Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-07-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 27 juillet 1920 27 juillet 1920
Description : 1920/07/27 (T15,N1509). 1920/07/27 (T15,N1509).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238516k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MIN 1 S T £ RES
DES
P^IRES ÉTRANGÈRES
Er DE LA GUERRE
N° 1509
Mardi 27 Juillet 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumes. il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les dernières opé-
rations russo-polonaises (Jlümchncr
veueste Nachrichten). — Hugo Stinnes
et les mineurs de la Ruhr : la question
de l'occupation (Steiger Werner dans
p orwaerts).
~SE ANGLAISE. — L'acceptation de l'ar-
j^stice par le gouvernement soviétiste
(DoÛY Chronicle, Daily Telegraph, Man-
chester Guardian, Daily News). —
r accord franco-britannique sur les pé-
D,, roles (Times, Manchester Guardian).
p ESSE ITALIENNE. — « Paris-Spa en deux
» (Rastignac dans Tribuna). — La
restauration des Habsbourgs (Secolo).
- Le gouvernement et les manœuvres
!jes financiers (Stampa) ; « Requins et
Yougoslaves » (Giornale d'Italia).
(POLITIQUE GENERALE
t t ET DIPLOMATIE
P LA POLITIQUE ITALIENNE
litf?AHlS-SPA EN DEUX ANS » [sous ce
çJ- e — L'Italie tire certains avantages de
ter Cltéreî one de Spa et on ne peut contes
fer ettorts de ses négociateurs. Le dis-
c°Urvif du comte Sforza [Cf. Bulletin n° 1508,
p. %l)a eu, fort à propos, le caractère d'un
e. osé d'affaires.
Le Ser*eux est une bonne garantie dans
à ïïki des affaires. Et sans nous attarder
W8 états d'âme et des états de faits qui
^t dépassés désormais, montrons
Pitrtis 1 histoire, le point dont nous sommes
DcJIJQ> , après la victoire de Vittorio Veneto,
en arriver à Spa.
1fJru Cinéraire nous' est rappelé dans un
V,, 'nent livré à la publicité ces derniers
• ît i, Par le discours de M. Scialoja au Sé-
;:r:Vlo.r.mnent est la réponse (7 juillet 1919)
Qjit;" Tittoni [Cf. Bulletin n° 1502, page 3],
te (28 juin 1919) par laquelle les Alliés
le t, ou plutôt mettaient à la porte,
} Ho,uyelle délégation italienne qui succé-
fi. A. a. première délégation Orlando-Son-
i -rès avoir lu la réponse de M. Tit-
On peut dire sans exagération que les
jjViri calomnient sciemment l'Allemagne
qllald la présentent encore au monde
f)i- ayant le monopole du manque de
urnent, que notre seconde déléga-
~t lllitenu secret trop longtemps- et qu'elle
îi rni eux fait de publier dès son retour à
ome - ne prouve ni plus ni moins que
«ii poes Alliés s'étaient mis d'accord entre
olin %Dr11 r considérer le traité de Londres
t i nnl et non avenu à l'égard de l'Ita-
tt ÍS étaient arrivés à cet accord, c'est-
U <01^ à cette conclusion, par un processus
4 hue de dénigrement de la guerre
e, C'était là un dessein fort hon-
nête et nous n'avons pas attendu la
nouvelle preuve fournie P par ce docu-
ment pour le dénoncer dans tous ses
termes et dans toutes ses formes. Pour
l'honneur de l'Entente, nous devons au-
jourd'hui le confier définitivement à la
mémoire des passants afin qu'il entre dans
la tradition et dans la légende et qu'il re-
naisse à l'état de poésie, dans les futurs
poèmes chevaleresques sur la « guerre dé-
mocratique » et la paix non moins « démo
cratique » que la guerre.
