Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-06-11
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 juin 1925 11 juin 1925
Description : 1925/06/11 (A16,N5295). 1925/06/11 (A16,N5295).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4604038x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Ce n'est ni le génie, ni la
gloire, ni l'amour qui mesu-
rent l'élévation de l'âme : c'est
la bonté. LACORDAIRE.
16me Année. — N° 5,295. — Pierre Lafitte, fondateur.
Ane. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. -
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n 'p-
et Colonies / 5
..a VOIR
EN PAGE 6
NOS -
ILLUSTRATIONS
JEUDI
11
JUIN 1925
......................
Fête-Dieu
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75. 15-00
PARTI EN AVION HIER MATIN DE TOULOUSE, M. PAINLEVE
ATTERRIT A RABAT
12 HEURES APRÈS
Sur le front de l'Ouer-
gha, il semble que nous
soyons à la veille d'une
action décisive.
Les Espagnols vont débar-
quer plus de 20,000 hommes
à Alhucemas.
Le président du Conseil, accompa-
gné de M. Laurent Eynac, sous-secré-
taire d'Etat à l'Aéronautique et du
général .Jacquerr}ot, chef de son cabi-
net militaire, est arrivé hier à Rabat
à 17 h. 40. M. Painlevé et ses com-
pagnons se sont déclarés enchantés
du voyage qu'ils ont fait.
A Toulouse
M. Painlevé était arrivé hier matin
à Toulouse à 4 h. 30.
A sa descente du train il avait été
salué par M. BiJliÚes, maire de Tou-
louse, entouré du conseil municipal,
par le secrétaire général de la pré-
fecture, ainsi que par le général
Pont, commandant le 17" corps.
M. Billières a exprimé le yœu que
le voyage du président ait d heureu-
ses conséquences. M. Painlevé a re-
mercié, disant que son cœur saigne
des sacrifices que la France doit en-
core consentir. « Mais, a ajouté le
président du Conseil, ces sacrifices
ont pour objet de ramener rapide-
ment la paix. Partout la France
poursuit la paix pour tous».
Après avoir déjeuné à In gare, MM.
Painlevé et Laurent Eynac se sont
rendus sur le terrain d'aviation -où
ils sont arrivés il 5 h. 20. -
Le départ
M. Latecoèrc, qui, en quelques
heures, a assuré dans tous ses détails
l'organisation du voyage du président
du Conseil et des personnalités qui
'accompagnent, annonce presque aus-
sit ôt que tout est'prêt pour le départ.
M. Painlevé revêt une combinaison
fourrée, met ses lunettes, un casque
d'aviateur et monte darrs l avion
310 bis, de la ligne Latécoère, piloté
par l'aviateur Camoin. C'est vur bi-
p]an métallisé blanc et gris argent:
M. Laurent Eynac prend p,lace dans
un avion 'identique piloté par l'avia-
teur Beauranot, et 1g général Jac-
quemot dans un autre.
M. Painlevé, debout, fait un geste
« au revoir n. Son avion fait un vi-
rage au fond du terrain et décolle le
premier, it 5 II. 42. Les deux autres
avions s'envolent à deux minutes
d'inlervalJe el, disparaissent rapide-
ment dans les airs. suivis par deux
au Ires avions emportant des journa-
listes parisiens.
A 0 li. 35, les avions étaient signa-
lés au-dessus de Perpignan.
Au-dessus de l'Espagne
A 7 Ji. 35. ils atteignaient l'aéro-
drome de Praf, à Barcelone, qu'ils
quittaient à 8 h. 40.
A n)id:. M. ]\)i')tG\'f'' et ses co ln ln -
gnons de voyage atterrissaient a
Alicanle.
M. ]-'ui!i!r'vc a déjeuné à la cantine
du )et'rai)) d'avi:L!inn. Il a été salué
par le général Pachrco, gouverneur
militaire, et par M. Simon, consul de,
France. accompagné d'une detc.s'at.ion.
Voici le texte du télégramme
adressé au général Primo de Rivera
par le président du Conseil français,
en louchant le sol espagnol :
— Au moment où je mets le pied sur
Ja terre d'Espagne, je tiens à adresser à!
votre HxceHe'nce. mes vœux les plus
chaleureux pour la noble nation amie et
voisine.
PAINLEVÉ.
A -,l i Il. 45. la flottille aérienne at-
terrissait, a Ma)aga. où les autorités
espagnoles étaient venues an-devant
du président du Conseil français.
L'arrivée à Rabat
Enfin, à 17 h. 40, MM. Painlevé,
Laurent Eynac et le général Jacq'ue-
met arrivaient à Rabat.
Au retour, M. Painlevé
conférerait à Malaga avec des
personnalités espagnoles
TOULOUSE, 10 juin. — D'après une
déclaration faite par quelqu'un de
]'entollra,ge d'Ü M. Painlevé, le prési-
dent du Conseil quitterait le Maroc
dimanche matin. Il s'arreLerait pour
En haut : VUE DE RABAT PRISE EN A VION...{photo Flandrin, d'après
<( l'Illustration »); en bas : UN AVION DU SERVICE TOULOUSE-RABAT
déjeuner à Malaga. Pendant cette es-
cale, M. Painlevé s'e.nt'retiendrait
avec des personnalités du gouverne-
ment espagnol au sujet de la coopé-
ration de la France et de l'Espagne
it LI Maroc.
UNE ACTION DÉCISIVE
SEMBLE PROCHAINE
FEZ, 10 juin (Dépêche de notre en-
voyé spécial). — Il semble que nous
soyons à la veille d'une action déci-
sive. Très prochainement, les Espa-
gnols" vont débarquer à Alhucemas
plus de 20,000 hommes pour com-
mencer. Atocl-el-Krim fera tout afin
de s'opposer à ce débarquement. Déjà
il ramène vers le Nord les guerriers
des Beni Ouriaghel, qui sont des sol-
dats vigoureux, énergiques et d'une
intelligence au-dessus de la moyenne
des troupes rifaines ; il a fait aussi
des prélèvements d'hommes décidés à
Chechaouene et à Siyan et les dirige
du côté d'Adjir, où un important
conseil de guerre a été tenu ces jours
derniers. Il est probable que nous
n'allons Ipas rester longtemps sur
notre ligne défensive et que nous
prendrons l'offensive à notre tour.
UNE COLLISION DE TRAMWAYS A CLAMART
Une collision de tramways dont les
conséquences auraient pu être d!unc
extrême gravité, s'est produite hier
matin iL 7 h. 25, rue de Paris, à Cla-
ma rt, dans les circonstances sui-
vantes :
Deux employés de la T. C. R. P. con-
duisaient de ia mairie a la gare de
Clamart une locomotrice attelée
d'une remorque vide. En cours de
route, ils descendirent un instant,-
mais le wattmann n'ayant pas suffi-
samment serre les freins, le t l'a in se
remit en marche. Les deux hommes
coururent après lui et y remontèrent,
mais le terrain à cet endroit est très
en pente et le wattman ne parvint
pas à modérer l'allure des deux voi-
tures assez, à temps pour éviter une
rencontre avec un tramway de la li-
gne Cla.mart-Hôtel-de-Ville. Un choc
vicient se produisit.
