un service fut établi.
Les bancs de sardines et le passage
des thons étaient signalés par radio.
La Marine ne cessa sa participation
que lofsque l'industrie eut ses avions
pour prospectep@le «hamp de la mer.
En France
En France, M. H. Heidi, attaché à
l'office scientifique et technique des
pêches maritimes, directeur de la sta-
tion aquicole de Boulogne-sur-Mer,
fut chargé par le professeur Toubin
de procéder à des essais et la pre-
mière sortie eut lieu le 25 août 1921.
Un dirigeable du centre d'aérostation
de Rochefort repéra des marsouins
près do la côte et situa : « par L =
46" 19' N et G = 01" 30' W G un.
banc considérable de sardines ». Qua-
tre milles plus loin, il survolait un
autre banc et en reconnaissait diffé-
rents autres avec la même précision.
Une sortie en avion eut lieu le
1" septembre 1921. Le départ .se fit
de Saint-Lunaire et explora la côte
jusqu'à la baie de Cancalp. Des rap-
ports furent établis par M. H. Heldt,
qui fit paraître un mémoire sur
la. Coopération de la navigation
aérienne aux pêches maritimes. Un
appareil rapide et un grand champ
de vision « permettent d'explorer en
peu de temps de vastes étendues ».
Certains indices peuvent guider
l'observateur. Les oiseaux de mer,
les marsouins et les bélugas pour-
chassent la sardine et, par consé-
quent, se révèlent. Reste à signaler
la présence. Les bouées de corres-
pondanc-e peuvent servir, ou encore
le tableau noir, à voir à l'extrémité
d'une amarre ou, par vol bas, la
conversation avec les pêcheurs à
l'aide du porte-voix. Des photogra-
phies pourraient mieux servir à
mettre à jour une carte de la répar-
tition des mollusques comestibles.
Qui sait si la navigation aérienne
necnous servira pas un jour à paver
le roisson moins cher ?
L'ÉLECTION LÉGISLATIVE
DES HAUTES-ALPES
Voici. le résultat de l'élection lé-
gislative complémentaire des Hau-
tes-Alpes :
Inscrits : 26,752 ; votants : 20,806.
Bulletins blancs et nuls : 190.
Ont obtenu :
MM. Petsche, auditeur à la Cour
des comptes, candidat de concentra-
tion républicaine, 10,689 voix; élu;
Planche, conseiller général, radical
socialiste, 9,914 voix;
Divers, 110 voix. ,
,Il s'agissait de remplacer M. Cor-
pand, républicain socialiste, élu sé-
nateur.
Au premier tour, M. Planche a
obtenu 9,345 voix ; M. Petsche, 9,254 ;
M. Gelly, rép. soc., 231. ,
L'aviation allemande
Une note de la conférence
des ambassadeurs
BERLIN, 28 juin. — Le gouverne-
ment allemand vient de recevoir une
noie de la conférence des ambassa-
deurs concernant la limitation de
j'industrie aéronautique. D'après "n
communiqué a Il e ma n d. la conférence
des ambassadeur? accorde à l'Alle-
magne quelques faci 1 i te..:. d'ord:'e
technique tout en faisant de nouvel-
les difticullés. Le gouvernement s'oc-
cupe J'U ces jours-ci de la question.
L'OUTSIDER REINE LUMIÈRE A GAGNÉ LE GRAND PRIX DE PARIS
L'ARRIVEE. — LA - GAGNANTE,.MONTEE PAR LE 1 JOCKEY SMIRKE. — M. DOUMERGUE DANS LA TRIBUNE PRESIDENTIELLE. — DA'NS ~ LE MEDAILLON, M. A. DE
.1 ' , .., 11, ... ~ 1.~ ROTHSCHILD, PROPRIETAIRE DE REINE LUMIERE . : 1 1 / -
Malgré le temps incertain, une assistance considérable se pressait; hier, dans les différentes
enceintes du champ de' courses de Longçhamp. La grande épreuve donna lieu à une belle course
que s'adjugea l'outsider Reine Lumière, devant Terre Neuvien st Dark Diamond. Trois des
concurrents, Coram, Faraway et Aquatinte, sont tombés au cours d'une - bousculade qui se.prc-
duisit avant le premier tournant. Le montant du prix s'élève à 663,900 francs. Le propriétaire de
la gagnante, M. J.-A. de Rotschild, avait déjà gagné le Grand Prix de Paris avec Galloper
Light, en 1919. A 15 h. 30, le président de la République fit son entrée sur l'hippodrome, où il
fut reçu avec le cérémonial accoutumé par le président de la Société. (Lire l'article en page 3.)
