Presse et revues
Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-06-22
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juin 1925 22 juin 1925
Description : 1925/06/22 (A16,N5306). 1925/06/22 (A16,N5306).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4604049q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
S'il est permis de s'éloigner
un peu de la voie droite, c-est
vers la douceur qu'il faut in-
cliner. MICHEL DE L'HOPITAL.
ti mi ni ni m ii ii ii m m
16me Année. — N° 5,306. — Pierre Lafitte,' fondateur.
Ane. Paris, Seine, S.-et-Oise
20 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X™)
Départements n r c.
et Colonies 2 5
En page 4 :
LES SPOR TS
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
jlllillllMllllllllEIIIItlMIIIIIIIIIIIMii.il.......
LUNDI I
22 1
JUIN 1925 I
=
■ Saint Alban E
■««••"MiiiiiMMiiuiHnmmiimmi
kdr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
DES CHINOIS ENVAHISSENT
LEUR LÉGATION ET EXIGENT
L'ADHÉSION DU MINISTRE
AU MOUVEMENT ACTUEL.
En présence de ce coup de force,
le ministre signa tout ce qui
lui était demandé.
Et, quand la police arriva, elle
ne trouva plus qu'un
manifestant.
Un acte de pression, d'intimida-
tion qui ressemble fort à un coup de
force, sans menaces précises, a été
exécuté hier dans des conditions au-
dacieuses et singulières à la légation'
de Chine, rue de Babylone.
Un par un, [l 15 h. 45, une tren-
taine de jeunes Chinois p-énétrèrent
dans l'hôtel en visiteurs qui ne sau-
raient être suspects. Leur succes-
sion, leur nombre insolite sur le
trottoir et -Ji, vue de certaines pan-
cartes. finirent par éveiller l'atten-
tion de la concierge, mais il était
trop tard. La loge était occupée par-
un groupe, la concierge gardée à vue,
les fils téléphoniques coupés, cepen-
dant qu'un flot — en tout une cen-
laine — franchissait le seuil de la
ilégation et envahissait les-apparte-
ments, - dcvarft le personnel de garde-
réduit à l'impuissance.
Les visiteurs cherchèrent le mi-
nistre de Chine jusqu'en son cabinet
de travail, où ils le trouvèrent. En
peu de mots ils lui exposèrent l'ob-
jet de -leur « démarche collective »
et le mirent dans le détail au cou-
rant de leurs intentions. Ils exi-
geaient son adhésion écrite au mou-
vement chinois, l'apposition de sa
sigature et des cachets officiels au
bas des pièces qu'ils apportaient.
Des signatures extorquées.
Le second secrétaire de la légation,
M. Li, survint sur ces entrefaites, et
le ministre put l'interroger sur ce
qu'il convenait de' faire en présence
de cette foule résolue à ne sortir
qu'après avoir obtenu satisfaction. Il
ne pouvait y avoir qu'une solution
évitant tout incident grave : signer.
Et M. Tcheng-Loh signa.
Il signa d'abord une proclamation
aux ouvriers, aux étudiants, aux
commerçants et à toutes les classes
y du monde chinois, 'affirmant qu'il
i Ótait de cœur avec ceux qui luttent
con t re les impérialismes. On lui
' présenta ensuite un télégramme
contenant ces mots : « La révolte de
Shangbaï . a soulevé dans toute la
Chine -un mouvement d'unanime soli-
darité. C'est la preuve que notre peu-
ple tout entier s'est réveiHé et qu'il
est décidé à combattre tous les im-
périalismes sans réserve. Je vous
envoie toutes mes sympathies et j'es-
père que vous vous unirez plus
étroitement pour combattre les im-
périalistes jusqu'à la libération en-
tière de notre peuple. »
On lui dicta, enfin, une lettre
adressée au président du Conseil et
une note permettant à la troupe ayant
employé ces moyens de « persuasion J)
de se retirer sans être par la suite
inquiétée :
« Laissez sortir tranquillement ces
jeunes gens. Ce sont de grands en-
fants qui aiment leur pays. J)
Cependant que cette scène se dé-
roulait sans violence, la concierge,
trompant un instant la surveillance
dont elle était l'objet, pouvait préve-
nir. par la fenêtre ouverte, sa collè-
gue et lui demander d'avertir la po-
lice.
La police prévenue
Celle-ci, sur un c-Du¡j' de téléphone
donné d'un café voisin, détacha un
brigadier et deux agents cyclistes qui
prévinrent lecommissaire de policede
l'Ecole militaire exerçant l'intérim en
celte journée dominicale. Mais lors-
que le commissaire et une cinquan-
taine d'agents furent sur les lieux,
les Chinois avaient disparu à l'excep-
tion d'un seul, celui qui avait main-
tenu la concierge dan.s sa loge, et
qui fut mis en état d'arrestation.
Tclieng Kone Tching, âgé de vingt-
quatre ans, demeurant 28, rue Tra-
versière, exerce la profession de po-
lisseur sur métaux. Ses compagnons,
avec quelques étudiants, sont des ou-
vriers comme lui, en France depuis
peu de temps.
Une enquête a été ouverte sur cette
affaire. Au moment de se retirer, ia
troupe se trouva fort embarrassée
L'ENTRÉE DE LA 'LÉGATION
En médaillon, le ministre,
M., Tcheng-Loh.
des pancartes qui pouvaient au de-
hors la rendre suspecte-. M. Li les
invita à ies laissei-. Les principales
portent ces inscriptions : La Chine
aux Chinois ; Vive l'union (i(! tous
les peuples contre tous les impéria-
lisme s ; Le mouvement actuel chi-
nois n'est pas xénophobe mais na-
tional et s oc i.'il ; Pour l'dva('uoLÍo'll
des troupes étrangères eîi Chine.
Fixées au bout de bâtons, elles
passèrent inaperçues, les jeunes Chi-
nois étant arrivés individuellement
ou par groupe de quatre dans des
Vixis.
