Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-06-12
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juin 1925 12 juin 1925
Description : 1925/06/12 (A16,N5296). 1925/06/12 (A16,N5296).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4604039b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
La bienveillance donne plus
d'amis que la richesse et plus
de crédit que le pouvoir.
FÉNELON. 1
iitiiitiiimiiuitimittitiiif iitiiimiiiit jttin
.......... VOIR ..........
EN PAGE 6
- NOS
ILLUSTRATIONS
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
VENDREDI
12
i
JUIN 1925 i
....................
Saint Guy
16me Année. — N° 5,296. — - Pierre Lafitte, fondateur.
Ane. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
~ PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n rc.
. et Colonies 2 5
O'1'1■■■■■■■IIIIIIIIMIIIIIIIII,ll,ll||||l||||||„,,„|,,||,||m||||||||||||-
Adr. télégr. : ExceI.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA REPONSE FRANÇAISE
VA ÊTRE PROCHAINEMENT
ENVOYÉE A BERLIN
Le texte définitif en a été com-
muniqué hier aux cabinets de
Bruxelles et de Rome.
LES DOMINIONS ET LE PACTE
DE SÉCURITÉ
Dès son retour au Quai d'Orsay,
•qui a ou lieu hier après-midi,
M. Aristide Briand a fait communi-
quer aux .gouvernements de Rome et
de Bruxelles le texte définitif de la
réponse de la France au mémoran-
dum allemand proposant la conclu-
sion d'.un pacte cle sécurité. Dès que
ce texte aura reçu l'adhésion des
gouvernements belge et italien, il
sera envoyé à Berlin et publié en
même temps que la note allemande
du 8 février a laquelle il répond.
Un livre jaune sera établi ulté-
rieurement, qui exposera les diffé-
rentes étapes des négociations rela-
tives à la sécurité.
L'Italie et l'accord de Genève
ROME, 11 juin. — La presse ita...J
lienne s'occupe de la nature des con-
séquences de l'accord franco-britan-
nique de Genève.
Le Messaggero, journal sympathi-
que au fasci.snie, écrit ;
L'Italie hésite à adhérer au pacte de
'Genève qui lui imposerait des obligations
graves sans toutefois- lui assurer aucune
protection pour ses intérêts nationaux.
L'Ilalie ne veut pas se désintéresser des
problèmes qui occupent la France, mais
elle ne peut les placer plus haut quo
ceux qui inléressent l'Italie.
Par frontières du Brenncr, nous en-
lendons tout système politique incluant
ses frontières, "c'est-à-du'e nous envi-
sageons également. toutes les possibilités
qui pourraient se manifester contre les
intérêts italiens, jusqu'au delà du Bren-
ner.
Le Canada et le pacte
de sécurité
LONDRES, 1-1 juin. — M. Mackenzik
King, premier ministre canaJien, a
déclaré à la Chambre canadienne que
son gouvernement suivait avec inté-
rêt les négociations entre J'Angle-
lerre et la France, mais n'avait pas
l'intention d'intervenir pour le mo-
ment.
— L'affaire dont il s'agit, ajoute le
premier ministre, est d'intérêt essentiel-
lement européen et on ne nous II pas
encore demandé de nous associer à la
nouvelle organisation pour le maintien
de la paix. Jl sera bien temps de discuter
cette question lorsqu'elle nous iera
posée.
Au Foreign Office, cet après-midi,
'on laissait entrevoir que" les domi-
nions n'acccpterai'cnt, pas sans résis-
tance les obligations du nouveau
pacte de sécurité.
LA COMMISSION DES FINANCES
CHIFFRE LES DÉPENSES ET LES RECETTES
DU BUDGET DE 1925
La commission des finances de :u
Chambre devait aborder hier l'exa-
men de la. loi de finances de 1925 et
statuer sur les propositions présen-
tées par M. Caillaux en Vile d'assu-
rer ]'equi)ib)'p du budget.. Mais, ayant
el c se prononcer sur ces propositions,
MM. Vincent Auriul, président, et
M. Lainoureux, rapporteur général,
ont tenu à. démontrer que le budget,
11'1 qu'il résultait du vote de la Cham-
bre, était en equitibre.
Avec la collaboration de fonction-
naires du ministère des Finances, la
commission a donc commencé d'éta-
blir une sorte de bilan des receLt.es et
des dépenses. Lorsque ce travail sera
termine, cet après-midi sans doute,
elle examinera dans quelle mesure
elle doit accepter les propositions de
M. Caillaux et aussi quels sont les
articles, disjoints par le Sénat, qu'jl
v a lieu de réincorporer dans Ja loi
de finances.
UNE DISPARITION MYSTÉRIEUSE
VERSAILLES, 11 juin.—Le commissaire
Belin, de la première brigade mobile
vient d'être charge par le juge d'instruc-
tion de Provins de rechercner un ou-
vrier agricolc, Elime-Henri Âlercipr, dis-
paru depuis r.)ir> du vil.lage' de La
Tombe (Seine-el-Marne).
Marie et père de (juatrc enfants, tous
établis. M..Mercier serait figé de
soixante-huit, ans.
Le jour où ]a dernière fois le dis-
paru l'uL vu par les habitants du petit.
village de La Tombe, c'était à l'époque
dl' la moisson; Mercier, qui buvait.
(;I, ne travaillait ')uc r:!rctuent:. aurait été-
aperçu au Jicndit, « Le Champ mort »
dans le fosse en bordure dou chemin de
grande, communication et mangeant les
provisions de bouche contenues dans un
panier: dérobe il des moissonneurs. Il
se serait, en outre, approprié une jumelle
appartenant à l'un Lies travailleurs des
.champs. Celui-ci, le conseiller municipal
jncr;mine, serait allé I mu ver .'\Lercicr et,
selon les uns. t'aurait frappé avec une
révoltante brutalité, ,selon les autres, se
seraiL borné à le souffleter en lui disant :
« Va Le faire pendre ailleurs ).
Quoi qu'il en soit, il partir de ce mo-
ment, tikil', n'a revu !\)ercicr. Une partie
de la population prétend qu'il aurait
succombé aux coups portés par son ad-
versaire et que ce dernier aurait fait
disparaître !e cadavre soit en le jetant
dans un puits que l'on désigne, soit en
l'enterrant au lieudit l'Ile. Des traces de
sang auraient été à l'époque relevëes* sur
le sol. et dans un grenier du linge en-
sanglante ayant appartenu au disparu
aurait été découvert.
Tels sont les faits sur lesquels enquê-
tent le commissaire Belin et l'inspecteur
Corbedaine.
