Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-12-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 06 décembre 1937 06 décembre 1937
Description : 1937/12/06 (A26,N9984). 1937/12/06 (A26,N9984).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585982b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
269 ANNÉE - N° 9984
LUNDI 6 DÉCEMBRE 1937
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L'ACTIVITÉ DIPLOMATIQUE EN EUROPE
MM. Yvon Delbos et Beck
n'ont pas abordé
les problèmes colonial
et tchéco-soviétique
LA POLOGNE DEMEURE FAVORABLE
A UN LOCARNO OCCIDENTAL
M. Yvon Delbos. accompagné du colonel Beck, quitte la gare de Varsovie
/Photo transmise par belinogramme).
t
La position
de la Pologne
Paris, 5 décembre. — Ce n'est pas
sans raisons que AI. Delbos a com-
mencé sa tournée européenne par la
Pologne. D'abord, c'est l'Etat le plus
important par le chiffre de sa popula-
• uon parmi ceux quil doit visiter et en-
suite il y a des intérêts pressants à
déterminer la politique de ce pays, car
la diplomatie varsovienne a connu de
nombreuses fluctuations au cours des
dernières années et il n'est pas indiffé-
rent d'obtenir à cet égard des préci-
sions.
Comment définir maintenant l'orien-
tation qu'adopte M. Beck, orientation
que les partis populaires polonais sou-
haiteraient sans doute, accorder davan-
tage dans le sens d'une collaboration
étroite avec notre pays ? La Pologne
est l'alliée de la France et l'on a re-
marqué que cette expression a été ré-
pétée à dessein dans les toasts d'hier.
La presse de Varsovie insiste là-dessus
que l'alliance a été imposée par la géo-
graphie elle-même.
Mais la Pologne a conclu en même
temps des accords divers avec le Reich,
l' U.R.S.S. et la Roumanie. Ses rela-
tions avec la Tchécoslovaquie gagne-
raient à être améliorées. Enfin, elle
n'attache pas la même valeur que la
France à la sécurité collective et ne
donne qu'une signification modérée au
covenant. Tels sont les éléments assez
complexes de sa politique et il était bon
que M. Delbos sût les coordonner avant
J'aller à Bucarest, Belgrade et Prague.
DIPLOMATICUS.
La Pologne demeure
favorable à la conclusion
d'un Locarno occidental
Varsovie, 5 décembre. — La journée
d'aujourd'hui devant être, suivant l'ex-
pression de M. Delbos, consacrée au
tour-sme, l'occasion parait bonne de
faire le point après la première étape.
Une heureuse tendance est indiquée qui
prend toute sa valeur lorsqu'on rap-
proche les conversations de Varsovie
des entretiens de Londres et de la vi-
site de M. von Neurath à M. Delbos
en gare de Berlin.
Il est trop tôt pour préjuger, dès
maintenant, des chances de cette évo-
lution et il va de soi que le pacte à
quatre exprès ou tacite semble tout à
iait impossible. Toutes les combinaisons
dont en a parlé ça et là, à cinq, à six
ou à neuf sont prématurées et ne re-
posent pour l'instant sur aucune don-
née précise. Il semble tout au plus que
la Pologne étmoigne toujours d'un très
vif interet pour toute négociation qui
pourrait être engagée en Occident en
vue d'un Locarno.
La question coloniale
n'a pas été abordée
En tout cas, le fait que le thème co-
lonial orchestré par la presse avant
1 arrivée de M. De.,oos n ait pas encore
été abordé entre les aeux hommes
a'Etat montie assez que la cordialité
des entretiens n exclut nullement la
prudence diplomatique qu'impose ac-
tueuemfent la situation de l'Europe. En-
nn, il semble que ce soit toujours
beaucoup plus l'alliance tcnéco-soviéti-
que que les menues difficultés de la
légion de Teschen qui trouble à l'occa-
sien les rapports de Prague et de Var-
sovie. On sait cependant que les enga-
gements de la Tchécoslovaquie, calqués
à dessein sur ceux de la France, ne
peuvent être un ctanger pour qui que
ce soit et sont, au contraire, une ga-
rantie supplémentaire au maintien de
la paix en Europe centrale et orien-
tale.
Là encore, de francs échanges de
vues peuvent permettre sans- pression
d aucune sorte de part et d'autre un
utiie rapprochement des méthodes en
vue d'atteindre plus sûrement un but
commun.
(Lire la suite en troisième page)
Le Reich va construire
une flotte entière
de zeppelins
Berlin. 5 décembre. — Le capitaine
von Schiller, commandant le dirigeable
« Graf-Zeppelin », annonça dans une
conférence faite à Hambourg à la So-
ciété allemande de géographie que le
nouveau dirigeable « L.-Z. 130 », gon-
flé à l'hélium, serait prochainement ter-
miné.
Un autre aéronef du même type, le
« L.-Z. 131 » est déjà en chantier.
L'Allemagne se propose de construi-
re, au cours des prochaines années, une
flotte entière de zeppelins.
