Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-10-01
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1886 01 octobre 1886
Description : 1886/10/01 (A2,N439). 1886/10/01 (A2,N439).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5436067
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Deuxième année. — N° 439
«■■■■ mi ■■ i —————
HCFECTURE $ 11 *
IL-e numéro 5 centimes. Vendredi, 1 er Octobre 1886
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABON 3W EMKNTS
A*4isRni S twols, A fr. 50 ; 6 mois © fr. ; ï as, 18 Iran*.
^RAKCK 6 fr, > — 12 fr. ; —- 2^ frases
Payables d‘miie« «t pas fc*ni da !•» *t d» 18,
«PBAÏS r,*K ?S«>ÎJV8KMÏWT KW sus
Ls »25PâCH» AXieiltZKNFNa est ûéaigïxùm pour
' ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n' 9. ancien hôtel Bazin.
Toute» le» eommasicatious relatives k lt rédaction doivent être
adressée* à M. ÀCMERAT, rédacteur en chef, — Tout ce qui concerne
l’admmUtratlou, à M. ItAdminlstraieur de la Dépiste Alÿèrimnt.
IWSærtTlONS
Pou# le* annonces et réclame# »’ adnw
A Alger : À8KHCE HAVAS, boulevard de la République, S
A Marseille : M Gustave ALLARD, rue de Bausset, t
A Pari* : MM, AUDBOURG et Cle, place de la Bourse, 1$
"ixuseriitcm «aisoûew lég-sles? judiciairea et Autre» exigées pour la •validité des procedures et contrats
■ i 1 ■■i1MIIIWin»lBNSWMBWssaM^»«
BOURBE DE PARIS
Journée du 29 septembre 1886.,
Clôture
Cours
D1FFÈREWCÎS
VALEURS
pré-
du
cède k te
jour
Hausse
Baissa
Rente * »/d .......
82 621/2
82 65
0 02 1/2
0 00
Amortissable 1854..
85 65
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0 CO
6 10
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106 15
1U6 15
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4 1|2 Ojô nouveau. ..
110 05
110 15
0 10
eoo
Paris, 29 septembre, 6 h. 35, soir.
Commission de l’armée
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
Le général Boulanger a demandé au pré
sident de la Commission de l’armée de
convoquer ses collègues pour le 15 ecto-
ire. Le ministre de la guerre désirerait
que la Commission pût nommer son rap
porteur au cours de la session extraor
dinaire, aûn que la discussion publique
vienne à la Chambre au commencement
de janvier.
Commission du budget
La Commission du budget a approuvé
le rapport de M. Casimir Périer sur le
budget du ministère de la guerre.
Ce rapport contient un long préambule
consacré à l’historique des nouveaux ef
fectifs. On sait que le général Boulanger,
grâce à un delai asaez long entre le ren
voi des hommes dans leurs foyers et
l’arrivée de la classe nouvelle a réalisé une
économie de 19,000 hommes.
Le rapporteur a voulu s’assurer si cette
économie ne nuirait pas au contingent,
et il a acquis la certitude que cette ré
forme ne portait aucun préjudice à l’ef
fectif.
Le rapport constate ensuite que la subs
titution de la gestion directe à l’entre
prise pour les vivres et l’adjudication
pour l’habillement militaire, consti
tuaient un bénéfice de 12 à 15 francs par
homme sur les prix de revient des années
1883 et 1884.
Laïcisation des hôpitaux mili
taires
Sur la proposition de MM. Burdeau et
Breyfus, la Commission décide qu’elle
demandera au ministre de la guerre s’il
verrait quelques inconvénients à la laïci
sation des hôpitaux militaires, et quel
supplément de dépenses cette mesure en
traînerait.
-
Le Discours Freycinet
Paris, 29 septembre, 5 h. 35, matin.
M. de Freycinet, dans son discours à
Toulouse a constaté la sagesse du parti
républicain et les progrès réalisés depuis
quinze ans. Il a fait ressortir la nécessi
té d’une union permanente, systémati
que du parti républicain, en écartant les
questions qui le divisent et en concen- j
trant ses efforts sur celles qui peuvent
réunir une majorité.
Il a signalé comme telles les réformes
des institutions militaires, l’améliora
tion de nos finances, la révision du régi
me fiscal, l’allègement des souffrances de
l’industrie et de Fagriculture, les ques
tions sociales.
