Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-11-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 novembre 1920 03 novembre 1920
Description : 1920/11/03 (T16,N1591). 1920/11/03 (T16,N1591).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6215379x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
DES
FAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
1 N° 1591
Mercredi 3 novembre 1920
t
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont d«
résumes, il est donne ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
nEsSE ,
PRESSE ALLEMANDE. — Les Gardes, d'habi-
tants de Bavière (MlwnchnPT N eues te
Nachrichten et Boyerischer Kurier). —
Le fédéralisme bavarois au Congrès du
Parti dC'llloocrate bavarois (Frankfurter
Zeitung). La Fr-a.nce et le bassin de
la t unO). - La France et le bassin de
■ U\l/(,enchnen Augsburger
Abendzeitung). - « Le but de la
Franc » (Dr P. Rohrbach dans Deuts-
che poi-f.1 1
^SE AV AISE- - « Lettre à M. Poin-
caré G~; Gardin'er dans Dat~/
News ) (A. (l Jardiner dans Daily
en CS). - Bruits d'élections générales
en Grande-Bretagne (Times). — La suc-
cession , 'aUi trône de Grèce (Daily
A'eïr„ 1f. Post, Manchester Gllar-
diam allU Chronicle).
dian, Daily Chronicle). admints-
SSE ITALIENNE - Les élections adminis-
tratives len. HaUe (Tribuna ldea Nazio-
nale i n lornere d'Italia).
l POLITIQUE GENERALE
kt DIPLOMATIE
FRANCE ET
GRA.NDE-BRET AGNE
LETTRE A M. POINCARE » [sous ce
il \lOU' je ni,e permets de m'adresser
vous '8, >che;' i c'est parce que
nous autres Anglais 'll,,Us avons appris à
vous rer comme la personnalité la
plus influence de la politique française. En
vous soumettant certaines réflexions, j'ai
le désir de conjurer la catastrophe vers la-
Le souvenir de , 'entraîner nos deux pays.
l giUie.rre et des périls que
vace a von8 brnv ensemble est encore vi-
vace dans notre e'slprit. C'est ce souvenir
aux v, fr'd le ripn5 ! an8'lais sourd et aveugle
aux tendances de la politique française de-
puis l'armistice \tenû'anc.es' qui ne peuvent
manquer, si elles se perpétuent, de provo-
l'Angleterre. ,
quer un conflit sérieux entre la France et
on ne saurait, en effet, continuer indéfi-
riment à n"f de parler des faits péni-
bles. Votre presse, dateurs, ne le permet-
trait pas.Elle renouvelle depuis huit jours
contre l'Angleterre, avec l'absence de me-
sure qui la caractérise une campagne deve-
donner -" ^atique01 "aru.see au, point de
donner l'impresion qu'il ne sagit pas des
ponsable. -fiisaivi^1 de j.ouTna.liste.s irres
posanbles. Jusqu'ici, il ne s'est produit, de
notre côté aucun mouvement de représail-
les et rien ne serait plus contraire à l'esprit
et aux désirs de notre * Qlue de voir
prendre la mémorable association à la-
quelle nous sommes restés ,fidèles, les uns
minations. Mais J\, malgré d'amères récri-
il est nécessai on veut conjurer ce mal.
ât 'nécoQ,Q aire de parler autrement
LES BIENS DES PARTICULIERS. - Qu'il me
soit permis de rappeler comme point clé dé-
part l'origine de l'explosion actuelle. Elle
réside dans le fait que nous avons décide
de ne pas appliquer chez nous aux 'e,ls
des particuliers allemands les clauses de
réparation du traité de Versailles. C'est là
notre tort aux yeux des journalistes fran-
çais. Nous sommes disposés à faire beau-
coup pour conserver leurs bonnes disposi-
tions à notre égard, mais dans le cas pré-
sent on nous demande vraiment trop. Nous
ne pouvons inaugurer une politique de pil-
lage vis-à-vis des particuliers, même pour
obtenir un résultat aussi désirable. Lais-
sons de côté la futilité de la proposition
dont il s'agit. Elle saute aux yeux. Tous les
biens privés dont nous pourrions nous em-
parer seraient si peu de chose en vérité
que le motif dont elle s'inspire n'a manifes-
tement aucun rapport avec les réparations.