C'EST LE CHEVAL ANGLAIS SILVO QUI A GAGNÉ HIER LE GRAND STEEPLE D'AUTEUIL
i. LE PREMIER SAUT. DE LA RIVIERE ; 2. LE DEUXIEME PASSAGE DE LA RIVIERE : SILVO EN TETE ; 3. L'ARRIVEE ; 4. LE VAINQUEUR SILVO, MONTE PAR
REiES ; 5. LE DEPART DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. A DROITE ET A GAUCHE, QUELQUEIS TOILETTES REMARQUE/ES AU PESAGE
La grande épreuve d'Auteuil, favorisée par un temps superbe, a obtenu un plein succès. Une foule considérable et très élégante se pressait dans les enceintes et sur la pelouse de l'hippo-
drome; M. Doumergue, président de la République, assistait à la réunion. Après une course fertile en incidents, le cheval anglais Silvo, monté par Rees, et appartenant à M. W. Midwood,
passa le premier le poteau d'arrivée en battant Lautaret de deux longueurs. Hydravion, qui tint longtemps le vainqueur en échec, se plaça troisième. L'épreuve, disputée sur 6,900 mètres,
- - était dotée de 200,000 francs de prix. (Lire le compte rendu en page 2.)
LES PECHEURS A LA LIGNE
DANS LA JOIE : C'ÉTAIT
HIER L'OUVERTURE
Les pêcheurs à la ligne sont dans la
joie, une joie .intérieure, silencieuse,
comme- il convient : la pêche, est. ou-
verte! Ils perdent cependant six jours
cette année, l'ouverture ayant eu, lieu
l'an dernier le 1.5 juin, un dimanche.
C'est que la pêche est autorisée à par-
tir du premier dimanche qui suit le
12) juin jusqu'au dimanche qui suit le
15 avril.
Et les marchands d'articles de pêche
sont plus heureux .encore que leurs
clients.
Pendant que son mari nous ,parle des
affaires dans cette petite boutique du
quai de "la Tournelle, nous entendons
une dame dire à l'un d'eux :
— 'Ah !" monsieur, ils ne demandent
qu'a. marcher.! ■
« lis ee sont les asticots, qui doi-
vent être bien vivants et pour qui les
temps orageux de la semaine dernière
ont été néfastes. Les équarrisseurs qui
se sont spécialisés dans ce genre de
commerce — loin, de Paris — ont
éprouvé de grosses pertes. Cinq on six
cents kilos de ces bestioles, cela chif-
fre! Elles se vendent au détail de 5 à
6 francs le litre et si le beau temps le
permet, les prix seront plus abordables.
On pourra s'en servir pour amorcer
« le coup ».
Le ver de vase se vend 3 francs le
quart. Encore une industrie très spé-
ciale. Elle a recours à des chercheurs
pour qui le ver nourrit son homme. La
graine de chenevis, cuite, vaut 2 fr. 50.
ou 2 fr. 75 le litre. Le tourteau, 1 fr. 75
à 2 francs, et c'est très bon pour amor-
cer et pêcher.
Toutes les pêches à la ligne flottante
sont libres depuis hier, à la condition
d'avoir une seule ligne à la main ou il
portée de la main et ne comportant pas
plus de deux hameçons. Pour la pêche à
trois lis'nes. il faut un permis —
10 fr. 50 — délivré par l'Union des
pêcheurs de- Paris, adjudicataire du lot
pour la traversée de la Seine ou « can-
tonnement » de Paris.
Maintenant que peut-on prendre du
lever au coucher du soleil'i Les pêcheurs
parlent peu. Quelques-uns, dans l'île,
avaient du barbillon. Le chevenne ne
pullule pas. Les piles et les arches
étaient occupées par les amateurs
— Le poisson boude, nous dit, l'un
d'eux. 11 ne sait peut-être pas encore
que la pêche est ouverte.
Ce fut cependant une journée heu-
reuse, puisqu'elle permettait à la pas-
sion de s'exercer.'
ANDREE AUDIBERT AURAIT
SU CE QUE CONTENAIT
LE PLACARD DU Dr BOUGRAT
MARSEILLE. 21 juin. — M. Robert,
chef de la sûrelé, a recueilli une dé-
position sur l'attitude d'Andrée Audi-
bert, l'amie de Bourrât, entre la date
de l'arrestation du docteur et la dé-
couverte du cadavre de Humèbe.
A en croire le témoin dont on ne
veut pas révéler la personnalité, An-
drée Audibert n'aurait pas ignoré ce
que contenait le placard : le témoin
en donne pour preuve le soin minu-
tieux qu'elle prenait de nettoyer elle-
même le laboratoire, de porter loir
de la maison les détritus qu'elle re-
cueillait au cours de ce nettoyage. Il
indique également qu'un individu non
encore identifié venait rendre visite
à Andrée Audibert dans la maison du
docteur et que celle-ci avait .avec ce
personnage des entretiens fréquents.
Enfin, ce témoin rapporte que lVI. Bou-
grat père qui séjourna rue Senac
après l'arrestation de son fils pour
escroquerie ne pouvait se défendre
d'une véritable terreur en présence
(If., la compagne du docteur.
Les inspecteurs de la sûreté sont
chargés de vérifier certains détails
de cette déposition.
Béatification
de huit jésuites français
ROME. 2t juiln. — Ce matin, à,la
basilique de Saint-Pierre, a eu lieu
h cérémonie solennelle de béatifica-
tion de huit missionnaires français
de la compagnie de Jésus.
De ces huit missionnaires, qui fu-
rent parmi les premiers propagateurs
de la foi en Amérique du Nord, cinq.
les Pères Brebeuf, Lallemanc, Daniel.
Garnier et Chabanel, périrent au Ca-
nada. torturés par des Indiens; les
trois autres. le Père Jogue.s. les Frè-
res Goupil et Delalande, subirent le
martyre aivx Etats-Unis.
Les reliques des huit bienheureux,
nui se trouvaient à la cathédrale de
Québec, siège de la mission, avaient
été transport.ées à Home par les soins
des jésuites.
A l'issue de la cérémonie, Pie XI a
reçu h' cardinal Bpg'uin. archevêque
de Québec, Mgr Deschamps. auxiliaire
de t'arct)evcque de Montréal, et.
M. Mercier, député de Québec au Par-
lement canadien, qui avaient accom-
pagné à Rome les reliques des mis-
sionnaires.