Le conducteur'du tramway. M. Ya-
i (. rie LeI a i zr, demeurant à "Malakotï,
route de Mon trouve, fui projeté
à terre et se fractura le bras droit,
Li a été transporté à t'hosp'ce d^
petits - \1f'na;8s. a Lsy-les-Moul
iieaux. Treize voyascm'- se trou-
vaient dans !a voiture lamponnéc.
Ils on! été atteints par des éclats ,je
vitre ou contusionnés. Mais ils 0111
pu IC'6";';1f'r leur domicile" après
avoir été soignés dans une phar-
macie.
L'EQUILIBRE DU BUDGET
M. Caillaux devant la commis-
sion des finances de la Chambre.
M. Vincent Auriol déclare qu'il
ne subsiste plus le moindre mal-
entendu au sujet de l'équi-
libre du budget.
La commission des finances de la
Chambre s'est réunie hier pour enten-
dre M. Cajllaux qui a complété les
explications qu'il lui avait apportées
la veille sur l'équilibre du budget de
1925.
Au début de la séance, M. Vincent
Auriol, président, a élevé une pro-
testation contre f allégation publiée la
veille, dans certains _journaux, sou.s
la signature de M. Henry Bérenger,
rapporteur général de la commission
des finances du Sénat, et d'après la-
quelle « le malaise financier serait
'dû en partie à ce que la commission
des finances de la Chambre, sans-
même prendre la peine d'examiner
les économies du Sénat, les a suppri-
mées en bloc et a rétabli'500 millions
de prodigalités à. divers intéressés. »
M. Vincent Auriol a fait, observer
que la commission a suivi 'au jour le
jour, depuis le 1er mars, les travaux
du Sénat et examiné les crédits ayant,
fait l'objet d'une modification; qu'à
l'unanimité, elle n décidé d'accepter
sans discussion les économies propo-
sées par le.Sénat et acceptées par le
ministre; qu'elle a, en outre, décidé
de n'accorder aucun crédit supplé-
mentaire en dehors de ceux justifiés
par les lois nouvelles et par les mou-
vements des changes.
— Si elle a voté certains relèvements
de crédits, a-t-IJ dit, elle l'a fait, d'une
part, sur les indications mêmes du Sé-
i)at ; d'autre part, à la demande de M.
le ministre des Finances et pour les be-
soins du fonctionnement de certains ser-
vices. Elle a seulement rétabli de sa
propre initiative les textes votés par la
Chambre en ce qui concerne les fonc-
tionnaires et les mutilés, ce qui entraîne
un supplément de dépenses de 86 mil-
lions. Elle l'a fait pour respecter les en-
gagements des lois - antérieures et par
souci de l'ordre social et de la justice.
Malgré ces rétablissements, elle a ra-
mené il 33 milliards 79 millions les cré-
dits budgétaires arrêtés à 34 milliards
1 10 millions par le premier vole de 'a
Ci¡,¡mhre. Eilie a donc consenti, d'ac-
cord avec le Sénat, ti 1 milliard 69 mil-
lions de réductions.
La commission a été obligée, en outre,
de faire, d'accord avec le ministre des
b'iti,,i.iices, des, réductions de recettes
s'élevant à 318 millions, par suite
d'erreurs matérielles dans les évalua-
tions de recettes du budget qui lui est.
actuellement retourné.
Le président a exprimé le regret
que des attaques non fondées soient
dirigées contre la commission des fi-
nances au moment où celie-ci s'efforce
de travailler dans l'intérêt du crédit
PLII)IIC.
La commission s'est associée una-
nimement à ces paroles.
La commission a ensuite poursuivi
l'échange de vues commencé la veille
avec le ministre des Finances. M. Bo-
kanowski a déclaré qu'il était par-
i sa n d'une politique de super-équi-
libre. obtenu au besoin par des im-
pots massifs et permettant une poli-
tique d'amortissement.
Le ministre des Finances a exposé
que' son premier souci avait été de
faire en sorte que toutes les dépenses
de l'Etat fussent couvertes par i'im-
pôt .
LES POURSUITES
CONTRE M. CHARLES MAURRAS
M, Charles Maurras' s'est rendu hier
après-midi au cabinet de M. Villette qui.
a procédé à son interrogatoire d'identité
et lui a notifié l'inculpation de menaces
de mort.
M. Charles Maurras a simplement dé-
cta're :
— Quoique mon-article se suffise à lui-
même, je m'expliquerai en présence de
mon avocat, NI' de Roux. C'est un arrêt
for tement: motivé comme je souhaiterais
qu'on en rende dans cette maison.
LA NOTE FRANÇAISE RELATIVE
AU PACTE DE SÉCURITÉ SERA
ADRESSÉE VENDREDI A BERLIN
ET S'INSPIRERA DU VIF DÉSIR
D'ABOUTIR A UN RÉSULTAT
A la Chambre des communes,
M. Baldwin a précisé que les
négociations ne commenceront
que quand l'Allemagne aura-
adhéré au pacte.
A BERLIN, ON SEMBLE PRÉOCCUPÉ
GENÈVE, 10 juin. — Le représen-
tant de l'agence Havas à Genève est
en mesure de donner aujourd'hui de
nouvelles indications d'ordre général
sur la réponse qui sera envoyée,
selon toute vraisemblance, vendredi
à l'Allemagne et qui ja reçu l'entière
approbation du gouvernement bri-
tannique. Son texte se trouve, dès
maintenant, entre 1es mains de tous
les gouvernements alliés.
La note française est inspirée, d'un
bout à l'autre, du vif désir de voir les
négociations en vue d'un pacte* de
sécurité aboutir à un résultat favo-
.rablo.'t
Elle rappelle que c'est l'Allemagne
qui a saisi.la.Ffance d'une proposi-
tion ferme à cet. eillft. K la note fran-
çaise, approuvée par la Grande-Bre-
tagne, n'a, dès lors, pour lJùt, que
d'obtenir un supplément d'informa-
tions que la lecture et l'étude atten-
tive du mémorandum allemand ont
rendu nécessaire.
LE DRAME DE BRIE-COMTE-ROBERT
M. MESLAY
qui a cté interrogé sur les rapports
qu'il eut avec Jollot, l'ancien maire
accusé d'avoir jeté « Gad y » dans
un égout de Brie-Comte-Robert.
Sa, déclaration, accablante pour
Jollot, établit la préméditation de
ce dernier. (Voir l'article page 3).