Il ne veut pas préconiser le socialisme
d’Etat, mais l’Etat a le devoir d’un tu
teur ; il doit susciter, encourager les ré
formes, rendre le sort de l’ouvrier moins
précaire, travailler à supprimer l’anta
gonisme des patrons et des ouvriers.
Les deux fractions républicaines peu
vent s’accorder sur ces diverses ques
tions, ainsi que sur la direction généra
le de la politique intérieure et extérieu
re. Il n’y a pas deux manières de com
prendre la politique étrangère. Actuel
lement, la France veut la paix résolu
ment, franchement, mais une paix qui
ne coûte rien de sa dignité, qui n’exige
le sacrifice d’aucun de ses droits. Elle ne
veut pas abdiquer son rang de grande
puissance. Bans certaines questions, son
intervention doit être réservée, mais
quand ses intérêts sont enjeu, son action
doit's’exercer énergiquement et si son
honneur et sa dignité étaient menacés,elle
devrait être prête â tous les sacriûces.
Nos relations avec les grandes puis
sances sont établies sur un pied de consi
dération mutuelle (applaudissements pro
longés).
Bans le domaine colonial, nous devons
nous restreindre à ce que nous avons;
notre puissance est suffisamment éten
due ; mais si on est le maître pour ac
quérir on n’est pas le maître pour aban
donner. Nous devons conserver même Ls
moins avantageuses de .nos colonies, les
organiser, les féconder. Sur quelques
points le problème est très avancé ; pour
un petit nombre il est moins clair, mais
nous espérons le résoudre au moyen de
sacriûces modérés et conformément à
l’intérêt et à la dignité de la France (ap
plaudissements ).
M. de Freycinet, revenant sur la poli
tique intérieure, a dit que le gouverne
ment doit faire exécuter les lois. Il ne
conçoit pas un gouvernement consentant
à être discuté ou mollement servi. Il veut
la liberté, mais moyennant qu’elle ait
pour limites l’unité nationale et la sécu
rité publique. Les excès de paroles, de la
presse, ne sont pas dangereux quand on
est résolu, comme nous, â réprimer les
désordres s’ils éclataient.
Il termine en adjurant toutes les frac
tions du parti républicain de s’unir sur
le terrain delà concorde, de la toléran
ce, de l’estime réciproque, de la liberté
et du progrès (Applaudissements enthou
siastes ; cris répétés de: Vive Freycinet !
vive la République !).
Paris, 29 septembre, 4 h. 40, soir.
Départ du ministre
Le Président du Conseil a visité ce ma
tin le capitole et le musée.
Il est parti à midi et demie pour Mont
pellier, et a été très acclamé.
Le Discoyrs de M. de Freycinet
ET LA PRESSE
Paris, 29 septembre, 6 h. 05, soir.
Tous les journaux républicains sans
exception louent les vues sages et prati
ques exprimées dans le discours de M. de
Freycinet.
—Le « Temps » estime que le programme
, du président du Conseil doit devenir celui
j de la majorité ; il trouve le discours de
I Toulouse sage et heureux en ce qui con
cerne la politique extérieure et surtout
la politique coloniale.
Il estime que ce discours traduit la
pensée du pays tout entier.
— La a France » déclare que le langage
de M. de Freycinet est éminemment pru
dent, éminemment français, et qu’il ré
pond exactement par sa modération, sa
sagacité et ses vues pratiques, au tem
pérament national.
Ce journal prend texte de ce discours
pour louer les actes du 'ministre des af
faires étrangères depuis neuf mois et
conclut que le passé répond de l’avenir.
— Le « Paris » loue le discours de M. de
Freycinet qui aura, dit ce journal, un
grand retentissement dans le pays et ail
leurs.
Cs discours signiûe l’union des rêpubli
cains pour arriver à l’union des Français.
— La « Liberté » voit dans les paroles
du ministre une approbation au mouve
ment d’union imprimé par M. Raoul Bu-
val.
Ce discours est un succès et est d’un
bon augure pour M. de Freycinet.
Le nouveaulusil de la “Me
Paris, 29 septembre, 5 h 20, soir.
Le journal « Paris » donne des détails
sur le nouveau fusil dit « de la Normale *
inventé par les officiers d’infanterie de
tir du Camp de Châlons.
