Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-06-13
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 juin 1852 13 juin 1852
Description : 1852/06/13 (Numéro 165). 1852/06/13 (Numéro 165).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMÉRO 165.
BfRIliCjX i rue de Tafoi» (PalaI*-Royal);
ma
1852*— DIMANCHE 15 JUIN.
vais DE £'ABOIfKBKEHV
PARIS 13 F. PAB TRIMESTRJ»
» SPABTKMENS. 18 F. —
UN NUMÉRO : SO CENTIMES.
voira les pays âtrakcibec , se report»
aa tableau qui sera publié dans io Jourai),
le» io et î5 de cbaque mois
■f les aôcwiernenf datent des 1" et 19
de chaque mois, .
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
'%'tdrmcr, franco, pour la rédaction , à M. C ucheval- C larkjny, rédacteur en chef.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
On s'abonne, dans Us dêpartemens, aux Messageries et wx Directions âe. poste.^ A Londres ï chet MM. C owib et fils;
:—A Strasbourg, chez M. À1ESANDEI, pour l'AUeàiagne'i ■ ~
S'adresser, francoj; pour l'administration^ d M. DjMilN, directeur*
Les annonces sont reçues au bureau du journal; et'ohez M. PANIS,'régisseur, 10, place de la Bouirt
. ' - M . ' . ' ■ _?»
Immédiatement après la fia de la
session du Corps Législatif , M. le
D r V éron publiera, dans la partie po
litique du Constitutionnel, une série
d'article^ sous ce titre :
Ii\ FRANCE IfOUVEULE;
PARIS, 12 JUIN.
Une circulaire de M. le ministre des tra<
vaux publics, que nous avons reproduite
dans un, de nos précédens numéros, a appe
lé l'attention des ingénieurs sur une ques
tion intéressante , celle de l'influence quç la
construction des. chemins de fer doit exer
cer sur la circulation des routes, et par con
séquent sur la répartition des fepds consa
crés à leur entretien.
Les routes restent et resteront toujours,
en dépit des chemins de fer et des canaux,
!es voies de: communication qui rendent le
plus de services, qui répondent à la plus
grande masse,de. besoins; Ce qui les distin
gue, c'est l'universalité et la commodité de
leur usage. Les routés sont à un pays ce que
les rues sont à une ville; elles y.entretiennent
la; vie sociale. Incessamment parcourues
par toutes les classes de la population et par
toutes les espèces de marchandises, par. ce
qu'il y a de plustpauvre comme par ce qu'il
y a de plus riche, elles alimentent toutes les.
industries, toutes les positions, les affaires
aussi bien que les plaisirs ; elles servent aux
voitures de poste, aux diligences, au roulage,
aux charrettes de l'agriculture, au bétail, aux.
cavaliers, aux piétons,en un motauxrelations
journalières et continues des villes, des villa
ges et des hameaux.'Elles ont encore, sur les
autres voies de communication, cet avantage
de ne pas forcer de recourir à l'intermé
diaire d'un entrepreneur de transport, de
permettre à chacun de, se servir des moyens
de locornation qu'il, possède,- et de donner
ainsi aux agriculteurs et.aux industriels la.
facilitjé,d!utiiisçr,.s^y^nt les. circonstance*;
les animauvqu'ils employent dans les tra
vaux' de la fërfflé;#u ',dé l'àtejiejr. ;Âiijsfc! f-ji
les rputes n# t, r]valser, .ppur.Ja< vU. •
tesse..avec les, chemin^,dû-for; poai'-le-bpn
marché du transport- avec les ' canaux, elfes
l'emportent sur les cheoiipç de fer et suries '
canaux,! par une généralité, d'usage dont-
nulle- autre voie n'est susceptible au ityèmo
degré. , / - ,
Mais si les ,routes conservent toute l'im
portance'de leur Tôle-dans nôtre-système gé-
né® de communication, la circulation y six-,
bifides modifications importantes dont on •
doittenir compte. Les transports "ne s'y ré-„
partissent plus comme a,utrçfoi$.ïis t éprou T ,,
■vent'un véritable déplacement. Ils dimi-.,
nueptrsur lesoroutes'paralièles aux ; chemin*
de et ils s'accpôisëent àù : çdntiî^re£ur les:'
ro_utJs,quiviennent !aboutirauxxpiesnQU ¥el-.
les^Aussi voiti-ondesentreprerieurs de trans
port,.qui étaient établis sur le? li^'s praU^
les;.installer maintenant.ifur ; in4ustriei8uiîo
lesignes ■ transversal es. -Les abords -des-^ta 20
tions sont envahis par une fotijti de jfili&en- '
eeSjd'Pmnibus, de voitures dç..;tQ,ute sort®,
qui communiquent avecxlestJoealités répar
ties à droite ou à gauchedès rail-ways, et qui
pénètrent dans desendrbits restés jusqu'à ce
moment en dehors dtfmoûWmenl de la cir
culation,. ..
On comprend que les changemens surve-
nu&dans la,fréquentation des routes, doi
vent en entraîn^r)d'^nalogvies i; dap5.Ia.réparj, 1
tition des sommes* consacrées àlepçentrè^,
tien, ou à leur.perfectionnement,.-Il4iîit, «anff; ;
abattdon4er.,lfis lignés paraUèlè&^ûixi^emiE^. ;
dejer, repprt«r sûrtQut'ses eFof'S.W tes <
grande partie' des H ; anspor^^G , -est' i dans.çe3.-;
diïiîttons "qu'il impprtè.M^eHenfôn^â'avoip-
de^ïfousàëès eifbtfe étaç entretenues avec "
soin, d'unparcours économique, deimânièrp
à faciliter l'accès des chemins de fer aux
contrées voisines et à accroître Ja sphère
d'activité de ces instrumens de communica
tion, créés à si grands frais.
La circulaire de M. le ministre des travaux
publics concerne les rectifications de routes.
D'après la statistique dressée par : les ingé
nieurs, il y aurait encore 144 millions à dé
penser sur nos routes royales, savoir : 22
millions pour lacunes à combler ; 122
millions pour "travaux de rectification. Mais
eette statistique remonte à un certain nom
bre d'années. Parmi les rectifications qu'elle
^indique, il y en a qui ont perdu de leur im
portance, et d'autres, au contraire, qui en
ont pris une grande depuis l'établissement
des chemins de fer. Or il est d'autant plus né
cessaire de soumettre ce travail à une révision
sérieuse, que les fonds consacrés annuelle-'
ment aux lacunes et aux rectifications de rou-
> tes, ne sont que de 3 à 4 millions, et que, si l'on
s'en tenait aux,données qu'il renferme, nous
devrions encore attendre trente-cinqans avant
de le voir complètement terminé. Qu'on
ajourne donc, si on n'y renonce pas tout-
à-fait, les projets de rectification des lignes
abandonnées par la circulation,, et que l'on
consacre, toutes les ressources à améliorer,
les défilés étroits, les passages dangereux,
les pentes rapides sur les lignes qùi doivent
faire jouir la-plus grande masse possible de*
population des bienfaits des chemins de
fer. Ce sera là un emploi judicieux des fonds I
dè l'Etat et une sa^ne application des princi
pes de justice distribulive.
Nous espérons que les intentions qui ont
dicté celte circulaire seront comprise^ et
appréciées par les ingénieurs. On ne doit pas
se dissjmuler, 'toutefois, qu'il dépendra sur
tout de l'administration central^ de les faire
passer dans la pratique. Les ingénieurs ont-
une tendance naturelle à vanter l'importan
ce de tous les travaux qui leur sont confiés ; ils*
n'aiment pas à ca rabattre, et le travail le
plus utile est souvent pour eux celui-là
même qu'on veut supprimer. Il faudra donc
que l'administration centrale s'attache à dis
cerner clairement au milieu des rapports
qui lui seront adressés, les projets de recti
fication vraiment urgens et ceux qui n'ont
plugjqu'une, utilité secondaire, afin de faire
ensuite un choix conforme aux besoins "du
payâ." r , J. B urat.
Là commission chargée d'évaluer le prix
de rac^aLdès actions de jouissance des ca
naux, -a terminé aujourd'hui ses opérations.
^ Nous avons déjà fait connaître lerésultat
pour le canal du Rhône au Rhin.
Pour le canal de Bourgogne, le prix de ra
chat a été fixé au capital de 6,©00,000 fr,
c'est-à-dire à environ 222 fr. par action. '
i Pour les Quatre-Canaux. le prix de rachat a
été fixé à 9,800,000 fr., c'est-à-dire à 144 à
145 fr. par action.. -
Les nouvelles dé'Cette et de Montpellier,
annoncent que de viplens; orages ont fait
déborder les .rivières du Lez et de laMosson,
Qt ,'pccasionné de grandes per tes. Desmaisons,
des magasins ont été emportés, ainsi qu'un
établissement de 1 bains. Des ponts oht été,
énletés.'Le Lez a crû de cinq métrés en quel
ques heures; on n'a pas vu pareil déborde-
çièrit depUîs i810."" " ' ..
} A Cette, un douanier et un marin génois
qnt.été,tués par la foudrel, "
| £esioutes,spjât tfevenueàimpraticàbles.eti
.p i-emblfii, ;dû chemin de.fer.de Cêtte à Mont- i
pellier a été,, coupé sur une longueur d'en
viron trente mètres.i • j•
I Les .nouvelles .de Nîmes-ne isont pas môins
désastreuses.. Là Vidourle a débordé. Le Gar
don étaitmenaçant..- - 1
; La crue t :du,-Rhône ; n'était.heureusement
pass très, forte,., ■ ■ . f
; Lfisjournaux aBglai^.publient une dépêche
télégraphique qui annonce l'arrivée, de la;
rpalle des Indes avec des nouvelles de CaU
cujtta jusqu'à la date du. $ mai. Les Birmans-
avaient faiisiune. tentative "pour reprendra
Rangoun ^ mais ilsavaientété repoussés avec
un--perte considérâble. r • " '
i - y • i; ■■ ... m -■ .
j Le» mazziniens,.-danti MwGaribaldi est i'Aohifty
ont presque fait croire, à force dè lé répéter; que
ce chef de guérilla avait mis en déroute, en 1849;
l'armée napolitains. Un journal a reproduit récem
ment cette erreur, à propos d'une relation du siège
de Rome qui vient de paraître. Nous voyons que
la juste susceptibilité de'quelques officiers napo
litains s'en est émue, et nous saisissons à notre
tour cette occasion de faire connaître toute la ,vé-
. rité.
Dès que l'appel adressé de Gaëte par Pie IX à la
France, à l'Autriche, à l'Espagne et aux Deux-
Siciles^fut connu du roi de Naples, ce souverain,;
qui vepait de terminer la pacification de la Sicile,
prit lui-même le commandement d'un corps d'ar
mée et pénétra dans les Etats-Romains. La marche'
des troupes napolitaines fut rapide; elles s'a
vancèrent jusqu'aux portes de Rome ; le 14 mai,
le roi établit son quartier - général à Albano.
L'armée était prête à se porter sur la ville
sainte, lorsque M. de Lesseps arriva à Rome.
Le diplomate français conclut un armistice avec
les triumvirs ' sans en prévenir l'armée napoli
taine. Le rein'en fut informé que par un^officier
envoyé auprès du général Oudinot. Cette singuliè
re attitude de l'agent français, blessante pour une
armée hmie, changea aussitôt les résolutions de
Ferdinand II. Ignorant les instructions de M. de
Lesseps, le roi pensa que, dans ces temps d'imprévu,
il pouvait tout-à-coup avoir à supporter l'action (
combinée de la France et de Rome ; il se décida à
quitter ses positions pour se rapprocher de la fron
tière de son royaume^
Garibaldi, profitant de l'armistice, accourut sur
les traces des Napolitains, afin de leur couper la
retraite; il ne. put les atteindre ; le roi arriva
avant lui à Yelletri et y prit position. Les troupes..'
