Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-08-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 août 1920 10 août 1920
Description : 1920/08/10 (T15,N1521). 1920/08/10 (T15,N1521).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238528s
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
^MINISTERES
DES
~RE% ÉTRANGÈRES
Er DÉ LA GUERRE
1 N° 1521
Mardi 10 Août 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumes. il est donne ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PnESSE ALLEMANDE. — Le rôle de la Hongrie
dans la guerre russo-polonaise (Frank-
furter Zeitung) ; Une convention mili-
.taIre franco-hongroise contre la Russie
(Berliner Tageblatt). — Le désarme-
ment : un appel communiste au prolé-
p tariat de Berlin (Rote Fahne).
nESSE AMÉRICAINE. — Les méthodes des
Etqts-Unis à Haïti et à Saint-Domingue
(Evening Post). — La campagne prési-
dentieiie et la Société des Nations (Chi-
cago Daily News). — L'entrevue de
MM. Cox et F. Roosevelt avec le pré-
sident Wilson (New York Times, Was-
hington Post, World, Boston Herald). —
L'ochec du tiers parti à Chicago (Boston
Transcript). — Fermeture de filatures
de laine (Commercial and Financial
Chronicle). — La production du char-
bon aux Etats-Unis (Washington Post).
- La cote des changes à New-York : le
p cent pris comme unité (New York Sun).
PRESSE ANGLAISE. — L'entrevue de Hythe
(Times, Daily News, Daily Herald).
Un congrès communiste asiatique (Daily
Express). — Les importations d'Améri-
que en Grande-Bretagneet le Dumping
J? Bill (Daily Express):
R.E:SSE HOLLANDAISE. — M. Tardieu et les
négociations hollando - belges (Maas-
J? bode).
DneSSE ITALIENNE. — Les attaques contre le
P ministère Giolitti (Stampa).
R.E:SSE YOUGOSLAVE. — La crise ministé-
rielle en Yougoslavie : la nouvelle com-
binaison Vesnitch (Pravda).
--- ..-
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
e RUSSIE ET POLOGNE
L'ENTREVUE DE HYTHE. — PRESSE
ANGLAISE. - De Paris : La France attend im-
(V^fnment les décisions de Hythe ; quicon-
(je connaît les nécessités de la reconstruc-
1' les besoins de l'industrie et du com-
merce français peut affirmer que la France
veut la paix, mais elle craint que les déci-
et 118 de Hythe ne soient qu'un compromis
pAUe les deux partis aient à se préparer
pour une nouvelle lutte prochaine.
W Ie comprend que le gouvernement bri-
k^ique, attaqué en Irlande, en Egypte, en
Qre potamie et dans l'Inde désire s'enten-
e ^^pidement avec ses adversaires. Mais
tlUlll?lDt de vue français, le programme bri-
dt rl'que est un compromis qui a l'avantage
^.Pouvoir être appliqué immédiatement,
l'hpf qui sacrifie l'avenir aux nécessités de
~s re présente. La France « a tellement
z de la guerre » qu'elle est prête à lut-
encore, si cela est nécessaire, pour obte-
• paix désirable et la tranquillité pour
rilr. Une décision qui mettrait fin à la
guerre polonaise en favorisant les Bolche-
viks serait, à son point de vue, un triomphe
pour l'Allemagne, car l'opinion française est
convaincue qu'il existe un accord, secret ou
non, entre Moscou et Berlin.
TIMES, 9.8.
— La guerre avec la Russie ? La guerre
pour une Pologne qui s'est lancée sans ré-
fléchir dans une offensive et qui ne veut
point traiter ? La guerre pour quelques « dé-
séquilibrés » en France et en Angleterre ?
Cela est impossible. Les manifestations tra-
vaillistes sont une excellente réponse et les
« mouvements financiers » de la Cité égale-
ment. Heureusement, le différend sera apla-
ni et la situation est déjà bien plus claire
aujourd'hui.
DAILY NEWS, 7.8.
— La situation, telle qu'elle se présente
aux réactionnaires militaristes anglais et
français est simple. Ils voient que la Rus-
sie a réussi à créer une République des So-
viets et que cette création est, en dépit des
difficultés et des obstacles, un succès ! La
crainte qu'un tel exemple soit suivi et que
l'impérialisme de l'odieux traité de Versail-
les soit ruiné les rend fous de terreur. Ils
se figurent que l'on peut détruire une idée
avec un sabre et ils veulent partir en guerre
contre la Russie.
Mais comme les peuples ne sont plus dis-
posés à lutter pour les capitalistes, il leur
faut trouver un prétexte, un mensonge, et
ils mentent !
