Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-06-30
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juin 1925 30 juin 1925
Description : 1925/06/30 (A16,N5314). 1925/06/30 (A16,N5314).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46040578
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Il faut nourrir son esprit de
considérations sensées et lui don-
ner de bonne heure des attache-
ments honnêtes afin que les objets
des passions trouvent la place
déjà prise. BOSSUET.
Igme Année. — N° 5,314. — Pierre Lafitte, fondateur.
nftc. Paris, Seine, S.-et-Oise ..
2 0 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGIIIEN (Xme)
Départements n r c.
et Colonies Z 0
En page 5 :
MODE ET HOME
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
MARDI
30
JUIN 1925 ~
..
Sainte Emilienne
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 0.2-73, 02-7;;, 15-PO.
L'OUVERTURE DE LA SOUSCRIPTION
AU NOUVEL EMPRUNT AURA LIEU
VERS LE 15 JUILLET
A côté de la rente actuelle qui est en francs
papier une nouvelle rente perpétuelle en francs or
va donc être créée. C'est le premier pas fait
vers la stabilité monétaire.
PAR MESURE D'ÉCONOMIE, LE MINISTRE DES FINANCES
FAIT SUPPRIMER 234 BUREAUX D'ENREGISTREMENT
C'est aux alentours du 15-juillet
qu'aura lieu .l'ouverture de la sous-
i cription au nouvel emprunt. Au mi-
nistère des Finances, où l'on travaille
hâtivement à préparer cette émis-
sion, on se montre sobre de rensei-
gnements. Cc n'est donc pas avant
quelques jours que l'on en connaîtra
les modalités.
Ce qu'il importe de savoir cepen-
dant, c'est que toute la politique
, financière actuelle va se trouver
orientée vers de nouvelles directives.
Désormais, îassainissement f inancier
poursuivi par M. Gai ll aux repose sur
| trois bases essentielles : la limita-
l tion définitive de la d.efte, la- consoIÎ-'
' dation de la dette flottante et réta-
blissement de la monnaie nationale
sur 'la base rie l'étalon-or. A côté de
la rente actuelle, qui est en francs
papier, une nouvelle rente perpé-
tuelle va donc être créée, qui, garan-
tie contre le change, sera une véri-
table rente en francs or.
Bien que soient seuls admis à sous-
crire a cet, emprunt les porteurs ac-
tuels de bons de la Défense, il.
n'échappe à personne que cet .em-
prunt présente, sur les précédents,
des avantage-, incontestables. A ceux
qui pourront souscrire, cette opéra-
tion financière donnera les moyens
de revaloriser peu peu leur capital
en échange cJll léger sacrifice qui leur
sera demandé sur leurs coupons.
En ayant à sa base la parité du dol-
lar. qui-est la monnaie or par excel-
lence, l'emprunt offre une garantie
contre la baisse -ventuelle du. franc,
et par là-même rend au pays la con-
fiance. Notre monnaie rétablie sur la
base de l'étalon-or, c'est, sans contre-
dit, le premier pas fait vers le franc
or. c'est-à-dire vers la stabilité mo-
nétaire.
•Quand au maniant total des bons
de la Défense.- qui se trouvera alors
en circulation,-il sera arrêté d'une
façon définitive au. lendemain de la
clôture de l'emprunt, et il ne sera
ptus créé de nouveaux bons, sinon
pour rembourser les anciens qui
viendront à échéance.
LES ÉCONOMIES
Le ministère des Finances commu-
nique la note suivante :
M. Caillaux, désireux de faire en-
trer immédiatement en application
l'a rli-cl e 1er de la loi que viennent
de. voter les Chambres, dont les dis-
positions lui confèrent le mandat de
rechercher toutes les simplifications
et toutes les économies possibles
dans les services publics, a mandé
dès hier à son cabinet, le procureur
à la Cour des comptes et les chefs des
différents corps de contrôle.
Il a, par ailleurs, prononce la sup-
pression de cent bureaux d'enregistre-
ment que ses services reconnaissaient
ne plus être indispensables. Cette
suppression viendra s'ajouter à cei!o
des cent trente-quatre bureaux dont
la disparition sera ordonnée dans
quelques jours par la loi de finances.
LE ROI ET LA REINE
DE ROUMANIE SONT
ARRIVÉS A PARIS
Le roi,et la reine de Roumanie sont.
arrivés à Paris hier matin à 10 h. 10,
par train spécial, à la gare de Lyon.
Les souverains, après, un court sé-
jour dans la capitale, au cours duquel
LE ROI ET LA REINE A LA GARE
A droite, M. Diamandy, ambassadeur
de Roumanie
ils visiteront, l'Exposition des arts
décoratifs, quitteront Paris jeudi ou
vendredi. Le roi gagnera Bagnolcs-
dc-l'Orne, afin d'y faire sa cure, et la
reine se rendra en Angleterre
LE JOCKEY DONOGHUE
VA POUVOIR BIENTOT
REGAGNER L'ANGLETERRE
Lé jockey Donoghûé -tonibé diman-
che dans le Grand Prix, où il mon-
tait Aquatinte II, ya. beaucoup mieux.
Le 'docteur Gosset. se montpe. absolu-
ment rassuré, et ia sœur.'Tnc'onest .-,-.-
qui soigna jadis M. Clemenceau —
verra bientôt partir' le" blesse auqud
eIJ.2, ayail' donné ses soins diligents. Il
est toutefois probable que le célè-
bre 'jockey devra prendre, dès'qu'il
pourra regagner l'Angleterre;' un très
long repos. ; ......