Les obsèques - du -- poète Raoul Ponchon
A la sortie de l'eglise Saint-Etienne du Mont, M. Léo Larguier,
de l'Académie Concourt, prononce son discours
M. STOYADINOVITCH
EST ARRIVÉ A ROME
OU IL A ÉTÉ SALUÉ
PAR M. MUSSOLINI
Asseoir la paix de l'Europe
sur la base de la défense
de l'ordre civilisé
serait un des buts visés
Rome, 5 décembre. — M. Stoyadino-
vitch, premier ministre de Yougoslavie,
est arrivé à Rome à 21 h. 50.
M. Mussolini l'attendait à la gare.
Le but des entretiens
Rome, 5 décembre. — Saluant l'ar-
rivée de M. Milan Stoyadinovitch, M.
Virginio Gayda, dans l'édition domini-
cale du « Gionale d'Italia » écrit que
les questions qui seront particulière-
ment étudiées par le ministre yougo-
slave et ses interlocuteurs italiens sont
de trois ordres.
1° L'ensemble des problèmes géné-
raux qui intéressent le maintien de la
paix et la reconstitution politique de
l'Europe sur des bases moins incer-
taines et moins mobiles que les bases
actuelles. Parmi, eux se trouve natu-
rellement la défense de l'ordre civi-
lisé en Europe dans tous ses aspects
contre les attentats des forces obscu-
res de désordre.
2° Les rapports des deux pays avec
le système de l'Europe centrale et bal-
kanique. A ce propos l'article remarque
c qu'il ne faut pas oublier que la You-
goslavie a déjà fourni une précieuse
contribution à la clarification du cadre
balkanique par son traité d'amitié per-
pétuelle conclu en février dernier avec
la Bulgarie ».
3° Les rapports directs politiques, éco-
nomiques et culturels entre l'Italie et
la Yougoslavie.
Le journal ajoute que ces rapports
ont été définis dans les protocoles de
mars dernier.
L'Italie ne recherche
aucune suprématie
« Il s'agit maintenant, écrit-il, de les
mettre à jour sur la base des nouveaux
événements et des nouvelles expérien-
ces et il faut immédiatement ajouter
contre les habituelles insinuations que
l'on tente d'un certain côté, que l'Ita-
lie ne cherche en Yougoslavie ni en
quelque autre territoire d'Europe au-
cun monopole ni aucune suprématie.
L'Italie respecte l'indépendance de cha-
que Etat et établit ses rapports sur le
plan .d'une saine et limpide collabora-
tion. »
L'Am-SECHIR A LA MOSQUÉE DE PARIS
L'Aïd Seghir a été célébré samedi à la mosquée de Paris : la dernière
prière avant le repas. On reconnait Si Kaddour ben Ghabrit, M. Galandou
Diouf, député du Sénégal ; le président du Conseil de Syrie ; M. Fakry Hacha
ministre d'Egypte à Paris
Les troubles des Antilles
Des paysans haïtiens
attaquent un village
dominicain --
De nombreux morts et blessés
Ciudad-Trujillo, 5 décembre. — Le
gouvernement dominicain annonce
qu'une bande de paysans haïtiens au
nombre.d'une trentaine, armés de ha-
chettes, ont attaqué le village domi-
nicain de Capotillo, à proximité de la
frontière, entre Haïti et Saint-Domin-
gue.
Le communiqué ajoute que les Haï-
tiens ont tué ou blessé un grand nom-
bre de Dominicains.
Le Congrès d'Haïti
siège en permanence
New-York, 5 décembre. — Dans le
« New-York Times » une dépêche con-
sacrée aux incidents entre Haïti et
Saint-Domingue déclare :
Le peuple de Haïti se montrerait hos-
tile à l'attitude du président Vincent
dans ce différend. On lui reproche sa
passivité et d'aucuns l'accusent même
d'être d'accord avec le président de
Saint-Domingue.
C'est ainsi que de nombreuses ma-
nifestations auraient eu lieu dans plu-
sieurs provinces d'Haïti. Des grèves ont
éclaté à Port-au-Prince. La police a
dû disperser les manifestants qui pous-
saient des cris contre le président. Le
Congrès de Haïti siège en permanence
pour s'efforcer de régler la situation.
LE COMPLOT
UN EXPLOIT
DE "CAGOULARDS"
A TOULON
Ils contraignent sous menace
un directeur de cinéma
à refuser sa salle
à une réunion de M. Blancho
Toulon, 5 décembre. — M. Blancho,
sous-secrétaire d'Etat à la Marine, de-
vait présider hier dans la salle du ci-
néma Royal, au centre de Toulon, un
meeting populaire et remettre un dra-
peau à l'Amicale socialiste de l'arsenal
maritime, groupement récemment for-
mé.
Or à l'étonnement de tous, le meeting
eut lieu au cinéma du Capitole, dans-
les faubourgs de Pontduias.
On annonce que le propriétaire du
cinéma Royal avait reçu des lettres si-
gnées « Les cagoulards » et le mena-
çant de faire sauter l'établissement s'il
recevait M. Blancho. De plus, vendredi,
en rentrant chez lui à une heure du
matin, il se heurta dans le couloir à
trois inconnus au visage dissimulé sous
un foulard qui le menacèrent de mort
s'il accordait sa salle aux organisateurs
du meeting socialiste.
