Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-10-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 20 octobre 1922 20 octobre 1922
Description : 1922/10/20 (T22,N2184). 1922/10/20 (T22,N2184).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6252482x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
Ht Ministère
DES
""»^KSB,S
N° 2184
Vendredi 20 octobre 1922
BnlIetin. Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
* î'LEMande- - Le moratorium et le
régime des pays rhénans (Frankfurtel
ZeitHng). - Projet Bradbury et projet
f~r. c-atis (Deutsche Tageszeitung). —
La st Zeitung).
P*ESSE UÏI?RICAINE' - Les Germano-Améri-
L cains -et 'la Société des nations (New-
V-orï, j Etening Post). - Le trafic du
p Caria de Panama (Washington Post). —
- L' du congrès (Public Led-
ger). congrès (Public Led-
finESSE ANGLAISE. - La stabilisation du
- ^ark • R stabilisation du
: Irl, rnarks-or (Morning Post). — Le Proche
Orient: la réunion des experts ; le rôle
de M Franklin-Bouillon' (Daily Tele-
(iraph) Les dettes de l'Europe envers
ies p,
'n ics • • lies déclarations de
M. 1100ver à Toledo (Times)
^Es SE Les opérations espa-
gnoles au Maroc : l'attitude de M. Cam-
ce (Debute). I~a-ttitude de M. Cam-
bo (Débate). ? d
PRESSE ITALIENNE. - Le discours de M. Lloyd
George à je discours de M. Lloyd
et Manchester (Rastignac dans
Tr'lbuna).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
l~ tPIïAlqs
""roRIUM ET LE REGIME DES
flE:lAIS I;teNANS. - LE POINT DE DÉPART DES
lhon (le f- N. '— L'Information de
'quI ! d
f!na^cir>r ef P°uir être l'organe du
l'I1?t'a.tOfJ ancrer français propose que le
moratorium IUib. dont l'Allemagne a besoin ne
1 soiacc°rdé a be,som
lui soit accordé qu' - à la condition qu'on pro-
, ô i- tant a durée de l'occupation rhé-
nane et que l'on donne au territoire rhénan
une indépendance économique et financière.
A plusieurs reprises, au cours, de cette an-
née, des hommes d'Etat français ont sou-
tenu cette idée que les délais d'occupation
n'auraient pas. encore commencé à courir.
En dehors de France, ils n'ont trouvé per-
sonne pour les appuyer. Le gouvernement
anglais a déclaré même plusieurs fois qu'il
ne savait rien d'une suspension des délais.
Avant tout, une modification de ce genre
au traité de Versailles — à moins qu'à Pa-
ris, on ne veuille simplement considérer ce
traité comme un chiffon de papier — exi-
gerait l'assentiment de l'Allemagne.
Il semble bien que ce soit l'avis de l'In-
formation qui veut nous faire donner cet
assentiment en nous offrant la perspective
du moratorium des réparations. Nous n'y
consentirons jamais, sous aucune forme.
Toute prolongation des délais d'occupation
a pour but de séparer le pays rhénan, éco-
nomiquement et par suite moralement et po-
litiquement, de la patrie.
Nous pouvons discuter sur tous les pro-
jets possibles et même sur beaucoup d'im-
possibles, mais aucune demande de ce genre
ne put faire l'objet d'une discussion. D'au-
tre part, la France joue aussi sur l'idée op-
posée et cherche à gagner les Rhénans eux-
mêmes en leur faisant entrevoir la réduc-
tion ou l'allégement des charges d'occupa-
tion, s'ils sont dociles aux vœux français.
Ces deux voies sont aussi impraticables
l'une que l'autre.
FRANKFURTER ZEITUNG, 18.10,
2e éd., matin.
*
PROJET BRADBURY ET PROJET
FRANÇAIS. — La Deutsche Tageszeitung
reproduit, d'après le Daily Mail, les condi-
tions que la France aurait l intention d'im-
poser à l'Allemagne en la place du projet
Bradbury. Elle croit savoir que la différence
entre les plans de la France et le projet an-
glais consisterait en ceci que le gouverne-
ment français veut imposer à l'Allemagne
des mesures de contrôle beaucoup plus lour-
des. En particulier, la France estimerait
que le moratorium empêche les délais d'oc-
cupation de courir.