EMBARQUEES CLANDESTINEMENT
SUR UN PAQUEBOT
HUIT PERSONNES SONT ARRÊTÉES
.I\IARSEILLE. 21 juin. — La-police
spéciale des ports s'est rendue à bord
du paquebot Pincio, venant de Bue-
nos-Aires, pour procéder à l'arresta-
tion de cinq jeunes femmes, de trois
hommes, qui étaient montés il y a
un mois, à bord du Mendoza, a 1 ia ri 1,
de Marseille à Buenos-Aires. Us
avaient pu s'embarquer clandestine-
ment, grâce à la complicité d'un des
garçons du bord, qui a été également
arrêté. Ils furent découverts en cours
de route et de Buctlos-Aires, on les
transféra à Marseille, à * bord du
Pincio.
L'ITALIEN BOTTECCHIA
GAGNE LA PREMIÈRE ÉTAPE
DU TOUR DE FRANCE
L'ARRIVÉE AU HAVRE
Le vainqueur Botlecchia, vain-
queur de la première étape, sur
■ bicyclette 'Automoto, munie de
pneus Hutchinson, franchit la
ligne d'm'rivée au Havre. Lire
l'article en rubrique sportive,
page 4. (Photo de l'envoyé spécial
d'Excelsior).
LES PREMIÈRES SOMMES
RECUEILLIES
POUR NOS SOLDATS AU MAROC
Sans attendre le résultat de l'appel
adressé par la voie de la presse à la
générosité publique « pour nos sol-
dats du Maroc », le général Pau, pré-
sident cie la Croix-Rouge française,
s'est embarqué le 20 juin à-Marseille
pour Casablanca, afin d'organiser les
distributions destinées à donner pius
de bien-être à nos troupes métropo-
litaines et indigènes sur le front, au
repos et dans les hôpitaux.
J1 est accompagné d'un représen-
tant du Comité d'entente des mutilés
et. des 'anciens combattants et d'un
délégué de la Croix-Rouge.
Voici un relevé des premières
souscriptions reçues à la date du
19 juin 1925 :
Comité central de la Croix-
Rouge française ••.... 200,000
Banque de • France 200,00,)
:\I. Emile Dosc)iamps 5,000
M. Vissim Zriem 1,000
M. le y:comtc d'Harcourt, vice-
président de la S.S.B.M 1,000
Mme ]:,l princesse Poniatowska 5,000
M. et Mine Edgard Stc.rn.... 3,000
Anonyme 1,000
M. Laurans - 1,000
Mme Van Ryck 5,00'J
3 Comités, S.S.B..Nl. ; LJ.F.F. et
A.D.F. Je Saint-Brieuc.... • • 1,000
Somme recueillie par le comité
S.B.B.M. d'Altkircb 1,000
Mme Achille Fould 1000'
Souscriptions diverses inférieu-
res à 1,000 francs........ 11,810
436,810
Une flotte italienne attendue
à Pétrograd
RIGA, 21 juin. — On mande de
Moscou : Des-nombreuses flottes qui
doivent venir cet été dans la Balti-
qiie, seule, l'escadre ilalienne ira à
Pétrograd.
Les soviets ont nommé une com-
mission spéciale chargée de prépa-
rer la réception des matelots italiens,
qui aura lieu le jour de l'anniversaire
de la révolte des marine russes. Une
soirée sera également organisée sur
le cuirassé Poterkinc. afin de montrer
aux hôtes italiens le rôle de la flotte
dans l'histoire de la révolution russe.
EN DERNIERE HEURE :
Le congrès de la chambre inter-
nationale de commerce.
La situation en Chine.
UN ADROIT ET ELEGANT FILOU
VOLE UNE AUTO A LA PORTE
DE L'EXPOSITION
Voulant visiter l'Exposition des
arts décoratifs, M. Robert Salles, in-
génieur, 82, avenue du Bois de Bou-
logne, avait laissé devant le Petit-
Palais, son automobile, et en confiait
la gante à un vieillard, M. Pierre Jo-
bert, soixante-douze ans, 5, impasse
Bibet, qui cherchait aux abords de
l'Exposition quelques menues beso-
gnes rémunératrices.
Une heure plus tard, un inconnu
élégant et portant monocle aborda le
vieillard et lui demanda de faire une
course.
Après avoir d'abord refusé, M. Jo-
he'rt accepta sur l'insistance de son
interlocuteur qui se déclarait extrê-
mement pressé et insistait sur ce que
l'absence du veillard serait de très
courte durée.
— Vous en aurez pour quelques
minutes... et je garderai l'auto en
vous attendant. Voici vingt francs.
Le commissionnaire n'eut aucune
dfcfianoe. Il prit les vingt francs. la
lettre, et s'en fut. Au numéro 12 de
!n rue François-rer. Mlle Jeanne d'Es--
tréos, à qui la lettre devait être re-
mise, était inconnue.
M. Jobert revint désolé. L'inconnu
r/était plus là ni l'auto de M. Salles.
Et, le vieillard, confus, n'eut que la
ressource de compter à l'ingénieur
volé sa piteuse aventure.
La loi sur la presse est votée
en Italie
HOME. 21 juin. — Au cours d'une
séance de nuit, rI. en l'absence des
oppositions, la Chambre italienne a
approuvé le projet de loi amendant
le régime de la presse.
'Le vote a été précédé des déclara-
tions dii rapporteur et du discours du
député fasciste Amicucci, qui fut très
'IPI)Iallfli.
La Chambre s'est ensuite ajournée.
La nouvelle loi sur la presse, ap-
prouvée par in Chambre, fixe les res-
ponsabi'lité3 civiles de l'éditeur. Elle
prescrit que les fonctions de gérant
d'un journal doivent être remplies
par le directeur ou par l'un des prin-
cipaux rédacteurs, à l'exclusion des
sénateurs et députés. Elle institue un
ordre de journalistes et, aux termes
de l'amendement propose par le dé-
puté Amicucci, elle rend obligatoire
le contrat de travail actuellement en
vigueur entre éditeurs et rédacteurs.