Le propriétaire déposa plainte à la
police et refusa son établissement. On
décida alors de tenir la réunion dans
un faubourg de la ville.
Lire en troisième page :
LE DIMANCHE POLITIQUE
La guerre d'Espagne
T AOIS QUE FRANCO PRÉPARE
SA GRANDE OFFENSIVE SUR MADRID
M. Aguirre négocie un échange
de prisonniers basques etinsurgés
Le - major Attlee est arrivé à Madrid
PAS D'OPÉRATIONS - A -- SIGNALER
Devant la Casa Modela, prisons modèles (photographie prise des lignes
avancées du général Franco).
Echange de prisonniers
Barcelone, 5 décembre. — M. Aguir-
re, président du gouvernement d'Euz-
kadi, s'est entretenu longuement avec
les journalistes au sujet de l'échange
de prisonniers. Il a déclaré notamment:
- Pour moi, ce problème prime tous
les autres. Il s'agit de procéder à un
échange de prisonniers de notre camp
du nord, actuellement aux mains des
insurgés, contre des prisonniers détenus
par le gouvernement de la République.
D'un côté se trouvent des combattants,
des commissaires politiques et des adhé-
rents des partis politiques du pays bas-
que, et de l'autre, plusieurs catégories
de .prisonniers et notamment des réfu-
giés dans les ambassades.
» J'espère que les pourparlers abou-
tiront à une solution favorable, car
plusieurs puissances y sont intéres-
sées. > -- ----
Le major Attlee
1 est arrivé à Madrid
Madrfd, 5 décembre. — Le major Ri-
chard Attlee, chef du parti travailliste.
est arrivé cette nuit en compagnie dp
Miss Ellen Wilkinson, membre du co-
mité exécutif du parti travailliste, Phi
lip Noël Baker et John Dudgale.
Au déjeuner en l'honneur des parle-
mentaires anglais qu'à offert le général
Miaja, divers orateurs ont pris la paro
le notamment M. Jésus Hernandez, mi-
nistre de l'Instruction publique et M.
Attlee.
M. Baker a rappelé que le leader do
l'opposition Attlee et lui-même n'ont
cessé de s'élever au Parlement contre
1:attitude du comité de non-interven-
tion..
— J'espère, a-t-il dit, que le peuple
espagnol pourra résister jusqu'aux pro-
chaines élections anglaises qui assure-
ront sans aucun doute le triomphe du
parti travailliste et par là même le
triomphe de la cause que défend l'Es-
pagne républicaine.
Saragosse administrée
par les Italiens
Paris, 5 décembre. — Suivant une dé-
pêche de Lérida que publie l'« Œu-
vre », des soldats nationalistes passés
dans les rangs gouvernementaux ont
affirmé que la ville de Saragosse est
sous l'autorité entière des chefs italiens.
Le mécontentement est grand .parmi
la population et les troupes, il ne cesse
de s'accentuer et un grand nombre de
combattants recherchent l'occasion , de
passer dans les lignes gouvernementales.
Les chefs nationalistes ont fait fusil-
ler 170 Maures à la suite d'une rébellion
des troupes.
jFranco veut créer
un Etat national
syndicaliste
Condamnant le capitalisme
il ne s'oppose pas au retour
de la monarchie
Burgos, 5 décembre. — On sait que
la « Phalange » tient actuellement à
Burgos son conseil national. C'est M.
Raymondo Pernandez Cuesta qui a été
désigné comme secrétaire général par le
général Franco. Cette désignation est
une indication assez claire.
Avec lui, on sait où l'on va. Il a pro-
noncé, il y a un mois, un discours-pro-
gramme d'une grande netteté. Il entend
d'abord que le caractère révolutionnairt
du mouvement ne soit pas amoindri ei
il précise :
— La révolution sociale du syndicalis-
me doit être la base de l'Etat. Le tra-
vail confère des droits que l'Etat proté-
gera et au besoin imposera.
Il condamne le capitalisme moderne
et veut lui substiter un régime qui, tout
en respectant la liberté privée, empêche-
ra la création de véritables dynasties et
groupes financiers.
Sur la question du futur régime de
l'Espagne, M. Cuesta ne repousse pas
la solution monarchiste. Il l'indique en
ces termes :
— Quand nous aurons construit l'Etat
national syndicaliste, quand l'édifice se-
ra solidement établi, si l'Espagne cé-
dant à son penchant pour les traditions
réclame une forme de représentation
symbolique, je crois que, du moins en
théorie, personne n'aura rien à objecter.