Quelques photographes anglais ont
traversé hier le Ghannel pour venir
photographier blesse.. Mais Dono-
ghue a témoigné du désir de n'être
pas dérangé ; il a simplement ré-
clamé le coiffeur qui a l'habitude, de
le raser.
LA CHAMBRE ABORDE CE MATIN
LA DISCUSSION DE LA LOI DE FINANCES
Nombre d'articles que la Chambre
avait adoptés en première délibéra-
tion ont été disjoints 0:" modifiés par
le Sénat. Et, sur divers points, la com-
mission des finances de la Chambre
n'a pas accepté les décisions de la
Haute Assemblée. On peut donc s'at-
tendre à une discussion laborieuse.
La Chambre f,ra effort, toutefois,
pour e'n finir avant la fin de la se-
maine.
EN DERNftRE HEURE :
Un débat sur le chômage à la
Chambre des communes.
L'INAUGURATION DU MONUMENT ÉLEVÉ A LA MÉMOIRE DE CASALE
M. P.-E. FLANDIN, PRESIDENT DE L'AERO CLUB, PRONONÇANT SON DISCOURS. A GAUCHE :
M. LAURENT EYNAC (X)
Le monument élevé à Bue, aux portes de l'aérodrome, à la mémoire de l'aviateur Jean Casale, a été inauguré hier.
La cérémonie était présidée par M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique, assisté de MM. de
Moro-Giafferi, député, et du général Dumesnil, directeur de l'Aéronautique militaire, représentant le ministre de la
Guerre. Autour du monument, en granit, élevé sur l'initiative de Sadi Lecointe, étaient groupés de nombreux
aviateurs, amis du disparu. Plusieurs discours, retraçant la brillante carrière du héros, furent prononcés.
L'INAUGURATION DES PAVILLONS D'ALSACE PAR M. DOUMERGUE
A REVÊTU HIER AUX ARTS DÉCORATIFS UN ÉCLAT PARTICULIER
Le président du Conseil, plusieurs ministres, le corps diplomatique, la
mission américaine, tous les parlementaires d'Alsace-Lorraine et des
départements de l'Est et les délégués du conseil municipal y assistaient.
" Puisse, enfin, notre chère patrie — a dit le président de la chambre de commerce
de Strasbourg — ayant, après des années de luttes héroïques, recouvré par la victoire
son intégrité territoriale, continuer à remplir dans la paix, la sécurité et le travail sa
mission artistique et civilisatrice ! "
LE CORTEGE PRESIDENTIEL EST VU, DE GAUCHE A DROITE ET DE HAUT EN BAS, AU .MONU-
MENT DE L'HARTMANNSWILLERKOPF, A LA MAISON D'ALSACE, AU PAVILLON DE MULHOUSE
ET AU PAVILLON DE L'ART ALSACIEN
C'est un magnifique et légitime hommage que le président de la République, le gouvernement et les grands corps
constitués, ont rendu, hier matin, à l'effort heureux et considérable accompli, à l'Exposition des arts décoratifs, par
nos belles provinces recouvrées. Après une réception au Grand-Palais, où des discours furent prononcés successi-
vement pâr^i«?î|>$|^id«n*'de la chambre de commerce de Strasbourg et par le <4»$<é6ide«fe->~éu fîiyriqjHili)..tir'- cortège a
visité le monument de l'Hàrtmannswillerkopf, l'oratoire alsacien, la maison d'Alsace, le pavillon de l'Art alsacien,
les pavillons de Sainte-Marie-aux-Mines et de Mulhouse et la Tour de Champagne, où sont exposés les produits, du
sol d'Alsace. Sur notre première photographie figurent : i. M. Doumergue, 2. M. Painlevé; 3. M. Herrenschmidt,
4. M. Georges Bonnet, 5. le général Tabouis, président du comité. (Lire l'article détaillé en page 3.)
LE CAPITAINE ARRACHART
DEVIENT DÉTENTEUR PROVISOIRE
DE LA COUPE MICHELIN
LE CAPITAINE ARRACHAIIT
qui, parti hier malin du Bourget. y
a atterri le soir, après avoir fait le
parcours en 18 h. 29 min. 21 sec., à
la moyenne de 152 kilo 492 à l'heure.
(Voir:l'al'title page 3, col. 1.)'
LES TOURISTES ÉTRANGERS:
VIENNENT CHAQUE ANNEE
PLUS NOMBREUX EN FRANCE
Les vacances déplacent, les pari-',
siens et font aflluer les étrangers.
Ceux-ci; d'après les renseignements
qui nous sont fournis par l'Office na-
tional du tourisme, sont d'une année
à l'autre en progression constante. J
En '1924, de' janvier à- jeiillet, . io
nombre' des passagers .dé première et
d.e de.uxi.ème classe .• embarqués au
port de New-York à destination de
l'Kurope; s'est éfe.vé à 86,680. Ceux
doi,i[,.]Qs moyens de fortune .sont in-
diqués par le choix de la classe -'la
première — étaient;, les. plus nom-
breux : 49,126, contre ,, 37,554 en
deuxième classe.
Pendant cette même période, ; le
nombre des passagers embarqués aux
ports de.Bostomet de Montréal fut de
13,000 environ.
Pendant' les cinq derniers ' mois,
58,000 passagers embarquèrent clans
ces trois ports, soit au total 157,680.