Bes expériences fdites à la Malmaison
devant les membres de la Commission du
budget, ont valu les plus grands éloges à
cette arme nouvelle. On a constaté que le
fusil à un coup a la préférence de tous
les hommes compétents sur le fusil à ré
pétition du même système.
En présence de ces résultats on espère
que le général Boulanger obtiendra faci
lement les crédits nécessaires â la trans
formation de notre armement.
DU DDEL AiîÔNTPÊLLIER
Paris, 29 septembre, 4 h. 40, soir.
Un duel à l’épée à eu lieu hier dans la
matinée entre M. Carie!, directeur du
« Petit Méridional » de Montpellier et M.
Valfcourt, capitaine au 9 Z chasseurs, â la
suite de l’article sur les grandes manœu
vres dans l’Aveyron.
M. Valicourt a été légèrement blessé
à trois reprises différentes.
Les adversaires se sont réconciliés sur
le terrain.
Le récit du « Petit Méridional » qui a
motivé ce duel, prétendait qu’un lieute
nant colonel avait répondu par des in
sultes. à un propriétaire qui réclamait
pour les dégâts commis sur ses terres.
Ce journal ajoutait que le propriétaire
réclamant avait reçu un coup de fourreau
de sabre et que l'officier supérieur lui
avait donné un coup de pied devant plu
sieurs témoins.
Plainte a été adressée au ministre de la
guerre.
Dons des Femmes de France
aux soldats du Tonkin
Paris, 29 septembre, 5 h. 38, soir.
Sur les réclamations du ministre de la
guerre au sujet de détournements des
donsdes femmes de France aux soldats du
Tonkin, le général Jeumont vient de té
légraphier que depuis le mois d’octobre
18851e transit fonctionne très régulière
ment et que les pertes sont absolument
exceptionnelles.
Mais il reconnaît qu’avant Rétablisse
ment du transit, des colis ont été perdus
ou volés à Eaïphong et parmi eux des
dons nationaux.
Depuis le mois d’octobre, le directeur
du service de la santé reçoit exclusive
ment tous les dons nationaux et en fait la
répartition entre les médecine, les ambu
lances et les corps de troupes. Il adresse
au ministre un état mensuel rendant
compte de ces opérations.
On comprend que, néanmoins, de rares
détournements peuvent encore se pro
duire, mais ils sont imputables aux con
voyeurs et aux « coolies » qui sont d’ail
leurs responsables.
C’est ainsi que quelques caisses ont été
ouvertes au début dans le trajet de Fran
ce au Tonkin.
L'Allemagne, la Tripolilaine
ET L’EGYPTE
Paris, 29 septembre. 6 h. 40, soir
La « Uezette Nationale le Berlin »,
dans un article très remarqué, a engagé
la France â s’emparer de la Tripolitaine.
Le « National », répondant à ces insi
nuations, dit que nous n’irons pas en Tri-
politaine, que nous n’avons rien à y faire,
Que. notre intérêt est maintenant en
Egypte et rien qu’en Egypte, que c’est là
que nous nous appliquerons à faire res
pecter nos droits.
JSxx JEjsqp&g-xi©
Paris, 29 septembre, 9 h., matin.
La Rynaïnite,
MABRIB. — Un paquet de cartouches
de dynamite a été trouvé sous les fenê
tres du parais du capitaine général.
Le coupable est inconnu.
Paris, 29 septembre, 6 h. 40 soir.
La révolution et l’armée
Bes informations particulières de Ma
drid assurent pue le gouvernement orga
nise une division composée d’infanterie,
de cavalerieet d’artillerie prête à se por
ter rapidement où besoin sera.
L’opinion général est que la conjura
tion militaire est très vaste. Un officier
supérieur qui déplorait la situation la
mentable de l’armée espagnole exprimait
la triste conviction que les trois quarts
des sous officiers sont affiliés à une société
secrète républicaine formée parmi les mi
litaires.
Informations
ET BRUITS HIVERS
Paris, 29 septembre, 9 h., matin.
Le « Morning Post » dément qu’il soit
question de préparer une entente anglo-
russe jaux dépens de la Turquie.
— Par décret paru à l'o- Officiel », les
électeurs du département de l’Aisne sont
convoqués pour le 24 octobre afn d’élire
un député.
Taris, 20 septembre, 6 h. 05, soir.
