Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-12-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 décembre 1920 29 décembre 1920
Description : 1920/12/29 (T16,N1637). 1920/12/29 (T16,N1637).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62154249
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
DES
Maires étrangères
ET DE LA GUERRE
| N° 1637
Mercredi 29 décembre 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles traduits integralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Le désarmement de
l'Allemagne (Koelnische, Zeitung). -
La Conférence technique de Bruxelles
(Neue Badische Landes zeitung). — Le
personnel diplomatique allemand : la
retraite du Directeur du personnel au
Ministère des Affaires Etrangères (Vos-
sische Zeitung). — Allemagne et Polo-
gne (Koelnische Zeitung). — Allemagne
et Bulgarie (Koelnische Zeitung).
PRESSE AMÉRICAINE. — L'organisation politi-
que et économique de la Palestine : pro-
jets sionistes (Boston Herald). — Le re-
tour du Roi Constantin (New York
American). — La réforme des services
fédéraux (Chicago Daily News). -- L'or-
ganisation de l'armée américaine (New
York Times) ; l'aviation (Boston Trans-
cript).
PRESSE ANGLAISE. — Les projets des milita-
ristes allemands (Times). — La rivalité
navale anglo-américaine(Morning Post).
D'Annunzio à Fiume (Manchester Guar-
dian). — L'accord franco-britannique
sur la Palestine (Daily Chronicle).
PRESSE ITALIENNE. — M. Nitti et les traités
de paix : une réponse à M. Poincaré
(Resto del Carlino). — D'Annunzio a
Fiume (Corriere della Sera).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
LE DESARMEMENT. — De Paris : La
question du désarmement de l'Allemagne
est encore une fois au centre des discus-
sions politiques à Paris. Depuis que l'an-
cien ministre de la guerre, André Lefèvre
a prononcé à la Chambre son réquisitoire
violent contre l'Allemagne, on ne parle
plus que de cette question dans les milieux
politiques et l'on agite en même temps la
question connexe de la dissolution des gar-
des d'habitants de Bavière et de Prusse
Orientale. Même si l'on se garde d'accor-
der une importance exagérée au procès de
tendance que l'on vient de reprendre contre
l'Allemagne, on doit cependant constater
que l'on se trouve à nouveau dans une
période d'excitation. De la part de l'Alle-
magne il n'y a rien eu qui puisse justifier
un tel revirement dans l'opinion générale.
Et en France même, on ne voit pas ce qui
peut l'avoir provoqué. On ne peut recon-
naître encore les vraies causes de cette nou-
velle campagne. A Paris, certains milieux
politiques considèrent que l'ancien ministre
de la guerre a « perdu la partie ». Son ré-
quisitoire n'a eu qu'un succès momentané,
ses arguments étaient si superficiels, rap-
pelant tellement la période de revanche
d'avant la guerre qu'ils n'ont pu faire aucune
impression grave dans les milieux sérieux
du peuple français.
KOELNISCHE ZEITUNG, 27.12. matin.
LES PROJETS DES MILITARISTES AL-
LEMANDS. — Nous publions, ce matin, la
première partie d'un récit des intrigues mi-
litaristes dans l'Europe centrale, depuis
l'échec du complot de Kapp jusqu'au mois
d'août. Ce récit révèle les principales ca-
ractéristiques des chefs du mouvement : 1°
leur hostilité contre toute forme de paix ;
2° leur ignorance des grandes questions
politiques.Le complot de Kapp n'était qu'un
premier épisode d'un mouvement, qui est
aujourd'hui particulièrement important.
'•'•on but ? Détruire tous les traités de paix
et substituer un nouveau traité qui donne-
rait à l'Allemagne plus que sa puissance
d'avant-guerre, qui répartirait parmi ses
alliés de larges territoires et qui rétabli-
rait. bien entendu le régime militariste,
fondé sur le principe monarchique.,
La défaite n'a pas découragé les militaris-
tes et ils se sont remis à l'ouvrage, en mo-
difiant seulement leur plan de campagne,
suivant les circonstances, mais en conser-
vant les directives premières. Le projet
s'est lentement transformé ; les militaristes
voulaient d'abord renverser le Gouverne-
ment républicain de l'Allemagne ; ils veu-
lent, aujourd'hui, bouleverser l'Europe et
envahir la France l'année prochaine. On dit
que les chefs du mouvement étaient et sont
peut-être encore von Ludendorff, le colonel
Bauer. et le fameux juif hongrois : Tre-
bitsch-Lincoln, qui a siégé jadis à la Cham-
bre dies Communes, serait leur confident.