Jusqu'à présent. leurs . investigations
sont demeurées sans résultat.
Double noyade
MONTPELUFJÏ, 11 juin. — Deux jeunes
F.spaffit" s. iiiiiii". !»'• i.ivn i. o| sun ou
sin. Joseph Bertrand, âges d'une ving-
taine d'années. ouvriers ag''!cok's à (;>
"■nac, qui se baignaient 'dans l'Hérault,
ont disparu soudain, dans un gouffre, on
s'empressa de les seeot)!'ir. mais quand
on pm parvenir a. euX ùi mort avait fait
son œuvre.
VERS LE SCRUTIN
D'ARRONDISSEMENT
La Chambre n'a pris hier au-
cune décision définitive.
La proposition de M. Lambert a
été renvoyée à la commission du
suffrage universel.
Mais les conclusions de son rap-
port ne seront guère débattuès
avant la rentrée d'octobre.
La Chambre a été saisie hier,,
comme nous l'avions annoncé, de la
proposition de résolution de M. Lam-
bert qui. invitait la commission du
suffrage universel à déposer, dans le
plus 'bref délai, son rapport sur la
proposition de loi qui tend au réta-
M. LAMBERT
blissement du, scrutin d'arrondisse-
ment. Mais, contrairement à l'attente
generolc, elle rra pas émis de, vote
de principe sur la question.
Après une discussion, assez animée,
tout le monde s'est. , ci,i* effet, trouvé
d'accord pour renvoyer la proposi-
tion Lambert à la commission du suf-
frage universel qui rapportera, la
semaine prochaine, iu)e résolution
indiquant ses directives. 'La Cham-
bre statuera .(t ce moment. Et la com-
mission pourra alors préparer un
rapport, conforme à sa décision, qui
viendrait en discussion il la rentrée
d'automne.
La discussion s'est ouverte au mi-
lieu de l'après-midi.
En défendant. sa proposition, M.
Lambert a rappelé que, dès sa dé-
claration ministérielle, le cabinet
M. ALEXANDRE VARENNE
(Pliot. Henri Manuel.)
Herriot avait affirmé sa préférence
pour le scrutin d'arrondissement et
déposé sans délai à cet effet un pro-
jet de loi que le Sénat avait aussi-
tôt adopté.
— Le Sénat, n'est pas' républicain!
clame M. Renaud Jean.
— Je proteste contre cette parole, dit
M. Herriot.
Les intentions du gouvernement actuel
M. Lambert demanda quelles étaient
les intentions du gouvernement ac-
tuel : ; ,
— Dans sa ' déclaration, dit-il, il , n'a
point parié de la réforme électorale, niais
le président du. Conseil, dans son - dis-
cours de Grenoble" a déclaré qu'il de- -
mandenÜt àola Chambre le voie le plus
prompt possible du scrutin d'arrondis-
sement.
Le député radical socialiste du
Rhône estime que. lorsqu'une Cham-
bre arrive à la tin de son mandat,
elle n'a plus assez de maîtrise d'elle-
même pour statuer en pleine séré-
nité sur son mode de rcnouvencment;.
Il pressa donc l'assemblée d'aborder,
aussitôt après le vote du budget, une
discussion qu'il prévoit longue...
On i'appt'u)diL à. ga']cI)e.
M. Varcnnc, président de )a C0111-
M. GEORGES BONXKFOUS
(Phot. Henri Manuel.)
mission du suffrage univcr-ct, expli-
qua ;a position de celle dernière.
— Des sa première n'unioll. dit-il; elle
s'es! prononcée, par 20 voix contre T.,
contre le mode actuel de scrui.in: par
t;) voix contre lu, contre le principe.de
ta représentation proportionnel Je : par
, 1;) voix L'unlrc 10, pour )L' s-crulin- unino-
minaI. ' .. '_
APRES S'ÊTRE ENTRETENU AVEC LE SULTAN
M. PAUL PAINLEVÉ S'EST RENDU HIER A FEZ
[illisible]
LE VOYAGE DU PRESIDENT DU CONSEIL DE TOULOUSE A RABAT '
i. Avant de monter en avion, à Toulouse, le président du Conseil écoute le discours du maire ; 2. M. Painlevé
monte en avion derrière le pilote Camoin, déjà assis 5,3. l'avion prêt à décoller, à Toulouse ; 4. l'avion - a pris
l'air, en route pour Barcelone ; 5. la gare de départ des avions Latécoère, à Toulouse ; 6. Barcelone — d'où M. Pain-
levé adressa un télégramme au général Primo de Rivera — vue de l'avion ; 7. l'arrivée à l'escale d'Alicante ; 8. la
gare de Malaga, où l'avion a pris terre ; 9. la résidence de Rabat vue de l'avion,, et où' M. Painlevé est descendu;
10. le palais de Rabat vu de l'avion, et où le président fut reçu hier, à 9 h. 30, par le sultan, ,avant le départ pour Fez.
y ; , (Lire en page 3 les dépêches sur la journée de M. Painlevé à Rabat.)
A RENNES, UN INCONNU
TIRE DES COUPS DE REVOLVER
SUR UN DIRECTEUR DE JOURNAL
n.EK\)-'-. M ! Juin. —• Un attentat
d'ordre ;'oLhqu'', semble-t-il, a été
commis cet:e nuit dains les circons-
tance2 sn 'vailles ; ' .
• Notre confrè;-^; M. Etienne de Rau-
lin, din r,.'. Je la Gazette de
l'Ouest, jun lal d'action française,
sortait à 1 i/eure du matin de la per-
manence u. - in sec Lion d'Action fran-
çaise où sont également installés les
bureaux U" ia Gazette de l'Ouest,
15, rue Hocne, lorsqu'un inconnu, en
casquette o! espadrilles, qui se
trou v.a i t ' iU'S ¡ 6 en face dans le ren-
foncement de la porte du Conserva-
loire de musique, a tiré sur lui un
coup de revolver. Le coup dévia-et
la balle est venue se perdre dans iie
local de i'Acti.on française.
M. de Raulin, qui fermait, à è e
moment' les portes, rentra précipi-
tamment, s'arma de son revolver "t
tira deux balles dans la direction de
l'agresseur qui s'enfuyait. Ce dernier
ne fut pas atteint.
LES BOUILLEURS DE CRU DU CALVADOS
CONTRE CEUX DE LA MANCHE
Les bouilleurs cie cru de la Man-
che avaient dès longtemps coutume
de donner aux eaux-do-vie distillées
par eux le nom courant de « cal-
vados n, Le syndicat des bouilleurs-
de cru du Calvados estime qu'il y a
là un abus et que, seules, ont droit à
l'appellation de « calvados » les eaux.
de-vie originaires de ce département.