Collision de trains
près de Valence
Il y aurait 20 tués et 30 blessés
Barcelone, 5 décembre. — Un train
de voyageurs et un convoi de marchan-
dises sont entrés en collision aujour-
d'hui près de Valence. Une vingtaine
de voyageurs auraient été tués et une
trentaine d'autres blessés.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre de Chine
Là marche sur Nankin
subit un temps d'arrêt
Nouveaux incidents anglo-japonais
Tchang Kai Chek ne négociera
qu'après le retrait des envahisseurs
Les troupes chinoises qui sont venues se réfugier dans la concession
française de Changhaï ont dû abandonner leurs armes que des gendarmes
français ont la mission de surveiller
ChanghaI, 5 décembre. — Si on a peu
de nouvelles aujourd'hui des opérations
militaires, il semble cependant que cer-
tains éléments chinois qui opèrent dans
la région de Kouane-Teh n'ont pas
perdu leur capacité offensive. Certai-
nes informations déclarent même qu'ils
continueraient à remporter des succès
locaux et que la marche des Japonais
vers Nankin ne serait pas aussi irrésis-
tible qu'on pouvait le croire tout d'a-
bord.
La presse chinoise affirme que les co-
lonnes chinoises ont avancé sensible-
ment vers le nord-est en direction de
Wou-Hing, au sud du lac Taï-You.
D'autre part l'information chinoise
annonçant que Kouang-Teh a été re-
pris par les troupes chinoises n'a pas
été nettement démentie par les autori-
tés japonaises.
Les défenseurs de Nankin
manquent de vivres
Londres, 5 décembre. — Les citoyens
américains de Nankin ont reçu l'ordre
de se tenir prêts à partir. On entend
une canonnade à 22 milles de la ville.
Neuf avions japonais ont détruit
l'aérodrome du palais Ming. Les trou-
pes chinoises défendant la ville man-
quent de vivres et de vêtements chauds.
Le froid est intense.
Nouveaux incidents
anglo-nippons
Changhaï, 5 décembre. — Au cours
d'un raid aérien effectué ce matin sur
la ville industrielle d'Ou-Hou, située
sur les rives du Yang-Tsé, à 100 ki-
lomètres au sud-ouest de Nankin, deux
navires britanniques, le « Ping-Wo »
(de 3.700 tonnes) et le « Watung »
(de 1.500 tonnes) ont été atteints par
des bombes, ainsi qu'une péniche que
l'un d'eux remorquait.
Le « Ping-Wo » qui se rendait
d'Hankéou à Nankin avec plusieurs
centaines de passagers chinois et était
ancré près de la gare d'Ou-Hou, a pris
feu et a coulé. On ignore encore s'il y
a des victimes.
Les équipages de ces bâtiments sont
commandés par des officiers britanni-
ques et l'on craint que plusieurs d'entre
eux aient été blessés.
Un nouvel incident s'est produit ce
matin à Changhaï. Plusieurs cavaliers
japonais ont voulu pénétrer dans le
quartier britannique de la concession
1
UN BEL EXPLOIT
DE L'AVIATEUR
SEVERSKY
Le pitote-constructeur SeversKy
vient de franchir les 2.260 kilomè-
tres de New-York à La Havane, à
468 km. 660 de moyenne, sur un de
de ses avions de chasse
internationale. Ils en ont été empêchés
par le poste de garde anglais.
D'autre part, le chargé d'affaires de
Grande-Bretagne en Chine, M. Howe,
qui se rend à Changhaï, a déclaré à
son arrivée à Hong-Kong, que des avions
japonais avaient lancé des - projectiles
autour du train dans lequel il se trou-
vait.
Pas de négociations de paix
sans un retrait préalable
des troupes nippones
Londres, 5 décembre. - On mande
d 1iankeou à Reuter :
Les conversations entre l'ambassadeur
d'Allemagne et le maréchal Tchang KaJ
Le maréchal Tchang Kàï Chôk
Chek sont terminées et le docteur
Trautmann doit arriver ce soir à Han- -
kéou.
On croit savoir que le généralissime
chinois a affirmé que des négociations
de paix ne sauraient avoir lieu tant
que les Japonais font pression à main
armée sur la Chine et sans le retrait
préalable des troupes nippones.
Les Japonais s'emparent
d'un croiseur chinois
Londres, 5 décembre. — De Changhal
à Reuter :
On annonce officiellement que l'équi-
page d'un contre-torpilleur japonais a
réussi à traverser à pied, sous le feu
des Chinois, le barrage de Kianyin et à
s'emparer du croiseur chinois « Ning
Hai » amarré sur le Yang Tse.
Le croiseur avait été construit au
Japon -- et livré en 1932 à la Chine.
A NEW-YORK
Trois bandits s'emparent
de sept sacs postaux *
contenant 60 millions
en billets et titres
New-York, 5 décembre. — Trois ban-
dits masqués ont réussi, la nuit der-
nière, à s'emparer de sept sacs pos-
taux qui se trouvaient dans une auto-
mobile des postes et contenant des bU-
lets de banque et titres au porteur pour
deux millions de dollars (60 millions
de francs).
Un journaliste anglais
expulsé de Yougoslavie
Belgrade, 5 décembre. — M. Hubert
iarrisson, correspondant de l'agence
Reuter et du « New-York Times », a
été invité à quitter la Yougoslavie dans
les trois jours.
