Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-10-02
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 octobre 1886 02 octobre 1886
Description : 1886/10/02 (A2,N440). 1886/10/02 (A2,N440).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543607k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Deuxième année. — N° 440
2 Octobre 1886
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
AM&S1B : * mal», 4 fr. 50 ; fl moi» ô fr ; i «b, 18 frais'».
mà.mCM : ~ e tt, » — 12 fr.; — 24 franc».
Payable» d’*vauee et partant du 1» et du il
• vrais pa ««coirTSJsmarr s* «u*
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Tonte» le» eemmanleatlons relative* h la rédaction doivent être
*dre»*ées à M. ADMRRAÏ, rédacteur en chef. — Tout ce qui concerne
l’admmUtratlon, à K. l'Administrateur de 1» Dipteh* Afjjérwww,
INSERTIONS
Peu» le» annonce» et réclame» a’ adre. jt
A Alger : AGKHCK HAVAS, boulevard de la République, 8
A Marteille : M. Gustave ALLARD, rue de Bannet, 4.
A Pari» : KM. AÜDBOÜRG et Cle, place de la Bourie, 1*
• - Ç ;
La. J>!£P3!CH1I AliGIRIMf?W3S «wt désignée pour l’inaertioE. des abaoaoei i©g»i©s judiciaires et autre» exigées pour la validité don procédures et contrat*
E LA DÉPÊC
BOURSE DE PARIS
Journée do 30 septembre 1886
Clôture
Cour»
DIFFERENCE
VALEURS
pré-
du
cèdent*
jour
Rauise
Balsia
Rente SI/#..
82 65
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Amortüsable 1884..
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Le Voyage U I fle Freycinet
Paris, 30 septembre, 8 h. 50, matin
Opinion des journaux français
Les journaux républicains louent géné
râlement le discours de M. de Freycinet
et accueillent favorablement Y appel à
l'union et à la justice fait par le prési
dent du Conseil. Cependant ces mêmes
journaux critiquent le discours comme
indiquant un ajournement des réformes
républicaines et la nécessité de nouveaux
sacrifices à Yextérieur.
Le « Journal des Débats » et les jour■
naux monarchistes disent que ce discours
ne contient rien de nouveau.
Opinion des journaux étrangers
Une dépêche de Berlin, publiée par le
« Journal des débats », dit que les jour-
naux allemands constatent les tendances
pacifiques du discours de M. de Freycinet
et assurent que les dispositions de Y Alle
magne sont identiques.
— Les journaux italiens sont très sa
tisfaits du discours de M. de Freycinet.
A Montpellier
M. de Freycinet est arrivé dans la soi
rée à Montpellier.
La ville était illuminée et pavoisêe.
Une foule considérable a acclamé M.
de Freycinet.
Un dîner intime a eu lieu à la Préfec
ture.
Aucun discours n'a été prononcé.
Montpellier, 30 septembre, 4 h 40, soir.
Discours du général Berge
A la réception des autorités, le général
Berge, a présenté au président du Con
seil les officiers du 16 e corps.
Le salon, quoique très vaste, pouvait à
grand'peine contenir l'assistance nom
breuse.
Quand le cercle fut formé, le général
Berge s'est exprimé en ces termes :
« J'ai l’honneur, Monsieur le Président
du Conseil, de vous présenter les officiers
de la garnison, puis de vous garantir
leurs sentiments de profond respect pour
la personne du Président de la Républi
que et pour la vôtre.
» Je puis vous garantir également leurs
sentiments de dévouement absolu à leurs
devoirs quotidiens dans une carrière qui
est toujours laborieuse et quelquefois
pénible.
» J'ajoute, en leur nom, que leur dé
vouement serait inépuisable et sans bor
nes. si l'honneur ou la gloire de la Répu
blique étaient en jeu. »
Réponse de M. «le Freycinet
M. de Freycinet répond en ces termes:
« Je vous remercie des sentiments pa
triotiques que vous venez d'exprimer.
» Je n'en suis pas surpris, car ce sont
les sentiments de l'armée tout entière.
» La France sait qu'elle peut se reposer
avec confiance sur cette armée qui est
celle du devoir, de la loi et de nos insti
tutions.
» Elle suit ses progrès avec amour et
voit en l'armée le rempart de son hon
neur.