L'AÉRONAUTE BELGE VEENSTRA ATTERRIT EN ESPAGNE
ET REMPORTE AINSI LA SECONDE COUPE GORDON-BENNETT
Un voyage de 1,325 kilom.
UNE ADMIRABLE AVENTURE
QUI FAILLIT TOURNER MAL
L'aéronaute belge Veenstra, dont on
était sans nouvelles depuis dimanche
dernier, et qui, en atterrissant en Es-
pagne, a effectué le parcours formidable
... de 1,325 kilomètres.
BRUXELLES, 10 juin. ■— L'Aéro
Club de Belgique- communique le té-
légramme suivant des aéronautes
Veenstra et Quersin. qui ont atterri
en Es-pagne, au cap Torinana, au nord
du-cap Finist,ere :
NOYA, 10 juin. — A 10 heures, nous
avons atterri au cap Torinana. C'est une
aventure admirable qui a fallit tourner
ma.l. Je donnerai des détails à mon re-
tour. Mon adresse est au consulat belge
à Vigo. J
Ainsi donc Veenstra par son voyage
de 1,325 kilomètres, remporte la se-
conde coupe Gordon-Bennett. A
Bruxelles, la joie est profonde, qui
succède à une inquiétude de deux
jours et les éditions spéciales de
journaux s'enlèvent. L'émotion est
telle que, dans la rue, les gens s'em-
brassent.
Les débris de « l'Elsie le ballon an-
glais, qui, ayant atterri -proche la
voie ferrée à Etaples, près de Bou-
logne-sur-Mer, resta accroché dans
les fils téléphoniques.
POINTS D'ATTERRISSAGE DES CONCURRENTS
Dans l'encoche à droite, la magnifique performance —
presque unique dans les annales de l'aéronautique — des
Belges Veenstra et Quersin, qui ont atterri à Torinana,
en Espagne, au nord du cap Finistere (Veenstra et
Quersin étaient à bord du « Prince-Lé'opold »). Le second
est le Belge Demuyter, qui atterrit près de Quimper, et le
troisième le commandant Valle, pilote d'un ballon italien.
LA REINE DES BELGES A L'ELYSEE
DEUX INSTANTANES PRIS HIER DANS LES JARDINS DU PALAIS
PRESIDENTIEL APRES LA RECEPTION. (Photos Excelsior.)
Le président de la République a offert, hier après-midi, un thé en l'honneur des
écrivains franco-belges. La reine Elisabeth de Belgique, qui assistait à cette
réception, est arrivée à 17 h. 30 au palais de l'Elysée, o.ù les honneurs mili-
taires lui ont été rendus et où elle a été reçue, à sa descente de voiture, par
M. de Fouquières, directeur du protocole. M. Gaston Doumergue s'est avancé
au-devant de la souveraine et lui a offert son bras pour la conduire dans les
salons, où étaient déjà réunis les invités. A cette réception assistaient notam-
ment : le président du Sénat et Mme de Selves, M. Raymond Poincaré, l'am-
bassadeur de Belgique et la baronne de Gaiffier d'Hestroy, M. Georges Le-
comte, président de la Société des gens de lettres, et les membres du comité ;
les membres de l'Institut, ainsi que de très nombreuses personnalités litté-
raires de France et de Belgique. Sur ces instantanés, pris dans les jardins du
palais présidentiel, on reconnaît, en haut : la gracieuse souveraine, ayant à
sa droite sa dame d'honneur, la comtesse G. de Caraman-Chimay ; à gauche,
M. Doumergue ; en bas : M. Poincaré en conversation avec la comtesse
de Noailles.
ARRESTATIONS
SUR DES CHAMPS DE COURSES
Le service, des jeux de ,la préfecture,
de police, de concert avec celui de la
Sûreté générale, a procédé, à Maisons-
Lnffiftc à une nutl\ pile m fIe, ('11 vue
de rechercher ez arrêter les individus,
bonneleu'rs et autres exploiteurs de la
passion du jeu.
Lundi, à Snint-Cloud, dix arrestations
avaient été effectuées. Mardi, quinze in-
dividus qui pratiquaient le jeu de dés
dit « la Bobinetle )- ont été, dans les
mêmes conditions, appréhendés.
LA PROOUCTION LIVRESQUE
Ce qu'elle était il y a cent ans;
ce qu'elle est aujourd'hui.
Le roman, qui, n'occupait il y a
un siècle que la sixième place,
occupe aujourd'hui la première,
serré de près par l'histoire.
Un curieux document, bibliogra-
phique - nous renseigne sur la pro-
duction livresque d'il y a un siècle.
File était alors beaucoup plus abon-
dante qu'on ne pourrait se l'imaginer
aujourd'hui. Le rapprochement des
statistiques de cette époque lointaine
avec celles de la nôtre est, à cet
égard, édifiant. Qu'on en juge.
Sur les quelque sept mille ouvrages
parus en 1825, six cent vingt appar-
tiennent à la poésie, dans laquelle
brillent 'les noms, déjà prestigieux,
de Lamartine et de Victor Hugo ;
cinq cents traitent de jurisprudence,
quatre cent qualre-vmgt-dix se rap-
portent à la théologie avec Lamen-
nais, de Frayssinous et autres per-
sonnalités marquantes du monde re-
ligieux. et'quatre cent soixante rou-
lent sur les finances ou l'économie
politique. Le théâtre y est repré-»
sente par trois cent quarante volu-
mes et, enfin, le roman par trois cent
trente volumes seulement. Encore
ces derniers sont-ils en majorité des
romans historiques tels que, par
exemple, Lascaris ou les Grccs du
quinzième siècle, de François Ville-
main, récit de la chute de l'Empire
d'Orion[.,
Que. les ..temps sont changés!
Si, eTi effet, dans la statistique dé-
cadaire de la production livresque,
de 1914 à 1923, nous prenons les
chiffres de cette de-rnière année, nous
pouvons mesurer l'évolution qui
s'est' produite en littérature depuis
un siècle. Du sixième rang, le roman
passe au premier avec neuf - cent
cinquante-six volumes. IL est serré de
près par l'histoire qui arrive bonne
seconde avec neuf cent dix-neuf vo-
lumes. Encore l'histoire pourrait-elle
réclamer et faire distancer l,e roman,
car le chiffre de neuf cent dix-neuf
ne concerne que l'histoire de France.
Or, il a été imprimé, en 1923, quatre
cent quatre-vingt-onze autres ou-
vrages historiques (histoire des au-
tres nations, histoire religieuse, pré-
histoire et études auxiliaires). En
les ajoutant au nombre des livrées
d'histoire de France, on arriverait à
un total de quatorze cent dix volu-
mes, et le roman descendrait au
second rang.
