Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-04-14
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 14 avril 1852 14 avril 1852
Description : 1852/04/14 (Numéro 105). 1852/04/14 (Numéro 105).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
A'UMEllO 105
' rsiz JBS i*AOoairi;E3Bi.T
paris/. .....f." pau TnULESïfiE
dépautemjîns. .18
JN ' KTJ11ÉR0 : 20 CENTIMES.
fobk ;ris- pats éth±nçess , se reporter
- «a tableau qui sera public dans l«f journ*}:
les 10 et ïï de chaque mois. • , ! "
V . Éer abonnement datent des 1** eMS
. • . ®« chaque snoit i ' - —•
Bàî&feijSiS. rite de Palais (Palals-Uujal), n. tOj
1852.-MERCREDI 14 AVRIL.
JOURNAL POIJTIQUE / LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
î ^'adresser, franco, pour la redactien, à M, Ç ucheval- G làiugnî, redooteur en chef. . (
- ' ' " - • • Les articles déposés wS sont pas rendus; : ■ : - _{ ~
Gn t 'aëè an?, di m I a itpcrîema/a, au£ Messageries il 4ttx pirecticmt de poste,—A Lcfid^es, ; - - " 1 — A Strasbourg,- chez M. A i ^ xandeï , pour TAMmagne, ■
C0SVIS€<
«e< msî l^'â'.'iv^asrtbfr, franco^. pmtr f y «d»i imtfra/tcajj. mf dskaj^, directe
'' 3 I asàaficérson't rèsifta -m-bureau .d&Jp&Ëô(il;.Bt oiM M. P j ÛHS, régisse», iO; plat
. tj -a
DSNAj^ directeur', /
place de la Boum
PARIS, 13 AVRIL.
..Un événement des plus heureux, et donVla
portée poîïtique : est irtrfnsnsc; vient de "s'ac
complir en ' Algérie, fin Sait' qu'il a'yâit été
• question d'une expédition/pour soumettre
les populations; des crêtes supérieures :du
Djurjura,demierboulevardd&rindépendance
et.de l'insoumission de la race kabyle. Cette
expédition aurait eu pourhiit de réduire à
l'obéissance ce qu'on appelle la Grande-Ka-
bylie.* Elle était en quelque soi te .comman
dée par,l'appui ostensible que la confédéra
tion des Zouaouas avait prêté à. l'imposteur
Bou-Bagherla.'Elle eût été-accomplie dans les
meilleures conditions de succès, mais elle
eût coûté des sacrifices considérables-d'hom-
mes et d'argent. Celte-expédition est désor
mais inutile, ou du moins, si elle se fait, elle
s'exécutera sans coup-férir, comme la prise •
de possession d'un territoire non disputé.
Les chefs des Zouaouas et des tribiis enco
re* insoumises,, du Djurj ara. viennent de.se,
rendre à Alger, au nombre de plus de qua
tre-vingts, pqur'faire leur soumission entre
les.mains-du gouverneur-général, M. le gé
néral Randoxl, -êt-pourrecevoir de nous l'in-
veStiture, A : leur 'tête se trom'è'le chef recon
nu de l'anstocrâtiè mQitaireèt religieuse de
ces contrées, Sidi-^VÂijOiidi. ■ v ; ;
. Pour Jbiett; faire (Somprendre l'importance
d&ce réspliat ? il -èèt®écessai£ede préciser ce
qufe sont les Zouaoïï&s'efc la "portion encore
insoumise de la Kabylie. ■. :* ... ;
La Grande-Kabylié a bien naa(p|dmp0.rtan-
të,jilu reste,,que le pâté montagnbux.désigné
sous- le nomade; Petistè-rKabylie-j se compose
à peu près uniquement de là confédération
des Zouaouas,'Ct de>quelques tribus peu con
sidérables/ 1 ! qui, à;partifc'.cfa territoire des
Zouaouas, -descendent, jusqu'à la ipei'< La
confédération des:Zouaouas.comprend qua-;
1ofz 3 tribus,.d6irt les principales sont les
Beni-Sebl\Vles Benî-Ouassif, les Beni-rBou-,
l)rar, les Berii-Hanv, et. les Beni-Wen-Guc-
lat. La. confédération entière peut disposer
d'environ '9,"930 fusils. Les tribus du bord de
la mer en-comptent à peu ,près 4,500. Les
Zouaouas, .entourés de to'uscôlés-pardescom-
manàèmens réguliers do nos fonctionnaires
indigènes, habitent un'pays trè§ accidente,,
très difficile.'," mais,a?sûrement fiin.des plus
pauvres de ces .Montrées. D'iip earactèrein
dustrieux 6t tenace, ils parviennent à grand-
peine à triomplierdes difficultés qtfeleurpré-
senteun sol rarè çt peu ' fertile. l}s «ulti'veiit
avec, beaiicôup'cllntf'lligence les résumés et
les fruits que peuvent produire ces .hàytes.rç r
giôns placées sur le point CÛtoinant3ÏÏTîjBE- •
jura. Le gland 'doux, grillé ou employé en '
couîcoussou avec la f t irinâ-d|orgp, supjiléeV"
leur pénurie en fait de céréàlr;s. Ils fabriquent
tous les objets (lui fornien11^ .coiy merce lta-'
byle, - les armes, 1^ instrûmefisàfatfiires, les.
chemises de lainc, lea cliapeaux.de paille; les
burnous, Jes cordes, leSustcÈsiles en cuir ou
en peaU. Deuxindustrics dôniinïjiit'chez eux:
la : fàbricatibu;del 4 hmle et 'çelfe ,dq< la'fausse;
morisaie.-Heureusèment la première n'a fait
qujes'étendreetgrandir, tandis, que la seconde
décliae rapidemiml ets'étsindra bientôt, -grâ
ce àlà surveillaneede'nos fiatorïté?: Up grand
nombre dè Jîouaô'uds émigrent chaque an
née, vont's'établit dans' villes, ,'y amas-
sent un pécule,,, et reviepnent dausleurs
moQlagnes-aatales; ûc.sont dç.ions travail
leurs v on les 'a surnommésayee raison '-les
Auvergnats 4e la-Kâbylie'. - 1 "' s
3idi -el : Djoudi, chef des Z6uaûuas,(pii vient
de jouer un grand r^ôle dans iês "derniers'ç\;e-
nemens, a beauçqUp â'influenc^ sur Ja. cou-
fédération é» j^épit Ides rivalités J^ui divi
sent certaines tribus. Ç'cèt un homme ca
pable, mais enclin à un amour-propre! ex
cessif. Dans sa correspondante, il së donne
ie titré d'Orgueil"dés rhàntagne§..,^,tà i sufiiom 4
lui'va à merveille. Lors .de l'expédition s
du .maréchal .Bugeaud , iquand nos trou^
pes ' parurent'darls leiwut-dô'ta vallée du
Zummamf- à^i^ïftnité du territoire des
ZoùaôuâS' ? l'â confédération se montra' fort
inquiète et SidUel-Djoudi, ai)nonja_ qu'il -se
rendrait aû'~C&ttfp français; iï'envôya'âu xria-^
réchal Bageatid plusieurs charges de tieigé/
mais il s'en tint à cè p! é&ent.^ / i
Ijt démarche importantéde- Sidi^l-Djoudi^
des chefs et des lïiarabouls de tes .tribus jus :
qu'à présent indomptêes, s'explique, panla
uccès des dernières campagnes. Oa se rap^
FEUILLETON W CONSTITUTIONNEL, 14 A VU.
pelle que peildantla belle expédiiion dugénér
Val Saint-Arnaud daus les montagnes dé Co- ;
iéah-ct de-Djidjelli, le général Camou dut agir
yïgo^reusçinenL,diiO£ l'Pu^-Sâl^jiOKrarr.;
'j'étèrlfs',progrès de Bou-Bagherla-, qui avait
poussé l'audace j usqu'à fai re une ten tative sur
Bougie. Le faux chérif, vaincu,,trouva uaàsi->
le, des partisans, des contingens armés par
mi les Zouaouas. C'est à l'aide de ces derniers
qu'il put amener la révolte momentanée
des. Fiissa. L'expédition ilu général Pé-
lissier, faite "résolument dans, la 'mauvai
se saison, montra qu'aucun obstacle n'ar
rêtait nos troupes, et porta le premier-coup-
à l'influence de Bou-Bagherla. Celle'du gé
néral Bosquet, en dépit d'un - désastre dont
les éiémens seuls ont été la cause, a achevé
de la ruiner. A partir de ce moment, la con
fédération des Zouaouas a. été ébranlée. Ha
bitant un pays qui manque de céréales,
h'ayant d'autres ressources que leur in
dustrie, les Zouaouas, que nous entou
rions et que nous serrions dans un blo
cus de plus _ en plus étroit, subissaient les
plus rudes soulfranees. Le parti de la paix a
pris le dessus. Bou-Bagherlaété expulsé
de leur terntoire, et leuri chefs sont venus
demander l'aman à_-Alger. Tel a été le fruit
d'une politique aussi ferme qu'iatelligente.
" : II enky C au vain . •
;telle^ituatiôn, la ligne de oonduite du parti
{modéré est-toute-tracée; Ge : qu'il- faut avant '
jtout pour-le Portugaf, c 'est le maintien de*
Ja-flynastk et des institutions actuelles. Qtie
'le&tiiàrtistes'soulieitnent doàc le, maréchal,
iSaldanha de tout leur pouvoir:.c'est leur-
propre cause qu'ils défendent en l'appuyant,
et le'résultat delà lutte ne peut tourner'
qu'au profit de leurs principes. Les qu.es- .
itions-depersonnes s'efiacent et disparaissent,
et les réssentimens s'oublient, quand il s'agit
d'"ùnegrande cau3e à -sauver, f .
; i- cucueval-clarigny.
La Gazette de Prusse & prétendu que le
prince-Présidçnt de ^ République ";a écrit
vno lettre autographe au roi Léopold, pour,
lui exprimer le désir que les institutions.de
la Belgique soient - mises - en harmonie avec
, celles de *la France, et que . les abus de-la
' presse et du'régime parlementaire soient ré
primés. ■ ' • ■ : • '
• Ge journal ajoute que le roi a répondu de
maniéré à reiidre .probable une guerre euro
péenne. . ; • ' '.
i Ces assertions ne reposent sur aucun fon
dement. ... i
: La correspondance citée par la -Gazette de
Prusse cil .imaginaire. ( Communiqué:.)
■ -La chambre des députés de Turin, a voté,
le 9 de ce mois, à'1.1 majorité de 114- voix
contre 23,1e traité de commerce avec la
France. ■ - • '
L'^ gouvernement ..portugais est aujour- ;
a'hui placé dans une position difficile, qui
■ impose, de- grpid^deyoirs- à tous les;amis. de.
la cause constitutionnelle. Lesélectfons géné
rales n'ont donné tlô majorité à.aucun parti ;
dans la chambre des députés; eUes amis du
- comte de-Tliomar, les chartistes purs r quoique
^formant la fraction la moinsnombreuse,; se
sont lrouvés' tei,iir la balance du pouvoir eû-
tre les septdmbïistes et-les ministériels. Cette
divisioffdel.a chambre des députés' à fait tral-'
- ner eh longueur iadiscussion d« l'acte de ré-,
forme, (it a-jibOuti à une crise ministérielle..
Les.septembristes, encouragés p®* les
{\vantpges qu'ils avaient- i.emportés dans
.plusieurs débats ,• ont ..proposé d'ajouter..,
a l'acte de réforme un article qui abolit ' la
,peine de moi.t'en matière, politique. £e.mi-
-nisterc Saldanha a déckiré,qu!il acceptait Je
principe de l'article, et qu'il comptait en
•faire l'objet-d'une-.loi spéciale -qui définirait •
' lçs crimes, et délits politiques : il aïleman--
dé que cette clause ne lut pa3 introduite
dans 1 acte de réforme. Le maréchal Saldan-
ha;n'annonça jîas d'ailleurs qù'iUfaisait de
■cette airaire une question 'de cabinet. Lès
chariistes,. qui sont d'avis que 'a Charte a
•pi utô t-.bçsoin,d'éte/xéc ul ée que a'être réfor
mée, -s'étaient, 'engagés à voter pour la me-
Jspre. Les septçmbristes en ont profité pour
«persister dans leur prop osition, ,et le minis-
;tère a été battu par. SO voix contre 38,
il }■ Les>ministres ont immédiatement quitté
la séance, et ils ont offert leur démission à
la reiiie; 'Cette détermination, éfctit a'autant
moins'attendue, 1 que le ministère ' ayait' la
'Cerlitude4e faire rejeter par'la chambre 'des "
: phîrs'l'ar'ticli? dont l'adoptiou lîavait blessé;
t elle a donc créé une grande agitation, en fai
sant appréhender,soit unedissolutiôn,soit un
SALON.
; -, . . . il.-
TICLEAÏX ïi'HiSTOHil!. Peinture pMosojMque-.
MM, Hamon, Omer-Charlet, Abel de Pujo),
>ieou ! ... " .. . .' .