étaient à peine retranchées lorsque Garibaldi se-
montra. Le roi aurait pu éviter une bataille ; l'hon- '
neur de ses armes ne le lui permit pas. Il monta
aussitôt à cheval et disposa ses troupes pour re-
cevoir l'ennemi. Le combat fut long et acharné.
Les Romains tentèrent de forcer les positions des-
Napolitains, mais une batteriu habilement "placée
Jes tint en respect, pendant que.le roi et le
prmee d'Ischitella, ministre de la guerre, faisaient .
défiler l'artillerie, les troupes et tous leurs baga- -
ges. Garibaldi, rudement repoussé, n'osa pas s'a
venturer de l'autre côté de Velletri, où se trouvait-
la cavalerie ; il disparut avec ses bandes, et les
Napolitains restèrent libres de continuer leur mou- |
veinent de retraite. Dans cette journée, l'armée na- ;
politaine, qui ne eomptait pas plus de 7,000 hom-/
mes, dont 2,000 de cavalerie, avait eu à soutenir
l'attaque de 12 à 13,000 hommes déterminés, se "
faisant tuer à portée de pistolet ; cependant elle ne '
perdit; pas un seul canon, et on ne lui fit pas un
seul prisonnier.
On voit, par le récit ainsi rectifié, combien il .
était inexact de. dire que l'armée napolitaine, qui
compte parmi ses chefs'des..vétérans! de .nos granr-:
des guerres/ avait essuyé «une - défaite à Velletri; :
L'honneur de la-journée lui appartient-, au con
traire, tout entier ; non seulement les Romains ne
purent parvenir à leur but qui était de lui couper
la retraite, mais ils furent repoussés malgré l'im
pétuosité de leur attaque. >
Lorsque le roi fut de retour à Naples , il publia
un manifeste, dans lequel il déclarait que l'accord?
ayant cessé d'exister entre lui et la France, il-
avait.cru de sa dignité de rentrer dans ses Etats,.
' - . - DAiMAS.
! Un livre très-prétentieux^ d'un français et
d'Une logique médiocres,-intitulé le Fer ron- :
geur des Sociétés modernes, a soulevé toute-une *
ptléta'ique slir les dangers .qu'on peut faire
co.uric.ju'éducation de là jbunessp en se.seç- "
vaq^-^es auteurs païens dans, l'enseigne-?...
ment des.,langues anciennes. M., l'éveque-,
d'Orléansfistintervenudans cette controverse. ,
par une instruction adressée aux directeurs o
et-.professeurs des séminaires de son diocè- •
se 1 : Cette instruction 1 , pleine de bon sens et - -
d'esprit, ne pouvait manquer d'être attaquée
très vivement par l'Univers. M.l'évêque d'Or-
léans-vient de publier contre l'Univers e t les
journaux religieux qui se sont joints à cette ;
feuille, ( un mandement .dont le Journal du
es lèrmi
Loiret, reproduit le dispositif «n ces lermeç
! « Attendu que le joaiinal i'Pntvers et d'autres ,
journaux, en attaquant nommément etdirectement -
les instructions .données par nous aux supérieurs; 1
directeurs et professeurs de nos petits séminaires, 1 '
ont commis un acte maniffste ; d'agression et d'u-
' surpatien contre notre autorité ;
1 »• Attendu'que tolérer une* pareille-agression et
usurpation, ce serait, en * ce-qui nous concerne,
' admettre et reconnaître,, dans -l'Eglise, une sorte
de-'gouvernement en dehors' du' saint-siége et
de l'épiscopat;- un gouvernement laïque ou près-- 1
bytérien; ce qui serait le renversement des prin-
1 cipes les -plus certains et "des 'règles les plus-in-
[contestées de la hiérarchie;- ■■
! » Attendu; en particulier,'»qu'il est de notre de
voir épiscopal de préserver nos séminaires diocé- 1
sains de l'influencé d'un enseignement illégitime
et 4angereux ; ' '
w Le saint nom de Dieu invoqué,.et avant pré
sentes à l'esprit ees graves et fortes paroles du pà-
' pe,saint Célestin aux évèques des Gaules t
« Si les.esprits novateurs sèment la dissension
» dans vos églises* en- soulevant des questions în-
» discrètes, et en dogmatisant, au mépris, de vo-
» tre. autorité, sans que vous y mettiez obstacle*
d c'est à vous que nous devrons en faire un juste
» reproche. Il est écrit que le disciple n'est .pas
» au-dessus du maître, c'est-à-dire que personne
» ne doit s'arroger le droit d'enseigner, contre le
» droit de ceux a qui l'enseignement appartient.
» Je crains que se taire,, en pareil cas, ce ne soit
» conniver. îïwieo ne connivere sit hoc tacere » ;.
w Avons arrêté et arrêtons ce qui suit :
» Art. i". Nous protestons, autant qu'il est en
jtious, contre les témérités, agressions et usurpa
tions de certains journaux religieux, principale
ment du journal l'Univers, en. ee qui touche les
choses de la religion, les affaires de l'Eglise et
l'autorité des évêques.
» 2. Nous défendons à tous les supérieurs,
directeurs et profespeurs de nos séminaires diocé
sains de s'abonner-au journal^ 'l'Univers, et. leur
enjoignons de cesser dès ce jour la continuation
des abonnemens déjà faits^ ■ -
» Dieu sait avec quelle tristesse de - cœur nous
avons fait ce que nous venons de faire , et com^
bien il nous en a. coûté pour prononcer, avec une
si douloureuse sévérité, des noms que .t nous au
rions été heureux,de >ne redire jamais.qu'avec l'ac
cent de la louange et de l'amitié. Mais il n'a pas
dépendu de nous qu'il en fût autrement ; on nous
a réduit à-la triste nécessité de défendre des droits
sacrés et l'autorité même de notre, ministère ou-
- tragé dans ce. qui tient le plus à notre cœur sur la
terre : l'éducation de la jeunesse. Puissent du
moins ceux qui nous , ont si attristé ne pas fer
mer l'oreille a tant et de si graves avertisgemeds !
» Seigneur"!ésus! vous qui êtes le prince de la
paix et le chef suprême et immortel de votre Egli
se, pacifiez les cœurs, rapprochez les esprits, ins
pirez-leur la modération, la sagesse, l'humilité
chrétienne, qui sont les conditions essentielles du
vrai zèle, et qui .seules peuvent rendre le dévoû-,
ment à l'Eglise utile et glorieux !
» Sera notre présent mandement transmis par
notre vicaire-général, archidiacre, d'Orléans, à MM.
les supérieurs, directeurs et professeurs de nos sér
minaires, et à MM. les rédacteurs en chef du jour
nal l'Univers et du journal le Messager du- Midi.
» Donné à Orléans^ en notre pal lis épiscopal,
sous notre seing, notre sceau et le • contre-seing
de notre secrétaire général, le 30 mai 1852, ' saint
jour de la Pentecôte.-
» félix, évëque d? Orléans. »
M. Gaume auteur du Ver-Rongeur, pré-'
pare, sous forme de lettres, une réponse à
M. l'évêque d'Orléans.'Il paraît que le nouvel
iconoclaste.a trouvé un auxiliaire inattendu
dans le • cardinal-archevêque de Reims, car
l'Univers annonce que ce prélat vient d'adres
ser à M. Gaume, la lettre suivante :
•. ; « Paris, le 2 juin: 1852.
» Monsieur le vicaire général,,
» N'ayant pas été tout à fait étranger à la pu
blication du «Fer-rongeur des sociétés modernes, je
n'ai pu être insensible aux attaques violentes dent
vous avez été l'objet à-l'occasion de cet ouvrage. '
On ne peut vous accuser d'avoir'émis des opiniqns
exagérée*, absurdes^ irrespectueuses, envers l'E
glise et' capables de- troubler les consciences, .
etc.,-sans faire retomber une accusation aussi
grave sur ceux qui, en approuvant votre-
livre d'une manière ou d'une autre, comme je
l'ai fait moi-même, se seraient rendus solidai
res . des erreurs qu'on vous reproche. Néan
moins, comme le procès me parait suffisamment
instruit, et que vos.Lettres à MgfcVévêque d'Or
léans ne laissent rien à désirer pour le" fond, ni.
pour la forme, je n'entrerai pas ^1 ans la discussion; •
je préfère, mettre la main à l'œuvre, en adoptant
incessamment,. pour les petits séminaires de mon '
diocèse, le plaii d'éducation que vous proposez. Cet
essai, je m'y attends, aura des contradicteurs; mais,
à tort ou à raison, je suis persuadé que l'usage ex.-?. <
clusifou presque exclusif des auteurs païens dan s les
établissemensd'instruction secondairene peut, sous
aucun rapport, contribuer à l'amélioration de l'or
dre social. Il rnç semblé même que rien n'est plus
propre à favoriser les efforts de ceux qui, au nom
du progrès, travaillent à remplacer la civilisation
chrétienne par la prétendue civilisation des Grecs
et des Romains. ' ', .
» Je vous, renouvelle, Monsieur le vicaire géné
ral, l'expression 'de 'pies sentimens affeclueux.et
dévoués.
«T homas, cardinal G ousset,
archevêque de Reims* »
. Le secrétaire de la rédaction; l. boniface.
l'Etat dispose, m'a paru devoir, par analogie, placer
ces agens dans le cas prévu par l'art. 8 de l'ordon
nance du 31 mai 1831, lequel porte : ■
- « Les brigades armées de l'administration des doua-
» nés, affectées au service militaire, •
» i» Dans le cas d'invasion du territoire, soit par
» terre, soit par mer ; , i
» â» Pe ndant le temps que les opérations militai-
ares-auront lieu à l'extrême frontière;
» Recevront du département de la guerre les pres-
» tations en naturelle logement,.les indemnités
» pour pertes d",.chevaux et d'effets,et la solde pour
» les journées d'hôpitaux. » -,
» J'ai, en conséquence, l'honneur de soumettre à
' - 1 ' ' ' - * de décret établissant,
détermi-
par rart. 8 ue roraonnance ûu si mai 1831, ci-
dessus relaté, seront dues, désormais, à tout doua;
nier; garderchasse, garde-pêctie, garde-forestier;
garde-enampêtre, cantonnier,enfin atout agent asser-
Le Moniteur de ce jour, 12 juin, contient, dans
■sa partie,officielle^ le rapport et le décret suivâns,
icn date du ,4 juin;
i «.Monseigneur, . -
• » Tivement ému des pefles regrettables éprouvées
Sar la gendarmerie'pendant lés troubles de (fécem-,
re 1851, j'ai dû m occuper d'assurer un appui à
.cette excellent? troupe^jn :donnant aux brigades
.détachées une force effective toute locale. • . ? ;
» A pet effet, et sur ma,demande, MM. les minis r
très de l'intérieur, des finances et des travaux pu
blics, se sént empressés de prescrire, chacun en ce
qui le concerne, aux divers agens assermentés, sala^
fiés par l'Etat ou par les communes,-de se -rallier i
)a gendarmerie, en cas d'insurrection. , „
j » Maiscette disposition, qui permet d'utiliser ainsi
«pour la" défense ae la société tous les élémens-dont
employé
publique pour le maintien de J'ordre. »
Le ministre de la guerre, 'A., de saint-abnadd.