L'agence Avala communique que les
autorités yougoslaves c ont refusé l'hos-
pitalité à M. Harrisson à cause du ca-
ractère tendancieux et inexact des in-
formations qu'il offrait à l'opinion pu-
blique britannique. ».
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L'ACTIVITÉ DIPLOMATIQUE EN EUROPE
MM. Yvon Delbos et Beck
n'ont pas abordé
les problèmes colonial
et tchéco-soviétique
LA POLOGNE DEMEURE FAVORABLE
A UN LOCARNO OCCIDENTAL
M. Yvon Delbos. accompagné du colonel Beck, quitte la gare de Varsovie
/Photo transmise par belinogramme).
t
La position
de la Pologne
Paris, 5 décembre. — Ce n'est pas
sans raisons que AI. Delbos a com-
mencé sa tournée européenne par la
Pologne. D'abord, c'est l'Etat le plus
important par le chiffre de sa popula-
• uon parmi ceux quil doit visiter et en-
suite il y a des intérêts pressants à
déterminer la politique de ce pays, car
la diplomatie varsovienne a connu de
nombreuses fluctuations au cours des
dernières années et il n'est pas indiffé-
rent d'obtenir à cet égard des préci-
sions.
Comment définir maintenant l'orien-
tation qu'adopte M. Beck, orientation
que les partis populaires polonais sou-
haiteraient sans doute, accorder davan-
tage dans le sens d'une collaboration
étroite avec notre pays ? La Pologne
est l'alliée de la France et l'on a re-
marqué que cette expression a été ré-
pétée à dessein dans les toasts d'hier.
La presse de Varsovie insiste là-dessus
que l'alliance a été imposée par la géo-
graphie elle-même.
Mais la Pologne a conclu en même
temps des accords divers avec le Reich,
l' U.R.S.S. et la Roumanie. Ses rela-
tions avec la Tchécoslovaquie gagne-
raient à être améliorées. Enfin, elle
n'attache pas la même valeur que la
France à la sécurité collective et ne
donne qu'une signification modérée au
covenant. Tels sont les éléments assez
complexes de sa politique et il était bon
que M. Delbos sût les coordonner avant
J'aller à Bucarest, Belgrade et Prague.
DIPLOMATICUS.
La Pologne demeure
favorable à la conclusion
d'un Locarno occidental
Varsovie, 5 décembre. — La journée
d'aujourd'hui devant être, suivant l'ex-
pression de M. Delbos, consacrée au
tour-sme, l'occasion parait bonne de
faire le point après la première étape.
Une heureuse tendance est indiquée qui
prend toute sa valeur lorsqu'on rap-
proche les conversations de Varsovie
des entretiens de Londres et de la vi-
site de M. von Neurath à M. Delbos
en gare de Berlin.
Il est trop tôt pour préjuger, dès
maintenant, des chances de cette évo-
lution et il va de soi que le pacte à
quatre exprès ou tacite semble tout à
iait impossible. Toutes les combinaisons
dont en a parlé ça et là, à cinq, à six
ou à neuf sont prématurées et ne re-
posent pour l'instant sur aucune don-
née précise. Il semble tout au plus que
la Pologne étmoigne toujours d'un très
vif interet pour toute négociation qui
pourrait être engagée en Occident en
vue d'un Locarno.
La question coloniale
n'a pas été abordée
En tout cas, le fait que le thème co-
lonial orchestré par la presse avant
1 arrivée de M. De.,oos n ait pas encore
été abordé entre les aeux hommes
a'Etat montie assez que la cordialité
des entretiens n exclut nullement la
prudence diplomatique qu'impose ac-
tueuemfent la situation de l'Europe. En-
nn, il semble que ce soit toujours
beaucoup plus l'alliance tcnéco-soviéti-
que que les menues difficultés de la
légion de Teschen qui trouble à l'occa-
sien les rapports de Prague et de Var-
sovie. On sait cependant que les enga-
gements de la Tchécoslovaquie, calqués
à dessein sur ceux de la France, ne
peuvent être un ctanger pour qui que
ce soit et sont, au contraire, une ga-
rantie supplémentaire au maintien de
la paix en Europe centrale et orien-
tale.
Là encore, de francs échanges de
vues peuvent permettre sans- pression
d aucune sorte de part et d'autre un
utiie rapprochement des méthodes en
vue d'atteindre plus sûrement un but
commun.
(Lire la suite en troisième page)
Le Reich va construire
une flotte entière
de zeppelins
Berlin. 5 décembre. — Le capitaine
von Schiller, commandant le dirigeable
« Graf-Zeppelin », annonça dans une
conférence faite à Hambourg à la So-
ciété allemande de géographie que le
nouveau dirigeable « L.-Z. 130 », gon-
flé à l'hélium, serait prochainement ter-
miné.
Un autre aéronef du même type, le
« L.-Z. 131 » est déjà en chantier.
L'Allemagne se propose de construi-
re, au cours des prochaines années, une
flotte entière de zeppelins.