Elle se rattache à un dessein beaucoup plus
vaste et dont le caractère ne peut faire au-
cun doute.
Lorsque la guerre se termina par la vic-
toire des Alliés, deux voies s'ouvraient de-
vant nous. Pendant les années 1917 et 1918,
le Président' Wilson n'avait pas cessé de
proclamer que le but des Alliés était de
mettre fin à l'institution de la guerre et par
conséquent aux alliances militaires, à la
diplomatie secrète et aux armements rivaux,
afin d'y substituer un ordre -nouveau sur la
base d'une collaboration universelle. Le
règne de la force devait s'effacer devant le
règne du droit, garanti par la signature de
tous les peuples. C'est à ces conditions con-
tenues implicitement dans les termes de
l'armistice que l'Allemagne capitula et que
les hostilités furent suspendues. Il semblait,
à ce moment là, que l'humanité fût vrai-
ment entrée dans une nouvelle voie.
Aujourd'hui, nous sommes désillusionnés.
Au bout de deux années de paix nous nous
retrouvons dans la voie ancienne.
La politique de Paris, dont la. responsa-
bilité vous incombe, à vous plus qu'à toute
autre personne peut-être, l'a emporté sur
la politique de Washington. Il est vrai
qu'elle ne l'eût pas emporté ainsi, — sans
notre appui. C'est ce que le professeur Gil-
bert Murray a qualifié, aux élections de dé-
cembre 1918, d'appel aux instincts les plus
vils de l'humanité qui a fait dévier la paix
dans les voies de la vengeance et qui a dé-
truit tout espoir d'un véritable règlement
mondial. Mais si notre appui vous a permis
de triompher, c'est vous qui avez été l'ar-
chitecte de cette politique.
UNE POLITIQUE ET SES RÉSULTATS. — Le but
essentiel de cette politique est d'une grande
simplicité. C'est la destruction politique et
économique de l'Allemagne. Dans toutes les
parties de l'Europe, vous avez poursuivi ce
dessein avec une habileté, une audace, une
énergie, aussi signalées qu'elles sont mali-
gnes et peu prévoyantes. D'une part l'Alle-
magne est en butte à la menace d'une in-
demnité illimitée qui rend à peu près im-
possible son relèvement économique ; de
l'autre, on la menace de la priver des sour-
ces de puissance économique qui lui permet-
traient d'effectuer les réparations exigées
par la justice. On lui a enlevé un de ses
trois bassins houil'liers. Quant à celui de
Haute-Silésie, vos agents militaires travail-
lent sans cesse en vue de le faire transférer
à la Pologne. Pour ce qui est du troisième,
le bassin de la Ruhr, votre politique nette-
ment avouée est de le, faire occuper par vos
armées et de vous en servir comme instru-
ment en vue du démembrement de l'Alle-
magne, en provoquant la sécession d'une
Confédération de l'Allemagne du Sud sous
le patronage français. J'ai sous les yeux
un numéro de l'Echo de Paris où l'occupa-
tion de la Ruhr est présentée d'une façon
admirablement claire et détaillée. L'article.
en question est même émaillé de plaisan-
teries dans le genre de la suivante, que je
préfère laisser dans la langue originale :
« Par un de ces hasards symboliques qui carac-
térisent une situation, Ruhr, en allemand, signifie
diarrhée. L'idée de la perdre la leur donne. »
C'est afin de favoriser ce projet que vous
avez envoyé les troupes noires à Franc-
fort, C'est l'occupation de la Ruhr qui est
stipulée comme sanction dans le cas d'un
manquement quelconque, si inévitable soit-
il, aux conditions imposées pour le désar-
mement et pour les livraisons de charbon
à la France. Les populations allemandes de
l'ancien empire autrichien sont morcelées,
condamnées à l'appauvrissement et à l'op-
pression, afin d'empêcher l'union qu'elles
désirent avec le peuple de leur langue et de
leur race.