» Si la France avait un jour besoin de
faire appel à son dévouement, elle pour
rait compter sur le XVl• corps et sur le
chef qui le commande avec tant de dis
tinction. »
Le Président du Conseil termine en
priant le général Berge d'être son inter
prète auprès de tous ses officiers.
Discours de l’Evêque
L'évêque de Montpellier, venu avec
tout le clergé, a dit que lui et son clergé
étaient pénétrés du plus vif sentiment de
leurs devoirs envers l'Eglise et envers la
France. Placés en dehors des partis poli
tiques, a ajouté le prélat, nous nous esti
merions heureux si nous pouvions amener
tous nos concitoyens à s'estimer et à
conserver les croyances qui ûrent la
grandeur de la France dans le passé et
qui assureraient sa grandeur dans l'ave
nir.
M. de Freycinet, en remerciant l'évê
que, a exprimé le vœu que ces sentiments
fussent ceux du clergé tout entier.
Le consul de Grèce est venu ensuite
souhaiter la bienvenue au Ministre des
affaires étrangères, et a exprimé la re
connaissance des Grecs pour les témoi
gnages de sympathie de la France.
M. de Freycinet a répondu qne la sym
pathie de la France pour la Grèce était
traditionnelle.
LA COMMISSION DO BUDGET
Paris, 30 septembre, 6 h. 35, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. -
La Commission du budget a approuvé le
rapport de E. Etienne sur le budget des
colonies.
La Commission, d'accord avec le Gou
vernement, a opéré une réduction de
trois millions et demi environ, portant
presqu'exclusivement sur les crédits pour
la relégation des récidivistes. *
Le nombre des relégués devant être
bien inférieur à celui primitivement pré
vu, il résulte des chiffres votés que cha
que relégué coûtera annuellement 400
francs.
La Commission a été d'avis que la relé
gation ne devait pas s'effectuer à la Nou
velle Calédonie, mais à la Guyane où la
surveillance est plus facile.
LA QUESTION BULGARE
Paris, 30 septembre, 9 h.25, matin.
Suivant le a Morning Post », le gou
vernement bulgare aurait prié les puis
sances d'intervenir afin que la Russie re
nonce à des demandes inacceptables.
Paris, 30 septembre, 5 b. 50, soir.
SOFIA. — Les délégués des corpora
tions, ayant à leur tête leur député, sont
allés chez M. Kaulbars protester de leur
dévouement au Cz-ir, mais ont insisté
pour la prompte élection du prince.
M. Kaulbars a répondu qu'il maintenait
le retard des élections jusqu'en novem
bre et a rappelé que l'élection du prince
n'était pas seulement une affaire bulga
re, mais avait un intérêt international
et que le choix des puissances ne serait
pas arrêté aussitôt.
Il a déclaré que jamais\ le prince
Alexanire ou un membre de sa famille ne
reviendrait en Bulgarie.
— Le Conseil de régence a discuté hier
scir la note russe ; il a décidé qu'il y
avait lieu de conférer à nouveau avec
M. Kaulbars et a ajourné sa résolution.
BUDA-PESTE. — M. Tisza, répondant
à une interpellation sur les affaires de
Bulgarie a dit que la Eongrie veut le
maintien de l'indépendance des Balkans,
et saura empêcher le protectorat de
n'importe quelle puissance. Notre allian
ce avec l'Allemagne, a conclu le Ministre,
repose toujours sur les mêmes bases, et
nous n'autoriserons aucune occupation,
aucun protectorat.
Paris. 30 septembre, 5 h, 30, soir.
En curé assassin
On télégraphie de Madrid que la pre
mière audience du procès Galeote, le curé
qui a assassiné son évêque, a été consa
crée à la lecture de l'acte d'accusation et
à l'interrogatoire de l'accusé.
Le curé Galeote a soutenu qu'il avait
agi avec préméditation et avec la ferme
résolution de se venger de l'affront qui
lai avait étv fait par le retrait de l’au
torisation de dire des messes.
L'accusé proteste contre la qualiûcation
d'assassin et soutient qu'il n'a été que
l'instrument de la Providence pour venger
son honneur.
L'attitude du curé Galeote est très vio
lente et produit le plus mauvais effet.
La t§,ohe de l’avooat, qui voulait plai
der l'irresponsabilité, devient très diffi
cile.