En conséquence, il a saisi de la ques-
tion les tribunaux et leur demande
d'interdire aux distillateurs de la
Manche de se servir de la susdite
appellation. C'est une série de pro-
cès qui s'ouvre, car le syndicat
demandeur assigne les défendeurs
dans chacun des arrondissements de
la Manche. La lutte a commencé hier
devant le tribunal civil de Saint-Lo.
Jeudi prochain, le môme-procès sera
plaidé devant les tribunaux civils
d'Avranches et de Coutances et, le
mercredi 24 juin, devant ceux de
Cherbourg et de Valognes. Si les juges
se prononcent en faveur des bouji-
leurs du Calvados, il faudra que leurs
concurrents de la Manche se mettent
à la recherche d'une appellation nou-
velle. « Donnez-moi une manche . <>
ne sonnerait pa3 plus niai aux
oreilles que « donnez-moi un cal-
vados». surtout ;si le produit était
aussi bon.
EN DERNIERE HEURE :
Les événements de Chine.
LA NOUVELLE TENUE
DES AGENTS DE POLICE
LE NOUVEL UNIFORME AVEC LE CASQUE
ET. AVEC LE KÉPI
Ainsi que nous Vavons annoncé, le
préfet de police, 37 Morain, va
doter les agents dl. police d'un
nouvel uniforme. fî sera bleu soin- ,
bre en drap très léger, plus ample,
et, partant, beaucoup moins chaud
que l'uni{onne actuel. La tunique
est remplacée par une vareuse dit
genre de celle que portaient, pen-
la guerre, les officiers britanni-
ques, mais (,Ivec un col droit au lieu
d'un col il ¡'CVel'S. Les (lgents, prl-
rait-il, optaient pour le képi, alors
que le préfet préconisait le casquc.
Pinull'J//r.'lIt, il semble que. d'un cufll-
mun O('('(iJ'd, le casque remportera.
L'AÉRONAUTE VEENSTRA
NE SERAIT PAS DÉTENTEUR
DE LA COUPE GORDON-BENNETT
Malgré son exploit, l'aéronaute
belge Veenstra deviendra-t-il déten-
teur de la Coupe Gordon-Bennett ?
Un article du règlement stipule que
les baMons recueillis en mer sont
d'office considérés comme étant hors
de course, par suite de l'impossibi-
lité d'établir la mesure exacte de la
distance parcourue depuis le point
de départ. Or, il semble bien que le
Princc-Léôpold, si l'on en croit la
dépêche ci-dessous, a améri à
10 milles environ de la côte espa-
gnole..En dépit de leur audace, des
¡dangers auxquels ils se sont exposés,
des souffrances qu'ils ont endurées,
il se peut , que les deux vaillants
aéronautes, Veenstra et". Querslll,
soient déclassés, au bénéfice de -leur
compatriote Demuyter. qui a pour-
tant effectué 700 kilomètres de moins
qu'eux.
.. En tout cas, leur prouesse reste
splendide,. et si le mot de Victoire
morale a jamais eu une signification,
ce sera bien dans le cas présent.
L'amérissage dramatique
de Veenstra
LA ConoGNE, 11 mai. — Le ballon
sp\\6rïq\i>îPrincc-Léopold a été trouvé
hier matin à 2 heures, emporté
par le vent, au large de Cordeba, à
proximité du cap Torignana. Le pi-
lote, M., Vrenr-"tra, et le lieutenant
Quers1n o*nt Déclaré qu'ils avaient
quitté Bruxelles dimanche après-
midi et qu'ils avaient volé sans inci-
dent jusqu'à 10 heures, mardi matin.
A ce moment. un fort coup de vent
est fit amérir le sphérique à 10 milles
environ de la côte espagnole. Les pi-
lotes furent recueillis complètement
exténués six heures après par le va-
peur Fernando-Car don a, venant de
Vigo. Des hommes d'équipage ayant
entendu les cris poussés par les
aéronautes, le vapeur se dirigea vers
le lieu d'où partaient les appels de
secours; mais les recherches furent
rendues difficiles par un brouillard
épais qui régnait à ce moment sur la
mer. Quand le sphérique fut décou-
vert, le patron du vapeur dut se
lancer à. t'eau pour recueillir les pi-
lotes, après de nombreux efforts, car
la mer était démontée.
Un fratricide
TnOYES, il juin. — Deux Italiens, les
frères Sintorii, domiciliés à Romilly-sur-
Seine. eurent, hier soir, une violente dis-
cussion au cours de laquelle le plus
jeune, Arthur, manœuvre, poignarda son
frère Armando, trente-quatre ans. lui
faisant une grave blessure intéressant le
poumon. LE'meurtrier est recherché.
L'ACADÉMIE DÉCERNE
SES GRANDS PRIX
Le grand prix de Littérature
est décerné au général Mangin.
Le prix du Roman à M. Fran-
çois Duhourcau pour son roman
" l'Enfant de la victoire ".
Pour l'ensemble de ses œuvres,
M. Camille Mauclair reçoit un
prix de 10,000 francs.
L'Académie française a décerné
hier le grand prix de Littérature à
l'oeuvre littéraire du général Mangin
et le prix de Roman à M. François
Duhourcau.
On a voté tout de suite le grand
prix do Littérature de 10,000 francs
M. DUHOURCAU
en hommage à la mémoire du général
Mangin, 'grand soldat et auteur de
1(i Force noire, l'Afrique, épopée
française, Autour dit continent latin,
les Hommes et les faits, Comment fi-
nit la qiterre.
M. Gabriel Hanotaux, qui avait pris
part à ce scrutin, a pu annoncer à ses
confrères que l'Académie des sciences
coloniales avait, de son côté, décerné
au général Mangin, en hommage
posthume, un prix de 5,000 francs
spécialement créé pour honorer sa
mémoire.
Pour le prix de Roman de 5,000
francs, il y eut plusieurs tours de
scrutin.
On avait présenté, avec M. Fran-
çois Duhourcau : M. J. Kessel, pour
les Rois avcugles; œuvre qu'il a pu-
bliée dans la Revue de France - avec
LE GÉNÉRAL MANGIN .
la collaboration d,e Mlle Isvolsky;
M. Mauriac, pour, le Désert de
l'amour; M. Martin-Chauffier, pour
l'Epervier.
Mais on réserva le nom et l'œuvre
de M. Mauriac, qui pst un des écri-
vains grands favoris de l'Académie,
et la lutte fut surtout entre MM. Du-
hourcau, Kessel et Martin-Cliauffier.