ANVERS. — Tout en poursuivant ce des-
sein d'empêcher par la force le relèvement
de l'Allemagne, vous édifiez ce que la New
Republic appelle le projet d'impérialisme le -
plus audacieux que l'on ait vu se former
depuis l'époque où le pangermanisme était
à son apogée. Le continent est parsemé de
vos alliances militaires et fourmille de vos
missions militaires. C'est la politique fran-
çaise qui a encouragé les Polonais dans un
impérialisme effréné où s'est ruiné le bel
avenir qui s'offrait à ce malheureux pays.
C'est la politique française qui soutient
\Vrangle,l et rend impossible la paix avec la
Russie. Lelsl vastes usines d'armement de
Skoda sont sous le contrôle français. La
Hongrie est un avant-poste de votre sys-
tème militaire : elle est autorisée à conser-
ver une armée de 350.000 hommes ; alors
que l'Autriche ne doit en avoir que 30.000
et que l'armée de l'empire allemand tout
entier va se trouver réduite à 100.000 hom-
mes. Votre traité avec la Belgique, que
vous avez refusé de faire enregistrer par la
Société des Nations, fait de ce pays un pro-
tectorat français, ou quelque chose d'ap-
prochant. Le but franchement avoué de
cette alliance est de dégager l'Escaut, et le
dégagement de l'Escaut ferait d'Anvers une
base navale en puissance. Pour me servir
de l'axiome de l'époque napoléonienne, An-
vers est un pistolet braqué à la tête de no-
tre pays.
Grâce au fait que les Hollandais com-
mandent les eaux territoriales de l'embou-
chure de l'Escaut, c'est un pistolet qui n'est
nas chargé. Le but de tous les aventuriers
français ou allemands, a toujours été de
DES
FAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
1 N° 1591
Mercredi 3 novembre 1920
t
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont d«
résumes, il est donne ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
nEsSE ,
PRESSE ALLEMANDE. — Les Gardes, d'habi-
tants de Bavière (MlwnchnPT N eues te
Nachrichten et Boyerischer Kurier). —
Le fédéralisme bavarois au Congrès du
Parti dC'llloocrate bavarois (Frankfurter
Zeitung). La Fr-a.nce et le bassin de
la t unO). - La France et le bassin de
■ U\l/(,enchnen Augsburger
Abendzeitung). - « Le but de la
Franc » (Dr P. Rohrbach dans Deuts-
che poi-f.1 1
^SE AV AISE- - « Lettre à M. Poin-
caré G~; Gardin'er dans Dat~/
News ) (A. (l Jardiner dans Daily
en CS). - Bruits d'élections générales
en Grande-Bretagne (Times). — La suc-
cession , 'aUi trône de Grèce (Daily
A'eïr„ 1f. Post, Manchester Gllar-
diam allU Chronicle).
dian, Daily Chronicle). admints-
SSE ITALIENNE - Les élections adminis-
tratives len. HaUe (Tribuna ldea Nazio-
nale i n lornere d'Italia).
l POLITIQUE GENERALE
kt DIPLOMATIE
FRANCE ET
GRA.NDE-BRET AGNE
LETTRE A M. POINCARE » [sous ce
il \lOU' je ni,e permets de m'adresser
vous '8, >che;' i c'est parce que
nous autres Anglais 'll,,Us avons appris à
vous rer comme la personnalité la
plus influence de la politique française. En
vous soumettant certaines réflexions, j'ai
le désir de conjurer la catastrophe vers la-
Le souvenir de , 'entraîner nos deux pays.