LA BANLIEUE PARISIENNE
A ÉLU HIER AU SCRUTIN
DE BALLOTTAGE DIX-NEUF
CONSEILLERS GÉNÉRAUX
Le nouveau Conseil donnera une
majorité aux partis de gauche :
les socialistes y auront 34 sièges.
Les conseillers municipaux de
Paris sont conseillers géné-
raux de droit.
COMPOSITION DU CONSEIL GÉNÉRAL
Conseillers municipaux .: 3
„ de Paris I :; E ^ r«
en th i/î w
Rép. libéraux... 18 1 »
Rép. de gauche.. 23 4 ,5
Rad. ind 6 » »
Rad. et rad. soc. 6 2 3
Rép. soc 5 » 1
S. F. 1.0 14 14 6
Communistes... 8 10 2
Soc. ind » » 2
L
Le Conseil général se compose dea
ccnseillers municipaux de Paris élus hi
mois de mai dernier et des conseil-
lers généraux élus les 1 4 et 21 juin
dans les arrondissements de Soiut~l>-- >>ï
et de Sceaux. I,e tableau ci-dessus in-
dique la répartition politique du nou-
veau conseil général.
LES RESULTATS
Asnières (lro circonscription). — Ins- '
crits, 12, 424 ; votants, 6,043. Ont oh:"
tenu : MM. Michaux, rép. d3 g., 3,223,
ELU ; Rigal, connu., 1,72(5 ; Godard,
rép. iJJd., 779 ; Curidon, 238.
Asnières (20 circonscription). — Ins-
crils, 5,418 ; volants. 3,27(;. Ont obtenu r
MM. Roche, rép. de g., 1,490, ELU
Remond, cumnt., 1,1(50; lIigal, 411; Uo-
lie, 1GS.
AuberviUiers (lre circonscriplinn). —
Inscrits, 10,765 ; votants, 6,226. Ont
obtenu : M .M. Foulon, soc. [nd., 3,490,
ELU ; Dubois, comm., 2,579.
Aul)ervil,'iers (2e circonscriptinn). —
Inscrits, 5.73i ; votants, 4,019. Ont ob-
tenu : MM. Dupoisot, soc.. :nd., 2,416,
ELU; Selaquel, comm., 1,508.
Boulogne (l'° cii'COnsc)'iplion). -
Inscrits, 9,150 ; votants, 4.937. Ont ob-
tenu : MM. le docteur Caujole, rép. da
g., 2,493, ELU ; Ilenripré, S.P.I.U.
2,403.
Charenton (lre cLrcon-scriplion). —
Electeurs inscrits, 11,591 ; volants, 5,646.
Ont obi cnu : MM. Bi-enot S.F.I.O., H.590
ELU ; Dussault, rép. de g., 1,920 ; Rerr-
coin. 12.
Colombes (lrc- circonscription). —. ri",--
teurs inscrits, 9,3.82^.;- vûta^ts,. 4,738. Ont
obtenu : M M." (Jtiavany, i'aci., 2,992 ELU ;
Raynaud, com., 1,648.
Courbevoie (circonscription uniqup) —■
Electeurs inscrits, 11,925 ; votants. 6,548.
Ont obtenu : MM. Jupin, cons. sort., rép.
de g., 3,087 ; Chapelain, S.F.I.O., 3,3i>3
ELU.
Ivry-sur-Seine (2e circonscription), '-
Electeurs inscrits, 14,187 ; votants, 8,051.
Ont obtenu : MM. Clill'bOlllli('l', ' COIlJ"
2,836,ELU ; J. Martin, député, cons. sort.
S.F.I.O., 2,696 ; Delys, soc. ind., 2,364 ;
Marissy, 96.
Levallois-Perret (lre circonscription). —
Electeurs inscrits. 8,821 : volants, 4,075.
Ont obtenu : MM. Vendrin, cons. sort.,
S.F.I.O., 2.262, El,(J ; L'Hopitault, rép.
de g., 1,658 ; Adloff, com.. 15.
Noisy-te-Sec (11'0 circonscripLion)
Inscrits, 12,643 : volants, 7,128. Ont ob-
tenu : MM. Renault, cons. sort. rad.,
3,960, ELU ; Houlllier, comm., 3,OH.;
divers, 32.
Pantin (2" circonscription). — Ins-
crits, 7,659 : votants, 4,708. Ont obtenu;
• MM. Deeros, rad. soc., 1,980 ; Boistarct.
S.F.I.O., 2,594, ELU.
Pantin (3'' circonscript.ion). — Ins-
crits, 5.544 ; volants, 1.761. Ont obtenu:
MM. Sabatier, S.F.I.O., 1,469, El,[J ; Cou.
len, comm., li(; ; Belin, rad., 21.
Sceaux ■ (1,1 circonscription). — Ins-
crits, 8,128 ; votants, 4,613. Ont o))t(tU!'
MM. Robin. cône. rép. 2,052 ; Crcsp,
S,1<'.1;0., 2,474. ELU.
M. NOGUÈS EST ÉLU
SENATEUR DES HAUTES-PYRÉNÉES
TAUBES, 21 juin. — Inscrits, 663;
volants, 661 ; suffrages exprimés, 637.
Ont obtenu :
M. Prosper Noguès, député des Hau-
tes-Pyrénées, président du conseil
général, 508 voix : élu.
M. Airbian, agriculteur, républi-
cain, 56 voix; M. Dubo, républicain
anticartel-liste. 17 voix ; M. Manuel
Fourcade, conseiller général de Vic-
M. PROSPER VOGUES
(Phot. Martinie.)
de-Bigorre, 19 voi'x ; M. Thevenut,
conseiller général de Vieille-Aui'ô»
15 voix.
fil s'ngis.sait de remplacer M. Péde-
biflou, sénateur radicai. victime «d'un ac-
ciden 1 de chem:n de fer, le 21 mars der-
nier. M. Pédebidou, ancien député, éL¡jt
entré au Sénat au renouvellement p;'.!-
tiel du 3 janvier 1909. Depuis celle épo-
que, il a va il- été conslamment réélu. Au
renouvellement du il janvier 1920,
avait été nommé, au second t.om'. p. •
338 voix sur 661 voLiUII.s. avec M. Paul
Dupuy. sur 1il rite me liste. M. ,\oguè-,
déjà candilJcl't,. avait obtenu au premier
tour 214 voix.]...
