Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-06-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 09 juin 1922 09 juin 1922
Description : 1922/06/09 (T21,N2074). 1922/06/09 (T21,N2074).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62170412
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
~STËRE
DES
~FAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2074
1
Vendredi 9 juin 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits - caractères. Lea articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESE ALLEMANDE. - L'Allemagne et l'em-
prunt international (Th. Wolff dans
Berliner Tageblatt ; Otto Hoetzsch dans
Kreuz-Zeitung ; Frankfurter Zeitung).
Discours, de M. Hugo Stinnes à
Essen, le 6 juin (Kôlnische Zeitung).
PRESSE, ANGLAISE. — Les. attributions du co-
mité des banquiers : la position de la
prâ 1106 (Times, Daily Express, Daily
Chronicle). - La conférence de La
Haye: le mémonandum français
(Times). (Neptune).
PRESSE BELGE. - Les surtaxes d'entrepôt en
SE Espagnole. - La conférence de La
llye: le mémorandum français
B. C)
~ESSE H0LLANDAISE- — La conférenoe de La
C\y-e,-: le mémorandum français (Te-
raal\-
POLITIQUE GENERALE
l,ES REPARATIONS
~ALLEMAGNE ET L'EMPRUNT INTER.
- Le Berliner Tageblatt, la
? Zeitung- et la Frankfurter Zeitung
~Sur la nécessité pour l'Allemagne
, emprunt extérieur pour assai-
Mk economie publique, quelque pertur-
1l, 1l dOive en résulter pendant une
~transitoire
~! dernière, M. Poincaré a fa~
~ambre qui s'occupait de sa politi.
~Genes long discours et plusieurs
~tions brèves peu près à la fin, il
~avait fait savoir aux finan-
~t It'cipant aux négociations d'em-
la France repoussait une réduc-
créance et par là le règlement
~de la question des réparations. En
~e on ne peut compter, au maxi-
~e sur un très faible prêt. Car Mor-
les Américains, tous les Anglais
~ment e:n.t aussi les financiers hollan-
eulent consentir un grand em-
une réduction concomitante de
~mande. Du montant de ce petit
d'Argent irait dans la caisse
de la France, et l'opération ne pourrait
guère délivrer le public français de la
perspective désagréable de nouvelles char-
ges fiscales. On peut se demander si ce pu-
blic français, après un examen plus appro-
fondi, trouvera très sage la déclaration de
M. Poincaré.
Il faut bien répéter qu'en Allemagne les
avis sont partagés sur l'opportunité de ré-
gler la question tout de suite ou plus tard.
Certains milieux qui réclament un règle-
ment définitif comptent sur la fixation d'une
somme exagérée pour saboter l'emprunt
qui ne leur convient pas. Ils ne veulent pas
de l'emprunt parce qu'ils ne veulent pas
que le mark monte et que les prix baissent.
Chacun sait que l'amélioration de la de-
vise et l'arrêt de la cherté provoqueraient
des difficultés économiques, mais la grande
masse du peuple préfère cette crise à la
misère. On peut penser aussi que l'ascen-
sion du mark ne sera pas tellement verti-
gineuse. On parle aussi d'une grave crise
de chômage. Sans doute, pendant la pé-
riode de transition, beaucoup d'entreprises
occuperont moins de personnel, mais ne
lisons-nous pas pour le moment que dans
la Ruhr on n'extrait pas assez de charbon,
que les salaires ont dû être augmentés par
suite de l'exode de cinq mille mineurs en-
gagés par d'autres entreprises et que le
bâtiment manque de travailleurs.
Les gens qui, aujourd'hui, ne veulent pas
d'une amélioration du mark de (crainte
que leurs affaires en souffrent pourront
présenter les mêmes raisons dans trois ou
quatre ans, si bien qu'il n'y aurait jàmais
de remède à la détresse de la devise. Pen-
dant ce temps, les sur-profiteurs font leurs
affaires aux dépens du peuple. — Th.
Wolff.
BERLINER TAGEBLATT,
- 6.6, soir.
- Morgan, aussi bien que Strong, qui
doit représenter l'Amérique à la conférence
des banques d'émission à Londres, négocie
comme homme privé. Mais l'un et l'autre
ne peuvent agir que d'accord avec leur gou-
vernement au sein duquel Hoover a tou-
jours représenté ce point de vue que l'Amé-
rique doit s'intéresser à la stabilisation des
changes et aux négociations d'emprunts, à
cause de ses extraordinaires réserves d'or
et de ses intérêts commerciaux. Aussi, le
gouvernement américain prend-il indirecte
ment part à Paris aux négociations d'em-
prunt. Quel sera le montant de cet em-
prunt et dans quelle mesure le gouverne-
ment américain laisserà-t-il agir les deux
financiers ? Voilà ce qu'on ne peut savoir.