Sans doute, sur le nombre, beau-
coup se déplaçaient pour tours affai-
res, mais 90 0/0— 142,000 environ —
étaient des visiteurs seulement atti-
rés par nos paysages. --
A ceux-ci, s'ajoutent les voyageurs
de troisième classe moins nombreux
— 25,000 enviroii - mais appartenant
à l'a .catégorie des personnes .. qu.
voyagent «.pour leur plaisir ».
C'est donc (lU total 187,000: touris-
tes qui soht.ainsi venus à nous..
Très peu, parmi eux, n'ont pas
compris la' France dans leur itiné-
raire quand elle n'était pas leur but
principal. ',Le visa des passeports el,
1 examen des moyennes comparatives
permet de fixer à 150,000 -le nombre
des touristes américains qui ont été
l'an derni'er' nos visiteurs.
Cette année, tout 'fait prévoir'que
ce chiffre sera dépassé. Les départs a
destination deT l'Eu r 0 p e —- p a r t iculiè-
rement de la France et de l'Italie —
s'cn'ect.uèrent plus tôt que d''habitude.
Dans les mois de mai et. de juin les
compagnies de navigation ont enre-
gistré un ..Il1011Velnent supérieur de
o0 0/ à la période correspondante de
1924.
Pour les touristes anglais, le nom-
bre de ceux qui débarquèrent à Ca-
lais, Boulogne, Dieppe, Le Havre,
Cherbourg et Saint-Malo — chiffre
officiel — fut, l'an dernier, de
674,656.
La Suisse nous envoya, pour la vi-
site de la route des Alpes — 6,8 13
touristes contre 4,844 en 1923, et
l'agence P.-L.-M. à Genève, délivra
21.853 blliets - plus du double que
l'année précédente, à destination du
Midi, de la vallée du Rhône, de la
Bretagne, du Sud-Est, etc.
Rien que pour eux, en limitant leur
voyage il dix jours et la dépense
moyenne d'une journée à 50 francs,
la somme qu'ils ont laissée chez nous
peut être évaluée à 10 millions
926,000 francs.
La saison touristique, cette année,
s'annonce comme devant être plus
fructueuses encore. Les agences, les
compagnies de navigation et de che-
mins de l'er délivrent des billets et
reçoivent des demandes de place en
plus grand nombre que d'habitude.
UN ENCAISSEUR A BICYCLETTE
EST ASSAILLI ET DÉVALISÉ
EN PLEIN JOUR
L'ENCAISSEUR'MAURICE ÏAULIN..'
qui- fut. assailli et dévalis/, hier', -ruc
Cauchy, par un malfaiteur inconnu,
qui- a réussi à ptcndJ'c. la /'uite, et
que la, police recherche:
( ( Voir l'art icle page 3, col. 2.) f
TROIS ENFANTS DE TROUPE
SONT TUÉS A VERSAILLES
PAR L'EXPLOSION D'UN OBUS
Ne pouvant parvenir à en dé-
visser la fusée, ils chauffèrent à
l'aide d'un chalumeau
l'engin, qui éclata.
Deux sous-officiers et un soldat
ont été blessés par les éclats.
LES TROIS VICTIMES ÉTAIENT A PEINE
AGÉES DE DIX-HUIT ANS
Le ' quartier Crouy. du j 503° régi-
ment de chars d'assaut, -à-''Versai lies,
vient d'être. le théâtre d;ulI dÓufou-
reux accident. Dans les ateliers du
centre d'él udf's des chairs d'assaut,
un obus'a fait explosion'' tuant trois
enfants de troupe, CIl blessant un
quatrième ainsi que deux sous-offi-
ciers.
I n certain nombre de jeunes gens.
anciens élèves des écoles prépara-
tcires. sont en subsistance au centre
d'études où on les emploie à divers
travaux, en attendant qu'ils contrac-
tent un engagement de cinq'ans.
Une quinzaine 'd'entre:ellx travail-
laient hier par équipes dans un ate-
lier sous la surveillance d'instruc-
teurs. Un groupe de trois que diri-
geait le sergent Thébault, travaillait
à ja réparation des tuyauteries d'une
voiture automobile à l'aide d'un cha-
lumeau -,'t soudure autogène.
Une formidable, explosion
Leur ayant fourni tous les rensei-
gnements utiles, le sergent Thébault
s'éloigna pour aller contrôler à quel-
ques mètres de là le travail d'un de
leurs camarades chargé de la pose
d une magnéto. Comme ie sergent
examinait cette pièce de mécanique
et, donnait quelques conseils à l'ou-
vrier, une formidable explosion se
produisit. le projetant violemment
à terre ainsi que son compagnon, fai-
sant voler en éclats les vitres de
l'atelier et arrachant les portes de
leurs gonds.
Les victimes
Au bruit, on accourut de. toutes
parts. A terre, parmi les débris de
toute nature, six malheureux râlaient
et baignaient dans le sang. Les plus
atteints ne tardèrent pas à expirer ?
C'étaient les caporaux Dominique
Coste, de la 6e compagnie, né le 22
novembre 1906 à Boulon (Pyrénées-
Orientales), Louis - Hippo-Jyte - Jules
Vida!, de la 2' compagnie, né le 25
octobre 1906 à v Cette, .et le soldat
Henri-Jules Millon," de la 2" compa-
gnie, né également en 1906 à Belle-
combe (Savoie).
'Les blessés étaient l'adjudant Fla-
mant, qui avait reçu dans le dos de
multiples-éclats, le sergent Thébault,
blessé à la cuisse droite, et le soldat
Dufo!ur, ayant un ppumon perforé.