Finalement M. François Duhourcau
l'a emporté, et c'est son ro.man,
l'Enfant de la victoire, qui a été cou-
l'coué.
Cette œuvre, d'une sincérité pro-
fonde et d'une douloureuse actua-
lité, forme, avec Un homme à la mer
— qui parut en édition à tirage res-
treint .pour' des amis, avec une pré-
face de Maurice Barrés — et la Ré-
volte des morts, le « Cycle de la Tour-
mente ».
Notons' que M. Martin-Chauffier a
approché d'assez près le prix- de Ro-
man, car il a obtenu jusqu'à onze
voix avec l'Epervier.
L'Académie a créé une nouvelle
récompense, un prix d'Académie de
10,000 francs, qu'elle a décerné hier
aussi, pour l'ensemble de ses œuvres
à M. Camille Mauclair, l'auteur de
M. CAMILLE MAUCLAIR
(Phot. G.-L. Manuel frères.)
Servitude et grandeur littéraires, de
Couronne et clarté, l'Orient vierge, le
Soleil des morts, l'Ennemie des rê-
ves, les Luttes sociales, la Ville-
Lmnière, de nombreux contes et
poèmes, d'essais d'art ancien et d'art
moderne, etc.
Jeudi prochain, on votera les au-
tres prix littéraires.
UNE REINE
REGARDE
LA VIE
par
LA REINE MARIE DE ROUMANIE
DU PRESTIGE DE LA BEAUTÉ
COPYright en Grande-Bretagne, par la
Vveekly Dispatch: aux, Etats-Unis et
Canada par -la « Nortfc American News-
paper Alliance 1), en France par Excelsior,
en. Autriche par la Ncue Freie Presse fit
fartant ailleurs par le « Famous Fea-
tures Syndicale, Ine. ». Tous droits r,-
serves Reproduction totale ou partielle
formellement interdite. — Voir le s numé-
ros d'Exce tsior depuis le lundi 1" S.
La femme qui possède le moins de
charme est, j'en suis convaincue, la
poseuse » affectée et prétentieuse
y trop consciente de la beauté; de ses
traits. En quoi donc le charme réside-
V"1' 1 Dans santé ? L'enthousiasme?
La foi en son étoile ? L'amour exu-
bérant de la vie ?
Il est bien difficile de se pronon-
cer. Il peut dépendre d'une chose pres-
crue insignifiante, d'un caprice de la
nature, la courbe d'un sourcil, le tim-
bre de la voix, une certaine façon de
rire, d incliner la tête, d'entrer dans
une chambre. Le charme est une
chose subtile, immatérielle, et cepen-
dant si pénétrante, si prenante, qu'elle
peut s emparer d'un être et le retenir
a jamais.
L'influence du charme
La femme sculpturale, imposante
et dédaigneuse, est rarement douée
rie charme. Elle peut être fascinante,
elle peut enthousiasmer les artistes.
Eblouissante, elle inspire des pas-
sions, mais le charme est tout putre
chose.
Il peut être l'apanage d'une jeune
fille timide et silencieuse, moins
peut-être que de sa plus brillante
sœur, mais la pelite souris grise aux
grands yeux craintifs est bien se-
duisante ! Le charme, à mon avis. ap-
partient surtout a la femme qui ne
pense pas à elle-même, celle que les
intérêts des autres préoccupent bien
plus que les siens, qui captive in-
consciemment, parce que, sans le sa-
voir, elle donne toujours le meilleur
ci,,' son être.
Le charme n'est pas le privilège
exclusif de la jeunesse. La vieiiie
femme peut le posséder aussi bien
que la jeune, la laide aussi bien que-
la jolie. Et même il émane parfois
un charme plus. grand d'un visage
meurtri par la vie que d'une jeune-
figure fraîche et lisse sur laquelle
la main du temps n'a rien écrit. Ils
sont bien attirants, les yeux qui ont
vu beaucoup de choses et cependant
sont restés tendres, il est bien sé-
duisant le sourire où la tristesse se
révède sous l'apparente et coura-
geuse gaieté. Ce sont ces traits-là
qui plaisent aux peintres et leur
inspirent leurs plus admirables por-
traits.
Les penseurs et les poètes aussi
les aiment, et de jeunes regards se
tournent vers eux. à cause du mys-
tère dont ils semblent imprégnés...
La beauté et le charme ! Li-> su-
je't. est, si vaste qu'il semble me
fuir, s'éparpiller de tous côtés. Je
devrais résumer, conclure; mais,
comme une eau courante, les pen-
sées, les images, les déductions pa-
raissent glisser entre mes doigts.
Je crois avoir fini, et la matière SI)
multiplie !
Comment rester jeune
Un journaliste, une fois, me de-
manda c( comment je faisais pour res-
ter si jeune », et je ne pus retenir un
sourire — jeune, et pourtant vieux
comme le monde.
— Mon secret ? La bonne humeur,
répondis-je, la santé, et le désir pro-
fond de rendre les autres heureux ;
une soif inextinguible de sonder la
vie et ses problèmes ; une disposition
naturelle à la générosité et à l'indul-
gence, l'amour du grand, air, aussi
peu de fards que possible, et la bonne
habitude de laver mon visage avant dl"
me coucher.
» Pour cela, l'eau et le savon ne
sont pas indispensables. Les lotions et
les crèmes de très bonne qualité ont
leurs avantages lorsqu'elles sont judi-
cieusement choisies. Une confidence
dernière : le matin, je m'éveille pleine
dt, joie de ce qu'un nouveau jour a
commencé. »
Voudriez-vous des conseils pius ex-
plicites et plus pratiques ? Je devrais
alors vous les donner une autre fois.
Mais tant de femmes sont plus qua-
lifiées que moi pour le faire !
L'HORAIRE DES CHANGES
Jeudi 11 juin
Livre Dollar
9 h 10 99 75 20 52
9 h. 20 ' 99 55 20 46
9 h. 50 99 65 20 50
12 heures 99 75 20 52
13 h. 30 99 73 «
14 heures 99 68 20 52
14 h 30 99 75 20 52 %
14 h. 45 99 67 20 51 lh
15 h 40 99 53 20 48
16 h. 10 99 60 20 50
16 h. 35 919 65 20 52
17 lieures - 99 63 20 48
17 h. 30 99 65 20 50
18 heures ......... 99 55 20 49
L'ASSASSINAT
DE M. DE CARNANVILLE
Mme de Carilanville, dont le mari
a été assassiné dans le train de Ver-
s^illes, a informé hier M. Barthélemy.
commissaire divisionnaire à la po-
lice judiciaire. qu'elle offrait une
prime de 10,000 francs à la personne
qui fournirait des renseignements
susceptibles d'amener l'arrestation de
l'assassin.