Bes avis de St Pétersbouvg assurent
qu’en raison de l’épidémie cholérique qui
sé*it en Europe, la Russie a établi une
surveillance spéciale pour les steamers à
Reni Ismaïl Kilsa.
«■■■■ mi ■■ i —————
HCFECTURE $ 11 *
IL-e numéro 5 centimes. Vendredi, 1 er Octobre 1886
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABON 3W EMKNTS
A*4isRni S twols, A fr. 50 ; 6 mois © fr. ; ï as, 18 Iran*.
^RAKCK 6 fr, > — 12 fr. ; —- 2^ frases
Payables d‘miie« «t pas fc*ni da !•» *t d» 18,
«PBAÏS r,*K ?S«>ÎJV8KMÏWT KW sus
Ls »25PâCH» AXieiltZKNFNa est ûéaigïxùm pour
' ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n' 9. ancien hôtel Bazin.
Toute» le» eommasicatious relatives k lt rédaction doivent être
adressée* à M. ÀCMERAT, rédacteur en chef, — Tout ce qui concerne
l’admmUtratlou, à M. ItAdminlstraieur de la Dépiste Alÿèrimnt.
IWSærtTlONS
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A Alger : À8KHCE HAVAS, boulevard de la République, S
A Marseille : M Gustave ALLARD, rue de Bausset, t
A Pari* : MM, AUDBOURG et Cle, place de la Bourse, 1$
"ixuseriitcm «aisoûew lég-sles? judiciairea et Autre» exigées pour la •validité des procedures et contrats
■ i 1 ■■i1MIIIWin»lBNSWMBWssaM^»«
BOURBE DE PARIS
Journée du 29 septembre 1886.,
Clôture
Cours
D1FFÈREWCÎS
VALEURS
pré-
du
cède k te
jour
Hausse
Baissa
Rente * »/d .......
82 621/2
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0 02 1/2
0 00
Amortissable 1854..
85 65
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Paris, 29 septembre, 6 h. 35, soir.
Commission de l’armée
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
Le général Boulanger a demandé au pré
sident de la Commission de l’armée de
convoquer ses collègues pour le 15 ecto-
ire. Le ministre de la guerre désirerait
que la Commission pût nommer son rap
porteur au cours de la session extraor
dinaire, aûn que la discussion publique
vienne à la Chambre au commencement
de janvier.
Commission du budget
La Commission du budget a approuvé
le rapport de M. Casimir Périer sur le
budget du ministère de la guerre.
Ce rapport contient un long préambule
consacré à l’historique des nouveaux ef
fectifs. On sait que le général Boulanger,
grâce à un delai asaez long entre le ren
voi des hommes dans leurs foyers et
l’arrivée de la classe nouvelle a réalisé une
économie de 19,000 hommes.
Le rapporteur a voulu s’assurer si cette
économie ne nuirait pas au contingent,
et il a acquis la certitude que cette ré
forme ne portait aucun préjudice à l’ef
fectif.
Le rapport constate ensuite que la subs
titution de la gestion directe à l’entre
prise pour les vivres et l’adjudication
pour l’habillement militaire, consti
tuaient un bénéfice de 12 à 15 francs par
homme sur les prix de revient des années
1883 et 1884.
Laïcisation des hôpitaux mili
taires
Sur la proposition de MM. Burdeau et
Breyfus, la Commission décide qu’elle
demandera au ministre de la guerre s’il
verrait quelques inconvénients à la laïci
sation des hôpitaux militaires, et quel
supplément de dépenses cette mesure en
traînerait.
-
Le Discours Freycinet
Paris, 29 septembre, 5 h. 35, matin.
M. de Freycinet, dans son discours à
Toulouse a constaté la sagesse du parti
républicain et les progrès réalisés depuis
quinze ans. Il a fait ressortir la nécessi
té d’une union permanente, systémati
que du parti républicain, en écartant les
questions qui le divisent et en concen- j
trant ses efforts sur celles qui peuvent
réunir une majorité.
Il a signalé comme telles les réformes
des institutions militaires, l’améliora
tion de nos finances, la révision du régi
me fiscal, l’allègement des souffrances de
l’industrie et de Fagriculture, les ques
tions sociales.
Il ne veut pas préconiser le socialisme
d’Etat, mais l’Etat a le devoir d’un tu
teur ; il doit susciter, encourager les ré
formes, rendre le sort de l’ouvrier moins
précaire, travailler à supprimer l’anta
gonisme des patrons et des ouvriers.