Arrive que pourra : les illusionnistes alle-
mands qui croyaient pouvoir conclure de
l'apaisement de la question des réparations
pendant les troubles d'Orient se sont encore
une fois laissé duper. Depuis deux semaines
au moins, on pouvait déjà se rendre compte
que Poincaré avait maintenu son ancienne
ligne de conduite vis-à-vis de l'Allemagne
et que son but principal était toujours de
réaliser les projets annexionnistes de la
France sur notre frontière occidentale.
Les accords pour les livraisons en nature
conclus avec Stinnes et autres n'y ont rien
changé. La France naturellement accueille
volontiers tout avantage économique. Mais
Poincaré, et avec lui la grande majorité du
Parlement qui représente les intérêts de la
finance et de l'industrie française s'en tien-
nent fermement à leurs projets annexion-
nistes. La preuve la plus claire de cette al-
légation est donnée par ce fait que quelque
tournure que prenne la question des répa-
rations, les vieilles exigences de la France
reparaissent sous de nouveaux déguise-
ments. Pour les politiciens français, le
moyen le plus sûr d'arriver à la réparation
du territoire rhénan et aussi du territoire
de la Ruhr, consiste à réclamer des gages
et la ligue douanière du Rhin que Poincaré
s'était déjà efforcé, au mois d'août, à Lon-
dres, de faire réaliser. Il faut ajouter à
cela quelques « droits » destinés à permet-
tre la francisation du pays rhénan, comme
l'unité monétaire avec la France et la vieille
histoiré des délais d'évacuation.
En Allemagne, on fera bien d'accorder
toute son attention aux nuages qui s'amon-
cellent à Paris. Il s'agit pour nous de savoir
si, comme l'Autriche dont nous nous rap-
prochons par les conditions de notre change,
nous serons une colonie du capitalisme de
l'Entente, ou si nous pourrons conserver
jusqu'à des temps meilleurs les pauvres
restes de notre indépendance.
DEUTSCHE TAGESZEITUNG, 17.10.
LA STABILISATION DU MARK, — BONS
DU TRÉSOR ALLEMAND EN MARKS-OR. — De
Berlin, 17 octobre : On annonce ce soir que
le gouvernement a donné son adhésion, en
principe, à la proposition suivant laquelle
il serait émis par la Reichsbank des bons
du Trésor libellés en marks-or, afin de
fournir aux industriels, aux banquiers et au
commerce d'importation, un moyen d'é-
change stable et à leur éviter la nécessité
de se faire payer en dollars ou en livres
sterling. Cette mesure s'était heurtée à l'op-
position du ministre des Finances, le doc-
teur Hermès et de la Reichsbank elle-
même, qui la considère comme une tenta-
tive faite pour porter une main sacrilège
sur la petite réserve d'or de la banque.
Cependant toutes les oppositions ont été
vaincues, surtout à l'aide de la pression,
exercée par les socialistes, et le projet sera
mis à exécution.
DES
""»^KSB,S
N° 2184
Vendredi 20 octobre 1922
BnlIetin. Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
* î'LEMande- - Le moratorium et le
régime des pays rhénans (Frankfurtel
ZeitHng). - Projet Bradbury et projet
f~r. c-atis (Deutsche Tageszeitung). —
La st
P*ESSE UÏI?RICAINE' - Les Germano-Améri-
L cains -et 'la Société des nations (New-
V-orï, j Etening Post). - Le trafic du
p Caria de Panama (Washington Post). —
- L' du congrès (Public Led-
ger). congrès (Public Led-
finESSE ANGLAISE. - La stabilisation du
- ^ark • R stabilisation du
: Irl
Orient: la réunion des experts ; le rôle
de M Franklin-Bouillon' (Daily Tele-
(iraph) Les dettes de l'Europe envers
ies p,
'n ics • • lies déclarations de
M. 1100ver à Toledo (Times)
^Es SE Les opérations espa-
gnoles au Maroc : l'attitude de M. Cam-
ce (Debute). I~a-ttitude de M. Cam-
bo (Débate). ? d
PRESSE ITALIENNE. - Le discours de M. Lloyd
George à je discours de M. Lloyd
et Manchester (Rastignac dans
Tr'lbuna).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
l~ tPIïAlqs
""roRIUM ET LE REGIME DES
flE:lAIS I;teNANS. - LE POINT DE DÉPART DES
lhon (le f- N. '— L'Information de
'quI ! d
f!na^cir>r ef P°uir être l'organe du
l'I1?t'a.tOfJ ancrer français propose que le
moratorium IUib. dont l'Allemagne a besoin ne
1 soiacc°rdé a be,som
lui soit accordé qu' - à la condition qu'on pro-
, ô i- tant a durée de l'occupation rhé-
nane et que l'on donne au territoire rhénan
une indépendance économique et financière.