Un défaut commun.à Iji ptupart _d .es œu
vres de peinture- contemporaine, c'est le
manque dè sincérité. 11 .n'en est presqulau-
cune qui soit le fruit d'une-iospir .ilion fran
che, le produit de la manière ,de fCRtir de
l'artiste naïvement i-t simplement exprimée.
Pre .sque'toute.semblent voulojr -se donner
poùt autre chose que cê quelles sont, .-et les
plus' insignifiantes,, en apparence, .afliçhcpt
quelque extraordinaire ipi;éteatio%. Jamais:
le joug des réglas et le pédan^isipe d,os prin
cipes traditionnels^ Pareil .ces toilçs,.il y en
a bien'dps centaines qui ne sont pas propre
ment des tableaux ; les appellerais iilutôt
des spccimenç. de pejntyre expérimentale
que'les artistes se jettent en défi ?n^)flé-
sence du .publjc. .Les conditions, de ce
décidé à proroger lès cortès. Dans ce délai de,
sfx-'ïromaitles,; on pourvoira aux vingt-six
sièges qui !sord vacans",par suite 'des doubles
2ic>minaUqn£ ou des annulations prononcées
par ïa chambre, celle élection partielle ren-,
fQrçera sacs doute les rangs ministériels, et
les espritsaurçut le temps de.se calmer. Si,
apiios.laiproroga.tiQn,,le .oninistère,rencontré
la, même hoslitité.dans lescortès, ilpronoo-
cera la d issolution r 4iUlei;pays-kii- roin erra,
indubitablement, uûe. chambre plus modé-
"ree. ' ' -, 1 : " v -
; La. lutte ,est"donc engagée aujourd'hui,
ainsi que nous 1'a.vions. prévu, -entre le parti
septembriste. et le maréchal Saldanha, resté
fidele au trône constitutionnel. Dans une
qu'on appelait un- bon rtableau, dans cha
que genre,' ont, en effet, bien' chan
gé depuis'qu'il a été décidé que tout L'art
de la. peinture est dans le maniement de
la brosse ct.la qualité de la pâle C'est même
un.-axiôme parmi certains artistes et criti
ques fort avancés, que Michel -Ange, Raphaël,
Poussin, David, Ingres, ne-sont pas propre
ment des peintres. Ce sont, si l'on veut, des ?
poètes, des philosophes, qui peuvent avoir
leuivmérite,,mais auxquels lapcinturene doit
pas grand'chose. Ces grandes vues ont fait des.
prosélytes , dans' la classe-, des amateurs :qui
ont des prétentions à un-gout raffiné ; et une
partie même du public s'est laissé entraîner.;
G!est-cette maladie du,'goût que nous
avons déjà décrits sous le nom de Colorisme.
Dans ce système ; le,sujet est à peu près in-
.différent.' Un lieros, un.>Dieu,; un; pan de
muraille,-une poêic à frire, sont des objets
•dé représentation également; admissibles , 1
puisqu'on ue les prend que comme des:
prétextes à glacis, à frottis-,.,à c-mpàtemens,
comme simples'bases .d'un certain ragoût,
de tons. Ce dont il s'agit avant tout, c'est;
défaire delà peinture.n'importe de quoi, 1 ;
sur quoi et pour quoi. Tous les -efforts se
portent,, en conséquence, sur-l'invention de
■quelque façon nouvelle de travailler la pâte et
de ipaniEu vrer le pinceau. On cherche de tous;
c4tés.diiSi recettes-;..oas se* -lesdispute, «n-se:
leè yola, jBfesb^impélque rubrique idfcxécu-
! Nous avons;annoncé ce matin qu'un pro- ;
jet de.loi d'une haute importance, relatif à -
la réhabilitation des condamnés , serait prér.
seiité aujourd'huiau corps législatif. Ce "pro
jet de loi- a été élaboré par le conseil d'Etat.
\ Le Code d'insiruction criminelle, en ré
glant les principes, du droitde réhabilitation, "
en avait laissé l'exercice au chef de l'Etat, ,
En l'entourant d'une sorte de procédure pré- ;
j Lidicielle -à laquelle l'administration Jet l'au- ;
itorité judiciaire étaient simultanément ap
pelées à concourir. L'administration partici
pait à la réhabilitation en.donnant au con- i
jdamné des ceriificats de bonno. conduite et
en veillant à la publicité de sa 'demande, ;
l'autorité'judiciaire était appelée à formuler
un avis sur le mérite dès attestations et.sur *
l'opportunité de la demande, :puis le chef de :
l'Etat"pi;ononçait. , ; , ■
? Ces principes - furent modifiés par le gou-
Vernemenl provisoire. Un décret du 18 avril v
|848.donna au rninislre de .la justice le droit
d'accorder aux condamnés, leur-réhabilîtar
tion, sur le: Su des attestations: de bonne"
conduite délivrées par l-'administration et de ;
l'avis du procureur-général du ressort de la
condamnation ; dans le cas de rejet, l3 Con
damné fut admis à se* pourvoir de nouveau '
après un intervalle de cinq ans,' et -alors il
devait être procédé sur la nouvelle demande '
Suivant les règles du Code d'instruction cri- ,
mînelle. Le même'décret décida en outre que .
les condamnes en matière .correctionnelle,-
tomme les individus frappés de peines af- "
fliclives ou infamantes', pourraient dêsor- ■
mais demander et obtenir leur réhabilita- „
tion. , ■. v '
i Lorsque oe décret fut rendu, le ministre
èe lajusticeétaitmembre du gouvernement,
êt exerçait en iion',nom tous les droits gra-\ ,
cieux : il était naturel de lui conférer le droit
de- réhabiliter. les. condamnés; maintenant
que-le pays- est revenu à un état régulier; il f
serait exorbitant de maintenir dans la légis- >
Iation un principe qui, détache de là préroga-. j
tive du chef de rElat une de ses facultfe's.les ;
S lus essentielles c'est cette anomalie que ..
oit corriger le'projet de loi soumis aux dé- ;
libérations du conseil d'Etat. -.?
i 'Ce point'une fois établi, il restait à savoir '
qufel serait le dispositif de la nouvelle loi. ^
Tout le monde s'est accordé pour maintenir- :
* l'innovailon introduite en -1848 par le.-gou- .
yerneme'nt provisoire ; il a été décidé que les
condamnés en matière correctionnelle -con-"
tinueraient à pouvoir demander leur.réha- ;>
biUtation; mais-.comment devait-on régler -r
l'exercice du droit? • ■ I
Deux svstèmesse sont trouvés en présence.
Ij.e premier consiste à -revenir aux lor-
mes tracées par le Code d'instruction crimi-
nelle r en les modifiant néanmoins, de paa^
f nière à changer l'obligation de prendre'l'aV •
vis'des: cours- d'appel, en un droit absplu .■
poutr elles de-s'opposer à" la réhabilitation, j
Le sécond, tout,en* copservaut les-garantjçs •
administratives .indispensables au. succès • de. .1
la demande, -c'est-à-dire les attestations de ;
-bonne c'oïiduite délivrées par les autorités J
■municipales-du lieu où le condamné réside, '
.propose de ne plus le contraindre z obtenir, ■
l'avis favorable des cours d'appôl : ët dfe re- j
mettra la responsabilité, tout entière, de Ja . j
d'écision'à la sagesse du Qh.efde l'Etat. ; ^
' Ce dernier système, paraît préférable souS =
plusieurs rapporls.L'économie du Coded'ins- x
•tnuction criminelle-danscette matière a l'in
convénient de produire une confusion évi- : j
dente entre les attributions'du pouvoir judi- ;
ciaire et celles du'pouvoir 'exécutif. 'En laià- ':
sant de côté ce qvLjil peuUy avoir, à'anor-, -
maU à demander â,la justice, sinon de xè-.--..
former ses arrêts ,, du moins d'en dimi* r
nuer. l'autorité,-en formulant une ;opinion
qu i doit contribuer ; à- anéantir leurs. eifets,
iï faut se rappeler que les condamnations '
les phis légitimes" peuvent, dans certains !
càSjêtre balancééspar des.considérations po- ;
litif ues ou par des senlimens de miséricor- ,
de ; c'est ipour, cette raison que, quelque ir- . i
révocable que soit. la,délégaUon de l'exercice !
du pouvoir judiciaire, la loi politique réserve
au chef de l'Etat, agissant par voie de grâce;
Je droit de"modifier ou mème d'empêeher 1
tôtalfîment l'exécution des jugemensj or,'si
la prérogative qui appartient aurponvoir po-"
litique Itii- permet d'accorder remisé de la,
peine arbitrairement,. Comment compreh-
drait-on que"'cette prérogal-ive,fût limitée ou ■:
"soymise à certaines conditions, lorsqu'il ne
• s'agit plus que des^lfets de la peine? Evi- :
demment il y a là une contradiction qu'il est
] » *' ■ ' ' C ' J. *ii « -£ " " 3
i nécessaire de faire disparaître. -
| Sous l'empire des règles formulées par le
: -Code d'instruction, criminelle, l'avis con-
d'apnel ne mettait pas ; ôhS»'
PeSercice dû droit du 'pouvbiçpe^îK-;
ne faisait tout au plus qu'en retarder
; l : exécution;:OJî se'demandait des lors si agir
i de cette sorte,'ce n'était p;\s amoindrir l'im-
j portance dnj pouvoir judiejaire, qui se.trQo-
■ vait ainsi transformé en une.sorte de bureau'
{ d'enregistrement ; si, par l'introduction d'un
i principe nouveau 1 , on attribue au 'pouvoir'
! judiciaire ùn-droit de veto absolu., n'est-ce:
! paâ ; méconnaître la nature et l'étendue du
droit de souveraineté dévolu au chef de l'E-
! tat par la loi politique. , '
Onobjecte,il est vrai,,qué, pour arriver à un
: aclë aussi important que, celui qui a pour elfet '
: d'effacer les incapacité? civiles dont un hom-
; me a été frappèy et de cendre à la société un
» citoyen, on ne saurait prendre trop de pré-
: caution;; et qu'il est utile-et rassurant que le
I pouvoir/judiciaire concoure avec le pouvoir
! politiqu^ à son accomplissement. Cet argu-
l ment aurait, une valeur sérieuse s'il s'agis*
■ sait d'e^acer de la loi- toutes les garanties
» qui entourent le di'ôit dp réhabilitation, et
• d'ign remettre, l'application purement et
; simplement à la ^QlQQté.!du chef de l'E-
i tat }i comme cela avait lieu .dans -l'ancien ,
i droit français, mai%'en esHl .jûngii? . PeK.-
i sonne, p'a (jamais -songé a exonérer celui
i qui poursuit sa ; réhabilitation.: de 'la con-
; dition;de présenter'^ i'^ppui de «a requête
: les attestations dè bonne condttîte '^délivrées
j par l'autorijté municipale, : ni Je certificat
1 de non-opposition {faite à sa demande. - Or, •
I il^ne-faut pas- oublier; que si ,1a réhabi-
i lil^lion a un caractère judiciaire,: sa valeur
! est toute morale; si le conda mn é n'appor-
, taitpas les certificats de l'autorité munici-
' pâle, qui seule peut connaître, quelle a'été sa
i conduite journalier# depuis sa libération ei
i apprécier les tilres qu'il s'est acquis par son
; repentir, si "une seule protestation était faito
s sur, le mérite de ila demande, les pouvoirs
! publics voudraient çn vaiji réhabiliter laconr.
i damné,, il 'pourrait ljêtre aux yeux de la,loi,
' mais il ne le •serait.pas aux yeux de la socié-
! té-:,lïaicte tomberait.de lui-même et n'aurait
' aucun des résultats qu'il est appelé' àpxç-
dufre. 1 '• " J
: Au. reste , si Intervention ; de l'autorité"
judiciaire ii'UjoufeT^en au caractère solennel-,
i de là réhabilitatiop, vly a dès.xas, en. matières
i politique, par exemple, où elle .est. complèr
i teïhent inadmissible.. Lorsqu'il, sfà'gjt décoar'i
i damnés politiques dont,]'existence sociale se
;,mêîe.auxun4érêts>iles plus élevés..ce m-sont
plus des questions de bonne-Gonduite où-de -'
'• ralentir qui permettent leur-réhabilitalion, -.