ï'
La bienveillance donne plus
d'amis que la richesse et plus
de crédit que le pouvoir.
FÉNELON. 1
iitiiitiiimiiuitimittitiiif iitiiimiiiit jttin
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ILLUSTRATIONS
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
VENDREDI
12
i
JUIN 1925 i
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Saint Guy
16me Année. — N° 5,296. — - Pierre Lafitte, fondateur.
Ane. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
~ PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n rc.
. et Colonies 2 5
O'1'1■■■■■■■IIIIIIIIMIIIIIIIII,ll,ll||||l||||||„,,„|,,||,||m||||||||||||-
Adr. télégr. : ExceI.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA REPONSE FRANÇAISE
VA ÊTRE PROCHAINEMENT
ENVOYÉE A BERLIN
Le texte définitif en a été com-
muniqué hier aux cabinets de
Bruxelles et de Rome.
LES DOMINIONS ET LE PACTE
DE SÉCURITÉ
Dès son retour au Quai d'Orsay,
•qui a ou lieu hier après-midi,
M. Aristide Briand a fait communi-
quer aux .gouvernements de Rome et
de Bruxelles le texte définitif de la
réponse de la France au mémoran-
dum allemand proposant la conclu-
sion d'.un pacte cle sécurité. Dès que
ce texte aura reçu l'adhésion des
gouvernements belge et italien, il
sera envoyé à Berlin et publié en
même temps que la note allemande
du 8 février a laquelle il répond.
Un livre jaune sera établi ulté-
rieurement, qui exposera les diffé-
rentes étapes des négociations rela-
tives à la sécurité.
L'Italie et l'accord de Genève
ROME, 11 juin. — La presse ita...J
lienne s'occupe de la nature des con-
séquences de l'accord franco-britan-
nique de Genève.
Le Messaggero, journal sympathi-
que au fasci.snie, écrit ;
L'Italie hésite à adhérer au pacte de
'Genève qui lui imposerait des obligations
graves sans toutefois- lui assurer aucune
protection pour ses intérêts nationaux.
L'Ilalie ne veut pas se désintéresser des
problèmes qui occupent la France, mais
elle ne peut les placer plus haut quo
ceux qui inléressent l'Italie.
Par frontières du Brenncr, nous en-
lendons tout système politique incluant
ses frontières, "c'est-à-du'e nous envi-
sageons également. toutes les possibilités
qui pourraient se manifester contre les
intérêts italiens, jusqu'au delà du Bren-
ner.
Le Canada et le pacte
de sécurité
LONDRES, 1-1 juin. — M. Mackenzik
King, premier ministre canaJien, a
déclaré à la Chambre canadienne que
son gouvernement suivait avec inté-
rêt les négociations entre J'Angle-
lerre et la France, mais n'avait pas
l'intention d'intervenir pour le mo-
ment.
— L'affaire dont il s'agit, ajoute le
premier ministre, est d'intérêt essentiel-
lement européen et on ne nous II pas
encore demandé de nous associer à la
nouvelle organisation pour le maintien
de la paix. Jl sera bien temps de discuter
cette question lorsqu'elle nous iera
posée.
Au Foreign Office, cet après-midi,
'on laissait entrevoir que" les domi-
nions n'acccpterai'cnt, pas sans résis-
tance les obligations du nouveau
pacte de sécurité.
LA COMMISSION DES FINANCES
CHIFFRE LES DÉPENSES ET LES RECETTES
DU BUDGET DE 1925
La commission des finances de :u
Chambre devait aborder hier l'exa-
men de la. loi de finances de 1925 et
statuer sur les propositions présen-
tées par M. Caillaux en Vile d'assu-
rer ]'equi)ib)'p du budget.. Mais, ayant
el c se prononcer sur ces propositions,
MM. Vincent Auriul, président, et
M. Lainoureux, rapporteur général,
ont tenu à. démontrer que le budget,
11'1 qu'il résultait du vote de la Cham-
bre, était en equitibre.
Avec la collaboration de fonction-
naires du ministère des Finances, la
commission a donc commencé d'éta-
blir une sorte de bilan des receLt.es et
des dépenses. Lorsque ce travail sera
termine, cet après-midi sans doute,
elle examinera dans quelle mesure
elle doit accepter les propositions de
M. Caillaux et aussi quels sont les
articles, disjoints par le Sénat, qu'jl
v a lieu de réincorporer dans Ja loi
de finances.
UNE DISPARITION MYSTÉRIEUSE
VERSAILLES, 11 juin.—Le commissaire
Belin, de la première brigade mobile
vient d'être charge par le juge d'instruc-
tion de Provins de rechercner un ou-
vrier agricolc, Elime-Henri Âlercipr, dis-
paru depuis r.)ir> du vil.lage' de La
Tombe (Seine-el-Marne).
Marie et père de (juatrc enfants, tous
établis. M..Mercier serait figé de
soixante-huit, ans.
Le jour où ]a dernière fois le dis-
paru l'uL vu par les habitants du petit.
village de La Tombe, c'était à l'époque
dl' la moisson; Mercier, qui buvait.
(;I, ne travaillait ')uc r:!rctuent:. aurait été-
aperçu au Jicndit, « Le Champ mort »
dans le fosse en bordure dou chemin de
grande, communication et mangeant les
provisions de bouche contenues dans un
panier: dérobe il des moissonneurs. Il
se serait, en outre, approprié une jumelle
appartenant à l'un Lies travailleurs des
.champs. Celui-ci, le conseiller municipal
jncr;mine, serait allé I mu ver .'\Lercicr et,
selon les uns. t'aurait frappé avec une
révoltante brutalité, ,selon les autres, se
seraiL borné à le souffleter en lui disant :
« Va Le faire pendre ailleurs ).
Quoi qu'il en soit, il partir de ce mo-
ment, tikil', n'a revu !\)ercicr. Une partie
de la population prétend qu'il aurait
succombé aux coups portés par son ad-
versaire et que ce dernier aurait fait
disparaître !e cadavre soit en le jetant
dans un puits que l'on désigne, soit en
l'enterrant au lieudit l'Ile. Des traces de
sang auraient été à l'époque relevëes* sur
le sol. et dans un grenier du linge en-
sanglante ayant appartenu au disparu
aurait été découvert.
Tels sont les faits sur lesquels enquê-
tent le commissaire Belin et l'inspecteur
Corbedaine.
Jusqu'à présent. leurs . investigations
sont demeurées sans résultat.