A plusieurs reprises, au cours, de cette an-
née, des hommes d'Etat français ont sou-
tenu cette idée que les délais d'occupation
n'auraient pas. encore commencé à courir.
En dehors de France, ils n'ont trouvé per-
sonne pour les appuyer. Le gouvernement
anglais a déclaré même plusieurs fois qu'il
ne savait rien d'une suspension des délais.
Avant tout, une modification de ce genre
au traité de Versailles — à moins qu'à Pa-
ris, on ne veuille simplement considérer ce
traité comme un chiffon de papier — exi-
gerait l'assentiment de l'Allemagne.
Il semble bien que ce soit l'avis de l'In-
formation qui veut nous faire donner cet
assentiment en nous offrant la perspective
du moratorium des réparations. Nous n'y
consentirons jamais, sous aucune forme.
Toute prolongation des délais d'occupation
a pour but de séparer le pays rhénan, éco-
nomiquement et par suite moralement et po-
litiquement, de la patrie.
Nous pouvons discuter sur tous les pro-
jets possibles et même sur beaucoup d'im-
possibles, mais aucune demande de ce genre
ne put faire l'objet d'une discussion. D'au-
tre part, la France joue aussi sur l'idée op-
posée et cherche à gagner les Rhénans eux-
mêmes en leur faisant entrevoir la réduc-
tion ou l'allégement des charges d'occupa-
tion, s'ils sont dociles aux vœux français.
Ces deux voies sont aussi impraticables
l'une que l'autre.
FRANKFURTER ZEITUNG, 18.10,
2e éd., matin.
*
PROJET BRADBURY ET PROJET
FRANÇAIS. — La Deutsche Tageszeitung
reproduit, d'après le Daily Mail, les condi-
tions que la France aurait l intention d'im-
poser à l'Allemagne en la place du projet
Bradbury. Elle croit savoir que la différence
entre les plans de la France et le projet an-
glais consisterait en ceci que le gouverne-
ment français veut imposer à l'Allemagne
des mesures de contrôle beaucoup plus lour-
des. En particulier, la France estimerait
que le moratorium empêche les délais d'oc-
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Arrive que pourra : les illusionnistes alle-
mands qui croyaient pouvoir conclure de
l'apaisement de la question des réparations
pendant les troubles d'Orient se sont encore
une fois laissé duper. Depuis deux semaines
au moins, on pouvait déjà se rendre compte
que Poincaré avait maintenu son ancienne
ligne de conduite vis-à-vis de l'Allemagne
et que son but principal était toujours de
réaliser les projets annexionnistes de la
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Les accords pour les livraisons en nature
conclus avec Stinnes et autres n'y ont rien
changé. La France naturellement accueille
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s'était déjà efforcé, au mois d'août, à Lon-
dres, de faire réaliser. Il faut ajouter à
cela quelques « droits » destinés à permet-
tre la francisation du pays rhénan, comme
l'unité monétaire avec la France et la vieille
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En Allemagne, on fera bien d'accorder
toute son attention aux nuages qui s'amon-
cellent à Paris. Il s'agit pour nous de savoir
si, comme l'Autriche dont nous nous rap-
prochons par les conditions de notre change,
nous serons une colonie du capitalisme de
l'Entente, ou si nous pourrons conserver
jusqu'à des temps meilleurs les pauvres
restes de notre indépendance.
DEUTSCHE TAGESZEITUNG, 17.10.
LA STABILISATION DU MARK, — BONS
DU TRÉSOR ALLEMAND EN MARKS-OR. — De
Berlin, 17 octobre : On annonce ce soir que
le gouvernement a donné son adhésion, en
principe, à la proposition suivant laquelle
il serait émis par la Reichsbank des bons
du Trésor libellés en marks-or, afin de
fournir aux industriels, aux banquiers et au
commerce d'importation, un moyen d'é-
change stable et à leur éviter la nécessité
de se faire payer en dollars ou en livres
sterling. Cette mesure s'était heurtée à l'op-
position du ministre des Finances, le doc-
teur Hermès et de la Reichsbank elle-
même, qui la considère comme une tenta-
tive faite pour porter une main sacrilège
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