Thébault et Dufour furent transpor-
tés d'urgence à l'hôpital militaire
Dominique-Larrey. L'adjudant et 11ll
enfant de troupe, légèrement atteints
à une jambe, furent simplement pan-
sés à -l'ilifirmerie.
Comment se produisit l'explosion
Que s'était-il passe ? L'enquête,
immédiatement ouverte par le géné-
ral (et le colonel commandant le cen-
tri' d'études, l'établit rapidement.
Profitant de l'absence momentanée
de leur surveillant, les. jeunes soldats
avaient commis la grave imprudence,
au lieu d'exécuter le travail qui leur
était conUé, de placer dans l'étau mis
£l, leur disposition un obus de 37
dont ils avaient tenté de dévisser la
lusée. Ne pouvant y parvenir, ils
avaient .imaginé de eliatiffer, à l'aide
de leur lampe, leur redoutable en-
gin qui ne tarda pas à exploser.
Afin de ne point attirer l'attention
du sergent Thébault, ils s'étaient ap-
prochés de l'étau, serré les uns con-
tre les autres, masquant la vue de
leur surveillant.
Ce lamentable accident a provoqué
en ville et dans toute la garnison une
légitime émotion. Les familles des
malheureux ont aussitôt été préve-
nues du terrible malheur qui les
frappe.
L'ITALIEN BOTTECCHIA
PREND LA PREMIÈRE PLACE
A L'ARRIVÉE A BAYONNE
Il s'est assuré la victoire devant
Verdyck dans l'étape Bordeaux-
Bayonne, avant d'aborder les
routes pénibles des Pyrénées
En même temps, il redevient
détenteur du maillot jaune.
ADELIN BENOÎT DEVIENT TROISIÈME
DU CLASSEMENT GÉNÉRAL
[DE ?«;)'mj.; E:'\YOY':: SPÉCIAL]
BAYOXNK, 29 juin. -- Les Landes
qui nous semblaient si longues il in-
verser les années précédentes rUcvi
nous venions directement des Sables-
d Olonne, nous sont apparues inimi-
ment, rélrecies parce que nous n'ara-
vions que de Bordeaux. La chaleur
celte fois, était très supportab)'\ nous
n'avons pas revu les bassines Ult'ill"
d'eau disposées par les paysans a«
bord de la route, ni la prise -i'n
des puits à balancier par les cou-
reurs. Il y avait moins de morde (pu
d'babitude dans les villages et per-
sonne stir es longues routes droites
c'nt,re les sapins déchirés, pleura al
leur résine dans des gobelets de î»r
Heureusement, on n'a pas enco:p
commencé le lotissement des Landes
que- ne déshonore aucun ctiae-t dt
bois à.2JIOO, clefs en main : ie oe-
lot-on roulait it une allure moyenne
humant, la saine odeur des sapi'n'er.'s
défilant devant les maisons ln.. lu M.,-
ches, fleuries de roses, et les l'eL.: l"
scieries en plein air qui débitent U->.
sapins. en planches jaunes.
Il-en fut ainsi jusqu'à quel .. ki-
lomètres de Castels el puis iir. -;a>x
s'en, prit aux pneus d'Adelin Hennit
eP J'immobilisa pour trois'minoie-
Trois minutes c'est le leIni,) ¡¡Il'!:
leur faut pour réparer et ]'(\ 1);: :; i r
mais en trois minutes, un ; i;! /,:
comme Botteechia fait de I:' ro;!!''
L'Italien qui comptait certainemenj
gagner Bayonne à une vitesse do (ou
r i s t e vit brusquement l'occas- .fin
s'offrait de reprendre au Belge t':.
meux maillot jaune et ii- dV-nrinv
Lucien Buysse, Verdyck lui p-'-u»-
rent leur concours cepench;.' ,11"
Gay, Bellenger, Bresciani c' ,1;111"
Huysse filaient dans leur silla.: «':
fut, en quelques minutes, ce an; |r
coureurs appellent le grand le-
Dans cette lessive, Adelin e-nni,
vit son maillot jaune re-u*v.'n'i-
orange et blanc.'Nous touchi<.' :') la
fin des chemins étroits à tr-a- !<••-
forêts de sapins sur la rout-
et bien goudronnée. Botteechia i -
véia une fois de plus extraor-i ai''.
Il a une tête de poulet dépiun'. a a -a
un fait, mais il possède des ;-:aa
BOTTEcaauiA
vainqueur de l'étape Rntât'lillo)'-
Bayonne, sur bicyclette Auto/yotu
munie de pneus Hutchinsnii
éla.sciques de kangourou. Di'}'J'i¡!','
lui les voitures soulevaient une pous-
sièr'e asphyxiante qui devait rendre
terrible la tàche de ceux q ie
EXTRAORDINAIRE ACCIDENT : UN CHEVAL DÉFONCE UNE AUTO
ENTRAI NE PAR UN LOURD CAMION, LE CHEVAL EST ENTRE PRESQUE ENTIEREMENT DANS LA
VOITURE
C'est aux Etats-Unis, à Grand Rapids, dans le Michigan, qu'est survenu est extraordinaire accident. Un lourd
cheval de trait, ayant perdu pied au haut d'une route escarpée, fut entraîné par le poids du véhicule et en arrivant,
au bas de la côte défonça l'arrière d'une automobile. La force de l'élan était telle que l animal pénétra presque
entièrement dans la voiture, qui n'était pas occupée. L'animal s'en est tiré avec quelques coupures et d innom-
brables, mais superficielles égratignures.