DÉCHET.
« Tout douanier, garde-forestier ', garde-pèche,
garde-champêtre , cantonnier, enfin tout agent asser
menté, salarié par 1 r.tat ou par les communes, re
quis par F autorité militaire pour être-employé à l'in
térieur comme.auxiliaire de la force publique, pour
le maintien de l'ordre, aura droit au bénéfice des
dispositions stipulées au troisième paragraphe de
l'art. 8 de l'ordonnance du 31 mai 1831. »
CORPS LÉGISLATIF.
PRÉSIDENCE DE M- BILLABLT.
Sommaire de la séance du > samedi 42 juin 18S2.
Ouverture de la séance à trois heures.
- : Lecture-» et adoption du procès-verbal de -la
séance duH juin. . ■ « »
Lecture par, M. le « président d'un projet de loi
transmis, au Corps-Législatif par.M. le > ministre
d'Etat, et renfermant diverses dispositions, ad
ditionnelles au § 2 du titre 1 er du projet de
badget pour l'exercice 1833, relatives^ i" k une
nouvelle évaluation des droits proportionnels;d'«n-
registrement sur certaines transmissions d'im
meubles; 2° à l'élévation du droit de consom
mation sur l'alcool; 3° à un impôt sur le pa
pier; 4° à un impôt sur les voitures.
Observations ae MM. le marquis d'Andelarre,
baron Mercier, Roques, Gouin, Dumiral, Lacave
et de Latour, tendant à. la nomination d'une com
mission spéciale pourl'examen du projet. de bi.
i " Renvoi ds projet de loi aux bureaux qui nommer,
ront une coEamission .de quatorze .membres.
Dépôt par M. Quesné d un rapport sur, un pro-,
jet de loi d'intérêt local. ■. • - c
Levée de la séance à quatre heures moins un
quart.
A une heure, les membres du Corps-Législatif
se sont réunis dans les bureaux, pour procéder à
la nomination des quatre''commissions suivantes:
Projet de loi relatif, à la çessis>fi:du:bais de. Bou
logne à la ville de Paris, ., i.«
MM. Crosnier, comte de - Kergorlay, Dêvmck,
Bidault, le baron Geiger, de Yoize-, le-baron Ca-
ruel de Saint-Martin. . <
Projet de' loi sur la. juridiction consulaire en
Chine et dans les Etats de l'iman deMascate. .
MM. le baron Lemercier, André,; Dalloz, - eomte.
deiChanterac, Guyard-Delalain, «François «Marrast,
Ferdinand Favre.
Projet de loi'-portant affectation d'un fonds an
nuel de.- , -30û;û00 fr. pour indemnités viagères
: au profit des employés de la dernière liste civile.
MM. baron Delapalme, Segretain, Calvet-Ro-"
gniat, F. David,- Ev. Bavoux; comte de Barban-
tane, Watebled. :
Projets de-loi relatifs à de nouvelles délimitations'
de communes*^ . .7 ; < ; > .
! MM. Abbattucei/ A 1 ." Leroux," coùite de Sairit-
Hermine,iFleury, «Godard; iParchappe, FaugieA 1 ;
f A trois, heures 'moins un-.quart, .les bureaux
avaient terminé leur tàçhej. __
» _ Ordre du jour du lundi 14 juin^852. 1
! A une heure, réunion dans les bureaux; >
i A trois heures, séance^publique/
' Communication du gouvernement. ■ - " 1 r
i Discu8sion,
Société nationale d'horticnUore de là Seine. 1
' »«'.*' i u. 1 «
; • e . - — . io-.
EXPOSITION BK FLTTJItfeV ' ' '
î> Chaque exposition florale-que nous'môn-'
trent les deux Sociétés parisiennes" semble
toujours', plus'belle, et l'est en effet;.mais
l'éclat ,et la magnificence de celle-ci laissent
bien loin en arrière tout ce< que nous avions,
vu jusqu'à çe jour, Nous voici en face d'une
décoration/n toile, un peu théâtrale, dans ce.
qu'on nomme,vaux ChatnpsrElysées, le carré "
Ledoyen» Entrez; et vous,serez littéralement
ébloui'. Ce n'est point l'architecture fantasti-;
que, ni les plantes tropicales du jardin>d'hi«
ver;' c'est un jardin d'êt'é'qri'ombftige uné f
vaste tente; un vrai jardin où''sii distribuent
par lots - bien divisés, des- milliers -de plan»
tes «en pleines 1 fleurs, parfaitemèntr à
sur des terres rapportées que de verdoyâtif-
tes bordures-encadrent, que de larges allées
dessinent avec grâce; et qu'une grande fou*
itaine municipale rafraîchit ; dè sçs- jets lim~
•Leroy, „
jamais eu d'autre patrie que ce-beau
parterre j si des milliers de pots,-, au lieu- d'&;
tre posés sur le sol, s'y tfouvaient enfoncés,
comme le sont les racines des trente super
bes magnolias.
A droite, le compartimentdes roses et des
fraises. Douze ou quinze rosiéristes y étalent
leurs richesses dans des' carafes, ou les ran
gent par tiges surchargées de fleurs. On
ignore trop, enFrance, que là production de*
roses estuneindustrie toutefrançalse, un vrai
travail national: En 4770y Paris exportait déjà
des rosiers;- et, depuis vingt ans, nous en-en-
voyons dfes quantités énormes à l'Angleterre
à la Russie, a l'Allemagne, aux Etats-Unis;
Autant de brindilles, sur un rosier-mère^
autant de rosiers nouveaux entre lés mains
de nos horticulteurs, les premiers, les phtô
adroits multiplicateurs du monde. Le dépar
tement de la Seine, à lui seul, produit totur
les ans pour 1 million de francs derosiers.^11
fabrique, —le mot a sa justesse, — d00,000"
pieds qui se vendentsur lesmarchésdefléurs.
Puis, les franes-de-pied, qui vont bien à
150,000. Enfin,'les-grelTéS , qui s'exportent
Eour les deux tiers; et qu'on'évalue en^om 4 '
re à 800,000: N'ai-ie pas raison, quand
me plains de l'oubli dédaignsui dans le^
quel on semble tenir l'horticulture ? Il se vend
pour k millions de . ffeurs'sur les* setilsr
marchés parisiens; indépendamment de ce
qui est livré çour-les'fêtes-Blflcielles et par
ticulières. Voici de superbes fraises; n'est-ce
pas? M. Gauthier, M. Beryer fils, en exposent
en pots et en corbeilles, qui se distinguent
par la beauté, le volume, ou la forme, par
la couleur, la saveur ou le parfum; chaque
année, ils importent ou inventent des varié?
tés nouvelles. Eh bien ! .Paris seul consommé
pour 2 millions de, francs, de ces délicieux ,
fruits, qui ont fait vivre Fontenelle pendant.
un siècle,; et que les « pauvres femmes de >
nos faubourgs peuvent acheter - maintenant;
car §00 hectares du département de la Seine
sont auj ourd'hui consacrés à cette culture in- 1
téressante. Epinay, près de Saint-Denis, expé- 1
die pour 500 fr. d'asperges en Angleterre tous
les jours. Meudon, l'an passé, lui envoyait cha-.
que jour pour une pareille somme de prunes
magnifiques> tandis que Honfieur et sa ban
lieue adressaient à Londres pour d million
de francs'dé'melons: Nos voisins font "de la 1 '
culture maraîchère, cela.est certAld y il lëbr 1
arrive même, de'produire quelques beaux JÈ- ;
gumes à l'opcasion ; mais la,"culture maraf- ,
chère nlen èstfpas moins, encore une indus^
trie que j?ai le droit d'appeler française, puis*' i
queues produits figurent sur tous les maf^'i
chés de l'Europe; puisque nous en envoyons- 11
jusqu'au Sénégal et dans l'Amériquè MU 1
Nord. Mais revenons, s'il vous plaît, au carré"''
Ledoyen.
Un amateur d'iris, propriétaire à Sarcelles,
M.. Angrand, , nous,a apporté sa -fraîche et
gracieuse collection-,: Fleurs douces, au tissu "
fin et léger i admirablement peintes, mais 0
bien étonnées, j'imagine j des'appêlerMilton,
Scipioa, Tudor, Socrate, Spartiate, Néron et
Régulus. Les gloxinies de M. Temaux sont ,
tout aussicharmantdernes: M. Duméril, par exemple,M;legén'éral^' *
Baudrand, et l'honorable docteur Beaude; 1
Les jolies renoncules ,de « M.. Vincent sp'n^".
jtoutes comtesses ou marquises,-à lîexception."
de : Frédégondej et m de quelques i demoiselles.
de condition plus humblei. M. >Bertin , de
Versailles -, et M. Paillet, sont- très riebes en»
beaux Rhododendrons. M. Chauvière couvre^
une immense étendue avec ses verveines.'et >
ses pélargoniums. Quelle fraîcheur ! Quellë' 1
brillantêiloraison ! r ; ,
; Je puis bien taiit admirer j mais il me se
yait impossible de tout.décr.irei II faut pour
tant. mentionnéE: à part plusieurs lots qui
produisent une véritable sensation. -
j M. Vilmorin-Andrieux'-a eu' l'heureuse 1
idée;' aûx a 'Champs-Elysées; : d'exposer'' tout
bônpetnfent 1 des plantesvarinuelles,-des flettrs' -
à deux "sous ; mais elles sont si jplfe's,' ! et .celat:f
compose; yn,' ,vaste, bouquet si brillant, mié''.
tout le monde,s'y,arrête,et applaudit à l'idée ;
de-M« Vilmorin;. . j -, • : .
Les ■ fuchsias 'de MM.' Burel et Lansezei»:v
forment:"une r collection très remarquable' ;
par le nombre des variétés,-' là-vigueurIdë fà':' 1
végétàiiôn 'et" le'cachet original' dç ce b^aif "
genré^plein d'élégance, et de déli iiatéçs'fe. Prijs'" '
de là; les,'vmgrpivoines de-M. Modieste,
Guérin, - fleurs, splendides, qui, jçlterit lpuiiis
incomparable éclati.et leur ( délicieux pajs^v
fum à la 'foule- charmée*.Les. orchidée^,
de M."Pefei3âtore n'ont -•pas - môinsi de"«U»^"»
FEUILLETON DU C0NSTITÏJTI0»i3 W
- .M f ' J. —
. r . • ;'.1. UJ'WWs! H11J il %!')"' Ol - —
■ V: ! a -
ch^.de^mpercw Napajéoâ.,
.'I J. '>'0 i u.ia .. ' . .
;vh.; (
-, :i ;. su. -.
H' • 1, .1
' GJétait au comménpement'du irioi^id'aottt
183ft, Charle8'X,rSâincu par il'inéuFrectioii i
parisienne, avait cessé-d'être rroi,' ets'ache^ 1
minait vers-.la:lerre d'exii; il fuyait-cette
France, qu'.il.n!avait ipas-su- comprendre, ce
beau pays qu'il ne devait :plusur&voir. En>- '-
tourélde" sa,-.famille, escorté-par douze!ou
quinze cents,hommes, il traversait-des^popu
lations dont- le silerice - était>une .derniers et
temble leçon rpeur!";lui. A peine.: cen silence
était-il interrompu,-de .temps en temps,- par-
quelque cri isola.d'une sympathie stérile et
d'une impuissante ûdélitéi C'étaient de vieux
g entils hommes qin/acGOuraient sur le pas-
sagfe de la royauté fugitive,..pour saluer, de
leurs derniers hommages, le convoi de la mo
narchie.