DAILY HERALD, 9.8
LE ROLE DE LA HONGRIE. — De Lon-
dres, <5 août (Wolff). — La Morning Post
annonce de Varsovie que le gouvernement
hongrois aurait offert à la Pologne de met-
tre à sa disposition deux divisions d'infan-
terie et de cavalerie. La difficulté de l'af-
faire consisterait dans la façon dont ces
troupes rejoindraient le front polonais.
- De Prague, 6 août : Le gouvernement
fait savoir officiellement qu'il aurait entre
les mains les preuves d'un complot polono-
hongrois dirigé contre la Tchéco-Slovaquie.
Des agents magyars stipendiés par l'am-
bassade de Hongrie à Vienne tenteraient de
semer le trouble dans la population slova-
que en incitant les cheminots au sabotage
et les soldats à la désertion. Profitant de
ces troubles, les Polonais envahiraient le
territoire tchécoslovaque par le défilé de
Jablunka et les Hongrois par le Sud, cons-
titueraient un nouveau gouvernement et dé-
membreraient le territoire slovaque au pro
fit de la Pologne et de la Hongrie.
FRANKFURTER ZEITUNG, 7-8.
UNE CONVENTION MILITAIRE FRANCO-HONGROI-
SE CONTRE LA RUSSIE. — De Vienne, 6 août :
Un projet de convention militaire est in-
tervenu le 27 juillet entre la mission mi-
litaire française à Budapest et le gouverne-
ment hongrois. Les pourparlers ont eu lieu
à Godollo où le curateur Horthi réside ac-
tuellement. D'après ce projet, la Hongrie
s'engage à mettre sur pied une armée de
140.000 hommes pour entrer en guerre con-
tre la Russie des Soviets.
De son côté, la France s'engage à ap-
puyer auprès de la Conférence des ambas-
sadeurs les prétentions territoriales de la
Hongrie, notamment pour Kaschau et Pres-
bourg. La convention est soumise à l'as-
sentiment du gouvernement français à
Paris.
La France a maintenu son point de vue
en dénit de la mission militaire italienne
qui, depuis le début des négociations, éle-
vait les objections les plus sérieuses.
Le Président du Conseil hongrois répon-
dant à une interpellation sur le danger
bolcheviste, déclarait hier : « Le gouverne-
ment est prêt, du moins dans la mesure de
ses forces. Ses forces seront employées
aussi bien moralement que matériellement.
Nous connaissons toute l'étendue du danger
et nous avons compté avec toutes les pos-
sibilités, même celle d'une invasion bolche-
viste en Hongrie. » Le Président du Conseil
déclara en outre que l'on commençait à re-
connaître du côté de l'Entente, que les sti-
pulations du Traité de paix fixant les fron-
tières de la Hongrie étaient impossibles à
exécuter.
BERLINER TAGEBLATT, 7-*
FRANCE ET BELGIQUE
LA REVISION DES TRAITES DE 1839.
— Sous le titre : « TARDIEU ET LES NÉGOCIA.
TIONS HOLLANDO-BELGES ». — Tardieu conti-
nue dans l'Illustration sa série d'articles sur
« les conditions de la vie française ». Il
est arrivé à la question brûlante, la con-
vention militaire avec la Belgique. Nous
n'y aurions attaché aucune attention spé-
ciale s'il s'était borné à traiter de l'accord
militaire franco-belge, qui ne nous regarde
en rien. Mais il s'attarde longuement aux
négociations hollando-belges et expose pour-
quoi il défendit les revendications belges,
les encouragea même et prit ainsi une at-
titude hostile aux droits et intérêts de la
Hollande.
Le rôle qu'il a joué ne peut que nous in-
disposer. Il montre qu'il a agi en partie sous
l'influence des suggestions des annexion-
nistes belges, en partie par ignorance de
notre développement historique et géogra-
phique. Il prouve, en outre, qu'il possède
sur le droit des peuples à disposer de leur
sort des principes si vagues qu'il n'est pas
étonnant que le résultat de l'œuvre de Ver-
sailles, due à de tels cerveaux, soit si peu
satisfaisant. même pour eux.
Tardieu combat nos droits, de souverai-
neté en affirmant que les traités de 1839
ne découlent pas du droit de libre dispo-
sition des parties intéressées. Nous vou-
drions demander : « Qu'y pouvons-nous
faire ? » La Belgique a signé, et qui signe
paie, dit la jurisprudence. Où irait-on si on
pouvait ainsi dénoncer un traité d'un seul
côté ? C'en serait fait alors de celui de Ver-
sailles, car Tardieu lui-même n'oserait sou-
tenir que l'Allemagne a signé autrement
qu'en « cédant à la loi impérieuse de la né-
cessité ».