Il faut nourrir son esprit de
considérations sensées et lui don-
ner de bonne heure des attache-
ments honnêtes afin que les objets
des passions trouvent la place
déjà prise. BOSSUET.
Igme Année. — N° 5,314. — Pierre Lafitte, fondateur.
nftc. Paris, Seine, S.-et-Oise ..
2 0 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGIIIEN (Xme)
Départements n r c.
et Colonies Z 0
En page 5 :
MODE ET HOME
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
MARDI
30
JUIN 1925 ~
..
Sainte Emilienne
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 0.2-73, 02-7;;, 15-PO.
L'OUVERTURE DE LA SOUSCRIPTION
AU NOUVEL EMPRUNT AURA LIEU
VERS LE 15 JUILLET
A côté de la rente actuelle qui est en francs
papier une nouvelle rente perpétuelle en francs or
va donc être créée. C'est le premier pas fait
vers la stabilité monétaire.
PAR MESURE D'ÉCONOMIE, LE MINISTRE DES FINANCES
FAIT SUPPRIMER 234 BUREAUX D'ENREGISTREMENT
C'est aux alentours du 15-juillet
qu'aura lieu .l'ouverture de la sous-
i cription au nouvel emprunt. Au mi-
nistère des Finances, où l'on travaille
hâtivement à préparer cette émis-
sion, on se montre sobre de rensei-
gnements. Cc n'est donc pas avant
quelques jours que l'on en connaîtra
les modalités.
Ce qu'il importe de savoir cepen-
dant, c'est que toute la politique
, financière actuelle va se trouver
orientée vers de nouvelles directives.
Désormais, îassainissement f inancier
poursuivi par M. Gai ll aux repose sur
| trois bases essentielles : la limita-
l tion définitive de la d.efte, la- consoIÎ-'
' dation de la dette flottante et réta-
blissement de la monnaie nationale
sur 'la base rie l'étalon-or. A côté de
la rente actuelle, qui est en francs
papier, une nouvelle rente perpé-
tuelle va donc être créée, qui, garan-
tie contre le change, sera une véri-
table rente en francs or.
Bien que soient seuls admis à sous-
crire a cet, emprunt les porteurs ac-
tuels de bons de la Défense, il.
n'échappe à personne que cet .em-
prunt présente, sur les précédents,
des avantage-, incontestables. A ceux
qui pourront souscrire, cette opéra-
tion financière donnera les moyens
de revaloriser peu peu leur capital
en échange cJll léger sacrifice qui leur
sera demandé sur leurs coupons.
En ayant à sa base la parité du dol-
lar. qui-est la monnaie or par excel-
lence, l'emprunt offre une garantie
contre la baisse -ventuelle du. franc,
et par là-même rend au pays la con-
fiance. Notre monnaie rétablie sur la
base de l'étalon-or, c'est, sans contre-
dit, le premier pas fait vers le franc
or. c'est-à-dire vers la stabilité mo-
nétaire.
•Quand au maniant total des bons
de la Défense.- qui se trouvera alors
en circulation,-il sera arrêté d'une
façon définitive au. lendemain de la
clôture de l'emprunt, et il ne sera
ptus créé de nouveaux bons, sinon
pour rembourser les anciens qui
viendront à échéance.
LES ÉCONOMIES
Le ministère des Finances commu-
nique la note suivante :
M. Caillaux, désireux de faire en-
trer immédiatement en application
l'a rli-cl e 1er de la loi que viennent
de. voter les Chambres, dont les dis-
positions lui confèrent le mandat de
rechercher toutes les simplifications
et toutes les économies possibles
dans les services publics, a mandé
dès hier à son cabinet, le procureur
à la Cour des comptes et les chefs des
différents corps de contrôle.
Il a, par ailleurs, prononce la sup-
pression de cent bureaux d'enregistre-
ment que ses services reconnaissaient
ne plus être indispensables. Cette
suppression viendra s'ajouter à cei!o
des cent trente-quatre bureaux dont
la disparition sera ordonnée dans
quelques jours par la loi de finances.
LE ROI ET LA REINE
DE ROUMANIE SONT
ARRIVÉS A PARIS
Le roi,et la reine de Roumanie sont.
arrivés à Paris hier matin à 10 h. 10,
par train spécial, à la gare de Lyon.
Les souverains, après, un court sé-
jour dans la capitale, au cours duquel
LE ROI ET LA REINE A LA GARE
A droite, M. Diamandy, ambassadeur
de Roumanie
ils visiteront, l'Exposition des arts
décoratifs, quitteront Paris jeudi ou
vendredi. Le roi gagnera Bagnolcs-
dc-l'Orne, afin d'y faire sa cure, et la
reine se rendra en Angleterre
LE JOCKEY DONOGHUE
VA POUVOIR BIENTOT
REGAGNER L'ANGLETERRE
Lé jockey Donoghûé -tonibé diman-
che dans le Grand Prix, où il mon-
tait Aquatinte II, ya. beaucoup mieux.
Le 'docteur Gosset. se montpe. absolu-
ment rassuré, et ia sœur.'Tnc'onest .-,-.-
qui soigna jadis M. Clemenceau —
verra bientôt partir' le" blesse auqud
eIJ.2, ayail' donné ses soins diligents. Il
est toutefois probable que le célè-
bre 'jockey devra prendre, dès'qu'il
pourra regagner l'Angleterre;' un très
long repos. ; ......