Ce qui contribuait. surtout à donner à la
marche de la:.famille de:Charles,X ce funè-
brej caractère,, c'était la confusion, le pêle-
mêle dont elle était àccofoopàgné& Un grand
nombre de diévaux de toute espèce, des voi-
tures de la cour, îcelle^* des ^principaux; sei-.
gneurs. restés - fidèles à«Charlesj X;^ des esa-r
ployés civitaet. militaires dontaïUe longue
file de charrettes >portaient les. bagages^ et,
sur toutes, les £guresol'#xprèssion des souf-
franceamerala^-tel :était.le trista. spectacle.
queipréseritait la'marche de la famille roya
le, depuis le départ précipité de Rambouil
let.
' | On s'arrêta-à-'Falaise pour prendre quel
que repos f'ià;! il fut déciaé ; que les chevaux
inutiles seraient vendus^ ilsétaient en grand
ijoaibre ,- et, le jour indiqué pour la vente ,
les-curîeux et les' aniateurs accourus de tous
lçs peints de laîNôrmandies se préparaient à !
se ■ disputer-le& débris dé la magnificence
royale; ' • ' .
1 j Le^ 'circonstances n'étaient gUàre favora-
. bles^ pour une vente de-ce genre 3 il fallait
dépendant vendre à tout prix, car le temps
pressait,- et les commissaires du gouverne-
-ment - provisoire avaient > hâte d'être débar
rassés du poids de le urs péniblès fonctions : ils
:iie voulaient laisser au vieux monarque au-
ipun prétexte -pour Tetarder son embarque-
mentà/Cherbourg-. :> •
; On commença la vente par les chevaux de
trait, puis on passa aux chevaux de'selle ; les'
- enchérisseurs avaient préalablement pris des •
: informâtions'auprès des 4 gens de service sur
'les qualités particulières aé ces animaux, et
principalement sur le rôle que chacun d'eux
avait joué à * l'hôtel de Crussbl ; ceux qui
- avaient eu l'honneur d'être montés souvent
par Charlea X : furent vivement disputés, et il
y e» eut deux 'dont- le-prix s'éleva jusqu'à,
sppt cents francs.'
' i Enfin vint le tour d'un cheval qui n'avait
pas été remarqué par les- amateurs,'car il
'était-tout à fait hors-d'âge; et - bien qu'il eût
donservé encofe quelque beauté dans ses for
tifies et une certaine distinction qui-révélait
sa-noble origine, il ne pouvait être l'objet
cj'une -ardente concurrence de la part des
.'enchérisseurs. ;
! Le commissaire-priseurne le jugea même
' pas âiga&d'èàè. désigné pot -te noto SÈrus le
quel il était connu à l'hôtèldé Grussol ; il se -
contenta de le mettre à prix pour une som
me de cinquânte francs. Aucune voix ne ré
pondit à- cette enchère provisoire ; l'officier - ;
ministériel la répéta, mais elle fut accueillie -
de nouveau par un silënce glacial ; -il allait 11
abaisser la mise à' prix à-vingt-cinq francs,- ;
lorsqu'un palefrenier, qui portait la livrée »
royale, regardant le cheval dédaigné; s'écria :
'—"Mais, c'est Xcacia!-' oui; c'est bien-lui.
Pauvre^ Acacia 1 personne ne veut 'donc de
'tpi? ' - , .
j Le commissaire-prisbur; surpris de 1 eettç 4
exclamation; demanda çiu palefrenier ce
qu'elle Signifiait : x -
: — €ommènt! répondit celui-ci, personne"
iei.ne -veut'-donner cinquante francs pour-
ayoir Acacia, le cheval de Napoléon, celui
'qu'il montait à Waterloo ! Eh bien! moi qui >
ne -suis qu'un pauvre diable; je suis mar
chand à soixante francs!
—.Cent-cinquante francs! dit une voix -
; sortant de la foulé. . *
■ ' — Deux cents francs ! cria une-autre per- -
sonne. - '
; —A la bonne heure! s'écria le palefrenier; •
du moins il ne Sera pas'dit que le dernier
cheval de Napoléon n'a pu trouver- d'ache
teurs!' -
Ces dernières paroles donnèrent une nou
velle -animation aux enchères^ et Acacia fut L
enfin adjugé à un propriétaire de Falaise;'
M. Lev... , moyennant la somme de trois
■cent cinquante francs.-
L'acquéreur avait à peine saisi Acacia par :
spn licou, pour le conduire chez lui', que le ;
palefrenier 1 s'approcha lai. 1 ;
—Merci 1 , Monsieur,- merci,' vous avez fait 1
un'e bonne action. > - - -
-j-Quellë bonne action ? • '- ! »; • : v
—Voùsavez acheté «teeheval,-n'est-ce pas? 1
—Où j, mais si c'est une bonne action, ellë
me coûte un peu cher; trois cent-cinquante
francs ! • '•
r — Est-ce,que vous vous repentiriez déjà
de votre acquisition? ' ' ' . ■ ' -
; — Non, pas précisément. '
— Mais| pardon, Monsieur,permettez-moi
de vous demander si vous vous proposez de
conserver ce cheval ou de le vendre ?:.. 1
— Pourquoi cette question?
f — C'est que 1 -je voudrais savoir: quel- sort:
est réservé à notre cher Acacia.
— Eh bien ! je le garderai ; est-tu content •
à présent? •
' -r- Oui, Monsieur, et il y en a bien d'au
tres quePmoi qui,seront satisfaits,* car, voyez--
vous,-nous aimions tous 'Acacia aux;écuries :
royales : c'était pour nous un vieil ami.
— J'aurai soin de lui, entends-tu ? Il ré- '
trouvera chez moi les invalides que la révo
lution de Juillet lui avait fait perdre j* il
mourra chez moi. 0
— Vous êtes un brave homme; Monsieur.'
; Lé palefrenier était ému, attendri jus
qu'aux larmes-; M. Lev.. 1 . lui assura de nou
veau que son cher Acacia" : serait heureux
chez son nouveau maître.
! — Mais, Monsieur; dit le valet d'écurie,
me permettrez-vouÊ de vous adresser encore
une question? ' • r
— Parle, mon ami; que désires-tu encore -
savoir?' -,
: — Ou'est-ce qui vous a done déterminé à '
acheter Acacia, qui,je vous l'avoue, ne pour
ra vous servir long-temps...
s Le même motif qui t'a engagé a cou-
,vrir la première'enchère. L - : ' -
' — Ah ! vous êtes un bien brave homme '!•
— Je "n'ai.pas voulu que le dernier cheval
de mon- ancien général ■ allât 1 - mourir igno-
minieusement' chez l'éebrcheuïy ou qu'il fût 1
-acheté par quélqué saltimbanque potif■ êti4
montré ilans'des foires, comme Tin objet de
• curiosité. Qui sait, même * si iin Anglais 'né* [
l'aurait pas promèiié à L'ondr'es, comme un ;
. trophée., r comme une des dépouilles de NaJ-" - 1
■poléon ! Tu sais maintenant; pourquoi" j'ai
'acheté Acacia; mais as-tp J, dejeûn'é, mbn
-garçon? , ' . .,
; Ma foi, non, mon cher Monsieur.' V*
• -- Eh bien ! viens avec moi', " nous déjeû-:
nerons ensemble, Gt nous aurons le' temps'
v de causer un .peu de ma nouvellé acquisi
tion; 'tu me raconteras son histoirecar
tu dois la connaître". y •.■••••
— Oui,'Monsieur;' ellé m'a "été souvent*
racontée par un de jnes anciens camarades ^
des écuries royales; un bongarçôn; je vous
•jure, qui était à Waterloo avec l'Empereur;
et qui est maintenant cocher d'omnibus. .
; M. Lev... et le palefrenier entrèrent dans la
principale auberge de Falaise,-où M. Lev..'. 1
fit'Servir un déjeuner très 'confortable?, aj#ès r:
avoir fait mettre Acacia à l'écurie où l'avoine
"ne lui-fut pas épargnée. ,1
Les deux convives allaient se lever'de'ta
ble pour se séparer, lorsqu'un Monsieur;
grand et mince,- à la face blêmèet tenantune
cravache à la main, se présenta 1 devant'èux y
■et avant qu'il eût parlé, M. M LëV .S. reconnût *
enlui un.Anglais. ,J : r '
1 ! —Monsieur; 'dit ens'adressant àM.Lev.. f .,
l'étranger qui parlait le français d'une ma- !
nière 'assez-• comique, vous avez acheté 1 le
Acacia?... 1 :
—' Oui j ' Monsièur j - après t. - ', • v : '
' !— : G'èst 'que-moi, je ^voulais l'acheter
aussi.*" ■ ,•
—■ C'est très possible," Monsieur; mais* que ;
purs-jé faire pour vous' ? : -
— -Je viens vous -"proposer,'Monàifeur,- une 5
affaire-Wr une petite : atfaSrëi :J qui : -'péUt-' : 4ti 4 è J
bo'nha. i . , : J fort bohne-^'oui 4; vous.iiP ' v f
, — Et pour vous, n'est-ce pas? *
1 . — Oui, oui*, Monsieur.*..-celaestti-èfcéqut- 11 '
table/n'est-ce pas 1 ? - î • f - ry> I
: " — Voyons,'Monsiéul*, de quoi ^'agit-il '■■>
, ! M^Lev'oi'a^àit^ëvinéJaux-prémiersmots- ;î '
'de l'Anglais, le mPtif de sa visité."' 1 »
" —i--Monsieur, lui dil' eelui-'ci en prenant un
air patelin-, vous^véz^ayé" trois -dent cm^* -
: qualité francs un* vieux- cheval 1 iqui - ne~ ! p'èuê
, vohs être d'aucune 'Utilité. ;i«- vous 1 regrettez
J sans 'déuté-Vetre.argent? x v - r -j '• 5
: —< Expliquez-Vous, Monsieur-,- 1 et allez au i: ''
fait,-raT je suiSpressé departir.'"' ' ■ ■'> i..'
1 L'Anglais foui lia'dans sa poche et en tirà'" '■
un petit portefeuillejpuisprésentànt àM.L^r
un billet de 500 i; fr. de là Banque de FranceVU
! — 'Cédés-moi'Acacia^ - et moi jë vous cèd^^
ijti'j x a - .* .« •i-'-ç-.j -z?'f
ceci: 1
M. 'Lèv;{> se prità rira;et règardâtitlebillét'-'
que lui offrait le maquignon de là Grande- 0 P
Bretagne :•••' -/' r f ■ -' • " - —
— Monsieur, lui dit-il, gardez votr'a fei#-»; /
let; moi Re garde mon cheval; "0 h
; T- Oh 1 oh 1 vous le gardez ! Qù'est-ce fuô^
vous pourrez en 'faire? L <: •
; — Etvous, qu'enferiez-vo'us s / ai-'je ; voùs i «
le cédais? ■ •" ; -
L'Anglais parut'un-peu déconcerté par "^'
cette question, à 'làqUelle il- ne s'attendait .
guère ; et, comme il hésitait à répondre r £
; — Qu'en " feriez-vous done, Monsieur? ré-
péta-M.'Lev.'.i'- •' ■'> , —'Oh! oh!'
i Et âpres?