Ludendorff aurait donné à Trebitsch-Lin-
coln, en mai, une lettre adressée à l'amiral
Horthy. chef du Gouvernement provisoire
hongrois, dans laquelle il l'invitait à se
joindre aux conspirateurs.Le colonel Bauer
a d'autre part, exposé son programme
dans un mémorandum. L'Entente, disait-il,
ne possède aucune force militaire et tous
les vaincus, agissant à la même heure,
pourraient la vaincre. Dans cette pensée, il
songeait à l'établissement d'une dictature
militaire dans tous les Etats vaincus et à la
propagande dans les Etats de l'Alliance,
afin de les diviser, afin d'opposer non seu-
lement les Etats, mais les différents partis
dans chaque Etat. On dit que l'amiral Hor-
thy accepta enfin de se joindre au mouve-
ment et qu'en juillet, Ludendorff donna au
complot la consécration officielle, au cours
d'une réunion de tous les chefs. Une révo-
lution générale qui aurait commencé en
Allemagne, en Autriche, en Russie, et qui
aurait été soutenue par tous les ennemis de
l'Entente, devait éclater à une époque fixée
entre l'automne 1920 et le printemps 1921.
A cette date, devait aussi débuter le mou-
vement d'invasion dirigé contre la France.
Toutes ces révélations donnent une singu-
lière valeur aux arguments de M. André
Lefèvre et à ses déclarations sur le danger
d'une confiance prématurée en la bonne foi
de l'Allemagne.
TIMES, 28.12.
LA CONFERENCE TECHNIQUE DE
BRUXELLES. — Dans la plupart des Etats
d'Europe, comme en Allemagne même, il
s'avère que la paix imposée par l'En~nte a
atteint le contraire de son but. Notamment
les anciens Etats de la Monarchie danu-
bienne sont en plein désordre. Ceci s'ap-
plique d'abord à l'Autriche dont les condi-
tions financières et économiques sont si
ébranlées que son existence même est direc-
tement mise en question. Son admission
dans la Société des Nations améliora-t-elle
sa situation ? Il faut qu'il arrive à quelque
chose, sans quoi le peuple et l'Etat sont per-
dus.
En Tchéco-Slovaquie, la situation n'est
guère plus réjouissante : aux conflits de
races succèdent les troubles sociaux et la
grève générale, tandis que les groupes so-
cialistes se combattent entre eux. En Hon-
grie, le Parlement s'est prononcé pour la
monarchie, mais la question de savoir qui
occupera le Trône n'est pas encore éluci-
dée. Pour l'instant, les chances de l'Empe-
reur Charles montent. On négocie pour le
faire renoncer à la couronne impériale
d'Autriche. La Roumanie et la Tchéco-Slo-
vaquie le combattent pour des raisons sem-
blables.
Enfin, la Yougoslavie est elle aussi rem-
plie de troubles intérieurs. Les élections à
la Constituante ont donné en Croatie la vic-
toire au groupe républicain séparatiste de
Raditsch. Dans une proclamation, les
Croates ont réclamé de la Serbie la recon-
naissance d'une République de Croatie, mem
bre d'une Confédération d'Etats qui com-
prendrait la Serbie et la Bulgarie. Vouloir
réunir en une Ligue d'Etats des ennemis
mortels comme la Serbie et la Bulgarie est
une chose impossible.
Un fait d'une grande importance est la
reprise des relations diplomatiques de la
France et du Vatican. Il faut se rappeler la
loi de séparation pour comprendre le
triomphe du Vatican, triomphe qui pour
nous aussi a sa signification. Si l'on con-
nait les relations qui existent entre l'Alle-
magne du Sud-Ouest, l'Allemagne fran-
çaise (sic) et le Vatican, on comprend le
but de la nouvelle politique de la France
qui veut obtenir par l'intermédiaire du Va-
tican une influence dans les pays allemands
où l'opinion publique se prononce ouver-
tement, comme en Alsace, contre la France.