; elle: Tepose-tout entière . sur dés considéra-
i tions dont îe-çouvoir'politique est le seul ap-
> prédateur ; ~ pourquoi alors exposer celui-ci
j a v'dir ses'.vue^. contrariées par une autori-
| té qui' rie'connaît passes causes, de sa dé ter-
mipatlon,et ne.peut les apprécier ?- x
On, a proposé de distinguer entre la réhabili-
f _ "Gé plaii'eiBjff'uiite'iiife foïce plus fraude «ncorer
: au géftie du premier consul, .dont il achève .'dôi
^aîiser mre des plus heurçusos conceptions- Si les
tlyoûes f -institués pat la"- loi du 11 flôféâl'^n -X;•
oïit r rësîêt6 à tontesrles révolutions, c'est cjue N'a-,:
pClé«n iéur a imprimé ce-èaïaçtère ' "pratiqQe^pî
délie le caprice ou l'ave'ffgîEineTît. -des passion^
Ipàrce qu'il- fixé l'esprit" destêmps. Le grand homme j
îayait "voulu y çuvrir aux jeunes gêna, après les étu-
jdjas premiçres qui développent:les germes,de.rin-r.'
itelligénce y deux voies distinctes : l'une • dirigée "
ivfirs les'letlres, l'autre vers Jes sciences. En exé-r'
ic^tant ses preinier? ordres, on laissa trop flotter ;
{les vocations - au lrasard. Trop-souvent nous avons '
irû.les,esprits les mieux'disppsés pour l'élude des"
sciences, retenus dans • l'étude des- ,lettrés qu'ils
Ipoursmvent sans but-et sans profit. On: a été cpns-
jduit à confondre ce "qu'il fallait séparer, à em-i
torîsoft.ner-en ■ quelque sorte dans le même' régi-
ine-scolaire- des enfans. appelés- à' des carrières
toutes différentes. Le 'systÈiûe d'enseignefnent'
littéraire léguéîpar'i'anciennq Université de Paris
ne répondait pltis.'cependant'àtout€S les exigences
Idç la société nouvelle ; ai>4ieu .de-le modifier^ on
ee b'orna ! ,par respect -poui ( àfr.vieilles traditions^ à
\e «urchar^er de tous -les' enèeig'neinens accessoi
res qui réclamaient leur place et qui avaient pei
ne i'ia tFoaver. C'était 's '«xp r ost;r».aa. danger d'5-
herver des intelligences enpore' faibles en leur of-*
frant une,nourriture, qu'elles.jie pbuvaieat-s'ftssi-
tnUei'.ei .qui ,les surchargeait aan&iles fartifiëfjiq-i
I J fca-réforme devenait urgi^le ; l'acGOBbplîp,;
}1 Suffisait ..4e'reisaisir vivemErtt lâ^pensée^riinitl-^
ve du fondateur: Le "nouveau plan d'étudéSj'ïà YÇ-'
produit.de la manière' la plus nette, en su^st^u^ài
it jdes'essais irieertains et timides; un système; çàrsi
faitement.défini e't-qui est.fondè sur.la, Balure-.fet
Si(r l'expérience. Lesienfans.ft'ont.pas une aptiiç^:
dç universelle ;-'entre quatorzeet -quinze an3j- ! !al--;
flés desilumières-tle-leurs-pareils -et 'deileurs ^maî-
ires,ils,devrontfaire le.urs choix;*il'la"ut qu'il .sç*
4éeide»t et prennent uae route defêrminéé.. ;
j D'un, cûté 7 "ieâ iciences lewr oûvrarii _1J_ < J r aste_'
elxâmp êtes'applications' pratiques. EUes. dirigeront
ifp'écialement:vers;le l)ut utile des sociétés Kntel'li^
«fence de'la-jeunesse; elles laq)répareront*ofi-seu-,
ement aux professions savantes qui font l'orgueil -
de l'esprit/ mais encore -à l'administration^ au™
- tjommwcev'à'l'industric, qui sont les- formas .les
plus-essentielles de l'activité moderne.
1 De l'autre côté, les étudçs classiques de~ nos•ly^- ,
çébs açrànt.ravivées: par la-séparation mêrae-des;;
élçmens.hétérogènes qui -en altéraient; la pureté. ;
L'émalation Sera-redoublêe entl-eies élèves-doués ;
do L^esprit-véritablement littéraire. Cet' esprit si
éminemment français, je ne' Çf ains'pas de l'affirT ;
m$r, Monseigneur", cantinuêra! da_se développer,
giScC ; eu culte de l'antiquité grecque et latine, -
jjt^Q&'AQX. belles traditions ^îi.XYIl» siècle,..dont
lp.corpssenseignantrfe-'tios lycées sera totijours le -
^ardien'}e plus fidèle. - ■• - " -> •
(•Tputfcfoisy avant de quitter ;pour toujours feil- '
eliitij du collège, il .est bon que. les élèves de la»
ectl_4n : (Ie_s_lettres'et ceux de la aeciîon des'sciin-,
egsei.rgpnis^f et ,çe;r'apprQcbeàtvpour'rvfirifier«
ft'éoiïimuin jJcs ..procédéa,.qu'ils. ûiit.suiyis-.sépai-.
Îïmècti-nDahs-une-dernière aftnéSjt'o& l^ca'edftifi: |
létera, en les couronnant,' les éftides scierrtfjl-
ques'et'les éludes KttcraireSj. l'artflè' penser s<;rà
qHSeign.é d'après les 'principes consacrés par les
ipédirations de.tous -les grands.esyritâ qui ont dé-,
cjrlt et réglé |'a,tnariéhe de rintelligence; hùmaine;-
v ûfais, p.Qur que-CM.enseigneniens divers'portent
lèijia £ruits;dl faut en retrancher avec soin-lasTa-"
liieaux-piirasites::tes discussions-historiques et'
philosophiques conviennent peu à, dés ehfaiis;
liorsque'l'iirtelli^firtêe jî'tst pas ëncore formée, ces
jtâtionpîi^emen't judiciaire et la réhabilitation rccherdhes iatémpesQves-'ue produisent que la và-
' politiquf^ r de'SUboTdoriner1arpteimère à ht- f riité -et dans-sa th =
ivisfavorablede l'autorité judiciaire* et-d'à-
Jbandonner la: seconde à la souveraine décU
; sion du chet' de l'Etat ; mais c'est une' dis-, -
i tinction impossible à"établir, Car on ne peut '
; scinder un droit qui par , sa native ,même est.;
•absolu. , . '
) La réhabilitation com\ne ie.droit de gnice
.. constitue uuq prérc^alive éminemment po-
] litique, : inhércnte*à l^personne de celui.qui
! résume et exerce, les pouvoirs publics^ elle' :
iest en dehors de la législation ordinaire;
selle a un caractère tojit-rà-fait exceptionnel,,
!et Ce'serait la dénaturer ..que d'en soumettre ;
Uexerci'ce à de^ règles puisées dans cette?
:mêmô législation." - ... . i
,: Le secrétaire de la rédaction, t bohi^ X ce.'
î Nous avons donné hier le texte (lu projet
!de loi qui réglemente l'instruetion pans les
llycees. "Voici le rapport qui-précédait ce dé-
'cret .
' Rapport au prince-Président de là République
française.
i : JParia,le dO:avriH8S2". •
: Monseigneur, / : r
i En raffermissant, parie décret du 9"iUaTS 1852,
.l'ordre et la hiérarchie dan3 "le corps-enseignant,
jvous m'avez ordonné 1 de soumettre un tfouveau
/;oris de. l'administration--de -l'enseignement pu-
iblic-; pour satisfaire Les vœux des familles '-'et les
besoins de la société, -vous avez' voulu qu'on es
sayât, de .m«dffi.er leiméthodes d'éducationqui ontj
iusqu!à, ce. jour, produit trop, d'esprits stériles .ou
•dangereux. . .. , 0 , _■ -
! Le conseil s'est.empressé, de répondrfi à.vos dé-,
pirs.. i D4»s une^ont succédé presque sans interruption, il a dis-r
cuté. avéc .une supériorité de. lumières .que je fte
saurais trop louer, le plan dont je l'ai saisi-par
vos ordres. La décret que /ai l'honneur d'offrir à
votre sanction sort de ses' délibérations.' Le con
seil en a succcssirement adopté le principe' et les :
détails ; son autorité en rendra l'application as-
ssuree et féconde. < • -
T3=~
cïne un ; pial -qui a comprômi& renseignement pu-
hlic et eieité-ies jusles alarmes dés famillesi.Dans
les lycées, les-leçons .doivent .etre dogmatiques t et :
purement élémentaires.-f est dahs une.région su- '
pépeùre"-et ^i.our uç autre 1 auditoire, que l'ensel-
gniernient p'ou'roi procéder du libre examen,
i L'enseignanaent de l'éçqle normale et les épreu
ves,de l'agrégation,,indispensables au recrutement
4u-protjessorat, .sont modifiés dansde même but. ,;
Les dispositîons, proposées auront pour cènséquen-
cp -de faire- de L modestes professeurs , i et nofljjas "
e|es rhéteurs'plus 1 habiles, a. crçùSêr des problèmes
insolubles et périlleux^..qufàiransmeùre .'de^ coâ- i
naissances pratiques. Il faut jqse les maîtres' ap%
peféscà.-.l'honneur d'enseigner j.au nom de l'Etat
apprennent par,un pénible'- noviciat à s'oublier -
pour leur» élèves^-'et' à- ne plaeer< leurgloire que
d[ans les progrès des'enfaiîs ^ui; leur sont confiés.
! Le conseil; supérieur, de l'înstructiùil publique a
pefisé^ctîœme v^usJ.Monsçiga^urj. que tous les ef-
-ferts 'du) gwveroemerjt pourraient dênieureE stc-=.
'riles si laréjorme ne dépassait-j)as ¥enceinteides
lycées.>11 ltri -ia paru qu'il ïallàit suivre les élèves, •
auTdelà même de l'âge où, abandonnant les étucfçs
premièreSi,-*<îonrrée^ fouslê 'sctîâîl de' l'autorité, 1 ils .
commenceut^es étades déjà~libtes et persanqelles, !
qûf ïo'nt urie préparation >,plus ;.imiBf5(Ual&;4ux'
..eçr^uves sérieuses.de: la \'ic. ; Mais, quel est xeiâge-;
où ils doi-vént jessayer,d'autres:a)éthodes et passer-;
à une nature dilférente d'enseigtiâment? 5 N'ittipW-"
te-t-il pas de -kï-fixé 1 (l'une maniêre précise? C'est
une des graves questions que le conseil a .exami- .;
néc>attentivement.' . . ; ■.
, li a été généralement; réconnu 'qu'à seize- ans:
les jeunes gens -ne. remplissent.pas sérieusement
les <:onditioxis/;des premiers grades qui lear tm-
vrefit i'açcès; des F acuités: .Les-faciliiês'qu'Ttn leur
oCfro aujourd'hui çomprometterrt'leuravenir. psr- j
ce que/ dans -l'exercice .des - professions libérales, ;
Wes^diplômee "conquïs'à la hâté ne peuvent tâ- r
nir lieu de la maturité qui est le frùit.du temps.
Aussî-Ie conseil 'supérieur répétantun vœu émis "
■dans l'une des précédentes sessions, n'a-.t-il pas
hésité à déclarer que les aspirans. au baccalaureat-
ns devraient pas se » présenter è- l'èxaiïien avant
l'âge de dix-huit ans. Daijs;' l'intérêt .des familles
elles mêmes, qui, après n'avoir pas..su. ."résister s
aux sollicitationfe' d'qne, jeunesse impatiente 0 de
tout >joug, -ont* à déplorer'les conséquences fu-
■riestes d'une émaheipation prématurée, • le gôu-
vernement adapte en priilcipe. cette condition
d'âge pour les candidats au ^baccalauréat : il jen
cette qtfeSTfoW sé"'ràttâëhé aux - consîdSrations de
l'cMre lfeplnâ:éleîvé«t.à : qufetqa€S , dispositions des
( lo : « antérieures ; ,il.|éekmeça}^-(iour :jn5eijer à-fin
t,u l ie réforme"si ufilè, le concours "du èorps législa-
| tif. Il .estj toutefois/ en -mesura; .de"régler,"des au-'
jOjird'hùi -,' les c onditions scolaires de cefe -gradés^T -
' delks^ëf0 î &%i -hawwonifc «yec leà^iauveUes xaérj, t
|thodes d'enseignement. - v -,
j . A l'heure qu'il est,, le grade de bachelier daHs"
;les lettres et.- dans' •}/» sciences' n'estan rapport
îexactni aveei'enseignement ,littéraireni~avec l'eh-
iseignement scientifique des lycées; de ' sorte que '
'l'enseignement supérieur; complément nécessaire,
{de l'enseignement'secondaire, ne s'y rattache que'
Id'une manière très imparfaite. ■ - .- *
! Le-baecalauréat ès-lcttres," limité'à une sorte'de
imnémotechnie, jie résume pas réellement les étu-._
des classiques ; il ne confère à cèux qui obtiennent "
le diplôme qu'un brevet it peu près sans valeur,
littéraire. -Gomme on e eu la prétention de l'im- '
poser aux-éttidians' des Facultés des sciences, des.,
Facultés.de-médecine et des écoles d8 pharmacie,^
c'est-à-dirc à des jeunes gens qui.n'en ont aucuii !