— Coddam ! vous êtes bien curieux, Mon- ''?
sieur le Français'! ■ " ' • • -
, — Pas plnsqué vous/Monsieur i'Angbm.o- f
— Oh 1 oh! je vais vous expliquer
'Vous' savez que cbei vous > on* admire ! béau=
coup, mais beaucotç;votre empereur
BfRIliCjX i rue de Tafoi» (PalaI*-Royal);
ma
1852*— DIMANCHE 15 JUIN.
vais DE £'ABOIfKBKEHV
PARIS 13 F. PAB TRIMESTRJ»
» SPABTKMENS. 18 F. —
UN NUMÉRO : SO CENTIMES.
voira les pays âtrakcibec , se report»
aa tableau qui sera publié dans io Jourai),
le» io et î5 de cbaque mois
■f les aôcwiernenf datent des 1" et 19
de chaque mois, .
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
'%'tdrmcr, franco, pour la rédaction , à M. C ucheval- C larkjny, rédacteur en chef.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
On s'abonne, dans Us dêpartemens, aux Messageries et wx Directions âe. poste.^ A Londres ï chet MM. C owib et fils;
:—A Strasbourg, chez M. À1ESANDEI, pour l'AUeàiagne'i ■ ~
S'adresser, francoj; pour l'administration^ d M. DjMilN, directeur*
Les annonces sont reçues au bureau du journal; et'ohez M. PANIS,'régisseur, 10, place de la Bouirt
. ' - M . ' . ' ■ _?»
Immédiatement après la fia de la
session du Corps Législatif , M. le
D r V éron publiera, dans la partie po
litique du Constitutionnel, une série
d'article^ sous ce titre :
Ii\ FRANCE IfOUVEULE;
PARIS, 12 JUIN.
Une circulaire de M. le ministre des tra<
vaux publics, que nous avons reproduite
dans un, de nos précédens numéros, a appe
lé l'attention des ingénieurs sur une ques
tion intéressante , celle de l'influence quç la
construction des. chemins de fer doit exer
cer sur la circulation des routes, et par con
séquent sur la répartition des fepds consa
crés à leur entretien.
Les routes restent et resteront toujours,
en dépit des chemins de fer et des canaux,
!es voies de: communication qui rendent le
plus de services, qui répondent à la plus
grande masse,de. besoins; Ce qui les distin
gue, c'est l'universalité et la commodité de
leur usage. Les routés sont à un pays ce que
les rues sont à une ville; elles y.entretiennent
la; vie sociale. Incessamment parcourues
par toutes les classes de la population et par
toutes les espèces de marchandises, par. ce
qu'il y a de plustpauvre comme par ce qu'il
y a de plus riche, elles alimentent toutes les.
industries, toutes les positions, les affaires
aussi bien que les plaisirs ; elles servent aux
voitures de poste, aux diligences, au roulage,
aux charrettes de l'agriculture, au bétail, aux.
cavaliers, aux piétons,en un motauxrelations
journalières et continues des villes, des villa
ges et des hameaux.'Elles ont encore, sur les
autres voies de communication, cet avantage
de ne pas forcer de recourir à l'intermé
diaire d'un entrepreneur de transport, de
permettre à chacun de, se servir des moyens
de locornation qu'il, possède,- et de donner
ainsi aux agriculteurs et.aux industriels la.
facilitjé,d!utiiisçr,.s^y^nt les. circonstance*;
les animauvqu'ils employent dans les tra
vaux' de la fërfflé;#u ',dé l'àtejiejr. ;Âiijsfc! f-ji
les rputes n# t, r]valser, .ppur.Ja< vU. •
tesse..avec les, chemin^,dû-for; poai'-le-bpn
marché du transport- avec les ' canaux, elfes
l'emportent sur les cheoiipç de fer et suries '
canaux,! par une généralité, d'usage dont-
nulle- autre voie n'est susceptible au ityèmo
degré. , / - ,
Mais si les ,routes conservent toute l'im
portance'de leur Tôle-dans nôtre-système gé-
né® de communication, la circulation y six-,
bifides modifications importantes dont on •
doittenir compte. Les transports "ne s'y ré-„
partissent plus comme a,utrçfoi$.ïis t éprou T ,,
■vent'un véritable déplacement. Ils dimi-.,
nueptrsur lesoroutes'paralièles aux ; chemin*
de et ils s'accpôisëent àù : çdntiî^re£ur les:'
ro_utJs,quiviennent !aboutirauxxpiesnQU ¥el-.
les^Aussi voiti-ondesentreprerieurs de trans
port,.qui étaient établis sur le? li^'s praU^
les;.installer maintenant.ifur ; in4ustriei8uiîo
lesignes ■ transversal es. -Les abords -des-^ta 20
tions sont envahis par une fotijti de jfili&en- '
eeSjd'Pmnibus, de voitures dç..;tQ,ute sort®,
qui communiquent avecxlestJoealités répar
ties à droite ou à gauchedès rail-ways, et qui
pénètrent dans desendrbits restés jusqu'à ce
moment en dehors dtfmoûWmenl de la cir
culation,. ..
On comprend que les changemens surve-
nu&dans la,fréquentation des routes, doi
vent en entraîn^r)d'^nalogvies i; dap5.Ia.réparj, 1
tition des sommes* consacrées àlepçentrè^,
tien, ou à leur.perfectionnement,.-Il4iîit, «anff; ;
abattdon4er.,lfis lignés paraUèlè&^ûixi^emiE^. ;
dejer, repprt«r sûrtQut'ses eFof'S.W tes <
grande partie' des H ; anspor^^G , -est' i dans.çe3.-;
diïiîttons "qu'il impprtè.M^eHenfôn^â'avoip-
de^ïfousàëès eifbtfe étaç entretenues avec "
soin, d'unparcours économique, deimânièrp
à faciliter l'accès des chemins de fer aux
contrées voisines et à accroître Ja sphère
d'activité de ces instrumens de communica
tion, créés à si grands frais.
La circulaire de M. le ministre des travaux
publics concerne les rectifications de routes.
D'après la statistique dressée par : les ingé
nieurs, il y aurait encore 144 millions à dé
penser sur nos routes royales, savoir : 22
millions pour lacunes à combler ; 122
millions pour "travaux de rectification. Mais
eette statistique remonte à un certain nom
bre d'années. Parmi les rectifications qu'elle
^indique, il y en a qui ont perdu de leur im
portance, et d'autres, au contraire, qui en
ont pris une grande depuis l'établissement
des chemins de fer. Or il est d'autant plus né
cessaire de soumettre ce travail à une révision
sérieuse, que les fonds consacrés annuelle-'
ment aux lacunes et aux rectifications de rou-
> tes, ne sont que de 3 à 4 millions, et que, si l'on
s'en tenait aux,données qu'il renferme, nous
devrions encore attendre trente-cinqans avant
de le voir complètement terminé. Qu'on
ajourne donc, si on n'y renonce pas tout-
à-fait, les projets de rectification des lignes
abandonnées par la circulation,, et que l'on
consacre, toutes les ressources à améliorer,
les défilés étroits, les passages dangereux,
les pentes rapides sur les lignes qùi doivent
faire jouir la-plus grande masse possible de*
population des bienfaits des chemins de
fer. Ce sera là un emploi judicieux des fonds I
dè l'Etat et une sa^ne application des princi
pes de justice distribulive.
Nous espérons que les intentions qui ont
dicté celte circulaire seront comprise^ et
appréciées par les ingénieurs. On ne doit pas
se dissjmuler, 'toutefois, qu'il dépendra sur
tout de l'administration central^ de les faire
passer dans la pratique. Les ingénieurs ont-
une tendance naturelle à vanter l'importan
ce de tous les travaux qui leur sont confiés ; ils*
n'aiment pas à ca rabattre, et le travail le
plus utile est souvent pour eux celui-là
même qu'on veut supprimer. Il faudra donc
que l'administration centrale s'attache à dis
cerner clairement au milieu des rapports
qui lui seront adressés, les projets de recti
fication vraiment urgens et ceux qui n'ont
plugjqu'une, utilité secondaire, afin de faire
ensuite un choix conforme aux besoins "du
payâ." r , J. B urat.
Là commission chargée d'évaluer le prix
de rac^aLdès actions de jouissance des ca
naux, -a terminé aujourd'hui ses opérations.
^ Nous avons déjà fait connaître lerésultat
pour le canal du Rhône au Rhin.
Pour le canal de Bourgogne, le prix de ra
chat a été fixé au capital de 6,©00,000 fr,
c'est-à-dire à environ 222 fr. par action. '
i Pour les Quatre-Canaux. le prix de rachat a
été fixé à 9,800,000 fr., c'est-à-dire à 144 à
145 fr. par action.. -
Les nouvelles dé'Cette et de Montpellier,
annoncent que de viplens; orages ont fait
déborder les .rivières du Lez et de laMosson,
Qt ,'pccasionné de grandes per tes. Desmaisons,
des magasins ont été emportés, ainsi qu'un
établissement de 1 bains. Des ponts oht été,
énletés.'Le Lez a crû de cinq métrés en quel
ques heures; on n'a pas vu pareil déborde-
çièrit depUîs i810."" " ' ..
} A Cette, un douanier et un marin génois
qnt.été,tués par la foudrel, "
| £esioutes,spjât tfevenueàimpraticàbles.eti
.p i-emblfii, ;dû chemin de.fer.de Cêtte à Mont- i
pellier a été,, coupé sur une longueur d'en
viron trente mètres.i • j•
I Les .nouvelles .de Nîmes-ne isont pas môins
désastreuses.. Là Vidourle a débordé. Le Gar
don étaitmenaçant..- - 1
; La crue t :du,-Rhône ; n'était.heureusement
pass très, forte,., ■ ■ . f
; Lfisjournaux aBglai^.publient une dépêche
télégraphique qui annonce l'arrivée, de la;
rpalle des Indes avec des nouvelles de CaU
cujtta jusqu'à la date du. $ mai. Les Birmans-
avaient faiisiune. tentative "pour reprendra
Rangoun ^ mais ilsavaientété repoussés avec
un--perte considérâble. r • " '
i - y • i; ■■ ... m -■ .
j Le» mazziniens,.-danti MwGaribaldi est i'Aohifty
ont presque fait croire, à force dè lé répéter; que
ce chef de guérilla avait mis en déroute, en 1849;
l'armée napolitains. Un journal a reproduit récem
ment cette erreur, à propos d'une relation du siège
de Rome qui vient de paraître. Nous voyons que
la juste susceptibilité de'quelques officiers napo
litains s'en est émue, et nous saisissons à notre
tour cette occasion de faire connaître toute la ,vé-
. rité.
Dès que l'appel adressé de Gaëte par Pie IX à la
France, à l'Autriche, à l'Espagne et aux Deux-
Siciles^fut connu du roi de Naples, ce souverain,;
qui vepait de terminer la pacification de la Sicile,
prit lui-même le commandement d'un corps d'ar
mée et pénétra dans les Etats-Romains. La marche'
des troupes napolitaines fut rapide; elles s'a
vancèrent jusqu'aux portes de Rome ; le 14 mai,
le roi établit son quartier - général à Albano.
L'armée était prête à se porter sur la ville
sainte, lorsque M. de Lesseps arriva à Rome.
Le diplomate français conclut un armistice avec
les triumvirs ' sans en prévenir l'armée napoli
taine. Le rein'en fut informé que par un^officier
envoyé auprès du général Oudinot. Cette singuliè
re attitude de l'agent français, blessante pour une
armée hmie, changea aussitôt les résolutions de
Ferdinand II. Ignorant les instructions de M. de
Lesseps, le roi pensa que, dans ces temps d'imprévu,
il pouvait tout-à-coup avoir à supporter l'action (
combinée de la France et de Rome ; il se décida à
quitter ses positions pour se rapprocher de la fron
tière de son royaume^
Garibaldi, profitant de l'armistice, accourut sur
les traces des Napolitains, afin de leur couper la
retraite; il ne. put les atteindre ; le roi arriva
avant lui à Yelletri et y prit position. Les troupes..'