Quelques photographes anglais ont
traversé hier le Ghannel pour venir
photographier blesse.. Mais Dono-
ghue a témoigné du désir de n'être
pas dérangé ; il a simplement ré-
clamé le coiffeur qui a l'habitude, de
le raser.
LA CHAMBRE ABORDE CE MATIN
LA DISCUSSION DE LA LOI DE FINANCES
Nombre d'articles que la Chambre
avait adoptés en première délibéra-
tion ont été disjoints 0:" modifiés par
le Sénat. Et, sur divers points, la com-
mission des finances de la Chambre
n'a pas accepté les décisions de la
Haute Assemblée. On peut donc s'at-
tendre à une discussion laborieuse.
La Chambre f,ra effort, toutefois,
pour e'n finir avant la fin de la se-
maine.
EN DERNftRE HEURE :
Un débat sur le chômage à la
Chambre des communes.
L'INAUGURATION DU MONUMENT ÉLEVÉ A LA MÉMOIRE DE CASALE
M. P.-E. FLANDIN, PRESIDENT DE L'AERO CLUB, PRONONÇANT SON DISCOURS. A GAUCHE :
M. LAURENT EYNAC (X)
Le monument élevé à Bue, aux portes de l'aérodrome, à la mémoire de l'aviateur Jean Casale, a été inauguré hier.
La cérémonie était présidée par M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique, assisté de MM. de
Moro-Giafferi, député, et du général Dumesnil, directeur de l'Aéronautique militaire, représentant le ministre de la
Guerre. Autour du monument, en granit, élevé sur l'initiative de Sadi Lecointe, étaient groupés de nombreux
aviateurs, amis du disparu. Plusieurs discours, retraçant la brillante carrière du héros, furent prononcés.
L'INAUGURATION DES PAVILLONS D'ALSACE PAR M. DOUMERGUE
A REVÊTU HIER AUX ARTS DÉCORATIFS UN ÉCLAT PARTICULIER
Le président du Conseil, plusieurs ministres, le corps diplomatique, la
mission américaine, tous les parlementaires d'Alsace-Lorraine et des
départements de l'Est et les délégués du conseil municipal y assistaient.
" Puisse, enfin, notre chère patrie — a dit le président de la chambre de commerce
de Strasbourg — ayant, après des années de luttes héroïques, recouvré par la victoire
son intégrité territoriale, continuer à remplir dans la paix, la sécurité et le travail sa
mission artistique et civilisatrice ! "
LE CORTEGE PRESIDENTIEL EST VU, DE GAUCHE A DROITE ET DE HAUT EN BAS, AU .MONU-
MENT DE L'HARTMANNSWILLERKOPF, A LA MAISON D'ALSACE, AU PAVILLON DE MULHOUSE
ET AU PAVILLON DE L'ART ALSACIEN
C'est un magnifique et légitime hommage que le président de la République, le gouvernement et les grands corps
constitués, ont rendu, hier matin, à l'effort heureux et considérable accompli, à l'Exposition des arts décoratifs, par
nos belles provinces recouvrées. Après une réception au Grand-Palais, où des discours furent prononcés successi-
vement pâr^i«?î|>$|^id«n*'de la chambre de commerce de Strasbourg et par le <4»$<é6ide«fe->~éu fîiyriqjHili)..tir'- cortège a
visité le monument de l'Hàrtmannswillerkopf, l'oratoire alsacien, la maison d'Alsace, le pavillon de l'Art alsacien,
les pavillons de Sainte-Marie-aux-Mines et de Mulhouse et la Tour de Champagne, où sont exposés les produits, du
sol d'Alsace. Sur notre première photographie figurent : i. M. Doumergue, 2. M. Painlevé; 3. M. Herrenschmidt,
4. M. Georges Bonnet, 5. le général Tabouis, président du comité. (Lire l'article détaillé en page 3.)
LE CAPITAINE ARRACHART
DEVIENT DÉTENTEUR PROVISOIRE
DE LA COUPE MICHELIN
LE CAPITAINE ARRACHAIIT
qui, parti hier malin du Bourget. y
a atterri le soir, après avoir fait le
parcours en 18 h. 29 min. 21 sec., à
la moyenne de 152 kilo 492 à l'heure.
(Voir:l'al'title page 3, col. 1.)'
LES TOURISTES ÉTRANGERS:
VIENNENT CHAQUE ANNEE
PLUS NOMBREUX EN FRANCE
Les vacances déplacent, les pari-',
siens et font aflluer les étrangers.
Ceux-ci; d'après les renseignements
qui nous sont fournis par l'Office na-
tional du tourisme, sont d'une année
à l'autre en progression constante. J
En '1924, de' janvier à- jeiillet, . io
nombre' des passagers .dé première et
d.e de.uxi.ème classe .• embarqués au
port de New-York à destination de
l'Kurope; s'est éfe.vé à 86,680. Ceux
doi,i[,.]Qs moyens de fortune .sont in-
diqués par le choix de la classe -'la
première — étaient;, les. plus nom-
breux : 49,126, contre ,, 37,554 en
deuxième classe.
Pendant cette même période, ; le
nombre des passagers embarqués aux
ports de.Bostomet de Montréal fut de
13,000 environ.
Pendant' les cinq derniers ' mois,
58,000 passagers embarquèrent clans
ces trois ports, soit au total 157,680.