« La note du 28 juin, commence par dire
M. Tittoni, m'a produit l'impression que
ses auteuns — Clemenceau et Lloyd George
— voulaient mettre en doute le fondement
même des négociations ultérieures. » (En
d'autres termes c'était une fin de non-rece-
voir pour les discussions ultérieures die
nos délégués.) M. Tittoni ajoute : « Cette
note se propose avant tout de contester la
valeur actuelle du traité de Londres du
26 avril 1915, en se basant sur la politique
suivie par le gouvernement italien depuis
la conclusion du traité, et sur les événe-
ments qui se sont déroulés depuis cette
date. »
Je ne m'arrête pas au détail de la réfu-
tation que fait AI. Tittoni de l'argumentation
des alliés — Absit injuria » — contre la
politique du gouvernement italien après le
traité de Londres et les événements qui s'y
rattachent. Le fait même que les Alliés
se soient bornés à le tenter (ou à y atten.
ter 1) démontre qu'ils ont bien senti qu'il
ne leur était pas possible, sans excès,
d'arriver par cette voie à un fait accompli
qui, dans l'histoire, se serait appelé crime.
Ils l'ont tenté, et cela nous suffit, comme
cela leur a suffi, parce que cette tentative
leur a permis de diminuer la valeur de nos
raisons — sinon de la détruire, ce qui n'était
pas possible — et d'anéantir ce qui aurait
dû être le fruit le plus précieux de notre
victoire, c'est-à-dire la sûreté et la paix de
l'Adriatique. C'est après notre victoire,
qu'ils n'attendaient ni ne désiraient, —
comme lie démontra immédiatement l'ac-
cueil que firent leurs journaux aux commu-
niqués du 4 novembre du général Diaz, mu
tilé et déformé comme un hôte importun
et inopportun — qu'ils se mirent à l'œu-
vre pour essayer de diminuer la valeur le
notre effort de guerre : dès lors ils com-
mencèrent de collaborer avec les Yougo-
slaves sur notre ligne d'armistice de terre
et de mer, et en même temps de discuter
sur le retard de notre déclaration de guerre
à l'Allemagne et de notre participation à ;a
guerre d'Orient.
Par une argumentation décisive, basée
sur le traité de Londres et sur l'emploi et
l'efficacité de nos effectifs dans tout le théâ-
tre de la guerre, M. Tittoni réduisit à néant
ces raisons spécieuses et artificieuses. Mais
il est bon de dire désormais la vérité tout
entière, et la vérité est celle-ci : l'Italie est
victime de sa loyauté. L'Italie s'était enga-
gée à entrer en guerre un mois après la
signature des traités conclus avec l'Entente,
et si certaines conditions étaient alors rem-
plies. En réalité ces conditions n'étaient pas
entièrement remplies au mois de mai, et
leur réalisation incomplète aurait fort bien
pu permettre à l'Italie de recommencer les
négociations pour son entrée en guerre, ou
de remettre à plus tard l'exécution de sa
promesse. Au contraire, l'Italie tint à faire
honneur à sa signature sang trop chicaner :
elle tint à être fidèle et loyale en prêtant
plus d'attention au fond qu'aux détails du
traité. Et c'est cette loyauté et cette fidélité
qui lui valurent d'être traitée comme fut
traité le ministre des Affaires Etrangères
qui la représentait au moment de la décla-
ration de guerre. C'est-à-dire qu'elle fut te-
nue à l'écart dans le Congrès de Paris
comme une étrangère. La. loyauté et la fidé-
lité de l'Italie et de son ministre furent vrai-
ment bien honorées et récompensées par la
diplomatie démocratique ! Tandis que l'Ita-
lie s'apprêtait à entrer en guerre, la Serbie
s'apprêtait à en sortir. « Nous avons appris
récemment, écrit M. Tittoni dans le docu-
ment, qu'au moment de l'entrée en guerre