A
S'il est permis de s'éloigner
un peu de la voie droite, c-est
vers la douceur qu'il faut in-
cliner. MICHEL DE L'HOPITAL.
ti mi ni ni m ii ii ii m m
16me Année. — N° 5,306. — Pierre Lafitte,' fondateur.
Ane. Paris, Seine, S.-et-Oise
20 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X™)
Départements n r c.
et Colonies 2 5
En page 4 :
LES SPOR TS
..................................
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
jlllillllMllllllllEIIIItlMIIIIIIIIIIIMii.il.......
LUNDI I
22 1
JUIN 1925 I
=
■ Saint Alban E
■««••"MiiiiiMMiiuiHnmmiimmi
kdr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
DES CHINOIS ENVAHISSENT
LEUR LÉGATION ET EXIGENT
L'ADHÉSION DU MINISTRE
AU MOUVEMENT ACTUEL.
En présence de ce coup de force,
le ministre signa tout ce qui
lui était demandé.
Et, quand la police arriva, elle
ne trouva plus qu'un
manifestant.
Un acte de pression, d'intimida-
tion qui ressemble fort à un coup de
force, sans menaces précises, a été
exécuté hier dans des conditions au-
dacieuses et singulières à la légation'
de Chine, rue de Babylone.
Un par un, [l 15 h. 45, une tren-
taine de jeunes Chinois p-énétrèrent
dans l'hôtel en visiteurs qui ne sau-
raient être suspects. Leur succes-
sion, leur nombre insolite sur le
trottoir et -Ji, vue de certaines pan-
cartes. finirent par éveiller l'atten-
tion de la concierge, mais il était
trop tard. La loge était occupée par-
un groupe, la concierge gardée à vue,
les fils téléphoniques coupés, cepen-
dant qu'un flot — en tout une cen-
laine — franchissait le seuil de la
ilégation et envahissait les-apparte-
ments, - dcvarft le personnel de garde-
réduit à l'impuissance.
Les visiteurs cherchèrent le mi-
nistre de Chine jusqu'en son cabinet
de travail, où ils le trouvèrent. En
peu de mots ils lui exposèrent l'ob-
jet de -leur « démarche collective »
et le mirent dans le détail au cou-
rant de leurs intentions. Ils exi-
geaient son adhésion écrite au mou-
vement chinois, l'apposition de sa
sigature et des cachets officiels au
bas des pièces qu'ils apportaient.
Des signatures extorquées.
Le second secrétaire de la légation,
M. Li, survint sur ces entrefaites, et
le ministre put l'interroger sur ce
qu'il convenait de' faire en présence
de cette foule résolue à ne sortir
qu'après avoir obtenu satisfaction. Il
ne pouvait y avoir qu'une solution
évitant tout incident grave : signer.
Et M. Tcheng-Loh signa.
Il signa d'abord une proclamation
aux ouvriers, aux étudiants, aux
commerçants et à toutes les classes
y du monde chinois, 'affirmant qu'il
i Ótait de cœur avec ceux qui luttent
con t re les impérialismes. On lui
' présenta ensuite un télégramme
contenant ces mots : « La révolte de
Shangbaï . a soulevé dans toute la
Chine -un mouvement d'unanime soli-
darité. C'est la preuve que notre peu-
ple tout entier s'est réveiHé et qu'il
est décidé à combattre tous les im-
périalismes sans réserve. Je vous
envoie toutes mes sympathies et j'es-
père que vous vous unirez plus
étroitement pour combattre les im-
périalistes jusqu'à la libération en-
tière de notre peuple. »
On lui dicta, enfin, une lettre
adressée au président du Conseil et
une note permettant à la troupe ayant
employé ces moyens de « persuasion J)
de se retirer sans être par la suite
inquiétée :
« Laissez sortir tranquillement ces
jeunes gens. Ce sont de grands en-
fants qui aiment leur pays. J)
Cependant que cette scène se dé-
roulait sans violence, la concierge,
trompant un instant la surveillance
dont elle était l'objet, pouvait préve-
nir. par la fenêtre ouverte, sa collè-
gue et lui demander d'avertir la po-
lice.
La police prévenue
Celle-ci, sur un c-Du¡j' de téléphone
donné d'un café voisin, détacha un
brigadier et deux agents cyclistes qui
prévinrent lecommissaire de policede
l'Ecole militaire exerçant l'intérim en
celte journée dominicale. Mais lors-
que le commissaire et une cinquan-
taine d'agents furent sur les lieux,
les Chinois avaient disparu à l'excep-
tion d'un seul, celui qui avait main-
tenu la concierge dan.s sa loge, et
qui fut mis en état d'arrestation.
Tclieng Kone Tching, âgé de vingt-
quatre ans, demeurant 28, rue Tra-
versière, exerce la profession de po-
lisseur sur métaux. Ses compagnons,
avec quelques étudiants, sont des ou-
vriers comme lui, en France depuis
peu de temps.
Une enquête a été ouverte sur cette
affaire. Au moment de se retirer, ia
troupe se trouva fort embarrassée
L'ENTRÉE DE LA 'LÉGATION
En médaillon, le ministre,
M., Tcheng-Loh.
des pancartes qui pouvaient au de-
hors la rendre suspecte-. M. Li les
invita à ies laissei-. Les principales
portent ces inscriptions : La Chine
aux Chinois ; Vive l'union (i(! tous
les peuples contre tous les impéria-
lisme s ; Le mouvement actuel chi-
nois n'est pas xénophobe mais na-
tional et s oc i.'il ; Pour l'dva('uoLÍo'll
des troupes étrangères eîi Chine.
Fixées au bout de bâtons, elles
passèrent inaperçues, les jeunes Chi-
nois étant arrivés individuellement
ou par groupe de quatre dans des
Vixis.