En 1923, la théologie, avec quatre
cent cinquante-deux ouvrages, con-
serve le rang, le troisième, qu'elle
occupait en 1825. Quant à la poésie,
,et ceci n'étonnera point à notre épo-
que d'utilitarisme, elle né vient plus
qu'au quatrième rang avec trois cent
trente-neuf recueils. Viennent en-
suite : jurisprudence et droit, trois
cent cinq volumes, et le théâtre deux
cent quatre-vingt-dix-huit. Remar-
quez ce dernier chiffre, inférieur de
quarante-deux a celui de 1825. qui
est de trois cent quarante. Il semble
cependant qu'on n'a jamais tant écrit
de pièces que de nos jours, qu il n y
a jamais eu plus de théâlres, ni plus
de spectateurs. I.es statistiques di-
sent-elles bien la vérité ou bien nous
faisons-nous des illusions sur les
goûts de notre époque ? Toujours^
est-il que les chiffres sont là.
UNE REINE
REGARDE
LA VIE
par
LA REINE MARIE DE ROUMANIE
MARIE DE ROUMANIE
DU PRESTIGE DE LA BEAUTÉ
Copyright en Grande-Bretagne, par la
Week l y Dispatch: aux Etats-Unis et
Canada par la « North American News-
paper Alliance 1), en France par Excelsior,
en Autriche par la Neue Freie Presse et
partout ailleurs par le « Famous Fea-
tures Syndicale, Ine. ». Tous droits ré-
serves. Reproduction totale ou partielle
formellement interdite. — Voir les numé-
ros d'Excelsior depuis le lundi 1er juin.
Incontestablement, la conception de
la beauté varie avec les époques et
presque avec la mode. Il n'y a pas de
place, au temps où nous vivons, pour
les femmes du type Rubens, riches
ci un excès de... dirons-nous char-
mes ? Les voit-on sanglées dans les
étroites et courtes petites robes d'au-
jourd'hui ? La femme de ce type ne
saurait ni jouer an golf ou au tennis,
ni danser le fox-trot,. Nous ne sau-
rions même convier Vénus à ce genre
de divertissements. Qu'elle reste donc
sur son piédestal, d'où elle peut re-
garder avec pitié notre dégénéres-
cence, avec la conviction qu'elle et
la dame de Rubens sont éternelles, et
demandons-nous quel artiste surgira
qui saura idéaliser, glorifier notre
.type moderne, pour la joie et l'admi-
ration des générations à venir.
J'avoue qu'il m'est presque impos-
sible de séparer la beauté du charme.
Sans le charme, la beauté semble peu
de chose ou, plutôt, elle perd les trois
quarts de sa valeur et devient ina-
nimée.
Pourquoi certains visages sont-ils
fascinants au point qu'on n'en peut
détacher les yeux ? Au milieu d'une
foule, une figure vous semble, tout à
coup, remarquable. Vous la regardez,
vous ressentez le désir intense de
connaître la personne, homme ou
femme, qui la possède... Ce n'était
pas la beauté, cependant, qui vous at-
tirait, c'était le charme, plus sub-
t.l. plus décevant que la beauté, mais
tout aussi puissant. Plus puissant
peut-être...
La laideur séduisante
Et ici se place cette constatation
singulière que la laideur peut être
parfois plus séduisante que la beauté.
Je préfère mille fois la jeune fille
laide il l'expression vive, intelligente,
heureuse, amusante, ou simplement
douce, à la glorieuse beauté qui
s'-avance pénétrée de son droit im-
prescriptible à régner sur tous les
cœurs.
J'ai en horreur toute pose. La
beauté est un don si magnifique qu'il
devrait être porté avec reconnais-
sance, presque avec humilité. De
plus, il perd sa valeur lorsqu'il est
imbu de lui-même, quand son pos-
sesseur vous le met, si j'ose m'ex-
primer ainsi, à- tout instant sous le
nez !
J'ai vu des beautés qui me rem-
plissaient d'exaspération. Ce n'était
point jalousie de ma pari, car mon
visage a été suffisamment admiré en
son temps pour exclure en moi tout
sentiment d'envie ou de rivalité. Mais
les femmes dont je parle n'oubliaient
jamais qu'elles étaient belles, et ne
nous permettaient pas de l'oublier.
Elles choisissaient leurs attitudes, se
plaçaient de face ou de profil selon
qu'elles jugeaient l'une ou l'autre
pose plus favorable ; elles osaient à
peine rire de crainte de rompre l'har-
monie de leurs traits. Chaque pli de
leur robe, chaque onde de leur coif-
fure, chaque détail de leur toilette
étaient étudiés et manquaient de
naturel.
Elles ne se mêlaient jamais à une
conversation générale, parce qu'elles
jugeaient au-dessous d'elles de se
mettre au niveau des autres femmes.
Créatures à part, elles étaient de ra-
res trésors qu'il fallait contempler et,
apprécier comme tels. Elles portaient
leur beauté comme un vêf emenl» in-
commode qui les empêchait de Bou-
ger,'si bien qu'on avait envie de les
prier de l'enlever, car on finissait par
èn être gêné autant qu'elles-mêmes.
Non ! La beauté est un don des
dieux, elle doit être traitée comme
telle, et non pas gâtée par la pose et
ranectation. Il faut la porter avec
grâce, comme si elle était une joie
pour celle qui la détient, autant que
pour ceux qui l'admirent. Ou alors.
donnez-moi plutôt une brave fille au
nez épaté, avec des taches sur la peau
et une bouche trop généreusement
taillée. Une grande bouche honnête
qui sait rire joyeusement est mille
fois plus attrayante que des lèvrc:,
minaudièrecs, trop parfaites meme
pour être baisées!
Il y a aussi, bien entendu, la
beauté professionnelle, qui affiche.
sels couleurs eiL utilise ses avanta-
ges physiques comme un capital, un
moyen d'obtenir puissance et ri-
chesse. Elle est pareille à un paon
magnifique, étalant se,s plumes pour
que tous l'admirent. Elle a été, dans
toute l'histoire, une cause de dra-
nles ; elle a détruit d'heureux
foyers, elle a été le danger, l 'enne-
mie, la « femme fatale ». Bille m0
fait' frissonner, mais je ne la mé-
prise pas, car elle ne porte d'autre.
masque que le sien. Oui, je crois
que je la préfère à la beauté qui
n'oublie jamais qu'elle est belle, et
cependant se drape dans une modes-
tie de commande qui ôte Ji son ca-
raclère toute vérité, qui la rend dé-
cevante, — et insupportable.
La Française incomparable
peut-on -acquérir la beauté, ou
tout au moins l'augmenter, la re-
hausser? La toilette, le fard, les ar-
tifices apportent-ils une aide effi-
cace ? „ . '
Certainement, la femme qui veut
être belle et sait tirer parti de cha-
uue parcelle de charme qu'elle pos-
sède peut accomplir des prodiges
Les Françaises sont incomparables
dans cet art délicat. Il faut avouer
que peu de Françaises sont d'ur)/'
beauté classique et parfaite, mais il
n'est pas de femmes au monde qui
sachent s'habiller comme elles, de
Ce n'est ni le génie, ni la
gloire, ni l'amour qui mesu-
rent l'élévation de l'âme : c'est
la bonté. LACORDAIRE.