besoin ou qui. n'ônt point .de . vocation'pour les -
lettres; on -a été conduit 'à faire'de cette épreuve
(unevaine formalité; au - grand détriment des étù- '
jdes classiques, qui n'ont plus de sanction. ' . *
j Lebaccâlauréat- ès-lettres doit être le témoignage '
(authentiqued'une culture irrtelleetuelle'siiffisam^ •
inent développée,, et c'est à cette conilition seule- "
nent'qu'il- séra ,'uné- préparation sérieuse à l'eav,
eignement des Facultés des lettres r "d'es. Facultés •
e d?«it et-de théologie, "pour'lfequelil ^t r d'aif-
eurs indispensable. De là naît la nécessité d'ex't-
er des candidats à cé- premier çrade; non plus
m travail- de mémoire'et une préparation purë--'
Jnent artificielle, malsTa'j'Crsïïïication de connais
sances,lentement et-inéthodiquement ■acquises. *- ^
f Si;l'épreuve du; baccalauréat èsHettre«; d'après ',
Jes règtemensactuellement envigu'eur.est fort au- -
des9Dûs duï.juôte-njveau des:études classiques,^fcelle ■
Qubaccalauiéat'èsrsciences dépasse certainemènt le '
but.
i II y a aujourd'hui deux-*baecalauréats ès-scien-
tes : l'un pour les «oiences mathématiques, l'au
tre pour les sciences physiques et-naturelles;G'èst
Imposer, à l'entrée- même des Facultés de Fordre-
scientifique, la spécialité des"-.connaissances,,et
trop exiger de tous le« genres - de 1 candidats, pour
Un premier grade qui ne devrait- être 'quHuiè
épreuve d'aptitude-générale, à l'étude des Sciences
tnathématiqujs, physiques: et naturelles, de -la '
médecine et de la pharmacie. Les..vocation's se prp-»
noncent plus'tard èt' se spécialisent par la pour-.;
suite de l'Une des trois licences è's-sciences, au di
plôme de docteur en médecitTe, de pharmacien ou
d'offleier de sanlç.. r ■ , - .... £•
i' Par cette considération , ,11e,.décret n'institue j
qu',ufl[ "s,eul baccalauréat èsrseieaoes et; reporte à;
l'exdHien de^ trois licences ès-sciences mathéma-
^ique^, ès.-pciences. physiques ,et .èsrsqknceS natu-
reiles^ qui demeurent,.distinctes,-les parties.les
lus.elevép&dES.—'•'--•••- • •••' • * -•
e'
ans la : premittris^épreuve.
j. Le baccalauréat ès»seieaces--fera i-désormais la
sanction des études s cientifi ques, secorfdairf s ; com-
"me le baccalauréat ès-lettres est'. la,sanction des
qtndesf littéraires dt
\e !
lar.
wv» A »HWA.v»iiir ilns eleyéps, des mathématiques, de ila.physiqur,
[e la.ch.ipiçîi^t ^ei'histoira inaturellcyintroduites-)
qeller à la Rîs dans les sciences et dans les lettres,
il ser.iit chfrûérique de vouloir imposer aux esprits
qrdinaires; .qui forment la majorité, l'obligation de '
niener dedrént les études scientifiques et les étu
des littéraires- •'
j Une seconëe-péfofme-nen-moiris-rrécessaire con-
. s'isle h soumettre les étudians " des facultés à un
.'trayaîfî^uiierC^t-obligatoire. Ils ne doivent ob
tenir que par des efforts continus les grades aca
démiques qu'ils ambitionnent. L'assiduité aux cours
que l'Etat leur ouvre silibérâlemeniestundeleurs '
premiers devoirs.. Aux prises avee -lès.passions dé-
lfi jeunessti, ils .ont, péut-être plus besoin que les • :
enfans l'de nps- - lycées 1 de la -discipline du tca- "
vail. Un travail constant et l'échange bienveil
lant ,de . sentimens. et d'idées qui .s'établit na
turellement entre le professeur et un auditoire as-
s?du,les primeront ; des.séductions -qui les assiè
gent. Lf s habitudes de dissipation trop' ordinaires -
àux grandes, villes ne-trouvent qu'une barrière
impuissante dans- J'etrange* facilité des règlemens '
actuels. Il est nécessaire.' de les modifier par
line : prescription formelle'. Les Facultés des dif-
-fëreiis ordres; ; àurontj doue leur auditoire obligé; :
c?est à çet ;auditoice:, sérieux que-^'adressera sur- --
tout le professeur. Quand, une, jeunesse studieuse :
: se pressera- autour de -sa chaire pour y recueil
lir , un .-enseignement- utile et pratiqué, sera-t-il -n
. jamais'tenté âe recourir aur vairts prestiges d'uriè
'éloquence.théâtrale, ou, ûe qui seraitplus blâmai; J
ble ,encore, de'réveiller là curiosité 'par un appel
apx.passioas^Cfes .tristes mpyens. peuvettt réussijp
devant des auditeurs oisifs et^blasés, ils n'àuraiçnt—
laucun-BUccès auprès de jeurtes étudians èMusiyer
' nient préoccupés- du but qu'ils sp-.ïrrn'iïrttànifri'm^ ■ '
.... , se;prôipagènt;d'at. ,
: diàyance"^il',lui est' imposgibJê'.dO^.eài^qartor."* :
;Qest ^in^uepâf|la 'force jfes éfioses^ ,l',enseigne?.la -
ment supérieursprendrajun .caractère plus précis ,;!:
et plu3 Jîtile;sa,n8irién përdré^son ,ancièii'Mâti ;
i Tels 'Sontj v Wonsêignëiiry-les pfiricipàux 1 â"$iiu: - *î
d«s- J aiattélKjràtiôtîs' : toùjidéràblës'r^iè le'fçôpsèîf ' â
sup'érienr:de^^.:||tistructi£>ri,.^^J'pbliqueî^c^e.'ppur; ~
mesure quil= peut ^seule? en, asaiter le succès, Lç■ d>
'résultat :d© systèmes d'éducation- n'étant sen-
i sible- qi^à "fe; longs • intèryâlles}■ le Renouvelles' • <
insfru^iîsïdçntda ,,.
dt^nVutilèinenl lâpensèê qui"éâ a<] ( ir i<)p..i.'.^ t » g a ni^ |,]j_
satipn, actuelle. du :^ou\[fernèjîienti (fe^l?eiî6eignè- i'
mentârrêtéiài uh &\. epoqtte-'-oû âtftoh"të i -h , àvàil ;
. po'int rçprîs^Hcorfl son^ceridânt, divise trop ! . SQS. tU3
: qiiifiL'tPit
pdssibl^ dè lâTpliëiiijtilê'ùierft :aiix f^fo^M.MÙTt^x
■tairê^.guè'vÂû^v^lezin.trô'duÛ¥, /l; ir#
:au vaste plan de décentralisation qui fait'béair .Û
proclame hautement la nécessité ; mais, comme votre nom dans nos campagnes les glus reculées^
tioq que chacun espère mettre dans son ; œu
vre une pointe d'originalité. Les paysagistes
surtoutyqui ne; sont pas assujétis à de§ for
mes précises, et qui, peuvent retourner en
tout sens la matière de leurs représentations,
pousseift les fantaisies de la touche et des
amalgamesde tons.jusqu'à l'extravagance et
même à l'impertinence. Cette préoccupation
se: fait'remarquer; quoique plus -sobrement-,
jusquesdans la peinture liistorique. On voit
les sujets les plus sévères, dont toute la va
leur doit résulter du caractère et du sty
le des figures et die la force des expressions,
remplis de petites affectations de couleur et
d'effet. C'est le tribut payé à la mode et
au succès. Le Bru tas deDavid ne pourrait
plus aujourd'hrui se prodiiire avec recommandation de sa ferme attitude,de son
regard profond," de soq geste inflexible ; il
faudrait qùe quelque main experte diapràt
son front; son nez et sa bouche de coups de
lupaiere et de reflets vaporeuxy et rehaussât,
•par quelques vives: oppositions, la morne
tonalité des draperies, qui manquent essen
tiellement de" pittoresque. Il y a des'zélés
qui entreprendraient au besoin celle répara
tion, analogue à celle qu'un" architecte d'é-
coje Opposée voulait faireà la colonnade du
Lduvre, et qui consistait à substituer des
oolonnes isolées aux colonnes accouplées,
lesquelles étaient, à ses yeux-, une incon
fruité architecturale insupportable^ - -
'' Ce son t ces prétentions universelles à l'o
riginalité,ot-'à l'originalité Cherchée unique
ment dans des rubriques 1 de métier, qui.
faussent l'esprit, dévouent le talent d'une'*
foule de peintres. De ià ce grand nombre^
^'œuvres bâtardes, exécutées comme des es-;:
pècfesde tours de force, dans.lesquelles per
ce une,.impuissance mal déguisée par le
charlatanisme, et dont le ;caractèrê le plus
maussade est, comme nous-venons de le di- *
re, le manqae de "Sincérité,
s II y a cependant des protestations contre.
ces 1 tendances- sensualistes èt cet-abaissement
ae pensée dans l'art/ Le tableau singulier
que M. Hamon intitule la Comédie Humaine',
en est une, et, à ce titre, il serait déjà bieh :
digne d'être remarqué. On.avait vu déjà, à"
l!exposition des Tuileries, sous le titre d'un"
Çdit de Dioclétien, une page d'histoire naïve
et touchante, pleine d'intentions firies, d'un
tjDur de pensée original. .La Comédie Humai
ne est un morceau de philosophie-plus éle
vé, quoique peut-être pas si bien peint, et
certaipement moins 'clair. La philosophie est
très bien .de. mise en peinture. C'est mê
me une,'des'plus belles applications de'cet "
ajrt de traduire en images: des idées etdê
donner du corps à des.abstractions. Les.plùs
grands peintres s'y sont essayés; Poussiii,
y- a excellé. Nous rappellerons; ses ravissan
tes compositions des Heùres'e^de l'Areadïê,'
^ qtii toùtes^'deux olfrent-' en 1 là ^ftie'temps',' 'à'
l'esprit uné, pensée qui l'éclairé, à l'ame .une
émotion qui la charme» La Comédie .Hu
maine est une conception; emblématique
'du même genre, sinon "de la même force.
L'idée, n'est ças exprimée : directement .et
sous- forme sérieuse^ elle ne se révèle que
par réflexion et sous le voile l'ironie.
C'êst une leçon de morale sceptique^ ou
même méphistophélique, tempérée .par la
gaîté aristophanesque. La ; leçon ne: se dégage
pas très nettement^ et nous ne somnies pas.
sûrs d'avoir trouve le mot de celte énigme,
dont voici, du jeste, le .texte i/. •;
- % L'ordonnance, du tableau ést celle d'un
bas-relief grec. Âu centre de Ja composition
s'élève unè baraque de marionnettes, sur le,
fronton de laquelle o'n lit : Théâtre de Gui
gnait. La, pièce est commencée.. C'est Mir
nerve-quVp^raît jouer.le rôle, de Polichinelle;;
avec.un lù^g pieu pointu, remplaçant le bâ
ton dont .Polichinelle se sert d'une manière
si ^redoutable, elle. vient- de .terrasser un
persôpuagé qu^â s'a courQpne de, liepre, à,
l'ampltqre.'qu'il laisse, échappe^, à la çpupe
qu'il tient à lavinain. nou& pouvons prendre,
•pour un servant m'aie ou feçnelle de Bacr
chus^ sinon pbur Bacchùs en personne^ D^ns
le coin,ià droite, uû pa'jtvj'e, petit Gupidon
ailé est pendu à, une pôfençej ; et„ on voit
dans Nombre la tête du traîtré ^iiig^ole. quv
tiré la cpr^e^Yéc uQç^r^iQix
Audëvantdè la bSraqùesont rangés sur un
banc de pierre, aux premières places, qufi| r ,, .-
ques spectateurs dont les- plus nombreux
sont des -marmots coiffés de leur botu-relet, --r
porteurs de poupées,.de.trompetteset.de
petits moulins. A l'angle gauche, pour tant ?
est un vieux bonhomme, vu de dos, - qu'à^a l
.tête .chauve, et à son nez de Silène.,, je nom- . ?
merais Volontiers Sncrate. It paraît prendre 3
un très, grand intérêt .à Ja défaite de Bac r j
chus et à Ja pendaison de l'Amour, quoiqu'il ^
fût un des plus solides buveurs d'Athènes,. ^
et un dissertateur intarissablesur l'amour; iA «
l'angle opposé est une j:eune femme qui em- ' -
brasse son enfant. .. , s
. Les autres spectateurs sont rangés debout, :
eu deux files, l'une à droite l'autre à gauche '
du,théâtre. Ce sont tous des personnages de
marque; ils ne peuvent voir lespectadfe
maia ils y assistent; et en font idéalement \
Sartie, Le,premier qui se présente, en allant • {
e gauche;a droite, est un vieillard, couron-.
néde roses^.tenant, june lyre et une coupe.,
Hoiis y, reconnaissons le i poète bachique et i ,j
érqtique de,Théos, Anacréoii;-'auprès de lui '7■■
le persoimage..qui place devant son visage
un masque'.comique,, est Aristophane,;.^^
à ses.c6tes';la vague ^ilhouettei.den femme, 1, -/
habillée dex:oss^.a .vec ,desfleiirs..ijansiieïi- .Ji
cheveux, pourrait bien être là Lesbienne t
pho.fcCesvtrois ûgures,paraissent à mi-corcg .