Aujourd'hui les témoins seront enten
dus.
E3n Urt-vissie
Paris, 30 septembre, 6 h. 35, soir.
Tentative d’assassinat
de l’Empereur de Russie
Le « Tageblatt de Berlin » annonce
qu'on a découvert vendredi à une station
de chemin de fer une mine qui devait
éclater au moment du passage du Czar.
Xxifo3?rExat.ionLS:
ET BRUITS DIVERS L3
Paris, 30 septembre, 5 h. 35. matin.
La « Justice » publie un entrefilet de
M. Clémenceau protestant contre la gra
vure du « Triboulet » qui le représente
comme ayant reçu un pot de vin dans le
marché des sommiers militaires.
M. Clémenceau défie l'auteur de cette
gravure d'apporter des apparences de
présomption^ et s’engage à publier ses
dires dans la « Justice ».
— Suivant le « Figaro », le prétet G a-
tusse serait nommé trésorier général et
le préfet du Pas de Calais le remplace
rait à Nice.
— Le « Journal officiel » annonce que
M. Belestre, garde d'artillerie à Alger,
est promu de 2 e classe.
Paris, 30 septembre, 6 h. 35, soir.
D’enquête sur les manœuvres
de l’Aveyron
Le ministre de la guerre a ordonné
une enquête sur [les faits allégués par le
« Petit Méridional » à l’occasion des ma
nœuvres dans l'Aveyron.
L’ambassade de France
à St-Pétersbourg
La nomination de l’ambassadeur en.
Russie . ne sera sérieusement examinée
qu’après le retour du czar à St Pèters-
bourg.
Tous les bruits répandus à ce sujet sont
au moins prématurés.
Rentrée de M. de Freycinet
à Paris
On croit généralement que le président
du Conseil des ministres ne rentrera à
Paris que lundi soir.
Méiéa, 30 septembre, 8 h. 30, matin.
Rixe entre indigènes
Une rixe a eu lieu hier entre les nom
més Ahmed ben Miloud et Mohammed ben
Sliman, du douar Tamesguida.
Mohammed ben Sliman a frappé Miloud
d'un coup de hache sur la tête.
L'état du blessé est très grave.
M. le juge de paix s'est immédiatement
transporte sur les lieux pour procéder
aux constatations légales et a procédé
à Yarrestation du meurtrier.
Oran, 30 septembre, 8 h. soir.
Double exécution capitale
Demain matin doit avoir lieu l'exécu
tion capitale de Miloud ould El Eadj ben
Lebna et de Abdelkader ould El Eadj bon
Azza, condamnés tous deux le 16 juillet
dernier à la peine de mort par la Cour
d'assises d’Oran pour homicides volon
taires, tentatives d'homicides et vols
qualinés.
Monsieur d'Alger est arrivé à Oran avec
ses aides et sa machine lugubre.
Déjà le bruit de l'exécution se répand
dans la ville ; il y aura demain grande
affluence sur le lieu d'exécution.
Mostaganem, 30 septembre, 7 h. 30. soir.
l,es grandes manœuvres
Les grandes manœuvres de la division
d'Oran commenceront demain aux envi
rons de Mostaganem.
Aujourd'hui, la concentration des trou
pes a été opérée. Un bataillon du 23° de
ligne, une batterie du 12 • d’artillerie, des
chasseurs à pied, des hussards et un déta
chement du train des équipages sont ar
rivés de Mascara.
Le colonel a reçu, musique en tête,
toutes les troupes arrivées.
Ces troupes ont campé dans la plaine
de Tigditt; leur effectif est de 800 hom
mes.
La colonne, placée sous les ordres du
colonel Avezard, lèvera le camp demain
à quatre heures du matin et arrivera au
Pont du Chéliff dans la journée.
Cette colonne commencera aussitôt les
manœuvres de campagne jusqu'à Cassai-
gne.
Les manœuvres dureront huit jours et
les troupes seront rentrées dans leurs
garnisons le 9 octobre.
Le dernier exercice de ces manœuvres
s'effectuera aux environs de Mostaga
nem.
Le fort de l'Est, défendu par l'artille
rie, sera attaqué par les troupes de ligne
et par les tirai'leurs.
Le temps se montre depuis deux jours
défavorable et pourra peut-être contra
rier les exercices.