Les obsèques - du -- poète Raoul Ponchon
A la sortie de l'eglise Saint-Etienne du Mont, M. Léo Larguier,
de l'Académie Concourt, prononce son discours
M. STOYADINOVITCH
EST ARRIVÉ A ROME
OU IL A ÉTÉ SALUÉ
PAR M. MUSSOLINI
Asseoir la paix de l'Europe
sur la base de la défense
de l'ordre civilisé
serait un des buts visés
Rome, 5 décembre. — M. Stoyadino-
vitch, premier ministre de Yougoslavie,
est arrivé à Rome à 21 h. 50.
M. Mussolini l'attendait à la gare.
Le but des entretiens
Rome, 5 décembre. — Saluant l'ar-
rivée de M. Milan Stoyadinovitch, M.
Virginio Gayda, dans l'édition domini-
cale du « Gionale d'Italia » écrit que
les questions qui seront particulière-
ment étudiées par le ministre yougo-
slave et ses interlocuteurs italiens sont
de trois ordres.
1° L'ensemble des problèmes géné-
raux qui intéressent le maintien de la
paix et la reconstitution politique de
l'Europe sur des bases moins incer-
taines et moins mobiles que les bases
actuelles. Parmi, eux se trouve natu-
rellement la défense de l'ordre civi-
lisé en Europe dans tous ses aspects
contre les attentats des forces obscu-
res de désordre.
2° Les rapports des deux pays avec
le système de l'Europe centrale et bal-
kanique. A ce propos l'article remarque
c qu'il ne faut pas oublier que la You-
goslavie a déjà fourni une précieuse
contribution à la clarification du cadre
balkanique par son traité d'amitié per-
pétuelle conclu en février dernier avec
la Bulgarie ».
3° Les rapports directs politiques, éco-
nomiques et culturels entre l'Italie et
la Yougoslavie.
Le journal ajoute que ces rapports
ont été définis dans les protocoles de
mars dernier.
L'Italie ne recherche
aucune suprématie
« Il s'agit maintenant, écrit-il, de les
mettre à jour sur la base des nouveaux
événements et des nouvelles expérien-
ces et il faut immédiatement ajouter
contre les habituelles insinuations que
l'on tente d'un certain côté, que l'Ita-
lie ne cherche en Yougoslavie ni en
quelque autre territoire d'Europe au-
cun monopole ni aucune suprématie.
L'Italie respecte l'indépendance de cha-
que Etat et établit ses rapports sur le
plan .d'une saine et limpide collabora-
tion. »
L'Am-SECHIR A LA MOSQUÉE DE PARIS
L'Aïd Seghir a été célébré samedi à la mosquée de Paris : la dernière
prière avant le repas. On reconnait Si Kaddour ben Ghabrit, M. Galandou
Diouf, député du Sénégal ; le président du Conseil de Syrie ; M. Fakry Hacha
ministre d'Egypte à Paris
Les troubles des Antilles
Des paysans haïtiens
attaquent un village
dominicain --
De nombreux morts et blessés
Ciudad-Trujillo, 5 décembre. — Le
gouvernement dominicain annonce
qu'une bande de paysans haïtiens au
nombre.d'une trentaine, armés de ha-
chettes, ont attaqué le village domi-
nicain de Capotillo, à proximité de la
frontière, entre Haïti et Saint-Domin-
gue.
Le communiqué ajoute que les Haï-
tiens ont tué ou blessé un grand nom-
bre de Dominicains.
Le Congrès d'Haïti
siège en permanence
New-York, 5 décembre. — Dans le
« New-York Times » une dépêche con-
sacrée aux incidents entre Haïti et
Saint-Domingue déclare :
Le peuple de Haïti se montrerait hos-
tile à l'attitude du président Vincent
dans ce différend. On lui reproche sa
passivité et d'aucuns l'accusent même
d'être d'accord avec le président de
Saint-Domingue.
C'est ainsi que de nombreuses ma-
nifestations auraient eu lieu dans plu-
sieurs provinces d'Haïti. Des grèves ont
éclaté à Port-au-Prince. La police a
dû disperser les manifestants qui pous-
saient des cris contre le président. Le
Congrès de Haïti siège en permanence
pour s'efforcer de régler la situation.
LE COMPLOT
UN EXPLOIT
DE "CAGOULARDS"
A TOULON
Ils contraignent sous menace
un directeur de cinéma
à refuser sa salle
à une réunion de M. Blancho
Toulon, 5 décembre. — M. Blancho,
sous-secrétaire d'Etat à la Marine, de-
vait présider hier dans la salle du ci-
néma Royal, au centre de Toulon, un
meeting populaire et remettre un dra-
peau à l'Amicale socialiste de l'arsenal
maritime, groupement récemment for-
mé.
Or à l'étonnement de tous, le meeting
eut lieu au cinéma du Capitole, dans-
les faubourgs de Pontduias.
On annonce que le propriétaire du
cinéma Royal avait reçu des lettres si-
gnées « Les cagoulards » et le mena-
çant de faire sauter l'établissement s'il
recevait M. Blancho. De plus, vendredi,
en rentrant chez lui à une heure du
matin, il se heurta dans le couloir à
trois inconnus au visage dissimulé sous
un foulard qui le menacèrent de mort
s'il accordait sa salle aux organisateurs
du meeting socialiste.