C'EST LE CHEVAL ANGLAIS SILVO QUI A GAGNÉ HIER LE GRAND STEEPLE D'AUTEUIL
i. LE PREMIER SAUT. DE LA RIVIERE ; 2. LE DEUXIEME PASSAGE DE LA RIVIERE : SILVO EN TETE ; 3. L'ARRIVEE ; 4. LE VAINQUEUR SILVO, MONTE PAR
REiES ; 5. LE DEPART DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. A DROITE ET A GAUCHE, QUELQUEIS TOILETTES REMARQUE/ES AU PESAGE
La grande épreuve d'Auteuil, favorisée par un temps superbe, a obtenu un plein succès. Une foule considérable et très élégante se pressait dans les enceintes et sur la pelouse de l'hippo-
drome; M. Doumergue, président de la République, assistait à la réunion. Après une course fertile en incidents, le cheval anglais Silvo, monté par Rees, et appartenant à M. W. Midwood,
passa le premier le poteau d'arrivée en battant Lautaret de deux longueurs. Hydravion, qui tint longtemps le vainqueur en échec, se plaça troisième. L'épreuve, disputée sur 6,900 mètres,
- - était dotée de 200,000 francs de prix. (Lire le compte rendu en page 2.)
LES PECHEURS A LA LIGNE
DANS LA JOIE : C'ÉTAIT
HIER L'OUVERTURE
Les pêcheurs à la ligne sont dans la
joie, une joie .intérieure, silencieuse,
comme- il convient : la pêche, est. ou-
verte! Ils perdent cependant six jours
cette année, l'ouverture ayant eu, lieu
l'an dernier le 1.5 juin, un dimanche.
C'est que la pêche est autorisée à par-
tir du premier dimanche qui suit le
12) juin jusqu'au dimanche qui suit le
15 avril.
Et les marchands d'articles de pêche
sont plus heureux .encore que leurs
clients.
Pendant que son mari nous ,parle des
affaires dans cette petite boutique du
quai de "la Tournelle, nous entendons
une dame dire à l'un d'eux :
— 'Ah !" monsieur, ils ne demandent
qu'a. marcher.! ■
« lis ee sont les asticots, qui doi-
vent être bien vivants et pour qui les
temps orageux de la semaine dernière
ont été néfastes. Les équarrisseurs qui
se sont spécialisés dans ce genre de
commerce — loin, de Paris — ont
éprouvé de grosses pertes. Cinq on six
cents kilos de ces bestioles, cela chif-
fre! Elles se vendent au détail de 5 à
6 francs le litre et si le beau temps le
permet, les prix seront plus abordables.
On pourra s'en servir pour amorcer
« le coup ».
Le ver de vase se vend 3 francs le
quart. Encore une industrie très spé-
ciale. Elle a recours à des chercheurs
pour qui le ver nourrit son homme. La
graine de chenevis, cuite, vaut 2 fr. 50.
ou 2 fr. 75 le litre. Le tourteau, 1 fr. 75
à 2 francs, et c'est très bon pour amor-
cer et pêcher.
Toutes les pêches à la ligne flottante
sont libres depuis hier, à la condition
d'avoir une seule ligne à la main ou il
portée de la main et ne comportant pas
plus de deux hameçons. Pour la pêche à
trois lis'nes. il faut un permis —
10 fr. 50 — délivré par l'Union des
pêcheurs de- Paris, adjudicataire du lot
pour la traversée de la Seine ou « can-
tonnement » de Paris.
Maintenant que peut-on prendre du
lever au coucher du soleil'i Les pêcheurs
parlent peu. Quelques-uns, dans l'île,
avaient du barbillon. Le chevenne ne
pullule pas. Les piles et les arches
étaient occupées par les amateurs
— Le poisson boude, nous dit, l'un
d'eux. 11 ne sait peut-être pas encore
que la pêche est ouverte.
Ce fut cependant une journée heu-
reuse, puisqu'elle permettait à la pas-
sion de s'exercer.'
ANDREE AUDIBERT AURAIT
SU CE QUE CONTENAIT
LE PLACARD DU Dr BOUGRAT
MARSEILLE. 21 juin. — M. Robert,
chef de la sûrelé, a recueilli une dé-
position sur l'attitude d'Andrée Audi-
bert, l'amie de Bourrât, entre la date
de l'arrestation du docteur et la dé-
couverte du cadavre de Humèbe.
A en croire le témoin dont on ne
veut pas révéler la personnalité, An-
drée Audibert n'aurait pas ignoré ce
que contenait le placard : le témoin
en donne pour preuve le soin minu-
tieux qu'elle prenait de nettoyer elle-
même le laboratoire, de porter loir
de la maison les détritus qu'elle re-
cueillait au cours de ce nettoyage. Il
indique également qu'un individu non
encore identifié venait rendre visite
à Andrée Audibert dans la maison du
docteur et que celle-ci avait .avec ce
personnage des entretiens fréquents.
Enfin, ce témoin rapporte que lVI. Bou-
grat père qui séjourna rue Senac
après l'arrestation de son fils pour
escroquerie ne pouvait se défendre
d'une véritable terreur en présence
(If., la compagne du docteur.
Les inspecteurs de la sûreté sont
chargés de vérifier certains détails
de cette déposition.
Béatification
de huit jésuites français
ROME. 2t juiln. — Ce matin, à,la
basilique de Saint-Pierre, a eu lieu
h cérémonie solennelle de béatifica-
tion de huit missionnaires français
de la compagnie de Jésus.
De ces huit missionnaires, qui fu-
rent parmi les premiers propagateurs
de la foi en Amérique du Nord, cinq.
les Pères Brebeuf, Lallemanc, Daniel.
Garnier et Chabanel, périrent au Ca-
nada. torturés par des Indiens; les
trois autres. le Père Jogue.s. les Frè-
res Goupil et Delalande, subirent le
martyre aivx Etats-Unis.
Les reliques des huit bienheureux,
nui se trouvaient à la cathédrale de
Québec, siège de la mission, avaient
été transport.ées à Home par les soins
des jésuites.
A l'issue de la cérémonie, Pie XI a
reçu h' cardinal Bpg'uin. archevêque
de Québec, Mgr Deschamps. auxiliaire
de t'arct)evcque de Montréal, et.
M. Mercier, député de Québec au Par-
lement canadien, qui avaient accom-
pagné à Rome les reliques des mis-
sionnaires.