16me Année. — N° 5,295. — Pierre Lafitte, fondateur.
Ane. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. -
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n 'p-
et Colonies / 5
..a VOIR
EN PAGE 6
NOS -
ILLUSTRATIONS
JEUDI
11
JUIN 1925
......................
Fête-Dieu
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75. 15-00
PARTI EN AVION HIER MATIN DE TOULOUSE, M. PAINLEVE
ATTERRIT A RABAT
12 HEURES APRÈS
Sur le front de l'Ouer-
gha, il semble que nous
soyons à la veille d'une
action décisive.
Les Espagnols vont débar-
quer plus de 20,000 hommes
à Alhucemas.
Le président du Conseil, accompa-
gné de M. Laurent Eynac, sous-secré-
taire d'Etat à l'Aéronautique et du
général .Jacquerr}ot, chef de son cabi-
net militaire, est arrivé hier à Rabat
à 17 h. 40. M. Painlevé et ses com-
pagnons se sont déclarés enchantés
du voyage qu'ils ont fait.
A Toulouse
M. Painlevé était arrivé hier matin
à Toulouse à 4 h. 30.
A sa descente du train il avait été
salué par M. BiJliÚes, maire de Tou-
louse, entouré du conseil municipal,
par le secrétaire général de la pré-
fecture, ainsi que par le général
Pont, commandant le 17" corps.
M. Billières a exprimé le yœu que
le voyage du président ait d heureu-
ses conséquences. M. Painlevé a re-
mercié, disant que son cœur saigne
des sacrifices que la France doit en-
core consentir. « Mais, a ajouté le
président du Conseil, ces sacrifices
ont pour objet de ramener rapide-
ment la paix. Partout la France
poursuit la paix pour tous».
Après avoir déjeuné à In gare, MM.
Painlevé et Laurent Eynac se sont
rendus sur le terrain d'aviation -où
ils sont arrivés il 5 h. 20. -
Le départ
M. Latecoèrc, qui, en quelques
heures, a assuré dans tous ses détails
l'organisation du voyage du président
du Conseil et des personnalités qui
'accompagnent, annonce presque aus-
sit ôt que tout est'prêt pour le départ.
M. Painlevé revêt une combinaison
fourrée, met ses lunettes, un casque
d'aviateur et monte darrs l avion
310 bis, de la ligne Latécoère, piloté
par l'aviateur Camoin. C'est vur bi-
p]an métallisé blanc et gris argent:
M. Laurent Eynac prend p,lace dans
un avion 'identique piloté par l'avia-
teur Beauranot, et 1g général Jac-
quemot dans un autre.
M. Painlevé, debout, fait un geste
« au revoir n. Son avion fait un vi-
rage au fond du terrain et décolle le
premier, it 5 II. 42. Les deux autres
avions s'envolent à deux minutes
d'inlervalJe el, disparaissent rapide-
ment dans les airs. suivis par deux
au Ires avions emportant des journa-
listes parisiens.
A 0 li. 35, les avions étaient signa-
lés au-dessus de Perpignan.
Au-dessus de l'Espagne
A 7 Ji. 35. ils atteignaient l'aéro-
drome de Praf, à Barcelone, qu'ils
quittaient à 8 h. 40.
A n)id:. M. ]\)i')tG\'f'' et ses co ln ln -
gnons de voyage atterrissaient a
Alicanle.
M. ]-'ui!i!r'vc a déjeuné à la cantine
du )et'rai)) d'avi:L!inn. Il a été salué
par le général Pachrco, gouverneur
militaire, et par M. Simon, consul de,
France. accompagné d'une detc.s'at.ion.
Voici le texte du télégramme
adressé au général Primo de Rivera
par le président du Conseil français,
en louchant le sol espagnol :
— Au moment où je mets le pied sur
Ja terre d'Espagne, je tiens à adresser à!
votre HxceHe'nce. mes vœux les plus
chaleureux pour la noble nation amie et
voisine.
PAINLEVÉ.
A -,l i Il. 45. la flottille aérienne at-
terrissait, a Ma)aga. où les autorités
espagnoles étaient venues an-devant
du président du Conseil français.
L'arrivée à Rabat
Enfin, à 17 h. 40, MM. Painlevé,
Laurent Eynac et le général Jacq'ue-
met arrivaient à Rabat.
Au retour, M. Painlevé
conférerait à Malaga avec des
personnalités espagnoles
TOULOUSE, 10 juin. — D'après une
déclaration faite par quelqu'un de
]'entollra,ge d'Ü M. Painlevé, le prési-
dent du Conseil quitterait le Maroc
dimanche matin. Il s'arreLerait pour
En haut : VUE DE RABAT PRISE EN A VION...{photo Flandrin, d'après
<( l'Illustration »); en bas : UN AVION DU SERVICE TOULOUSE-RABAT
déjeuner à Malaga. Pendant cette es-
cale, M. Painlevé s'e.nt'retiendrait
avec des personnalités du gouverne-
ment espagnol au sujet de la coopé-
ration de la France et de l'Espagne
it LI Maroc.
UNE ACTION DÉCISIVE
SEMBLE PROCHAINE
FEZ, 10 juin (Dépêche de notre en-
voyé spécial). — Il semble que nous
soyons à la veille d'une action déci-
sive. Très prochainement, les Espa-
gnols" vont débarquer à Alhucemas
plus de 20,000 hommes pour com-
mencer. Atocl-el-Krim fera tout afin
de s'opposer à ce débarquement. Déjà
il ramène vers le Nord les guerriers
des Beni Ouriaghel, qui sont des sol-
dats vigoureux, énergiques et d'une
intelligence au-dessus de la moyenne
des troupes rifaines ; il a fait aussi
des prélèvements d'hommes décidés à
Chechaouene et à Siyan et les dirige
du côté d'Adjir, où un important
conseil de guerre a été tenu ces jours
derniers. Il est probable que nous
n'allons Ipas rester longtemps sur
notre ligne défensive et que nous
prendrons l'offensive à notre tour.
UNE COLLISION DE TRAMWAYS A CLAMART
Une collision de tramways dont les
conséquences auraient pu être d!unc
extrême gravité, s'est produite hier
matin iL 7 h. 25, rue de Paris, à Cla-
ma rt, dans les circonstances sui-
vantes :
Deux employés de la T. C. R. P. con-
duisaient de ia mairie a la gare de
Clamart une locomotrice attelée
d'une remorque vide. En cours de
route, ils descendirent un instant,-
mais le wattmann n'ayant pas suffi-
samment serre les freins, le t l'a in se
remit en marche. Les deux hommes
coururent après lui et y remontèrent,
mais le terrain à cet endroit est très
en pente et le wattman ne parvint
pas à modérer l'allure des deux voi-
tures assez, à temps pour éviter une
rencontre avec un tramway de la li-
gne Cla.mart-Hôtel-de-Ville. Un choc
vicient se produisit.