D'ailleurs Tardieu lui-même démontre que
le point d'appui pour la revision est le fait
que certains GARANTS n'ont pas tenu leur
parole et l'invocation du droit de libre dis-
DES
~RE% ÉTRANGÈRES
Er DÉ LA GUERRE
1 N° 1521
Mardi 10 Août 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumes. il est donne ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PnESSE ALLEMANDE. — Le rôle de la Hongrie
dans la guerre russo-polonaise (Frank-
furter Zeitung) ; Une convention mili-
.taIre franco-hongroise contre la Russie
(Berliner Tageblatt). — Le désarme-
ment : un appel communiste au prolé-
p tariat de Berlin (Rote Fahne).
nESSE AMÉRICAINE. — Les méthodes des
Etqts-Unis à Haïti et à Saint-Domingue
(Evening Post). — La campagne prési-
dentieiie et la Société des Nations (Chi-
cago Daily News). — L'entrevue de
MM. Cox et F. Roosevelt avec le pré-
sident Wilson (New York Times, Was-
hington Post, World, Boston Herald). —
L'ochec du tiers parti à Chicago (Boston
Transcript). — Fermeture de filatures
de laine (Commercial and Financial
Chronicle). — La production du char-
bon aux Etats-Unis (Washington Post).
- La cote des changes à New-York : le
p cent pris comme unité (New York Sun).
PRESSE ANGLAISE. — L'entrevue de Hythe
(Times, Daily News, Daily Herald).
Un congrès communiste asiatique (Daily
Express). — Les importations d'Améri-
que en Grande-Bretagneet le Dumping
J? Bill (Daily Express):
R.E:SSE HOLLANDAISE. — M. Tardieu et les
négociations hollando - belges (Maas-
J? bode).
DneSSE ITALIENNE. — Les attaques contre le
P ministère Giolitti (Stampa).
R.E:SSE YOUGOSLAVE. — La crise ministé-
rielle en Yougoslavie : la nouvelle com-
binaison Vesnitch (Pravda).
--- ..-
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
e RUSSIE ET POLOGNE
L'ENTREVUE DE HYTHE. — PRESSE
ANGLAISE. - De Paris : La France attend im-
(V^fnment les décisions de Hythe ; quicon-
(je connaît les nécessités de la reconstruc-
1' les besoins de l'industrie et du com-
merce français peut affirmer que la France
veut la paix, mais elle craint que les déci-
et 118 de Hythe ne soient qu'un compromis
pAUe les deux partis aient à se préparer
pour une nouvelle lutte prochaine.
W Ie comprend que le gouvernement bri-
k^ique, attaqué en Irlande, en Egypte, en
Qre potamie et dans l'Inde désire s'enten-
e ^^pidement avec ses adversaires. Mais
tlUlll?lDt de vue français, le programme bri-
dt rl'que est un compromis qui a l'avantage
^.Pouvoir être appliqué immédiatement,
l'hpf qui sacrifie l'avenir aux nécessités de
~s re présente. La France « a tellement
z de la guerre » qu'elle est prête à lut-
encore, si cela est nécessaire, pour obte-
• paix désirable et la tranquillité pour
rilr. Une décision qui mettrait fin à la
guerre polonaise en favorisant les Bolche-
viks serait, à son point de vue, un triomphe
pour l'Allemagne, car l'opinion française est
convaincue qu'il existe un accord, secret ou
non, entre Moscou et Berlin.
TIMES, 9.8.
— La guerre avec la Russie ? La guerre
pour une Pologne qui s'est lancée sans ré-
fléchir dans une offensive et qui ne veut
point traiter ? La guerre pour quelques « dé-
séquilibrés » en France et en Angleterre ?
Cela est impossible. Les manifestations tra-
vaillistes sont une excellente réponse et les
« mouvements financiers » de la Cité égale-
ment. Heureusement, le différend sera apla-
ni et la situation est déjà bien plus claire
aujourd'hui.
DAILY NEWS, 7.8.
— La situation, telle qu'elle se présente
aux réactionnaires militaristes anglais et
français est simple. Ils voient que la Rus-
sie a réussi à créer une République des So-
viets et que cette création est, en dépit des
difficultés et des obstacles, un succès ! La
crainte qu'un tel exemple soit suivi et que
l'impérialisme de l'odieux traité de Versail-
les soit ruiné les rend fous de terreur. Ils
se figurent que l'on peut détruire une idée
avec un sabre et ils veulent partir en guerre
contre la Russie.
Mais comme les peuples ne sont plus dis-
posés à lutter pour les capitalistes, il leur
faut trouver un prétexte, un mensonge, et
ils mentent !