l giUie.rre et des périls que
vace a von8 brnv ensemble est encore vi-
vace dans notre e'slprit. C'est ce souvenir
aux v, fr'd le ripn5 ! an8'lais sourd et aveugle
aux tendances de la politique française de-
puis l'armistice \tenû'anc.es' qui ne peuvent
manquer, si elles se perpétuent, de provo-
l'Angleterre. ,
quer un conflit sérieux entre la France et
on ne saurait, en effet, continuer indéfi-
riment à n"f de parler des faits péni-
bles. Votre presse, dateurs, ne le permet-
trait pas.Elle renouvelle depuis huit jours
contre l'Angleterre, avec l'absence de me-
sure qui la caractérise une campagne deve-
donner -" ^atique01 "aru.see au, point de
donner l'impresion qu'il ne sagit pas des
ponsable. -fiisaivi^1 de j.ouTna.liste.s irres
posanbles. Jusqu'ici, il ne s'est produit, de
notre côté aucun mouvement de représail-
les et rien ne serait plus contraire à l'esprit
et aux désirs de notre * Qlue de voir
prendre la mémorable association à la-
quelle nous sommes restés ,fidèles, les uns
minations. Mais J\, malgré d'amères récri-
il est nécessai on veut conjurer ce mal.
ât 'nécoQ,Q aire de parler autrement
LES BIENS DES PARTICULIERS. - Qu'il me
soit permis de rappeler comme point clé dé-
part l'origine de l'explosion actuelle. Elle
réside dans le fait que nous avons décide
de ne pas appliquer chez nous aux 'e,ls
des particuliers allemands les clauses de
réparation du traité de Versailles. C'est là
notre tort aux yeux des journalistes fran-
çais. Nous sommes disposés à faire beau-
coup pour conserver leurs bonnes disposi-
tions à notre égard, mais dans le cas pré-
sent on nous demande vraiment trop. Nous
ne pouvons inaugurer une politique de pil-
lage vis-à-vis des particuliers, même pour
obtenir un résultat aussi désirable. Lais-
sons de côté la futilité de la proposition
dont il s'agit. Elle saute aux yeux. Tous les
biens privés dont nous pourrions nous em-
parer seraient si peu de chose en vérité
que le motif dont elle s'inspire n'a manifes-
tement aucun rapport avec les réparations.
Elle se rattache à un dessein beaucoup plus
vaste et dont le caractère ne peut faire au-
cun doute.
Lorsque la guerre se termina par la vic-
toire des Alliés, deux voies s'ouvraient de-
vant nous. Pendant les années 1917 et 1918,
le Président' Wilson n'avait pas cessé de
proclamer que le but des Alliés était de
mettre fin à l'institution de la guerre et par
conséquent aux alliances militaires, à la
diplomatie secrète et aux armements rivaux,
afin d'y substituer un ordre -nouveau sur la
base d'une collaboration universelle. Le
règne de la force devait s'effacer devant le
règne du droit, garanti par la signature de
tous les peuples. C'est à ces conditions con-
tenues implicitement dans les termes de
l'armistice que l'Allemagne capitula et que
les hostilités furent suspendues. Il semblait,
à ce moment là, que l'humanité fût vrai-
ment entrée dans une nouvelle voie.
Aujourd'hui, nous sommes désillusionnés.
Au bout de deux années de paix nous nous
retrouvons dans la voie ancienne.
La politique de Paris, dont la. responsa-
bilité vous incombe, à vous plus qu'à toute
autre personne peut-être, l'a emporté sur
la politique de Washington. Il est vrai
qu'elle ne l'eût pas emporté ainsi, — sans
notre appui. C'est ce que le professeur Gil-
bert Murray a qualifié, aux élections de dé-
cembre 1918, d'appel aux instincts les plus
vils de l'humanité qui a fait dévier la paix
dans les voies de la vengeance et qui a dé-
truit tout espoir d'un véritable règlement
mondial. Mais si notre appui vous a permis
de triompher, c'est vous qui avez été l'ar-
chitecte de cette politique.