Le gouvernement américain est sous la dé-
pendance des courants de politique inté-
rieure ; la commission réunie par le pré-
sident Harding pour étudier les dettes in-
teralliés et dont les travaux auront natu-
rellement une grande influence sur l'em-,
prunt, vient seulement de se réunir. Bref :
si quelque chose est mis sur pieds ce ne
sera pas avant longtemps. En. attendant,
les paiements or dérivant du moratorium
continuent chaque mois ! La sensibilité de
notre change est si grande qu'il subit l'in-
fluence de paiements même modérés.
Nous avons tous l'impression que la va-
gue de cherté actuelle continuera à tout
bouleverser, rendant impossible toute esti-
mation, tout assainissement du budget. Le
change autrichien et le change russe, que
re nôtre tend à suivre, en sont arrivés au-
jourd'hui à un point où il n'est plus possible
de les stabiliser, même avec les plus grands
emprunts du monde. Ces devises doivent
simplement être « révoquées » et rempla-
cées par d'autres comme les assignats fran-
çais par l'opération ue 1803. Même pour
('Allemagne il peut être trop tard à la lon-
gue ! Mais c'est un contresens financier
que de parler d'une stabilisation du mark —
nécessaire en dépit des difficultés écono-
miques qu'elle provoquera — à l'aide d'un
emprunt et en arrêtant la presse à billets
si on ne réduit pas la charge des répara-
tions. — Otto Hoetzsch.
KREUZ-ZEITUNG, 7.6, matin.
— A nouveau, tous les regards se tour-
nent vers l'Amérique : dans la mesure où
elle renoncerait à ses créances de la guerre,
un certain ordre pourrait être introduit dans
le méli-mélo des dettes de l'Europe. Mais il
règne en Amérique une vive opposition à
ce projet, apposition qui durera tant qu'une
paix véritable ne régnera pas en Europe
et qu'on n'y aura pas renoncé aux arme-
ments absurdes. Gênes devait constituer la
première étape vers cet apaisement, mais
l'opposition de la France a empêché le pro-
grès de se réaliser.
Dans quelque temps, la détresse contrain-
dra à un règlement général de ce genre si
l'économie mondiale' ne doit pas être entraî-
née dans une crise toujours plus grave.
Mais nous n'osons croire encore que ce rè-
glement soit très prochain. La raison ne
progresse que lentement dans le monde, il
faut vaincre de vives résistances et les
problèmes sont si gigantesques qu'il faut
du temps pour les régler. Le plus impor-
tant pour l'Allemagne est donc que les né-
gociations d'emprunt n'échouent pas et que,
pour l'instant au moins, nous cherchions à
obtenir le crédit qui nous aide à surmonter
la crise imminente et nous donne un temps
de répit. Nous ne pouvons considérer
comme topiques les objections de certains
grands industriels allemands., Nous ne de-
DES
~FAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2074
1
Vendredi 9 juin 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits - caractères. Lea articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESE ALLEMANDE. - L'Allemagne et l'em-
prunt international (Th. Wolff dans
Berliner Tageblatt ; Otto Hoetzsch dans
Kreuz-Zeitung ; Frankfurter Zeitung).
Discours, de M. Hugo Stinnes à
Essen, le 6 juin (Kôlnische Zeitung).
PRESSE, ANGLAISE. — Les. attributions du co-
mité des banquiers : la position de la
prâ 1106 (Times, Daily Express, Daily
Chronicle). - La conférence de La
Haye: le mémonandum français
(Times). (Neptune).
PRESSE BELGE. - Les surtaxes d'entrepôt en
SE Espagnole. - La conférence de La
llye: le mémorandum français
B. C)
~ESSE H0LLANDAISE- — La conférenoe de La
C\y-e,-: le mémorandum français (Te-
raal\-
POLITIQUE GENERALE
l,ES REPARATIONS
~ALLEMAGNE ET L'EMPRUNT INTER.
- Le Berliner Tageblatt, la
? Zeitung- et la Frankfurter Zeitung
~Sur la nécessité pour l'Allemagne
, emprunt extérieur pour assai-
Mk economie publique, quelque pertur-
1l, 1l dOive en résulter pendant une
~transitoire
~! dernière, M. Poincaré a fa~
~ambre qui s'occupait de sa politi.
~Genes long discours et plusieurs
~tions brèves peu près à la fin, il
~avait fait savoir aux finan-
~t It'cipant aux négociations d'em-
la France repoussait une réduc-
créance et par là le règlement
~de la question des réparations. En
~e on ne peut compter, au maxi-
~e sur un très faible prêt. Car Mor-
les Américains, tous les Anglais
~ment e:n.t aussi les financiers hollan-
eulent consentir un grand em-
une réduction concomitante de
~mande. Du montant de ce petit
d'Argent irait dans la caisse
de la France, et l'opération ne pourrait
guère délivrer le public français de la
perspective désagréable de nouvelles char-
ges fiscales. On peut se demander si ce pu-
blic français, après un examen plus appro-
fondi, trouvera très sage la déclaration de
M. Poincaré.
Il faut bien répéter qu'en Allemagne les
avis sont partagés sur l'opportunité de ré-
gler la question tout de suite ou plus tard.