étaient à peine retranchées lorsque Garibaldi se-
montra. Le roi aurait pu éviter une bataille ; l'hon- '
neur de ses armes ne le lui permit pas. Il monta
aussitôt à cheval et disposa ses troupes pour re-
cevoir l'ennemi. Le combat fut long et acharné.
Les Romains tentèrent de forcer les positions des-
Napolitains, mais une batteriu habilement "placée
Jes tint en respect, pendant que.le roi et le
prmee d'Ischitella, ministre de la guerre, faisaient .
défiler l'artillerie, les troupes et tous leurs baga- -
ges. Garibaldi, rudement repoussé, n'osa pas s'a
venturer de l'autre côté de Velletri, où se trouvait-
la cavalerie ; il disparut avec ses bandes, et les
Napolitains restèrent libres de continuer leur mou- |
veinent de retraite. Dans cette journée, l'armée na- ;
politaine, qui ne eomptait pas plus de 7,000 hom-/
mes, dont 2,000 de cavalerie, avait eu à soutenir
l'attaque de 12 à 13,000 hommes déterminés, se "
faisant tuer à portée de pistolet ; cependant elle ne '
perdit; pas un seul canon, et on ne lui fit pas un
seul prisonnier.
On voit, par le récit ainsi rectifié, combien il .
était inexact de. dire que l'armée napolitaine, qui
compte parmi ses chefs'des..vétérans! de .nos granr-:
des guerres/ avait essuyé «une - défaite à Velletri; :
L'honneur de la-journée lui appartient-, au con
traire, tout entier ; non seulement les Romains ne
purent parvenir à leur but qui était de lui couper
la retraite, mais ils furent repoussés malgré l'im
pétuosité de leur attaque. >
Lorsque le roi fut de retour à Naples , il publia
un manifeste, dans lequel il déclarait que l'accord?
ayant cessé d'exister entre lui et la France, il-
avait.cru de sa dignité de rentrer dans ses Etats,.
' - . - DAiMAS.
! Un livre très-prétentieux^ d'un français et
d'Une logique médiocres,-intitulé le Fer ron- :
geur des Sociétés modernes, a soulevé toute-une *
ptléta'ique slir les dangers .qu'on peut faire
co.uric.ju'éducation de là jbunessp en se.seç- "
vaq^-^es auteurs païens dans, l'enseigne-?...
ment des.,langues anciennes. M., l'éveque-,
d'Orléansfistintervenudans cette controverse. ,
par une instruction adressée aux directeurs o
et-.professeurs des séminaires de son diocè- •
se 1 : Cette instruction 1 , pleine de bon sens et - -
d'esprit, ne pouvait manquer d'être attaquée
très vivement par l'Univers. M.l'évêque d'Or-
léans-vient de publier contre l'Univers e t les
journaux religieux qui se sont joints à cette ;
feuille, ( un mandement .dont le Journal du
es lèrmi
Loiret, reproduit le dispositif «n ces lermeç
! « Attendu que le joaiinal i'Pntvers et d'autres ,
journaux, en attaquant nommément etdirectement -
les instructions .données par nous aux supérieurs; 1
directeurs et professeurs de nos petits séminaires, 1 '
ont commis un acte maniffste ; d'agression et d'u-
' surpatien contre notre autorité ;
1 »• Attendu'que tolérer une* pareille-agression et
usurpation, ce serait, en * ce-qui nous concerne,
' admettre et reconnaître,, dans -l'Eglise, une sorte
de-'gouvernement en dehors' du' saint-siége et
de l'épiscopat;- un gouvernement laïque ou près-- 1
bytérien; ce qui serait le renversement des prin-
1 cipes les -plus certains et "des 'règles les plus-in-
[contestées de la hiérarchie;- ■■
! » Attendu; en particulier,'»qu'il est de notre de
voir épiscopal de préserver nos séminaires diocé- 1
sains de l'influencé d'un enseignement illégitime
et 4angereux ; ' '
w Le saint nom de Dieu invoqué,.et avant pré
sentes à l'esprit ees graves et fortes paroles du pà-
' pe,saint Célestin aux évèques des Gaules t
« Si les.esprits novateurs sèment la dissension
» dans vos églises* en- soulevant des questions în-
» discrètes, et en dogmatisant, au mépris, de vo-
» tre. autorité, sans que vous y mettiez obstacle*
d c'est à vous que nous devrons en faire un juste
» reproche. Il est écrit que le disciple n'est .pas
» au-dessus du maître, c'est-à-dire que personne
» ne doit s'arroger le droit d'enseigner, contre le
» droit de ceux a qui l'enseignement appartient.
» Je crains que se taire,, en pareil cas, ce ne soit
» conniver. îïwieo ne connivere sit hoc tacere » ;.
w Avons arrêté et arrêtons ce qui suit :
» Art. i". Nous protestons, autant qu'il est en
jtious, contre les témérités, agressions et usurpa
tions de certains journaux religieux, principale
ment du journal l'Univers, en. ee qui touche les
choses de la religion, les affaires de l'Eglise et
l'autorité des évêques.
» 2. Nous défendons à tous les supérieurs,
directeurs et profespeurs de nos séminaires diocé
sains de s'abonner-au journal^ 'l'Univers, et. leur
enjoignons de cesser dès ce jour la continuation
des abonnemens déjà faits^ ■ -
» Dieu sait avec quelle tristesse de - cœur nous
avons fait ce que nous venons de faire , et com^
bien il nous en a. coûté pour prononcer, avec une
si douloureuse sévérité, des noms que .t nous au
rions été heureux,de >ne redire jamais.qu'avec l'ac
cent de la louange et de l'amitié. Mais il n'a pas
dépendu de nous qu'il en fût autrement ; on nous
a réduit à-la triste nécessité de défendre des droits
sacrés et l'autorité même de notre, ministère ou-
- tragé dans ce. qui tient le plus à notre cœur sur la
terre : l'éducation de la jeunesse. Puissent du
moins ceux qui nous , ont si attristé ne pas fer
mer l'oreille a tant et de si graves avertisgemeds !
» Seigneur"!ésus! vous qui êtes le prince de la
paix et le chef suprême et immortel de votre Egli
se, pacifiez les cœurs, rapprochez les esprits, ins
pirez-leur la modération, la sagesse, l'humilité
chrétienne, qui sont les conditions essentielles du
vrai zèle, et qui .seules peuvent rendre le dévoû-,
ment à l'Eglise utile et glorieux !
» Sera notre présent mandement transmis par
notre vicaire-général, archidiacre, d'Orléans, à MM.
les supérieurs, directeurs et professeurs de nos sér
minaires, et à MM. les rédacteurs en chef du jour
nal l'Univers et du journal le Messager du- Midi.
» Donné à Orléans^ en notre pal lis épiscopal,
sous notre seing, notre sceau et le • contre-seing
de notre secrétaire général, le 30 mai 1852, ' saint
jour de la Pentecôte.-
» félix, évëque d? Orléans. »
M. Gaume auteur du Ver-Rongeur, pré-'
pare, sous forme de lettres, une réponse à
M. l'évêque d'Orléans.'Il paraît que le nouvel
iconoclaste.a trouvé un auxiliaire inattendu
dans le • cardinal-archevêque de Reims, car
l'Univers annonce que ce prélat vient d'adres
ser à M. Gaume, la lettre suivante :
•. ; « Paris, le 2 juin: 1852.
» Monsieur le vicaire général,,
» N'ayant pas été tout à fait étranger à la pu
blication du «Fer-rongeur des sociétés modernes, je
n'ai pu être insensible aux attaques violentes dent
vous avez été l'objet à-l'occasion de cet ouvrage. '
On ne peut vous accuser d'avoir'émis des opiniqns
exagérée*, absurdes^ irrespectueuses, envers l'E
glise et' capables de- troubler les consciences, .
etc.,-sans faire retomber une accusation aussi
grave sur ceux qui, en approuvant votre-
livre d'une manière ou d'une autre, comme je
l'ai fait moi-même, se seraient rendus solidai
res . des erreurs qu'on vous reproche. Néan
moins, comme le procès me parait suffisamment
instruit, et que vos.Lettres à MgfcVévêque d'Or
léans ne laissent rien à désirer pour le" fond, ni.
pour la forme, je n'entrerai pas ^1 ans la discussion; •
je préfère, mettre la main à l'œuvre, en adoptant
incessamment,. pour les petits séminaires de mon '
diocèse, le plaii d'éducation que vous proposez. Cet
essai, je m'y attends, aura des contradicteurs; mais,
à tort ou à raison, je suis persuadé que l'usage ex.-?. <
clusifou presque exclusif des auteurs païens dan s les
établissemensd'instruction secondairene peut, sous
aucun rapport, contribuer à l'amélioration de l'or
dre social. Il rnç semblé même que rien n'est plus
propre à favoriser les efforts de ceux qui, au nom
du progrès, travaillent à remplacer la civilisation
chrétienne par la prétendue civilisation des Grecs
et des Romains. ' ', .
» Je vous, renouvelle, Monsieur le vicaire géné
ral, l'expression 'de 'pies sentimens affeclueux.et
dévoués.
«T homas, cardinal G ousset,
archevêque de Reims* »
. Le secrétaire de la rédaction; l. boniface.
l'Etat dispose, m'a paru devoir, par analogie, placer
ces agens dans le cas prévu par l'art. 8 de l'ordon
nance du 31 mai 1831, lequel porte : ■
- « Les brigades armées de l'administration des doua-
» nés, affectées au service militaire, •
» i» Dans le cas d'invasion du territoire, soit par
» terre, soit par mer ; , i
» â» Pe ndant le temps que les opérations militai-
ares-auront lieu à l'extrême frontière;
» Recevront du département de la guerre les pres-
» tations en naturelle logement,.les indemnités
» pour pertes d",.chevaux et d'effets,et la solde pour
» les journées d'hôpitaux. » -,
» J'ai, en conséquence, l'honneur de soumettre à
' - 1 ' ' ' - * de décret établissant,
détermi-
par rart. 8 ue roraonnance ûu si mai 1831, ci-
dessus relaté, seront dues, désormais, à tout doua;
nier; garderchasse, garde-pêctie, garde-forestier;
garde-enampêtre, cantonnier,enfin atout agent asser-
Le Moniteur de ce jour, 12 juin, contient, dans
■sa partie,officielle^ le rapport et le décret suivâns,
icn date du ,4 juin;
i «.Monseigneur, . -
• » Tivement ému des pefles regrettables éprouvées
Sar la gendarmerie'pendant lés troubles de (fécem-,
re 1851, j'ai dû m occuper d'assurer un appui à
.cette excellent? troupe^jn :donnant aux brigades
.détachées une force effective toute locale. • . ? ;
» A pet effet, et sur ma,demande, MM. les minis r
très de l'intérieur, des finances et des travaux pu
blics, se sént empressés de prescrire, chacun en ce
qui le concerne, aux divers agens assermentés, sala^
fiés par l'Etat ou par les communes,-de se -rallier i
)a gendarmerie, en cas d'insurrection. , „
j » Maiscette disposition, qui permet d'utiliser ainsi
«pour la" défense ae la société tous les élémens-dont
employé
publique pour le maintien de J'ordre. »
Le ministre de la guerre, 'A., de saint-abnadd.