La France s'est opposée violemment à
Genève à l'entrée de l'Allemagne à la So-
ciété des Nations. Il faut avoir cette atti-
tude présente à l'esprit pour juger saine-
ment le cours des délibérations de Bruxel-
les. On annonce de Paris que la France se
rallierait au point de vue allemand et con-
sentirait aux livraisons de marchandises
etc. pour les réparations. Il n'en est pas
moins vrai que les Français maintiennent
leurs chiffres fantastiques d'indemnité Le
véritable état d'esprit de l'Entente se révèle
chaque jour de nouveau. Que l'on se sou-
vienne de la note sur la fabrication des
avions, sur les gardes d'habitants, que l'on
DES
Maires étrangères
ET DE LA GUERRE
| N° 1637
Mercredi 29 décembre 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles traduits integralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Le désarmement de
l'Allemagne (Koelnische, Zeitung). -
La Conférence technique de Bruxelles
(Neue Badische Landes zeitung). — Le
personnel diplomatique allemand : la
retraite du Directeur du personnel au
Ministère des Affaires Etrangères (Vos-
sische Zeitung). — Allemagne et Polo-
gne (Koelnische Zeitung). — Allemagne
et Bulgarie (Koelnische Zeitung).
PRESSE AMÉRICAINE. — L'organisation politi-
que et économique de la Palestine : pro-
jets sionistes (Boston Herald). — Le re-
tour du Roi Constantin (New York
American). — La réforme des services
fédéraux (Chicago Daily News). -- L'or-
ganisation de l'armée américaine (New
York Times) ; l'aviation (Boston Trans-
cript).
PRESSE ANGLAISE. — Les projets des milita-
ristes allemands (Times). — La rivalité
navale anglo-américaine(Morning Post).
D'Annunzio à Fiume (Manchester Guar-
dian). — L'accord franco-britannique
sur la Palestine (Daily Chronicle).
PRESSE ITALIENNE. — M. Nitti et les traités
de paix : une réponse à M. Poincaré
(Resto del Carlino). — D'Annunzio a
Fiume (Corriere della Sera).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
LE DESARMEMENT. — De Paris : La
question du désarmement de l'Allemagne
est encore une fois au centre des discus-
sions politiques à Paris. Depuis que l'an-
cien ministre de la guerre, André Lefèvre
a prononcé à la Chambre son réquisitoire
violent contre l'Allemagne, on ne parle
plus que de cette question dans les milieux
politiques et l'on agite en même temps la
question connexe de la dissolution des gar-
des d'habitants de Bavière et de Prusse
Orientale. Même si l'on se garde d'accor-
der une importance exagérée au procès de
tendance que l'on vient de reprendre contre
l'Allemagne, on doit cependant constater
que l'on se trouve à nouveau dans une
période d'excitation. De la part de l'Alle-
magne il n'y a rien eu qui puisse justifier
un tel revirement dans l'opinion générale.
Et en France même, on ne voit pas ce qui
peut l'avoir provoqué. On ne peut recon-
naître encore les vraies causes de cette nou-
velle campagne. A Paris, certains milieux
politiques considèrent que l'ancien ministre
de la guerre a « perdu la partie ». Son ré-
quisitoire n'a eu qu'un succès momentané,
ses arguments étaient si superficiels, rap-
pelant tellement la période de revanche
d'avant la guerre qu'ils n'ont pu faire aucune
impression grave dans les milieux sérieux
du peuple français.
KOELNISCHE ZEITUNG, 27.12. matin.
LES PROJETS DES MILITARISTES AL-
LEMANDS. — Nous publions, ce matin, la
première partie d'un récit des intrigues mi-
litaristes dans l'Europe centrale, depuis
l'échec du complot de Kapp jusqu'au mois
d'août. Ce récit révèle les principales ca-
ractéristiques des chefs du mouvement : 1°
leur hostilité contre toute forme de paix ;
2° leur ignorance des grandes questions
politiques.Le complot de Kapp n'était qu'un
premier épisode d'un mouvement, qui est
aujourd'hui particulièrement important.
'•'•on but ? Détruire tous les traités de paix
et substituer un nouveau traité qui donne-
rait à l'Allemagne plus que sa puissance
d'avant-guerre, qui répartirait parmi ses
alliés de larges territoires et qui rétabli-
rait. bien entendu le régime militariste,
fondé sur le principe monarchique.,
La défaite n'a pas découragé les militaris-
tes et ils se sont remis à l'ouvrage, en mo-
difiant seulement leur plan de campagne,
suivant les circonstances, mais en conser-
vant les directives premières. Le projet
s'est lentement transformé ; les militaristes
voulaient d'abord renverser le Gouverne-
ment républicain de l'Allemagne ; ils veu-
lent, aujourd'hui, bouleverser l'Europe et
envahir la France l'année prochaine. On dit
que les chefs du mouvement étaient et sont
peut-être encore von Ludendorff, le colonel
Bauer. et le fameux juif hongrois : Tre-
bitsch-Lincoln, qui a siégé jadis à la Cham-
bre dies Communes, serait leur confident.