Les deux fractions républicaines peu
vent s’accorder sur ces diverses ques
tions, ainsi que sur la direction généra
le de la politique intérieure et extérieu
re. Il n’y a pas deux manières de com
prendre la politique étrangère. Actuel
lement, la France veut la paix résolu
ment, franchement, mais une paix qui
ne coûte rien de sa dignité, qui n’exige
le sacrifice d’aucun de ses droits. Elle ne
veut pas abdiquer son rang de grande
puissance. Bans certaines questions, son
intervention doit être réservée, mais
quand ses intérêts sont enjeu, son action
doit's’exercer énergiquement et si son
honneur et sa dignité étaient menacés,elle
devrait être prête â tous les sacriûces.
Nos relations avec les grandes puis
sances sont établies sur un pied de consi
dération mutuelle (applaudissements pro
longés).
Bans le domaine colonial, nous devons
nous restreindre à ce que nous avons;
notre puissance est suffisamment éten
due ; mais si on est le maître pour ac
quérir on n’est pas le maître pour aban
donner. Nous devons conserver même Ls
moins avantageuses de .nos colonies, les
organiser, les féconder. Sur quelques
points le problème est très avancé ; pour
un petit nombre il est moins clair, mais
nous espérons le résoudre au moyen de
sacriûces modérés et conformément à
l’intérêt et à la dignité de la France (ap
plaudissements ).
M. de Freycinet, revenant sur la poli
tique intérieure, a dit que le gouverne
ment doit faire exécuter les lois. Il ne
conçoit pas un gouvernement consentant
à être discuté ou mollement servi. Il veut
la liberté, mais moyennant qu’elle ait
pour limites l’unité nationale et la sécu
rité publique. Les excès de paroles, de la
presse, ne sont pas dangereux quand on
est résolu, comme nous, â réprimer les
désordres s’ils éclataient.
Il termine en adjurant toutes les frac
tions du parti républicain de s’unir sur
le terrain delà concorde, de la toléran
ce, de l’estime réciproque, de la liberté
et du progrès (Applaudissements enthou
siastes ; cris répétés de: Vive Freycinet !
vive la République !).
Paris, 29 septembre, 4 h. 40, soir.
Départ du ministre
Le Président du Conseil a visité ce ma
tin le capitole et le musée.
Il est parti à midi et demie pour Mont
pellier, et a été très acclamé.
Le Discoyrs de M. de Freycinet
ET LA PRESSE
Paris, 29 septembre, 6 h. 05, soir.
Tous les journaux républicains sans
exception louent les vues sages et prati
ques exprimées dans le discours de M. de
Freycinet.
—Le « Temps » estime que le programme
, du président du Conseil doit devenir celui
j de la majorité ; il trouve le discours de
I Toulouse sage et heureux en ce qui con
cerne la politique extérieure et surtout
la politique coloniale.
Il estime que ce discours traduit la
pensée du pays tout entier.
— La a France » déclare que le langage
de M. de Freycinet est éminemment pru
dent, éminemment français, et qu’il ré
pond exactement par sa modération, sa
sagacité et ses vues pratiques, au tem
pérament national.
Ce journal prend texte de ce discours
pour louer les actes du 'ministre des af
faires étrangères depuis neuf mois et
conclut que le passé répond de l’avenir.
— Le « Paris » loue le discours de M. de
Freycinet qui aura, dit ce journal, un
grand retentissement dans le pays et ail
leurs.
Cs discours signiûe l’union des rêpubli
cains pour arriver à l’union des Français.
— La « Liberté » voit dans les paroles
du ministre une approbation au mouve
ment d’union imprimé par M. Raoul Bu-
val.
Ce discours est un succès et est d’un
bon augure pour M. de Freycinet.
Le nouveaulusil de la “Me
Paris, 29 septembre, 5 h 20, soir.
Le journal « Paris » donne des détails
sur le nouveau fusil dit « de la Normale *
inventé par les officiers d’infanterie de
tir du Camp de Châlons.
Bes expériences fdites à la Malmaison
devant les membres de la Commission du
budget, ont valu les plus grands éloges à
cette arme nouvelle. On a constaté que le
fusil à un coup a la préférence de tous
les hommes compétents sur le fusil à ré
pétition du même système.