Sans doute, sur le nombre, beau-
coup se déplaçaient pour tours affai-
res, mais 90 0/0— 142,000 environ —
étaient des visiteurs seulement atti-
rés par nos paysages. --
A ceux-ci, s'ajoutent les voyageurs
de troisième classe moins nombreux
— 25,000 enviroii - mais appartenant
à l'a .catégorie des personnes .. qu.
voyagent «.pour leur plaisir ».
C'est donc (lU total 187,000: touris-
tes qui soht.ainsi venus à nous..
Très peu, parmi eux, n'ont pas
compris la' France dans leur itiné-
raire quand elle n'était pas leur but
principal. ',Le visa des passeports el,
1 examen des moyennes comparatives
permet de fixer à 150,000 -le nombre
des touristes américains qui ont été
l'an derni'er' nos visiteurs.
Cette année, tout 'fait prévoir'que
ce chiffre sera dépassé. Les départs a
destination deT l'Eu r 0 p e —- p a r t iculiè-
rement de la France et de l'Italie —
s'cn'ect.uèrent plus tôt que d''habitude.
Dans les mois de mai et. de juin les
compagnies de navigation ont enre-
gistré un ..Il1011Velnent supérieur de
o0 0/ à la période correspondante de
1924.
Pour les touristes anglais, le nom-
bre de ceux qui débarquèrent à Ca-
lais, Boulogne, Dieppe, Le Havre,
Cherbourg et Saint-Malo — chiffre
officiel — fut, l'an dernier, de
674,656.
La Suisse nous envoya, pour la vi-
site de la route des Alpes — 6,8 13
touristes contre 4,844 en 1923, et
l'agence P.-L.-M. à Genève, délivra
21.853 blliets - plus du double que
l'année précédente, à destination du
Midi, de la vallée du Rhône, de la
Bretagne, du Sud-Est, etc.
Rien que pour eux, en limitant leur
voyage il dix jours et la dépense
moyenne d'une journée à 50 francs,
la somme qu'ils ont laissée chez nous
peut être évaluée à 10 millions
926,000 francs.
La saison touristique, cette année,
s'annonce comme devant être plus
fructueuses encore. Les agences, les
compagnies de navigation et de che-
mins de l'er délivrent des billets et
reçoivent des demandes de place en
plus grand nombre que d'habitude.
UN ENCAISSEUR A BICYCLETTE
EST ASSAILLI ET DÉVALISÉ
EN PLEIN JOUR
L'ENCAISSEUR'MAURICE ÏAULIN..'
qui- fut. assailli et dévalis/, hier', -ruc
Cauchy, par un malfaiteur inconnu,
qui- a réussi à ptcndJ'c. la /'uite, et
que la, police recherche:
( ( Voir l'art icle page 3, col. 2.) f
TROIS ENFANTS DE TROUPE
SONT TUÉS A VERSAILLES
PAR L'EXPLOSION D'UN OBUS
Ne pouvant parvenir à en dé-
visser la fusée, ils chauffèrent à
l'aide d'un chalumeau
l'engin, qui éclata.
Deux sous-officiers et un soldat
ont été blessés par les éclats.
LES TROIS VICTIMES ÉTAIENT A PEINE
AGÉES DE DIX-HUIT ANS
Le ' quartier Crouy. du j 503° régi-
ment de chars d'assaut, -à-''Versai lies,
vient d'être. le théâtre d;ulI dÓufou-
reux accident. Dans les ateliers du
centre d'él udf's des chairs d'assaut,
un obus'a fait explosion'' tuant trois
enfants de troupe, CIl blessant un
quatrième ainsi que deux sous-offi-
ciers.
I n certain nombre de jeunes gens.
anciens élèves des écoles prépara-
tcires. sont en subsistance au centre
d'études où on les emploie à divers
travaux, en attendant qu'ils contrac-
tent un engagement de cinq'ans.
Une quinzaine 'd'entre:ellx travail-
laient hier par équipes dans un ate-
lier sous la surveillance d'instruc-
teurs. Un groupe de trois que diri-
geait le sergent Thébault, travaillait
à ja réparation des tuyauteries d'une
voiture automobile à l'aide d'un cha-
lumeau -,'t soudure autogène.
Une formidable, explosion
Leur ayant fourni tous les rensei-
gnements utiles, le sergent Thébault
s'éloigna pour aller contrôler à quel-
ques mètres de là le travail d'un de
leurs camarades chargé de la pose
d une magnéto. Comme ie sergent
examinait cette pièce de mécanique
et, donnait quelques conseils à l'ou-
vrier, une formidable explosion se
produisit. le projetant violemment
à terre ainsi que son compagnon, fai-
sant voler en éclats les vitres de
l'atelier et arrachant les portes de
leurs gonds.
Les victimes
Au bruit, on accourut de. toutes
parts. A terre, parmi les débris de
toute nature, six malheureux râlaient
et baignaient dans le sang. Les plus
atteints ne tardèrent pas à expirer ?
C'étaient les caporaux Dominique
Coste, de la 6e compagnie, né le 22
novembre 1906 à Boulon (Pyrénées-
Orientales), Louis - Hippo-Jyte - Jules
Vida!, de la 2' compagnie, né le 25
octobre 1906 à v Cette, .et le soldat
Henri-Jules Millon," de la 2" compa-
gnie, né également en 1906 à Belle-
combe (Savoie).
'Les blessés étaient l'adjudant Fla-
mant, qui avait reçu dans le dos de
multiples-éclats, le sergent Thébault,
blessé à la cuisse droite, et le soldat
Dufo!ur, ayant un ppumon perforé.