àeiîiçKilfi-tormMttvdu bravt Biog^àe^.qui ^
tout au, comme un cynique qu'il est, tient "
' rsiz JBS i*AOoairi;E3Bi.T
paris/. .....f." pau TnULESïfiE
dépautemjîns. .18
JN ' KTJ11ÉR0 : 20 CENTIMES.
fobk ;ris- pats éth±nçess , se reporter
- «a tableau qui sera public dans l«f journ*}:
les 10 et ïï de chaque mois. • , ! "
V . Éer abonnement datent des 1** eMS
. • . ®« chaque snoit i ' - —•
Bàî&feijSiS. rite de Palais (Palals-Uujal), n. tOj
1852.-MERCREDI 14 AVRIL.
JOURNAL POIJTIQUE / LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
î ^'adresser, franco, pour la redactien, à M, Ç ucheval- G làiugnî, redooteur en chef. . (
- ' ' " - • • Les articles déposés wS sont pas rendus; : ■ : - _{ ~
Gn t 'aëè an?, di m I a itpcrîema/a, au£ Messageries il 4ttx pirecticmt de poste,—A Lcfid^es,
C0SVIS€<
«e< msî l^'â'.'iv^asrtbfr, franco^. pmtr f y «d»i imtfra/tcajj. mf dskaj^, directe
'' 3 I asàaficérson't rèsifta -m-bureau .d&Jp&Ëô(il;.Bt oiM M. P j ÛHS, régisse», iO; plat
. tj -a
DSNAj^ directeur', /
place de la Boum
PARIS, 13 AVRIL.
..Un événement des plus heureux, et donVla
portée poîïtique : est irtrfnsnsc; vient de "s'ac
complir en ' Algérie, fin Sait' qu'il a'yâit été
• question d'une expédition/pour soumettre
les populations; des crêtes supérieures :du
Djurjura,demierboulevardd&rindépendance
et.de l'insoumission de la race kabyle. Cette
expédition aurait eu pourhiit de réduire à
l'obéissance ce qu'on appelle la Grande-Ka-
bylie.* Elle était en quelque soi te .comman
dée par,l'appui ostensible que la confédéra
tion des Zouaouas avait prêté à. l'imposteur
Bou-Bagherla.'Elle eût été-accomplie dans les
meilleures conditions de succès, mais elle
eût coûté des sacrifices considérables-d'hom-
mes et d'argent. Celte-expédition est désor
mais inutile, ou du moins, si elle se fait, elle
s'exécutera sans coup-férir, comme la prise •
de possession d'un territoire non disputé.
Les chefs des Zouaouas et des tribiis enco
re* insoumises,, du Djurj ara. viennent de.se,
rendre à Alger, au nombre de plus de qua
tre-vingts, pqur'faire leur soumission entre
les.mains-du gouverneur-général, M. le gé
néral Randoxl, -êt-pourrecevoir de nous l'in-
veStiture, A : leur 'tête se trom'è'le chef recon
nu de l'anstocrâtiè mQitaireèt religieuse de
ces contrées, Sidi-^VÂijOiidi. ■ v ; ;
. Pour Jbiett; faire (Somprendre l'importance
d&ce réspliat ? il -èèt®écessai£ede préciser ce
qufe sont les Zouaoïï&s'efc la "portion encore
insoumise de la Kabylie. ■. :* ... ;
La Grande-Kabylié a bien naa(p|dmp0.rtan-
të,jilu reste,,que le pâté montagnbux.désigné
sous- le nomade; Petistè-rKabylie-j se compose
à peu près uniquement de là confédération
des Zouaouas,'Ct de>quelques tribus peu con
sidérables/ 1 ! qui, à;partifc'.cfa territoire des
Zouaouas, -descendent, jusqu'à la ipei'< La
confédération des:Zouaouas.comprend qua-;
1ofz 3 tribus,.d6irt les principales sont les
Beni-Sebl\Vles Benî-Ouassif, les Beni-rBou-,
l)rar, les Berii-Hanv, et. les Beni-Wen-Guc-
lat. La. confédération entière peut disposer
d'environ '9,"930 fusils. Les tribus du bord de
la mer en-comptent à peu ,près 4,500. Les
Zouaouas, .entourés de to'uscôlés-pardescom-
manàèmens réguliers do nos fonctionnaires
indigènes, habitent un'pays trè§ accidente,,
très difficile.'," mais,a?sûrement fiin.des plus
pauvres de ces .Montrées. D'iip earactèrein
dustrieux 6t tenace, ils parviennent à grand-
peine à triomplierdes difficultés qtfeleurpré-
senteun sol rarè çt peu ' fertile. l}s «ulti'veiit
avec, beaiicôup'cllntf'lligence les résumés et
les fruits que peuvent produire ces .hàytes.rç r
giôns placées sur le point CÛtoinant3ÏÏTîjBE- •
jura. Le gland 'doux, grillé ou employé en '
couîcoussou avec la f t irinâ-d|orgp, supjiléeV"
leur pénurie en fait de céréàlr;s. Ils fabriquent
tous les objets (lui fornien11^ .coiy merce lta-'
byle, - les armes, 1^ instrûmefisàfatfiires, les.
chemises de lainc, lea cliapeaux.de paille; les
burnous, Jes cordes, leSustcÈsiles en cuir ou
en peaU. Deuxindustrics dôniinïjiit'chez eux:
la : fàbricatibu;del 4 hmle et 'çelfe ,dq< la'fausse;
morisaie.-Heureusèment la première n'a fait
qujes'étendreetgrandir, tandis, que la seconde
décliae rapidemiml ets'étsindra bientôt, -grâ
ce àlà surveillaneede'nos fiatorïté?: Up grand
nombre dè Jîouaô'uds émigrent chaque an
née, vont's'établit dans' villes, ,'y amas-
sent un pécule,,, et reviepnent dausleurs
moQlagnes-aatales; ûc.sont dç.ions travail
leurs v on les 'a surnommésayee raison '-les
Auvergnats 4e la-Kâbylie'. - 1 "' s
3idi -el : Djoudi, chef des Z6uaûuas,(pii vient
de jouer un grand r^ôle dans iês "derniers'ç\;e-
nemens, a beauçqUp â'influenc^ sur Ja. cou-
fédération é» j^épit Ides rivalités J^ui divi
sent certaines tribus. Ç'cèt un homme ca
pable, mais enclin à un amour-propre! ex
cessif. Dans sa correspondante, il së donne
ie titré d'Orgueil"dés rhàntagne§..,^,tà i sufiiom 4
lui'va à merveille. Lors .de l'expédition s
du .maréchal .Bugeaud , iquand nos trou^
pes ' parurent'darls leiwut-dô'ta vallée du
Zummamf- à^i^ïftnité du territoire des
ZoùaôuâS' ? l'â confédération se montra' fort
inquiète et SidUel-Djoudi, ai)nonja_ qu'il -se
rendrait aû'~C&ttfp français; iï'envôya'âu xria-^
réchal Bageatid plusieurs charges de tieigé/
mais il s'en tint à cè p! é&ent.^ / i
Ijt démarche importantéde- Sidi^l-Djoudi^
des chefs et des lïiarabouls de tes .tribus jus :
qu'à présent indomptêes, s'explique, panla
uccès des dernières campagnes. Oa se rap^
FEUILLETON W CONSTITUTIONNEL, 14 A VU.
pelle que peildantla belle expédiiion dugénér
Val Saint-Arnaud daus les montagnes dé Co- ;
iéah-ct de-Djidjelli, le général Camou dut agir
yïgo^reusçinenL,diiO£ l'Pu^-Sâl^jiOKrarr.;
'j'étèrlfs',progrès de Bou-Bagherla-, qui avait
poussé l'audace j usqu'à fai re une ten tative sur
Bougie. Le faux chérif, vaincu,,trouva uaàsi->
le, des partisans, des contingens armés par
mi les Zouaouas. C'est à l'aide de ces derniers
qu'il put amener la révolte momentanée
des. Fiissa. L'expédition ilu général Pé-
lissier, faite "résolument dans, la 'mauvai
se saison, montra qu'aucun obstacle n'ar
rêtait nos troupes, et porta le premier-coup-
à l'influence de Bou-Bagherla. Celle'du gé
néral Bosquet, en dépit d'un - désastre dont
les éiémens seuls ont été la cause, a achevé
de la ruiner. A partir de ce moment, la con
fédération des Zouaouas a. été ébranlée. Ha
bitant un pays qui manque de céréales,
h'ayant d'autres ressources que leur in
dustrie, les Zouaouas, que nous entou
rions et que nous serrions dans un blo
cus de plus _ en plus étroit, subissaient les
plus rudes soulfranees. Le parti de la paix a
pris le dessus. Bou-Bagherlaété expulsé
de leur terntoire, et leuri chefs sont venus
demander l'aman à_-Alger. Tel a été le fruit
d'une politique aussi ferme qu'iatelligente.
" : II enky C au vain . •
;telle^ituatiôn, la ligne de oonduite du parti
{modéré est-toute-tracée; Ge : qu'il- faut avant '
jtout pour-le Portugaf, c 'est le maintien de*
Ja-flynastk et des institutions actuelles. Qtie
'le&tiiàrtistes'soulieitnent doàc le, maréchal,
iSaldanha de tout leur pouvoir:.c'est leur-
propre cause qu'ils défendent en l'appuyant,
et le'résultat delà lutte ne peut tourner'
qu'au profit de leurs principes. Les qu.es- .
itions-depersonnes s'efiacent et disparaissent,
et les réssentimens s'oublient, quand il s'agit
d'"ùnegrande cau3e à -sauver, f .
; i- cucueval-clarigny.
La Gazette de Prusse & prétendu que le
prince-Présidçnt de ^ République ";a écrit
vno lettre autographe au roi Léopold, pour,
lui exprimer le désir que les institutions.de
la Belgique soient - mises - en harmonie avec
, celles de *la France, et que . les abus de-la
' presse et du'régime parlementaire soient ré
primés. ■ ' • ■ : • '
• Ge journal ajoute que le roi a répondu de
maniéré à reiidre .probable une guerre euro
péenne. . ; • ' '.
i Ces assertions ne reposent sur aucun fon
dement. ... i
: La correspondance citée par la -Gazette de
Prusse cil .imaginaire. ( Communiqué:.)
■ -La chambre des députés de Turin, a voté,
le 9 de ce mois, à'1.1 majorité de 114- voix
contre 23,1e traité de commerce avec la
France. ■ - • '
L'^ gouvernement ..portugais est aujour- ;
a'hui placé dans une position difficile, qui
■ impose, de- grpid^deyoirs- à tous les;amis. de.
la cause constitutionnelle. Lesélectfons géné
rales n'ont donné tlô majorité à.aucun parti ;
dans la chambre des députés; eUes amis du
- comte de-Tliomar, les chartistes purs r quoique
^formant la fraction la moinsnombreuse,; se
sont lrouvés' tei,iir la balance du pouvoir eû-
tre les septdmbïistes et-les ministériels. Cette
divisioffdel.a chambre des députés' à fait tral-'
- ner eh longueur iadiscussion d« l'acte de ré-,
forme, (it a-jibOuti à une crise ministérielle..
Les.septembristes, encouragés p®* les
{\vantpges qu'ils avaient- i.emportés dans
.plusieurs débats ,• ont ..proposé d'ajouter..,
a l'acte de réforme un article qui abolit ' la
,peine de moi.t'en matière, politique. £e.mi-
-nisterc Saldanha a déckiré,qu!il acceptait Je
principe de l'article, et qu'il comptait en
•faire l'objet-d'une-.loi spéciale -qui définirait •
' lçs crimes, et délits politiques : il aïleman--
dé que cette clause ne lut pa3 introduite
dans 1 acte de réforme. Le maréchal Saldan-
ha;n'annonça jîas d'ailleurs qù'iUfaisait de
■cette airaire une question 'de cabinet. Lès
chariistes,. qui sont d'avis que 'a Charte a
•pi utô t-.bçsoin,d'éte/xéc ul ée que a'être réfor
mée, -s'étaient, 'engagés à voter pour la me-
Jspre. Les septçmbristes en ont profité pour
«persister dans leur prop osition, ,et le minis-
;tère a été battu par. SO voix contre 38,
il }■ Les>ministres ont immédiatement quitté
la séance, et ils ont offert leur démission à
la reiiie; 'Cette détermination, éfctit a'autant
moins'attendue, 1 que le ministère ' ayait' la
'Cerlitude4e faire rejeter par'la chambre 'des "
: phîrs'l'ar'ticli? dont l'adoptiou lîavait blessé;
t elle a donc créé une grande agitation, en fai
sant appréhender,soit unedissolutiôn,soit un
SALON.
; -, . . . il.-
TICLEAÏX ïi'HiSTOHil!. Peinture pMosojMque-.
MM, Hamon, Omer-Charlet, Abel de Pujo),
>ieou ! ... " .. . .' .