EMBARQUEES CLANDESTINEMENT
SUR UN PAQUEBOT
HUIT PERSONNES SONT ARRÊTÉES
.I\IARSEILLE. 21 juin. — La-police
spéciale des ports s'est rendue à bord
du paquebot Pincio, venant de Bue-
nos-Aires, pour procéder à l'arresta-
tion de cinq jeunes femmes, de trois
hommes, qui étaient montés il y a
un mois, à bord du Mendoza, a 1 ia ri 1,
de Marseille à Buenos-Aires. Us
avaient pu s'embarquer clandestine-
ment, grâce à la complicité d'un des
garçons du bord, qui a été également
arrêté. Ils furent découverts en cours
de route et de Buctlos-Aires, on les
transféra à Marseille, à * bord du
Pincio.
L'ITALIEN BOTTECCHIA
GAGNE LA PREMIÈRE ÉTAPE
DU TOUR DE FRANCE
L'ARRIVÉE AU HAVRE
Le vainqueur Botlecchia, vain-
queur de la première étape, sur
■ bicyclette 'Automoto, munie de
pneus Hutchinson, franchit la
ligne d'm'rivée au Havre. Lire
l'article en rubrique sportive,
page 4. (Photo de l'envoyé spécial
d'Excelsior).
LES PREMIÈRES SOMMES
RECUEILLIES
POUR NOS SOLDATS AU MAROC
Sans attendre le résultat de l'appel
adressé par la voie de la presse à la
générosité publique « pour nos sol-
dats du Maroc », le général Pau, pré-
sident cie la Croix-Rouge française,
s'est embarqué le 20 juin à-Marseille
pour Casablanca, afin d'organiser les
distributions destinées à donner pius
de bien-être à nos troupes métropo-
litaines et indigènes sur le front, au
repos et dans les hôpitaux.
J1 est accompagné d'un représen-
tant du Comité d'entente des mutilés
et. des 'anciens combattants et d'un
délégué de la Croix-Rouge.
Voici un relevé des premières
souscriptions reçues à la date du
19 juin 1925 :
Comité central de la Croix-
Rouge française ••.... 200,000
Banque de • France 200,00,)
:\I. Emile Dosc)iamps 5,000
M. Vissim Zriem 1,000
M. le y:comtc d'Harcourt, vice-
président de la S.S.B.M 1,000
Mme ]:,l princesse Poniatowska 5,000
M. et Mine Edgard Stc.rn.... 3,000
Anonyme 1,000
M. Laurans - 1,000
Mme Van Ryck 5,00'J
3 Comités, S.S.B..Nl. ; LJ.F.F. et
A.D.F. Je Saint-Brieuc.... • • 1,000
Somme recueillie par le comité
S.B.B.M. d'Altkircb 1,000
Mme Achille Fould 1000'
Souscriptions diverses inférieu-
res à 1,000 francs........ 11,810
436,810
Une flotte italienne attendue
à Pétrograd
RIGA, 21 juin. — On mande de
Moscou : Des-nombreuses flottes qui
doivent venir cet été dans la Balti-
qiie, seule, l'escadre ilalienne ira à
Pétrograd.
Les soviets ont nommé une com-
mission spéciale chargée de prépa-
rer la réception des matelots italiens,
qui aura lieu le jour de l'anniversaire
de la révolte des marine russes. Une
soirée sera également organisée sur
le cuirassé Poterkinc. afin de montrer
aux hôtes italiens le rôle de la flotte
dans l'histoire de la révolution russe.
EN DERNIERE HEURE :
Le congrès de la chambre inter-
nationale de commerce.
La situation en Chine.
UN ADROIT ET ELEGANT FILOU
VOLE UNE AUTO A LA PORTE
DE L'EXPOSITION
Voulant visiter l'Exposition des
arts décoratifs, M. Robert Salles, in-
génieur, 82, avenue du Bois de Bou-
logne, avait laissé devant le Petit-
Palais, son automobile, et en confiait
la gante à un vieillard, M. Pierre Jo-
bert, soixante-douze ans, 5, impasse
Bibet, qui cherchait aux abords de
l'Exposition quelques menues beso-
gnes rémunératrices.
Une heure plus tard, un inconnu
élégant et portant monocle aborda le
vieillard et lui demanda de faire une
course.
Après avoir d'abord refusé, M. Jo-
he'rt accepta sur l'insistance de son
interlocuteur qui se déclarait extrê-
mement pressé et insistait sur ce que
l'absence du veillard serait de très
courte durée.
— Vous en aurez pour quelques
minutes... et je garderai l'auto en
vous attendant. Voici vingt francs.
Le commissionnaire n'eut aucune
dfcfianoe. Il prit les vingt francs. la
lettre, et s'en fut. Au numéro 12 de
!n rue François-rer. Mlle Jeanne d'Es--
tréos, à qui la lettre devait être re-
mise, était inconnue.
M. Jobert revint désolé. L'inconnu
r/était plus là ni l'auto de M. Salles.
Et, le vieillard, confus, n'eut que la
ressource de compter à l'ingénieur
volé sa piteuse aventure.
La loi sur la presse est votée
en Italie
HOME. 21 juin. — Au cours d'une
séance de nuit, rI. en l'absence des
oppositions, la Chambre italienne a
approuvé le projet de loi amendant
le régime de la presse.
'Le vote a été précédé des déclara-
tions dii rapporteur et du discours du
député fasciste Amicucci, qui fut très
'IPI)Iallfli.
La Chambre s'est ensuite ajournée.
La nouvelle loi sur la presse, ap-
prouvée par in Chambre, fixe les res-
ponsabi'lité3 civiles de l'éditeur. Elle
prescrit que les fonctions de gérant
d'un journal doivent être remplies
par le directeur ou par l'un des prin-
cipaux rédacteurs, à l'exclusion des
sénateurs et députés. Elle institue un
ordre de journalistes et, aux termes
de l'amendement propose par le dé-
puté Amicucci, elle rend obligatoire
le contrat de travail actuellement en
vigueur entre éditeurs et rédacteurs.
LA BANLIEUE PARISIENNE
A ÉLU HIER AU SCRUTIN
DE BALLOTTAGE DIX-NEUF
CONSEILLERS GÉNÉRAUX
Le nouveau Conseil donnera une
majorité aux partis de gauche :
les socialistes y auront 34 sièges.