DAILY HERALD, 9.8
LE ROLE DE LA HONGRIE. — De Lon-
dres, <5 août (Wolff). — La Morning Post
annonce de Varsovie que le gouvernement
hongrois aurait offert à la Pologne de met-
tre à sa disposition deux divisions d'infan-
terie et de cavalerie. La difficulté de l'af-
faire consisterait dans la façon dont ces
troupes rejoindraient le front polonais.
- De Prague, 6 août : Le gouvernement
fait savoir officiellement qu'il aurait entre
les mains les preuves d'un complot polono-
hongrois dirigé contre la Tchéco-Slovaquie.
Des agents magyars stipendiés par l'am-
bassade de Hongrie à Vienne tenteraient de
semer le trouble dans la population slova-
que en incitant les cheminots au sabotage
et les soldats à la désertion. Profitant de
ces troubles, les Polonais envahiraient le
territoire tchécoslovaque par le défilé de
Jablunka et les Hongrois par le Sud, cons-
titueraient un nouveau gouvernement et dé-
membreraient le territoire slovaque au pro
fit de la Pologne et de la Hongrie.
FRANKFURTER ZEITUNG, 7-8.
UNE CONVENTION MILITAIRE FRANCO-HONGROI-
SE CONTRE LA RUSSIE. — De Vienne, 6 août :
Un projet de convention militaire est in-
tervenu le 27 juillet entre la mission mi-
litaire française à Budapest et le gouverne-
ment hongrois. Les pourparlers ont eu lieu
à Godollo où le curateur Horthi réside ac-
tuellement. D'après ce projet, la Hongrie
s'engage à mettre sur pied une armée de
140.000 hommes pour entrer en guerre con-
tre la Russie des Soviets.
De son côté, la France s'engage à ap-
puyer auprès de la Conférence des ambas-
sadeurs les prétentions territoriales de la
Hongrie, notamment pour Kaschau et Pres-
bourg. La convention est soumise à l'as-
sentiment du gouvernement français à
Paris.
La France a maintenu son point de vue
en dénit de la mission militaire italienne
qui, depuis le début des négociations, éle-
vait les objections les plus sérieuses.
Le Président du Conseil hongrois répon-
dant à une interpellation sur le danger
bolcheviste, déclarait hier : « Le gouverne-
ment est prêt, du moins dans la mesure de
ses forces. Ses forces seront employées
aussi bien moralement que matériellement.
Nous connaissons toute l'étendue du danger
et nous avons compté avec toutes les pos-
sibilités, même celle d'une invasion bolche-
viste en Hongrie. » Le Président du Conseil
déclara en outre que l'on commençait à re-
connaître du côté de l'Entente, que les sti-
pulations du Traité de paix fixant les fron-
tières de la Hongrie étaient impossibles à
exécuter.
BERLINER TAGEBLATT, 7-*
FRANCE ET BELGIQUE
LA REVISION DES TRAITES DE 1839.
— Sous le titre : « TARDIEU ET LES NÉGOCIA.
TIONS HOLLANDO-BELGES ». — Tardieu conti-
nue dans l'Illustration sa série d'articles sur
« les conditions de la vie française ». Il
est arrivé à la question brûlante, la con-
vention militaire avec la Belgique. Nous
n'y aurions attaché aucune attention spé-
ciale s'il s'était borné à traiter de l'accord
militaire franco-belge, qui ne nous regarde
en rien. Mais il s'attarde longuement aux
négociations hollando-belges et expose pour-
quoi il défendit les revendications belges,
les encouragea même et prit ainsi une at-
titude hostile aux droits et intérêts de la
Hollande.
Le rôle qu'il a joué ne peut que nous in-
disposer. Il montre qu'il a agi en partie sous
l'influence des suggestions des annexion-
nistes belges, en partie par ignorance de
notre développement historique et géogra-
phique. Il prouve, en outre, qu'il possède
sur le droit des peuples à disposer de leur
sort des principes si vagues qu'il n'est pas
étonnant que le résultat de l'œuvre de Ver-
sailles, due à de tels cerveaux, soit si peu
satisfaisant. même pour eux.
Tardieu combat nos droits, de souverai-
neté en affirmant que les traités de 1839
ne découlent pas du droit de libre dispo-
sition des parties intéressées. Nous vou-
drions demander : « Qu'y pouvons-nous
faire ? » La Belgique a signé, et qui signe
paie, dit la jurisprudence. Où irait-on si on
pouvait ainsi dénoncer un traité d'un seul
côté ? C'en serait fait alors de celui de Ver-
sailles, car Tardieu lui-même n'oserait sou-
tenir que l'Allemagne a signé autrement
qu'en « cédant à la loi impérieuse de la né-
cessité ».
D'ailleurs Tardieu lui-même démontre que
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