DÉCHET.
« Tout douanier, garde-forestier ', garde-pèche,
garde-champêtre , cantonnier, enfin tout agent asser
menté, salarié par 1 r.tat ou par les communes, re
quis par F autorité militaire pour être-employé à l'in
térieur comme.auxiliaire de la force publique, pour
le maintien de l'ordre, aura droit au bénéfice des
dispositions stipulées au troisième paragraphe de
l'art. 8 de l'ordonnance du 31 mai 1831. »
CORPS LÉGISLATIF.
PRÉSIDENCE DE M- BILLABLT.
Sommaire de la séance du > samedi 42 juin 18S2.
Ouverture de la séance à trois heures.
- : Lecture-» et adoption du procès-verbal de -la
séance duH juin. . ■ « »
Lecture par, M. le « président d'un projet de loi
transmis, au Corps-Législatif par.M. le > ministre
d'Etat, et renfermant diverses dispositions, ad
ditionnelles au § 2 du titre 1 er du projet de
badget pour l'exercice 1833, relatives^ i" k une
nouvelle évaluation des droits proportionnels;d'«n-
registrement sur certaines transmissions d'im
meubles; 2° à l'élévation du droit de consom
mation sur l'alcool; 3° à un impôt sur le pa
pier; 4° à un impôt sur les voitures.
Observations ae MM. le marquis d'Andelarre,
baron Mercier, Roques, Gouin, Dumiral, Lacave
et de Latour, tendant à. la nomination d'une com
mission spéciale pourl'examen du projet. de bi.
i " Renvoi ds projet de loi aux bureaux qui nommer,
ront une coEamission .de quatorze .membres.
Dépôt par M. Quesné d un rapport sur, un pro-,
jet de loi d'intérêt local. ■. • - c
Levée de la séance à quatre heures moins un
quart.
A une heure, les membres du Corps-Législatif
se sont réunis dans les bureaux, pour procéder à
la nomination des quatre''commissions suivantes:
Projet de loi relatif, à la çessis>fi:du:bais de. Bou
logne à la ville de Paris, ., i.«
MM. Crosnier, comte de - Kergorlay, Dêvmck,
Bidault, le baron Geiger, de Yoize-, le-baron Ca-
ruel de Saint-Martin. . <
Projet de' loi sur la. juridiction consulaire en
Chine et dans les Etats de l'iman deMascate. .
MM. le baron Lemercier, André,; Dalloz, - eomte.
deiChanterac, Guyard-Delalain, «François «Marrast,
Ferdinand Favre.
Projet de loi'-portant affectation d'un fonds an
nuel de.- , -30û;û00 fr. pour indemnités viagères
: au profit des employés de la dernière liste civile.
MM. baron Delapalme, Segretain, Calvet-Ro-"
gniat, F. David,- Ev. Bavoux; comte de Barban-
tane, Watebled. :
Projets de-loi relatifs à de nouvelles délimitations'
de communes*^ . .7 ; < ; > .
! MM. Abbattucei/ A 1 ." Leroux," coùite de Sairit-
Hermine,iFleury, «Godard; iParchappe, FaugieA 1 ;
f A trois, heures 'moins un-.quart, .les bureaux
avaient terminé leur tàçhej. __
» _ Ordre du jour du lundi 14 juin^852. 1
! A une heure, réunion dans les bureaux; >
i A trois heures, séance^publique/
' Communication du gouvernement. ■ - " 1 r
i Discu8sion,
Société nationale d'horticnUore de là Seine. 1
' »«'.*' i u. 1 «
; • e . - — . io-.
EXPOSITION BK FLTTJItfeV ' ' '
î> Chaque exposition florale-que nous'môn-'
trent les deux Sociétés parisiennes" semble
toujours', plus'belle, et l'est en effet;.mais
l'éclat ,et la magnificence de celle-ci laissent
bien loin en arrière tout ce< que nous avions,
vu jusqu'à çe jour, Nous voici en face d'une
décoration/n toile, un peu théâtrale, dans ce.
qu'on nomme,vaux ChatnpsrElysées, le carré "
Ledoyen» Entrez; et vous,serez littéralement
ébloui'. Ce n'est point l'architecture fantasti-;
que, ni les plantes tropicales du jardin>d'hi«
ver;' c'est un jardin d'êt'é'qri'ombftige uné f
vaste tente; un vrai jardin où''sii distribuent
par lots - bien divisés, des- milliers -de plan»
tes «en pleines 1 fleurs, parfaitemèntr à
sur des terres rapportées que de verdoyâtif-
tes bordures-encadrent, que de larges allées
dessinent avec grâce; et qu'une grande fou*
itaine municipale rafraîchit ; dè sçs- jets lim~
•Leroy, „
jamais eu d'autre patrie que ce-beau
parterre j si des milliers de pots,-, au lieu- d'&;
tre posés sur le sol, s'y tfouvaient enfoncés,
comme le sont les racines des trente super
bes magnolias.
A droite, le compartimentdes roses et des
fraises. Douze ou quinze rosiéristes y étalent
leurs richesses dans des' carafes, ou les ran
gent par tiges surchargées de fleurs. On
ignore trop, enFrance, que là production de*
roses estuneindustrie toutefrançalse, un vrai
travail national: En 4770y Paris exportait déjà
des rosiers;- et, depuis vingt ans, nous en-en-
voyons dfes quantités énormes à l'Angleterre
à la Russie, a l'Allemagne, aux Etats-Unis;
Autant de brindilles, sur un rosier-mère^
autant de rosiers nouveaux entre lés mains
de nos horticulteurs, les premiers, les phtô
adroits multiplicateurs du monde. Le dépar
tement de la Seine, à lui seul, produit totur
les ans pour 1 million de francs derosiers.^11
fabrique, —le mot a sa justesse, — d00,000"
pieds qui se vendentsur lesmarchésdefléurs.
Puis, les franes-de-pied, qui vont bien à
150,000. Enfin,'les-grelTéS , qui s'exportent
Eour les deux tiers; et qu'on'évalue en^om 4 '
re à 800,000: N'ai-ie pas raison, quand
me plains de l'oubli dédaignsui dans le^
quel on semble tenir l'horticulture ? Il se vend
pour k millions de . ffeurs'sur les* setilsr
marchés parisiens; indépendamment de ce
qui est livré çour-les'fêtes-Blflcielles et par
ticulières. Voici de superbes fraises; n'est-ce
pas? M. Gauthier, M. Beryer fils, en exposent
en pots et en corbeilles, qui se distinguent
par la beauté, le volume, ou la forme, par
la couleur, la saveur ou le parfum; chaque
année, ils importent ou inventent des varié?
tés nouvelles. Eh bien ! .Paris seul consommé
pour 2 millions de, francs, de ces délicieux ,
fruits, qui ont fait vivre Fontenelle pendant.
un siècle,; et que les « pauvres femmes de >
nos faubourgs peuvent acheter - maintenant;
car §00 hectares du département de la Seine
sont auj ourd'hui consacrés à cette culture in- 1
téressante. Epinay, près de Saint-Denis, expé- 1
die pour 500 fr. d'asperges en Angleterre tous
les jours. Meudon, l'an passé, lui envoyait cha-.
que jour pour une pareille somme de prunes
magnifiques> tandis que Honfieur et sa ban
lieue adressaient à Londres pour d million
de francs'dé'melons: Nos voisins font "de la 1 '
culture maraîchère, cela.est certAld y il lëbr 1
arrive même, de'produire quelques beaux JÈ- ;
gumes à l'opcasion ; mais la,"culture maraf- ,
chère nlen èstfpas moins, encore une indus^
trie que j?ai le droit d'appeler française, puis*' i
queues produits figurent sur tous les maf^'i
chés de l'Europe; puisque nous en envoyons- 11
jusqu'au Sénégal et dans l'Amériquè MU 1
Nord. Mais revenons, s'il vous plaît, au carré"''
Ledoyen.
Un amateur d'iris, propriétaire à Sarcelles,
M.. Angrand, , nous,a apporté sa -fraîche et
gracieuse collection-,: Fleurs douces, au tissu "
fin et léger i admirablement peintes, mais 0
bien étonnées, j'imagine j des'appêlerMilton,
Scipioa, Tudor, Socrate, Spartiate, Néron et
Régulus. Les gloxinies de M. Temaux sont ,
tout aussicharmantdernes: M. Duméril, par exemple,M;legén'éral^' *
Baudrand, et l'honorable docteur Beaude; 1
Les jolies renoncules ,de « M.. Vincent sp'n^".
jtoutes comtesses ou marquises,-à lîexception."
de : Frédégondej et m de quelques i demoiselles.
de condition plus humblei. M. >Bertin , de
Versailles -, et M. Paillet, sont- très riebes en»
beaux Rhododendrons. M. Chauvière couvre^
une immense étendue avec ses verveines.'et >
ses pélargoniums. Quelle fraîcheur ! Quellë' 1
brillantêiloraison ! r ; ,
; Je puis bien taiit admirer j mais il me se
yait impossible de tout.décr.irei II faut pour
tant. mentionnéE: à part plusieurs lots qui
produisent une véritable sensation. -
j M. Vilmorin-Andrieux'-a eu' l'heureuse 1
idée;' aûx a 'Champs-Elysées; : d'exposer'' tout
bônpetnfent 1 des plantesvarinuelles,-des flettrs' -
à deux "sous ; mais elles sont si jplfe's,' ! et .celat:f
compose; yn,' ,vaste, bouquet si brillant, mié''.
tout le monde,s'y,arrête,et applaudit à l'idée ;
de-M« Vilmorin;. . j -, • : .
Les ■ fuchsias 'de MM.' Burel et Lansezei»:v
forment:"une r collection très remarquable' ;
par le nombre des variétés,-' là-vigueurIdë fà':' 1
végétàiiôn 'et" le'cachet original' dç ce b^aif "
genré^plein d'élégance, et de déli iiatéçs'fe. Prijs'" '
de là; les,'vmgrpivoines de-M. Modieste,
Guérin, - fleurs, splendides, qui, jçlterit lpuiiis
incomparable éclati.et leur ( délicieux pajs^v
fum à la 'foule- charmée*.Les. orchidée^,
de M."Pefei3âtore n'ont -•pas - môinsi de"«U»^"»
FEUILLETON DU C0NSTITÏJTI0»i3 W
- .M f ' J. —
. r . • ;'.1. UJ'WWs! H11J il %!')"' Ol - —
■ V: ! a -
ch^.de^mpercw Napajéoâ.,
.'I J. '>'0 i u.ia .. ' . .
;vh.; (
-, :i ;. su. -.
H' • 1, .1
' GJétait au comménpement'du irioi^id'aottt
183ft, Charle8'X,rSâincu par il'inéuFrectioii i
parisienne, avait cessé-d'être rroi,' ets'ache^ 1
minait vers-.la:lerre d'exii; il fuyait-cette
France, qu'.il.n!avait ipas-su- comprendre, ce
beau pays qu'il ne devait :plusur&voir. En>- '-
tourélde" sa,-.famille, escorté-par douze!ou
quinze cents,hommes, il traversait-des^popu
lations dont- le silerice - était>une .derniers et
temble leçon rpeur!";lui. A peine.: cen silence
était-il interrompu,-de .temps en temps,- par-
quelque cri isola.d'une sympathie stérile et
d'une impuissante ûdélitéi C'étaient de vieux
g entils hommes qin/acGOuraient sur le pas-
sagfe de la royauté fugitive,..pour saluer, de
leurs derniers hommages, le convoi de la mo
narchie.