Les conseillers municipaux de
Paris sont conseillers géné-
raux de droit.
COMPOSITION DU CONSEIL GÉNÉRAL
Conseillers municipaux .: 3
„ de Paris I :; E ^ r«
en th i/î w
Rép. libéraux... 18 1 »
Rép. de gauche.. 23 4 ,5
Rad. ind 6 » »
Rad. et rad. soc. 6 2 3
Rép. soc 5 » 1
S. F. 1.0 14 14 6
Communistes... 8 10 2
Soc. ind » » 2
L
Le Conseil général se compose dea
ccnseillers municipaux de Paris élus hi
mois de mai dernier et des conseil-
lers généraux élus les 1 4 et 21 juin
dans les arrondissements de Soiut~l>-- >>ï
et de Sceaux. I,e tableau ci-dessus in-
dique la répartition politique du nou-
veau conseil général.
LES RESULTATS
Asnières (lro circonscription). — Ins- '
crits, 12, 424 ; votants, 6,043. Ont oh:"
tenu : MM. Michaux, rép. d3 g., 3,223,
ELU ; Rigal, connu., 1,72(5 ; Godard,
rép. iJJd., 779 ; Curidon, 238.
Asnières (20 circonscription). — Ins-
crils, 5,418 ; volants. 3,27(;. Ont obtenu r
MM. Roche, rép. de g., 1,490, ELU
Remond, cumnt., 1,1(50; lIigal, 411; Uo-
lie, 1GS.
AuberviUiers (lre circonscriplinn). —
Inscrits, 10,765 ; votants, 6,226. Ont
obtenu : M .M. Foulon, soc. [nd., 3,490,
ELU ; Dubois, comm., 2,579.
Aul)ervil,'iers (2e circonscriptinn). —
Inscrits, 5.73i ; votants, 4,019. Ont ob-
tenu : MM. Dupoisot, soc.. :nd., 2,416,
ELU; Selaquel, comm., 1,508.
Boulogne (l'° cii'COnsc)'iplion). -
Inscrits, 9,150 ; votants, 4.937. Ont ob-
tenu : MM. le docteur Caujole, rép. da
g., 2,493, ELU ; Ilenripré, S.P.I.U.
2,403.
Charenton (lre cLrcon-scriplion). —
Electeurs inscrits, 11,591 ; volants, 5,646.
Ont obi cnu : MM. Bi-enot S.F.I.O., H.590
ELU ; Dussault, rép. de g., 1,920 ; Rerr-
coin. 12.
Colombes (lrc- circonscription). —. ri",--
teurs inscrits, 9,3.82^.;- vûta^ts,. 4,738. Ont
obtenu : M M." (Jtiavany, i'aci., 2,992 ELU ;
Raynaud, com., 1,648.
Courbevoie (circonscription uniqup) —■
Electeurs inscrits, 11,925 ; votants. 6,548.
Ont obtenu : MM. Jupin, cons. sort., rép.
de g., 3,087 ; Chapelain, S.F.I.O., 3,3i>3
ELU.
Ivry-sur-Seine (2e circonscription), '-
Electeurs inscrits, 14,187 ; votants, 8,051.
Ont obtenu : MM. Clill'bOlllli('l', ' COIlJ"
2,836,ELU ; J. Martin, député, cons. sort.
S.F.I.O., 2,696 ; Delys, soc. ind., 2,364 ;
Marissy, 96.
Levallois-Perret (lre circonscription). —
Electeurs inscrits. 8,821 : volants, 4,075.
Ont obtenu : MM. Vendrin, cons. sort.,
S.F.I.O., 2.262, El,(J ; L'Hopitault, rép.
de g., 1,658 ; Adloff, com.. 15.
Noisy-te-Sec (11'0 circonscripLion)
Inscrits, 12,643 : volants, 7,128. Ont ob-
tenu : MM. Renault, cons. sort. rad.,
3,960, ELU ; Houlllier, comm., 3,OH.;
divers, 32.
Pantin (2" circonscription). — Ins-
crits, 7,659 : votants, 4,708. Ont obtenu;
• MM. Deeros, rad. soc., 1,980 ; Boistarct.
S.F.I.O., 2,594, ELU.
Pantin (3'' circonscript.ion). — Ins-
crits, 5.544 ; volants, 1.761. Ont obtenu:
MM. Sabatier, S.F.I.O., 1,469, El,[J ; Cou.
len, comm., li(; ; Belin, rad., 21.
Sceaux ■ (1,1 circonscription). — Ins-
crits, 8,128 ; votants, 4,613. Ont o))t(tU!'
MM. Robin. cône. rép. 2,052 ; Crcsp,
S,1<'.1;0., 2,474. ELU.
M. NOGUÈS EST ÉLU
SENATEUR DES HAUTES-PYRÉNÉES
TAUBES, 21 juin. — Inscrits, 663;
volants, 661 ; suffrages exprimés, 637.
Ont obtenu :
M. Prosper Noguès, député des Hau-
tes-Pyrénées, président du conseil
général, 508 voix : élu.
M. Airbian, agriculteur, républi-
cain, 56 voix; M. Dubo, républicain
anticartel-liste. 17 voix ; M. Manuel
Fourcade, conseiller général de Vic-
M. PROSPER VOGUES
(Phot. Martinie.)
de-Bigorre, 19 voi'x ; M. Thevenut,
conseiller général de Vieille-Aui'ô»
15 voix.
fil s'ngis.sait de remplacer M. Péde-
biflou, sénateur radicai. victime «d'un ac-
ciden 1 de chem:n de fer, le 21 mars der-
nier. M. Pédebidou, ancien député, éL¡jt
entré au Sénat au renouvellement p;'.!-
tiel du 3 janvier 1909. Depuis celle épo-
que, il a va il- été conslamment réélu. Au
renouvellement du il janvier 1920,
avait été nommé, au second t.om'. p. •
338 voix sur 661 voLiUII.s. avec M. Paul
Dupuy. sur 1il rite me liste. M. ,\oguè-,
déjà candilJcl't,. avait obtenu au premier
tour 214 voix.]...
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