de l'Italie, les autorités militaires serbes et
austro-hongroises avaient entrepris des né-
gociations en vue d'un accord destiné à res-
ter secret, pour une suspension d'armes
(Waffenruhe) de la durée de trois mois. »
Cet accord était naturellement fait contre
nous, et s'il ne fut pas effectivement con-
clu, la Serbie l'exécuta de son côté à notre
détriment. « Il faut tenir compte, dit en
effet le document de M. Tittoni, du fait
qu'au moment de l'entrée en campagne de
l'Italie, l'armée serbe, sur laquelle on comp-
tait pour une action simultanée contre l'en-
nemi commun, resta complètement inac-
tive. » Trahison ? non point, puisqu'elle fut
faite au détriment de l'Italie ! Et, dans son
discours du 24 décembre 1917 à la Cham-
bre française, NI. Clemenceau, parlant des
Serbes comparés aux Italiens, les appelait
« les hommes de la première heure », qui
ont combattu avec une énergie qui fait
l'admiration. etc., etc., et auxquels on ne
pouvait faire de peine pour faire plaisir aux
Italiens. M. Clemenceau regrette, sans
doute, de n'être pas considéré par tout le
monde comme le « Père de la Victoire »
dans son pays. Mais il pourra s'en consoler
en songeant que tout le monde, sans ex-
ception, le reconnaîtra comme le « Père
de la Discorde » entre son pays et les autres
pays de l'Entente. C'est un titre de gloire
qui n'aura pas peu d'importance pour sa
réputation et pour celle de ses petits-en-
fants, dans un avenir plus ou moins loin-
tain.
Quant au traité de Saint-Jean-de-Mau-
rienne, les Alliés, après l'avoir déchiré,
continuèrent à se montrer insolents envers
l'Italie ; comme si le manque de foi partait
de celle-ci. L'Italie ayant occupé Scalanova,
qu'on lui avait cependant attribuée, les Al-
liés prétendirent recevoir des excuses et
peut-être même des indemnités.
c Le représentant de l'Italie, gémit le
document Tittoni, est traité comme pourrait
l'être celui d'un Etat ennemi auquel on im-
poserait l'obligation de rendre compte de ses
actions criminelles. »
Pour toutes les questions, depuis le
premier jour du Congrès de la paix, les re-
présentants de l'Italie furent traités à Paris
DES
P^IRES ÉTRANGÈRES
Er DE LA GUERRE
N° 1509
Mardi 27 Juillet 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumes. il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les dernières opé-
rations russo-polonaises (Jlümchncr
veueste Nachrichten). — Hugo Stinnes
et les mineurs de la Ruhr : la question
de l'occupation (Steiger Werner dans
p orwaerts).
~SE ANGLAISE. — L'acceptation de l'ar-
j^stice par le gouvernement soviétiste
(DoÛY Chronicle, Daily Telegraph, Man-
chester Guardian, Daily News). —
r accord franco-britannique sur les pé-
D,, roles (Times, Manchester Guardian).
p ESSE ITALIENNE. — « Paris-Spa en deux
» (Rastignac dans Tribuna). — La
restauration des Habsbourgs (Secolo).
- Le gouvernement et les manœuvres
!jes financiers (Stampa) ; « Requins et
Yougoslaves » (Giornale d'Italia).
(POLITIQUE GENERALE
t t ET DIPLOMATIE
P LA POLITIQUE ITALIENNE
litf?AHlS-SPA EN DEUX ANS » [sous ce
çJ- e — L'Italie tire certains avantages de
ter Cltéreî one de Spa et on ne peut contes
fer ettorts de ses négociateurs. Le dis-
c°Urvif du comte Sforza [Cf. Bulletin n° 1508,
p. %l)a eu, fort à propos, le caractère d'un
e. osé d'affaires.
Le Ser*eux est une bonne garantie dans
à ïïki des affaires. Et sans nous attarder
W8 états d'âme et des états de faits qui
^t dépassés désormais, montrons
Pitrtis 1 histoire, le point dont nous sommes
DcJIJQ> , après la victoire de Vittorio Veneto,
en arriver à Spa.