En présence de ces résultats on espère
que le général Boulanger obtiendra faci
lement les crédits nécessaires â la trans
formation de notre armement.
DU DDEL AiîÔNTPÊLLIER
Paris, 29 septembre, 4 h. 40, soir.
Un duel à l’épée à eu lieu hier dans la
matinée entre M. Carie!, directeur du
« Petit Méridional » de Montpellier et M.
Valfcourt, capitaine au 9 Z chasseurs, â la
suite de l’article sur les grandes manœu
vres dans l’Aveyron.
M. Valicourt a été légèrement blessé
à trois reprises différentes.
Les adversaires se sont réconciliés sur
le terrain.
Le récit du « Petit Méridional » qui a
motivé ce duel, prétendait qu’un lieute
nant colonel avait répondu par des in
sultes. à un propriétaire qui réclamait
pour les dégâts commis sur ses terres.
Ce journal ajoutait que le propriétaire
réclamant avait reçu un coup de fourreau
de sabre et que l'officier supérieur lui
avait donné un coup de pied devant plu
sieurs témoins.
Plainte a été adressée au ministre de la
guerre.
Dons des Femmes de France
aux soldats du Tonkin
Paris, 29 septembre, 5 h. 38, soir.
Sur les réclamations du ministre de la
guerre au sujet de détournements des
donsdes femmes de France aux soldats du
Tonkin, le général Jeumont vient de té
légraphier que depuis le mois d’octobre
18851e transit fonctionne très régulière
ment et que les pertes sont absolument
exceptionnelles.
Mais il reconnaît qu’avant Rétablisse
ment du transit, des colis ont été perdus
ou volés à Eaïphong et parmi eux des
dons nationaux.
Depuis le mois d’octobre, le directeur
du service de la santé reçoit exclusive
ment tous les dons nationaux et en fait la
répartition entre les médecine, les ambu
lances et les corps de troupes. Il adresse
au ministre un état mensuel rendant
compte de ces opérations.
On comprend que, néanmoins, de rares
détournements peuvent encore se pro
duire, mais ils sont imputables aux con
voyeurs et aux « coolies » qui sont d’ail
leurs responsables.
C’est ainsi que quelques caisses ont été
ouvertes au début dans le trajet de Fran
ce au Tonkin.
L'Allemagne, la Tripolilaine
ET L’EGYPTE
Paris, 29 septembre. 6 h. 40, soir
La « Uezette Nationale le Berlin »,
dans un article très remarqué, a engagé
la France â s’emparer de la Tripolitaine.
Le « National », répondant à ces insi
nuations, dit que nous n’irons pas en Tri-
politaine, que nous n’avons rien à y faire,
Que. notre intérêt est maintenant en
Egypte et rien qu’en Egypte, que c’est là
que nous nous appliquerons à faire res
pecter nos droits.
JSxx JEjsqp&g-xi©
Paris, 29 septembre, 9 h., matin.
La Rynaïnite,
MABRIB. — Un paquet de cartouches
de dynamite a été trouvé sous les fenê
tres du parais du capitaine général.
Le coupable est inconnu.
Paris, 29 septembre, 6 h. 40 soir.
La révolution et l’armée
Bes informations particulières de Ma
drid assurent pue le gouvernement orga
nise une division composée d’infanterie,
de cavalerieet d’artillerie prête à se por
ter rapidement où besoin sera.
L’opinion général est que la conjura
tion militaire est très vaste. Un officier
supérieur qui déplorait la situation la
mentable de l’armée espagnole exprimait
la triste conviction que les trois quarts
des sous officiers sont affiliés à une société
secrète républicaine formée parmi les mi
litaires.
Informations
ET BRUITS HIVERS
Paris, 29 septembre, 9 h., matin.
Le « Morning Post » dément qu’il soit
question de préparer une entente anglo-
russe jaux dépens de la Turquie.
— Par décret paru à l'o- Officiel », les
électeurs du département de l’Aisne sont
convoqués pour le 24 octobre afn d’élire
un député.
Taris, 20 septembre, 6 h. 05, soir.
Bes avis de St Pétersbouvg assurent
qu’en raison de l’épidémie cholérique qui
sé*it en Europe, la Russie a établi une
surveillance spéciale pour les steamers à
Reni Ismaïl Kilsa.
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