Ce qui contribuait. surtout à donner à la
marche de la:.famille de:Charles,X ce funè-
brej caractère,, c'était la confusion, le pêle-
mêle dont elle était àccofoopàgné& Un grand
nombre de diévaux de toute espèce, des voi-
tures de la cour, îcelle^* des ^principaux; sei-.
gneurs. restés - fidèles à«Charlesj X;^ des esa-r
ployés civitaet. militaires dontaïUe longue
file de charrettes >portaient les. bagages^ et,
sur toutes, les £guresol'#xprèssion des souf-
franceamerala^-tel :était.le trista. spectacle.
queipréseritait la'marche de la famille roya
le, depuis le départ précipité de Rambouil
let.
' | On s'arrêta-à-'Falaise pour prendre quel
que repos f'ià;! il fut déciaé ; que les chevaux
inutiles seraient vendus^ ilsétaient en grand
ijoaibre ,- et, le jour indiqué pour la vente ,
les-curîeux et les' aniateurs accourus de tous
lçs peints de laîNôrmandies se préparaient à !
se ■ disputer-le& débris dé la magnificence
royale; ' • ' .
1 j Le^ 'circonstances n'étaient gUàre favora-
. bles^ pour une vente de-ce genre 3 il fallait
dépendant vendre à tout prix, car le temps
pressait,- et les commissaires du gouverne-
-ment - provisoire avaient > hâte d'être débar
rassés du poids de le urs péniblès fonctions : ils
:iie voulaient laisser au vieux monarque au-
ipun prétexte -pour Tetarder son embarque-
mentà/Cherbourg-. :> •
; On commença la vente par les chevaux de
trait, puis on passa aux chevaux de'selle ; les'
- enchérisseurs avaient préalablement pris des •
: informâtions'auprès des 4 gens de service sur
'les qualités particulières aé ces animaux, et
principalement sur le rôle que chacun d'eux
avait joué à * l'hôtel de Crussbl ; ceux qui
- avaient eu l'honneur d'être montés souvent
par Charlea X : furent vivement disputés, et il
y e» eut deux 'dont- le-prix s'éleva jusqu'à,
sppt cents francs.'
' i Enfin vint le tour d'un cheval qui n'avait
pas été remarqué par les- amateurs,'car il
'était-tout à fait hors-d'âge; et - bien qu'il eût
donservé encofe quelque beauté dans ses for
tifies et une certaine distinction qui-révélait
sa-noble origine, il ne pouvait être l'objet
cj'une -ardente concurrence de la part des
.'enchérisseurs. ;
! Le commissaire-priseurne le jugea même
' pas âiga&d'èàè. désigné pot -te noto SÈrus le
quel il était connu à l'hôtèldé Grussol ; il se -
contenta de le mettre à prix pour une som
me de cinquânte francs. Aucune voix ne ré
pondit à- cette enchère provisoire ; l'officier - ;
ministériel la répéta, mais elle fut accueillie -
de nouveau par un silënce glacial ; -il allait 11
abaisser la mise à' prix à-vingt-cinq francs,- ;
lorsqu'un palefrenier, qui portait la livrée »
royale, regardant le cheval dédaigné; s'écria :
'—"Mais, c'est Xcacia!-' oui; c'est bien-lui.
Pauvre^ Acacia 1 personne ne veut 'donc de
'tpi? ' - , .
j Le commissaire-prisbur; surpris de 1 eettç 4
exclamation; demanda çiu palefrenier ce
qu'elle Signifiait : x -
: — €ommènt! répondit celui-ci, personne"
iei.ne -veut'-donner cinquante francs pour-
ayoir Acacia, le cheval de Napoléon, celui
'qu'il montait à Waterloo ! Eh bien! moi qui >
ne -suis qu'un pauvre diable; je suis mar
chand à soixante francs!
—.Cent-cinquante francs! dit une voix -
; sortant de la foulé. . *
■ ' — Deux cents francs ! cria une-autre per- -
sonne. - '
; —A la bonne heure! s'écria le palefrenier; •
du moins il ne Sera pas'dit que le dernier
cheval de Napoléon n'a pu trouver- d'ache
teurs!' -
Ces dernières paroles donnèrent une nou
velle -animation aux enchères^ et Acacia fut L
enfin adjugé à un propriétaire de Falaise;'
M. Lev... , moyennant la somme de trois
■cent cinquante francs.-
L'acquéreur avait à peine saisi Acacia par :
spn licou, pour le conduire chez lui', que le ;
palefrenier 1 s'approcha lai. 1 ;
—Merci 1 , Monsieur,- merci,' vous avez fait 1
un'e bonne action. > - - -
-j-Quellë bonne action ? • '- ! »; • : v
—Voùsavez acheté «teeheval,-n'est-ce pas? 1
—Où j, mais si c'est une bonne action, ellë
me coûte un peu cher; trois cent-cinquante
francs ! • '•
r — Est-ce,que vous vous repentiriez déjà
de votre acquisition? ' ' ' . ■ ' -
; — Non, pas précisément. '
— Mais| pardon, Monsieur,permettez-moi
de vous demander si vous vous proposez de
conserver ce cheval ou de le vendre ?:.. 1
— Pourquoi cette question?
f — C'est que 1 -je voudrais savoir: quel- sort:
est réservé à notre cher Acacia.
— Eh bien ! je le garderai ; est-tu content •
à présent? •
' -r- Oui, Monsieur, et il y en a bien d'au
tres quePmoi qui,seront satisfaits,* car, voyez--
vous,-nous aimions tous 'Acacia aux;écuries :
royales : c'était pour nous un vieil ami.
— J'aurai soin de lui, entends-tu ? Il ré- '
trouvera chez moi les invalides que la révo
lution de Juillet lui avait fait perdre j* il
mourra chez moi. 0
— Vous êtes un brave homme; Monsieur.'
; Lé palefrenier était ému, attendri jus
qu'aux larmes-; M. Lev.. 1 . lui assura de nou
veau que son cher Acacia" : serait heureux
chez son nouveau maître.
! — Mais, Monsieur; dit le valet d'écurie,
me permettrez-vouÊ de vous adresser encore
une question? ' • r
— Parle, mon ami; que désires-tu encore -
savoir?' -,
: — Ou'est-ce qui vous a done déterminé à '
acheter Acacia, qui,je vous l'avoue, ne pour
ra vous servir long-temps...
s Le même motif qui t'a engagé a cou-
,vrir la première'enchère. L - : ' -
' — Ah ! vous êtes un bien brave homme '!•
— Je "n'ai.pas voulu que le dernier cheval
de mon- ancien général ■ allât 1 - mourir igno-
minieusement' chez l'éebrcheuïy ou qu'il fût 1
-acheté par quélqué saltimbanque potif■ êti4
montré ilans'des foires, comme Tin objet de
• curiosité. Qui sait, même * si iin Anglais 'né* [
l'aurait pas promèiié à L'ondr'es, comme un ;
. trophée., r comme une des dépouilles de NaJ-" - 1
■poléon ! Tu sais maintenant; pourquoi" j'ai
'acheté Acacia; mais as-tp J, dejeûn'é, mbn
-garçon? , ' . .,
; Ma foi, non, mon cher Monsieur.' V*
• -- Eh bien ! viens avec moi', " nous déjeû-:
nerons ensemble, Gt nous aurons le' temps'
v de causer un .peu de ma nouvellé acquisi
tion; 'tu me raconteras son histoirecar
tu dois la connaître". y •.■••••
— Oui,'Monsieur;' ellé m'a "été souvent*
racontée par un de jnes anciens camarades ^
des écuries royales; un bongarçôn; je vous
•jure, qui était à Waterloo avec l'Empereur;
et qui est maintenant cocher d'omnibus. .
; M. Lev... et le palefrenier entrèrent dans la
principale auberge de Falaise,-où M. Lev..'. 1
fit'Servir un déjeuner très 'confortable?, aj#ès r:
avoir fait mettre Acacia à l'écurie où l'avoine
"ne lui-fut pas épargnée. ,1
Les deux convives allaient se lever'de'ta
ble pour se séparer, lorsqu'un Monsieur;
grand et mince,- à la face blêmèet tenantune
cravache à la main, se présenta 1 devant'èux y
■et avant qu'il eût parlé, M. M LëV .S. reconnût *
enlui un.Anglais. ,J : r '
1 ! —Monsieur; 'dit ens'adressant àM.Lev.. f .,
l'étranger qui parlait le français d'une ma- !
nière 'assez-• comique, vous avez acheté 1 le
Acacia?... 1 :
—' Oui j ' Monsièur j - après t. - ', • v : '
' !— : G'èst 'que-moi, je ^voulais l'acheter
aussi.*" ■ ,•
—■ C'est très possible," Monsieur; mais* que ;
purs-jé faire pour vous' ? : -
— -Je viens vous -"proposer,'Monàifeur,- une 5
affaire-Wr une petite : atfaSrëi :J qui : -'péUt-' : 4ti 4 è J
bo'nha. i . , : J fort bohne-^'oui 4; vous.iiP ' v f
, — Et pour vous, n'est-ce pas? *
1 . — Oui, oui*, Monsieur.*..-celaestti-èfcéqut- 11 '
table/n'est-ce pas 1 ? - î • f - ry> I
: " — Voyons,'Monsiéul*, de quoi ^'agit-il '■■>
, ! M^Lev'oi'a^àit^ëvinéJaux-prémiersmots- ;î '
'de l'Anglais, le mPtif de sa visité."' 1 »
" —i--Monsieur, lui dil' eelui-'ci en prenant un
air patelin-, vous^véz^ayé" trois -dent cm^* -
: qualité francs un* vieux- cheval 1 iqui - ne~ ! p'èuê
, vohs être d'aucune 'Utilité. ;i«- vous 1 regrettez
J sans 'déuté-Vetre.argent? x v - r -j '• 5
: —< Expliquez-Vous, Monsieur-,- 1 et allez au i: ''
fait,-raT je suiSpressé departir.'"' ' ■ ■'> i..'
1 L'Anglais foui lia'dans sa poche et en tirà'" '■
un petit portefeuillejpuisprésentànt àM.L^r
un billet de 500 i; fr. de là Banque de FranceVU
! — 'Cédés-moi'Acacia^ - et moi jë vous cèd^^
ijti'j x a - .* .« •i-'-ç-.j -z?'f
ceci: 1
M. 'Lèv;{> se prità rira;et règardâtitlebillét'-'
que lui offrait le maquignon de là Grande- 0 P
Bretagne :•••' -/' r f ■ -' • " - —
— Monsieur, lui dit-il, gardez votr'a fei#-»; /
let; moi Re garde mon cheval; "0 h
; T- Oh 1 oh 1 vous le gardez ! Qù'est-ce fuô^
vous pourrez en 'faire? L <: •
; — Etvous, qu'enferiez-vo'us s / ai-'je ; voùs i «
le cédais? ■ •" ; -
L'Anglais parut'un-peu déconcerté par "^'
cette question, à 'làqUelle il- ne s'attendait .
guère ; et, comme il hésitait à répondre r £
; — Qu'en " feriez-vous done, Monsieur? ré-
péta-M.'Lev.'.i'- •' ■'> , —'Oh! oh!'
i Et âpres?
— Coddam ! vous êtes bien curieux, Mon- ''?
sieur le Français'! ■ " ' • • -
, — Pas plnsqué vous/Monsieur i'Angbm.o- f
— Oh 1 oh! je vais vous expliquer
'Vous' savez que cbei vous > on* admire ! béau=
coup, mais beaucotç;votre empereur
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