Un défaut commun.à Iji ptupart _d .es œu
vres de peinture- contemporaine, c'est le
manque dè sincérité. 11 .n'en est presqulau-
cune qui soit le fruit d'une-iospir .ilion fran
che, le produit de la manière ,de fCRtir de
l'artiste naïvement i-t simplement exprimée.
Pre .sque'toute.semblent voulojr -se donner
poùt autre chose que cê quelles sont, .-et les
plus' insignifiantes,, en apparence, .afliçhcpt
quelque extraordinaire ipi;éteatio%. Jamais:
le joug des réglas et le pédan^isipe d,os prin
cipes traditionnels^ Pareil .ces toilçs,.il y en
a bien'dps centaines qui ne sont pas propre
ment des tableaux ; les appellerais iilutôt
des spccimenç. de pejntyre expérimentale
que'les artistes se jettent en défi ?n^)flé-
sence du .publjc. .Les conditions, de ce
décidé à proroger lès cortès. Dans ce délai de,
sfx-'ïromaitles,; on pourvoira aux vingt-six
sièges qui !sord vacans",par suite 'des doubles
2ic>minaUqn£ ou des annulations prononcées
par ïa chambre, celle élection partielle ren-,
fQrçera sacs doute les rangs ministériels, et
les espritsaurçut le temps de.se calmer. Si,
apiios.laiproroga.tiQn,,le .oninistère,rencontré
la, même hoslitité.dans lescortès, ilpronoo-
cera la d issolution r 4iUlei;pays-kii- roin erra,
indubitablement, uûe. chambre plus modé-
"ree. ' ' -, 1 : " v -
; La. lutte ,est"donc engagée aujourd'hui,
ainsi que nous 1'a.vions. prévu, -entre le parti
septembriste. et le maréchal Saldanha, resté
fidele au trône constitutionnel. Dans une
qu'on appelait un- bon rtableau, dans cha
que genre,' ont, en effet, bien' chan
gé depuis'qu'il a été décidé que tout L'art
de la. peinture est dans le maniement de
la brosse ct.la qualité de la pâle C'est même
un.-axiôme parmi certains artistes et criti
ques fort avancés, que Michel -Ange, Raphaël,
Poussin, David, Ingres, ne-sont pas propre
ment des peintres. Ce sont, si l'on veut, des ?
poètes, des philosophes, qui peuvent avoir
leuivmérite,,mais auxquels lapcinturene doit
pas grand'chose. Ces grandes vues ont fait des.
prosélytes , dans' la classe-, des amateurs :qui
ont des prétentions à un-gout raffiné ; et une
partie même du public s'est laissé entraîner.;
G!est-cette maladie du,'goût que nous
avons déjà décrits sous le nom de Colorisme.
Dans ce système ; le,sujet est à peu près in-
.différent.' Un lieros, un.>Dieu,; un; pan de
muraille,-une poêic à frire, sont des objets
•dé représentation également; admissibles , 1
puisqu'on ue les prend que comme des:
prétextes à glacis, à frottis-,.,à c-mpàtemens,
comme simples'bases .d'un certain ragoût,
de tons. Ce dont il s'agit avant tout, c'est;
défaire delà peinture.n'importe de quoi, 1 ;
sur quoi et pour quoi. Tous les -efforts se
portent,, en conséquence, sur-l'invention de
■quelque façon nouvelle de travailler la pâte et
de ipaniEu vrer le pinceau. On cherche de tous;
c4tés.diiSi recettes-;..oas se* -lesdispute, «n-se:
leè yola, jBfesb^impélque rubrique idfcxécu-
! Nous avons;annoncé ce matin qu'un pro- ;
jet de.loi d'une haute importance, relatif à -
la réhabilitation des condamnés , serait prér.
seiité aujourd'huiau corps législatif. Ce "pro
jet de loi- a été élaboré par le conseil d'Etat.
\ Le Code d'insiruction criminelle, en ré
glant les principes, du droitde réhabilitation, "
en avait laissé l'exercice au chef de l'Etat, ,
En l'entourant d'une sorte de procédure pré- ;
j Lidicielle -à laquelle l'administration Jet l'au- ;
itorité judiciaire étaient simultanément ap
pelées à concourir. L'administration partici
pait à la réhabilitation en.donnant au con- i
jdamné des ceriificats de bonno. conduite et
en veillant à la publicité de sa 'demande, ;
l'autorité'judiciaire était appelée à formuler
un avis sur le mérite dès attestations et.sur *
l'opportunité de la demande, :puis le chef de :
l'Etat"pi;ononçait. , ; , ■
? Ces principes - furent modifiés par le gou-
Vernemenl provisoire. Un décret du 18 avril v
|848.donna au rninislre de .la justice le droit
d'accorder aux condamnés, leur-réhabilîtar
tion, sur le: Su des attestations: de bonne"
conduite délivrées par l-'administration et de ;
l'avis du procureur-général du ressort de la
condamnation ; dans le cas de rejet, l3 Con
damné fut admis à se* pourvoir de nouveau '
après un intervalle de cinq ans,' et -alors il
devait être procédé sur la nouvelle demande '
Suivant les règles du Code d'instruction cri- ,
mînelle. Le même'décret décida en outre que .
les condamnes en matière .correctionnelle,-
tomme les individus frappés de peines af- "
fliclives ou infamantes', pourraient dêsor- ■
mais demander et obtenir leur réhabilita- „
tion. , ■. v '
i Lorsque oe décret fut rendu, le ministre
èe lajusticeétaitmembre du gouvernement,
êt exerçait en iion',nom tous les droits gra-\ ,
cieux : il était naturel de lui conférer le droit
de- réhabiliter. les. condamnés; maintenant
que-le pays- est revenu à un état régulier; il f
serait exorbitant de maintenir dans la légis- >
Iation un principe qui, détache de là préroga-. j
tive du chef de rElat une de ses facultfe's.les ;
S lus essentielles c'est cette anomalie que ..
oit corriger le'projet de loi soumis aux dé- ;
libérations du conseil d'Etat. -.?
i 'Ce point'une fois établi, il restait à savoir '
qufel serait le dispositif de la nouvelle loi. ^
Tout le monde s'est accordé pour maintenir- :
* l'innovailon introduite en -1848 par le.-gou- .
yerneme'nt provisoire ; il a été décidé que les
condamnés en matière correctionnelle -con-"
tinueraient à pouvoir demander leur.réha- ;>
biUtation; mais-.comment devait-on régler -r
l'exercice du droit? • ■ I
Deux svstèmesse sont trouvés en présence.
Ij.e premier consiste à -revenir aux lor-
mes tracées par le Code d'instruction crimi-
nelle r en les modifiant néanmoins, de paa^
f nière à changer l'obligation de prendre'l'aV •
vis'des: cours- d'appel, en un droit absplu .■
poutr elles de-s'opposer à" la réhabilitation, j
Le sécond, tout,en* copservaut les-garantjçs •
administratives .indispensables au. succès • de. .1
la demande, -c'est-à-dire les attestations de ;
-bonne c'oïiduite délivrées par les autorités J
■municipales-du lieu où le condamné réside, '
.propose de ne plus le contraindre z obtenir, ■
l'avis favorable des cours d'appôl : ët dfe re- j
mettra la responsabilité, tout entière, de Ja . j
d'écision'à la sagesse du Qh.efde l'Etat. ; ^
' Ce dernier système, paraît préférable souS =
plusieurs rapporls.L'économie du Coded'ins- x
•tnuction criminelle-danscette matière a l'in
convénient de produire une confusion évi- : j
dente entre les attributions'du pouvoir judi- ;
ciaire et celles du'pouvoir 'exécutif. 'En laià- ':
sant de côté ce qvLjil peuUy avoir, à'anor-, -
maU à demander â,la justice, sinon de xè-.--..
former ses arrêts ,, du moins d'en dimi* r
nuer. l'autorité,-en formulant une ;opinion
qu i doit contribuer ; à- anéantir leurs. eifets,
iï faut se rappeler que les condamnations '
les phis légitimes" peuvent, dans certains !
càSjêtre balancééspar des.considérations po- ;
litif ues ou par des senlimens de miséricor- ,
de ; c'est ipour, cette raison que, quelque ir- . i
révocable que soit. la,délégaUon de l'exercice !
du pouvoir judiciaire, la loi politique réserve
au chef de l'Etat, agissant par voie de grâce;
Je droit de"modifier ou mème d'empêeher 1
tôtalfîment l'exécution des jugemensj or,'si
la prérogative qui appartient aurponvoir po-"
litique Itii- permet d'accorder remisé de la,
peine arbitrairement,. Comment compreh-
drait-on que"'cette prérogal-ive,fût limitée ou ■:
"soymise à certaines conditions, lorsqu'il ne
• s'agit plus que des^lfets de la peine? Evi- :
demment il y a là une contradiction qu'il est
] » *' ■ ' ' C ' J. *ii « -£ " " 3
i nécessaire de faire disparaître. -
| Sous l'empire des règles formulées par le
: -Code d'instruction, criminelle, l'avis con-
d'apnel ne mettait pas ; ôhS»'
PeSercice dû droit du 'pouvbiçpe^îK-;
ne faisait tout au plus qu'en retarder
; l : exécution;:OJî se'demandait des lors si agir
i de cette sorte,'ce n'était p;\s amoindrir l'im-
j portance dnj pouvoir judiejaire, qui se.trQo-
■ vait ainsi transformé en une.sorte de bureau'
{ d'enregistrement ; si, par l'introduction d'un
i principe nouveau 1 , on attribue au 'pouvoir'
! judiciaire ùn-droit de veto absolu., n'est-ce:
! paâ ; méconnaître la nature et l'étendue du
droit de souveraineté dévolu au chef de l'E-
! tat par la loi politique. , '
Onobjecte,il est vrai,,qué, pour arriver à un
: aclë aussi important que, celui qui a pour elfet '
: d'effacer les incapacité? civiles dont un hom-
; me a été frappèy et de cendre à la société un
» citoyen, on ne saurait prendre trop de pré-
: caution;; et qu'il est utile-et rassurant que le
I pouvoir/judiciaire concoure avec le pouvoir
! politiqu^ à son accomplissement. Cet argu-
l ment aurait, une valeur sérieuse s'il s'agis*
■ sait d'e^acer de la loi- toutes les garanties
» qui entourent le di'ôit dp réhabilitation, et
• d'ign remettre, l'application purement et
; simplement à la ^QlQQté.!du chef de l'E-
i tat }i comme cela avait lieu .dans -l'ancien ,
i droit français, mai%'en esHl .jûngii? . PeK.-
i sonne, p'a (jamais -songé a exonérer celui
i qui poursuit sa ; réhabilitation.: de 'la con-
; dition;de présenter'^ i'^ppui de «a requête
: les attestations dè bonne condttîte '^délivrées
j par l'autorijté municipale, : ni Je certificat
1 de non-opposition {faite à sa demande. - Or, •
I il^ne-faut pas- oublier; que si ,1a réhabi-
i lil^lion a un caractère judiciaire,: sa valeur
! est toute morale; si le conda mn é n'appor-
, taitpas les certificats de l'autorité munici-
' pâle, qui seule peut connaître, quelle a'été sa
i conduite journalier# depuis sa libération ei
i apprécier les tilres qu'il s'est acquis par son
; repentir, si "une seule protestation était faito
s sur, le mérite de ila demande, les pouvoirs
! publics voudraient çn vaiji réhabiliter laconr.
i damné,, il 'pourrait ljêtre aux yeux de la,loi,
' mais il ne le •serait.pas aux yeux de la socié-
! té-:,lïaicte tomberait.de lui-même et n'aurait
' aucun des résultats qu'il est appelé' àpxç-
dufre. 1 '• " J
: Au. reste , si Intervention ; de l'autorité"
judiciaire ii'UjoufeT^en au caractère solennel-,
i de là réhabilitatiop, vly a dès.xas, en. matières
i politique, par exemple, où elle .est. complèr
i teïhent inadmissible.. Lorsqu'il, sfà'gjt décoar'i
i damnés politiques dont,]'existence sociale se
;,mêîe.auxun4érêts>iles plus élevés..ce m-sont
plus des questions de bonne-Gonduite où-de -'
'• ralentir qui permettent leur-réhabilitalion, -.