1fJru Cinéraire nous' est rappelé dans un
V,, 'nent livré à la publicité ces derniers
• ît i, Par le discours de M. Scialoja au Sé-
;:r:Vlo.r.mnent est la réponse (7 juillet 1919)
Qjit;" Tittoni [Cf. Bulletin n° 1502, page 3],
te (28 juin 1919) par laquelle les Alliés
le t, ou plutôt mettaient à la porte,
} Ho,uyelle délégation italienne qui succé-
fi. A. a. première délégation Orlando-Son-
i -rès avoir lu la réponse de M. Tit-
On peut dire sans exagération que les
jjViri calomnient sciemment l'Allemagne
qllald la présentent encore au monde
f)i- ayant le monopole du manque de
urnent, que notre seconde déléga-
~t lllitenu secret trop longtemps- et qu'elle
îi rni eux fait de publier dès son retour à
ome - ne prouve ni plus ni moins que
«ii poes Alliés s'étaient mis d'accord entre
olin %Dr11 r considérer le traité de Londres
t i nnl et non avenu à l'égard de l'Ita-
tt ÍS étaient arrivés à cet accord, c'est-
U <01^ à cette conclusion, par un processus
4 hue de dénigrement de la guerre
e, C'était là un dessein fort hon-
nête et nous n'avons pas attendu la
nouvelle preuve fournie P par ce docu-
ment pour le dénoncer dans tous ses
termes et dans toutes ses formes. Pour
l'honneur de l'Entente, nous devons au-
jourd'hui le confier définitivement à la
mémoire des passants afin qu'il entre dans
la tradition et dans la légende et qu'il re-
naisse à l'état de poésie, dans les futurs
poèmes chevaleresques sur la « guerre dé-
mocratique » et la paix non moins « démo
cratique » que la guerre.
« La note du 28 juin, commence par dire
M. Tittoni, m'a produit l'impression que
ses auteuns — Clemenceau et Lloyd George
— voulaient mettre en doute le fondement
même des négociations ultérieures. » (En
d'autres termes c'était une fin de non-rece-
voir pour les discussions ultérieures die
nos délégués.) M. Tittoni ajoute : « Cette
note se propose avant tout de contester la
valeur actuelle du traité de Londres du
26 avril 1915, en se basant sur la politique
suivie par le gouvernement italien depuis
la conclusion du traité, et sur les événe-
ments qui se sont déroulés depuis cette
date. »
Je ne m'arrête pas au détail de la réfu-
tation que fait AI. Tittoni de l'argumentation
des alliés — Absit injuria » — contre la
politique du gouvernement italien après le
traité de Londres et les événements qui s'y
rattachent. Le fait même que les Alliés
se soient bornés à le tenter (ou à y atten.
ter 1) démontre qu'ils ont bien senti qu'il
ne leur était pas possible, sans excès,
d'arriver par cette voie à un fait accompli
qui, dans l'histoire, se serait appelé crime.
Ils l'ont tenté, et cela nous suffit, comme
cela leur a suffi, parce que cette tentative
leur a permis de diminuer la valeur de nos
raisons — sinon de la détruire, ce qui n'était
pas possible — et d'anéantir ce qui aurait
dû être le fruit le plus précieux de notre
victoire, c'est-à-dire la sûreté et la paix de
l'Adriatique. C'est après notre victoire,
qu'ils n'attendaient ni ne désiraient, —
comme lie démontra immédiatement l'ac-
cueil que firent leurs journaux aux commu-
niqués du 4 novembre du général Diaz, mu
tilé et déformé comme un hôte importun
et inopportun — qu'ils se mirent à l'œu-
vre pour essayer de diminuer la valeur le
notre effort de guerre : dès lors ils com-
mencèrent de collaborer avec les Yougo-
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et de mer, et en même temps de discuter
sur le retard de notre déclaration de guerre
à l'Allemagne et de notre participation à ;a
guerre d'Orient.