Le conducteur'du tramway. M. Ya-
i (. rie LeI a i zr, demeurant à "Malakotï,
route de Mon trouve, fui projeté
à terre et se fractura le bras droit,
Li a été transporté à t'hosp'ce d^
petits - \1f'na;8s. a Lsy-les-Moul
iieaux. Treize voyascm'- se trou-
vaient dans !a voiture lamponnéc.
Ils on! été atteints par des éclats ,je
vitre ou contusionnés. Mais ils 0111
pu IC'6";';1f'r leur domicile" après
avoir été soignés dans une phar-
macie.
L'EQUILIBRE DU BUDGET
M. Caillaux devant la commis-
sion des finances de la Chambre.
M. Vincent Auriol déclare qu'il
ne subsiste plus le moindre mal-
entendu au sujet de l'équi-
libre du budget.
La commission des finances de la
Chambre s'est réunie hier pour enten-
dre M. Cajllaux qui a complété les
explications qu'il lui avait apportées
la veille sur l'équilibre du budget de
1925.
Au début de la séance, M. Vincent
Auriol, président, a élevé une pro-
testation contre f allégation publiée la
veille, dans certains _journaux, sou.s
la signature de M. Henry Bérenger,
rapporteur général de la commission
des finances du Sénat, et d'après la-
quelle « le malaise financier serait
'dû en partie à ce que la commission
des finances de la Chambre, sans-
même prendre la peine d'examiner
les économies du Sénat, les a suppri-
mées en bloc et a rétabli'500 millions
de prodigalités à. divers intéressés. »
M. Vincent Auriol a fait, observer
que la commission a suivi 'au jour le
jour, depuis le 1er mars, les travaux
du Sénat et examiné les crédits ayant,
fait l'objet d'une modification; qu'à
l'unanimité, elle n décidé d'accepter
sans discussion les économies propo-
sées par le.Sénat et acceptées par le
ministre; qu'elle a, en outre, décidé
de n'accorder aucun crédit supplé-
mentaire en dehors de ceux justifiés
par les lois nouvelles et par les mou-
vements des changes.
— Si elle a voté certains relèvements
de crédits, a-t-IJ dit, elle l'a fait, d'une
part, sur les indications mêmes du Sé-
i)at ; d'autre part, à la demande de M.
le ministre des Finances et pour les be-
soins du fonctionnement de certains ser-
vices. Elle a seulement rétabli de sa
propre initiative les textes votés par la
Chambre en ce qui concerne les fonc-
tionnaires et les mutilés, ce qui entraîne
un supplément de dépenses de 86 mil-
lions. Elle l'a fait pour respecter les en-
gagements des lois - antérieures et par
souci de l'ordre social et de la justice.
Malgré ces rétablissements, elle a ra-
mené il 33 milliards 79 millions les cré-
dits budgétaires arrêtés à 34 milliards
1 10 millions par le premier vole de 'a
Ci¡,¡mhre. Eilie a donc consenti, d'ac-
cord avec le Sénat, ti 1 milliard 69 mil-
lions de réductions.
La commission a été obligée, en outre,
de faire, d'accord avec le ministre des
b'iti,,i.iices, des, réductions de recettes
s'élevant à 318 millions, par suite
d'erreurs matérielles dans les évalua-
tions de recettes du budget qui lui est.
actuellement retourné.
Le président a exprimé le regret
que des attaques non fondées soient
dirigées contre la commission des fi-
nances au moment où celie-ci s'efforce
de travailler dans l'intérêt du crédit
PLII)IIC.
La commission s'est associée una-
nimement à ces paroles.
La commission a ensuite poursuivi
l'échange de vues commencé la veille
avec le ministre des Finances. M. Bo-
kanowski a déclaré qu'il était par-
i sa n d'une politique de super-équi-
libre. obtenu au besoin par des im-
pots massifs et permettant une poli-
tique d'amortissement.
Le ministre des Finances a exposé
que' son premier souci avait été de
faire en sorte que toutes les dépenses
de l'Etat fussent couvertes par i'im-
pôt .
LES POURSUITES
CONTRE M. CHARLES MAURRAS
M, Charles Maurras' s'est rendu hier
après-midi au cabinet de M. Villette qui.
a procédé à son interrogatoire d'identité
et lui a notifié l'inculpation de menaces
de mort.
M. Charles Maurras a simplement dé-
cta're :
— Quoique mon-article se suffise à lui-
même, je m'expliquerai en présence de
mon avocat, NI' de Roux. C'est un arrêt
for tement: motivé comme je souhaiterais
qu'on en rende dans cette maison.
LA NOTE FRANÇAISE RELATIVE
AU PACTE DE SÉCURITÉ SERA
ADRESSÉE VENDREDI A BERLIN
ET S'INSPIRERA DU VIF DÉSIR
D'ABOUTIR A UN RÉSULTAT
A la Chambre des communes,
M. Baldwin a précisé que les
négociations ne commenceront
que quand l'Allemagne aura-
adhéré au pacte.
A BERLIN, ON SEMBLE PRÉOCCUPÉ
GENÈVE, 10 juin. — Le représen-
tant de l'agence Havas à Genève est
en mesure de donner aujourd'hui de
nouvelles indications d'ordre général
sur la réponse qui sera envoyée,
selon toute vraisemblance, vendredi
à l'Allemagne et qui ja reçu l'entière
approbation du gouvernement bri-
tannique. Son texte se trouve, dès
maintenant, entre 1es mains de tous
les gouvernements alliés.
La note française est inspirée, d'un
bout à l'autre, du vif désir de voir les
négociations en vue d'un pacte* de
sécurité aboutir à un résultat favo-
.rablo.'t
Elle rappelle que c'est l'Allemagne
qui a saisi.la.Ffance d'une proposi-
tion ferme à cet. eillft. K la note fran-
çaise, approuvée par la Grande-Bre-
tagne, n'a, dès lors, pour lJùt, que
d'obtenir un supplément d'informa-
tions que la lecture et l'étude atten-
tive du mémorandum allemand ont
rendu nécessaire.
LE DRAME DE BRIE-COMTE-ROBERT
M. MESLAY
qui a cté interrogé sur les rapports
qu'il eut avec Jollot, l'ancien maire
accusé d'avoir jeté « Gad y » dans
un égout de Brie-Comte-Robert.
Sa, déclaration, accablante pour
Jollot, établit la préméditation de
ce dernier. (Voir l'article page 3).
L'AÉRONAUTE BELGE VEENSTRA ATTERRIT EN ESPAGNE
ET REMPORTE AINSI LA SECONDE COUPE GORDON-BENNETT
Un voyage de 1,325 kilom.