; elle: Tepose-tout entière . sur dés considéra-
i tions dont îe-çouvoir'politique est le seul ap-
> prédateur ; ~ pourquoi alors exposer celui-ci
j a v'dir ses'.vue^. contrariées par une autori-
| té qui' rie'connaît passes causes, de sa dé ter-
mipatlon,et ne.peut les apprécier ?- x
On, a proposé de distinguer entre la réhabili-
f _ "Gé plaii'eiBjff'uiite'iiife foïce plus fraude «ncorer
: au géftie du premier consul, .dont il achève .'dôi
^aîiser mre des plus heurçusos conceptions- Si les
tlyoûes f -institués pat la"- loi du 11 flôféâl'^n -X;•
oïit r rësîêt6 à tontesrles révolutions, c'est cjue N'a-,:
pClé«n iéur a imprimé ce-èaïaçtère ' "pratiqQe^pî
délie le caprice ou l'ave'ffgîEineTît. -des passion^
Ipàrce qu'il- fixé l'esprit" destêmps. Le grand homme j
îayait "voulu y çuvrir aux jeunes gêna, après les étu-
jdjas premiçres qui développent:les germes,de.rin-r.'
itelligénce y deux voies distinctes : l'une • dirigée "
ivfirs les'letlres, l'autre vers Jes sciences. En exé-r'
ic^tant ses preinier? ordres, on laissa trop flotter ;
{les vocations - au lrasard. Trop-souvent nous avons '
irû.les,esprits les mieux'disppsés pour l'élude des"
sciences, retenus dans • l'étude des- ,lettrés qu'ils
Ipoursmvent sans but-et sans profit. On: a été cpns-
jduit à confondre ce "qu'il fallait séparer, à em-i
torîsoft.ner-en ■ quelque sorte dans le même' régi-
ine-scolaire- des enfans. appelés- à' des carrières
toutes différentes. Le 'systÈiûe d'enseignefnent'
littéraire léguéîpar'i'anciennq Université de Paris
ne répondait pltis.'cependant'àtout€S les exigences
Idç la société nouvelle ; ai>4ieu .de-le modifier^ on
ee b'orna ! ,par respect -poui ( àfr.vieilles traditions^ à
\e «urchar^er de tous -les' enèeig'neinens accessoi
res qui réclamaient leur place et qui avaient pei
ne i'ia tFoaver. C'était 's '«xp r ost;r».aa. danger d'5-
herver des intelligences enpore' faibles en leur of-*
frant une,nourriture, qu'elles.jie pbuvaieat-s'ftssi-
tnUei'.ei .qui ,les surchargeait aan&iles fartifiëfjiq-i
I J fca-réforme devenait urgi^le ; l'acGOBbplîp,;
}1 Suffisait ..4e'reisaisir vivemErtt lâ^pensée^riinitl-^
ve du fondateur: Le "nouveau plan d'étudéSj'ïà YÇ-'
produit.de la manière' la plus nette, en su^st^u^ài
it jdes'essais irieertains et timides; un système; çàrsi
faitement.défini e't-qui est.fondè sur.la, Balure-.fet
Si(r l'expérience. Lesienfans.ft'ont.pas une aptiiç^:
dç universelle ;-'entre quatorzeet -quinze an3j- ! !al--;
flés desilumières-tle-leurs-pareils -et 'deileurs ^maî-
ires,ils,devrontfaire le.urs choix;*il'la"ut qu'il .sç*
4éeide»t et prennent uae route defêrminéé.. ;
j D'un, cûté 7 "ieâ iciences lewr oûvrarii _1J_ < J r aste_'
elxâmp êtes'applications' pratiques. EUes. dirigeront
ifp'écialement:vers;le l)ut utile des sociétés Kntel'li^
«fence de'la-jeunesse; elles laq)répareront*ofi-seu-,
ement aux professions savantes qui font l'orgueil -
de l'esprit/ mais encore -à l'administration^ au™
- tjommwcev'à'l'industric, qui sont les- formas .les
plus-essentielles de l'activité moderne.
1 De l'autre côté, les étudçs classiques de~ nos•ly^- ,
çébs açrànt.ravivées: par la-séparation mêrae-des;;
élçmens.hétérogènes qui -en altéraient; la pureté. ;
L'émalation Sera-redoublêe entl-eies élèves-doués ;
do L^esprit-véritablement littéraire. Cet' esprit si
éminemment français, je ne' Çf ains'pas de l'affirT ;
m$r, Monseigneur", cantinuêra! da_se développer,
giScC ; eu culte de l'antiquité grecque et latine, -
jjt^Q&'AQX. belles traditions ^îi.XYIl» siècle,..dont
lp.corpssenseignantrfe-'tios lycées sera totijours le -
^ardien'}e plus fidèle. - ■• - " -> •
(•Tputfcfoisy avant de quitter ;pour toujours feil- '
eliitij du collège, il .est bon que. les élèves de la»
ectl_4n : (Ie_s_lettres'et ceux de la aeciîon des'sciin-,
egsei.rgpnis^f et ,çe;r'apprQcbeàtvpour'rvfirifier«
ft'éoiïimuin jJcs ..procédéa,.qu'ils. ûiit.suiyis-.sépai-.
Îïmècti-nDahs-une-dernière aftnéSjt'o& l^ca'edftifi: |
létera, en les couronnant,' les éftides scierrtfjl-
ques'et'les éludes KttcraireSj. l'artflè' penser s<;rà
qHSeign.é d'après les 'principes consacrés par les
ipédirations de.tous -les grands.esyritâ qui ont dé-,
cjrlt et réglé |'a,tnariéhe de rintelligence; hùmaine;-
v ûfais, p.Qur que-CM.enseigneniens divers'portent
lèijia £ruits;dl faut en retrancher avec soin-lasTa-"
liieaux-piirasites::tes discussions-historiques et'
philosophiques conviennent peu à, dés ehfaiis;
liorsque'l'iirtelli^firtêe jî'tst pas ëncore formée, ces
jtâtionpîi^emen't judiciaire et la réhabilitation rccherdhes iatémpesQves-'ue produisent que la và-
' politiquf^ r de'SUboTdoriner1arpteimère à ht- f riité -et dans-sa th =
ivisfavorablede l'autorité judiciaire* et-d'à-
Jbandonner la: seconde à la souveraine décU
; sion du chet' de l'Etat ; mais c'est une' dis-, -
i tinction impossible à"établir, Car on ne peut '
; scinder un droit qui par , sa native ,même est.;
•absolu. , . '
) La réhabilitation com\ne ie.droit de gnice
.. constitue uuq prérc^alive éminemment po-
] litique, : inhércnte*à l^personne de celui.qui
! résume et exerce, les pouvoirs publics^ elle' :
iest en dehors de la législation ordinaire;
selle a un caractère tojit-rà-fait exceptionnel,,
!et Ce'serait la dénaturer ..que d'en soumettre ;
Uexerci'ce à de^ règles puisées dans cette?
:mêmô législation." - ... . i
,: Le secrétaire de la rédaction, t bohi^ X ce.'
î Nous avons donné hier le texte (lu projet
!de loi qui réglemente l'instruetion pans les
llycees. "Voici le rapport qui-précédait ce dé-
'cret .
' Rapport au prince-Président de là République
française.
i : JParia,le dO:avriH8S2". •
: Monseigneur, / : r
i En raffermissant, parie décret du 9"iUaTS 1852,
.l'ordre et la hiérarchie dan3 "le corps-enseignant,
jvous m'avez ordonné 1 de soumettre un tfouveau
/;oris de. l'administration--de -l'enseignement pu-
iblic-; pour satisfaire Les vœux des familles '-'et les
besoins de la société, -vous avez' voulu qu'on es
sayât, de .m«dffi.er leiméthodes d'éducationqui ontj
iusqu!à, ce. jour, produit trop, d'esprits stériles .ou
•dangereux. . .. , 0 , _■ -
! Le conseil s'est.empressé, de répondrfi à.vos dé-,
pirs.. i D4»s une
cuté. avéc .une supériorité de. lumières .que je fte
saurais trop louer, le plan dont je l'ai saisi-par
vos ordres. La décret que /ai l'honneur d'offrir à
votre sanction sort de ses' délibérations.' Le con
seil en a succcssirement adopté le principe' et les :
détails ; son autorité en rendra l'application as-
ssuree et féconde. < • -
T3=~
cïne un ; pial -qui a comprômi& renseignement pu-
hlic et eieité-ies jusles alarmes dés famillesi.Dans
les lycées, les-leçons .doivent .etre dogmatiques t et :
purement élémentaires.-f est dahs une.région su- '
pépeùre"-et ^i.our uç autre 1 auditoire, que l'ensel-
gniernient p'ou'roi procéder du libre examen,
i L'enseignanaent de l'éçqle normale et les épreu
ves,de l'agrégation,,indispensables au recrutement
4u-protjessorat, .sont modifiés dansde même but. ,;
Les dispositîons, proposées auront pour cènséquen-
cp -de faire- de L modestes professeurs , i et nofljjas "
e|es rhéteurs'plus 1 habiles, a. crçùSêr des problèmes
insolubles et périlleux^..qufàiransmeùre .'de^ coâ- i
naissances pratiques. Il faut jqse les maîtres' ap%
peféscà.-.l'honneur d'enseigner j.au nom de l'Etat
apprennent par,un pénible'- noviciat à s'oublier -
pour leur» élèves^-'et' à- ne plaeer< leurgloire que
d[ans les progrès des'enfaiîs ^ui; leur sont confiés.
! Le conseil; supérieur, de l'înstructiùil publique a
pefisé^ctîœme v^usJ.Monsçiga^urj. que tous les ef-
-ferts 'du) gwveroemerjt pourraient dênieureE stc-=.
'riles si laréjorme ne dépassait-j)as ¥enceinteides
lycées.>11 ltri -ia paru qu'il ïallàit suivre les élèves, •
auTdelà même de l'âge où, abandonnant les étucfçs
premièreSi,-*<îonrrée^ fouslê 'sctîâîl de' l'autorité, 1 ils .
commenceut^es étades déjà~libtes et persanqelles, !
qûf ïo'nt urie préparation >,plus ;.imiBf5(Ual&;4ux'
..eçr^uves sérieuses.de: la \'ic. ; Mais, quel est xeiâge-;
où ils doi-vént jessayer,d'autres:a)éthodes et passer-;
à une nature dilférente d'enseigtiâment? 5 N'ittipW-"
te-t-il pas de -kï-fixé 1 (l'une maniêre précise? C'est
une des graves questions que le conseil a .exami- .;
néc>attentivement.' . . ; ■.
, li a été généralement; réconnu 'qu'à seize- ans:
les jeunes gens -ne. remplissent.pas sérieusement
les <:onditioxis/;des premiers grades qui lear tm-
vrefit i'açcès; des F acuités: .Les-faciliiês'qu'Ttn leur
oCfro aujourd'hui çomprometterrt'leuravenir. psr- j
ce que/ dans -l'exercice .des - professions libérales, ;
Wes^diplômee "conquïs'à la hâté ne peuvent tâ- r
nir lieu de la maturité qui est le frùit.du temps.
Aussî-Ie conseil 'supérieur répétantun vœu émis "
■dans l'une des précédentes sessions, n'a-.t-il pas
hésité à déclarer que les aspirans. au baccalaureat-
ns devraient pas se » présenter è- l'èxaiïien avant
l'âge de dix-huit ans. Daijs;' l'intérêt .des familles
elles mêmes, qui, après n'avoir pas..su. ."résister s
aux sollicitationfe' d'qne, jeunesse impatiente 0 de
tout >joug, -ont* à déplorer'les conséquences fu-
■riestes d'une émaheipation prématurée, • le gôu-
vernement adapte en priilcipe. cette condition
d'âge pour les candidats au ^baccalauréat : il jen
cette qtfeSTfoW sé"'ràttâëhé aux - consîdSrations de
l'cMre lfeplnâ:éleîvé«t.à : qufetqa€S , dispositions des
( lo : « antérieures ; ,il.|éekmeça}^-(iour :jn5eijer à-fin
t,u l ie réforme"si ufilè, le concours "du èorps législa-
| tif. Il .estj toutefois/ en -mesura; .de"régler,"des au-'
jOjird'hùi -,' les c onditions scolaires de cefe -gradés^T -
' delks^ëf0 î &%i -hawwonifc «yec leà^iauveUes xaérj, t
|thodes d'enseignement. - v -,
j . A l'heure qu'il est,, le grade de bachelier daHs"
;les lettres et.- dans' •}/» sciences' n'estan rapport
îexactni aveei'enseignement ,littéraireni~avec l'eh-
iseignement scientifique des lycées; de ' sorte que '
'l'enseignement supérieur; complément nécessaire,
{de l'enseignement'secondaire, ne s'y rattache que'
Id'une manière très imparfaite. ■ - .- *
! Le-baecalauréat ès-lcttres," limité'à une sorte'de
imnémotechnie, jie résume pas réellement les étu-._
des classiques ; il ne confère à cèux qui obtiennent "
le diplôme qu'un brevet it peu près sans valeur,
littéraire. -Gomme on e eu la prétention de l'im- '
poser aux-éttidians' des Facultés des sciences, des.,
Facultés.de-médecine et des écoles d8 pharmacie,^
c'est-à-dirc à des jeunes gens qui.n'en ont aucuii !