Par une argumentation décisive, basée
sur le traité de Londres et sur l'emploi et
l'efficacité de nos effectifs dans tout le théâ-
tre de la guerre, M. Tittoni réduisit à néant
ces raisons spécieuses et artificieuses. Mais
il est bon de dire désormais la vérité tout
entière, et la vérité est celle-ci : l'Italie est
victime de sa loyauté. L'Italie s'était enga-
gée à entrer en guerre un mois après la
signature des traités conclus avec l'Entente,
et si certaines conditions étaient alors rem-
plies. En réalité ces conditions n'étaient pas
entièrement remplies au mois de mai, et
leur réalisation incomplète aurait fort bien
pu permettre à l'Italie de recommencer les
négociations pour son entrée en guerre, ou
de remettre à plus tard l'exécution de sa
promesse. Au contraire, l'Italie tint à faire
honneur à sa signature sang trop chicaner :
elle tint à être fidèle et loyale en prêtant
plus d'attention au fond qu'aux détails du
traité. Et c'est cette loyauté et cette fidélité
qui lui valurent d'être traitée comme fut
traité le ministre des Affaires Etrangères
qui la représentait au moment de la décla-
ration de guerre. C'est-à-dire qu'elle fut te-
nue à l'écart dans le Congrès de Paris
comme une étrangère. La. loyauté et la fidé-
lité de l'Italie et de son ministre furent vrai-
ment bien honorées et récompensées par la
diplomatie démocratique ! Tandis que l'Ita-
lie s'apprêtait à entrer en guerre, la Serbie
s'apprêtait à en sortir. « Nous avons appris
récemment, écrit M. Tittoni dans le docu-
ment, qu'au moment de l'entrée en guerre
de l'Italie, les autorités militaires serbes et
austro-hongroises avaient entrepris des né-
gociations en vue d'un accord destiné à res-
ter secret, pour une suspension d'armes
(Waffenruhe) de la durée de trois mois. »
Cet accord était naturellement fait contre
nous, et s'il ne fut pas effectivement con-
clu, la Serbie l'exécuta de son côté à notre
détriment. « Il faut tenir compte, dit en
effet le document de M. Tittoni, du fait
qu'au moment de l'entrée en campagne de
l'Italie, l'armée serbe, sur laquelle on comp-
tait pour une action simultanée contre l'en-
nemi commun, resta complètement inac-
tive. » Trahison ? non point, puisqu'elle fut
faite au détriment de l'Italie ! Et, dans son
discours du 24 décembre 1917 à la Cham-
bre française, NI. Clemenceau, parlant des
Serbes comparés aux Italiens, les appelait
« les hommes de la première heure », qui
ont combattu avec une énergie qui fait
l'admiration. etc., etc., et auxquels on ne
pouvait faire de peine pour faire plaisir aux
Italiens. M. Clemenceau regrette, sans
doute, de n'être pas considéré par tout le
monde comme le « Père de la Victoire »
dans son pays. Mais il pourra s'en consoler
en songeant que tout le monde, sans ex-
ception, le reconnaîtra comme le « Père
de la Discorde » entre son pays et les autres
pays de l'Entente. C'est un titre de gloire
qui n'aura pas peu d'importance pour sa
réputation et pour celle de ses petits-en-
fants, dans un avenir plus ou moins loin-
tain.
Quant au traité de Saint-Jean-de-Mau-
rienne, les Alliés, après l'avoir déchiré,
continuèrent à se montrer insolents envers
l'Italie ; comme si le manque de foi partait
de celle-ci. L'Italie ayant occupé Scalanova,
qu'on lui avait cependant attribuée, les Al-
liés prétendirent recevoir des excuses et
peut-être même des indemnités.
c Le représentant de l'Italie, gémit le
document Tittoni, est traité comme pourrait
l'être celui d'un Etat ennemi auquel on im-
poserait l'obligation de rendre compte de ses
actions criminelles. »
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premier jour du Congrès de la paix, les re-
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