Le propriétaire déposa plainte à la
police et refusa son établissement. On
décida alors de tenir la réunion dans
un faubourg de la ville.
Lire en troisième page :
LE DIMANCHE POLITIQUE
La guerre d'Espagne
T AOIS QUE FRANCO PRÉPARE
SA GRANDE OFFENSIVE SUR MADRID
M. Aguirre négocie un échange
de prisonniers basques etinsurgés
Le - major Attlee est arrivé à Madrid
PAS D'OPÉRATIONS - A -- SIGNALER
Devant la Casa Modela, prisons modèles (photographie prise des lignes
avancées du général Franco).
Echange de prisonniers
Barcelone, 5 décembre. — M. Aguir-
re, président du gouvernement d'Euz-
kadi, s'est entretenu longuement avec
les journalistes au sujet de l'échange
de prisonniers. Il a déclaré notamment:
- Pour moi, ce problème prime tous
les autres. Il s'agit de procéder à un
échange de prisonniers de notre camp
du nord, actuellement aux mains des
insurgés, contre des prisonniers détenus
par le gouvernement de la République.
D'un côté se trouvent des combattants,
des commissaires politiques et des adhé-
rents des partis politiques du pays bas-
que, et de l'autre, plusieurs catégories
de .prisonniers et notamment des réfu-
giés dans les ambassades.
» J'espère que les pourparlers abou-
tiront à une solution favorable, car
plusieurs puissances y sont intéres-
sées. > -- ----
Le major Attlee
1 est arrivé à Madrid
Madrfd, 5 décembre. — Le major Ri-
chard Attlee, chef du parti travailliste.
est arrivé cette nuit en compagnie dp
Miss Ellen Wilkinson, membre du co-
mité exécutif du parti travailliste, Phi
lip Noël Baker et John Dudgale.
Au déjeuner en l'honneur des parle-
mentaires anglais qu'à offert le général
Miaja, divers orateurs ont pris la paro
le notamment M. Jésus Hernandez, mi-
nistre de l'Instruction publique et M.
Attlee.
M. Baker a rappelé que le leader do
l'opposition Attlee et lui-même n'ont
cessé de s'élever au Parlement contre
1:attitude du comité de non-interven-
tion..
— J'espère, a-t-il dit, que le peuple
espagnol pourra résister jusqu'aux pro-
chaines élections anglaises qui assure-
ront sans aucun doute le triomphe du
parti travailliste et par là même le
triomphe de la cause que défend l'Es-
pagne républicaine.
Saragosse administrée
par les Italiens
Paris, 5 décembre. — Suivant une dé-
pêche de Lérida que publie l'« Œu-
vre », des soldats nationalistes passés
dans les rangs gouvernementaux ont
affirmé que la ville de Saragosse est
sous l'autorité entière des chefs italiens.
Le mécontentement est grand .parmi
la population et les troupes, il ne cesse
de s'accentuer et un grand nombre de
combattants recherchent l'occasion , de
passer dans les lignes gouvernementales.
Les chefs nationalistes ont fait fusil-
ler 170 Maures à la suite d'une rébellion
des troupes.
jFranco veut créer
un Etat national
syndicaliste
Condamnant le capitalisme
il ne s'oppose pas au retour
de la monarchie
Burgos, 5 décembre. — On sait que
la « Phalange » tient actuellement à
Burgos son conseil national. C'est M.
Raymondo Pernandez Cuesta qui a été
désigné comme secrétaire général par le
général Franco. Cette désignation est
une indication assez claire.
Avec lui, on sait où l'on va. Il a pro-
noncé, il y a un mois, un discours-pro-
gramme d'une grande netteté. Il entend
d'abord que le caractère révolutionnairt
du mouvement ne soit pas amoindri ei
il précise :
— La révolution sociale du syndicalis-
me doit être la base de l'Etat. Le tra-
vail confère des droits que l'Etat proté-
gera et au besoin imposera.
Il condamne le capitalisme moderne
et veut lui substiter un régime qui, tout
en respectant la liberté privée, empêche-
ra la création de véritables dynasties et
groupes financiers.
Sur la question du futur régime de
l'Espagne, M. Cuesta ne repousse pas
la solution monarchiste. Il l'indique en
ces termes :
— Quand nous aurons construit l'Etat
national syndicaliste, quand l'édifice se-
ra solidement établi, si l'Espagne cé-
dant à son penchant pour les traditions
réclame une forme de représentation
symbolique, je crois que, du moins en
théorie, personne n'aura rien à objecter.