2 ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Le comte d'Harcourt remplace dans
le Calvados M. Boivin-Champeaux.
M. Manceau remplace dans le Maine-
et-Loire M. Jules Delahaye et bat
M. Léon Daudet.
Voici les résultats des élections sé-
natoriales d'hier : -
DANS LE CALVADOS
Inscrits, 1,136, — Votants, 1,128
Suffrages exprimés, 1,123.
Majorité absolue, 5G2.
Ont obtenu :
.MM. le comte d'Harcourt., ancien
député, Union rép 660 ELU
Ballière. agric., Un. rép 225 voix
Tesnière, avocat, Un. rép... la5 —
. Burnouf, avocat, Un. rép... 81 —
Zorelti, prof., soc. S.F.I.O. 24 —
M. le comte d'Harcourt a déclaré,
après le scrutin, s'inscrire au groupe
LE COMTE D'HARCOURT, M. MANCEAU
de l'Union républicaine du Sénat,
présidé par M. llc'l\ry Chéron.
DANS LE MAINE-ET-LOIRE
Inscrits, 9H. — Votants, 939.
Majorité absolue. -170
Premier Unir
Ont obtenu :
MM. Léon Ualltlet. rovai.. anc.
député 1 339 voix
:\TflnecClu, anc. dép. rép ...... 278 —
Tardif, carletlisle 275 —
Cesbron 20 —
de Cat-helineau .................... 5 -
Ballottage
Deuxième tour
Ilnt obtenu :
MM. Manceau -9-1 ELU
Léon Daudet 3-Vi voix
docteur Tardif 84 —
,- .
UNE TELEPHONISTE
ÉCOUTAIT LES CONVERSATIONS
DE M. MALVY
M. Malvy, député du Lot, qui ha-
bite 36, rue Cortamberl, et dont le
poste téléphonique dépend du cen-
tral « Auteuil », avait constaté qu'il
ne pouvait utiliser son appareil sans
que « quelqu'un » se branchât im-
médiatement sur sa ligne et écoutât
1 On ne tarda pas à découvrir qu'une
dame téléphoniste portait une atten-
tion spéciale au « numéro » de M.
Malvy et que, chaque fois que ce-
lui demandait ou recevait une
communication, elle se branchait di-
rectement sur la ligne.
L'enquête a établi que la coupa-
ble était affiliée, ainsi que son mari,
à des groupements d'Action fran -
çaise.
Elle a été. immédiatement mise à
pied, en attendant sa comparution
devant le conseil de discipline.
"LA SITUATION EST MOINS GRAVE
QU'ON NE LE DIT, MAIS PLUS GRAVE
QU'ON NE PENSE " DIT M. CAILLAUX
LE MANS, 28 juin. — M. Caillaux,
ministre des Finances, a assisté au-
jourd'hui à des ,banquets organisés
par les comités républicains de Sillé-
le - Guillaume , et de Frcsnay-sur-
Sart.he. ,
Après avoir esquissé à grands traits
la situation financière actuelle, le
ministre s'est adressé au pays et a
demandé à ses auditeurs de l'aider.
--. Du plus petit au plus grand, a-t-il
indiqué, tous doivent pratiquer un.e
politique d'économies et accepter
leurs charges d'impôts.; c'est à ce
prix que la France sortira de la si-
tuation actuelle qui est moins gravé
qu'on ne le dit, mais plus grave qu'on
ne pense. -
D'unanimes applaudissements ont
accueilli les déclarations du minis-
tre. '
ON AURAIT RESOLU
LE PROBLEME DU VOL EN AVION
A DE HAUTES ALTITUDES
LONDRES, 28 juin. — D'après les
journaux, les ingénieurs britanniques
auraient résolu le problème du vol à
des altitudes considérables dans une
atmosphère raréfiée. lis sont arrivés
à des résultats dépassant ceux qui ont
été. übtrnus dans les autres pays.