Certains milieux qui réclament un règle-
ment définitif comptent sur la fixation d'une
somme exagérée pour saboter l'emprunt
qui ne leur convient pas. Ils ne veulent pas
de l'emprunt parce qu'ils ne veulent pas
que le mark monte et que les prix baissent.
Chacun sait que l'amélioration de la de-
vise et l'arrêt de la cherté provoqueraient
des difficultés économiques, mais la grande
masse du peuple préfère cette crise à la
misère. On peut penser aussi que l'ascen-
sion du mark ne sera pas tellement verti-
gineuse. On parle aussi d'une grave crise
de chômage. Sans doute, pendant la pé-
riode de transition, beaucoup d'entreprises
occuperont moins de personnel, mais ne
lisons-nous pas pour le moment que dans
la Ruhr on n'extrait pas assez de charbon,
que les salaires ont dû être augmentés par
suite de l'exode de cinq mille mineurs en-
gagés par d'autres entreprises et que le
bâtiment manque de travailleurs.
Les gens qui, aujourd'hui, ne veulent pas
d'une amélioration du mark de (crainte
que leurs affaires en souffrent pourront
présenter les mêmes raisons dans trois ou
quatre ans, si bien qu'il n'y aurait jàmais
de remède à la détresse de la devise. Pen-
dant ce temps, les sur-profiteurs font leurs
affaires aux dépens du peuple. — Th.
Wolff.
BERLINER TAGEBLATT,
- 6.6, soir.
- Morgan, aussi bien que Strong, qui
doit représenter l'Amérique à la conférence
des banques d'émission à Londres, négocie
comme homme privé. Mais l'un et l'autre
ne peuvent agir que d'accord avec leur gou-
vernement au sein duquel Hoover a tou-
jours représenté ce point de vue que l'Amé-
rique doit s'intéresser à la stabilisation des
changes et aux négociations d'emprunts, à
cause de ses extraordinaires réserves d'or
et de ses intérêts commerciaux. Aussi, le
gouvernement américain prend-il indirecte
ment part à Paris aux négociations d'em-
prunt. Quel sera le montant de cet em-
prunt et dans quelle mesure le gouverne-
ment américain laisserà-t-il agir les deux
financiers ? Voilà ce qu'on ne peut savoir.
Le gouvernement américain est sous la dé-
pendance des courants de politique inté-
rieure ; la commission réunie par le pré-
sident Harding pour étudier les dettes in-
teralliés et dont les travaux auront natu-
rellement une grande influence sur l'em-,
prunt, vient seulement de se réunir. Bref :
si quelque chose est mis sur pieds ce ne
sera pas avant longtemps. En. attendant,
les paiements or dérivant du moratorium
continuent chaque mois ! La sensibilité de
notre change est si grande qu'il subit l'in-
fluence de paiements même modérés.
Nous avons tous l'impression que la va-
gue de cherté actuelle continuera à tout
bouleverser, rendant impossible toute esti-
mation, tout assainissement du budget. Le
change autrichien et le change russe, que
re nôtre tend à suivre, en sont arrivés au-
jourd'hui à un point où il n'est plus possible
de les stabiliser, même avec les plus grands
emprunts du monde. Ces devises doivent
simplement être « révoquées » et rempla-
cées par d'autres comme les assignats fran-
çais par l'opération ue 1803. Même pour
('Allemagne il peut être trop tard à la lon-
gue ! Mais c'est un contresens financier
que de parler d'une stabilisation du mark —
nécessaire en dépit des difficultés écono-
miques qu'elle provoquera — à l'aide d'un
emprunt et en arrêtant la presse à billets
si on ne réduit pas la charge des répara-
tions. — Otto Hoetzsch.
KREUZ-ZEITUNG, 7.6, matin.
— A nouveau, tous les regards se tour-
nent vers l'Amérique : dans la mesure où
elle renoncerait à ses créances de la guerre,
un certain ordre pourrait être introduit dans
le méli-mélo des dettes de l'Europe. Mais il
règne en Amérique une vive opposition à
ce projet, apposition qui durera tant qu'une
paix véritable ne régnera pas en Europe
et qu'on n'y aura pas renoncé aux arme-
ments absurdes. Gênes devait constituer la
première étape vers cet apaisement, mais
l'opposition de la France a empêché le pro-
grès de se réaliser.
Dans quelque temps, la détresse contrain-
dra à un règlement général de ce genre si
l'économie mondiale' ne doit pas être entraî-
née dans une crise toujours plus grave.
Mais nous n'osons croire encore que ce rè-
glement soit très prochain. La raison ne
progresse que lentement dans le monde, il
faut vaincre de vives résistances et les
problèmes sont si gigantesques qu'il faut
du temps pour les régler. Le plus impor-
tant pour l'Allemagne est donc que les né-
gociations d'emprunt n'échouent pas et que,
pour l'instant au moins, nous cherchions à
obtenir le crédit qui nous aide à surmonter
la crise imminente et nous donne un temps
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