L'arrivée des troupes donne une gran
de animation à la ville.
2 Octobre 1886
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
AM&S1B : * mal», 4 fr. 50 ; fl moi» ô fr ; i «b, 18 frais'».
mà.mCM : ~ e tt, » — 12 fr.; — 24 franc».
Payable» d’*vauee et partant du 1» et du il
• vrais pa ««coirTSJsmarr s* «u*
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Tonte» le» eemmanleatlons relative* h la rédaction doivent être
*dre»*ées à M. ADMRRAÏ, rédacteur en chef. — Tout ce qui concerne
l’admmUtratlon, à K. l'Administrateur de 1» Dipteh* Afjjérwww,
INSERTIONS
Peu» le» annonce» et réclame» a’ adre. jt
A Alger : AGKHCK HAVAS, boulevard de la République, 8
A Marteille : M. Gustave ALLARD, rue de Bannet, 4.
A Pari» : KM. AÜDBOÜRG et Cle, place de la Bourie, 1*
• - Ç ;
La. J>!£P3!CH1I AliGIRIMf?W3S «wt désignée pour l’inaertioE. des abaoaoei i©g»i©s judiciaires et autre» exigées pour la validité don procédures et contrat*
E LA DÉPÊC
BOURSE DE PARIS
Journée do 30 septembre 1886
Clôture
Cour»
DIFFERENCE
VALEURS
pré-
du
cèdent*
jour
Rauise
Balsia
Rente SI/#..
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Amortüsable 1884..
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Le Voyage U I fle Freycinet
Paris, 30 septembre, 8 h. 50, matin
Opinion des journaux français
Les journaux républicains louent géné
râlement le discours de M. de Freycinet
et accueillent favorablement Y appel à
l'union et à la justice fait par le prési
dent du Conseil. Cependant ces mêmes
journaux critiquent le discours comme
indiquant un ajournement des réformes
républicaines et la nécessité de nouveaux
sacrifices à Yextérieur.
Le « Journal des Débats » et les jour■
naux monarchistes disent que ce discours
ne contient rien de nouveau.
Opinion des journaux étrangers
Une dépêche de Berlin, publiée par le
« Journal des débats », dit que les jour-
naux allemands constatent les tendances
pacifiques du discours de M. de Freycinet
et assurent que les dispositions de Y Alle
magne sont identiques.
— Les journaux italiens sont très sa
tisfaits du discours de M. de Freycinet.
A Montpellier
M. de Freycinet est arrivé dans la soi
rée à Montpellier.
La ville était illuminée et pavoisêe.
Une foule considérable a acclamé M.
de Freycinet.
Un dîner intime a eu lieu à la Préfec
ture.
Aucun discours n'a été prononcé.
Montpellier, 30 septembre, 4 h 40, soir.
Discours du général Berge
A la réception des autorités, le général
Berge, a présenté au président du Con
seil les officiers du 16 e corps.
Le salon, quoique très vaste, pouvait à
grand'peine contenir l'assistance nom
breuse.
Quand le cercle fut formé, le général
Berge s'est exprimé en ces termes :
« J'ai l’honneur, Monsieur le Président
du Conseil, de vous présenter les officiers
de la garnison, puis de vous garantir
leurs sentiments de profond respect pour
la personne du Président de la Républi
que et pour la vôtre.
» Je puis vous garantir également leurs
sentiments de dévouement absolu à leurs
devoirs quotidiens dans une carrière qui
est toujours laborieuse et quelquefois
pénible.
» J'ajoute, en leur nom, que leur dé
vouement serait inépuisable et sans bor
nes. si l'honneur ou la gloire de la Répu
blique étaient en jeu. »
Réponse de M. «le Freycinet
M. de Freycinet répond en ces termes:
« Je vous remercie des sentiments pa
triotiques que vous venez d'exprimer.
» Je n'en suis pas surpris, car ce sont
les sentiments de l'armée tout entière.
» La France sait qu'elle peut se reposer
avec confiance sur cette armée qui est
celle du devoir, de la loi et de nos insti
tutions.
» Elle suit ses progrès avec amour et
voit en l'armée le rempart de son hon
neur.