Il n'est pas encore possible de ré-
véler la solution,qui va être donnée
au problème, mais on peut dire dès
à présent que, si on dispose d'un
moyen pour empêcher le pilote de
perdre partiellement connaissance
dans un air raréfié, un aéroplane
peut attendre des hauteurs de 7 à c3
milles sans rien perdre de sa 'vi-
tesse. L'avion reste aux mains du pi-
lote.
DEUX VOITURES ALFA-ROMÉO TERMINENT SEULES DANS LE GRAND PRIX D'EUROPE
ASCARI AU VOLANT DE LA VOITURE ALFA-ROMEO (PNEUS PIRELLI), QUI TERMINA PREMIERE
Hier s'est disputé, sur le circuit de Francorchamps, près de Spa, le Grand Prix d'Europe. L'épreuve fut gagnée,
comme l'an dernier, par là voiture italienne Alfa-Romeo, battant une autre Alfa-Romeo, celle de Campari, ces deux
voitures terminant seules le parcours de 804 kilomètres. C'est à une moyenne de près de 120 kilomètres à l'heure
qu'atteignit le vainqueur, moyenne qui eût été plus élevée s'il y avait eu une lutte plus sévère. C'est une magnifique
performance qui vient s'ajouter au glorieux palmarès de l'Alfa-Romeo, dont la régularité en course fut démontrée
une fois de plus. Le pneu Pirelli, qui aida à l'accomplir, est, lui aussi, à l'honneur. Sur le rude circuit, il se com-
, . porta magnifiquement.
LE JOCKEY DONOGHUE BLESSÉ
Trois chevaux tombèrent au début
de la grande épreuve de la journée.
Donoghue, qui montait l'un d'eux, fait
une chute qui va l'éloigner du turf
pour quelque temps.
. •; LE JOCKEY DONOGHUE
Un accident assez grave est. survenu
pendant que se disputait le Grand
Prix de Paris. 600 mètres après ie
départ, au tournant du Moulin, un des
concurrents déplaçait Aquatinte !l
que montait Stève Donoghue,' le fa-
meux jockey anglais. En se croisant,
les ja.mbes, Aquatinte tombait et son
jockey était jeté a'terre. E. AllenlanoJ,
qui montait Faraway, tombait égale-
ment, ainsi que Coram que montait
Bullock. BuI!ock se relevait sans mal.
Allemand avait reçu un coup de pied
dans l'épaule. Quant à Steve Dono-
ghue, il fallut le trans.porter à l'am-
bulance du pesage, où le docteur
Marques!, médecin de la Société d'En-
couragement," lui donna les premiers
soins, le docteur Finet, chirurgien,
réduisant la fracture de la clavicule
qui avait été constatée. Mais la res-
piration difficile, le iong'évanotnsse-
ment du jockey, firent décider son
transport dans une clinique de la rue
Bizet.
Les nouvelles du jockey an^iais,
prises dans la so:rée. étaient des plus
rassurantes. Mais Il est vraisembla-
ble que Donoghue aura besoin île
quelques semaines pour se remettre
d'un accident, qui eut pu être très
grave.
t
LES MOYENS DE RÉPRESSION
DE LA FRAUDE DANS LE NORD
SONT INSUFFISANTS
Il faut augmenter aux postes
frontières le nombre des postes
de douane et créer des bri-
gades de surveillance.
MAIS COMMENT EMPECHER
LA FRAUDE A L'INTERIEUR?
LILLE, 28 juin (De notre correspon-
dant particulier). — Les faits que
nous avons rapportés ces temps der-
niers relatifs à l'évasion des capitaux
français et à l'introduction en France
de marchandises non dédouanées.
suffiraient à prouver que la fraude
sévit dans le département du Nord
avec une rare intensité.
Mais la fraude ne s'exerce pas ici
seulement sur les points ciue nous
avons signalés, elle s'exerce avec des
profits scandaleux pour ses auteurs
sur toutes les denrées alimentaires,
sur tous les objets aussi soumis à
l'impôt indirect : tabacs, alcools, etc.
Cela ne revient pas il dire que les
agents chargés de la répression de la
fraude n'exercent pas leur métier
avec toute l'activité nécessaire. Au
contraire, les agents de l'administra-
tion des douanes aussi bien que ceux
de l'administration des contributions
indirectes font preuve en toute cir-
constance d'un zèle et d'une init; i-
tive qui dégagent complètement. leur
responsabilité.