besoin ou qui. n'ônt point .de . vocation'pour les -
lettres; on -a été conduit 'à faire'de cette épreuve
(unevaine formalité; au - grand détriment des étù- '
jdes classiques, qui n'ont plus de sanction. ' . *
j Lebaccâlauréat- ès-lettres doit être le témoignage '
(authentiqued'une culture irrtelleetuelle'siiffisam^ •
inent développée,, et c'est à cette conilition seule- "
nent'qu'il- séra ,'uné- préparation sérieuse à l'eav,
eignement des Facultés des lettres r "d'es. Facultés •
e d?«it et-de théologie, "pour'lfequelil ^t r d'aif-
eurs indispensable. De là naît la nécessité d'ex't-
er des candidats à cé- premier çrade; non plus
m travail- de mémoire'et une préparation purë--'
Jnent artificielle, malsTa'j'Crsïïïication de connais
sances,lentement et-inéthodiquement ■acquises. *- ^
f Si;l'épreuve du; baccalauréat èsHettre«; d'après ',
Jes règtemensactuellement envigu'eur.est fort au- -
des9Dûs duï.juôte-njveau des:études classiques,^fcelle ■
Qubaccalauiéat'èsrsciences dépasse certainemènt le '
but.
i II y a aujourd'hui deux-*baecalauréats ès-scien-
tes : l'un pour les «oiences mathématiques, l'au
tre pour les sciences physiques et-naturelles;G'èst
Imposer, à l'entrée- même des Facultés de Fordre-
scientifique, la spécialité des"-.connaissances,,et
trop exiger de tous le« genres - de 1 candidats, pour
Un premier grade qui ne devrait- être 'quHuiè
épreuve d'aptitude-générale, à l'étude des Sciences
tnathématiqujs, physiques: et naturelles, de -la '
médecine et de la pharmacie. Les..vocation's se prp-»
noncent plus'tard èt' se spécialisent par la pour-.;
suite de l'Une des trois licences è's-sciences, au di
plôme de docteur en médecitTe, de pharmacien ou
d'offleier de sanlç.. r ■ , - .... £•
i' Par cette considération , ,11e,.décret n'institue j
qu',ufl[ "s,eul baccalauréat èsrseieaoes et; reporte à;
l'exdHien de^ trois licences ès-sciences mathéma-
^ique^, ès.-pciences. physiques ,et .èsrsqknceS natu-
reiles^ qui demeurent,.distinctes,-les parties.les
lus.elevép&dES.—'•'--•••- • •••' • * -•
e'
ans la : premittris^épreuve.
j. Le baccalauréat ès»seieaces--fera i-désormais la
sanction des études s cientifi ques, secorfdairf s ; com-
"me le baccalauréat ès-lettres est'. la,sanction des
qtndesf littéraires dt
\e !
lar.
wv» A »HWA.v»iiir
[e la.ch.ipiçîi^t ^ei'histoira inaturellcyintroduites-)
qeller à la Rîs dans les sciences et dans les lettres,
il ser.iit chfrûérique de vouloir imposer aux esprits
qrdinaires; .qui forment la majorité, l'obligation de '
niener dedrént les études scientifiques et les étu
des littéraires- •'
j Une seconëe-péfofme-nen-moiris-rrécessaire con-
. s'isle h soumettre les étudians " des facultés à un
.'trayaîfî^uiierC^t-obligatoire. Ils ne doivent ob
tenir que par des efforts continus les grades aca
démiques qu'ils ambitionnent. L'assiduité aux cours
que l'Etat leur ouvre silibérâlemeniestundeleurs '
premiers devoirs.. Aux prises avee -lès.passions dé-
lfi jeunessti, ils .ont, péut-être plus besoin que les • :
enfans l'de nps- - lycées 1 de la -discipline du tca- "
vail. Un travail constant et l'échange bienveil
lant ,de . sentimens. et d'idées qui .s'établit na
turellement entre le professeur et un auditoire as-
s?du,les primeront ; des.séductions -qui les assiè
gent. Lf s habitudes de dissipation trop' ordinaires -
àux grandes, villes ne-trouvent qu'une barrière
impuissante dans- J'etrange* facilité des règlemens '
actuels. Il est nécessaire.' de les modifier par
line : prescription formelle'. Les Facultés des dif-
-fëreiis ordres; ; àurontj doue leur auditoire obligé; :
c?est à çet ;auditoice:, sérieux que-^'adressera sur- --
tout le professeur. Quand, une, jeunesse studieuse :
: se pressera- autour de -sa chaire pour y recueil
lir , un .-enseignement- utile et pratiqué, sera-t-il -n
. jamais'tenté âe recourir aur vairts prestiges d'uriè
'éloquence.théâtrale, ou, ûe qui seraitplus blâmai; J
ble ,encore, de'réveiller là curiosité 'par un appel
apx.passioas^Cfes .tristes mpyens. peuvettt réussijp
devant des auditeurs oisifs et^blasés, ils n'àuraiçnt—
laucun-BUccès auprès de jeurtes étudians èMusiyer
' nient préoccupés- du but qu'ils sp-.ïrrn'iïrttànifri'm^ ■ '
.... , se;prôipagènt;d'at. ,
: diàyance"^il',lui est' imposgibJê'.dO^.eài^qartor."* :
;Qest ^in^uepâf|la 'force jfes éfioses^ ,l',enseigne?.la -
ment supérieursprendrajun .caractère plus précis ,;!:
et plu3 Jîtile;sa,n8irién përdré^son ,ancièii'Mâti ;
i Tels 'Sontj v Wonsêignëiiry-les pfiricipàux 1 â"$iiu: - *î
d«s- J aiattélKjràtiôtîs' : toùjidéràblës'r^iè le'fçôpsèîf ' â
sup'érienr:de^^.:||tistructi£>ri,.^^J'pbliqueî^c^e.'ppur; ~
mesure quil= peut ^seule? en, asaiter le succès, Lç■ d>
'résultat :d© systèmes d'éducation- n'étant sen-
i sible- qi^à "fe; longs • intèryâlles}■ le Renouvelles' • <
insfru^iîsïdçntda ,,.
dt^nVutilèinenl lâpensèê qui"éâ a<] ( ir i<)p..i.'.^ t » g a ni^ |,]j_
satipn, actuelle. du :^ou\[fernèjîienti (fe^l?eiî6eignè- i'
mentârrêtéiài uh &\. epoqtte-'-oû âtftoh"të i -h , àvàil ;
. po'int rçprîs^Hcorfl son^ceridânt, divise trop ! . SQS. tU3
: qiiifiL'tPit
pdssibl^ dè lâTpliëiiijtilê'ùierft :aiix f^fo^M.MÙTt^x
■tairê^.guè'vÂû^v^lezin.trô'duÛ¥, /l; ir#
:au vaste plan de décentralisation qui fait'béair .Û
proclame hautement la nécessité ; mais, comme votre nom dans nos campagnes les glus reculées^
tioq que chacun espère mettre dans son ; œu
vre une pointe d'originalité. Les paysagistes
surtoutyqui ne; sont pas assujétis à de§ for
mes précises, et qui, peuvent retourner en
tout sens la matière de leurs représentations,
pousseift les fantaisies de la touche et des
amalgamesde tons.jusqu'à l'extravagance et
même à l'impertinence. Cette préoccupation
se: fait'remarquer; quoique plus -sobrement-,
jusquesdans la peinture liistorique. On voit
les sujets les plus sévères, dont toute la va
leur doit résulter du caractère et du sty
le des figures et die la force des expressions,
remplis de petites affectations de couleur et
d'effet. C'est le tribut payé à la mode et
au succès. Le Bru tas deDavid ne pourrait
plus aujourd'hrui se prodiiire avec
regard profond," de soq geste inflexible ; il
faudrait qùe quelque main experte diapràt
son front; son nez et sa bouche de coups de
lupaiere et de reflets vaporeuxy et rehaussât,
•par quelques vives: oppositions, la morne
tonalité des draperies, qui manquent essen
tiellement de" pittoresque. Il y a des'zélés
qui entreprendraient au besoin celle répara
tion, analogue à celle qu'un" architecte d'é-
coje Opposée voulait faireà la colonnade du
Lduvre, et qui consistait à substituer des
oolonnes isolées aux colonnes accouplées,
lesquelles étaient, à ses yeux-, une incon
fruité architecturale insupportable^ - -
'' Ce son t ces prétentions universelles à l'o
riginalité,ot-'à l'originalité Cherchée unique
ment dans des rubriques 1 de métier, qui.
faussent l'esprit, dévouent le talent d'une'*
foule de peintres. De ià ce grand nombre^
^'œuvres bâtardes, exécutées comme des es-;:
pècfesde tours de force, dans.lesquelles per
ce une,.impuissance mal déguisée par le
charlatanisme, et dont le ;caractèrê le plus
maussade est, comme nous-venons de le di- *
re, le manqae de "Sincérité,
s II y a cependant des protestations contre.
ces 1 tendances- sensualistes èt cet-abaissement
ae pensée dans l'art/ Le tableau singulier
que M. Hamon intitule la Comédie Humaine',
en est une, et, à ce titre, il serait déjà bieh :
digne d'être remarqué. On.avait vu déjà, à"
l!exposition des Tuileries, sous le titre d'un"
Çdit de Dioclétien, une page d'histoire naïve
et touchante, pleine d'intentions firies, d'un
tjDur de pensée original. .La Comédie Humai
ne est un morceau de philosophie-plus éle
vé, quoique peut-être pas si bien peint, et
certaipement moins 'clair. La philosophie est
très bien .de. mise en peinture. C'est mê
me une,'des'plus belles applications de'cet "
ajrt de traduire en images: des idées etdê
donner du corps à des.abstractions. Les.plùs
grands peintres s'y sont essayés; Poussiii,
y- a excellé. Nous rappellerons; ses ravissan
tes compositions des Heùres'e^de l'Areadïê,'
^ qtii toùtes^'deux olfrent-' en 1 là ^ftie'temps',' 'à'
l'esprit uné, pensée qui l'éclairé, à l'ame .une
émotion qui la charme» La Comédie .Hu
maine est une conception; emblématique
'du même genre, sinon "de la même force.
L'idée, n'est ças exprimée : directement .et
sous- forme sérieuse^ elle ne se révèle que
par réflexion et sous le voile l'ironie.
C'êst une leçon de morale sceptique^ ou
même méphistophélique, tempérée .par la
gaîté aristophanesque. La ; leçon ne: se dégage
pas très nettement^ et nous ne somnies pas.
sûrs d'avoir trouve le mot de celte énigme,
dont voici, du jeste, le .texte i/. •;
- % L'ordonnance, du tableau ést celle d'un
bas-relief grec. Âu centre de Ja composition
s'élève unè baraque de marionnettes, sur le,
fronton de laquelle o'n lit : Théâtre de Gui
gnait. La, pièce est commencée.. C'est Mir
nerve-quVp^raît jouer.le rôle, de Polichinelle;;
avec.un lù^g pieu pointu, remplaçant le bâ
ton dont .Polichinelle se sert d'une manière
si ^redoutable, elle. vient- de .terrasser un
persôpuagé qu^â s'a courQpne de, liepre, à,
l'ampltqre.'qu'il laisse, échappe^, à la çpupe
qu'il tient à lavinain. nou& pouvons prendre,
•pour un servant m'aie ou feçnelle de Bacr
chus^ sinon pbur Bacchùs en personne^ D^ns
le coin,ià droite, uû pa'jtvj'e, petit Gupidon
ailé est pendu à, une pôfençej ; et„ on voit
dans Nombre la tête du traîtré ^iiig^ole. quv
tiré la cpr^e^Yéc uQç^r^iQix
Audëvantdè la bSraqùesont rangés sur un
banc de pierre, aux premières places, qufi| r ,, .-
ques spectateurs dont les- plus nombreux
sont des -marmots coiffés de leur botu-relet, --r
porteurs de poupées,.de.trompetteset.de
petits moulins. A l'angle gauche, pour tant ?
est un vieux bonhomme, vu de dos, - qu'à^a l
.tête .chauve, et à son nez de Silène.,, je nom- . ?
merais Volontiers Sncrate. It paraît prendre 3
un très, grand intérêt .à Ja défaite de Bac r j
chus et à Ja pendaison de l'Amour, quoiqu'il ^
fût un des plus solides buveurs d'Athènes,. ^
et un dissertateur intarissablesur l'amour; iA «
l'angle opposé est une j:eune femme qui em- ' -
brasse son enfant. .. , s
. Les autres spectateurs sont rangés debout, :
eu deux files, l'une à droite l'autre à gauche '
du,théâtre. Ce sont tous des personnages de
marque; ils ne peuvent voir lespectadfe
maia ils y assistent; et en font idéalement \
Sartie, Le,premier qui se présente, en allant • {
e gauche;a droite, est un vieillard, couron-.
néde roses^.tenant, june lyre et une coupe.,
Hoiis y, reconnaissons le i poète bachique et i ,j
érqtique de,Théos, Anacréoii;-'auprès de lui '7■■
le persoimage..qui place devant son visage
un masque'.comique,, est Aristophane,;.^^
à ses.c6tes';la vague ^ilhouettei.den femme, 1, -/
habillée dex:oss^.a .vec ,desfleiirs..ijansiieïi- .Ji
cheveux, pourrait bien être là Lesbienne t
pho.fcCesvtrois ûgures,paraissent à mi-corcg .
àeiîiçKilfi-tormMttvdu bravt Biog^àe^.qui ^
tout au, comme un cynique qu'il est, tient "
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