» Si la France avait un jour besoin de
faire appel à son dévouement, elle pour
rait compter sur le XVl• corps et sur le
chef qui le commande avec tant de dis
tinction. »
Le Président du Conseil termine en
priant le général Berge d'être son inter
prète auprès de tous ses officiers.
Discours de l’Evêque
L'évêque de Montpellier, venu avec
tout le clergé, a dit que lui et son clergé
étaient pénétrés du plus vif sentiment de
leurs devoirs envers l'Eglise et envers la
France. Placés en dehors des partis poli
tiques, a ajouté le prélat, nous nous esti
merions heureux si nous pouvions amener
tous nos concitoyens à s'estimer et à
conserver les croyances qui ûrent la
grandeur de la France dans le passé et
qui assureraient sa grandeur dans l'ave
nir.
M. de Freycinet, en remerciant l'évê
que, a exprimé le vœu que ces sentiments
fussent ceux du clergé tout entier.
Le consul de Grèce est venu ensuite
souhaiter la bienvenue au Ministre des
affaires étrangères, et a exprimé la re
connaissance des Grecs pour les témoi
gnages de sympathie de la France.
M. de Freycinet a répondu qne la sym
pathie de la France pour la Grèce était
traditionnelle.
LA COMMISSION DO BUDGET
Paris, 30 septembre, 6 h. 35, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. -
La Commission du budget a approuvé le
rapport de E. Etienne sur le budget des
colonies.
La Commission, d'accord avec le Gou
vernement, a opéré une réduction de
trois millions et demi environ, portant
presqu'exclusivement sur les crédits pour
la relégation des récidivistes. *
Le nombre des relégués devant être
bien inférieur à celui primitivement pré
vu, il résulte des chiffres votés que cha
que relégué coûtera annuellement 400
francs.
La Commission a été d'avis que la relé
gation ne devait pas s'effectuer à la Nou
velle Calédonie, mais à la Guyane où la
surveillance est plus facile.
LA QUESTION BULGARE
Paris, 30 septembre, 9 h.25, matin.
Suivant le a Morning Post », le gou
vernement bulgare aurait prié les puis
sances d'intervenir afin que la Russie re
nonce à des demandes inacceptables.
Paris, 30 septembre, 5 b. 50, soir.
SOFIA. — Les délégués des corpora
tions, ayant à leur tête leur député, sont
allés chez M. Kaulbars protester de leur
dévouement au Cz-ir, mais ont insisté
pour la prompte élection du prince.
M. Kaulbars a répondu qu'il maintenait
le retard des élections jusqu'en novem
bre et a rappelé que l'élection du prince
n'était pas seulement une affaire bulga
re, mais avait un intérêt international
et que le choix des puissances ne serait
pas arrêté aussitôt.
Il a déclaré que jamais\ le prince
Alexanire ou un membre de sa famille ne
reviendrait en Bulgarie.
— Le Conseil de régence a discuté hier
scir la note russe ; il a décidé qu'il y
avait lieu de conférer à nouveau avec
M. Kaulbars et a ajourné sa résolution.
BUDA-PESTE. — M. Tisza, répondant
à une interpellation sur les affaires de
Bulgarie a dit que la Eongrie veut le
maintien de l'indépendance des Balkans,
et saura empêcher le protectorat de
n'importe quelle puissance. Notre allian
ce avec l'Allemagne, a conclu le Ministre,
repose toujours sur les mêmes bases, et
nous n'autoriserons aucune occupation,
aucun protectorat.
Paris. 30 septembre, 5 h, 30, soir.
En curé assassin
On télégraphie de Madrid que la pre
mière audience du procès Galeote, le curé
qui a assassiné son évêque, a été consa
crée à la lecture de l'acte d'accusation et
à l'interrogatoire de l'accusé.
Le curé Galeote a soutenu qu'il avait
agi avec préméditation et avec la ferme
résolution de se venger de l'affront qui
lai avait étv fait par le retrait de l’au
torisation de dire des messes.
L'accusé proteste contre la qualiûcation
d'assassin et soutient qu'il n'a été que
l'instrument de la Providence pour venger
son honneur.
L'attitude du curé Galeote est très vio
lente et produit le plus mauvais effet.
La t§,ohe de l’avooat, qui voulait plai
der l'irresponsabilité, devient très diffi
cile.
Aujourd'hui les témoins seront enten
dus.