Double noyade
MONTPELUFJÏ, 11 juin. — Deux jeunes
F.spaffit" s. iiiiiii". !»'• i.ivn i. o| sun ou
sin. Joseph Bertrand, âges d'une ving-
taine d'années. ouvriers ag''!cok's à (;>
"■nac, qui se baignaient 'dans l'Hérault,
ont disparu soudain, dans un gouffre, on
s'empressa de les seeot)!'ir. mais quand
on pm parvenir a. euX ùi mort avait fait
son œuvre.
VERS LE SCRUTIN
D'ARRONDISSEMENT
La Chambre n'a pris hier au-
cune décision définitive.
La proposition de M. Lambert a
été renvoyée à la commission du
suffrage universel.
Mais les conclusions de son rap-
port ne seront guère débattuès
avant la rentrée d'octobre.
La Chambre a été saisie hier,,
comme nous l'avions annoncé, de la
proposition de résolution de M. Lam-
bert qui. invitait la commission du
suffrage universel à déposer, dans le
plus 'bref délai, son rapport sur la
proposition de loi qui tend au réta-
M. LAMBERT
blissement du, scrutin d'arrondisse-
ment. Mais, contrairement à l'attente
generolc, elle rra pas émis de, vote
de principe sur la question.
Après une discussion, assez animée,
tout le monde s'est. , ci,i* effet, trouvé
d'accord pour renvoyer la proposi-
tion Lambert à la commission du suf-
frage universel qui rapportera, la
semaine prochaine, iu)e résolution
indiquant ses directives. 'La Cham-
bre statuera .(t ce moment. Et la com-
mission pourra alors préparer un
rapport, conforme à sa décision, qui
viendrait en discussion il la rentrée
d'automne.
La discussion s'est ouverte au mi-
lieu de l'après-midi.
En défendant. sa proposition, M.
Lambert a rappelé que, dès sa dé-
claration ministérielle, le cabinet
M. ALEXANDRE VARENNE
(Pliot. Henri Manuel.)
Herriot avait affirmé sa préférence
pour le scrutin d'arrondissement et
déposé sans délai à cet effet un pro-
jet de loi que le Sénat avait aussi-
tôt adopté.
— Le Sénat, n'est pas' républicain!
clame M. Renaud Jean.
— Je proteste contre cette parole, dit
M. Herriot.
Les intentions du gouvernement actuel
M. Lambert demanda quelles étaient
les intentions du gouvernement ac-
tuel : ; ,
— Dans sa ' déclaration, dit-il, il , n'a
point parié de la réforme électorale, niais
le président du. Conseil, dans son - dis-
cours de Grenoble" a déclaré qu'il de- -
mandenÜt àola Chambre le voie le plus
prompt possible du scrutin d'arrondis-
sement.
Le député radical socialiste du
Rhône estime que. lorsqu'une Cham-
bre arrive à la tin de son mandat,
elle n'a plus assez de maîtrise d'elle-
même pour statuer en pleine séré-
nité sur son mode de rcnouvencment;.
Il pressa donc l'assemblée d'aborder,
aussitôt après le vote du budget, une
discussion qu'il prévoit longue...
On i'appt'u)diL à. ga']cI)e.
M. Varcnnc, président de )a C0111-
M. GEORGES BONXKFOUS
(Phot. Henri Manuel.)
mission du suffrage univcr-ct, expli-
qua ;a position de celle dernière.
— Des sa première n'unioll. dit-il; elle
s'es! prononcée, par 20 voix contre T.,
contre le mode actuel de scrui.in: par
t;) voix contre lu, contre le principe.de
ta représentation proportionnel Je : par
, 1;) voix L'unlrc 10, pour )L' s-crulin- unino-
minaI. ' .. '_
APRES S'ÊTRE ENTRETENU AVEC LE SULTAN
M. PAUL PAINLEVÉ S'EST RENDU HIER A FEZ
[illisible]
LE VOYAGE DU PRESIDENT DU CONSEIL DE TOULOUSE A RABAT '
i. Avant de monter en avion, à Toulouse, le président du Conseil écoute le discours du maire ; 2. M. Painlevé
monte en avion derrière le pilote Camoin, déjà assis 5,3. l'avion prêt à décoller, à Toulouse ; 4. l'avion - a pris
l'air, en route pour Barcelone ; 5. la gare de départ des avions Latécoère, à Toulouse ; 6. Barcelone — d'où M. Pain-
levé adressa un télégramme au général Primo de Rivera — vue de l'avion ; 7. l'arrivée à l'escale d'Alicante ; 8. la
gare de Malaga, où l'avion a pris terre ; 9. la résidence de Rabat vue de l'avion,, et où' M. Painlevé est descendu;
10. le palais de Rabat vu de l'avion, et où le président fut reçu hier, à 9 h. 30, par le sultan, ,avant le départ pour Fez.
y ; , (Lire en page 3 les dépêches sur la journée de M. Painlevé à Rabat.)
A RENNES, UN INCONNU
TIRE DES COUPS DE REVOLVER
SUR UN DIRECTEUR DE JOURNAL
n.EK\)-'-. M ! Juin. —• Un attentat
d'ordre ;'oLhqu'', semble-t-il, a été
commis cet:e nuit dains les circons-
tance2 sn 'vailles ; ' .
• Notre confrè;-^; M. Etienne de Rau-
lin, din r,.'. Je la Gazette de
l'Ouest, jun lal d'action française,
sortait à 1 i/eure du matin de la per-
manence u. - in sec Lion d'Action fran-
çaise où sont également installés les
bureaux U" ia Gazette de l'Ouest,
15, rue Hocne, lorsqu'un inconnu, en
casquette o! espadrilles, qui se
trou v.a i t ' iU'S ¡ 6 en face dans le ren-
foncement de la porte du Conserva-
loire de musique, a tiré sur lui un
coup de revolver. Le coup dévia-et
la balle est venue se perdre dans iie
local de i'Acti.on française.
M. de Raulin, qui fermait, à è e
moment' les portes, rentra précipi-
tamment, s'arma de son revolver "t
tira deux balles dans la direction de
l'agresseur qui s'enfuyait. Ce dernier
ne fut pas atteint.
LES BOUILLEURS DE CRU DU CALVADOS
CONTRE CEUX DE LA MANCHE
Les bouilleurs cie cru de la Man-
che avaient dès longtemps coutume
de donner aux eaux-do-vie distillées
par eux le nom courant de « cal-
vados n, Le syndicat des bouilleurs-
de cru du Calvados estime qu'il y a
là un abus et que, seules, ont droit à
l'appellation de « calvados » les eaux.
de-vie originaires de ce département.