Collision de trains
près de Valence
Il y aurait 20 tués et 30 blessés
Barcelone, 5 décembre. — Un train
de voyageurs et un convoi de marchan-
dises sont entrés en collision aujour-
d'hui près de Valence. Une vingtaine
de voyageurs auraient été tués et une
trentaine d'autres blessés.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre de Chine
Là marche sur Nankin
subit un temps d'arrêt
Nouveaux incidents anglo-japonais
Tchang Kai Chek ne négociera
qu'après le retrait des envahisseurs
Les troupes chinoises qui sont venues se réfugier dans la concession
française de Changhaï ont dû abandonner leurs armes que des gendarmes
français ont la mission de surveiller
ChanghaI, 5 décembre. — Si on a peu
de nouvelles aujourd'hui des opérations
militaires, il semble cependant que cer-
tains éléments chinois qui opèrent dans
la région de Kouane-Teh n'ont pas
perdu leur capacité offensive. Certai-
nes informations déclarent même qu'ils
continueraient à remporter des succès
locaux et que la marche des Japonais
vers Nankin ne serait pas aussi irrésis-
tible qu'on pouvait le croire tout d'a-
bord.
La presse chinoise affirme que les co-
lonnes chinoises ont avancé sensible-
ment vers le nord-est en direction de
Wou-Hing, au sud du lac Taï-You.
D'autre part l'information chinoise
annonçant que Kouang-Teh a été re-
pris par les troupes chinoises n'a pas
été nettement démentie par les autori-
tés japonaises.
Les défenseurs de Nankin
manquent de vivres
Londres, 5 décembre. — Les citoyens
américains de Nankin ont reçu l'ordre
de se tenir prêts à partir. On entend
une canonnade à 22 milles de la ville.
Neuf avions japonais ont détruit
l'aérodrome du palais Ming. Les trou-
pes chinoises défendant la ville man-
quent de vivres et de vêtements chauds.
Le froid est intense.
Nouveaux incidents
anglo-nippons
Changhaï, 5 décembre. — Au cours
d'un raid aérien effectué ce matin sur
la ville industrielle d'Ou-Hou, située
sur les rives du Yang-Tsé, à 100 ki-
lomètres au sud-ouest de Nankin, deux
navires britanniques, le « Ping-Wo »
(de 3.700 tonnes) et le « Watung »
(de 1.500 tonnes) ont été atteints par
des bombes, ainsi qu'une péniche que
l'un d'eux remorquait.
Le « Ping-Wo » qui se rendait
d'Hankéou à Nankin avec plusieurs
centaines de passagers chinois et était
ancré près de la gare d'Ou-Hou, a pris
feu et a coulé. On ignore encore s'il y
a des victimes.
Les équipages de ces bâtiments sont
commandés par des officiers britanni-
ques et l'on craint que plusieurs d'entre
eux aient été blessés.
Un nouvel incident s'est produit ce
matin à Changhaï. Plusieurs cavaliers
japonais ont voulu pénétrer dans le
quartier britannique de la concession
1
UN BEL EXPLOIT
DE L'AVIATEUR
SEVERSKY
Le pitote-constructeur SeversKy
vient de franchir les 2.260 kilomè-
tres de New-York à La Havane, à
468 km. 660 de moyenne, sur un de
de ses avions de chasse
internationale. Ils en ont été empêchés
par le poste de garde anglais.
D'autre part, le chargé d'affaires de
Grande-Bretagne en Chine, M. Howe,
qui se rend à Changhaï, a déclaré à
son arrivée à Hong-Kong, que des avions
japonais avaient lancé des - projectiles
autour du train dans lequel il se trou-
vait.
Pas de négociations de paix
sans un retrait préalable
des troupes nippones
Londres, 5 décembre. - On mande
d 1iankeou à Reuter :
Les conversations entre l'ambassadeur
d'Allemagne et le maréchal Tchang KaJ
Le maréchal Tchang Kàï Chôk
Chek sont terminées et le docteur
Trautmann doit arriver ce soir à Han- -
kéou.
On croit savoir que le généralissime
chinois a affirmé que des négociations
de paix ne sauraient avoir lieu tant
que les Japonais font pression à main
armée sur la Chine et sans le retrait
préalable des troupes nippones.
Les Japonais s'emparent
d'un croiseur chinois
Londres, 5 décembre. — De Changhal
à Reuter :
On annonce officiellement que l'équi-
page d'un contre-torpilleur japonais a
réussi à traverser à pied, sous le feu
des Chinois, le barrage de Kianyin et à
s'emparer du croiseur chinois « Ning
Hai » amarré sur le Yang Tse.
Le croiseur avait été construit au
Japon -- et livré en 1932 à la Chine.
A NEW-YORK
Trois bandits s'emparent
de sept sacs postaux *
contenant 60 millions
en billets et titres
New-York, 5 décembre. — Trois ban-
dits masqués ont réussi, la nuit der-
nière, à s'emparer de sept sacs pos-
taux qui se trouvaient dans une auto-
mobile des postes et contenant des bU-
lets de banque et titres au porteur pour
deux millions de dollars (60 millions
de francs).
Un journaliste anglais
expulsé de Yougoslavie
Belgrade, 5 décembre. — M. Hubert
iarrisson, correspondant de l'agence
Reuter et du « New-York Times », a
été invité à quitter la Yougoslavie dans
les trois jours.
L'agence Avala communique que les
autorités yougoslaves c ont refusé l'hos-
pitalité à M. Harrisson à cause du ca-
ractère tendancieux et inexact des in-
formations qu'il offrait à l'opinion pu-
blique britannique. ».
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