E3n Urt-vissie
Paris, 30 septembre, 6 h. 35, soir.
Tentative d’assassinat
de l’Empereur de Russie
Le « Tageblatt de Berlin » annonce
qu'on a découvert vendredi à une station
de chemin de fer une mine qui devait
éclater au moment du passage du Czar.
Xxifo3?rExat.ionLS:
ET BRUITS DIVERS L3
Paris, 30 septembre, 5 h. 35. matin.
La « Justice » publie un entrefilet de
M. Clémenceau protestant contre la gra
vure du « Triboulet » qui le représente
comme ayant reçu un pot de vin dans le
marché des sommiers militaires.
M. Clémenceau défie l'auteur de cette
gravure d'apporter des apparences de
présomption^ et s’engage à publier ses
dires dans la « Justice ».
— Suivant le « Figaro », le prétet G a-
tusse serait nommé trésorier général et
le préfet du Pas de Calais le remplace
rait à Nice.
— Le « Journal officiel » annonce que
M. Belestre, garde d'artillerie à Alger,
est promu de 2 e classe.
Paris, 30 septembre, 6 h. 35, soir.
D’enquête sur les manœuvres
de l’Aveyron
Le ministre de la guerre a ordonné
une enquête sur [les faits allégués par le
« Petit Méridional » à l’occasion des ma
nœuvres dans l'Aveyron.
L’ambassade de France
à St-Pétersbourg
La nomination de l’ambassadeur en.
Russie . ne sera sérieusement examinée
qu’après le retour du czar à St Pèters-
bourg.
Tous les bruits répandus à ce sujet sont
au moins prématurés.
Rentrée de M. de Freycinet
à Paris
On croit généralement que le président
du Conseil des ministres ne rentrera à
Paris que lundi soir.
Méiéa, 30 septembre, 8 h. 30, matin.
Rixe entre indigènes
Une rixe a eu lieu hier entre les nom
més Ahmed ben Miloud et Mohammed ben
Sliman, du douar Tamesguida.
Mohammed ben Sliman a frappé Miloud
d'un coup de hache sur la tête.
L'état du blessé est très grave.
M. le juge de paix s'est immédiatement
transporte sur les lieux pour procéder
aux constatations légales et a procédé
à Yarrestation du meurtrier.
Oran, 30 septembre, 8 h. soir.
Double exécution capitale
Demain matin doit avoir lieu l'exécu
tion capitale de Miloud ould El Eadj ben
Lebna et de Abdelkader ould El Eadj bon
Azza, condamnés tous deux le 16 juillet
dernier à la peine de mort par la Cour
d'assises d’Oran pour homicides volon
taires, tentatives d'homicides et vols
qualinés.
Monsieur d'Alger est arrivé à Oran avec
ses aides et sa machine lugubre.
Déjà le bruit de l'exécution se répand
dans la ville ; il y aura demain grande
affluence sur le lieu d'exécution.
Mostaganem, 30 septembre, 7 h. 30. soir.
l,es grandes manœuvres
Les grandes manœuvres de la division
d'Oran commenceront demain aux envi
rons de Mostaganem.
Aujourd'hui, la concentration des trou
pes a été opérée. Un bataillon du 23° de
ligne, une batterie du 12 • d’artillerie, des
chasseurs à pied, des hussards et un déta
chement du train des équipages sont ar
rivés de Mascara.
Le colonel a reçu, musique en tête,
toutes les troupes arrivées.
Ces troupes ont campé dans la plaine
de Tigditt; leur effectif est de 800 hom
mes.
La colonne, placée sous les ordres du
colonel Avezard, lèvera le camp demain
à quatre heures du matin et arrivera au
Pont du Chéliff dans la journée.
Cette colonne commencera aussitôt les
manœuvres de campagne jusqu'à Cassai-
gne.
Les manœuvres dureront huit jours et
les troupes seront rentrées dans leurs
garnisons le 9 octobre.
Le dernier exercice de ces manœuvres
s'effectuera aux environs de Mostaga
nem.
Le fort de l'Est, défendu par l'artille
rie, sera attaqué par les troupes de ligne
et par les tirai'leurs.
Le temps se montre depuis deux jours
défavorable et pourra peut-être contra
rier les exercices.
L'arrivée des troupes donne une gran
de animation à la ville.
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