En conséquence, il a saisi de la ques-
tion les tribunaux et leur demande
d'interdire aux distillateurs de la
Manche de se servir de la susdite
appellation. C'est une série de pro-
cès qui s'ouvre, car le syndicat
demandeur assigne les défendeurs
dans chacun des arrondissements de
la Manche. La lutte a commencé hier
devant le tribunal civil de Saint-Lo.
Jeudi prochain, le môme-procès sera
plaidé devant les tribunaux civils
d'Avranches et de Coutances et, le
mercredi 24 juin, devant ceux de
Cherbourg et de Valognes. Si les juges
se prononcent en faveur des bouji-
leurs du Calvados, il faudra que leurs
concurrents de la Manche se mettent
à la recherche d'une appellation nou-
velle. « Donnez-moi une manche . <>
ne sonnerait pa3 plus niai aux
oreilles que « donnez-moi un cal-
vados». surtout ;si le produit était
aussi bon.
EN DERNIERE HEURE :
Les événements de Chine.
LA NOUVELLE TENUE
DES AGENTS DE POLICE
LE NOUVEL UNIFORME AVEC LE CASQUE
ET. AVEC LE KÉPI
Ainsi que nous Vavons annoncé, le
préfet de police, 37 Morain, va
doter les agents dl. police d'un
nouvel uniforme. fî sera bleu soin- ,
bre en drap très léger, plus ample,
et, partant, beaucoup moins chaud
que l'uni{onne actuel. La tunique
est remplacée par une vareuse dit
genre de celle que portaient, pen-
la guerre, les officiers britanni-
ques, mais (,Ivec un col droit au lieu
d'un col il ¡'CVel'S. Les (lgents, prl-
rait-il, optaient pour le képi, alors
que le préfet préconisait le casquc.
Pinull'J//r.'lIt, il semble que. d'un cufll-
mun O('('(iJ'd, le casque remportera.
L'AÉRONAUTE VEENSTRA
NE SERAIT PAS DÉTENTEUR
DE LA COUPE GORDON-BENNETT
Malgré son exploit, l'aéronaute
belge Veenstra deviendra-t-il déten-
teur de la Coupe Gordon-Bennett ?
Un article du règlement stipule que
les baMons recueillis en mer sont
d'office considérés comme étant hors
de course, par suite de l'impossibi-
lité d'établir la mesure exacte de la
distance parcourue depuis le point
de départ. Or, il semble bien que le
Princc-Léôpold, si l'on en croit la
dépêche ci-dessous, a améri à
10 milles environ de la côte espa-
gnole..En dépit de leur audace, des
¡dangers auxquels ils se sont exposés,
des souffrances qu'ils ont endurées,
il se peut , que les deux vaillants
aéronautes, Veenstra et". Querslll,
soient déclassés, au bénéfice de -leur
compatriote Demuyter. qui a pour-
tant effectué 700 kilomètres de moins
qu'eux.
.. En tout cas, leur prouesse reste
splendide,. et si le mot de Victoire
morale a jamais eu une signification,
ce sera bien dans le cas présent.
L'amérissage dramatique
de Veenstra
LA ConoGNE, 11 mai. — Le ballon
sp\\6rïq\i>îPrincc-Léopold a été trouvé
hier matin à 2 heures, emporté
par le vent, au large de Cordeba, à
proximité du cap Torignana. Le pi-
lote, M., Vrenr-"tra, et le lieutenant
Quers1n o*nt Déclaré qu'ils avaient
quitté Bruxelles dimanche après-
midi et qu'ils avaient volé sans inci-
dent jusqu'à 10 heures, mardi matin.
A ce moment. un fort coup de vent
est fit amérir le sphérique à 10 milles
environ de la côte espagnole. Les pi-
lotes furent recueillis complètement
exténués six heures après par le va-
peur Fernando-Car don a, venant de
Vigo. Des hommes d'équipage ayant
entendu les cris poussés par les
aéronautes, le vapeur se dirigea vers
le lieu d'où partaient les appels de
secours; mais les recherches furent
rendues difficiles par un brouillard
épais qui régnait à ce moment sur la
mer. Quand le sphérique fut décou-
vert, le patron du vapeur dut se
lancer à. t'eau pour recueillir les pi-
lotes, après de nombreux efforts, car
la mer était démontée.
Un fratricide
TnOYES, il juin. — Deux Italiens, les
frères Sintorii, domiciliés à Romilly-sur-
Seine. eurent, hier soir, une violente dis-
cussion au cours de laquelle le plus
jeune, Arthur, manœuvre, poignarda son
frère Armando, trente-quatre ans. lui
faisant une grave blessure intéressant le
poumon. LE'meurtrier est recherché.
L'ACADÉMIE DÉCERNE
SES GRANDS PRIX
Le grand prix de Littérature
est décerné au général Mangin.
Le prix du Roman à M. Fran-
çois Duhourcau pour son roman
" l'Enfant de la victoire ".
Pour l'ensemble de ses œuvres,
M. Camille Mauclair reçoit un
prix de 10,000 francs.
L'Académie française a décerné
hier le grand prix de Littérature à
l'oeuvre littéraire du général Mangin
et le prix de Roman à M. François
Duhourcau.
On a voté tout de suite le grand
prix do Littérature de 10,000 francs
M. DUHOURCAU
en hommage à la mémoire du général
Mangin, 'grand soldat et auteur de
1(i Force noire, l'Afrique, épopée
française, Autour dit continent latin,
les Hommes et les faits, Comment fi-
nit la qiterre.
M. Gabriel Hanotaux, qui avait pris
part à ce scrutin, a pu annoncer à ses
confrères que l'Académie des sciences
coloniales avait, de son côté, décerné
au général Mangin, en hommage
posthume, un prix de 5,000 francs
spécialement créé pour honorer sa
mémoire.
Pour le prix de Roman de 5,000
francs, il y eut plusieurs tours de
scrutin.
On avait présenté, avec M. Fran-
çois Duhourcau : M. J. Kessel, pour
les Rois avcugles; œuvre qu'il a pu-
bliée dans la Revue de France - avec
LE GÉNÉRAL MANGIN .
la collaboration d,e Mlle Isvolsky;
M. Mauriac, pour, le Désert de
l'amour; M. Martin-Chauffier, pour
l'Epervier.
Mais on réserva le nom et l'œuvre
de M. Mauriac, qui pst un des écri-
vains grands favoris de l'Académie,
et la lutte fut surtout entre MM. Du-
hourcau, Kessel et Martin-Cliauffier.
Finalement M. François Duhourcau
l'a emporté, et c'est son ro.man,
l'Enfant de la victoire, qui a été cou-
l'coué.