Ludendorff aurait donné à Trebitsch-Lin-
coln, en mai, une lettre adressée à l'amiral
Horthy. chef du Gouvernement provisoire
hongrois, dans laquelle il l'invitait à se
joindre aux conspirateurs.Le colonel Bauer
a d'autre part, exposé son programme
dans un mémorandum. L'Entente, disait-il,
ne possède aucune force militaire et tous
les vaincus, agissant à la même heure,
pourraient la vaincre. Dans cette pensée, il
songeait à l'établissement d'une dictature
militaire dans tous les Etats vaincus et à la
propagande dans les Etats de l'Alliance,
afin de les diviser, afin d'opposer non seu-
lement les Etats, mais les différents partis
dans chaque Etat. On dit que l'amiral Hor-
thy accepta enfin de se joindre au mouve-
ment et qu'en juillet, Ludendorff donna au
complot la consécration officielle, au cours
d'une réunion de tous les chefs. Une révo-
lution générale qui aurait commencé en
Allemagne, en Autriche, en Russie, et qui
aurait été soutenue par tous les ennemis de
l'Entente, devait éclater à une époque fixée
entre l'automne 1920 et le printemps 1921.
A cette date, devait aussi débuter le mou-
vement d'invasion dirigé contre la France.
Toutes ces révélations donnent une singu-
lière valeur aux arguments de M. André
Lefèvre et à ses déclarations sur le danger
d'une confiance prématurée en la bonne foi
de l'Allemagne.
TIMES, 28.12.
LA CONFERENCE TECHNIQUE DE
BRUXELLES. — Dans la plupart des Etats
d'Europe, comme en Allemagne même, il
s'avère que la paix imposée par l'En~nte a
atteint le contraire de son but. Notamment
les anciens Etats de la Monarchie danu-
bienne sont en plein désordre. Ceci s'ap-
plique d'abord à l'Autriche dont les condi-
tions financières et économiques sont si
ébranlées que son existence même est direc-
tement mise en question. Son admission
dans la Société des Nations améliora-t-elle
sa situation ? Il faut qu'il arrive à quelque
chose, sans quoi le peuple et l'Etat sont per-
dus.
En Tchéco-Slovaquie, la situation n'est
guère plus réjouissante : aux conflits de
races succèdent les troubles sociaux et la
grève générale, tandis que les groupes so-
cialistes se combattent entre eux. En Hon-
grie, le Parlement s'est prononcé pour la
monarchie, mais la question de savoir qui
occupera le Trône n'est pas encore éluci-
dée. Pour l'instant, les chances de l'Empe-
reur Charles montent. On négocie pour le
faire renoncer à la couronne impériale
d'Autriche. La Roumanie et la Tchéco-Slo-
vaquie le combattent pour des raisons sem-
blables.
Enfin, la Yougoslavie est elle aussi rem-
plie de troubles intérieurs. Les élections à
la Constituante ont donné en Croatie la vic-
toire au groupe républicain séparatiste de
Raditsch. Dans une proclamation, les
Croates ont réclamé de la Serbie la recon-
naissance d'une République de Croatie, mem
bre d'une Confédération d'Etats qui com-
prendrait la Serbie et la Bulgarie. Vouloir
réunir en une Ligue d'Etats des ennemis
mortels comme la Serbie et la Bulgarie est
une chose impossible.
Un fait d'une grande importance est la
reprise des relations diplomatiques de la
France et du Vatican. Il faut se rappeler la
loi de séparation pour comprendre le
triomphe du Vatican, triomphe qui pour
nous aussi a sa signification. Si l'on con-
nait les relations qui existent entre l'Alle-
magne du Sud-Ouest, l'Allemagne fran-
çaise (sic) et le Vatican, on comprend le
but de la nouvelle politique de la France
qui veut obtenir par l'intermédiaire du Va-
tican une influence dans les pays allemands
où l'opinion publique se prononce ouver-
tement, comme en Alsace, contre la France.
La France s'est opposée violemment à
Genève à l'entrée de l'Allemagne à la So-
ciété des Nations. Il faut avoir cette atti-
tude présente à l'esprit pour juger saine-
ment le cours des délibérations de Bruxel-
les. On annonce de Paris que la France se
rallierait au point de vue allemand et con-
sentirait aux livraisons de marchandises
etc. pour les réparations. Il n'en est pas
moins vrai que les Français maintiennent
leurs chiffres fantastiques d'indemnité Le
véritable état d'esprit de l'Entente se révèle
chaque jour de nouveau. Que l'on se sou-
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