La cause de l'état de chose actuel
réside uniquement dans l'insuffi-
sance des moyens de répression :
Mesures à prendre à la frontière
Lorsque fut découverte, il y a qu,-+
ques mois, l'affaire d'évasion rie ca-
pitaux français à ['étranger, un haut
fonctionnaire de l'administration des
douanes ne m'avait pas caché que
toutes les mesures répressives sr
sévères fussent-elles — ne change-
raient guère la situation si la survol ;-
lance à la frontière n'était pas rendue
plus efficace par l'application des
trois mesures suivantes :
1° Augmentation du personnel auic
postes frontières;
20 Augmentation du nombre des
pestes de douanes;
3° Création de brigades circulant
fréquemment dans la zone de sur-
veillance.
Ces mesures constitueraient une
garantie considérable contre la fraude
par infiltration de la frontière.
A l'intérieur
En admettant que ia marchandise
puisse frauduleusement passer Sa
frontière, il faut pouvoir faire le u!;
cément de cette marchandise.
PrrtTr. dominer la frauder il tau'.,
par une surveillance extrêmement
active à l'intérieur, traquer p ir
ainsi dire le fraudeur, surveiller ses
complices 6venlueis, en un I1101
une surveillance incessante et di- é-
minée rendre (itiasi. impossible à ceux
qui se livrent à la fraude le placement
de Jeur marchandise.
Ce n'est un secret pour personne
que depuis l'augmentation de l'impôt
sur les tabaes, les cigarettes et les
cigares belges, malgré la surveillance
à la douane, arrivent dans nulr!: dé-
pa rternenta p ro fusion.
Sans doute existe-t-il a. l'intérieur!
une survc:!iance exercée par des
agents des contributions indirectes.
Celte surveillance est illusoire.
Une brigade de surveillance ^st
composée généralement de cinq ou
six agents de la régie qui se répan-
dent sur tout le territoire d'un dépar-
tement et se livrent, à des heures
variées du jour et de la nuit, la
surveillance de la cireulatioll. Seul et
vrai moyen de surprendre le fraudeur
ou en tout cas d'arrêter son action.
Or, dans un département comme le
Nord, il n'existe pas une seule brigade
de surveillance!
La surveillance à Lille
A Li!!c, le service de la régie est
disséminé en cinq 011 six bureaux ou
postes de deux ou trois agents \.hR..,.
cun. Outre que l'effectif est souvent
incomplet, les agents e/l question ont
plutôt un service d'écritures qu'un
service de surveillance. Si parfois une
surveillance est exercée, c'est par
intermittence. Le fraudeur n'est pas
lenu en haleinc, Il sait que la surveil-
lance en ville est illusoire. rl en ;)..'.)-
fite. Une mesure il prendre d'urgen e,
c'est la création dans le départeiii"ii{.
du Nord de plusieurs brigades de sLr'-
veillance d'au moins trois agents
chacune.
Faut-il parler de la répression de
la fraude en matière alimentai i e ?
La loi de 1905 a fait ù'exccJleulll';
choses au point de vue des pénal i f 's
sévères encourues. Il importe de
compléter ces dispositions par une
organisation rationnelle du cadre du
personnel. Dans toute la France, et
pour le Nord en particulier, le per-
sonnel de la répression des fra:ldl'.;
en matières alimentaires est tout i,
fait insuffisant. Pour le déparif-
ment du. Nord on compte en tout
pour tout deux inspecteur^ de ia
répression des fraudes ! Il en Lill.
drait une quinzaine.
En vérité, les fraudeurs • ont beau
jeu. Le Nord est pour eux pays de
cocagne.
— M.-L. GOUIRAND.
LE CENTENAIRE DE LA DÉCOUVERTE
DE LA PHOTOGRAPHIE
- Sur la proposition de M. André Honnn"
rat, sénateur, le gouvernement a décida
de rendre officiellement hommage à Li
mémoire de Niepce, célèbre chimiste,
français, à qui l'on doit l'inveiitiori ue
la plioLo,!"r;11)111e. -
A celle occasion, un ensemble de î .a
nifesLat.ions destinées à célébrer le cen-
tenait'e de cette découverte auront lieu
à Paris du 29 juin au 4 juillet, ainsi que
dans tous les établissements d'enseigne-
ment.
EN DERNIERE HEURE
Les opérations militaires
au Maroc.
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