UNE ADMIRABLE AVENTURE
QUI FAILLIT TOURNER MAL
L'aéronaute belge Veenstra, dont on
était sans nouvelles depuis dimanche
dernier, et qui, en atterrissant en Es-
pagne, a effectué le parcours formidable
... de 1,325 kilomètres.
BRUXELLES, 10 juin. ■— L'Aéro
Club de Belgique- communique le té-
légramme suivant des aéronautes
Veenstra et Quersin. qui ont atterri
en Es-pagne, au cap Torinana, au nord
du-cap Finist,ere :
NOYA, 10 juin. — A 10 heures, nous
avons atterri au cap Torinana. C'est une
aventure admirable qui a fallit tourner
ma.l. Je donnerai des détails à mon re-
tour. Mon adresse est au consulat belge
à Vigo. J
Ainsi donc Veenstra par son voyage
de 1,325 kilomètres, remporte la se-
conde coupe Gordon-Bennett. A
Bruxelles, la joie est profonde, qui
succède à une inquiétude de deux
jours et les éditions spéciales de
journaux s'enlèvent. L'émotion est
telle que, dans la rue, les gens s'em-
brassent.
Les débris de « l'Elsie le ballon an-
glais, qui, ayant atterri -proche la
voie ferrée à Etaples, près de Bou-
logne-sur-Mer, resta accroché dans
les fils téléphoniques.
POINTS D'ATTERRISSAGE DES CONCURRENTS
Dans l'encoche à droite, la magnifique performance —
presque unique dans les annales de l'aéronautique — des
Belges Veenstra et Quersin, qui ont atterri à Torinana,
en Espagne, au nord du cap Finistere (Veenstra et
Quersin étaient à bord du « Prince-Lé'opold »). Le second
est le Belge Demuyter, qui atterrit près de Quimper, et le
troisième le commandant Valle, pilote d'un ballon italien.
LA REINE DES BELGES A L'ELYSEE
DEUX INSTANTANES PRIS HIER DANS LES JARDINS DU PALAIS
PRESIDENTIEL APRES LA RECEPTION. (Photos Excelsior.)
Le président de la République a offert, hier après-midi, un thé en l'honneur des
écrivains franco-belges. La reine Elisabeth de Belgique, qui assistait à cette
réception, est arrivée à 17 h. 30 au palais de l'Elysée, o.ù les honneurs mili-
taires lui ont été rendus et où elle a été reçue, à sa descente de voiture, par
M. de Fouquières, directeur du protocole. M. Gaston Doumergue s'est avancé
au-devant de la souveraine et lui a offert son bras pour la conduire dans les
salons, où étaient déjà réunis les invités. A cette réception assistaient notam-
ment : le président du Sénat et Mme de Selves, M. Raymond Poincaré, l'am-
bassadeur de Belgique et la baronne de Gaiffier d'Hestroy, M. Georges Le-
comte, président de la Société des gens de lettres, et les membres du comité ;
les membres de l'Institut, ainsi que de très nombreuses personnalités litté-
raires de France et de Belgique. Sur ces instantanés, pris dans les jardins du
palais présidentiel, on reconnaît, en haut : la gracieuse souveraine, ayant à
sa droite sa dame d'honneur, la comtesse G. de Caraman-Chimay ; à gauche,
M. Doumergue ; en bas : M. Poincaré en conversation avec la comtesse
de Noailles.
ARRESTATIONS
SUR DES CHAMPS DE COURSES
Le service, des jeux de ,la préfecture,
de police, de concert avec celui de la
Sûreté générale, a procédé, à Maisons-
Lnffiftc à une nutl\ pile m fIe, ('11 vue
de rechercher ez arrêter les individus,
bonneleu'rs et autres exploiteurs de la
passion du jeu.
Lundi, à Snint-Cloud, dix arrestations
avaient été effectuées. Mardi, quinze in-
dividus qui pratiquaient le jeu de dés
dit « la Bobinetle )- ont été, dans les
mêmes conditions, appréhendés.
LA PROOUCTION LIVRESQUE
Ce qu'elle était il y a cent ans;
ce qu'elle est aujourd'hui.
Le roman, qui, n'occupait il y a
un siècle que la sixième place,
occupe aujourd'hui la première,
serré de près par l'histoire.
Un curieux document, bibliogra-
phique - nous renseigne sur la pro-
duction livresque d'il y a un siècle.
File était alors beaucoup plus abon-
dante qu'on ne pourrait se l'imaginer
aujourd'hui. Le rapprochement des
statistiques de cette époque lointaine
avec celles de la nôtre est, à cet
égard, édifiant. Qu'on en juge.
Sur les quelque sept mille ouvrages
parus en 1825, six cent vingt appar-
tiennent à la poésie, dans laquelle
brillent 'les noms, déjà prestigieux,
de Lamartine et de Victor Hugo ;
cinq cents traitent de jurisprudence,
quatre cent qualre-vmgt-dix se rap-
portent à la théologie avec Lamen-
nais, de Frayssinous et autres per-
sonnalités marquantes du monde re-
ligieux. et'quatre cent soixante rou-
lent sur les finances ou l'économie
politique. Le théâtre y est repré-»
sente par trois cent quarante volu-
mes et, enfin, le roman par trois cent
trente volumes seulement. Encore
ces derniers sont-ils en majorité des
romans historiques tels que, par
exemple, Lascaris ou les Grccs du
quinzième siècle, de François Ville-
main, récit de la chute de l'Empire
d'Orion[.,
Que. les ..temps sont changés!
Si, eTi effet, dans la statistique dé-
cadaire de la production livresque,
de 1914 à 1923, nous prenons les
chiffres de cette de-rnière année, nous
pouvons mesurer l'évolution qui
s'est' produite en littérature depuis
un siècle. Du sixième rang, le roman
passe au premier avec neuf - cent
cinquante-six volumes. IL est serré de
près par l'histoire qui arrive bonne
seconde avec neuf cent dix-neuf vo-
lumes. Encore l'histoire pourrait-elle
réclamer et faire distancer l,e roman,
car le chiffre de neuf cent dix-neuf
ne concerne que l'histoire de France.
Or, il a été imprimé, en 1923, quatre
cent quatre-vingt-onze autres ou-
vrages historiques (histoire des au-
tres nations, histoire religieuse, pré-
histoire et études auxiliaires). En
les ajoutant au nombre des livrées
d'histoire de France, on arriverait à
un total de quatorze cent dix volu-
mes, et le roman descendrait au
second rang.