Thébault et Dufour furent transpor-
tés d'urgence à l'hôpital militaire
Dominique-Larrey. L'adjudant et 11ll
enfant de troupe, légèrement atteints
à une jambe, furent simplement pan-
sés à -l'ilifirmerie.
Comment se produisit l'explosion
Que s'était-il passe ? L'enquête,
immédiatement ouverte par le géné-
ral (et le colonel commandant le cen-
tri' d'études, l'établit rapidement.
Profitant de l'absence momentanée
de leur surveillant, les. jeunes soldats
avaient commis la grave imprudence,
au lieu d'exécuter le travail qui leur
était conUé, de placer dans l'étau mis
£l, leur disposition un obus de 37
dont ils avaient tenté de dévisser la
lusée. Ne pouvant y parvenir, ils
avaient .imaginé de eliatiffer, à l'aide
de leur lampe, leur redoutable en-
gin qui ne tarda pas à exploser.
Afin de ne point attirer l'attention
du sergent Thébault, ils s'étaient ap-
prochés de l'étau, serré les uns con-
tre les autres, masquant la vue de
leur surveillant.
Ce lamentable accident a provoqué
en ville et dans toute la garnison une
légitime émotion. Les familles des
malheureux ont aussitôt été préve-
nues du terrible malheur qui les
frappe.
L'ITALIEN BOTTECCHIA
PREND LA PREMIÈRE PLACE
A L'ARRIVÉE A BAYONNE
Il s'est assuré la victoire devant
Verdyck dans l'étape Bordeaux-
Bayonne, avant d'aborder les
routes pénibles des Pyrénées
En même temps, il redevient
détenteur du maillot jaune.
ADELIN BENOÎT DEVIENT TROISIÈME
DU CLASSEMENT GÉNÉRAL
[DE ?«;)'mj.; E:'\YOY':: SPÉCIAL]
BAYOXNK, 29 juin. -- Les Landes
qui nous semblaient si longues il in-
verser les années précédentes rUcvi
nous venions directement des Sables-
d Olonne, nous sont apparues inimi-
ment, rélrecies parce que nous n'ara-
vions que de Bordeaux. La chaleur
celte fois, était très supportab)'\ nous
n'avons pas revu les bassines Ult'ill"
d'eau disposées par les paysans a«
bord de la route, ni la prise -i'n
des puits à balancier par les cou-
reurs. Il y avait moins de morde (pu
d'babitude dans les villages et per-
sonne stir es longues routes droites
c'nt,re les sapins déchirés, pleura al
leur résine dans des gobelets de î»r
Heureusement, on n'a pas enco:p
commencé le lotissement des Landes
que- ne déshonore aucun ctiae-t dt
bois à.2JIOO, clefs en main : ie oe-
lot-on roulait it une allure moyenne
humant, la saine odeur des sapi'n'er.'s
défilant devant les maisons ln.. lu M.,-
ches, fleuries de roses, et les l'eL.: l"
scieries en plein air qui débitent U->.
sapins. en planches jaunes.
Il-en fut ainsi jusqu'à quel .. ki-
lomètres de Castels el puis iir. -;a>x
s'en, prit aux pneus d'Adelin Hennit
eP J'immobilisa pour trois'minoie-
Trois minutes c'est le leIni,) ¡¡Il'!:
leur faut pour réparer et ]'(\ 1);: :; i r
mais en trois minutes, un ; i;! /,:
comme Botteechia fait de I:' ro;!!''
L'Italien qui comptait certainemenj
gagner Bayonne à une vitesse do (ou
r i s t e vit brusquement l'occas- .fin
s'offrait de reprendre au Belge t':.
meux maillot jaune et ii- dV-nrinv
Lucien Buysse, Verdyck lui p-'-u»-
rent leur concours cepench;.' ,11"
Gay, Bellenger, Bresciani c' ,1;111"
Huysse filaient dans leur silla.: «':
fut, en quelques minutes, ce an; |r
coureurs appellent le grand le-
Dans cette lessive, Adelin e-nni,
vit son maillot jaune re-u*v.'n'i-
orange et blanc.'Nous touchi<.' :') la
fin des chemins étroits à tr-a- !<••-
forêts de sapins sur la rout-
et bien goudronnée. Botteechia i -
véia une fois de plus extraor-i ai''.
Il a une tête de poulet dépiun'. a a -a
un fait, mais il possède des ;-:aa
BOTTEcaauiA
vainqueur de l'étape Rntât'lillo)'-
Bayonne, sur bicyclette Auto/yotu
munie de pneus Hutchinsnii
éla.sciques de kangourou. Di'}'J'i¡!','
lui les voitures soulevaient une pous-
sièr'e asphyxiante qui devait rendre
terrible la tàche de ceux q ie
EXTRAORDINAIRE ACCIDENT : UN CHEVAL DÉFONCE UNE AUTO
ENTRAI NE PAR UN LOURD CAMION, LE CHEVAL EST ENTRE PRESQUE ENTIEREMENT DANS LA
VOITURE
C'est aux Etats-Unis, à Grand Rapids, dans le Michigan, qu'est survenu est extraordinaire accident. Un lourd
cheval de trait, ayant perdu pied au haut d'une route escarpée, fut entraîné par le poids du véhicule et en arrivant,
au bas de la côte défonça l'arrière d'une automobile. La force de l'élan était telle que l animal pénétra presque
entièrement dans la voiture, qui n'était pas occupée. L'animal s'en est tiré avec quelques coupures et d innom-
brables, mais superficielles égratignures.
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