Cette œuvre, d'une sincérité pro-
fonde et d'une douloureuse actua-
lité, forme, avec Un homme à la mer
— qui parut en édition à tirage res-
treint .pour' des amis, avec une pré-
face de Maurice Barrés — et la Ré-
volte des morts, le « Cycle de la Tour-
mente ».
Notons' que M. Martin-Chauffier a
approché d'assez près le prix- de Ro-
man, car il a obtenu jusqu'à onze
voix avec l'Epervier.
L'Académie a créé une nouvelle
récompense, un prix d'Académie de
10,000 francs, qu'elle a décerné hier
aussi, pour l'ensemble de ses œuvres
à M. Camille Mauclair, l'auteur de
M. CAMILLE MAUCLAIR
(Phot. G.-L. Manuel frères.)
Servitude et grandeur littéraires, de
Couronne et clarté, l'Orient vierge, le
Soleil des morts, l'Ennemie des rê-
ves, les Luttes sociales, la Ville-
Lmnière, de nombreux contes et
poèmes, d'essais d'art ancien et d'art
moderne, etc.
Jeudi prochain, on votera les au-
tres prix littéraires.
UNE REINE
REGARDE
LA VIE
par
LA REINE MARIE DE ROUMANIE
DU PRESTIGE DE LA BEAUTÉ
COPYright en Grande-Bretagne, par la
Vveekly Dispatch: aux, Etats-Unis et
Canada par -la « Nortfc American News-
paper Alliance 1), en France par Excelsior,
en. Autriche par la Ncue Freie Presse fit
fartant ailleurs par le « Famous Fea-
tures Syndicale, Ine. ». Tous droits r,-
serves Reproduction totale ou partielle
formellement interdite. — Voir le s numé-
ros d'Exce tsior depuis le lundi 1" S.
La femme qui possède le moins de
charme est, j'en suis convaincue, la
poseuse » affectée et prétentieuse
y trop consciente de la beauté; de ses
traits. En quoi donc le charme réside-
V"1' 1 Dans santé ? L'enthousiasme?
La foi en son étoile ? L'amour exu-
bérant de la vie ?
Il est bien difficile de se pronon-
cer. Il peut dépendre d'une chose pres-
crue insignifiante, d'un caprice de la
nature, la courbe d'un sourcil, le tim-
bre de la voix, une certaine façon de
rire, d incliner la tête, d'entrer dans
une chambre. Le charme est une
chose subtile, immatérielle, et cepen-
dant si pénétrante, si prenante, qu'elle
peut s emparer d'un être et le retenir
a jamais.
L'influence du charme
La femme sculpturale, imposante
et dédaigneuse, est rarement douée
rie charme. Elle peut être fascinante,
elle peut enthousiasmer les artistes.
Eblouissante, elle inspire des pas-
sions, mais le charme est tout putre
chose.
Il peut être l'apanage d'une jeune
fille timide et silencieuse, moins
peut-être que de sa plus brillante
sœur, mais la pelite souris grise aux
grands yeux craintifs est bien se-
duisante ! Le charme, à mon avis. ap-
partient surtout a la femme qui ne
pense pas à elle-même, celle que les
intérêts des autres préoccupent bien
plus que les siens, qui captive in-
consciemment, parce que, sans le sa-
voir, elle donne toujours le meilleur
ci,,' son être.
Le charme n'est pas le privilège
exclusif de la jeunesse. La vieiiie
femme peut le posséder aussi bien
que la jeune, la laide aussi bien que-
la jolie. Et même il émane parfois
un charme plus. grand d'un visage
meurtri par la vie que d'une jeune-
figure fraîche et lisse sur laquelle
la main du temps n'a rien écrit. Ils
sont bien attirants, les yeux qui ont
vu beaucoup de choses et cependant
sont restés tendres, il est bien sé-
duisant le sourire où la tristesse se
révède sous l'apparente et coura-
geuse gaieté. Ce sont ces traits-là
qui plaisent aux peintres et leur
inspirent leurs plus admirables por-
traits.
Les penseurs et les poètes aussi
les aiment, et de jeunes regards se
tournent vers eux. à cause du mys-
tère dont ils semblent imprégnés...
La beauté et le charme ! Li-> su-
je't. est, si vaste qu'il semble me
fuir, s'éparpiller de tous côtés. Je
devrais résumer, conclure; mais,
comme une eau courante, les pen-
sées, les images, les déductions pa-
raissent glisser entre mes doigts.
Je crois avoir fini, et la matière SI)
multiplie !
Comment rester jeune
Un journaliste, une fois, me de-
manda c( comment je faisais pour res-
ter si jeune », et je ne pus retenir un
sourire — jeune, et pourtant vieux
comme le monde.
— Mon secret ? La bonne humeur,
répondis-je, la santé, et le désir pro-
fond de rendre les autres heureux ;
une soif inextinguible de sonder la
vie et ses problèmes ; une disposition
naturelle à la générosité et à l'indul-
gence, l'amour du grand, air, aussi
peu de fards que possible, et la bonne
habitude de laver mon visage avant dl"
me coucher.
» Pour cela, l'eau et le savon ne
sont pas indispensables. Les lotions et
les crèmes de très bonne qualité ont
leurs avantages lorsqu'elles sont judi-
cieusement choisies. Une confidence
dernière : le matin, je m'éveille pleine
dt, joie de ce qu'un nouveau jour a
commencé. »
Voudriez-vous des conseils pius ex-
plicites et plus pratiques ? Je devrais
alors vous les donner une autre fois.
Mais tant de femmes sont plus qua-
lifiées que moi pour le faire !
L'HORAIRE DES CHANGES
Jeudi 11 juin
Livre Dollar
9 h 10 99 75 20 52
9 h. 20 ' 99 55 20 46
9 h. 50 99 65 20 50
12 heures 99 75 20 52
13 h. 30 99 73 «
14 heures 99 68 20 52
14 h 30 99 75 20 52 %
14 h. 45 99 67 20 51 lh
15 h 40 99 53 20 48
16 h. 10 99 60 20 50
16 h. 35 919 65 20 52
17 lieures - 99 63 20 48
17 h. 30 99 65 20 50
18 heures ......... 99 55 20 49
L'ASSASSINAT
DE M. DE CARNANVILLE
Mme de Carilanville, dont le mari
a été assassiné dans le train de Ver-
s^illes, a informé hier M. Barthélemy.
commissaire divisionnaire à la po-
lice judiciaire. qu'elle offrait une
prime de 10,000 francs à la personne
qui fournirait des renseignements
susceptibles d'amener l'arrestation de
l'assassin.
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