En 1923, la théologie, avec quatre
cent cinquante-deux ouvrages, con-
serve le rang, le troisième, qu'elle
occupait en 1825. Quant à la poésie,
,et ceci n'étonnera point à notre épo-
que d'utilitarisme, elle né vient plus
qu'au quatrième rang avec trois cent
trente-neuf recueils. Viennent en-
suite : jurisprudence et droit, trois
cent cinq volumes, et le théâtre deux
cent quatre-vingt-dix-huit. Remar-
quez ce dernier chiffre, inférieur de
quarante-deux a celui de 1825. qui
est de trois cent quarante. Il semble
cependant qu'on n'a jamais tant écrit
de pièces que de nos jours, qu il n y
a jamais eu plus de théâlres, ni plus
de spectateurs. I.es statistiques di-
sent-elles bien la vérité ou bien nous
faisons-nous des illusions sur les
goûts de notre époque ? Toujours^
est-il que les chiffres sont là.
UNE REINE
REGARDE
LA VIE
par
LA REINE MARIE DE ROUMANIE
MARIE DE ROUMANIE
DU PRESTIGE DE LA BEAUTÉ
Copyright en Grande-Bretagne, par la
Week l y Dispatch: aux Etats-Unis et
Canada par la « North American News-
paper Alliance 1), en France par Excelsior,
en Autriche par la Neue Freie Presse et
partout ailleurs par le « Famous Fea-
tures Syndicale, Ine. ». Tous droits ré-
serves. Reproduction totale ou partielle
formellement interdite. — Voir les numé-
ros d'Excelsior depuis le lundi 1er juin.
Incontestablement, la conception de
la beauté varie avec les époques et
presque avec la mode. Il n'y a pas de
place, au temps où nous vivons, pour
les femmes du type Rubens, riches
ci un excès de... dirons-nous char-
mes ? Les voit-on sanglées dans les
étroites et courtes petites robes d'au-
jourd'hui ? La femme de ce type ne
saurait ni jouer an golf ou au tennis,
ni danser le fox-trot,. Nous ne sau-
rions même convier Vénus à ce genre
de divertissements. Qu'elle reste donc
sur son piédestal, d'où elle peut re-
garder avec pitié notre dégénéres-
cence, avec la conviction qu'elle et
la dame de Rubens sont éternelles, et
demandons-nous quel artiste surgira
qui saura idéaliser, glorifier notre
.type moderne, pour la joie et l'admi-
ration des générations à venir.
J'avoue qu'il m'est presque impos-
sible de séparer la beauté du charme.
Sans le charme, la beauté semble peu
de chose ou, plutôt, elle perd les trois
quarts de sa valeur et devient ina-
nimée.
Pourquoi certains visages sont-ils
fascinants au point qu'on n'en peut
détacher les yeux ? Au milieu d'une
foule, une figure vous semble, tout à
coup, remarquable. Vous la regardez,
vous ressentez le désir intense de
connaître la personne, homme ou
femme, qui la possède... Ce n'était
pas la beauté, cependant, qui vous at-
tirait, c'était le charme, plus sub-
t.l. plus décevant que la beauté, mais
tout aussi puissant. Plus puissant
peut-être...
La laideur séduisante
Et ici se place cette constatation
singulière que la laideur peut être
parfois plus séduisante que la beauté.
Je préfère mille fois la jeune fille
laide il l'expression vive, intelligente,
heureuse, amusante, ou simplement
douce, à la glorieuse beauté qui
s'-avance pénétrée de son droit im-
prescriptible à régner sur tous les
cœurs.
J'ai en horreur toute pose. La
beauté est un don si magnifique qu'il
devrait être porté avec reconnais-
sance, presque avec humilité. De
plus, il perd sa valeur lorsqu'il est
imbu de lui-même, quand son pos-
sesseur vous le met, si j'ose m'ex-
primer ainsi, à- tout instant sous le
nez !
J'ai vu des beautés qui me rem-
plissaient d'exaspération. Ce n'était
point jalousie de ma pari, car mon
visage a été suffisamment admiré en
son temps pour exclure en moi tout
sentiment d'envie ou de rivalité. Mais
les femmes dont je parle n'oubliaient
jamais qu'elles étaient belles, et ne
nous permettaient pas de l'oublier.
Elles choisissaient leurs attitudes, se
plaçaient de face ou de profil selon
qu'elles jugeaient l'une ou l'autre
pose plus favorable ; elles osaient à
peine rire de crainte de rompre l'har-
monie de leurs traits. Chaque pli de
leur robe, chaque onde de leur coif-
fure, chaque détail de leur toilette
étaient étudiés et manquaient de
naturel.
Elles ne se mêlaient jamais à une
conversation générale, parce qu'elles
jugeaient au-dessous d'elles de se
mettre au niveau des autres femmes.
Créatures à part, elles étaient de ra-
res trésors qu'il fallait contempler et,
apprécier comme tels. Elles portaient
leur beauté comme un vêf emenl» in-
commode qui les empêchait de Bou-
ger,'si bien qu'on avait envie de les
prier de l'enlever, car on finissait par
èn être gêné autant qu'elles-mêmes.
Non ! La beauté est un don des
dieux, elle doit être traitée comme
telle, et non pas gâtée par la pose et
ranectation. Il faut la porter avec
grâce, comme si elle était une joie
pour celle qui la détient, autant que
pour ceux qui l'admirent. Ou alors.
donnez-moi plutôt une brave fille au
nez épaté, avec des taches sur la peau
et une bouche trop généreusement
taillée. Une grande bouche honnête
qui sait rire joyeusement est mille
fois plus attrayante que des lèvrc:,
minaudièrecs, trop parfaites meme
pour être baisées!
Il y a aussi, bien entendu, la
beauté professionnelle, qui affiche.
sels couleurs eiL utilise ses avanta-
ges physiques comme un capital, un
moyen d'obtenir puissance et ri-
chesse. Elle est pareille à un paon
magnifique, étalant se,s plumes pour
que tous l'admirent. Elle a été, dans
toute l'histoire, une cause de dra-
nles ; elle a détruit d'heureux
foyers, elle a été le danger, l 'enne-
mie, la « femme fatale ». Bille m0
fait' frissonner, mais je ne la mé-
prise pas, car elle ne porte d'autre.
masque que le sien. Oui, je crois
que je la préfère à la beauté qui
n'oublie jamais qu'elle est belle, et
cependant se drape dans une modes-
tie de commande qui ôte Ji son ca-
raclère toute vérité, qui la rend dé-
cevante, — et insupportable.
La Française incomparable
peut-on -acquérir la beauté, ou
tout au moins l'augmenter, la re-
hausser? La toilette, le fard, les ar-
tifices apportent-ils une aide effi-
cace ? „ . '
Certainement, la femme qui veut
être belle et sait tirer parti de cha-
uue parcelle de charme qu'elle pos-
sède peut accomplir des prodiges
Les Françaises sont incomparables
dans cet art délicat. Il faut avouer
que peu de Françaises sont d'ur)/'
beauté classique et parfaite, mais il
n'est pas de femmes au monde qui
sachent s'habiller comme elles, de
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