UNE POLITIQUE ET SES RÉSULTATS. — Le but
essentiel de cette politique est d'une grande
simplicité. C'est la destruction politique et
économique de l'Allemagne. Dans toutes les
parties de l'Europe, vous avez poursuivi ce
dessein avec une habileté, une audace, une
énergie, aussi signalées qu'elles sont mali-
gnes et peu prévoyantes. D'une part l'Alle-
magne est en butte à la menace d'une in-
demnité illimitée qui rend à peu près im-
possible son relèvement économique ; de
l'autre, on la menace de la priver des sour-
ces de puissance économique qui lui permet-
traient d'effectuer les réparations exigées
par la justice. On lui a enlevé un de ses
trois bassins houil'liers. Quant à celui de
Haute-Silésie, vos agents militaires travail-
lent sans cesse en vue de le faire transférer
à la Pologne. Pour ce qui est du troisième,
le bassin de la Ruhr, votre politique nette-
ment avouée est de le, faire occuper par vos
armées et de vous en servir comme instru-
ment en vue du démembrement de l'Alle-
magne, en provoquant la sécession d'une
Confédération de l'Allemagne du Sud sous
le patronage français. J'ai sous les yeux
un numéro de l'Echo de Paris où l'occupa-
tion de la Ruhr est présentée d'une façon
admirablement claire et détaillée. L'article.
en question est même émaillé de plaisan-
teries dans le genre de la suivante, que je
préfère laisser dans la langue originale :
« Par un de ces hasards symboliques qui carac-
térisent une situation, Ruhr, en allemand, signifie
diarrhée. L'idée de la perdre la leur donne. »
C'est afin de favoriser ce projet que vous
avez envoyé les troupes noires à Franc-
fort, C'est l'occupation de la Ruhr qui est
stipulée comme sanction dans le cas d'un
manquement quelconque, si inévitable soit-
il, aux conditions imposées pour le désar-
mement et pour les livraisons de charbon
à la France. Les populations allemandes de
l'ancien empire autrichien sont morcelées,
condamnées à l'appauvrissement et à l'op-
pression, afin d'empêcher l'union qu'elles
désirent avec le peuple de leur langue et de
leur race.
ANVERS. — Tout en poursuivant ce des-
sein d'empêcher par la force le relèvement
de l'Allemagne, vous édifiez ce que la New
Republic appelle le projet d'impérialisme le -
plus audacieux que l'on ait vu se former
depuis l'époque où le pangermanisme était
à son apogée. Le continent est parsemé de
vos alliances militaires et fourmille de vos
missions militaires. C'est la politique fran-
çaise qui a encouragé les Polonais dans un
impérialisme effréné où s'est ruiné le bel
avenir qui s'offrait à ce malheureux pays.
C'est la politique française qui soutient
\Vrangle,l et rend impossible la paix avec la
Russie. Lelsl vastes usines d'armement de
Skoda sont sous le contrôle français. La
Hongrie est un avant-poste de votre sys-
tème militaire : elle est autorisée à conser-
ver une armée de 350.000 hommes ; alors
que l'Autriche ne doit en avoir que 30.000
et que l'armée de l'empire allemand tout
entier va se trouver réduite à 100.000 hom-
mes. Votre traité avec la Belgique, que
vous avez refusé de faire enregistrer par la
Société des Nations, fait de ce pays un pro-
tectorat français, ou quelque chose d'ap-
prochant. Le but franchement avoué de
cette alliance est de dégager l'Escaut, et le
dégagement de l'Escaut ferait d'Anvers une
base navale en puissance. Pour me servir
de l'axiome de l'époque napoléonienne, An-
vers est un pistolet braqué à la tête de no-
tre pays.
Grâce au fait que les Hollandais com-
mandent les eaux territoriales de l'embou-
chure de l'Escaut, c'est un pistolet qui n'est
nas chargé. Le but de tous les aventuriers
français ou allemands, a toujours été de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6215379x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6215379x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6215379x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6215379x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6215379x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6215379x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6215379x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest